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DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€ Super 15 Une finale d’anthologie Ils sont champions Castillon-la-Bataille et Strasbourg Toulouse Mola : « Si je fais du Novès, je suis mort » Pau a les crocs LA SECTION PALOISE RETROUVE LE TOP 14 NEUF ANS APRÈS L’AVOIR QUITTÉ. À L’IMAGE DE LEUR MANAGER, SIMON MANNIX, LES BÉARNAIS SONT DÉTERMINÉS. PAU VEUT VOIR PLUS LOIN QUE LE MAINTIEN. 3’:HIKKRA=^UWWUW:?f@m@j@n@a"; M 00709 - 5293 - F: 2,20 E 2,20 € XV de France Le Mondial commence aujourd’hui Bayonne Noriega sur la sellette 24 25 4 et 5 20 et 21 18 2 et 3 Revues de l’élite 8-9 : Parisse et Tillous-Borde au sommet 10 à 13 Les autres sagas Castres, Albi et Lyon

 · DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

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DU 6 AU 12 JUILLET 2015

Lundi

2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

Super 15 Une finale d’anthologie

Ils sont champions Castillon-la-Bataille et Strasbourg

Toulouse Mola : « Si je fais du Novès, je suis mort » Pau

a les crocs

LA SECTION PALOISE RETROUVE LE TOP 14 NEUF ANS APRÈS L’AVOIR QUITTÉ. À L’IMAGE

DE LEUR MANAGER, SIMON MANNIX, LES BÉARNAIS SONT DÉTERMINÉS.

PAU VEUT VOIR PLUS LOIN QUE LE MAINTIEN.

3’:HIKKRA=^UWWUW:?f@m@j@n@a";M 00709 - 5293 - F: 2,20 E

2,20 €

XV de France Le Mondial commence aujourd’hui

Bayonne Noriega sur la sellette24 25

4 et 5

20 et 21

18

2 et 3

Revues de l’élite 8-9 : Parisse et Tillous-Borde au sommet

10 à 13

Les autres sagas Castres, Albi et Lyon

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C’est l’histoire d’un gosse de 15 ans, extrêmement prometteur, chau-dement recommandé par ses édu-cateurs de l’école de rugby de sa petite ville, qui s’apprête à signer chez les cadets d’un club profes-

sionnel. On le reçoit. On lui fait passer des tests physiques. Et puis, d’un seul coup, la sentence tombe : « Tu es bon, mais il faut que tu prennes quinze kilos ! » Pas deux, pas cinq, quinze ! Quinze kilos, à quinze ans ! Cela pourrait être le titre d’un mauvais film comique. Et ses nou-veaux entraîneurs - je n’ose pas parler d’édu-cateurs en l’occurrence - joignent le geste à la parole et lui mettent sous le nez une énorme boîte de « compléments alimentaires. » « Prends ça, cela devrait t’aider ! » Prévenue, la mère du garçon rapporta le bocal aux entraîneurs qua-rante-huit heures plus tard, avec ce simple commentaire : « Merci pour l’offre, mais nous avons finalement choisi de le laisser dans son club de formation. » Je garantis l’histoire véridique. Elle ne fait que corroborer d’autres histoires d’une même veine, qui ne laissent pas d’inquiéter sur la folie qui est en train de saisir ce jeu et qui se traduit par des attitudes de cette nature. On sait bien que l’on ne peut pas tout demander à un entraî-neur d’une équipe cadette. Pour quelques-uns, éducateurs dans l’âme, souvent bénévoles, sou-cieux d’élever des enfants au sens littéral du terme, de donner de leur temps, de faire parta-ger leur passion, sans autre but que l’affection et les remerciements des enfants eux-mêmes (il en existe beaucoup et je les trouve sincère-ment admirables), combien de seconds cou-teaux en manque de reconnaissance, prêts à tout pour paraître, prêts à tout pour gagner et qui ne pardonnent pas au monde de n’être pas les Novès et les Laporte de la chose ? On pour-rait en rire, bien sûr, si leurs comportements, en-couragés par une tendance générale au cy-nisme, ne débouchaient pas sur des propositions qui en entraîneront d’autres - suivez mon re-gard - et me font honte pour ce qu’elles suppo-sent de mépris, d’indifférence aux autres, à la philosophie formatrice de ce jeu ; si elles ne servaient de paravent à leur inaptitude mani-feste à enseigner : la technique des postes, la pré-paration physique, la sublimation de l’individu. À l’empathie, nos apprentis sorciers préfèrent son contraire. À la création, ils opposent la créatine. Au bien être et je caricature à peine, les cancers de toutes sortes et autres maladies incurables que l’on commence à voir pointer chez des hommes de 40 ans promis aux plus hautes récompenses vingt ans plus tôt. La si-tuation n’est pas seulement grave, elle est ob-scène. Et j’enrage de voir que le rugby - oui, ce jeu auquel on prête tant de vertus - soit en passe de devenir, dans l’esprit même de cer-tains de ses formateurs, un produit comme un autre, où, pour parvenir à des fins méprisables, les enfants d’aujourd’hui sont traités comme des faire-valoir, de simples objets de consom-mation courante. Qui mettra fin à ces pratiques innommables ? Qui, sinon les parents eux-mê-mes, s’ils ne se laissent pas abuser par le paraî-tre et l’argent facile ? ■

S.O.S. Parents !

ÉditorialJacques VERDIER [email protected]

Sommaire● P. 2 à 3 Entretien de l’été Ugo Mola. Pages 2 à 3. ● P. 4 à 13 Top 14 Saga Pau. Pages 4 et 5. Saga Castres. Pages 6

et 7. Actu. Pages 8 et 9. Revue des 9 Pages 10 et 11. Revue

des 8. Pages 12 et 13. ● P. 14 à 17 Pro D2 Saga Albi.

Pages 14 et 15. Saga Lyon. Pages 16 et 17. ● P. 18 International Super 15, la finale. Page 18. ● P. 19 à 21 Ovalie Fédérale 3 et jubilé Chabal. Page 19 et 17. Ils sont

champions. Pages 20 et 21 ● P. 23 Treize Actualité. Page

23. ● P. 24 Horizons XV de France. Page 24. ● P. 25 Cris et chuchotements Actualité. Page 25.

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Les entretiens de l’été...... Ugo MOLA

« Je serai sur le terrain tous les jours »

Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU [email protected]

Comment êtes-vous devenu manager du Stade toulousain ? Qui vous a recruté ? Il y a deux saisons, la question du renouvellement du contrat de Jean-Baptiste Elissalde s’était posée. À l’époque, j’avais été plus ou moins sondé à la fois par Guy Novès et René Bouscatel. Cela ne s’était pas fait : Jean-Ba avait prolongé son contrat. Un an plus tard, j’ai tenté une aventure avec le SC Albi. Ce fut bénéfique, pour moi mais aussi pour le club, les résultats en témoignent. Et Toulouse vous a relancé… Effectivement. Durant la saison, René Bouscatel est revenu à la charge afin de connaître la teneur de mon engagement contractuel avec Albi. Guy Novès m’a aussi rappelé, lors-qu’il a été question de lui à la tête des Bleus. Il m’a dit qu’il pensait que j’étais la bonne personne pour lui succéder. Mais, entre-temps, le RCT m’a proposé le poste d’adjoint de Bernard Laporte. Vous avez préféré Toulouse à Toulon ? Je n’ai pas dit non à Toulon pour dire oui à Toulouse. Même si Je n’avais pas eu le moindre contact avec Toulouse, j’aurai quand même refusé le RCT. Pour quelles raisons ? Mourad Boudjellal souhaitait une réponse assez rapide mais, de mon côté, il me fallait pren-dre en compte plusieurs paramètres. Le RCT et son effectif sont plus qu’attirants. Et je dois dire que j’ai été bluffé, charmé, par le personnage Boudjellal. Il y a un vrai décalage entre son image et ce qu’il est réellement. L’aventure me tentait clairement mais elle me posait pas mal de sou-cis personnels. Mon épouse possède un job très intéressant sur Toulouse et il lui fallait du temps pour l’aménager sachant en ou-tre qu’elle est enceinte. Ce temps, je ne l’avais pas. Mais l’élé-ment le plus déstabilisant se situait autour de l’avenir de Bernard Laporte à Toulon. J’avais envie de travailler avec lui au quotidien, pas en pointillé comme ce devrait être le cas cette saison. En di-sant non à Toulon, je pensais rester à Albi, avec qui je m’étais dé-jà plus ou moins engagé pour la saison à venir. J’avais d’ailleurs suggéré le nom de Mauricio Reggiardo pour s’occuper des avants. Finalement, René a repris contact avec moi, tout comme Guy. Avez-vous hésité avant de dire oui à Toulouse ? J’ai passé trois semaines à « gamberger » en me disant que je re-fusais l’équipe la plus performante en Europe sur les trois derniè-res saisons… Et je ne voulais pas être celui qui passait à côté de Toulon, puis de Toulouse. J’aurai été inconscient de refuser le Stade toulousain. Du coup, ma venue ou plutôt mon retour à Toulouse s’est fait très vite : il fallait que je me positionne claire-ment vis-à-vis d’Albi qui a été plus que réglo envers moi. Toulouse est mon club formateur, j’y ai joué de longues années. Affectivement, s’il y a un endroit dans lequel je pouvais arriver aisément c’était ici. N’est-ce pas surprenant de vous voir sollicité par des gros-ses écuries du Top 14 alors que, jusqu’à présent, votre ex-périence du Top 14 se résume à un échec à Castres, d’où vous avez été remercié, et à une descente en Pro D2 avec Brive ? D’abord, je pense que l’on n’était pas nombreux cette année sur le marché. Mais, pour revenir à mon parcours, je me suis retrouvé très jeune, manager du CO. J’avais seulement 32 ans au moment du départ de Laurent Seigne et j’ai été nommé dans l’urgence. Ensuite, à Brive, je me suis retrouvé un peu dans la même confi-guration en prenant une nouvelle fois la suite de Laurent. Ces deux expériences sinueuses et moins linéaires que pour certains, m’ont servi. Dans ces deux endroits, j’ai géré l’urgence. Je ne renie rien, attention. Quand je prends le CO, je passe mes diplômes d’entraîneur mais aussi de manager professionnel. Je me suis donné les moyens de réussir même si les diplô-mes n’empêchent pas de faire des conneries… À Brive, j’étais plus un DRH qu’un technicien puisqu’à mon arrivée le budget est passé de 17 à 12,5 millions d’euros. J’ai passé mon temps à faire de la comptabilité, à négocier avec les joueurs des prolongations avec baisse de salaire. Sans m’en rendre compte, je me suis éloigné du terrain. Cela m’a usé, j’y ai lais-sé une trop grande énergie. À Albi, où les gens avaient envie que je vienne, je suis redeve-nu entraîneur de rugby. Certes, je me suis occupé de recrutement avec des moyens mesu-rés, mais j’étais sur le terrain. Quels enseignements en tirez-vous ? Et quand tu perds à ce jeu, tu es un con, malgré tout ce qui a été fait de bien. Et je le dis à juste titre. Entraîner, c’est être porteur de solutions. À Brive, je ne les ai pas trouvées. Cet échec a été formateur. J’ai lu dans vos colonnes une interview de Christophe Urios, il n’est

plus le même entraîneur qui m’a entraîné à Castres et avec qui je n’étais pas raccord. Quand je vois ce qu’il est capable de faire à Oyonnax… Les échecs et les réussites te font évo-luer. À Albi, j’ai fait ce que je voulais et ce pourquoi j’avais été embauché. J’ai passé une an-née exceptionnelle avec un super groupe qui comptait deux ingénieurs dans l’effectif. J’avais des vrais joueurs de Pro D2, capables après les matchs de servir des bières aux supporters. Ce fut une sorte de retour aux sources régénérateur. J’en avais besoin même si mon passage à Canal + a aussi été important dans mon évolution. Tourner chaque week-end sur tous les terrains de Top 14 sans la pression immédiate du résultat, te fait observer d’autres choses. Comment fait-on pour prendre la place de Guy Novès ? On ne la prend pas. C’est un mec vraiment à part, au palmarès incomparable, à tel point que l’on a banalisé les succès du Stade toulousain. Il y a deux entraîneurs avec qui j’ai tou-jours voulu collaborer, parce qu’ils sont hors normes : Laporte et Novès. Je voulais com-prendre comment ils fonctionnent au quotidien, comment ils gèrent certaines situations. J’ai failli le faire avec le premier et l’autre s’en va quand je débarque… Novès, c’est un monstre sacré, il a 40 ans de club et connaît le Stade toulousain et toutes ses compétences sur le bout des doigts. Une semaine avant la demi-finale de Top 14 de Toulouse, il a souhai-té me présenter à son staff mais à sa façon : iI m’a dit devant chaque mec, ce qu’il en pen-sait. Ce qui peut être déstabilisant pour les uns et les autres. De la même manière, il leur a dit ce qu’il pensait de moi. Avez-vous pris son bureau et mais aussi son « fameux » ordinateur ? Non, l’ordinateur n’était pas pour moi. J’ai cravaché pour en obtenir un (rires)… Quant à son bureau, c’est différent : j’ai souhaité organiser les locaux du staff différemment. Des

cloisons ont été abattues. Matériellement, je souhaitais, pour pou-voir prendre la température de tous, être dans la même pièce que mes adjoints William (Servat) et Jean-Ba (Elissalde) ainsi que de l’ana-lyste vidéo et le reste du staff. C’est une manière de tourner la page ? Il y a plein de choses sur lesquelles je vais m’appuyer et être dans la roue de Guy mais il y a aussi des choses qui vont évoluer. Je ne peux pas faire du copier-coller de sa méthode car je n’ai pas ses 20 ans de recul. Si je fais comme lui, je suis mort. Serez-vous au quotidien sur le terrain ? Je suis entraîneur et je serai donc présent sur le terrain tous les jours à chaque séance. Je fais ce métier pour être au contact des joueurs. En outre, j’ai besoin de connaître tous les mecs et vite. Je veux voir comment William et Jean-Ba bossent, je souhaite être avec eux. Mais je serai également seul, parfois, avec les joueurs pour diriger certaines séances. On va adopter un fonctionnement qui nous appartient. Non parce que Guy Novès est parti mais parce que je fonctionne ainsi. Quel sera le rôle de Fabien Pelous ? Très important. Il me donnera la possibilité de me consacrer uni-quement au terrain et me facilitera la tâche en m’accompagnant. La partie professionnelle m’incombera totalement. Fabien aura un rôle transversal sur toutes les catégories pour, à terme, établir un pro-jet de club que l’on pourra décliner à tous les niveaux. Pour moi, il sera un facilitateur de performance. Je ne vais surtout pas m’in-terdire de lui demander son regard et son point de vue. Je vais même m’obliger à le faire. En outre, il sera aussi le garant des liens avec les partenaires, sponsors et institutions. Fabien aura un re-gard exigeant sur l’image que l’on laissera transpirer de notre fonc-tionnement. Il interviendra aussi sur le recrutement, avec Pierre-Henry Broncan qui vient d’arriver.

Depuis trois ans Toulouse ne gagne plus rien. Reconquérir un titre au plus vite fait-il partie de vos objectifs ? Le Stade ne gagne plus de titre mais il reste sur deux demi-finales de Top 14 en trois ans, malgré un match de barrage perdu à domicile. Ce n’est quand même pas si mal, non ? Toulouse est une équipe qui évolue dans le haut du panier, aussi bien en Europe qu’en France. Quels sont vos chantiers prioritaires ? Je dois m’acclimater au groupe pour qu’il soit performant. Ce serait inopportun d’arriver et de tout bouleverser. Il y a 45 personnes, joueurs et staff compris, qui travaillent depuis des années ensemble et obtiennent des résultats. C’est à moi de m’adapter, de trouver les pe-tits leviers sur lesquels j’aurai de l’influence. Quid de l’Europe ? C’est clairement un objectif. Il faut que le Stade toulousain renoue avec les phases finales

MANAGER DU STADE TOULOUSAIN IL A PRIS SES FONCTIONS OFFICIELLEMENT LE 1er JUILLET, POUR SUCCÉDER À GUY

NOVÈS. VENDREDI, EN PLEINE PRÉPARATION DE LA REPRISE DU STADE TOULOUSAIN QUI A LIEU CE LUNDI, IL A ACCEPTÉ

DE NOUS RECEVOIR DURANT PLUS DE DEUX HEURES POUR SE CONFIER LONGUEMENT ET DÉTAILLER SA MÉTHODE.

« Après, lors d’une année de Coupe du monde, il est risqué de se fixer des objec-tifs élevés. Pour autant, on veut jouer les premiers rôles en Champions Cup et en Top 14. Ugo MOLA Manager de Toulouse

2 LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE

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Les entretiens de l’étéDIGEST Né le 14 mai 1973 à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) Manager du Stade toulousain Clubs successifs (joueur, ouvreur) Blagnac, Toulouse, Dax, Castres. Clubs successifs (entraîneur) Castres, Brive, Albi, Toulouse. Palmarès Champion d’Europe 1996, Champion de France 1994, 1995, 1996. 12 sélections

européennes. Il s’agit d’une tradition et ne pas y arriver serait un échec. Après, lors d’une année de Coupe du monde, il est risqué de se fixer des objectifs élevés. Pour autant, on veut jouer les premiers rôles en Champions Cup et en Top 14. Clairement, le Stade toulousain était en perte de vitesse depuis trois ou quatre ans. Difficile de le nier, non ? Je pense surtout que les règles sur la mêlée ont modifié la domination que pouvait avoir le Stade. En 2011 et 2012, Toulouse gagne d’abord et avant tout avec sa mêlée. Steenkamp et Johnston ont dû s’adapter à une règle qui désavantage les grands ga-barits. Rappelez-vous la finale face à Toulon et cette mêlée toulousaine qui « défe-nestre » littéralement celle du RCT. Je sais que l’on aime bien parler du jeu à la tou-lousaine mais ce club a construit très souvent ces titres sur la mêlée. OK, cela jouait aussi très bien au rugby mais la mêlée pesait. Vous dites que le Stade fonctionne moins bien mais il n’est plus tout seul comme à une certaine époque où il n’avait qu’un concurrent : le Stade français ou Clermont ou Toulon, suivant les époques. Depuis deux ans, il faut ajouter le Racing, Montpellier et Bordeaux, qui arrivent. La concurrence n’est plus la même en Top 14. Quand même, le recrutement du Stade toulousain est de moins en moins clinquant. Vous pouvez vous en satisfaire ? Moi je suis arrivé le lendemain de la demi-finale, alors que le marché des transferts était quasiment fini. Pour autant, le club n’a jamais recruté beaucoup. La mutation du rugby professionnel fait que, médiatiquement, il faut des effets annonces et à ce ti-tre Toulon est le maître en la matière. Mais pourquoi faire comme eux ? Toulouse est différent depuis 30 ans et ne fera pas comme ça. Enfin, n’oubliez pas que le Stade a aussi une contrainte de Salary Cap ; on a atteint le plafond autorisé pour diverses raisons : renouvellements, passages de contrats espoirs à pros. Bref, je n’avais pas un gros volant de négociation. Alors non, je ne suis pas content du recrutement mais cela va permettre, aussi, la mise en lumière d’autres joueurs. Et puis, même si on peut parler de saison de transition, j’ai à ma disposition un groupe de joueurs de grande qualité. N’est-il pas quand même atteint par la limite d’âge ? Vieillissant tout au moins ? Oui, c’est la vérité. Mais l’âge n’a pas empêché le RCT de gagner des titres ces trois dernières années. On ne joue pas avec une carte d’identité dans la poche. Bien évi-demment, je suis conscient que l’équipe qui a joué la demi-finale avait une moyenne d’âge élevée. Je sais que si on regarde l’âge et les blessures d’Imanol Harinordoquy, on ne le prend pas. Mais quand on voit ses prestations… Je suis sûr que Thierry Dusautoir ou Patricio Albacete, vu leur hygiène de vie et leur niveau de rugby, vont res-ter des titulaires incontestables quelque temps encore. Pour être franc, j’ai plus d’in-quiétude sur le nombre de joueurs que sur leur âge. Le Stade toulousain a fait, par le passé, des choix qui pourraient se retrouver dangereux aujourd’hui. On dispose de 31 joueurs pros. C’est peu, le plus petit total du Top 14. De plus, pour une grande part, ils sont polyvalents. Du coup, quand il y en a un qui se blesse, tu perds un postulant pour deux ou trois postes. C’est très pénalisant. Il faudra changer sur ce plan. À l’inverse, Maxime Médard, bien que dans la force de l’âge, ne sort pas de deux saisons flamboyantes… À l’issue de la Coupe du monde 2011, Max était l’un des meilleurs arrières au monde. En suivant, il a réalisé une saison impressionnante. Après, peut-être qu’il n’a pas ef-fectué le même travail d’une année sur l’autre. Il a aussi connu des pépins physi-ques, cravaché pour revenir… Je trouve sévère l’analyse qui consiste à dire qu’il n’a

plus le niveau. Sur les trois ou quatre derniers mois, il a été l’un des plus performants au Stade toulousain. Il méritait autant que certains d’être au Mondial… pas mal d’arrières français ne prennent pas la moitié de ses initiatives. Qui sera votre capitaine ? Je ne vois pas comment fonctionner sans Dusautoir. Dans la période compliquée du début de saison de Toulouse l’an passé, il a eu un rôle très important pour empêcher que le bateau tangue davantage. Je sais qu’il y laisse beaucoup d’énergie mais il est une pièce essentielle du Stade toulousain. En début de saison, je vais m’appuyer sur Albacete et Fritz, ses relais, même s’il y a des jeunes joueurs comme Sébastien Bezy ou Jean-Marc Doussain qui sont capables de gérer pas mal de choses. Potentiellement, ce sont des leaders. Yoann Maestri, s’il n’avait pas été en Coupe du monde, aurait pu en être. ■

NOS VIDÉOS SUR...

Retrouvez Trillo, Maso, Villepreux... Les légendes du rugby www.midi-olympique.fr/midoltv

Ugo Mola : « Même si on peut parler de saison de transition, j’ai à ma disposition un groupe de joueurs de grande qualité. » Photo Midi Olympique - Bernard Garcia

3LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE

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Pau Section paloise Béarn Pyrénées

POUR LEUR RETOUR EN ÉLITE, APRÈS NEUF SAISONS EN DEUXIÈME DIVISION, LES BÉARNAIS SE SONT DONNÉS LES MOYENS DE BIEN FIGURER

À TOUS LES NIVEAUX.

Par Jérôme FREDON, envoyé spécial [email protected]

Au cœur de la fournaise de ce début du mois de juillet, un ballet de pelleteuses et de camions s’active sur le complexe du Hameau. Le stade historique de Pau s’est transformé en un immense chantier à ciel ouvert. Malgré la chaleur étouffante,

les ouvriers s’affairent pour que la nouvelle tribune d’Ossau d’une capacité de 3 500 places soit prête pour la grande rentrée du Top 14, programmée à la fin du mois d’août. Se frayer un chemin au milieu de ce gigantes-que capharnaüm de poussière, de montagnes de gra-viers et de pelles mécaniques relève de la gageure. « Notre stade, c’est actuellement Verdun, plaisante le président Bernard Pontneau. Nous avons la ligne Maginot et les tranchées. Nous n’attendons plus que les casques à pointe. » Après ses neuf dernières années passées dans le pur-

gatoire du Pro D2, la Section entend ne surtout pas gal-vauder son retour dans l’élite du rugby hexagonal. Une véritable frénésie liée à cette longue absence s’est em-parée de l’ensemble des forces vives du club béarnais. Cette excitation bien palpable chez les têtes pensantes du champion de France de Pro D2 se retrouve égale-ment chez les supporters. En moins de deux mois, les abonnements se sont envolés par rapport à l’an dernier. La demande a augmenté de 110 %. Le nombre d’abon-nés grand public est passé de 1 900 à plus de 4 000. Si l’on ajoute les partenaires prestataires, ce chiffre grimpe à plus de 6 000. Cette ruée vers l’or a été provoquée par une po-litique des prix attractive. Hormis les places à destina-tion des partenaires, aucun prix n’a été réévalué à la hausse. « À part Brive, vous ne trouverez pas d’abonne-ments en pesage moins chers que chez nous », jure même Pontneau. Les dirigeants palois ont volontairement tenu à asso-cier à ce retour au premier plan sportif leurs fidèles afi-cionados. « Avec Yannick le Garrérès (vice-président,

N.D.L.R.), nous avons voulu conserver l’esprit. Nous esti-mions que l’année de notre montée, tout le monde devait en profiter. Certains membres de l’intelligentsia veulent faire du rugby un sport d’entreprise. Mais cela demeure avant tout un sport populaire. La Section est un acteur social important créant du ciment. Qui à l’exception de la Section déplace 14 000 personnes à Pau ? Personne. Même Johnny Hallyday n’y est jamais parvenu. » « PARLER DE MAINTIEN, C’EST LIMITER NOS AMBITIONS » Les matières grises de l’entité paloise ont également profité du formidable élan généré par le succès des joueurs de Simon Mannix pour lancer une grande cam-pagne de souscription auprès de ses supporters (lire par ailleurs) sur le site de financement participatif Wiseed afin d’augmenter le capital de la SASP d’au moins 700 000 €. Les Palois auront besoin de retrouver cet es-prit du 11 avril 2015 pour se faire une place dans le con-cert des grandes équipes du Top 14. Le partenaire ma-jeur et exclusif de la Section, Total, n’a pas lésiné sur les moyens pour aider Pau à franchir ce cap. L’enve-loppe assignée à la Section passera de 2,5 à 4,5 millions d’euros cette saison. Une goutte d’essence pour le groupe pétrolier, première entreprise du Cac 40. Mais un océan d’espoirs pour la Section. Hors Total, le club béarnais a vu son budget partenariat passer de 2,5 à 4 millions d’euros. Dans le sillage de ses « Dieux Blacks » Conrad Smith et Colin Slade, Pau débarque en Top 14 armé jus-qu’aux dents. À l’instar de Simon Mannix, le promu béarnais se refuse de parler de maintien. « Parler de maintien, c’est limiter nos ambitions. Et revoir nos ambi-tions de jeu à la baisse reviendrait à se tirer une balle dans le pied. » La Section a tellement été sevrée de haut ni-veau durant de nombreuses années qu’elle entend même jouer sa chance à fond en Challenge Cup. Une compétition pourtant traditionnellement boudée par les clubs français. À pleines dents. ■

Afin d’être prêts dès le lancement de la saison, les Palois de Damien Traille ont repris l’entraînement il y a déjà trois semaines. Photo Soizic Brun

À PLEINES DENTS

JULIEN FUMAT - CENTRE DE LA SECTION IL EST AU CLUB DEPUIS DOUZE ANS ET, LA SAISON DERNIÈRE, IL OCCUPAIT LA FONCTION DE CAPITAINE.

MALGRÉ LA CONCURRENCE QUI SE PROFILE, IL ESPÈRE MONTRER QU’IL PEUT TROUVER SA PLACE EN ÉLITE.

« Je voulais tellement vivre ça ! »Propos recueillis par Jérôme PRÉVÔT

[email protected]

Comment avez-vous vécu l’intersaison ? Elle a été très arrosée. Nous avons bien fêté le ti-tre de champion de France de Pro D2 comme il se doit. Depuis le temps qu’on attendait la montée… Rappelez-nous le moment où vous avez commencé ? J’ai vécu la dernière saison de la Section paloise dans l’élite, en 2005-2006. Mais je n’avais joué que deux matchs de Challenge européen en posi-tion d’arrière. C’était l’époque de Lionel Beauxis et Romain Cabannes. À votre avis, quelles seront les différences les plus notables en le Pro D2 et le Top 14 ? Ceux qui l’ont connu nous parlent surtout du rythme et de l’exécution technique car, apparem-ment en Pro D2, les impacts physiques sont dé-jà très puissants.

Vous étiez le capitaine la saison passée, ce qui n’a pas semblé vous écraser. Comment avez-vous vécu ce rôle ? Vous savez, le fait d’être capitaine n’a pas chan-gé grand-chose pour moi, à part le fait d’entrer le premier sur le terrain. Quand j’avais des choses à dire, je les disais avant d’être capitaine et je continuerai à les dire même si je ne le suis plus. Après, c’est vrai, parler aux arbitres, ce n’est pas ma tasse thé non plus. Je le fais quand il faut, c’est sûr. Mais il y a tellement de joueurs expé-rimentés sur le terrain que nous pouvons nos ré-partir les rôles. Avez-vous vécu la même préparation physique que l’an passé ? C’est à peu près pareil et cela nous avait bien réussi la saison dernière. C’est à mon avis là-dessus que nous avons fait la différence. Nous avons toujours pu jouer à haute intensité pen-dant quatre-vingts minutes, pour faire la diffé-rence en fin de match.

Quel fut le match le plus accompli de la saison dernière ? Le match que nous avons gagné 20 à 0 à Biarritz. Notre deuxième mi-temps, jouée contre le vent en plus, a été de très haut niveau. Monter en Top 14 signifie une concur-rence accrue au sein même de l’effectif. On doit vous parler sans arrêt de Conrad Smith… Et je dis toujours la même chose. Je prends ça comme une opportunité. Je vais m’entraîner avec ce qui se fait de mieux à ce poste dans le monde. J’espère qu’il me fera progresser. En neuf ans de Pro D2, n’avez-vous jamais été eu l’occasion de vous tester plus tôt en Top 14 ? J’aurais pu partir il y a quelques années, c’est vrai. Mais je voulais vivre la montée avec Pau, ce-la me tenait vraiment à cœur car je suis du coin puisque j’ai été formé à Lembeye. Je crois que

je suis le dernier des premières années de Pro D2 puisque Mickaël Drouard est parti. Il ne reste que Julien Jacquot à compter autant de saisons que moi au club. Vos entraîneurs attachent beaucoup d’importance à la collecte de données personnelles sur chaque joueur. Qu’en pensez-vous ? Cette utilisation des données GPS est aussi l’un des apports majeurs de la saison. Tout est ryth-mé par ce qu’on fait instantanément à l’entraî-nement. On connaît exactement le nombre de mètres parcourus et à quelle intensité. Nos entraî-nements sont également filmés. Quand on y ré-fléchit, c’est normal : l’entraînement, c’est fina-lement là où on passe le plus de temps. Le fait que ce soit filmé nous permet de corriger bien des choses, sur les placements et les timings sur-tout. En match, un lancement, on le fait une fois ; à l’entraînement, on le fait à sept ou huit reprises. C’est donc l’occasion de vraiment le travailler. ■

Président de la SASP Bernard Pontneau Vice-président Yannick Le Garrérès Président de l’association Michel Camptort Budget de la SASP 15 millions d’euros Budget de l’association 500 000 € Principaux partenaires Total, Hop, Communauté d’Agglomération Pau Pyrénées, Macron, Conseil Général des PA, Cave de Gan Jurançon, Autaa, Groupe Euralis, Citroën, Volkswagen, Varel International, Casino de Pau, Ogeu, Orange, Cance. Équipementier Macron Contrats professionnels 38 Contrats espoirs 4 Stagiaires centre de formation 19 Manager sportif Simon Mannix Manager de la performance Christophe Savio Responsable Analyse de la Performance Elliot Corcoran Analyste Vidéo Paddy Sullivan Entraineur des avants Joël Rey Entraineur des trois-quarts David Aucagne Conseiller technique en charge des skills Frédéric Manca Préparateur physique Roxan Bernard Responsable centre de forma-tion Frédéric Graciannette Préparatrice physique du Centre de formation Marie-Laure Larriau Médecins Rufin Boumpoutou et Philippe Pouget Entraîneur des espoirs Christophe Saint-Macary et David Bonnemazou Kiné Mathieu Vinegra Capitaine de l’équipe première À déterminer

La fiche

L’interview

Top 14 Saga

Le calendrier ● 1re journée 22 août 2015

● 2e journée 29 août 2015

● 3e journée 5 septembre 2015

● 4e journée 12 septembre 2015

● 5e journée 17 octobre 2015

● 6e journée 24 octobre 2015

● 7e journée 31 octobre 2015

● 8e journée 7 novembre 2015

● 9e journée 28 novembre 2015

● 10e journée 5 décvembre 2015

● 11e journée 27 décembre 2015

● 12e journée 2 janvier 2015

● 13e journée 9 janvier 2016

● 14e journée 30 janvier 2016

● 15e journée 20 février 2016

● 16e journée 27 février 2016

● 17e journée 5 mars 2016

● 18e journée 12 mars 2016

● 19e journée 26 mars 2016

● 20e journée 2 avril 2016

● 21e journée 16 avril 2016

● 22e journée 30 avril 2016

● 23e journée 7 mai 2016

● 24e journée 21 mai 2016

● 25e journée 28 mai 2016

● 26e journée 4 juin 2016

● Barrages 11 juin 2016

● Demi-finales 18 juin 2016

● Finale 24 juin 2016

● 1re journée 14 novembre 2015

● 2e journée 21 novembre 2015

● 3e journée 12 déembre 2015

● 4e journée 19 décembre 2015

● 5e journée 16 janvier 2016

● 6e journée 23 janvier 2016

● Quarts de finales 9 avril 2016

● Demi-finales 23 avril 2016

● Finales 14 et 15 mai 2016

Coupes d’EuropeCHALLENGE CUP > POULE 2 1. Castres. 2. Newport Dragons. 3. Pau. 4. Sale.

4 LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE

Page 6:  · DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

Top 14 SagaLE STADE STADE DU HAMEAU Adresse boulevard de l’aviation, 64000 Pau Capacité 15 500 places Accès sortie autoroute numéro 11 Pau-Est, puis direction Lourdes-Tarbes (à côté d’Auchan)

LES SUPPORTERS Le seizième homme (300 membres environ), les Amis de la Section (200 membres environ), les Cap et Tot (100 membres environ).

LA MASCOTTE Bernie, l’ours des Pyrénées.

GROSSE CONCURRENCE AU CENTRE ET AUX AILES

Par Jérôme PRÉVÔT [email protected]

ARRIÈRES > Le très offensif Mathieu Acébès (ex-international à VII) est parti pour être le premier choix à ce poste. Son goût de la relance s’adaptera-t-il aux rudes défenses de l’élite ? Venu de Montauban, Charly Malié essaiera de profiter de la moindre occasion pour montrer qu’il est un talent méconnu. AILIERS > Il y aura une grosse concur-rence entre quatre hommes venus de l’hémisphère Sud. Même Elijah Niko si fort en Pro D2 (22 essais en deux ans) n’est pas sûr de jouer. Marika Vunibaka, 21 ans, révélation de la sai-son dernière, semble sur une pente ascendante. Il a marqué 10 essais en seulement dix-sept rencontres dont un triplé retentissant contre Colomiers. Et puis son gabarit est tellement impo-sant… Mais les deux nouveaux venus, l’ex-Lyonnais Mosese Ratuvou et l’ex-Perpignanais Watisoni Votu (13 capes avec les Fidji) ont de sacrées références. Le jeune Bastien Pourailly, formé à Aramits-Asasp, aura du mal à grappiller des minutes. Ses débuts la saison der-nière avaient été plutôt réussis. CENTRES > Le célèbre Conrad Smith n’arrivera qu’après la Coupe du monde. Il sera alors forcément installé comme titulaire. Mais aux côtés de qui ? Que dire de Damien Traille qui n’ait pas déjà été écrit, sinon qu’il peut encore apporter pas mal de choses ? Avec 86 sélections, trois Coupes du monde et deux Boucliers de Brennus avec Biarritz,

son palmarès a peu d’équivalent en France. Mais Julien Fumat, capitaine de l’an passé, veut prouver qu’il peut exister en Top 14. Il est très fort dans l’évitement et la capacité à faire jouer les autres. Ces deux hommes seront donc très motivés en début de saison. Simon Bonnet et Jale Vatubua seront à l’affût de la moindre occasion. Fernandez et Slade peuvent aussi glisser depuis le poste de demi d’ouverture. DEMI D’OUVERTURE > Le All Black Colin Slade devrait lui aussi être titula-risé après la Coupe du monde. Avant cela, il y aura un mano a mano entre l’ancien Puma Santiago Fernandez et le jeune Brandon Fajardo, internatio-nal chez les jeunes, qui fut un excellent animateur en Pro D2. DEMI DE MÊLÉE > Belle compétition en perspective entre le Franco-Portugais Samuel Marquès, titulaire en fin de saison dernière avec l’avantage d’être buteur mais aussi boute-en-train. Mais Thierry Lacrampe débarque de Clermont avec l’ambition de devenir enfin numéro un en Top 14. Il en a la classe naturelle. Ancien bourreau du XV de France en 2011, le Tonguien Taniela Moa, alias Teutau, si impressionnant dans le passé, fut moins dans le coup la saison dernière. Qui sait s’il ne va pas se relancer dans son style hyperphysique ? On aimerait que Thibaut Daubagna trouve aussi du temps de jeu, ne serait-ce que pour honorer la formation locale. Il a débuté au club en mini-poussins. NUMÉROS 8 > L’Irlandais James

Coughlan est un vrai roc. Il sera encore l’une des figures de proue du pack béar-nais, sa puissance est très précieuse. Le Franco-Suisse Brice Monzeglio sera sa doublure. À moins que Paddy Butler, l’autre Irlandais, éclate au plus haut niveau. Il a connu toutes les sélec-tions de jeunes dans son pays mais on ne peut encore garantir qu’il s’imposera dans les rudes joutes du Top 14. Ceci dit, ses 63 matchs avec le Munster situent son niveau. TROISIÈME LIGNE AILE > On ne pré-sente plus Jean Bouilhou, l’ancien Toulousain, énorme joueur de club hélas oublié des sélectionneurs (2 capes tout de même). Il est le leader naturel du pack et un preneur de ballons hors pair. Josefa Domolaïlaï risque encore d’imposer sa dimension athlétique et son activité. Le nouvel arrivant Sean Dougall compte 43 matchs avec le Munster. Il arrive avec une petite répu-tation. Loïc Bernad sera toujours là pour offrir son profil de plaqueur émé-rite, spécialiste du jeu au sol. DEUXIÈME LIGNE > Abdellatif Boutaty (ex-Montauban et Bayonne) apporte beaucoup de puissance au pack palois et il a déjà joué en élite de nom-breuses saisons. Claude Dry sera sa doublure. Ce joueur sud-africain, passé par Dax, n’est pas vraiment un plaisan-tin. Il sait ce que le mot rugosité veut dire. Le Néo-Zélandais Daniel Ramsay est plus aérien et est une excellente rampe de lancement. Bien sûr, il sera concurrencé par l’ancien international Julien Pierre, venu de Clermont, et qui

aura son mot à dire. Le Canadien Cameron Pierce et Damien Fèvre essaieront de se faire remarquer. PILIERS > Julien Jacquot, increvable, sera dur à bouger à gauche de la mêlée. Il est là depuis tellement longtemps (2007 en fait, auparavant, il jouait à Oyonnax). Le Tarbais Jérémy Hurou avait été très bon en fin de saison der-nière. Ah !… son essai contre Montauban lors du match de la montée, quel souvenir. Sylvain Charlet et l’ancien Montpelliérain Chris King seront en réserve. À droite, l’Écossais Euan Murray risque d’être titulaire vu son énorme expérience internationale. Il compte quand même 66 sélections plus quatre avec les Lions. En plus, il ne fait pas partie des présélectionnés pour la prochaine Coupe du monde. Mais l’inter-national géorgien Giorgi Natsarashvili se souviendra qu’il apparaissait incontournable en Pro D2. Avec ses 122 kg, il restera difficile à faire tanguer. Geoffrey Moïse, qui a appris le rugby à Oloron-Sainte-Marie, sera derrière lui, prêt à montrer ce qu’il vaut. Nous en avons eu un aperçu depuis deux saisons en Pro D2. TALONNEURS > Vincent Campo était le « taulier » du poste la saison passée. Mais le dynamique Mehdi Boundjema a prouvé qu’il pouvait amener quelque chose à l’équipe. Cette saison, Thomas Bianchin arrive de Montpellier avec l’ambition de se relancer. Il a quand même pas mal d’expérience en Top 14, 126 matchs depuis 2008 avec Grenoble, le Racing et Montpellier. J. P. ■

Ligne par ligne

LE CLASSEMENT 2014-2015 1er du Pro D2, champion de France > En 2013-2014 4e du Pro D2 - Demi-Finaliste > En 2012-2013 3e du Pro D2 - Finaliste > En 2011-2012 2e du Pro D2 - Finaliste

DANIEL RAMSAY - DEUXIÈME OU TROISIÈME LIGNE DE LA SECTION À 31 ANS, LE JOUEUR MAORI SE SENT PLUS

ÉPANOUI QUE JAMAIS DANS LE BÉARN.

Par Jérôme FREDON [email protected]

Cela vous place un personnage ! Alors que les joueurs cherchent de plus en plus à soigner leur image, Daniel Ramsay est venu à ré-pondre à nos questions torse nu avec une serviette de bain nouée autour des hanches. À sa décharge, le jour de notre entrevue, il fai-

sait un soleil de plomb sur Pau. Une atmosphère étouf-fante. Le guerrier maori de la Section venait de s’impo-ser une atroce séance de cardio supplémentaire sous la houlette de Christophe Savio. Daniel Ramsay n’est pas du genre à se cacher derrière les conventions. Lorsqu’il s’exprime, sur un terrain comme en dehors, le natif d’Invercargill se livre toujours sans prendre de pincettes. Son style sans retenue plaît forcément à Simon Mannix. Depuis son arrivée dans le Béarn, il en a fait l’un des hommes de base de son pack autour duquel s’articulent très souvent les ballons portés. L’une des armes favorites de la Section. UNE CUVÉE SPÉCIALE À SON NOM En trois saisons à Pau, ce joueur de devoir a trouvé la reconnaissance qu’il n’a pas forcément eue en Nouvelle-Zélande. Les caves de Jurançon ont lancé une cuvée spéciale à l’effigie de l’ancien mem-bre de l’équipe des Maoris néo-zélandais. Malgré sa polyvalence et sa maîtrise des airs, Ramsay n’a jamais réussi à évoluer dans les hautes sphères du rugby sudiste : le Super Rugby. Il a seulement dû se contenter du deuxième échelon, celui du cham-pionnat des provinces néo-zélandaises, sous le maillot du Southland, de Wellington et d’Otago avant de batailler trois ans au sein de la jun-gle du Pro D2. Un championnat à obstacles qu’il n’est pas mécon-tent d’avoir quitté. « Au revoir le Pro D2 », témoigne-t-il dans un sourire malicieusement accroché sur ses lèvres. « Je ne vais pas du

tout me languir de quitter ce championnat. J’étais le premier soulagé à ne pas disputer de finale cette année. En trois fi-nales, deux avec Pau, une avec Wellington, je n’en ai pas remporté une seule. Je ne veux pas avoir l’air prétentieux. Mais plus il y a d’adversité, plus j’aime ça. J’aime me con-fronter aux grands joueurs. Le Top 14 va me donner l’op-portunité d’en voir un paquet. J’ai hâte de croiser la route de Toulon et de me frotter à Paul O’Connell. Je ne vous ca-che pas non plus que je suis soulagé que Botha ait arrêté. Quelle bête ! » Du haut de son 1,97 m et ses 114 kg, Daniel Ramsay n’est pas mal non plus dans son genre. Il ne donne jamais sa part aux chiens pour aller gagner le rognon dans les re-groupements. Sans jamais, néanmoins, trop franchir la ligne jaune. « C’est marrant car j’ai la réputation ici d’être

un gentil alors qu’en Nouvelle-Zélande, j’étais plutôt catalogué comme un dur. » Il a l’impression à Pau d’avoir retrouvé sa chère et belle île du Sud. Il s’est si bien adapté à la cité du Vert Galant qu’il a donné Pau comme deuxième prénom à son fils, Arlo, né en septembre dernier. Une belle preuve d’amour. ■

PortraitSimon MANNIX - Manager Palmarès : champion de France de Pro D2 (2009, 2015) Pau fait assurément figure de pionner en France dans la collecte de don-nées. À l’initiative de son manager général kiwi, Simon Mannix, la Section a mis en place, depuis la saison dernière, une cellule chargée de compiler un maximum d’informations sur les adversaires et les données GPS mais aussi les blessures, le poids, le sommeil, la nutrition, le temps de jeu de chaque joueur. Il s’est inspiré de ce qu’il avait connu au Munster, faisant même venir d’Irlande un « data scientist », Elliot Corcoran chargé ensuite de créer des modèles pour mettre en valeur des facteurs clés d’échec ou de réussite. Il sera rejoint cette saison par Paddy Sullivan, en provenance de Cork. « Ma méthode obéit avant tout à une logique. Tous les matins, les joueurs font le point en disant exactement combien d’heures ils ont dormi la veille, à quelle heure ils se sont couchés, ce qu’ils ont mangé, s’ils ont des douleurs, quelle est leur humeur de leur journée… On les pèse égale-ment matin et soir. Ce traitement de données nous permet de réagir immé-diatement. Grâce aux GPS, notre préparateur physique, Christophe Savio, voit en direct sur son ordinateur le nombre d’accélérations effectuées et de mètres parcourus. Dès qu’un garçon se retrouve dans le rouge, il m’informe par talkie-walkie de le faire sortir du match ou de l’entraînement. » J. Fr. ■

La collecte de données

Bien sûr, les Palois essaieront de varier les formes de jeu, Simon Mannix l’a rappelé. Mais on se souvient que l’an passé, les Béarnais maîtrisaient parfaitement les ballons portés. Ils sont souvent organisés après touche autour de Jean Bouilhou de Daniel Ramsay. Tout s’enclenchait à la perfec-tion pour une progression irrésistible. Il n’est pas impossible que les Palois aient encore recours à cette arme éminemment collective, surtout au cœur de l’hiver quand les terrains sont à la limite du praticable. Elle les avait sauvés en février dernier après un match très médiocre contre Bourgoin (19-16), une semaine auparavant. Elle leur avait permis d’aller chercher un match nul chez le voisin tarbais (23-23). Mais Simon Mannix a bien conscience que même dans cette phase de jeu, il faudra s’adapter au Top 14 avec des packs plus dynamiques et plus réactifs. Les fameuses avancées ne viendront pas toutes seules, comme par habitude. J. P. ■

L’atout technique

La culture des ballons portés

BIEN DANS SA « PAU »

Le XV probable 15 ACÉBÈS 14 NIKO 13 C.SMITH 12 FUMAT 11 VOTU 10 SLADE 9 MARQUES 7 BOUILHOU 8 COUGHLAN 6 DOUGHALL 5 RAMSAY 4 PIERRE 3 MURRAY 2 CAMPO 1 JACQUOT

Le dada du coach

Le joueur à suivre Conrad Smith

Poste : Trois-quarts centre Né le : 12 octobre 1981 Taille : 1,86 m Poids : 95 kg

Le trois-quarts centre des All Blacks (85 capes) est évidemment la recrue paloise de l’intersaison. La plus presti-gieuse de toute l’histoire du club sans doute. Ce joueur très technique, sou-vent inspiré et hypercollectif devrait apporter énormément au jeu offensif béarnais.

Ils sont tous SectionLes dirigeants palois entendent conserver l’esprit populaire qui a jalonné à travers les décennies l’histoire de la Section. Voilà pour-quoi, ils ont lancé, dans la foulée de la montée en Top 14, l’opéra-tion « On est tous Section ». Ce mouvement de souscription popu-laire vise à augmenter le capital de la SASP d’au moins 700 000 €. Chaque supporter peu, à travers cette opération, devenir actionnaire du club à condition de verser un droit d’entrée de 50 €. L’investisse-ment se fait sur la plateforme de financement participatif toulousain Wiseed. Chaque actionnaire donnera ensuite son nom à une parcelle virtuelle du Hameau (100 € pour un m2) et verra son nom inscrit sur un panneau à l’entrée du stade. Les participants à cette opération pourront également participer au vote sur le nom du futur stade inauguré à l’automne 2016. J. Fr. ■

Un Hameau modernisé L’actualité de Pau, c’est aussi les travaux énormes qui ont été entrepris au stade du Hameau (lire Midi Olympique de vendredi dernier). Inaugurée en 1990, l’enceinte a pris un coup de vieux et n’est plus vraiment adaptée au Top 14 en termes d’aménagements purs (accueil des médias, normes de sécurité) mais aussi en termes de rentabilité puisque, selon l’adage désormais bien connu, un stade est un outil de travail. Bernard Pontnaut estime, par exemple, qu’un club d’élite ne peut pas vivre dans une enceinte inférieure à 17 000 ou 18 000 places avec un nombre significatif de loges. Des ouvriers travaillent d’arrache-pied depuis le printemps pour que la première tranche des travaux soit prête fin août. C’est pourquoi le président Bernard Pontneau a demandé à la LNR de commencer le cham-pionnat à l’extérieur afin de laisser une semaine de plus aux entreprises qui s’affairent à moderniser le Hameau. J. P. ■

NOM, prénom Poste Né le Taille - Poids Club préc. Int.

ACÉBÈS Mathieu Arrière 01/08/1987 1,82 m - 90 kg Pau

MALIÉ Charly Arrière 05/11/1991 1,82 m - 86 kg Montauban ESP

NIKO Elijah Ailier 11/09/1990 1,92 m - 108 kg Pau

POURAILLY Bastien Ailier 31/01/1994 1,75 m - 78 kg Pau

RATUVOU Mosese Ailier 31/01/1983 1,80 m - 100 kg Lyon FID

VOTU Watisoni Ailier 25/03/1985 1,87 m - 95 kg Perpignan

VUNIBAKA Marika Ailier 12/05/1994 1,96 m - 100 kg Pau

BONNET Simon Centre 14/01/1989 1,82 m - 90 kg Pau

FUMAT Julien Centre 26/03/1987 1,80 m - 83 kg Pau

SMITH Conrad Centre 12/10/1981 1,86 m - 95 kg Hurricanes NZ

TRAILLE Damien Centre 12/06/1979 1,92 m - 102 kg Pau FRA

VATUBUA Jale Centre 30/08/1991 1,89 m - 112 kg Pau

FAJARDO Brandon Ouvreur 25/06/1994 1,75 m - 77 kg Pau

FERNANDEZ Santiago Ouvreur 28/11/1985 1,82 m - 83 kg Bayonne ARG

SLADE Colin Ouvreur 10/10/1985 1,83 m - 90 kg Crusaders NZ

DAUBAGNA Thibault 1/2 mêlée 20/05/1994 1,77 m - 77 kg Pau

LACRAMPE Thierry 1/2 mêlée 23/02/1988 1,77 m - 71 kg Clermont

MARQUES Samuel 1/2 mêlée 08/12/1988 1,72 m - 76 kg Pau

MOA Taniela Unalotokipulotu Vea 1/2 mêlée 11/03/1985 1,82 m - 98 kg Pau TON

BERNAD Loic 3e ligne 21/02/1986 1,82 m - 93 kg Pau

BOUILHOU Jean 3e ligne 07/12/1978 1,92 m - 100 kg Pau FRA

BUTLER Paddy 3e ligne 01/12/1990 1,91 m - 106kg Munster

COUGHLAN James 3e ligne 09/12/1980 1,91 m - 109 kg Munster

DOMOLAÏLAÏ Josefa 3e ligne 11/12/1985 1,97 m - 115 kg Pau FID

DOUGHALL Sean 3e ligne 28/09/1989 1,83 m - 108 kg Munster

MONZEGLIO Brice 3e ligne 28/06/1983 1,91 m - 108 kg Pau

BOUTATY Abdellatif 2e ligne 04/06/1983 1,95 m - 110 kg Pau MAR

DRY Claude 2e ligne 29/10/1985 2,03 m - 118 kg Pau

FÈVRE Damien 2e ligne 10/05/1984 1,97 m - 111 kg Pau

PIERCE Cameron 2e ligne 26/10/1991 1,97 m - 105 kg Pau CAN

PIERRE Julien 2e ligne 21/07/1981 1,97 m- 114 kg Clermont FRA

RAMSAY Daniel 2e ligne 01/06/1984 1,97 m - 114 kg Pau

CHARLET Sylvain Pilier 22/08/1985 1,80 m - 115 kg Pau

HUROU Jérémy Pilier 26/03/1984 1,82 m - 108 kg Pau

JACQUOT Julien Pilier 18/05/1982 1,83 m - 118 kg Pau

KING Chris Pilier 30/04/1981 1,86 m - 120 kg Montpellier

MOÏSE Geoffrey Pilier 20/08/1991 1,87 m - 120 kg Pau

MURRAY Euan Pilier 07/08/1980 1,86 m - 115 kg Glasgow ECO

NATSARASHVILI Giorgi Pilier 01/04/1985 1,86 m - 122 kg Pau GÉO

BIANCHIN Thomas Talonneur 11/08/1987 1,83m - 105 kg Montpellier

BOUNDJEMA Mehdi Talonneur 07/06/1990 1,81 m - 107 kg Pau MAR

CAMPO Vincent Talonneur 20/05/1985 1,81 m - 105 kg Pau

en surligné, les arrivées

L’effectif

NOS VIDÉOS SUR...

Retrouvez Boniface, Albaladejo, Herrero...

Les légendes du rugby www.midi-olympique.fr/midoltv

5LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE

Page 7:  · DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

Top 14 Saga

Castres Castres olympique

SOUS L’ÉGIDE DE SON NOUVEAU STAFF DIRIGÉ PAR CHRISTOPHE URIOS, UN ANCIEN DE LA MAISON TARNAISE, LE CASTRES OLYMPIQUE A ENTAMÉ

SA MUE. CELLE-CI EST PROFONDE, CAR À LA MESURE DU TRAUMATISME VÉCU LA SAISON DERNIÈRE…

Par Simon VALZER, envoyé spécial [email protected]

Aussi paradoxal que cela puisse paraî-tre, l’Écossais du Castres olympique John Beattie ne reconnaît plus son club… alors qu’en même temps, il ne s’est ja-mais autant senti chez lui : « J’ai l’impres-sion d’être arrivé dans un club anglo-

saxon ! Tout cela me rappelle Glasgow. » Il ne fait pas allusion au climat, la canicule tarnaise n’ayant au-cun rapport avec le crachin écossais. Il parle de l’or-ganisation du club, qui a été totalement bouleversée depuis l’arrivée du nouveau staff dirigé par Christophe Urios. « Christophe ? Je suis sûr qu’il est anglais. D’ailleurs, il est plus anglais que les Anglais… En tout cas, il est au moins aussi anglais que Joe El Abd ! » lance dans un rire l’Écossais. Anglais, Urios ? Cette im-probable association ne vient pas de l’accent anglais de l’Audois. Mais plutôt de son obsession pour l’or-ganisation, la planification et l’anticipation partagée avec Joe El Abd et Frédéric Charrier. Depuis son ar-rivée, le trio a complètement redessiné les contours de l’organisation du CO. Une véritable révolution qui s’est toutefois faite sans la moindre victime collaté-

rale à l’exception… d’une machine à café. « BIEN VIVRE, POUR BIEN JOUER » Cette machine à café, c’était celle qui trônait au Lévézou, le centre d’entraînement du CO et qui a subitement disparu. Mais pourquoi un tel crime ? « Nous avons voulu faire du Lévézou un lieu exclusivement consacré au travail, et à rien d’autre, pose Urios. Le centre pre-nait des airs de hall de gare : on y venait pour discuter à la machine à café, et ce même sur les jours de repos. Je veux que les joueurs soient à 100 % quand ils sont là, mais pas qu’ils viennent inutilement. » Le premier chan-tier du staff fut de redonner à son effectif de la lisibi-lité : « Sur les visions, les moyens, les rôles et les missions, l’organisation, le management et le jeu bien sûr», énu-mère le manager. Le staff a donc remis de l’ordre dans l’espace castrais : désormais, le Lévézou sera uniquement consacré au tra-vail et à la préparation physique. D’ailleurs son décor a changé : dans le couloir d’entrée, on a affiché d’im-menses photos des équipes championnes de France, histoire de rappeler l’héritage tarnais. Un peu plus loin, juste avant la salle de musculation, d’autres cro-quis évoquent la méthode à suivre pour parvenir à ces titres : « Nous avons affiché des photos de combat »,

explique Urios. Qu’on se le dise : le Lévézou va rede-venir un temple du travail. « Castres est une ville de travailleurs. Son équipe doit être à son image. » Mais il n’y a pas que le travail dans la vie. Et pour bien le dis-tinguer de plages de repos, le lieu de vie des joueurs a été transféré de l’autre côté de la route, dans la Fermette, là où a fini par atterir la fameuse machine à café. Des repères clairs, établis pour une seule finali-té : « Bien vivre pour bien jouer et gagner. » Tel sera le leitmotiv du CO cette saison. STRUCTURER POUR LIBÉRER Sur le terrain, c’est pareil. Le staff débarque avec un tout nouveau projet de jeu, et il compte bien le faire inté-grer à ses joueurs. Dans la bouche du directeur spor-tif du CO, une expression revient sans cesse : « le jeu struc-turé ». Mais attention. Il ne veut pas d’une structure qui enferme, mais plutôt d’une qui libère. Incompatible vous dites ? « L’idée est de donner un cadre de jeu et de repères qui donnent du confort et de la confiance aux joueurs. Après, nous ne bridons pas les initiatives. Nous voulons simplement que les joueurs communiquent beau-coup entre eux. » Cette obsession pour la communica-tion est nouvelle, elle aussi (lire l’atout technique, ci-con-tre). Tout comme l’ambition retrouvée de l’équipe tarnaise, après une saison en enfer. Son objectif ? La qua-lification. Celui-ci est assumé, et ne souffre d’aucun excès de prétention : « À un moment, il faut arrêter de se cacher. Ce groupe a été sacré champion de France il y a trois ans, puis a été finaliste l’année suivante. Depuis, il a été renforcé. Cela ne veut pas dire qu’on va le faire, mais si l’on travaille bien, on se donnera les moyens d’at-teindre le top 6. Je n’ai aucune pression. La seule que j’ai, c’est celle que l’on se met avec le staff face à nos joueurs. Ce n’est pas de la prétention. C’est de l’ambi-tion », tonne Urios. Et l’on ne serait pas étonné que celle qui anime le nouveau boss du CO ne tarde pas à contaminer le reste de l’effectif… ■

En ces semaines de reprise, Christophe Urios, le nouveau patron du rugby castrais distille peu à peu à ses joueurs les modalités de son nouveau plan de jeu. Photo Icon Sport

LA RÉVOLUTION VENUE DE L’EST

PIERRE-YVES REVOL - PRÉSIDENT SOULAGÉ DU MAINTIEN APRÈS UNE SAISON CAUCHEMARDESQUE, L’EMBLÉMATIQUE DIRIGEANT CASTRAIS

ESPÈRE AUJOURD’HUI QUE SON CLUB SAURA RETROUVER LE TOP 6.

« Capable de se qualifier »Avez-vous apprécié de vivre sereine-ment l’intersaison au vu de l’agitation de la saison dernière ? Vous savez, je ne l’ai pas vécue de façon par-ticulière car elle était préparée depuis des mois, car Christophe Urios s’était engagé au mois d’octobre. Le club savait que les choses se-raient en place, quoi qu’il arrive. Bien sûr, une descente aurait changé beaucoup de choses. C’est d’ailleurs un scénario que j’ai très forte-ment intégré au fil des semaines, car nous som-mes passés tout près du précipice… S’agissait-il de la saison la plus difficile à vivre de votre carrière ? En 26 ou 27 saisons, très certainement oui. Nous avions déjà été en difficulté par le passé, mais là… Je me souviens de ce match à domi-

cile contre Lyon, où nous étions menés à la mi-temps… Je n’ai jamais vu le précipice d’aus-si près en effet. Qu’avez-vous appris ? J’ai appris que rien n’est jamais perdu. S’il s’est sauvé, c’est parce que ce club a trouvé les ressources au plus profond de lui-même, et grâce à ses racines. Le fait que je confie la mission du maintien à Reggiardo qui est vis-céralement attaché à ce club, n’est pas ano-din. Côté public, nous avons assisté à un en-gouement similaire à celui des phases finales. J’ai aussi appris que l’on pouvait également vivre de grands moments dans la difficulté et j’ai apprécié, sur le plan humain, que les joueurs qui étaient en contacts avancés avec d’autres clubs ont été ceux qui furent les acteurs majeurs du

maintien, comme Rémi Tales, Rémi Lamerat et Rémy Grosso. J’ai trouvé cela fort, et récon-fortant à la fois. Pourquoi avez-vous choisi Christophe Urios ? Il y avait une certaine logique : il était joueur, il est devenu éducateur, puis entraîneur, il a failli devenir entraîneur en chef en 2006-2007, puis il est parti. Sa candidature a été naturelle au moment où nous avons décidé de changer d’entraîneur. Pour toutes les raisons que j’ai indiquées, nous avions besoin de quelqu’un de chez nous. Et puis sa personnalité correspond au club. Nous avions failli travailler ensemble il y a deux ans, mais le timing n’était pas bon. Cette fois, nous n’avons même pas étudié d’au-tre candidature.

Quelle est la mission de Matthias Rolland ? Matthias prend une fonction de directeur délégué du club, mais sera déconnecté du secteur sportif : ses missions seront le partenariat, la logistique, les relations publiques, la presse… Celles-ci cor-respondent à la formation de manager qu’il a sui-vi à Limoges. Quel regard portez-vous sur votre effectif et quel objectif poursuivra-t-il ? Christophe l’a densifié sur certains postes. Personnellement, je le trouve plus compétitif que les années précédentes, saison du titre y compris. Je pense qu’il est capable de se qualifier. Bien sûr, nous avons conscience de la richesse de la con-currence, mais il faut être raisonnablement ambi-tieux. Propos recueillis par S. V. ■

Président Pierre-Yves Revol Vice-présidents Michel Dhomps, Philippe Leroux, Gérard Cholley Directeur délégué Matthias Rolland Président de l’association Yves Salvaire Directeur du centre de formation Michel Giacomini Budget de la SASP 19.3 millions Principaux partenaires Pierre Fabre, Matmut, Bigard, Les Opticiens Mutualistes, HOP! , Kipsta, Gilbert, Région Midi-Pyrénnées, Conseil Général du Tarn, Ville de Castres, Renault, Maurelauto, Randstad, France bois-sons, Agglomération Castres Mazamet, Orange, Consort NT Équipementier Kipsta Nombre de contrats profession-nels 39 Nombre de contrats espoirs 9 Nombre de stagiaires du centre de formation 18 Manager-directeur sportif Christophe Urios Entraîneur des avants Joe El Abd Entraîneur des arrières Frédéric Charrier Entraîneurs des espoirs Thierry Bourdet, José Diaz, Frédéric Seguier Préparateurs physiques Laurent Arbo, Marc Milhau, Mourad Abed Analyste vidéo Manu Urdampilleta Médecin Jean-François Ferrie Kinés Mathieu Catoen, Alexis Claverie, William Stefan Ostéophate Pascal Rouanet Intendants Sylvia Lungu, Adrian Lungu, Pierre-Alain Cizek Référent rugby féminin Virginie Berthoumieux

La fiche

L’interview

Le calendrier ● 1re journée 22 août 2015

● 2e journée 29 août 2015

● 3e journée 5 septembre 2015

● 4e journée 12 septembre 2015

● 5e journée 17 octobre 2015

● 6e journée 24 octobre 2015

● 7e journée 31 octobre 2015

● 8e journée 7 novembre 2015

● 9e journée 28 novembre 2015

● 10e journée 5 décvembre 2015

● 11e journée 27 décembre 2015

● 12e journée 2 janvier 2015

● 13e journée 9 janvier 2016

● 14e journée 30 janvier 2016

● 15e journée 20 février 2016

● 16e journée 27 février 2016

● 17e journée 5 mars 2016

● 18e journée 12 mars 2016

● 19e journée 26 mars 2016

● 20e journée 2 avril 2016

● 21e journée 16 avril 2016

● 22e journée 30 avril 2016

● 23e journée 7 mai 2016

● 24e journée 21 mai 2016

● 25e journée 28 mai 2016

● 26e journée 4 juin 2016

● Barrages 11 juin 2016

● Demi-finales 18 juin 2016

● Finale 24 juin 2016

● 1re journée 14 novembre 2015

● 2e journée 21 novembre 2015

● 3e journée 12 déembre 2015

● 4e journée 19 décembre 2015

● 5e journée 16 janvier 2016

● 6e journée 23 janvier 2016

● Quarts de finales 9 avril 2016

● Demi-finales 23 avril 2016

● Finales 14 et 15 mai 2016

Coupes d’EuropeCHALLENGE CUP > POULE 2 1. Castres. 2. Newport Dragons. 3. Pau. 4. Sale.

6 LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE

Page 8:  · DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

Top 14 SagaLE STADE PIERRE ANTOINE Adresse Rue de Bisséous, 81 100 Castres Capacité 10 500 places Accès Depuis Toulouse : suivre la N126 puis la D 622. Sur le boulevard Carnot, suivre les indications fléchées

LES SUPPORTERS Puissance Castres, les Amis du CO, L’amicale des Supporters LA MASCOTTE Captain CO

Par Corentin VAISSIÈRE ARRIÈRES > Cette nouvelle saison doit être pour Geoffrey Palis celle de la confirmation. Titulaire à dix-sept repri-ses l’an dernier, l’ancien Albigeois doit définitivement percer au plus haut niveau. Le CO pourra notamment comp-ter sur sa science des ballons hauts, un de ses points forts avec le jeu au pied. Des qualités et un poste qu’il partagera avec Romain Martial, repositionné à l’arrière cette saison. Un nouveau départ mais pas une première au CO pour le joueur formé à Brioude, car Martial avait disputé il y a deux ans les deux premiers matchs de la saison. AILIERS > Sitiveni Sivivatu doit enfin prouver l’étendue de son talent. Enfin débarrassé de ses pépins à une épaule et à un genou, l’ancien All Black devrait pouvoir évoluer à 100 % de ses capaci-tés. Un autre élément important de l’arsenal offensif tarnais se nomme Rémy Grosso. L’ancien Lyonnais a réa-lisé une fin de saison tonitruante, sym-bolisée par un triplé contre Clermont. Les Castrais se sont également renfor-cés au poste avec David Smith, arrivé de Toulon à l’intersaison. Rapide, puis-sant et finisseur hors pair, l’Australien pourrait bien vite devenir la nouvelle coqueluche du public tarnais. Le jeune Louis Decrop apparu à Montpellier l’an dernier, essaiera lui d’obtenir du temps de jeu. Rudi Wulf et Romain Martial peuvent glisser à ce poste, si besoin est. CENTRES > Grand artisan du maintien castrais en Top 14, Rémi Lamerat devrait encore être l’un des hommes forts cette saison. Seulement, sa proba-ble sélection pour le Mondial avec les Bleus pourrait bien redistribuer les car-

tes. Leader de par son expérience, Romain Cabannes pourrait ainsi s’imposer au centre. Thomas Combezou apportera, lui, une intense concurrence de par ses qualités de générosité sur le terrain. Il ne reviendra cependant qu’en septembre, après l’opération d’une épaule. Arrivé de Toulon à l’intersaison, Rudi Wulf appor-tera, lui, une palette assez complète tant offensivement que défensivement. Les jeunes François Fontaine et Florian Vialelle tenteront de se faire une place au soleil, tandis que le polyvalent Daniel Kirkpatrick pourra également glisser au centre. Le Néo-Zélandais pouvant être utilisé dans un rôle de cinq-huitième. OUVREURS > Avec Benjamin Urdapilleta, le CO a trouvé le rempla-çant idéal à Rémi Tales parti au Racing 92. Buteur précis et véritable puncheur, l’Argentin, grand artisan de la belle sai-son d’Oyonnax, vient dans le Tarn pour passer un cap. Un numéro 10 que Julien Dumora et Daniel Kirkpatrick voudront aussi s’approprier. Positionné à l’arrière la saison dernière, Dumora devrait être replacé à l’ouverture, son poste de for-mation. Le Néo-Zélandais Daniel Kirkpatrick apportera lui un profil com-plémentaire, d’attaquant de ligne et de gestionnaire. DEMIS DE MÊLÉE > Pour la troisième saison consécutive, l’international fran-çais Rory Kockott devrait être le titu-laire du poste. L’homme de la finale 2013 sera encore l’un des moteurs du CO cette saison, sur la dynamique de ses dernières performances. Derrière lui, le jeune Antoine Dupont tentera de confirmer les belles promesses entre-vues la saison dernière. Il sera en con-currence avec Julien Seron, arrivé de

Carcassonne à l’intersaison. Habitué du Top 14, il tentera de bousculer la hiérar-chie en profitant de la possible sélection de Kockott pour la Coupe du monde. NUMÉROS 8 > Ciblé comme l’un des manques du CO l’an dernier, la puis-sance a été développée au CO. En pre-mier lieu, au niveau des numéros 8 avec l’arrivée d’Alex Tulou. Le Montpelliérain, dont les qualités d’explosivité et de puissance sont con-nues de tous, vient pour se relancer après six mois difficiles. Il retrouvera son ancien coéquipier dans l’Hérault, Johnnie Beattie dont le registre est plus technique. TROISIÈME LIGNE AILE > Sur les ailes de la troisième ligne, le plaqueur-gratteur Ibrahim Diarra et l’aérien Yannick Caballero débuteront leur septième saison au CO. Alexandre Bias, qui cumule ces deux profils vien-dra apporter sa puissance. De retour de sa rupture des ligaments croisés, Piula Fa’asalele apportera un supplément de puissance non négligeable. Dans un pro-fil de joueur de champ, habile ballon en main, l’espoir Mathieu Babillot tente-ra d’augmenter encore son temps de jeu. DEUXIÈME LIGNE > L’effectif des deuxième ligne du CO n’a pas changé. Un poste où l’inamovible Rodrigo Capo Ortega sera présent, ses qualités de combattant et de puissance n’étant plus à démontrer. Son association avec l’international écossais Richie Gray, véritable tour de contrôle en touche sus-citera beaucoup d’attentes. Or, après une blessure à l’avant-bras qui lui a fait manquer toute la fin de saison, l’Écossais devrait partir au Mondial. Une aubaine pour Christophe Samson,

infatigable travailleur de l’ombre et gros moteur du pack castrais. De son côté, Benjamin Desroche tentera de pour-suivre sur la lancée de sa fin de saison, où il s’est révélé. Les jeunes Théo Hannoyer, Danya Tulou (frère d’Alex) et Victor Moreaux, dotés d’énormes qualités physiques, tenteront de bouscu-ler la hiérarchie. PILIERS > Certainement le poste le plus remanié à l’intersaison avec trois arri-vées. À commencer par celle d’Antoine Tichit, auteur d’une superbe saison avec Oyonnax. Des performances que le natif de Gaillac doit confirmer dès cette saison à Castres. Il sera soumis à une rude concurrence avec la présence de deux internationaux à gauche, Yannick Forestier et Mihaita Lazar. Un trio de gauchers habitués aux joutes du Top 14, qui évoluera également avec l’espoir Florian Houerie. À droite, Karena Wihongi s’impose comme le taulier. De retour de blessure après six mois diffici-les dus à des ischios douloureux, le Néo-Zélandais a redonné son assise à la mêlée du CO en fin de saison. Il sera épaulé par Yohan Montes dont ce sera la deuxième saison dans le Tarn. Les recrues Éric Sione et Lucas Martinez, viendront compléter la rotation. TALONNEURS > Les années passent mais le trio des talons du CO reste le même. Pour la cinquième année consé-cutive, Brice Mach, Marc-Antoine Rallier et Mathieu Bonello seront les trois joueurs à couvrir le poste. Trois joueurs d’expérience, habitués aux joueurs du Top 14 mais différents de par leur style de jeu. Brice Mach et Mathieu Bonello étant des combattants tandis que Marc-Antoine Rallier s’appuie sur un jeu tout en explosivité. ■

Ligne par ligne

LE CLASSEMENT 2014-2015 12e du Top 14 > En 2013-2014 6e du Top 14 > En 2012-2013 4e du Top 14 - Finaliste du Top 14 > En 2011-2012 4e Top 14 - Champion de France

ALEXANDRE BIAS - TROISIÈME LIGNE DE RETOUR DANS LE TARN, APRÈS SIX DERNIERS MOIS DIFFICILES AVEC LE MHR,

LE FLANKER ARRIVE AVEC BEAUCOUP D’ENVIE. SON OBJECTIF ÉTANT DE REGAGNER SA PLACE DANS LE GROUPE.

Être capable de se relever et de re-venir plus fort, après avoir chu-té. C’est la différence entre un joueur ordinaire et un grand joueur. Le troisième ligne du Castres olympique Alexandre

Bias fait partie de la deuxième catégorie, après avoir vaincu la maladie de Hodgkin en 2009. Sept ans plus tard, le contexte est différent mais une seule et même ambition reste : prendre un nouveau départ. « À Montpellier, j’ai passé deux ans et demi spor-tivement très intéressants, dans une équipe qui tournait plutôt bien. Les six derniers mois, on ne m’a pas donné l’opportunité de faire une belle sortie », rappelait Alexandre Bias, jeudi dernier. Un dernier semestre difficile au point de passer les deux à trois derniers mois uniquement avec les préparateurs physiques. Le terrain lui étant interdit, comme à certains de ses ex-coéquipiers sans explication de la part du nouveau ma-nager Jake White. Pourtant, le natif de Saint-Denis préfère voir le bon côté des choses. « Je me suis engagé très tôt pour Castres, j’étais frustré de ne pas jouer et de ne pas pouvoir

montrer de quoi j’étais capable. J’étais dans l’optique de me pré-parer pour ici. » C’est donc un joueur plein d’appétit que Christophe Urios et son staff ont retrouvé lors de la reprise, au Lévézou le 22 jui l let . Alexandre Bias n’hésitant pas à qualifier ce premier jour, de « bouffée d’oxygène » après cette fin difficile dans l’Hérault. RENDEZ-VOUS EN TERRAIN CONNU Un nouvel élan mais pas tout à fait un nou-veau départ pour le troisième ligne tarnais. Son parcours rugbystique stipulant un pas-sage de cinq saisons au CO, entre 2004 et 2009. Or, les années peuvent passer mais un élé-ment se perpétue comme un héritage entre les générations : la convivialité. « En reve-nant, j’ai retrouvé une bonne ambiance, un groupe qui vit bien ensemble », analyse Alexandre Bias. La transition parfaite entre deux époques, le Castres olympique n’ayant cessé de progresser jusqu’à aller chercher le

Brennus en 2013. Seulement, en ce début d’été 2015, le club di-rigé par Pierre-Yves Revol veut tout d’abord relever la tête. Le parcours chaotique de la der-nière saison devant servir d’exemple à ne pas suivre. Pour éviter ce scénario cauchemar, le recrutement a permis de ci-bler certains manques et de pou-voir organiser une rude concur-rence. « C’est ce qu’il faut car on sait que le Top 14 va être très compliqué. Pour bien figurer, il

faut une grosse concurrence et en troisième ligne, elle sera saine avec des bons mecs. C’est une bonne nouvelle pour le CO. » Du côté du Lévézou, Alexandre Bias retrouve ses frè-res de combat, de Montpellier et d’ailleurs. Il a également une idée bien précise der-rière la tête. « Mes objectifs personnels vont être de me faire une place dans ce groupe et de jouer au maximum. » Histoire de rappe-ler avec la formule employée par le footbal-leur Patrice Evra, qu’il est dur de rempla-cer Alexandre Bias. C. V. ■

ATOUT PUISSANCE

Portrait

Christophe URIOS Parcours ou palmarès : champion de France en 1993 avec le CO, il en devient l’entraîneur entre 2002 à 2005 (vainqueur du Bouclier européen en 2003). Puis file à Bourgoin-Jallieu (2005-2007) et Oyonnax (2007-2015) qu’il mènera au titre de champion de France de Pro D2, en 2013. N’en déplaisent à ceux qui ne le connaîtraient pas, le manager du CO est un adepte du philosophe chinois Confucius, qu’il cite régulièrement. Passionné de psychologie, il a suivi de nombreuses formations en programmation neuro-lin-guistique (la fameuse PNL) et en sophrologie. « À l’heure de prendre ma retraite de joueur, j’ai ressenti une grande frustration. Je me suis dit que j’aurais pu être meilleur. Je me suis demandé pourquoi je ne le suis pas devenu, et pourquoi certains entraîneurs ne m’ont pas aidé à le devenir. Depuis, je me passionne pour cette question : comment tirer la quintessence d’un joueur ? Elle m’obsède, au point de m’intéresser davantage que le rugby même s’il reste ma passion. Mais après tout, il n’est qu’un alibi. » S. V. ■

L’enfant de Confucius

Le diagnostic des carences du CO avait été effectué depuis longtemps par le staff : « À chaque fois que nous les avons affrontés avec Oyonnax, nous avons eu le sentiment que cette équipe manquait de puissance, raconte Christophe Urios. « En clair, c’était une équipe très brillante quand tout se passait bien, qui privilégiait le jeu de mouvement et debout. Mais si le collectif ne se trouvait pas, alors l’équipe devenait friable, car incapable de s’imposer par sa puis-sance. » Pour pallier ce manque, le staff a donc ciblé des joueurs puissants : Tulou, Bias, Tichit, Wulf ou encore Smith devront permettre au CO de gagner régulièrement la ligne d’avantage. Et pour exploiter au mieux les capacités de ces joueurs, le manager tarnais compte mettre en place « un jeu direct, basé sur la dimension physique ». L’autre souci permanent sera la vitesse, et notamment sur les phases de rucks : « Nous devons absolument bien jouer les rucks. Cette phase est essentielle pour imprimer de la vitesse à notre jeu », insiste Urios. Pour gagner ses précieuses secondes, le technicien impose à ces joueurs une communication permanente, tant en attaque qu’en défense. D’ordinaire, c’est plutôt en défense que l’on annonce sa position pour indiquer son marquage à son coéquipier. Mais là, Urios demande à ses joueurs de s’annoncer en attaque, en hurlant leur position dans la ligne : 1, 2, 3, 4, 5, etc. « C’est tout simplement du marquage offensif, explique-t-il. De cette façon, le troisième n’a pas besoin de tourner la tête pour savoir qu’il a le numéro quatre à côté de lui. » S. V. ■

L’atout technique

Jeu direct et communication

L’APPÉTIT DU COMPÉTITEUR

Le XV probable 15 PALIS 14 GROSSO OU SIVIVATU 13 WULF 12 LAMERAT 11 SMITH 10 URDAPILLETA 9 KOCKOTT 7 BIAS 8 TULOU 6 DIARRA 5 CAPO ORTEGA 4 GRAY 3 WIHONGI 2 MACH 1 TICHIT

Le dada du coach

Le joueur à suivre David SMITH

Poste : ailier Né le : 12/10/1986 Taille : 1,72 m Poids : 95 kg

La bombe australienne du RCT débarque dans le Tarn avec une mission bien pré-cise en tête : devenir le titulaire indiscu-table qu’il n’a pas été l’année dernière dans le Var. Écarté des matchs les plus importants malgré son titre de meilleur marqueur du Top 14 (16 essais en 20 matchs), David Smith sera revanchard.

Reprise échelonnéeMalgré une reprise effectuée le lundi 29 juin, l’effectif du Castres olympique ne sera pas au complet tout de suite. En effet, Alex Tulou, Brice Mach et Geoffrey Palis reprendront le lundi 6 août. Antoine Tichit, Benjamin Urdapilleta, David Smith et Rudi Wulf sont attendus pour le 13, même si, la semaine dernière, David Smith travaillait déjà d’arrache-pied au Lévézou. Enfin, les deux internationaux à VII Rémi Grosso et Romain Martial feront leurs retours après l’étape euro-péenne d’Exeter, c’est-à-dire le 20 juillet. Entre-temps, les Castrais auront leurs Olympiades, organisées sur trois semaines. La première étape se tiendra dans les Gorges du Tarn, la deuxième sur l’étang du Dicosa, à Castres, et la finale se déroulera à Tourcoing, non loin du siège de Décathlon, partenaire du club, dans son immense complexe du Kipstadium.

Un nouveau lieu de vieComme évoqué, les espaces avoisinants le centre d’entraînement du Lévézou sont en cours de réaménagement. Le lieu de vie des joueurs sera désormais au rez-de-chaussée de la Fermette, une belle bâtisse située de l’autre côté de la route et jusqu’alors peu utilisée. À l’étage, des travaux sont également en cours : on y trou-vera les bureaux des entraîneurs (Joe El Abd, Frédéric Charrier et Manu Urdampilleta d’un côté, Christophe Urios de l’autre) ainsi qu’une grande salle vidéo équipée d’ordinateurs que les joueurs pourront utiliser à loisir. Trois déjeuners collectifs obligatoires ont été décidés par le staff. Organisés chaque lundi, mardi et vendredi, ils réuniront l’ensemble du club à la Ferme, située juste en face de la Fermette. Un petit-déjeuner quotidien sera également servi mais ne sera pas obligatoire.

NOM, prénom Poste Né le Taille - Poids Club préc. Int.

PALIS Geoffrey Arrière 08/07/1991 1,89 m - 93 kg Castres

MARTIAL Romain Arrière 13/11/1984 1,95 m - 105 kg Castres FRA

GROSSO Rémy Ailier 04/12/1988 1,91 m - 104 kg Castres

SIVIVATU Sitiveni Ailier 19/04/1982 1,86 m - 100 kg Castres NZ

SMITH David Ailier 12/10/1986 1,72 m - 90 kg Toulon

CABANNES Romain Centre 02/12/1984 1,83 m - 95 kg Castres

COMBEZOU Thomas Centre 26/01/1987 1,82 m - 93 kg Castres

LAMERAT Rémi Centre 14/01/1990 1,84 m - 105 kg Castres FRA

VIALELLE Florian Centre 05/10/1993 1,85 m - 88 kg Castres

WULF Rudi Centre 02/02/1984 1,82 m - 90 kg Toulon

DUMORA Julien Ouvreur 24/03/1988 1,84 m - 90 kg Castres

KIRKPATRICK Daniel Ouvreur 28/11/1988 1,82 m - 90 kg Castres

URDAPILLETA Benjamin Ouvreur 11/03/1986 1,78 m - 86 kg Oyonnax ARG

KOCKOTT Rory ½ mêlée 25/06/1986 1,80 m - 92 kg Castres FRA

SERON Julien ½ mêlée 14/11/1983 1,77 m - 78 kg Carcassonne

TULOU Alex Numéro 8 21/03/1987 1,92 m - 114 kg Montpellier

BEATTIE John Numéro 8 21/11/1985 1,93 m - 105 kg Castres ÉCO

BABILLOT Mathieu 3e ligne 09/09/1993 1,90 m - 106 kg Castres

BIAS Alexandre 3e ligne 21/04/1981 1,94 m - 100 kg Montpellier

CABALLERO Yannick 3e ligne 03/04/1983 1,92 m - 92 kg Castres FRA

DIARRA Ibrahim 3e ligne 25/05/1983 1,85 m - 98 kg Castres FRA

FAASALELE Piula 3e ligne 22/01/1988 1,96 m - 120 kg Castres SAM

CAPO ORTEGA Rodrigo 2e ligne 08/12/1980 1,92 m - 120 kg Castres URU

DESROCHE Benjamin 2e ligne 29/10/1989 1,98 m - 123 kg Castres FRA

GRAY Richie 2e ligne 24/11/1989 2,06 m - 125 kg Castres ÉCO

MOREAUX Victor 2e ligne 19/09/1993 2 m - 115 kg Castres

SAMSON Christophe 2e ligne 01/03/1984 1,97 m - 109 kg Castres FRA

FORESTIER Yannick Pilier 02/01/1982 1,81 m - 106 kg Castres FRA

HOUERIE Florian Pilier 27/10/1992 1,74 m - 105 kg Castres

LAZAR Mihaïta Pilier 03/11/1986 1,89 m - 120 kg Castres ROU

MARTINEZ Lucas Pilier 14/07/1989 1,75 m - 100 kg Lomas (Arg)

MONTES Yohan Pilier 07/02/1985 1,87 m - 120 kg Castres

SIONE Éric Pilier 24/10/1992 1,84 m - 126 kg Hurricanes

TICHIT Antoine Pilier 13/06/1989 1,82 m - 115 kg Oyonnax

WIHONGI Karena Pilier 29/09/1979 1,86 m - 130 kg Castres

BEZIAT Julien Talonneur 09/03/1992 1,85 m - 103 kg Castres

BONELLO Mathieu Talonneur 23/09/1982 1,81 m - 100 kg Castres

MACH Brice Talonneur 02/04/1986 1,78 m - 101 kg Castres

RALLIER Marc-Antoine Talonneur 02/12/1988 1,82 m - 107 kg Castres

en surligné, les arrivées

L’effectif

7LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE

Page 9:  · DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

Top 14 Actualité

Agen Date de reprise : 1er juillet Stages : Saint-Lary (à déterminer) Matchs amicaux : Agen-Pau (5 août), Biarritz - Agen (8 août), Brive - Agen (14 août)

Bordeaux-Bègles Date de reprise : 6 juillet Stages : Saint-Lary (20 au 24 juillet) Matchs amicaux : Bordeaux-Bègles - Bayonne (6 août), La Rochelle - Bordeaux-Bègles (13 août)

Brive Date de reprise : 28 juin Stages : Bugeat (29 juin - 5 juillet), Lacaune (2-7 août) Matchs amicaux : Brive - Béziers (2 août à Camarès - Challenge Vaquerin), La Rochelle - Brive (7 août à Millau), Brive - Agen (14 août)

Clermont Date de reprise : 15 juillet Stages : Font-Romeu Matchs amicaux : Toulon (7 août), Glasgow (14 août)

Grenoble Date de reprise : 29 juin Stages : en Irlande (6-15 août) Matchs amicaux : Grenoble - Connacht (7 août), Grenoble - Munster (14 août).

La Rochelle Date de reprise : 25 juin Matchs amicaux : à définir (1er août), La Rochelle - Brive (7 août), La Rochelle - Bordeaux-Bègles (13 août)

Montpellier Date de reprise : 1er juillet Matchs amicaux : Montpellier - Aurillac (7 août à Millau - Challenge Vaquerin), Montpellier - Pau (13 août)

Castres Date de reprise : 22 juin Stages : les Gorges du Tarn (3-4 juillet), Lille (17-19 juillet), Saint-Lary (27-30 juillet), Castres (11-12 août) Matchs amicaux : Castres - Albi (1er août), Castres - Montauban (6 août), Castres - Connacht (14 août)

Oyonnax Date de reprise : 25 juin Stages : à Hauteville-Lompnes (4, 11 et 18 juillet) Matchs amicaux : Lyon (7 août) à Saint-Claude et Toulouse (12 ou 13 août) à Béziers.

Pau Date de reprise : 15 juin Matchs amicaux : Agen (5 août), Montpellier (13 août).

Stade Français Date de reprise : 20 juillet Matchs amicaux : Toulon - Paris (14 août)

Racing 92 Date de reprise : 13 juillet Stages : pas de stage Matchs amicaux : Toulouse - Racing (7 août), Racing - adversaire à définir (13 août)

Toulon Date de reprise : 15 juillet Stages : Tignes (27-31 juillet) Matchs amicaux : Toulon - Clermont (7 août), Toulon - Paris (14 août)

Toulouse Date de reprise : 6 juillet Stages : à définir (27-31 juillet) Matchs amicaux : Toulouse - Racing (7 août), Toulouse - Oyonnax (12 ou 13 août)

L’agenda de l’été

CASTRES LE CO EN STAGE À SAINT-LARY De retour sur les terrains depuis le 29 juin, Les Castrais effectueront un stage d’oxygénation à Saint-Lary du 27 au 30 juillet. Deux semaines plus tard, du 10 au 12 août, le staff validera avec les joueurs les objectifs fixés pour la saison à venir lors d’un petit stage effectué à Pierre-Antoine. GRENOBLE MAIN FRACTURÉE POUR BOUCHET Quelques jours seulement après la reprise des entraînements du FCG, le talonneur grenoblois Laurent Bouchet s’est donné une fracture à une main. Son absence, estimée à un mois, devrait toutefois lui permettre de poursuivre une partie du programme afin d’éviter de prendre trop de retard sur ses partenaires. Les Grenoblois sont lancés dans un programme exclu-sivement axé sur la préparation physi-que jusqu’au 19 juillet. LA ROCHELLE REPRISE IMMINENTE AVEC BALLON Après un mois de coupure et avec un encadrement nouvellement élargi, les Rochelais ont retrouvé en rangs serrés le stade Marcel-Deflandre le 25 juin dernier, plus tôt que l’année passée (à l’issue d’une saison de Pro D2 bouclée en finale). Si Zack Holmes a débarqué seulement jeudi dernier, et que David Roumieu est reparti avec le XV mondial, seul David Raikuna manque aujourd’hui à l’appel. Après deux semaines d’entraînements quotidiens et mati-naux, logiquement axées préparation physique - avec l’habituel rab de

séances de cardio destiné à certains, les Maritimes doivent retrouver le ballon dans les jours à venir. Ce mois studieux les amènera au premier match amical attendu début août, enchaîné d’un bref stage à Millau où se déroulera la deuxième rencontre, contre Brive. PAU PIERRE, LACRAMPE ET FERNANDEZ REPRENNENT Lundi matin, de nouvelles têtes seront présentes au centre d’entraî-nement du Hameau. Le deuxième ligne international, Julien Pierre, le demi de mêlée Thierry Lacrampe ainsi que le trois-quarts centre poly-valent argentin Santiago Fernandez étrenneront leurs nouvelles couleurs. Mis à part les Néo-Zélandais Colin Slade et Conrad Smith, finaliste mal-heureux du Super 15, toutes les recrues du club béarnais ont déjà repris. TOULON DES RECRUES ONT REPRIS Si la reprise est programmée pour l’ensemble du groupe au 15 juillet, certaines recrues toulonnaises venues des clubs qui n’ont pas disputé de phases finales ont repris l’entraîne-ment le 1er juillet afin d’être compétiti-ves le plus rapidement possible. TOULOUSE UN STAGE EN ANDORRE PROGRAMMÉ Le Stade toulousain, qui reprend l’entraînement ce lundi, devrait, durant l’été, partir en stage d’oxygé-nation en Andorre dans le cadre du partenariat qui existe entre le club et l’office du tourisme de la principauté.

En bref...

PRÉPARATION PHYSIQUE ALORS QUE LA PLUPART DES CLUBS DE TOP 14 A REPRIS LE CHEMIN

DE L’ENTRAÎNEMENT SOUS LA HOULETTE DES PRÉPARATEURS PHYSIQUES, CES DERNIERS CONTINUENT

DE DÉVELOPPER DE NOUVEAUX OUTILS D’ÉVALUATION PHYSIOLOGIQUE ET DE PRÉVENTION DES BLESSURES.

Par Simon VALZER [email protected]

La question revient inlassable-ment, à chaque début de sai-son. Elle se pose aux entraî-neurs, mais surtout à leurs adjoints, les préparateurs phy-siques. Ceux-ci sont confrontés

à un problème de taille : comment, en l’es-pace de quelques semaines, réhomogénéi-ser la condition physique d’un groupe de plus de quarante joueurs ? Avant, celui-ci ne se posait même pas. Les entraîneurs je-taient leurs joueurs sur le terrain, et ces derniers enchaînaient aveuglément d’in-terminables séries de « diagonales ». Aujourd’hui, ce temps est révolu. L’heure est à l’évaluation, la planification, l’indivi-dualisation. C’est ainsi qu’à Bordeaux-Bègles, Ludovic Loustau coordonne un travail qui vise à « établir la cartographie complète du joueur, à la fois sur le plan musculaire qu’énergéti-que ». Concernant le premier point, les pré-parateurs physiques recueillent les indices de force des joueurs sur des mouvements gé-néraux, comme le développé-couché, le de-mi-squat ou le soulevé de terre, et effec-tuent des tests de souplesse et de tonicité musculaire avec les kinés. Sur le plan éner-gétique, chaque club à sa méthode. À Lyon, où Benjamin Delmoral officie depuis 2011, on opte pour une course de cinq minutes. Pour informations, les piliers lyonnais doi-vent parcourir 1 320 mètres, tandis que les trois-quarts sont censés dépasser les 1 400 mètres. À Bordeaux, on préfère un

double test australien. Celui-ci consiste à des allers et retours entre la ligne d’en-but et des cônes disposés à cinq, dix, quinze, vingt, et vingt-cinq mètres pendant trente secondes, suivis de trente-cinq secondes de récupération, le tout répété six fois. À partir des résultats, les clubs établissent des groupes. À Lyon, ceux dont les résultats sont satisfaisants intègrent le groupe « efforts répétés », et travaillent à intensité de match. Ceux qui sont inférieurs intègrent le groupe « aérobie », tandis que ceux qui doivent être préservés (âge, blessure) se concentrent sur des activités aérobies non contraignantes pour les articulations : vélo, rameur ou winch (manivelles à bras). Mais ces groupes ne sont pas cloisonnés : « Le rugby est un sport où il est important que les joueurs souffrent ensemble, donc ces séances spécifiques n’ont lieu que deux fois par semaine », insiste Delmoral. VOUS CONNAISSEZ LA PROPHYLAXIE ? C’est la grande tendance de cette reprise 2015-2016. Derrière ce terme scientifique, se cache une réalité commune : la limitation et la diminution des blessures, qui peuvent à elles seules ruiner les saisons de clubs entiers. Benjamin Delmoral est un spécia-liste de la question puisqu’il publiera en septembre prochain un livre intitulé : « Préparation physique, prophylaxie et per-formance ». « Avant les tests physiques, nous effectuons des tests fonctionnels : nous éva-luons la mobilité articulaire, la proprioception, les schémas moteurs dans lesquels nous exa-minons plusieurs articulations sur un seul mouvement. Ce travail est fondamental, car il

permet de prendre en compte de corriger des déséquilibres qui pourraient causer de gra-ves blessures. Il est d’autant plus essentiel pour les recrues que nous ne connaissons pas. » C’est ainsi que les Lyonnais consacrent quarante minutes par jour à effectuer ce travail pointu. UNE SAISON PARTICULIÈRE EN RAISON DU MONDIAL Cette année, les préparateurs physiques doivent également tenir compte d’une au-tre donnée : le Mondial. Celui-ci impacte le calendrier du Top 14 qui sera pour le moins inhabituel : après la première journée pro-grammée au 21 août, les équipes du Top 14 ne disputeront que quatre matchs (jusqu’au 11 septembre) avant de connaître une cou-pure de plus d’un mois (reprise le 16 octo-bre) : « Ce qui change, c’est que nous allons moins insister sur le foncier, car nous savons que nous y reviendrons en septembre. Pour l’heure, nous allons nous préparer pour ces quatre matchs », explique Ludovic Loustau. Même écho en Pro D2 : « Nous privilégions le travail en puissance et en explosivité. Nous reviendrons sur l’énergétique plus tard. » Sauf que les Lyonnais, nouveaux pension-naires de Pro D2, n’aurons pas à gérer la suite infernale de calendrier, et l’enchaîne-ment des seize rencontres toutes compéti-tions confondues : « Ce sera assurément un immense défi, d’autant que nous disputerons la Champions Cup, concède Loustau. Voilà pourquoi nous avons multiplié les outils pour maximiser le suivi physiologique du joueur. » Et ainsi détecter plus tôt les éventuelles surchauffes… ■

LES OUTILS DE LA REPRISE

À l’image de l’Agenais Mathieu Lamoulie, la majorité des clubs de Top 14 a repris le travail. Les joueurs effectuent une préparation physique intense. Mais pas avec les mêmes outils, ni les mémes méthodes… Photo Midi Olympique - Bernard Garcia

8 LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE

Page 10:  · DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

Top 14 ActualitéREPORTÉE UNE PREMIÈRE FOIS, PUIS UNE SECONDE, LA REPRISE DE L’ENTRAÎNEMENT DE L’AVIRON S’EST EFFECTUÉE

VENDREDI MATIN DANS UNE DRÔLE D’AMBIANCE. MAIS POUR LE PLUS GRAND BONHEUR DE GRÉGORY ARGANESE...

Pour les joueurs bayonnais, ce fut probablement, en rai-son de l’épisode tragi-comique de la non-fusion avec le Biarritz olympique, l’intersaison la plus longue ja-mais vécue. Alors quand ils ont appris une première fois que la reprise de l’entraînement était reportée, ils ont esquissé pour la plupart un soupir de dépit. Le se-

cond report, en revanche, a suggéré de l’inquiétude. « C’était fran-chement des vacances mouvementées, raconte le talonneur Grégory Arganese. Tous les jours, on en apprenait un peu plus dans les jour-naux ou sur internet. Alors quand la reprise a été repoussée, ça nous a un peu gonflés. Il nous tardait de retrouver le terrain. » Le rendez-vous avait été fixé par Patricio Noriega à 7 h 30 ven-dredi matin au stade Jean-Dauger pour une première batterie de tests physiques, notamment en musculation. Là, devant une ving-taine de joueurs présents, le nouveau président Francis Salagoïty, revenu à la tête du club une semaine plus tôt, a été le premier à pren-dre la parole. « D’abord, il s’est présenté à nous et nous a demandé de lui faire confiance, raconte Arganese. Il nous a dit de ne penser qu’au jeu, qu’il s’occupait du reste. » Dans la foulée, Patricio Noriega, dont les heures pourraient être comptées à la tête du secteur spor-tif (lire en page 25), a lui aussi demandé à ses joueurs de ne pen-ser qu’au rugby. En substance, l’ancien adjoint de Gonzalo Quesada au Racing 92 et au Stade français a déclaré devant ses joueurs : « Faites abstraction de tout ce qui s’est passé ces dernières semaines en coulisses. Concentrez-vous sur le terrain. » Facile à dire, un peu moins à réaliser. REVANCHARD Pour autant, au milieu de ses partenaires, Grégory Arganese n’a pas boudé son plaisir. Et pour cause. Pour lui, les vacances ont été en-core un peu plus longues que pour ses partenaires. Sa dernière apparition sur un terrain de rugby date de janvier 2015. Depuis ? Rien. Pas une seule minute de temps de jeu. Ni en Top 14, ni en Challenge Cup. La raison ? « Un problème administratif », souffle un peu gêné l’intéressé. Selon nos informations, Arganese, enga-gé en tant que joker médical, s’est retrouvé privé de licence au moment du retour de David Roumieu. Et quand les dirigeants bayonnais ont voulu lui proposer un con-trat de joueur supplémentaire, ils se sont rendu compte qu’ils n’en avaient plus la possibilité. Durant l’été précédent, ils avaient no-tamment recruté le deuxième ligne Taele, alors considéré comme chômeur, par le biais d’un contrat de joueur supplémentaire, pri-vant du même coup Arganese de compétition. « Franchement, ça n’a pas été simple à vivre, assure-t-il. On m’avait demandé de ne rien dire à l’époque. Les gens ne comprenaient pas pourquoi je ne jouais plus alors que le coach me faisait confiance depuis le début de saison (10 feuilles de match entre 15 août 2014 et 29 novembre 2014, N.D.L.R.). Heureusement, tout s’est bien terminé car j’ai resigné un nouveau

contrat de deux ans il y a quelques semaines. » Il n’en dit rien, mais il est revanchard, Gregory Arganese. À sa situation personnelle est venue s’ajouter la crispation collective en raison de l’incertitude régnant durant plusieurs semaines. « Le côté positif, c’est que la si-tuation nous a permis de nous souder encore un peu plus entre joueurs. On a passé beaucoup de temps tous ensemble pendant les va-cances à jouer au foot ou à la pelote. Et si on a repris avec autant d’envie et d’enthousiasme, ça va forcément se sentir sur le terrain à la reprise du championnat. » A. B. ■

BAYONNE REPREND, ARGANESE AUSSI…

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Aix-en-Provence Date de reprise : 6 juillet Stages : 3 au 7 août (lieu à déterminer) Matchs amicaux : Perpignan - Aix-en-Provence (31 juillet), adversaire à déter-miner (7 août), Albi - Aix-en-Provence (14 août)

Albi Date de reprise : 24 juin Stages : 10 au 14 août à Luchon Matchs amicaux : le 1er août contre Castres et le 6 août contre Lézigné

Aurillac Date de reprise : 29 juin Stages : Saint-Affrique (2 au 7 août) Matchs amicaux : Aurillac - Carcassonne (30 juillet, horaire à confir-mer), Aurillac - Lille (2 août à Camarès - Challenge Vaquerin), Montpellier - Aurillac (7 août à Millau - Challenge Vaquerin), Aurillac - Montauban (14 août à Saint-Affrique - Challenge Vaquerin)

Bayonne Non communiqué

Béziers Date de reprise : 1er juillet Matchs amicaux : Brive - Béziers (2 août à Camarès - Challenge Vaquerin) Biarritz Date de reprise : 29 juin (reprise ini-tialement prévue le 22 juin)

Bourgoin Date de reprise : 22 juin Matchs amicaux : le 31 juillet contre Lyon Carcassonne Date de reprise : 15 juin Stages : à Auzat (Ariège) 20 au 23 juin. Matchs amicaux : le 30 juillet à Aurillac (horaire à confirmer)

Colomiers Date de reprise : 1er juillet

Stages : du 3 au 7 août à Font-Romeu Matchs amicaux : Le 7 août contre Perpignan et le 14 août contre Nevers

Lille Date de reprise : 6 juillet

Lyon Date de reprise : 22 juin Stages : 20 au 24 juillet au Chambon-sur-Lignon Matchs amicaux : Bourgoin - Lyon (31 juillet), Oyonnax - Lyon (7 août), adversaire à définir (13 août à Genève)

Montauban Date de reprise : 15 juin, 1er juillet pour les recrues Stages : 10 au 14 août à Saint-Affrique Matchs amicaux : 31 juillet à Castelsarrasin face à Tarbes, le 6 août à Lacaune face à Castres (Challenge Vaquerin), le 14 août à Saint-Affrique face à Aurillac (Challenge Vaquerin)

Mont-de-Marsan Date de reprise : 26 juin Stages : 29 juin au 5 juillet à Lacanau

Narbonne Date de reprise : 15 juin Matchs amicaux : Carcassonne - Narbonne (7 août, à 19 heures), Narbonne - Carcassonne (12 août)

Perpignan Date de reprise : 22 juin Stages : Font-Romeu (2 au 6 août) Matchs amicaux : Perpignan - Aix-en-Provence (31 juillet), Perpignan - Colomiers (7 août), Perpignan - adver-saire à définir (13 août) Tarbes Date de reprise : 22 juin Stages : Pas de stage Matchs amicaux : Le 31 juillet contre Montauban à Castelsarrasin, le 7 août contre Mont-de-Marsan à Capbreton

L’agenda de l’été

NOS VIDÉOS SUR...

Retrouvez Dintrans, Sella, Garuet... Les légendes du rugby www.midi-olympique.fr/midoltv

LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE 9

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A 29 ANS, LE TOULONNAIS SÉBASTIEN TILLOUS-BORDE EST AU SOMMET DE LA HIÉRARCHIE

DES DEMIS DE MÊLÉE. LE FRUIT D’UNE LONGUE TRANSFORMATION TECHNIQUE ET PHYSIQUE OPÉRÉE

SOUS LES ORDRES DE BERNARD LAPORTE ET PIERRE MIGNONI . 1. PARCE QU’IL A SU RETROUVER LES BLEUS Cinq ans et demi. Voilà le temps qu’aura duré la traversée du désert de Sébastien Tillous-Borde avant de pouvoir à nou-veau endosser le maillot bleu. À sa place, beaucoup auraient fini par se décourager. Mais pas le Moneinchon. Il a profité de ses trois dernières saisons au RCT pour totalement se réinventer et rajouter six capes supplémentaires à son compteur bloqué à huit depuis 2008. Tillous-Borde a assumé sa tâche avec sérieux avec les Bleus lors des tests de novembre et du dernier Tournoi des 6 Nations sans toutefois amener de véri-table plus-value. Appelé dans la liste des 36 joueurs pour préparer le Mondial, il peut mieux faire et devra surtout faire beaucoup mieux pour s’approprier le maillot bleu floqué du 9 en septembre prochain en Angleterre. 2. PARCE QU’IL PORTE TOULON S’il n’a pas complètement convaincu chez les Bleus, Sébastien Tillous-Borde fait en revanche l’unanimité au RCT dont il possède les clés du jeu depuis maintenant quatre saisons. Sous l’œil expert de Bernard Laporte et Pierre Mignoni, son jeu s’est métamorphosé. Il sait aujourd’hui beaucoup mieux poser le jeu quand le besoin s’en ressent. Il a considérablement gagné en vitesse d’éjection de balle. Cela s’est vu dans la mutation du jeu des champions d’Europe cette saison, beaucoup plus efficace sur les extérieurs. Leader de vestiaire res-pecté et écouté, il incarne plus que jamais l’âme de ce club. J. F.

Historique2014 > 1. Kockott ; 2. Tillous-Borde ; 3. Adams ; 4. Pélissié ; 5. Parra ; 6. Machenaud ; 7. Péjoine ; 8. Doussain ; 9. Lesgourgues ; 10. Paillaugue. 2013 > 1. Kockot t ; 2. Par ra ; 3. Pai l laugue ; 4. Machenaud ; 5. Michalak ; 6. Doussain ; 7. Adams ; 8. Pélissié ; 9. Yachvil i ; 10. Tillous-Borde. 2012 > 1. Yachvili ; 2. Parra ; 3. Machenaud ; 4. Adams ; 5. Tillous-Borde ; 6. Dupuy ; 7. Burgess, Descons ; 9. Lacrampe ; 10. Januarie. 2011 > 1. Yachvili ; 2. Tomas ; 3. Parra ; 4. Mignoni ; 5. Durand ; 6. Dupuy ; 7. Belie ; 8. Cazenave ; 9. Albouy ; 10. Audy. 2010 > 1. Parra ; 2. Mignoni ; 3. Durand ; 4. Yachvili ; 5. Kelleher ; 6. Albouy ; 7. Boulogne ; 8. Audy ; 9. Tomas ; 10. Fillol. 2009 > 1. Parra ; 2. Mignoni ; 3. Durand ; 4. Kelleher ; 5. Yachvili ; 6. Tillous-Borde ; 7. Garcia ; 8. Tomas ; 9. Vergallo ;

10. Oelschig, Audy. 2008 > 1. Kelleher ; 2. Mignoni ; 3. Tomas ; 4. Péjoine ; 5. Durand ; 6. Cusiter ; 7. Yachvili ; 8. Tillous-Borde ; 9. Fillol ; 10. Forest, Garcia, Senio. 2007 > 1. Mignoni ; 2. Durand ; 3. Pichot ; 4. Elissalde ; 5. Yachvili ; 6. Fillol ; 7. Péjoine ; 8. Mitu ; 9. Balue, Pagès ; 10. Parra, Tomas. 2006 > 1. Yachvili ; 2. Elissalde ; 3. Mignoni ; 4. Fillol ; 5. N. Durand ; 6. Pichot ; 7. Péjoine ; 8. Albouy ; 9. Dupuy ; 10. Buada, Laussucq, Balue. 2005 > 1. Yachvili ; 2. Elissalde ; 3. Durand ; 4. Pichot ; 5. Mignoni ; 6. Fillol ; 7. Forest ; 8. Albouy ; 9. Buada ; 10. Tilloles, Balue, Lacourt. 2004 > 1. Yachvili, Elissalde ; 3. Laussucq ; 4. Mignoni ; 5. Loustau ; 6. Barrau ; 7. Carbonneau ; 8. Albouy ; 9. Courrent ; 10. Pichot, Mahé, Buada, Durand. 2003 > 1. Galthié ; 2. Yachvili ; 3. Elissalde ; 4. Loustau ; 5. Barrau ; 6. Laussucq ; 7.

Mignoni ; 8. Nicoud ; 9. Carbonneau ; 10. M. Forest, Albouy et Fillol. 2002 > 1. Galthié ; 2. Michalak ; 3. Mignoni ; 4. Albouy ; 5. Barrau ; 6. Fillol ; 7. Culinat ; 8. Basset, Loustau ; 10. Troncon, Morlaës, Laussucq, Sudre. 2001 > 1. Galthié, 2. Albouy, 3. Mignoni, 4. Laussucq ; 5. Troncon ; 6 . Barrau, 7. Sudre, 8. Loustau, 9. Carbonneau, 10. Balue, Mitu. 2000 > 1. Galthié, 2. Troncon, 3. Hueber, 4. Corrihons, 5. Laussucq, 6. S. Castaignède, 7. Cazalbou, 8. Mignoni, 9. Morlaës, 10. Albouy, Barrau, Nicoud. 1999 > 1. S. Castaignède, 2. Mignoni, 3. Carbonneau, 4. Cazalbou, 5. Laussucq, 6. Hueber, 7. Beaudon, 8. Galthié, 9. Albouy, 10. Accoceberry, Farfart, Loustau, Fillol, Balue. 1998 > 1. Carbonneau, 2. Galthié, 3. Cazalbou, 4. Laussucq, 5. Hueber, 6. Torossian, 7. Sudre, 8. Mignoni,

9. Corrihons, 10. Morlaës, Lajus. 1997 > 1. Carbonneau, 2. Torossian, 3. Accoceberry, 4. Cazalbou, 5. Hueber, 6. Mazille, 7. Séguier, 8. Sudre, 9. Balue, 10. Morlaës. 1996 > 1. Cazalbou, 2. Accoceberry, 3. Galthié, 4. Sanz, 5. Sudre, 6. Torossian, 7. Séguier, 8. Hueber, 9. Macabiau, 10. Mazille, Bel. 1995 > 1. Accoceberry, 2. Galthié, 3. Hueber, 4. Cazalbou, 5. Séguier, 6. Macabiau, 7. Mazille, 8. Cancès, 9. Bel, 10. Tastet et Sauz. 1994 > 1. Macabiau, 2. Accoceberry, 3. Galthié, 4. Cazalbou, 5. Sanz, 6. Tastet, 7. Pradier, 8. Saffore, 9. Lousteau, 10. Cancès, Séguier, G. Camberabero, Mazille. 1993 > 1. Hueber, 2. Séguier, 3. Galthié, 4. Accoceberry, 5. Sanz, 6. Cazalbou, 7. Macabiau, 8. Tastet, 9. Torossian, 10. Milhas, Cancès. 1992 > 1. Hueber, 2. Galthié, 3. Cazalbou, 4.

Sanz, 5. Saffore, 6. Séguier, 7. Cancès, 8. Macabiau, 9. Saubona, 10. Hondagné, Milhas et Laporte. 1991 > 1. Sanz, 2. G. Camberabero, 3. Galthié, 4. Sauboua, 5. Berbizier, 6. Hueber, 7. Milhas, 8. Macabiau, 9. Laporte, 10. Cazalbou et Hondagné. 1990 > 1. Sanz, 2. Berbizier, 3. Hueber, 4. G. Camberabero, 5. Saffore, 6. Galthié ; 7. Sauboua, 8. Mazille, 9. Cazalbou, 10. Pradier et Milhas. 1989 > 1. Berbizier, 2. Sans, 3. G. Camberabero, 4. Hondagné, 5. Hueber, 6. Gallion, 7. Modin, 8. Sauboua, 9. Mazille, 10. Cazalbou, Galthié, Ginhac et Ladouce. 1988 > 1. Berbizier, 2. Modin, 3. Hondagné, 4. Sans, 5. G. Camberabero, 6. Gallion, 7. Hueber, 8. Mazille, 9. Bel, 10. Sauboua, Cancès et Laporte. 1987 > 1. Berbizier, 2. Gallion, 3. Modin, 4. Martinez, 5. G. Camberabero, 6. Hueber, 7. Sauboua,

8. Cances, 9. Ferrer, 10. Labat et Mazille. 1986 > 1. Berbizier, 2. Gallion, 3. Modin, 4. Sanz, 5. Ramon, 6. Lopez, 7. Rioux, 8. G. Camberabero, 9. Torossian, 10. Mazille, Prosper, Macabiau, Ferrer. 1985 > 1. Gallion, 2. Berbizier, 3. Modin, 4. Sanz, 5. Ramon, 6. P ier re , 7. Rioux, 8. Lopez , 9 . G . Camberabero, 10. Dubois, Llop, Mazille, Sarrade, Vachier. 1984 > 1. Gallion, 2. Berbizier, 3. Sanz, 4. G. Martinez, 5. Sarrade, 6. Rioux, 7. Elissalde, 8. Vachier, 9. Ramon, 10. Pierre, Mazille, Modin, Hondagne, G. Camberabero. 1983 > 1. G. Martinez, 2. Elissalde, 3. Berbizier, 4. Gallion, 5. Pierre, 6. Sanz, 7. Ramon, 8. Modin, 9. Vachier, 10. Sarrade, Hondagne, Vilquin, Mazille, Lacaze. 1982 > 1. G. Martinez, 2. Berbizier, 3. Elissalde, 4. Modin, 5. Pierre, 6. Gallion, 7. Sarrade, 8. Vilquin, 9. Barella,

Revue de l’élite Demis de mêlée Les raisons du choix

Propos recueillis par Léo FAURE [email protected]

Tillous-Borde premier de cette revue d’élite, suivi de Maxime Machenaud et Julien Dupuy : logique à vos yeux ? C’est subjectif. C’est très lié à la saison internationale, ainsi qu’au parcours de leur club. C’est la raison pour laquelle on retrouve Sébastien Tillous-Borde ou Julien Dupuy sur le podium. En se-cond, on retrouve Maxime Machenaud. Pourquoi ? Pour avoir pris le dessus dans sa concurrence avec Mike Phillips, pour sa capacité à peser physique-ment, autant offensivement que défensivement… (il coupe) Nous y voilà ! C’est ce qui me navre, qu’on évalue un demi de mêlée pour ses qualités défensives. Est-ce qu’on éva-lue un talonneur sur sa capacité à taper des drop-goals ? Non, effectivement… Qu’un demi de mêlée soit aussi un bon défenseur, tant mieux. Mais se focaliser dessus, c’est dénaturer son rôle. Aujourd’hui, le demi de mêlée se retrouve réduit à être un éjecteur pour faire jouer des duels à ses partenaires, en plus d’être un bon défenseur. C’est dramatique. Mais c’est un problème global, ce-

lui de notre système. Nous avons fait des académies des piliers et des colloques d’ailiers. Très bien, mais de ce que j’en sais, un ailier n’a pas beaucoup d’influence sur les choix de jeu. Par contre, nous ne sommes pas intéressés au jeu des ouvreurs et des demis de mêlée. Ce qui donne le résultat que nous cons-tatons aujourd’hui. Quand je regarde les autres nations, les Anglais par exemple, je vois un demi de mêlée qui a les qua-lités essentielles de la passe, la vivacité, la maîtrise gestuelle et surtout la maîtrise du jeu. C’est essentiel. Le demi de mêlée est le joueur qui touche le plus de ballons, autant qu’il en fasse bon usage. Pourquoi ne retrouve-t-on pas cela chez nous ? Peut-être parce qu’on ne peut pas être à la fois un bon défen-seur et assumer d’autres fonctions plus altruistes ! Nos demis de mêlée ne sont devenus que des éjecteurs. C’est une idiotie incommensurable. Ils doivent être les décideurs. Parfois, ils ont l’occasion d’être les premiers joueurs à s’infiltrer dans l’axe. D’autres, il faut choisir la latéralité. C’est la base du poste. Faire le bon choix entre l’axe et le latéral. Maîtriser le jeu, c’est cela. Il n’y a pas de réunion, sur le terrain, pour dé-cider du choix de jeu. C’est la responsabilité du demi de mêlée. Exemple : une action symptomatique de la dernière finale de Top 14. Abendanon remonte le terrain sur 40 mètres, pour la plus

belle action du match. Il y a en suivant une erreur stratégique fondamentale ! Un avant arrive plein champ pour reprendre l’axe. Et on le sert ! C’est là qu’il fallait comprendre le jeu et qu’il a manqué un patron. Quand l’axe a été pris, l’action qui suit est obligatoirement latérale. Mais pour ce faire, il faut de l’intel-

ligence de jeu. De la part de l’ensemble de l’équipe mais en pre-mier du demi de mêlée. Quand je vois cette action, je me dis : « cette équipe ne peut que perdre. » Dans une finale, où vous aurez au maximum une ou deux occasions de ce calibre, vous ne pouvez pas vous permettre de les gâcher. Mais c’est un pro-blème globalement français. Nous avons trop négligé le rôle des demis. Vous avez longtemps été un défenseur de Morgan Parra… Morgan est le meilleur demi d’ouverture français, je le crie de-puis des années. Il a fait une Coupe du monde formidable à ce poste en 2011 et les All Blacks ne s’y sont pas trompés, en l’attrapant en finale. Mais quand il joue demi de mêlée, il y a certaines choses qui m’échappent. Il plonge dans les genoux de types qui font 200 kg… C’est beau, mais je ne comprends pas. Personne ne demande à Cudmore de lever la tête et d’as-sumer les choix pour l’équipe. Au bout d’un moment, Morgan s’use et n’est plus présent dans le jeu. Quand je parle avec lui, il me dit : « les gros me font plaisir, j’ai envie de leur rendre. » Mais il n’y a rien à rendre ! Que chacun assume la responsa-bilité de son travail. Mais Morgan n’est pas le seul. Quand je vois certains demis de mêlée plonger dans les rucks, c’est pa-thétique et pitoyable ! ■

RICHARD ASTRE - CAPITAINE ET TÊTE PENSANTE DU GRAND BÉZIERS, LE « ROI RICHARD » PORTE UN REGARD SANS CONCESSION SUR LES DEMIS DE MÊLÉE FRANÇAIS,

LEUR RÔLE MAIS AUSSI LE CONTEXTE QUI LEUR EST DÉFAVORABLE EN ÉQUIPE DE FRANCE.

« Le poste de 9 a été délaissé »L’interview

Par Jérôme FREDON [email protected]

Il est l’une de ces belles histoires, de ces lé-gendes qui ne s’écrivent qu’ici dans le brû-lant chaudron de Mayol. Disparu des ra-dars des Bleus à la suite d’une sérieuse blessure à l’épaule, Sébastien Tillous-Borde a renoué cette saison le fil d’une courte

aventure internationale interrompue depuis mars 2009. Ses formidables performances à la tête du pack des triples champions d’Europe ont contribué à le rappeler à 29 ans au bon souvenir du sélectionneur et de se faire une place dans le

groupe provisoire des 36 pour le Mondial. La résurrection au plus haut niveau de Tillous-Borde

condense les ingrédients de l’incroyable success sto-ry des Rouge et Noir. Le cadre particulièrement enchanteur, au cœur des vi-gnes et d’une pinède aux essences méditerranéennes, où réside l’indéboulonnable patron du pack toulonnais est propice à la régénération des physiques les plus martyrisés. Sa superbe villa nichée au pied du Coudon jouxte le centre accueillant depuis les années 1930 les Gueules Cassées. Ces jeunes gens partis la fleur au fu-sil et revenus de la guerre le corps et l’esprit brisés. ACCRO AU BIO ET À LA DIÉTÉTIQUE Bien évidemment, Tillous-Borde n’a jamais livré de combat d’une si grande ampleur. Mais son engagement sans faille pour retrouver la lumière a donné lieu à un

ascétisme et une certaine part de rigueur dans sa pré-paration. « On parle beaucoup des joueurs étrangers qui

s’entraînent comme des dingues, s’agace Pierre Mignoni. Mais il y a aussi des Français qui se lèvent tôt le matin, travaillent, font des extras, prennent soin d’eux et font surtout atten-tion à ce qu’ils mangent. Bref, qui sont professionnels. Titi fait incontestablement partie de ces joueurs-là.» Tillous-Borde s’impose un régime strict pour tutoyer le firmament dans ses performances. Son secret? Il réside dans son mode de consommation. Accro des produits issus de l’agriculture biologique et de la diététique, le Moneinchon fait en sorte de mieux de se nourrir. Il se concocte des menus calibrés en fonction de sa dépense énergétique de la journée. Surtout, il a pris goût à ce sacerdoce. « Je regarde toujours si les index glycémiques (index du taux de sucre, N.D.L.R) sont bas, nous confie-t-il. Je prends aus-si le soin de peser chacun de mes aliments. Je mange aussi des pâtes sans gluten. Pour éviter les pesticides, je ne con-somme que des légumes et des fruits bio. Depuis que je fais attention à ce que je mange, je me blesse moins. Je me sens plus affûté car j’ai perdu 3 à 4 kg. Une fois par semaine, je m’autorise un écart. Malgré tout, il ne faut pas que ce régime soit associé à la privation.» Tillous-Borde est devenu tellement calé sur le sujet qu’il prodigue désormais ses conseils à Mathieu Bastareaud et Alexandre Menini. Mieux dans son corps et sa tête, il parvient plus facile-ment à donner la plénitude de ses moyens sur le terrain. Ce cap sportif, il l’a franchi aussi grâce au concours de Pierre Mignoni. «Je n’ai pas la prétention exclusive de dire que je l’ai fait progresser, se défend Mignoni. Avec Bernard, Jonny pour le jeu au pied et moi, nous lui avons donné tous les outils que nous avons en notre possession. Titi a eu l’in-telligence de tout prendre. Sa progression, il ne se la doit qu’à lui.» Grandeur mature. ■

● Le classement de la revue de l’élite est le résultat du cumul des votes des journalis-tes de la rédaction.

GRANDEUR MATURE

#1

10 LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE

Page 12:  · DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

Les sélectionnés de l’année

10. Mournet, Peyrelongue, G. Camberabero, Vaur, Gensane, Mazille. 1981 > 1. Berbizier, 2. Elissalde, 3. Gallion, 4. Mournet, 5. Vachier, 6. Martinez, 7. Lafarge, 8. Ramon, 9. Modin, 10. G. Martinez, Pierre, Sarrade. 1980 > 1. Lafarge, 2. G. Martinez, 3. Gallion, 4. Mournet, 5. Elissalde, Ramon, 7. Béraud, Ballaneda, 9. Modin, 10. Ferrer, Pierre, Vachier, Lafforgue, C. Martinez, Barella, Vilquin. 1979 > 1. Gallion, 2. Lafargue, 3. Mournet, Elissalde, 5. Ramon, 6. M. Béraud, 7. G. Martinez, 8. Pierre, 9. Dupuy, 10. Lafforgue, Sarrade, Ballaneda, Barella, Bellot, Ferre. 1978 > 1. Gallion, 2. Astre, 3. Fouroux, 4. Béraud, Lafarge, 6. Lafforgue, 7. Sarrade, 8. G. Martinez, 9. Ferrer, 10. M. Barrau, Mournet, Allemand, Menard, Ballaneda. 1977 > 1. Fouroux, Astre, 3. Gallion, 4. M. Barrau, 5. M. Béraud, 6.

Mournet, 7. Lafforgue, 8. Vaur, G. Martinez, 10. Ballaneda, Urrutiaguer, Berrouet, Mignaçabel, Roumieu. 1976 > 1. Fouroux, 2. Astre, 3. M. Barrau, 4. Vaur, 5. Lafforgue, 6. G. Martinez, 7. Roumieu, 8. Barrouet, 9. Elissalde, 10. Ballaneda, Bellot, Ferrer, Martinez, Pebeyre. 1975 > 1. Astre ; 2. Fouroux ; 3. Martinez, Roumieu, 5. G. Martinez, 6. Ballaneda, Pebeyre, 8. Elissalde, 9. Leterre, 10. Lafforgue, Llop, Pierre, Tapie. 1974 > 1. Fouroux, 2. Astre, 3. Barrau, 4. Sutra, 5. Pebeyre, Berrouet, 7. Royer, 8. Roumieu et Pierre, 9. Pardiès, Chalmandier, Elissalde, Béraud et Capdepuy. 1973 > 1. M. Barrau, 2. Fouroux, 3. Astre, Pebeyre, 5. Pardiès, 6. Sutra, 7. Capdepuy, 8. Urrutiaguer, 9. Pagès, 10. Berrouet, Marchal, Royer, Taffary. 1972 > 1. M. Barrau, 2. Fouroux, Puget, Astre, 5. Pebeyre, 6. Aguirre,

7. Pardiès, Sutra, 9. Capdepuy, 10. Dumartin, Mir, Laborde. 1971 > 1. M. Barrau, 2. Pebeyre, 3. Aguirre, 4. Pardiès, 5. Sutra, 6. Crébier, 7. J.-H. Mir, 8. Dumartin, 9. Astre, Cogne, Moulian. 1970 > 1. Puget, 2. L. Cambérabéro, 3. Pebeyre, 4. M. Barrau, Pardiès, 6. Sutra, 7. Crébier, 8. J.-H. Mir, 9. Dumartin, 10. Astre, Cogne, Moulian. 1969 > 1. Puget, 2. Sutra, 3. Bérot, 4. Pardiès, 5. Astre, 6. Lasserre, 7. L. Camberabero, 8. Moulian, 9. J.-H. Mir, 10. Fouroux, Dupuy et Mignaçabal . 1968 > 1. Puget, 2. L . Camberabero, 3. J.-H. Mir, 4. Sutra, 5. Bérot, 6. Astre, 7. Fouroux, 8. Lasserre, 9. Llop, 10. Gréciet et Mignaçabal. 1967 > 1. L. Camberabero, 2. Puget et Sutra, 4. Lasserre, 5. J.-H. Mir, 6. Laborde, 7. Pagès, 8. Maurières, 9. Marty, 10. Grédiet, Mignaçabal et Rodor. 1966 > 1. L. Camberabero, 2. Sutra,

3. Laborde et Puget, 5. Lacroix, Pauthe et Danos, 8. Marty, 9. Rodor, 10. Capdepuy, Mata et J.-H. Mir. 1965 > 1. Danos, 2. Lasserre, 3. Puget et Lacroix , 5. L . Camberabero, 6. Pauthe, 7. Laborde, 8. Masseboeuf et Marty, 10. Mata, Mignaçabal, Lestage et Catinot. 1964 > 1. Danos, 2. Lasserre, 3 . Puget et Lacroix , 5. L . Camberabero, 6. Pauthe, 7. Laborde, 8. Massebœuf et Marty, 10. Mata, Mignaçabal, Lestage et Catinot. 1963 > 1. Lasserre, 2. Danos, 3. Lacroix , 4. Pauthe, 5. L . Camberabero, 6. Lavau, 7. Serin, 8. Moulian, 9. Gruppi, 10. Lestage. 1962 > 1. Lacroix et Danos, 3. Maurières, 4. Serin, 5. Pauthe et Lavau, 7. Lasserre, 8. Nubois, 9. L. Camberabero, 10. Debru. 1961 > 1. Lacroix et Danos, 3. Serin, 4. Puget , 5. L . Camberabero, 6. Lavau, 7. Dufau, 8. Pauthe,

9. Lasserre, 10. Laborde. 1960 > 1. Lacroix, 2. Danos, 3. Dufau, 4. Serin, 5. Lavau, 6. Pauthe, 7. Blanc, 8. L. Camberabero, 9. Maurières, 10. Pathenay. 1959 > 1. Danos, 2. Lacroix, 3. L. Camberabero, 4. Serin, 5. Blanc, 6. Lavau, 7. Dufau, 8. Pauthe, 9. Mendiboure, 10. Nubois. 1958 > 1. Danos, 2. Lacroix, 3. Pauthe, 4. Dulau, 5. F. Labazuy, 6. Serin, 7. Lavau, 8. Mendiboure, 9. Barbe, 10. Astrugue. 1957 > 1. Dufau, 2. Danos, 3. Pauthe, 4. Lavau, 5. Barbe, 6. F. Labazuy, 7. Gauby, 8. Laroche, 9. Jameau, 10. Duffourc. 1956 > 1. Dufau, 2. Pauthe, 3. F. Labazuy, 4. Castra, 5. Danos, 6. Lacroix, 7. Nubois, 8. Duffourc, 9. Martine, 10. Larroche. 1955 > 1. Dufau, 2. Danos, 3. Pauthe, 4. F. Labazuy, 5. Joly, 6. Barbe, 7. Larroche, 8. Parayre, 9. Pathenay, 10. Blanc. 1954 > 1. Dufau, 2. Pauthe, 3. Laffargue, 4. Danos, 5.

Darrieussecq, 6. F. Labazuy, 7. Barbe, 8. Pathenay, 9. Blanc, 10. Larroche. 1953 > 1. Duffau, 2. Darrieussecq, 3. Lasaosa, 4. F. Labazy, 5. Duffourc, 6. Danos, 7. Cazenave, 8. Pathenay, 9. Blanc, 10. Roméro. 1952 > 1. Larosa, 2. Cazenave, 3. Duffourc, 4. Pauthe, 5. Pathenay, 6. Carabignac, 7. Menichelli, 8. Darrieussecq, 9. Chanfreau, 10. Danos. 1951 > 1. Dufau, 2. Lasaosa, 3. Darrieussecq, 4. Danos, 5. Duffourc, 6. Lacoste, 7. Hirigoyen, 8. F. Labazuy, 9. Chanfreau, 10. Carabisque. 1950 > 1. Dufau, 2. Lasaosa, 3. Danos, 4. Darrieussecq, 5. Chanfreau, 6. F. Labazuy, 7. Lavagne, 8. Hirigoyen, 9. T. Cazenave. 1949 > 1. Bergougnan, 2. Lasaosa et Dufau, 4. Darrieussecq ; 5. Hirigoyen, 6. Lavagne, 7. Chanfreau, 8. Bénazet, 9. T. Cazenave, 10. F.Labazuy.

● 1. Sébastien TILLOUS-BORDE Toulon Né le 29 avril 1985 - 1,76 m ; 90 kg Temps de jeu : 849 minutes - Points : 10 International français - 14 sélections ● 2. Maxime MACHENAUD Racing Né le 30 décembre 1988 - 1,74 m ; 86 kg Temps de jeu : 1417 minutes - Points : 146 International français - 18 sélections ● 3. Julien DUPUY Stade français Né le 19 décembre 1983 - 1,78 m ; 78 kg Temps de jeu : 877 minutes - Points : 45 International français - 8 sélections ● 4. Morgan PARRA Clermont Né le 15 novembre 1988 - 1,80 m ; 80 kg Temps de jeu : 843 minutes - Points : 55 International français - 59 sélections ● 5. Charl MCLEOD Grenoble Né le 5 août 1983 - 1,80 m ; 87 kg Temps de jeu : 1691 minutes - Points : 20 International sud-africain - 1 sélection ● 6. Rory KOCKOTT Castres Né le 25 juin 1986 - 1,80 m ; 92 kg Temps de jeu : 1127 minutes - Points : 159 International français - 7 sélections ● 7. Sébastien BEZY Toulouse Né le 22 novembre 1991 - 1,74 m ; 74 kg Temps de jeu : 933 minutes - Points : 21 ● 8. Julien AUDY La Rochelle Né le 21 novembre 1984 - 1,72 m ; 76 kg Temps de jeu : 1540 minutes - Points : 135 ● 9. Heini ADAMS Bordeaux Né le 29 mai 1980 - 1,68 m ; 75 kg Temps de jeu : 657 minutes - Points : 0 ● 10. Fabien CIBRAY Oyonnax Né le 15 octobre 1985 - 1,77 m ; 88 kg Temps de jeu : 933 minutes - Points : 10

France : Tillous-Borde (Fid, Aus, Arg, PdG, Ita, Ang) ; Kockott (Fid, Aus, Arg, Éco, Irl, Ita, Ang) ; Parra (Éco, Irl, PdG).

Moins de 20 ans : Méric (Éco, Irl, PdG, Ita, Ang, Ang 2, Jap, NZ) ; Dupont (Éco, Irl, Ang) ; Doubrère (PdG, Ita, PdG 2, Ang 2, Jap, NZ, AfS).

Moins de 19 ans : Dupont (Irl, Irl 2) ; Kaiser (Ang) ; Delarue (Jap).

Universitaires : Bau (Bel) ; Daubagna (Ang) ; Henry (Ang 2, PdG) ; Pagès (Ang 2, PdG).

Amateurs : Dubert (Irl, Ang) ; Poujol (Irl, Ang).

Moins de 18 ans : Retière (Ang, Ita) ; Romera (Ang, Ita, Ang 2) ; Couilloud (Éco, Ang 2, Géo) ; Caillat (Géo).

Moins de 18 ans B : x.

Moins de 17 ans : Hardy (Ang, Ita) ; Coville (ÉU).

Moins de 16 ans : France Ouest : Germain (PdG, Ang Nord, Ang) ; Delord (Ang Nord, Ang). France Est : Rodor (Ang Sud-Est, Ang Sud-Ouest) ; Bartoli (Ang Sud-Ouest, Ita).

Féminines : Rivoalen (Éco, Irl, PdG, Ita, Ang) ; Ménanteau (Éco) ; Troncy (Ang).

Moins de 20 ans féminines : Bourdon (Bel, Ang, Ang 2).

Revue de l’élite Demis de mêléeLe classement

Maxime Machenaud peut s’estimer malheureux de ne pas avoir été appelé par Philippe Saint-André dans la liste des 36 Bleus pour préparer la Coupe du monde tant sa saison avec le Racing fut éclatante. À 25 ans, le Bordelais a incontestablement franchi un palier cette saison. Une transformation liée en grande partie à la découverte de la paternité. Exemplaire sur le terrain, il a pris une dimension supplémentaire dans le vestiaire francilien, dont il est devenu l’un des cadres. Titulaire incontestable derrière sa mêlée, il a confiné le taulier de la dernière tournée des Lions britanniques et irlandais, Mike Philipps, à de brèves apparitions en fin de rencontre. À l’image de son récital en Champions Cup face aux Saracens, Machenaud a souvent porté son équipe à bout de bras. Il ne s’est jamais montré autant décisif que lors du dernier opus, inscrivant 7 essais en championnat. Un joli chiffre pour un demi de mêlée. Sa prise de galon sur le pré s’est également illustrée dans les tirs au but. Il a profité de la longue absence de Jonny Sexton et la baisse de régime de Johan Goosen pour remplir la charge souvent avec brio. Ses prestations majuscules n’auront néanmoins pas su convaincre PSA de lui réserver une place dans l’Eurostar. Forcément cruel ! J. F. ■

Les surprises

Si l’on excepte le Grenoblois, Charl McLeod que le public français ne connaissait pas et le retour en fanfare du vétéran parisien, Julien Dupuy, Sébastien Bezy est sans conteste la sensation majeure au poste. Le jeune toulousain a fait preuve d’autorité et de culot tout au long de cette saison pour mettre tout le monde d’accord et gagner ses galons de titulaire à l’occasion des pha-ses finales. Le jeune cornac de 23 ans a impressionné par son calme et sa précision face aux perches mais aussi sa faculté à bien faire jouer ses partenaires. Son « physique de Kenyan » ne représente surtout pas un handicap ! Il compense son gabarit de coureur de fond par une passe sèche et une vitesse d’intervention incroyable. Cantonné à un rôle de doublure à Bayonne, Julien Audy s’est totalement réinventé du côté du Stade rochelais. Longtemps critiqué pour son côté de chien fou, le Tulliste a mis de l’ordre dans son jeu et ses idées. Auteur de 135 points, ce buteur précis a permis aux Rochelais de prendre leur pied avec à la clé, le maintien en élite. Fabien Cibray a formé avec Benjamin Urdapilleta le duo de choc qui sut mener Oyonnax à une improbable place de barragiste. Même s’il n’est pas aussi mis en avant que son compère argen-tin, Cibray s’est signalé par la clairvoyance dans ses choix de jeu. J. F. ■

L’accélérateur Bezy

Les valeurs sûres

Malgré un coup de moins bien en deuxième partie de saison, Charl McLeod est l’une des gran-des satisfactions de la saison. Ce demi de mêlée international tonique a permis à Grenoble de passer à la vitesse supérieure dans le domaine offensif. Ses jambes de feu et son époustouflante vitesse de passe ont aidé ses trois-quarts à franchir plus régulièrement la ligne d’avantage et se montrer plus efficaces. Adopté un temps record, McLeod n’est quasiment jamais sorti de l’équipe iséroise (25 matchs sur 26 possibles) et affiche un temps de jeu monstrueux (1698 minutes). Son compatriote Heini Adams a connu une saison moins aboutie que la saison passée. La faute à des pépins physiques. Ses deux K.-O contre Montpellier et Clermont puis son entorse du genou face à Toulouse l’ont forcé à une période de chômage technique de près de trois mois. Une fois débarrassé de ses ennuis, le Sud-Africain a retrouvé son costume de maître à jouer de l’attaque girondine jusqu’au bouquet final du mois de mai et la qualification de l’UBB pour la Champions Cup. En collant systématiquement au ballon, Adams apporte de la justesse et du rythme au jeu bordelais. J. F. ■

Adams, McLeod, gonflés à Bok

À l’image de son équipe du Stade français, épatant champion de France, Julien Dupuy a effectué cette saison son retour au tout premier plan. Même lors de ses années phares couronnées de 8 apparitions sous le maillot bleu, le Périgourdin n’avait jamais fait mieux qu’une sixième place dans notre classement (2011 et 2012). Cette présence sur le podium des meilleurs demis de mêlée de notre championnat est une juste récompense pour celui qui avait presque assommé à lui seul le Racing lors du succès retentissant du Stade français le 10 mai dernier à Colombes. Ce jour-là, il avait parfaitement su surmonter l’expulsion de son meilleur ami dans la vie, Sergio Parisse. En patron du jeu parisien, il avait pris les clés du camion, imposant un rythme de séna-teur à la rencontre par une multiplication de phase de jeu au près et une utilisation intempestive des chandelles. Au terme de cette maestria tactique, Gonzalo Quesada n’a pas eu d’autres choix que de confier à Dupuy le rôle principal de demi de mêlée dans la dernière ligne droite. Jusqu’à ce match charnière, le technicien argentin avait choisi de soigneusement dispatcher le temps entre Julien Dupuy, Jérôme Fillol et Julien Tomas. Cette fréquente rotation des 9 avait été un peu mal vécue par Dupuy. Ce dernier connu pour son caractère bien trempé ne s’était pas fait prier pour le faire savoir en tête à tête à Quesada. Dupuy a su se servir de cette rage enfouie au fond de lui pour effectuer l’un des come-back les plus éclatants. J. F. ■

Les absents

Débarqué en provenance d’un BO naufragé, Yann Lesgourgues n’a pas démérité chaque fois que Raphaël Ibanez a fait appel à lui. Il a souvent constitué un véritable poison pour les défenses grâce à son pouvoir d’accélération unique et ses jambes de feu. Mais le Landais a eu le malheur de s’être fait doubler pour les matchs à forts enjeux de la fin de saison par l’inusable Heini Adams. Jonathan Pelissié faisait partie des grosses cotes au poste la saison dernière. Le Montpelliérain a pâti de la saison catastrophique de son équipe et de sa relégation sur le banc par Jake White pour figurer à nouveau dans ce classement. Opéré de l’épaule gauche en septem-bre, Frédéric Michalak n’a pu rechausser les crampons qu’à la fin mars. L’international français a donc trop peu joué pour être jugé. Tout comme son équipe du LOU, on attendait beaucoup de Rickie Januarie. Peut-être un peu trop ? Surtout que l’ancien Springbok avait parfaitement tenu son rôle de chef de meute en Pro D2. Las, Januarie n’a jamais su tirer sa formation vers le haut. Porté disparu, il s’est éteint au fur et à mesure des contre-performances des Rhodaniens. J. F. ■

Januarie, porté disparu

Les déceptions

C’est toujours l’inconvénient face auquel tout talent précoce se retrouve un jour ou l’autre con-fronté. À force de nous avoir (trop bien) habitués dès son plus jeune âge à des performances épa-tantes, Morgan Parra avait fini par placer la barre très haut. Certes, le patron du pack clermon-tois termine une place de mieux que la saison dernière. Mais handicapé par deux grosses blessu-res à l’automne (fissure de l’omoplate droite) et au printemps (rupture des croisés postérieurs du genou droit), Parra n’a jamais pu donner la plénitude de ses moyens. Même si le Messin a mieux terminé la saison qu’il ne l’avait commencée, il n’a jamais totalement semblé être dans le rythme. Pour Rory Kockott, la chute est vertigineuse. À vrai dire, le joueur d’origine sud-afri-caine avait tellement marqué les deux saisons précédentes de son empreinte de géant qu’il pou-vait difficilement faire mieux. Il paye son parcours en montagne russe avec le CO. Au moment où Castres semblait en perdition totale, Kockott a parfois eu tendance à vouloir sauver la patrie à lui tout seul. Moins précis face aux perches (seulement 68 % de réussite), il n’a pas non plus brillé avec les Bleus. J. F. ■

Parra et Kockott bleus pâles

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Machenaud fait le mûr Dupuy, le retour en force

LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE 11

Page 13:  · DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

1. IL EST CHAMPION Évidemment, le fait de recevoir le bouclier de Brennus aide toujours pour ce genre de classement. Mais Sergio Parisse a su être au niveau lors des matchs décisifs de fin de saison. Sa classe y fut d’autant plus étincelante. 2. IL A LA CONSTANCE POUR LUI Sergio Parisse joue au plus haut niveau depuis dix ans. Et il donne l’impression de se maintenir au même niveau d’excellence quel que soit le contexte, tant en club qu’avec l’équipe d’Italie. Cette première place est aussi un hom-mage à l’ensemble de son œuvre. 3. SON PROFIL EST BIEN PARTICULIER À une époque où tous les joueurs cherchent de plus en plus l’affrontement massif et brutal, Sergio Parisse présente un profil axé sur une technicité. Sa panoplie de gestes est digne du plus doué des All Blacks, et il les utilise qua-siment toujours à propos.

Historique2014 > 1. Armitage ; 2. Tulou ; 3. Koyamaibole ; 4. Chouly ; 5. Claassen ; 6. Picamoles ; 7. Parisse ; 8. Maa’fu ; 9. Lee ; 10. Clarkin. 2013 > 1. Picamoles ; 2. Masoe ; 3. Claassen ; 4. Tulou ; 5. Chouly ; 6. Parisse ; 7. Clarkin ; 8. Matadigo ; 9. Narraway ; 10. Lakafia, Ricaud. 2012 > 1. Masoe ; 2. Picamoles ; 3. Tulou ; 4. Harinordoquy ; 5. Chouly ; 6. Parisse ; 7. Clarkin ; 8. Cronjé ; 9. Vermeulen ; 10. Galan. 2011 > 1. Masoe ; 2. Picamoles ; 3. Lakafia ; 4. Matadigo ; 5. Cronjé ; 6. Chouly ; 7. Vermeulen ; 8. Parisse ; 9. Baget ; 10. Claassen, Chabal, Fonua. 2010 > 1 . F e r n a n d e z L o b b e ; 2 . M a s o e ; 3. Harinordoquy ; 4. Chabal ; 5. Tuilagi ; 6. Picamoles, Sowerby ; 8. Leguizamon ; 9. Haare ; 10. Vermeulen ; 11. Matadigo ; Claassen. 2009 > 1. Van Niekerk ; 2. Chouly ; 3. Parisse ; 4. Picamoles ; 5. Leguizamon ;

6. Sowerby ; 7. Claassen ; 8. Puricelli ; 9 . C r o n j é ; 1 0 . V e r m e u l e n . 2 0 0 8 > 1 . S o w e r b y ; 2 . P a r i s s e ; 3. Picamoles ; 4. Vermeulen ; 5. Tuilagi ; 6 . R a y n a u d ; 7. Vahafolau ; 8. Taylor ; 9. Faure ; 10. Cléme n t , T h . L i è v r e m o n t . 2007 > 1. Vermeulen ; 2. Rabadan ; 3. Chouly ; 4. Clément ; 5. Th. Lièvremont ; 6. F. Maka ; 7. Soldan ; 8. Picamoles ; 9. Haare ; 10. Soucaze. 2006 > 1. Th. Lièvremont ; 2. Longo ; 3. Parisse ; 4. Chouly ; 5. Bonnaire ; 6. Tonita ; 7. Fonua ; 8. Sowerby ; 9. F. M a k a ; 1 0 . M a c u r d y , S o u c a z e . 2005 > 1. Th. Lièvremont ; 2. Sowerby ; 3. Manta ; 4. Raschi ; 5. Longo ; 6. Petrilli ; 7. Labit, I. Maka ; 9. Bisaro ; 10. Azoulai, Lamour, Browne. 2004 > 1. Harinordoquy ; 2. Lièvremont ; 3.Rabadan ; 4. Labit ;

5.Labrousse ; 6. Bonnaire ; 7. Browne ; 8.Vermeulen ; 9 .Soldan ; 10.Maka. 2003 > 1 . Ha r ino rdoquy ; 2 .Lab i t ; 3. Tabacco ; 4. Browne ; 5. Lièvremont ; 6. Labrousse ; 7. Murphy ; 8. Raynaud 9. Raschi ; 10. Soldan. 2002 > 1. Harinordoquy ; 2. Murphy ; 3.Labrousse ; 4. Th. Lièvremont ; 5. I. Maka ; 6. Lassissi ; 7. F. Ntamack ; 8. Azoulai ; 9.Soldan ; 10. Boome. 2001 > 1. Lassissi ; 2. Juillet ; 3. Murphy ; 4. Boome ; 5. Vermeulen ; 6. Harinordoquy ; 7. Th. Lièvremont ; 8. F. Ntamack ; 9. Sonnes ; 10. Reid, Raschi. 2000 > 1. Juillet ; 2. Th. Lièvremont ; 3.Bertrand ; 4. Rolles ; 5. Lalanne ; 6. Dispagne ; 7. F. Ntamack ; 8. Gouloumet ; 9. Barragué ; 10. Benetton, Gabin, Raschi, Patat. 1999 > 1. Juillet ; 2. Dispagne ; 3. Raschi ; 4. Hallinger ; 5. Th. Lièvremont ; 6. Aqua ; 7. Peysson ; 8.Sonnes ;

9. Gouloumet ; 10. Barragué, Rolles. 1998 > 1. Th. Lièvremont ; 2. Dispagne ; 3.Juillet ; 4. Peysson ; 5. Benazzi ; 6. Barragué ; 7. Gouloumet ; 8. Hallinger ; 9. Aqua ; 10. Raschi. 1997 > 1. Benazzi ; 2. Pelous ; 3. Th. Lièvremont ; 4. Raschi ; 5. Dispagne ; 6. Rolles ; 7. Hallinger ; 8. Hill ; 9. Duboisset ; 10. Jui l let. 1996 > 1. Benazzi ; 2. Pelous ; 3. Labrousse ; 4. Dispagne ; 5. Th. Lièvremont ; 6. Juillet ; 7. Cécillon ; 8 . Alarcon ; 9 . Ro l lès ; 10 . Thorne . 1995 > 1. Benazzi ; 2. Cécillon ; 3. Alarcon ; 4. Cigagna ; 5. Carminati ; 6. Delpoux ; 7. Swiadek ; 8. Alibert ; 9. Dispagne ; 10. Bérek, Rodriguez. 1994 > 1 . Benazzi ; 2.Cécillon ; 3. Cigagna ; 4. Dispagne ; 5. Delpoux ; 6.Rodriguez ; 7. Juillet ; 8. Brouzet ; 9. Champ ; 10. Escoffier, Alibert, Léonard. 1993 > 1. Benazzi ; 2. Céci l lon ;

3. Dispagne ; 4. Carminati ; 5.Rodriguez ; 6. Hal l inger ; 7.Champ ; 8. Alibert ; 9. Deslandes ; 10. Mandic, Delpoux et Géraci. 1992 > 1. Cécillon ; 2. Melville ; 3. Van Haerden ; 4. Benazzi ; 5. Rodriguez ; 6. Mandic ; 7.Deslandes ; 8. Dispagne ; 9. Cigagna ; 10.Dumitras, Gouloumet, Léonard, Ravier et Kacala. 1991 > 1. Benazzi et Cécillon ; 3. J.-J. Alibert ; 4. Van Haerden ; 5. Alarçon ; 6. Champ ; 7. Cigagna ; 8. Mandic ; 9. Dispagne ; 10. Deslandes et Rodriguez. 1990 > 1. Melvi l le ; 2. Devergie ; 3. Rodriguez ; 4. Benazzi ; 5. Cécillon ; 6. Deslandes ; 7. Cigagna ; 8. Juillet ; 9. Géraci ; 10. Dispagne, Swiadek et Sablayrol les. 1989 > 1. Rodriguez ; 2. Cigagna ; 3. Melville ; 4. Cécillon ; 5. Carminati ; 6. Erbani ; 7. Sablayrolles ; 8. Géraci ; 9. F. Médard ; 10. Raavier,

C o n s t a n t i n , G u i n l e e t B l o n d . 1 9 8 8 > 1 . R o d r i g u e z ; 2 . C é c i l l o n ; 3. Arthapignet ; 4. Cigagna ; 5. Deslandes ; 6. Roumat ; 7. Blond ; 8. Melville ; 9. Peytrin ; 10 . Capot , Gu in le e t Sab lay ro l les . 1987 > 1 . Rod r i guez ; 2 . Melv i l l e ; 3. Carminati ; 4. Cécillon ; 5. Joinel ; 6. Roumat ; 7. Cigagna ; 8. Chaffardon ; 9. Béraud ; 10. Atcher, Bourbon, Ducourneau ; Guinle. 1986 > 1.Erbani ; 2. Carminati ; 3. Joinel ; 4. Cécillon ; 5. E. Pepelnjak ; 6. Melville ; 7. Guinle ; 8. Cigagna ; 9. Roux ; 10. Ducournau, Sablayrolles, Clémente. 1985 > 1 . Erbani ; 2. Orso et Joinel ; 4. Cécillon ; 5. Cigagna ; 6. F. Pepelnjak ; 7. Guinle ; 8. Clémente ; 9. Coulais ; 1 0 . B a g n a u d , B é r a u d , L a s s a l l e . 1984 > 1. Erbani ; 2. Joinel ; 3. Orso ; 4. Janik ; 5. Bagnaud ; 6. J. Pepelnjak ;

Revue de l’élite Numéros 8SERGIO PARISSE N’AVAIT JAMAIS TERMINÉ À LA PREMIÈRE PLACE

DU CLASSEMENT DES NUMÉROS 8 . LE TITRE DU STADE FRANÇAIS A RÉPARÉ CETTE INJUSTICE. Les raisons du choix

Propos recueillis par Corentin VAISSIÈRE

Quel regard portez-vous sur ce classement ? Je trouve que c’est un beau classement car nous avons de très bons numéros 8 en France et qu’il reflète la sai-son. Le titre de Sergio Parisse est mérité car il réalise une saison exceptionnelle avec le Stade français avec le Brennus au bout. Derrière, le contexte est totalement différent avec des joueurs comme Chris Masoe qui amène beaucoup de puissance ou George Smith qui a été remarquable avec le Lou. En tant qu’ancien numéro 8, qu’est-ce qui vous séduit chez Sergio Parisse ? Il a réalisé sa meilleure saison avec le Stade français et a été un grand acteur du titre parisien. Sergio Parisse a tou-jours joué juste, comme sur cette chistéra en demi-finale face à Toulon. Il bonifie les ballons, peut jouer partout et

est un joueur complet. C’est-à-dire qu’il peut s’adapter à toutes les situations et à tous les rôles. Justement, les qualités de Sergio Parisse sont re-connues depuis longtemps dans l’Hexagone. Comment expliquez-vous son classement des quatre dernières saisons (7e, 6e, 6e et 8e) ? La différence est que, ces dernières années, le Stade français était en difficulté même si Sergio Parisse arrivait à tirer son épingle du jeu. Il aime le beau jeu et tentait des gestes parfois au mauvais moment. Or cette année, il a évolué dans un col-lectif plus performant et est véritablement arrivé à maturité, avec beaucoup moins de déchets dans son jeu. Dans ce classement, on note la présence de trois Français (Goujon, Ollivon, Picamoles). Leur classe-ment vous semble-t-il logique ? Je trouve que la dixième place de Louis Picamoles est belle

pour lui, au vu des blessures qu’il a eues cette saison. Maintenant à 100 %, il peut être le joueur dont l’équipe de France a besoin. Pour Loann Goujon, cela faisait un petit mo-ment que l’on avait remarqué son potentiel en Pro D2. Il a fi-ni par éclater au grand jour cette saison, on lui souhaite le meilleur pour la Coupe du monde. Enfin, et c’est pour moi la frustration de la saison, Charles Ollivon qui a été blessé la deuxième partie de saison et qui, à mon avis, mérite mieux. C’est le prototype du 8 de demain : grand, coureur, technique et intelligent. On va le voir maintenant à Toulon où on at-tendra confirmation car il a le potentiel rugby et athlétique. Cette saison a été difficile pour lui, au même titre que George Smith, car il est dur de marquer des points dans une équipe qui souffre. Êtes-vous surpris par l’absence dans ce classement, du numéro un de l’année 2014, Steffon Armitage ? Vous savez, ce n’est pas parce qu’un joueur n’est pas dans

ce classement qu’il est devenu mauvais. On se rend comp-te que d’autres numéros 8 ont été bons, cela prouve la qua-lité du Top 14. Pour en revenir à Steffon Armitage, il a été tou-jours aussi précieux pour Toulon cette saison. Ce constat est également valable pour des garçons comme Imanol Harinordoquy ou Damien Chouly. Imanol a réalisé une belle saison avec Toulouse, que ce soit en 7 ou en 8. Damien est dans le même cas, mais il a eu quelques difficultés avec les Bleus et on attend toujours un peu plus de lui. Comment jugez-vous l’évolution du poste de numéro 8 ? Le rugby d’aujourd’hui est un rugby beaucoup plus physique, où le numéro 8 doit également savoir jouer arrière dans le troi-sième rideau. Il doit pouvoir remonter des ballons et relan-cer. C’est le poste le plus complet du rugby moderne mais il n’est pas possible de comparer avec le passé, car ce n’est plus le même rugby. ■

THOMAS LIÈVREMONT - ANCIEN TROISIÈME LIGNE L’EX-INTERNATIONAL (37 SÉLECTIONS), PASSÉ PAR PERPIGNAN, BIARRITZ ET DAX SALUE LA SAISON PLEINE

DE SERGIO PARISSE. IL SOULIGNE ÉGALEMENT LA RICHESSE DES CLUBS DU TOP 14 À CE POSTE.

L’interview

● Le classement de la revue de l’élite est le résultat du cu-mul des votes des journalis-tes de la rédaction.

#1Par Jérôme PRÉVÔT

[email protected]

Dire qu’il ne compte que deux titres de champion de France avec le Stade français… C’est bizarre, son talent nous aveugle tellement qu’on lui en aurait attibués plus que ça… Mais quand on pense à lui, tout finit par se brouiller, le temps, l’espace, la réalité et la fiction. Son palma-rès réel et celui que ses qualités méritent. Il hante depuis tellement longtemps nos téléviseurs et nos stades de Top

14, qu’on est obligé de tout revérifier pour faire le point sur son énorme carrière. Le plus incroyable, c’est que, à ce jour, Sergio Parisse n’avait jamais terminé à la première place de notre revue de l’Élite. En 2008, il avait terminé deuxième derrière le Sud-Africain Shaun Sowerby ; en 2006, il s’était classé troisième derrière Thomas Lièvremont et l’Argentin Gonzalo Longo. À 31 ans, il lui restait cette petite colline à gra-vir, elle ne l’empêchait pas de dormir mais elle dit quelque chose de l’ambivalence de son par-cours : celui d’un surdoué souvent desservi par les circonstances, les mauvaises années du Stade français, un club qui a frôlé la liqui-dation en 2011 ; les affreuses séries de défaites de l’équipe d’Italie sur la scène internationale. Sous le maillot bleu de la Maison de Savoie, on l’a senti parfois si seul, presque encombré de son talent hors norme au milieu de coéquipiers sans génie. Ce titre 2015 lui a fait oublier bien des moments où il dû se demander pourquoi il se trouvait toujours au mauvais endroit au mauvais mo-ment : « J’ai dû parfois m’accrocher car ça n’a pas été facile. Heureusement, je suis têtu….Et je me doutais qu’un jour, la roue allait tourner. Le plus facile aurait été de partir. Je n’ai pas manqué de solliciations. Mon

choix fut de me battre car je suis attaché au club et à cette ville. » En 2014-2015, il a été tularisé dix-neuf fois en Top 14 et dix-huit fois, il a joué quatre-vingts minutes avec un seul accroc de taille, ce carton rouge très sévère pour un plaquage en l’air de Brice Dulin, l’arrière du Racing, le 10 mai.

LA TECHNIQUE ET LE SANG FROID L’Italien né en Argentine a marqué la fin de saison en de-

mi-finale contre Toulon par cette passe chistéra pour Raphaël Lakafia, propulsé vers un essai décisif : l’un

des gestes les plus cristallins de dix mois de Top 14. Une seconde avant, Parisse avait contrôlé en

sautant une passe sautée de son pilier Rabah Slimani. En deux secondes, il réussit donc une démonstration d’adresse proprement stupéfiante. On aurait tellement aimé qu’il récidive en finale, mais les circonstances l’ont cantonné à un affrontement hyper fer-

mé, peu propices aux fulgurances. On se souviendra aussi de ce succès arra-ché à l’ultime minute, avec l’Italie à Murrayfield

et de la façon dont Parisse organisa le der-nier ballon-porté qui aboutit à un essai de pé-nalité surgit comme un cadeau-céleste. Il joua sur ce coup le rôle du grand-frère bienveillant, soucieux d’un collectif destiné à compenser les faiblesses individuelles de sa sélection. Le seul Italien qui aurait pu avoir sa chance chez

les All Blacks, grâce à son incroyable technique, a démontré que les années de galères lui ont ap-

porté le surplus de sang-froid qui fait les joueurs d’exception. ■

LA TECHNIQUE ET LA GLOIRE

« Le poste le plus complet du rugby moderne »

12 LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE

Page 14:  · DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

Les selectionnés de l’année

7 . C h a m p ; 8 . A t c h e r ; 9. Carpentier ; 10. Clémente, Picard, Labat, Guinle. 1983 > 1. Joinel ; 2. Erbani ; 3. Atcher ; 4. Carpentier ; 5. Bagnaud ; 6. Malquier ; 7. Champ ; 8. Derghali ; 9. Béraud ; 10. Labat, Mandin, Clémente, W. Pepeljnak, Rous, Cazaute. 1982 > 1. Joinel ; 2. Erbani ; 3. Champ ; 4 . C a r p e n t i e r ; 5 . P a u l ; 6 . To n o n ; 7. Vinsonneau ; 8. Rongiéras ; 9. Buissières ; 10. Clémente, Malquier, Pepelnjak, Renaud, Rous et Ruiz. 1981 > 1. Joinel ; 2. Erbani ; 3. Rongiéras ; 4. Carpentier ; 5. Buonomo ; 6. Derghali et F. Pepelnjak ; 8. Paul ; 9. Clémente ; 10. Tonon, Viel, Péron, V i n s o n n e a u , G e n e s t e , D u f f r a n c . 1980 > 1. Clémente ; 2. Buonomo ; 3. Cristinaa ; 4. Carpentier ; 5. Bagnaud ; 6. Geneste ; 7. Dufranc ; 8. Viel ; 9. Rongiéras ;

10. Cazenave, Douat, Juan, Paul, Phalippot et Tardit. 1979 > 1. Malquier ; 2. Clémente ; 3. Bagnaud et Terrain ; 5. Cristina ; 6. Nieucel ; 7. Cazenave, Douat et Etchevery ; 10. Bard, Bonarme, Paul et Tivenier. 1978 > 1. Bastiat ; 2. MacDonald ; 3. Clémente et Terrain ; 5. Estève ; 6. Joinel ; 7. Cristina ; 8. Bard et Braem ; 10. Cazenave, Galan, Genevois, Nieucel. 1977 > 1. Bastiat ; 2. Estève ; 3. Terrain ; 4. Clémente et Cristina ; 6. Decrae ; 7. Hache ; 8. Nieucel ; 9. Meunier ; 10. Bacca, Genevois, Roussel et Viel. 1976 > 1. Bastiat ; 2. C. Spanghero ; 3. Estève ; 4. C. Carrère ; 5. Cristina ; 6. Terrain ; 7. Hache ; 8. B. Nieucel ; 9. Couédou ; 10. Bacca, Dusang, Genevois, Magnac, Roques et Viel. 1975 > 1. Estève et W. Spanghero ; 3. Hache ; 4. Joinel ; 5. Dusang ; 6. C. Carrère ; 7. Paul ; 8. Bacca ; 9. Meunier ; 10. De Cleene, Cristina. 1974 > 1.

Hache et W. Spanghero ; 3. Paul ; 4. Billière, Carrère, Dauga et Fite ; 8. Rousset ; 9. Bacca ; 10. Y. Buonomo, Dusang, Massac, Meunier et Terrain. 1973 > 1.W.Spanghero ; 2. Carrère ; 3. Bilière, Dauga et Fite ; 6. Faillon ; 7. Hache ; 8. Paul ; 9. Massac ; 10. Buonomo, Cristina, Dusang et Genevois. 1972 > 1. W. Spanghero ; 2. Dauga et Carrère ; 4. Fite, Billière, Y. Buonomo ; 8. Faillon et Pons ; 9. Tisseyre ; 10. Bourgade, Greffe et Rinaldi. 1971 > 1. Dauga ; 2. W. Spanghero ; 3. Faillon ; 4. Fite, Hache, Pons, Zani ; 8. Billière et Rinaldi. 1970 > 1. Dauga ; 2. Billière ; 3. W. Spanghero ; 4. Faillon et Combeuil ; 6. Verdier ; 7. Rinaldi ; 8. Nieucel ; 9. Bourgade ; 10. Herrero, Crauste, Crancée, Demian, Fite, J. Fort. 1969 > 1. W. Spanghero ; 2. Billière ; 3. Zani ; 4. Crauste ; 5. Greffe ; 6. A. Herrero ; 7. Fite, Pons et Bourgade ; 10. Coïc et Crancée. 1968 > 1.

W. Spanghero ; 2. Zani ; 3. Crauste et Greffe ; 5 . A. Herrero ; 6. Dutin ; 7. Bil l ière ; 8. Bourgade ; 9. Pons ; 10. Combreuil, Crancée, Laplace. 1967 > 1. W. Spanghero ; 2. A. Herrero, Viard, Crauste ; 5. Zani ; 6. Crancée ; 7. Salas ; 8. Greffe ; 9. Bourgade ; 10. Fite, J. Combreuil, Laplace. 1966 > 1. Dauga et A. Herrero ; 3. Zani et Crauste ; 5. Roméro ; 6. Fabre, Crancée et Salas ; 9. Viard ; 10. Laplace et Ramada. 1965 > 1.A. Herrero et Zani ; 3. Fabre et Roméro ; 5. Crancée ; 6. Cassagne ; 7. Fite ; 8. Salas ; 9. Greffe ; 10. Olivier, Michou, G. Gachassin. 1964 > 1. A. Herrero ; 2. Fabre ; 3. Crancée ; 4. Zani ; 5. Roméro ; 6. Salas ; 7. Fite ; 8. Cassagne ; 9. G. Gachassin ; 10. Contis. 1963 > 1. Zani ; 2 . Fabre ; 3. Roméro ; 4 . A. Herrero ; 5. Crancée ; 6. Contis ; 7. Adole ; 8. Greffe ; 9. Martinez ; 10. Lefèvre. 1962 > 1. Roméro ;

2. Crancée ; 3. Contis ; 4. Zani ; 5. Navarre ; 6. A. Herrero ; 7. Arnal ; 8. Adole ; 9. Cantet ; 10. Echavé. 1961 > 1. Celaya ; 2. Lefèvre ; 3. Arnal ; 4. Crancée ; 5. Echavé ; 6. Contis ; 7. Cantet ; 8. Pujol ; 9. Ayphassoro ; 10. Cassagne. 1960 > 1. Celaya ; 2. Crancée ; 3. Herrero ; 4. Cantet ; 5. Contis ; 6. Pujol ; 7. Palot ; 8. Echavé ; 9. Baulon ; 10. Conquet. 1959 > 1. Barthe ; 2. Frémeaux ; 3. Echavé ; 4. Meyer ; 5. Laziès ; 6. De Gregorio ; 7. Cantet ; 8. Mur ; 9. Palot ; 10. Echavé. 1958 > 1. Barthe ; 2. Frémeaux ; 3. Echavé ; 4. Boulon ; 5. Combeau ; 6. Mayer ; 7. De Gregorio ; 8. Sauvoirin ; 9. Laziès ; 10. Chavarria. 1957 > 1. Barthe ; 2. Celaya ; 3. Baulon ; 4. Crauste ; 5. Meyer ; 6. Ithurritz ; 7. Combeau ; 8. Echavé ; 9. Crauste ; 10. Mogore. 1956 > 1. Célaya ; 2. Barthe ; 3. Baulon ; 4. Mur ; 5. Laziès ; 6. Ithurritz ; 7. Combeau ; 8. Echavé ; 9. Crauste ;

10. Mogore. 1955 > 1. Celaya ; 2. Baulon ; 3. Ithurritz ; 4. Laziès ; 5. Mantérola ; 6. Cassagne ; 7. Comu ; 8. Bernatas ; 9. Mogore ; 10. Lacrampe. 1954 > 1. Celaya ; 2. Baulon ; 3. Mantérola ; 4. Laziès ; 5. Mogore ; 6. Lacrampe ; 7. Cassagne ; 8. Régis ; 9. Ithurritz ; 10. Goutenègre. 1953 > 1. Mantérola ; 2. Lacrampe ; 3. Celaya ; 4. Cassagne ; 5. Noé ; 6. Arrizabalaga ; 7. Thomas ; 8. Larrezet ; 9. J. Régis ; 10. Treyture. 1952 > 1. Lacrampe ; 2. Mantérola ; 3. Basquet ; 4. Bordes ; 5. Celaya ; 6. Régis ; 7. Berrocq ; 8. Bachoué ; 9. Dupont ; 10. Vabre. 1951 > 1. Régis ; 2. Mantérola ; 3. Basquet ; 4. Tarascon ; 5. Boirie ; 6. Dupont ; 7. Larrezet ; 8. Pardas ; 9. Barrau ; 10. Vabre, Treyture. 1950 > 1. Basquet ; 2. Régis ; 3. Mantérola ; 4. Lavergne ; 5. Boirie ; 6. Dupont ; 7. Larrezet ; 8. Arrizabalaga ; 9. Pardas ; 10. Treyture.

● 1. Sergio PARISSE Stade français Né le 13 septembre 1983 - 1,96 m ; 112 kg Temps de jeu : 1 612 minutes - Points : 40 International italien - 112 sélections ● 2. Chris MASOE Toulon Né le 1er mai 1979 - 1,83 m ; 106 kg Temps de jeu : 1 278 minutes - Points : 20 International néo-zélandais - 20 sélections ● 3. George SMITH Lyon Né le 14 janvier 1980 - 1,80 m ; 103 kg Temps de jeu : 1 750 minutes - Points : 15 International australien - 111 sélections ● 4. Viliami MA’AFU Oyonnax Né le 9 mars 1982 - 1,86 m ; 109 kg Temps de jeu : 1 743 minutes - Points : 10 International tonguien - 21 sélections ● 5. Loann GOUJON La Rochelle Né le 13 avril 1990 - 1,94 m ; 109 kg Temps de jeu : 981 minutes - Point : 0 International français - 5 sélections ● 6. Rory GRICE Grenoble Né le 2 avril 1990 - 1,90 m ; 108 kg Temps de jeu : 1 563 minutes - Points : 30 ● 7. Fritz LEE Clermont Né le 28 août 1988 - 1,88 m ; 107 kg Temps de jeu : 1 259 minutes - Points : 30 ● 8. Charles OLLIVON Bayonne Né le 11 mai 1993 - 1,99 m ; 108 kg Temps de jeu : 1 370 minutes - Points : 20 International français - 2 sélections ● 9. Ben MOWEN Montpellier Né le 1er décembre 1984 - 1,95 m ; 102 kg Temps de jeu : 1 298 minutes - Points : 15 International australien - 15 sélections ● 10. Sisa KOYAMAIBOLE Brive Né le 6 mars 1980 - 1,91 m ; 121 kg Temps de jeu : 1 422 minutes - Points : 20 International fidjien - 51 sélections ● 10. Louis PICAMOLES Toulouse Né le 5 février 1986 - 1,92 m ; 106 kg Temps de jeu : 1 102 minutes - Points : 15 International français - 44 sélections

France : Chouly (Éco, Irl, PdG, Ita, Ang) ; Goujon (Irl, PdG, Ita, Ang).

Moins de 20 ans : Sanconnie (Éco, Irl, Ita, Ang, PdG 2, Ang 2, NZ, AfS) ; Devergie (PdG) ; Jelonch (PdG, Jap).

Moins de 19 ans : Jelonch (Irl, Irl 2, Ang, Jap).

Universitaires : Lucas (Bel) ; Meron (Ang) ; Cazac (Ang 2, PdG).

Amateurs : Capdellayre (Irl, Ang).

Moins de 18 ans : Sese (Ita) ; Pesenti (Ang 2) ; Tolofua (Éco, Ang 2, Géo).

Moins de 17 ans : Vigne (Ang, Ita, ÉU).

Moins de 16 ans : France Ouest : Hocquet (PdG, Ang), Vignolles (Ang Nord) ; France Est : Lemardelet (Ang Sud-Est, Ang Sud-Ouest, Ita).

Féminines : N’Diaye (Éco, Irl, PdG, Ita, Ang).

Moins de 20 ans féminines : Hermet (Bel, Ang, Ang 2).

Revue de l’élite Numéros 8Le classement

À 36 ans, il est encore parti pour un tour. Après le Sud Ouest (Castres), le Sud-Est (Toulon), il est en partance pour l’Ile-de-France (le Racing-Metro), récompense d’une saison exceptionnelle. L’ex-All Black Chris Masoe vient d’achever un septennat français par un nouveau titre majeur, un troi-sième titre européen d’affilée avec le RCT. Il fut le meilleur homme de la finale de Twickenham et, en championnat, il fut ensuite le Toulonnais le plus inspiré de la demi-finale perdue face au Stade français, un match qu’il avait préparé en passant chez le coiffeur pour rendre hommage à son ancien coéquipier Jerry Collins. Jusqu’à quel âge va-t-il jouer à ce niveau ? Ses impacts font mal, son activité dans les rucks est au moins égale à celle du maître Steffon Armitage et son éducation néo-zélandaise le rend capable du geste qui fait mouche sur un turnover. À se deman-der pourquoi Mourad Boudjellal n’a pas voulu le prolonger, comme s’il fallait faire de la place aux noms prestigieux qui arrivent. On comprend bien que ce n’est pas facile de faire confiance à quelqu’un d’aussi âgé. Mais on comprend aussi que le président du Racing ait tenté ce pari. Il n’a pas grand-chose à perdre.

Les surprises

Qui aurait parié que Loann Goujon se retrouverait dans ce classement la saison dernière ? Il jouait encore en Pro D2 avec le Stade Rochelais. Mais en février, Philippe Saint-André lui a fait découvrir l’équipe de France et il compte désormais cinq sélections, alors qu’en club il n’ a débuté que onze matches de Top 14 dont cinq en position de numéro 8. Goujon mérite à coup sûr la palme de l’ascen-sion la plus fulgurante de la saison. Le Bayonnais Charles Ollivon aussi fait son entrée dans ce clas-sement, il est récompensé d’un début de saison magnifique par son aisance et son sang-froid. Il y a a gagné deux capes (comme remplaçant) au mois de novembre. Dommage pour lui qu’il ait souffert d’une double-blessure à une épaule durant l’hiver. Elle lui a coûté le Tournoi, mais son transfert à Toulon et sa présence dans la liste des 36 montre bien qu’il a gardé tout son crédit. La position du Néo-Zélandais de Grenoble Rory Grace était aussi totalement inattendue, surtout pour un joueur qui n’a jamais joué en Super 15. Mais sa faculté à fire joue rautour de lui fut par moment sidérante. Ben Mowen découvre aussi notre Top 10 même si on a peu parlé de lui à cause de la saison quel-conque de Montpellier. Mais le verdict des étoiles de Midi Olympique montre bien qu’il fut assez brillant à titre individuel, ce qui explique qu’il fut un temps capitaine des Wallabies.

Goujon venu de nulle part

Les valeurs sûres

Le Clermontois Fritz Lee a fait une saison valeureuse. Le fait qu’il ait réussi à pousser le numéro 8 des Bleus, Damien Chouly, sur le flanc de la troisième ligne suffit à qualifier sa per-formance. Pas mal pour un joueur qui a débarqué dans l’anonymat en décembre 2013. Gros joueur de ballon, il fut le meilleur franchisseur de l’effectif auvergnat. Troisième l’an passé, le Briviste Sisa Koyamaibole a également tenu son rang, peut-être un poil moins décisif qu’en 2014, c’est vrai. Mais sur les grands matchs, il a rappelé que son énorme puissance restait un facteur décisif du maintien de Brive en Top 14, l’effet de surprise n’était plus de son côté et puis l’âge joue aussi certainement son rôle, il a quand même 34 ans. Peu connu du grand public, l’Oyonnaxien Villiami Ma’afu se hisse à une très bonne quatrième place, il était hui-tième la saison dernière. Le joueur tonguien, très fort dans le combat rapproché, fut l’une des pièces maîtresse de la formation de Christophe Urios. Un avant de devoir qui n’est plus tout jeune lui non plus (33 ans) et qui aurait sans doute mérité une carrière internationale plus brillante.

Ma’afu, sans doute sous-estimé

À 35 ans, il semble increvable. George Smith a terminé à la première place du classement général des étoiles de notre journal. Il est aussi le plus « fluet » de cette liste de numéros 8. Même le par-cours médiocre de son club, le Lou, ne l’a pas démoralisé. Il a couru, plaqué, percuté, comme à ses plus beaux jours sous le maillot des Wallabies et des Brumbies sauf, qu’à l’époque, on le faisait jouer surtout avant-aile côté ouvert alors qu’au Lou, il a été majoritairement utilisé comme numéro 8. Sur 26 matchs de Top 14 possibles, George Smith en a joué 25, dont 23 comme titulaire. Seul le Stade toulousain à domicile a pu échapper à son pouvoir de nuisance. De ce long parcours de vaillance, on retiendra cette froide soirée d’hiver, le 28 décembre, quand le Lou s’imposa à l’arraché face à Clermont (16-13) après une bataille homérique et un essai de dernière minute. Ce gros défen-seur (douze plaquages de moyenne par match avec un taux de réussite de 90 %) a souvent fait admi-rer sa dextérité, sa capacité à faire avancer son équipe et son intelligence de jeu. À tel point que les Wasps, sixièmes du dernier championnat anglais, lui ont proposé un contrat pour la prochaine sai-son. George Smith découvrira donc le championnat anglais et renouera avec la Coupe d’Europe qu’il a déjà pratiquée sous le maillot de Toulon en 2010-2011.

Les absents

Le poste de numéro 8 n’est pas un poste de pur spécialiste. Ceux qui l’occupent peuvent jouer facile-ment en position d’avant-aile avec les numéros 6 et 7. C’est par exemple le cas de Steffon Armitage, premier de notre classement l’année passée. Cette saison, justement à cause de la forme olympique de Masoe, il a beaucoup glissé sur le flanc du pack du RCT aussi bien en Top 14 qu’en Coupe d’Europe. C’est un peu la même chose pour Damien Chouly qui a porté le numéro 8 en équipe de France (six titularisations en huit matchs) mais qui a beaucoup moins joué dans cette position que Fritz Lee sous le maillot de Clermont. Le Montpélliérain Alex Tulou était un habitué de notre classe-ment depuis 2012 avec deux troisièmes places et une quatrième. Mais cette saison, il n’était pas dans les petits papiers de Jake White qui lui a préféré Ben Mowen. L’entraîneur sud-africain, arrivé en janvier, ne lui a donné que deux titularisations en Top 14 . Si l’on ajoute la période Galthié, il n’a débuté que onze matchs d’Élite, huit en championnat, trois en Coupe d’Europe. Imanol Harinordoquy non plus ne figure pas dans notre classement. Pour sa première saison toulousaine, il a lui aussi joué flanker.

Armitage, Chouly et Harinordoquy ont glissé

Les déceptions

Par la force des choses, Alex Tulou aurait pu figurer dans ce classement (lire ci-dessus). Louis Picamoles ne pourra pas y échapper. Le numéro 8 a d’abord souffert d’une maladie (pneumopathie) qui l’a empêché de jouer avant le mois de novembre. Il a pris un retard qu’il a eu du mal à rattra-per et il a donc vécu une saison vierge de toute apparition avec les Bleus. En club, il n’a débuté que quatorze matchs de Top 14 et il n’était pas titulaire pour la demi-finale Toulouse - Clermont. On comprend pourquoi Louis Picamoles, encore lauréat en 2013 (mais sixième l’an passé) se main-tient tout juste dans notre classement. Antonie Claassen, lui, a totalement disparu alors qu’il était cinquième l’an passé et troisième en 2013. Il n’a pas été rappelé en équipe de France depuis mars 2014. Il paye forcément la fin de saison médiocre de son club, le Racing. Le Bordelais Matthew Clarkin disparaît, lui aussi, de notre classement. On l’a senti un peu plus à la peine cette saison, mais il a souffert d’une blessure à un poignet qui l’a privé des derniers matchs de l’UBB, il a aussi subi la concurrence de Peter Saili, un Samoan arrivé en cours de saison.

Picamoles, in extremis

#2

Chris Masoe, insubmersible

#3

Smith, imperméable à tout

13LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE

Page 15:  · DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

Albi Sporting club albigeois

ALBI COMMENT LE SCA VA-T-IL RÉUSSIR À GÉRER L’APRÈS MOLA ? C’EST À MAURICIO REGGIARDO QU’INCOMBE LA LOURDE TÂCHE DE PROFITER

DE LA SUPERBE DYNAMIQUE INITIÉE PAR SON AMI PARTI À TOULOUSE…

Par David BOURNIQUEL

L’an passé, Albi a surpris tout son monde. Un effectif relativement stable mais des re-crues issues pour la plupart du monde amateur, un technicien estampillé « Top 14 » venu à la relance, le club tarnais s’avan-çait un peu dans le flou. Un an et une de-

mi-finale d’accession plus tard, les paris ont été plus que tenus par le club tarnais. « L’anomAlbi », comme Ugo Mola définissait lui-même son équipe à l’époque, n’en est plus une à l’heure où sonnent les trois coups de la reprise de ce championnat millésime 15-16. Mauricio Reggiardo, en harcge désormais des desti-nées du SCA, a reçu un bel héritage mais lourd. À lui de « surfer » sur la dynamique instaurée par la saison passée. Cette cinquième place et la défaite honorable subie face à Mont-de-Marsan en demi-finale d’acces-sion ont donné confiance aux Tarnais. Le président Jean-Jacques Castanet se montrait ambitieux, début juin, au moment de lancer l’exercice et de présenter les recrues. L’homme fort des Jaune et Noir, qui a réussi,

au terme d’une lutte de quatre ans, pour rééquilibrer les finances du club (pour la première fois depuis cinq ans, le SCA a terminé le précédent championnat sans être cité par la DNACG), voit désormais plus loin : « Malgré les présences de clubs toujours plus presti-gieux au sein du championnat, nous viserons le top 5. » Des propos appuyés par Mauricio Reggiardo lors de la reprise de l’entraînement. « Le meilleur groupe, c’est tou-jours le mien, et nous viserons le Top 14 ! » EXPÉRIENCE ET JEUNESSE Pour cela, l’ancien pilier des Pumas s’appuie sur un héritage provenant de son ami Mola qui lui a dé-broussaillé le terrain en préparant le recrutement avant son départ au Stade toulousain. L’ensemble du staff (reconduit dans son intégralité) a décidé, pour cette saison, de ne pas vraiment changer une équipe qui a gagné, et a donc misé sur la stabilité. Au vrai, seuls Baptiste Hecker (centre, Lille), Youness El Jaï (pilier, Soyaux-Angoulême), Gabriel Lacroix (ailier, La Rochelle), François Herry (centre, La Rochelle) et Maxime Gau (pilier, La Rochelle), ont fait le choix

de partir. Les recrues, retouches sporadiques, symbo-lisent le mélange d’expérience et de jeunesse cher à tous les techniciens. Aux côtés des Arthur Chollon, Raphaël Lagarde ou Maxime Le Bourhis, vieux loups des championnats professionnels français, le SCA a misé sur la fraîcheur des Max Curie, Christopher Seuteni, Javier Rojas, tous nés après 1990 et issus du monde amateur (pour les deux premiers cités) ou de l’étranger (Rojas est Argentin, joue ouvreur ou cen-tre et compte quelques sélections chez les Pumas). À ces joueurs désormais professionnels s’ajoutent trois recrues signées sous convention : Lucas Condou, Thibault Évrard et Lucas Cousin. Ces recrues de-vront prouver qu’elles peuvent franchir le fossé en-tre amateurisme et monde professionnel. Les paris Tonga, Faleafa, Farré, Marchini et consorts tentés par Mola en son temps ont tous été gagnants. Reste à voir si la fortune sera au bout de cette deuxième sai-son. Une chose est certaine : les automatismes se-ront là et l’équipe présente un temps d’avance dans sa préparation : les joueurs se connaissent bien et les systèmes sont assimilés. ■

Sur le pont, les Albigeois avec un nouvau manager aux commandes pour rééditer une saison au moins aussi surprenante que la précédente. Photo DDM

LE TEMPS DE LA CONFIRMATION

JULIEN RAYNAUD - TROISIÈME LIGNE ET CAPITAINE D’ALBI À L’HEURE DE LA REPRISE, LE CAPITAINE ALBIGEOIS NOUS A FAIT PART DES SES

IMPRESSIONS SUR L’ARRIVÉE DU NOUVEAU MANAGER MAURICIO REGGIARDO ET NOUS A CONFIÉ SES IMPRESSIONS POUR CETTE FUTURE SAISON.

« Nous serons attendus »Propos recueillis par Romane PAULIN

Mauricio Reggiardo s’est montré très con-vaincant dès son arrivée à Castres la sai-son dernière. Pensez-vous qu’il pourra en être de même à Albi ? J’en suis persuadé. Ce qu’il va nous proposer en termes de travail est tout à fait dans la lignée du tra-vail entrepris par Ugo en amont. Effectivement, il a su faire ses preuves à Castres dans une période où plus rien n’était sûr pour eux. Je suis sûr qu’il en fera de même ici. Nous aurons l’avantage de son expérience, tant en Top 14 qu’avec l’Argentine. C’est une opportunité pour nous et mes amis qui évo-luent à Castres ne m’ont dit que du positif sur lui et sa méthode de travail. Il va amener sa propre pâte à Albi et j’ai hâte de travailler à ses côtés. Il nous a récemment confié qu’il allait

beaucoup s’appuyer sur le capitaine Comment l’appréhendez-vous ? Nous sommes en réalité cinq joueurs à avoir été nom-més pour servir d’intermédiaire entre ses décisions, ses choix et le groupe. Il sent qu’il a besoin d’avoir des appuis pour se libérer complètement dans son travail. C’est sa méthode et je trouve ça très salu-taire. Je n’appréhende donc pas ce rôle qu’il m’a con-fié, bien au contraire, je suis vraiment intéressé par ce qu’il compte nous apporter. Je suis persua-dé qu’avec sa personnalité et le groupe formé par les joueurs et le staff, cela devrait très bien fonc-tionner. Pensez-vous Albi capable du meilleur cette saison ? Une chose est sûre : cette saison risque d’être beaucoup plus compliquée que la dernière vécue par le groupe. Pourquoi ? En ayant fait nos preuves

cette année, nous savons que les équipes du cham-pionnat nous attendrons au tournant cette saison. La différence se fera donc là, nous devrons être méfiants. Un autre élément entre également en compte : le Pro D2 se renforce énormément en ter-mes de recrutement et au moins six équipes préten-dent déjà à la montée alors que la saison n’a même pas encore commencé ! Avec le groupe et le staff nous devrons rester dans la continuité de la sai-son précédente. Le Pro D2 n’est-il pas devenu de plus en plus difficile à gérer sur le plan physique ? C’est indéniable : tenir une saison entière est un vrai marathon désormais. Entre le défi physique beaucoup plus important et la longueur de la com-pétition en tant que telle, tout est une question de gestion. En tant que capitaine, il faut pouvoir con-tenir le groupe et parvenir à maintenir les gars en

forme mentalement. Mais contrairement aux années précédents notre effectif est en train de s’étoffer et cela va nous permettre de pouvoir tourner sur cer-tains postes durant la saison et donc de ne pas être touchés par les blessures. Nous sommes prêts à affronter cette saison plus sereinement. Avez-vous déjà pris la parole devant votre équipe pour commencer la préparation et poser les bases de cette future saison ? Les nouveaux ont pris part au groupe depuis mer-credi seulement et nous commençons à peine la préparation donc il est encore trop tôt pour met-tre des mots. Nous faisons connaissance, nous partageons et, pour tout vous avouer, nous pen-sons surtout à la soirée d’intégration qui aura pro-bablement lieu pendant le stage. Après ce moment qui créera sûrement des liens, nous commence-rons à aborder les discours sérieux (rires). ■

Président de la SASP

Jean-Jacques Castanet

Directeur général

Jean-Jacques Veyrac

Responsable du centre de for-

mation Julien Guiard

Président de l’association

Gérard Mariou

Budget 5,5 millions d’euros

Principaux partenaires Crea,

Leclerc, Reva, Escat, SN Diffusion,

IntermarchE, 3CI investissements,

CTA Events, Benezech TP, MMA, L

& L, Escaffre

Équipementier Eldera

Contrats professionnels 34

Contrats espoirs 5

Stagiaires centre de formation

13

Manager Mauricio Reggiardo

Entraîneurs Benjamin Bagate,

Rémy Ladauge, Jean-Christophe

Bacca

Préparateurs physiques

Philippe Couture & Sébastien

Carrat

Responsable vidéo Paul Lepert

Entraîneur des espoirs Vincent

Lagassé, Florent Wieczorek

Médecin Philippe Deymie

Kinés Nicolas Frize

La fiche

L’interview

Pro D2 Saga

Le calendrier ● 1re journée 21 août 2015

● 2e journée 28 août 2015

● 3e journée 4 septembre 2015

● 4e journée 11 septembre 2015

● 5e journée 16 octobre 2015

● 6e journée 23 octobre 2015

● 7e journée 30 octobre 2015

● 8e journée 6 novembre 2015

● 9e journée 13 novembre 2015

● 10e journée 27 novembre 2015

● 11e journée 4 décembre 2015

● 12e journée 11 décembre 2015

● 13e journée 18 décembre 2015

● 14e journée 8 janvier 2016

● 15e journée 15 janvier 2016

● 16e journée 22 janvier 2016

● 17e journée 29 janvier 2016

● 18e journée 5 février 2016

● 19e journée 19 février 2016

● 20e journée 26 février 2016

● 21e journée 4 mars 2016

● 22e journée 11 mars 2016

● 23e journée 25 mars 2016

● 24e journée 1er avril 2016

● 25e journée 8 avril 2016

● 26e journée 15 avril 2016

● 27e journée 22 avril 2016

● 28e journée 6 mai 2016

● 29e journée 13 mai 2016

● 30e journée 20 mai 2016

● Demi-finales 29 mai 2016

● Finale 5 juin 2016

Retrouvez l’actualité de votre club sur notre site Internet.@

14 LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE

Page 16:  · DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

LE STADE STADIUM MUNICIPAL Adresse 283 avenue du Colonel Teyssier, 81000 Albi Capacité 13 000 places Accès Depuis l’A68, rejoindre la rocade d’Albi et en sortir direction Fauch - Teillet. Au stop, tourner à gauche. À droite au premier rond-point.

LA MASCOTTE Blachu

L’EXPÉRIENCE ET LA FOUGUE

Par David BOURNIQUEL Lors de l’arrivée d’Ugo Mola en 2014-2015, les Albigeois avaient mis en place une stratégie de succession au poste qui a plutôt bien fonctionné. Un ou deux joueurs très expérimentés encadrement un joueur à fort potentiel et ce, pour cha-que ligne. Cette saison, cette méthode sera reconduite par le staff. À noter que de nombreux joueurs sont polyvalents sur plusieurs postes afin d’offrir des solutions en cas de blessures et tout un panel d’options stratégiques. ARRIÈRES > Mathieu Peluchon sera, a priori le numéro 1. Il sort d’une saison éclatante, de bout en bout, terminant sur la deuxième marche dans la hiérarchie des meilleurs buteurs du championnat. Son jeu au pied, sa capacité à buter et sa qualité sous les ballons hauts sont des atouts précieux. Il est en concur-rence avec Loïc le Gal (22 ans, 1, 90m, 92 kg), qui s’est avéré être au niveau lorsque l’on a fait appel à lui la saison passée. Il devrait monter en puissance cette saison. À ces deux-là s’ajoute Morgan Marchini, reconduit après sa pige de joker médical, qui lui non plus n’a pas déçu. À noter que Marchini est polyvalent sur les deux postes de la charnière, ce qui est un atout non négli-geable en cas de disette comme ce fut le cas à plusieurs reprises la saison pas-sée. AILIERS > Trois joueurs de métier pour couvrir les deux postes. Gabriel Lacroix parti découvrir le Top 14, c’est Timilaï Rokoduru qui s’annonce comme la prin-cipale menace pour les défenses adver-ses. Le Fidjien a énormément progressé la saison passée, notamment en défense. Quentin Valançon a connu une saison mitigée pour sa première année

au club. Il aura à cœur de se relancer et espère que ses blessures récurrentes le laisseront en paix. Maxime Le Bourhis sort lui aussi d’une saison quasi blanche à Oyonnax. L’homme sera revanchard et son expérience du monde professionnel parle pour lui. Nasoni Naqiri, frère de feu Maleli Kunavore, a lui aussi beau-coup progressé depuis son arrivée au club, lors de la dernière année de l’ère Broncan. Le joueur est un véritable athlète qui, l’expérience venant (il est né en 1993), aura sa chance. CENTRES > Un poste où la concurrence est très rude et où les Albigeois présen-tent de solides garanties malgré le départ à Lille de Baptiste Hecker. Baptiste Bonnet et Afusipa Taumoepeau semblent toutefois partir avec un temps d’avance sur Isikeli Davetawalu, peu vu la saison passée, et Quentin Valançon qui a connu une saison mitigée pour sa première année au club. Il aura à cœur de se relancer et espère que ses blessu-res récurrentes le laisseront en paix. À noter que Javier Rojas, l’ouvreur argen-tin, peut aussi évoluer au centre. De même que Romain Barthélémy : les arri-vées de Rojas et Lagarde pourraient le pousser vers le centre, lui qui s’est illus-tré avec brio à plusieurs reprises à ce poste la saison passée. OUVREURS > Romain Barthélémy, et André Hough, deux joueurs qu’on ne présente plus à Albi, encadreront Raphaël Lagarde et Javier Rojas. L’ancien Agenais est un joueur bien connu en Pro D2, solide sur tous les fon-damentaux du poste. L’Argentin arrive dans les bagages de Mauricio Reggiardo. L’homme a connu les joies de la sélection sous les couleurs des Pumas et son manager en dit le plus grand bien. Sa polyvalence sur les pos-

tes du centre sera un atout pour gérer les éventuelles blessures. DEMIS DE MÊLÉE > Shannon Rick a profité des blessures de Yoann Chateauraynaud et Théo Entraygues pour se rendre indispensable aux Albigeois en fin de saison passée. Le retour en forme de ses deux concurrents rebat les cartes en ce début d’exercice. NUMÉROS 8 > Florent Fourcade a mis fin à sa carrière. Sione Tavalea, pour sa première saison sous les couleurs d’Albi, a brillé. Lui qui venait du monde amateur a su se mettre au niveau du Pro D2, fai-sant parler sa puissance et détruisant les défenses. Les Tarnais ont enregistré la signature d’Arthur Chollon, en prove-nance de Dax. Très expérimenté, le joueur présente un profil différent. Plus longiligne, moins puissant, il est plus technique et fera valoir ses qualités de distributeur. TROISIÈME LIGNE AILE > Henry Broncan l’a hissé au rang de capitaine, Ugo Mola a suivi et Reggiardo en fera autant : Julien Raynaud sera une nou-velle fois le leader de l’équipe albi-geoise. Sa capacité à transcender ses coéquipiers, son abattage défensif et ses qualités de joueur de ballon le ren-dent indispensable. Il sera épaulé par Vincent Calas et Daniel Faleafa. Vincent Farré (25 ans), en provenance de Vannes sous l’ère Mola, a montré toute l’éten-due de son talent la saison passée et fera partie des valeurs sûres de la rota-tion. DEUXIÈME LIGNE > Matthieu André et César Damiani sont de vieilles con-naissances pour les supporters albi-geois. Des joueurs sûrs, avec qui le SCA peut aller à la guerre. Très utilisés la sai-

son passée, ils ont su se multiplier et accumuler les feuilles de matchs pour le bien de l’équipe. Vahktang Maisuradze, entre blessure et sélection avec son équipe nationale, a moins joué mais n’a jamais trahi ses qualités : athlétique et fier combattant, ce joueur rugueux et bon pourvoyeur de ballons fera du bien dans ce championnat toujours plus dense. Le Tonguien Nomani Tonga a lui aussi impressionné la saison passée. Il fait partie du contingent d’anciens ama-teurs qui ont su passer le fossé du Pro D2. Du haut de ses 1, 91 m et de ses 124 kg, le joueur est une boule de puis-sance brute. Sa fougue lui coûte quel-ques cartons jaunes, mais quel entrain ! L’Écossais Adam Sinclair, qui a eu du mal la saison passée à faire son trou , con-serve la confiance. À lui, cette fois de saisir sa chance. PILIERS > À gauche, le très expérimen-té Christophe Lafoy, sera un peu « le papa » des première ligne. Bastien Dedieu, jeune mais déjà aguerri avec trois saisons pleines consécutives. Exemple type de la stratégie de recrute-ment du club avec un joueur très expéri-menté et deux forts potentiels en deve-nir derrière. Sur l’axe droit, Beka Sheklashvili et Malik Hamadache ont fait très mal à leurs adversaires. Ce der-nier a pris une grande ampleur en étant souvent cité comme l’un des meilleurs du championnat à son poste. Christopher Seuteni (ex Limoges) et Max Curie (international amateur, ex Aubenas), tous deux recrutés dans le monde amateur, viendront compléter la rotation. TALONNEURS > L’expérimenté Cyriac Ponnau et Malik Djebablah encadreront le jeune Maxime Fray, en provenance de Mâcon.

Ligne par ligne

LE CLASSEMENT 2014-2015 5e de Pro D2, éliminé en demi-finale d’accession par Mont-de-Marsan > En 2013-2014 : 12e de Pro D2 > En 2012-2013 : 11e de Pro D2 > En 2011-2012 : 7e de Pro D2

MAX CURIE PILIER POLYVALENT RECRUTÉ PAR UGO MOLA, L’ANCIEN JOUEUR D’AUBENAS, INTERNATIONAL AMATEUR,

RETROUVE LE MONDE PROFESSIONNEL APRÈS UN PREMIER PASSAGE AVEC BOURG-EN-BRESSE EN 2013-2014.

Avant son départ à Toulouse, Ugo Mola a tenu à faire signer à Albi le jeune et polyvalent pilier d’Aubenas-Vals, Max Curie. Ce solide gabarit (1,83 m pour 112 kg), 24 ans seulement, a retrouvé ses nouveaux coéquipiers le 1er juillet

dernier, une grosse dizaine de jours après son arri-vée dans le Tarn, dans une ville qui lui était totale-ment étrangère : « Je ne connaissais pas du tout cette région. Très honnêtement, cela me plaît beaucoup. Les gens sont gentils et accueillants. J’ai voulu arriver as-sez tôt afin d’avoir le temps de bien m’acclimater, de prendre le rythme de la ville avant le début des entraî-nements. » Le jeune homme à la voix calme et po-sée respire déjà la maturité. Il explique pourquoi avoir choisi Albi alors que son agent avait déjà reçu d’autres propositions émanant de clubs de Pro D2 : « Au moment de signer, je ne savais pas qu’Ugo Mola allait quitter le club. A priori, lui ne le savait pas non plus à l’épo-que. Toujours est-il que le projet de jeu, le discours et les échos que j’aie pu avoir au sujet du club m’ont donné envie de venir. Je ne regrette rien. » Ugo Mola parti présider aux destinées du Stade toulousain, le pilier aura pour manager un hyper spécialiste de son poste en la personne de Mauricio Reggiardo. Forcément un plus. « En tant que pilier, avoir une référence internationale du poste en tant que manager est une excellente chose. Il ne peut que

nous faire progresser. Son discours n’est pas très dif-férent de celui d’Ugo, il veut juste qu’Albi devienne un grand club. » ADRESSE BALLE EN MAIN Fixé à droite à Aubenas-Vals, où il disputait le cham-pionnat de Fédérale l la saison passée, Max Curie pourrait bien glisser à gauche cette saison. Une per-mutation qui ne le dérange pas le moins du monde. Lui se définit comme « un pilier de mêlée qui aime tou-cher le ballon. » Mais attention, jamais au détriment du plan de jeu : « Si je ne dois pas toucher la balle pour le bien de l’équipe, je suis tout à fait capable de le faire. Mais c’est vrai que j’adore me proposer dans la ligne pour apporter des solutions en attaque. Je pense être assez adroit techniquement. » Celui qui a déjà connu le Pro D2 avec Bourg-en-Bresse, en 2013-2014, a aus-si eu la chance d’être sélectionné sous la bannière de

l’équipe de France amateur. Une double sélection fondatrice dans sa venue à Albi : « Je pense que j’ai été supervisé de manière anonyme par le SCA sur ces matchs-là. Les premiers contacts avec Albi sont arrivés peu après ma deuxième sélection. C’est une grande fierté de retrouver le monde professionnel dans le Tarn. » Le jeune joueur doit maintenant prouver, comme l’ont fait les Hamadache, Farré, Tavalea et consorts avant lui, qu’il est capable de franchir le fos-sé entre les deux mondes. D. B. ■

Portrait

Mauricio REGGIARDO Parcours ou palmarès : internatio-nal argentin. Entraîneur de l’Argentine en charge des avants Mauricio Reggiardo apportera son expertise pour les choses de la mêlées, un peu comme l’avait fait Ugo Mola pour le mouvement général et le jeu des trois-quarts la saison passée. L’héritage de Mola, travaillé de concert avec Benjamin Bagate, acquis par les joueurs des ligne arrière, Mauricio Reggiardo, aidé par Jean-Christophe Bacca, va venir appuyer, avec son œil d’hyper spé-cialiste sur l’épreuve de force et la mêlée. Jean-Christophe Bacca concédait d’ailleurs dans un sourire : « Je m’attends à voir Mauricio un peu plus souvent avec moi cette saison, un peu comme Ugo pouvait passer plus de temps avec Benjamin (Bagate), l’année dernière. » Le technicien argentin est ambitieux et veut faire de sa mêlée rien d’autre que la meilleure du champion-nat. Travail des détails, séances ardues et très précises, seront donc au menu. Rémy Ladauge, spécialiste de la défense, s’avouait impressionné par son nou-veau manager : « C’est quelqu’un d’extrêmement pointu sur la technique indivi-duelle, les attitudes, etc. C’est vraiment une pointure. » Alors Albi, futur spécia-liste de la Bajadita ? ■

De l’effectif ne se dégage pas vraiment de XV type. Le staff a bâti un groupe capable, en théorie, de s’adapter à toutes les formes de rugby proposées par les autres formations. Beaucoup de joueurs de l’effectif sont polyvalent et couvrent plusieurs postes, permettant au staff de faire preuve d’adaptation stratégique. Jean-Christophe Bacca détaille un exemple : « Nous pouvons par exemple choi-sir de faire une équipe très offensive, en titularisant les Fidjiens derrière, Rojas à l’ouverture, Taumoepeau et Bonnet au centre, ou bien mettre « quatre pieds » si la situation l’exige avec Lagarde à l’ouverture, Barthélémy, Marchini et Peluchon dans la ligne de trois-quarts. » Même cas devant où une première ligne Hamadache - Ponnau - Sheklashvili pourra faire valoir sa puissance là où le trio Dedieu - Djebablah - Curie, avec ses appuis bas, fera merveille face à une tête de mêlée lourde et massive. Reste à mettre toute cette belle théorie en musique et c’est là tout le travail du quatuor de coachs. ■

L’atout technique

Adaptabilité, polyvalence

UN MAX DE MÊLÉE

Le XV probable 15 PELUCHON 14 ROKODURU 13 TAUMOEPEAU 12 BONNET 11 NAQIRI 10 BARTHÉLÉMY 9 RICK 7 RAYNAUD (cap.) 8 TAVALEA 6 FALEAFA 5 DAMIANI 4 ANDRÉ 3 HAMADACHE 2 DJEBABLAH 1 LAFOY

Le dada du coach

NOM, prénom Poste Né le Taille - Poids Club préc. Int.

LE GAL Loïc Arrière 20/01/1993 1,90 m - 92 kg Albi

MARCHINI Morgan Arrière 13/09/1989 1,74 m - 78 kg Albi

PELUCHON Mathieu Arrière 23/06/1987 1,84 m - 87 kg Albi

LE BOURHIS Maxime Ailier 11/07/1989 1,80 m - 80 kg Oyonnax

NAQIRI Nasoni Ailier 30/07/1993 1,85 m - 105 kg Albi

ROKODURU Timilai Ailier 21/01/1993 1,92 m - 102 kg Albi

BONNET Baptiste Centre 09/11/1988 1,87 m - 106 kg Albi

DAVETAWALU Isikeli Centre 22/03/1991 1,92 m - 119 kg Albi

ROJAS ALVAREZ Javier Centre 15/04/1991 1,72 m - 84 kg Argentine

TAUMOEPEAU Afusipa Centre 26/01/1990 1,84 m - 100 kg Albi

VALANÇON Quentin Centre 31/03/1989 1,82 m - 99 kg Albi

BARTHELEMY Romain Ouvreur 25/01/1990 1,84 m - 97 kg Albi

HOUGH Andries Ouvreur 13/06/1983 1,91 m - 106 kg Albi NAM

LAGARDE Raphaël Ouvreur 30/10/1988 1,82 m - 92 kg Agen

CHATEAURAYNAUD Yoann ½ mêlée 13/11/1989 1,78 m - 81 kg Albi

RICK Shannon ½ mêlée 21/10/1988 1,78 m - 88 kg Albi

CALAS Vincent 3e ligne 08/01/1991 1,98 m - 103 kg Albi

CHOLLON Arthur 3e ligne 15/12/1988 1,87 m - 100 kg Dax

FALEAFA Dan 3e ligne 13/02/1989 1,93 m - 115 kg Albi

FARRE Vincent 3e ligne 06/06/1990 1,93 m - 103 kg Albi

RAYNAUD Julien 3e ligne 28/05/1987 1,89 m - 104 kg Albi

TAVALEA Tunufai 3e ligne 20/09/1984 1,92 m - 115 kg Albi

ANDRE Matthieu 2e ligne 22/11/1986 2 m - 118 kg Albi

DAMIANI César 2e ligne 09/10/1986 2,02 m - 127 kg Albi

MAISURADZE Vakhtang 2e ligne 11/03/1987 1,94 m - 113 kg Albi GÉO

SINCLAIR Adam 2e ligne 21/01/1993 1,98 m - 120 kg Albi

TONGA Nomani 2e ligne 16/05/1983 1,91 m - 124 kg Albi

DJEBABLAH Malik Talonneur 06/10/1989 1,74 m - 105 kg Albi

FRAY Maxime Talonneur 23/04/1991 1,80 m - 103 kg Mâcon

PONNAU Cyriac Talonneur 08/09/1987 1,82 m - 104 kg Albi

CURIE Max Pilier 09/06/1991 1,83 m - 110 kg Aubenas

DEDIEU Bastien Pilier 18/07/1989 1,75 m - 102 kg Albi

HAMADACHE Malik Pilier 17/10/1988 1,93 m - 146 kg Albi

LAFOY Christophe Pilier 16/07/1980 1,88 m - 121 kg Albi

SEUTENI Christopher Pilier 02/11/1990 1,86 m - 130 kg Limoges

SHEKLASHVILI Beka Pilier 06/07/1988 1,89 m - 135 kg Albi

en surligné, les arrivées

L’effectif

Pro D2 Saga

Le joueur à suivre Afusipa Taumoepeau

Poste Centre Né le 26 janvier 1984 Taille 1,84 m Poids 100 kg

Courtisée par des formations huppées en Top 14, le SCA a fait l’effort pour garder le joueur. Afusipa Taumoepeau est un joueur athlétique, pétri de qualités techniques, excellent finisseur et qui sait aussi faire jouer derrière lui. C’est aussi un redoutable défenseur, auteur d’une saison pleine sous l’ère Mola.

Des tests physiques au topUn peu comme les étudiants attendent le résultat du bac, les joueurs du SCA étaient impatients, au moment de recevoir le bilan de leurs tests physiques, passés le jour de la reprise, sous la houlette des préparateurs physique : Philippe Couture et Sébastien Carrat. Qu’ils se rassurent, leurs résultats sont positifs, preuve de leur sérieux pendant les congés. « À titre de comparaison, les joueurs arrivent plus en forme que la saison passée à la même époque, les données chiffrées que nous avons recueilli l’attestent », explique un membre du staff. Reste à valider tout cela sur le terrain, au cours des trois matchs amicaux prévus pendant cette phase de reprise : le 1er août au Stadium face à Castres, le 6 août face à Biarritz (Stadium) et le 14 août à Saint-Girons, dans le cadre du trophée Éric-Béchu, face à une sélection Provence rugby.

Des sages au relaisMauricio Reggiardo explique vouloir s’appuyer sur un groupe de joueurs cadres afin de faire passer son message aux autres sur le terrain. Julien Raynaud, qui sera reconduit comme capitaine pour la troisième année consécutive, sera bien entendu de ceux-là. Chaque membre de l’effectif a été invité, anonymement, à répondre à deux questions : « Quels sont les trois joueurs indispensables à l’équipe » et « Quels sont les trois joueurs avec lesquels vous voudriez boire une bière le soir » ? Un habile « dépouillement » plus tard, cinq noms sont ressortis : Christophe Lafoy, Afusipa Taumoepeau, Mathieu Peluchon, Malik Djebablah et Julien Raynaud. Ces cinq-là seront donc les messagers de Reggiardo et les représentants du groupe auprès du manager tout au long de la saison.

Mêlée et combat

15LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE

Page 17:  · DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

Lyon Lyon olympique universitaire

AVEC UN BUDGET SUPÉRIEUR À CERTAINES ÉQUIPES DE TOP 14, UN RECRUTEMENT COHÉRENT ET L’EXPÉRIENCE D’UNE RELÉGATION IL Y A TROIS ANS,

LE LOU A LES ATOUTS EN MAIN POUR RETROUVER L’ÉLITE. MAIS IL CONNAÎT LA DIFFICULTÉ DE LA TÂCHE ET PRÉFÈRE FAIRE PROFIL BAS.

Par Sébastien FIATTE

Lyon est de retour en Pro D2, « again and again » a-t-on envie de chanter avec David Bowie dans sa chanson, « New killer star », popularisée dans une publicité pour une marque d’eau minérale quelque temps avant la funeste canicule de l’été 2003. « Ne

jamais dire que je suis prêt, je n’ai jamais dit que j’étais meilleur » fredonnait en boucle l’Anglais, dans une ré-pétition lancinante et hypnotique. Le thermomètre at-teint des pics caniculaires depuis une semaine et les Lyonnais pourraient presque en faire leur hymne pour le moment. L’histoire semble un éternel recommencement pour les Rhodaniens qui vont encore remettre leur ou-vrage sur le métier, encore devoir dompter ce Pro D2 qu’ils connaissent si bien. Vont-ils pousser le mimé-tisme jusqu’à décrocher un nouveau titre de cham-pion ? Ce serait le troisième depuis le début de la décennie, après ceux de 2011 et 2014. Mais, comme il faut s’y attendre, ils refusent l’étiquette de favori (lire ci-dessous). Après l’échec cuisant enregistré lors de

la précédente relégation et une saison 2012-2013 ter-minée à un piteuse huitième place, malgré les renforts prestigieux de Lionel Nallet et Sébastien Chabal, ils seraient d’ailleurs mal avisés de prétendre écraser un championnat où les dangers pullulent et que les équipes reléguées peinent à apprivoiser depuis sa création. Perpignan, Mont-de-Marsan, les deux clubs basques, Bayonne et Biarritz, Aurillac, et leur voisin berjallien - la liste n’est pas exhaustive - ne leur fe-ront pas de cadeaux. Ils voudront tous avoir la peau du Lou et de ses stars, Nalaga et Bonnaire en tête. Les quelques joueurs à avoir déjà vécu une relégation le savent trop bien. Ils ont payé pour l’apprendre. LE TRAIN DEVRA PARTIR À L’HEURE « C’est un nouveau départ, juge le deuxième ligne, Connie Basson. Nous devons tirer des leçons du pas-sé mais il ne faut trop y penser non plus. Malgré la descente, nous devons montrer notre solidarité. Le Pro D2 a le niveau du Top 14 d’il y a sept ou huit ans. Il n’y aura pas de matchs faciles. Toutes les équipes sont fortes et il y a d’excellents joueurs dans chacune d’elle. Et contre nous, elles haussent souvent leur niveau de

jeu. Il faudra rester concentrés et solidaires dans la difficulté. » Sur le papier, l’équipe semble avoir les moyens de remonter immédiatement. Les quinze recrues ont été bien ciblées pour compenser les défauts aperçus la saison dernière, notamment une mêlée, souvent en souffrance. Et le Lou est pris en main par un coach au palmarès déjà long comme le bras après seule-ment quatre ans d’exercice. Et il dispose toujours de moyens plus que conséquents, avec un budget an-noncé autour de 19 millions d’euros. « Nous nous sommes clairement donné les moyens de corriger nos erreurs du passé et de faire mieux, souligne Yann Roubert. Oui, nous avons les moyens de bien faire ; oui, sur le papier, nous avons les moyens de gagner tous les matchs. Beaucoup d’équipes peuvent prétendre à la montée en Top 14. Tous les clubs se sont renforcés. Nous avons huit semaines de préparation avant le pre-mier match de championnat. Il n’y a pas de temps à perdre. Les objectifs sont ambitieux et la tâche sera rude. » Avec le seul David Ellis resté dans le staff et quinze ar-rivées, l’équivalent d’une équipe complète, ils n’au-ront pas trop de temps pour tisser des liens et mettre en place leur jeu. Le train lyonnais devra partir à l’heure. Pour avoir une chance de décrocher le ticket gagnant, celui qui offre la montée directe en Top 14, il ne faut pas prendre de retard. Les trois derniers cham-pions de Pro D2 - Oyonnax en 2013, Lyon en 2014 et Pau la saison dernière - avaient pris les commandes du championnat dès l’automne avant d’imposer un rythme épuisant pour leurs adversaires. Les Rhodaniens sont loin de l’arrivée pour le moment mais ils font tout pour chanter « Heroes » au printemps prochain, pour avoir l’occasion d’être des héros, juste pour un jour, celui de la remise du bouclier ? ■

Les Lyonnais et Pierre Mignoni sont à pied d’œuvre. Avec un budget de 11 millions d’euros, le Lou se positionne déjà comme l’ogre du Pro D2 version 2015-2016. Photo Marc Galaor

AMBITIONS HAUTES

ET PROFIL BAS

PIERRE MIGNONI - ENTRAÎNEUR DE LYON TRIPLE CHAMPION D’EUROPE SUR LE BANC TOULONNAIS, PIERRE MIGNONI A QUITTÉ LA RADE

POUR PRENDRE EN MAIN LE LOU, TOUJOURS AMBITIEUX MALGRÉ UN DEUXIÈME RETOUR EN PRO D2 EN QUATRE SAISONS.

« Refuser la défaite »Pour quelle raison avez-vous fait le choix de quitter Toulon, triple champion d’Europe en titre, pour prendre les rênes de Lyon ? Toulon, c’est chez moi, j’avais la possibilité de continuer. J’ai passé beaucoup de grands mo-ments avec le staff et les joueurs. Le rôle propo-sé par Lyon m’a séduit. Le projet est difficile. Ce club a du mal à se pérenniser à haut niveau. Je suis un homme de challenge et j’ai envie de le réussir. Le Lou a connu deux montées et deux relé-gations depuis 2010. Cette irrégularité ne vous a pas effrayé ? Si, je me suis posé des questions. J’ai discuté avec le président et les actionnaires du club. J’ai demandé des certitudes pour mettre en place un plan sur trois ans et savoir comment le club a en-vie d’évoluer. J’ai effectué un audit, en toute hu-milité, pour savoir ce que j’avais envie de faire, au

niveau du jeu, au niveau structurel, chez les jeu-nes. Il s’agit de mettre en place un vrai projet de club à moyen et long terme. J’ai des convictions et j’ai envie d’installer ce club au plus haut ni-veau. Ensuite, on verra jusqu’où on pourra aller. Beaucoup de clubs veulent évoluer en Top 14, s’y maintenir ou évoluer dans le top six. Cela devient très difficile. Il faut se donner les moyens de réus-sir. J’en ai l’envie et je vais me donner à 200 %. La magie n’existe pas, il faut des moyens pour agir. Le club m’a rassuré sur ce plan. Êtes-vous satisfait du recrutement ? J’ai identifié ce qui me semblait être les forces et les faiblesses de l’équipe et du club. J’en ai ren-du compte au président, je lui ai dit ce que je vou-lais et comment je voulais travailler. Des choses ont déjà été mises en place au niveau administratif, du staff et du recrutement pour se donner les moyens d’y arriver. Aujourd’hui, je suis satisfait du recru-

tement mais comme je l’ai dit au président, le plus gros challenge est de créer un esprit. C’est-à-dire ? Le Lou a l’image d’un bon club, bien structuré, avec des gens sérieux, qui gèrent un budget sans faire n’importe quoi. A contrario, on ne pourra y arriver qu’avec des joueurs qui ont envie. Et je veux des gens compétents, chacun dans leur domaine. Personnellement, j’essaierai d’être bon dans le mien. Autour de moi, chacun doit comprendre qu’il est important et qu’il doit être bon dans son domaine. J’ai précisé le rôle de chacun dans des fiches de poste précises, avec mes attentes. Dans le recru-tement, j’ai choisi des mecs qui refusent la dé-faite et veulent gagner. Si ce n’est pas le cas, ils ne resteront pas au Lou, ou ne viendront pas à Lyon. Le but est de ne pas se planter dans le recru-tement, le moins possible, voire pas du tout. Ensuite, il y a ce qui se mettra en place sur le terrain. Ce se-

ra dur, très dur. Il y a beaucoup d’exigences entre nous. Et je découvre Lyon, une ville magnifique. Être dans la troisième ville de France, avec une grosse économie et où il fait bon vivre, est un atout. Mais, les joueurs, quand ils sortent du stade, ne sont pas reconnus, comme c’est le cas au Stade Français, ou au Racing. Nous devons créer l’état d’es-prit entre nous. Les joueurs doivent le créer en de-hors de l’enceinte du stade. Ils doivent partager des choses, s’engueuler, rigoler. Avec un budget de près de vingt millions, la montée est l’objectif ? Elle est la conséquence de ce qu’on fera. Est-on favori après la saison écoulée ? Non. Je n’aime pas parler des autres, je regarde mon club et je vois beaucoup de travail. On ne peut pas dire qu’on va monter sur la base du recrutement, sinon on re-produit les erreurs du passé. Propos recueillis par S. F. ■

La fiche

L’interview

Pro D2 Saga

Président de la SASP Yann Roubert Vice-Pdt - Manager général Franck Isaac-Sibille Président de l’association Patrick Celma Budget de la SASP 19 000 000 € Budget de l’Association 1 100 000 € Principaux partenaires Matmut, GL Events, Serfim, Crédit Agricole, EM2C, Hop !, Hankook. Équipementier Macron Contrats professionnels 34 Contrats Espoirs 8 Stagiaires centre de formation 24 Entraîneur principal Pierre Mignoni Entraîneurs Sébastien Bruno (avants), David Ellis (défense et skills) Manager Gérald Gambetta Préparateur physique Benjamin Del Moral assisté de Sylvain Vauraz (réathlétisation) et Brice Puthod (analyse performance) Analyste vidéo Nicolas Portier assisté de Gérald Gambetta (adjoint) Intendant Jean-Pierre Chenu Médecins Jean-Philippe Hager, Olivier Capel Kinés Pierre Robert, Tom Mathevet Directeur Centre de formation Stéphane Véré Entraîneur Centre de formation Julien Lestang

Le calendrier ● 1re journée 21 août 2015

● 2e journée 28 août 2015

● 3e journée 4 septembre 2015

● 4e journée 11 septembre 2015

● 5e journée 16 octobre 2015

● 6e journée 23 octobre 2015

● 7e journée 30 octobre 2015

● 8e journée 6 novembre 2015

● 9e journée 13 novembre 2015

● 10e journée 27 novembre 2015

● 11e journée 4 décembre 2015

● 12e journée 11 décembre 2015

● 13e journée 18 décembre 2015

● 14e journée 8 janvier 2016

● 15e journée 15 janvier 2016

● 16e journée 22 janvier 2016

● 17e journée 29 janvier 2016

● 18e journée 5 février 2016

● 19e journée 19 février 2016

● 20e journée 26 février 2016

● 21e journée 4 mars 2016

● 22e journée 11 mars 2016

● 23e journée 25 mars 2016

● 24e journée 1er avril 2016

● 25e journée 8 avril 2016

● 26e journée 15 avril 2016

● 27e journée 22 avril 2016

● 28e journée 6 mai 2016

● 29e journée 13 mai 2016

● 30e journée 20 mai 2016

● Demi-finales 29 mai 2016

● Finale 5 juin 2016

Retrouvez l’actualité de votre club sur notre site Internet.@

16 LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE

Page 18:  · DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

LE STADE MATMUT STADIUM Adresse, 8 rue Oradour-sur-Glane, 69200 Vénissieux. Capacité: 11 805 places (dont 10 007 assises), Billetterie - Buvettes - Brasserie - Boutique - Espaces réceptifs - siège social. Accès : en voiture, sur le périphérique Laurent-Bonnevay en venant de Marseille ou Bourg-Genève-Chambéry, sortie « Lyon États-Unis ». En métro, ligne D, station Mermoz Pinel (puis 15 minutes de marche). Station Gare de Vénissieux puis Tram T4 arrêt États-Unis (puis 8 minutes de marche) En tramway, ligne T4, station États-Unis-Viviani (puis 8 minutes de marche). En bus, ligne C25, arrêt Cambon.

LES SUPPORTERS Les Lougdunums, 138 boulevard des Etats-Unis, 69008 Lyon. La devise : « Faim de victoire ». La Meute.

LA MASCOTTE Filou

DU BEAU MONDE À TOUS LES POSTES

Par Sébastien FIATTE ARRIÈRES > Saison après saison, Romain Loursac s’impose comme une assurance tous risques au poste. Il com-pense un physique commun par une technique qui en fait un métronome sous les ballons hauts et un sens du jeu qui l’a vu dépanner avec bonheur à l’ouver-ture la saison dernière. Il offre égale-ment une alternative fiable dans les tirs au but. Il sera en concurrence avec Jérôme Porical. Son expérience du Top 14, sa capacité à contre-attaquer et à buter à longue distance sont des atouts précieux. À 19 ans, Robin Aulas sera là pour apprendre. AILIERS > Annoncé à Toulon au mois de décembre par Mourad Boudjellal, Napolioni Nalaga a finalement signé un an à Lyon. Bien utilisée, la puissance de l’ailier fidjien pourrait faire beaucoup de dégâts dans les défenses adverses. Meilleur marqueur du Lou la saison der-nière (six essais) avec Deon Fourie, le Néo-Zélandais Toby Arnold devrait faire admirer ses qualités de vitesse, à condition de retrouver un second souffle après un fin de saison difficile. Franck Romanet semble partir avec une lon-gueur de retard sur ses deux concur-rents. Ce travailleur infatigable peine parfois à s’ouvrir le chemin de l’essai mais apporte beaucoup de disponibilité dans le jeu courant. CENTRES > Auteur d’une belle saison en 2013-2014, le jeune Thibault Regard, qui a débuté à Bron, à quelques kilomètres du Matmut Stadium, a confir-mé son potentiel en fin de saison der-nière après un démarrage difficile. Il pourrait également dépanner à l’aile. Au centre, la concurrence sera rude. La vitesse et les appuis de Waisele Sukanaveita, la technique et la lecture de jeu de Kendrick Lynn, la sûreté balle en main de Paul Bonnefond et la

puissance du nouvel arrivant, Hemani Paea, sont des atouts de choix pour les coachs. Le jeune Clément Aubert devrait être à bonne école. OUVREURS > Capables d’inspirations géniales ou de choix hasardeux, Stephen Brett était le buteur attitré de l’équipe la saison dernière. Il voit débar-quer le Sud-Africain Jacques-Louis Potgieter. Passé par Dax, il peut égale-ment buter et est attendu pour faire avancer l’équipe tant à la main qu’au pied. Arrivé de Bourgoin, Jérémy Gondrand essaiera de tirer son épingle du jeu mais aura fort à faire pour trouver sa place. DEMI DE MÊLÉE > Avec l’international argentin Agustin Figuerola, Mathieu Lorée et l’expérimenté Nicolas Durand, le Lou dispose de trois joueurs pouvant accélérer le jeu. L’Argentin sem-ble partir avec une longueur d’avance sur les deux Français. Mais Pierre Mignoni l’a rappelé, personne n’a de statut et tout le monde jouera, à la mêlée ou ailleurs. NUMÉROS 8 > À ce poste, le Lou a perdu un joueur irremplaçable : l’Australien Georges Smith, auteur d’une belle saison. Au centre de la troisième ligne, le Fidjien Taiasina Tuifu’a, arrive en provenance de Bordeaux-Bègles. Il doit apporter sa puissance et sa capaci-té à faire avancer l’équipe. Opéré des cervicales cet hiver, le joueur devra retrouver le rythme. Peu utilisé la saison dernière, Sakiusa Matadigo devrait profiter du Pro D2 pour regagner du temps de jeu et offrir une alternative à son compatriote. À 22 ans, le jeune Didier Tison va essayer de bousculer l’ordre établi. Il a en tout cas montré de belles dispositions en Challenge Cup. TROISIÈME LIGNE AILE > Comme Tuifu’a, l’Anglais Carl Fearns apportera

la puissance qui faisait défaut au Lou (lire ci-dessous). Capable de jouer sur les trois postes, il devrait toutefois être plus souvent utilisé sur les ailes. Si la touche lyonnaise était redoutée la saison der-nière, elle le doit en grandes parties à Julien Puricelli. La tour de contrôle lyonnaise aura un rôle important à jouer pour maîtriser les airs. Pour le combat, le Lou pourra compter sur Julien Bonnaire. Est-il besoin de la présen-ter ? À bientôt 37 ans, l’ancien Clermontois, originaire de Saint-Savin, situé à côté de Bourgoin, à quarante minutes de Lyon, a décidé de s’offrir une dernière danse au Lou, à l’instar de ses anciens camarades berjalliens, Sébastien Chabal et Lionel Nallet. Les deux compères avaient mis deux ans pour toucher du poids. Toujours prêt, il pourra filer des tuyaux à un autre vieux guerrier lyonnais. À seulement 28 ans, Eugène N’Zi défend les couleurs de son club depuis l’école de rugby. Son engagement et sa volonté de combattre ne sont jamais pris en défaut mais déplaisent parfois aux arbitres. Steevy Cerqueira, troisième ligne de grande taille, peut rendre service, notamment dans les airs. Il peut également dépan-ner en deuxième ligne, malgré un man-que de puissance. Mais il lui faudra jouer des coudes pour se faire une place. Surtout que le talonneur Deon Fourie, peut venir dépanner… DEUXIÈME LIGNE > Souvent utilisé en troisième ligne la saison dernière, Karim Ghezal retrouvera son poste cette saison. Avec le Sud-Africain Connie Basson, véritable métronome dans les tâches obscures, il est le seul deuxième ligne expérimenté de l’effec-tif. En progrès depuis deux saisons, Christian Njewel a pris de la bouteille et apportera son physique, sa taille et sa volonté de combattre. À 20 ans seule-ment, Jean-Baptiste Singer, prêté par Clermont, est la seule recrue au poste.

Joueur au fort potentiel, il devrait avoir du temps de jeu pour se montrer et se perfectionner. PILIERS > C’est le poste qui a connu le plus de changements à l’intersaison. À gauche, Wian Du Preez et Sami Mavinga sont restés. La saison der-nière, ils ont cumulé… cinq minutes de jeu en Top 14, au crédit du premier, vic-time d’une rupture d’un tendon d’Achille au bout de cinq minutes lors de la 1re journée en septembre 2014. Le Sud-Africain apportera sa bonne tenue en mêlée et sa puissance. En vue lors de ses apparitions européennes l’hiver der-nier, le jeune Français devra confirmer ses progrès. L’expérimenté Albertus Buckle apportera sa densité en mêlée et dans le jeu et gagner en régularité face à ses concurrents. À droite, seul Hoani Tui est resté. Élu meilleur pilier droit du championnat anglais en 2013, il reste sur une saison difficile, marquée par deux blessures. En provenance de Montpellier, David Attoub apportera son expérience et son sens du collectif. Karim Kouider connaît bien le Pro D2 après deux saisons passées à Carcassonne. Avec un an de contrat seu-lement, il est attendu en mêlée fermée et dans son investissement quotidien. TALONNEURS > Le poste est bien pourvu. Lanceur honnête, Deon Fourie a pris l’habitude d’apporter son gaz en fin de match la saison dernière (sept titularisations, quinze entrées en jeu) pour terminer meilleur marqueur d’essais avec Toby Arnold. Il peut glis-ser avec bonheur en troisième ligne. Il ne serait pas surprenant de l’y voir régulièrement. Le poste est en effet encombré avec Ti’i Paulo, joker médi-cal de l’expérimenté Jean-Philippe Bonrepaux, et Damien Fitzpatrick. Il ne faut pas oublier le jeune Cameron Mapusua qui ne fait pas de complexes à l’entraînement. ■

Ligne par ligne

LE CLASSEMENT 2014-2015 Quatorzième du Top 14 > 2013-2014 1er de Pro D2 > 2012-2013 8e de Pro D2 > 2011-2012 14e du Top 14

CARL FEARNS - TROISIÈME LIGNE RECRUTÉ POUR APPORTER DU MUSCLE DEVANT, L’ANGLAIS EST SOUVENT DÉCRIT

COMME UN JOUEUR AU CARACTÈRE BIEN AFFIRMÉ. UN ATOUT POUR LE STAFF QUI ATTEND BEAUCOUP DE LUI.

Mercredi dernier, le Lou a officialisé la signature du troisième ligne anglais Carl Fearns. Ce beau bébé (1,91 m, 123 kg), international dans les équipes de jeune, arrive pour apporter de la puissance au pack lyonnais. « C’est un

joueur capable de porter le ballon, de plaquer, de gratter, explique Pierre Mignoni. Il est agressif. Il vient du cham-pionnat anglais mais devrait vite s’adapter au Pro D2. Cela a été dur de le faire venir. Il avait très envie de nous rejoindre mais il était sous contrat avec Bath. Le club n’a pas voulu le lâcher comme ça et a fait venir un autre joueur. J’ai beaucoup insisté pour qu’il vienne. Nous y sommes parvenus. » MIGNONI : « JE N’AIME PAS LES MECS TROP LISSES » Après avoir débarqué hier à Lyon, il fera la connaissance avec ses nou-veaux coéquipiers aujourd’hui. Outre ses qualités techniques et phy-siques, l’Anglais apportera également son caractère bien trempé et une réputation un brin sulfureuse née d’un coup de poing asséné à son coéquipier, le trois-quarts gallois, Gavin Henson, dans un pub en 2013. « Il y a eu quelques petits trucs, ce sont des erreurs de jeu-nesse, tempère son compatriote, David Ellis. Cela fait partie de son caractère. C’est un joueur très dur, très fort. Je l’ai connu quand il était jeune joueur, à Sale. À l’époque, il avait fait partie des meilleurs joueurs

de la Coupe du monde des moins de 21 ans. » Finaliste de la compétition en 2009, il avait été nominé pour le titre de meilleur junior de l’année. Finaliste du champion-nat d’Angleterre avec Bath, le 30 mai dernier (16-28 contre les Saracens), il a choisi l’expatriation pour rele-ver le challenge lyonnais. « J’ai besoin de voir autre chose, d’un nouveau défi, a-t-il confié sur le site Internet du club. Je veux que le Lou remonte en Top 14. Je vais tra-vailler dur pour cela et pour gagner le respect de mes en-traîneurs et mes nouveaux coéquipiers. » Pour l’entraîneur des avants, Sébastien Bruno, il n’est pas non plus un inconnu. Quand il évoluait à Sale, l’an-cien talonneur avait eu l’occasion de croiser le troisième

ligne, alors tout jeune joueur. Il est bien placé pour mesurer la pro-gression. « Il ne jouait pas trop mais s’entraînait avec nous, explique l’ancien Toulonnais. Pierre m’a parlé de lui. Nous avons regardé des vi-déos, il a bien évolué. Concernant son caractère… il en faut au rugby des caractériels, des gars qui n’acceptent pas de reculer, qui ne baissent pas la tête et regardent les adversaires droit dans les yeux quand ça va mal. Nous avons besoin de ce genre de joueurs. » Avec Carl Fearns, le Lou espère être craint encore plus, tant pis s’il faut manager une forte tête ou plutôt tant mieux. « Je n’aime pas les mecs trop lisses, tranche Pierre Mignoni. J’espère avoir beaucoup de caractériels sur le terrain. Si on en a trente, ce n’est pas grave, on les gé-rera. » S. F. ■

Portrait

Pierre MIGNONI Parcours ou palmarès : entraîneur des trois-quarts de Toulon de 2011 à 2015, champion d’Europe (2013, 2014, 2015), champion de France 2014. demi de mêlée à Béziers, Dax, Clermont, Toulon, vainqueur du Challenge européen (2007). International à 25 reprises, vainqueurs de deux Tournois des 6 Nations (2002, 2007). L’effectif lyonnais présente beau, comme souvent. Pierre Mignoni en a con-science. Un mot est revenu souvent dans sa bouche : précision. « Nous avons commencé à travailler mais ce n’est pas la philosophie de jeu qui nous verra gagner. Ceux qui croient que bien jouer permet de gagner ne comprennent rien. Faire bien les choses essentielles de ce jeu permet de gagner. La priorité est donc de remettre les choses dans l’ordre : la conquête, la défense, les phases de rucks. L’essentiel est de revenir aux bases. Après, j’adore le jeu. Mais nous agi-rons de manière bien précise. Les joueurs auront beaucoup de liberté et devront mettre beaucoup de précisions dans leur jeu. Sans détermination, sans préci-sion, cela ne marchera pas. » Il est sûr que les Toulonnais ne règnent pas sur l’Europe depuis trois saisons en versant dans l’à-peu-près. ■

Respecter le boss

La ligne de trois-quarts présente sur le papier un bel alliage de technicité, de vitesse et de puissance. Parmi les manques identifiés la saison dernière, cette dernière qualité manquait. Dominateurs en Pro D2 il y a deux ans, les champions de France 2014 (Romain Loursac, Waisele Sukanaveita, Thibault Regard, Franck Romanet et Toby Arnold) et les renforts de l’été dernier (Jérôme Porical et Paul Bonnefond) ont peiné la saison dernière à percer les murailles défensives de leurs adversaires. Les arrivées du centre Hemani Paea et de l’ailier Napolioni Nalaga doivent amener la puissance qui a tant fait défaut. Combinée à la vitesse des autres, leur association pourrait faire des ravages. Charge après à Pierre Mignoni d’orchestrer ses musiciens, avec le concours de David Ellis. Responsable la défense, depuis son arrivée au début de l’hiver 2013, l’Anglais est passé à plein-temps. Outre son domaine de prédilection, il travaillera de manière individualisée avec les joueurs pour perfectionner la technique indivi-duelle de chacun. « Lors du titre en Pro D2, nous avions Chabal et Kolelishvili, rappelle-t-il. Ce genre de profil nous a manqué. » Devant, Carl Fearns, Taiasina Tuifu’a et Julien Bonnaire, notamment, devraient également apporter de la puis-sance supplémentaire. ■

L’atout technique

La puissance en plus

LA PUISSANCE DU CARACTÈRE

Le XV probable 15 LOURSAC 14 NALAGA 13 SUKANAVEITA 12 PAEA 11 ARNOLD 10 POTGIETER 9 FIGUEROLA 7 BONNAIRE 8 TUIFU’A 6 PURICELLI 5 GHEZAL 4 BASSON 3 ATTOUB 2 PAULO 1 DU PREEZ

Le dada du coach

NOM, prénom Poste Né le Taille - Poids Club préc. Int.

LOURSAC Romain Arrière 11/11/1985 1,80 m - 80 kg Lyon

PORICAL Jérôme Arrière 20/09/1985 1,83 m - 88 kg Lyon FRA

AULAS Robin Arrière 18/07/1994 1,75 m - 82 kg Lyon

ARNOLD Toby Ailier 07/04/1990 1,78 m - 85 kg Lyon

NALAGA Napolioni Ailier 07/04/1986 1,91 m - 104 kg Clermont FID

ROMANET Franck Ailier 02/05/1986 1,78 m - 91 kg Lyon

LYNN Kendrick Centre 30/11/1982 1,83 m - 90 kg Lyon

SUKANAVEITA Waisele Centre 19/07/1984 1,82 m - 101 kg Lyon FID

MOUROT Alexandre Centre 21/08/1991 1,85 m - 97 kg Lyon

BONNEFOND Paul Centre 13/09/1988 1,90 m - 98 kg Lyon

PAEA Hemani Centre 30/05/1985 1,84 m - 110 kg Oyonnax

REGARD Thibaut Centre 06/08/1993 1,80 m - 95 kg Lyon

AUBERT Clément Centre 10/04/1994 1,92 m - 92 kg Lyon

BRETT Stephen Alan Ouvreur 23/11/1985 1,83 m - 92 kg Lyon

POTGIETER Jacques-Louis Ouvreur 02/09/1984 1,78 m - 89 kg Bulls

GONDRAND Jérémy Ouvreur 23/02/1990 1,79 m - 82 kg Bourgoin

LORÉE Mathieu 1/2 mêlée 18/06/1987 1,72 m - 74 kg Lyon

FIGUEROLA Agustin 1/2 mêlée 23/01/1989 1,72 m - 76 kg Oyonnax ARG

DURAND Nicolas 1/2 mêlée 04/10/1982 1,73 m - 80 kg Toulon

TUIFU’A Taiasina 3e ligne 20/08/1994 1,95 m - 114 kg Bordeaux-Bègles SAM

MATADIGO Masinivanua 3e ligne 08/08/1982 1,91 m - 107 kg Lyon FID

BONNAIRE Julien 3e ligne 20/09/1978 1,92 m - 100 kg Clermont FRA

PURICELLI Julien 3e ligne 01/08/1981 1,96 m - 103 kg Lyon

TISON Didier 3e ligne 14/10/1993 1,79 m - 101 kg Lyon

CERQUEIRA Steevy 3e ligne 09/08/1993 2,04 m - 108 kg Lyon

FEARNS Carl 3e ligne 28/05/1989 1,91 m - 123 kg Bath

N’ZI Eugène 3e ligne 18/10/1986 1,86 m - 99 kg Lyon

SINGER Jean-Baptiste 2e ligne 19/12/1994 1,99 m - 118 kg Dax

NJEWEL Simon Christian 2e ligne 22/03/1990 2,04 m - 122 kg Lyon

BASSON Coenraad 2e ligne 25/09/1981 1,95 m - 115 kg Lyon

GHEZAL Karim 2e ligne 29/04/1981 1,94 m - 113 kg Lyon

TUI Hoani Pilier 29/05/1984 1,81 m - 117 kg Lyon

ATTOUB David Pilier 07/06/1981 1,83 m - 109 kg Montpellier

KOUIDER Karim Pilier 15/09/1985 1,80 m - 125 kg Carcassonne

NAVROZAHSVILI Zaza Pilier 27/07/1992 1,84 m - 118 kg Clermont

MAVINGA Sami Pilier 25/05/1993 1,81 m - 114 kg Lyon

DU PREEZ Wian Pilier 30/10/1982 1,85 m - 117 kg Lyon

BUCKLE Albertus Pilier 09/09/1983 1,80 m - 120 kg Grenoble

MAPUSUA Cameron Talonneur 03/08/1993 1,75 m - 112 kg Lyon

BONREPAUX Jean-Philippe Talonneur 07/12/1978 1,74 m - 100 kg Lyon

FITZPATRICK Damien Talonneur 08/06/1989 1,83 m - 101 kg Lyon

FOURIE Deon Talonneur 25/09/86 1,78 m - 98 kg Lyon AFS VII

PAULO Ti’i Talonneur 13/01/83 1,83 m - 112 kg Clermont SAM

en surligné, les arrivées

L’effectif

Pro D2 Saga

Le joueur à suivre Napolioni NALAGA

Poste : Ailier Né le : 07/04/1986 Taille : 1,95 m Poids : 99 kg

S’il y a des chances de ne le voir débarquer qu’au mois d’octobre, après le Mondial, la venue de Napolioni Nalaga au Lou suscite attente et curiosité. Celui qui a effectué toute sa carrière en France à Clermont, arrive avec un bilan de 105 essais marqués en cent soixante-cinq rencontres de Top 14 ou de Coupe d’Europe.

Effectif incompletLe centre Hemani Paea et le talonneur Ti’i Paulo ont intégré l’effectif lyonnais au titre de jokers médicaux. Ils pallieront les absences respectives du demi de mêlée Romain Véniat, toujours en délicatesse avec ses genoux, et du talonneur Jean-Philippe Bonrepaux, touché aux cervicales en fin de saison dernière. Finaliste du championnat de France, l’ancien Clermontois est logi-quement encore en vacances et fera connaissance avec ses futurs coéquipiers lundi prochain, tout comme Julien Bonnaire. Le troisième ligne centre Sakiusa Matadigo et l’ailier Napolioni Nalaga sont retenus avec l’équipe des Fidji. Ils participeront à la Coupe du Pacifique à partir de dimanche avec l’espoir d’être rete-nus pour la Coupe du monde. S’ils étaient sélectionnés, ils ne reviendraient pas à Lyon avant le mois d’octobre. ■

Changement de décorAussi bizarre que cela puisse paraître, le Matmut Stadium, construit en 2011, ne disposait pas de salle de vie pour les joueurs. La salle de presse remplis-sait partiellement cette fonction, dans un confort sommaire. Pierre Mignoni a résolu le problème en faisant installer canapés et machines à café dans la salle vidéo. Il a également modifié l’architecture de l’espace de travail dévolu au staff. Auparavant, deux bureaux se faisaient face, séparés par un couloir et des fenêtres vitrées. Les parois ont disparu pour laisser place à un plateau ouvert où le staff technique, les préparateurs physiques et les kinés pourront travailler de concert, avec toujours la vue sur la salle de musculation. Pour ren-forcer les liens dans l’équipe et au club, il a également demandé à Gérald Gambetta, adjoint vidéo et ancien troisième ligne et capitaine du Lou, d’assu-mer la fonction de manager pour « faire le relais entre le sportif et l’adminis-tratif et centraliser les informations sur le plan sportif ». ■

17LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE

Page 19:  · DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

International Super 15 - La finaleSuper 15 Finale

● C’est le premier titre des Highlanders.

Coupe d’Afrique des Nations DIVISION 1A Zimbabwe - Tunisie 19-8

Classement - 1. Zimbabwe, 8 pts (+19); 2. Kenya, 5 pts (+18); 3. Namibie, 4 pts (+8); 4. Tunisie, 0 pt (-45).

DIVISION 2 CENTRALE Finale RD Congo - Rwanda 29-3 ● La République démocratique du Congo est champion d’Afrique D2 Centrale.

Résultats & classements

À WELLINGTON - Samedi 9 h 35 - Highlanders bat Hurricanes 21-14 (13-5). Arbitre : M. Peyper (Afrique du Sud). Highlanders : 2E. E. Dixon (40e), Naholo (47e) ; 1T (40e), 2P (5e, 29e) Sopoaga ; 1DG Banks (78e). Hurricanes : 1E Nonu (37e) ; 3P Barrett (43e, 55e, 67e). HURRICANES J. Marshall ; Milner-Skudder (Proctor 71e), C. Smith (cap.), Nonu, J. Savea ; (o) Barrett, (m) Perenara, Gibbins (B. Thomson 52e), Vito, Shields ; J. Broadhurst, Thrush ; B. Franks (Toomaga-Allen 52e), Coles, Goodes (Eves mt-73e). Non entrés en jeu : Matu’u, Abbott, Smylie, Lee-Lo. HIGHLANDERS B. Smith (cap.) ; Naholo, Fekitoa, Buckman, Osborne ; (o) Sopoaga (Banks 71e), (m) A. Smith, Lentjes (Christie M.T.), Manu, E. Dixon (G. Evans 73e) ; Ainley, Reddish (Wheeler 52e) ; Hohneck (R. Geldenhuys 62e), Coltman (A. Dixon 58e), Edmonds (Lienert-Brown 65e). Non entré en jeu : Tanaka.

Hurricanes 14 Highlanders 21

CANADA : ONTARIO PERD SON TITRE DE CHAMPION Champions du Canada depuis cinq saisons, les Ontario Blues ont été défaits en finale, mercredi à Calgary, par les Prairie Wolf Pack (33-25). Grâce à un triplé du centre Mozac Samson et aux dix-huit points du buteur Gordon McRorie, l’équipe de Calgary a mis fin à la domination sans partage des Blues depuis la création du Canadian Rugby Championship en 2009.

En bref...

Par Jérôme PRÉVÔT [email protected]

Quel étourdisse-ment ! On se sou-viendra longtemps de ce succès des Highlanders, déjà parce qu’il a eu lieu à l’extérieur, ce qui n’est arrivé que

quatre fois (1998, 1999, 2000, 2007). Mieux les hommes de Jamie Joseph ont gagné leur demie et la finale sur terrain adverse, ce que seuls les Crusaders avaient déjà fait, en 1999. Le verdict s’est concrétisé sur un drop-goal de l’ouvreur remplaçant Marty Banks et sa dégaine d’un autre temps (il ressemble plus à un auteur-compositeur des années 70 qu’à un athlète bodybuildé). DIXON, TALENT MÉCONNU Si l’on ne devait garder qu’une seule image, ce serait l’essai mar-qué en bout de ligne par Naholo sur une passe du méconnu Eliott Dixon. Par trois fois, les Highlanders venaient de refuser un avantage signalé par M. Peyper pour conclure avec panache une longue séquence. Car cette ren-contre fut une frénésie de trans-missions en tous genres. On a même vu des avants mis en dif-ficulté tomber au sol dans leurs propres 22 mètres et passer quand

même la balle d’une main au lieu d’assurer la conservation. À ce jeu de carrousel, les Hurricanes ont sans doute fini par se brûler les ailes puisqu’à trop vouloir produire autour de la charnière Perenara-Barrett, ils ont concédé vingt et un turno-vers, une statistique brute rare chez une franchise de cette en-vergure. Oui, ils se sont trop sou-vent isolés. Mais que se serait-il passé, à 18-11, si Julian Savea n’avait pas grossièrement manqué un ballon d’essai sur l’aile gau-che (60e) ou si Barrett n’avait pas manqué trois coups de pied en première mi-temps ? Dans cette rencontre, les attaques ont clairement pris le pas sur les défenses, à l’opposé d’une ten-dance récente censée donner la prime à la rigueur et à la disci-pline. Les Hurricanes ont perdu en ne concédant que sept péna-lités (certes, les Highlanders n’en ont subi que neuf). Mais les hom-mes de Dunedin furent les plus ef-ficaces déjà grâce à cet exploit de Dixon, capable de marquer un essai sur une accélération de vingt mètres en échappant à cinq défenseurs. À la pause, ils me-naient déjà 13 à 5 avec seulement 32 % de possession. « C’était un match qui s’est joué sur des mo-ments-clés. Ce soir, ils ont tourné en notre faveur », a conclu Aaron Smith. ■

Le match

AVANTAGES DEHORS !

LES HIGHLANDERS ONT GAGNÉ AVEC MOINS DE

POSSESSION. ILS ONT ÉTÉ LES PLUS EFFICACES AU COURS

D’UN MATCH QUI RESSEMBLA À UNE ORGIE DE PASSES.

Propos recueillis par Jérôme FREDON jé[email protected]

Cette spectaculaire finale de la 20e édition du Super Rugby fera-t-elle date dans l’histoire ? Les Highlanders et les Hurricanes ont atteint un niveau d’intensité physique exceptionnel. La vitesse impul-sée dans le jeu par les deux formations au cours des soixante premières minutes était vraiment impres-sionnante. Plusieurs séquences de jeu se sont vraiment éternisées. Les Highlanders, comme les Hurricanes, avaient vraiment envie de tout jouer. Certes, cela manquait vraiment de structures. Mais quel régal ! La seule stratégie imposée par les trente acteurs était de jouer au rugby. Cela s’est vu notamment dans l’absence de temps morts et un nombre record de touches rapidement jouées… Je me rappelle notamment d’une action en début de deuxième mi-temps où la mêlée des Highlanders avance franchement. Aaron Smith a sorti le ballon immédiatement. En France, le demi de mêlée l’au-rait laissé dans les pieds de son numéro 8 pour pou-voir obtenir une pénalité. Une chose m’a particuliè-rement marqué. Il n’y a eu aucun ballon porté au cours de cette rencontre. La seule tentative de maul a eu lieu en fin de match. Et encore, elle a à peine du-ré quelques secondes. Les Hurricanes ont été parfai-tement contrés car ils n’étaient pas liés. Les Hurricanes pourront nourrir des regrets car ils n’ont pas su mar-quer sur leurs temps forts. Les Highlanders ont, en revanche, par le biais d’Aaron Smith, su parfaitement gérer leurs temps faibles en fin de match alors qu’ils semblaient cuits physiquement… J’ai trouvé Aaron Smith très fort stratégiquement. Il n’a pas pu réitérer ses départs au ras des mêlées car les défenseurs des Hurricanes l’avaient à l’œil. En revanche, il s’est montré d’une précision diabolique au niveau de son jeu au pied. Il a bien su temporiser en fin de rencontre en multipliant les séquences au ras avec ses gros. Aaron Smith a vraiment réalisé d’énormes progrès cette saison au niveau de la ges-tion. L’encadrement des All Blacks lui reprochait par le passé de n’évoluer que dans le seul registre d’ac-célérateur. Steve Hansen a dû beaucoup aimer ce qu’il a vu. Le jeu des Blacks semble être dans de bon-nes mains. Son concurrent direct, TJ Perenara, s’est aussi montré très intéressant par ses échappées. Il a su continuer à impulser du rythme en fin de match. Avez-vous le sentiment que les Hurricanes ont perdu le match à cause des rucks où ils ont concédé pas moins de 21 turnovers con-tre 15 aux Highlanders ? À cause de leurs nombreux ballons perdus, ils n’ont jamais pu mettre en place le jeu qui leur avait permis d’être numéros un de la phase régulière. Il y avait sans arrêt du mouvement avec des actions de près de quatre-vingts mètres des deux côtés. Paradoxalement, les deux formations ne se sont pas créé beaucoup d’occasions. Les trois essais ont été inscrits à la suite de ballons volés en touche. Ardie Savea a fait cruel-lement défaut sur ce match aux Hurricanes. Il leur

aurait énormément apporté au niveau de la dimension athlétique dans les phases de regroupements mais aus-si par sa vitesse dans le jeu courant. Il court encore plus vite que son frère aîné, Julian. Ce rugby fait de prises constantes d’initiatives est-il transposable au Top 14 ? Pourquoi cela ne serait-il pas possible ? Je vous rap-pelle qu’on a déjà eu ce genre de matchs décousus et emballants en Top 14. Rappelez-vous notamment le match entre Toulouse et le Racing à l’été 2011 (le 11 septembre 2011, le Stade s’était imposé 41 à 36, N.D.L.R.) au Stadium. Sept essais avaient été mar-qués. Sur notre premier essai marqué par Bobo, je crois que les quinze mecs touchent le ballon. Yannick Jauzion avait scellé le score sur un essai marqué à la suite d’une action de quatre-vingt-dix mètres. Après, tout dépend de l’envie manifestée par les joueurs mais aussi les entraîneurs. En ce qui me concerne, avec Pau, je ne vais pas changer d’approche. Je con-sidère que revoir nos ambitions de jeu à la baisse en Top 14 reviendrait à se tirer une balle dans le pied. L’arbitrage tel qu’il se pratique en France pourrait-il donner lieu à une telle orgie de jeu ?

C’est vrai qu’en France, l’état d’esprit de l’arbitre n’est pas du tout le même. Ils ont tendance à arrêter le jeu plus vite. Combien de fois M. Peyper a-t-il inter-rompu le jeu en première période ? Très peu. Zéro fois pour blessure. En France, après des séquences de jeu aussi longues, on aurait déjà deux ou trois mecs par terre. Les arbitres du Sud sont plus laxistes par rapport au règlement et au niveau des phases de com-bat. Mais quand on voit le spectacle offert, per-sonne le regrette ! Un dernier mot sur votre futur joueur, Conrad Smith, qui n’a guère eu l’occasion de tirer son épingle du jeu… Fekitoa l’a surveillé comme du lait sur le feu. Quand il a trouvé la faille dans la défense des Highlanders à la 32e minute, je pensais qu’il allait marquer. Mais Ben Smith a su bien revenir pour l’arrêter in extremis. Je lui ai envoyé un message après la rencontre pour le féliciter. Sur ce match, il n’a rien à se reprocher. Il peut aussi être fier de ses gars car ils ont tout donné. C’est simple-ment dommage qu’un joueur de sa stature n’ait pas eu une sortie à la hauteur de son engagement sans faille depuis une dizaine d’années en faveur des Hurricanes. ■

SIMON MANNIX - MANAGER NÉO-ZÉLANDAIS DE PAU ET FUTUR ENTRAÎNEUR DE CONRAD SMITH

IL ESTIME QUE CETTE 20e FINALE DU SUPER RUGBY FERA DATE.

« Un niveau d’intensité exceptionnelle »

L’interview

Simon Mannix (en médaillon) a été « espanté » par la prestation livrée par les partenaires de Nasi Manu (ici sautant en l’air). Contre toute attente, les Higlanders ont remporté cette 20e édition du Super Rugby. Photos Icon Sport

18 LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE

Page 20:  · DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

Ovalie Actualité

CE MARDI SOIR, DEVANT 400 CONVIVES, LA SECTION PALOISE BÉARN PYRÉNÉES

ORGANISE LA SOIRÉE « PRESTIGE SECTION-TOTAL », UNE GRANDE MESSE DE RENTRÉE

POUR LE CLUB, EN PRÉSENCE DE L’ÉQUIPE PROFESSIONNELLE AU GRAND COMPLET.

LA FÊTE TOTAL

Par Pierrick ILIC-RUFFINATTI

Pour démarrer cette quatrième an-née de collaboration entre la Section et Total, la direction du club a orga-nisé un gala afin de montrer au grand public à quel point la colla-boration entre les deux entités a

fait progresser la structure sportive mais aus-si l’entreprise pétrolière. Après une saison réussie tant sur le point sportif (la montée en Top 14), qu’économique (symbolisée par les si-gnatures de grands noms et notamment des All Blacks, Colin Slade et Conrad Smith), le club aimerait pérenniser sa présence dans l’Élite du rugby français. « On est humble, on ne vise pas plus pour l’instant. On a vu comment le champion de France 2013, Castres, a dû cra-vacher pour se maintenir la saison dernière, alors on va déjà essayer de se maintenir en Top 14 », explique Yannick Le Garrérès, vice-pré-sident de la Section. Pau, a donc fait les choses en grand (avec Ovalie Communication) afin de surfer sur cette dynamique en organisant une grande soirée de rentrée où sera présenté l’effectif de la Section pour la saison à venir. 400 privilégiés seront ré-unis autour de François Bayrou (maire de Pau et président du Modem), du président Bernard Pontneau et de tous les leviers politiques, éco-nomiques, médiatiques du Béarn. Seront éga-lement présents pour l’occasion Paul Goze (président de la Ligue), Laurent Marti (pré-sident de l’UBB) et Fabrice Landreau (mana-ger de FC Grenoble). Ces trois convives par-

ticiperont à un débat « Clubs, XV de France : quel avenir ? DU BEAU MONDE Total, partenaire de la Section, a décidé d’accom-pagner l’ambitieux projet qui lui a été présenté dès 2002. Un plan sur trois ans qui s’est terminé par le couronnement que l’on sait (titre de Pro D2). La suite est désormais à écrire pour la Section tout en sachant que Total, par la voix de son PDG Patrick Pouyanné, a pris l’engagement de pour-suivre cet élan sur les années à venir et ainsi de promouvoir à travers la Section, la ville de Pau et tout le Béarn. Ainsi, Total sera évidemment lar-gement représenté mardi soir par Pierre Bang (directeur délégué Total à Pau) et ses autres ac-teurs du projet que sont Anne-Claire Lienhart (responsable marque et sponsoring), Guy Zahan (sponsoring), Denis Palluat du Besset (chef d’éta-blissement à Pau) et Marc Bourdat (délégué ré-gional communication Grand Sud-Ouest). L’objectif de cette soirée est de montrer com-ment la Section paloise Béarn Pyrénées et Total optimisent leur collaboration. « Au sein du club on pense que, dans la vie, c’est comme au rugby : seul on n’arrive à rien et avec de l’ar-gent on n’arrive pas à grand-chose non plus. L’essentiel pour nous est de partager notre ex-périence, nos réflexions. Ils managent une mul-tinationale et nous un club de rugby. Il faut ab-solument qu’on échange sur nos expériences multi-horizons. On veut rassembler la famille paloise, et justement, toute la famille sera au complet mardi », conclut Yannick Le Garrérès. La fête promet d’être belle… ■

Soirée Pau-Total

À retrouver sur midi-olympique.frLa finale opposant Annecy à Chartres ce dimanche à Vichy, avait tout d’un moment particulier, et ce, notamment, après les événements malheureux rencontrés lors de la demi-finale rejouée entre Peyrehorade et Annecy le week-end dernier. Pour des contraintes techniques, nous ne pouvons rendre compte de ce rendez-vous dans notre numéro du lundi 6 juillet. Pour autant, l’équipe du Midol vous donne rendez-vous sur notre site internet midi-olympique.fr dès aujourd’hui pour revivre cette finale excitante dans l’antre du stade de Vichy et vous plonger au cœur de l’événe-ment, tant parmi les joueurs qu’avec les supporters venus en masse pour vivre cette rencontre riche en émotions. Le retour sur finale sera également retranscrit dans son intégralité dans notre numéro du vendredi 10 juillet pour revivre chaque minute de cette rencontre entre l’US Annecy et le rugby Chartres métropole. Dans notre édition du lundi 13 juillet, une pleine page sera également consacrée aux grands gagnants de cette compétition. Vous pourrez à travers nos mots, revivre l’instant si précieux du coup de sifflet final, la remise du bouclier, aisni que leurs moments de joie comme si vous y étiez : midi-olympique.fr est fier de pouvoir vous faire vivre en direct cette finale de Fédérale 3.

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N° commission paritaire : 0717 K 81955 - N° ISSN 25 454 48 78 - Dépôt légal à parution - N° de parution : 5293 - Imprimé en France/Printed in France

Finale de Fédérale 3SÉBASTIEN CHABAL ET LIONEL NALLET ONT DISPUTÉ LEUR JUBILÉ SAMEDI À GERLAND. LA FÊTE A ÉTÉ UN PEU GÂCHÉE

PAR LA BLESSURE DU CÉLÈBRE BARBU. MAIS L’AMBIANCE ÉTAIT CONVIVIALE ET LES ESSAIS (14), AU RENDEZ-VOUS.

ADIEU, ET MERCI

Par Sébastien FIATTE

Sébastien Chabal n’a pas jubilé longtemps. Il dut se ré-signer à quitter le terrain au bout d’un quart d’heure. Décisif sur le premier essai de son équipe, signé Henry Chavancy, le troisième ligne se blessait sur une charge au pied des perches. Il peinait à reprendre sa place et devait se résoudre à quitter le terrain pour se faire aus-

culter par l’ancien médecin de l’équipe de France, Jean-Philippe Hager. Il ne devait pas revenir sur le terrain, craignant une rupture des ligaments croisés. Ce coup du mauvais sort gâcha un peu la fête des nombreux spectateurs présents, dont certains venus exprès pour avoir l’occasion de voir au moins une fois dans leur vie le barbu à l’œuvre. Les deux amis, originaires de Bourg-en-Bresse et Valence avaient invité une kyrielle de potes pour l’événement, en-cadré par un staff de haute volée : Michel Couturas, l’homme qui les fit venir à Bourgoin, Bernard Laporte, leur entraîneur en équipe de France, Olivier Azam, leur dernier entraîneur au Lou et nouveau manager d’Oyonnax, et Pierre Mignoni, le nouveau patron de Lyon. Sous un soleil de plomb, ils ont affronté les Barbarians, bien loin de l’équipe alignée en Argentine pour la tournée. UNE DEUXIÈME MI-TEMPS TONITRUANTE Un des moments les plus attendus de la journée est intervenu trois-quarts d’heure avant le match. Après plus d’un an loin des ter-rains, le barbu le plus célèbre de France faisait son retour sur un terrain de rugby, pour l’échauffement de son équipe. Personne ne savait encore, qu’à part trois des charges contribuant à sa popula-rité, il n’y en aurait pas d’autres… Juste avant l’échauffement, une trentaine d’enfants et d’adolescents avaient procédé à une courte démonstration de joutes, sport très prisé au sud de Lyon, le long de la vallée du Rhône. Quelques joueurs des environs, d’Ampuis et Givors (Fédérale 3) notamment, n’hésitent pas à s’y essayer une fois la sai-son terminée. Côté rugby, on eut droit à ce qui était attendu. On avait peur que les joueurs aient trop chaud pour assurer le show. Il n’en fut rien. Au plaisir de revoir de vieilles gloires, comme Dimitri Yachvili, Serge Betsen, tous deux auteurs d’un essai ou encore Jason Robinson et Olivier Milloud, s’ajoutèrent quelques actions attendues dans

ce genre de circonstances, comme ce petit coup de pied par- dessus de Lorée, ou le plaquage faussement (?) raté de Fabrice Estebanez. Alliage de jeunes et d’anciens, l’équipe des deux com-pères, après une mi-temps de mise en route (17-21 à la pause), s’envola en deuxième période, le public eut l’occasion de s’en-thousiasmer. Sauf peut-être les spectateurs coincés en plein cagnard, où quelques malaises furent recensés. Les vingt mille spectateurs présents purent également s’emballer pour l’apparition surprise de Sébastien Loeb, qui n’osa tout de même pas chausser les cram-pons, et le remplacement en deuxième mi-temps de l’arbitre, Salem Attalah, par Christine Hanizet, la première femme à arbitrer dans le secteur professionnel à partir de la saison prochaine. Et, en toute fin de match, il assista au clou du spectacle, un essai de Lionel Nallet, en bout de ligne ! ■ Sélection Chabal-Nallet bat Barbarians 66- 28 (17-21)

Sebastien Chabal et Lionel Nallet ont tiré leur révérence devant 20 000 personnes. Photo Icon Sport

Jubilé Nallet - Chabal

Le programme de la soiréeÀ l’auditorium Vigny 18 h 45 Ouverture du micro. 18 h 55 Présentation des deux animateurs de la soirée, Christian Califano et Olivier Canton par Mathias Gouvet. 19 heures Présentation des trois invités au débat, Paul Goze, président de la LNR, Laurent Marti, président de l’Union Bordeaux Bègles et Fabrice Landreau, manager de Grenoble 20 h 15 Fin du débat et début du cocktail sur la terrasse du Palais Beaumont. 20 h 45 Lancement d’un film qui revient sur les temps forts de la saison 2014-2015 de la Section paloise. 20 h 50 Présentation de l’effectif palois pour la saison 2015-2016 avec interviews des recrues majeures, des membres du staff et du capitaine. Présentation du maillot et photo de l’équipe.

21 h 15 Suite du cocktail. 21 h 45 Début du dîner de gala avec dégustation de smoothies à la Salle Henri-Faisans. 22 heures Lancement d’un second film sur la montée en Top 14. 22 h 05 Discours de Pierre Bang (directeur de Total Pau), de François Bayrou (maire de Pau), de Bernard Pontneau (président de la Section paloise) et de Yannick Le Garrérès (vice-prési-dent). Seront évoqués : la saison réussie, l’engouement autour du club, la relation entre la Section et Total et les objectifs pour les saisons à venir. 22 h 40 Surprise pour Bernard Pontneau, Yannik Le Garrérès et Simon Mannix (manage sportif). 23 h 20 Remise de cadeaux aux invités Paul Goze, Laurent Marti, Fabrice Landreau, Olivier Canton et Christian Califano.

SUR...

Retrouvez vos copains juniors d’autrefois Encyclovalie www.midi-olympique.fr/encyclovalie

LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE 19

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Ovalie Ils sont champions

LES GERSOIS ONT MAÎTRISÉ LEUR SAISON, OFFRANT AU CLUB

SON PREMIER BOUCLIER DEPUIS … 1955 !

60 ANS PLUS TARD !

Par David BOURNIQUEL

S oixante ans ! Six décennies comme une éternité. Enfin, Riscle tient son bout de bois. Les joueurs de Vincent Faget ont réussi à faire basculer tout le Gers dans la joie et le bonheur en ramenant le bouclier du champion

d’Honneur. Au terme d’une finale maîtrisée de bout en bout, 28 à 5, face à Nantua. Une finale à l’image de leur saison en somme. Les Gersois, qui venaient de digérer relégation, ont su se re-mobiliser pour aller toucher leur rêve du doigt. Vincent Faget, dix jours après le sacre, n’était toujours pas descendu de son nuage : « C’est magique ce qu’ont réussi à faire les joueurs. À ti-tre personnel, j’en tire beaucoup de fierté. C’est une immense satisfaction d’avoir ramené à Riscle ce bouc l i er qu i se re fusa i t à nous depu is soixante ans. » Comment les Gersois sont-ils parvenus à leur fin, eux qui étaient au plus mal en fin de saison dernière ? « Nous nous som-mes donné les moyens de réussir cet exploit, re-prend Vincent Faget. Nous avons dû digérer une descente. Le club a effectué un gros recrutement et tout le monde a su se remettre en question. Huit joueurs sont montés de la catégorie junior, ils nous ont fait beaucoup de bien. Nous avons eu aussi la chance d’avoir des « retours au club » qui nous ont tirés vers le haut. » La formation riscloise, unanimement reconnue comme une des plus performantes du comité Armagnac-Bigorre, a permis au club de toucher du bois. Et le technicien de tirer un coup de chapeau à ces acolytes de l’encadrement : « Je voulais remer-cier les copains qui m’aident à entraîner ce club. Stéphane Ducos notamment, qui est venu nous donner un coup de main en cours de saison. » Arrivé sur la pointe des pieds comme consul-

tant de luxe après le seul accroc de la saison riscloise (la défaite en finale du championnat territorial face à Vic-Fezensac), Ducos a été, de l’avis de tous, un des rouages essentiels de la bonne marche de l’équipe en 2015. Cette dé-faite a eu le mérite de permettre au groupe de prendre la mesure de ses possibilités et de le pousser dans ses retranchements. Un mal pour un bien que les techniciens ont su parfaitement exploiter avec l’appui de l’expérimenté Stéphane Ducos. ATTENDUS EN FÉDÉRALE 3 Les vapeurs de la fête dissipées, il faut désormais se pencher sur le prochain défi, qui s’annonce immense : la Fédérale 3. « La saison sera forcé-ment compliquée. Nous serons attendus partout en tant que champions. Le plus dur, je pense, sera de digérer ce titre. » Car le technicien en veut plus. « Je souhaite, avant tout, installer ce club durablement au niveau fédéral. Je ne veux pas que nous soyons un épiphénomène à ce niveau. Il faut que Riscle soit pérenne. Ce titre de cham-pion n’est surtout pas une fin, ce n’est que le dé-but d’une aventure. » La première pierre du reste de la vie du club : « Ce titre et cette montée doi-vent permettre à Riscle de se structurer, nous sa-vons bien que les exigences de la Fédérale 3 sont toutes autres… » En attendant, les Risclois savou-rent. Et se préparent au combat. ■

Une fois la déception de la défaite en finale Armagnac-Bigorre digérée, les Risclois se sont attachés à décrocher le titre de champions de France. Photo DR

Honneur - Riscle

Le groupe

Les Risclois ont maîtrisé leur saison de bout en bout. Hormis une défaite en finale du challenge départemental, la copie rendue est quasiment parfaite. En phase régulière, Riscle est sorti premier de la poule uni-que qui comptait notamment des équipes telles que Saint-Lary-Soulan, Vic-Fezensac ou Mauvezin. Avec seulement deux défaites et dix points d’avance sur leu dauphin Saint-Lary, les hommes de Vincent Faget ont marché sur l’eau. En phase finale, il a fallu éliminer tour à tour Sor-Agout (31-19), Sigean-Port-la-Nouvelle (23-11), Pont-de-Claix (27-15), Souillac (38-13) et l’AS Bayonne (23-6) en demie. La largesse des scores en dit long sur l’hégémonie gersoise. En finale, les Risclois n’ont fait qu’une bouchée de Nantua, trois essais à un et 28-5, score final ! Du très bel ouvrage !

Le parcours

Cassin, Misset, Dufau, Spinaze, Betpouy, Queille, Ribaud, Luicehay, Epito, Gysbers, Ducourneau, Jegun, Duffau, O. Darzac, N. Darzac, S. Laborde, F. Laborde, Iseta, Lescloupe, Nopman, Dubois, Aragnouep, Hardaya

DÉPOSITAIRES D’UNE FORTE IDENTITÉ, LES CASTILLONNAIS ONT SU FAIRE TRIOMPHER

LA FORCE DE LEURS CONVICTIONS. L’IMAGE DU CLUB S’EN TROUVE VALORISÉE.

PROMUS AU MÉRITE

Par Gérard PIFFETEAU

Quel club n’a pas rêvé de célébrer un anniversaire marquant, en l’occur-rence celui des 90 ans, en exhibant la même année sur les murs de son club house un trophée de champion de France. L’US castillonnaise l’a fait. En 2016 la fête n’en sera que plus belle. Ce titre que le club attendait

depuis près d’un siècle, le capitaine Mathieu Coumenges et ses coéquipiers l’ont cueilli sans se dénaturer, en faisant bien ce qu’il maîtrise le mieux : jouer. Grâce aussi à l’influence d’un banc très jeune qui a su insuffler une grosse bouffée d’oxygène. Les deux doyens Valéry Bouscasse et David Vilaine entourés de « minots « méritaient bien cette ré-compense et la méga fête qu’elle a engendrée. Sur le terrain d’abord où la joyeuse communion des héros avec la foule de leurs supporters aura duré près d’une heure et demie. Au retour ensuite à Castillon-la-Bataille, grandiose. Avec le soutien de ses partenaires et amis, le club a offert gratuite-ment un buffet et la municipalité n’a pas été en reste en donnant à admirer aux Castillonnais un magnifique feu d’artifice organisé au pied levé. « La nuit a été magique, s’enthousiasme le président Jean-Luc Merlet, et les joueurs ont été adorables. Ils ont beaucoup échangé. » « VOUS ÊTES LES CHAMPIONS DE FRANCE... DE TOUTE LA FRANCE ? » Le lendemain lundi, jour de marché, les champions et leur encadrement juchés sur une remorque ont défilé dans la ville arborant leur précieux trophées. Les acteurs ont donné du bonheur et c’était leur manière de remercier les commerçants et suppor-ters qui les avaient soutenus. Une dame incrédule questionna le président : « Vous êtes champions de

France… mais de toute la France ? » Eh bien oui madame, Castillon est le roi de sa catégorie. Et si ce statut ne va rien changer des finances et de la structure actuelle qui conserve le même président, la même équipe dirigeante et le même remarqua-ble staff composé de Jean-Luc Faure, Patrick Clavelier et Gilles Ménendez, il va éclairer l’USC d’une lumière plus vive. « Ce titre de champion est une reconnais-sance pour la ville, apprécie Jean-Luc Merlet. Il con-fère à notre club une certaine notoriété. Nous sommes reconnus pour notre formation (le club possède seul une équipe Bélascain première de sa poule et bat-tu en seizièmes du championnat de France, N.D.L.R.) et les gens savent désormais que c’est avec ces joueurs issus de notre école que nous sommes champions de France. J’ai été très touché par les nombreux témoi-gnages que j’ai reçus de personnes évoquant notre mérite. Je me réjouis que l’image que nous véhicu-lons soit bonne. » Les Castillonnais vont pouvoir tester une nouvelle fois leur popularité et leur choix de privilégier la convivialité et le bien être, à l’occasion des fêtes organisées dans le cadre du 14 juillet. Ils sont d’ores et déjà sollicités durant les quatre jours de réjouis-sances. Ensuite, les entraîneurs mettront une sour-dine aux célébrations pour ne pas polluer la re-prise de la saison en Honneur du comité de Côte d’Argent. Car il s’agira d’une dure épreuve. Et puis-que nous sommes sur du concret, notons que dans l’ambiance festive de ce début d’été, le président Jean-Luc Merlet a glissé ses doléances : « Notre stade est en piteux état et je me bats pour que des travaux soient réalisés. Il faut surtout rénover les tri-bunes et les mains courantes. » L’US castillonnaise lutte avec ses moyens, mais n’est-elle pas en droit d’évoluer dans un décor plus digne du standing qu’elle vient d’acquérir à la force du poignet. ■

L’immense joie des vainqueurs a été à la mesure de l’attente d’un club qui décroche son premier titre de champion de France. Photo DR

Promotion Honneur - Castillon-la-Bataille

Le groupe En phase régulière 1er de la poule Promotion Honneur de Côte d’Argent. Accession directe au championnat Honneur 2015-2016. Vaincu 25-12 en demi-finale du championnat territorial. En phase finale : en barrage élimine Arçay (82-3). 32e de finale, victoire contre Bretenoux-Biars (42-24) ; 16e de finale, victoire contre Marans (40-0) ; 8e de finale, victoire contre Genlis (17-3) ; quart, victoire contre Paris Massif central (20-13) ; demi-finale, victoire contre Le Mans (26-13). En finale : l’USC bat Villeneuve-lès-Maguelone (24-15).

Le parcours

Audebert, Castay, Faytout, Bouscasse, Seureau, Hamoir, Lazinière, Delauge, Vicaire, Faure, Roy, Coumenges (cap.), Bugnet, Salmi, Lalanne, Ponterie, Grelaud, Gardaix, Combret, Château, Zamparro, Abarkan, Hautier, Merlet, Chiquet, Dubarry, Amblevert, Jousson, Dussutour, Vilaine, Mege, Basevi. Entraîneurs : Jean-Luc Faure, Patrick Clavelier, Gilles Menendez.

20 LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE

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STRASBOURG - FÉDÉRALE 2 CHAMPION DE FÉDÉRALE 2, LE RC STRASBOURG A ÉTÉ L’AUTEUR D’UNE SAISON

IMPECCABLE QUI LAISSE ESPÉRER UN AVENIR RADIEUX À L’ÉCHELON SUPÉRIEUR.

TROP PUISSANT

Par François NAMUR

Du jeu, du monde, de la joie. La saison 2014-2015 a été une réussite du côté de Hautepierre, le quar-tier de Strasbourg où le RCS a donné la leçon. Ecarté de la Fédérale 1 pour un point la saison passée - lors du barrage d’accession, le XV alsacien avait perdu 12 à 9 à domicile au retour après l’avoir

emporté 23 à 25 à Niort, le président Loth, le duo à la tête de l’équipe 1, Julien Chastanet et Benjamin Staub, les bénévoles et tout un club ont remis l’ouvrage sur le métier. Et ça a fait des étincelles. En un projet global, qui veille au développement de toutes les composantes du club, avec la livraison d’une tribune à la hauteur des ambitions, avec la construction d’un groupe étoffé, le RC strasbourgeois a rendu un bilan parlant : vingt-quatre victoires pour une défaite. Sur les deux équipes seniors, on atteint même le 47 sur 48 ! En phase finale, l’affaire a pu être compliquée à Châlons-en-Champagne notamment, face à Rouen, où Strasbourg a dû s’em-ployer pour ne pas chuter. Mais pour le reste, Zambelli, Lombard et les autres ont parfaitement dominé leur sujet. La montée s’est doublée d’un… doublé de titres, avec l’équipe une et réserves. « Chacun a apporté sa pierre à l’édifice pour vivre une saison his-torique », s’enthousiasme encore, quelques semaines après, Julien

Chastanet. « La déception avait été extrême en 2014. Cela a fait mal mais le groupe s’est relevé. » DU RUGBY TOTAL Sur un champ de ruines, en 2013, l’objectif proclamé était la montée en Fédérale 1 dans les trois ans. En bon élève, le club stras-bourgeois a devancé l’appel d’une année, en y mettant la manière. « On a su former un effectif équilibré dans toutes les lignes et res-ponsabiliser les joueurs, en les amenant là où on voulait les voir, poursuit Julien Chastanet. Et on souhaitait aborder la montée avec de la confiance car on ne veut pas souffrir d’un temps d’adap-tation pour prendre la mesure de la Fédérale 1. » Sur le pré, une forme de rugby total est privilégiée, qui a le don de séduire le spectateur. Loin d’être une terre de rugby, l’Alsace s’est visiblement laissée séduire par un groupe qui fait la part belle aux envolées et à l’offensive à tout-va. « Prendre du plaisir pour en procurer aux spectateurs, c’est aussi l’un de nos credos, insiste le manager général. Nous sommes dans une région où on n’a pas de latitude. On doit capter l’attention pour réussir à compter sur la carte du rugby français. » Dans l’extrême orient de l’Hexagone, le RCS s’est assuré un décollage vrombissant. Il n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. L’appétit vient en mangeant. Prêts à incarner le bastion rugby dans le Grand Est, les Strasbourgeois ont posé une belle première pierre. ■

Une seule défaite dans la saison pour l’équipe une et la réserve du RC strasbourgeois, toutes les deux championnes de France : cette cuvée 2014-2015 restera dans les annales du rugby français. Photo DR

LES ZIGZAG DE ZAMBELLI

Par Sébastien FIATTE

Thibault Zambelli a bien choisi son mo-ment. En finale, l’ailier a concrétisé le travail de son équipe en ins-crivant un triplé. Il

aurait pu faire un carton plus mé-morable encore. En début de deuxième mi-temps, l’arbitre lui refusa injustement un essai pour un en-avant inexistant et, en fin de match, il n’avait plus qu’à se baisser pour se saisir le ballon et foncer dans l’en-but mais il rata son coup. « Je pousse la balle au pied et je veux la ramasser. J’aurais dû taper… » Cela ne l’a pas empêché de sou-lever son deuxième bouclier de champion de France, après celui brandi avec les espoirs de Brive en 2009, aux côtés de Scott Spedding ou Jonathan Pélissié. Cela aurait pu ne jamais arriver. Il s’en est fallu de beaucoup qu’il ne rejoigne jamais Strasbourg. Il n’y a pas que sur le terrain que Thibault aime les zig et les zag. DE DUBAÏ À AUXERRE Après avoir fait toutes ses classes à Chagny, en Bourgogne, de l’école de rugby à la Fédérale 3, il rejoi-gnit le centre de formation de Brive, un petit choc pour un joueur qui n’avait jamais rêvé de faire une carrière pro et se plaisait au-tour de ses copains. « Au bout de trois semaines, nous avions une opposition contre les pros, je m’étais retrouvé en face de Ben Cohen ! » En 2011, il n’est pas conservé mais tape dans l’œil de l’équipe de France à VII. « J’ai joué à Dubaï, à Las Vegas, en Afrique du Sud, à Hong Kong, dans des stades rem-plis par 60 000 personnes ! » N’entrant plus dans les petits pa-piers du staff des Bleus en 2013, il eut une touche avec Brive. L’af-faire capota et Strasbourg, en-

traîné par deux anciens Chalonnais, Julien Chastanet et Benjamin Schaub, revint à la charge. « L’équipe avait perdu dix-huit matchs en Fédérale 1, il y avait des rumeurs au sujet de retards de paiements et ça ne faisait pas rêver, reconnaît-il. Quand nous sommes allés gagner à Auxerre, dans le froid et la boue, mes an-ciens collègues étaient à Las Vegas… J’étais un peu nostalgi-que. Mais la ville me plaisait, l’am-biance est top. Cette saison, mal-gré la grosse concurrence, tout le monde est resté positif. Il n’y avait pas un mauvais mec. » Finalement, son pari de repartir en Fédérale 2 a été gagnant. Pour la finale, son ancien club de Chagny avait organisé un bus pour venir l’encourager. « Sept ans après mon départ, souffle-t-il avec un brin d’émotion. J’avais déjà joué devant 60 000 personnes mais jouer devant sa famille et ses potes, c’est beau. » ■

PortraitTHIBAULT ZAMBELLI AUTEUR D’UN TRIPLÉ EN FINALE,

LE JOUEUR DE 26 ANS A DÉJÀ PAS MAL BOURLINGUÉ

DE LA FÉDÉRALE 3 À L’ÉQUIPE DE FRANCE À VII

EN PASSANT PAR LES ESPOIRS DE BRIVE.

L’interviewCHRISTIAN LOTH - PRÉSIDENT DU RCS À LA TÊTE DU CLUB DEPUIS DEUX ANS, IL NE VEUT PAS SE CONTENTER

DE L’ÉPOUSTOUFLANTE SAISON QUI VIENT DE S’ACHEVER.

Champion de France de Fédérale 2, champion en réserves également, le RC strasbourgeois sort d’un exercice historique. Comment l’ap-préciez-vous ? Je ne suis pas surpris par notre saison. On s’est ap-puyé sur un gros groupe de joueurs et nous avons fé-déré toutes les énergies. En créant de l’émulation, on a su mettre de la cohérence dans ce que nous fai-sons. On avait annoncé nos ambitions il y a un an et nous y sommes parvenus. Mais je dis aussi que la Fédérale 1 n’est pas un aboutissement. On doit se projeter au-dessus. Atteindre le Pro D2 est jouable. Le contenu de la saison que vous venez de réaliser inspire-t-il cette ambition ? Non, je l’affirme depuis quelque temps déjà. On a su trouver un équilibre, entre le staff, les joueurs, les

bénévoles, le public et l’environnement. Il y a de la co-hésion entre toutes les composantes du club. On avait les moyens sur la ligne de départ mais le pro-jet a germé après l’échec en barrage de l’année der-nière. Nous avions refusé la montée sur tapis vert parce que je considérais que ce n’est pas du sport, que nous n’étions pas prêts. Après, il y a la détermina-tion de tout un club qui s’est exprimée sur le terrain. On s’est donné les moyens et les joueurs ont su se met-tre au niveau et s’appuyer sur leur rage pour décro-cher le titre. Comment envisagez-vous la suite puisque vous ne semblez pas vous contenter du titre de Fédérale 2 ? D’abord, il faut se rendre compte de ce qui se passe à Strasbourg. Pour mon premier match en tant que

président, il y avait 150 spectateurs pour un match face à Drancy. Pour le match face à Saint-Jean-d’Angély, il y avait 2 500 personnes à domicile. Si on avait joué la suite des phases finales chez nous, on aurait fait aussi bien, voire mieux. C’est appré-ciable, sachant qu’être le club phare du rugby en Alsace est compliqué. La locomotive suscite tou-jours de la jalousie. Mais d’un point de vue sportif, les choses sont claires. Un groupe a décroché l’ac-cession, a démontré sa qualité et aura l’objectif de se maintenir. Les joueurs ont montré qu’ils étaient des mecs bien. On va bénéficier de l’apport de quelques-uns mais on ne veut pas casser le collectif qui a dé-croché la montée. Ce n’est pas tout d’aligner de l’ar-gent et d’accumuler des individualités. Sans le sens du sacrifice, en rugby, on ne va nulle part. Propos re-cueillis par F. N. ■

« La Fédérale 1 n’est pas un aboutissement »

Le groupe Lors de sa phase régulière, le RCS a terminé premier de son groupe avec dix-sept victoires pour une défaite. Lors des phases finales, le club strasbour-geois a d’abord pris le meilleur sur Nantes en sei-zièmes de finale (40-20, 38-0), puis Saint-Jean-d’Angely en 8e pour s’assu-rer la montée en Fédérale 1 (22-12, 40-3), ensuite Rouen (20-16), Vienne (27-21) et Lavaur (50-23).

Le parcours

Degasquet, Zambelli, Bonjean, Duvernois, Kaiser, Nasilisilli, Wakanivuga, Bertro, Darleux, Lombard, Pujo, Sylvestre, Allard, Schoonbee, Baude, Fourie, Herbin, Loth, Tisane, Wavrin, Allard, Schoonbee, Gaborit, Tyumenev, Bourhis, Bronquard, Kapseu, Tskitishvili

Champions de France avec les espoirs de Brive en 2009, Thibault Zambelli a récidivé avec le RCS.

LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE 21

Page 23:  · DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

ALORS QUE LES BLEUS DÉBUTENT LEUR PRÉPARATION CE LUNDI, LA TOURNÉE DE SOUTIEN AU XV DE FRANCE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE FAISAIT ESCALE À CHAMBÉRY SAMEDI.

Après Clermont-Ferrand le 27 juin, la tournée Société Générale « Formons une équipe avec le XV de France » faisait étape samedi à Chambéry. Malgré la chaleur très forte qui régnait, le public était ve-nu nombreux. Il faut dire que l’endroit choisi par la mairie pour ac-cueillir la manifestation était bien trouvé. Le parc du Verney, avec ses arbres, proposait une ombre bienvenue. Didier Retière, Rémy Martin et Yann Delaigue, les parrains de l’événement, étaient au ren-dez-vous pour accueillir les supporters venus à leur rencontre pour une photo, un autographe ou s’essayer aux ateliers de rugby à tou-cher à cinq contre cinq. « Je prends du plaisir à faire ces tournées. J’ai fait Lille, Nantes et Clermont. A chaque fois, je me suis régalé. C’est toujours très sympathique », indiqué Rémy Martin. « Pour Chambéry, c’est l’année du rugby parce qu’on a eu la Journée des Ambassadeurs en mars. Là, on bénéficie de cette mani-festation grâce à la mairie de Chambéry et aux excellents rapports qu’on entretient avec le Soc, le club de rugby de la ville, demi-finaliste de Fédérale 1. C’est un beau week-end et un bon moyen de commencer les vacances pour la Société Générale et de préparer cette Coupe du monde pour laquelle on a quelques surprises », expliquait Etienne Pierron, directeur du groupe des agences Société Générale de Chambéry. ENCOURAGER LES BLEUS AVEC LA CABINE DES SUPPORTERS Le public pouvait aussi monter dans un bus et participer à d’autres activités : comme s’immerger au moyen de lunettes 3D dans la pré-paration et un match de l’équipe de France, avec comme point d’orgue l’entrée sur la pelouse avec les joueurs. Sinon, il y avait aussi la cabine des supporters. Après s’être fait photographier ceint de son beau maillot du XV de France, Philippe, venu de Modane et « supporter des Bleus depuis l’enfance », s’est prêté au jeu. Il avait le choix entre répondre à la boîte à questions (trois), trois questions posées par membres du groupe France ou faire un doublage de Bernard Laporte ou de Marc Lièvremont avec leurs joueurs. Philippe a opté pour la boîte à questions. Par exemple, Thierry Dusautoir lui a demandé : « A qui transmets-tu ton amour tu rugby et comment ? ». Une fois les trois réponses données et filmées, Philippe était incité par Philippe Saint-André à manifester tout son soutien aux Bleus par un petit message et/ou un cri d’encourage-ment. La meilleure vidéo des trois questions et celle de son soutien au XV de France lui étaient envoyées par mail. La deuxième servait à garnir la tribune des supporters Société Générale. Elle permettait aussi de participer à un tirage au sort pour tenter de remporter un week-end à Londres et assister à France-Italie, premier match des Tricolores lors de la Coupe du monde. « C’est important que les Bleus se sentent soutenus. Si je peux apporter ma pierre à l’édi-fice… », expliquait Philippe à la sortie de la cabine. Avant de pren-dre la direction de Lyon pour assister au jubilé de Sébastien Chabal et Lionel Nallet, deux joueurs qu’il a appréciés. Comme tout le public, il aura aimé sa halte au Verney.■

L’interviewDIDIER RETIÈRE, ANCIEN ENTRAÎNEUR ADJOINT DE L’ÉQUIPE DE FRANCE ET ACTUEL DTN EST VENU PASSER UNE MATINEE A LA RENCONTRE DU PUBLIC.

Qu’appréciez-vous dans la tournée Société Générale « Formons une équipe avec le XV de France » ? C’est la prise de contact avec le public, les supporters, les bénévoles et les personnes qui jouent au rugby pour leur plaisir. Ce sont des passionnés qui suivent l’équipe de France. Quelles activités encadrez-vous ici à Chambéry ? Je suis plus là pour répondre aux questions. On échange sur les jeu-nes qui veulent aller jouer au rugby, sur comment ça fonctionne, comment on peut faire pour pratiquer et les formes de pratique que propose la Fédération. Sentez-vous l’engouement monté autour des Bleus ? Oui, on sent que ça commence à monter. On est encore à deux mois du début de la Coupe du Monde, les gens commencent à se mettre dans la configuration de suivre l’équipe. Vous avez vécu une préparation de Coupe du Monde en 2011. Dans quel état d’esprit est-on avant de la débuter ? On a vraiment hâte de rentrer dans le vif de l’action. C’est ce qu’on ressentait en 2011. Et puis quand c’est parti, ça va très, très vite. C’est toute l’histoire de l’équipe qui se fabrique, les souvenirs, les

souffrances en commun. C’est toujours une super aventure. La pré-paration, c’est un peu le fondement de l’équipe, où on commence vraiment à créer les liens pour cette compétition qui est très diffi-cile. Êtes-vous confiant dans les chances françaises de bien figu-rer au Mondial ? Bien sûr. Je crois qu’on a une sorte de savoir-faire de la préparation de ce type d’événement. Je suis persuadé que l’équipe de France va optimiser les deux mois qu’elle a devant elle pour vraiment être au mieux pour cette Coupe du Monde. En tant que Directeur technique national, quel est être votre rôle avant et pendant la compétition ? Mon job est surtout en amont : travailler pour avoir la meilleure rela-tion avec eux, pour qu’ils puissent mettre en œuvre tout leur pro-gramme, c’est-à-dire travailler avec des salariés et des cadres qui vont pouvoir intervenir auprès de l’équipe. Maintenant je vais sup-porter les Bleus, et aussi pendant les matches, c’est le plus impor-tant. A la DTN, on travaille sur les équipes de jeunes pour qu’on ait des joueurs qui puissent venir renforcer le prochain groupe. On pré-pare déjà depuis quelques mois 2019 et 2023.

«On sent que l’engouement commence à monter»CHAMBÉRY

AU RENDEZ-VOUS

EN ROUTE POUR LA COUPE DU MONDE

«On a vraiment hâte de rentrer dans le vif de l’action.» Didier RETIÈRE

VENEZ VIVRE UNE EXPÉRIENCE UNIQUE AVEC LE XV DE FRANCE, APPORTEZ VOTRE SOUTIEN AUX BLEUS ET TENTEZ DE GAGNER DES PLACES POUR LA COUPE DU MONDE DE RUGBY 2015.

Prochaine étape le 11 juillet, Escale Borély, avenue Pierre-Mendès-France à Marseille.

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LÉZIGNAN EN REMPORTANT LA COUPE DE FRANCE, LE FCL A MIS FIN À UNE DISETTE DE QUATRE ANS SANS TITRE.

L’ÉCLATANTE RÉCOMPENSE D’UNE SAISON OÙ LES AUDOIS N’ONT SURTOUT JAMAIS BAISSÉ LES BRAS.

Par Corentin VAISSIÈRE

Gagner un titre a toujours une saveur particulière, au vu des efforts consentis pour l’obtenir. Encore plus quand ces récompenses s’échappent depuis plu-

sieurs années. Le mélange de ces deux sentiments vous situe la joie des joueurs de Lézignan, vainqueurs de la Coupe de France Lord-Derby le 11 avril dernier. Un succès d’autant plus beau qu’obtenu à l ’arraché sur un essai de Farlow (27-25) et venant mettre fin à une disette de quatre ans. Or, cette victoire démon-tre à elle seule la force de caractère du groupe audois. Le club dirigé par Christian Lapalu, Alain Fabre et Jacques Laguens ayant subi de nombreux coups durs, mais ayant toujours su se relever. Une preuve ? Le parcours ayant amené les coéquipiers de Jamal Fakir au titre, en est un élément de réponse probant. Premier exemple, la demi-finale face à Carcassonne, où donnés largement out-siders, les joueurs de Lézignan ont ré-

pondu sur les bases de ce sport. Morts de faim sur tous les ballons et plaquant à tour de bras, ils ont étouffé, sous la pluie et dans le froid, le futur finaliste du championnat. Un beau pied de nez aux statistiques et à une phase régulière ayant donné deux fois les Carcassonnais gagnants. Pas encore convaincus de la force du groupe dirigé par Aurélien Cologny ? L’incroyable retour réalisé en finale de la Coupe Lord-Derby face à l’entente de Saint-Estève-XIII catalan en est alors un symbole incontestable. Menés 25 à 11 à l ’heure de jeu, les Lézignanais ont inversé la tendance. Au point d’infliger un 14-0 à Saint-Estève, vainqueur de trois des quatre confronta-tions précédentes. VAINQUEURS CHEZ LE FUTUR CHAMPION « Maintenant, on va pouvoir enfin nous respecter », hurlait ainsi Jamal Fakir, au sortir de cette incroyable finale. En d’au-tres circonstances, on aurait pu dire que ce trophée était la cerise sur le gâteau. Au vu de la saison lézignanaise, le gâteau ne sera peut-être pas aussi réussi que la

cerise. Qualifiés au dernier moment pour la poule des As, les hommes d’Aurélien Cologny ont vécu un championnat tota-lement irrégulier. Lézignan débutant par trois victoires de rang et semblant bien digérer sa défaite en finale du champion-nat de France l’an dernier, avant de con-céder cinq défaites de rang. Une diffi-cile spirale ayant bien failli coûter la qualification aux Audois, finalement sau-vés par six succès de rang. Lézignan étant malgré tout capable de s’imposer sur le terrain du futur champion de France tou-lousain (16-20). Tous les espoirs semblaient alors per-mis à Lézignan. Seulement, le cœur et la technique audoise tomberont sur plus fort qu’eux. Un seul match nul en six matchs (face à Carcassonne 34-34), venant à peine récompenser les coéqui-piers de Jamal Fakir. Difficile à avaler après avoir été finaliste du champion-nat l’an dernier mais tout n’est pas per-du. Lézignan pourra contempler durant tout l’été cette fameuse coupe gagnée grâce au cœur de ses joueurs. Le cœur du bonheur tout simplement. ■

LE CŒUR DU BONHEUR

Finalistes du championnat de France en 2014, les Lézignanais ont échoué d’un point cette saison en demi-finale face au Toulouse olympique. Mais ils pourront se consoler avec la Coupe Lord-Derby. Photo Pascal Rodriguez

Treize ActualitéRésultats & ClassementsRésultats & ClassementsRésultats & ClassementsSuper League 20e journée

Warrington - Wigan 17-6 Leeds - St Helens 46-18 Castleford - Widnes hier Huddersfield - Hull KR hier Salford - Dragons catalans hier

Classement Pts J. G. N. P. G.A. 1. Leeds 29 20 14 1 5 205

2. St Helens 26 20 13 0 7 115

3. Wigan 25 20 12 1 7 128

4. Huddersfield 22 19 10 2 7 115

5. Castleford 22 19 11 0 8 31

6. Warrington 20 20 10 0 10 44

7. Dragons catalans 20 19 9 2 8 14

8. Hull KR 18 19 9 0 10 -31

9. Hull FC 16 20 8 0 12 -26

10. Widnes 15 19 7 1 11 -31

11. Salford 13 19 6 1 12 -122

12. Wakefield 8 20 4 0 16 -442

NRL 16e journée

Penrith - South Sydney 20-6 St-George-Illawara - North Queensland 12-18 Manly-Warringah - Cronulla hier West Tigers - Parramatta Auj.

Classement Pts J. G. N. P. G.A. 1. Brisbane 24 15 12 0 3 107

2. North Queensland 24 16 12 0 4 34

3. Sydney 18 15 9 0 6 118

4. South Sydney 18 16 9 0 7 18

5. St-George-Illawara 16 15 8 0 7 42

6. Melbourne 16 15 8 0 7 40

7. NZ Warriors 16 15 8 0 7 13

8. Canterbury 16 15 8 0 7 -6

9. Penrith 14 15 7 0 8 -5

10. Cronulla 14 14 7 0 7 -33

11. Canberra 12 15 6 0 9 -7

12. Parramatta 12 15 6 0 9 -50

13. Gold Coast 12 15 6 0 9 -57

14. West Tigers 10 15 5 0 10 -36

15. Newcastle 10 15 5 0 10 -84

16. Manly-Warringah 8 14 4 0 10 -94

CE WEEK-END (18e journée) > Vendredi : Canberra - Newcastle. Samedi : Penrith -Sydney; Canterbury-Bankstown - Brisbane. Dimanche : NZ Warriors - Melbourne; Cronulla-Sutherland - St George-Illawarra. Lundi : Gold Coast - Manly-Warringah.

CE WEEK-END (21e journée) > Jeudi : Wigan - Leeds (21 heures). Vendredi : St Helens - Huddersfield (21 heures). Samedi : Hull FC - Castleford, Salford - Hull KR, Wakefield - Warrington, Widnes - Dragons catalans (16 heures).

State of Origin

Par Julien LOUIS

L’Australie retient son souffle ! Mercredi, le State of Origin livrera son verdict dans un stade comble, en ébullition. Cette série annuelle opposant deux sélections régionales, les Blues de la Nouvelle-Galles-du-Sud et les Maroons du Queensland, est un évènement incon-tournable au pays depuis 1980. Elle oppose les meilleurs

treizistes de NRL, sélectionnés selon l’État où ils ont disputé leurs premiers matchs professionnels et non leurs lieux de naissance ou leurs clubs respectifs. Cette année, le duel est plus serré que jamais. Vainqueurs sur le fil de la manche initiale à Sydney (11-10, devant 80 122 spec-tateurs) le 27 mai dernier, les Maroons ont perdu la deuxième op-position, chez eux à Melbourne (18-26, 91 513 spectateurs) le 17 juin. Mercredi, la troisième manche décisive, prévue à Brisbane, promet donc d’être accrochée et spectaculaire. Pour l’occasion, plus de 50 000 personnes sont attendues au Suncorp Stadium, l’en-ceinte historique de la compétition (près de cinquante rencon-tres accueillies). PASSATION DE POUVOIR CONFIRMÉE ? Sur leurs terres, les représentants du Queensland auront à cœur de triompher pour remporter cette 35e édition, en misant sur la botte de leur demi de mêlée des North Queensland Cowboys, Jonathan Thurston. Dont le duel de buteurs face à Trent Hodkinson (Canterbury Bulldogs) pourrait faire la différence. De leur côté, les Blues s’appuieront sur l’ailier Josh Morris (Canterbury Bulldogs), auteur de deux essais dans cette série 2015, où onze réalisations ont déjà été inscrites. Les troupes du coach Mal Meninga (Queensland), vainqueurs de huit titres consécutifs entre 2006 et 2013, tenteront mercredi de reprendre leur « couronne », remportée l’an passé par les hommes de Laurie Daley. À ce jour, les Blues ont décroché treize State of Origin et les Marrons, vingt et un. Alors, mercredi, les joueurs du Sud-Est de l’Australie (Blues) créeront-ils encore la surprise ou leurs rivaux du Nord-Est (Queensland) reprendront-ils leur marche en avant pour confirmer leur domination ? L’enjeu de cet ultime com-bat pour l’hégémonie nationale. ■

L’ULTIME COMBAT

LA 35e ÉDITION ATTEINDRA SON PAROXYSME, MERCREDI

À BRISBANE (20 HEURES), LORS D’UN MATCH 3 DÉCISIF.

LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE 23

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Horizons XV de FranceMONDIAL 2015 LES BLEUS DÉBUTENT AUJOURD’HUI LEUR PHASE DE PRÉPARATION QUI DURERA SEPT SEMAINES

ET DÉTERMINERA QUI SERONT LES 31 ÉLUS POUR LE MONDIAL. UN ÉTÉ QUI S’ANNONCE ULTRA-STUDIEUX.

L’APPEL DE LONDRES

Par Pierre-Laurent GOU

Sept semaines intenses pour passer de 37 à 31. Et dès ce lundi, les joueurs du groupe France vont entrer dans le vif du sujet. « Durant les deux mois de prépara-tion, on va travailler comme jamais on en a eu l’oppor-tunité », glissait, en guise de présentation, Philippe Saint-André il y a peu. D’ailleurs, l’ensemble des

37 joueurs sélectionnés est déjà passé par la case CNR au cours des congés, et plusieurs fois pour quelques-uns, pour valider un programme d’entretien durant les congés afin d’être capable de supporter des charges d’entraînement qui s’annoncent très du-res et ce, dès les premières heures. De plus, pour gagner du temps, le sélectionneur avait battu le rappel de ses troupes dès ce di-manche afin d’optimiser le premier jour. « On n’a pas de temps à perdre pour arriver début septembre aussi performant que possi-ble », poursuivait Saint-André le ton déjà très combatif. EN FIN D’ÉTÉ, TROIS MATCHS « AMICAUX » AU PROGRAMME Cette semaine, les joueurs devront attendre samedi matin, avant d’apercevoir un ballon de rugby. Durant le mois de juillet, les

séances typiquement rugby à collectif complet se compteront sur les doigts d’une main. L’idée de ce premier bloc de travail est de forger les corps et les capacités cardiaques. Et ce n’est pas la ca-nicule annoncée en ce début d’été qui va bouleverser les plans du staff des Bleus. Le réveil est programmé chaque jour ou presque bien avant 7 heures et les joueurs sueront corps et âme jusqu’au dîner, an-noncé à 20 heures. Pour ne pas tomber dans une routine, après quinze jours dans l’Essonne, la délégation s’en ira dans les Alpes, du côté de Tignes (Savoie), non pas pour voir passer le Tour de France, mais afin de poursuivre la phase de développement musculaire à grands coups de dénivelés positifs. Un deuxième stage en extérieur se déroulera à Falgos (Pyrénées Orientales). En fin d’été, les Bleus disputeront trois matchs « amicaux », deux face aux Anglais à l’issue desquels PSA effectuera le choix dé-finitif de son commando pour Londres qui comprendra 31 mem-bres, et un dernier, une semaine avant de prendre l’Eurostar, face à l’Écosse. Comme en 2011, les corps devraient donc s’affû-ter et on devrait retrouver quelques joueurs amincis à l’issue de la préparation des Bleus, avec dans l’idée cette fois-ci de ne pas trébucher sur la dernière marche. ■

L’interviewLOANN GOUJON - TROISIÈME LIGNE VICTIME D’UNE

CHUTE À MOTO MI-JUIN, LE NÉO-GIRONDIN S’EST

RETROUVÉ DANS LE FLOU SUR SES CHANCES DE

PARTICIPER AU MONDIAL. UN TEMPS, SEULEMENT…

Propos recueillis par Bruno POUSSARD

Comment allez-vous ? Écoutez, ça va ! Je me remets bien de ma blessure au genou, une petite déchi-rure au ligament postérieur. J’ai pu me rendre au rassemblement à Marcoussis la semaine dernière pour m’entraîner. On a fait de la musculation et du cardio, et puis j’ai pu reprendre la course. Cet accident de moto, pouvez-vous nous le raconter ? C’est un truc bête… Je ramenais la mo-to chez mes parents à Clermont, pour la ranger pendant trois mois, comme je n’ai pas de garage à Bordeaux. Et puis au quart du trajet, j’ai glissé sur un passage piéton alors qu’il pleuvait. Mais heureu-sement, je ne roulais pas trop vite. Quelle a été votre réaction ? Sur le coup, forcément, j’ai flippé, avec le genou qui m’a de suite un peu lancé. Mais j’ai quand même ramené la moto jusqu’à Clermont, je n’allais pas la laisser là… Et le soir, ça allait. C’est le lende-main que la douleur était trop forte. Il m’était impossible de tendre ou plier la jambe. Avez-vous vu vos chances de parti-ciper au Mondial s’échapper ? Un peu, vous pensez… Je me suis dit que ça n’arrivait pas vraiment au bon mo-ment. Ça peut arriver à n’importe qui, n’importe quand mais pas là… J’étais d’abord dans le flou. Difficile de savoir si j’allais pouvoir être prêt. Mais j’ai donc ra-pidement appelé des gens que je con-naissais à Clermont. Le médecin du cen-tre de formation de l’ASM ne m’a d’abord rien diagnostiqué de bien méchant. À pre-mière vue, les ligaments principaux n’étaient pas touchés. Puis l’IRM réali-sée dans la foulée a montré une rupture partielle. À partir de là, j’ai enchaîné séan-ces de kiné et repos. Au final, c’est un petit contretemps et j’espère vite reve-nir. À quel point votre préparation s’en retrouve-t-elle décalée ? Comme ma reprise de la course date de moins de huit jours, mon programme de la première semaine de rassemblement est adapté. Mais j’espère bien être à 100 % dès lundi prochain. Comment abordez-vous ce rassem-blement ? À Marcoussis, où nous étions la semaine passée avec tous les joueurs qui n’ont pas pris part aux phases finales, puis les barragistes qui nous ont ensuite rejoints, on nous a rabâché que cette préparation sera très dure. Mais ça ne fait pas peur.

À un moment donné, il faut aussi vouloir se donner toutes les chances de partici-per à cette compétition. Le jeu en vaut vraiment la chandelle. Outre votre désormais ex-coéqui-pier Uini Atonio, vous avez aussi retrouvé Sofiane Guitoune, que vous côtoyez maintenant à Bordeaux-Bègles… On se connaît depuis les moins de 20 ans, et puis on s’est beaucoup croisé, sur les terrains ou sur les réseaux sociaux. Le fait de débarquer en Gironde me rappro-chera un peu de lui. Comme à La Rochelle avec Kévin (Gourdon, N.D.L.R.) ou Benoît (Guyot)… Quand avez-vous justement débar-qué en Aquitaine ? J’étais déjà venu pour voir le président et le staff mais j’y ai définitivement mis les pieds mercredi (1er juillet), et je me suis installé jeudi soir. J’avais eu un peu de temps pour chercher dans la saison, et j’avais pu visiter quelques logements lors de la signature de mon contrat. Le pre-mier m’avait bien plu, c’est celui que j’ai choisi. Avec tous ces changements, le mois de juin devait être chargé ? Au total, avec tous les allers-retours réa-lisés pour mon déménagement, voir les co-pains à La Rochelle (il y est repassé de nouveau samedi en rendant la voiture au club), la famille en Auvergne, et passer quelques jours au bord de la mer à Montpellier, j’ai facilement dû faire 6 à 7 000 kilomètres dans le mois. Vous avez donc pu vous accorder quelques vacances ? Pas vraiment non plus. En fait, c’était pré-vu au cours de la semaine suivant mon accident, mais avec toutes les séances de kiné à Clermont, je n’ai eu que trois jours de coupure. Avec les échéances à venir, le pro-gramme initial était de toute ma-nière studieux ? Après les trois jours prévus avec le groupe rochelais pour bien finir la saison, c’est ce qui était prévu. Après, on nous dit tou-jours qu’une saison est éprouvante, donc j’essaye toujours de mettre le rugby de côté dix ou 15 jours. Mais là, je ne vou-lais pas trop arrêter, et j’ai continué à m’entraîner un peu. J’avais envie d’être prêt pour le 5 juillet. Quitter La Rochelle n’a pas été trop difficile ? Je ne m’en suis rendu compte qu’en ar-rivant à Bordeaux la semaine dernière. Je me suis dit : « Bon, voilà, c’est par-ti ! » Mais je reviendrai les voir ! ■

« Sur le coup, j’ai flippé »

Comme en 2011 ?Par Arnaud BEURDELEY

[email protected] « On ne se renie pas, sourit Julien Deloire, déjà préparateur physique en chef des Bleus lors du Mondial 2011, avec Laurent Arbo et Jean-Luc Arnaud. Mais, on a tout de même cherché à amé-liorer certaines choses, à répondre aux attentes des coachs et à nous adapter à un public qui n’est pas le même qu’il y a quatre ans. » Pour autant, les Bleus, déjà présents en 2011, risquent de trou-ver des similitudes dans le programme qui les attend ? En 2011, la préparation physique avait débuté très vite, très fort. Et pour cause. Le Top 14 s’était achevé dix jours plus tôt qu’en 2015. « Et surtout les résultats avaient été tels que beaucoup d’internationaux avaient fini très tôt cette année-là, reprend Julien Deloire. En tout cas, beaucoup plus que cette année. Cela nous avait donné la possibilité de « taper » tout de suite très fort, d’obliger les joueurs à aller chercher leurs limites. Et beaucoup plus tôt. En début de préparation, peu de joueurs, à l’exception des blessés, n’étaient pas en mesure de travailler. Du coup, le plus gros du travail s’était fait en tout début de préparation. » « D’entrée, on avait tapé dans le rouge, se sou-vient le troisième ligne Julien Bonnaire. Je me souviens m’être posé la question de savoir ce que je foutais là à un moment. » Même sentiment pour Fabrice Estebanez : « Au soir du premier raid de deux jours au Chambon-sur-Lignon, j’ai cru que j’allais exploser. Et puis, finalement, on a senti au fil des semaines que le travail payait, que le groupe se formait. » « Nous avions pas mal bougé avec différents stages, se souvient aussi Dimitri Yachvili, aujourd’hui consultant beINSport. Ça avait

évité la lassitude mentale. Et nous avions créé un vrai esprit de groupe. Même si on ne se crachait pas dessus avec Morgan (Parra, N.D.L.R.), il y avait une forte concurrence, beaucoup d’ego. Heureusement, nous l’avions tous mis de côté au profit de l’équipe. » Ces deux-là avaient d’ailleurs fini par être associés à la charnière. Sur le strict point de vue physique, la préparation avait été planifiée de telle sorte que les deux pre-miers matchs face au Japon et au Canada devaient servir à peaufiner les organismes. « Nous avions pleinement intégré les deux premiers matchs à la préparation physique. L’idée était d’avoir un premier affûtage durant la compétition car le calendrier le permettait. Et ensuite avoir des semaines d’entraînement, après le deuxième match, extrêmement allégée où la priorité était beaucoup plus accordée à la récupération qu’à l’entraînement à proprement parlé. Mais, ce qui, avec le recul, a été important dans la préparation mise en place, c’est d’avoir opté pour ces deux plages de travail très longues avec deux coupures importantes durant l’été. Et puis, notre chance a été de pouvoir capitaliser sur les deux matchs amicaux et notamment cette victoire en Irlande. Ces victoires ont validé tout le travail des joueurs. » « Je ne dirai pas que la préparation nous a permis d’aller jusqu’en finale, reprend Bonnaire. Parce que tout le début de la compéti-tion n’était vraiment pas terrible mais elle nous a permis de tisser des liens assez forts entre nous. Et mentalement, cela nous a servis lorsqu’on s’est retrouvé dans le dur. C’est peut-être cette fraî-cheur mentale qu’il faut souligner. » Un élément difficilement dissociable d’une plénitude physique. Les Bleus de 2015 sont prévenus. ■

Préparation physique

24 LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE

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Cris & chuchotements

AGEN UNE NOUVELLE TRIBUNE FERRASSE D’ICI TROIS ANS ? Le stade Armandie pourrait être rénové et la remon-tée du SUALG en Top 14 et le fort engouement susci-té pourraient accélérer les choses. Un projet d’agran-dissement à 16 500 places est actuellement étudié par la mairie avec la destruction et reconstruction complète de l’antique tribune Ferrasse en 2018. Si l’ouvrage voit le jour, le président Alain Tingaud sou-haite adosser à cette nouvelle tribune, du réceptif mais aussi un hôtel.

BORDEAUX-BÈGLES PAS DE TRAVAUX À CHABAN-DELMAS AVANT TROIS ANS Alain Juppé s’est expliqué pour la première fois sur le futur du stade Chaban-Delmas. Il a même rencon-tré les riverains de l’enceinte des boulevards borde-lais qui craignaient de voir des installations grand public détruites. Dans une ambiance un peu hou-leuse, il a expliqué qu’il n’y aurait pas travaux avant 2018 et que le projet choisi (Ferré-Vinci) allait « pré-server » le stade, même si les plans précis n’étaient pas encore arrêtés et si un comité de pilotage allait être créé. Les dirigeants de l’UBB craignaient que la capacité du Stade (34 000 places) soit réduite, ce qui serait paradoxal. Mais la municipalité a toujours annoncé qu’un programme immobilier verrait le jour sur ce site.

CLERMONT INQUIÉTUDE POUR CUDMORE Victime d’une sévère commotion cérébrale lors de la finale de Coupe d’Europe qui lui a fait manquer la fin de saison avec l’ASMCA, Jamie Cudmore n’a tou-jours pas reçu le feu vert médical pour reprendre l’entraînement. À tel point, qu’un forfait pour le Mondial avec le Canada se précise. Il devrait être présent à la reprise des Clermontois le 15 juillet, mais plus sûrement pour effectuer de nouveaux exa-mens médicaux que pour retrouver les terrains.

TOULOUSE LA PELOUSE ERNEST-WALLON EN TRAVAUX Les joueurs toulousains, qui vont reprendre l’entraî-nement ce lundi, ne pourront pas fouler la pelouse lors de leurs séances et ce, pour quelque temps. En effet, il a été entrepris une importante rénovation du rectangle vert, tout comme la réfection des vestiai-res. C’est pour ces deux raisons que le club a demandé à ne pas jouer à domicile pour l’ouverture du championnat.

TOULOUSE (BIS) DEUX KINÉS À TEMPS PLEIN Le club de la ville Rose va embaucher, pour la pre-mière fois, deux kinésithérapeutes à plein-temps. Benoît Castera, jusque-là vacataire, a été recruté et nommé responsable du médical. Il sera accompagné d’un autre confrère qui pour le moment reste à déter-miner.

STADE FRANÇAIS JEAN-FRÉDÉRIC DUBOIS FINALEMENT PAS REMPLACÉ L’entraîneur des trois-quarts du Stade français,

sacré champion de France et en partance pour devenir l’adjoint de Guy Novès avec le XV de France, Jean-Frédéric Dubois ne sera pas rempla-cé. Après avoir longuement hésité, le président Thomas Savare et son manager Gonzalo Quesada ont finalement décidé de n’engager personne. L’Argentin s’occupera des lignes arrière la saison prochaine.

LYON TI’I PAULO DEUX ANS, C’EST OFFICIEL À 32 ans, Ti’i Paulo va relever un nouveau défi. Le talonneur international samoan (20 sélections) s’est engagé en fin de semaine pour les deux pro-chaines saisons en faveur du Lou.

NARBONNE SILENCE RADIO EN MATIÈRE DE RECRUTEMENT Les entraînements du RCNM qui ont déjà repris depuis le 15 juin quotidiennement, le matin à « la fraîche » et en fin d’après-midi, se poursuivent sur la pelouse du Parc des Sports et de l’Amitié. Quatre des cinq recrues communiquées par le staff le 17 juin (le demi de mêlée Lucas Rubio, le demi d’ouverture Thomas Fournil, centre Leone Ravuetki et le pilier Astamour Iosseiliani) participent désor-mais depuis le 1er juillet aux différentes séances conduites par Justin Harrison et Chris Whitaker, et supervisées par le « boss » Rocky Elsom qui n’hésite pas à prendre le sifflet pour mener des entraînements individualisés. Seul manque à l’appel le troisième ligne tonguien Chris Hala’ufia, dans l’attente de l’obtention de son visa. Quant aux sept ou huit joueurs qui doivent compléter le recrutement et dont pensait connaître quelques noms en ce début juillet, point de départ de l’intersaison, rien ne filtre. Interrogé ce jeudi matin, le « coach » Justin Harrison ne dit mot. Il s’en tient aux cinq noms communiqués officielle-ment il y a déjà plus de quinze jours. Silence radio. Des contacts et des négociations avec plu-sieurs joueurs seraient cependant en cours, peut-être même en voie de concrétisation pour certains.

NARBONNE (BIS) ANDER LAFOND REJOINT LE RCNM Aux cinq recrues déjà annoncées par le coach Justin Harrison, vient s’en ajouter une sixième, celle de l’arrière Ander Lafon (24 ans ; 1,83 m ; 82 kg) qui arrive de l’US Tyrosse (Fédérale 1). Fils de Jean-Baptiste Lafond, le jeune joueur vient de signer son premier contrat pro et a commencé à s’entraîner avec ses coéquipiers narbonnais.

AUSTRALIE GEORGE SMITH, LA PORTE N’EST PAS FERMÉE POUR LE MONDIAL Malgré son absence du groupe des quarante joueurs australiens donnés par Michael Cheika pour préparer les Four-Nations, George Smith con-serve toutes ses chances pour le Mondial. Le sélectionneur des Wallabies a laissé entendre qu’il pourrait rappeler l’ancien joueur lyonnais qui évoluera la saison prochaine avec les Wasps dans

le championnat d’Angleterre. Mais plutôt dans un rôle de troisième ligne centre. Le poste de flanker côté ouvert devrait logiquement revenir à Michael Hooper et David Pocock. « J’ai parlé à George du rôle qu’il pourrait avoir avec nous, a déclaré Cheika. Il a beaucoup joué en numéro 8 cette sai-son avec Lyon. C’est un poste qu’il maîtrise et qu’il pourrait parfaitement remplir en cas de besoin. »

Bayonne

Infos

NORIEGA SUR LA SELLETTE

LE CLUB BASQUE QUI A OBTENU SON ENGAGEMENT EN PRO D2, POURRAIT VOIR SON EFFECTIF ET SON STAFF

MODIFIÉS EN PROFONDEUR. ROKOCOKO ET CHISHOLM DEVRAIENT PARTIR.

Par Pierre-Laurent GOU (avec A. B.) [email protected]

Les joueurs bayonnais ont en-fin repris ce vendredi. Une reprise dans une drôle d’am-biance alors qu’en coulisse, le nouveau président Francis Salaïgoty se débat pour pré-

senter une équipe la plus compétitive possible. Mardi, celui qui avait été éjec-té de son poste, il y a quatre ans et qui a été rappelé quasi en sauveur il y a une se-maine avait présenté un budget prévi-sionnel devant la DNACG et obtenu l’en-gagement de l’Aviron en Pro D2 sous limitation de masse salariale avec un budget de 11 millions d’euros. Vendredi à 14 h 30, un conseil de surveillance ex-traordinaire du club a été convoqué pour évoquer plusieurs décisions que souhai-teraient prendre Salagoïty. Ce dernier, lors de son discours de bienvenue adres-sé aux joueurs, a aussi prévenu que dans les prochains jours, certaines choses al-laient être modifiées. Selon nos infor-mations, cela concernerait à la fois le groupe de joueurs mais aussi le staff. BENJAMIN THIERY, PREMIÈRE RECRUE MARQUANTE ? Chez les joueurs, les départs du Néo-

Zélandais Joe Rokocoko et de l’Australien Mark Chisholm sont inéluctables. L’Aviron n’a plus les moyens de payer leurs salai-res et surtout, le club basque a besoin de libérer des joueurs afin d’en engager d’autres. Pour le moment, Bayonne n’a que vingt-deux joueurs sous contrat, soit le minimum réglementaire. Rokocoko, qui a été proposé sans succès à Toulon, pourrait rebondir en France. Son CV a été observé avec soin par Toulouse mais sans suite pour le moment. D’autres clubs (le Racing), le suivent de près et on devrait en savoir plus cette semaine. Quant au

deuxième ligne Mark Chisholm, il ne trouve pas pour le moment de point de chute, mais Bayonne veut absolument s’en séparer et au plus vite. Côté arrivées, après l’officialisation de Richard Choirat (1,83 m, 118 kg, 30 ans) pour trois ans et de Julien Jané (1,87 m, 89 kg, 25 ans) pour deux ans, l’arrière Benjamin Thiery, qui est déjà passé par Jean-Dauger, pourrait faire son retour. Non conservé par le FCG, il pourrait s’engager cette semaine avec le club basque. SENEKAL INTÉGRÉ AU STAFF Du côté des entraîneurs, si Patricio Noriega était bel et bien présent à la reprise, il se murmure avec insistance que ses jours sont comptés. D’une part, parce qu’il est acquis que le Sud-Africain Dewald Senekal va intégrer un staff technique déjà très fourni et parce que l’Australo-Argentin aurait quelques détracteurs au club, parmi les dirigeants qui compte. La première communication du président Francis Salagoïty sera scrutée avec at-tention et l’on pourrait en savoir plus sur ce plan-là à cette occasion. Il devrait aus-si clarifier sa position vis-à-vis de Vincent Etcheto que certains dans l’entourage du club espèrent voir tenir un rôle. Reste qu’à ce jour, Bayonne a plus besoin de joueurs que de techniciens ! ■

L’été de l’Union est parsemé d’événements qui ne font que renforcer sa position sur l’échiquier économique. Après la signature d’un partenariat national d’envergure avec SFR Numéricable, après l’arrivée en provenance de Hong Kong d’un nouvel investisseur qui ouvre des perspectives de développement en l’Asie, après le lance-ment lors du salon du Bourget de la prometteuse structure UBB Aéronautique-aéro-spatiale sur le modèle très réussi d’UBB Grands Crus, Laurent Marti et le directeur commercial Yann Rozès ont présenté la semaine dernière un nouveau sponsor majeur. Deux marques du groupe Accueil Négoce que préside Jean-Pierre Campech, « un amoureux du club » selon Marti, figureront cette saison sur le short des joueurs de l’UBB. « Cobatri » (27 agences dans le Grand Ouest de la France) avant la Coupe du monde, « M Ta Maison » nouveau site internet grand public, après l’événement. Au cours de cette soirée à laquelle assistaient trois joueurs « vacanciers » : Pierre Bernard, Marc Tauleigne et Darly Domvo, le président Marti a rappelé aux invités la position de Bordeaux-Bègles première affluence de France et d’Europe, avant d’évoquer un sacré défi : « Nous avons fait quelques recherches et il semble que le rang de première affluence mondiale en rugby soit détenu par une province sud-africaine. Nous aimerions bien la déloger avec nos trois matchs supplémentaires à Chaban-Delmas. » De fait, ces propos sont crédibilisés par l’engouement actuel autour du rugby girondin.

Bordeaux-Bègles

Sponsor majeur et record mondial d’affluence

Par Arnaud BEURDELEY [email protected]

Traditionnellement, il fait le sel de l’assemblée générale de la LNR. Cette année, le calendrier du Top 14 et du Pro D2 se fait désirer. Pour diverses raisons, expliquées sur midi-olympique.fr, il ne sera dévoilé qu’en milieu de semaine et les clubs devront encore patienter quelques jours avant de se lancer dans l’organisation des déloca-

lisations (treize réclamées par cinq clubs différents) ou pour savoir si leur souhait de jouer à l’extérieur lors de la première journée (douze clubs ont fait cette demande…) sera exaucé. Pour le reste, le président de la LNR Paul Goze a qualifié de « sereine » cette assem-blée générale. Et ce dernier de développer : « Les clubs se sont ré-jouis du budget prévisionnel et des différents chiffres annoncés. C’est une satisfaction collective. » Comme nous l’avions révélé dans nos colon-nes vendredi dernier, le budget de LNR la saison prochaine sera de 136,5 millions d’euros contre 121 la saison passée. Une augmentation en partie due à la revalorisation des droits audiovisuels du Top 14 et du Pro D2 dont le montant global atteindra 84 millions d’euros. Logiquement, les parts fixes des droits TV-marketing bénéficiant à chaque club sont donc en hausse de 15 % dans les deux divisions. 7 MILLIONS D’EUROS Évidemment, les reversements aux clubs augmenteront également, toujours selon les principes édictés par le « New Deal » au cours de la saison 2014-2015 : la solidarité entre les clubs, le soutien à la for-mation (dispositif Jiff), l’accompagnement de la modernisation des sta-des, la valorisation sportive (méritocraties). Toutefois, quelques évo-lutions sont à souligner. D’abord, comme nous l’avions évoqué vendredi dernier, le fond réparti en fonction du nombre de Jiff sur la feuille de match passe de 5 à 7 millions d’euros (4 pour le Top 14, 3 pour le Pro D2). Une façon comme une autre d’inciter les clubs à enfin at-teindre l’objectif fixé par la LNR d’une moyenne de douze Jiff en moyenne sur la feuille de match au cours de la saison. Toutefois, les clubs n’atteignant pas ce quota ne se verront pas sanctionner sur le montant minimum garanti versé à chaque club (3,1 millions d’eu-ros en Top 14, montant porté 3,6 millions d’euros pour les clubs pro-mus) - 1,55 million d’euros en Pro D2, montant porté à 2,05 millions d’euros pour les clubs relégués de Top 14 et à 1,85 million d’euros pour les clubs promus de Fédérale 1. « La sanction ne sera imputable que sur ce que les clubs perçoivent en plus du minimum garanti, précise Paul Goze. Le minimum garanti n’est pas soumis à critère. Le club est sûr de percevoir cette somme. » De quoi donner le sourire aux prési-dents de clubs professionnels. ■

TOUJOURS PAS DE CALENDRIER

La FFR a déposé officiellement sa candidature dans le but d’obtenir l’organisation de la Coupe du monde 2023. Il s’agit, pour la Fédération, d’avoir un événement suf-fisamment porteur afin de valider son projet de Grand Stade, qui stagne, quelque peu, ces derniers mois. Outre la France, l’Irlande, l’Italie et l’Afrique du Sud sont les autres nations en lice. World Rugby décidera de la nation élue en mai 2017. Ils étaient cinq pays candidats, avec les États-Unis mais ceux-ci se sont retirés de la course, préférant tenter d’obtenir l’organisation du Mondial 2018 de rugby à VII. Après une édition au Japon, l’Europe est favorite pour accueillir la suivante. De plus, l’Afrique du Sud a organisé - et gagné contre les All Blacks - la Coupe du monde 1995, et la France accueilli l’édition 2007, remportée par les Springboks devant l’Angleterre. En revanche, ni l’Italie qui fait office de favoris, ni l’Irlande n’ont encore organisé le Mondial.

Coupe du monde

La France veut le Mondial 2023

En marge de l’assemblée générale de la LNR, les présidents de Top 14 et de

Pro D2 étaient réunis la veille pour évoquer divers dossiers. Au cours de cette

réunion, est revenue, sur la table, l’idée émise il y a douze mois par le président

du RCT, Mourad Boudjellal, d’un championnat du monde des clubs, dans un for-

mat qui reste à définir. Une idée qui fait son chemin et qui commence à plaire à

pas mal de monde. Dans le même ordre, Toulon souhaite organiser la deuxième

édition du Rugby Masters et va entamer des discussions avec le vainqueur du

Super Rugby, les Otago Highlanders, pour un match qui devrait se dérouler au

mois de février.

Championnat du monde des clubs

Toulon - Highlanders en février 2015 ?

Ayla Collins va mieux

Victime d’un terrible accident de voiture le 5 juin dernier qui a coûté la vie à son père, Jerry Collins et à sa mère, Alana, la petite Ayla Collins va mieux. Sortie du coma trois semaines après y être plongée, la petite fille est toujours à l’hôpital de Montpellier où les parents d’Alana Collins se trouvent, ainsi que de nom-breux proches de l’ancien flanker all black. Ce samedi, juste avant la finale opposant les Hurricanes aux Highlanders, son ancien parte-naire Neemia Tialata a posté une photo sur Twitter où on le voit donner le biberon au bébé, qu’il a couvert avec un ancien maillot de son père. En y regardant de plus près, on réalise qu’il s’agit du maillot que porta son père lors de la finale 2006 du Super Rugby, qu’il perdit face aux Crusaders. L’évolution de l’état de santé du bébé déterminera si elle reste en France, ou si elle sera transférée au Canada, son pays de naissance.

LNR - Top 14

LUNDI 6 JUILLET 2015 - MIDI OLYMPIQUE 25

Page 27:  · DU 6 AU 12 JUILLET 2015 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5293 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€