52
Le GHSC et la médicalisation Dragon Groupement d’Hélicoptères de la Sécurité Civile www.helico-dragon.com 2012 - n°10

DRAGON N°10

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Magazine Dragon

Citation preview

Page 1: DRAGON N°10

Le GHSC et la

médicalisation

DragonGroupement d’Hélicoptères de la Sécurité Civile

www.helico-dragon.com 2012 - n°10

Page 2: DRAGON N°10
Page 3: DRAGON N°10

SOMMAIRE

1 2012 n°10 Dragon

3 Editorial du Président

5 Mot du Chef

6 Actualités

10 Le centre de maintenance à Nîmes

14 L'entraîneur de vol

17 Dossier "médicalisation" Dragon 69 La base de Marignane La base de Strasbourg La base de Montpellier CISA - IKAR : la base d'Annecy

36 Anniversaire de la base de Lyon

38 Dragon 972

40 Brèves Bienvenue - Au revoir - Adieu

41 Hommage à Didier Mortier

44 Retraités

47 Nos adhérents

48 L'amicale

Magazine 2012 N°10Amicale du Groupement

d’Hélicoptères de la Sécurité CivileB.P 4 - 30128 GARONS

Tél : [email protected]

Directeur de la publication :Jean-Claude PUGIN

Rédacteur en chef :Daniel WAGNER

Rédaction :Jean-Claude PUGIN, Daniel SIGHI,

Didier CAILLEAUX, Pierre ROB, la base de Lyon, la base de Marignane,

la base de Strasbourg, la base de Montpellier,

la base d'Annecy, Carine et Marc PALPACUER,

Denis VUILLEMIN, Francis DELAFOSSE, Daniel WAGNER

EDITION

Agence 3MSCommunication

40, Ave de Saint Antoine13015 MARSEILLE

04 91 09 00 34Responsable :

Marc [email protected]

Création : Eric PERRIN

Crédit Photos :Carine et Marc PALPACUER,

Georges RUIS, Pierre SABDES, Joachim BERTRAND, AGHSC,

Daniel WAGNER3MS- G. LOUGASSI / M. SALVADERO

S. SCHINTU

Imprimerie : Print TeamToute reproduction interdite.

www.helico-dragon.com

Page 4: DRAGON N°10
Page 5: DRAGON N°10

EDITO

3 2012 n°10 Dragon

Chers amis,

Dans ce monde en pleine mutation, il ne se passe pas un jour qui ne véhi-cule son lot de mauvaises nouvelles : plan social, stigmatisation d’une profession, d’une fonction, faits sociétaux récurrents et crimes abjects. Il

ne s’agit pas de nier ces faits, mais je souhaite que le contenu de notre magazine vous apporte un peu d’espoir et de sérénité. Pour l’avoir souvent vécu sur le terrain, à l’arrivée du Dragon j’ai vu beaucoup de visages s’apaiser. L’arrivée du médecin et de l’infirmier, l’extraction d’un milieu devenu hostile redonnent l’espoir aux victimes et apportent une aide précieuse à nos partenaires. Lors d’une réu-nion du bureau, en début d’année nous avons décidé de consacrer notre prochaine revue aux différents types de médicalisation que nous pouvons rencontrer sur nos bases, notre but n’est pas de définir quel type est le plus efficace, le meilleur ou le plus adapté mais tout simplement vous les présenter. Ils dépendent de beaucoup de paramètres : géographiques, volonté de nos partenaires à avoir un moyen correspondant à leurs besoins, proximité de grands centres chirurgicaux. Par contre ce que l’on ignorait, c’est l’hécatombe de problèmes physiques qui allaient s’abattre dans nos rangs. Pour l’un d’entre nous cela fut fatal.

Ce magazine lui est dédié ainsi qu’à tous ceux qui se trouvent actuellement dans l’épreuve, je suis de tout cœur avec eux. Après les sujets sur la médicalisation, vous trouverez un compte rendu des activités du centre de maintenance de Nîmes-Garons. Le billet habituel de notre ami Jacky LEYDIER sera accompagné d’un historique de la médicalisation rédigé par un de nos anciens, Francis DELAFOSSE. Nous n’avons pas pu traiter comme il le convient du retrait des écureuils de notre flotte, cela a été décidé assez rapidement. Ces appareils ont effectué quelques 25 ans de bons et loyaux services au sein de notre flotte. Achetés pour construire ce qui devait être une flotte HBE Sécurité civile, ils ont servi près de 5 ans en tant qu’HBE. A la fin de leur carrière HBE, ils ont permis d’assurer nos missions entre la fin des AL III et l’arrivée de l’EC 145 et ils équiperont notamment les bases du pourtour de la Méditerranée. Ces dernières années ils étaient spécialement dévolus aux missions feux de forêt et utilisés par le détachement du LUC. Le retrait de ces 4 appareils ne peut nous laisser insensibles et l’an prochain nous leur rendrons hommage dans cette revue.

Persuadé que cette parution vous apporte un peu de sérénité et qu’elle donne envie à tous ceux qui ne nous ont pas rejoints de le faire, je remercie tous ceux qui ont fait preuve d’abnégation et d’efforts pour nous rendre des sujets qui nous permettront de mieux nous faire connaître. Je n’oublie pas également de remer-cier notre partenaire 3 MS pour l’accompagnement qu’il nous offre tout au long de l’année.

Jean-Claude PUGIN,Président de l'Amicale

L’arrivée du Dragon

redonne l’espoir

aux victimes

et apporte

une aide précieuse

à nos partenaires

Page 6: DRAGON N°10
Page 7: DRAGON N°10

MOT DU CHEF

5 2012 n°10 Dragon

En l’absence d’un chef du Groupement d’Hélicoptères de la Sécurité Civile (GHSC), il me revient l’honneur d’écrire l’éditorial du magazine Dragon, avec ma sensibilité qui n’est pas celle d’un personnel navigant.

Pour commencer je tiens à saluer tous nos personnels qui, chacun dans leur champ d’action, ont fait en sorte que le GHSC n’a pas eu à déplorer d’accident au cours de la dernière année, malgré une activité soutenue dans tous les domaines. En effet, en 2012, nous nous orientons vers un total de 13 800 personnes secourues. Ce qui est remarquable dans ces chiffres, c’est qu’ils augmentent d’années en années, alors que le nombre d’heures techniques reste lui stable depuis plusieurs années éga-lement. In fine, le ratio personnes secourues/heures de vol augmente d’année en année, démontrant ainsi l’amélioration notoire et constante de notre efficacité. En ces temps budgétaires difficiles et de choix stratégiques pour le Ministère, ce bilan ne peut que nous être favorable.L’année 2012 a vu également le passage du pas de visite périodique (VP) de nos EC 145 de 600 à 800 heures. Bien que cela semble se passer sans bruit, il s’agit, à n’en pas dou-ter, d’une évolution majeure dans la gestion de notre parc. Ainsi, toutes les VP sorties du centre de maintenance depuis juin 2012 sont passées au pas de visite 800 heures. Le prochain défi à relever pour 2013 sera de réaliser, en base, la visite intermédiaire de 400 heures en 5 jours maximum, avec des renforts de Nîmes.L’année 2012 est également l’année qui a vu le nombre de ses bases passer de 22 à 23 avec l’ouverture d’une nouvelle base en Martinique. Cette base ouverte le 1er octobre, est devenue opérationnelle de jour le 11 octobre, en attendant de terminer sa montée en puissance pour devenir totalement opérationnelle. Il reste encore beaucoup à réali-ser pour un fonctionnement optimum, que ce soit sur le plan des personnels (augmen-ter les effectifs du secteur Antilles), des bâtiments (aménagements à réaliser), ou des matériels à livrer.Enfin, je voudrais terminer ces quelques mots en rappelant que toute cette activité opérationnelle n’est possible que par une mobilisation sans faille des hommes et de femmes du GHSC et par un fourmillement d’activités ou d’initiatives en amont. Ce four-millement d’activités, pas toujours visible, commence en base, se prolonge dans tous les services de la base centrale de Nîmes et se poursuit au BMA.

Pour illustrer cette complémentarité, je prendrai l’exemple de la mission de la base de Strasbourg du dimanche 9 septembre 2012. En fin d’après midi, l’équipage est engagé pour un secours. Après avoir déposé le médecin, l’appa-reil se pose en attente à proximité dans un champ mais ne peut redémarrer pour cause technique. A partir de cet instant toute la chaîne humaine du GHSC va se mettre en action. Cela commence par le cadre de permanence, puis le contrôleur de permanence qui, après diagnostic panne géné-démarreur), prennent la décision d’un dépannage le lundi matin. Le personnel de la base de Strasbourg se charge de faire garder l’appareil. Dès le lundi matin, le CSL et le bureau contrôle déterminent la composition de l’équipe de dépannage et le matériel à emporter. Le centre de formation, sur demande des opérations, met à disposition un Ecureuil et son équipage. L’Ecureuil dépose les techniciens du centre de maintenance au plus près de l’EC 145 en panne. Le magasin sort les pièces de rechange nécessaires. Le secrétariat rédige les ordres de mission, les deux financiers du GHSC prendront ensuite le relais pour le paiement des états de frais et des heures d’astreintes. L’officier programme rédigera un CRE, les Appro commanderont de nouvelles pièces de rechange, le BT au vu des opérations réalisées, mettra à jour Amasis et la documentation. Bref, pratiquement tous les services du GHSC ont, de près ou de loin, eu à intervenir sur ce simple dépannage. Résultat, l’appareil est de nouveau disponible le lundi en fin d’après midi. Dès le mardi matin, il pourra faire partie du dispositif « plan rouge » déclenché suite à un accident d’autocar.

Au final s’il n’y avait que deux chiffres à retenir de tout ce « fourmillement » c’est qu’il nous permet à tous d’afficher un taux de disponibilité en base de l’ordre de 95 % pour porter secours à près de 13 000 personnes à cette date.

En conclusion, c’est cette solidarité d’action que j’aime voir se prolonger en solidarité d’amitié au sein de notre Amicale.

Daniel SIGHI,Chef-adjoint du GHSC

A titre d’exemple, quelques chiffres, sans ordre particulier, que nous

n’avons pas l’habitude de lire. Le GHSC, bases incluses, c’est :

• 3 800 commandes annuelles au titre du marché INAER,

• 90 demandes techniques annuelles auprès de TURBOMECA,

• 160 demandes techniques annuelles auprès d’INAER,

• 234 vols techniques et 83 convoyages,

• 163 renforts de personnels navigants en base,

• 1 400 journées stages et 1 105 journées consacrées au maintien des

compétences,

• 100 comptes rendus d’événements en moyenne par an,

• 174 écarts liés à la qualité (614 en 2007),

• 35 examens de navigabilité en 2 ans et 410 écarts relevés,

• 2 500 ordres de missions et d’états de frais pour des déplacements

des personnels des bases ou de la base centrale de Nîmes,

• 2 500 courriers, notes ou bordereaux enregistrés, dont environ 800 en

base,

• 2 000 factures traitées, dont environ 700 en base,

• 285 opérations d’entretien (OE) déclenchées par le Bureau Technique

(BT),

• 189 dépannages en base par des techniciens du centre de mainte-

nance.

Je pourrais continuer cette liste dans toutes sortes de domaines.

Vous l’avez compris, chaque agent du GHSC est un maillon

indispensable à son bon fonctionnement.

Une chaîne humaine

Page 8: DRAGON N°10

6 Dragon 2012 n°10

ACTUALITES

Retour sur une année en représentation extérieure.

Novembre 2011 :

Congrès national des infirmiers sapeurs-pompiersRassemblant 500 congressistes sur 2 jours, l’amicale était présente avec un stand, ce fut le moment privi-légié pour faire les achats de Noël avec des cadeaux rouge et jaune ! Mais nous avons également eu le privilège de pouvoir présenter DRAGON 69 et notre de mode de fonctionnement avec les partenaires du SMH 69 et de l’USSH. L’animation de la conférence sur le secours héliporté a également donné lieu à de nombreuses questions au sujet de l’éventuelle transposition de l’expérience lyonnaise vers d’autres département.

Juin 2012 :

Congrès départemental des sapeurs-pompiers du Rhône à Marcy-l’Etoile

Juillet 2012 : Meeting aérien à Valence Chabeuil40 000 spectateurs sous un soleil de plomb avec un stand de l’amicale mais aussi une présentation de treuillage en patrouille avec l’EC 135 de la gendar-merie de la SAG de Bron et un EC 145 du centre de formation. Sans doute une première dans les mee-tings mais un réel succès au vu de la foule des pho-tographes.

Septembre 2012 :

Meeting aérien à MontélimarUn week-end complet de présentation d’hélicop-tères dans une ambiance très chaleureuse et fes-tive organisée par le Musée Européen de l’Aviation de Chasse, malheureusement sans DRAGON sur le plateau aérien pour cause d’activité opérationnelle trop chargée en cette fin de période estivale. Mais un stand très fréquenté pour répondre aux nombreuses questions des visiteurs.

Base de Lyon,Amicale DRAGON 69

L'Amicale du GHSC en représentation

Au cours de cette année, l’amicale « DRAGON 69 » a participé a de nombreuses manifestations pour

communiquer sur notre métier et témoigner de notre attachement vers nos partenaires et aux amoureux

des voilures tournantes en tous genres.

Page 9: DRAGON N°10

ACTUALITES

7 2012 n°10 Dragon

119ème Congrès National des Sapeurs-PompiersDu 27 au 29 septembre 2012, l'Amicale du GHSC était présente à Amiens, en Picardie, pour participer au Congrès National des Sapeurs-Pompiers. Beau succès pour notre stand à l'occasion de ces 3 jours.

Œuvre des Pupilles des Sapeurs-PompiersA l'occasion du 119ème Congrès National des Sapeurs-Pompiers, le Président de l'Amicale M. Jean-Claude PUGIN a remis un chèque à M. Pierre MAZURE, Président de l'Oeuvre des Pupilles des Sapeurs-Pompiers. Remise effectuée conjointement avec nos camarades de l'Amicale des Pompiers du Ciel de la BASC.

Une date à retenir31 octobre 2012. Dernier jour en service opérationnel des Ecureuil au sein de la flotte du GHSC après 25 ans de bons et loyaux services au sein de la Sécurité civile.

Hommage à la mémoire de Frédéric CURIELe 17 décembre 2011 à Etupes (25), un hommage a été rendu pour célébrer le 55ème anniversaire du décès du lieutenant-colonel Frédéric CURIE, pion-nier du sauvetage aérien, véritable promoteur du sauvetage par hélicoptère.

Exercice « Durance 12B »Le 29 mars 2012 un ballet de huit hélicoptères (Sécurité civile, armée de l'air, armée de terre, douane, Samu, gendarmerie, …) a sillonné le ciel vauclusien du côté de Saint-Christol. Cet exercice baptisé « Durance 12B » a mobilisé 150 personnels pour sa mise en œuvre et 30 militaires ont joué le rôle des victimes. Ces dernières étaient soi-disant en difficulté et ont été secourues par des appareils de type d'opérateurs différents. Optimiser le « savoir travailler » ensemble était tout l'enjeu opérationnel de cette opération.

Rassemblement des anciens du GHSCLe samedi 30 juin, les anciens du GHSC ont eu le plaisir de se retrouver à la base de Pau. L’occasion d’échanger bon nombre de souvenirs quant au passé. Un grand merci au chef de base et à ses équipages pour la qualité de son accueil

Page 10: DRAGON N°10

M ême si mon expérience sur Ecureuil AS350 reste relativement modeste avec 1 700 heures de vol, j’ai pu ap-

précier depuis mon entrée à la Sécurité civile en 1998 ses qualités intrinsèques.

Léger et d’envergure moyenne, révolutionnaire à son époque avec sa tête rotor de type "starflex", il a été unanimement loué pour sa souplesse, sa simplicité, sa maniabilité et sa fiabilité.

Initialement prévu pour les missions bombar-diers d’eau, sa mission s’est recentrée en mis-sions feux de forêt sur le marquage et le guidage des avions bombardiers d’eau, l’aide au com-mandement tout en gardant pour les personnes en difficulté l’extraction avec son treuil ; autant de facettes exploitées pour ma part à Ajaccio et Marignane depuis 2001.

Répondant favorablement à la formation des équipages en JVN (jumelles de vision nocturne) entre 1999 et 2003, j’ai de plus eu la chance de servir le surnommé « casse noisette » pour tout type de secours au détachement du Cannet des Maures dans le Var.

Depuis mai 2009, l’écureuil Dragon 83 a effec-tué en moyenne 600 missions de secours par an et a largement contribué au sauvetage de personnes en difficulté de jour comme de nuit lors de situations d’envergure : quatre épisodes d’inondations dont la plus conséquente les 15 et 16 juin 2010 (11heures de vol et 140 treuillages jour et nuit), plans neige et feux de forêt.

C’est avec tristesse que le 31 octobre 2012 les ciels varois et gardois ont entendu les derniers claquements de pales du Dragon 83 et des trois autres Ecureuils de couleur rouge. Ce dernier passage restera dans les mémoires.

Témoignage de Didier CAILLEAUX, pilote

Ces chers Ecureuil

8 Dragon 2012 n°10

ACTUALITES

Page 11: DRAGON N°10

Ces chers EcureuilACTUALITES

9 2012 n°10 Dragon

Page 12: DRAGON N°10

10 Dragon 2012 n°10

CHIFFRES

Une adaptation permanente est nécessaire pour faire face aux évolutions techniques

La dernière en date est la modification (TU 360) d’une pièce interne du module 3 du moteur ARRIEL 1E2. En collaboration avec Turboméca, il a fallu former 4 per-sonnels du centre de maintenance détenteurs d’une formation de niveau 2 afin de les habiliter à appliquer cette modification sur site.

Ce travail est nécessaire pour augmenter de façon importante le potentiel des ARRIEL 1E2.

Les travaux d’extension et de rénovation des bâtiments à Nîmes sont bien entamésLe bâtiment du magasin central a été livré après l’aménagement des bureaux, la création d’une zone de stockage ingrédients et une nouvelle aire à dé-chets.

Le hangar formation est le dernier bâtiment livré. Il accueille temporairement deux boxes de visite pen-dant la phase de mise en peinture du bâtiment prin-cipal.

Actuellement, nous sommes dans la phase de construction de l’extension du hangar de mainte-nance à l’est du bâtiment. Il permettra d’accueillir 3 boxes de visites et les ateliers Equipement et Radio, une salle dédiée à l’entretien des pales principales et les vestiaires.

Centre de maintenance à Nîmes

Quelques chiffres :

Nombre d’heures de vol

du 01/01/2012 au 01/11/2012 : 14 209

Nombre de secourus : 12 052

Nombre de missions : 17 398

Nombre d’heures de vol de nuit : 2 796

Dont sous JVN : 2 052

Nombre de treuil total : 22 363

Dont treuil de nuit : 3 526

Nombre de sling : 537

Page 13: DRAGON N°10

CHIFFRES

11 2012 n°10 Dragon

Début 2013, c’est la rénovation des bureaux et des ateliers périphériques qui va être engagée.

L’intérieur des bâtiments est plus clair suite à l’ou-verture de zone vitrée dans les portes. Le bruit est atténué par la mise en place de bardage anti-bruits contre les murs et au niveau du toit. Les espaces de travail sont parfaitement identifiés par une peinture au sol et des marquages adaptés.

A l’extérieur le bardage de couleur et la pose des brises soleil apportent une nouvelle jeunesse à l’in-frastructure.

Chantier de modification Deux chantiers sont bien avancés.

• Le premier concerne l’installation du système CVFDR. Actuellement 23 aéronefs sont modifiés, soit 65% du parc. En 2013, le rythme restera sou-tenu et certainement renforcé grâce à une étroite collaboration avec le centre MRO de chez ECD.

• Le deuxième est le montage des servocommandes arrière de nouvelle génération (NG). Nous sommes en attente des 8 derniers kits pour finaliser ce chan-tier. Cette modification est réalisée soit lors des VP ou en base par un technicien du centre de mainte-nance au cours d’une indisponibilité technique.

Bilan 201229 VP réalisées, avec des travaux complémentaires rajoutés pour permettre le passage au pas de VP de 800 heures.

5 nouvelles recrues sont venues rajeunir les rangs du centre de maintenance. 3 dans les équipes de visite, 1 à l’atelier Equipement et 1 au magasin. A cela s’ajoute le transfert d’un personnel spécialiste en peinture, ce qui apporte une plus-value indéniable au travail en VP.

Centre de maintenance à Nîmes Bilan 201229 VP réalisées, avec des travaux complémen-

taires rajoutés pour permettre le passage au

pas de VP de 800 heures.

5 nouvelles recrues sont venues rajeunir les

rangs du centre de maintenance. 3 dans les

équipes de visite, 1 à l’atelier Equipement et

1 au magasin. A cela s’ajoute le transfert d’un

personnel spécialiste en peinture, ce qui ap-

porte une plus-value indéniable au travail en

VP.

Page 14: DRAGON N°10
Page 15: DRAGON N°10
Page 16: DRAGON N°10

14 Dragon 2012 n°10

SIMULATEUR

L’entraîneur de vol du centre de formation

du Groupement d’Hélicoptères

de la Sécurité Civile

Page 17: DRAGON N°10

SIMULATEUR

15 2012 n°10 Dragon

Le Groupement d’Hélicoptères de la Sécurité Civile à Nîmes-Garons

dispose au sein de son centre de formation d’un entraîneur

de vol permettant aux pilotes et aux mécaniciens nouvellement

recrutés d’acquérir les qualifications propres à l’EC 145

et à assurer le maintien des compétences des navigants

déjà expérimentés du GHSC. Ponctuellement, il est également

utilisé au bénéfice des personnels extérieurs à la Sécurité civile.

Cet outil, certifié FTD II H (Flight Training Device), offre de nombreuses possibilités de formation et une réduction conséquente

du nombre d’heures de vols sur hélicoptère. Le

système de génération graphique très performant associé à un champ visuel de 180° X 60° plonge le pilote dans une réalité virtuelle modulable à souhait en fonction des scénarios retenus.

Après le développement chez Thalès, l’ensemble des matériels a été livré et installé au début de l’année 2007. Après l’homologation FNPT 3 (Flight and Navigation Procedure Training), Thalès a travaillé sur des modifications visant à atteindre l’homologation FTD II H. Depuis les équipages du GHSC utilisent cet outil de travail lors de différentes formations : qualification de type EC 145, qualifi-cation IFR (qualification de vol aux instruments), Navigation-Système en équipage constitué d’un pilote et d’un MOB, vols d’entraînements, le travail en équipage etc. Le gain financier que représente l’utilisation de l’entraîneur de vol est conséquent. A titre indicatif, la formation IFR d’un pilote comprend 56H de vol au total ; compte tenu des performances du simulateur, l’aviation civile nous autorise à effec-tuer 40H de vol sur simulateur et seulement 16H de vol sur hélicoptère. Déjà utilisé par la Gendarme-rie Nationale, le Centre d’Essai en Vol basé à Istres, il a également été mis à disposition d’exploitants EC 145 étrangers (une société privée Helicopteros Marinos, filiale d’Héli-Union, la Gendarmerie Royale Marocaine, des argentins,…).

Ces échanges se révèlent très riches en enseignements et au-delà de la reconnais-sance de notre entraîneur de vol et de notre savoir-faire par des délégations étrangères, cela permet également de tisser des rela-tions humaines enrichissantes.

Page 18: DRAGON N°10

40, av. de Saint Antoine 13015 Marseille04 91 09 00 [email protected]

C O M M U N I C A T I O NÉ D I T I O NR É G I E P U BÉ V É N E M E N T SW E B M A S T E RR E P O R T A G E S P H O T O SA U D I O - V I S U E L

Page 19: DRAGON N°10

DOSSIER

17 2012 n°10 Dragon

Sur une base hélicoptère,

tout le matériel médical appartient et reste de la responsabilité

du personnel médical, la base ne possédant que le brancard.

Au 1er janvier 2012, sur les 22 bases déployées,

une équipe médicale est présente sur 13 bases.

Ces médicalisations peuvent revêtir différentes formes :

médicalisées par des équipes hospitalières,

médicalisées de façon mixte par des équipes hospitalières

et des SSSM des SDIS, médicalisées par des équipes mixtes

opérant sous statut SDIS,

médicalisées par des équipes des SSSM.

Enfin, parmi nos bases, certaines ne sont médicalisées

que de façon saisonnière ou le week-end uniquement.

Dans les pages qui suivent, nous allons examiner de plus près

la médicalisation sur 5 bases, à savoir :

Lyon, Marignane, Strasbourg, Montpellier et Annecy.

LAMEDICALISATION

Page 20: DRAGON N°10

18 Dragon 2012 n°10

DOSSIER

DRAGON 69 et une médicalisation réussie Inaugurée en octobre 1982

sur l’aéroport de Lyon-Bron, la 19ème base d'hélicoptères

de la Sécurité civile de LYON commence son activité

opérationnelle au début de l'année 1983 avec un

appareil de type Alouette III : DRAGON 69 était né.

Al'image de la modernisation de la Sécu-rité civile, la base de Lyon abrite un EC 145 depuis le 25 novembre 2004. Après

une période d'acclimatation à ce nouvel hélicoptère par les équipages et la formation des partenaires spécialisés, la première mission de secours du nou-veau DRAGON 69 fut réalisée le 24 décembre 2004.

L'intégration de la Gendarmerie Nationale au mi-nistère de l'Intérieur permet une réorganisation au niveau national des missions des appareils d’État (hélicoptères DGSCGC et DGGN). Le "rouge" pour le secours et le "bleu" pour les missions de police-gen-darmerie. Avec l'arrivée dans le Rhône d'un hélicop-tère "blanc" (SAMU 69), le préfet définit les missions principales des aéronefs des 3 services publics : les secours primaires pour la Sécurité civile, les trans-ferts inter-hospitaliers pour le SAMU et les missions de police-gendarmerie pour les gendarmes.

Si depuis sa création les équipages de Dragon 69 œuvrent en collaboration avec le SAMU 69, c'est à partir d’octobre 2005 que la base est médicalisée alternativement par une équipe du SAMU ou du Service de Santé et de Secours Médical des sa-peurs-pompiers du Rhône (SSSM du SDIS 69). Cette mixité des partenaires de secours préfigure alors le futur du secours d'urgence héliporté. C'est ainsi que l'année 2007 voit, sous l'impulsion du chef de

Page 21: DRAGON N°10

DOSSIER

19 2012 n°10 Dragon

base, la concrétisation du Secours Médical Hélipor-table du Rhône (SMH 69), permettant de compléter l’appareil et les équipages de la Sécurité civile avec une équipe médicale mixte dédiée (composée de personnels provenant du SAMU 69 et du SSSM 69). Cette structure innovante permet une mise à dis-position, pour les victimes ou les services deman-deurs, d’un vecteur et d’une équipe médicale.

Fort de cette amélioration des conditions d’emploi de l’hélicoptère, un protocole souscrit entre la base et les Groupes d’Intervention en Milieu Péril-leux (GRIMP) des départements limitrophes (Ain, Ardèche et Loire, en complément du Rhône) est venu compléter en 2009 les capacités opération-nelles. L’Unité de Sauveteurs Spécialisés Héliportés (USSH) voit le jour. Ce partenaire, complémentaire des équipiers médicaux, autorise l’engagement en zone hostile en sécurisant les sites, accompagne la médicalisation et régit au sol les opérations de treuillage. Ce nouveau format d'équipes spéciali-sées permet une réactivité immédiate à la demande de secours depuis la base, économise le potentiel d’entraînement aux seuls partenaires SMH et USSH, conforte la connaissance des procédures d’emploi de l’EC 145 par les équipiers et affermit le lien équi-pages-partenaires. Compétentes sur toute la zone d’intervention du DRAGON 69, dans les départe-ments limitrophes, ces unités sont également enga-geables dans le cadre d’un plan de secours national au même titre que les équipages de la Sécurité civile. Un effort substantiel a été consenti afin d’adapter les locaux, le matériel et l'équipement des person-nels (tenue orange) aux impératifs opérationnels, techniques et réglementaires. Ce concept de base idéale, bien que salué par l'ensemble des interve-nants et par la DGSCGC semble difficilement expor-table à toutes les bases sans des ajustements liés aux particularités locales (montagne, mer, etc.).

La base de Lyon fut également le site d'expérimen-tation du protocole sur l'héliportage des Compa-gnies Républicaines de Sécurité. Afin de reprendre le contrôle de sites sensibles, l'hélicoptère dépose rapidement des sections de CRS sur des zones dif-ficile d'accès. Ce protocole DGSCGC-DGPN est de-puis validé au niveau national, pour toutes les bases hélicoptères et toutes les CRS.

En 30 années d’existence, la base DRAGON 69 a su s’adapter à la révolution technologique du pas-sage de l’Alouette III vers l’EC 145 mais également évoluer vers une mutualisation inter-service pour optimiser l’exécution de ses missions au meilleur bénéfice pour les victimes tout en préservant le po-tentiel. Malgré ses 14 740 heures de vol (dont 2 225 de nuit), la base de Lyon est toujours à la recherche

de concepts innovants. Fort de pratiquement 11 500 personnes secourues en plus de 13 000 missions de secours, DRAGON 69 reste un acteur incontour-nable du secours sur la région lyonnaise.

Le regard d'une infirmière

Aujourd’hui est une journée à la Base hélicoptère de la Sécurité civile

de Lyon-Bron. Une journée notée d’un « H » sur un planning infir-

mier, et pourtant, un peu plus que cela. J’arrive vers 8h30 pour envi-

ron 12h. Ces journées là sont toujours un réel plaisir, une moyenne

de 2 gardes par mois, trop peu au goût de tous !

C’est un accueil chaleureux par l’équipage de la base, le pilote et

le mécanicien opérateur de bord (MOB). Un moment de convivialité

autour d’un café où nous découvrons aussi notre équipier Secouriste

Spécialisé en Hélitreuillage (SSH), où chacun se détend autour d’une

anecdote ou d’une plaisanterie. Ces journées sont souvent placées

sous le signe d’interventions graves, il est alors nécessaire que

l’équipage soit engagé pour une rapidité d’intervention, une difficulté

d’accès ou un éloignement médical trop important. Il semble alors

vital de pouvoir se ressourcer à la base, que chacun trouve une place

pour se détendre, se concentrer pour l’intervention suivante.

Une sirène stridente retentit : un nouveau départ. Chacun vérifie que

tout le monde a entendu l’annonce de l’intervention ; chacun s’affaire

alors dans les ultimes préparatifs nécessaires à cette nouvelle mis-

sion : technicité du vol par le duo pilote/MOB, équipement si besoin

d’un treuillage avec l’assistance de notre collègue SSH, enfin le ma-

tériel spécifique à la médicalisation de la victime en collaboration

médecin/infirmier.

Une intervention est synonyme de stress, de poussée d’adrénaline,

de satisfaction ou insatisfaction parfois. Mais quelle que soit l’issue,

c’est toujours un soutien de l’ensemble des équipiers, et donc l’envie

d’y retourner.

Des rires, des peines mais toujours l’envie d’en faire plus, c’est la vie

à la base… Par Viviane HARO,

infirmière à la base de Lyon

Page 22: DRAGON N°10

20 Dragon 2012 n°10

DOSSIER

La base de Marignane et l’Unité Mobile d’Assistance Circulatoire (UMAC)Au début il ne s'agissait que du transport

d'urgence de l'équipe de chirurgiens vers l'hôpital demandeur. Le rapatriement de la

victime vers l'hôpital de la Timone à Marseille s’ef-fectuait par voie routière en raison de l'impossibilité de raccorder l'appareil d'assistance au réseau de bord de l'hélicoptère. Des adaptations techniques ont rendu possible ce branchement ainsi le retour avec le patient se fait maintenant le plus souvent par voie aérienne.

Les transports sous assistance circulatoire sont réalisés également pour les adultes.

Des transports Corse – continent ont d'ailleurs été effectués récemment avec l'équipe de l'« UMAC adulte », équipe fonctionnant avec seulement 3 per-sonnes. L'équipe « UMAC pédiatrique » est par contre com-posée de 4 personnes. A cela s'ajoutent l'appareil d'assistance circulatoire, les sacs médicaux ainsi que différents matériels.

L'EC 145 est parfaitement adapté à ce type de transport grâce à son important volume « cargo ».

Page 23: DRAGON N°10

DOSSIER

21 2012 n°10 Dragon

La base de Marignane et l’Unité Mobile d’Assistance Circulatoire (UMAC)

Dragon 131 donne des ailes à l’UMAC pédiatrique

« UMAC » ? Unité Mobile d’Assistance Circula-toire. Cet appareil de suppléance, mis en place par une équipe de chirurgie cardiaque, est l’ultime espoir de survie lorsque que le cœur ou les poumons ne fonctionnent plus. Seuls 5 CHU en France dis-posent de cet équipement dans sa version pédia-trique.

- Journée comme une autre dans le service de Chirurgie Cardiaque Pédiatrique du Professeur Bernard KREITMANN ; Hôpital d’Enfants de la Timone, Marseille.

15h45 : le service de réanimation pédia-trique du CHU de Montpellier est en difficulté. Un nouveau-né est, depuis plusieurs heures déjà, en situation de grande détresse circulatoire. Ses poumons ne fonctionnent plus et son état se dé-grade de plus en plus. A ce stade, la pose d’une « assistance circula-toire » est le seul espoir de survie. L’équipe du Pr KREITMANN est alors contactée. Dès lors, chaque minute compte et toute une organisation se met en place. Sans perdre un seul instant, le chirur-gien responsable de la mission donne l’alerte. Dragon 131 est aussitôt sollicité pour un « trans-port UMAC ». Simultanément, les 4 membres de l’équipe médicale s’organisent. Chacun doit alors pouvoir se rendre disponible pour un départ dans les plus brefs délais.

16h30 : L’UMAC pédiatrique s’envole avec Dragon 131, direction le CHU de Montpellier. Sur place, l’équipe de réanimation lutte pour mainte-nir le patient en vie.

18h : L’assistance circulatoire est en place. Ce petit patient a désormais une chance de survivre.Mais la mission n’est pas terminée. Les contraintes imposées par la machine imposent de rapatrier le patient à Marseille le plus rapidement possible.

20h : Le patient est installé dans le service de réanimation pédiatrique de l’Hôpital d’Enfant de la Timone. Mission accomplie.

Depuis 5 ans, une vingtaine de transport UMAC pédiatrique héliportés ont été organisés. Grâce au travail commun du personnel hospitalier et de la base de Marignane, les contraintes techniques ont été résolues, permettant désormais le trans-port retour de la victime et de la machine d‘assis-tance en charge (la batterie interne de la machine n’étant pas suffisante), de l’équipe médicale et du matériel. Il s’agit d’un progrès considérable, per-mettant de réduire significativement le temps de retour, et surtout d’envisager des transports de plus grande distance et trans-méditerranéen. Outre la performance technique qu’il faut bien sûr souligner, c’est surtout les qualités humaines de chacun, véritables artisans du possible, qui doivent être mise à l’honneur.

Depuis 4 ans, j’ai eu la chance d’être le chirur-gien responsable d’une grande partie de ses mis-sions. La motivation et le dévouement sans faille de l’équipe hospitalière, qui a toujours su donner la priorité nécessaire à ces situations extrêmes, sont le seul garant et le seul moteur. Cet article est aussi, pour le Pr KREITMANN et moi-même, l’occasion de remercier très sincè-rement la base de Marignane, pilotes et mécani-ciens, pour leur collaboration sans faille.

Dr Virginie FouillouxService de chirurgie cardiaqueHôpital d’Enfants de la Timone

Marseille

Page 24: DRAGON N°10

22 Dragon 2012 n°10

DOSSIER

Bien avant l’arrivée de l’EC145, un groupe de travail composé de plusieurs médecins en relation avec la base, élabore un cahier des

charges en tenant compte de plusieurs exigences : médicales (ergonomie du kit sanitaire, conformité par rapport aux règles d’hygiènes,…), aéronau-tiques (contrainte de poids, réglementation OACI, JAR-OPS3,…), budgétaires (kit mis en place par les hôpitaux universitaires de Strasbourg) tout en res-pectant les spécificités de la Sécurité civile et de sa variété de missions (sanitaire, treuillage, trans-port,…). Les hôpitaux universitaires de Strasbourg ont accepté de budgétiser ce projet au travers d’un appel d’offres européen qui a permis à la société Air Ambulance Technology de remporter le marché.

Le kit sanitaire se compose d’un plancher technique, d’un brancard, de 3 sièges, d’un mobilier de range-ment en plusieurs modules (casiers à tiroirs, caisse de rangement,…) et d’un mur technique comportant une alimentation en oxygène. L’ensemble de ces élé-ments est fixé sur le plancher technique, adapté à la soute arrière et verrouillé aux points d’ancrage exis-tants de l’EC145. Le matériel médical se compose d’un scope-défibrillateur, d’un respirateur, de deux pousse-seringues et d’un aspirateur médical. Ces appareillages fonctionnent en autonome, par batte-ries rechargées tous les soirs, mais peuvent égale-ment être connectés au réseau électrique de l’EC145 (utile pour médicalisation sur longue distance). Pour répondre à l’ensemble de notre panel de missions, il est possible pour deux personnes de déséquiper notre EC145 en 15 minutes environ. Cela permet de reconfigurer l’appareil pour, par exemple, le remettre en version «transport», avec 2 x 3 places assises.

Dans le même ordre d’idée, toute l’équipe médi-cale s’est vue dotée d’un équipement vestimentaire correspondant à la réglementation aéronautique et aux interventions en montagne (combinaison de vol, chaussures de montagne, tenue d’hiver et casque sonorisé pour liaison air/sol).

Strasbourg une base précurseur

dans l’équipement médical

Page 25: DRAGON N°10

DOSSIER

23 2012 n°10 Dragon

Strasbourg une base précurseur

dans l’équipement médical

Parole de médecin

sur Dragon 67sur le plan de prise en charge médicale :

- Environnement médical sécurisé, respectant les normes aéronautiques

- Ergonomie de l’espace de travail permettant une véritable réanimation à

bord du cargo

- Possibilité d’embarquer une équipe médicale complète (médecin-infir-

mier) pour la sécurité sanitaire de la victime

- L’équipe médicale suit obligatoirement une formation spécifique pour les

secours en milieux périlleux, l’équipement vestimentaire est adapté

- La connaissance et la complicité professionnelle «équipe médicale-équi-

page » est indispensable pour la sécurité de tous et surtout celle de la

victime Jacques TEXIER,

médecin sur Dragon 67

Page 26: DRAGON N°10
Page 27: DRAGON N°10

DOSSIER

25 2012 n°10 Dragon

Une médicalisation intégrée

C’est le 19 mars 1973 que la base de Stras-bourg ouvre ses portes et que l’Alouette II peut prétendre à voler en patrouille

avec les cigognes de la terre d’Alsace.

Dès 1976, Strasbourg devient la première base médicalisée H24, pour répondre à un besoin croissant d’interventions autant en plaine que dans le massif vosgien.

C’est en mars 1978 que le bel oiseau rouge entre en service, remplacé le 1er mai 2005 par l’EC 145.

Attaché à la nécessité d’une médicalisation intégrée (médecin à la base), l’EC 145 sera très rapidement équipé d’un kit médical complet de type « aéronautique », conçu par la société Air Ambulance Technology.

De l’Al II à l’EC 145, c’est près de 24 000 heures de vol et autant de personnes secourues, en France mais aussi régulièrement en Alle-magne, sous l’égide des accords bilatéraux de secours à personnes.

La forte implication de la médicalisation n’em-pêchera pas Dragon 67 d’être présent sur l’en-semble des missions qui lui incombent, dont certaines laisseront des traces indélébiles dans les mémoires : secours à personne sur la plate forme de la cathédrale de Strasbourg (1985), mutinerie à la prison de Mulhouse avec l’intervention de nuit du GIPN (1992), crash de l’A320 au Mont Saint Odile (1992), secours à personne au 13ème étage d’un immeuble à Strasbourg (2009).

L’étendue et la diversité de relief du secteur d’intervention attribué à notre base (départe-ments 67, 68, 57, 88) ont, dès sa création, justifié de créer un partenariat fort et adapté avec tous les acteurs du secours : Samu, sapeurs-pom-piers, peloton de gendarmerie de montagne, police, démineurs…

La base de Strasbourg, complètement intégrée à la chaîne du secours régional et reconnue par l’ensemble des prescripteurs en la matière, est aussi solide par son passé que par les ob-jectifs à venir.

2013 sera l’année du 40ème anniversaire.

Il se dit dans la région, que les cigognes sont elles aussi fières de pouvoir croiser Dragon 67 en vol !

Page 28: DRAGON N°10

26 Dragon 2012 n°10

DOSSIER

Base de Montpellier L’Unité de Sauveteurs

Spécialisés Héliportés

L’Unité de Sauveteurs Spécialisés Héliportés (U.S.S.H.)Depuis août 2010, la base hélicoptère de Montpel-lier met en œuvre à titre expérimental une garde « Spécialisée Héliportée » au travers d’un pool de sauveteurs IMP3 (titulaires de la formation de chef d’unité GRIMP). En effet le Groupement d’Hélicoptères souhaite que l’ensemble des bases travaille avec un pôle restreint de partenaires, bien formés et aguerris à toutes méthodes de treuillages. Cette démarche fait suite à un constat de nécessité de technicité à la machine suite à quelques difficultés opérationnelles. Les contraintes provoquées par l’EC 145 nécessitant la mise en œuvre de procédures techniques très pré-cises, engendrent des entraînements soutenus. Un avis professionnel unanime ressort de cette expérimentation : un gain de sécurité au travers d’automatismes, une appartenance à une équipe opérationnelle performante ainsi qu’une accumula-tion d’expériences professionnelles formatives.

Qualification pour le S.S.H. Les SSH sont formés et entraînés selon les procé-dures décrites dans le protocole d’emploi de l’EC 145 à l’usage des partenaires, document d’instruc-tion de référence édité et mis à jour par le GHSC.

Missions et fonctions du S.S.H.Missions d’urgence :

- Participer aux missions de sauvetage, de secours et de soins d’urgence

- Apporter une aide à la médicalisation dans le cadre des missions de secours à personne

- Participer à la sécurisation de la zone de poser de l’hélicoptère

Mission d’appui logistique- Apporter une aide pour les opérations de transport

de charge externe

Missions de formation et d’entraînement - Participer aux missions de formation, d’entraîne-

ment ou de maintien des compétences des autres partenaires

Autres missions- Sur réquisition, participer aux missions de re-

cherche

Pourquoi un engagement en U.S.S.H.La création de l’unité U.S.S.H.est une expérience nouvelle qui entre pleinement dans les missions de secours. C’est la possibilité de travailler avec d’autres acteurs, de multiplier les contacts et les échanges afin d’améliorer la qualité des secours. L’unité SSH permet également de mieux connaître les contraintes et les limites d’utilisation du vecteur aérien que l’on emploie.

Mise en place du partenariatLa mise en place du partenariat vise pour la base d’hélicoptère de la Sécurité civile de Montpellier à :

- Rationaliser le potentiel d’heures de vol dédiées à la formation et à l’entraînement des U.S.S.H.

- Contribuer à la sécurité aérienne- Apporter une réponse pérenne et rapide à la mis-

sion de secours héliporté.

Page 29: DRAGON N°10

DOSSIER

27 2012 n°10 Dragon

Base de Montpellier L’Unité de Sauveteurs

Spécialisés Héliportés

Page 30: DRAGON N°10
Page 31: DRAGON N°10

DOSSIER

29 2012 n°10 Dragon

MédecinsLes médecins qui arment Dragon 34 sont issus, via des conventions avec les SDIS 34, des médecins sapeurs-pompiers professionnels et volontaires.

Objectifs des médecins : Le but de cette présence à bord est d’assurer par une équipe la médicalisation de l’hélicoptère de la Sécurité civile, à partir de sa base, pour garantir une égalité d’accès aux soins médicaux d’urgence

- De réduire les délais de départ- D’optimiser les potentiels de vols et rationaliser

les besoins en formation

Formation :Les médecins S.S.H. sont formés et entraînés selon un calendrier et un contenu élaborés par le chef de base hélicoptère.

Missions des médecins :Ils sont des moyens prioritaires sur les interven-tions primaires (dont l’hélitreuillage). Ensuite, ils assurent les interventions sanitaires secondaires pour les TIH.

ConclusionLa création de l’unité S.S.H. et son implantation sur la base de Montpellier incarnent une plus-value incon-testable, et ce sur divers plans. Que l’on parle de sé-curité, de rapidité, de technicité ou tout simplement de relations humaines, tous les acteurs convergent unanimement vers un seul point : la prise en charge optimale de chaque victime secourue.

Questions à Thierry FRUIT,

chef de la base

hélicoptère de Montpellier

Pourquoi les unités S.S.H. ?

Pour rationaliser le potentiel d’heures de

vol dédiées à l’entraînement, améliorer la

sécurité et la communication et apporter une

réponse pérenne et rapide à la mission de

secours héliporté.

Quels sont les

avantages/inconvénients

d’avoir un S.S.H. à bord ?

Honnêtement, à ce jour et avec deux années

de recul, je n’y trouve aucun inconvénient.

A contrario, les avantages sont nombreux :

la sécurité a été améliorée grâce à une plus

grande maîtrise technique due à plus de

pratique, et à une meilleure communication

entre les différents membres de l’équipage

qui sont présents sur la base. Les S.S.H.

apportent une aide intéressante au méde-

cin. Ils sont également très utiles en dehors

de leurs permanences à la base. Ils sont un

relais très intéressant en termes de commu-

nication. Ils sont également très utiles au sol

lors d’interventions dans leur département.

Leur parfaite connaissance de la gestion de

l’hélicoptère facilite et sécurise le secours.

Le fait d’avoir à la base un S.S.H. en perma-

nence favorise une meilleure intégration,

régule le débriefing grâce à la proximité (le

temps est pris dans la journée pour le faire,

pas de précipitation, les discussions sont

face à face et pas par téléphone interposé…).

Il y a un réel partage de vécu commun.

Page 32: DRAGON N°10

30 Dragon 2012 n°10

DOSSIER

La CISA-IKAR est une organisation non gouvernementale dont le siège est en Suisse. Elle a été créée en 1948 et regroupe aujourd'hui 32 pays

des continents européens et américains ainsi que le Japon et la Nouvelle-Zélande depuis l'année dernière.

De par l'implication de la France et de la Sécu-rité civile dans l'effort de conception, d'orga-nisation et de gestion des secours en mon-

tagne, notre pays occupe une place importante dans cet organisme international.

Son principal objectif est de constituer un forum de réflexion autour de la problématique du secours en montagne par la réunion et l'échange des ex-périences et des innovations. Ce formidable lieu d'échange et de concertation sur le secours en montagne comprend quatre commissions : le se-cours terrestre, le secours aérien, les avalanches et la commission médicale.

Les 32 pays membres de la commission sont : An-dorre - Argentine - Australie - Autriche - Bosnie Herzégovine - Bulgarie - Canada - Croatie - Ré-publique Tchèque - France - Allemagne - Grèce

- Irlande - Islande - Italie - Japon - Liechenstein - Montenegro - Népal - Nouvelle Zélande - Norvège - Pologne - Roumanie - Slovaquie - Slovénie - Afrique du Sud - Espagne - Suède - Suisse - Serbie - Grande Bretagne - Etats-Unis.

Commission terrestreLe premier objectif de la commission secours terrestres, comme les autres commissions de la CISA, est principalement orienté vers un travail qui cherche en permanence à améliorer la sécurité des secouristes en montagne. Elle transmet également des consignes de sécurité pour les pratiquants du monde entier par internet sur différents sites liés aux sports de montagne. . Chaque année, elle orga-nise une journée d'échange pratique sur le terrain avec l'ensemble des commissions.

CISA - IKAR Commission internationale

des Secours Alpins(IKAR est l'acronyme allemand)

Page 33: DRAGON N°10

DOSSIER

31 2012 n°10 Dragon

CISA - IKAR Commission internationale

des Secours Alpins(IKAR est l'acronyme allemand)

Plusieurs domaines concernant les secours en montagne sont explorés au travers de :• Présentation de nouvelles techniques de secours• Echanges d'expériences• Présentation de nouvelles organisations de secours• Présentation de nouvelles stratégies en gestion de désastres• Présentation de nouveaux matérielsElle établit des recommandations en coordination avec les autres commissions de la CISA.

Commission aérienneLa commission aérienne réunit un pool d'experts, pilotes, membres d'équipage, opérateurs treuil-listes de toutes les nations membres de la CISA. Elle est une plate forme d'échange d'expérience et d'apprentissage de nouvelles techniques qui a pour but de prévenir les incidents et réduire autant que faire se peu les accidents. Des recommandations sont établies en coopération avec les trois autres commissions et éditées dans le monde entier.

Commission avalanchesLa commission avalanche propose une plate-forme internationale qui présente de nouveaux systèmes de recherche et de sauvetage, autour de discus-sions et présentations sur des expériences vécues, qui permettent de développer et d'acquérir de nou-velles connaissances.

La commission a pour tradition de proposer des recommandations concernant les mesures de sécu-rité des équipements de montagne. Elle mentionne

par exemple, l'harmonisation de la fréquence des émetteurs/récepteurs d'avalanche. Elle joue aus-si un rôle déterminant dans l'harmonisation de l'échelle de danger d'avalanche au niveau interna-tional.

Les statistiques de la commission d'avalanche de la CISA pour les 20 dernières années indiquent une moyenne annuelle de 106 morts d'avalanche dans les pays alpins et de 138 après avoir ajouté ceux de l’Amérique du Nord. La plupart des personnes sont décédées dans des avalanches lors de randonnées à skis ou en excursions alpestres sans skis, mais également (et avec une tendance légèrement crois-sante) lors de ski ou snowboard hors piste ou en snowmobile.

Commission médicaleElle a pour but d'améliorer la prise en charge médi-cal des accidents en montagne. Son objectif prin-cipal est l'élaboration de recommandations et de directives traitant des aspects scientifiques et pra-tiques à prendre en compte en terrain montagneux. Ces textes , publiés au niveau international, sont destinés aux médecins, infirmiers et secouristes opérant en montagne. Des recommandations pré-ventives sont également établies pour les alpinistes. La commission est également impliqué dans le for-mation de médecins et sauveteurs dans les pays qui ont fait l'effort de constituer des unités spécialisées de secours en montagne.

Page 34: DRAGON N°10

32 Dragon 2012 n°10

DOSSIER

En France, la médicalisation du secours en montagne devient systématique en 1973, grâce aux équipes de SAMU ou à des méde-

cins généralistes de montagnes spécialisés dans la médecine d'urgence. Le conditionnement des vic-times avant le transport modifie considérablement la prise en charge.

Actuellement en Haute-Savoie, la médicalisation des secours héliportés est conjointement assu-rée par les médecins du GMSPM (médecins pom-piers volontaires ou professionnels), et du SAMU. La présence d’un médecin sur la base Sécurité civile d’Annecy, est assurée des premiers jours des vacances scolaires de Décembre à la fin du mois d’avril, alternativement par une équipe médecin-in-firmier du SAMU ou du GMSPM. En dehors de ces périodes, l’équipe médicale est récupérée parmi une des équipes du SAMU de permanence à l’hôpi-tal. Les infirmiers participent uniquement à la mé-dicalisation des secours hors secteur montagne. En effet la spécificité technique des secours dans ces conditions rend prioritaire l’embarquement de deux secouristes. Dans certaines circonstances, et selon

le degré de gravité de la victime, un infirmier peut être transporté dans un deuxième temps sur les lieux de l’intervention une fois le secteur sécurisé par les premiers intervenants.

Sur la base Sécurité civile d’Annecy, pour ce qui est des effectifs du SAMU, seuls 8 médecins consti-tuent une équipe restreinte, de façon à justifier d’un nombre de garde annuel minimum, garant d’une expérience suffisante. Ils doivent avoir une activité régulière et permanente en urgence pré-hospi-talière au sein du SAMU 74. Chacun doit disposer d’une ancienneté de 2 ans en médecine d’urgence, d’une expérience de la pratique de la montagne et d’un niveau minimum d’entraînement physique. L’équipe des secouristes du GMSP propose à tous les médecins impliqués dans les gardes héliportées (pompiers ou SAMU) un calendrier annuel d’entraî-nement. Le SAMU organise depuis peu des séances d’entraînement avec les secouristes du PGHM.

Dragon 74 :Médicalisation SAMU

Page 35: DRAGON N°10

DOSSIER

33 2012 n°10 Dragon

Les équipements vestimentaires sont pourvus par une entreprise de matériel et de vêtements spor-tifs du secteur. En effet, des contacts récents ont été tissés avec le laboratoire technique d’une grande marque locale à l’occasion d’un protocole de re-cherche. Le service s’est intéressé à la réalisation d’une étude sur le comportement des solutés de perfusion dans les conditions de secours en milieu extrême (ambiance froide), permettant de faire des propositions d’amélioration des pratiques dans l’in-térêt des victimes, notamment des traumatisés sé-vères. D’autres études sont prévues toujours dans le domaine de l’hypothermie.

Les secouristes pompiers du GMSP ont une forma-tion régulière d’aide aux médecins, entretenue par le service du SSSM et les personnels du GMSPM. De la même façon, le SAMU organise depuis quelque temps des sessions de travail avec les secouristes du PGHM.

Voici quelques années des réunions pluridiscipli-naires ont été proposées et organisées à l’initiative du SAMU pour rassembler tous les professionnels

des secours (pilotes, mécaniciens, secouristes, infirmiers et médecins) autour de sujets médicaux ou techniques. Le but de ces rencontres est d’une part de discuter autour de situations particulières rencontrées lors de certains secours et lever des incompréhensions, d’autre part d’apporter des connaissances à tous sur des sujets médicaux. En effet, des exposés didactiques sont présentés par des médecins spécialistes hospitaliers dont l’exper-tise est reconnue par tous. De 13 participants pour la première rencontre, nous avons rassemblé de plus en plus de professionnels jusqu’à près d’une cinquantaine de personnes pour la dernière. Des sujets tels que les accidents coronaires (infarctus du myocarde…), l’hypothermie, les accidents vascu-laires cérébraux ont été abordés.

Ces rencontres ont participé à l’amélioration des relations et des pratiques des équipes pluridisci-plinaires.

par Anne AGNOLI

Page 36: DRAGON N°10

34 Dragon 2012 n°10

DOSSIER

En France, En Haute-Savoie, les médecins sa-peurs-pompiers médicalisent le secours en montagne depuis 1994.

C’est la multiplication des interventions nécessi-tant une médicalisation qui a conduit les médecins sapeurs pompiers d’abord, puis les médecins du SAMU 74, à s’impliquer, dans une garde à la base hélicoptère de Meythet (Annecy), puis celle de Cha-monix.

Les médecins sapeurs-pompiers créent alors le Groupe Montagne des Sapeurs-Pompiers Médecins, ou GMSPM, au sein du GMSP existant déjà (Groupe Montagne des Sapeurs-Pompiers).

Les médecins du secours en montagne doivent avoir, entre-autres, 2 qualités :• Etre suffisamment expérimentés en médecine

pré-hospitalière, pour travailler sereinement sans infirmier

• Etre suffisamment autonomes en montagne pour ne pas être un poids pour les secouristes.

A l’exception du médecin-chef, les médecins du SSSM participant au secours en montagne sont des volontaires. Tous travaillent régulièrement ou en gardes, dans des services d’urgences-SMUR. Ils sont ainsi validés en compétence pré-hospitalière.

Pour participer à la garde héliportée, les médecins sapeurs-pompiers doivent au préalable avoir vali-dé 2 stages de technique montagne (1 été, 1 hiver), organisés par le SDIS 74, assurés par les membres du GMSP. Ces stages intègrent également une ou plusieurs séances de familiarisation avec l’hélicop-tère, en particulier des exercices de treuillage, avec matériel ou victime, en paroi ou terrain difficile, en été et en hiver (dans la neige). Les contraintes de l’hélicoptère sont abordées par un pilote et un méca-nicien : espace réduit et organisé, poids, techniques d’abordage, contraintes horaires et météorologiques. Au cours de ces stages, se fait également l’appren-tissage de méthodes de médicalisation adaptées : matériel miniaturisé et fragile, environnement hos-tile, réduction du temps passé sur place.

En parallèle, les secouristes sapeurs-pompiers ont une formation spécifique à « l’aide au médecin », avec un maintien des acquis annuels, assurée par un médecin GMSPM.

Dès l’intégration à l’équipe, le médecin GMSPM est entièrement équipé en vêtements techniques et matériel d’évolution en montagne. Il doit participer aux entraînements montagne organisés 1 jour par mois par les GMSP. Le minimum requis pour res-ter opérationnel, est de 3 entraînements d’hiver et 3 entraînements d’été. Ces entraînements sont aussi l’occasion d’échanges avec les membres du GMSP, permettant une connaissance mutuelle des uns et des autres indispensable à la collaboration néces-saire au cours d’un secours.

La pharmacie du SDIS 74 fournit à la base hélicop-tère de Meythet tout le matériel de pointe ainsi que les médicaments nécessaires en pré-hospitalier, à l’identique d’un SMUR terrestre.

Au final, les interventions de secours en montagne peuvent se dérouler au mieux, car les médecins GMSPM savent que leurs secouristes sont compé-tents en montagne d’abord, puis pour les aider dans la réalisation de gestes longs et difficiles alors que les GMSP eux savent que leurs médecins sont entraî-nés à évoluer en milieu difficile, avec un équipement adéquat.

Médicalisation POMPIERSpar Claire VALLENET

Page 37: DRAGON N°10

DOSSIER

35 2012 n°10 Dragon

Page 38: DRAGON N°10

36 Dragon 2012 n°10

LYON

Le 6 octobre 2012, la base de Lyon, « DRAGON 69 » a célébré

son 30ème anniversaire. 19ème base à avoir été créée,

la base de Lyon entretient des rapports étroits avec

ses différents partenaires.

Pour fêter dignement cet événement, les personnels de la base ont organisé une soi-rée festive pour que familles, partenaires,

anciens et amis puissent découvrir l’environnement dans lequel nous exerçons. Ce fut également l’occa-sion pour beaucoup de découvrir l’hélicoptère et la région lyonnaise vue du ciel au cours d’un baptême de l’air proposé en collaboration avec la société AZUR HELICOPTERE, nos voisins et amis sur l’aéro-port de BRON.

Les autorités présentes (nationales, régionales et locales) ont souligné la qualité du travail et la sym-biose multi-services autour des équipages de la Sécurité civile.

Ce fut un moment fort de la vie de la base, riche en souvenirs et anecdotes, comme en témoignent les sourires esquissés durant la soirée.

ON N’A PAS TOUS

LES JOURS

30ANS

Photos : Frédéric Boulant

Page 39: DRAGON N°10

LYON

37 2012 n°10 Dragon

Séquence nostalgie

Article de presse publiée en octobre 1982 lors de l’ouverture de la base de Lyon.

Page 40: DRAGON N°10

38 Dragon 2012 n°10

MARTINIQUE

8 août 2012. Arrivée en Martinique

de l'élément précurseur composé du chef de base, Denis VUILLEMIN,

et du responsable mécanicien, Jean GUITER.

Les premiers jours, les premières semaines, nous permettront d'initier les démarches dans tous les domaines inhérents à la créa-

tion d'une base ; foncier, téléphonie, informatique, mobilier, véhicules, fournitures mais aussi prises de contact avec les partenaires, EMIZA, SDIS, GN, SAMU, etc.

LES PREMIERS PAS EN MARTINIQUE

DRAGON 972

Page 41: DRAGON N°10

Remerciements du capitaine du voilier Club Med 2 suite à une intervention de la base de la Guadeloupe

Club Med 2 Passenger MedivacedA female passenger was recently medivaced off the Club Med 2 which as anchored in Mayreau Bay in the Grenadines.

The passenger was said to be suffering a heart attack and was treated at the La Meinard Hospital in Martinique.

She was airlifted by the Security Civil Helicopter service based in Guadeloupe. A previous medivac took place off an AIDA ship in May.

Bonjour Je tenais à remercier l’équipage du Dra-gon 97 pour son action hier à Union lors de l’évacuation de notre membre d’équipage, au nom de tout le personnel du Club Med 2.

Opération menée avec rapidité et efficacité, dans des conditions météo inhabituelles pour la zone avec le concours du CROSSAG.

Lors d’une prochaine escale en Guadeloupe (Deshaies ou Pointe-à-Pitre), je serais très heureux de recevoir l’équipage pour une visite ou un repas, afin de faire plus ample connaissance et partager nos expériences.

J’ai envoyé un petit article au site mer et marine.com afin que votre action soit mise en évidence.

En pièce-jointe également, un article trouve sur un site de croisière US à propos de votre opération de novembre.

Nous effectuons une escale à Deshaies le 12 janvier et le 8 mars, et à Pointe a Pitre le 9 mars. Si une des ces dates vous convient, faites le moi savoir nous vous recevrons avec plaisir.

Cordialement,Capt Benoît Donne

Master M.S.V. Club Med 2

MARTINIQUE

39 2012 n°10 Dragon

Mais le gros dossier qui nous occupera durant août et septembre est celui du dédouanement du contai-ner technique et de l'hélico, traité avec les douanes et l'aide de l'EMIZA, du GH et du BMA. Une montagne à déplacer pour les néophytes que nous sommes ! Finalement les dernières incertitudes seront levées le 24 septembre, à 12h00, alors que l'hélico a été débarqué puis remis en ligne de vol sur un quai de « l'Hydrobase », celle-là même qui vit amerrir les LATECOERE dans les années 30.

DRAGON 972 décolle pour son premier vol à destination de sa base.

1er octobre, les autres personnels navigants mettent le pied en Martinique : Eddy LAJARA, Franck MAGNIER, Davy MONNIER et Olivier WIART. La BH972 peut commencer à exister !

Aujourd'hui 6 novembre, nous manquons de tout : liaisons télécom et informatiques, mobilier, ves-tiaires, véhicules, étagères techniques, etc. Ici le temps prend une autre dimension !

Mais le moral est au beau fixe et depuis le 12 oc-tobre, après une acclimatation nécessaire dans les

domaines physiques et aéronautiques, les équi-pages de Dragon 972 effectuent des secours au pro-fit de la population de la Martinique. Et les débuts sont prometteurs, les missions sont au rendez-vous malgré une période réputée creuse : « l’hivernage », appelée aussi saison cyclonique !

Mais rien de tout cela ne serait sans un formidable travail d'équipe. Mes pensées et mes remercie-ments vont donc à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la création de la BH972.

Page 42: DRAGON N°10

40 Dragon 2012 n°10

BREVES

Bienvenue à…BESLIC Dimitri, MOB

BOISBLEAU David, piloteCHAPELON Jérôme, technicien de maintenance

option cellule moteurCHEVREY Henri, technicien de maintenance

préparation peinture aéronautiqueLAJARA Eddy, pilote

LUCCHETTA Jérôme, piloteMAGNIER Franck, pilote

MENEL Sébastien, agent logistique/magasinMONNIER Guy, MOB

MOREAU Vincent, technicien de maintenance atelier électricité/équipements de bord

PERROTEAU Julien, responsable QualitéPIAZZI Thibault, technicien de maintenance option

cellule moteurSARDA Jean-François, MOB

VALADON Laurent, MOBWALLART Pierre, technicien de maintenance

option cellule moteurWIART Olivier, MOB

Au revoir à …CAIANI Stéfano

CORDONNIER DidierDECUP Charles

LAMBUSSON Jean

LIVONNET MichelPAGNIER Jean-ClaudeSALABERRY PhilippeSCHALLER Thomas

Anniversaire de la base de Strasbourg

C’est au mois de juin 2013 que la base de Strasbourg fêtera son 40ème anniversaire. La date précise et des informations complémentaires seront communiquées ultérieurement.

Remerciements à l’UIISC 5Le GHSC remercie encore l’UIISC 5 de Corté pour son aide et son soutien à diverses occasions au profit de nos bases insulaires. Afin de célébrer ses 25 ans d’existence, l’UIISC 5 propose à l’achat son insigne numéroté.

Adieu à …VINCLE Jacques

Ancien responsable MOB à la base de Lorient. Décédé à l’âge de 81 ans.

CHEVALIER CharlesAncien chef de la division technique

et administrative à Paris. Décédé à 93 ans.Didier MORTIER (voir ci-après)

Page 43: DRAGON N°10

En hommage à Didier voici l'article qu'il avait écrit pour le magazine Dragon N°7 : MISSION ANTARCTIQUE

HOMMAGE

41 2012 n°10 Dragon

Durée de la mission trois mois et demi en tant que pilote pour la société Challenge Hélicoptère, au profit de l’institut Polaire

Français Paul Emile Victor (I.P.E.V).Mission Antarctique, l’hélicoptère se révèle comme étant l’outil indispensable dans un tel en-vironnement, la situation géographique de la base principale(Dumont d’Urville dit DDU), une île si-tuée sur l’île des Pétrels, dans l’archipel de Pointe Géologie à cinq minutes de vol du continent d’où il faut acheminer sur Cap Prud’homme des tonnes de vivres, carburant, matériels , transport de per-sonnels, secours éventuels, ( 90% des vols se font à l’élingue) tout en profitant de l’été Australe de décembre à fin février.Cap Prudhomme est la base de formation du "Raid" (convoi constitué d’ensemble d’énormes tracteurs sur chenilles tirants des traineaux, voir photo).Le but, acheminer un maximum de matériels à la base scientifique Franco- Italienne de Concordia ou (Dôme C), située à 1200 km et à 3200 mètres d’alti-tude à mi chemin entre Cap Prudhomme et le pôle Sud (aller-retour 20 jours !).

Un Dragon chez lesEmpereurs

DIDIER MORTIERNé le 15 mars 1958, après une carrière de pilote et d’instructeur au sein de l’ALAT, Didier a intégré la Sécurité civile en 1998. Affecté à la base de Paris le 1er mars 1999 c’est le 1er juillet 2004 que Didier rejoint la base d’Annecy pour se rapprocher de sa famille et de son domicile à Gap. Décédé d’un AVC le 12 juillet 2012, Didier n’était pas seulement un pilote de qualité mais un camarade, un ami attachant, à l’humeur toujours égale. Nous avons une pensée toute particulière pour son épouse et sa fille. Didier tu nous manques.

Page 44: DRAGON N°10

42 Dragon 2012 n°10

HOMMAGE

Mercredi 3 décembre 2008 14h00, départ de Paris CDG en compagnie de Daniel mon mécanicien. Le temps est froid et humide, la rigueur de l’hiver se fait sentir. Destination Melbourne. 24 000 kms nous séparent de l’Antarctique, beau-coup de questions envahissent mon esprit.Treize heures de vol, arrivée à Hong-Kong, pas le temps de visiter. Trois heures d’attente avant notre départ pour Melbourne où nous arrivons vers 22 heures, heure locale, avec neuf heures de vol et dix heures de décalage horaire. L’été est bien installé en Australie, malgré l’heure tardive il fait très chaud.Après une nuit de sommeil, prise en compte de l’Ecureuil type « AS 350 B3 plus » arrivé quelques jours avant nous de France par avion cargo.Trois jours de remontage seront nécessaires avant le vol technique, nous nous accordons une journée de repos pour visiter Melbourne ville à l’architecture Victorienne très agréable.Le lendemain, décollage pour le port de Hobart plein sud de la Tasmanie, temps de vol estimé trois heures avec avitaillement à Flinders Island que nous atteignons après une heure trente de vol au dessus de l’océan dont une partie au dessus de la couche (une météo digne de la Bretagne).La deuxième partie du trajet sera plus agréable, nous longeons la côte Est de la Tasmanie jusqu’ au port de Hobart et nous posons sur le quai, près de l’Astrolabe, bateau des temps modernes capable de franchir la glace si elle n’est pas trop épaisse (ce n’est pas un brise glace).Celui-ci n’a pas de quille mais la réputation de tenir la mauvaise mer malgré un comportement égal à un bouchon, l’occasion nous sera donnée de tester ses qualités au retour !Samedi 13 décembre 7h00, c’est parti pour une traversée de six jours, 2 700 kms à parcourir à la vitesse moyenne de 12 noeuds et le passage tant redouté des quarantièmes rugissants et cinquan-

tièmes hurlants, noms évocateurs donnés aux pa-rallèles à cause des vents des plus violents présents dans l’océan austral. La proximité de l’océan glacial Antarctique est à l’origine de tempêtes dévastatrices, pour compli-quer davantage la navigation, les icebergs dérivent dans ces eaux agitées.Contre toute attente, mer calme durant tout le tra-jet, exceptionnel aux dires de l’équipage. Cela me rassure, l’hélico pâles démontées est saisiné sur le pont, au plus près du château, la cale est pleine à craquer de matériels et de vivres.Mercredi 17 décembre nous préparons l’hélico, l’ar-rivée est prévue le lendemain, la météo très bonne.Jeudi 18 décembre, le Commandant de l’Astrolabe frappe à notre porte, il est quatre heures du matin nous n’avons que très peu dormi, toute la nuit le bateau a tapé dans la glace du PAC dérivant, des coups de butoirs impressionnants, il me demande de décoller pour lui ouvrir une route.Il est 5H30,enfin le premier vol en Antarctique ; nous sommes à environ 120 km de notre objectif, je prends soin de rentrer les cordonnées de DDU sur le GPS de l’hélico et sur mon GPS de secours, après avoir affiché la concordance de cap du bateau et de l’Ecureuil, décollage avec Daniel et un passager habitué à déterminer quel sera le meilleur itinéraire pour l’Astrolabe. Le ciel est bien dégagé, des icebergs immenses dérivent au gré des courants, la banquise s’étend à perte de vue, nous effectuons un check puissance, vitesse max avec relevé de paramètres. Après quelques minutes de vol je constate avec ef-froi que les GPS ne sont pas fiables et leurs données incohérentes (avec des coordonnées rigoureuse-ment identiques) nous sommes à une vingtaine de km du bateau, il n’est pas en vue, tout se ressemble et se confond, que du blanc et des icebergs, je dé-cide donc d’appliquer la bonne vielle méthode :cap temps, le compas de secours n’est pas utilisable seul le RMI me paraît juste, la solution est effecti-vement payante après moins d’une dizaines de mi-nutes nous retrouvons l’Astrolabe, nous en sommes quittes pour une bonne frayeur.La cause identifiée de cet incident est notre position lors du vol ; nous sommes au Pôle Sud magnétique et les GPS sont calés en Nord magnétique, après correction dans le setup passage en nord vrai tout rentre dans l’ordre.Durant la journée, plusieurs vols de reconnais-sances seront nécessaires pour que l’Astrolabe se fraye un chemin dans les glaces.Grâce à notre concours DDU est en vue vers 20h00, plus d’une heure sera nécessaire avant d’accoster.La base Française de Dumont d’Urville en Terre Adélie, découverte en janvier 1840 par Jules Dumont d’Uurville sur l’Astrolabe trois mâts de l’époque à

Page 45: DRAGON N°10

HOMMAGE

43 2012 n°10 Dragon

l’ancien nom de la Coquille. Terre Adélie en réfé-rence à sa femme Adèle. Je rends hommage à ces explorateurs qui ne possédaient pas toute notre technologie.La base est constituée de plusieurs bâtiments aux fonctions spécifiques, dortoir, météo, restaurant, locaux scientifiques, technique etc… L’énergie est produite par des groupes électrogènes et le des-salement de l’eau de mer permet de faire face à la consommation et l’utilisation d’eau douce. Les repas sont excellents, l’approvisionnement en produits frais est assuré par l’Astrolabe qui effectue cinq rotations durant l’été Austral, il faut prévoir les trois bases, DDU, Cap Prud’homme et Concordia. Le loge-ment, est confortable et bien chauffé, pour l’insono-risation mieux vaut ne pas avoir un ronfleur dans les chambres toutes proches, avantage, selon le bruit du vent je sais si je peux envisager les vols ! Ce qui sur-prend le plus, se sont les Adélie (Manchots Adélie), ils sont partout, il faut parfois se frayer un chemin du fait de leur nombre, présents pour se reproduire l’été, à l’inverse des Manchots Empereurs qui se re-produisent l’hiver et uniquement sur la banquise.Les journées s’enchainent à un rythme soutenu, entre cinq et sept heures de vol au quotidien. Les paysages sont magiques, avec la côte escarpée, ses falaises de glace aux hauteurs impression-nantes, d’où se détachent les icebergs aux formes irréelles, inexorablement poussés par les glaciers. La mer libre se situe à une vingtaine de km de notre position, les conditions météo sont superbes mal-gré la présence de vents fréquents avoisinant les 80 km/h mais restant laminaires. Les températures sont très clémentes, légèrement positives avec un rayonnement solaire important donnant une sen-sation de bien être, de plus il fait jour H24. Durant la première semaine, j’effectue les rotations entre DDU et Prud’homme au dessus de la banquise, cela est rassurant, l’appareil étant mono turbine, je sais que la glace supporterait le poids de l’hélico en cas de poser d’urgence. Un des risques important pour les vols en Antarctique sont les vents catabatiques, violents, se formant très rapidement, ils descendent du pôle Sud accélèrent sur la calotte glaciaire, et sont rarement prévisibles.A l’inverse de l’inlandsis (continent recouvert de glace), véritable désert de vie, l’environnement ma-rin est extrêmement riche. Presque toute la vie en Antarctique se situe dans la mer ou sur les côtes, quant à la flore elle reste très peu développée, et je le confirme, il n’y a pas d’ours blanc en Antarctique !Dans la soirée, pour me détendre, je participe aux sorties pour admirer la faune locale. Une des plus belles rencontres, sans nul doute, reste celle avec les Manchots Empereurs ; j’ai eu la chance d’approcher de jeunes Empereurs de très près, ils sont majestueux, plein de douceur, et se

déplacent avec élégance, un grand Moment (voir le film « La marche de l’Empereur »). Une douzaine de jours se sont écoulés et c’est la Débâcle (rupture de la banquise, dont les morceaux sont emportés par les courants), maintenant place au survol mari-time entre DDU et Cap-Prud’homme, moins confor-table en cas d’avarie ! Les fêtes de fin d’années se déroulent dans une ambiance excellente. La deu-xième semaine de janvier, décollage avec quatre passagers, destination l’Astrolabe en campagne océanographique, situé à 170 km plus à l’Est, dans la baie de Commonwealth. Le vol est effectué sur le Continent en longeant la côte, des glaciers à perte de vue et toujours ce grand désert blanc qui reçoit moins de précipitations que le désert le plus sec au monde. Cinquante minutes plus tard appontage sur le bateau avec une météo super, il est dix neuf heures lorsque je débute le transport des équipes de plongeurs vers le continent à cinq minutes de vol. Vers 23h00 on vient me chercher dans ma cabine, les conditions météo se sont détériorées, il faut récupérer les gens le plus rapidement possible, le vent catabatique s’est levé, cela devient une mission de secours, le vent souffle déjà à 80 km/h, mon in-quiétude est de ne pas pouvoir me poser sur le pont du bateau si la mer est trop formée (c’est le seul recueil) ! Après deux rotations le personnel est ré-cupéré, digne d’un beau sauvetage ! pour le maté-riel ce n’est que cinq jours plus tard que je pourrais l’élinguer, entre des grains de neige, la tempête me bloquant durant ces longues journées avec le mal de mer en prime. De retour à DDU les rotations re-prennent vers Prud’homme, intenses, en fonction de l’apport de matériel par l’Astrolabe. Le 10 février, mission de transport de passagers dont le Pré-fet des terres Australes en visite pour la semaine, objectif rejoindre le Raid à une centaine de km à l’intérieur du continent, un grand souvenir, une météo parfaite sur cette immense étendue blanche, grand bleu indispensable, car la moindre couche nuageuse provoque un jour blanc rendant impos-sible tout poser, aucun rocher, aucune végétation, aucun repère, c’est la perte de références assurée. Durant cette campagne j’ai effectué 170 heures de vol en deux mois et demi, découvert la Terre Adé-lie, rencontré des gens passionnés par ce continent de glace, scientifiques, techniciens, ouvriers. Le 26 février 2009 je pose pour la dernière fois l’Ecureuil sur l’Astrolabe, le retour se fera en cale pour l’hélico et ce ne sera pas du luxe pour sa protection, car si l’aller était paisible, le retour se fera dans la dou-leur, plusieurs jours de tempête auront raison des plus endurcis. Après un retour à Hobart, destina-tion, Sydney, Hong-Kong, Paris, Marseille et une ar-rivée le 9 mars 2009 avec des souvenirs plein la tête.

Didier Mortier

Page 46: DRAGON N°10

44 Dragon 2012 n°10

RETRAITÉS

Création de l'Alouette MédicaliséeAlors que s'effectue à "SUD AVIATION" le premier vol du "SE 3110", premier hélicoptère vraiment Français destiné à la commercialisation et qu'évo-lue l'étude du "SE 3120" appelé "ALOUETTE I" muni de "Containers Sanitaires", ces deux prototypes vont rapidement déboucher vers un autre engin, cette fois muni de la fameuse turbine, Artouste II, ce sera "l'alouette II". Elle décolle pour la première fois le 12 mars 1955.

Conçue par l'ingénieur Français Charles Mar-chetti, et pilotée par le pilote d'essai Jean Boulet, l'ALOUETTE II est industrialisée après avoir battu le record mondial d'altitude toutes catégories en juin 1955 (8 209 mètres).

L'utilisant sur les champs de bataille durant la guerre d'Algérie, le Médecin Général Valérie André est aussi la première femme médecin et pilote d'hé-licoptère à apprécier l'Alouette II pour l'évacuation des blessés au moyen de deux civières extérieures montées de chaque côté de l'appareil. Désormais, celui-ci succède à ceux utilisés auparavant pour ce type de missions ; les appareils Américains Bell et Djinn, tandis que des autres types d'hélicoptères lourds, transporteurs de troupe, les fameux "Ba-nanes" Vertol et les H 34 et H 19 de SIKORSKY per-mettent le chargement en cabine de blessés accom-pagnés d'un personnel médical.

En mai 1956, le Professeur CARA, Chef des Ser-vices de Réanimation de l'hôpital NECKER à PARIS réalise une sélection du matériel de réanimation nécessaire et effectue le premier transfert secon-daire aérien d'un poliomyélitique sous ventilation assistée.

En France également, la première évacuation sani-taire d'un accidenté de la route est faite dans la ré-gion de REIMS le 1er juillet 1956. Le 7 octobre 1956, le Lieutenant-colonel CURIE tombe dans les eaux froides de la Seine à bord de son appareil. L'année précédente, il participait au secours de la population grecque d'Argostoli frappée par un tremblement de terre et Orléansville en Algérie également victime d'un violent séisme.

En novembre, il décède. L'année suivante, le 19 juin 1957, le ministère de L'Intérieur crée officiellement le Groupement Hélicoptère rattaché au Service National de la Protection Civile. Dès lors, on com-prend très vite l'intérêt de l'emploi de l'hélicoptère au bénéfice des populations civiles. Après l'acquisi-tion d'hélicoptères à moteur peu puissants du type BELL J3 et BELL G2, c'est l'Alouette II, équipée de sa turbine de chez Turbomeca qui s'impose dans le domaine du secours, surtout en régions monta-gneuses.

Si l’homme tente de voler depuis la nuit des temps, il faudra attendre l’année 1774 pour voir construire le premier modèle réduit ayant volé avec des ailes

sustentatrices. A partir de là, beaucoup de prototypes seront réalisés mais c’est pendant la 2ème guerre mondiale que l’hélicoptère trouvera sa première

vocation à caractère humanitaire. A compter de cette période se développe

le sauvetage par les airs et l’hélicoptère s’impose peu à peu dans l’esprit de chacun.

LES PRÉMICES DE LA SUSTENTATIONHÉLICOPTÈRE (du grec "HELIX" qui s ignif ie spirale et "PTEROS" ai le)

Page 47: DRAGON N°10

RETRAITÉS

45 2012 n°10 Dragon

La preuve en est faite à la fin de l'année 1956 au cours du drame que vivent les deux jeunes alpi-nistes Vincendon et Henry dans le massif du Mont-Blanc. Pris dans le mauvais temps, ils sont sur le point d'être secourus par un Sikorsky H 34 de l'Ar-mée de l'Air, malheureusement celui-ci se retourne en atterrissant près d'eux.

L’équipage composé du Commandant SANTINI et de l’Adjudant BLANC a été aveuglé par le nuage de poudreuse soulevé par le souffle du rotor. Mal équipés, les deux hommes se retrouvent eux aussi blessés et bloqués à 4000 mètres d’altitude par une température de -20° au coté des deux alpinistes dont les jambes et les bras sont gelés.

C’est alors qu’arrivent deux « Alouettes » de la So-ciété « Sud Aviation » pilotées respectivement par Gérard Henry et Jean Boulet. Ils parviennent à se poser au refuge Vallot pour récupérer l’équipage du Sikorsky et les guides, puis se posent quelques minutes plus tard prés de l’hôpital de Chamonix.

Aucune autre tentative ne sera renouvelée pour ré-cupérer les deux alpinistes dont les corps seront re-descendus au printemps 1957.Cependant, l’Alouette II vient d’ouvrir la voie à une nouvelle génération de machines et une nouvelle approche du secours en montagne.

Bien qu'ils soient équipés de civières extérieures placées dans des containers étanches et chauffés, ces appareils ne permettent pas aux médecins l'ac-cès aux personnes transportées. Ces vols classés

"Evacuation Sanitaire" doivent se transformer en "Transport Sanitaire". Cela peut se réaliser dès 1960, grâce à l'initiative d'un équipage de la Base Hélicop-tère Protection Civile de Grenoble.

Alfred Leplus et Gabriel Montmasson créent et aménagent la première civière intérieure amovible sur cet appareil, rendant possible la surveillance et l'administration des soins par accès direct aux ma-lade ou aux blessés. Cette nouvelle possibilité appli-quée dans les autres bases permet un développe-ment considérable des missions civiles à caractère sanitaire en rendant aux médecins transportés leur pleine efficacité, de la prise en charge des victimes sur le terrain jusqu'à leur arrivée en milieu hospi-talier.

C'est cette initiative qui marque avec ce type de matériel le début d'une véritable médicalisation

LES PRÉMICES DE LA SUSTENTATIONHÉLICOPTÈRE (du grec "HELIX" qui s ignif ie spirale et "PTEROS" ai le)

Page 48: DRAGON N°10

46 Dragon 2012 n°10

RETRAITÉS

des hélicoptères de la Protection civile du ministère de l'Intérieur. Dès 1962, des essais effectués par le S.A.M.U. de Paris, avec le concours de la gendarme-rie marquent le début de l'emploi de l'hélicoptère pour les transports civils de réanimation (en parti-culier les transports inter-hospitaliers).

Sur ce sujet, la même année a lieu un séminaire sous la direction du Professeur CARA et du Général SALVANIAC, regroupant les membres de l'Associa-tion des anesthésiologistes français à l'Ecole de l'Air de Salon de Provence : "Intérêt de l'hélicoptère en pratique sanitaire pour les transports civils de réa-nimation".

Par la suite, le professeur GRIFFON, Chef du labo-ratoire de toxicologie de la Préfecture de Police de Paris, préconise l'intervention "in situ" qui consiste à amener sur les lieux même de l'accident, outre le matériel de réanimation classique, des équipes de médecins réanimateurs et de désincarcérateurs qui procèdent à l'extraction du blessé. La victime est ensuite mise en condition à l'aide de soins appro-priés et c'est seulement après cette phase que l'on procède au transport dans un hôpital de première urgence.

Le Professeur LARENG de la Faculté de Médecine de Toulouse met au point le principe du télé dia-gnostic grâce à la mise en œuvre de l'électronique. Ce procédé est destiné à équiper les hélicoptères in-tervenant en terrain difficile (accidents de montagne par exemple). Un assistant transporté par hélicop-tère donne à la victime les premiers soins et dispose sur celle-ci des électrodes. Un émetteur transmet les paramètres importants : rythmes cardiaques et respiratoires, tension artérielle à un récepteur au sol. Le médecin reçoit ainsi, à distance, des rensei-gnements qui lui permettent après interprétation d'établir un diagnostic et de prescrire le traitement adéquat.

Dès lors, les bons résultats obtenus donnent rapi-dement l'idée de généraliser l'emploi de ce moyen mobile aérien dans des régions où le relief n'est pas accidenté.

Pour motiver ce choix, il faut savoir qu'une demi-heure de vol pour cet hélicoptère représente près de 100 kilomètres parcourus, alors que par la route, on ne parcourt guère plus qu'une moyenne de 30 kilo-mètres dans le même temps.

Ainsi, depuis 1969, dans la région de Toulouse, à l'initiative du Professeur LARENG, l'hélicoptère est utilisé surtout sur le réseau routier et autoroutier.

A cette notion de rapidité, s'ajoute la nécessité de donner les premiers soins sur le lieu même de la détresse tout en assurant un transport sous surveil-lance médicale vers le centre hospitalier approprié.

On assiste dans les années 70, grâce au bon fonc-tionnement des S.A.M.U., au développement d'une nouvelle aide médicale recouvrant pratiquement tout le territoire compte tenu de l'implantation des diverses bases hélicoptère des unités de la Gendar-merie Nationale, de la Sécurité civile et de la par-ticipation d'entreprises privées affrétées auprès de plusieurs centres hospitaliers.

LE COLNos camarades Palois nous avaient donné comme point de rendez vous pour notre week-end annuel le sommet du col du Tourmalet. Quel symbole pour nous les retraités…

D’abord pour nos camarades pilotes, sans doute quelques réminiscences de séances de travail « ardues » ballottés par des vents variables, il ne fallait pas effacer la drop zone…

Par la suite passer le col, c’était au loin, prendre un point de repère afin de franchir une ligne de crête, de cols en cols se construisait la route. Enfin en secours, le sommet du col était un point de rendez-vous ou aériens et terrestres profitaient de ce lieu, soit pour échanger des informations, soit pour effectuer un transfert de victime.

Pour nous retraités, ces retrouvailles au sommet du col, réputé dans les annales du tour de France, pou-vaient avoir plusieurs significations. La première pour les jeunes retraités, le passage d’une vie active (aéronautique) à une vie plus paisible, le franchissement d’une étape de la vie, le franchissement d’un cap, la jonction de cette amitié, la joie de nous retrouver nous qui sommes répartis aux quatre coins de notre pays. Sur cette terrasse du restaurant vétérans, seniors et juniors ont fraternisé autour d’une bonne table et c’était bien là le principal.

Avant de laisser à Francis DELAFOSSE le soin de nous raconter le début des secours héliportés, je tenais a remercier le chef de base, les équipages et retraités de Dragon 64 pour l’excellence de leur accueil pendant notre réunion annuelle. Ils ont su associer le devoir de mémoire et les joies du tourisme local. Ce fut une parfaite réussite. Souhaitons dès à présent, que Marignane soit les 1er et 2 juin 2013, à la hauteur de nos dernières rencontres.

J’aurais pu joindre à cette missive le courrier de Jean JOUANNY relatant la fin de carrière au sein du GH des célèbres «BELL». Cela fait plus de 40 ans que cet hélicoptère mythique a quitté notre structure, et que toujours dans le ciel, bien souvent au profit de travaux agricoles, son flapping caractéristique se fait entendre…

Bonne fêtes de fin d’année à tous, et qu’en 2013, on se retrouve toujours aussi nombreux.

Jacky LEYDIER

Page 49: DRAGON N°10

RETRAITÉS

47 2012 n°10 Dragon

NOS ADHERENTS RETRAITES 2012ABRAHAM François 118 rue Dernay 45650 St Jean le Blanc

ARMELLIN Robert 506 route des trois ponts 06530 CabrisAYMON Jean-Claude 111 route de Boecklin 67000 StrasbourgBARBRY Georges 17 rue Bizet 34920 Le CresBASILE Bernadette impasse de la Lauve 06520 MagagnoscBARTHELEMIO Gabriel 9 rue Chateaubriand 33680 LacanauBASTIANI Bruno 16 rue Montroux 38420 DomèneBELLEGUIC Jean-François 9 rue Goaren Creis 29700 PluguffanBERARD Jacques 5 rue des tournesols 34830 JacouBERNARD Paul 17 chemin de la Ponterique 64230 LescarBOADA Rémy 4 rue des œillets 66200 ThesaBONELLY Raymond 122 av. Victor Hugo 13340 RognacBOUTARD Roland 118 impasse des cèdres 74330 EpagnyBRUNET Yves route de Crehal 56590 Ile de GroixBUET Christian les landes blanches 44840 Les SorinièresBUFFET Alain 18 rue du grenache 66530 ClairaCANVILLE Jean Mary 29 rue des catalans 34250 Palavas-Les-FlotsCEYSSON André 7 rue des tamarans 66240 St EstèveCHENEAU Robert 25 rue de Bruges 67280 NiederhaslachCLATOT Gérard 20 rue du gros chêne 95130 FranconvilleCLEMENCON Jean 5 les jardins du Royan 26190 St Jean-en-RoyansCLOCHARD Claude 8 impasse du galop 64230 LescarCOLIN Jean-Pierre 1 bis chemin du haut buisson 54120 BaccaratCORDONNIER Jean-Claude 1 rue Du Bellay 56270 PloemeurCOZETTE Michel 1 allée de l’Ousse 64320 BizanosCHRISTOBAL Federico 17 rue Ravy Breton 03700 Bellerive DAGORN Yves 10 allée de kerlan Vian 29700 QuimperDANIEL Michel 25 rue Hector Berlioz 56270 PloemeurDAUSQUE Christian 6 rue Berlioz 56520 GuidelDEFRANCESCHI André 9 impasse Kasmatt 67280 UrmattDELAFOSSE Francis 25 champ rochas 38240 Meylan DELEPINE Jean-Claude 17 rue de la foire aux chevaux 10160 St Mards en Othe DEMANGEL André 50 domaine Du Bellay 97180 Sainte-AnneDERIAN André 1 rue de la Barbade appt 5 17000 La RochelleDEVAL Roland 4 rue Chantagret 63430 Pont du ChâteauDOUNON Michel 12 côte de la Madeleine 27000 EvreuxDURAND Michel 6 rue Agoras 66600 RivesaltesDURAND Guy 7145 route de Cagnes 06610 La GaudeELAUARD Micheline 80 avenue Mont Cocol 83120 Sainte MaximeESPINASSIER Olga 4 av. Fragonard 06100 NiceFERY Alain 21 rue Curie 51370 St Brice CourcellesFRAIN Pierre 14 rue des pluviers 50350 DonvilleFORTIN Pierre 15 rue du feu 94370 Sucy en Brie FREBAULT Alain chemin du grand champeau 84360 MerindolGABARD Raymond 16 av. de la pierre droite 66240 St EstèveGERME Claude 41 rue Jean Clouet 17138 St XandreGERMON Guy 28 rue Kleper 78990 ElancourtGHILARDI Francis 5 impasse Grenache 30000 NîmesGOUMARD Joël 6 chemin des crabes 33610 CestasGUATELLI Paul 34 av. des adrets 34470 PérolsGRANDIN Jacques Bricard 17 av. du 8 mai 1945 24750 ChampcevinelHEISSAT Jean-Michel 29 chemin des aiguillons 30430 BouillarguesHERZOG Jean-Jacques 2 rue des gargailles 63370 LempdesHULBERT Marcel 8 impasse Paradou 13700 MarignaneJACOBEE Jean-Pierre 19 rue Paul Verlaine 66200 ElneJOUANNY Jean 27 rue de la grange 22190 Plerin

LABORDE Paul 29 rue du point du jour 40170 Lit et MixeLABOUS Lucien 80 allée du champ de mars Chevry 91190 Gif sur YvetteLAFOND Marc 12 Bd Gallieni 38100 GrenobleLAMOTTE Roger 10 rue de l’Auzon 63800 CournonLANTA Guy 22 route de Monserrat 11120 St André de RoquelongueLAVIGNAC Christian 12 hameau des oliviers 13127 VitrollesLECHAT Michel 7 rue des merisiers 67201 EchbolsheimLECLERC Pierre 1 rue d'Ajaccio 91170 Viry ChatillonLEFEVRE Michel 14 rue du moulin d’amour 17137 MarsillyLE GALL Hervé 1 rue du puits du charron 83150 BandolLELOUARN Claude 24 av. F. Carnaud 13700 MarignaneLEPLUS Jean-Pierre 8 square des narcisses 69680 ChassieuLE VECHER Michel 8 av. paradis 83340 Le Luc en ProvenceLEYDIER Jacky 18 impasse Marcel Hochet 13127 VitrollesLORET Claude 41 rue de la liberté 17230 VilledouxLUMPERT Josette 10 rue des palombes 64140 LonsMAIFRET Edouard 20 rue Barberis 06300 NiceMARC Gérard 18 rue de la croix 66750 St CyprienMARCHANDISE Max 3 sente Debuche de fonds 28500 CharponMARTEAU André rue des maraîchers 40100 DaxMARTEAU Josette rue des maraîchers 40100 DaxMERLE Jean-Paul 3 rue Albert Camus 24100 BergeracMEZUREUX Gilbert 20 bis rue de l’aérodrome 74960 MeythetMICHELET Jean-Claude 655 route de la gare 40180 Benesse les DaxMILSANT Jean-Luc 6 rue des sablons 44210 PornicMINVIELLE Joseph 25 allée du bois de Lons 64140 LonsMONTINI René 15 rue Fornero Menei 0630 NiceMORENO Jean-Pierre 13 av. de Sianes 40000 Mont de MarsanMOUSSELET Daniel 3 rue Pissot 35610 SainsNOGUES Marcel 11b rue Daniel Casanova 66380 PiaPAYA Christian 510 route de Saint-Yvoine 63500 IssoirePEREZ Joseph 45 av. Anatole France 30800 Saint-GillesPERRIN Jean 22 rue des violettes 64140 LonsPIERI Laurent route de la mer 20240 GhisonacciaPOUILLY Sylvain 1 rue des vergers 57400 HessePOUZADOUX Jean-Pierre 194 rue d’Attiches 59710 MerigniesPRADIE Daniel 15 avenue de l’aérodrome 40100 DaxQUINCHON Gérard le Golfino route d’Ajaccio 20260 CalviRAMOS Jean 34 rue du bois 64510 BordesRENAUD Pascal 38 impasse lou bignot 64230 BougarberRIERA Francis 38 av. Henry Rochier 26110 NyonsRIVIERE Noël 28 rue de la tuilerie 74370 PringyROCA Jean-Pierre 95 impasse Robert Desnos 38920 CrollesROGER Guy 365 chemin du réservoir 30980 LangladeROMET René 1 allée de la sauvagine 74940 Annecy le VieuxROUQUETTE Daniel 2 rue des Bartissoux 63800 CournonSAFFIOTI Vincent Chemin Pierres plates 38530 Flachere le TouvetSIEGEL Pierre 9 rue des seigneurs 67910 FlexbourgSORIA Marcel 11 rue Jean-Bouin 66000 PerpignanSCHMITT Robert 12 impasse du tilleul 55000 Bar-le-DucSERRE Jacques 6 route nationale 03240 Le MontetTINTILLER Cyrille 821 Pépinière 38190 Villard BonnotVAN DEN BROECK Jean 135 av. Sainte Marguerite 06200 NiceVERAZZI Pierre 6 rue des champs 67520 Kirchheim

Page 50: DRAGON N°10

Retrouvez

nos produits sur

www.helico-dragon.com

48 Dragon 2012 n°10

AMICALE

Réplique officielle de l'EC145 modèle Sécurité Civile.

Licence EUROCOPTER.

Hélicoptère intérieur extérieur

3 voies radiocommandé.

Facile à piloter, équipé d'un gyroscope.

Portée de 20 mètres.

Fonctions : monter/descendre/

avancer/reculer/tourner

à droite et à gauche.

Vendu avec accu NIMH

et chargeur.

Fonctionne avec 4 piles

LR06 non fournies.

Longueur : 31 cm,

largeur : 16.5 cm,

hauteur : 12.5 cm.

Page 51: DRAGON N°10
Page 52: DRAGON N°10