ESSAI ÉQUIPEMENT & LOISIRS

46 / 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS / N° 509 / NOVEMBRE 2015

PH

OTO

S P

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DU

ITS

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L/«

60» –

BLA

NC

HE

T/A

ND

RIA

Syma I X5C-1

50 € I 13,5/20

La meilleure autonomie de la catégorie

minidrone n’est pas son seul atout :

le Syma est aussi séduisant par son

pilotage souple et réactif, ce qui le destine

à toutes les catégories d’utilisateurs.

Mais c’est sans conteste son prix très

serré qui fait mouche.

Hubsan I X4 H107

67 à 90 € I 13/20

Idéal pour bien débuter sans se ruiner,

le drone Hubsan est l’appareil le moins

encombrant et le moins lourd de ce

comparatif. Deux atouts pour qui souhaite

l’emmener en vacances. Enfn, on

appréciera aussi le prix mini d’une batterie

supplémentaire : 6 € seulement !

Drones

mini

Parrot I Bebop Drone

470 € à 500 € I 15/20

Un concentré de technologie dans

un appareil de moins de 500 grammes.

Il est très complet car il est livré avec

une caméra HD. Le Bebop de Parrot

marque ainsi sa différence par rapport

à ses concurrents directs.

Drone

standard

ÉQUIPEMENT & LOISIRS ESSAI

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Nos tests• Une série de tests en vol

en intérieur et en extérieur a

été effectuée : vol stationnaire,

rotation, translation, virage.

L’évaluation a été effectuée

par trois enseignants

d’une école de formation

au pilotage de drones.

• Notre jury a évalué

l’accessibilité des systèmes

de commande avec manette

ou, pour les trois appareils

concernés, avec smartphone/

tablette. La portée en champ

libre du signal de commande

a également été mesurée ainsi

que celle du retour d’images

pour les modèles concernés.

• Des enregistrements

vidéo ont été réalisés pour

les modèles avec caméra.

Leur qualité (respect des

couleurs, précision des détails,

adaptation à la luminosité

ambiante) a été notée,

ainsi que le système

de déclenchement

des captures vidéo.

• L’autonomie des batteries

a été mesurée (avec les

moteurs à plein régime),

tout comme le temps

nécessaire à la recharge.

Puis la facilité de réparation

du drone a été évaluée :

changement de moteur, des

hélices et de leurs protections.

Le deuxième constructeur mondial de drones de loisirs est français. Il s’appelle Parrot. Dauphin du chinois DJI, il afchait une progression de ses

ventes de 356 % au premier trimestre 2015. Il profte de l’engouement du public pour les aéronefs télépilotés – c’est la dénomination ofcielle de la Direction générale de l’aviation civile. Ce succès est récent : le premier proto-type de drone Parrot est apparu sur le marché il y a cinq ans à peine !

DU TEMPS ET DE LA DEXTÉRITÉ

Historiquement, le drone est un appareil mili-taire aérien inventé par l’armée américaine au début des années 2000 pour la reconnaissance de terrain et le combat. Un appareil sans pilote, car commandé à distance par un opérateur, parfois à des milliers de kilomètres. L’appareil s’est décliné par la suite en drone civil pour des missions d’intérêt public comme la prévention d’incendies ou la destruction de nids de frelons. Puis en drone spécialisé dans la prise de vue, pour le cinéma et la télévision, ou diverses missions de surveillance.Aujourd’hui, le drone de loisirs propose une activité 100 % ludique, qui repose sur le plaisir du pilotage et la prise de vue aérienne. Cette dernière constitue la principale promesse de l’appareil au vu des innombrables vidéos qui inondent Internet et les réseaux sociaux. Avec un drone en efet, les selfes se déclinent en « dronies » – des autoportraits réalisés depuis un drone.

Mais le plaisir de piloter, au sens large, compte également. La plupart sont conçus pour des manœuvres spectaculaires : loopings, piqués et changements de directions abrupts. Bref, le drone est bien souvent un acrobate doué, capable par exemple de tourner sur lui-même en plein vol. Les drones de loisirs afchent des prix allant de 25 € à quelques milliers d’euros. Notre laboratoire a testé des modèles mini à moins de 200 €, ainsi que trois modèles de la catégorie supérieure, entre 500 € et 760 €. Dans tous les cas, faire voler son appareil dès la première minute n’est pas forcément chose aisée. C’est l’un des enseignements de nos tests : le drone de loisirs n’est pas un jouet, même s’il en a toutes les caractéristiques. Il reste d’ailleurs déconseillé aux moins de 14 ans. C’est un appareil qui a des capacités techno-logiques réelles demandant du doigté et un temps de prise en main. Il peut être judicieux de réaliser cet apprentissage auprès d’une des nombreuses associations de “dronistes”, afn de tirer le meilleur parti de sa machine. Mais également apprendre les rudiments de ce qui est possible ou pas d’un point de vue légal.

DES INTERDICTIONS NOMBREUSES

Depuis qu’en début d’année, le survol de plu-sieurs centrales nucléaires ou encore du palais de l’Élysée ont défrayé la chronique, plus per-sonne n’ignore que les drones n’ont pas leur place au-dessus des sites sensibles. Mais les interdictions (voir page 51) sont, en réalité, bien plus larges.

Les drones de loisirs seront cette année encore de la fête à Noël. Mais prenez le temps de réféchir avant l’achat car, même s’ils en ont les caractéristiques, ces engins volants ne sont pas des jouets : leur pilotage est délicat, réaliser de jolies vidéos coûte cher et le pilotage est strictement réglementé.

DRONES DE LOISIRS

C’est parti pour la foiredu drone

web+ Découvrez les points forts et les points faibles des onze drones testés en vous rendant sur notre site Internet sur www.60m.fr/50946

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Avant de faire décoller son drone au sortir de l’emballage pour le piloter du bout du doigt et de songer à réaliser

de jolies vidéos, il faudra d’abord apprendre à manœuvrer son appareil – un peu de patience et de dextérité sont requis –, mais aussi dis-poser d’une caméra de qualité, ce qui n’est pas assuré dans le cas d’un drone à moins de 200 €. C’est l’un des premiers enseignements de notre banc d’essai.

Excitant, mais l’autonomie est décevante

Pilotage : ils sont doués, mais fougueuxw Comportement en vol. Gyroscope, accé-léromètre et même GPS pour les trois modèles les plus onéreux de notre banc d’essai… les drones de loisirs sont des appareils bardés de capteurs autorisant quelques fantaisies. Tous sont en effet capables d’effectuer des vols sta-tionnaires et six modèles disposent d’un mode acrobatique, dont le Parrot Rolling Spider qui

avec ses roues escamotables, roule sur les murs ou le plafond. Effet garanti ! Côté facilité d’utilisation, ces petits appareils sont parfois très réactifs ; du temps sera nécessaire pour arriver à une maîtrise totale ! Certains, à l’instar de Syma et de Hubsan, possèdent à la fois un mode expert et un mode débutant, qui leur donne un caractère plus docile, appréciable pour les novices. Nos tests de comportement en vol se sont révélés satisfaisants pour la qua- R

.GA

ILLA

RD

/RÉ

A/«

60»

DRONES STANDARD DRONES MINI

Les pourcentages entre parenthèses exprimentle poids de chaque critère dans la notation fnale.

Très bon 20 à 17

Bon 16,5 à 13

Acceptable 12,5 à 10

Insuffsant 9,5 à 7

Très insuffsant 6,5 à 0DJI

Phantom 2 Zenmuse H4-3D

PARROT

Bebop DroneWALKERA PRO

QRX 350 ProBLADE

Glimpse FPV (BLH2200)

Prix indicatif 760 €(1) 470 à 500 € 440 à 510 €(1) 190 à 220 €

Prix indicatif d’une batterie 110 € 50 € 55 € 14 €

Encombrement (L x P x H en centimètres) 41 x 41 x 17,5 19 x 17 x 17 41 x 41 x 19,8 15,2 x 15,2 x 4,8

Poids avec batterie, protections et caméra 1 295 g 416 g 1 198 g 53 g

Signal de commande Radiofréquence Wi-Fi(2) Radiofréquence Radiofréquence

Retour Vidéo (FPV) En option Oui En option Oui

Mode acrobatique Non Oui Non Non

Atterrissage automatique de sécurité Oui Oui Oui Oui

Fonction Retour au point de départ (RTH) Oui Oui Oui Non

Caméra vidéo (défnition en pixels) En option 1 980 x 1 080 En option 1 280 x 720

Déclenchement vidéo à distance En option Oui En option Oui

Pilotage* (60 %)

Comportement du drone en vol

Qualité du système de commande

Portée du signal d’émission Plus de 100 m Plus de 100 m(3) Plus de 100 m Plus de 75 m

Gestion rupture de liaison radio/batterie déchargée

Alerte de batterie déchargée

Enregistrement vidéo* (15 %)

Qualité vidéo – –

Accessibilité de la commande capture vidéo/photo

Maintenance (5 %)

Entretien/réparation

Qualité du manuel

Autonomie et charge de la batterie* (15 %)

Autonomie 12 min 39 s 9 min 10 s 24 min 34 s 5 min 11 s

Temps de charge 1 h 55 min 1 h 07 min 1 h 30 min 1 h 10 min

Référence aux règles d’usage (5 %)

Note globale 17/20 15/20 12,5/20 14,5/20

* Pour les modèles livrés sans caméra, pondération différente : 70 % de la note pour le pilotage, 0 % pour la vidéo et 20 % pour l’autonomie et la charge de la batterie. (1) Sans caméra. (2) Radio commande Skycontroller en option (350

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si-totalité des modèles, hormis pour le Revell et le Cheerson. Pour ce dernier, le pilotage s’est montré très approximatif.

Attention, des chutes sont à prévoir w Qualité du système de contrôle. La plupart des modèles fonctionnent à l’aide d’une liaison par radiofréquence et d’une manette, ce qui ouvre une aire de jeu d’au moins 75 mètres, dépassant parfois les 100 m (DJI, Walkera). L’utilisation d’une liaison Wi-Fi ou Bluetooth réduit beaucoup la portée du contrôle (les

deux Parrot, le Cheerson). Ces trois appareils se commandent exclusivement avec smart-phone ou tablette (on parle de pilotage par SoT, « smartphone or tablet ») et une application dédiée. Ce pilotage se révèle assez déroutant : l’accès aux commandes n’est pas toujours optimal et, contrairement aux manettes, les commandes ne disposent pas de butée. w Batterie déchargée/rupture de liaison

radio. Nous avons vérifé le comportement des drones dans des situations probléma-tiques, mais pas si rares : la panne de bat-terie ou la rupture de liaison radio. Plusieurs

S MINI

SYMA

X5C-1PARROT

Rolling SpiderHUBSAN

X4 H107C HD camera

T2M

Spyrit (T5146)

PNJ

DR-MINI 60REVELL

Caméra Quadrocopter Spot

CHEERSON

CX-30W

50 € 80 à 100 € 67 à 90 € 90 € 90 € 42 à 60 € 45 €

13 € 14 € 6 € 13 € 15 € 6 € 9 €

32 x 32 x 7 38 x 34 x 8,5 10 x 10 x 3,4 32 x 32 x 7 30 x 30 x 9 14,5 x 14,5 x 4,6 14,8 x 14,8 x 4,5

103 g 68 g 53 g 108 g 120 g 54 g 68 g

Radiofréquence Bluetooth Radiofréquence Radiofréquence Radiofréquence Radiofréquence Wi-Fi

Non Non Non Non Non Non Oui

Oui Oui Oui Oui Oui Oui Non

Oui Oui Non Oui Non Oui Oui

Non Non Non Non Non Non Non

1 280 x 720 Non(4) 1 280 x 720 1 280 x 720 640 x 480 720 x 480 720 x 576

Oui – Non Oui Oui Oui Oui

Plus de 75 m Environ 20 m Plus de 75 m Plus de 75 m Plus de 75 m Plus de 75 m Environ 25 m

–

–

8 min 21 s 4 min 28 s 4 min 36 s 7 min 32 s 6 min 43 s 4 min 7 min 7 s

1 h 41 min 1 h 26 min 1 h 17 min 1 h 38 min 1 h 39 min 1 h 06 min 2 h 14 min

13,5/20 13/20 13/20 12,5/20 10,5/20 8,5/20 8/20

a. (2) Radio commande Skycontroller en option (350 €). (3) Plus de 100 m avec un smartphone Samsung Galaxy S4 et 75 m avec un iPhone 5S. (4) L’objectif dont est doté l’appareil permet uniquement de prendre des photos.

Le drone nécessite tôt ou tard de petites réparations telles que le changement d’hélice.

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R.G

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D/R

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wBien que les drones aient l’allure de jouets, leur pilotage demande du doigté.wL’autonomie est extrêmement faible. Une deuxième, voire une troisième batterie s’avèrent nécessaires. wLa qualité vidéo oscille entre médiocre et passable pour tous les modèles mini à moins de 200 €.wLes lacunes en matière de mises en garde sur l’utilisation des drones sont regrettables.

LE VERDICT

Ils tiennent dans la main

Les nanodrones, petite taille et grand plaisir

atterrissent en douceur là où ils se trouvent, tandis que d’autres (le PNJ, notamment) arrêtent brutalement le moteur, d’où une chute inévitable ! Les modèles au-delà de 400 €, avec GPS, disposent d’une fonction de retour automatique au point de départ, bien utile…

Des images qui laissent à désirer w Qualité vidéo. La plupart des flms réalisés sont médiocres avec des images manquant cruellement de détails. Pour disposer d’une qualité correcte, l’addition grimpe : il faut regarder du côté des drones à 400 € et plus. Souvent livrés sans caméra (DJI, Walkera), ils sont conçus pour accueillir des modèles haute défnition (HD), type GoPro achetés en sus. Certains modèles offrent un retour vidéo, pour

voir en direct l’image de la caméra : Parrot Bebop, Blade Glimpse, Cheerson. Ce dernier nécessite un smartphone compatible Wi-Fi 5,8 GHz… connexion non disponible sur la plu-part des smartphones Android ! Regrettable…

Une autonomie plus que réduite pour tous les modèlesw Autonomie. C’est l’information à retenir de ce test, les drones ne tiennent pas le vol long-temps : trois modèles (Parrot Rolling Spider,

Hubsan et Revell) n’atteignent même pas les 5 minutes dans nos conditions d’essai (certes assez contraignantes) ! Les plus endurants, DJI et Walkera dépassent 10 minutes – une durée déjà conséquente lorsqu’on la passe à être concentré sur le pilotage. Quant au temps de recharge de la batterie, six des onze modèles testés ont besoin de 1 h 30 au minimum pour une recharge complète. Dans ces conditions, embarquer une, voire deux batteries supplémentaires paraît nécessaire. Or, leurs prix peuvent être abordables (moins de 10 € pour le Hubsan, le Revell et le Cheer-son) comme à l’inverse, prohibitifs comme le DJI Phantom (110 €) ! Notez, enfn, que l’acci-dent est rarement évité dans la carrière d’un drone. On trouvera donc en magasin toutes les pièces détachées pour réparer son appareil. w Référence aux règles d’usage. Enfn, nous regrettons le manque d’informations par les constructeurs sur la réglementation des engins volants. Seul Parrot prend la peine de quelques mises en garde sur les situations à éviter (survol de foules…). Tous les autres méritent, sur ce point, un carton rouge.

HERVÉ CABIBBO. Ingénieur : THIERRY MARTIN

Pour ceux qui souhaiteraient piloter un drone sans se ruiner, il existe de très petits appareils qui s’affchent en général à 30 €, voire moins. Pour autant, ils ne sont pas forcément adaptés aux débutants. Avec des dimensions de l’ordre de 5 ou 6 cm et un poids de 15 ou 20 g, ces drones tiennent dans le creux de la main, mais n’ont rien à envier à leurs grands

frères. Nous en avons testé deux, le Cheerson CX10 et l’Hubsan Q4 Nano. Ils nous ont surpris par leur nervosité – le Hubsan plus encore que le Cheerson qui a notre préférence. Évidemment, avec des modèles de cette taille, il ne faut

surtout pas compter sur une caméra vidéo embar-quée, ils sont juste conçus pour le plaisir

du pilotage. Attention aussi aux coups de

vent, compte tenu de leur taille de guêpe.

L’utilisation d’un drone dans des conditions

« non conformes aux règles édictées pour assurer la sécurité est passible d’un an

d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende »,

souligne la Direction générale de l’aviation

civile (DGAC). Mais qu’est-ce qu’une activité non

conforme ? Celle-ci est défnie par l’arrêté du

11 avril 2012, résumée dans une notice*. Principe

de base : le survol de l’espace public est stricte-

ment interdit. Concrètement, nous avons soumis

quelques situations à la DGAC, avec une même

question : est-ce que je peux voler ou pas ?

Puis-je utiliser mon drone dans

un grand parc urbain, comme

le bois de Boulogne à Paris ?

DGAC : C’est strictement interdit. On ne peut

en aucun cas utiliser son drone en survol d’ag-

glomération ou au-dessus de la voie publique.

Les espaces verts et grands parcs urbains sont

considérés comme des espaces publics.

Et dans la cour de mon immeuble,

en ville, en ayant pris soin d’avertir

tous les voisins ?

DGAC : Nous sommes là aussi dans le même cas

de fgure, dans une agglomération, donc non.

Même dans le jardin de ma maison,

située en agglomération ?

DGAC : En agglomération, le survol de votre

espace privé (par exemple, votre jardin) avec

un drone de petite taille et sans présence

de public est toléré. Il faut toutefois respecter

une vitesse et une hauteur maximale adaptées

à l’environnement immédiat (celle des bâti-

ments ou des arbres).

Qu’en est-il à la campagne ?

Par exemple, dans une maison,

parfaitement isolée, mais à une dizaine

de kilomètres seulement de l’aéroport ?

DGAC : On n’utilise pas son drone à proximité

de terrain d’aviation pouvant accueillir avions,

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ÉQUIPEMENT & LOISIRS ESSAI

Être vu, sans être voyeurQuel que soit le lieu où

il le fait voler, un utilisateur

ne doit jamais perdre son

drone de vue. Et si l’appareil

possède une caméra, pas

question de l’utiliser pour

espionner ses voisins. Filmer

des personnes est en effet

soumis à autorisation de

ces dernières : cela relève

de la loi Informatique et

Libertés. Enfn, l’utilisation

d’un drone pour des prises

de vue aériennes à usage

commercial, même de

simples paysages, est

soumis à des autorisations

particulières, à demander

à la Direction de la sécurité

de l’aviation civile.

BON

À SAVOIR

Trouver l’endroit où l’on peut faire voler son drone en toute légalité relève du casse-tête. Explications des autorités de l’aviation civile.

Où faire voler son drone ?Le survol de

l’espace public par les drones est

strictement interdit.

hélicoptères, planeurs, ULM, etc. La distance

minimale à respecter est de 5 km, et même de

15 km pour les aérodromes les plus importants,

ceux dont la piste dépasse 1 200 m.

Et dans un hameau constitué

de cinq ou six maisons ?

DGAC : La taille de l’agglomération n’entre pas

en compte, qu’il s’agisse d’une grande ville ou

d’un hameau. Dès que l’on sort du domaine

privé, on rentre dans un espace public poten-

tiellement peuplé. Et ces cas de fgure peuvent

violer une règle primordiale : on ne doit jamais

survoler la voie publique ni des groupes d’indi-

vidus ou d’animaux.

Et dans un champ en pleine

campagne sans maisons

alentour et loin de la route ?

DGAC : Si ce champ est votre propriété privée

et qu’il n’appartient donc pas au domaine

public, alors il n’y a pas de problème. En re-

vanche, dans la réglementation, les animaux

comme les êtres humains ne peuvent être

survolés.

PROPOS RECUEILLIS PAR HERVÉ CABIBBO

* notice à télécharger sur www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Drone-_Notice_securite-4.pdf