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DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€ Revue des ailiers Talebula, la surprise Revue des centres Giteau, of course ! AG de la Ligue Sus aux joueurs étrangers ! Laporte en campagne DEUXIÈME ENTRETIEN DE L’ÉTÉ. APRÈS CHRISTOPHE DEYLAUD, BERNARD LAPORTE SE LIVRE, PRÉCONISE LE TOP 12, FUSTIGE CAMOU, SAINT-ANDRÉ ET DÉPLORE LE NIVEAU ACTUEL DU XV DE FRANCE. 3’:HIKKRA=^UWWUW:?f@m@o@b@a"; M 00709 - 5241 - F: 2,20 E 2,20 € Saga Agen, Brive, Narbonne, Paris Calendriers Top 14 et Pro D2 : tous les matchs 6 à 9 et 16 à 19 28 4 et 5 14 et 15 12 et 13 2 et 3 « Saint-André s’est planté » « Je suis pour un Top 12 » « Camou doit partir »

trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

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DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014

Lundi

2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€

Revue des ailiers Talebula, la surprise

Revue des centres Giteau, of course !

AG de la Ligue Sus aux joueurs étrangers !

Laporte en campagne

DEUXIÈME ENTRETIEN DE L’ÉTÉ. APRÈS CHRISTOPHE DEYLAUD, BERNARD LAPORTE SE LIVRE, PRÉCONISE

LE TOP 12, FUSTIGE CAMOU, SAINT-ANDRÉ ET DÉPLORE LE NIVEAU ACTUEL DU XV DE FRANCE.

3’:HIKKRA=^UWWUW:?f@m@o@b@a";M 00709 - 5241 - F: 2,20 E

2,20 €

Saga Agen, Brive, Narbonne, Paris

Calendriers Top 14 et Pro D2 : tous les matchs

6 à 9 et 16 à 19 28

4 et 5

14 et 15

12 et 13

2 et 3

« Saint-André s’est planté »

« Je suis pour un Top 12 »

« Camou doit partir »

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Dossier

On eût dit que la fameuse phrase de Marguerite Yourcenar, « il faut toujours un coup de folie pour bâ-tir un destin » avait été écrite pour lui. Instituteur et international, il avait tout abandonné, un jour de ses

vingt ans pour se lancer dans des études de mé-decine. Et il était revenu, diplôme en poche, quelques années plus tard, pour devenir l’em-blématique capitaine du XV de France de la fin des années 50, le docteur pack de l’historique victoire française en Afrique du Sud de 1958, du « demi-tour contact », du jeu tel qu’il se pense. Lucien Mias, à la mesure du rugby d’autrefois, c’était une gueule, un caractère, doublé d’une remarquable intelligence. Ses partenaires l’ado-raient, le vénéraient, les dirigeants de la FFR le redoutaient. C’est qu’il ne leur laissait rien pas-ser, se mêlait de tout, ne transigeait sur rien. J’ai gardé par-devers moi, depuis des années, les admirables lettres et les mails que ce géant de ce jeu m’a envoyés. Par-delà la qualité littéraire dont ils témoignent, ils reflètent l’acuité intellec-tuelle de celui qui fut un phare pour toute une génération de joueurs, que l’actualité la plus sordide vient de remettre, malgré lui, sur le de-vant de la scène, que l’on devine terriblement meurtri et auquel je voudrais adresser, avec les condoléances d’usage, le témoignage de toute notre sympathie. Fabienne Terral, la jeune institutrice poignar-dée, à Albi, vendredi dernier, devant ses élèves, par une déséquilibrée, était sa petite fille. Les hasards de la vie, les hasards du calendrier ont également mis en lumière ce dernier di-manche, pour des raisons heureusement dia-métralement opposées, un autre capitaine exem-plaire du XV de France, une autre figure mythique de ce jeu, un autre vainqueur des Springboks lors de la non moins fameuse tournée de 1964 : Michel Crauste ! Ses amis lourdais voulaient fê-ter dignement les 80 printemps de Michel et avaient réuni pour l’occasion ses partenaires champions de France avec le Racing en 1959 et avec Lourdes en 1960 et 1968. Certains de ses potes aussi du fameux « pack des bestiaux » de 1964, comme Walter Spanghero, Aldo Gruarin, Benoît Dauga… Lucien Mias et Michel Crauste ! À l’heure où l’équipe de France sombre dans les bas-fonds du classement international, à l’heure où l’on re-chercherait en vain, pour elle, une voix, un tem-pérament, pour la rehausser, la guider, lui re-donner confiance, à l’heure où le rugby français dans son ensemble paraît hésiter sur le chemin à suivre, les idées auxquelles adhérer et cherche un semblant de lumière, un peu de nostalgie se lève à l’évocation de ces deux êtres d’exception, de ces deux figures tutélaires qui viennent nous rappeler, en creux, comme une leçon d’opti-misme, que le rugby français fut grand, marqué par des personnalités hors normes et qu’il ne demande qu’à le redevenir. Mias, Crauste ! Au panthéon de ce jeu, ils ont toute leur place. Et puisque l’actualité, doulou-reuse ou bienveillante, les ramène à notre sou-venir, il n’était que temps de leur rendre hom-mage. ■

Mias, Crauste !

ÉditorialJacques VERDIER [email protected]

ÉTRANGERS : L’APPÂT DU GAIN

● ATTRACTION LA FORCE DE FRAPPE FINANCIÈRE DES CLUBS DE TOP 14 EST AUJOURD’HUI CAPABLE DE CONCURRENCER LES INTÉRÊTS SPORTIFS LES PLUS FORTS DANS LES AUTRES PAYS. ● QUALITÉ-PRIX DANS UN RUGBY PROFESSIONNALISÉ, LES JOUEURS ÉTRANGERS OFFRENT, SUR LE MARCHÉ, UNE MAIN-D’ŒUVRE DE QUALITÉ POUR DES TARIFS INFÉRIEURS. ● URGENCE ACTUELLEMENT SANS GARDE-FOUS, LES LOIS DU MARCHÉ PEUVENT TOUTEFOIS ÊTRE RÉGULÉES. LE SUJET A LARGEMENT ANIMÉ LES DÉBATS DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA LIGUE, CE WEEK-END. IL FAUT FAIRE VITE. L’AVENIR DU XV DE FRANCE EST EN JEU.

Par Léo FAURE [email protected]

Neuf janvier, début de cette année 2014. Chronique d’un ordinaire pas si banal. Si elle reste relativement commune en France, où voir débarquer un grand nom de la planète ovale est devenu la coutume, l’annonce fait l’effet d’une bombe de l’autre côté du globe. Ben Mowen, numéro 8 des Wallabies récemment promu par Ewen McKenzie au grade

de capitaine, confirme publiquement une rumeur qui traînait depuis quelques jours : à compter de l’été 2014, il sera montpelliérain. Un recrutement de choix. Un joueur complet, polyvalent, excellent bal-lon en main, élevé au grain protéiné de l’hémisphère Sud, cerveau de la touche australienne et, ce qui ne gâche rien, précédé d’une réputation de gendre idéal. Les supporters du MHR sont gâtés. Mais comment justifier ce transfert improbable ? À un an de la Coupe du monde en Angleterre, quand les cadors demeurent en général sa-gement au pays pour rester à la disposition du sélectionneur, le capitaine de la troisième nation mondiale se tire... Si le sacrifice est énorme, c’est que le gain le compense. Le joueur avance, lui, l’argument de la famille. « Pour la première fois, j’ai fait passer ma famille avant ma carrière. Depuis que je joue en Super Rugby, et encore plus depuis que je suis inter-national, je passe six mois de l’année loin des miens. Avec une fille de deux ans et la naissance de mon prochain enfant, c’était inconcevable. Venir en Europe est la meilleure solution pour concilier carrière et vie de famille. Je n’ai pas attendu la Coupe du monde 2 015 parce que ma famille est plus importante. » Louable. Le timing, pourtant, indique d’autres intérêts. À Montpellier, l’Australien s’est engagé pour trois saisons, pour un salaire mensuel estimé, côté australien, à plus de 30 000 euros par mois quand il pla-fonnait à moins de 10 000 euros sur l’île-continent. L’eldorado français est attractif et puissant. Dans le même temps l’ARU (Australian Rugby Union, fédération australienne de rugby), en proie à de graves difficul-

tés financières, tirait sur les salaires, rechignait sur les prolongations et venait d’annoncer la réduction des primes de sélection, de 13 100 $ à 10 000 $. Sacrée coïncidence. TOUJOURS MOINS CHER QU’UN JOUEUR « JIFF » Le problème n’est pas celui du rugby. C’est un dilemme sociétal, une équa-tion de marché que la mondialisation a générée. Dans le sport comme dans toutes les autres strates de la société. Dans un rugby professionna-lisé, le joueur est un travailleur. Une matière première qui se vend au plus offrant, obéissant à une logique de loi du marché. À ce jeu, la France et ses clubs parmi les plus riches de la planète ovale sont une terre d’émigra-tion. Pas un gros mot, juste un fait économique. Mowen n’est qu’un exemple. Une tête d’affiche, comme l’avait été Jonathan Sexton un an plus tôt, démontrant déjà la capacité des clubs français à faire mieux que de rivaliser avec des fédérations majeures. Moins en lu-mière, parfois anonymes, plus de 220 étrangers évolueront l’an prochain en Top 14. Une main-d’œuvre de qualité, sortant de filières de formation au moins aus-si performantes que la nôtre. Une main-d’œuvre attirée par des argu-ments pécuniaires - qui leur reprochera ? - supérieurs à ce qu’ils trou-vent chez eux mais, malgré tout, jusqu’à 30 % moins cher qu’un joueur de niveau équivalent, passé par les filières de la formation française. La po-litique du Jiff et ses quotas ont ajouté une valeur administrative à la valeur sportive du joueur français, faisant du même coup grimper son coût. Les indemnités de formation font le reste, pour encourager les clubs de Top 14 et Pro D2 à se tourner toujours un peu plus vers l’étranger. Si le phénomène est appréciable sous bien des angles, à commencer par celui d’un multiculturalisme sportif source de richesses, il n’en reste pas moins démoniaque pour l’équipe de France. La puissance financière de nos clubs est en train de la tuer. Pour ménager la chèvre et le chou, il n’y a pas trente-six chemins : rendre très vite plus contraignante la politique du Jiff. Ou assumer, définitivement, le sacrifice de l’équipe de France au pro-fit d’un championnat toujours plus scintillant. ■

Les faits

Le marché du travail du rugby sud-africain est marqué par un double critère : d’un côté une demande faible, avec seulement cinq franchi-ses au plus haut niveau (Super 15). De l’autre, une offre de qualité extrêmement forte, grâce à une base forte (320 000 licenciés) et une for-mation au sommet, qui joue les premiers rôles dans toutes les catégories de jeunes. Le résultat s’en ressent très clairement sur le marché du travail, avec des salaires très infé-rieurs à ceux qui sont proposés en Top 14. Concrètement, ce phénomène se ressent sur les chiffres : actuellement, en Afrique du Sud, aucun joueur n’émarge à plus de 300 000 euros (3 000 000 rands sud-africains) par an, hors contrats publicitaires individuels. À titre de comparaison, on dénombre plus de 20 joueurs, en Top 14, dépassant ce seuil. Les plus hauts salaires flirtent avec les 700 000 euros par an. L’écart se retrouve également du point de vue du salaire moyen. En Afrique du Sud, il oscille autour des 8 000 euros par mois quand il se rapproche des 15 000 euros en France, en Top 14. Un rapport du simple au double qui expli-que les flux massifs de migration de joueurs depuis l’Afrique du Sud, que ce soit vers la France ou le Japon, l’autre eldorado du rugby. Lé. F. ■

Salaires mensuels

COMBIEN GAGNENT-ILS CHEZ EUX ?Les Sud-Africains : 8 000 € en moyenne

Les Australiens : 4 000 € au maximum

Les Néo-Zélandais : 4 800 € environ

En Australie, le rugby à XV est dans une logique de sport spectacle. De rentabilité à tout prix. Confronté à la rude concurrence du XIII mais aussi du footy, beaucoup plus exposés, les quinzistes font office de parents pauvres. À juste titre. Que ce soit à la fédération (ARU) ou dans les provinces qui disputent le Super 15, les moyens financiers sont sans commune mesure avec leurs homologues fran-çais. Sachez que, pour le moment, l’ARU perçoit en tout et pour tout 18 millions d’euros de droits télés pour l’ensem-ble. Du coup, elle peut faire l’effort sur quelques joueurs comme Israel Folau il y a deux ans mais les autres doivent se contenter de salaires dignes du Pro D2. Un responsable de l’ARU nous avouait, lors de la tournée d’été du XV de France en Australie, que le niveau de rétribution d’un joueur titulaire en Super 15 dans l’une des cinq franchises ne dépassait pas les 4 000 euros par mois ! Et que ceci expliquait la déferlante australienne de ces dernières sai-sons, qui voyait bon nombre de joueurs « aussies » choisir la France et renoncer aux Wallabies. Luke Burgess, pour-tant de retour dans le squad de la sélection, nous avouait à demi-mot que malgré l’exigence de niveau, il regrettait le Top 14. Et pas seulement pour la qualité de vie en France… P.-L.G. ■

Bien que reconnus comme les maîtres de ce jeu, les Néo-Zélandais ne dérogent pas à la règle, et demeurent des joueurs très aborda-bles : en effet, un joueur suffisamment bon pour disputer le championnat des provinces et le Super Rugby gagne environ 58 000 € par an, soit 4 800 € mensuels. Cette somme se divise en deux parties : pour le championnat des pro-vinces, un joueur néo-zélandais gagne, selon son niveau, entre 9 700 et 16 000 € annuels, soit des salaires dignes de la Fédérale 1 en France. La seconde partie de ses revenus, celle du Super Rugby, est supérieure : pour disputer ce championnat, un joueur néo-zélandais peut gagner 42 000 € annuels, soit 3 500 € par mois, l’équivalent du salaire moyen de Pro D2. On comprend donc mieux pourquoi les Néo-Zélandais non internationaux n’hésitent pas à tenter leur chance dans l’Hexagone ! Car les All Blacks, eux, font figure d’exception : en effet, chaque équipe des provinces doit verser 35 000 € annuels à son international, et ce, même s’il ne joue pas. Ensuite, il ne dispose pas d’un contrat Super Rugby, car c’est la fédération néo-zélandaise qui négocie pour chaque joueur au cas par cas. À titre d’exem-ple, les contrats liant Richie McCaw et Dan Carter à la fédération s’élèvent à 650 000 € annuels. S. V. ■

● P. 2 et 3 Dossier Pourquoi viennent-ils jouer en France ? Pages 2 à 3. ● P. 4 et 5 Les entretiens de l’été Bernard Laporte. Pages 4 et 5. ● P. 6 à 13 Top 14 Saga Stade fran-çais. Pages 6 et 7. Saga Brive. Pages 8 et 9. Actualité. Page 10. Transferts. Page11. Revue de l’élite : les ailiers. Pages 12 et 13. Revue de l’élite : les centres. Pages 14 et 15. ● P. 16 à 20 Pro D2 Saga Narbonne. Pages 16 et 17. Saga Agen. Pages 18 et 19. Actualité. Page 20. ● P. 21 et 22 Ovalie Ils sont champions, Montauban. Page 21. Mutations, Fédérale 1. Page 22. ● P. 23 Treize Actualité. Page 23. ● P. 24 à 28 Horizons XV de France féminines. Page 24. Courrier. Page 26. Calendrier Top 14 et Pro D2. Page 28. ● P. 27 Cris & chu-chotements Actualité. Page 27.

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Sommaire

2 LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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DossierLES ANGLAIS JOUENT LE PROTECTIONNISME Les mesures prises par la Ligue anglaise permettent d’obtenir un taux de joueurs sélectionnables, par feuille de match, de 70 % (16,10 sur 23, source RFU). En France la nouvelle réglementation imposant 12 Jiffs en moyenne par feuille de match, laisse ce ratio à 52,2 %.

Ben Mowen, numéro 8 des Wallabies, recrue star de Montpellier de l’intersaison. Photo Icon Sport

Par Vincent BISSONNET [email protected]

Entre la main-d’œuvre de l’hémisphère Sud et les employeurs de l’Hexagone, les agents se trouvent au carre-four des mondes et

au cœur des transactions inter-nationales. À plus d’un titre. À la fois recruteur, démarcheur, in-termédiaire ou négociateur, ils peuvent être considérés comme des gagnants de la mondialisa-tion et de l’essor du marché des transferts. Doivent-ils être, pour autant, jugés coupables du déclin français ? Ou tout du moins res-ponsables ? Si attribuer tous les maux à cette corporation paraîtrait excessif, leur complicité dans ce système semble avérée. Les nom-bres d’agents - une soixantaine - et d’étrangers évoluant en France - au-delà de 220 - ont augmenté significativement et simultané-ment. Tout sauf un hasard. L’ou-verture des frontières leur a per-

mis de disposer, à leur guise, d’un vivier conséquent. Avec, en pre-mier lieu, l’Afrique du Sud, terre de rugby historique où la quanti-té de talents se révèle inverse-ment proportionnelle au nombre d’équipes. « C’est une vraie mine d’or, reconnaît un agent sportif. Nos intermédiaires sur place dres-sent un groupe de plusieurs dizai-nes de bons éléments et l’on pio-che dedans pour les proposer en France. » Du joueur lambda à la star, ce filon a contribué à l’enri-chissement de la profession. LA FIN DE L’ÂGE D’OR ? Mais, loi du marché oblige, leur offre répond aussi à une forte de-mande. Des sollicitations éma-nant à la fois du Sud et du Nord. « Les clubs sont les premiers de-mandeurs. Ils cherchent spécifi-quement des joueurs, selon les pays et les postes : « Je voudrais un pi-lier ou un deuxième ligne sud-africain, un ailier fidjien... » Ils demandent même parfois de dé-marcher un joueur précis. Dans le

même temps, il y a de plus en plus d’étrangers qui nous contactent car ils veulent venir en France. Sur le plan financier, notre marché est le plus intéressant et de loin. » L’âge d’or de ce florissant com-merce du début des années 2000 semble toutefois toucher à sa fin. « On sent que le marché se res-serre. Cette saison, il y a presque deux fois moins de recrutement à l’étranger que les années précé-dentes. Avant, il était aisé de pla-cer les trois-quarts des gars que l’on proposait. Maintenant, c’est au compte-gouttes. Tout cela s’ex-plique par la mise en place du Jiff. » Si l’on ajoute à la problématique de quotas le montant, moindre, de la rétribution pour une recrue à l’international - du fait du par-tage de la commission avec le cor-respondant et du salaire moins conséquent du joueur, le place-ment d’un étranger en France pa-raît de moins en moins profita-ble et aisé. Une épine dans le pied des agents, un coup de main bien-venu pour le rugby français. ■

Business

COMPLICES, LES AGENTS ?

TOP 14, LE NOUVEAU JAPON ? Christophe Deylaud dénonçait dans nos colonnes : « Nous sommes devenus le Japon. » Référence à l’arrivée des stars sudistes aux salaires mirobolants, tel que le font les diri-geants nippons. Sonny Bill Williams y a effectué une pige de trois mois pour près de 900 000 euros en 2012-2013. MacDonald, Thorne, Gregan, Larkham, Kefu, Collins,

Muliaina, Nonu, Olivier, du Preez, Rossouw, G. Smith, S. Williams, Haskell ou Flutey y sont passés récemment. D’où l’image de l’eldorado auquel est comparé le Top 14, offrant aussi des forts émoluments. La différence : le nombre d’étrangers est limité à deux par franchise en Top League, ce qui explique la seule arrivée de stars. Au con-traire du championnat de France qui attire l’ensemble des Sudistes, même peu connus.

L’interview

« J’ai pu me payer un mariage de rêve »

Propos recueillis par Jérôme FREDON [email protected]

Combien gagniez-vous quand vous jouiez aux Queensland Reds en Super rugby ? Un peu plus de 3 500€ par mois (5 000$ australiens). Ce qui était un salaire raisonnable par rapport à ce que pouvait ga-gner un travailleur dans le civil et me permettait de vivre con-venablement. Quand tu ne fais pas partie de l’élite des joueurs, tu peux difficilement t’enrichir grâce au rugby en Australie. Quand j’ai débuté avec les Reds, j’émargeais à 2 500¤ par mois (3 500$ australiens). Pourtant, vous avez été international A avec l’Australie et donc aux portes des Wallabies… J’ai joué pour la réserve des Wallabies en 2008. J’ai cô-toyé des joueurs comme le Grenoblois Peter Kimlin ou Pek Cowan qui sont ensuite devenus wallabies. Il faut com-prendre qu’en Australie les chances de vivre du rugby sont plus minces qu’en France car il y a seulement cinq franchi-ses professionnelles. Il n’existe même pas de deuxième ni-veau comme la Currie Cup en Afrique du Sud et le NPC en Nouvelle-Zélande. Les places sont plus chères. Le rugby à XV n’est pas aussi exposé médiatiquement que le XIII ou le football australien. Du coup, les salaires sont modestes. Vous ne vous êtes pas non plus enrichi quand vous avez défendu les couleurs des Tasman Makos en NPC…

Je ne suis pas allé en Nouvelle-Zélande pour l’argent mais plus pour l’expérience rugbystique que ce pays pouvait m’appor-ter. Notre équipe comptait peu de joueurs à temps plein. En dehors de la fenêtre de trois mois durant laquelle se joue le NPC, nombre de mes partenaires étaient étudiants et occu-paient un travail à plein-temps. En France, avez-vous changé de train de vie ? Je ne vous donnerai pas de chiffres. Mais ce que je gagne en Top 14 est sans commune mesure avec ce que je pou-vais toucher en Australie. La France m’a permis de consi-dérablement améliorer mon niveau de vie et de mettre pas mal d’argent de côté. J’ai notamment pu m’acheter une belle maison à Brisbane et me payer un mariage de rêve. Ce que j’aurais été dans l’impossibilité de faire si jamais j’étais resté en Australie. La France est un véritable eldora-do. Le Top 14 m’a permis non seulement de me frotter aux meilleurs joueurs de la planète mais aussi d’envisager l’après-rugby avec plus de sérénité. La présence massive de joueurs étrangers dans le Top 14 nuit-elle au rendement du XV de France ? Par notre présence, nous contribuons à ce que le Top 14 soit le championnat le plus compétitif et spectaculaire au monde. À nos côtés, les jeunes joueurs français s’aguerris-sent et progressent. Je ne crois pas que l’on puisse dire que nous sommes responsables des maux du XV de France. Face à l’Australie, les Bleus se sont sabordés tout seuls… ■

POUTAISI LUAFUTU - TROISIÈME LIGNE AUSTRALIEN DE BRIVE

AU CŒUR DU MARCHÉ DES TRANSFERTS, LES AGENTS SPORTIFS ONT CONTRIBUÉ À L’ARRIVÉE MASSIVE DE JOUEURS ÉTRANGERS. EXPLICATIONS ET PAROLE À LA DÉFENSE.

Par Nicolas ZANARDI, envoyé spécial [email protected]

Les résultats pitoyables du XV de France dans le Tournoi ou les tour-nées au bout du monde ont au moins un mérite : celui de faire prendre à tout le monde l’ampleur d’un pro-blème de fond. Un constat que Paul

Goze, président de la LNR, ne nie pas : « Par rap-port à tout ce que j’entends autour de l’équipe de France, ce que j’ai toujours retenu, c’est qu’il est peut-être vrai que la réserve n’est pas suffisam-ment profonde pour l’alimenter, de façon à ce que notre équipe nationale soit représentative du ni-veau de son championnat. » L’exemple du cham-pionnat de football anglais, le meilleur du monde, trusté par les joueurs étrangers et forcément pé-nalisant pour l’équipe nationale anglaise, n’est ainsi pas vide de sens. « VRAIES » SANCTIONS LA SAISON PROCHAINE C’est pourquoi, tant que cela est encore possi-ble, la LNR souhaite agir avant que son Top 14 ne ressemble totalement à la Premier League. Le New Deal mis en place par Goze, dont le bud-get vient d’être concrétisé par l’AG samedi, vise ainsi à permettre à davantage de joueurs issus de la formation française de trouver leur place sur les terrains. « Les mesures prises le sont pour per-mettre à l’équipe de France de retrouver le niveau de compétitivité qui doit être le sien, même si no-tre constat est peut-être assombri par les deux dernières tournées d’été, explique Goze. Je reste per-suadé que le XV de France sera compétitif lors de la Coupe du monde, mais il existe tout de même

des maux qu’il s’agit de corriger. Il est évident que les Jiff sont là pour favoriser la formation fran-çaise, et que le fait de faire passer ce quota sur les feuilles de match plutôt que sur l’effectif de référence va dans ce sens. C’est un moyen pour faire en sorte que la formation soit valorisée, même si, pour l’ins-tant, ne pas respecter cette moyenne de quota ne se-ra pas sanctionné. L’unique sanction qui sera appli-quée, c’est que les clubs qui ne respecteront pas cette moyenne ne toucheront pas le minimum garanti de trois millions d’euros (1,45 million dans le cas du Pro D2). » Cela, avant que la réglementation ne de-vienne plus drastique… « Dans deux ans, nous al-lons passer de douze à quatorze Jiff sur les feuilles de match, avec de vraies sanctions pour les clubs qui ne respecteront pas cette moyenne, comme la réduction de la part des droits télés. Mais il ne faut pas se leur-rer : les résultats de ces réglementations ne seront vraiment visibles que dans trois ou quatre ans. » CINQ MILLIONS POUR LES CENTRES DE FORMATION Un travail sur le long terme, donc, d’autant plus cohérent que la LNR l’a, samedi, à Morgon, agré-menté d’une décision logique, à savoir l’augmen-tation des dotations aux centres de formation, qui passe de 1,5 à 5 millions d’euros. « Chaque moitié de ces cinq millions sera versée équitablement au Pro D2 et au Top 14, soit 2,5 millions par division, car la formation n’est pas la propriété de l’élite. Ensuite, ces 2,5 millions seront répartis entre les clubs de cha-que division, proportionnellement au classement de leurs centres de formation. » De quoi, enfin, en-courager les clubs à investir dans la formation. Même si l’on est encore loin du système d’indem-nités réclamées notamment par Mourad Boudjellal. ■

Ligue nationale de rugby

LA FRANCE INSTAURE DES QUOTAS

RÉUNIE EN AG CE WEEK-END À MORGON, LA LNR A SOUHAITÉ NOTAMMENT FAVORISER L’ÉCLOSION DE JOUEURS ISSUS DE LA FORMATION PAR DES MESURES CONCRÈTES.

3LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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Les entretiens de l’été...... Bernard Laporte

« On est devenus l’Espagne du rugby »

Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU [email protected]

Qui est responsable, selon vous, des très mauvais résultats du XV de France ? Le Top 14 ? Le sélectionneur ? Les joueurs ? Il faut arrêter de rejeter la responsabilité sur les autres et assumer. En sport, la remise en cause personnelle est primor-diale. Si, à chaque fois que l’on perd, c’est la faute des au-tres, du système ou du Top 14, alors il ne faut pas accepter le poste de sélectionneur… Je l’ai été pendant huit ans et je n’ai jamais cherché à me défiler, à me cacher derrière l’excuse du Top 14. Pourtant, les problématiques se posaient déjà. Mais quand tu signes pour être sélectionneur, tu con-nais parfaitement les contraintes, il n’y a pas de surprise… Surtout pour Philippe (Saint-André, N.D.L.R.) et son staff, qui viennent justement du Top 14. Pour moi, les choses sont claires : quand le restaurant est trop cher pour ton budget, tu n’y rentres pas. Ce n’est pas au moment de payer l’addi-tion que tu dois prendre conscience des choses. Non, cela ne va pas. Alors, Saint-André doit-il démissionner ? Je ne dis pas ça. Je dis simplement ce qui m’énerve. Quand Philippe Saint-André était à Toulon, il a recruté une quin-zaine d’étrangers. Et, à ce moment-là, il s’en fichait pas mal de l’équipe de France ! Maintenant, quand il dit que les étrangers font perdre le XV de France, je dis stop. Où va-t-on ? J’ai toujours dit : l’équipe de France doit être la priori-té. La lecture de nos résultats actuels me fait hurler… On est devenu l’Espagne du rugby ! Il y a quelque chose qui m’in-terpelle. En 2011, au sortir d’un Mondial catastrophique, les Anglais étaient dans la même configuration que nous, mais ils ont su se poser les bonnes questions. Du coup, leur équipe nationale s’en sort aujourd’hui avec les honneurs. Ce n’est pas la meilleure nation du monde, mais elle est en phase de progression quand nous n’avons pas avancé d’un mètre. Saint-André est-il un bon sélectionneur ? J’ai mon avis mais je ne le donnerai pas. Je suis bien placé pour connaître ses qualités et ses défauts : au RCT, je suis passé après lui. Pour autant, je ne suis pas en droit de don-ner publiquement un avis sur un confrère. Mais le souci n’est pas là. Il faut que le XV de France gagne à nouveau. Depuis trois ans, il donne une image négative de notre sport. Or l’une de ses missions premières, c’est de faire rêver les ga-mins, qu’ils aient envie de pratiquer notre sport. Cela fait de longs mois que ce n’est plus le cas. À qui la faute ? À tous, comme le disait Christophe Deylaud la semaine dernière dans vos colonnes. Posons-nous les bonnes questions et certains plus que d’autres… Êtes-vous inquiet pour les Bleus lors de la prochaine Coupe du monde ? Là aussi, ça m’énerve. On ne parle plus que de la Coupe du monde alors que ce n’est que trois matchs : quart, demie et finale. Vu le niveau de la France, on est déjà qualifié en quart de finale. N’évoquer que le Mondial, c’est la solution de fa-cilité et cela revient à fuir ses responsabilités. Tous les en-traîneurs qui tiennent ce discours sont des gagne-petit. Ils ne sont pas bêtes : « Tu gagnes ton quart et tu as réussi ton mandat ! » Mais raisonner de la sorte, c’est n’importe quoi. Arrêtons de considérer qu’il n’y a que ça qui compte. Pendant quatre

ans, on s’en fout du Mondial. Le XV de France doit chaque année se battre pour gagner le Tournoi des 6 Nations ; la Coupe du monde ne se prépare que trois mois avant. Revenons aux responsabilités… Je ne dis pas que les entraîneurs du XV de France ne sont pas bons et qu’ils doivent être virés. Le mal est malheureuse-ment plus profond. Je le répète, depuis trois ans, le XV de France ne fait pas la promotion de notre sport. C’est une évidence. Galthié ferait-il mieux ? Peut-être… Je me rappelle qu’au mo-ment de la nomination de Philippe, Fabien Galthié s’était déclaré dans les colonnes du journal L’Equipe, très surpris et avait été acerbe sur le jeu pratiqué par Toulon. Je ne peux que comprendre la déception de Fabien. Où est la mérito-cratie dans cette nomination ? Mais je vous pose une autre question : qui a mis en place Saint-André ? À la Fédération, personne ne parle ! Vous le dénonciez la semaine passée et vous aviez raison. Cela fait trois ans que nous ne som-mes pas bons et je ne vois personne monter en première li-gne. Quand Noël le Graet est arrivé à la tête de la FFF, il a fait son boulot de patron. Il a viré des mecs à la DTN, dans ses services. C’est ça un président. Saint-André se trompe-t-il de discours en donnant l’im-pression d’être dans toujours la victimisation ? Peut-être… Ce qui est sûr, c’est quand tu ne fais que pleurer, au bout d’un moment tu dédouanes tes joueurs. En affirmant : « Ne vous in-quiétez pas, on perd mais c’est le système. » Tu as tout faux… Mathieu Bastareaud a assumé, quand il est revenu d’Australie. Je l’ai entendu dire sans faux-fuyant : « Il faut arrê-ter de se mentir, on est nul, faut se remettre en question et au travail. Les Anglais sont eux sur la bonne voie. Prenons -les en exemple » J’ai aimé sa réaction. À l’inverse, je ri-gole quand j’entends d’autres joueurs, ou même le staff, affirmer : « On est bien. On va y arriver parce qu’il y a un bon groupe, un bon état d’esprit… » Ils affirment ça parce qu’ils veulent rester, parce que la place est bonne. Mais le XV de France cela se mérite, et pas seulement parce que tu y mets une bonne ambiance ! Les étrangers sont-ils alors un épiphénomène ? Arrêtons d’aller chercher des excuses permanentes à nos mauvais résultats ! Qu’il y ait beaucoup d’étrangers dans le Top 14, oui ! Il faut dépasser le constat. Quelle est votre solution ? Il y a trop de clubs professionnels, c’est une certitude. Pour moi, il faut passer au Top 12. C’est d’emblée un mois de ga-gné pour l’équipe nationale. Ce n’est pas tout : il faut sup-primer les phases finales. Avec une telle décision, non seu-lement tu clarifies ton championnat, avec un vrai champion de France, mais en plus tu gagnes encore trois semaines. Du coup, tous les problèmes de calendrier sont quasiment ré-glés. Tu donnes plus de place à l’équipe de France tout en ayant

le meilleur championnat professionnel possible, avec de gros matchs, sans impasse ni doublon. Arrêtons de voler le spectateur. Quand Toulon va à Bordeaux un week-end de match international et prend 41 points, le mec qui a payé 80 euros sa place est en droit de râler. Moi, quand je vais voir Johnny Hallyday, je n’ai pas envie qu’il me dise : « Désolé Bernard, c’était mon 20e concert, j’étais un peu fatigué, en-suqué » ! Or un joueur, et là je rejoins Philippe, ne peut pas être bon pendant dix mois. Ce n’est pas vrai… Il faut en ter-miner avec le bricolage, oublier les coups de fil durant le Tournoi pour libérer un joueur pour la rencontre d’après, en championnat… Si l’on veut faire des Bleus une priorité, alors organisons-nous en conséquence ! Et que nos instan-ces nationales écoutent les Boudjellal, Altrad et Lorenzetti ! Avec eux, on aura des propositions. Venons-en à Toulon. Un mois après, que reste-t-il de votre doublé ? D’abord je précise que nous avions déjà failli réaliser ce fa-meux doublé la saison précédente. Nous manquons encore de recul mais les joueurs ont réalisé un véritable exploit. Six finales en trois ans et trois titres pour Toulon, c’est très fort !

Nous avons vécu des moments qui vont marquer nos vies. J’ai hâte de les retrouver le 14 juillet, pour échan-ger des regards, des sourires… Se revoir va forcément nous faire revi-vre des moments qui appartiennent déjà au passé. Comment se relancer après une telle fin de saison ? Le recrutement devrait nous y aider. Avec Mourad Boudjellal, nous avons cherché à mettre de la concurrence à des postes clefs, pour titiller les mecs. Les nouveaux n’auront rien gagné avec nous et j’espère qu’ils amèneront cette envie de se défon-cer pour l’équipe. On va discuter de tout ça lors de notre préparation, parce qu’il ne faut pas ignorer le ris-que de décompression. Je peux com-prendre qu’il soit difficile de se relan-cer après un titre, à 34 ou 35 ans. C’est humain, tu n’as plus la même

faim, la même détermination. On avait connu ça l’an der-nier, après le premier titre européen et on a su repartir, en re-trouvant l’envie à partir du mois de février. Cette fois, il ne faudra pas attendre aussi longtemps ; partout on va nous attendre. Quel va être votre prochain objectif ? Au vu de la concurrence en Top 14 et en Europe, une bonne saison serait d’arriver à se qualifier pour les demi-finales dans les deux compétitions. Après, pour qu’elle soit accom-plie, il faut retourner en finale et gagner. Wilkinson retraité, Frédéric Michalak sera-t-il votre ouvreur numéro un ? Il n’y aura pas de numéro un. Frédéric Michalak occupera ce poste en concurrence avec Matt Giteau et James O’Connor, qui pourra dépanner éventuellement. Au départ, il n’y a pas de titulaire. On tournera en fonction de l’état de forme du

L’ANCIEN SÉLECTIONNEUR BERNARD LAPORTE EST UN HOMME DE DÉFI. APRÈS AVOIR INSTALLÉ LE RC TOULON SUR LE TOIT DE L’EUROPE ET AU SOMMET DU TOP 14, IL EST DÉCIDÉ À PARTIR À L’ASSAUT DE LA FÉDÉRATION POUR REDORER LE BLASON DU XV DE FRANCE. CET ENTRETIEN SANS CONCESSION MARQUE SON ENTRÉE EN CAMPAGNE.

« Il y a trop de clubs pro-fessionnels, c’est une cer-titude. Pour moi, il faut passer au Top 12. » Bernard LAPORTE Manager de Toulon

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Page 6: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

Les entretiens de l’étéDIGEST Né le 1er juillet 1964 à Rodez Carrière de joueur : champion de France 1991. Carrière d’entraîneur : champion de France (1998, 2014), champion d’Europe (2013, 2014), vainqueur de la Coupe de France (1999). Sélectionneur : deux demi-fina-les de Coupe du monde (2007, 2011), deux grands chelems (2002, 2004), vainqueur du Tournoi des 6 Nations (2006, 2007).

LAPORTE DE CARQUEIRANNE Depuis trois saisons qu’il dirige Toulon, Bernard Laporte vit la grande majeure partie de la semaine à Carqueiranne, station balnéaire du Var, même s’il remonte qua-siment chaque semaine au moins une journée à Paris. Cette cité varoise est devenue son village.

REPRISE LE 14 JUILLET Comme la majorité de ses joueurs, c’est le 14 juillet que Bernard Laporte effectuera sa reprise à l’entraînement. Depuis la finale du Top 14, il dit avoir coupé une semaine, mais a repris, depuis, ses obligations de manière informelle, regardant même, parfois en différé, les tests du XV de France.

Bernard Laporte a déjà vécu mille et une vie. Pourtant il veut encore gagner avec le RCT avant, ensuite, de s’atteler à la prise de la Fédération en 2016. Photos Midi Olympique

moment, de l’adversaire… Il faut que nous gérions la saison de Fred, s’il est retenu avec les Bleus. Le numéro un se décidera à la fin, lors des gros matchs. Quand la saison se jouera. Le RCT commence à servir de modèle. C’est aussi l’équipe à battre… (Il coupe) J’aimerais qu’il le soit chaque année, cela voudrait dire que l’on continue à gagner. Sentez-vous que le doublé a apporté une certaine légitimité au RCT ? Ce n’est plus une équipe de mercenaires… Oui. Les autres formations savent qu’il est difficile d’aller plusieurs fois en finale et de gagner. Nos résultats démontrent que l’on ne fait pas trop mal notre travail. Que l’on ne se trompe pas trop dans notre recrutement. C’est la consécration de l’investissement personnel de Boudjellal. C’est d’abord sa réussite. Il a pris ce club en Pro D2, il a donc certaines qualités. Le fait de gagner trois titres en deux ans lui donne une grosse légitimité, il parle désormais d’égal à égal avec les autres dirigeants. Vous avez beaucoup hésité avant de prolonger pour une saison supplémentaire avec le RCT. Vous voilà lié jusqu’en 2016, resterez-vous jusqu’au bout ? Je n’ai qu’une parole et je la respecte. Celui qui part en cours de route est un traître ! Mon histoire est simple. J’ai prolongé et j’irai jusqu’au bout. Simplement, Mourad Boudjellal a compris que j’aurai besoin de m’organiser différemment pour atteindre mon objectif : gagner la présidence de la Fédération. Il sait très bien que je ne fais jamais les choses à moitié. Votre volonté d’être élu à la présidence de la FFR n’est donc pas un caprice ? En aucun cas ! Je me suis déclaré et, depuis, je m’organise pour entrer en campagne ; je consulte toujours. Énormément. Il ne faut pas croire que c’est une décision prise sur un coup de tête… Le pouvoir, je m’en fous. En revanche, j’ai des idées et les gens qui m’entourent en ont aussi, parfois différentes. Je souhaite que nous fassions avancer notre sport tous ensemble. Qu’il n’y ait plus ces problèmes inextricables de libération des internatio-naux, sans oublier les amateurs : notre base souffre, aussi. Or le milieu amateur, c’est 80 % de notre rugby. Je suis déterminé à aller au bout, pour qu’il y ait au moins deux listes. S’il n’y a qu’un candidat à la présidence de la FFR, c’est pour moi l’ex-URSS, pas la démocratie. Ma plus grande victoire sera de provoquer un débat et d’apporter un véritable choix pour la présidence. Attention, je ne veux pas me battre contre Pierre Camou. Je l’aime bien, Pierre. C’est le système que je veux com-battre. À un certain moment, si on ne fait pas les réformes, on va aller droit dans le mur. Le rugby ne peut plus vivre comme il y a vingt ans. Arrêtons de faire l’autruche : l’équipe de France perd et personne ne s’exprime. Ce n’est pas normal ! Personne ne parle de la formation, tout va bien… Il n’y a qu’une chose qui intéresse les dirigeants, c’est leur poste. Savoir qui va remplacer Skrela à la DTN, qui va s’occuper de ci ou de ça… Je ne le supporte plus. La FFR, c’est tout sauf de la démocratie. Il faut que ça change : la Fédération ne peut plus être gérée à trois ou quatre, en fai-sant taire tous les autres. Quels seront vos thèmes de campagne ? Le XV de France et le monde amateur. Les amateurs doivent reprendre place au centre du débat. Ils subissent le profes-sionnalisme de plein fouet. Or, le monde professionnel ne peut pas tout canniba-liser sans redonner à la base. Je ne parle pas d’argent, simplement de vie. Nous, les pros, on se régale. En 20 ans, l’engoue-ment autour de ce sport a été fantastique. Récemment, des bénévoles de Carqueiranne m’avouaient qu’ils restaient parfois un mois sans jouer et qu’au bout de la saison, la finale de Fédérale 3 s’est terminée une semaine après la tournée des Bleus en Australie ! C’est complètement fou… Il faut resserrer le calendrier avec, par exemple, des cycles de qua-tre matchs et un dimanche de repos en suivant. Quand le rugby professionnel ne joue pas son championnat domestique, en pé-riode d’équipe de France notamment, les amateurs doivent jouer à fond. Le public pourrait ainsi voir son équipe de France à la télé le samedi avant de se rendre au stade le dimanche. Il ne faut plus que le rugby pro marche sur les amateurs. La Fédération doit-elle se désintéresser complètement du Top 14 ? Non. Il faut que la FFR s’assoie autour de la table avec les pa-trons des clubs de Top 14 et que la Ligue arrête d’écarter des gens comme Boudjellal ou Lorenzetti. Je veux bien qu’ils (les nouveaux présidents) ne soient pas tous au comité directeur,

mais qu’il n’y en ait aucun… Pourquoi a-t-on peur d’eux ? Je ne les prends pas pour des dieux mais, quand même, ils doivent avoir droit au chapitre. On ne peut pas continuer à les exclure, faire en sorte qu’ils ne participent à aucune commission. Quand j’entends, le rugby « c’est nous, ce n’est pas eux », je trouve ça proprement scandaleux ! Eux aussi font avancer le rugby. Acceptons que des personnes qui ont des idées ou des visions différentes participent à l’avancé de notre sport. Quel doit être, selon vous, le rôle d’un président de Fédération ? Déjà, il faut qu’on le voit et qu’on l’entende. Qui a-t-on vu après la déroute des Bleus en Australie ? Toujours Philippe (Saint-André, N.D.L.R.) obligé d’aller au charbon. Où sont les gens qui l’ont nommé ? Ses patrons ? Franchement, en étant perpétuel-lement en première ligne, je comprends qu’il paraisse maladroit. Attention, je ne le dédouane pas totalement : il a sa part de res-ponsabilité. Il s’est notamment trompé lors de sa prise de fonc-tions, en décidant de pas s’entourer d’un manager général. À mes côtés, durant 8 ans, Jo Maso a eu un rôle primordial, aus-si bien en interne qu’en externe. Philippe n’a pas bien perçu les contours du poste et la pression inhérente qui va avec. Je ne dis pas qu’il devait poursuivre absolument avec Jo, mais il de-vait s’entourer. C’est toujours plus facile d’être deux face aux difficultés que quand tu es tout seul. Philippe a voulu tout assu-mer, il s’est planté. Si vous étiez élu président de la FFR, comment nommeriez-vous le sélectionneur ? Je nommerai une commission de cinq techniciens avec un qua-dra, un quinqua, un autre de soixante ans et un mec de soixante-dix balais, plus le DTN pour auditionner les candidats déclarés au poste. Ils présenteraient leur dossier et leur projet. Que faire ? Avec qui ? Il faut en finir avec le choix du prince. Dans mon sché-ma, le président voterait comme les autres, au moment du choix. Simplement, en cas d’égalité, sa voix compterait double. Cela me semble professionnel et démocratique. Quid de la convention FFR - LNR ? On définirait ensemble une convention pour un certain nombre d’années et on s’y tiendrait. On n’y revient pas dessus avec je ne sais combien d’avenants. À mes yeux, je vous le redis, un seul principe prédomine : priorité à l’équipe de France. Ensuite, on construit autour le rugby professionnel. Top 12 ou pas ? Fin des phases finales ? Avec ou sans doublons ? Quelle est votre position sur le projet de Grand Stade ? Dans la conjoncture actuelle, ceux qui souhaitent lancer le grand stade devraient s’engager comme caution personnelle sur le fu-tur emprunt et sur le fonctionnement du stade pendant 20 ans.

Je suis complètement défavorable à sa construction. Et je parle en con-naissance de cause : quand j’étais secrétaire d’État aux Sports, le pré-sident Nicolas Sarkozy et le premier Ministre François Fillon m’avaient chargé d’une mission « grand stade » en vue de l’Euro 2016 de football. Durant six mois, on a visité différen-tes enceintes, avec club résident ou pas, en France et en Europe. Je sais tout de la rentabilité de telles infrastruc-tures : il est très difficile de gagner de l’argent avec un stade. C’est pour ça que je dis que ceux qui sont à la tête de ce projet doivent s’engager à payer les éventuelles pertes. C’est trop fa-cile de construire avec l’argent des autres et surtout des pouvoirs publics. Parce qu’avec le Stade de France, le Parc des Princes, le futur grand stade du Racing dont les travaux ont com-mencé et l’état des finances de no-tre pays, je ne comprends pas que l’on se lance dans de tels projets. On va me dire, les Anglais ont Twickenham et c’est une formidable machine à cash. Mais on ne peut pas tout com-parer avec eux. C’est différent.

Twickenham ne s’est pas construit en dix ans mais cela fait plus de 80 ans que la RFU est propriétaire de son stade. Elle n’a eu qu’à le « rénover ». Nous, on part de zéro. Posons-nous la ques-tion de savoir si une fédération doit obligatoirement avoir son stade pour vivre ? Doit-elle devenir un promoteur immobilier ? Je crois qu’il n’y a pas besoin d’y répondre. En allant au bout de votre démarche, vous pourriez vous retrouver en face de Pierre Camou qui selon les bruits de couloir pourrait se représenter pour vous faire bar-rage ? Pourquoi ? Parce que je fais peur ? Que je suis moins légitime ? Pierre Camou a affirmé à plusieurs reprises et en public qu’il n’était pas favorable à ce qu’un président fasse plus de deux mandats. Il en est à son deuxième et c’est un homme de parole. Il doit donc partir ■

« Mourad Boudjellal a compris que j’aurai besoin de m’organiser différemment pour atteindre mon objectif : gagner la pré-sidence de la Fédération. » Bernard LAPORTE Manager de Toulon

Quand Bernard Laporte a envie de par-ler, il sait se faire entendre. La semaine de ses 50 ans, il ne mâche pas ses mots, posé mais plus incisif et précis que jamais. L’interview a débuté sur le quai d’une gare parisienne et s’est ter-

minée sur une plage au bord de l’eau, en Corse. Même pendant ses vacances, Laporte reste aux affaires, et se tient au courant de l’actualité rugbystique. Et quand les dirigeants français se tai-sent, lui brise le silence et prend posi-

tion lors d’un entretien visiblement pré-paré avec attention. Une interview qui marque son entrée en campagne pour l’élection à la présidene de la FFR, dans deux ans. Ou quand «Bernie» devient Laporte. Du survêtement au costume.

Le making of

Quand « Bernie » devient Laporte

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Stade français Stade français-Paris

POUR ENFIN ATTEINDRE SON OBJECTIF ET SE QUALIFIER POUR LES PHASES FINALES DU TOP 14, LES DIRIGEANTS PARISIENS ONT PRÉFÉRÉ SE MONTRER DISCRETS SUR LE MARCHÉ DES TRANSFERTS POUR MIEUX RENOUVELER LEUR CONFIANCE AUX JEUNES ISSUS DU CLUB. MAIS POUR QUEL RÉSULTAT ?

Par Arnaud BEURDELEY [email protected]

Thomas Savare n’est pas rancunier. Hier, di-manche, le président du Stade français avait convié les joueurs et le staff présents, avec leurs compagnes, à un déjeuner champê-tre dans sa propriété en Sologne. Une jour-née annulée au dernier moment en raison

de la météo, qui se voulait placée sous le signe de la détente et de la convivialité, de l’échange et du partage. Pourtant, le couac du dernier match avait laissé comme un goût d’inachevé à l’homme fort du club de la capi-tale. Il avait d’ailleurs fait part de sa déception à ses joueurs à l’issue des deux matchs de barrages perdus face aux Wasps, synonymes de non-qualification pour la Rugby Champions Cup. Quelques jours plus tard, il avait tout de même cherché à positiver : « Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. N’oublions pas la saison que nous avons réalisée. » Un devoir de mémoire qui se justifie. Longtemps, le Stade français a joué les premiers rôles, se positionnant,

fin janvier, dans le fauteuil de leader du Top 14 et figu-rant à 23 reprises sur 26 possibles parmi les six quali-fiables. Une performance aux antipodes des quatre exer-cices précédents. Las, les Parisiens ont lâché prise dans la dernière ligne droite. La faute probablement à un ef-fectif trop « light ». Un constat criard, notamment du-rant la période du Tournoi des 6 Nations où les Stadistes se sont retrouvés amputés de nombreux joueurs. « La sé-lection de plusieurs de nos joueurs nous a pris de cours, avait alors expliqué Thomas Savare. C’est allait plus vite que nous l’avions imaginé. Nous n’étions donc pas prêts à gérer cette période-là. Désormais, nous sommes préve-nus. Le recrutement va donc s’orienter plutôt vers des joueurs disponibles tout au long de la saison. Nous ne pouvons plus nous permettre de subir comme nous avons subi durant les périodes internationales. » « ILS SONT LE MOTEUR DE L’ÉQUIPE » Les dirigeants parisiens se sont tenus à leur ligne de conduite et se sont montrés discrets sur le marché des transferts. La saison passée, ils avaient frappé un grand coup en attirant dans la capitale Digby Ioane et Morné

Steyn. Deux stars sudistes parmi une flopée de joueurs de très bon niveau (Van der Merwe, Tolafau, Bosman…). Pour l’heure, seuls quatre joueurs professionnels ont rejoint le club : Raphaël Lakafia, Julien Tomas, Adrien Oléon et Hugh Pyle. Un recrutement qui n’a rien de clinquant reconnaît-on en interne, mais que l’on juge de qualité. Un choix assumé et surtout pas lié à une contrainte bud-gétaire. En raison de la présence de cinq Parisiens dans la liste des trente internationaux protégés, le salary cap du Stade français est fixé à 10,5 millions d’euros. Un plafond qui n’est pas atteint et qui offre encore une bonne marge de manœuvre aux dirigeants stadistes. Surtout, le choix est de faire confiance au groupe actuel et à ce noyau dur de la jeunesse parisienne (Plisson, Bonneval, Flanquart, Slimani, Burban, Danty, Bonfils…). « C’est le cœur du groupe, assure le directeur sportif Gonzalo Quesada. Ces joueurs-là sont le moteur qui doit faire avancer tout le monde. On a peu recruté, mais l’ex-périence acquise l’an passé nous sera précieuse. » Certes, mais qu’en sera-t-il durant les périodes de doublons ? Force est de s’interroger en raison notamment de la pro-bable présence de nombreux Parisiens en équipe de France. L’objectif du Stade français sera tout de même identique à celui de l’an passé : se qualifier pour les phases finales du Top 14 et retrouver le goût de la grande Coupe d’Europe. « Nous aurons plus de con-traintes que l’an passé, mais un challenge tout aussi ex-citant, juge Quesada. Il va falloir tirer tout le monde vers le haut et, si nous partons sur de bonnes bases, nous pouvons encore surprendre. » Une surprise, les diri-geants parisiens en réserve peut-être une pour les prochaines semaines. La réponse définitive du troi-sième ligne all black Victor Vito devrait intervenir sous quinze jours. Évidemment, si ce dernier devait rejoindre le club de la capitale, il serait un renfort de poids. Qui changerait tout ? ■

Les Parisiens de Pascal Papé espèrent accomplir une meilleure saison que l’an passé en ne commettant pas les mêmes erreurs. Pour cela, ils se sont renforcés à des postes clés et comptent aussi sur leurs jeunes joueurs pour retrouver la grande Coupe d’Europe à l’issue du prochain exercice. Photo Stade.fr

LE POUVOIR AUX JEUNES

JULES PLISSON - OUVREUR LE NUMÉRO 10 VEUT CROIRE QUE LA STABILITÉ DU GROUPE CONJUGUÉE À L’EXPÉRIENCE ACQUISE L’AN PASSÉ SERA UNE ARME POUR ENFIN ATTEINDRE LES PHASES FINALES DU TOP 14 ET SE QUALIFIER POUR LA « GRANDE » COUPE D’EUROPE.

« La stabilité est un facteur positif »Vos vacances ont-elles eu un goût amer en raison de l’échec en fin de saison ? Elles n’ont pas eu le même goût que d’habitude. J’ai beaucoup repensé à la saison dernière, à no-tre parcours. Et plus j’y pensais, plus j’avais de la rage. C’est vraiment décevant d’avoir échoué de cette façon. D’ailleurs, je ne suis pas parti long-temps en vacances. Je n’avais envie que d’une chose, c’était de revenir le plus vite possible, de reprendre l’entraînement. Et essayer de réussir là où nous avons échoué la saison dernière. Peut-on affirmer que la saison à venir se-ra placée sous le signe de la revanche ? Je n’en sais rien. Il y aura peut-être un goût de re-vanche mais on ne pourra se satisfaire de ce sen-timent. L’idée sera surtout de valider le travail et les bons moments passés l’an dernier. J’espère qu’on saura se servir de cette expérience pour avancer. Ce n’est donc pas un sentiment de revan-che, c’est davantage acquérir encore plus d’expé-rience pour ne pas renouveler les mêmes erreurs.

Justement, la saison dernière n’est-elle pas riche d’enseignements à tirer ? C’est une évidence. Je me souviens du premier match de l’an passé à Grenoble où nous avions eu l’opportunité, en fin de match, de faire match nul grâce à une pénalité. Finalement, nous avions décidé de jouer pour gagner. Et nous nous étions satisfaits du point de bonus défensif. C’est un exemple parmi d’autres. J’espère donc qu’on saura tirer des enseignements de ce genre d’ex-périence et qu’on saura prendre les points quand ils s’imposent. Les points sont de plus en plus chers. Et dans un championnat qui s’annonce encore plus serré, on ne peut plus se permettre de les laisser filer. On a souvent évoqué la jeunesse dorée du Stade français et son insouciance. Vous avez désormais tous plus d’expérience. Avez-vous le sentiment qu’on attendra un peu plus de vous cette saison ? On a eu la chance d’avoir des entraîneurs qui

nous ont fait confiance tout au long de l’année. Sans doute que, l’an passé, nos adversaires ne nous attendaient pas aussi performants, il n’em-pêche, nous n’avons pas su valider nos progrès. Le challenge est donc encore plus excitant parce que nous savons que toutes les équipes vont nous attendre. Il n’y aura plus d’effet de sur-prise. Cela nous promet des matchs encore plus intenses. Ce sera à nous, les jeunes, de pren-dre nos responsabilités. Quelles ambitions peut nourrir le Stade français à l’aube de cette nouvelle sai-son ? L’ambition sera de faire un pas de plus que l’an dernier en obtenant la qualification. Et retrouver la Coupe d’Europe qui nous a beaucoup manqué. Et qui va encore nous manquer. Maintenant, c’est vrai, le recrutement du Stade français n’a pas été énorme, mais il n’y a pas eu, non plus, beau-coup de départs. La stabilité est un facteur posi-tif. Le groupe commence à très bien se connaître,

à bien travailler ensemble. Et je suis convaincu que les nouveaux joueurs vont très vite se retrouver dans notre plan de jeu. Justement, vous évoquez le recrutement. N’est-ce pas trop frustrant de voir vos concurrents se renforcer beaucoup plus que vous ? Certains clubs investissent peut-être plus que d’autres dans le recrutement. D’autres font le pa-ri de la formation. Je ne cracherai jamais sur le fait que le Stade français recrute peu. C’est un si-gne de confiance très fort envers les joueurs pré-sents et envers les jeunes issus de la formation. La moindre des choses, c’est d’être performant pour justifier la confiance qui nous est accordée. Et, sur-tout, on a vu que nous étions capables de rivali-ser même face aux plus grosses armadas du Top 14. Il nous reste maintenant à mieux gérer certai-nes périodes de la saison, certains matchs cou-perets, pour enfin atteindre nos objectifs. Propos recueillis par A. B. ■

Président de la SASP Thomas Savare Directeur général délégué Pierre Arnald Président de l’association Roger Boutonnet Secrétaire général de l’asso-ciation Gérard Foliguet Budget de la SASP 24,8 millions d’euros Budget de l’association 1,1 mil-lion d’euros Principaux partenaires Numéricable, Talan, Oberthur Fiduciaire, Hertz, AXA, Antalis Arjowiggins, Lancia, Scorpio, Mairie de Parie, Équipementier Adidas Contrats professionnels 37 Contrats espoirs 8 Centre de formation 8 Directeur sportif Gonzalo Quesada Entraîneurs Simon Raiwalui, Jean-Frédéric Dubois et Adrien Buononato Préparateurs physique Alexandre Marco, Francois Castex, Kevin Smith, Yann Delrue, Romain Bolusset Assistants vidéo Frédéric Schmitt, Yohan Laube, Paul Krot Intendants Jean-Marie Chauvet, Karim Bensliman Entraîneur des espoirs Xavier Perron, Vincent Kricher Médecin Alexis Savigny Kinés Sébastien Davidovici, Jean-Marc Samanos (osthéopathe), Erwan Le Corre Capitaines Sergio Parisse et Pascal Papé

La fiche

L’interview

Le calendrier

POULE 3 1. Stade français. 2. Newport. 3. Newcastle. 4. Fira 2.

Coupe d’Europe

17-19 octobre 2014 > 12-14 décembre 20151re JOURNÉE > 5e

24-26 octobre 2014 > 16-18 janvier 20152e JOURNÉE > 6e

5-7 décembre 2014 > 23-25 jenvier 20153e JOURNÉE > 4e

Championnat

Top 14 Saga

1ère JOURNÉE (15-16 AOÛT 2014) Castres - Paris .................................... .......... 2e JOURNÉE (22-23 AOÛT 2014) Paris - Lyon .......................................... .......... 3e JOURNÉE (29-30 AOÛT 2014) Oyonnax - Paris .................................. .......... 4e JOURNÉE (5-6 SEPTEMBRE 2014) Paris - Bayonne .................................. .......... 5e JOURNÉE (12-13 SEPTEMBRE 2014) Toulon - Paris ...................................... .......... 6e JOURNÉE (19-20 SEPTEMBRE 2014) Montpellier - Paris .............................. .......... 7e JOURNÉE (26-27 SEPTEMBRE 2014) Paris - La Rochelle .............................. .......... 8e JOURNÉE (3-4 OCTOBRE 2014) Toulouse - Paris .................................. .......... 9e JOURNÉE (10-11 OCTOBRE 2014) Paris - Racing-Metro .......................... .......... 10e JOURNÉE (31 OCT-1er NOV 2014) Paris - Bordeaux-Bègles .................... .......... 11e JOURNÉE (7-8 NOVEMBRE 2014) Clermont - Paris .................................. .......... 12e JOURNÉE (28-29 NOVEMBRE 2014) Paris - Brive ........................................ .......... 13e JOURNÉE (19-20 DÉCEMBRE 2014) Grenoble - Paris .................................. .......... 14e JOURNÉE (28 DÉCEMBRE 2014) Paris - Toulon ...................................... .......... 15e JOURNÉE (2-3 JANVIER 2015) Lyon - Paris .......................................... .......... 16e JOURNÉE (9-10 JANVIER 2015) Paris - Castres .................................... .......... 17e JOURNÉE (30-31 JANVIER 2015) Paris - Oyonnax .................................. .......... 18e JOURNÉE (20-21 FÉVRIER 2015) Bayonne - Paris .................................. .......... 19e JOURNÉE (6-7 MARS 2015) Bordeaux-Bègles - Paris .................... .......... 20e JOURNÉE (13-14 MARS 2015) Paris - Grenoble .................................. .......... 21e JOURNÉE (27-28 MARS 2015) Paris - Clermont .................................. .......... 22e JOURNÉE (10-11 AVRIL 2015) La Rochelle - Paris .............................. .......... 23e JOURNÉE (24-25 AVRIL 2015) Paris - Toulouse .................................. .......... 24e JOURNÉE (8-9 MAI 2015) Racing-Metro - Paris .......................... .......... 25e JOURNÉE (15-16 MAI 2015) Paris - Montpellier .............................. .......... 26e JOURNÉE (23 MAI 2015) Brive - Paris .................................... ........

6 LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE

Page 8: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

Top 14 SagaLE STADE STADE JEAN-BOUIN Adresse Allée Charles Brennus, 75 016 Paris Capacité 20 000 places Accès En voiture : sortie périphérique « Porte de Saint-Cloud-Porte d’Auteuil ». En métro : Porte d’Auteuil (ligne 10) ou Porte de Saint-Cloud (ligne 9). En bus : station Lycée Claude Bernard (ligne PC 1) ou station Porte d’Auteuil (ligne PC 1)

LES SUPPORTERS Le virage des Dieux (http://vdd.asso.fr) Les amis du Stade français (http://www.amistade.fr) Les éclairs Les Titis de l’ovalie (http://www.lestitisdelovalie.fr)

DES CHANGEMENTS, MAIS PAS TROP…

Par Arnaud BEURDELEY [email protected]

ARRIÈRES > L’an passé, Hugo Bonneval a franchi un palier supplé-mentaire. D’abord, il s’est affirmé en club et s’est imposé comme titulaire indiscutable. Ensuite, il a goûté, durant le Tournoi des 6 Nations, puis durant la tournée en Australie, au plus haut niveau international. Las, il s’est grave-ment blessé à un genou et ne sera de retour, au mieux, qu’en février. Le Stade français devrait recruter un joker médi-cal venu de l’hémisphère Sud. Mais en attendant, Gonzalo Quesada compte s’appuyer sur Djibril Camara et le poly-valent Australien Richard Kingi. AILIERS > L’an passé, le Stade français avait réalisé LE gros coup de l’été en obtenant la signature de l’international australien (34 sélections, 55 points) Digby Ioane. Malheureusement, il a déçu et ne s’est jamais véritablement montré décisif. Sans doute a-t-il une revanche à prendre sur lui-même. Longuement blessé en début de saison dernière, il était cette fois présent dès le premier jour de la reprise… A contrario, Waisea Vuidravuwalu s’est révélé comme l’arme fatale du club parisien. Avec lui, le danger est permanent. Sa forte capacité à casser les plaquages a même conduit Quesada à l’utiliser par-fois au centre. De son côté, Julien Arias sort d’une saison aboutie. En fin de contrat en juin, il aura à cœur de prouver qu’il n’a rien perdu de sa vitesse, ni de son raffût. Quant à Jérémy Sinzelle, il est revenu en fin de saison après une longue blessure à un genou. S’il retrouve son meilleur niveau, il sera un atout. CENTRES > À ce poste, Gonzalo Quesada a multiplié, l’an passé, les expériences sans qu’une paire de cen-tres ne s’impose véritablement. Arrivé

l’an passé, le Springbok Meyer Bosman a été l’un des plus utilisés. Joueur puissant, il est aussi capable d’évoluer à l’ouverture. Le staff techni-que parisien attend toujours beaucoup du jeune Jonathan Danty dont le potentiel est immense. Le profil de Geoffrey Doumeyrou séduit toujours le staff technique par sa vivacité. Quant à Paul Williams, il a souvent été bles-sé l’an dernier et tarde à retrouver son meilleur niveau. Enfin, Waisea Vuidravuwalu, ailier de formation, pour-rait bien être celui qui s’imposera au centre de l’attaque parisienne. OUVREURS > L’an passé, les dirigeants stadistes sont allés chercher l’interna-tional sud-africain Morné Steyn. Ce dernier, dont la qualité du jeu au pied n’est plus à souligner, devait apporter son expérience. Seulement, ses presta-tions ont souvent déçu. Au point que Jules Plisson s’est imposé comme le meilleur demi d’ouverture du club. Ses performances l’ont même propulsé en équipe de France durant le Tournoi des 6 Nations. Ce dernier aura encore une fois une carte à jouer puisque Steyn, s’il participe aux Four-Nations avec l’Afrique du Sud, ne reviendra à Paris qu’à l’issue de la compétition sudiste. Derrière ces deux-là, le jeune Vincent Mallet, qui a disputé la Coupe du monde des moins de 20 ans en 2013, devrait avoir un peu plus de temps de jeu que l’an dernier. DEMIS DE MÊLÉE > Le Castrais Julien Tomas (3 sélections) a rejoint le club de la capitale. Après son expé-rience castraise, où il s’est retrouvé barré par Rory Kockott, l’ancien Montpelliérain est venu à Paris pour se relancer. Il sera en concurrence avec Julien Dupuy, un des leaders de cette équipe. Mais aussi avec Jérôme Fillol qui, à 36 ans, a décidé de prolonger sa carrière d’une année. Et au regard de ses performances, « Belette » restera un

atout pour le club parisien. Enfin, Gonzalo Quesada pourra toujours comp-ter sur l’Australien Richard Kingi, même si la polyvalence de ce dernier devrait le conduire à évoluer plus sou-vent à l’arrière ou à l’aile. NUMÉROS 8 > Raphaël Lakafia (3 sélections), qui peut aussi bien évo-luer au poste de flanker que de troisième ligne centre, devrait apporter sa puis-sance et sa capacité à franchir la ligne d’avantage. Évidemment, au centre de cette troisième ligne, la concurrence est féroce. À son meilleur niveau, Sergio Parisse semble indispensable. Son absence, l’an passé durant le Tournoi des 6 Nations, a lourdement pesé sur le rendement de l’équipe. Quant à David Lyons, son expérience ne sera pas de trop lors des périodes de doublons. TROISIÈME LIGNE AILE > En atten-dant la possible arrivée du All Black Victor Vito, le Stade français compte sur celui qui a enfin goûté à l’équipe de France. Antoine Burban a véritable-ment franchi un cap l’an dernier. Sa pré-sence et sa capacité à contester les bal-lons sont de précieux atouts. Sylvain Nicolas a montré qu’il pouvait répondre présent mais il devra afficher plus de régularité. Quant à Pierre Rabadan, il a prolongé son bail d’une année et espère retrouver son meilleur niveau. Le staff compte aussi sur le jeune Nicolas Garrault, polyvalent 7-8, qui a pris de l’épaisseur et sur Scott Lavalla, utilisé indifféremment en deuxième ou troi-sième ligne. DEUXIÈME LIGNE > Alexandre Flanquart ne cesse de grandir. Le jeune Parisien s’est imposé, l’an passé, comme un titulaire en puissance et s’est même révélé comme l’une des rares satisfactions française lors de la tournée en Australie. Avec lui, Pascal Papé forme un attelage complémentaire. Le

Sud-Africain Mostert est un concurrent sérieux. Il a d’ailleurs été très souvent utilisé l’an passé. Dans la lutte à une place de titulaire, inévitablement, la recrue australienne Hugh Pyle sera invitée. Ce dernier, à deux doigts d’être appelé par le sélectionneur Ewen Mckenzie, est une valeur sûre et devrait être un renfort de poids. Enfin, le jeune Argentin Guillemain tarde à montrer son potentiel. Il devrait se contenter des matchs de Challenge européen. PILIERS > La mêlée parisienne a prou-vé encore l’an passé qu’elle était une des toutes meilleures du Top 14. À gau-che, Heinke Van Der Merwe s’est montré intraitable. À droite, Rabah Slimani s’est imposé comme le meilleur français du championnat. Ils seront encore là. Sakaria Taulafo, sou-vent remplaçant l’an passé, devrait pos-tuler indifféremment à droite ou à gau-che de la mêlée. Quant à Aled de Malmanche, talonneur de formation souvent blessé l’an passé, Quesada compte encore l’utiliser à gauche avec le jeune Géorgien Zurabi Zhvania. À droite, derrière Slimani, le Géorgien Davit Kubriashvili sera en concur-rence avec Adrien Oléon, en prove-nance de Mont-de-Marsan, Romain Frou, peu utilisé l’an dernier, et le jeune Sofiane Chellat, jeune espoir qui arrive de Rodez (Fédérale 1). TALONNEURS > Avec ses deux piliers de références Van der Merwe et Slimani, Laurent Sempéré s’est impo-sé l’an passé comme le titulaire indiscu-table. Sa science de la mêlée en a fait un patron. Il était d’ailleurs un des relais privilégié de Patrico Noriega. Derrière lui, De Malmanche risque d’être plus souvent utilisé au poste de pilier. Mais le club parisien compte surtout sur l’éclo-sion au plus haut niveau de Rémi Bonfils, pur produit de la formation sta-diste. ■

Ligne par ligne

LE CLASSEMENT 2013-2014 7e du Top 14 > 2012-2013 10e du Top 14 > En 2011-2012 7e du Top 14 > En 2010-2011 11e du Top 14

JULIEN TOMAS - DEMI DE MÊLÉE APRÈS UNE EXPÉRIENCE EN DEMI-TEINTE À CASTRES, L’ANCIEN MONTPELLIÉRAIN DÉBARQUE DANS LA CAPITALE POUR SE RELANCER.

Comme un clin d’œil du destin, Julien Tomas a achevé son expérience castraise au pied de la tour Eiffel. Lui, alors futur Parisien, a profité de la soirée organisée après la finale de Top 14 perdue contre Toulon, quand bien même il n’avait pas été convié à y participer. Une déception, évidemment. Mais, il l’assure, si sa saison aurait pu res-

sembler à long chemin de croix, il n’en fut rien. Souvenez-vous. Lorsqu’il s’engage avec Castres il y a un an, Rory Kockott doit alors rejoindre le RCT. Mais ce dernier opère une volte-face retentissante. Conséquence : Julien Tomas devra se contenter de neuf titularisa-tions en Top 14 et une seule en Coupe d’Europe pour seulement 713 minutes passées sur le terrain. En championnat, sa dernière ap-parition remonte au 1er mars. « Je n’ai pas de regret, affirme-t-il. Jusque-là, je n’avais connu que Montpellier, Castres a été pour moi une bonne expérience. Et même si je ne suis resté qu’un an, j’ai découvert une ambiance qui m’a plu, très familiale, qui ressemblait beaucoup à ce que j’avais connu à Montpellier. De cette expérience, j’en ai tiré des en-seignements positifs. » « UNE PHILOSOPHIE SÉDUISANTE » Pour autant, il se met d’accord avec les dirigeants castrais pour re-trouver sa liberté. Et quand l’opportunité du Stade français se pré-sente, il n’hésite pas une seule seconde. « J’avais envie de ce genre d’aventure dans ma carrière. Le Stade français est un club magnifique, prestigieux, qui m’a toujours fait rêver. » Depuis quelques semaines,

il a donc posé ses valises en famille au cœur de Boulogne-Billancourt, à quelques encablures du stade Jean-Bouin et à proximité de tous les lieux d’entraînement. Un changement radical. « J’appréhendais un peu la vie à Paris. C’est la capitale, c’est grand, tout est surdimension-né, tout est beaucoup plus cher. C’est vraiment l’opposé de ce que j’ai vé-cu l’an passé à Castres. Mais c’est très plaisant. » La découverte de Jean-Bouin et du parc de la Faisanderie, lieu d’entraînement estival parisien, le séduit. Avec le sourire, il jure ne pas avoir eu de mauvai-ses surprises. « Pas même les embouteillages, plaisante-il, mais je n’ai pas encore trop pris le périphérique. » Au Stade français, Julien Tomas sera soumis à une rude concurrence. Julien Dupuy est un des cadres du groupe, Jérôme Fillol, un emblé-matique, toujours jeune à 36 ans. « Ce n’est pas tellement la concur-rence qui m’a fait partir de Castres, rétorque Tomas. Je suis venu au Stade français en connaissance de cause. Un club qui vise le top 6 a forcé-ment au moins trois joueurs de haut niveau par poste. C’est normal et c’est mieux que d’être installé dans un fauteuil. » Force est donc de s’interroger : pourquoi le Stade français ? « Pour un demi de mêlée, le jeu prôné par Gonzalo Quesada, porté sur l’offensif, sur du mouvement permanent, est attractif. Et surtout, franchement plaisant. J’espère m’in-tégrer au plus vite dans ce système de jeu, apporter ma vitesse et être le plus précis possible. » Et de conclure : « L’an passé, le Stade français n’est jamais sorti de son cadre de jeu, même quand la pression était grande. C’est vraiment une philosophie séduisante. Et qui finira par payer, j’en suis convaincu. » A. B. ■

Portrait

C’est le grand chantier qui attend le Stade français cette saison. Parce que si tous les observateurs ont salué la qualité du jeu parisien la saison dernière, il demeure un secteur totalement en jachère. Globalement, la conquête aérienne a donné satisfaction. Sauf que. Les Parisiens n’ont jamais montré une réelle appé-tence pour le contre en touche. L’alignement stadiste figure même parmi les plus mauvais élèves du Top 14 dans ce secteur. La raison ? Peut-être une absence de travail spécifique au quotidien. Adepte des séances de mêlées fermées, Patricio Noriega ne s’est que rarement penché sur cette question. Dommage. Avec deux joueurs affichant plus de deux mètres sous la toise, Alexandre Flanquart et l’Australien Hugh Pyle, et des éléments à la qualité de « jump » affirmée tel que Sergio Parisse, le Stade français tentera de combler cette carence. À charge au nouvel entraîneur des avants Simon Raiwalui, et son compère Adrien Buononato, lui aussi en provenance du Racing-Metro, d’offrir au Stade français un « contre » performant. A. B. ■

Pour le contre !

Les saisons se suivent et se ressemblent au Stade français. Déjà il y a deux ans, sous la férule de David Auradou, le club de la capitale avait sou-vent dominé son adversaire en mêlée fermée. L’an passé, Patricio Noriega a su donner une dimension supplémentaire à son paquet d’avants. Désormais, la mêlée est en passe de devenir une véritable marque de fabrique parisienne. Parce que, si le jeu de mouvement prôné par Quesada peut s’exprimer, gloire doit être rendue aux avants. L’an passé, le Stade français a constamment construit l’ensemble de ses succès sur ce secteur de jeu. Dès lors que la mêlée a connu quelques dérèglements en raison de l’absence de ses pièces maîtresse, le jeu parisien a bégayé. Cette réussite, le Stade français l’a doit notamment à sa première ligne, la plus souvent utilisée. Le Sud-Africain Heinke Van der Merwe s’est révélé tout simple-ment comme le meilleur gaucher du Top 14. A droite, Rabah Slimani a con-firmé son statut d’international. Et au milieu, le Catalan d’origine Laurent Sempéré a démontré que sa science de la mêlée n’était pas un vain mot. Trois hommes sur lesquels le Stade français s’appuiera encore cette saison pour garder une longueur d’avance. A. B. ■

L’atout technique

L’avance de la mêlée

UN NEUF À LA RELANCE

Le XV probable 15 BONNEVAL 14 ARIAS OU IOANE 13 DOUMAYROU OU DANTY 12 BOSMAN 11 VUIDRAVUIWALU 10 PLISSON 9 DUPUY 7 LAKAFIA 8 PARISSE 6 BURBAN 5 FLANQUART 4 PAPÉ 3 SLIMANI 2 SEMPÉRÉ 1 VAN DER MERWE

NOM, prénom Poste Né le Taille - Poids Club préc. Int. BONNEVAL Hugo Arrière 19/11/1990 1,85 m - 90 kg Stade fran. FRA CAMARA Djibril Arrière 22/06/1989 1,83 m- 82 kg Stade fran. ARIAS Julien Ailier 26/10/1983 1,78 m - 89 kg Stade fran. FRA SINZELLE Jérémy Ailier 02/07/1990 1,84 m - 88 kg Stade fran. VUIDRAVUWALU Waisea Ailier 26/06/1990 1,93 m - 94 kg Stade fran. IOANE Digby Ailier 14/07/1985 1,79 m - 93 kg Stade fran. AUS IOANE Montana Wilson Ailier 30/10/1994 1,80 m - 93k g Stade fran. WILLIAMS Paul Centre 22/04/1983 1,89 m - 100 kg Stade fran. SAM DANTY Jonathan Centre 07/10/1992 1,81 m - 93 kg Stade fran. DOUMAYROU Geoffrey Centre 16/09/1989 1,86 m - 92 kg Stade fran. FRA BOSMAN Meyer Centre 19/04/1985 1,92 m - 100 kg Stade fran. AFS PLISSON Jules Ouvreur 20/08/1991 1,84 m - 88 kg Stade fran. FRA STEYN Morné Ouvreur 11/07/1984 1,83 m - 91 kg Stade fran. AFS MALLET Vincent Ouvreur 08/02/1993 1,81 m - 86 kg Stade fran. DUPUY Julien 1/2 mêlée 19/12/1983 1,78 m - 78 kg Stade fran. FRA FILLOL Jérôme 1/2 mêlée 10/02/1978 1,72 m - 75 kg Stade fran. TOMAS Julien 1/2 mêlée 21/04/1985 1,80 m - 86 kg Castres FRA KINGI Richard 1/2 mêlée 17/03/1989 1,77 m - 82 kg Stade fran. AUS LYONS David Numéro 8 15/06/1980 1,92 m - 119 kg Stade fran. AUS PARISSE Sergio Numéro 8 13/09/1983 1,96 m - 106 kg Stade fran. ITA LAKAFIA Raphaël Numéro 8 28/10/1988 1,91 m - 115 kg Biarritz FRA GARRAULT Nicolas 3e ligne 15/06/1991 1,95 m - 108 kg Stade fran. BURBAN Antoine 3e ligne 22/07/1987 1,89 m - 101 kg Stade fran. FRA NICOLAS Sylvain 3e ligne 21/06/1987 1,88 m - 102 kg Stade fran. RABADAN Pierre 3e ligne 03/07/1980 1,92 m - 103 kg Stade fran. FRA UGENA Matthieu 3e ligne 25/07/1995 1,86 m - 102kg Stade fran. LAVALLA Scott 2e ligne 04/07/1988 1,97 m - 119 kg Stade fran. USA FLANQUART Alexandre 2e ligne 09/10/1989 2,04 m - 114 kg Stade fran. FRA GUILLEMAIN Juan Cruz 2e ligne 21/08/1992 1,97 m - 105 kg Stade fran. PYLE Hugh 2eligne 21/09/1988 2,01 m - 118 kg Melbourne R. MOSTERT Gerhard 2e ligne 04/10/1984 1,99 m - 122 kg Stade fran. AFS PAPÉ Pascal 2e ligne 05/10/1980 1,96 m - 112 kg Stade fran. FRA NIBERT Julien 2e ligne 22/04/1993 2,02 m -123 kg Racing-M. KUBRIASHVILI Davit Pilier 03/12/1986 1,83 m - 120 kg Stade fran. GÉO FROU Romain Pilier 03/01/1984 1,84 m - 115 kg Stade fran. OLÉON Adrien Pilier 13/03/1989 1,73 m 104 kg Mt-de-Marsan VAN DER MERWE Heinke Pilier 05/03/1985 1,83 m - 115 kg Stade fran. AFS TAULAFO Sakaria Pilier 29/01/1983 1,85 m - 115 kg Stade fran. SAM SLIMANI Rabah Pilier 18/10/1989 1,78 m - 110 kg Stade fran. FRA ZHVANIA Zurabi Pilier 23/09/1991 1,79 m - 125 kg Stade fran. GÉO DUMAS Blaise Pilier 21/03/1993 1,87 m - 124 kg Stade fran. CHELLAT Sofiane Pilier 12/01/1990 1,74 kg - 108 kg Rodez BONFILS Rémi Talonneur 26/09/1988 1,78 m - 101 kg Stade fran. DE MALMANCHE Aled Talonneur 11/09/1984 1,85 m - 112 kg Stade fran. NZ SEMPÉRÉ Laurent Talonneur 09/07/1985 1,80 m - 102 kg Sxtade fran. PANIS Laurent Talonneur 23/04/1994 1,80 m - 102 kg Stade fran.

en surligné, les arrivéesL’effectif

L’impact player Raphaël LAKAFIA

Poste : troisième ligne Né le : 28 octobre 1988 Taille : 1,91 m Poids : 115 kg

Le profil de l’ancien Biarrot Raphaël Lakafia cadre véritablement avec les besoins stadis-tes. Faute de joueur pénétrant, les Parisiens ont souvent été contraints l’an passé de multi-plier les temps de jeu avant de franchir la ligne d’avantage. La force de pénétration de Lakafia n’est plus à démontrer et offrira, à coup sûr, au jeu parisien une alternative.

Alain Elias s’en vaC’est une nouvelle page de l’histoire du Stade français qui se tourne. Le 31 juillet prochain, le manager sportif Alain Elias quittera ses fonctions pour rejoindre Fabien Galthié à Montpellier dans un rôle qui reste à définir. Elias était arrivé dans la capitale à l’issue du titre de Champion de France 1998. « Manhac », son surnom qui signifie « gentil » en occitan, a longtemps été un rouage essen-tiel du bon fonctionnement du club parisien. À coup sûr, il laissera un grand vide. Pour l’heure, les dirigeants stadistes ont décidé de ne pas le remplacer. A. B. ■

Accrochez vos ceinturesPour lancer ses abonnements, le Stade français, fidèle à son côté décalé, a décidé de lancer une campagne d’affichage dans les rues de la capi-tale, qui débutera le 16 juillet. Confiée à l’agence Médiafix, elle veut mettre en avant la notion de spectacle fort en émotions. Le premier visuel, dévoilé ce mardi, compare ainsi pour le public un match de rugby à un tour de grand-huit, véritable manège à sensations. L’an passé, la moyenne de spectateurs présents était de 13 500 (match au Stade de France compris). Objectif : voir ce chiffre gonfler de 15 %. A. B. ■

Le dada du coach

7LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE

Page 9: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

Top 14 Saga

Brive Club Athlétique Brive Corrèze Limousin

PROFITANT D’UNE DYNAMIQUE EXCEPTIONNELLE POUR SA REMONTÉE EN TOP 14, LE CABCL RESTE SUR UN EXERCICE REMARQUABLE. LE DÉFI DES CORRÉZIENS, APRÈS AVOIR STABILISÉ L’EFFECTIF POUR LES DEUX SAISONS À VENIR, EST DE TROUVER LES LEVIERS DE SA PROGRESSION DANS L’ÉLITE.

Par Jérémy FADAT, envoyé spécial [email protected]

Chacun est conscient de sortir d’un cru dé-licieux - neuvième place à la clé -, fruit d’une remontée directe dans l’élite et de l’euphorie l’accompagnant. « Une réussite due à l’ensemble des acteurs du club, souli-gne Max Mamers, vice-président de Brive

chargé du sportif. Avec la relégation, tout le monde a compris que Brive n’était pas de droit en Top 14. C’est une exception pour une ville de 50 000 habitants. Il faut donc des joueurs, entraîneurs, un staff médical, des par-tenaires, dirigeants et un public exceptionnels. Avec nos modestes moyens, on est parvenu à un rapport qualité prix formidable, grâce à un collectif fort exacerbant les qua-lités de tous. Mais un groupe ne se décrète pas. Il s’est renforcé dans la douleur de la descente, s’est reconstruit dans la montée et a pu l’exploiter avec bonheur la saison passée. » Vertu dont se félicite le président Jean-Jacques Bertrand : « Brive a choisi de miser sur des joueurs en

mal de temps de jeu ou de reconnaissance. J’attribue ces résultats à la cohésion, l’équilibre et la cohérence du club. C’était une année charnière puisqu’on voulait voir si on avait notre place dans l’élite. » Réponse positive car, quand il surprenait sur le terrain, le CABCL voyait sa si-tuation financière s’assainir. « Ce qu’on a gagné l’an pas-sé, c’est la légitimité de notre présence », insiste Nicolas Godignon. C’est donc une autre étape de la stabilisation briviste au haut niveau qui s’engage. Derrière l’euphorie et malgré le plus petit budget à venir du Top 14 (environ 13,4 mil-lions d’euros), le club doit trouver de nouveaux leviers. « L’objectif cette saison sera de faire aussi bien mais on n’aura plus l’effet de surprise, pointe Max Mamers. On sait que ce sera dur et qu’on devra être plus fort, avec l’intention d’avoir plus d’ambitions de jeu que l’an dernier. » Premier défi relevé : un effectif conservé. « Sur notre équipe type, on n’a perdu qu’un titulaire (Julien Ledevedec, N.D.L.R.) », se réjouit Godignon. « Même si on sera de nou-veau classé parmi les favoris à la descente, qu’on arrive à garder nos éléments de valeur signifie quelque chose, af-

firme Jean-Jacques Bertrand. L’exercice à venir doit ser-vir de transition vers le futur. » Car dans leur politique de prolongations, les dirigeants ont cherché à uniformi-ser la durée des contrats. Mamers explique : « La grande majorité des joueurs est engagée sur deux ans, comme le staff. L’an dernier, on leur a demandé d’écrire une his-toire. Cette année, on leur demande de construire l’his-toire. On bâtit encore pendant douze mois pour, pourquoi pas, avoir un peu plus d’ambition en vue de la saison 2015-2016. » MAMERS : « SI ON A PLUS D’ARGENT, ON LE REMETTRA » Comme les desseins ne passent pas que par le terrain, le but est de cultiver l’engouement qui a touché l’envi-ronnement briviste. « Il faut conserver cet enthousiasme », note le président. Et anticiper l’aménagement du stade. « Un programme étalé sur plusieurs années est en cours de réflexion avec la nouvelle municipalité », confie Jean-Jacques Bertrand. Mamers poursuit : « Avoir 11 000 spectateurs de moyenne l’an dernier avec quatre matchs à guichets fermés, prouve que le produit Brive prend. Notre zone de chalanadise s’étale à cent kilomètres à la ronde. Il n’y a plus de Pro D2 à Périgueux, il n’y en a pas à Limoges ou Cahors. Notre stade était un des plus beaux il y a vingt ans. Ce n’est plus le cas. On doit s’améliorer et il est indispensable de récupérer 3 000 places assises supplémentaires. Les gens viendront de loin s’ils sont re-çus confortablement. » Deux idées : agrandissement de la tribune Europe ou construction derrière l’en-but nord. « 2 000 places à 20 euros, ça fait 40 000,00 euros par match. Sur dix matchs, 40 000,00 euros et sur dix ans, 4 millions d’euros. Cette tribune coûterait un million d’eu-ros. Plus de recettes, c’est plus de budget et donc des joueurs supplémentaires. Car on gère ça comme une PME. Si on a plus d’argent, on le remettra dans le club. » ■

Au premier plan à gauche, le pilier Karlen Asieshvili et l’arrière Alfie Mafi. Derrière eux, les jeunes Damien Lavergne, Yusuf Tuncer et Tjiuee Uanivi, puis le revenant Poutasi Luafutu tout à droite… Tous, à leurs niveaux, auront un rôle important à jouer dans l’opération stabilisation du club en Top 14 cette saison. Photos Diarmid Courrèges

DERRIÈRE L’EUPHORIE

Président de la SASP Jean-Jacques Bertrand Vice-présidents Simon Gillham, Max Mamers, Christian Terrassoux Directeur général Jean-Pierre Bourliataud Directeur administratif Dominique Antoni Directeur marketing et commer-cial François Graffouillere Responsable du centre de formation Pierre-Etienne Coudert Président de l’association José Lopez Budget de la SASP NC Principaux partenaires Derichebourg, Vivendi, Pitch Promotion, Andros, Mazda, Saur, SFR, KPMG, B2S, Anovo, Allianz, Henner, Loxam, HOP !, Leclerc, Région Limousin, Conseil Général de la Corrèze, Ville de Brive, Agglo de Brive. Équipementier Otago Nombre de contrats profession-nels 39, dont 4 issus du centre de formation Nombre de contrats espoirs 17 Vice-président en charge du sportif Max Mamers Entraîneur-manager Nicolas Godignon Entraîneur des avants Didier Casadei Entraîneur des trois-quarts Philippe Carbonneau Préparateurs physiques Stéphane Polly et Romain Dubois Intervenant jeu au pied Patrick Brachet Médecins Christian Frechinos et David Noguera Kinés Rémy Monteil et Benjamin Dubois Intervenant kiné Fabrice Planade Intervenant ostéopathe Pascal Ceyrat Analyste-vidéo Thierry Bosredon Logistique Bertrand Fournial

La fiche

Le calendrier

POULE 5 1. Gloucester. 2. Brive. 3. Zebre. 4. Oyonnax.

Coupe d’Europe

17-19 octobre 2014 > 12-14 décembre 20151re JOURNÉE > 5e

24-26 octobre 2014 > 16-18 janvier 20152e JOURNÉE > 6e

5-7 décembre 2014 > 23-25 jenvier 20153e JOURNÉE > 4e

Championnat

ARNAUD MELA ET JEAN-BAPTISTE PÉJOINE - DEUXIÈME LIGNE ET DEMI DE MÊLÉE EN FIN DE CONTRAT EN JUIN PROCHAIN, LES DEUX « PAPAS » DU GROUPE PARAISSENT PLUS FRAIS ET ÉPANOUIS QUE JAMAIS. ILS SERONT ENCORE LES GUIDES À SUIVRE CETTE SAISON… VOIRE AU-DELÀ !

Par Jérémy FADAT, envoyé spécial

La comparaison avec le bon vin serait évidente. Surtout qu’épicu-riens assumés, Arnaud Mela et Jean-Baptiste Péjoine - qui entame-ra son quatorzième exercice sous les couleurs corréziennes - sont de ceux qui jugent aussi la cohésion d’un groupe dans la tenue d’un repas. Mais les deux représentants brivistes de l’année 80 n’ont ja-mais paru aussi fringants. « L’an passé fut ma meilleure saison, clame

Péjoine. Collectivement, la plus aboutie sur le jeu. Et parvenir à faire revenir 11 000 spectateurs de moyenne, voir la ola dans le stade. Puis personnellement, je m’y suis retrouvé. J’ai la confiance du staff, n’ai pas accumulé trop de fatigue. Même à l’époque où j’avais réalisé de bonnes saisons individuelles, je me trompais de jeu. Je sais que je ne vais plus traverser le terrain mais je travaille beaucoup mieux sur la tactique des matchs. On sait comment sortir de notre camp, comment sco-rer. J’ai compris un peu trop tard mais je me pose moins de questions. Surtout, je me pose les bonnes. Selon la volonté des entraîneurs, j’ai un rôle stratégique im-portant. Ma préoccupation est de trouver la carburation de l’équipe dans ses temps forts et ceux faibles. Si à cinq minutes de la fin, on décide de fermer le jeu, je le maî-trise. » Le numéro 9 est ainsi le régulateur du CABCL, qui fait le lien entre les lignes, rythme le tempo et connaît le projet de jeu sur le bout des doigts. Le deuxième patron. L’autre, c’est Arnaud Mela, capitaine emblématique et lea-der de combat. L’ancien international a peut-être réalisé ses plus belles perfor-mances pour son retour dans l’élite à 33 ans. « J’ai pris de l’importance et des res-ponsabilités dans le groupe, affirme-t-il. Ma plus belle saison ? Oui pour les résultats mais j’ai aussi vécu de beaux moments à Albi. C’est d’ailleurs un peu si-milaire. Je revis les mêmes choses dans une équipe qui montait, considérée comme le « petit poucet ». Et sur le plan personnel, j’ai beaucoup bossé physiquement

pour prendre plus de plaisir sur le terrain. » Mela et Péjoine demeurent naturellement les guides de la troupe. Rôle qu’ils ap-précient. « Après le dernier match contre Oyonnax, il ne me tardait pas de re-prendre, avoue Mela. Mais l’envie est vite revenue et je suis pressé de voir si le ni-veau du Top 14 a encore augmenté. Je veux essayer de revivre les mêmes moments, m’appuyer sur ce qu’on a fait l’an dernier. » « IL N’Y A PAS DE RAISONS DE NE PAS POURSUIVRE » Péjoine confirme : « J’ai de la chance d’être là, dans ce groupe et ce championnat, à affronter les meilleurs joueurs chaque week-end. Pour moi, aller à l’entraîne-ment est une joie chaque matin. J’ai d’autres activités à côté et retrouver mes co-équipiers me permet d’évacuer ces problèmes-là. L’équipe a été façonnée à l’image de son capitaine. Elle a eu peur du palier Pro D2-Top 14 mais a progressé dans sa façon de jouer ensemble. Que peut-il nous arriver ? Si on réalise un mauvais dé-but de saison, je sais qu’on va s’accrocher et, si on en fait un bon, qu’on ne va pas s’enflammer. Je m’éclate dans ces conditions. » De là à envisager que l’aventure se poursuive pour les deux, qui seront en fin de contrat en juin prochain, il n’y a qu’un pas… Qu’eux-mêmes effectuent. « J’espère que ce ne sera pas ma der-nière saison, assure Péjoine. Je ne sais pas comment ça va évoluer mais tant que je pourrai apporter au groupe, j’ai envie de continuer. Si c’est le cas, ce sera à Brive et nulle part ailleurs. Quand tu as un char d’assaut devant toi et des trois-quarts entraînés par Carbonneau, ça me ferait chier d’arrêter. Et je ne pense que le grand barbu né aussi en 1980 veuille arrêter… » Le capitaine répond : « Pour l’instant, on en a vaguement parlé. Je ne veux pas faire l’année de trop mais pour-quoi pas une autre si j’ai encore la foi et les jambes. Si je galère, je dirai stop mais l’an dernier, je n’ai eu aucune blessure. Si ça continue, il n’y a pas de raison de ne pas poursuivre. On fera le point à mi-saison. » Pour les contrats de confiance. ■

LES GARDIENS DU TEMPS

1ère JOURNÉE (15-16 AOÛT 2014) Brive - La Rochelle .............................. .......... 2e JOURNÉE (22-23 AOÛT 2014) Brive - Clermont .................................. .......... 3e JOURNÉE (29-30 AOÛT 2014) Lyon - Brive ........................................ .......... 4e JOURNÉE (5-6 SEPTEMBRE 2014) Brive - Toulouse .................................. .......... 5e JOURNÉE (12-13 SEPTEMBRE 2014) Bayonne - Brive .................................. .......... 6e JOURNÉE (19-20 SEPTEMBRE 2014) Brive - Toulon ...................................... .......... 7e JOURNÉE (26-27 SEPTEMBRE 2014) Brive - Bordeaux-Bègles .................... .......... 8e JOURNÉE (3-4 OCTOBRE 2014) Racing-Metro - Brive .......................... .......... 9e JOURNÉE (10-11 OCTOBRE 2014) Grenoble - Brive .................................. .......... 10e JOURNÉE (31 OCT-1er NOV 2014) Brive - Castres .................................... .......... 11e JOURNÉE (7-8 NOVEMBRE 2014) Montpellier - Brive ............................ .......... 12e JOURNÉE (28-29 NOVEMBRE 2014) Paris - Brive ........................................ .......... 13e JOURNÉE (19-20 DÉCEMBRE 2014) Brive - Oyonnax .................................. .......... 14e JOURNÉE (28 DÉCEMBRE 2014) Bordeaux-Bègles - Brive .................... .......... 15e JOURNÉE (2-3 JANVIER 2015) Brive - Bayonne .................................. .......... 16e JOURNÉE (9-10 JANVIER 2015) Clermont - Brive .................................. .......... 17e JOURNÉE (30-31 JANVIER 2015) Brive - Grenoble .................................. .......... 18e JOURNÉE (20-21 FÉVRIER 2015) La Rochelle - Brive .............................. .......... 19e JOURNÉE (6-7 MARS 2015) Toulon - Brive ...................................... .......... 20e JOURNÉE (13-14 MARS 2015) Brive - Racing-Metro .......................... .......... 21e JOURNÉE (27-28 MARS 2015) Oyonnax - Brive .................................. .......... 22e JOURNÉE (10-11 AVRIL 2015) Brive - Lyon ........................................ .......... 23e JOURNÉE (24-25 AVRIL 2015) Brive - Montpellier ............................ .......... 24e JOURNÉE (8-9 MAI 2015) Toulouse - Brive .................................. .......... 25e JOURNÉE (15-16 MAI 2015) Castres - Brive .................................... .......... 26e JOURNÉE (23 MAI 2015) Brive - Paris ........................................ ..........

8 LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE

Page 10: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

Top 14 SagaLE STADE STADE AMÉDÉE-DOMENECH Adresse 116, Avenue du 11 novembre, 19 100 Brive. Capacité 10 195 places assises. Accès Depuis Toulouse : A20, prendre la sortie n° 52 ; depuis Paris : A20, prendre la sortie en direction de la D1089. Se rendre sur le pont Cardinal ; prendre direction « Tulle » ; au rond-point du jet d’eau devant le grand cinéma CGR, tourner à droite dans le boulevard Michelet et suivre « Stadium municipal Amédée-Domenech ».

LES SUPPORTERS « Les Gaillards du CABCL », « 100 % Coujous » et le « Kop Cabiste » LA MASCOTTE « Zouzou »

ON PREND LES MÊMES, OU PRESQUE

Par Nicolas WERQUIN ARRIÈRES > Meilleur réalisateur du dernier Top 14, Gaëtan Germain sera à nouveau l’une des armes principales du groupe. Outre la qualité de son pied, l’ancien Racingman a également pro-gressé tout au long de la saison dans son jeu de relance et sera amené à con-firmer cette saison. Suite au départ de Ferrères, Alfie Mafi sera le seul à pou-voir postuler au poste de 15. Auteur de quelques coups d’éclats dans la seconde moitié de saison, il pourrait bien postuler rapidement à une place dans le triangle d’attaque. AILIERS > Réguliers dans la perfor-mance et créateurs de brèches, Guillaume Namy et Malakaï Radikedike seront à nouveaux deux fers de lance importants au sein de la ligne d’attaque briviste. Décevant pour sa première année en Corrèze, Venione Voretamaya devra quant à lui élever son niveau de jeu et progres-ser en défense pour gagner plus de temps de jeu. Restent Sevanaïa Galala qui, malgré un physique pou-vant être précieux, peine à franchir un cap, et Benito Masilevu, transfuge du VII, qui devra d’abord trouver ses repè-res à XV avant d’exprimer son talent et de faire parler ses appuis. CENTRES > Pierre angulaire du sys-tème défensif et fidèle soldat, Arnaud Mignardi s’est affirmé ces dernières années comme un joueur cadre du CABCL. Autour de lui, Andrew Ma’ilei, au profil plus puncheur, Thomas Laranjeira, dans un rôle de cinq-huitième pouvant soulager son ouvreur, ou Thomas Sanchou, joueur vif et dynamique, se battront sûrement pour accompagner l’ancien Auscitain. Auteur de quelques apparitions intéres-santes en fin de saison dernière, comme à Toulouse, Baptiste Delage

pourrait également avoir son mot à dire, tout comme le jeune Samoan Paul Ah Him, recruté durant l’intersai-son et sur qui le staff mise beaucoup, ou l’espoir prometteur Atila Septar. OUVREURS > Trois-quarts centre de formation, Riaan Swanepoel a réali-sé des prestations bluffantes à l’ouver-ture et semble avoir gagné ses galons de titulaire. Gravement blessé contre Clermont, il pourrait toutefois être un peu juste pour débuter la saison. Une brèche dans laquelle tentera de s’immiscer Romain Sola, qui malgré des débuts intéressants, a eu du mal à tenir la distance sur sa première saison dans l’élite, Thomas Laranjeira, qui s’est toutefois épanoui au poste de centre ces derniers temps, et Nicolas Bezy, ce dernier étant également amené à jouer à la mêlée. DEMIS DE MÊLÉE > Présent au club depuis quatorze ans, Jean-Baptiste Péjoine sera une nouvelle fois l’un des leaders du groupe briviste. À l’image du bon vin, il semble se bonifier avec le temps et reste sur une saison pleine, sans doute sa meilleure à haut niveau. Numéro deux l’année dernière, Damien Neveu devra se lâcher après une année en demi-teinte, d’autant plus qu’il devra également faire face à la concurrence de Nicolas Bezy, qui présente l’avan-tage de buter. En cas de pépins, Thomas Sanchou, que le staff souhaite davan-tage fixer au centre, pourrait également dépanner à ce poste. NUMÉROS 8 > Incroyable de puis-sance la saison dernière, Sisaro Koyamaibole sera encore l’une des attractions brivistes. Capable de mobi-liser plusieurs défenseurs et de faire jouer derrière lui, le fantasque fidjien est un joueur indéboulonnable du pack corrézien. Dans un registre totalement différent, plus coureur et longiligne,

Kieran Murphy tentera de gagner plus de temps de jeu après une première année mi-figue mi-raisin. Bien que prin-cipalement utilisé en tant que flanker, Petrus Hauman peut également pren-dre le couloir, comme il l’avait fait avec brio lors de la saison en Pro D2. TROISIÈME LIGNE AILE > Joueur discret mais terriblement efficace, Petrus Hauman est indispensable de par sa science du jeu en touche, d’autant plus suite au départ de Ledevedec. Véritable machine à laver, il bonifie tous les ballons qu’il touche et semble indispensable au bon fonction-nement de la machine briviste. Gros défenseur et très précieux dans les rucks, Dominiko Waqaniburotu, éga-lement capable de monter dans la cage, est aussi un homme très écouté et res-pecté au sein du vestiaire. De retour au Stadium, Poutasi Luafutu devra donc reproduire ses grosses prestations accomplies en Pro D2 pour bousculer la hiérarchie. Rarement mis sur le devant de la scène et mais convaincants lors de leurs apparitions, Saïd Hirèche et Hugues Briatte auront également leur place dans la rotation dans laquelle les jeunes Marco Lazzaroni, Victor Lebas et Tjiuee Uanivi (les deux der-niers pouvant également jouer en deuxième ligne) tenteront de s’intro-duire. Principalement utilisé en Challenge européen, Fabien Laurent part de loin. DEUXIÈME LIGNE > Âme de l’équipe et leader de combat hors normes, le capitaine Arnaud Mela reste sur une saison exceptionnelle en tout point, la meilleure et de loin depuis qu’il porte la tunique du CABCL. Pour le suppléer, Russlan Boukerou a été recruté et pourrait également être confronté à la concurrence d’Olivier Caisso lorsqu’il sera totalement guéri de sa maladie d’Hodgkin. Pour remplacer Ledevedec

dans le rôle de sauteur, le staff compte sur l’éclosion de Simon Pinet, qui a pris confiance durant la seconde partie de saison dernière, et l’arrivée de Peet Marais, frère du Bordelais Jeandre Marais. PILIERS > Débarqué sur la pointe des pieds l’été dernier, le dynamique Karlen Asieshvili s’est révélé être l’une des bonnes pioches du recrute-ment briviste. S’il doit encore progres-ser dans la discipline et en mêlée fer-mée, l’ancien Aurillacois s’est affirmé à la pile gauche. Il devrait alterner au poste avec un autre Géorgien, l’expéri-menté Goderzi Shvelidze qui, malgré ses 36 printemps, a gêné plus d’un pilier l’année dernière. Grand espoir du club, Damien Lavergne pourrait enfin éclore au grand jour après quelques apparitions remarquées en Challenge européen. À droite, les Sud-Africains Kevin Buys et Pat Barnard ont vu l’arrivée de Damien Jourdain, qui va découvrir le Top 14. Ecarté des terrains depuis plusieurs mois en raison d’une blessure aux cervicales, il s’est préparé depuis longtemps aux échéances à venir. Polyvalent, Johannes Coetzee pourra quant à lui dépanner des deux côtés. Enfin, les jeunes Yusuf Tuncer et Mathieu Barres tenteront de gla-ner quelques feuilles de matchs, pour-quoi pas sur la scène européenne. TALONNEURS > Expérimenté et com-battant hors pair, Guillaume Ribes part avec les faveurs des pronostics au talonnage, d’autant plus avec la bles-sure au genou de François Da Ros, qui sera écarté des terrains pendant de longs mois. Dynamique et intéressant à chacune de ses apparitions, Louis Acosta tentera d’endosser le rôle de numéro deux mais devra prendre le dessus sur Thomas Acquier, trans-fuge de Carcassonne, également capa-ble d’évoluer à la pile gauche. ■

Ligne par ligne

LE CLASSEMENT 2013-2014 9e du Top 14 > En 2012-2013 2e du Pro D2, vainqueur de la finale d’accession > En 2011-2012 13e du Top 14, relégué > En 2010-2011 12e du Top 14

POUTASI LUAFUTU - TROISIÈME LIGNE STAR DE BRIVE EN PRO D2, L’AUSTRALIEN A DÉCIDÉ DE REVENIR EN CORRÈZE APRÈS UNE ANNÉE FRUSTRANTE À BORDEAUX-BÈGLES. À 26 ANS, IL TENTERA ENFIN DE S’IMPOSER EN TOP 14.

Il y a un peu plus d’un an, Poutasi Luafutu quittait Brive en seigneur. Grand artisan de la remontée en Top 14, auteur du der-nier essai en finale d’accession, il était l’une, si ce n’est la star de l’effectif corrézien. Joueur respecté de tous, le trou causé par son départ semblait difficile à combler. Mais, douze mois plus tard, tout semble remis en cause. Après une expérience man-

quée du côté de Bordeaux-Bègles, l’ancien vice-capitaine revient au Stadium avec le simple statut de soldat. Car pendant qu’il rongeait son frein en Gironde, Brive s’éclatait et réalisait une saison presque in-espérée. « Je les ai suivis tout au long de l’année et j’étais vraiment con-tent pour mes potes. J’ai toujours pensé à eux, on restait en contacts. Le rugby c’est comme ça, j’ai trouvé des amis pour la vie dans chacune des équipes où j’ai joué, et Brive n’échappe pas à la règle. » Alors, quand le staff du CABCL, qui n’a jamais coupé les ponts avec lui, l’a contacté pour revenir en Corrèze, il n’a pas hésité bien longtemps, re-poussant les avances de Lyon et de La Rochelle notamment : « J’ai eu d’autres contacts, mais j’ai pu voir cette année que lorsqu’on arrive dans une nouvelle équipe, c’est parfois difficile de s’intégrer et de jouer. Finalement, lors de mon retour à Brive il y a quelques semaines, je me suis senti comme si je n’étais jamais parti. » CONCURRENCE FAROUCHE EN TROISIÈME LIGNE S’il y en a un qui ne boude pas son plaisir de l’avoir rapatrié, c’est bien Nicolas Godignon : « On s’était quitté en très bons termes, avec beau-coup d’humain au milieu. On est très content de le récupérer, c’est un

joueur qui va apporter sa puissance, sa capacité à avancer, et qui a une vraie activité défensive. » Maintenant, reste à lui trouver une place sur le pré. Car la saison dernière, la troisième ligne composée d’Hauman, Waqaniburotu et Koyamaibole, très complémentaire sur le papier, s’est très bien comportée sur le terrain. Capable d’occu-per le poste de flanker et de prendre le couloir, Poutasi Luafutu pour-rait bien redistribuer les cartes à l’aube de ce nouvel exercice. Et pourquoi pas faire monter Waqaniburotu dans la cage ? « Ça nous donne un panel de compositions d’équipe qui peuvent nous amener à changer la stratégie de jeu ou d’équipe, c’est une vraie richesse », se réjouit le technicien cabiste. Mais pourquoi l’ancien des Reds n’a-t-il pas réussi à faire son trou en Gironde ? Un système de jeu trop basé sur le mouvement qui ne lui correspondait pas vraiment ? Peut-être un peu. « À Bordeaux, il y a un jeu spécifique. Tous les joueurs courent partout. Moi, je suis un joueur percutant, j’ai besoin de toucher le ballon. » Le staff de l’UBB a-t-il également été trop désireux de le faire fondre physiquement pour rentrer dans le moule ? Possible également. « J’avais perdu un peu de poids. Cela dit, ça m’a permis d’être meilleur sur la VMA », con-cède « Tasi ». Quoi qu’il en soit, le troisième ligne australien assume son choix et ne regrette pas d’avoir tenté sa chance à l’Union : « Je ne dirais pas que c’est un échec. J’ai progressé dans certaines facettes de mon jeu. C’est une expérience qui aura compté dans ma courbe d’ap-prentissage. Maintenant, c’est à moi de prouver et de gagner ma place dans le XV de départ du CABCL. » N. W. ■

Portrait

Nicolas GODIGNON - entraîneur-manager Parcours ou palmarès : vainqueur de la finale d’accession de Pro D2 (2013) Quatrième meilleure défense du championnat la saison dernière, le promu bri-viste a surpris par son opiniâtreté et son imperméabilité. Mais sous la houlette de Nicolas Godignon, maître ès défenses depuis trois années, pouvait-il en être autrement ? Depuis son intronisation, le technicien corrézien a toujours mis un point d’honneur à travailler ce secteur si particulier. Sa formule gagnante, il la décrypte en trois points : « la communication, la maîtrise du référentiel commun et la détermination. » Un triptyque efficace parfaitement enregistré par ses trou-pes, comme s’en félicite l’entraîneur cabiste : « aujourd’hui, je suis moins dans l’apprentissage. Des mecs comme Mignardi maîtrisent parfaitement le système. Maintenant, je suis plus proche des nouveaux. » Malgré tout, Godignon sait que rien n’est jamais acquis en rugby, et indique que son équipe doit encore progres-ser sur plusieurs points : « on doit pouvoir faire mieux dans notre discipline. Du coup, je travaille beaucoup sur les attitudes et les contests. » N. W. ■

Légitime défense

En prolongeant les contrats d’une vingtaine d’éléments, le staff du CABCL a voulu s’inscrire dans la durée avec le groupe qu’il a façonné et qu’il connaît sur le bout des doigts. Avantage de cette politique de conservatisme, des joueurs qui se connaissent, conscients de leurs qualités et de leurs limites, et des auto-matismes engrangés par le passé. Sur le XV de départ régulièrement aligné la saison dernière, un seul « cadre » est parti en la personne de Julien Ledevedec, capitaine de la touche. Derrière, les hommes sont les mêmes et se connaissent. Alors qu’il semblait un temps espéré, le profil de trois-quarts centre pénétrant n’a pas été recruté. De ce fait, la prise de l’axe se fera de nouveau par la troi-sième ligne avec notamment Sisaro Koyamaibole. Au centre, si aucun n’a réelle-ment cette aptitude à casser les défenses, les ailiers comme Malakaï Radikedike, Guillaume Namy ou encore Alfie Mafi, voire l’arrière Gaëtan Germain, seront encore sollicités pour créer des brèches. Des moyens déjà utili-sés ces derniers mois avec succès. Avec ce groupe quasi inchangé, Brive connaît ses atouts et n’hésitera pas à remettre le couvert avec des lancements de jeu qui ont été efficaces pour son retour dans l’élite. Et quand on connaît l’impor-tance d’un début de saison lorsque l’on joue le maintien, tous ces automatismes sont forcément bons à prendre quand plusieurs concurrents ont recruté plus d’une dizaine de joueurs. N. W. ■

L’atout technique

Automatismes activés

LA RECONQUÊTE

Le XV probable 15 GERMAIN 14 NAMY 13 MIGNARDI 12 LARANJEIRA 11 RADIKEDIKE 10 SWANEPOEL 9 PÉJOINE 7 WAQANIBUROTU 8 KOYAMAIBOLE 6 HAUMAN 5 MELA (CAP) 4 MARAIS OU PINET 3 BARNARD 2 RIBES 1 SHVELIDZE

Le dada du coach

NOM, prénom Poste Né le Taille - Poids Club préc. Int. GERMAIN Gaëtan Arrière 02/07/1990 1,90 m - 99 kg Brive MAFI Alfie Arrière 08/06/1988 1,86 m - 97 kg Brive MASILEVU Benito Ailier 07/10/1989 non renseigné Fidji à 7 NAMY Guillaume Ailier 03/04/1989 1,82 m - 83 kg Brive RADIKEDIKE Malakaï Ailier 06/05/1985 1,82 m - 93 kg Brive FID VORETAMAYA Venione Ailier 22/10/1990 1,92 m - 94 kg Brive DELAGE Baptiste Centre 27/08/1991 1,80 m - 90 kg Brive MA’ILEI Andrew Centre 24/05/1980 1,79 m - 96 kg Brive TON MIGNARDI Arnaud Centre 01/11/1986 1,80 m - 90 kg Brive FRA SANCHOU Thomas Centre 23/11/1981 1,68 m - 82 kg Brive SWANEPOEL Riaan Centre 14/01/1986 1,82 m - 96 kg Brive LARANJEIRA Thomas Ouvreur 05/05/1992 1,86 m - 90 kg Brive SOLA Romain Ouvreur 29/10/1987 1,82 m - 87 kg Brive BEZY Nicolas 1/2 mêlée 26/09/1989 1,80 m - 83 kg Grenoble NEVEU Damien 1/2 mêlée 29/06/1986 1,74 m - 84 kg Brive PÉJOINE Jean-Baptiste 1/2 mêlée 17/07/1980 1,74 m - 76 kg Brive KOYAMAIBOLE Sisaro Numéro 8 06/03/1980 1,92 m - 120 kg Brive FID MURPHY Kieran Numéro 8 19/01/1988 1,91 m - 106 kg Brive BRIATTE Hugues 3e ligne 11/03/1990 1,93 m - 102 kg Brive HAUMAN Petrus 3e ligne 07/05/1987 1,93 m - 103 kg Brive HIRÈCHE Saïd 3e ligne 27/05/1985 1,83 m - 102 kg Brive LAURENT Fabien 3e ligne 20/07/1984 1,88 m - 103 kg Brive LUAFUTU Poutasi 3e ligne 02/12/1987 1,88 m - 110 kg Bordeaux WAQANIBUROTU Dominiko 3e ligne 20/04/1986 1,93 m - 111 kg Brive FID BOUKEROU Russlan 2e ligne 16/12/1989 2,00 m - 126 kg Auch CAISSO Olivier 2e ligne 17/12/1985 1,98 m - 120 kg Brive MARAIS Peet 2e ligne 31/10/1990 1,99 m - 114 kg Natal Sharks MELA Arnaud 2e ligne 19/01/1980 1,96 m - 112 kg Brive FRA PINET Simon 2e ligne 09/08/1986 1,95 m - 114 kg Brive ASIESHVILI Karlen Pilier 21/04/1987 1,84 m - 121 kg Brive GEO BARNARD Pat Pilier 03/07/1981 1,83 m - 119 kg Brive BUYS Kevin Pilier 26/04/1986 1,91 m - 120 kg Brive COETZEE Johannes Pilier 14/03/1988 1,87 m - 122 kg Brive JOURDAIN Damien Pilier 07/10/1986 1,83 m - 124 kg Bourg-en-Bresse LAVERGNE Damien Pilier 15/12/1991 1,87 m - 115 kg Brive SHVELIDZE Goderzi Pilier 17/04/1978 1,77 m - 110 kg Brive GEO ACOSTA Louis Talonneur 25/05/1991 1,82 m - 101 kg Brive DA ROS François Talonneur 29/09/1983 1,79 m - 104 kg Brive RIBES Guillaume Talonneur 18/11/1984 1,70 m - 100 kg Brive

en surligné, les arrivéesL’effectif

L’impact player Alfie MAFI

Poste : Arrière ou ailier Né le : 8 juin 1988 Taille : 1,86 m Poids : 97 kg

C’était le gros coup du recrutement l’an passé et la grande déception du début de saison. Mais une fois prêt, il a réalisé une fin d’exercice détonante où sa vitesse, sa puissance et sa gestuelle ont fait sensa-tion. Amené à évoluer à l’aile ou à l’arrière - il sera la doublure de Germain -, il est capable de faire basculer les matchs.

Nouvelle pelouse dans un anC’est désormais une quasi-certitude : le CABCL bénéficiera d’une pelouse toute neuve pour entamer la saison 2015-2016. Projet à l’étude depuis maintenant plusieurs mois, donc discuté avec la pré-cédente municipalité, un accord est sur le point d’être trouvé avec la nouvelle pour changer cette pelouse du stade Amédée-Domenech lors de la prochaine intersaison. « Le changement de la pelouse de notre enceinte est une évolution indispensable, nous a ainsi indiqué le vice-président Max Mamers. D’abord car cela peut rejaillir sur la qualité du jeu. Les droits TV, avec les nouveaux accords, vont aug-menter et il est donc normal que le diffuseur réclame qu’une partie de l’argent soit réinvestie pour l’attractivité de notre sport et le con-fort dans les stades. C’est une réflexion intelligente menée par la Ligue et cela va dans le bon sens. »

Caisso sur le retourLe deuxième ligne Olivier Caisso est en train de gagner le plus beau et le plus noble des combats de sa carrière. Atteint de la maladie d’Hodgkin, décelée chez lui en octobre 2013, le joueur, âgé aujourd’hui de 28 ans, a passé des examens extrêmement positifs récemment, qui poussent à l’optimisme et tendent à envisager une rémission immi-nente. Après plusieurs mois d’incertitude, Caisso est ainsi dans la der-nière ligne droite de sa lutte. Croisé la semaine passée dans les tra-vées d’Amédée-Domenech, l’intéressé s’est dit « confiant et très moti-vé ». Et son entraîneur Nicolas Godignon n’a pas manqué de se réjouir de cette bonne nouvelle : « Je suis vraiment ravi pour Olivier et ceci pour tous les efforts qu’il a fournis. » En effet, le joueur a continué à s’entretenir physiquement et participe à la préparation actuelle. Il pourrait être de retour assez rapidement en cours de saison.

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Page 11: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

Top 14 ActualitéDANS UN TOP 14 À LA CONCURRENCE DÉMENTIELLE OÙ CHAQUE PLACE COÛTE DE PLUS EN PLUS CHER, LES JEUNES JOUEURS PRÉSENTÉS COMME LES GRANDS TALENTS DU RUGBY FRANÇAIS SONT PARFOIS OBLIGÉS DE QUITTER LEUR CLUB POUR SE RELANCER. CERTAINS RÉUSSISSENT LE PARI. EXPLICATIONS ET TÉMOIGNAGES.

DES ESPOIRS À CONFIRMER

Par Simon VALZER [email protected]

Une carrière de rugbyman professionnel ne tient déci-dément qu’à un fil. Un joueur aura beau être issu de la for-mation française, être pas-sé par toutes les sélections de

jeunes et logiquement présenté comme un grand espoir tricolore à son poste, sa carrière peut subitement se trouver dans l’impasse. Blessure, méforme, concurrence des stars étrangères, aléas de la vie, les raisons ne manquent pas pour que les étoiles montantes du rugby français soient foudroyées dans leur ascension pour se retrouver dans l’obligation de se relancer en changeant de club. Et les exemples ne manquent pas : Thibault Dubarry au Racing-Metro, Jonathan Wisniewski à Grenoble ou Vincent Pelo à La Rochelle. Cette situation, Damien Lagrange, le deuxième ligne d’Oyonnax, l’a vécue il y a peu. Pensionnaire de Marcoussis, mem-bre de la promotion Jean-Prat en 2005-2006 avec son coéquipier Thibault Lassalle mais aussi Mathieu Bastareaud et Morgan Parra, le deuxième ligne est passé par tou-tes les sélections de jeunes tricolores. Après deux saisons à Bayonne où il découvre le Top 14, il rejoint Agen où il effectue cinq saisons, mais doit quitter le club avant le terme de son contrat : « J’ai eu plusieurs blessures. Mais à chaque fois, j’arrivais à revenir. En 2012-2013, alors qu’il me res-tait une année de contrat, je fais un très mauvais match à Bayonne. Peu après, en octobre, on m’a indiqué qu’il fallait que je me trouve un autre club. En clair, on m’a mis à la porte », raconte l’Oyonnaxien. À 26 ans, celui qui était présenté comme le fu-tur espoir français au poste se retrouvait sur le carreau : « À ce moment-là, tu as deux choix : soit tu arrêtes, soit tu t’accro-ches. » Le deuxième ligne optera pour la seconde option. OYONNAX, LA MACHINE À RELANCER Rebondir donc, mais où ? À l’époque, Oyonnax, fraîchement promu en Top 14, cherche un deuxième ligne au profil Jiff et pousseur pour muscler son pack : « J’ai rencontré Christophe Urios, puis passé des tests physiques. Je lui ai raconté ce que j’avais vécu. À 26 ans, je voulais montrer que je n’étais pas mort. » Voilà comment Damien Lagrange rejoignit l’USO, qui semble s’être fait une spécialité du recrutement de joueurs habités d’un sentiment de revanche. Une stratégie de recrutement assumée, que le manager Christophe Urios explique par deux raisons : « Tout d’abord, nous dispo-sons du plus petit budget de Top 14. Si nous avions 25 millions, les choses seraient diffé-rentes, mais c’est notre réalité. Ensuite, je

dois reconnaître que je trouve beaucoup de plaisir à relancer ces mecs qui ont besoin de prouver à tout le monde qu’ils sont en-core là. Leur engagement est sans faille, et la relation qu’ils entretiennent avec le staff et l’équipe n’en est que plus intense. C’est une aventure humaine forte, qui est bien plus intéressante que de faire des touches et des mêlées ! » Cette année encore, l’homme fort de l’Ain a recruté des joueurs qui sor-tent des saisons difficiles : le flanker Guillaume Bernad, littéralement snobé par l’encadrement bayonnais ou son homolo-gue Olivier Missoup, oublié par le Stade français. Avant eux, d’autres joueurs fran-çais, annoncés comme les grands talents de demain étaient venus se relancer dans l’Ain, comme le deuxième ligne Thibault

Lassalle, l’arrière Florian Denos, qui fut sacré champion du monde des moins de 20 ans en 2006 ou encore celui qui fut son capitaine au cours de cette même compé-tition, le demi de mêlée Fabien Cibray qui manqua la finale pour une fracture de la malléole : « Ces joueurs issus des filières fédérales arrivent dans le Top 14 armés avec des pistolets à eau. Le choc peut parfois être très dur. C’est pourquoi je crois beaucoup aux prêts. En trois mois, on peut changer un homme », assure Urios. Ceux qui en dou-teraient n’ont qu’à poser la question au pilier droit Antoine Guillamon qui, en l’es-pace de quatre mois passés dans l’Ain dans le cadre de son prêt avec le Stade toulou-sain, a retrouvé confiance en lui, et a repris son ascension vers le plus haut niveau. ■

Passé par toutes les sélections jeunes françaises, Damien Lagrange n’a pas été conservé par son ancien club d’Agen, avant de retrouver une forme olympique à Oyonnax, en Top 14. Photo DR

L’interview

« Savoir pourquoi je m’entraîne »Propos recueillis par Jérémy FADAT

[email protected] Quelle est votre ambition en débarquant à Brive ? L’objectif est d’abord de retrouver du plaisir. Ça passe forcément par le fait de jouer. J’ai attaqué la préparation dans l’idée de me mettre au niveau des autres pour commencer du bon pied. J’ai envie d’avoir le plus de temps de jeu possible et de don-ner satisfaction quand on m’offrira ma chance. Vous sortez d’une saison où vous avez peu joué à Grenoble. Comment l’avez-vous vécu ? L’année dernière, je suis arrivé au FCG après une opération à une cheville. J’ai mis deux mois à revenir puis je suis apparu plusieurs fois comme remplaçant. Et je me suis de nouveau blessé en février. C’est toujours un peu difficile de regarder les autres jouer, de s’entraîner à part quand tu es blessé ou d’effectuer des séances supplémentaires quand tu n’es pas dans le groupe. La base de notre sport, c’est quand même d’être sur le terrain. Pourquoi avoir choisi Brive ? Cela fait deux ans que j’étais loin de Toulouse, de ma famille

et mes amis. Je cherchais un club proche de cette ville. J’avais des contacts avec des équipes de Pro D2 car en Top 14, tout sem-blait bouché. Puis l’opportunité de Brive s’est présentée et ce-la s’est vite conclu, en deux ou trois jours. Le CABCL possède tous les avantages car il me permet de rester dans l’élite aus-si. C’est le compromis parfait et je sens qu’on compte sur moi. Après votre départ de Toulouse, vous avez vécu deux saisons décevantes, au Stade français et à Grenoble. Regrettez-vous vos choix de carrière ? Des regrets, j’en ai. À Grenoble, je comprends pourquoi j’ai été peu utilisé. J’ai débarqué blessé, raté toute la prépara-tion. Il est important d’être au même niveau de forme et je manquais de repères. L’équipe a très bien tourné en début de saison et j’ai compris que je ne serai pas sur toutes les feuilles de match. Mais Paris, c’est différent. C’est le club où j’ai com-mencé, celui dont j’étais fan quand j’étais jeune. C’est surtout pour ça que j’y ai signé quand j’ai eu une opportunité en pro. Mais j’aurais pu choisir un club où j’aurais eu plus de temps de jeu. C’était peut-être une erreur, on ne peut pas savoir… Disons qu’humainement, je ne le regrette pas mais sportivement, oui. Vous aviez brillé lors du titre de champion de France

avec Toulouse en 2011, notamment lors de la finale. Ce statut de grand espoir a-t-il été dur à porter ? Ce n’est pas ça le problème. Quand on dit de belles choses sur toi, c’est gratifiant mais il faut relativiser. J’ai été dans la lu-mière mais je ne joue pas pour ça. Voilà, je regrette juste de ne pas avoir été sur le terrain et de ne pas m’être amusé pen-dant deux ans. Je veux savoir pourquoi je m’entraîne. Je bosse physiquement en vue du week-end… Et c’est dur de s’entraî-ner sans être dans les plans. Si j’enchaîne les matchs et qu’on ne parle pas de moi, je n’en ai rien à faire. Cela m’ira très bien. Votre polyvalence, qu’on présente comme un point fort, n’est-elle pas aussi un frein ? Je me pose aussi la question parfois. À Paris, j’ai fait une vingtaine de feuilles de match mais j’étais toujours remplaçant. Je n’avais jamais l’opportunité de débuter, sauf en Challenge. Sinon, je jouais cinq minutes ou je ne rentrais pas. Mais voi-là, quand tu es polyvalent, tu es aussi le remplaçant idéal. À Paris, c’était presque tout le temps le cas et se contenter de gérer les dix dernières minutes quand tu mènes ou de les su-bir quand tu perds n’est pas le plus intéressant. J’ai envie de jouer les soixante premières minutes aussi. ■

NICOLAS BEZY - DEMI DE MÊLÉE OU OUVREUR DE BRIVE L’ANCIEN GRAND ESPOIR DU STADE TOULOUSAIN, AVEC QUI IL A ÉTÉ DÉCISIF DANS L’OBTENTION DU BRENNUS EN 2011, SORT DE DEUX SAISONS OÙ IL A ÉTÉ TRÈS PEU UTILISÉ, AU STADE FRANÇAIS PUIS À GRENOBLE. À 24 ANS, IL A CHOISI DE SE RELANCER À BRIVE. IL S’EXPLIQUE.

BAYONNE Reprise : lundi 16 juin. Matchs amicaux : Bayonne - Biarritz (1er août, à Bayonne) ; Bayonne - Newcastle (8 août, à Bayonne). Stage : du 23 au 27 juillet à Hagetmau (40). BORDEAUX-BÈGLES Reprise : lundi 23 juin. Matchs amicaux : Bordeaux-Bègles -Racing-Metro (1er août, à Hagetmau) ; Bordeaux-Bègles - Toulouse (8 août, à Biarritz). Stage : du 3 au 6 juillet à Arcachon (33) puis 14 au 18 juillet à Cazaux (33). BRIVE Reprise : dimanche 22 juin. Matchs amicaux : Brive - Aurillac (25 juillet, à Vichy) ; Brive - Oyonnax (3 août, à Camarès (81) à 18 heures ; Brive - Castres (8 août, à Lacaune (81), à 18 heures). Stage : du 23 au 27 juin à Bugeat (19) au « Centre des Milles Sources », puis du 3 au 8 août à Lacaune (81). CASTRES Reprise : lundi 7 juillet. Matchs amicaux : Colomiers -Castres (24 juillet, à Colomiers) ; Castres - Stade français (1er août, à Biarritz) ; Castres- Brive (8 août, à Lacaune, challenge Vaquerin). Stage : du 28 juillet au 3 août à Soustons (40). CLERMONT Reprise : le 7 juillet et le 18 juillet pour les internationaux. Matchs amicaux : Clermont -Montpellier (1er août, à Saint-Affrique, challenge Vaquerin) ; Clermont - Connacht (8 août, à Issoire). Stage : du 20 au 28 juillet à Falgos (66). GRENOBLE Reprise : mardi 10 juin. Matchs amicaux : FC Grenoble - Harlequins dans le cadre du Rugby Legion Challenge (9 août, à Grenoble). Stage : dernière quinzaine de juillet, tournée en Argentine (deux matchs con-tre les Pumas). LA ROCHELLE Reprise : mardi 25 juin. Matchs amicaux : Opposition contre les Espoirs le 25 juillet. Colomiers - La Rochelle (31 juillet) à 20 heures, La Rochelle-Oyonnax à Issoire le 8 août Stage : 6 et 7 juillet à l’Ile d’Aix LYON Réunion et tests physiques : 13 juin.

Reprise : lundi 16 juin. Matchs amicaux : Lyon — Oyonnax (25 juillet, à Montpellier), Bourgoin -Lyon (1er août, à Bourgoin) ; Lyon — Stade français (8 août, Genève). Stage : informations à préciser. MONTPELLIER Reprise : jeudi 19 juin. Matchs amicaux : Montpellier — Saracens (25 juillet, à Montpellier), Montpellier - Clermont (1er août à Saint-Affrique, Challenge Vaquerin) ; Montpellier - London Irish (8 août, à Grenoble). Stage : du 14 au 20 juillet à Tignes (73). OYONNAX Reprise : lundi 16 juin. Matchs amicaux : Oyonnax — Lyon (25 juillet, à Montpellier) ; Oyonnax - Brive (3 août, à Camarès, challenge Vaquerin) ; Oyonnax - La Rochelle (8 août, à Issoire). Stage : durant la première semaine de juillet à Hauteville-Lompnes (Ain), puis la dernière semaine de juillet, dans un lieu à préciser. RACING-METRO Reprise : 18 juin pour les non inter-nationaux ; le 1er juillet pour les recrues ; le 21 juillet pour les interna-tionaux. Matchs amicaux : Racing-Metro -Bordeaux-Bègles (1er août, à Hagetmau) ; Toulon - Racing-Metro (8 août, à Toulon). Stage : du 27 juillet au 2 août à Hagetmau (40). STADE FRANÇAIS Reprise : mardi 24 juin ou le 1er juillet pour les recrues. Matchs amicaux : Stade français -Castres (1er août, à Biarritz) ; Stade français - Lyon (8 août, à Genève). Stage : du 21 au 28 juillet en Espagne. TOULON Reprise : lundi 14 juillet. Matchs amicaux : le 25 juillet, adversaires et lieu à déterminer ; Toulon - Toulouse (1er août, à Toulon) ; Toulon - Racing-Metro (8 août, à Toulon). Stage : du 20 au 25 juillet à Tignes (73). TOULOUSE Reprise : lundi 23 juin. Matchs amicaux : Toulon - Toulouse (1er août, à Toulon) ; Toulouse - Bordeaux-Bègles (8 août, à Biarritz). Stage : à déterminer.

L’agenda de l’été

REPRISES : CLERMONT ET CASTRES, EN ATTENDANT TOULON Finaliste la saison dernière, le Castres olympique reprend ce lundi le chemin du Lévézou, son centre d’entraînement pour une reprise qui se fera en présence des recrues mais sans les internationaux, toujours en vacances. Idem du côté de Clermont où la reprise s’effectuera ce lundi, par un entraînement ouvert au public. L’occasion de découvrir quelques nouvelles têtes : le talonneur John Ulugia, l’ailier Zac Guildford, l’arrière Nick Abendanon ou l’ouvreur Camille Lopez. En raison des travaux sur le terrain d’entraînement clermontois (construction du nouveau centre d’entraînement), cette reprise sera délocalisée aux Gravanches, habituels terrains d’entraînement des catégories de jeunes. Au rayon des repri-ses, il ne manquera plus que le RC Toulonnais, champion d’Europe et de France en titre. Si les recrues ont déjà entamé leur préparation physique, l’ensemble du groupe ne sera de retour à l’entraînement que le 14 juillet prochain.

En bref...

Lyon parie grosC’est souvent le credo d’un promu, entre l’obliga-tion d’un recrutement tardif et des moyens pas encore à la hauteur des grosses écuries de Top 14. Malgré son potentiel financier important, le Lou n’échappe pas à la règle. Cette saison, le club rhodanien a misé sur bon nombre de joueurs revanchards. Ils s’appellent Pierrick Gunther et Vincent Martin (prolongation d’un prêt), un temps appelés dans le groupe France avant de disparaî-tre des radars toulonnais. Stephen Brett, Néo-Zélandais fantomatique la saison dernière à Bayonne. Jérôme Porical, ancien arrière du XV de France sacrifié sur l’autel de l’avènement de Bonneval au Stade français ou Mickaël De Marco, grand espoir du rugby français toujours en attente de son explosion. Tous ont en commun de jouer la relance, cette saison à Lyon. Des paris dont la réussite conditionnera forcément le succès du retour du Lou en élite. Lé. F. ■

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Page 12: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

BAYONNE ARRIVÉES : Stewart (ouvreur, Grenoble), Pointud (pilier, Tarbes), Noriega (entraîneur, Stade français), Jgenti (pilier, Perpignan), Visensang (troisième ligne, retour prêt Albi). DÉPARTS : Bernad (troisième ligne, Oyonnax), Puricelli (troisième ligne, Lyon), Brett (ouvreur, Lyon), Manukula (pilier, Béziers), Gerber (centre), Lafond (pilier, entraîneur Montauban), Tialata (pilier, Toulouse), Ahotaeiloa (centre, Lille), Lanta (entraîneur), Boutaty (deuxième ligne, Pau), Belie (demi de mêlée, Perpignan).

BORDEAUX-BÈGLES ARRIVÉES : Ledevedec (deuxième ligne, Brive), Beauxis (ouvreur, Toulouse), Broncan (entraîneur, Tarbes), Lesgourgues (demi de mêlée, Biarritz), Gomez Kodela (pilier, Biarritz), Guitoune (arrière, Perpignan), Guiry (troisième ligne, Perpignan), S. Taofifenua (pilier, Perpignan), Botha (deuxième ligne, Mont-de-Marsan). DÉPARTS : Sanchez (ouvreur), Treloar (deuxième ligne, retraite), Gibouin (troisième ligne, Montauban), Carballo (ailier), Florea (pilier, retraite), Reihana (arrière, retraite), Luafutu (troisième ligne, Brive), Fakaté (deuxième ligne, retraite), Saubusse (demi de mêlée, Mont-de-Marsan), Fidinde (talon-neur, Narbonne), Lilomaiava (centre, Massy), Lamotte (centre, Tarbes). BRIVE ARRIVÉES : Jourdain (pilier, Bourg-en-Bresse), Boukerou (deuxième ligne, Auch), Luafutu (troisième ligne, Bordeaux-Bègles), N. Bézy (demi de mêlée, Grenoble), Marais (deuxième ligne, Sharks), Acquier (talonneur, Carcassonne), Masilevu (ailier, Fidji VII), Ah Him (centre, Mariste, Samoa), Lazzaroni (troisième ligne, Mogliano). DÉPARTS : Ledevedec (deuxième ligne, Bordeaux-Bègles), Ferrères (arrière,

Lormont), Naikatini (deuxième ligne), Laval (pilier), Kusiolek (demi de mêlée, Périgueux), Leupolu (pilier), Laval (pilier, Carcassonne). CASTRES ARRIVÉES : Montès (pilier, Toulouse), Fa’anunu (pilier, Montpellier), Beattie (troi-sième ligne, Montpellier), Dumora (ouvreur, Lyon), Combezou (centre, prêt Montpellier), Sivivatu (ailier, Clermont). DÉPARTS : Teulet (arrière, retraite), Tomas (demi de mêlée, Stade français), Wannenburg (troisième ligne, Oyonnax), Bonnefond (centre, Lyon), Houerie (pilier, prêt Tarbes), Baï (centre, Leicester), Peikrishvili (pilier, Racing-Metro), Claassen (troisième ligne, Racing-Metro), Dulin (arrière, Racing-Metro), Lakafia (ailier, France VII), Coetzee (pilier). CLERMONT ARRIVÉES : Gibbes (entraîneur, Leinster), Vahaamahina (deuxième ligne, Perpignan), J. Davies (centre, Scarlets), Ulugia (talon-neur, Bourg-en-Bresse), Guildford (ailier, Crusaders), Kolelishvili (troisième ligne, retour prêt Lyon), Abendanon (arrière, Bath), Lopez (ouvreur, Perpignan). DÉPARTS : Cotter (entraîneur, Écosse), King (centre, Scarlets), Byrne (arrière, Newport), Cabello (talonneur, Perpignan), Hines (deuxième ligne, Sale), Roulin (troisième ligne, Aurillac), Granouillet (deuxième ligne, Aurillac), Vosloo (troisième ligne, Toulon), Sivivatu (ailier, Castres), Briatte (troisième ligne, Aurillac), Singer (deuxième ligne, prêt Dax), Vermeulen (troisième ligne, retraite), Farnoux (arrière, Perpignan), Hamdaoui (ailier, Biarritz), Clément (talonneur, Oyonnax), Cazenave (demi de mêlée, Colomiers), Stragiotti (pilier, Béziers). GRENOBLE ARRIVÉES : Wisniewski (ouvreur, Racing-Metro), Willison (centre, Auckland Blues), McLeod (demi de mêlée, Sharks), Grice (troi-sième ligne, Waikato), Skeate (deuxième ligne, Agen), Aplon (ailier, Stormers), Farell (centre, Ulster), Héguy (talonneur, Biarritz), Mignot (centre, Bourgoin), Owen (pilier, Queensland Reds), Diaby (troisième ligne, Oyonnax), Hugues (pilier, Dax). DÉPARTS : Corrihons (entraîneur), Barkley (ouvreur, Scarlets), Stewart (ouvreur, Bayonne), Sowerby (troisième ligne, retraite), Campo (talonneur, Pau), Mutapcic (pilier, Nevers), David (pilier, Dax), Veyret (deuxième ligne, Tarbes), Farley (deuxième ligne, retraite), O’Leary (centre, Connacht), N. Bezy (demi de mêlée, Brive), Lorée (demi de mêlée, Lyon), Béal (troisième ligne, Mont-de-Marsan), Hulme (deuxième ligne, Saint-Nazaire), Lescadieu (talonneur, Aix-en-Provence), Bernard (troisième ligne, Libourne), Fabro (pilier, Aurillac), Chaplain

(troisième ligne, Massy), Nouhaillaguet (troi-sième ligne, Aurillac), R. Coetzee (centre), Ninard (ailier, entraîneur skills Bourgoin), Palmer (pilier, retraite), Jahouer (centre, retraite), M. Nicolas (ailier). LA ROCHELLE ARRIVÉES : Bourrust (pilier, Cardiff), Graham (deuxième ligne, Exeter), Pelo (pilier, Bourgoin), Qovu (deuxième ligne, Racing-Metro), Synaeghel (pilier, Biarritz), Guyot (troisième ligne, Biarritz), Barraque (ouvreur, Toulouse), Eaton (deuxième ligne, NTT Shining Arcs), Grant (ouvreur, Stormers), Alofa (arrière, Waratahs), Garbajosa (entraî-neur). DÉPARTS : Clément (pilier, Biarritz), Y. Le Bourhis (ouvreur, Biarritz), Jacob (deuxième ligne, retraite), Soucaze (troi-sième ligne, Niort), Marienval (centre, Biarritz), M. Le Bourhis (arrière, Oyonnax),

Lafoy (pilier, Albi), Marshall (pilier, Hawkes Bay), Herry (centre, prêt Albi), Guyon (pilier, Perpignan), Wessels (troisième ligne), Santalier (ailier, Mâcon). LYON ARRIVÉES : Tui (pilier, Exeter), G. Smith (troisième ligne, Suntory Sungoliath), Gunther (troisième ligne, prêt Toulon), Ghezal (deuxième ligne, Racing-Metro), Puricelli (troisième ligne, Bayonne), Brett (ouvreur, Bayonne), Felsina (pilier, Toulon), Lorée (demi de mêlée, Grenoble), Martin (ailier, Toulon), Porical (arrière, Stade fran-çais), Bonnefond (centre, Castres), Malet (troisième ligne, Narbonne), De Marco (deuxième ligne, prêt Montpellier), Matadigo (troisième ligne, Racing-Metro), Wisemantel (entraîneur, Japon), Fourie (talonneur, Stormers), Estebanez (centre, Racing-Metro). DÉPARTS : Kolelishvili (troisième ligne,

retour prêt Clermont), Tranier (centre, Soyaux-Angoulême), Chabal (troisième ligne, retraite), Fatafehi (centre, Colomiers), Ambaka (ailier), Bontinck (troisième ligne), Bordes (talonneur, retour prêt Mont-de-Marsan), Bosviel (arrière, Bourgoin), Dumora (ouvreur, Castres), Facundo (pilier), Fiard (pilier, retraite), Vergallo (demi de mêlée, Tarbes), Wakanivuga (centre), Jean-Etienne (troisième ligne, Rodez), Holtzinger (pilier, prêt Bourgoin), Sousa (deuxième ligne, prêt Bourgoin). MONTPELLIER ARRIVÉES : Battut (troisième ligne, Racing-Metro), Attoub (pilier, Stade français), Fall (arrière, Racing-Metro), Viriviri (ailier, Fidji VII), Mowen (troisième ligne, Brumbies), Qera (troisième ligne, Toulouse), Iribaren (demi de mêlée, Tarbes), Donnelly (deuxième ligne, Auckland Blues), King (pilier, Hurricanes), Cilliers (pilier, Stormers). DÉPARTS : Gorgodze (troisième ligne, Toulon), Escande (demi de mêlée, Toulon), Grant (troisième ligne, Nottingham), Perraux (ouvreur, prêt Dax), Gimeno (troisième ligne, Carcassonne), De Marco (deuxième ligne, prêt Lyon), Figallo (pilier, Saracens), Hamilton (deuxième ligne, Saracens), Fa’anunu (pilier, Castres), Beattie (troisième ligne, Castres), Combezou (centre, prêt Castres), Audrin (ailier, Racing-Metro), Lomidze (deuxième ligne, Béziers), Mchedlishvili (pilier, Perpignan). OYONNAX ARRIVÉES : Bernad (troisième ligne, Bayonne), Missoup (troisième ligne, Stade français), Faasavalu (troisième ligne, Harlequins), Smit (arrière, Cheetahs), Wannenburg (troisième ligne, Castres), Donguy (ailier, Toulouse), Tonga’uiha (pilier, Racing-Metro), Clément (talonneur, Clermont), Domenech (demi de mêlée, Narbonne), M. Le Bourhis (arrière, La Rochelle), Power (deuxième ligne, Brumbies). DÉPARTS : Tebani (talonneur, retraite), Soqeta (deuxième ligne), Slade (troisième ligne), El Abd (troisième ligne, retraite, entraîneur), Newlands (troisième ligne, Carcassonne), Authier (demi de mêlée, retraite), Vuillemin (ouvreur, Nevers), Barnard (ouvreur, retraite), Traini (centre), Wara (ailier), Koroivoutu (ailier), Bousquet (arrière, Perpignan), Gonzalez Amorosino (arrière), Diaby (troisième ligne, Grenoble), Iapteff (pilier, Massy). RACING-METRO ARRIVÉES : Peikrishvili (pilier, Castres), Dubarry (troisième ligne, Biarritz), Claassen

(troisième ligne, Castres), Goosen (ouvreur, Cheetahs), Laulala (centre, Munster), Audrin (ailier, Montpellier), Thomas (ailier, Biarritz), Dulin (arrière, Castres), Charteris (deuxième ligne, Perpignan), Lavanini (deuxième ligne, Hindu). DÉPARTS : Wisniewski (ouvreur, Grenoble), Matadigo (troisième ligne, Lyon), Qovu (deuxième ligne, La Rochelle), Ghezal (deuxième ligne, Lyon), Tonga’uhia (pilier, Oyonnax), Battut (troisième ligne, Montpellier), Fall (arrière, Montpellier), Vakatawa (ailier, France VII), Estebanez (centre, Lyon), Bourdeau (troisième ligne, prêt, Béziers) ; Raiwalui (entraîneur, Stade français). STADE FRANÇAIS ARRIVÉES : Oléon (pilier, Mont-de-Marsan), Tomas (demi de mêlée, Castres), Lakafia (troisième ligne, Biarritz), Pyle (deuxième ligne, Melbourne Rebels), Raiwalui (entraîneur, Racing-Metro). DÉPARTS : Rodriguez (centre, Argentine), Missoup (troisième ligne, Oyonnax), Lydon (arrière, London Scottish), Porical (arrière, Lyon), Noriega (entraîneur, Bayonne), Attoub (pilier, Montpellier), Van Vuuren (talonneur, Eastern Province), Wegner (deuxième ligne, Cheetahs), Van Zyl (deuxième ligne), Macome (troisième ligne), Cocagi (centre, Tarbes), Chabert (pilier), Daguin (demi de mêlée, Massy). TOULON ARRIVÉES : Barcella (pilier, Biarritz), Gorgodze (troisième ligne, Montpellier), Guirado (talonneur, Perpignan), Halfpenny (arrière, Cardiff), O’Connor (ailier, London Irish), Ménini (pilier, Biarritz), Escande (demi de mêlée, Montpellier), Vosloo (troisième ligne, Clermont), R. Taofifenua (deuxième ligne, Perpignan), Yobo (cen-tre, Aurillac). DÉPARTS : Palisson (arrière, Toulouse), Gunther (troisième ligne, prêt Lyon), Noirot (talonneur, Biarritz), Felsina (pilier, Lyon), Rossouw (deuxième ligne, retraite), Martin (ailier, Lyon), Wilkinson (ouvreur, retraite), Van Niekerk (troisième ligne, retraite). TOULOUSE ARRIVÉES : Palisson (arrière, Toulon), Flood (ouvreur, Leicester), Flynn (talon-neur, Crusaders), Tialata (pilier, Bayonne), Harinordoquy (troisième ligne, Biarritz). DÉPARTS : Beauxis (ouvreur, Bordeaux-Bègles), Gear (ailier, Honda Heat), Donguy (ailier, Oyonnax), Chalureau (deuxième ligne, Perpignan), Pujol (ailier, Perpignan), Barraque (ouvreur, La Rochelle), Qera (troisième ligne, Montpellier), Montès (pilier, Castres).

Top 14

Pro D2AGEN ARRIVÉES : Mchedlidze (centre, Bourg-en-Bresse), Tetrashvili (pilier, Albi), Roidot (deuxième ligne, Carcassonne), Botica (ouvreur, Saint-Jean-d’Angély), L. Hamilton (troisième ligne, Cardiff), Toua (ailier, Queensland Reds). DÉPARTS : Skeate (deuxième ligne, Grenoble), Malonga (troisième ligne, retraite), Cabarry (pilier, Biarritz), Julien (troisième ligne) Ludik (arrière, Ulster), Gelez (entraîneur, Perpignan).

ALBI ARRIVÉES : Mola (entraîneur), Lafoy (pilier, La Rochelle), Sheklashvili (pilier, Béziers), Tonga (deuxième ligne, Lormont), Tavalea (troisième ligne, Limoges), Farré (troisième ligne, Vannes), Shannon (demi de mêlée, Sharks), Hough (ouvreur, Pau), Valançon (centre, Pau), Herry (centre, prêt La Rochelle), Taumoepeau (ailier, Pau), Davetawalu (ailier, Perpignan). DÉPARTS : H. Broncan (entraîneur, Tarbes), Tetrashvili (pilier, Agen), Correa (deuxième ligne, retraite), Misse (troi-sième ligne, retraite), Frize (pilier, retraite), D’Andréa (centre, Libourne), Visensang (troisième ligne, retour prêt Bayonne), Marquès (demi de mêlée, Pau), J. Mondoulet (deuxième ligne, Bourg-en-Bresse), L. Mondoulet (troisième ligne, Bourg-en-Bresse), Lane (troisième ligne, Blagnac), Kaiser (centre, Strasbourg), Kraska (centre, Cognac), Akhobadze (pilier, Massy). AURILLAC ARRIVÉES : Roulin (troisième ligne, Clermont), Granouillet (deuxième ligne, Clermont), Briatte (troisième ligne, Clermont), Nanette (ouvreur, Clermont), G. Nouhaillaguet (troisième ligne, Grenoble), Shakiradze (centre, Bourg-en-Bresse), Fabro (pilier, Grenoble), McAllister (pilier,

Ulster), Leiataua (talonneur, North Harbour), Khatiashvili (pilier, Géorgie) DÉPARTS : Takatai (pilier, Périgueux), Havea (troisième ligne, Aix-en-Provence), Roca (troisième ligne, Rodez), Lecareux (centre, Tulle), Soriano (centre, Tulle), Yobo (centre, Toulon), Natasrashvili (pilier, Pau). BÉZIERS ARRIVÉES : Manukula (pilier, Bayonne), Pittman (pilier, États-Unis), Stragiotti (pilier, Clermont), Battye (deuxième ligne, Western Force), Valentine (demi de mêlée, Narbonne), Brison (pilier, Auch), Toderasc (entraîneur mêlée), Fualau (talonneur, Melbourne Rebels), Lomidze (deuxième ligne, Montpellier), Bourdeau (troisième ligne, prêt, Racing-Metro). DÉPARTS : Veratau (centre, Bourgoin), Levi (talonneur, Biarritz), Bocca (pilier, retraite), Sheklashvili (pilier, Albi), Asensi (pilier), Dechartres (deuxième ligne), Manoa (troisième ligne), Chaput (demi de mêlée, Montauban), Puyo (centre, Bourgoin), Tuilevuka (centre), Carmignani (troisième ligne, entre dans le staff).

BIARRITZ ARRIVÉES : Clément (pilier, La Rochelle), Montanella (pilier, Newcastle), Levi (talonneur, Béziers), Hewitt (deuxième ligne, Sharks), De Luca (centre, Edimbourg), Y. Le Bourhis (ouvreur, La Rochelle), Noirot (talonneur, Toulon), Cabarry (pilier, Agen), Marienval (centre, La Rochelle), O’Sullivan (entraîneur), Boussuge (ailier), August (entraîneur), Chadebech (entraîneur, Lille), Boulogne (demi de mêlée, Pau), I. Fono (troisième ligne, Tarbes), Evans (deuxième ligne, London irish), Davies (ailier, Queensland Reds), Hamdaoui (ailier, Clermont). DÉPARTS : Brew (ailier, Newport),

Genevois (talonneur, Perpignan), Lesgourgues (demi de mêlée, Bordeaux-Bègles), Gomez Kodela (pilier, Bordeaux-Bègles), Peyrelongue (ouvreur, Dax), Barcella (pilier Toulon), Ménini (pilier, Toulon), Traille (centre, Pau), Héguy (talon-neur, Grenoble), Yachvili (demi de mêlée, retraite), Rodriguez (entraîneur), Lakafia (troisième ligne, Stade français), Furno (deuxième ligne, Newcastle), Synaeghel (pilier, La Rochelle), Guyot (troisième ligne, La Rochelle), Dubarry (troisième ligne, Racing-Metro), Thomas (ailier, Racing-Metro), Harinordoquy (troisième ligne, Toulouse) Taele (deuxième ligne) Pietersen (arrière). BOURGOIN ARRIVÉES : Leonte (troisième ligne, Mont-de-Marsan), Lemalu (troisième ligne, Mont-de-Marsan), Price (ailier, Mont-de-Marsan), Holtzinger (pilier, prêt Lyon), Sousa (deuxième ligne, prêt Lyon), Puyo (centre, Béziers), Veratau (centre, Béziers), Bosviel (ouvreur, Lyon), Nolan (Connacht), Vignon (Lyon), Ninard (Grenoble, entraîneur skills). DÉPARTS : Levast (troisième ligne, intè-gre le staff), Pelo (pilier, La Rochelle), Mignot (centre, Grenoble), Braille (troi-sième ligne, Aubenas-Vals). CARCASSONNE ARRIVÉES : Gimeno (troisième ligne, Montpellier), Grammatico (centre, Narbonne), Coste (deuxième ligne, Bourg-en-Bresse), Bissuel (talonneur, Auch), Newlands (troisième ligne, Oyonnax), Caminati (ouvreur, Auch), Lima (centre, Narbonne), Laval (pilier, Brive). Maurens (deuxième ligne, Toulouse), Ayarza (pilier, Chili), Cringle (pilier, Ecosse), Durbesson (troisième ligne Montpellier), Alabert (demi de mêlée, Saverdun), Baruteu (Saint Raphaël-Fréjus) DÉPARTS : Roidot (deuxième ligne, Agen), Acquier (talonneur, Brive). Hikila (deuxième ligne, Périgueux), Prétorius (Afrique du Sud) COLOMIERS ARRIVÉES : Czekaj (arrière, Cardiff), Lewarawu (deuxième ligne, Mont-de-Marsan), Fatafehi (centre, Lyon), Cazenave (demi de mêlée, Clermont), Chatrier (deuxième ligne, Clermont). DÉPARTS : Cholley (deuxième ligne, retraite), Rayssac (pilier, Montauban), Kolo’ofai (deuxième ligne ; Newcastle), Foucras (troisième ligne), Perkins (centre), Lledos (troisième ligne, Blagnac). DAX

ARRIVÉES : Peyrelongue (ouvreur, Biarritz), David (pilier, Grenoble), Bernard (deuxième ligne, Tarbes), Delonca (talon-neur, Perpignan), Van Lill (troisième ligne, Wanderers), Pic (demi de mêlée, Mont-de-Marsan), Perraux (ouvreur, prêt Montpellier), Matai (centre, Marist Rugby Club), Magnan (pilier, Auch), Ravuetaki (centre, Fidji), Alcalde (arrière, ROC La Voulte-Valence), Kruger (troisième ligne), Singer (deuxième ligne, prêt Clermont), Miguel (entraîneur). DÉPARTS : Larrieu (talonneur, Rodez), Hugues (pilier, Grenoble), Ben Letaïef (ailier, Montauban), Lacoste (ouvreur). MASSY ARRIVÉES : Iapteff (pilier, Oyonnax), Chaplain (troisième ligne, Grenoble), Akhobadze (pilier, Albi), Algisi (talonneur, Narbonne), Huete (deuxième ligne, Pau), Chauveau (deuxième ligne, Auch), Lilomaiava (centre, Bordeaux-Bègles), Latorre (ouvreur, Narbonne), Macovei (tro-sième ligne, Saint-Nazaire), Daguin (demi de mêlée, Stade français), Vailea (arrière, Tonga), Huete (deuxième ligne, Pau). DÉPARTS : Wende (pilier, Châlon-sur-Saône), Maleville (arrêt, devient manager de l’équipe première), Razafindrafahatra (demi de mêlée, Lille), Morel (centre, Rouen), O’Brien (centre), Milhorat (ailier), Zié (ailier), Rivier (ailier), Aranguren (deuxième ligne), Gaborit (pilier). MONTAUBAN ARRIVÉES : Rayssac (pilier, Colomiers), Esclauze (deuxième ligne, Nevers), Snyman (deuxième ligne, Leopards Afrique -du-Sud), Gibouin (troisième ligne, Bordeaux-Bègles), Chaput (demi de mêlée, Béziers), Ben Letaief (ailier, Dax), Ascarat (ailier, Auch), Lafond (entraîneur, Bayonne), Malié (demi d’ouverture, Béziers), Tussac (pilier Leeds), Silafai-Leaana (ailier, Otago). DÉPARTS : Lagikula (pilier), Bousignac (pilier), Porte (talonneur), Derrstroff (deuxième ligne), Mazet (deuxième ligne), Biscay (troisième ligne), Boukanoucha (troisième ligne), Larroque (demi de mêlée), Lohore (ailier), Diarra (ailier). MONT-DE-MARSAN ARRIVÉES : Auradou (entraîneur, 2017), James (ouvreur, Nevers), Mosalosalo (deuxième ligne, Montluçon), Muzzio (pilier, Tarbes), Béal (troisième ligne, Grenoble), Saubusse (demi de mêlée, Bordeaux-Bègles), Briscadieu (ouvreur, Auch), Delai (centre, Tarbes), Dargier (deuxième ligne, Auch), Taelega (deuxième ligne, Cavalieri Prato), Bordes (talonneur, retour prêt Lyon).

DÉPARTS : Jagr (ailier, Hyères-Carqueiranne), Pic (demi de mêlée, Dax), Oléon (pilier, Stade français), Lewarawu (deuxième ligne, Colomiers), Correia (pilier, Libourne), Arrayet (demi de mêlée, retraite), Botha (deuxième ligne, Bordeaux-Bègles), Durquet (arrière, Tyrosse), Leonte (troisième ligne, Bourgoin), Lemalu (troisième ligne, Bourgoin), Price (ailier, Bourgoin), Ricaud (troisième ligne, retraite), Taukafa (talon-neur, Châlon-sur-Saône). NARBONNE ARRIVÉES : Eadie (ouvreur, Bourg-en-Bresse), Edmonds (talonneur, Gloucester), Fidinde (talonneur, Bordeaux-Bègles), Lenaerts (troisième ligne, espoirs Toulon), Kafotamaki (troisième ligne, espoirs Racing-Metro), Sheehan (demi de mêlée, London Wasps), Peterson (deuxième ligne, Waratahs), Fainifo (ailier, Stade français). DÉPARTS : Valentine (demi de mêlée, Béziers), Aurignac (deuxième ligne, Nevers), Poitrenaud (arrière, Tarbes), Grammatico (centre, Carcassonne), Malet (troisième ligne, Lyon), List (pilier, Doncaster), Haurie (pilier), Borwin (troi-sième ligne, Gruissan), Beaux (troisième ligne, Perpignan), Domenech (demi de mêlée, Oyonnax), Kaufana (centre), Algisi (talonneur, Massy), Latorre (ouvreur, Massy), Lima (centre, Carcassonne), Uva (deuxième ligne, arrêt), Hounkpatin (pilier, Rouen), Zucco (ailier, Millau), Kaufana (centre, Gruissan). PAU ARRIVÉES : Campo (talonneur, Grenoble), Traille (centre, Biarritz), Mannix (manager, Munster), Boutaty (deuxième ligne, Bayonne), Prat (arrière, retour prêt Auch), Fajardo (ouvreur, Auch), Marquès (demi de mêlée, Albi), Coughlan (troisième ligne, Munster), Natsarashvili (pilier, Aurillac). DÉPARTS : Bougherara (pilier), Du Toit (talonneur), Reynecke (talonneur), Huete (deuxième ligne, Massy), Charlon (deuxième ligne, Perpignan), Manca (arrière, retraite), Boulogne (demi de mêlée, Biarritz), Hough (ouvreur, Albi), Valançon (centre, Albi), Taumoepeau (ailier, Albi), Huete (deuxième ligne, Massy). PERPIGNAN ARRIVÉES : Patat (entraîneur, Auch), Hyardet (entraîneur), Gelez (entraîneur, espoirs Agen), Cabello (talonneur, Clermont), Genevois (talonneur, Biarritz), Chalureau (deuxième ligne, Toulouse), Pujol (ailier, Toulouse), Basilaia (troisième ligne, Édimbourg), Beaux (troisième ligne,

Narbonne), Mchedlishvili (pilier, Montpellier), Charlon (deuxième ligne, Pau), Belie (demi de mêlée, Bayonne), Bousquet (arrière, Oyonnax), Koulemine (deuxième ligne, Sale), Henn (pilier, libre), Bécasseau (pilier, Worcester), Chéron (pilier), Guyon (pilier, La Rochelle), Farnoux (arrière, Clermont). DÉPARTS : De Carli (entraîneur, Italie), Vahaamahina (deuxième ligne, Clermont), Guirado (talonneur, Toulon), Narraway (troisième ligne, London Irish), Leo (troi-sième ligne, London Irish), Delonca (talon-neur, Dax), R. Taofifenua (deuxième ligne, Toulon), Lopez (ouvreur, Clermont), Delpoux (entraîneur), Arlettaz (entraîneur), Guitoune (arrière, Bordeaux-Bègles), S. Taofifenua (pilier, Bordeaux-Bègles), Guiry (troisième ligne, Bordeaux-Bègles), Hook (ouvreur, Gloucester), Jgenti (pilier, Bayonne), Davetawalu (ailier, Albi), Charteris (deuxième ligne, Racing-Metro).

TARBES ARRIVÉES : Garcia (entraîneur, Tyrosse), H. Broncan (entraîneur, Albi), Veyret (deuxième ligne, Grenoble), Timani (deuxième ligne, Scarlets), Koberidze (pilier), Poitrenaud (arrière, Narbonne), Lamotte (centre, Bordeaux-Bègles), Cocagi (centre, Stade français), Schuster (pilier, Leicester), Houerie (pilier, prêt Castres), Costa Repetto (pilier, Mogliano), Vergallo (demi de mêlée, Lyon). DÉPARTS : Broncan (entraîneur, Bordeaux-Bègles), Bernard (deuxième ligne, Dax), Muzzio (pilier, Mont-de-Marsan), Delai (centre, Mont-de-Marsan), Pointud (pilier, Bayonne), Iribaren (demi de mêlée, Montpellier), Pautard (pilier, Limoges), I. Fono (troisième ligne, Biarritz), Maumus (pilier, Lille), Coetzer (deuxième ligne, retraite), Zeiss (pilier, Plymouth).

Bertrand Guiry Photos Icon Sport

Boutaty

Traille

Belie

Antonie Claassen

Top 14 - Pro D2 TransfertsLUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE 11

Page 13: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

1. IL EST LE MEILLEUR MARQUEUR Au football, le rendement d’un atta-quant se compte en buts ; en rugby, la saison d’un ailier est déterminée par son nombre d’essais. Dès lors, com-ment ne pas porter Metuisela Talebula au sommet de ce classe-ment ? Le Fidjien, auteur de quinze essais en vingt-trois matchs, relègue la concurrence loin derrière. L’ailier d’Oyonnax Silvère Tian, son dauphin, pointe ainsi à quatre longueurs. 2. IL EST FLAMBOYANT Metuisela Talebula est incontestable-ment reconnu comme un des joueurs « frisson » de notre championnat, un digne successeur à Sitiveni Sivivatu, numéro un du classement la saison passée. Ses relances, ses crochets déroutants et ses numéros de funam-bule sont autant de ravissements pour les spectateurs et observateurs. 3. IL EST COMPLET Les ailiers fidjiens bénéficient d’une très bonne cote de popularité en France. Entre Napolioni Nalaga (Clermont), Timoci Nagusa (Montpellier) ou encore Waisea Nayacalevu (Paris), le Top 14 regorge de talents purs. Mais de tous les atta-quants du Pacifique, aucun ne pré-sente une telle polyvalence ou une telle maîtrise des fondamentaux du poste, notamment dans le jeu au pied ou le placement. Et ce, même si le Girondin possède encore une marge de progression sur ces deux domaines en question. V. B. ■

Historique2013 > 1. Sivivatu ; 2. Nalaga ; 3. Andreu ; 4. Imhoff ; 5. Talebula ; 6. Martial ; 7. Planté ; 8. Clerc ; 9. Nagusa ; 10. Palisson. 2012 > 1. Gonzalez Amorosino ; 2. Poitrenaud ; 3. Dulin ; 4. Buttin ; 5. Byrne ; 6. Lapeyre ; 7. Balshaw ; 8. Reihana ; 9. Steyn ; 10. Teulet. 2011 > 1. Heymans ; 2. Thiery ; 3. Teulet ; 4. Balshaw ; 5. Tian ; 6. Floch ; 7. Porical ; 8. Fall ; 9. Elhorga ; 10. Southwell. 2010 > 1. Poitrenaud ; 2. Porical ; 3. Palisson ; 4. Floch ; 5. Teulet ; 6. Balshaw ; 7. Médard ; 8. Lapeyre ; 9. Peyras ; 10. Rooney. 2009 > 1. Médard ; 2. Floch ; 3.Porical ; 4. Poitrenaud ; 5. Denos ; 6. Burger ; 7. Brusque ; 8.Peyras ; 9. B. Davies ; 10. Bouquié. 2008 > 1. Heymans ; 2. Baby ; 3. Floch ; 4. Brusque ; 5. Teulet ; 6. Denos ; 7. Porical ; 8. Fortassin ; 9. Corleto ; 10. McHugh. 2007 > 1. Hernandez ; 2. Poitrenaud ; 3. Floch ; 4. Thiery ;

5. Teulet ; 6.Denos ; 7. Brusque ; 8. Dalla-Riva ; 9. Bortolussi ; 10. Jonnet, Manca, Elhorga. 2006 > 1. Hernandez ; 2. Teulet ; 3. Poitrenaud ; 4. Elhorga ; 5. Péclier ; 6. Brusque ; 7. Laharrague ; 8. Thiery ; 9. Nadau ; 10. Bénazech, Bortolussi. 2005 > 1. Péclier ; 2. Poitrenaud ; 3. Brusque ; 4. Le Roux ; 5. Elhorga ; 6. Nadau ; 7. Sarraméa ; 8. Dambielle ; 9. Teulet ; 10. Viars. 2004 > 1. Brusque ; 2. Corleto ; 3. Le Roux ; 4. Elhorga ; 5. Poitrenaud ; 6. Péclier ; 7. Giannantonio ; 8. Bortolussi ; 9. Arandiga ; 10. Souverbie. 2003 > 1. Corleto ; 2. Poitrenaud ; 3. Viars ; 4. Teulet ; 5. Elhorga ; 6. Brusque ; 7. Souverbie ; 8. Sadourny ; 9. A. Forest ; 10. Stortoni. 2002 > 1. Brusque ; 2. Teulet ; 3. Poitrenaud ; 4. Jeanjean ; 5. Marlu ; 6. Corleto ; 7. Sadourny ; 8. Souverbie ; 9. Dourthe ; 10. Davis, Jonnet. 2001

> 1. Sadourny ; 2. Elhorga ; 3. Corleto ; 4. Bonetti ; 5. Brusque ; 6. Cermeno ; 7. S. Viars ; 8. Dominici ; 9. Vialaret ; 10. J.-F. Viars, Roleston, Souverbie. 2000 > 1. Brusque ; 2. J.-F. Viars ; 3. Bonetti ; 4. Souverbie ; 5. Sadourny ; 6. Ougier ; 7. Nadau ; 8. Laharrague ; 9. Burton ; 10. Arandiga, Bénazech, Toulouze. 1999 > 1. Ougier ; 2. Corrihons ; 3. Skrela ; 4. Brusque ; 5. Gomès ; 6. Souverbie ; 7. Heymans ; 8. Bénazech ; 9. Toulouze ; 10. Geany. 1998 > 1. Sadourny ; 2. Ougier ; 3. Gomès ; 4. Brusque ; 5. Toulouze ; 6. Arrieta ; 7. Benazech ; 8. Fauthoux ; 9. Teissière ; 10. Campan, Bastide, Heymans, Laharrague. 1997 > 1. Sadourny ; 2. Ougier ; 3. S. Viars ; 4. Dourthe ; 5. Brusque ; 6. Geany ; 7. Benazech ; 8. Laffitte ; 9. Nadau ; 10. Teysseire. 1996 > 1. Sadourny ;

2. Dourthe ; 3. Ougier ; 4. Viars ; 5. Toulouze ; 6. Brusque ; 7. Bondouy ; 8. Laffitte ; 9. Longo ; 10. Tréséné, Teisseire. 1995 > 1. Sadourny ; 2. Campan ; 3. Ougier ; 4. Dourthe ; 5. Geany ; 6. Savy ; 7. Toulouze ; 8. S. Viars ; 9. Tréséné ; 10. Bondouy, Bianchi, Corrihons. 1994 > 1. Sadourny ; 2. Campan ; 3. Ougier ; 4. Dourthe ; 5. Darlet ; 6. Lamaison ; 7. Teisseire ; 8. Brieulé ; 9. Danglade ; 10. Geany, Labit , Ruet , Savy. 1993 > 1. Sadourny ; 2. Lafond ; 3. Campan ; 4. Labit ; 5. Ougier ; 6. Dantiacq ; 7. S. Viars ; 8. Schuwer ; 9. Tréséné ; 10. Savy, Clavières. 1992 > 1. Blanco ; 2. Sadourny ; 3. Ougier ; 4. S. Viars ; 5. Campan ; 6. Lafond ; 7.Teisseire ; 8. Tréséné ; 9. Labit ; 10. Savy, Marty. 1991 > 1. Blanco ; 2. Lafond ; 3. Bonhoure ; 4. Ougier ; 5. Vélo ; 6. Sadourny ; 7. Brachet ; 8. Marty ; 9. Savil ; 10. Danglade,

Geneste, Hasagic. 1990 > 1. Blanco ; 2. Lafond ; 3. Bianchi ; 4. Vélo ; 5. Sadourny ; 6. Bonhoure ; 7. Clavières ; 8. Ougier ; 9. Brachet ; 10. S . Viars et Labi t . 1989 > 1.Blanco ; 2. Lafond ; 3. Bianchi ; 4. Bérot ; 5. Dupuy ; 6. Romulus ; 7. Sadourny ; 8. Bonhoure ; 9. Clavières ; 10. Sallefranque, Caussade, Sallaber. 1988 > 1. Blanco ; 2. Lafond ; 3. Bianchi ; 4. Bérot ; 5. Sallefranque ; 6. Barthélémy ; 7. Romulus ; 8. Bonal ; 9. Caussade ; 10. Marty, Monnier, Dupuy. 1987 > 1. B lanco ; 2. B ianchi ; 3. Bérot ; 4. Sallefranque ; 5. Pouyau ; 6. Bonal ; 7. Dupuy ; 8. Caussade ; 9. Bonhoure ; 10. Barthélémy, Faugeron, Monnier. 1986 > 1.Blanco ; 2. Lafond ; 3. Bonal ; 4. Bérot ; 5. Bonhoure ; 6. Gabernet ; 7. Dupuy ; 8. Bianchi ; 9. Clavières ; 10. Trémouille, Monnier, Langlade. 1985 > 1. Blanco ;

2. Bianchi ; 3. Gabernet ; 4. Langade ; 5. Caussade ; 6. Bonal ; 7. Viv iès ; 8. Bonhoure ; 9. Barthélémy ; 10. Magre, Faugeron, Uthurisq, Barrau. Hors concours : Lafond. 1984 > 1. Blanco ; 2. Viviès ; 3. Gabernet ; 4. Bianchi ; 5. Bonhoure ; 6. Caussade ; 7. Lages ; 8. Delage ; 9. Lescure ; 10. Trémouille, Magre, Uthurisq, Marot, Faugeron. 1983 > 1. Blanco ; 2. Lafond ; 3. Viv iès ; 4. Bonhoure ; 5. Barthélémy ; 6. Uthurrisq ; 7. Trémouille ; 8. Magre ; 9. Momméja ; 10. Gabernet, Montanès, Lages, Brouzeng. 1982 > 1. Gabernet et Sallefranque ; 3. Uthurrisq ; 4. Caussade ; 5. Viviès ; 6. Lescure ; 7. Bergès ; 8. Haget ; 9. Brunel ; 10. Hickey, Steven. 1981 > 1. Gabernet ; 2. Blanco ; 3. Caussade ; 4. Sallefranque ; 5. Aguirre ; 6. Fort ; 7. Delage ; 8. Uthurrisq ; 9. Crochet ; 10.

Revue de l’élite AiliersMETUISELA TALEBULA - AILIER DE BORDEAUX-BÈGLES

À SEULEMENT 23 ANS, LE FIDJIEN S’IMPOSE COMME L’ATTAQUANT LE PLUS FLAMBOYANT ET EFFICACE DU TOP 14.

Les raisons du choix

Propos recueillis par Damien CHABBERT Quel jugement portez-vous sur notre classement ? On retrouve finalement la suprématie des étrangers chez les ailiers. D’habitude les postes moins stratégiques sont plutôt occupés par des Français, contrairement à la char-nière ou les premières lignes, notamment les piliers. Cette année on se rend compte que la concurrence est rude à tous les niveaux. Un petit mot sur le numéro un du classement, Metuisela Talebula… C’est vraiment la révélation. Dans l’esprit, dans le punch, dans ce qu’il apporte et surtout dans le caractère specta-culaire des essais qu’il a marqué. Pour moi, Talebula mé-rite largement cette première place. Dans ce classement, le premier français apparaît seulement à la cinquième place, une première ! Est-ce inquiétant ? Je pense que c’est une question de jugement, quand je vois que Gear, qui jouait au Stade toulousain se retrouve devant Huget, je pense que ça ne reflète pas vraiment la saison. Le Néo Zélandais à fait quelques matchs qualita-

tifs, surtout en fin de saison mais il n’a pas été régulier comme l’a été Yoann (Huget). Je ne suis pas forcément d’accord sur ce point-là. Même si je ne remets pas en cause la qualité d’Hosea Gear, je pense que le Français a été beaucoup plus décisif dans les moments importants. Je parle en connaissance de cause, pour les avoir vus régu-lièrement. Maxime Médard, présent lors de la dernière tour-née des Bleus, est absent de cette liste, tout comme Félix le Bourhis, ce dernier a fait l’essen-tiel de sa saison au centre. Peut-on y voir un élé-ment de réponse concernant les problèmes de fi-nitions de l’équipe de France en Australie ? Je pense que ce sont deux choses différentes, c’est un classement sur la saison. Les joueurs qui ont été performants tout au long de l’année sont logiquement devant mais ce-la n’empêche pas la possibilité de voir des Français placés derrière, avec beaucoup de qualité. Félix le Bourhis et Max ime Médard ont été moins en vue tout simplement. Au même titre que Napolioni Nalaga qui s’est moins mis en si-tuation favorable cette saison. Cela n’explique pas forcé-ment le retard de l’équipe de France, le potentiel est tou-jours là…

Que pensez-vous de l’évolution du poste, trouvez-vous qu’il gagne en importance ? Il y a toujours eu des ailiers de renom pour faire la diffé-rence. Le vrai symbole c’était Jonah Lomu, qui était capa-ble, à lui seul, de gagner des matchs. Je pense que le poste continue sur sa lancée en ayant des garçons qui sont capa-bles de faire des exploits malgré le jeu qui se resserre et des défenses de plus en plus âpres. Il y aura toujours de la place pour le génie, pour l’exploit personnel. Un garçon comme Talebula est vraiment représentatif de ça. Vous qui avez joué à ce poste, n’avez-vous pas l’im-pression que l’on recherche des ailiers de plus en plus physiques, à l’image d’un Jonah Lomu, au détri-ment de joueurs ayant une technique individuelle au-dessus de la moyenne ? Pas forcément, on peut être physique et technique. Talebula, lorsqu’il joue au pied et qu’il rattrape le ballon d’une seule main, on se rend bien compte qu’il possède une technicité im-portante. Mais ce n’est pas nouveau, ces joueurs-là sont dans la lignée d’une génération de joueurs mis en avant par Jonah Lomu. Aujourd’hui ce sont encore des ailiers de plus en plus physiques mais qui sont également d’excellent tech-niciens. ■

ÉMILE NTAMACK – ANCIEN AILIER DE L’EQUIPE DE FRANCE LE TOULOUSAIN, CHARMÉ PAR LES QUALITÉS DU MEILLEUR AILIER DE LA SAISON, CONSERVE TOUT DE MÊME SA CONFIANCE CONCERNANT LA RÉUSSITE DES FRANÇAIS À CE POSTE.

L’interview

Par Vincent BISSONNET [email protected]

«Un extraterrestre », « un génie », « un fu-nambule », « un magicien »... Cette sai-son, observateurs et acteurs du Top 14 n’ont cessé de s’extasier devant les ara-besques et les prodiges de Metuisela Talebula. Le meilleur réalisateur du

championnat, grand admirateur de Waisale Serevi et de Jonny Wilkinson, constitue à l’heure actuelle, avec Matt Giteau, le plus bel alliage d’efficacité et d’esthétisme fou-lant les pelouses françaises : vitesse, technique, jeu aé-rien, flair, maîtrise... N’en jetez plus ! « C’est le plus fort que j’aie jamais vu, hallucinait, Vincent Etcheto, son entraî-neur des trois-quarts, au cours de la saison passée. Il com-prend le jeu plus vite que les autres. Il a du Serge Blanco en lui, c’est une panthère. Il y a de l’acquis mais il y a de l’inné aus-si. Parfois, je n’ose même pas aller le voir car je me dis : « Que vais-je apprendre à ce joueur-là » ? ». L’inné, ce capital talent, cette folie maîtrisée, a été bonifié par les expériences diverses et variées du Fidjien de 23 ans : de ses jeunes années passées avec un ballon rond, il a tiré une adresse au pied mésestimée, le rendant polyvalent à tous les postes des ligne arrière ; de son passé de treiziste, il aura gardé une appétence pour la défense, le jeu debout et le mouvement ; à travers ses pérégrinations à VII, il s’est forgé une force mentale remarquable et a pu travailler ses qualités de vitesse ; son acclimatation éclair au rugby fran-çais a, enfin, poli le tout, grâce aux exigences de la prépara-

tion physique et à la découverte de la musculation. « Je n’en avais jamais fait auparavant. Je me sens plus fort mainte-nant », avait ainsi confié l’intéressé au terme de sa première saison en Top 14. À QUEL POSTE CETTE SAISON ? L’an II de son expérience bordelaise aura consacré sa mon-tée en puissance, après un Mondial à VII ponctué d’un ti-tre de meilleur marqueur de la compétition : de huit à quinze essais, de la douzième à la huitième place avec sa formation, du cinquième au premier rang de notre revue d’élite... Plus rien ne semble désormais pouvoir arrêter l’étoile fuyante du stade Chaban-Delmas. L’Union Bordeaux-Bègles de Laurent Marti n’a pas fini de se frotter les mains d’avoir arraché la pépite à la concur-rence, au printemps 2012. Cette saison, le président giron-din aura même réussi l’exploit de prolonger de deux ans le contrat de son ailier. Toulouse, Leicester, Paris, Montpellier ou le Racing-Metro avaient pourtant entamé une intense opération séduction. En vain, le bien-être et l’attachement du Fidjien pour son club d’adoption auront eu raison de la loi du marché. L’ambitieux et séduisant projet girondin con-tinuera donc à s’écrire avec Metuisela Talebula. Mais à quel poste : arrière, ailier voire centre ? Le recrute-ment tardif de Sofiane Guitoune oblige à poser la question. L’arrivée de l’international devrait amener les entraîneurs à revoir leur triangle arrière, l’éclosion de Darly Domvo et la régularité de Blair Connor rendant l’équation complexe. Dans tous les cas, le nom de Talebula restera, assurément, le premier couché sur la feuille. ■

● Le classement de la revue de l’élite est le résultat du cumul des votes des journalistes de la rédaction.

#1 L’ÉTOILE FUYANTE

« Toujours de la place pour le génie »

12 LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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Les selectionnés de l’année

Brouzens, Brunel, Droitecourt, Porical, Sicre. 1980 > 1. Gabernet ; 2. Aguirre ; 3. Brunel ; 4. Cantoni ; 5. Blanco, Delage ; 7. Uthurrisq ; 8. Porical ; 9. Crochet ; 10. Bergeal, Droitecourt. 1979 > 1. Aguirre ; 2. Blanco ; 3. Gabernet ; 4. Bénacloï ; 5. Delage ; 6. Droitecourt ; 7. Cantoni ; 8. Uthurrisq ; 9. Brouzens ; 10. Bergès-Cau, Porical, Chauvet. 1978 > 1. Aguirre ; 2. Cantoni ; 3. Droitecourt ; 4. Caussade ; 5. Bénacloï ; 6. Gabernet, Delage, Uthurrisq ; 9. Chauvet ; 10. Porical, Brouzens, Berthet, Brunet, Bergès-Cau. 1977 > 1. Aguirre ; 2. Droitecourt ; 3. Cantoni ; 4. Delage ; 5. Bergès-Cau, Porical ; 7. Viviès ; 8. Giuliani ; 9. Gabernet ; 10. Lataste, G. Chauvet, Cruchou, Taffary, Crampagne, Bénacloï, Brouzeng. 1976 > 1. Droitecourt et Aguirre ; 3. Delage ; 4. Cantoni ; 5. Bergès-Cau ; 6. Morlaas, Bénacloï ; 8. Sarnel ; 9.

Taffary ; 10. Porical, Barthez, Gabernet, Chauvet, Crampagne, Lataste. 1975 > 1. Droitecourt ; 2. Aguirre, Marot ; 4. Taffary ; 5. Bergès-Cau ; 6. C. Lacaze ; 7. Porical ; 8. Ameurlain, Guidi, Lataste, Magois. 1974 > 1. Droitecourt ; 2. Aguirre ; 3. Barrau ; 4. Auboiroux ; 5. Villepreux, Lacaze ; 7. Porical, Bénacloï ; 9. Leglize ; 10. Barthez, Laprade, Pesteil, Taffary. Hors concours : Cantoni. 1973 > 1. Aguirre ; 2. Villepreux, Cantoni ; 4. Droitecourt ; 5. Michel ; 6. Bénacloï ; 7. Auboiroux ; 8. Chauvet ; 9. Porical ; 10. Barthez, Genevois. 1972 > 1. Villepreux ; 2. Cantoni ; 3. Genevoix ; 4. Droitecourt ; 5. Juzanx ; 6. Barthez ; 7. Pariès ; 8. Labouré ; 9. Charras ; 10. Bénacloï, Auboiroux, Brusque, Crampagne, Laprade, Leglize. 1971 > 1. Villepreux ; 2. Bergès-Cau ; 3. Mignaçabal, Laprade ; 5. Labouré,

Saubesty ; 7. Magois ; 8. Auboiroux ; 9. Courreau. 10. Bénaclo ï . 1970 > 1. Villepreux ; 2. A. Marot ; 3. Bergès-Cau ; 4. Bénacloï ; 5. Saubesty ; 6. Magoix ; 7. J. Andrieu ; 8. Brusque ; 9. J.-J. Lalanne ; 10. Boujet, Crampagne, Morin. 1969 > 1. Villepreux. 2. Magois ; 3. Crampagne ; 4. A. Marot, Razat ; 5. Dehez ; 6. Fourcade ; 7. Labouré ; 8 . Galey ; 9. Casals ; 10. Guillaumin, Bénacloï. 1968 > 1. C. Lacaze et Villepreux ; 3. Saubesty ; 4. Crampagne ; 5. Dehez ; 6. Fourcade ; 7. Labouré ; 8. Galey ; 9. Casals ; 10. Guillaumin, Bénacloï. 1967 > 1. Villepreux ; 2. C. Lacaze ; 3. Casals ; 4. Michel , Saubesty ; 6. Dedieu ; 7. Crampagne, Goar ; 9. Debet ; 10. Labouré, Maria, Fourcade, Aspart. 1966 > 1.C. Lacaze ; 2. Dedieu ; 3. Dehez, Villepreux ; 5. Saubesty ; 6. Cazals ; 7. Debet ; 8. Labouré ; 9. Goar ; 10.

Maria, Toyos, Bordas. 1965 > 1.Dedieu et C. Lacaze ; 3. Villepreux ; 4. Labouré ; 5. Crampagne ; 6. Debet ; 7. Vannier, Casals ; 9. Brethès ; 10. Toyos, Camiade, Maria. 1964 > 1. Dedieu ; 2. C. Lacaze ; 3. Goar ; 4. Villepreux ; 5. Razat ; 6. Labouré ; 7. Gourgues ; 8. Vannier ; 9. Rancoule ; 10. Couly, Debet. 1963 > 1. C. Lacaze ; 2. Dedieu ; 3. Razat ; 4. Gourgues ; 5. Vannier ; 6. Couly ; 7. Verdier ; 8. Debet ; 9. Castiglioni ; 10. Duvicq. 1962 > 1. C. Lacaze ; 2. Casaux ; 3. Razat ; 4. Debet ; 5. Dedieu. 6. Meynard ; 7. Vannier ; 8. Gourgues ; 9. Carrère ; 10. Agasse, Goar. 1961 > 1. Vannier ; 2. Dedieu ; 3. C. Lacaze ; 4. Meynard ; 5. Agasse ; 6. Goar ; 7. Debet ; 8. Razat ; 9. Poudensan ; 10. Carrère . 1960 > 1. Vannier ; 2. Meynard ; 3. Dedieu ; 4. Agasse ; 5. Bornerand ; 6. Lacome ;

7. Gourgues ; 8. Duvicq ; 9. L. Cantan ; 10. Espérou. 1959 > 1 . P. Lacaze ; 2. R. Albaladejo ; 3. Couly ; 4. Agasse ; 5. Monnereau, J. Biénès ; 7. Davidou ; 8. Darroze ; 9. Breffel ; 10. Grèves. 1958 > 1. Vannier ; 2. P. Lacaze ; 3. Meynard ; 4. Agasse ; 5. P. Albaladejo ; 6. Labarthette ; 7. Goar ; 8. Duvicq ; 9. Monnereau ; 10. Dedieu. 1957 > 1. Vannier ; 2. P. Lacaze ; 3. Meynaud. 4. Agasse ; 5. Monnereau ; 6. Dedieu ; 7. R. Albaladejo ; 8. Rouan ; 9. Lachaise ; 10. Mantoulan. 1956 > 1. Vannier ; 2. P. Lacaze ; 3. Labarthette ; 4. Sagols ; 5. Rouan ; 6. Dedieu ; 7. R. Albaladejo ; 8. Monnereau ; 9. Jougla ; 10. Hernandez. 1955 > 1. Vannier ; 2. P. Lacaze ; 3. Sagols ; 4. Labarthette ; 5. Brun ; 6. Monnereau ; 7. Jougla ; 8. Jalabert. 9. Hernandez ; 10. Dedieu. 1954 > 1. Claverie ;

2. Vannier ; 3. R. Albaladejo ; 4. Labarthette ; 5. Sagols ; 6. Monnereau ; 7.Ravel ; 8. Mauroux ; 9. Jougla ; 10. Hernandez. 1953 > 1. Brun ; 2. Vannier ; 3. Monnereau ; 4. Rouan. 5. Claverie ; 6. Labarthette. 7. Mauroux ; 8. Artigas ; 9. Sagols ; 10. Saint-Martin. 1952 > 1. Brun ; 2. Claverie, Labarthette. 4. Guilloux ; 5. Gaillard ; 6. Rouan ; 7. Mauroux ; 8. Ar t igas ; 9. Malassagne ; 10. Monnereau. 1951 > 1. Arcalis ; 2. Alvarez ; 3. Brazès ; 4. Labarthette ; 5. Monnereau ; 6. Vannier ; 7. Sorrondo ; 8. Gaillard ; 9. Sagols ; 10. Maroux. 1950 > 1. Arcalis ; 2. Moreno, Mauroux ; 4. Arcalis ; 5. Doit ; 6. Bernadet ; 7. Vannier ; 8. Tisseyre ; 9. Soulié ; 10. Bodrero. 1949 > 1. Baudry ; 2. Moreno ; 3. Loustalot ; 4. Soulié ; 5. Pazinus ; 6. Arcalis ; 7. Mauroux ; 8. Ansos ; 9. Tisseyre ; 10. Bodrero.

● 1. Metuisela TALEBULA Bordeaux-Bègles Né le 20 mai 1991 - 1,84 m ; 88 kg Temps de jeu : 1718 minutes - Points : 80 International fidjien - 11 sélections ● 2. Drew MITCHELL Toulon Né le 26 mars 1984 - 1,80 m ; 85 kg Temps de jeu : 1270 minutes - Points : 20 International australien - 63 sélections ● 3. Hosea GEAR Toulouse Né le 16 mars 1984 - 1,88 m ; 98 kg Temps de jeu : 1927 minutes - Points : 45 International néo-zélandais - 14 sélections ● 4. Timoci NAGUSA Montpellier Né le 14 juillet 1987 - 1,76 m ; 81 kg Temps de jeu : 1046 minutes - Points : 50 International français - 19 sélections ● 5. Yoann HUGET Toulouse Né le 30 septembre 1986 - 1,90 m ; 93 kg Temps de jeu : 1182 minutes - Points : 20 International français - 30 sélections ● 6. Rene RANGER Montpellier Né le 30 septembre 1986 - 1,82 m ; 96 kg Temps de jeu : 1040 minutes - Points : 20 International néo-zélandais - 6 sélections ● 7. Silvère TIAN Oyonnax Né le 19 juillet 1980 - 1,74 m ; 85 kg Temps de jeu : 1863 minutes - Points : 55 ● 8. Wandile MJEKEVU Perpignan Né le 7 janvier 1991 - 1,90 m ; 95 kg Temps de jeu : 1008 minutes - Points : 20 ● 9. Napolioni NALAGA Clermont Né le 7 avril 1986 - 1,90 m ; 104 kg Temps de jeu : 1183 minutes - Points : 40 International fidjien - 17 sélections ● 10. Julien CAMINATI Grenoble Né le 28 octobre 1985 - 1,78 m ; 88 kg Temps de jeu : 1290 minutes - Points : 56

France : Huget (NZ, Afs, Ang, Ita, Pdg, Eco, Irl, Aus, Aus 2, Aus 3), Médard (NZ, Ton, Ang, Irl, Aus 2) ; Guitoune (Ton, Afs), Bonneval (Ita, Pdg, Aus 3), Le Bourhis (Aus), Dulin (Aus), Lamerat (Aus 2, Aus 3) Moins de 20 ans : Hamdaoui (Ang, Ita, Pdg, Eco, Irl, Irl 2, Pdg 2, Aus), Parez (Ang, Ita, Pdg), Riva (Pdg), Blanc (Eco, Irl, Irl 2, Fid, Aus), Roux (Irl), Bonneval (Fdj, Pdg 2) Moins de 19 ans : Macalou (Ang), Blanc (Ang, Irl), Faconnier (Irl) Universitaires : Mazet (Ang), Pujol (Ang) Amateurs : Levie (Ang), Bonvalot (Ang, Eco), Lafitte (Ang, Eco), Edmond-Samuel (Eco) Moins de 18 ans : Laporte (Ang), Qadiri (Ang, Irl, Pdg), Decrop (Ita, Irl), Grabling (Ita, Pdg) Moins de 18 ans B : Pilati (Irl, Irl 2, Ang), Lagarde (Irl, Irl 2), Laveau (Irl, Irl 2, Ang) Moins de 17 ans : Tauzin (E.-U, Ang.), Nicoue (E.-U., Ang, Ita), Torest (Ang, Ita) Moins de 16 ans : Marty (Pdg), Velten (Pdg), Di Robiglia (Pdg), Techer (Pdg 2), Barone (Pdg 2), Van Theobald (Pdg 2) Féminines : Billes (Can), Guiglion (Can), Di Muzio (Can), Fourcade (Can 2), Lièvre (Can 2, Ang, Ita, Pdg, Eco, Irl), Grassineau (Ang, Ita, Pdg, Eco, Irl) Moins de 20 ans féminines : Bertrand (Ang, Ang 2), Dubertrand (Ang, Ang 2), Okemba (Ang, Ang 2).

Revue de l’élite AiliersLe classement

Longtemps, Drew Mitchell est apparu comme une énigme. L’ailier des Wallabies (30 ans, 63 sélec-tions) a traversé l’hiver dans l’anonymat, enchaînant les prestations neutres, sans affoler son comp-teur d’essais, longtemps bloqué à une réalisation. Avec le printemps, Drew Mitchell s’est réveillé et rappelé au souvenir de tous les supporters français, encore traumatisés par ses chevauchées au Stade de France, un soir de cauchemar de novembre 2010. Sa classe et son talent ont parlé : « Mais il fallait que je m’adapte à un nouveau pays, un nouveau championnat et à mon équipe, a justifié le Toulonnais dans ces colonnes, au terme de la demi-finale de H Cup remportée face au Leinster. Il fallait être un peu patient avec moi. Je n’allais pas arriver de mon Australie natale et traverser le terrain ! Après, je suis d’accord avec vous, cela fait quelques semaines que je me sens bien dans l’équipe. Je comprends mieux la philosophie de jeu, l’ambiance particulière de la ville, la ferveur des supporters. Je m’éclate et chaque jour en me levant je perçois la chance que j’ai d’avoir choisi de venir jouer à Toulon. » Sa fin de saison a transformé ses rêves en réalité avec deux titres et des performances épatantes en finale. La marque des grands, assurément. V. B. ■

Les surprises

Qui aurait misé, avant le début de la saison, sur la deuxième place de Silvère Tian au classement des meilleurs marqueurs ? Au sortir d’une saison délicate à Agen, l’ailier a retrouvé ses jambes de 20 ans à Oyonnax, club où il s’était révélé. L’international ivoirien a grandement contribué au main-tien de l’USO dans l’élite, de par ses performances mais aussi de par son influence comme leader de groupe. La révélation de la saison au poste vient d’Afrique du Sud et a porté les couleurs de l’Usap. Le racé Wandile Mjekevu, international Baby Bloks écarté des groupes de Super 15, a trouvé en Catalogne un terrain propice à son épanouissement. Ses qualités de vitesse mais aussi sa capacité à jouer après contact et à se proposer dans le jeu courant l’ont plongé dans la lumière. Au-delà de ses quatre essais en Top 14, on retiendra ses deux exploits personnels contre Édimbourg en H Cup. Transfuge de Brive, Julien Caminati s’est révélé être une des bonnes pio-ches du recrutement au FCG. L’arrière-ailier s’est montré décisif dans son rôle de buteur longue dis-tance - notamment contre Toulon - et est apparu comme le trois-quarts le plus percutant de la ligne d’attaque iséroise. Et ce, même s’il a passé plus de temps sur le banc en fin de saison. V. B. ■

Tian revit, Mjekevu détonne

Les valeurs sûres

Le Top 10 de notre revue de l’élite des ailiers comporte deux Français et un seul international : Yoann Huget. Le Toulousain s’est incontestablement imposé comme le Bleu le plus performant et dangereux à ce poste la saison passée. Aligné à neuf reprises avec le XV de France, il a même endossé le costume de sauveur des Bleus, inscrivant quatre essais dont trois décisifs lors du Tournoi des 6 Nations (deux face à l’Angleterre et un en Écosse). À Toulouse, aussi, il n’a pas déçu, affichant un niveau de performance d’une épatante régularité et une efficacité intéressante (six essais toutes compétitions confondues). Parmi les ailiers vedettes du championnat, Timoci Nagusa s’est montré fidèle à son image : irrégulier, imprévisible et dangereux. L’Héraultais est monté en puissance tout au long du championnat. Après un début de saison en demi-teinte (trois essais jusqu’en décembre), le Fidjien a consenti de véritables efforts en dehors du terrain pour retrouver la ligne. Et son rendement offensif. Avec sept essais marqués en 2014, le puissant montpelliérain a propulsé son équipe à la deuxième place du Top 14. Une luxation d’une épaule aura malheureusement freiné son élan printanier… V. B. ■

Huget l’ambassadeur

Un beau petit tour et puis s’en va. Recrue phare du Stade toulousain lors de la dernière intersai-son, Hosea Gear est déjà reparti dans l’hémisphère Sud afin de postuler chez les All Blacks en vue du Mondial anglais. Au regard de ses performances sous le maillot rouge et noir, l’ailier possède des chances raisonnables d’y figurer. Le Néo-Zélandais de 30 ans a inscrit neuf essais et s’est imposé, au fil de la saison, comme la principale force de frappe offensive de son équipe. Au point de devenir le trois-quarts le plus utilisé avec vingt-six apparitions et l’homme en forme du prin-temps (trois essais contre Grenoble lors de la 26e journée et un en barrage). « Il a eu du mal à s’adapter à notre rugby pas très programmé, surtout adaptatif, explique Jean-Baptiste Elissalde.. Il était beaucoup sur son aile en début de saison et ne bougeait pas énormément. Et on voit qu’en prenant un peu plus d’aise et en bougeant un peu plus avec le ballon, il arrive avec son gros poten-tiel physique à faire des différences énormes. » Tout sauf un hasard : « C’est quelqu’un qui prend énormément soin de lui. Ce garçon passe presque plus de temps à se préparer en dehors des ter-rains que sur le terrain. » Efficace et exemplaire : Toulouse le regrettera à plus d’un titre. V. B. ■

Les absents

Revenu sur les terrains en janvier après une longue indisponibilité due à une rupture des liga-ments croisés du genou droit, Vincent Clerc paraît inclassable. Ses prestations du début d’année augurent tout de même d’un retour au premier plan, avec trois essais en dix matchs. Auteur d’un début de saison tonitruant avec l’Usap (neuf réalisations en treize matchs), Sofiane Guitoune aurait légitimement pu prétendre à une place dans le top 5. Mais touché au tendon d’Achille en janvier, il a dû assister à la relégation de son club depuis les tribunes. Son nouveau départ à Bordeaux sera à surveiller de près. Le Castrais Romain Martial, un des habitués de la revue, a aussi vu sa saison se terminer prématurément, fin novembre. Dommage car le champion de France se trouvait sur une pente ascendante. Parmi les absents de ce classement, l’ancien Toulonnais et nouveau Toulousain Alexis Palisson a vu son temps de jeu réduit à la portion con-grue (cinq titularisations en Top 14), du fait de la concurrence et du choix de ses entraîneurs. À noter aussi la sortie du top 10 de Juan Imhoff, Marc Andreu et Adrien Planté. Dans un collec-tif racingman en construction, les ailiers n’ont guère eu l’occasion de se mettre en valeur. V. B. ■

Clerc et Guitoune maudits

Les déceptions

Il était attendu comme la grande recrue de la saison. Au final, son bilan apparaît paradoxal : cham-pion de France et d’Europe, Bryan Habana n’a pas affiché un niveau de jeu à la hauteur de sa répu-tation. Sans sombrer, il a trop rarement brillé. D’où le contraste de ses sentiments : « Le jour où j’ai annoncé mon départ, les gens étaient assez sceptiques. Ils me disaient que j’allais m’enterrer dans une équipe de mercenaires, que je courrais derrière une retraite dorée. (...) Mais je ne suis pas satis-fait de mes performances. Le public de Toulon n’a pas vu mon vrai visage. Je reviendrai plus fort dès l’an prochain. » Autre déception, le lauréat précédent Sitiveni Sivivatu aura vécu une fin d’aventure délicate en Auvergne. Une fois son choix de rejoindre Castres acté, le Néo-Zélandais a évolué en deçà de son potentiel. On l’attend à la relance dans le Tarn. Maxime Médard n’est toujours pas parvenu à retrouver son niveau de 2010, au point de voir sa place en Bleu remise en cause. Le sur-puissant Napolioni Nalaga s’est montré moins efficace en Top 14 (sept essais) même si sa campa-gne européenne relève son bilan (cinq réalisations). Enfin, Rene Ranger a réalisé une première sai-son mitigée. L’année d’adaptation passée, parviendra-t-il à donner sa pleine mesure ? V. B. ■

Habana, le talent dort

#2 #3Mitchell en mode crescendo Gear, l’éclair all black

13LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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1. IL EST TECHNIQUEMENT PARFAIT Par ses innombrables tours de passe-passe et sa vision du jeu, Matt Giteau n’a de cesse de régaler les aficionados du Top 14 depuis maintenant trois sai-sons. Sa passe sèche et rapide est un régal pour les esthètes de ce jeu. Son pied gauche, une arme redoutable alors qu’il est droitier. Malgré son gabarit modeste (1,78 m, 85 kg), Giteau est aussi un excellent défenseur. Son timing et son sens du placement per-mettent de compenser son déficit de puissance. 2. C’EST UN BUTEUR REDOUTABLE L’Australien est mieux qu’une doublure de luxe dans le rôle de buteur. Lorsque Jonny Wilkinson a ressenti un coup de moins bien cette saison, Giteau était là pour le suppléer avec brio. Avec 82,1 % de réussite face aux perches, l’ancien maître à jouer des Wallabies est le troi-sième buteur le plus efficace du Top 14. 3. IL EST DÉCISIF DANS LES MATCHS À ENJEUX Les grands joueurs sont toujours ceux qui font gagner leur équipe dans les matchs décisifs. À ce titre, Matt Giteau est déjà entré dans la légende du club varois. L’Australien a illuminé de sa classe la finale de Coupe d’Europe sur la pelouse du Millennium stadium de Cardiff. Par un splendide intérieur du pied gauche, il a débloqué la rencontre face aux Saracens et a permis à son ami Drew Mitchell d’inscrire un superbe essai.

Historique2013 > 1. Fofana ; 2. Giteau ; 3. Bastareaud ; 4. F r i t z ; 5. F ickou ; 6. Es tebanez ; 7. Rougerie ; 8. Cabannes ; 9. Mafi ; 10. Huntx. 2012 > 1. Fritz ; 2. Fofana ; 3. Giteau ; 4. David ; 5. Chavancy ; 6. Estebanez ; 7. Rougerie ; 8. Mermoz ; 9. Rey ; 10. Cabannes. 2011 > 1. Rougerie ; 2. Poitrenaud ; 3. Fritz ; 4. Lovobalavu ; 5. Rabeni ; 6. Jauzion ; 7. Fernandez ; 8. Gerber ; 9. Canale ; 10. Baï, Bastareaud, Cabannes, Estebanez, Marty, Steyn. 2010 > 1. Jauzion ; 2. Bastareaud ; 3. Williams ; 4. Fritz ; 5. Marty ; 6. Traille ; 7. Rougerie ; 8. Steyn ; 9. Mazars ; 10. Mermoz, Jaouher, Noon, Audrin, Chavancy. 2009 > 1. Mermoz ; 2. Traille ; 3. Bastareaud ; 4. Jauzion ; 5. S. B. Williams; 6. Gower ; 7. Marty ; 8. Fritz ; 9. Jaouher ; 10. Estebanez et Canale. 2008 > 1. Jauzion;

2. Joubert ; 3. Hume ; 4. David ; 5. Lacroix ; 6. Traille ; 7. Kunavore ; 8. Grandclaude ; 9. Gower ; 10. Estebanez, Canale, Bastareaud. 2007 > 1. Jauzion ; 2. Marty ; 3. Glas ; 4. Cabannes ; 5. Mignardi; 6. Grandclaude ; 7. Marsh ; 8. Dourthe ; 9. Fritz ; 10. Mazars, Traille, Mi. Bergamasco, Messina, Christophers, Boussès, Jahouer. 2006 > 1. Fritz ; 2. Jauzion ; 3. Traille ; 4. Marty; 5. Messina ; 6. Canale ; 7. Bidabé ; 8. Mirande ; 9. Valbon ; 10. Bergamasco, Dourthe, Grandclaude, Skrela. 2005 > 1. Jauzion ; 2. Fritz ; 3. Traille ; 4. Glas ; 5. Marty ; 6. Marsh ; 7. Bousses ; 8. Grandclaude ; 9. Garcia ; 10. Valbon, Liebenberg, Martin Aramburu, Douy. 2004 > 1. Jauzion ; 2. Liebenberg ; 3. Traille ; 4. Valbon ; 5. Glas ; 6. Manas ; 7. Isaac ; 8. Dourthe ; 9. Desbrosse ; 10. Marsh. 2003

> 1. Garbajosa ; 2. Liebenberg ; 3. Traille ; 4. Jauzion ; 5. Glas; 6. Giordani ; 7. Dourthe ; 8. Comba ; 9. Stcherbina ; 10. Stoltz. 2002 > 1. Marsh et Traille ; 3. Isaac ; 4. Garbajosa ; 5. Glas ; 6. Valbon ; 7. Desbrosse ; 8. Roque ; 9. Giannantonio ; 10. Stoltz, Lafforgue. 2001 > 1. Marsh ; 2. Garbajosa ; 3. Jauzion ; 4. Glas ; 5. Desbrosse ; 6. Comba; 7. Berryman ; 8. Ngauamo ; 9. Chanal ; 10. Traille, Isaac, Artiguste, Stoica. 2000 > 1. Stoica ; 2. Marsh ; 3. R. Dourthe ; 4. Sieurac ; 5. Stensness ; 6. Comba ; 7. Matson ; 8. Glas; 9. Cermeno ; 10. Chanal, Traille, Lafforgue, Stala, Roque. 1999 > 1. Ntamack ; 2. Stoica ; 3. Mytton ; 4. Comba; 5. Marsh ; 6. Giordani ; 7. Delmottle ; 8. Roque ; 9. Desbrosse ; 10. Lafforgue, Douy, McLaren, Lamaison. 1998 > 1. Glas ; 2. Comba ; 3. Sieurac ; 4. Stoica ; 5. Roque ;

6. Boudouy ; 7. Lamaison ; 8. Mytton ; 9. Lafforgue ; 10. Venditti, Aué, Plana, Dantiacq. 1997 > 1. Lamaison ; 2. Glas ; 3. Dantiacq ; 4. Venditti ; 5. Castaignède ; 6. Boudouy ; 7. Péclier ; 8. Lafforgues ; 9. Comba ; 10. Ar t iguste . 1996 > 1 . Castaignède ; 2. Sella ; 3. Ph. Carbonneau; 4. Glas ; 5. Bouic ; 6. Artiguste ; 7. Delaigne ; 8. Lamaison ; 9. Campan ; 10. Arlettaz, Comba, R. Paillat. 1995 > 1. Sella; 2. Ph. Carbonneau ; 3. Castaignède ; 4. Hyardet ; 5. Glas ; 6. Bouic ; 7. Arlettaz ; 8. Aué ; 9. Ribeyrolles ; 10. Mesnel, Dantiacq. 1994 > 1. Sella ; 2. Delaigne ; 3. Bouic ; 4. Mesnel ; 5. Ph. Carbonneau; 6. Couffignal ; 7. Pomé ; 8. Ribeyrolles ; 9. Boudouy ; 10. Lafforgue, Marfaing, R. Saint-André, Lopez, Arlettaz, Vélo. 1993 > 1. Sella ; 2. Th. Lacroix ; 3. Couffignal; 4. Codorniou ; 5. Marfaing ; 6.

Charvet ; 7. Lopez ; 8. Repon ; 9. Hyardet ; 10. Mayeut et Daguerre. 1992 > 1. Sella ; 2. Saint-André ; 3. Couffignal ; 4. Mesnel ; 5. Marfaing ; 6. Lacroix ; 7. Codorniou ; 8. Trémouille ; 9. Argueil et Bondouy ; 10. Mayout et Coeurveillé. 1991 > 1. Mesnel ; 2. Saint-André ; 3. Sella ; 4. Hyardet ; 5. Lacroix ; 6. Blanc ; 7. Labat ; 8. Couffignal ; 9. Andrieu ; 10. Charvet, Frentzel et Marfaing. 1990 > 1. Sella ; 2. Charvet ; 3. Mesnel ; 4. Saint-André ; 5. Blanc ; 6. Th. Lacroix ; 7. Andrieu ; 8. Bonneval ; 9. Hyardet ; 10. Gély, Frentzel, Schattel et Couffignal. 1989 > 1. Sella ; 2. Charvet ; 3. Andrieu ; 4. Codorniou ; 5. Salsé ; 6. Chadebech ; 7. Cassagne ; 8. Trémouilles ; 9. Hyardet ; 10. Frentzel, Gély, Coeurveillé, Blanc et Durand. 1988 > 1. Sella ; 2. Charvet ; 3. Andrieu; 4. Blanc ; 5. Codorniou ; 6. Vélo;

7. Cassagne ; 8. Clamens ; 9. Mothe ; 10. Dussin, Mayout, Salvé et Trémouilles. 1987 > 1. Sella ; 2. Charvet; 3. Codorniou ; 4. Chadebech ; 5. A. Salsé ; 6. Carbonnel ; 7. Andrieu ; 8. Trémouille; 9. Gauthier ; 10. Mothe, Cassagne, Gély, Argueil. 1986 > 1. Sella ; 2. Charvet ; 3. Codorniou ; 4. Chadebech ; 5. Joguet ; 6. Carbonnel ; 7. Andrieu ; 8. Pardo ; 9. Gély ; 10. Mothe, Blanc, Molenat, Fourniols, Peytavin. 1985 > 1. Codorniou ; 2. Sella ; 3. Charvet ; 4. Bonneval ; 5. Chadebech ; 6. Molenat ; 7. Pardo ; 8. Gély ; 9. Nadal ; 10. Avérous, Cassagne, Fort, Mothe, Trémouille. 1984 > 1. Codorniou et Sella; 3. Mothe ; 4. Bonneval ; 5. Chadebech ; 6. Perrier ; 7. Fort ; 8. Molenat ; 9. Nadal ; 10. Mesny, Andrieu, Barboteau, Pardo, Salvé. 1983 > 1. Bélascain et Codorniou ; 3. Sella et

Revue de l’élite CentresLes raisons du choix

Propos recueillis par Vincent REYNAUD Quel avis portez-vous sur ce classement ? Je suis d’accord avec le classement proposé, il me pa-raît juste. Matt Giteau est incontournable à son poste, c’est le meilleur centre du Top 14 actuellement, c’est une évidence. Son arrivée à Toulon lui a permis d’attein-dre son niveau de jeu actuel mais c’est surtout son ex-périence et sa faculté d’adaptation qui l’ont amené là. Le fait que Mathieu Bastareaud soit classé sur le po-dium me convient parfaitement. C’est un joueur que j’apprécie particulièrement, il a énormément travaillé pour en arriver là. L’international français a su se démar-quer grâce à son physique avantageux et sa capacité à avancer sur chaque impact. En dehors du terrain, Mathieu est une personne humble avec laquelle il est agréable de discuter. Quelles sont pour vous les qualités immuables que requiert le poste de trois-quarts centre ? Le poste de trois-quarts centre requiert de la maturité, de l’expérience. C’est un poste qui demande une excel-lente technique et où il ne faut pas transiger avec la dis-

cipline. Les qualités d’un centre s’apprennent avec l’âge. Matt Giteau, à 32 ans, est un modèle de réussite et l’on comprend mieux pourquoi la maturité est une qualité importante à ce poste. Rémi Lamerat fait sa première apparition dans le classement. Vous a-t-il impressionné cette sai-son ? Oui, beaucoup. Rémi est un joueur que j’avais sélection-né l’année dernière avec les Barbarians pour un match contre les Samoans et il a prouvé qu’il avait déjà des fa-cultés énormes. Cette année, avec le Castres olympique, ce joueur a explosé et c’est tout à fait normal qu’il se re-trouve dans le top 3 du classement. Rémi est encore jeune, il a une marge de progression. Je suis certain qu’il va s’épanouir rapidement à son poste et devenir l’un des meilleurs centres français. Sauriez-vous dire quel est le meilleur centre du monde actuellement ? C’est difficile d’élire le meilleur centre du monde tant les styles de jeu sont différents. Pour ma part, je pense que Matt Giteau et Ma’a Nonu sont les meilleurs à ce poste.

L’Australien détient la vista, le timing, la vision du jeu, il possède toute la panoplie d’un très bon centre. Pourtant à première vue, il est au paroxysme du joueur évoluant à ce poste. Avec son 1,78m, il séduit par sa tonicité, c’est un plaisir de le voir jouer. Ma’a Nonu a un style très dif-férent, son jeu est davantage porté sur le physique, l’im-pact. Il fait parler sa puissance lors des attaques et cher-che à faire jouer ses coéquipiers une fois la ligne d’avantage passée. Qu’est-ce qui a évolué, selon vous, au poste de trois-quarts centre, depuis ces dernières années ? À l’époque le trois-quarts centre était un poste classi-que, ne nécissetant pas des qualités souvent contraires. De nos jours, on remarque que la plupart des centres peuvent évoluer à différents postes. Matt Giteau par exemple peut évoluer à l’ouverture. Les centres ont dû s’adapter au jeu, être très physique tout en étant techni-que. Aujourd’hui le centre ne recherche pas uniquement à défier la défense, il cherche l’intervalle, privilégie la continuité. C’est un poste qui est devenu très exigeant, il ne suffit plus d’avoir un physique hors norme pour pouvoir évoluer au centre. ■

DENIS CHARVET – ANCIEN TROIS-QUARTS CENTRE DE L’EQUIPE DE FRANCE L’EX-INTERNATIONAL AUX 24 SÉLECTIONS, QUI RECONNAÎT UNE ÉVOLUTION AUX POSTES DE CENTRES DEPUIS CES DERNIÈRES ANNÉES, SE SATISFAIT DE VOIR MATT GITEAU RÉCOMPENSÉ. IL PORTE UN REGARD PARTICULIER SUR RÉMI LAMERAT.

« Matt Giteau, un modèle de maturité »

L’interview

Par Jérôme FREDON [email protected]

ÀToulon, la « french touch », c’est Matt Giteau. Si l’on devait dresser des parallèles entre la publicité d’un célèbre constructeur automo-bile « bleu blanc rouge » et l’univers du rug-by, le centre de poche du RCT serait le joueur dont les qualités intrinsèques se rapproche-

raient le plus de la mentalité française. Par son esprit d’initiative et son goût accru pour l’offensive, Giteau se-rait le dernier défenseur de l’exception culturelle fran-çaise perdue dans les méandres du professionnalisme. Git’s est le digne héritier de son arrière-grand-père ori-ginaire du Sud de la France qui avait immigré au début du XXe siècle en Australie. Il a hérité de son aïeul ce panache et la joie de vivre qui ont, durant des décennies, constitué l’ADN du jeu des Bleus. Pour l’ancien troisième ligne aile champion du monde 1991 avec les Wallabies, Simon Poidevin, Giteau est le joueur qui incarne le mieux ce style de jeu à la française longtemps envié par nos adversaires. « Dans la manière dont il joue, Matt me fait énormément penser à Serge Blanco et Denis Charvet, s’extasie l’ex-flanker australien d’ascendance picarde. Sur un terrain, il ne se ferme aucune porte et le monde s’offre à lui. Il n’est jamais aussi dangereux que lors-que les défenses commencent à s’étirer sous le coup de la fa-tigue. Par sa folie, il fait peser une menace constante. » Giteau est un joueur d’autant plus dangereux qu’il a pro-fité de sa venue il y a trois ans dans l’Hexagone pour se

lâcher un peu plus dans le jeu mais aussi sur les réseaux sociaux. Chose qu’il ne pouvait pas vraiment faire en Australie où son statut de star des Wallabies ne lui offrait pas la même latitude ni liberté. Son transfert record en 2007 à la Western Force lui avait valu le sobriquet peu avantageux de « million dollar baby ». Chacun de ses moindres gestes était en permanence épié et interprété par les médias australiens. PRÊT À ASSURER LA RELÈVE Giteau n’a en fait jamais semblé aussi heureux et épa-noui que depuis qu’il savoure les moindres délices offerts par sa superbe villa baignant dans les eaux turquoises de la Méditerranée. À 31 ans, il est au sommet de son art. On comprend mieux pourquoi le roi Jonny Wilkinson l’a dé-signé comme son dauphin pour prendre les rênes la sai-son prochaine du jeu toulonnais. «Matt représente l’ave-nir de l’équipe, confiait ainsi Wilkinson le soir du second sacre européen du RCT. Il est la raison pour laquelle je me dis que mon heure est venue d’arrêter. Matt est exception-nel. Sans lui je n’aurais pas pu survivre. Quand les plaqua-ges volaient, c’est lui qui, en permanence, m’apportait les informations et me guidait ». La relève chez les Giteau semble d’ores et déjà prête. Pourtant âgé de moins de deux ans, Levi Giteau, né à Toulon, semble aussi doué que son papa pour faire lever les foules. Présent sur la pe-louse de Mayol après la large victoire du RCT face à Montpellier en décembre dernier, le bambin en culotte courte avait réussi à déclencher une ola dans les tribu-nes de Mayol. ■

● Le classement de la revue de l’élite est le résultat du cumul des votes des journalistes de la rédaction.

#1 LA FRENCH TOUCH

MATT GITEAU - TROIS-QUARTS CENTRE DE TOULON À BIENTÔT 32 ANS, LE SÉMILLANT ATTAQUANT AUSTRALIEN

DU RCT N’A JAMAIS SEMBLÉ AUSSI FORT. IL FAIT HONNEUR AU PAYS DE SES ANCÊTRES.

14 LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE

Page 16: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

Les sélectionnés de l’année

Mothe ; 5. Chadebech ; 6. Nadal ; 7. Mesny ; 8. Fourniols ; 9. Trautmann ; 10. Bourret, Castagnet, Lasezack, Pierrier. 1982 > 1. Bélascain ; 2. Sella ; 3. Mesny et Mothe ; 5. Perrier ; 6. Chadebech ; 7. Andrieu ; 8. Codorniou, 9. Bourret ; 10. Rispal, Lasczack, Etchenique, Castagnet, T. Merlos, Lopez. 1981 > 1. Bertranne ; 2. Mesny ; 3. Codoniou ; 4. T. Merlos ; 5. Castanet ; 6. Lopez ; 7. Mothe, Chadebech; 8. Rispal, 9. Molenat ; 10. Averous, Nadal, Sangalli, Trautmann. 1980 > 1. Codorniou ; 2. Castagnet ; 3. Mothe ; 4. Bertranne ; 5. Rispal, T. Merlos ; 7. Forlt ; 8. Chadebech ; 9. Perrier ; 10. Billac, Lopez, Etchenique, Danovaro. 1979 > 1. Codorniou ; 2. Bertranne ; 3. Sangalli, Bélascain ; 5. Mesny ; 6. Pardo ; 7. Billac ; 8. T. Merlos ; 9. Duffranc ; 10. Etchenique, Hégarty, Chadebech, Castanet. 1978 > 1.

Bertranne ; 2. Bélascain, Sangalli ; 4. Etchenique ; 5. Laferrère ; 6. Rivallo, T. Merlos ; 8. Duffranc ; 9. Mesny ; 10. Codomiou, Mujica, Cistacq, Mazas, Billac. 1977 > 1. Sangalli, Bertranne ; 3. Mazas ; 4. Lux ; 5. Etchenique ; 6. Cimarosti ; 7. Cistacq ; 8. Billac ; 9. Bélascain ; 10. Lafferrère, Castagnet, Rivallo, Fabien, Mujica. 1976 > 1. Sangalli ; 2. Bertranne ; 3. Cistacq ; 4. Cimarosti ; 5. Maso ; 6. Mazas ; 7. Ara ; 8. Lascack ; 9. Pécune ; 10. Badin, Barsalou, Billac, Dourthe, Luciani, Lux, Trillo. 1975 > 1. Bertranne ; 2. Maso ; 3. Dourthe, Sangalli ; 5. Etchenique ; 6. Pécune ; 7. Badin ; 8. Cimarosti ; 9. Trillo ; 10. Ara, Billac, Cistacq, Lux, Malterre, Saubier. 1974 > 1. Bertranne ; 2. Etchenique ; 3. Viard ; 4. Marot ; 5. Dourthe ; 6. Lux ; 7. Cimarosti ; 8. Shackletin ; 9. Pécune ;

10. Delaigue, Barbeteguy, J.-P. Aué, G. Darbas. 1973 > 1. Maso ; 2. Badin ; 3. Trillo, Dourthe ; 5. Bertranne ; 6. Lux ; 7. Delaigne, Nadal ; 9. Pécune ; 10. Malterre, Laborie. 1972 > 1. Lux, Maso, Trillo ; 4. Dourthe ; 5. A. Marot ; 6. Bertranne ; 7. Malterre ; 8. O’Callaghan ; 9. Badin ; 10. Magois, Mazas, Shackletin. 1971 > 1. Trillo ; 2. Lux ; 3. Bertranne ; 4. Maso ; 5. A. Marot ; 6. Dourthe ; 7. Mazas ; 8. Nadal ; 9. Carreras ; 10. Charlas, Fabien, Tarayre. 1970 > 1. Lux ; 2. Maso et Trillo ; 4. Dourthe ; 5. Bertranne ; 6. J. Plantey ; 7. Fériot ; 8. J.-P. Laborde ; 9. Charlas ; 10. Arnaudet et Halçaren. 1969 > 1. Maso et Trillo ; 3. Lux ; 4. Dourthe ; 5. Halçaren ; 6. Puig ; 7. Charlas ; 8. Arnaudet et Ruiz ; 10. Palégie et M. Marot. 1968 > 1. Trillo ; 2. Maso ; 3. Dourthe ; 4. Lux ; 5. Halçaren ; 6. Arnaudet

; 7. Charlas ; 8. Puig ; 9. Ruiz ; 10. Marot et Saby. 1967 > 1. Maso, 2. Dourthe; 3. Lux ; 4. J.-P. Mir ; 5. Barucchi ; 6. Trillo ; 7. Halçaren et Saby ; 9. Ruiz ; 10. Razat, M. Marot et Sanz. 1966 > 1. A. Boniface ; 2. Maso ; 3. G. Boniface ; 4. Lagrange ; 5. Saby ; 6. Trillo ; 7. Razat et Halçaren ; 9. Marot ; 10. C. Besson et Moulian. 1965 > 1. A. et G. Boniface ; 3. Piqué ; 4. A. Razat ; 5. Lagrange ; 6. Maso ; 7. Trillo et C. Besson ; 9. Anaudet ; 10. M. Marot, Saby et Nectoux. 1964 > 1. A. Boniface ; 2. Piqué ; 3. G. Boniface ; 4. Trillo ; 5. Arnaudet ; 6. Maso ; 7. Sabathié ; 8. Lagrange ; 9. Othats ; 10. Halçaren. 1963 > 1. A. et G. Boniface ; 2. Bouquet ; 4. Othats ; 5. Vallès ; 6. Sabathié ; 7. Piqué; 8. Arnaudet ; 9. C. Laborde ; 10. Lecomte. 1962 > 1. A. Boniface ; 2. Bouquet ; 3. G.

Boniface ; 4. Piqué ; 5. Othats ; 6. Sabathié; 7. Bassagaitz ; 8. Maudy ; 9. Fournier ; 10. Mazas. 1961 > 1. G. Boniface; 2. Bouquet ; 3. A. Boniface ; 4. Piqué ; 5. Othats ; 6. Marquésuzaa ; 7. Cazaux ; 8. Davidou ; 9. Labary ; 10. Bié. 1960 > 1. Bouquet ; 2. G. Boniface ; 3. A. Boniface ; 4. Marquésuzaa ; 5. Cazaux ; 6. Othats ; 7. Mauduy ; 8. Thomas ; 9. Fournié; 10. Bié. 1959 > 1. Martine ; 2. M. Prat ; 3. Marquésuzaa ; 4. A. Boniface ; 5. Bouquet ; 6. G. Boniface ; 7. Cazaux ; 8. Rogé ; 9. Maudy ; 10. Davidou. 1958 > 1. M. Prat et Martine ; 2. A. Boniface ; 4. Bouquet ; 5. Marquésuzaa ; 6. Vignes ; 7. G. Boniface ; 8. Cazaux ; 9. Rogé; 10. Davidou. 1957 > 1. M. Prat ; 2. Bouquet; 3. A. Boniface ; 4. Rogé ; 5. Martine ; 6. Vignes ; 7. Monié ; 8. Marquésuzaa ; 9. Davidou ; 10. Despeaux. 1956 > 1. Bouquet; 2. M.

Prat ; 3. Stener ; 4. Monié ; 5. Othats ; 6. Lassaosa ; 7. Mauran ; 8. Siné ; 9. Latapie ; 10. Calvo. 1955 > 1. M. Prat ; 2. Martine ; 3. Bouquet ; 4. Lasaosa ; 5. Siné ; 6. Murillo ; 7. Monié ; 8. Roux ; 9. Marquié ; 10. Mauran. 1954 > 1. Martine et M. P rat ; 3. A. Boni face ; 4 . Mauran ; 5. Desclaux ; 6. Calvo ; 7. Pargade ; 8. Belletante ; 9. Marqué ; 10. F. Desclaux. 1953 > 1. M. Prat; 2. Martine ; 3. Mauran; 4. Desperhasque ; 5. Brun ; 6. Déléris ; 7. Gousse ; 8. Calvy ; 9. Borie ; 10. Pargade. 1952 > 1. M. Prat ; 2. Martine ; 3. Mauran; 4. Desperbasque ; 5. Brun ; 6. Déléris ; 7. Gousse ; 8. Galy ; 9. Borie ; 10. Pargade. 1951 > 1. Brouat ; 2. Dauger ; 3. Carrère ; 4. Belletante, 5. Brun ; 6. Déléris ; 7. M. Prat; 8. Paratge ; 9. Espanol ; 10. Lavantes.

● 1. Matt GITEAU Toulon Né le 29 septembre 1982 - 1,78 m ; 85 kg Temps de jeu : 1590 minutes - Points : 107 International australien - 92 sélections ● 2. Mathieu BASTAREAUD Toulon Né le 17 septembre 1988 - 1,83 m ; 115 kg Temps de jeu : 1361 minutes - Points : 5 International français - 25 sélections ● 3. Rémi LAMERAT Castres Né le 14 janvier 1990 - 1,84 m ; 105 kg Temps de jeu : 1791 minutes - Points : 20 International français - 2 sélections ● 4. Joe ROKOCOKO Bayonne Né le 6 juin 1983 - 1,89 m ; 98 kg Temps de jeu : 1958 minutes - Points : 45 International néo-zélandais - 68 sélections ● 5. Félix LE BOURHIS Bordeaux Né le 7 avril 1988 - 1,82 m ; 87 kg Temps de jeu : 1411 minutes - Points : 30 International français - 7 sélections ● 6. Wesley FOFANA Clermont Né le 20 janvier 1988 - 1,78 m ; 88 kg Temps de jeu : 839 minutes - Points : 15 International français - 27 sélections

● 7. Anthony TUITAVAKE Montpellier Né le 12 févreir 1982 - 1,80 m ; 89 kg Temps de jeu : 1505 minutes - Points : 0 International néo-zélandais - 6 sélections ● 8. Clément POITRENAUD Toulouse Né le 20 mai 1982 - 1,88 m ; 90 kg Temps de jeu : 1403 minutes - Points : 0 International français - 47 sélections ● 9. Wynand OLIVIER Montpellier Né le 11 juin 1983 - 1,86 m ; 93 kg Temps de jeu : 1328 minutes - Points : 15 International sud-africain - 38 sélections ● 10. Benson STANLEY Clermont Né le 11 septembre 1984 - 1,84 m ; 98 kg Temps de jeu : 1426 minutes - Points : 5 International néo-zélandais - 3 sélections

France : Fritz (NZ, Afs), Fickou (NZ, Ton, Ang, Ita, Pdg, Eco, Irl, Aus), Fofana (NZ, Ton, Afs, Ang, Ita, Pdg, Aus, Aus 2, Aus 3), Bastaraud (Ton, Afs, Ang, Ita, Pdg, Eco, Irl, Aus 2, Aus 3), Mermoz (Eco, Irl), Lamerat (Aus) Moins de 20 ans : Mignot (Ang, Pdg, Eco, Irl, Irl 2, Fid, Pdg 2, Pdg 3, Aus), Bouvier (Ang, Ita, Irl, Irl 2, Fid, Pdg 3, Aus), Riva (Ita, Eco), Fontaine (Pdg, Fid, Aus), Roux (Eco, Irl, Irl 2, Pdg 2, Pdg 3) Moins de 19 ans : Fouyssac (Ang), Rousset (Ang, Irl), Ghirard (Ang, Irl), Fontaine (Irl) Universitaires : Regard (Ang), Renaud (Ang), Brousse (Ang) Amateurs : Rougé (Ang, Eco), Lafite (Ang, Eco), Anies (Ang) Moins de 18 ans : Septar (Ang), Decrop (Ang), Roudil (Ang, Ita, Irl), Dupouy (Ita, Pdg), Laborde (Ita, Pdg) Moins de 18 ans B : Dubois (Irl, Ang, Irl 2), Fajfrowski (Irl, Ang, Irl 2), Lagarde (Ang) Moins de 17 ans : Millet (Ita, Ang), Tauzin (Ita), Decron (E -U, Ang), Galletier (E.-U, Ang), Moins de 16 ans : Barassi (Pdg), Séguret (Pdg), Mioche (Pdg), Techer (Pdg 2), Tournebize (Pdg 2), De Benoit d’Entrevault (Pdg 2). Féminines : Izar (Can, Ang, Ita, Pdg, Eco, Irl), Godiveau (Can, Can 2), Rivoalen (Can), Métier (Can 2), Rousseau (Can 2), Poublan (Ang, Ita, Pdg, Eco, Irl), Mayans (Ang, Ita, Pdg, Eco, Irl) Moins de 20 ans féminines : Boujard (Ang), Boudaud (Ang, Ang 2), Pegot (Ang)

Revue de l’élite CentresLe classement

Si l’on devait ne retenir qu’une seule image de la saison majuscule réalisée par Rémi Lamerat, ce serait l’essai de la victoire castraise en barrages du Top 14 à Clermont-Ferrand. Ce jour-là, celui qui fut annoncé comme l’héritier de Philippe Sella a laissé éclater son talent en pleine lumière. Ce haut fait d’armes a non seulement précipité la sortie de route de l’ASMCA mais elle a aussi mis un terme à l’invincibilité des Jaunards à domicile qui remontait au 21 novembre 2009. Oubliées les trois ans de galères et de blessures (deux ruptures successives des ligaments croi-sés) qui avaient retardé son éclosion au plus haut niveau. Dans la foulée de son exploit à Marcel-Michelin, Lamerat éclaboussait de son talent la demi-finale à Lille et s’offrait sa première finale de Top 14 comme titulaire au Stade de France. Le perce-muraille tarnais délaissait son costume pour jouer enfin les premiers rôles et connaître ses premiers frissons international contre l’Australie à Melbourne. «Les blessures ont changé mon caractère. Je n’ai pas énormément de mental à la base et ça m’a endurci. J’ai compris que je devais me faire violence. » À force de courage et de convictions, Lamerat a su revenir de l’enfer pour s’affirmer aujourd’hui comme l’un tous des meilleurs centres français. J. F. ■

Les surprises

Même dans ses rêves les plus fous, Félix Le Bourhis ne s’attendait sûrement pas en début de sai-son à faire partie du voyage de l’équipe de France en Australie. En constante progression, le joueur de 26 ans symbolise à lui seul l’insouciance et le jeu séduisant proposé par la ligne de trois-quarts de l’UBB. Auteur de six essais, Le Bourhis a été l’un des grands artisans du retour au premier plan de l’équipe girondine. Malheureusement, le sélectionneur national Philippe Saint-André n’a pas jugé bon d’utiliser le protégé de Vincent Etcheto au centre. Placé à l’aile pour sa première sous le maillot bleu, Le Bourhis a commis une boulette mémorable lors du test face aux Wallabies à Brisbane. Pas de quoi néanmoins effacer la bonne impression laissée par l’ancien camarade de classe de Wesley Fofana au collège Georges-Braque de Paris ! Autre joueur qu’on n’attendait pas à un tel niveau, surtout après ses trois dernières saisons passées en Top League japonaise : Anthony Tuitavake. Il a prouvé qu’il n’avait rien perdu de ses qualités de redoutable attaquant qui avait fait de lui un All Black entre 2008 et 2010. Il s’est avéré tellement indispensa-ble au MHR qu’il a contraint son compatriote Rene Ranger à glisser au poste d’ailier. J. F. ■

Le Bourhis s’invite chez les Bleus

Les valeurs sûres

Comme depuis plusieurs saisons désormais, le polyvalent Clément Poitrenaud a continué à navi-guer d’un poste à l’autre. C’est néanmoins au centre de l’attaque toulousaine qu’il a le plus brillé. À 32 ans, l’ancien international tricolore a parfaitement tenu son rôle de papa de la ligne de trois-quarts rouge et noir, rassurant notamment ses partenaires par ses interventions mus-clées et ses plaquages tranchants. Petit bémol cependant, aucun essai à son compteur depuis le 21 avril 2012. Pour sa troisième saison sous le maillot bayonnais, Joe Rokocoko s’est enfin mon-tré à la hauteur de son immense talent. L’ancien ailier des All Blacks s’est révélé incontournable au centre de l’attaque de l’Aviron. Joueur le plus utilisé du Top 14 avec 1958 minutes de jeu, il a été titulaire 25 fois sur 26 matchs possibles. À 30 ans, Rokocoko a retrouvé son instinct de tueur, en inscrivant également pas moins de 9 essais en Top 14. Pour sa première saison sous les cou-leurs montpelliéraines, Wynand Olivier a été fidèle au rendez-vous. L’ancien Springbok a su immédiatement s’intégrer à l’ambitieux système de jeu montpelliérain. Ce qui lui a valu de pro-longer son aventure sous les couleurs héraultaises d’une année supplémentaire. J. F. ■

L’indispensable Rokocoko

« Bastarocket » a pesé de tout son poids dans la saison exceptionnelle réalisée par le Rugby club toulonnais. Énorme de générosité, Mathieu Bastareaud n’a eu de cesse de faire avancer l’impressionnante armada rouge et noire sur l’ensemble des champs de batailles du Top 14 et de la Coupe d’Europe. Avec 115 kg sur la balance, le Guadeloupéen d’origine n’a pas son pareil pour faire sauter les verrous adverses au point qu’il faut souvent plusieurs défenseurs adverses pour l’arrêter. Bastareaud s’est affirmé comme le parfait complément de l’élégant Matt Giteau pour partir à la guerre. Souvent confondu avec Steffon Armitage sur le terrain, il a poussé le mimétisme avec l’international anglais jusque dans l’art de chaparder les ballons au sol. Avec sa densité musculaire exceptionnelle, Bastareaud en impose dans les rucks où il joue très souvent comme un quatrième troisième ligne. «Des mecs comme lui, il n’y en a pas d’autre dans le monde, assure Bernard Laporte. C’est un joueur hors-norme. Il est devenu un élément essentiel, mais c’est lui qui s’en est donné les moyens ». Reste que la présence de Bastareaud continue toujours à faire débat en équipe de France. Ses détracteurs lui repro-chent de ne pas assurer la continuité du jeu. J. F. ■

Les absents

Depuis 2009, Florian Fritz et Aurélien Rougerie trustaient régulièrement les premières places de cette revue de l’élite. Ils s’étaient d’ailleurs succédé à un an d’intervalle sur la première marche du podium (2011 pour Rougerie, 2012 pour Fritz). Mais cette année, ni l’un ni l’autre ne figurent dans ce Top 10 des centres de notre championnat. Pourquoi ? D’une part, Fritz et Rougerie ont payé le parcours décevant de leurs équipes respectives. D’autre part, les deux internationaux n’ont pas su également se montrer autant à leur avantage que lors des saisons précédentes. Titulaire chez les Bleus lors des tests de novembre, Fritz a disparu de la circula-tion lors du dernier Tournoi des 6 Nations. La faute à un accident de moto fin décembre et une vilaine fracture du bras. De retour sur les terrains au printemps, il n’est ensuite pas parvenu à convaincre Philippe Saint-André de le rappeler sous le maillot bleu à l’occasion de la tournée en Australie. À 33 ans bien sonnés, Aurélien Rougerie a les soucis de son âge. Enquiquiné par plusieurs pépins au cours de la dernière saison, Rougerie n’a pas autant pesé sur le rendement de son équipe. J. F. ■

Fritz et Rougerie : grosse fatigue

Les déceptions

La qualité du joueur n’est absolument pas remise en question. Mais par rapport à son énorme potentiel et ce qu’il nous avait démontré sur les terrains la saison dernière, Wesley Fofana a déçu. Leader incontesté de notre classement en 2013, Fofana a plongé dans la hiérarchie. Blessé à l’occasion du Tournoi des 6 Nations à l’épaule, il a très peu été utilisé en championnat par l’ASMCA (seulement douze matchs à son actif). Mis au repos en décembre et en janvier, il est ressorti pour les matchs de gala en Coupe d’Europe et Top 14. Fofana n’a néanmoins pas su retrouver son style aérien. L’effet de surprise ne joue plus en sa faveur. Désormais surveillé de près par les défenseurs adverses, le trois-quarts centre de Clermont-Ferrand et des Bleus a moins eu l’occasion de faire parler la poudre. Moins efficace dans les un-contre-un, souvent coupable de péchés de gourmandise, il n’a marqué que 5 essais en 18 matchs sous les couleurs auvergna-tes. Une misère par rapport aux 15 réalisations inscrites lors de l’exercice 2012-2013 H Cup et Top confondus. J. F. ■

Fofana, la chute

#3#2Mathieu Bastareaud Rémi Lamerat

15LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE

Page 17: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

Narbonne Racing Club Narbonne Méditerrannée

APRÈS AVOIR SURPRIS L’ANNÉE DERNIÈRE EN SE HISSANT JUSQU’EN DEMI-FINALE, LE RACING ENTAME CETTE SAISON AVEC UN NOUVEAU STATUT QUI LUI OFFRE UN DÉFI IMMENSE: RÉÉDITER UNE TELLE PERFORMANCE, ET AINSI PROUVER QUE LE RCNM FIGURE BIEN DANS LE TOP 20 FRANÇAIS.

Par Simon VALZER, envoyé spécial [email protected]

On dit souvent que les années qui sui-vent les titres sont les plus périlleuses. Mais les titres ne sont pas les seules distinctions qui contribuent à changer le statut d’une équipe. La saison dernière, le RCNM n’a pas ajouté de trophée à sa

collection déjà bien fournie (deux titres nationaux, dix Coupes de France). Mais il a assurément changé de statut en se hissant dans le top 20 des meilleures équipes de l’hexagone, illuminant le championnat par son jeu spectaculaire, résolument tourné vers la vitesse et l’offensive. De quoi combler l’actionnaire princi-pal du Racing, Rocky Elsom. C’est d’ailleurs lui qui, à la manière d’un dirigeant politique, dressait son bilan au terme de sa première année d’exercice à la barre du navire orange : « Nous avons inscrit 76 essais (le site de la Ligue en indique 75, N.D.L.R.), ce qui cons-titue un record historique, tout comme le nombre de victoires sur la saison (18). Nous avons également été invaincus à domicile, ce qui n’était pas arrivé depuis

longtemps », pose l’ancien capitaine des Wallabies qui, au prix d’une préparation physique intense, a aujourd’hui retrouvé le gabarit avec lequel il avait pulvérisé Alesana Tuilagi en finale de H Cup en 2009. Cette réussite sportive a relancé l’engouement au-tour du RCNM, comme en atteste la hausse de 40 % de la billetterie, ainsi que celles des recettes, qui ont qua-siment doublé (170 000 euros à 230 000 euros). ÉQUILIBRE FINANCIER Une question s’impose : les Narbonnais seront-ils capables de rééditer pareilles performances, de sur-croît avec un budget moindre ? Car malgré ce suc-cès populaire et sportif, le budget du RCNM est pas-sé de 4,6 à 4,3 millions d’euros, en raison d’un « sponsoring local en baisse », selon Elsom. Un inflé-chissement qui n’inquiète pas pour autant l’homme fort du RCNM : « Il ne faut pas se fier à ce chiffre. Nous avons bien plus de contrôle sur notre budget que nous l’avons eu l’année dernière. Nous n’allons même pas dépenser la totalité de cet argent », assure-t-il. En capitaine d’entreprise prudent, Elsom pratique une politique de rigueur sur laquelle il se montre inflexi-

ble. Une intransigeance qui l’a conduit à se séparer de plusieurs joueurs qui furent des acteurs majeurs de l’excellente saison passée, à l’image de Josh Valentine (Béziers), Benjamin Beaux (Usap), Bertrand Aurignac (Nevers), ou encore José Lima et Fabien Grammatico (Carcassonne), entre autres. Mais là encore, dans un contexte économique délicat, la raison l’emporte : « Nous ne pouvons pas nous accrocher à des joueurs. Si nous avons 12 dollars en poche, nous ne pouvons pas en offrir 13. Sinon, nous offrirons ces 12 dollars à quelqu’un d’autre, qui saura saisir cette opportunité », expose l’ancien capitaine de Wallabies. OUTSIDER PRÉVENU D’autres joueurs ont choisis de saisir cette opportu-nités, et les départs ont été compensés. Une fois en-core, les recruteurs narbonnais ont décidé de miser sur des jeunes joueurs à forts potentiels qu’ils vont déve-lopper en les intégrant à leur fameux « programme », si cher à l’entraîneur des avants, Justin Harrison. Les Narbonnais ont également enrôlé des joueurs d’expérience, notamment pour renforcer des postes clés (Edmonds au talonnage, Sheehan à la mêlée, Eadie à l’ouverture, sans oublier Elsom en numéro 8). Ainsi ar-mé, le RCNM espère revivre la même aventure que la saison dernière, mais décline poliment le costume d’épouvantail du championnat : « Biarritz et Perpignan seront bien plus attendus que nous », pose Elsom. Avant de rappeler l’ingrédient principal de la réussite dans la saison précédente : « Si nous avons eu de tels résul-tats, c’est parce que les joueurs ont plus travaillé que n’im-porte quelle autre équipe. Avant d’évoquer le moindre objectif, il faut d’abord abattre le même volume de tra-vail. » Messieurs, au travail ! ■

Sous les yeux du coentraîneur Justin Harrison, à droite, les Narbonnais enchaînent les passes : le pilier Sébastien Petit sert le troisième ligne Lei Tomiki tandis qu’au fond le droitier Benoît Zanon s’élance. Conscient du fait qu’il sera davantage attendu que l’année dernière, le RCNM a repris le travail avec l’application qui a fait son succès l’année dernière. Photo DR

CONFIRMER POUR CONTINUER À RÊVER

ÉTIENNE HERJEAN - TROISIÈME LIGNE CENTRE L’ANCIEN ESPOIR TOULONNAIS, ARRIVÉ À NARBONNE IL Y A UN AN, SAIT QUE LE RCNM VA DÉSORMAIS ÊTRE ATTENDU LORS DE CHACUNE DE SES SORTIES. D’OÙ UN OBJECTIF CLAIREMENT EXPOSÉ : ASSUMER SON NOUVEAU STATUT.

« Faire mieux que la saison dernière »Propos recueillis par Robert FAGES

Quel regard portez-vous sur la saison écoulée ? Terminer cinquième et disputer une demi-finale ne peut qu’illustrer une bonne saison. C’est bien pour l’ensemble de l’équipe, du staff, des diri-geants mais également pour les supporters qui nous ont accompagnés jusqu’à ce dernier match à Agen, ainsi que pour la ville. Avez-vous des regrets d’être passés si prêts d’une montée ? On s’est dit que c’était déjà bien de participer à la phase d’accession. Lorsqu’on s’est vu qualifiés pour une demi-finale, nous étions déterminés pour la gagner et pour pouvoir aller encore plus loin. Alors, oui, nous avons été déçus de perdre à Agen. Dans quel état d’esprit s’est passée la reprise ? Tout le monde s’est retrouvé avec plaisir. Il y a eu quelques changements au niveau de l’effec-

tif avec des départs, dont des joueurs cadres, et l’arrivée de plusieurs nouveaux. C’est vrai que la saison dernière, nous avions un groupe qui s’en-tendait bien, animé par un très bon état d’esprit. Il y avait une forte cohésion et de la solidarité entre nous. Cette année, il n’y a pas de raison que cela soit différent. Cela fait à peine deux se-maines que nous nous entraînons tous ensem-ble et tout se passe de la meilleure des maniè-res. Il va cependant falloir reconstruire pas mal de choses. Mais tout laisse à penser que, très vite, une fois qu’on se connaîtra mieux, l’excel-lent état d’esprit de la saison dernière, asso-cié au travail et aux qualités de chacun, sera à nouveau là. Est-ce que Narbonne va continuer à jouer les premiers rôles ? Je l’espère. L’un de nos objectifs est de conti-nuer sur la lancée de la saison dernière. On a l’ambition de faire encore mieux. On sait que cela ne sera pas facile. Vu nos prestations de la saison dernière, on sait qu’on va être attendu.

Il va falloir assumer ce nouveau statut auquel on n’était pas habitué mais c’est un challenge intéressant à relever. Comment appréhendez-vous les derbys qui s’annoncent ? C’est un peu tôt pour penser aux matchs à ve-nir. On est encore dans la préparation, la mise en place de systèmes de jeu, la connaissance des nouveaux joueurs… Mais on sait quand même, dans un coin de notre tête, qu’il y aura des gros matchs avec beaucoup d’engouement. C’est vrai que ça va être excitant. De bons moments à vivre en perspective. Comment voyez-vous la saison à venir ? Le championnat sera une nouvelle fois relevé et d’un très bon niveau avec de grosses écu-ries. Je pense notamment à Perpignan et Biarritz mais également à des équipes comme Agen, Pau, Tarbes… C’était déjà très serré l’année dernière. Et ça va l’être à nouveau. Il va falloir bien jouer et éviter les faux pas si l’on veut en-

core terminer dans les cinq premiers. Mais, clai-rement, ça ne va pas être facile. Sincèrement, pouvez-vous mieux faire que la saison dernière ? Oui, on peut toujours mieux faire. C’est un des autres objectifs qu’on s’est fixé. On va commen-cer par prendre les matchs les uns après les au-tres mais je reconnais qu’après avoir connu une demi-finale, le groupe souhaite remettre ça. Qu’attendez à titre personnel de ce pro-chain championnat ? Davantage de temps de jeu. L’année dernière j’ai joué dix matchs. Cette saison j’attends qu’on fasse davantage appel à moi. Je sais qu’il y a de la concurrence mais c’est bon pour progres-ser. Elle nous oblige à bosser dur pour gagner sa place. Je suis pleinement satisfait d’être ve-nu à Narbonne où j’ai signé mon premier con-trat pro et disputé ma première demi-finale de Pro D2. Pour moi l’aventure continue. J’ai 23 ans et encore le temps de progresser. ■

Président de la SASP Anthony Hill Président du conseil de sur-veillance Louis Madaule Président de l’association Jean-Louis Caussinus Budget de la SASP 4,3 millions d’euros Budget de l’association 980 000 euros Principaux partenaires Sita Suez, Madaule, SM, Areva, Gilbert, Veolia, Région Languedoc-Roussillon, Conseil Général de l’Aude, Communauté d’aggloméra-tion du Grand Narbonne, Ville de Narbonne Équipementier Adidas Contrats professionnels 27 Centre de formation (nombre de stagiaires) 21 Directeur du centre de forma-tion Sébastien Buada Entraîneurs Justin Harrison, Chris Witheker Préparateur physique Joris Brun Entraîneur espoirs Christophe Pibouleu Médecin Pascal Pradier Kinésithérapeuthes Nicolas Roger, Sébastien Niéto Osthéopathe Nicolas Roger

La fiche

L’interview

Le calendrier

Pro D2 Saga

1ère JOURNÉE (23-24 AOÛT 2014) Narbonne - Mont-de-Marsan ............ ..........

2e JOURNÉE (30-31 AOÛT 2014) Carcassonne - Narbonne .................. ..........

3e JOURNÉE (6-7 SEPTEMBRE 2014) Narbonne - Béziers ............................ ..........

4e JOURNÉE (13-14 SEPTEMBRE 2014) Agen - Narbonne ................................ ..........

5e JOURNÉE (20-21 SEPTEMBRE 2014) Narbonne - Albi .................................. ..........

6e JOURNÉE (4-5 OCTOBRE 2014) Massy - Narbonne .............................. ..........

7e JOURNÉE (11-12 OCTOBRE 2014) Narbonne - Pau .................................. ..........

8e JOURNÉE (18-19 OCTOBRE 2014) Narbonne - Aurillac ............................ ..........

9e JOURNÉE (1er-2 NOVEMBRE 2014) Montauban - Narbonne .................... ..........

10e JOURNÉE (8-9 NOVEMBRE 2014) Narbonne - Colomiers ........................ ..........

11e JOURNÉE (15-16 NOVEMBRE 2014) Dax - Narbonne .................................. ..........

12e JOURNÉE (22-23 NOVEMBRE 2014) Narbonne - Tarbes .............................. ..........

13e JOURNÉE (29-30 NOVEMBRE 2014) Narbonne - Biarritz ............................ ..........

14e JOURNÉE (13-14 DÉCEMBRE 2014) Bourgoin - Narbonne .......................... ..........

15e JOURNÉE (20-21 DÉCEMBRE 2014) Perpignan - Narbonne ........................ ..........

16e JOURNÉE (10-11 JANVIER 2015) Narbonne - Montauban .................... ..........

17e JOURNÉE (17-18 JANVIER 2015) Pau - Narbonne .................................. ..........

18e JOURNÉE (24-25 JANVIER 2015) Aurillac - Narbonne ............................ ..........

19e JOURNÉE (31 JANV-1er FÉV 2015) Narbonne - Massy .............................. ..........

20e JOURNÉE (7-8 FÉVRIER 2015) Colomiers - Narbonne ........................ ..........

21e JOURNÉE (21-22 FÉVRIER 2015) Mont-de-Marsan - Narbonne ............ ..........

22e JOURNÉE (28 FÉV-1er MARS 2015) Narbonne - Carcassonne .................. ..........

23e JOURNÉE (7-8 MARS 2015) Biarritz - Narbonne ............................ ..........

24e JOURNÉE (14-15 MARS 2015) Narbonne - Agen ................................ ..........

25e JOURNÉE (28-29 MARS 2015) Albi - Narbonne .................................. ..........

26e JOURNÉE (4-5 AVRIL 2015) Narbonne - Perpignan ........................ ..........

27e JOURNÉE (11-12 AVRIL 2015) Béziers - Narbonne ............................ ..........

28e JOURNÉE (25-26 AVRIL 2015) Narbonne - Bourgoin .......................... ..........

29e JOURNÉE (2-3 MAI 2015) Narbonne - Dax .................................. ..........

30e JOURNÉE (9-10 MAI 2015) Tarbes - Narbonne .............................. .........

16 LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE

Page 18: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

LE STADE PARC DES SPORTS ET DE L’AMITIÉ Adresse 4, avenue Pierre de Coubertin, 11100 Narbonne Capacité 11 000 places Accès Depuis le centre ville, direction « les plages » ; depuis l’autoroute, sortie Est « les plages »

LES SUPPORTERS Acti City, l’Amicale des supporters, Les Tigres Cathares, Les Amis du RCNM, Les Pastagas, Les Spirit Girls LA MASCOTTE Tignous

PARFUM D’AUSTRALIE

Par Robert FAGES (avec S. V.) ARRIÈRES > Thomas Poitrenaud parti, il reste l’Australien Shaun Foley, arrière de formation, doté un bon jeu au pied, qui n’a que peu joué la saison dernière suite à une rupture du ligament du genou droit. Il laissa sa place, dans un premier temps, à Daniel Halangahu qui, en plus d’être polyvalent et de pouvoir jouer au cen-tre ou à l’ouverture, est également un excellent buteur. C’est ensuite Quentin Étienne qui lui a succédé, abandonnant sa place de prédilection à l’ouverture, pour occuper avec une aisance bluffante ce poste. Ils seront en concurrence avec un nouvel arri-vant, le jeune buteur australien Gerard McCallum. AILIERS > La bombe fidjienne Sakiusa Navakadretia, deuxième meilleur marqueur d’essais du Pro D2 (13 essais) la saison dernière et le Tonguien Saia Fekiota (7 réalisa-tions) demeurent fidèles au poste, sans oublier celui dont le talent a éclaté au grand jour, le jeune Vincent Rattez (21 ans), issu du centre de for-mation et par ailleurs très bon trois-quarts centre. Ils seront accompagnés du prometteur international universi-taire des moins de 20 ans Benoît Jasmin, ainsi que de l’international universitaire australien Jonathan Talioe-Sila. Ajoutons enfin que l’ancien ailier du Stade français, Francis Fainifo pourrait rejoindre l’effectif. Ce dernier s’entraîne depuis des semaines avec le groupe.

CENTRES > Malgré les départs de Grammatico et Lima vers Carcassonne et la libération de Kaufana, le staff pourra compter sur des valeurs sûres comme l’excellent Daniel Halangahu et l’international Tyrone Smith qui a laissé entrevoir de belles qualités la saison dernière une fois qu’il fut débar-rassé d’une blessure au genou. Enfin en pleine possession de ses moyens, le staff attend beaucoup de lui. Le nou-veau demi d’ouverture Clint Eadie peut également postuler à une place au cen-tre. Brendan Hegarty, lui, veut s’invi-ter dans la rotation au poste. Enfin, il faut noter l’arrivée du jeune australien Niua Pinau-Puaka (moins de 20 ans). OUVREURS > Véritable cadre de l’effectif, Christopher Ruiz a prolon-gé son contrat mais manquera peut-être les premiers matchs pour finaliser sa convalescence du genou droit. Une fois remis, Ruiz devra faire face à la concurrence de l’Australien Clint Eadie, troisième meilleur buteur du Pro D2 la saison dernière. Autres can-didats naturels au poste : Daniel Halangahu, qui a mené d’une main de maître l’attaque narbonnaise l’année dernière, ainsi que le talentueux Quentin Étienne, en constante progres-sion. Précisons que Daniel Halangahu, qui a demandé à disputer le champion-nat des provinces néo-zélandaises, ne sera de retour qu’en novembre. DEMIS DE MÊLÉE > Pour compenser le départ de Josh Valentine à Béziers, le staff a fait appel à une autre pointure internationale du Sud, Brett Sheehan,

qui compte dix sélections avec l’Australie et arrive des London Wasps. De son côté, Sébastien Rouet a prouvé la saison dernière que l’on pouvait compter sur lui. Quant au jeune Pierrick Nova, il se tient prêt pour son premier baptême du feu avec les pros. NUMÉROS 8 > Charles Malet parti à Lyon, l’ancien capitaine de l’équipe d’Australie et actionnaire principal du RCNM, Rocky Elsom (31 ans, 75 sélec-tions) pourrait rechausser les cram-pons. Depuis la reprise des entraîne-ments, on le voit tous les jours sur le terrain et dans la salle de musculation, et il affiche aujourd’hui une forme olympique. Auteur d’une bonne saison l’année dernière, Étienne Herjean, 23 ans, est une valeur montante qui dispose d’un gros potentiel. Le nouvel arrivant Jérémy Lenaerts peut égale-ment jouer en 4 ou 6. TROISIÈME LIGNE AILE > Malgré le départ de Benjamin Beaux à l’Usap, le poste de flanker reste bien garni avec Terterani Erasito (aussi nommé Ted Postal), Jono Jenkins, et Leï Tomiki dont les qualités rugbystiques ne sont plus à prouver. Il faut ajouter un nou-veau, Otilo Kafotamaki, en prove-nance du Racing-Metro, ainsi que deux jeunes, Paul Belzons qui a déjà joué un match avec les pros en février der-nier et Hans Nkinsi. DEUXIÈME LIGNE > Avec le départ de Bertrand Aurignac vers Nevers et la libération de l’international portu-gais Gonçalo Uva, les Narbonnais

devaient trouver leur « poutre ». C’est chose faite, avec l’Australien Gregory Peterson (23 ans, 2,04 m, 122 kg), joueur des Waratahs, qui est tout proche d’un accord. Il fera équipe avec Nic Strauss, auteur d’une sai-son dernière exemplaire, tout comme le jeune Romain Manchia, valeur montante du club qui, cette fois, devra s’affirmer comme un titulaire en puissance. James McClymont, jeune australien de 19 ans, et Jérémy Lenaerts en provenance du RCT, com-plètent le poste. PILIERS > À gauche, on retrouve Sébastien Petit qui a repris l’entraî-nement mais qui ne sait pas encore s’il va poursuivre sa carrière, Grégory Fichten, pur « produit maison » et le jeune géorgien Astamour Iosseliani. À droite, Benoît Zanon et Stanley Wright sont les deux postulants prin-cipaux. Sofiane Saïd (22 ans) et Tommy Raynaud (20 ans) espèrent glaner le maximum de temps de jeu. L’ex-pilier droit de l’Usap Kisi Pulu (35 ans, 1,75 m, 112 kg) pourrait venir renforcer le pack. TALONNEURS > Le fidèle et explosif fidjien Sunia Koto Vuli, qui a joué tous les matchs la saison dernière, et le jeune Cyril Deligny (22 ans) demeu-rent fidèles au poste. Algisi parti, ils seront en concurrence avec deux recrues, le talonneur international Huia Edmonds (4 capes avec l’Australie) en provenance de Gloucester et Jean-Jacques Fidinde à la recherche de temps de jeu. ■

Ligne par ligne

LE CLASSEMENT 2013-2014 5e du Pro D2 (demi-finaliste) 2012-2013 > 9e du Pro D2 2011-2012 > 14e du Pro D2 2010-2011 > 13e du Pro D2

JONATHAN JENKINS - TROISIÈME LIGNE AILE VÉRITABLE PHÉNOMÈNE DU PRO D2, L’AUSTRALIEN EST UN COMPÉTITEUR ACHARNÉ QUI S’EST CONSTRUIT PAR UNE SAINE RIVALITÉ AVEC SON FRÈRE JUMEAU EDWARD, INTERNATIONAL À VII.

Par Simon VALZER, envoyé spécial [email protected]

Pour se rendre compte à quel point Jonathan Jenkins est habité par l’esprit de compétition, il faut se pencher du côté de sa famille, et notamment sur sa relation avec son frère jumeau Ed, actuel capitaine de la sélection australienne de rugby à VII. Une piste soufflée par l’entraîneur Justin Harrison, sous la forme d’une boutade : « Tu vas voir Jono ?

Dis-lui que nous avons fait signer son frère à Narbonne pour les sept prochaines saisons, et tu verras… » Quelques minutes plus tard, le musculeux flanker se tient devant nous. À la question de son entraî-neur, l’intéressé éclate de rire : « Non, je ne crois pas que cela soit une bonne idée… » Et pourquoi donc ? « Même si nous sommes de par-faits jumeaux, il est préférable que nous soyons séparés. Ensemble, nous passons notre temps à nous quereller parce que nous sommes constamment en compétition. À l’école, nos parents nous ont toujours séparés, sauf pour nos deux dernières années de lycée. Ce fut mouve-menté. Tout était prétexte à l’engueulade. Chacun voulait prouver à l’autre qu’il était le plus fort, le plus rapide, ou je ne sais quoi… Mais ras-surez-vous, je serai tout de même son garçon d’honneur quand il se mariera en septembre ! Et s’il veut venir en France, je lui trouverai un club de Fédérale 2 ! » Le décor est posé. La compétition, Jonathan la vit au quotidien depuis son plus jeune âge. Et celle-ci a forgé le ca-

ractère de ce flanker natif de Sydney, aussi connu pour la rigueur des plaquages qu’il administre à ses adversaires que celle qu’il s’im-pose dans son quotidien de rugbyman pro. COURTISÉ PAR LE TOP 14 Et comme toujours, le travail paie. Devenu en un clin d’œil l’élé-ment essentiel du jeu narbonnais (28 matchs, 25 titularisations l’an-née dernière), Jenkins illumine le championnat de Pro D2 depuis deux saisons, au point d’attirer l’œil de clubs de Top 14 qui tentèrent de l’enrôler avant la fin de son contrat : « Je suis resté parce que je crois en ce projet, qui vaut celui de n’importe quelle équipe de Super 15. À la différence près que nous vivons ici en plein centre de l’Europe, aux portes de Rome, Barcelone ou Londres. Je n’ai vraiment aucune envie de partir, et je dois même reconnaître que l’Australie ne me manque pas tant que ça… » Euro-convaincus jusqu’au bout des ongles, « Jono » et sa fiancée, de-signer d’intérieur, coulent des jours heureux dans l’hémisphère Nord. Dernier épisode de son expérience, le flanker a cassé sa tirelire pour acheter un authentique solex d’époque : « Il est de 1966 », lance-t-il fièrement, « Je vais m’en servir autant que Josh Valentine se servait de son skateboard, c’est vous dire ! Mais avant, je vais demander à un mé-canicien de le « booster » un peu. J’ai vu sur internet que certains fai-saient des courses de solex… » Alors, à quand le duel sur circuit con-tre son jumeau et rival ? ■

Portrait Justin HARRISON et Chris WHITAKER - Entraîneurs de Narbonne Ce constat n’aura échappé à aucun observateur du Pro D2 : le jeu développé par les Narbonnais ressemble à celui que pratiquent les équipes de l’hémisphère Sud en Super 15, basé sur la vitesse de déplacement du ballon et les libérations rapides. Ce dernier secteur est d’ailleurs la priorité absolue de l’entraîneur des avants, Justin Harrison, qui programme tout au long de la saison des ateliers techniques visant à développer la justesse et l’efficacité de l’action des soutiens offensifs. Pour ce faire, il se montre très exigeant sur la qualité des déblayages, qu’il convient d’adapter en fonction du pressing défensif, mais aussi rapidité de réaction des soutiens, qui doivent rapidement s’adapter au porteur de balle et au placement de la défense. Chris Whitaker, son collègue en charge des arrières et qui fut sacré champion d’Europe avec le Leinster en 2009 se montre intransi-geant sur la qualité et la précsions de combinaisons effecutées à l’entraînement: «Nous pouvons refaire une enchaînement dix, vingt, ou cinquante fois, jusqu’à ce que tout soit parfait», témoigne l’arrière Quentin Etienne. Par étonnant qu’avec deux entraîneurs aussi pointilleux, les Narbonnais aient réalisé pareil parcours la saison dernière. S. V. ■

Libérations rapides, l’obssession

Il n’y a pas de mystère: si les Narbonnais ont réussi pareil parcours l’année der-nière, c’est parce qu’ils ont abattu une masse considérable de travail, comme l’affirme l’actionnaire principal Rocky Elsom. Une application de tous les instants centrée sur les fondamentaux nécessaires à la mise en place de leur jeu ambi-tieux: condition physique optimale, qualité des déblayages pour offrir des libéra-tions rapides, travail technique avec ballon entrepris quotidiennement dès la reprise... Bref, au gré des semaines et de leurs efforts, les Narbonnais ont, petit à petit, gagné confiance en eux et en leur philosophie de jeu, résolument tour-née vers l’offensive : «Je n’ai pas souvenir d’un moment dans la saison dernière où nous nous sommes interdits de jouer», raconte l’arrière Quentin Etienne. Fidèles à la tradition locale qui prône le jeu de mouvement, les Narbonnais savaient que leur salut passerait par le jeu, et par l’offensive. La pari s’avéra gagnant. Alors pourquoi changer une formule qui marche ? S. V. ■

L’atout technique

Une Aude à l’offensive

DOCTEUR JENKINS EST MISTER RUCK

Le XV probable 15 ETIENNE 14 RATTEZ 13 SMITH 12 EADIE 11 NAVAKADRETIA 10 HALANGAHU OU RUIZ 9 SHEEHAN 7 JENKINS 8 ELSOM 6 POSTAL 5 STRAUSS 4 MANCHIA 3 WRIGHT 2 EDMONDS OU VULI 1 FICHTEN

Le dada des coachs

NOM, prénom Poste Né le Taille - Poids Club préc. Int. MCCALLUM Gerard Arrière 30/11/1992 1,78 m - 83 kg Burleigh Bears FOLEY Shaun Arrière 06/08/1979 1,86 m - 94 kg Narbonne FEKITOTA Saia Ailier 31/07/1987 1,78 kg - 98 kg Narbonne JASMIN Benoît Ailier 29/05/1991 1,78 m - 89 kg Narbonne NAVAKADRETIA Sakusa Ailier 03/06/1985 1,75 m - 91 kg Narbonne RATTEZ Vincent Ailier 24/03/1992 1,75 m - 83 kg Narbonne TALIOE-SILA Jonathan Ailier 03/02/1993 1,80 m - 107 kg Canterburry B. FINAU-PUAKA Niua Centre 20/05/1994 1,87 m - 103 kg Melbourne HALANGAHU Daniel Centre 06/03/1984 1,78 m - 90 kg Narbonne HEGARTY Brendan Centre 13/07/1989 1,80 m - 90 kg Narbonne SMITH Tyrone Centre 12/05/1983 1,78 m - 94 kg Narbonne EADIE Clint Ouvreur 02/09/1983 1,82 m - 94 kg Bourg-en-B. ÉTIENNE Quentin Ouvreur 14/07/1990 1,80 m - 89 kg Narbonne RUIZ Christopher Ouvreur 29/05/1984 1,71 m - 75 kg Narbonne SHEEHAN Brett 1/2 mêlée 16/09/1979 1,73 m - 90 kg Wasps AUS NOVA Pierrick 1/2 mêlée 10/03/1994 1,70 m - 73 kg Narbonne ROUET Sébastien 1/2 mêlée 19/02/1985 1,72 m - 76 kg Narbonne HERJEAN Étienne Numéro 8 10/06/1991 1,93 m - 83 kg Narbonne LENAERTS Jérémy Numéro 8 13/11/1992 1,93 m - 98 kg Toulon BELZONS Paul 3e ligne 10/09/1994 1,87 m - 98 kg Narbonne ERASITO Terterani 3e ligne 16/05/1991 1,90 m - 96 kg Narbonne JENKINS Jono 3e ligne 26/05/1986 1,86 m - 100 kg Narbonne KAFOTAMAKI Otilo 3e ligne 11/02/1991 1,93 m - 98 kg Racing-Metro NKINSI Hans 3e ligne 21/09/1992 1,85 m - 80 kg Narbonne TOMIKI Lei 3e ligne 22/07/1983 1,79 m - 102 kg Narbonne PETERSON Gregory 2e ligne 26/03/1991 2,04 m - 118 kg Waratahs MANCHIA Romain 2e ligne 03/11/1991 1,96 m - 89 kg Toulon STRAUSS Nick 2e ligne 22/09/1979 1,94 m - 104 kg Narbonne FICHTEN Grégory Pilier 13/08/1990 1,83 m - 120 kg Narbonne IOSSELANI Astamour Pilier 10/11/1991 1,77 m - 116 kg Narbonne PETIT Sébastien Pilier 15/07/1978 1,87 m - 117 kg Narbonne RAYNAUD Tommy Pilier 13/06/1994 1,80 m - 110 kg Narbonne SAÏD Sofiane Pilier 13/08/1991 1,86 m - 119 kg Narbonne WRIGHT Stanley Pilier 29/09/1978 1,87 m - 131 kg Narbonne COK ZANON Benoît Pilier 28/07/1985 1,80 m - 115 kg Narbonne DELIGNY Cyril Talonneur 22/06/1992 1,81 m - 100 kg Narbonne EDMONDS Huia Talonneur 20/10/1981 1,82 m - 107 kg Gloucester AUS FIDINDE Jean-Charles Talonneur 10/05/1992 1,81 m - 97 kg Bordeaux-B. VULI Sunia Koto Talonneur 15/04/1990 1,78 m - 106 kg Narbonne FID

en surligné, les arrivéesL’effectif

Pro D2 Saga

Le joueur à suivre Vincent RATTEZ

Poste : centre, ailier ou arrière Né le : 24 mars 1993 Taille : 1,75 m Poids : 83 kg

Il est la révélation de la saison dernière. Ce jeune joueur de 21 ans a disputé 27 des 31 matchs du championnat, a été 25 fois titulaire, et a inscrit cinq essais. Excellent défenseur malgré un gabarit réduit par sa vitesse et ses appuis dérou-tants. Son fort potentiel qui reste encore à exploiter.

Association: la pépinièreDésigné meilleur centre de formation de Pro D2 l’année dernière, la pépinère du RCNM tourne à plein : sur sept jeunes qui arrivaient au terme de leur contrat Espoir, quatre ont signé pro : le troisième ligne centre Herjean, le flanker Postal et l’ailier Jasmin, fidèles au club, et l’ouvreur Latorre qui file à Massy. Il faut ajouter le centre Lima qui a signé un nouveau contrat Espoir avec Carcassonne, ainsi que le demi de mêlée Domenech qui s’est engagé avec Oyonnax. Cette saison, un total de dix jeunes joueurs ont intégré le centre de formation : les demi de mêlée Hardy et Kaiser, le centre Bardot, le centre-ailier Arabeyre, et le première ligne Baron, sans oublier le pilier internatio-nal Tommy Raynaud qui a prolongé son contrat. Les cinq autres sont essentiellement Australiens : McCallum, Silla et Puaka issus du XIII, McClymont. Lenaerts, d’origine belge, complète le tout. S. V. ■

Adidas, l’enjeu déclaréLes supporters narbonnais seront ravis d’apprendre que leur club a signé avec l’équipementier Adidas, qui fut son fournisseur historique des années 60 à 80, puis de 2004 à 2007. Exit donc Pro Act, le RCNM renoue avec ses racines. Les deux parties ont trouvé un accord autour d’un contrat qui dif-fère légèrement du précédent : à la différence de Pro Act qui versait une somme de 10 000 euros accompagnée d’une dotation moindre, Adidas ne versera pas d’argent mais compense par une dotation de vêtements et d’équipements sportifs nettement plus conséquente. Pour Adidas, c’est le moyen d’associer son image à une équipe de rugby performante, ambi-tieuse et pratiquant un rugby séduisant. Pour Narbonne, retrouver la pres-tigieuse marque aux trois bandes qui compte le XV de France et les All Blacks dans ses clients pourra contribuer à une hausse des ventes de maillots et autres accessoires. S. V. ■

17LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE

Page 19: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

Pro D2 Saga

Agen Sporting Union Agenais Lot-et-Garonne

AGEN AUX QUESTIONS EXISTENTIELLES QU’ILS SE SONT POSÉES, LES DÉCIDEURS DU SUALG APPORTENT AUJOURD’HUI DES RÉPONSES QUI TRADUISENT LEUR NOUVELLE VISION DE L’AVENIR.

Par Gérard PIFFETEAU

Que restera-t-il de 2014 dans le livre souve-nir du SUALG ? Assurément les dernières images d’Agenais inhibés, incapables d’ap-privoiser les premiers instants de leur fi-nale d’accession à l’élite avant de renaître, trop tard. Réflexion faite, le Sporting n’a-t-il pas payé, au cœur de l’événement bor-delais, sa politique volontariste de rajeu-

nissement, et par conséquent son déficit d’expérience. Ce questionnement nous a semblé pertinent car il nous projette vers l’avant et nous éclaire sur l’avenir que les Agenais se sont délibérément choisi. « Nous avons déci-dé de donner un axe fort à notre formation, assène le pré-sident Alain Tingaud. Nous ne devons pas regretter d’avoir donné du temps de jeu à des joueurs qui ont été formida-bles toute la saison. Comment pourraient-ils s’améliorer sans jouer ? » Poussant très loin ses pions, le SUALG est à l’origine de la création de l’association indépen-dante Académia qui sera opérationnelle courant août et co-pilotée par l’association amateur présidée par Yves Salesse qui vient d’être rejoint à la tête de la structure

par Thierry Hermerel, et la SASP. Après avoir participé à l’envol des Lamoulie, Petre, Balès, Abadie, Erbani, Bastien, Afatia ou Barthomeuf, les décideurs agenais espèrent un retour sur investissement. La stratégie mise en place entre les murs d’Armandie, Alain Tingaud la considère fondamentale car elle serait étroitement liée à l’ambition de retrouver, à terme, l’élite sans décon-nexion avec la politique sportive du club. « Nous avons un axe, une stratégie, un comportement, des idées. À plus ou moins longue échéance, notre choix doit nous permet-tre de construire une structure et une ossature d’équipe très performante, insiste le président. Aujourd’hui, un tiers de jeunes compose notre effectif, demain, via Académia, la moitié peut-être sera issue de notre formation. Même si cela doit nous coûter une mi-temps d’une finale… » Cette pointe d’ironie le prouve, quelque chose a chan-gé au SUALG et la métamorphose se voit à vue d’œil. À la pression négative de l’objectif sportif à tout prix, les Tingaud, Sella, Blin, Prosper, Crenca, Salesse, Hermerel et consorts préfèrent la sérénité d’une situation pérenne. Ils se refusent à mettre en péril la structuration de leur ambitieux projet. « Nous étions prêts à monter, tout était préparé, révèle Alain Tingaud, mais le fait de rester en

Pro D2 n’est pas désespérant, ni même malheureux. Je voudrais ramener le rugby à ce qu’il est réellement, un sport. » Une discipline dont les exigences financières se font toujours plus prégnantes. Jusqu’au Big Bang qu’Alain Tingaud prédit dans les prochaines années ? Toujours est-il qu’au service de son vaste plan de dé-veloppement le SUALG investira cette saison un bud-get en légère baisse (8,5 M €) mais sans diminution de la masse salariale. Le recrutement qui n’a rien de tapa-geur, loin s’en faut, semble correspondre à cette réduc-tion de la voilure financière. En réalité, il répond tout autant à la volonté de l’encadrement de repartir avec un groupe qui lui a apporté de grosses satisfactions. Et donc, on ne changera pas de direction au milieu du gué. RENOUER AVEC LE PUBLIC Le président agenais affirme que certaines choses vont se mettre en place dans les mois qui viennent : « En rug-by nous sommes à évolution lente. Nous ne sommes pas dans des cycles courts et toutes les décisions que nous prenons produiront leurs effets sur quatre ou cinq ans. » Il y a ce-pendant un domaine, en liaison directe avec l’écono-mie, dans lequel le SUALG souhaite une accélération. Il exprime le vœu de renouer avec son public lot-et-garon-nais. « L’excuse de notre position en Pro D2 je ne l’accepte plus, tonne Alain Tingaud. Le SUA mérite d’avoir de grands supporters et si ça ne se réalise pas, nous aurons beau mettre les moyens, Agen ne sera pas un club du fu-tur. Mais lors de la demie et de la finale, j’ai revu un pu-blic agenais de grande qualité. Nous avons senti un frémis-sement. » La cité qui a vécu de grands fastes rugbystiques serait-elle blasée ? Pourtant, dans quel autre domaine que le rugby peut-elle se targuer de pouvoir figurer par-mi les vingt premières villes françaises ? Ce qui vaut bien, convenez-en, une messe hebdomadaire en la cha-pelle d’Armandie. ■

Pour la reprise, les Agenais sont partis une semaine en stage à Soustons où Mathieu Blin a retrouvé un groupe déjà concentré qui a enchaîné les activités physiques et les premiers entraînements rugby. Avec un effectif stable, le staff technique espère pouvoir gagner en régularité. Photo Xavier Ges

ÉCOLE DE PHILOSOPHIE

MATHIEU BLIN - MANAGER D’AGEN MALGRÉ L’ÉCHEC EN FINALE D’ACCESSION, L’ANCIEN TALONNEUR EST TRÈS SATISFAIT DU RENDEMENT DE SON ÉQUIPE LA SAISON PASSÉE ET DÉTAILLE LA MARGE DE PROGRESSION DE SON GROUPE À L’AUBE DE CE NOUVEL EXERCICE.

« On se doit de faire mieux »Propos recueillis par Nicolas AUGOT,

envoyé spécial [email protected]

Deuxième l’an dernier, le SUALG débute-t-il cette saison avec un nouveau statut ? On peut le voir comme ça sur le papier et nous de-vons l’assumer. Cela doit exiger plus de travail et d’efforts de la part de tout le monde car nous allons être attendus aussi bien en termes de résultats, que de production et de comportements. C’est une pression positive que l’on doit transformer en ac-tion. La saison dernière, qui était une année de transition, a été positive mais il ne faut pas oublier que nous venons d’attaquer seulement notre trei-zième mois de vie commune. Quel est votre objectif ? L’objectif est différent de l’an passé. Nous devons tout faire pour être dans les cinq premiers pour se donner l’occasion d’accéder au Top 14. L’an pas-sé, nous avons décroché la deuxième place que lors de la dernière journée. À la moitié du champion-

nat, nous comptions quatre points de retard sur Lyon et finalement nous avons accusé un retard de quinze points car nous avons perdu des matchs à Auch, à Béziers ou à Dax. Nous avons aussi lais-sé échapper des points de bonus offensif à domi-cile. La saison dernière a été positive mais nous avons manqué de maîtrise. Comment une équipe peut-elle arriver à gagner en maîtrise ? Il faut travailler encore plus les axes de courses, la position des soutiens, la capacité d’accélération dans les zones d’affrontements. Comment placer son pied ou son épaule dans un ruck ? Nous devons aussi travailler la dimension mentale pour assu-mer les temps forts, en étant plus tranchants dans les zones de marque, et les temps faibles, en n’en-caissant pas de points. Cela peut nous éviter de perdre des points de bonus. Votre rôle va être aussi de remobiliser un groupe qui a perdu une finale… L’échec est réel, et c’est à moi de l’assumer. Je l’ai

fait dès le lendemain en conseil d’administration. Je suis manager général et donc c’est à moi de co-ordonner le travail de tout le monde […] Cet échec m’est insupportable. Je me suis remis au travail dès le lendemain pour travailler sur notre organisa-tion et notre manière de vivre ensemble, des rela-tions entre les joueurs et l’administratif, entre la SASP et l’association. Ce travail a été enrichissant et positif. Le but est que tout le monde puisse sa-voir où on va. Cela n’assure pas des résultats mais montre qu’il n’y a pas de relâchement mais une accélération. J’ai gardé les choses positives mais après il fallait tout changer. Nous venons de vivre un truc de fou, même si on s’est planté, mais il faut que l’on ait envie de revivre les mêmes sensations. Et on se doit de faire mieux. L’échange avec les joueurs doit nous permettre d’aller plus loin. Le but est de développer l’autonomie des joueurs pour développer la confiance en soi. La confiance en soi permet de dépasser ses limites. L’autonomie des joueurs sera-t-elle la clé ? En tout cas une appropriation consciente de ce

qu’on veut faire, de décider d’aller plus haut. Cela demande beaucoup d’humilité car tout le monde, membres du staff et joueurs, doit se demander tous les matins devant sa glace s’il a fait assez par rapport à ce qu’on lui demandait. En tant que manager avez-vous ciblé un secteur à impérativement améliorer ? Deux secteurs peuvent être améliorés. Premièrement, notre défense. Nous avons réussi à atteindre 95 % de réussite au plaquage mais nous ne l’avons pas atteint assez souvent. C’est très important car ce-la offre des ballons de turnover et donc des contres. Et le contre est une de nos forces. Nous n’avons pas été assez réguliers dans le secteur défensif. Deuxièmement, c’est notre manque de maîtrise. Un match, c’est une bobine qui se déroule ou s’en-roule. Il faut avoir cette capacité à jouer dans l’or-dre des choses. A dominer les débuts de match, à gérer les secondes périodes. La saison dernière, nous avons su prendre des bonus dans les derniè-res secondes mais nous avions les capacités pour le faire avant d’être dans l’urgence. ■

Président de la SASP Alain Tingaud Vice-président de la SASP Daniel Dubroca Secrétaire général Gilles Bertrandias Directeur administratif et financier Stephane Rongière Directeur commercial Thomas Léger Présidents de l’association Yves Salesse et Thierry Hermerel Secrétaire général de l’association Jean-Claude Prouzet Directeur Academia J.-Luc Arnaud Responsable sportif Académia Sébastien Calvet Responsable administratif Academia Gilles Lafitte Budget de la SASP 8,5 millions d’€ Principaux partenaires Bigard, 1001pneus.fr, EZ-Wheel, STEF, Eiffage TP, De Sangosse, UPSA, Orange, SATAR, Ville d ‘Agen, G47, Région Aquitaine, Errea Équipementier Errea Contrats professionnels 35 Contrats espoirs 7 Stagiaires centre de formation 20 Directeur rugby et développement Philippe Sella Manager général Mathieu Blin Entraîneurs Stéphane Prosper et Jean-Jacques Crenca Préparateurs physiques Jean-Luc Arnaud et Mathieu Barrau Analyste vidéo Anthony Anno Intendant Gilles Jubin Entraîneur des espoirs Alain Garcia et Jérôme Miquel Médecins Martial Lousteau, Philippe Bordes, Laurent Berthoux, Christian Saint-Béat Kinés Jean-Mark Hamecher, Christophe Lamat, Benjamin Kubiak.

La fiche

L’interview

Pro D2 Saga

Le calendrierChampionnat1ère JOURNÉE (23-24 AOÛT 2014) Béziers - Agen .................................... .......... 2e JOURNÉE (30-31 AOÛT 2014) Agen - Bourgoin .................................. .......... 3e JOURNÉE (6-7 SEPTEMBRE 2014) Pau - Agen .......................................... .......... 4e JOURNÉE (13-14 SEPTEMBRE 2014) Agen - Narbonne ................................ .......... 5e JOURNÉE (20-21 SEPTEMBRE 2014) Perpignan - Agen ................................ .......... 6e JOURNÉE (4-5 OCTOBRE 2014) Agen - Colomiers ................................ .......... 7e JOURNÉE (11-12 OCTOBRE 2014) Tarbes - Agen ...................................... .......... 8e JOURNÉE (18-19 OCTOBRE 2014) Agen - Mont-de-Marsan .................... .......... 9e JOURNÉE (1er-2 NOVEMBRE 2014) Aurillac - Agen .................................... .......... 10e JOURNÉE (8-9 NOVEMBRE 2014) Agen - Montauban ............................ .......... 11e JOURNÉE (15-16 NOVEMBRE 2014) Albi - Agen .......................................... .......... 12e JOURNÉE (22-23 NOVEMBRE 2014) Biarritz - Agen .................................... .......... 13e JOURNÉE (29-30 NOVEMBRE 2014) Agen - Dax .......................................... .......... 14e JOURNÉE (13-14 DÉCEMBRE 2014) Carcassonne - Agen .......................... .......... 15e JOURNÉE (20-21 DÉCEMBRE 2014) Agen - Massy .................................... .......... 16e JOURNÉE (10-11 JANVIER 2015) Agen - Tarbes ...................................... .......... 17e JOURNÉE (17-18 JANVIER 2015) Mont-de-Marsan - Agen .................... .......... 18e JOURNÉE (24-25 JANVIER 2015) Agen - Béziers .................................... .......... 19e JOURNÉE (31 JANV-1er FÉV 2015) Agen - Aurillac .................................... .......... 20e JOURNÉE (7-8 FÉVRIER 2015) Bourgoin - Agen .................................. .......... 21e JOURNÉE (21-22 FÉVRIER 2015) Agen - Biarritz .................................... .......... 22e JOURNÉE (28 FÉV-1er MARS 2015) Dax - Agen .......................................... .......... 23e JOURNÉE (7-8 MARS 2015) Agen - Albi .......................................... .......... 24e JOURNÉE (14-15 MARS 2015) Narbonne - Agen ................................ .......... 25e JOURNÉE (28-29 MARS 2015) Agen - Carcassonne .......................... .......... 26e JOURNÉE (4-5 AVRIL 2015) Montauban - Agen ............................ .......... 27e JOURNÉE (11-12 AVRIL 2015) Massy - Agen .................................... .......... 28e JOURNÉE (25-26 AVRIL 2015) Agen - Pau .......................................... .......... 29e JOURNÉE (2-3 MAI 2015) Colomiers - Agen ................................ .......... 30e JOURNÉE (9-10 MAI 2015) Agen - Perpignan ................................ ..........

18 LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE

Page 20: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

Pro D2 SagaLE STADE STADE ALFRED-ARMANDIE Adresse rue Pierre-de-Coubertin, 47 000 Agen Capacité 12 800 places Accès en voiture, depuis l’autoroute A 62 en direction de Bordeaux, prendre sortie 7 (direction Périgueux).

LES SUPPORTERS Armandie Fan 2000, Les Copains d’Armandie, Les Eagles, Ovalie 47 LA MASCOTTE La Matole

LE PARI DE LA STABILITÉ

Par Nicolas AUGOT [email protected]

ARRIÈRES > Avec vingt-trois titulari-sations à ce poste la saison dernière, Mathieu Lamoulie sera encore un candidat sérieux à l’arrière. Néanmoins, il devra composer avec une concurrence renforcée. L’arrivée de l’Australien Aidan Toua en prove-nance des Reds pourrait redistribuer les cartes. Enfin Valentin Saurs, jeune joueur conventionné du projet Academia, pourrait être essayé à l’arrière ou à l’aile. AILIERS > Ils sont quatre pour deux places. En fin de saison dernière, Taylor Paris était devenu indispen-sable alors que Viliame Waqaseduadua et Leka Tagotago se partageaient le temps de jeu sur l’aile droite, avec un léger avantage au premier en raison d’un certain manque d’expérience du second. Agen s’est renforcé avec l’arrivée du jeune géorgien Tamaz Mchedlidze, titulaire à douze reprises la saison dernière avec Bourg-en-Bresse. CENTRES > Louis Ludik parti à l’Ulster, la hiérarchie au poste de cen-tre va évoluer cette saison, même si l’expérimenté Lionel Mazars tient un rôle important (18 titularisations, 22 matchs). Ancien capitaine, Junior Pelesasa a encore de sérieux argu-ments. Sa technique individuelle et son esprit créatif sont toujours des atouts pour le SUALG. Mais comme la saison dernière, il devrait partager le temps de jeu avec Vincent Roux. Son côté puncheur offre d’autres garanties aux entraîneurs. Pour tenter de bousculer ce trio, le staff pourra faire appel à Benjamin Pètre, qui

doit enfin s’imposer comme un candi-dat sérieux dans cette rotation. Enfin, le tout jeune Julien Hériteau (20 ans), qui n’a pas encore disputé un match avec les professionnels, pourrait chambouler l’ordre établi. Les entraîneurs surveilleront aussi Léo Ghirard qui était l’an passé au Pole France et qui a disputé une étape de l’IRB Sevens avec l’équipe de France à VII. OUVREURS > Quand il est épargné par les blessures, Raphaël Lagarde a démontré qu’il pouvait être le chef d’orchestre de la ligne d’attaque avec une capacité à ouvrir des espaces pour ses coéquipiers. Plus sobre et très bon gestionnaire, Burton Francis offre aussi de sérieuses garanties aux entraîneurs et les deux hommes devraient encore se partager le poste. Ils devront toutefois compo-ser avec l’arrivée de Jacob Botica, fils de Frano, en provenance de Saint-Jean D’Angély. Agé de 22 ans (con-trat espoir), il pourrait être la bonne trouvaille du recrutement agenais. DEMI DE MÊLÉE > Alexi Balès s’est imposé comme le patron der-rière le paquet d’avants agenais. Un statut qu’il devra assumer pleinement en début en saison en raison de l’absence de Clément Darbo, blessé en demi-finale d’accession (luxation épaule droite). L’ancien palois ne pourra reprendre l’entraînement qu’au mois de septembre. Malgré une absence de quatre mois minimum, le SUALG a décidé de ne pas engager un joker médical et de faire confiance aux jeunes Pierre Ferrary (22 ans) et Paul Abadie (20 ans). Ce dernier devrait être appelé à se montrer rapi-dement.

NUMÉROS 8 > Animateur du groupe en dehors du terrain, Marc Giraud est aussi indiscutable en numéro 8. Il partira encore avec une longueur d’avance même si Wessels Jooste est un concurrent sérieux, qui offre un supplément de puissance. Enfin, le jeune Antoine Miquel pourrait être essayé. TROISIÈME LIGNE AILE > Secteur fort du jeu agenais la saison dernière, le SUALG s’est renforcé avec l’arrivée du jeune Luke Hamilton en prove-nance des Cardiff Blues. Solide, il devrait amener de la densité. International gallois des moins de 20 ans, il aura aussi une carte à jouer en numéro 8. La saison dernière, Antoine Erbani est définitivement entré dans la rotation avec Sione Tau et Rémy Vaquin. Ces trois joueurs comptent tous plus de 1 100 minutes la saison dernière. Mathieu Blin garde aussi un œil sur le jeune Thibault Coutin, arrivé chez les Espoirs la saison dernière et formé au Stade toulousain. DEUXIÈME LIGNE > Arrivé en tant que joker médical, le Fidjien Apisalome Ratuniyarawa a su gagner sa place. Il a profité aussi de la bles-sure de Ross Skeate pour devenir titu-laire en seconde ligne aux côtés de Sergio Valdès. William Demotte essaiera de grignoter encore du temps de jeu (dix titularisations l’an passé) mais il devra se méfier du retour de Léo Bastien qui sort d’une saison blanche. Surtout, la concur-rence sera accrue avec l’arrivée de Jean-Baptiste Roidot. L’ancien car-cassonnais sera un atout supplémen-taire pour l’alignement agenais en raison de son profil longiligne et sa

capacité d’adaptation. Chez les jeu-nes du club, Denis Marchois sera appelé à s’entraîner avec le groupe professionnel. PILIERS > Très utilisé en fin de sai-son dernière sur le flanc gauche de la mêlée, Laurent Cabarry est parti à Biarritz. Il est remplacé numérique-ment par le jeune Géorgien Giorgi Tetrashvili qui évoluait la saison dernière à Albi où il était souvent remplaçant. Malgré tout, il a tout de même participé à vingt-deux rencon-tres de championnat. Il sera en con-currence avec Arsène Nnomo qui part cependant avec une longueur d’avance. Enfin, les entraîneurs espè-rent que Viliamu Afatia franchira encore un palier dans sa progression. Au poste de pilier droit, l’ancien Parisien Arthur Joly a réalisé une saison pleine l’an dernier. Il a profité des longues absences de Tariel Ratianidze pour s’imposer devant Semisi Telefoni qui a la chance de pouvoir jouer à tous les postes de la première ligne. Le retour du solide Géorgien pourrait faire évoluer la hié-rarchie. TALONNEURS > Joueur emblémati-que du club, Jalil Narjissi est tou-jours une pièce maîtresse du paquet d’avants agenais. Malgré une concur-rence renforcée par l’arrivée de Denis Fogarty, il a su conserver sa place et gagner les galons de capi-taine. Au club depuis un an, l’ancien joueur d’Aurillac devra poursuivre sa montée en puissance pour gagner un peu plus de temps de jeu. Les talon-neurs devront aussi compter sur Marc Barthomeuf (trois titularisa-tions et cinq entrées en jeu) qui ne cesse de progresser.

Ligne par ligne

LE CLASSEMENT 2013-2014 2e du Pro D2 > En 2012-2013 13e du Top 14 > En 2011-2012 10e du Top 14 > En 2010-2011 10e du Top 14

L’AN DERNIER, LE STAFF AGENAIS AVAIT MISÉ SUR UN ROULEMENT PERPÉTUEL AU SEIN DE SON QUINZE DE DÉPART. UNE STRATÉGIE QUI SERA RENOUVELÉE CETTE ANNÉE. EXPLICATIONS PAR STÉPHANE PROSPER, COACH DES TROIS-QUARTS.

Ils ont tordu le cou à un adage aussi vieux que le sport collectif : « On ne change pas une équipe qui gagne. » Les entraîneurs agenais ont fait tout le contraire la saison dernière. Ne s’inter-disant aucun changement, envoyant des titulai-res en tribune et les coiffeurs au charbon le

week-end suivant. Un roulement incessant, même aux postes stratégiques. Une gestion de l’effectif in-édite chez un concurrent à la montée. La Rochelle et Lyon, promus en Top 14 en mai dernier, se sont ap-puyés sur un socle de joueurs indispensables. Les Agenais ont décidé de prendre ce système à contre-pied, quitte à pécher en termes de régularité. Une stratégie assumée pour de nombreuses raisons comme l’explique Stéphane Prosper, l’entraîneur en charge des trois-quarts : « Croire que nous serions plus réguliers en alignant la même équipe est la solution de facilité. Ce serait prendre un raccourci. À long terme, cela pourrait se re-tourner contre nous. Donc, nous avons choisi une autre politique. Nous fonctionnons avec un groupe et non pas avec une équipe. À nous, entraîneurs, de faire en sorte que ce soit efficace. Nous dispo-sons d’un groupe conséquent et il n’est pas question qu’il y ait des lais-sés pour compte. » C’est aussi la volonté de ne pas être tributaire d’une blessure d’un joueur cadre ou de la méforme passagère de

quelques éléments. Le roulement imposé par le staff agenais doit prévenir ces péripéties inhéren-tes aux saisons longues de ce championnat de Pro D2. « Tout est clair dès le départ entre les joueurs et le staff, poursuit l’ancien demi d’ouverture. Nous prenons le temps de bien expliquer notre fonction-nement au groupe. C’est une concurrence saine qui nous permet d’équilibrer les temps de jeu et les plages de récupération. » MOINS DE BLESSURES Un mode de management qui pousse tous les joueurs à donner le meilleur d’eux-mêmes à chaque en-traînement, mais qui a aussi d’autres répercutions que le staff a pu observer l’an passé. Stéphane Prosper détaille : « C’est un roulement auquel il faut

associer les préparateurs physiques et le staff médical. Et la saison dernière, nous avons pu nous rendre compte que nous avons pu limi-ter le nombre de blessures. » En terminant à la deuxième place de la phase régulière, puis en atteignant la finale d’accession, les Agenais ont démontré que ce système novateur à cet échelon pou-vait être viable. Avec un vécu commun plus important et des joueurs complètement en phase avec ce management, tout le SUALG es-père maintenant qu’il sera gagnant. N. A. ■

Méthode

Deuxième du dernier exercice, les Agenais n’ont toujours pas digéré les défaites concédées à Auch, Dax ou encore Béziers : des équipes qui ne lut-taient pas dans la même cour. Des revers qui ont empêché les Agenais de voir plus haut et de faire douter plus longtemps le futur champion lyonnais. « Notre finale reflète parfaitement notre inconstance sur la saison, résume Stéphane Prosper. Un de nos objectifs majeurs pour cette année sera d’être beaucoup plus régulier dans nos performances. Cela passe tout d’abord par plus de régularité aux entraînements. » Un niveau d’exigence accru à chaque séance pour éviter les mêmes désillusions que l’an passé, surtout que tout le staff du SUALG est conscient que des erreurs de par-cours similaires pourraient être plus délicates à gérer alors que le nombre de candidats à la phase finale a encore augmenté. N. A. ■

L’important d’être constant

Burton Francis ou Raphaël Lagarde ? C’est la question perpétuelle que les supporters agenais se posent avant chaque match depuis le retour en forme de l’ancien Bordelais. Les deux ouvreurs se sont partagé le poste lors du dernier tiers de la saison dernière. « Nous avons la chance de dis-poser de deux ouvreurs de qualité avec profils différents, argumente Stéphane Prosper. C’est une plus-value et une bonne prise de tête pour nous. » Entre le Sud-Africain, gestionnaire assuré et doté d’un pied droit précis, et le Français, reconnu pour ses facultés à casser la ligne défensive adverse et capable d’exploits individuels, le SUALG peut changer facile-ment d’ouvreur et de stratégie selon les conditions climatiques, l’adver-saire et même le scénario d’une rencontre. Deux joueurs aux caractéristiques différentes mais qui peuvent endosser le rôle de chef d’orchestre sans affaiblir le collectif agenais. « Notre volonté est d’avoir le jeu le plus complet possible, c’est-à-dire être efficace dans un jeu de mouvement en été mais aussi être efficace dans l’affrontement en hiver. Le but est de pouvoir alterner notre mode de jeu. » Et Stéphane Prosper peut alors compter sur deux chefs d’orchestre, au tempo différent mais tous les deux efficaces dans leur registre. Sans oublier le jeune et prometteur Jacob Botica qui pourrait amener une option supplémentaire à un poste déjà bien pourvu. N. A. ■

L’atout technique

Complémentarité en 10TOURNEZ MANÈGE

Le XV probable 15 LAMOULIE 14 TAGOTAGO 13 PELESASA 12 MAZARS 11 PARIS 10 LAGARDE 9 BALÈS 7 VAQUIN 8 GIRAUD 6 TAU 5 RATUNIYARAWA 4 VALDÈS 3 JOLY 2 NARJISSI 1 NNOMO

Le dada des coachs

NOM, prénom Poste Né le Taille - Poids Club préc. Int. ste Né le Taille - Poids Club préc. Int. LAMOULIE Mathieu Arrière 07/08/1990 1,84 m - 93 kg Agen TOUA Aidan Arrière 19/01/1990 1,83 m - 89 kg Reds MCHEDLIDZE Tamaza Ailier 17/03/1993 1,95m - 108 kg Bourg-en-Bresse GEO PARIS Taylor Ailier 06/09/1992 1,80 m - 80 kg Agen CAN TAGOTAGO Leka Ailier 20/12/1990 1,95 m - 94 kg Agen WAQASEDUADUA Viliame Ailier 23/04/1983 1,82 m - 83 kg Agen HÉRITEAU Julien Centre 12/09/1994 1,82 m - 88 kg Agen MAZARS Lionel Centre 26/06/1984 1,83 m - 98 kg Agen FRA PELESASA Junior Centre 17/10/1980 1,80 m - 93 kg Agen PETRE Benjamin Centre 04/10/1990 1,86 m - 109 kg Agen ROUX Vincent Centre 27/03/1984 1,85 m - 92 kg Agen BOTICA Jacob Ouvreur 03/03/1992 1,77m - 86 kg St-Jean-d’Angély FRANCIS Burton Ouvreur 02/01/1987 1,84 m - 90 kg Agen LAGARDE Raphaël Ouvreur 03/10/1988 1,82 m - 92 kg Agen ABADIE Paul ½ mêlée 28/07/1994 1,76m - 83 kg Agen BALES Alexi ½ mêlée 30/05/1990 1,74 m - 80 kg Agen DARBO Clément ½ mêlée 13/01/1986 1,75 m - 72 kg Agen FERRAY Pierre ½ mêlée 28/01/1992 1,74 m - 72 kg Agen ERBANI Antoine 3e ligne 07/02/1990 1,92 m - 100 kg Agen GIRAUD Marc 3e ligne 27/02/1986 1,96 m - 104 kg Agen HAMILTON Luke 3e ligne 07/01/1992 1,88 m - 108 kg Cardiff JOOSTE Wessel 3e ligne 02/03/1983 1,93m - 110 kg Agen PIERRE Julien 3e ligne 26/01/1991 1,90 m - 100 kg Agen TAU Sione 3e ligne 21/02/1989 1,95 m - 102 kg Agen VAQUIN Rémi 3e ligne 27/07/1983 1,89 m - 99 kg Agen BASTIEN Léo 2e ligne 06/05/1993 2,00 m - 111 kg Agen DEMOTTE William 2e ligne 22/05/1991 2,02 m - 124 kg Agen RATUNIYARAWA Apisalome 2e ligne 11/07/1986 1,97 m - 117 kg Agen Fidji ROIDOT Jean-Baptiste 2e ligne 09/03/1988 2,02m - 98kg Carcassonne VALDÈS Sergio 2e ligne 17/09/1978 1,94 m - 114 kg Agen Chili AFATIA Viliamu Pilier 20/05/1990 1,80 m - 124 kg Agen SAM JOLY Arthur Pilier 20/02/1988 1,89 m - 123 kg Agen NNOMO Arsène Pilier 06/08/1980 1,81 m - 109 kg Agen CAM RATIANIDZE Tariel Pilier 05/01/1980 1,87 m - 129 kg Agen GEO TELEFONI Semisi Pilier 22/12/1982 1,85 m - 118 kg Agen TON TETRASHVILI Giorgi Pilier 31/08/1993 1,77m - 112 kg Albi GEO BARTHOMEUF Marc Talonneur 19/07/1991 1,74 m - 100 kg Agen FOGARTY Denis Talonneur 16/07/1983 1,81 m - 105 kg Agen NARJISSI Jalil Talonneur 18/01/1980 1,80 m - 95 kg Agen MAR

en surligné, les arrivéesL’effectif

Pro D2 Saga

Le joueur à suivre Jean-Baptiste ROIDOT

Poste : Deuxième ligne Né le : 9 mars 1988 Taille : 2,02 m Poids : 98 kg

Révélé à Biarritz avant de rebondir en Pro D2 à Carcassonne pour gagner du temps de jeu, Jean-Baptiste Roidot est un joueur atypique aussi bien sur le ter-rain qu’en dehors. Joueur intelligent et aérien, il peut être une plus-value pour le SUALG. Athlète de formation, il a commencé le rugby à 16 ans à Dijon.

Calvet remplace GelezNommé responsable sportif du grand projet Academia, François Gelez a finalement quitté le club pour prendre en charge l’entraî-nement des trois-quarts de Perpignan. Après un appel à candida-ture lancé par le club agenais, l’ancien ouvreur international est finalement remplacé par Sébastien Calvet. Après avoir été con-seiller technique au Pôle France de Marcoussis, il a notamment entraîné Montauban en Top 14 puis Valence-d’Agen en Fédérale 1. Il retrouvera au projet Academia Jean-Luc Arnaud qui en devient le directeur. Les deux hommes avaient déjà coopéré en équipe de France des moins de 19 ans où ils avaient sous leurs ordres un certain Marc Giraud. N. A. ■

Toua arrive le 23 juilletL’arrière Aidan Toua dispute actuellement le Super Rugby avec les Queensland Reds et n’était donc pas à la reprise du SUALG. En revanche, le club lot-et-garonnais a reçu l’assurance que le joueur australien sera présent à Agen le 23 juillet dès la fin du Super Rugby. Aidan Toua (1,83 m, 89 kg) est le coup de poker réalisé par le président Alain Tingaud sur le marché des trans-ferts puisque cet international australien des moins de 20 ans est réputé comme étant l’un des joueurs les plus dangereux des Reds grâce à ses qualités de vitesse. Toua a débuté en Super Rugby dès 2011 avec la Western Force avant de rejoin-dre les Reds. N. A. ■

19LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE

Page 21: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

Pro D2 ActualitéBÉZIERS LES BITERROIS ONT REPRIS LE CHEMIN DE L’ENTRAÎNEMENT DEPUIS MARDI POUR ENTAMER LEUR PRÉPARATION ESTIVALE. AU PROGRAMME : DU PHYSIQUE ET, DÉJÀ, DU RUGBY.

Par Julien LOUIS

Une prérentrée « administra-tive » comme mise en bou-che : « Nous avons démarré lundi avec la présentation des recrues, du staff, et des em-ployés du club. Nous sommes

ensuite entrés dans le vif du sujet, en parlant des animations offensives et défensives que l’on comptait mettre en place », explique Jean-Baptiste Peyras-Loustalet. La matinée se termina par un repas partagé par le groupe (les deux internationaux Gmir et Ardiaca sont encore absents, Marais et Poux sont blessés, Martin et Baget ont entamé leur réathlétisation) dans la bonne humeur, se-lon François Ramoneda : « Ça fait plaisir de retrouver des amis et de faire connaissance avec les nouveaux (douze, dont six, mem-bres du centre de formation. Fualau et Battye, absents, jouent encore avec leurs clubs, N.D.L.R.). Il y a beaucoup de jeunes du cen-tre de formation et une ambiance conviviale. Mes premières impressions sont bonnes. » Les discours laissaient place mardi au dé-but d’une préparation estivale où physique et rugby sont associés, comme l’explique

l’arrière, Peyras : « Séparés en trois groupes (12 ou 13 joueurs), nous suivons un pro-gramme identique chaque matinée. On dé-bute par une séance de musculation, suivie d’ateliers physiques (vitesse, course aérobie ou lutte) et finissons par un entraînement de rugby. Habituellement, c’est encore tôt pour toucher le ballon. Mais cette saison, nous vou-lons gagner du temps. » Dans cette optique, le ballon a déjà été intégré à la majorité des exercices physiques pour privilégier l’as-pect ludique (touchés améliorés…) et per-mettre aussi aux joueurs, de travailler in-consciemment leur technique de passe. IMMERSION TACTIQUE Les séances rugbystiques sont, elles, axées sur « la répétition des gammes en cellules. Nous n’évoluons pas encore en opposition. Mais nous avons commencé à travailler en touche sous forme de skills, et la mêlée ain-si que la défense devraient bientôt être au programme », précise le troisième ligne Ramoneda. Et l’animation offensive, vue lundi de manière théorique fut décryptée sur le pré. La visée du tandem Hamacek/Edmonds étant d’apporter en amont, des repères stratégiques clairs et

précis à leurs protégés, afin qu’ils compren-nent et maîtrisent le plus rapidement pos-sible les systèmes de jeu. Les exigences et le professionnalisme sont renforcés. Peyras-Loustalet décrypte : « On a beaucoup bossé en effectif réduit, en étudiant par exemple quel va être notre principe d’animation of-fensive, selon les problèmes qu’on va rencon-trer dans les rucks. Quelle est la position à adopter par les avants autour du 9 et du 10, et nous (les trois-quarts), comment allons-nous réussir à transformer ces phases lentes en phases rapides. » Cette première semaine se concluait vendredi par des courses en côtes à l’Oppidum d’Ensérune et de l’avis gé-néral : « S’il y a eu des moments où ça « pi-quait » cette rentrée ne fut pas éreintante, mais diversifiée et bien planifiée. Avec des moments dédiés aux échanges entre les ate-liers, où les sourires et les rires étaient nom-breux. Et, si nous allons conserver cette orga-nisation tout juillet, nous savons que ça va monter crescendo en intensité. Nous ne som-mes pas au bout de nos peines ! », conclut le troisième ligne. Avec en ligne de mire, le premier match amical à Camarès (le 3 août, Challenge Vaquerin) contre Colomiers… Le temps est compté ! ■

L’agenda de l’étéAGEN Reprise : le 30 juin. Stage : à Soustons du 1er juillet au 6 juillet. Amicaux : Aurillac - Agen le 2 août ; Biarritz - Agen ; le 14 août. ALBI Reprise : le 16 juin pour les anciens joueurs, le 23 juin pour les joueurs conventionnés et les espoirs, le 1er juillet pour les recrues et les inter-nationaux. Stage : l’essentiel de la préparation se passera à Albi. Peut-être qu’un stage sera organisé mais rien n’est encore fixé. Amicaux : Albi - Massy, le 1er août à Sainte-Foix-la-Grande (33) ; Albi - Dax, le 8 août à Hossegor ; Aurillac - Albi, le 14 août. AURILLAC Reprise : le 30 juin. Amicaux : Aurillac - Brive, le 25 juillet à Vichy (03) ; Aurillac - Agen, le 2 août ; Aurillac - Perpignan, le 7 août à Millau ; Aurillac - Albi, le 14 août. BÉZIERS Reprise : le 1er juillet. Stage : à Saint-Affrique (12), du 13 au 17 août Amicaux : Colomiers - Béziers, le 3 août à 16 heures à Camarès (12) ; Béziers - Montauban, le 8 août. BIARRITZ Reprise : le 10 juin, le 1er juillet pour les recrues. Stage : à Souston du 14 au 18 juillet. Amicaux : Bayonne - Biarritz le 31 juillet, Biarritz - Tarbes ; le 7 août à Souston ; Biarritz - Agen, le 14 août. BOURGOIN Reprise : le 23 juin. Amicaux : Bourgoin - Lyon, le 1er août ; Bourgoin - Romans, le 8 août. CARCASSONNE Reprise : le 12 juin pour les anciens joueurs, le 1er juillet pour les recrues et les espoirs. Stage : Une semaine début juillet avec le 3e RPIMA de Carcassonne. Amicaux : Carcassonne - Mont-de-Marsan, le 7 ou 8 août ; Tarbes -Carcassonne, le 13 août. COLOMIERS Reprise : le 10 juin. Stage : dans la semaine du 5 août à Saint-Cyprien (66). Amicaux : Colomiers - Castres, le 24 juillet ; Colomiers-La Rochelle le 31 juillet; Colomiers - Béziers, le 3 août à 16 heures à Camarès.

DAX Reprise : le 16 juin et 1er juillet pour les recrues. Amicaux : Dax - Montauban (à Labouheyre (40), le 1er août) ; Dax -Albi (lieu à définir, le 8 août) ; Dax -Mont-de-Marsan (à Dax, le 15 août à 21 heures). MASSY Reprise : le 7 juillet Stage : du 11 au 15 août à Valmorel (73). Amicaux : Albi - Massy, le 1er août à Sainte-Foix-la-Grande (33) ; Massy -Nevers, le 8 août ; Chambéry - Massy, le 15 août lors du stage de préparation à Valmorel (73). MONTAUBAN Reprise : le 7 juillet. Amicaux : Dax - Montauban le 1er août à Labouheyre (40) ; le 7 août à Millau, adversaire à confirmer. MONT-DE-MARSAN Reprise : semaine du 23 au 27 juillet, tests physiques et reprise des entraîne-ments. Stage : du 30 juin au 4 juillet, stage à Lacanau (33). Amicaux : Tyrosse - Mont-de-Marsan, le 1er ou 2 août à Tyrosse ou Capbreton ; le 7 ou 8 août, Carcassonne - Mont-de-Marsan ; Dax -Mont-de-Marsan le 15 août à 21 heures. NARBONNE Reprise : le 23 juin. Amicaux : Perpignan - Narbonne, le 15 août, 20 heures, à Perpignan (66). Une rencontre est prévue contre Aix-en-Provence. La date et le terrain est pour l’instant à définir. PAU Reprise : le 23 juin pour les anciens et les espoirs, le 30 pour les recrues. Amicaux : Pau - Tarbes le 1er août. PERPIGNAN Reprise : le 10 juin pour les anciens joueurs ainsi que les jeunes du centre de formation, le 17 juin pour les recrues. Effectif réuni le 1er juillet. Stages : du 12 au 14 juillet à Perpignan, du 15 au 18 juillet à Font-Romeu (66), fin juillet à Collioure (66). Amicaux : Perpignan - Aurillac, le 7 août à Millau ; Perpignan - Narbonne, le 15 août, 20 heures, à Perpignan (66). TARBES Reprise : le 23 juin pour les anciens tandis que les nouveaux intègreront le groupe à partir du 1er juillet. Amicaux : Pau - Tarbes, le 1er août ; Tarbes - Biarritz, le 7 août à Soustons ; Tarbes - Carcassonne, le 13 août.

Sous la houlette de leurs entraîneurs Christophe Hamacek et Manny Edmonds, les joueurs biterrois ont entamé le travail rugbystique dès le première semaine de préparation. Photo Pierre Saliba

Propos recueillis par David BOURNIQUEL Vous avez tous les deux portés les couleurs du SCA avant de quitter le club pour relever d’autres chal-lenges. Pouvez-vous rappeler vos parcours ? Christophe Lafoy : J’ai quitté Albi il y a trois saisons, en 2011, pour rejoindre La Rochelle. Ce fut une belle ex-périence. Pendant mon exil en Charentes, j’ai toujours gardé Albi dans un coin de ma tête. Je revenais réguliè-rement au stadium et j’ai gardé contacts avec les joueurs que j’ai pu connaître par le passé, comme Yogane Corréa par exemple. André Hough : Pour ma part, je suis parti du SCA en 2008, l’année de la descente en Pro D2. J’ai passé les six dernières saisons à Pau. Quand Ugo Mola m’a contacté pour revenir jouer à Albi, je n’ai pas hésité une seule se-conde. Albi est une ville magnifique, très familiale, à l’image de son club. Je me sens Albigeois. Vous qui connaissiez bien le club, avez-vous trou-vé beaucoup de changements en revenant au SCA ? C. L. : J’ai connu le SCA du temps d’Éric Béchu et d’Henry Broncan, deux techniciens qui ont fait leurs preuves. Il est encore un peu tôt pour en parler mais la « patte » d’Ugo Mola est déjà bien présente. Pendant mon exil à La Rochelle, les structures du club se sont améliorées. J’avais suivi les modifications d’un œil extérieur lors de mes venues au stade en tant que spectateur. Aujourd’hui je suis con-tent de pouvoir profiter d’une plus grande salle de muscu-

lation par exemple. Le club est plus professionnel. Toutes les conditions sont réunies pour bien travailler. A. H. : En six saisons, les structures du SCA ont énormé-ment évolué. La salle de musculation est désormais di-gne d’un grand club professionnel. L’organigramme s’est étoffé, tout est beaucoup plus « carré ». Par exemple, les statistiques ont fait leur apparition au sein de la prépara-tion, tout comme la cryothérapie. Désormais, on a le sen-timent que tout est sous contrôle, et que rien ne peut échapper au staff technique. Que pensez-vous de ce nouveau groupe ? C.L. : C’est un bon mélange. Il y a de jeunes joueurs et… il y a moi ! (Christophe aura 34 ans dans quelques jours, N.D.L.R.). Ce groupe a de la qualité et peut faire de gran-des choses. A.H. : Même si nous connaissons déjà le club, nous som-mes dans la peau de nouveaux arrivants. Il faut se réadap-ter. Mais tout le monde est très gentil avec nous. On sent beaucoup de qualité chez nos jeunes coéquipiers. Quels seront vos objectifs, vous qui allez être les « papas » de ce groupe rajeuni ? C.L. : Chaque fois que j’entre sur un terrain de rugby, c’est pour gagner. Je vais donc répondre que je veux remporter le plus de victoire possible. Si on suit ce précepte, nous de-vrions obtenir rapidement notre maintien et jouer libérés. A. H. : Pour ma part, je veux reprendre du plaisir à jouer au rugby. Donner de la joie aux nombreux supporters en res-tant si possible invaincus à domicile. ■

CHRISTOPHE LAFOY ET ANDRÉ HOUGH - PILIER ET OUVREUR D’ALBI LES DEUX JOUEURS FONT LEUR RETOUR SOUS LES COULEURS DU SCA. AU SEIN D’UN GROUPE RAJEUNI ET DANS UN CLUB MIEUX STRUCTURÉ, LES DEUX « PAPAS » DU GROUPE ONT DE L’AMBITION.

« Le club s’est structuré »

L’interview croisée

Christophe Lafoy, ici face au Racing-Metro en 2008, et André Hough, en 2007 contre Montpellier, retrou-vent les couleurs albigeoises cette année après leurs expériences à La Rochelle et Pau. Photo Icon Sport

LA COURSE CONTRE LE TEMPS

20 LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE

Page 22: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

MONTAUBAN L’USM A RENDU UNE COPIE PRESQUE PARFAITE POUR RETROUVER ENFIN LE PRO D2. CE N’EST PAS UN HASARD : LE CLUB AVAIT SU S’EN DONNER LES MOYENS AVEC UN EFFECIF PROFESSIONNEL À 100 %.

FRANCHI AU TROISIÈME ESSAI

Par Jérôme PRÉVÔT [email protected]

Quatre ans… C’est le délai qu’il aura fallu aux Montalbanais pour repointer le bout du nez dans le rugby d’élite. L’attente était telle que, finale-ment, le trophée de la Fédérale 1 pèse moins lourd que la victoire en demi-finale retour, contre Lille (35-12). C’est le paradoxe de ces phases finales à plusieurs montées. Le match ultime gagné contre Massy (18-14) faisait presque figure de récréation,

même si son épilogue fut controversé avec une série de mêlées qui ont fait débat. Mais l’essentiel n’était pas là. Montauban s’était préparé uniquement pour ce double rendez-vous de la demi-finale. Tout avait été pensé pour triompher de cet écueil, fatal en 2013 contre Bourgoin : « Oui, nous voulions absolument terminer premiers de notre poule avec assez de points pour être sûrs de recevoir au match retour. Bon, nous avons terminé premiers au plan national… Je crois quand même qu’avec 18 victoires en 19 matches, nous avons mis la barre haute. » Xavier Péméja ne boude pas son plaisir, même si le parcours quasi-triomphal de son équipe lui a surtout procuré du… soulagement : « Le soir de la demi-finale, je n’ai même pas fait la fête, alors qu’à Sapiac il y avait une ambiance de fous, la plus énorme que j’ai jamais vécue ici. Cette demie contre Lille, c’était à la vie à la mort. Si on ne s’était pas imposés, je ne sais pas ce qui se serait passé… Qu’est-ce que j’aurais pu dire aux joueurs après trois échecs ? » L’ancien artisan de la montée en Top 14 (2006), passé depuis par Bayonne et Bourgoin a mis trois saisons pour écrire une nouvelle page de l’Histoire de ce club traumatisé par le dépôt de bilan du MTG XV en 2010 alors qu’il s’était sportivement maintenu en Top 14. Heureusement, l’association support, la vénérable USM, n’a pas été emportée par la tempête. Ses finances ont permis au rug-

by montalbanais de se maintenir dans l’élite amateur avec, s’il vous plaît, un vrai centre de formation. « Les présidents Max Lafargue, Thierry Eychenne et le manager Daniel Borie ont quand même réussi à monter un budget de près de 3 millions d’euros. Ainsi, après deux ans d’approximations (2012 et 2013), Xavier Péméja a pu avoir ce qu’il voulait. Il nous fallait un effectif déjà professionnel. Mais être professionnel, c’est aussi une attitude, un comportement, des sacri-fices. C’est ce qui nous avait manqué en 2012, les joueurs devaient com-prendre qu’ils ne pouvaient pas avoir une vie normale. » LE RAPPEL DE PENALVA De cette saison triomphale, des images surgissent ? Dont celle d’une équipe forte et créative derrière, autour de Cazeaux. « Avec une bonne défense aussi. En fait, nous avions quinze sur vingt par-tout, sauf en mêlée. Oui, nous manquions de puissance dans l’axe droit. Je le savais dès le début. Nos adversaires s’en sont rendus compte, mais ils n’ont pas toujours eu les moyens de nous contrer là dessus car si nous étions un peu limités, on avait quand même dix sur vingt. Massy a mis l’accent là dessus en finale même si je considère que la dernière pénalité en notre faveur était justifiée. » La fierté de Xavier Péméja et de son adjoint Philippe Mothe au-ra été de diriger des jeunes du cru comme Florent Domenech, Terry Philippart, Raphaël Gillot-Jouannet, Pierre Barthère. « Le coup de fil que j’ai passé en décembre à David Penalva pour lui de-mander de revenir restera comme l’une de mes meilleures décisions. » Le deuxième ligne de 34 ans s’était mis en réserve de la République. Ce congé sabbatique lui a permis de recharger ses batteries. Il ap-porta toute sa combativité dans le sprint final à peine terni par la défaite à Lille en demi-finale aller (17-12). « Un début totalement raté. C’était la première fois que nous arrivions sur place deux jours avant un match. » On sent rétrospectivement l’angoisse qui a alors saisi Xavier Péméjà même si, quand on est sûr de monter on se dit qu’un peu de piment dans une saison… ■

Montauban va retrouver, enfin, un championnat professionnel après quatre ans passés en Fédérale 1. Photos Midi Olympique - Bernard Garcia

CAPITAINE GALÈREPar Valentin DOHIN

Il y a un mois, Romain Lauga quittait, dès la sixième minute, ses coéqui-piers lors de la finale qui les oppo-sait à Massy. Non pas déserteur, mais blessé : cheville fracturée. Sans dé-ception, persuadé que le plus dur

était fait, Montauban était déjà promu. Le par-court du talonneur ressemble à celui de son équipe. Romain Lauga a connu des pério-des de galère, il était au chômage depuis 10 mois en 2012, lorsque l’USM depuis deux ans relégué, lui propose de jouer sous le maillot vert et noir. Cette opportunité lui a été permise grâce à Philippe Mothe, au-jourd’hui entraîneur adjoint de Montauban, auparavant à Mont-de-Marsan où Romain joua entre 2005 et 2011. « Montauban était un club où j’étais heureux de rebondir, pour

retrouver des infrastructures dignes du rug-by professionnel que j’avais quitté » expli-que-t-il avec du recul. Car Romain Lauga a connu le meilleur niveau au Stade mon-tois et Bordeaux. UNE REMISE EN QUESTION Aujourd’hui, il le retrouve avec l’USM mais se souvient d’un championnat moins rele-vé à l’époque. Sans exprimer aucune crainte, il appréhende ces retrouvailles : « J’ai joué longtemps en Pro D2, mais je retrouve un championnat très différent d’il y a trois ans, on voit que ça joue de plus en plus vite et de plus en plus fort ». Une appréhension qui res-semble surtout à de l’impatiente de la part du talonneur. Il l’affirme : « ça va être plus compliqué que la saison qu’on vient de pas-ser, mais aussi bien plus intéressant ». Une saison sans accroc ou presque avant de si-

gner définitivement cette accession en Pro D2. Seule cette demi-finale aller à Lille est venue inquiéter les coéquipiers de Romain Lauga : « Ça nous a secoués, il fal-lait que l’on se remette sérieusement en ques-tion. » La remise en question, qualité es-sentielle pour survivre en haut niveau : « Il y aura plus de défi, on devra jouer contre des équipes qui ne s’entraînent pas trois fois par semaine comme c’était le cas en Fédérale » explique Romain Lauga. Aujourd’hui, le club revient assaini de tous ses maux d’il y a quatre ans, l’USM repart sur le même pied d’égalité que ses con-currents. Non pas capitaine d’un navire qui retrouve la terre ferme, Romain Lauga est capitaine d’une équipe qui se sort de la galère. Sa blessure en voie de guérison, il retrouvera le chemin de l’entraînement dans une dizaine de jours. ■

PortraitROMAIN LAUGA - CAPITAINE DE MONTAUBAN LE PARCOURT DU TALONNEUR DE 31 ANS RESSEMBLE À CELUI DE SON ÉQUIPE. IL ÉTAIT OBLIGÉ DE QUITTER LE PLUS HAUT NIVEAU AVEC POUR SEUL OBJECTIF DE LE RETROUVER.

Romain Lauga, talonneur et capitaine de Montauban, est con-scient que son équipe va devoir redoubler d’efforts pour bien commencer la saison à l’échelon supérieur.

L’interview

MAX LAFARGUE - PRÉSIDENT DE MONTAUBAN IL SE FÉLICITE DE VOIR LE CLUB RETROUVER LE PRO D2. UN SOULAGEMENT APRÈS QUATRE ANNÉES DIFFICILES.

Propos recueillis par Vincent REYNAUD

Qu’avez-vous ressenti après votre accession en Pro D2, et le titre de France ? La montée en Pro D2 est un véritable soulagement. C’est l’aboutissement de quatre années passées dans un championnat difficile. Tout s’est joué sur deux matchs : les demi-finales contre Lille. La finale contre Massy était le point d’orgue. Pour retrouver la deuxième division, l’équipe a dû travailler dur tout au long de l’année et les efforts ont fini par payer. Ces quatre années ont permis à l’USM d’oublier la descente aux enfers de 2010. On sentait depuis longtemps qu’il y avait au club tous les outils pour remonter, ce n’était qu’une ques-tion de temps. Quels ont été les clés de cette remontée ? Depuis la descente en Fédérale 1, le club a pu compter sur son centre de formation. Les jeunes espoirs, à l’image de Sergueev, Maké, Laplace ou encore Domenech ont relevé le challenge de la remontée. L’esprit du club et celui de la ville nous ont vé-ritablement porté durant ces quatre saisons pour parvenir à notre objec-tif : la Pro D2. Enfin, les entreprises locales ont fait confiance à notre pro-jet et elles nous ont permis de parve-

nir à un équilibre budgétaire. Quels sont vos objectifs pour la saison prochaine en Pro D2 ? L’objectif est de se maintenir et de figurer dans les dix premiers du cham-pionnat. Depuis quelques années on assiste à de véritables changements en Pro D2. Le niveau de jeu s’est con-sidérablement accentué, il a évolué. C’est devenu un championnat de très haut niveau. Depuis la saison de 2005-2006 l’USM n’avait pas retrou-vé la Pro D2, et on ne sait pas donc où l’on met les pieds. Il faudra lut-ter match après match et faire face aux grosses écuries comme Pau, Agen ou encore Perpignan. Pour rivaliser avec les équipes de Pro D2, nous avons recruté 12 joueurs de qualités qui ont connu leur rentré en ce dé-but de mois. Romain Lauga incarne-t-il le renouveau de l’USM ? Romain est un joueur d’expérience. Nous l’avons appelé en 2012 pour qu’il rejoigne l’effectif de l’USM et qu’il re-lève le défi de la montée. Il a tout de suite accepté et a su démontrer au fil des matchs qu’il était un joueur de qualité. Enfin, Romain est une per-sonne au comportement exemplaire, c’est pourquoi il a très vite obtenu le rôle de capitaine. Il s’est attaché au club, à la ville, et s’est rendu compte qu’il y avait tout pour s’épanouir. ■

« L’esprit du club »

Le groupe EN PHASE RÉGULIÈRE Premier de la poule 3, 84 pts, 18 victoires, 0 défaite. EN PHASE FINALE 8es de finale, contre Vannes : victoire à Vannes (16-13), victoire à domicile (32-0). Quarts de finale, contre Aubenas : victoire à Aubenas (20-19), victoire à domicile (31-11). Demi-finales, contre Lille : défaite à Lille (17-12), victoire à domicile (35-12). LA FINALE Finale contre Massy, à Libourne : Victoire (18-14).

Le parcours

Nicolas Agnesi, Elvis Tekassala, Karim Dahbi, Mika Fai, Teva Fake, Terry Philippart, Yoann Rayssa, Damien Tussac, Romain Lauga, Michaël Ladhuie, Jordan Rochier, Serge Sergueev, David Penalva, César Delarue, Pierrick Esclauze, Brandon Snyman, Amédée Domenech, Romain Teulier, Pierre Barthère, Dimitri Vaotova, Gautier Gibouin, Keliti Vaingalo, Thebo Mamojele, David Byrnes, Frédéric Urruty, Adrien Laplace, Wesley Dunlop, Thomas Fortunel, Jérémy Chaput, Charly Malié, Taleta Tupuola, Charly Platek, Florent Domenech, Raphaël Gillot-Jouannet, Kiri Mariner, Jean-Baptiste Perrot, Samisoni Viriviri, Eric Tafernaberry, Florent Cazeaux, Sébastien Ascarat, Samy Ben Letaïef.

Ovalie Ils sont champions

LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE 21

Page 23: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

● BBergerac ● Bobigny ● Libourne ● Lille ● Limoges ● Lormont ● Montluçon ● Nevers ● Périgueux ● Tulle

Poule 2● Aubenas-Vals ● Bourg-en-Bresse ● Chalon-sur-Saône ● Chambéry ● Hyères-Carqueiranne ● Mâcon ● Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Châteaux ● Romans-sur-Isère ● La Seyne-sur-Mer ● La Voulte-Valence

Poule 4● Agde ● Aix-en-Provence ● Auch ● Bagnères-de-Bigorre ● Blagnac ● Graulhet ● Lannemezan ● Mauléon ● Oloron-Sainte-Marie ● Valence-d’Agen

Poule 3● Castanet ● Cognac ● Langon ● Rodez ● Saint-Jean-de-Luz ● Saint-Nazaire ● Saint-Sulpice-sur-Lèze ● Soyaux-Angoulême ● Tyrosse ● Vannes

Poule 1

Aubenas-Vals ARRIVÉES > Braille (Bourgoin) ; Mynhardt (Aix-en-Provence) ; Alvarez (Saint-Nazaire) ; Basile (Argentine) ; Giacoletto, Curie (Bourg-en-Bresse) ; Tao (Dax) ; Stoltz (entraîneur, Aix-en-Provence). DÉPARTS > Wells (Afrique du Sud) ; Holtzinger (Lyon, prêté à Bourgoin) ; Irazoqui, (Saint-Jean-de-Luz) ; Bertrand, Plataret (arrêt).

Chalon-sur-Saône ARRIVÉES > Achahbar, Naude, Latu (Mâcon) ; Wende (Massy) ; Haurie (Narbonne) ; Taukafa (Mont-de-Marsan) ; Pelizzari (Viadana, Italie) ; Siniula (Vienne) ; Jeuvret, Gardès (Dijon) ; Druhuin (Auxerre). DÉPARTS > Susigan (Castanet) ; Alvès (Montluçon) ; Chabaud (Châteaurenard) ; Spencer (Mâcon) ; Bray (Cognac) ; Jashitasvili (Hyères-Carqueiranne) ; Gagneret, Gastaldo (arrêt).

Bourg-en-Bresse ARRIVÉES > L. Mondoulet, J. Mondoulet (Albi) ; Slade (Oyonnax) ; Franklin (Southern Kings) ; Dufour (Lyon) ; Kotze (Aix-en-Provence) ; Le Bourhis (Mâcon) ; Nadialobo (Fidji) ; Acosta (Bobigny). DÉPARTS > Aita (Rodez) ; Seymour (Australie) ; Pagès (Saint-Savin) ; Sharikadze (Aurillac) ; Mchedlidze (Agen) ; Cheminal (Rumilly) ; Hona (Japon) ; Nava de Olano (Périgueux) ; Eadie (Narbonne) ; Lancelle (Lille) ; Rapp ; Ducrozet (Bellegarde-Coupy) ; Boudot (Bergerac) ; Tawake (entraîneur, Canberra) ; Grange (Vienne) ; Coste (Carcassonne) ; Kalou (Calvisano) ; Giacoletto (Aubenas-Vals) ; Jourdain (Brive) ; Girard (Villars-les-Dombes) ; Ulugia (Clermont).

Chambéry ARRIVÉES > Jacquet (Oyonnax) ; Barbe (Racing-Metro) ; Garcia (Tarbes) ; Venter (Afrique du Sud) ; Robanakadavu (Dijon) ; Nostadt (Lyon) ; Berchesi (Uruguay) ; L’Hospital, Klouchi (Annecy) ; Peacock (Lille). DÉPARTS > Lafuye (Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Châteaux) ; Tarogi (Périgueux) ; Crozat (La Voulte-Valence) ; Perrier (Jarrie) ; Saglio (Rumilly) ; Koroilogavatu (Voiron) ; D’Andréa (Libourne) ; Beï (arrêt) ; Ider (arrêt).

Hyères-Carqueiranne ARRIVÉES > Latapie, Solilo (Aix-en-Provence) ; Gaskin, Georges (Lyon) ; Schonenberger, Nehali, Plantade, Poquet, Mercoirol, Oderda (Toulon) ; Jashitasvili (Châlon-sur-Saône) ; Cazes (Narbonne) ; Halimininadji (Lille) ; Piraux, Ameur (La Voulte-Valence) ; Gachechiladze (Hagetmau) ; Fabre (Perpignan) ; Le Guevel (Grasse) ; Halse (Vienne), Ravanello (entraîneur, Grasse) ; Jagr (Mont-de-Marsan) ; Haouri (Nevers) ; Van Jarsveld (Afrique du Sud). DÉPARTS > Lestrat (La Seyne-sur-Mer) ; De Pasquale, Ramel (États-Unis) ; Magnani, Bazani (entraîneur, Solliès-Pont) ; Mercier (entraîneur, Angers) ; Quintane (Nouvelle-Zélande) ; Barhoumi, Beziaud, Jourdan, Turpin, Smadhi, Lubrano (?) ; Rosemplatt, Assante (arrêt).

Mâcon ARRIVÉES > Debrach (Saint-Nazaire) ; Spencer (Chalon-sur-Saône) ; Fray, Ceccarelli, Santallier (La Rochelle) ; Traini (Oyonnax) ; Cachet, Kavitze, Facundo (Lyon) ; Perkins (Colomiers) ; Fono (Valence-d’Agen). DÉPARTS > Le Bourhis (Bourg-en-Bresse) ; Achahbar, Naude, Latu (Chalon-sur-Saône) ; Minelli (Saint-Étienne) ; Aiono (Samoa) ; Galland (Beaurepaire) ; Mahuet ; Manguelin (Villefranche-sur-Saône) ; Kopaliani (Bobigny) ; Rondet (arrêt).

Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Châteaux ARRIVÉES > Lafuye (Chambéry); Didier, Matheron, Sylvestre (La Voulte-Valence) ; Gelantia (Montluçon) ; Alarcon (espoirs, Auch) ; Barrera (Saint-Jean-d’Angély) ; Castello (Valréas) ; Timoteo (Annecy) ; Bugeat (espoirs, Albi) ; Salgues (Union treiziste catalane). DÉPART > Fialon (Montélimar).

Romans-sur-Isère ARRIVÉES > Kerroum (Aix-en-Provence) ; Schianno da Cola (Valence-d’Agen) ; Tom Quarrie (Grasse) ; Verschelden (La Voulte-Valence) ; Souquet (Bourgoin) ; Quiniou (Dax), Lacour (Lyon). DÉPARTS > Pointud, Langlade (Bédarrides) ; Lea Aetoa (Australie) ; Mutel (Tricastin) ; Mandon (Saint-Jean-en-Royans) ; Janisson (Vienne) ; Soares (Rhône 15) ; Suscillon (Annonay) ; Accambray (Nice) ; Onutu (La-Voulte-Valence).

La Seyne-sur-Mer ARRIVÉES > Cheisvili (Nevers) ; Charlier (La Voulte-Valence) ; Criotier (Rodez) ; Pouilles (espoirs, Montpellier) ; Baegert (espoirs, Aurillac) ; Calais (espoirs, Mont-de-Marsan) ; Lestrat (Hyères-Carqueiranne). DÉPARTS > Mendy, Cannavale, Escriba (Aubagne) ; Ourak (Six-Fours) ; Bouabdallah (arrêt).

La Voulte-Valence ARRIVÉES > Crozat (Chambéry) ; Asensi, Cambérabéro, Manoa, Tuilevuka (Béziers) ; Martin, Nouhaillaguet (Grenoble) ; Michel (Vienne) ; Moestus (Tournon-Tain) ; Onutu (Romans-sur-Isère). DÉPARTS > Alacalde (Dax) ; Ameur, Piraux (Hyères-Carqueiranne) ; Charlier (La Seyne-sur-Mer) ; Sylvestre, Didier, Matheron (Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Châteaux) ; Habert (Véore) ; Mather (Rodez) ; Valdant (Villeurbanne) ; Verschelden (Romans-sur-Isère).

Fédérale 2 et 3 Dès lundi prochain, dans notre édition du lundi 14 juillet, retrouvez toutes les mutations des clubs de Fédérale 2 et ceux de Fédérale 3 dans notre édition du lundi 21 juillet.

Bergerac ARRIVÉES > Boudot (Bourg-en-Bresse) ; Gabélia, Lachaud, Hanou (Périgueux) ; Sempey, Broudiscou (Sainte-Foy-la-Grande) ; Poulin (Vergt) ; Anthony Batistello (Mussidan) ; Revazi (Aurillac). DÉPARTS > Naude (Aix-en-Provence) ; Jolivet (Trélissac) ; Maatilakouit (Belvès) ; Goubie (Pays basque).

Libourne ARRIVÉES > D’Andréa (Chambéry) ; Decottigniès (Saint-Nazaire) ; Grimaud, Clarac (Auch) ; Haouari (Nevers) ; H. Rongiéras (Périgueux) ; Correia (Mont-de-Marsan), R. Bertrand (Grenoble) ; Mene, Pats (espoirs, Bordeaux-Bègles) ; Vervoort (Dax), Porte (Montauban), Fitte, Neveu (Saint-Médard-en-Jalles) ; Williamson (London Welsh, Ang) ; Pitton (Fleurance). DÉPARTS > Fereira, Cheroute (Floirac) ; Dibet, Fabre (rai-sons professionnelles).

Bobigny ARRIVÉES > Tambadou (Tarbes) ; Marcotte (Mont-de-Marsan) ; Michaud (Drancy) ; Puechoultres, Yameogo, Toure (espoirs, Paris) ; Azor, Arabat (espoirs, Racing-Metro) ; Jourson (MLSGP) ; Bernichon (Paris UC) ; Rivier, Blot (Massy) ; Kopaliani (Mâcon) ; Dorval-Martos, Jamain (entraîneur Crabos, Racing-Metro). DÉPARTS > Acosta (Bourg-en-Bresse) ; Wavrin, Bourhis (Strasbourg) ; Wognitsch (Soyaux-Angoulême) ; Renel (Gennevilliers) ; Parbaile, Lalloz (entraîneurs, arrêt).

Lille ARRIVÉES > Lancelle (Bourg-en-Bresse) ; Di Bernardo (Trevise, Italie) ; Maumus (Tarbes) ; Garcia (Vannes) ; Jadot (Pau) ; Ahotaeiloa (Bayonne) ; Billot (Padoue, Italie). DÉPARTS > Bourgeois (Périgueux) ; Chadebech (Biarritz) ; Rémond (année sabbatique) ; Rogers (Angleterre) ; Leo’o (arrêt), Sadon (?), Peacock (Chalon-sur-Saône) ; Halimininadji (Hyères-Carqueiranne) ; Faltrept (Limoges).

Limoges ARRIVÉES > Siua Etuani, Guajaradze (Saint-Nazaire) ; Naddaf (Périgueux) ; Astorg (Isle-sur-Vienne) ; Biscay (Montauban) ; Fabrègue (espoirs, Stade français) ; Faltrept (Lille) ; Fierro, Reguieg (espoirs, Clermont) ; Gujaraïdze (Saint-Nazaire) ; Jenner (Bedford) ; Lefaucheur (Saint-Junien) ; Pautard (Tarbes) ; Pétin (espoirs, Agen) ; Seuteni (Aurillac) ; Urjukashvili (Bagnères-de-Bigorre) ; Bonnet (entraîneur, espoirs Brive) ; Escouteloup (directeur sportif, Marmande). DÉPARTS > Aisake (Lormont) ; Caussimont (?) ; Franke (Tours) ; Mahé, Nau, Vermaas (Saint-Junien) ; Matéi, Smit (Saint-Yrieix-la-Perche) ; Naïtagotago (?) ; Tavalea (Albi) ; Clark (entraîneur) ; J.-J. Taofifenua (entraîneur, Saint-Junien).

Lormont ARRIVÉES > Roussillon (Montluçon) ; Valverde, Barriuso, Pagatele (Bordeaux-Bègles) ; Aisake (Limoges) ; Ferreres (Brive) : Fouquet (Langon) ; Alarcon (Bordeaux-Bègles) ; Torregaray (entraîneur) ; Yachvili. DÉPARTS > Kermel (Guèret) ; Ionnides (Montluçon) ; Boucher (Gradignan) ; Carre (Floirac) ; Plagnot (Salles) ; Lagarde (Sainte-Foy-la-Grande).

Montluçon ARRIVÉES > Alvès (Chalon-sur-Saône) ; Arbona (Reichel, Aurillac) ; Bouhraoua (espoirs, Albi) ; Fisi’ihoi (Auckland, Nouvelle-Zélande) ; Gourgouilhon (Gerzat) ; Ionnides (Lormont) ; Kvirikashvili (Vienne) ; Larroque (Montauban) ; Lemoine (Guéret) ; Saaoui (espoirs, Pau) ; Vaukaire (Vichy). DÉPARTS > Arthus (Leucate) ; Faure (Riom) ; Gelantia (Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Châteaux) ; Geldenhyus (Nevers) ; Roussillon (Lormont) ; Pujo, Senio (?) ; Tutaia (Mont-de-Marsan) ; Vachelard (arrêt) ; Worthington (Angleterre).

Nevers ARRIVÉES > Aurignac (Narbonne) ; Geldenhuys (Montluçon) ; Autagavaia (Northampton, Ang) ; Naturaga (Fidji à VII) ; Derrieux (espoirs, Montpellier) ; Gonzalez, Manevy (espoirs, Lyon) ; Lombard (espoirs, Toulon) ; Mazet (espoirs, Clermont) ; Mutapcic (Grenoble) ; Vuillemin (espoirs, Oyonnax) ; Dhuin (Reichel, Bayonne) ; DÉPARTS > Moeakiola (Castanet) ; Capdeville (Vichy) Ferrara (Saint-Nazaire) ; Rougé, Savre (Tyrosse) ; Bertro (Strasbourg) ; Cheisvili (La Seyne-sur-Mer) ; Esclauze (Montauban) ; Haouari (Libourne) ; James (Mont-de-Marsan) ; Marfaing (Pougues-La Charité) ; Sigoire (arrêt, entraîneur Nevers B) ; Francis, Van Shalkwyk (arrêt).

Périgueux ARRIVÉES > Tarogi (Chambéry) ; Nava de Olano (Bourg-en-Bresse) ; Le Picaut (Montpellier) ; Le Guen, Jenkins, Brethous (Auch) ; Van Wick (Tygeberg, Afs) ; Etchegaray (Blagnac) ; Takataï (Aurillac) ; Legras (Hendaye) ; Berrino (Valence-d’Agen) ; Hikila (Carcassonne) ; Ozgebishvili (Belvès) ; Fossaert (Fleurance) ; Kusiolek (Brive) ; Bourgeois (Lille) ; Peyret (Nogaro) ; Foulquier (préparateur physique, Brive). DÉPARTS > Jiménez (Saint-Nazaire) ; André, Chazarain (Trélissac) ; Fontalirant (Cognac) ; Bastide (Sarlat) ; H. Rongiéras (Libourne) ; Spies (Afs) ; Gabélia, Hanou, Lachaud (Bergerac) ; Brindel (Saint-Jean-d’Angély) ; Naddaf (Limoges) ; Borie, Chantal (Belvès) ; Moala (Salles) ; Faiçal, Salhi (Saint-Sulpice-sur-Lèze) ; Bester (Aurillac) ; R. Rongiéras (arrêt).

Tulle ARRIVÉES > Lecareux, Soriano (espoirs, Aurillac) ; Menabdishvili (Saint-Médard-en-Jalles) ; Lafont (Isle-sur-Vienne) ; Koyamaibole (Fidji) ; Turagaitoga (Épernay) ; Naves (Saint-Nazaire). DÉPARTS > Fernandès, Tholey (Malemort).

Castanet ARRIVÉES > Eschum (Lavelanet) ; Turini (Aix-en-Provence) ; De Freitas, Ducousso (Castres) ; Susigan (Chalon-sur-Saône) ; Doberva (Argelès-sur-Mer) ; Tomasi, Aulnette (Albi) ; Moeakiola (Nevers) ; Iraizoz (Saint-Lary-Soulan) ; Mazur, Beulaguet (Colomiers) ; Cortès (Dijon) ; Torres (Narbonne) ; Maurel (Bayonne) ; De Chastaigner (Graulhet) ; Favarcq (Fleurance) ; Vernetti, Edmond-Samuel (Valence-d’Agen). DÉPARTS > Loubières, Quezel (Toulouse OEC) ; Boyer, Mazières (Saint-Sulpice-sur-Lèze) ; Husson, Suchaud (Balma) ; Castell, Evina, Balonas, Lalanne (Villefranche-de-Lauragais) ; Prime (Gaillac) ; Méric (Capestang-Puisserguier) ; Régy (Gruissan) ; Guiresse (Mauléon)

Langon ARRIVÉES > Andrieux (Saint-Médard-en-Jalles) ; Alvarez (Massy) ; Barka (La Réole) ; Blondet (Niort) ; Cazalot (Aire) ; Daverio, Lago, Le Gratiet (Bordeaux-Bègles) ; Fumey, Gérard, Ruiz (Mont-de-Marsan) ; Henebuisse (Dax) ; Lucet (Captieux) ; Saldubehere (Hagetmau) ; Serin (Salles). DÉPARTS > Dospital (Saint-Médard-en-Jalles) ; Fouquet ; Sacau (Bazas).

Cognac ARRIVÉES > Fontalirant (Périgueux) ; Foulquier (espoirs, Montpellier) ; Laval (espoirs, Brive) ; Chabert (Paris) ; More (Old Belvèdère Club, Irlande) ; Bray (Chalons-sur-Saône) ; Kante (espoirs, Clermont) ; Alerte (espoirs, La Rochelle) ; Fontalirant (Périgueux) ; Kraska (Albi). DÉPARTS > Bèguier (Saint-Jean-d’Angély) ; Engelbrecht (Afrique du Sud) ; Roy (Barbezieux-Jonzac) ; Richerol (staff Cherves-Richemont) ; Domenech, Joubert (Cherves-Richemont) ; Laadila (Nice) ; Desplat ; Montoya ; Hattori.

Rodez ARRIVÉES > Aita (Bourg-en-Bresse) ; Bertrand (Perpignan) ; Martinet (Bagnères-de-Bigorre) ; Larrieu (Dax) ; Pllotschi (Figeac) ; Cromie (Ulster Ravens) ; Roca (Aurillac) ; Mather (La Voulte-Valence) ; Jean-Etienne (Lyon) ; Marty (Castres). DÉPARTS > Poujol (Aix-en-Provence) ; Badiu (?) ; Falieres (arrêt) ; Chellat (Paris) ; Lacassagne, Montet (RC Montauban) ; Criotier (La Seyne-sur-Mer) ; De March (?) ; Poujol (Aix-en-Provence).

Saint-Jean-de-Luz ARRIVÉES > Cazaux (Tarbes) ; Irazoqui (Aubenas-Vals) ; Vasseur (La Rochelle) ; Tesher (Agen) ; Blot (Ascain) ; Delamer (Agen) ; Torresin (Pau) ; Edwards (Dijon) ; Boy (La Rochelle) ; Da Costa (Biarritz) ; Tellechea (Sare) ; Ibarguren (Irun, Espagne) ; Swanepoel, Mihura (?). DÉPARTS > Fabre (Tyrosse) ; Narbaès (Agde) ; Vial (Hendaye) ; Michel (Strasbourg).

Saint-Nazaire ARRIVÉES > Jimenez (Périgueux) ; Margueray (Racing-Metro) ; Boly (Biarritz) ; Haentjens (Nantes) ; Cavinet (Bagnères-de-Bigorre) ; Zipf, Bellestre (Stade français) ; Lapina ; K. Dusch (Trignac) ; Lepage, Troadec, Hume (Grenoble) ; Ferrara (Nevers) ; Uthurry (entraîneur, Niort). DÉPARTS > Valentini (arrêt) ; Brazier, Omondi, Stoltz (Vannes) ; Alvarez (Aubenas-Vals) ; Aïcardi (France VII) ; Naves (Tulle) ; Decottigniès (Libourne) ; Penaud (Surgères) ; Macoveï (Roumanie) ; Debrach (Mâcon) ; Guilloux (entraî-neur, Nantes) ; Siua Etuani, Guajaradze (Limoges) ; Olive, Havlicek.

Saint-Sulpice-sur-Lèze ARRIVÉES > Boyer, Mazières (Castanet) ; Kalouchi (Tournefeuille) ; Faiçal (Périgueux) ; Caujolle (espoirs, Pau) ; Wieczorek (Rochefort) ; Figeac (espoirs, Auch) ; Déjean (Saverdun) ; Faure (espoirs, Colomiers) ; Péréa (espoirs, Albi) ; Bourniol (espoirs, Lannemezan) ; Pons (Montesquieu-Volvestre) ; Freiche (Graulhet) ; Meneghel (Reichel, Colomiers) ; Argentin (manager) ; Authié (entr., Bélascain) ; Raymond (entr., Tournefeuille). DÉPARTS > Zuppel (Auterive) ; Cessa, Tissandié (arrêt) ; Olié (l’Isle-Jourdain).

Soyaux-Angoulême ARRIVÉES > Tarogi (Fidji) ; Larrieu (Auch) ; Lescure (Mont-de-Marsan) ; Dimitri (Saint-Médard-en-Jalles) ; Ric, Wieprecht (espoirs, Clermont) ; Louvet (Brive) ; Chicker (La Rochelle) ; Bousquet (Valence-d’Agen) ; Devisme (espoirs, Perpignan) ; Cadillon (espoirs, Dax) ; Boutemane (Dax) ; Wognistch (Bobigny) ; Horn (Cheetahs, Afrique du Sud) ; Tranier (Lyon) ; Pilet (espoirs, Perpignan). DÉPARTS > Soffredini, Bordonaro, Shotton.

Tyrosse ARRIVÉES > Barbéréna (Oloron-Sainte-Marie) ; Tauzin (entraîneur des avants, Bayonne) ; Durquet (entraîneur des arrières, Mont-de-Marsan) ; Fabre (Saint-Jean-de-Luz) ; Lacoste (Dax) ; Prieto (Orthez) ; Rougé, Savre (Nevers) ; Sarthou (Valence-d’Agen) ; Veckmann (Hagetmau). DÉPARTS > Garcia (entraîneur, Tarbes) ; Courtade (Mugron) ; Yvon (Soustons) ; Dabrin ; Friand, Krieff, Marbot, Rapana (arrêt).

Vannes ARRIVÉES > Brazier, Stoltz, Omondi (Saint-Nazaire) ; Platon (Biarritz) ; Paaguala (Lanester) ; Olivier (Afrique du Sud) ; Bouthier (Dax) ; Le Monnier (Lyon) ; Pic (Argelès-sur-Mer). DÉPARTS > Zouai (arrêt) ; Garcia (Lille) ; Rocchesanni (Roumanie) ; Ford (Auch) ; Leroy (Plouzané) ; Fare (Albi) ; Lebariller (Auray) ; Negrillo (?) ; Fantini (Saint-Jean-d’Angély) ; Cocetta, Diesmunch (Nantes), Callaghan (Suède).

Agde ARRIVÉES > Fernandez (Leucate-Roquefort) ; Sauvage (Rumilly) ; Pereira, Chabaud (Grenoble) ; Villaz (Plages d’Orb) ; Kaufana (Narbonne) ; Su’a (Avignon-Le Pontet) ; Guniava (Bagnères-de-Bigorre) ; Dominguez (RO Agde). DÉPARTS > Marty (Capestang) ; Varéla, Chabardès (arrêt).

Auch ARRIVÉES > Escribano (entraîneur, Fleurance) ; Moretto (Agen) ; Estérériola, Salobert (Carcassonne) ; Hollet (Perpignan) ; Guffroy (Quillan-Limoux) ; Naikadawa (Mazamet) ; Ford (Vannes). DÉPARTS > Patat (entraîneur, Perpignan) ; Brison (Béziers) ; Bissuel, Caminati (Carcassonne) ; Magnan (Dax) ; Ascarat (Montauban) ; Briscadieu, Dargier-de-Saint-Vaulry (Mont-de-Marsan) ; Prat (Pau) ; Grimaud, Clarac (Libourne) ; Figeac (espoirs, Saint-Sulpice-sur-Lèze) ; Le Guen, Jenkins, Brethous (Périgueux) ; Larrieu (Soyaux-Angoulême), Alarcon (Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Châteaux).

Aix-en-Provence ARRIVÉES > Guillaume (Leicester) ; Naude (Bergerac), Tabualevu, Naioko (Fidji) ; Bouillon (Albi) ; Pataraia (Lelo Tbilissi, Géorgie) ; Lescadieu (Grenoble) ; Poujol (Rodez) ; Havea (Aurillac) ; Zaqashvili (Armai Tbilissi, Géorgie) ; Potente (Lavaur) ; N’Diaye (Saint-Jean-d’Angély) ; Comba (entraîneur). DÉPARTS > Kerroum (Romans-sur-Isère) ; Latapie, Sililo (Hyères-Carqueiranne) ; Mynhardt (Aubenas-Vals) ; Turini (Castanet) ; Bruzulier (Worcester, Angleterre) ; Beun (arrêt) ; Kotze (Bourg-en-Bresse) ; Stoltz (entraîneur, Aubenas-Vals) ; Schiano (Valence-d’Agen).

Bagnères-de-Bigorre ARRIVÉES > Pambrun, Fabre, Laborthe, Bats, Izabel (Tarbes) ; Dupuy (Argelès-sur-Mer) ; Miro, Greyling, Duimestre (Lourdes) ; Manse (Pays Médoc). DÉPARTS > Maisuradze (Valence-d’Agen) ; Mchedishvili (Perpignan) ; Martient Luc (Rodez) ; Urjukashvili Deka (Limoges) ; Canivet Camille (Saint-Nazaire).

Blagnac ARRIVÉES > Dachary (Lavaur) ; Lane, Kwarazfelia (Albi) ; Llédos, Martin (Colomiers). DÉPARTS > Etchegaray (Périgueux) ; Revallier (Graulhet) ; Gratton (Lavaur) ; Arif, Garaud, Guiral (Tournefeuille) ; Broquère (Gaillac).

Graulhet ARRIVÉES > Burdiaschvili (Carcassonne) ; Lagikula (Montauban) ; Pastor (Étoile catalane) ; Revallier (Blagnac) ; Avaguez, Taurines (Castres) ; Icher (Mazamet) ; Duvignac, Urios (Oyonnax) ; Pauthe (Saint-Junien) ; Leleu (Pau). DÉPARTS > De Chastaigner (Castanet) ; Fadier (Gaillac) ; Boutié (Lisle-sur-Tarn) ; Sarcia (arrêt).

Lannemezan ARRIVÉES > Duhen (Clamart) ; Aspiroz (Bayonne) ; Ducos (entraîneur, Argelès-Gazost) ; Doucet (entraîneur, comité Armagnac-Bigorre). DÉPARTS > Bourniol (espoirs, Saint-Sulpice-sur-Lèze) ; Héraut, Tilhac, Denat, Grenon (Juillan).

Mauléon ARRIVÉES > Guérin, Dartigues, Descazeaux, Raffault (Biarritz) ; Guiresse (Castanet) ; Claverie (Barcus) ; Juhan (Aramits) ; Aboïttiz, Zabaloy (Getxo). DÉPARTS > Bonamy (Orthez) ; Boy (Nafarroa).

Oloron-Sainte-Marie ARRIVÉES > Pouyenne (espoirs, Montpellier) ; Chabat, Baudoin (Lourdes) ; Sestiaa, Aléo (espoirs, Pau) ; Bugat (MLSGP) ; Laperne (entraîneur avants). DÉPARTS > Barbéréna (Tyrosse) ; Slayki (Pont-Long) ; Dourau (Josbaig).

Valence-d’Agen ARRIVÉES > Bousquet (Soyaux-Angoulême) ; Victor Guignouard (Angleterre) ; Schiano (Aix-en-Provence) ; Dupuy (Gaillac) ; Tesquet (Bassin d’Arcachon) ; Sarthou (Tyrosse) ; Kévin Lardy (?). DÉPARTS > Vernetti, Edmond-Samuel (Castanet) ; Sarthou (Tyrosse) ; Berrino (Périgueux) ; Maisuradze (Bagnères-de-Bigorres) ; Taélé, Borderies, Furini, Vives (Agen) ; Bousignac, Mazet (Montauban) ; Anania (Fleurance) ; Bouquet (Lavaur) ; Fono (Mâcon) ; Ambroise (Albi) ; Berry (Wellington, Nouvelle-Zélande) ; Tastet (entraîneur, Bon Encontre) ; Dutour (entraîneur, Lauzerte) ; Latapie, Solilo (Hyères-Carqueiranne) ; Schianno da Cola (Romans-sur-Isère).

À retrouver vendredi, les clubs amateurs● Fougères ● Givors ● Graulhet ● Gruissan ● Libourne

● Hagetmau ● Metz ● Nice ● Orsay ● Suresnes

Ovalie Mutations - Fédérale 122 LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE

Page 24: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

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LOUIS ANDERSON - DEUXIÈME LIGNE DES DRAGONS CATALANS ARRIVÉ À PERPIGNAN FIN 2011, IL A PROLONGÉ SAMEDI SON CONTRAT POUR UNE ANNÉE SUPPLÉMENTAIRE.

Par Julien LOUIS

L’homme fait figure d’ovni dans la planète rugby. Désintéressé par le strass et les paillettes d’une vie de célébrité, Louis Anderson s’est construit un quotidien d’une rafraîchissante

simplicité. Un modèle de vie calqué sur son enfance passée en Nouvelle-Zélande : « J’ai vécu une jeunesse très libre où la vie de ma famille se passait à l’extérieur. Il a donc été plutôt facile pour moi de m’adap-ter à Perpignan, puisque j’y ai retrouvé des similitudes avec ma vie passée », explique-t-il. Sa madeleine de Proust, c’est cette nature qu’il chérit tant. Baignade impro-visée, randonnée jusqu’au sommet du Canigou ou parties de chasse organisées avec des locaux… La Catalogne et son ar-rière-pays, n’ont déjà plus de secrets pour lui : « J’ai pas mal d’amis qui vivent dans les montagnes et j’y passe donc beaucoup de temps. Ces endroits sont importants pour mon équilibre et j’en tire une grande éner-gie. » Loin des lumières du centre-ville, Anderson s’est installé dans un village où tout le monde le connaît. La proximité avec les fans sang et or, dont il est l’un des « étran-gers » préférés, est vitale à ses yeux : « Je m’efforce de donner de mon temps aux sup-porters et aux locaux. J’espère qu’on me considère comme quelqu’un de proche et d’accessible. C’est un aspect important de mon expérience en France. » Pour preuve, il commence à s’exprimer en français et même en catalan : « Je suis parrain d’une école de catalan. Je vais voir les enfants de temps en temps, j’essaie d’être présent pour leurs activités extrascolaires. Et ils vien-nent en retour me supporter au match avec des banderoles à mon nom et numéro ! » Une fierté pour lui. À l’image de sa grande fratrie, qui comptera bientôt un nouveau membre : « Avec ma femme, nous avons un sixième enfant qui arrive, une deuxième fille et je crois que ce sera suffisant ! » PRO À 17 ANS, INTERNATIONAL À… 18 ! Chez les Anderson, le rugby est d’ailleurs une histoire de famille, partagée entre frangins : « Mon frère ainé Vinnie, joue à Carcassonne (XIII, N.D.L.R.), et Frazier joue à XV à Kobe (Japon). » Mais Louis (29 ans, 1,85 m et 101 kg) est le plus ta-lentueux ! Un phénomène : « J’ai intégré l’ef-fectif des New Zealand Warriors à l’âge de 17 ans, puis joué mon premier match à 18. Un âge où j’ai aussi connu ma première sé-lection avec les Kiwis. À 22 ans, j’avais dé-

jà dix-huit sélections à mon actif. » Un par-cours hors-norme, dont le point d’orgue international (dix-huit sélections) fut « la victoire dans les Tri-Nations 2005. Nous avions vaincu la meilleure équipe du monde, l’Australie, par 26 à 0. Je n’avais que 20 ans et je côtoyais des joueurs incroyables. » Avant de prendre, en 2008, un virage im-portant dans sa carrière, en rejoignant Warrington et la Super League : « Renoncer à l’équipe nationale n’a pas tellement pesé dans mon choix. Ce que je voulais, c’est jouer à nouveau aux côtés de mon frère (Vinnie). » Le deuxième ligne polyvalent explose en Angleterre, où ses qualités d’impact player, de défenseur et sa technicité font des ra-vages. En 2010, il inscrit même un triplé lors de la demi-finale de la Cup (qu’il rem-porte) face aux Dragons, avant de rejoin-dre le club en 2012, au sommet de son art. Après des débuts prometteurs, sa masse

musculaire « trop » imposante lui joue en-core des tours et il se blesse gravement : « Ma rupture au tendon d’Achille fut un long calvaire de dix mois. Mais après des mois de lutte mentale, je suis heureux d’avoir re-trouvé les terrains cette année (12 matchs, 4 essais). » Un retour remarqué, une agres-sivité retrouvée, qui sont à l’origine de sa prolongation de contrat avec les Dracs : « Je viens de signer pour une nouvelle an-née et j’espère en obtenir une autre. Je pense que la prochaine saison sera une sorte de test. » Un nouveau combat pour Louis Anderson, boxeur dans l’âme malgré lui : « Louis n’est pas un nom très commun en Nouvelle-Zélande. Je porte en fait le nom de Joe Louis. Et mon frère s’appelle Frazier en hommage à Joe Frazier. Mon père était fan de boxe. » Réellement un ovni, ce « Kiwi ca-talan » ! ■

L’ANTI STAR-SYSTÈME Résultats & Classements

CE WEEK-END (20e journée) > Jeudi : Wakefield - Widnes (20 heures). Vendredi : Leeds - Hull KR, St-Helens- Bradford (20 heu-res). Samedi : Drasgons catalans - Wigan (15 heures). Dimanche : Castelford - Huddersfield, Sadford - Hull FC ; Warrington - London Broncons (15 heures).

Super League

Hull FC - Warrington 18-24 Wakefield - Leeds 16-14 Widnes - Castelford 20-40 Huddersfield - Salford 6-58 London Broncos - Wigan 10-36 Bradford - Dragons catalans dim. Hull KR - St Helens dim.

Classement Pts J. G. N. P. G.A. 1. St Helens 28 18 14 0 4 189 2. Leeds 27 19 13 1 5 267 3. Wigan 26 19 13 0 6 274 4. Castelford 26 19 13 0 6 213 5. Warrington 26 19 13 0 6 179 6. Huddersfield 24 19 11 2 6 56 7. Dragons catalans 19 18 9 1 8 5 8. Widnes 19 19 9 1 9 -112 9. Hull KR 16 18 7 2 9 -36 10. Hull FC 15 19 7 1 11 102 11. Wakefield 15 19 7 1 11 -141 12. Salford 13 19 6 1 12 -87 13. Bradford 2 18 4 0 14 -416 14. London Broncos 0 19 0 0 19 -493

19e journée

NRL

Canterbury - Manly-Warringah 23-16 St George-Illawara - North Queensland 27-14 Sydney - Cronulla 28-30 West Tigers - Penrith dim. 6 h South Sydney - Gold Coast lun. 10 h

Classement Pts J. G. N. P. G.A. 1. Manly-Warringah 20 15 10 0 5 79 2. Canterbury 20 15 10 0 5 64 3. South Sydney 18 15 9 0 6 116 4. Sydney 18 16 9 0 7 104 5. Penrith 18 14 9 0 5 65 6. Brisbane 16 15 8 0 7 77 7. NZ Warriors 16 15 8 0 7 22 8. Melbourne 16 15 8 0 7 -32 9. West Tigers 16 14 8 0 6 -32 10. Parramatta 16 15 8 0 7 -34 11. St George-Illawara 16 16 8 0 8 -42 12. North Queensland 14 16 7 0 9 50 13. Gold Coast 12 14 6 0 8 -64 14. Newcastle 8 15 4 0 11 -97 15. Canberra 8 15 4 0 11 -119 16. Cronulla 8 15 4 0 11 -157

CE WEEK-END (18e journée) > Vendredi : Manly - West Tigers. Samedi : Melbourne - Canterburry ; NZ Warriors - Parrametta ; Dimanche : Cronulla - Newcastle ; Gold Coast - Camberra ; Pennrith - Brisbane.

17e journée

PRYCE QUITTERA LES DRAGONS L’AN PROCHAIN Les Dragons catalans ont confirmé cette semaine le départ de Leon Pryce à Hull FC à la fin de la saison 2014. Le demi d’ouverture anglais, débarqué à Perpignan en 2012, a dis-puté 68 matchs de Super League et sous le maillot catalans (15 essais) : « J’ai réellement aimé mes trois années en France, ça a été une expé-rience fantastique. Je voudrais remercier les supporters catalans pour leur soutien. Je tiens mainte-nant à terminer cette saison en beau-té avec l’équipe », déclarait l’intéres-sé sur le site internet des Dracs. Âgé de 32 ans, Pryce entamera l’an pro-chain sa 18e saison de Super League. Auteur de 165 essais en 392 matchs avec Bradford, Saint-Helens puis les Dragons, il possède l’un des plus beaux palmarès de la compétition, ayant remporté quatre fois la Super League, cinq fois la Challenge Cup et quatre World Club Challenge. GUISSET DEVRAIT PROLONGER En plus de la prolongation de l’entraî-neur principal Laurent Frayssinous pour les deux prochaines saisons, le bureau directeur des Dragons cata-lans devrait officialiser prochaine-ment celle de son adjoint, Jérôme Guisset. L’autre adjoint, David Waite, devrait lui quitter le club cet automne. Le manager sportif, Sébastien Raguin a, lui aussi, été prolongé. PROPOSITIONS FAITES À ELIMA ET BOSC Après avoir prolongé Éloi Pelissier (jusqu’en 2016) et Louis Anderson, prêté Scott Dureau jusqu’à la fin de la saison aux Sydney Roosters et engagé Sam Williams (en remplace-ment du dernier cité jusqu’à la fin du championnat), les Dragons catalans ont récemment transmis des offres à deux de leurs joueurs emblémati-ques. Tous deux en fin de contrat. Il s’agit du meilleur marqueur de points de l’histoire des Dracs formé au club, Thomas Bosc, et du capitaine de l’équipe de France, Olivier Elima.

En bref...

Le phénomène Louis Anderson est un des rouages importants du club catalan autant sur le tarrain qu’en dehors. Photos Pascal Rodriguez

Quel est votre sentiment après l’officia-lisation de la prolongation de votre con-trat (deux saisons) ? Je ressens beaucoup de fierté et aussi de reconnaissance envers le comité directeur et les décisionnaires du club. Je suis très excité à l’idée de continuer à travailler avec les Dragons et d’accompagner les nombreux jeunes qui frappent à la porte de l’équipe première. En tant que premier coach français des Dragons, vous êtes, au fond, le symbole de la volonté de formation de la jeu-nesse tricolore adoptée par le club… À ma prise de fonction il y a deux ans, j’avais mis en avant cette philosophie. Aujourd’hui, l’éclosion au grand jour de Morgan Escaré et Éloi Pelissier, des joueurs formés en interne, prouvent le potentiel des jeunes français. J’ai donc la volonté de les prendre en exemple pour que d’autres talents progressent à leur cô-té. Le club va dans la bonne direction et je suis donc déterminé à lui rendre sportivement, la belle marque de confiance qu’il m’a accor-dée. Un vœu que vous souhaitez réaliser dès cette saison ? Pourquoi pas ! Nous avons très mal débuté, mais nous commençons à trouver notre rythme. L’équipe est désormais capable de challenger

LAURENT FRAYSSINOUS - ENTRAÎNEUR DES DRAGONS CATALANS IL A PROLONGÉ SON CONTRAT JEUDI ET ÉVOQUE LES DIFFÉRENTS SUJETS D’ACTUALITÉ QUI SE RAPPORTENT AU CLUB PERPIGNANAIS.

« Une belle marque de confiance »

L’interview

n’importe quel adversaire. Elle l’a démontré à plusieurs reprises. Tout va bien et j’ai donc de-mandé aux gars cette semaine de se focaliser sur les quatre prochains mois, sans penser au futur, car on peut réaliser quelque chose de beau avec le groupe actuel. En parlant de l’avenir, Leon Pryce quit-tera le club la saison prochaine. Comment remplace-t-on son stratège ? Leon souhaitait avoir des « conditions » que le club ne pouvait pas lui assurer […] Il a donc dé-cidé de prendre une direction, nous aussi, et tout cela s’est fait de manière très profession-nelle. C’est embêtant de perdre l’un de ses meilleurs joueurs. Mais Sam Williams a fait une très bonne performance à Leeds, Thomas Bosc est une valeur sûre et Scott Dureau, était considéré comme un des meilleurs à son poste avant sa blessure. On a donc de la qualité en interne pour le suppléer, mais on reste aussi vigilants sur ce qui se fait ailleurs… Un mot sur la prolongation de Louis Anderson ? Je suis très satisfait. C’est un joueur agressif, capable d’allier puissance et technicité ballon en mains. Louis est également très important dans le vestiaire. Il a des valeurs que j’appré-cie, comme la discipline, la rigueur et l’enthou-siasme. Propos recueillis par J. L. ■

LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE 23

Page 25: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

Horizons XV de France fémininesDANS LA DROITE LIGNÉE DU GRAND CHELEM RÉALISÉ DANS LE DERNIER TOURNOI

DES 6 NATIONS, LES BLEUES, APRÈS TROIS SEMAINES DE PRÉPARATION INTENSIVE, ONT REMPORTÉ LEUR DEUX MATCHS DE PRÉPARATION À LA COUPE DU MONDE

QUI SE DÉROULERA EN FRANCE, À PARTIR DU 1er AOÛT.

LE MONDE LEUR TEND LES BRAS

Par Arnaud BEURDELEY [email protected]

Deux matchs, deux victoires. Quatre-vingt cinq points marqués, seulement onze abandonnés à leurs adversai-res, l’Espagne et l’Afrique du Sud. Les chiffres sont éloquents. Dans ces conditions, affirmer que le bilan des

deux matchs de préparation de l’équipe de France féminine pour la Coupe du monde, qui débutera le 1er août, est une franche réussite relève de l’eu-phémisme. Tous les voyants autour des Bleues sont au vert. Dans la droite lignée du grand chelem réa-lisé dans le dernier Tournoi des 6 Nations, les filles de la manager Annick Hayraud ont su parfaite-ment aborder leurs deux premiers rendez-vous. Et engranger la confiance nécessaire afin d’aborder la dernière ligne droite. « Je suis particulièrement sa-tisfait car cela faisait presque trois mois que les filles n’avaient plus disputé de rencontre officielle, souli-gne l’entraîneur Christian Galonnier. C’est le fruit d’une bonne de période de travail, physique, essentiel-lement sur notre stage de Tignes. Maintenant, ces deux victoires significatives sur les matchs de pré-paration, on ne s’y attendait pas forcément. Nous sortions d’une grosse période de préparation, mais les filles ont montré beaucoup d’enthousiasme, de con-centration et d’application. » « Le jeu de l’équipe est déjà bien place, souligne Marie Sempéré-Bourret, ancienne internationale, qui a assisté à la victoire sur l’Afrique du Sud vendredi soir. Physiquement, les filles ont montré beaucoup de fraîcheur et d’ho-mogénéité. Elles ont aussi montré une très bonne or-ganisation sur les ballons portés et ont su parfaite-ment alterner les formes de jeu. Maintenant, elles ont encore des choses à travailler, mais la préparation n’est pas terminée. » La préparation, justement, parlons-en. Depuis le 14 juin, date du premier rassemblement à Tignes, les Bleues ont enchaîné les séances de travail. Mais pas seulement. Le staff n’a eu de cesse d’insister sur la notion de solidarité. « Durant le Tournoi des 6 Nations, j’ai le sentiment que le groupe a noué des liens très forts, se souvient la trois-quarts centre Élodie Poublan. Et ces liens se sont encore resserrés durant le stage de Tignes. Nous avons pu voir à quel

point la solidarité au sein de ce groupe était impor-tante. Sur certaines activités extrarugby, comme la descente en rafting, les bateaux se sont tirés la bourre mais dans un super état d’esprit. On a pris énormé-ment de plaisir. Et aujourd’hui, pardonnez moi l’ex-pression, mais on est capables de crever les unes pour les autres. » Des propos exempts de toute am-biguïté. Et surtout symboliques de l’état d’esprit qui semble animer ce groupe. « LES FILLES ONT LA TÊTE SUR LES ÉPAULES » Force est de reconnaître que tous les moyens ont été mis à disposition de l’équipe de France féminines. Jamais, dans l’histoire des Bleues, une compétition n’avait autant mobilisé. « Il y a quatre ans, nous avions eu un préparateur physique tout juste un an avant le début de la Coupe du monde, se souvient la troisième ligne Manon André qui va disputer sa deuxième Coupe du monde. Aujourd’hui, notre pré-parateur physique est là depuis quatre ans. Il nous suit presque au quotidien, nous fait travailler individuel-lement. C’est un apport non négligeable. Depuis un an, un préparateur mental nous aide individuellement et collectivement. Le secteur de la vidéo s’est très lar-gement développé et devient de plus en plus intéres-sant. La semaine dernière, un arbitre professionnel est venu également nous sensibiliser à l’arbitrage du haut niveau. Ce sont des éléments très importants. » « Et pour l’instant, les filles ont justifié la confiance qui leur a été accordée », souligne encore Christian Galonnier. Évidemment, pour l’heure, l’équipe de France n’a remporté que deux matchs amicaux. Et le risque de l’excès de confiance n’est pas à négliger. « Ça ne risque pas car on a quand même affiché quelques lacunes, rétorque Élodie Poublan. On sait qu’on a encore du boulot. Certes, nous sommes sur une dyna-mique positive, mais on peut aussi avoir des mo-ments difficiles. » « Les filles ont la tête sur les épau-les, ajoute Christian Galonnier. Elles savent ce qu’elles veulent et comment y arriver. Leur objectif est claire-ment défini et ne veulent pas sortir de leur feuille de route. Et quand bien même cela devait arriver, le staff est vigilant quant à un éventuel excès de confiance. » Il n’empêche, l’équipe de France féminine, en stage à Falgos jusqu’au 21 juillet, devra probablement assumer un statut de favorite. ■

En haut, Elodie Poublan inscrit le cinquième essai des Tricolores contre l’Afrique du Sud. Ci-dessus, Sandrine Agricole a marqué, pour sa part, le dernier essai de la partie. Photos Isabelle Picarel

L’interviewMANON ANDRÉ - TROISIÈME LIGNE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE AVEC DEUX LARGES VICTOIRES SUR L’ESPAGNE ET L’AFRIQUE DU SUD, ELLE ASSURE QUE LES BLEUES ONT ENGRANGÉ DE LA CONFIANCE. MAIS QU’ELLES ONT AUSSI ENCORE DU TRAVAIL À EFFECTUER POUR ATTEINDRE LEUR OBJECTIF.

Quel bilan tirez-vous de la première partie de la préparation à la Coupe du monde ? Pour l’instant, cela se passe bien. Nous avons beaucoup travaillé, notamment lors du stage à Tignes où la charge de travail physique s’est ré-vélée importante. On peut le dire, c’était vrai-ment très dur. Maintenant, on fait ça aussi toute l’année chez nous, souvent seule. On savait donc que ce serait difficile physiquement et mentale-ment. Mais on a profité de l’effet de groupe. Je crois que chacune d’entre nous a été portée par le collectif. Et, globalement, ce stage s’est révé-lé bénéfique. Ressentez-vous déjà les bienfaits du travail en altitude ? L’altitude, on l’a bien sentie lors des premières séances de courses (rires) ! Le premier jour, on s’est toutes regardées en se disant : « C’est chaud ». On a eu peur de ne pas être bien préparées. Mais non, c’était juste l’adaptation à l’altitude. Et puis, au fil des séances, on a trouvé notre souffle. À ti-tre personnel, je me suis senti très bien lors des premiers matchs amicaux, même si j’ai l’impression que l’on manque un peu de jus. Mais notre prépa-rateur physique nous a averties que tout cela était normal et qu’on serait prêtes le jour J. Deux matchs amicaux, deux larges victoi-

res, vous attendiez-vous à ce que l’équipe de France soit performante si rapidement ? On ne peut jamais s’attendre à ce genre de ré-sultat. On ne sait jamais ce qui peut arriver sur un match. Nous nous interrogions d’ailleurs sur no-tre niveau à l’issue de cette première partie de préparation. On se demandait si tout le travail ef-fectué allait payer. Alors, c’est vrai que les deux résultats très positifs nous ont bien rassurés. On peut, pour l’instant, être satisfaites. Quels sont encore les axes de travail à peaufiner ? Le staff a mis l’accent sur notre indiscipline lors du premier match contre l’Espagne. Nous avons commis trop de fautes. Dix-huit au total, c’est beaucoup trop. Et nous avons su rectifier le tir contre l’Afrique du Sud, avec seulement cinq pé-nalités concédées. En revanche, après avoir lar-gement dominé la première mi-temps au cours de ce second match, la deuxième période s’est révélée moins aboutie. Cela prouve qu’il nous reste encore du travail. Vous allez retrouver l’Afrique du Sud en match de poule lors de la Coupe du monde. Cette victoire en amical est-elle importante au plan psychologique ? Cette victoire est importante mentalement, mais

nous sommes aussi pleinement conscientes que cela reste un match amical. Notre prochaine con-frontation avec les Sud-Africaines sera probable-ment autrement plus intense et plus difficile. C’est une équipe capable de montrer beaucoup plus d’agressivité. Après ces deux succès probants, le risque n’est-il pas d’aborder la compétition avec un excès de confiance ? Franchement, non. Même si nous avons large-ment gagné ces deux matchs, ce n’est absolu-ment pas l’état d’esprit de l’équipe. Au contraire. On ressort de ces deux matchs avec l’envie de travailler encore plus dur, encore plus fort. Je ne crois pas à l’excès de confiance. Et surtout, avec cette Coupe du monde en France, on ne peut pas se le permettre. Dans la foulée du grand chelem que vous avez réalisé lors du dernier Tournoi des 6 Nations, l’équipe fait-elle office de favo-rite pour la Coupe du monde ? Il est assez logique de penser que l’équipe de France figure parmi les favorites de la compétition. On sent qu’il y a beaucoup d’attente autour de nous pour cette Coupe du monde. À nous de con-firmer nos bons résultats et de répondre présen-tes. Propos recueillis par A. B. ■

« Il y a beaucoup d’attente autour de nous »

Résultats monde

18e journée (4-5 juillet) Chiefs (NZ) - Hurricanes (NZ) 24-16 Lions (Afs) - Rebels (Aus) 34-17 Cheetahs (Afs) - Sharks (Afs) NC Crusaders (NZ) - Blues 21-13 Force (Aus) - Reds (Aus) 30-20 Stormers (Afs) - Bulls (Afs) 16-0 Waratahs (Aus) - Highlanders (NZ) NC Exempt : Brumbies (Aus)

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Waratahs (Aus) 48 14 10 0 4 7 1 2. Brumbies (Aus) 40 15 9 0 6 3 1 3. Force (Aus) 40 15 9 0 6 3 1 4. Reds (Aus) 28 15 5 0 10 4 4 5. Rebels (Aus) 21 15 4 0 11 1 4

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Sharks (Afs) 45 14 10 0 4 2 3 2. Stormers (Afs) 32 15 7 0 8 2 2 3. Bulls (Afs) 32 15 6 1 8 1 5 4. Lions (Afs) 26 15 6 0 9 1 1 5. Cheetahs (Afs) 20 14 3 1 10 3 3

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Crusaders (NZ) 46 15 10 0 5 3 3 2. Highlanders (NZ) 42 14 8 0 6 5 5 3. Hurricanes (NZ) 41 16 8 0 8 6 3 4. Chiefs (NZ) 40 15 7 2 6 5 3 5. Blues 36 15 7 0 8 6 2

Super 15 Coupe d’Afrique des Nations DIVISION 1A - DEUXIÈME JOURNÉE Namibie - Zimbabwe (d) 24-20 Madagascar - Kenya (o) 0-34 Classement 1. Kenya, 10 pts (+44); 2. Zimbabwe, 6 pts (+31); 3. Namibie, 5 pts (-3); 4. Madagascar, 0 pt (-69). N.B: En raison de contraintes horaires de bouclage, nous sommes dans l’impossibilité de vous communiquer le résultat de la troi-sième journée de la CAN et le nom du quali-fié africain pour la Coupe du monde 2015. Vous retrouverez un compte-rendu de ce der-nier tour de la Coupe d’Afrique dans l’édition du vendredi 11 juillet. ARGENTINE: LES PUMAS JOUE-RONT TROIS MATCHS AMICAUX AVANT LES FOUR-NATIONS Les Pumas disputeront trois matchs amicaux avant d’effectuer leur rentrée dans les Four-Nations le 16 août pro-chain à Pretoria face aux Springboks. La sélection argentine croisera le fer avec Grenoble les 26 juillet et 2 août à Buenos Aires avant de défier l’équipe de l’université de Pretoria le 6 août dans la capitale sud-africaine.

En bref...

À VALLADOLID - Mardi 18 heures. France bat Espagne 37-3 (22-3). Arbitre : M. Marlize (Afrique du Sud). Évolution du score : 0-5, 0-10, 3-10, 3-15, 3-17 3-22 (mi-temps) 3-27, 3-32, 3-37 France : 7E N’Diaye (8e), Izar (15e), Ladagnous (35e, 57e), Mignot (40e), Tremoulière (61e), Grassineau (77e) ; 1T Agricole (35e) Espagne : 1P Garcia (20e). LE GROUPE FRANCE : Ezanno, Mignot, Portaries, De Nadaï, Koïta, Diallo, Grand, N’Diaye, Troncy, Agricole, Grassineau, Mayans, Izar, Lièvre, Ladagnous, Salles, Chobet, Arricastre, Rabier, André, Rivolaen, Le Duff, Tremoulière.

France 37 Espagne 3

À MARCOUSSIS - Vendredi France bat Afrique du Sud 46-8 (34-3) Arbitre : Clare Daniels (Ang) France : 7 E Lièvre (2e), N’Diaye (11e), Trémoulière (17e), Djossouvi (27e), Poublan (39e), Mignot (52e, 80e) ; 1P Le Duff (6e) ; 4 T Le Duff (2e, 17e, 39e), Agricole (80e) Afrique du Sud : 1 E Jordaan (74e), 1 P Cant (30e) FRANCE : Tremoulière; Lièvre, Izar, Poublan, Guiglion; (o) Le Duff, (m) Rivoalen; N’Diaye, André, Djoussouvi; Koïta, Rabier; Chobet, Salles (cap), Arricastre. Entrées en jeu : Mignot, Ezanno, Portaries, De Nadaï, Grand, Agricole, Troncy, Ladagnous.

France 46 Afrique du Sud 8

24 LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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Horizons Actualité

Ersatz de mauvais jeu à XIII Cette tournée sans surprise (mais qui en attendait autre chose ?) ne fait que confirmer les carences techniques, stratégiques et physiques du XV de France. Il est inutile d’accabler le triumvirat qui s’applique à gérer cette équipe (l’entraîneur idoine n’existe pas pour driver nos Bleus, et même si un technicien étranger et titré était sollicité, il n’y aurait pas de miracle). Le mal est profond, complexe et récur-rent. Tant que le Top 14 perdurera tel qu’il est actuellement, notre équipe nationale continuera de dégringoler lamentablement dans les profondeurs du classement mondial. La prise de conscience relève, hélas, du vœu pieux et même si nos internationaux adoptaient le régime survitaminé (sic !) de l’hémisphère Sud, il leur manquerait encore ce qui fait le sel de ce jeu : l’intelligence situationnelle ! En attendant, le rugbyphile lambda qui consent des sacrifices pour encoura-ger son club favori, sature face à cet ersatz de mauvais jeu à XIII qui lui est proposé tout au long de l’année. Il importe que les présidents des clubs professionnels français relisent les préceptes de notre grand fabuliste, et on ne peut que leur recommander de méditer celui-ci : « Tant va la cruche à l’eau. »

JJacques BAGGIO email

Des idées d’ailleurs L’équipe de France a subi trois défai-tes en Australie. Pourquoi ? Les rai-sons sont multiples, d’un poids diffé-rent mais surtout, les raisons se multi-plient et s’additionnent depuis quel-ques années. Là où c’était encore sup-portable il y a 4 ou 5 ans, le cumulé est insupportable ! Il suffit de compa-rer notre situation avec celle des six nations la précédant à l’IRB. Il y a des raisons culturelles (le rugby sport régional en France, national en Nouvelle-Zélande), historiques (le club est essentiel en France alors qu’en NZ il est secondaire), structurelles (voir fonctionnement de la FFR et LNR), liées à la formation (DTN et compéti-tions jeunes), le monde professionnel et son fonctionnement (relégation, ouverture des frontières)… Pourquoi ne pas prendre le meilleur de ce qui se fait ailleurs et de l’adapter à notre pays ? Il faut ouvrir le dossier pour réformer et redresser notre sport !

Claude MERCIER Beaugency

Pas au niveau, nos joueurs… …C’est en tout cas ce que nous disent nos sélectionneurs. Sincèrement, Messieurs, vous pensez que si on proposait aux All Blacks, aux Boks ou aux Anglais des joueurs tels que Tolofua, Domingo, Maestri, Picamoles, Fofana, Parra, Dulin, Bastareaud, Fickou ou Dusautoir ils n’en voudraient pas ? J’ai suivi les tests entre les All Blacks et l’Angleterre et, à quelques exceptions près, je ne vois pas de gestes techni-ques incroyablement difficiles à réali-ser sur les essais marqués. Ce que je vois, même que quand je regarde

l’Australie, c’est une capacité à met-tre la défense en danger collective-ment, par des angles de course, du positionnement, de la vitesse à la prise de balle qui créent l’incertitude. Et ça, ce n’est pas de la technique individuelle, c’est du système de jeu. Quand on regarde la France, on voit uniquement des joueurs qui se font des passes sans but devant la défense en attendant l’exploit de Fofana, Bastareaud ou Dulin. Du coup, quand l’exploit arrive par hasard, personne ne converge car personne n’est prépa-ré, et on perd le ballon… Enfin, il est malvenu de se plaindre du niveau technique de nos joueurs quand on laisse à la maison, ou sur le banc des Mermoz, Palisson, Buttin, Lapandry, Paillaugue, Michalak, Jacquet, Battut, Fickou.

Bertrand PIERRARD email

Pauvre France Comme on nous le ressasse depuis de trop nombreuses années, Monsieur Saint-André se réfugie derrière un système qui handicape le XV de France : nos joueurs font trop de matchs, les meilleurs arrivent exté-nués en tournée, j’en passe et des meilleurs… Ce système lui offre aussi un confortable repli. Les « mea culpa » sont inexistants quand les questions portent sur la pertinence de certains choix tactiques ou de certaines titula-risations. Comme le précisait Thomas Castaignède, cela fait trente ans que ça dure et il serait urgent d’organiser un « Grenelle du rugby ». Que l’on ait enfin le courage de se poser les véri-tables questions.

Jean-Marie BONVARLET Soissons

À cœur et à cris Je suis joueur de rugby et mon club est une partie de ma vie. Je suis joueur et je regrette souvent les temps de jadis. Je suis éducateur de rugby et cela m’emplit. Je suis éducateur et parfois je crie. Je suis joueur depuis bien avant « Plus belle la vie », aujourd’hui je m’ennuie. Je suis éducateur et aujourd’hui on me spolie. Je suis édu-cateur et bénévole aussi. Je suis joueur et mon président tel un roi à son banquet fait la pluie et, parfois le beau temps aussi. Je suis joueur et je sais que le succès a un prix. Je suis éducateur de la soi-disant école de la vie ; dites-le à mon président et son manager car eux, ils l’oublient. Je suis joueur et dans le journal on ne publie pas les non-dits. Je suis joueur et les réunions sont sans vie. Je suis éducateur et je dois en payer le prix. Je suis éducateur et ne dois des comptes qu’aux enfants et leurs parents aussi. Je suis joueur et con-nais les valeurs du rugby pour la vie. Je suis joueur et mes dirigeants aujourd’hui les fuient. Je suis éduca-teur et, si l’équipe première est la vitrine, en la coulisse on nous surine. Je suis joueur et mes dirigeants en autocratie jamais ne plient. Je suis éducateur et mon club me fuit.

Arnaud P. email

Le courrier de la semaineL’US COLOMIERS A REPRIS LE CHEMIN DE L’ENTRAÎNEMENT LA SEMAINE DERNIÈRE. LES JOUEURS HAUT-

GARONNAIS ÉTAIENT ACCOMPAGNÉS DE NEUF JOUEURS SANS CONTRAT, DES STAGIAIRES « PROVALE ».

LES CHÔMEURS SE REMETTENT AU TRAVAIL

Par Damien CHABBERT et Vincent REYNAUD

Coetzee, Tonita, Nicolas… Des noms bien connus du rugby pro. Malheureusement pour ces joueurs, à quelques semai-nes du début des champion-nats, ils se retrouvent sans club.

Chômeurs. C’est pour cette raison qu’ils ont participé au stage « Rugby emploi réactive carrière ». Organisé par Provale et l’Agence XV, le rendez-vous avait lieu sur les instal-lations du stade Michel-Bendichou. Les neuf chômeurs s’y sont retrouvés du 2 au 4 juillet, en immersion totale avec l’effectif columérin. Bernard Goutta, entraîneur de l’USC, note : « L’important était de bien ac-cueillir ces joueurs, et de les intégrer rapide-ment au sein du vestiaire et du groupe. » RUGBY ET RECONVERSION AU PROGRAMME Pendant deux jours, l’emploi du temps fut particulièrement chargé pour les partici-pants. Pas seulement au plan rugbystique. Les joueurs préparent également leur après carrière et pensent à moindre mesure à un futur emploi. Préparation physique, activi-té ludique et atelier recherche concernant les formations susceptibles d’intéresser les chômeurs sur leur trajectoire se sont en-chaînés. Mathieu Nicolas, ancien Grenoblois, raconte son expérience : « Pour moi, l’ob-jectif était de reprendre contact avec une structure professionnelle afin de garder le rythme et retoucher le ballon. En espérant que ce soit un tremplin pour moi. Ce stage me permet également de préparer sereine-ment mon avenir et ma reconversion après ma carrière. » Une situation compliquée qui peut arriver à n’importe quel joueur comme le relève Bernard Goutta : « On se met à la place de ses joueurs, ça permet également de sensibiliser les miens. On n’est pas à l’abri

de se retrouver dans leur position. » Yann Lohore, vainqueur du champion-nat de Fédérale 1 avec Montauban, en est la preuve. Malgré une bonne saison, son contrat s’est terminé et il figure par-mi les recalés de cet été. Sentiments : « J’espère trouver un club rapidement, de préférence en Pro D2. » Chaque saison, plusieurs joueurs trouvent un club grâce à ce programme. Gaël Arandiga, directeur général de Provale, exprime sa satisfaction : « Chaque année deux, trois joueurs en moyenne signent un contrat avec un club professionnel. Cette saison, trois ou quatre membres de la promotion 2014 de-vraient trouver une équipe. » L’autre partie de

ces rugbymen chômeurs signe dans des écuries de l’échelon inférieur ou se réorien-tent vers un autre métier. L’agence XV a été mise en place dans ce but, afin de les aider dans leurs projets. Gaël Arandiga ajoute : « Nous leur proposons de venir faire ce stage pour les remettre en piste. Après si, malheu-reusement, ils n’ont pas la chance de signer un contrat avec un club pro, nous avons créé un moyen de financer la préparation de leur nouvelle carrière. La Commission d’aide à la reconversion (CAR, N.D.L.R.) est un fond dé-dié par la ligue de rugby permettant de payer certaines formations pour la reconversion. » L’avenir des ces chômeurs est donc entre de bonnes mains. ■

Provale

L’interview

« Le système s’est adapté »Combien de stages organisez-vous ? Un seul par an, avant le début de saison. L’année dernière c’était à Albi et la saison précédente avec le Stade Français. Le nombre de chômeurs a-t-il augmenté ? C’est une question importante, car il y a des idées reçues à ce sujet. Il y a toujours eu cette crainte avec l’avènement du professionnalisme d’avoir une augmentation importante d’année en année de joueurs chômeurs. Les choses se sont établies.

Effectivement au début du professionnalisme, il y a eu l’arrivée massive de joueurs chômeurs, quelque chose que l’on avait jamais vu. On pen-sait que ça allait augmenté d’année en année et, en fait, pas du tout. Le système s’est adapté. La création de nouvelles filières de reconversion pour certains joueurs a aussi permis d’épurer le nombre de chômeurs. On s’en rend compte surtout au niveau de la Fédérale, où les joueurs qui res-taient sur le carreau lors des premières années ont fini par trouver des solutions. On s’aperçoit que

le nombre reste stable, voir diminue. Le pourcentage de « réussite » est toujours à peu près le même ? Oui. En fait il y a toujours le même nombre de joueurs, assez important, qui reste sur le carreau au moment de la fin de la période des signatures des contrats. Et entre ce temps-là et le début du stage, il y a une grande partie des joueurs qui trouve un club ou qui sort de la catégorie « chômeur ». On suit ses joueurs en-suite toute l’année. Propos recueillis par D. C. ■

SERGE SIMON - PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION PROVALE

En fin de semaine dernière, les chômeurs ont participé aux entraînements de Colomiers.

Oscars Midi Olympique : qui succèdera à Fofana ?

À partir de ce jour et jusqu’au lundi 8 septembre, la succession de Wesley Fofana est ouverte. Il suffit de découper et de retourner le bulletin ci-dessous pour désigner les Oscars d’or, d’argent et de bronze aux meilleurs joueurs français de l’année, honorés le 17 novembre à

Paris. Wesley Fofana, Mathieu Bastareaud et Antonie Claasssen avaient reçu la saison dernière l’hommage appuyé de nos lecteurs. On se souvient que le Pavillon Gabriel, non loin de la très chic ave-nue des Champs-Elysées, avait accueilli les 250 convives du Midol pour une soirée hollywoodienne. Cette 61° cerémonie des Oscars du rug-by Midi Olympique fut plus émouvante encore avec la présence de

Jonah Lomu, élu pour figurer à l’aile du XV de légende où s’affi-chaient également Gareth Edwards, Richie McCaw, Daniel Carter et autres Sean Fitzpatrick. Kad Mérad, Patrice Lagisquet et Teddy Tamgho furent les parrains de nos récipiendaires. Soyez en sûrs, les surprises ne manqueront pas pour cette édition 2014, que le prési-dent-directeur général, Jean-Michel Baylet voudra grandiose. ■

26 LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE

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Cris & chuchotements

Australie : Cummins file au Japon Coup de tonnerre en Australie ! Nick Cummins (26 ans, 1,89 m, 98 kg) sera libéré de son contrat avec l’ARU à la fin du Super 15 afin de rejoin-dre la Top league japonaise, pour des raisons familiales de santé. âgé de 26 ans, le fantas-que ailier des Wallabies fait donc une croix sur le Mondial anglais. Un temps en contacts avec des clubs de Top 14, Cummins s’est engagé jusqu’à fin 2015 en faveur des Coca Cola West Red Sparks.

off...et Genia prend la direction de Bath Autre star des Wallabies, Will Genia quittera aussi l’Australie après le Mondial 2015. Dans le viseur de Lyon, le demi de mêlée de 26 ans des Queensland Reds aurait répondu favorablement à l’approche de Bath et de son président Bruce Craig.

TOULON HABANA PRIVÉ DES JEUX DU COMMONWEALTH ? Sélectionné pour les jeux du Commonwealth avec l’équipe d’Afrique du Sud à VII, organisé à la fin du mois en Écosse, Bryan Habana ne devrait pas pouvoir honorer sa convocation. Si le RCT avait donné son aval, l’ailier springbok serait contraint de déclarer forfait en raison de ses congés obliga-toires. Le talonneur des Saracens Schalk Brits se trouve dans le même cas de figure. TOULON (2) YOBO JUSQU’EN 2017 Jimmy Yobo a confirmé, sur Twitter, sa signature à Toulon. Le trois-quarts cen-tre d’Aurillac (22 ans, 1,80 m, 88 kg), ancien international moins de 20 ans, s’est engagé jusqu’en juin 2017 avec le club varois. LYON FACUNDO ET KAVTIDZE FILENT À MÂCON Non conservés par le Lou, les piliers Julien Facundo (28 ans, 1,89 m, 122 kg) et l’international géorgien Guram Kavtidze (27 ans, 3 sélections, 1,85 m, 120 kg) ont donné leur accord pour rejoindre Macon (Fédérale 1). Ils seront rejoints par l’arrière buteur des espoirs du Lou, Nicolas Cachet (21 ans) et le centre d’Oyonnax Jonathan Traini (23 ans). BRIVE HAUMAN VERROUILLÉ Elément clé du CABCL (21 titularisa-tions la saison passée), Petrus Hauman a prolongé son contrat la semaine der-nière. Initialement lié jusqu’en juin 2015, le troisième ligne sud-africain de 27 ans, arrivé à l’été 2011 en prove-nance d’Aurillac, s’est engagé pour une saison de plus. BRIVE (2) MASILEVU ARRIVE MARDI, MARAIS MERCREDI Le trois-quarts aile fidjien et internatio-nal à VII, Benito Masilevu (24 ans), qui s’est engagé en faveur de Brive, débar-quera ce mardi en Corrèze et débutera le même jour l’entraînement avec ses partenaires. Le lendemain, c’est une autre recrue qui arrivera à Brive, à savoir le deuxième ligne sud-africain Peet Marais (23 ans). GRENOBLE LE FCG DEVIENT RÉSIDANT DU STADE DES ALPES Le déménagement du FCG au Stade des Alpes est désormais acté. Le club isé-rois a conclu un accord avec Carilis, la société gérant l’arène de 20 000 places. Concrètement, le FCG devient club rési-dent de l’enceinte et y disputera toutes

ses rencontres de Top 14. Le club de foot du GF 38, pensionnaire habituel, actuellement en CFA (quatrième divi-sion), est désormais considéré comme simple club utilisateur. NARBONNE KAUFANA REJOINT AGDE À 35 ans, Karnecius Kaufana (1,81 m, 102 kg) s’offre un nouveau challenge. Le trois-quarts centre ton-guien s’est engagé la saison pro-chaine en faveur du club d’Agde promu en Fédérale 1. Kaufana évo-luait à Narbonne depuis 2007. PERPIGNAN ÇA DISCUTE ENCORE POUR GUYON L’Usap ne compte encore que deux piliers gauche dans son effectif avec Alisona Taumalolo, finalement parti pour rester, et la recrue Jérémy Becasseau. Les dirigeants catalans espèrent vivement un renfort au poste pendant l’intersaison. Les discussions avec Gaëtan Guyon (25 ans, 1,84 m, 125 kg), pilier polyvalent sous contrat avec La Rochelle, se poursuivent en ce sens. Un accord pourrait être conclu dans les jours à venir. PAU UN ESPOIR FIDJIEN VA DÉBARQUER À l’instar de nombreux clubs de Top 14, la Section paloise lorgne l’étranger pour renforcer les effectifs de son centre de formation : le club béarnais a ficelé l’arrivée de Marika Vunibaka (20 ans, 1,96 m, 100 kg). Ce trois-quarts aile, originaire de Suva, était présent au Mondial des moins de 20 ans 2013 en France. AFRIQUE DU SUD DU PREEZ AUSSI FORFAIT POUR LA TOURNÉE On ne verra plus Fourie du Preez avec le maillot springbok cette saison. Opéré à une cheville, le demi de mêlée sud-afri-cain de 32 ans sera finalement écarté des terrains six mois. En plus des Four-Nations, Du Preez manquera donc aussi la tournée de novembre. NOUVELLE-ZÉLANDE LA NZRU OK POUR LE RETOUR DE « SBW » Candidat à un retour en sélection pour la tournée d’automne, Sonny Bill Williams (28 ans, 19 sélections) a reçu le feu vert de sa Fédération. Son prési-dent, Steve Tew, a indiqué que l’actuel treiziste devra juste « apparaître dix minutes sur le banc de touche » avec les Counties Manukau, en NPC, pour être de nouveau sélectionnable.

IRLANDE BRIAN O’DRISCOLL SUR LES TRACES DE VINCENT MOSCATO Brian O’Driscoll ne sera pas resté long-temps en dehors du monde du rugby. Deux mois après avoir pris sa retraite de joueur, l’ancien trois-quarts centre et capitaine de l’Irlande a choisi d’emboî-ter les pas de Vincent Moscato. Il a annoncé qu’il rejoignait à la rentrée l’équipe de Newstalk FM, l’équivalent de RMC Sport en Irlande. BOD sera chargé de co-présenter l’émission heb-domadaire « Off the ball » consacrée au rugby. SUPER RUGBY EDDIE JONES DESCEND LA CANDIDATURE DE SINGAPOUR Dans sa chronique hebdomadaire à News Corp, le sélectionneur japonais et ancien patron des Wallabies, Eddie Jones a affirmé que la SANZAR per-drait toute crédibilité si Singapour était préféré à Tokyo pour accueillir la 18e franchise du Super rugby à partir de 2016. « C’est une blague que Singapour soit prise en considération pour accueillir la 18e formation de Super rugby alors que le Japon s’impose aussi bien au niveau sportif que financier. Si le voyage est le facteur déterminant, ils n’ont qu’à choisir Dubaï où il n’y a aucune culture ni histoire rugbystique. Le rugby a un vrai ancrage au pays du soleil levant avec plus 100 000 licenciés et 3 500 clubs à travers le pays. Le Japon est aussi devenu la première nation asiatique à atteindre le Top 10. Sans parler de la future organisation du Mondial 2019 ». LNR 500 000,00 EUROS DE PRIME « D’ASCENSION » Un demi-million d’euros : c’est la somme que percevront de la LNR Lyon et La Rochelle pour leur montée de Top 14 à Pro D2, mais également Biarritz et Perpignan pour leur descente à l’échelon l’inférieur. L’an dernier, l’indemnité n’était que de 300 000 euros, dans les deux sens. Montauban et Massy, pour leur montée en Pro D2 depuis la Fédérale 1, toucheront quant à eux 300 000 euros, soit le double de ce qui était dévolu la saison dernière. En revan-che, les relégués Bourg-en-Bresse et Auch, qui intègrent le giron amateur, ne toucheront rien de la LNR…

Par Pierre-Laurent GOU [email protected]

La saison 2014-2015 n’est pas encore lancée qu’il faut déjà penser à la sui-vante. Et très vite. Car le Top 14 version 2015-2016 s’apprête à être l’un des

plus difficiles à organiser et pour-rait donner lieu à des polémiques à n’en plus finir. En effet, le cham-pionnat se verra pris en sandwich entre deux évènements sportifs ma-jeurs : la Coupe du monde en sep-tembre-octobre et l’Euro 2016 en juin qui se déroulera entièrement en France. Donnant lieu du coup à un véritable casse-tête. Une chose est certaine : la date de la finale et son lieu. Ce sera le samedi 25 juin 201, à l’étranger car aucun stade de plus de 50 000 places n’est libre en France à cette époque. Barcelone et son stade olympique semblent être la solution idoine et naturelle. Mais rien n’est décidé et la LNR travaille aussi sur la possibilité de délocaliser la finale à Twickenham, même si plusieurs présidents de Top 14 se sont d’ores

et déjà exprimés en faveur de la des-tination catalane. DU TOP 14 DURANT LE MONDIAL ? Pour les demi-finales, le président Paul Goze, de retour de l’assemblée gé-nérale de la LNR, s’est voulu clair : « Elles se dérouleront en France, dans un stade pas concerné par la compé-tition de football. » Cela exclu donc les dix stades retenus par l’UEFA et donne la possibilité à des villes comme Rennes, Nantes (qui a toutefois déjà organisé les demi-finales en 2013), Strasbourg ou encore Montpellier de postuler pour accueillir ce qui est de-venu l’évènement du rugby des clubs professionnels français. Autre problématique à ré-gler, l’entame du champion-nat et le déroulement de sa phase régulière sachant que, toujours selon Paul Goze, il y a « neuf dates à trouver en raison du Mondial ». De fait, il semble acquis que le début du Top 14 2015-2016 devrait se dérouler à la mi-août et profiter des quatre week-ends d’avant la Coupe du monde. Reste à trancher du déroulement du Top

14 durant la compétition. Par le pas-sé, il n’y a qu’en 2007 que le champion-nat a fait relâche. Rester sept semai-nes sans jouer est un sacré handicap, au plan médiatique et pour les parte-naires. « On verra, pour le moment rien n’est décidé, mais d’un point de vue personnel, il me paraît impossible de ne pas jouer avant le début de la compétition et quasi impossible de ne pas jouer au moins pendant une par-tie de la compétition », glissait encore

le président de la LNR. Alors, comme en 2003 et 2011 pen-dant la phase qualificative ?

La réponse devrait interve-nir avant le mois d’oc-

tobre prochain. ■

Top 14

Infos

Cette semaine, la possible future éli-gibilité des frères Armitage pour le XV de France a fait couler beaucoup d’encre. Reste que dans l’esprit de l’IRB, les modifications de l’article 8 de son règlement ne concernent uni-quement les compétitions sous l’égide du CIO et uniquement concernant l’instance olympique. Et que pour les autres compétitions estampillées IRB, qu’elle soit de XV ou de VII, les règles de sélection actuelles perdurent. A moins d’une attaque juridique qui per-mettrait de profiter d’une faille dans les règlement, il n’y devrait y avoir aucune chance pour que l’un des frè-res Armitage porte le maillot du XV de France. Il semble que toute la campa-gne de presse qui est montée depuis

une semaine soit diligentée par l’agent anglais des deux joueurs tou-lonnais, pour mettre la pression sur le sélectionneur, Stuart Lancaster.

Sélection

Les Armitage s’éloignent des Bleus

on...

LE CASSE-TÊTE DE LA SAISON 2015-2016

ENTRE LE MONDIAL EN ANGLETERRE, EN SEPTEMBRE ET OCTOBRE 2015, ET L’ORGANISATION DE L’EURO DE FOOT AU PRINTEMPS SUIVANT, L’ÉDITION 2015-2016 DONNE LIEU À MAINTES RÉFLEXIONS.

Après Nantes puis Lille, la LNR sou-haite conserver le principe des demi-finales centralisées dans une seule ville tout en se rapprochant du ter-reau « historique » du rugby, à savoir le Sud de la Loire. Un appel d’offres va ainsi être passé, mais cinq villes se sont d’ores et déjà manifestées pour organiser l’événement : Bordeaux, Nice, Marseille, Saint-Étienne (dont tous

les stades sont soit neufs soit réno-vés) et Lyon (à Gerland, l’état d’avan-cement du nouveau stade des Lumières se trouvant insuffisant). Toutefois, il semble que Bordeaux (au grand stade flambant neuf, qui ne pourra pas être retenu en 2016 en raison de l’Euro de football) et Marseille (dont le Vélodrome sera terminé) présentent une longueur d’avance sur leurs concurrents.

LNR

Bordeaux plutôt que Marseille pour les demi-finales 2015 ?

L’affaire du KO subi par Florian Fritz en barrages contre les Racing-Metro n’aura pas été sans conséquence, la LNR ayant décidé lors de son assem-blée générale de légiférer. Ainsi à par-tir des phases finales de cette saison, c’est un médecin indépendant qui sera chargé lors des barrages, demi-finales et de la finale de faire appliquer le

protocole de la LNR aux joueurs com-motionnés. En revanche, pendant la phase régulière, cette prérogative demeurera l’apanage des médecins de club, lesquels devront en revanche suivre une formation de deux journées cette saison, dont la première aura lieu la semaine prochaine, et l’autre en septembre.

Commotions cérébrales

Des médecins « indépendants » en phases finales

Par Nicolas ZANARDI, envoyé spécial [email protected]

C’est tous ensemble que les pré-sidents de clubs profession-nels ont assisté, vendredi soir, à la défaite de l’équipe de France de football face à l’Allemagne, dans le cadre ma-

gnifique du château de Pizay, propriété de Groupama située en plein cœur du Beaujolais. Une scène qui ne serait qu’anec-dotique si elle ne participait pas à un cer-tain contexte, à savoir le regain d’intérêt de la France pour le football quand le rugby, qui s’est longtemps rapproché du sport nu-méro un, doit aujourd’hui faire face aux mauvais résultats du XV de France et de la crise d’identité de son championnat natio-nal. De quoi faire naître quelques craintes, à deux ans de l’Euro 2016 qui pourrait dé-finitivement faire rebasculer la France dans la folie foot et renvoyer le rugby à ses chè-res études, après l’embellie née du Mondial 2007… « Par rapport au football, on se re-trouve toujours dans le même schéma, calme le président de la LNR Paul Goze. Il est vrai que ces dernières saisons nous avons assis-té à un resserrement entre les deux sports, car au-delà de notre croissance nous avons bénéficié d’un affaiblissement du football. En ce moment, le foot et son équipe nationale ont repris du poil de la bête. Mais c’est un

sport qui reste à part, que le rugby n’a pas pour objectif de concurrencer. » UN BUDGET SUPÉRIEUR À LA FFR ! Sauf qu’il convient, aujourd’hui, de mainte-nir un certain niveau d’attractivité au rug-by des clubs, toujours aussi fort économique-ment, mais dont le championnat se heurte aujourd’hui à plusieurs problèmes de fond. À commencer par celui d’être disputé en partie sans les internationaux français (li-mités à trente matchs). Un sujet face au-quel s’est emporté lors de la réunion des présidents de vendredi le Toulousain René Bouscatel, démissionnaire de la LNR en cours de saison dernière, sans toutefois trouver un écho véritable. L’autre point de contestation évoqué de la réunion des pré-sidents a quant à lui concerné le principe des quotas de Jiff et du salary cap, porté essen-tiellement par Jacky Lorenzetti et Mourad Boudjellal. Rien de véritablement nouveau sous le soleil donc, le budget de la LNR, ac-tant les principes de la répartition entre les clubs, ayant été voté sans encombres en as-semblée générale, à l’unanimité moins une abstention… Lequel, pour la première fois, dépasse la barre des cent millions d’euros, et surtout celui de la Fédération française de rugby ! Un état de fait évidemment sym-bolique de la domination des clubs dans le rugby français, d’autant plus spectaculaire qu’il passe de 72 à 115,5 millions d’euros. ■

LES COULISSES DE L’AG

C’EST AU CHÂTEAU DE PIZAY, EN PLEIN CŒUR DU BEAUJOLAIS, QUE S’EST TENUE UNE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE HISTORIQUE. ELLE A VU POUR LA PREMIÈRE FOIS LE BUDGET DE LA LIGUE DÉPASSER CELUI DE LA FFR…

LNR

LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE 27

Page 29: trids.nettrids.net/Midol/Midol 07 07 2014.pdf · DU 07 JUILLET AU 13 JUILLET 2014 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5241 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF

Horizons Calendriers 2014-2015TOULON, TOULOUSE ET CLERMONT PEUVENT S’ESTIMER ÉPARGNÉS PAR LE CALENDRIER DONT LA CONFECTION A ÉTÉ PLUS DIFFICILE QUE JAMAIS.

LES « GROS » ÉPARGNÉS D’ENTRÉE

Par Nicolas ZANARDI, envoyé spécial [email protected]

La promulgation du calendrier demeure, chaque année, un des événements les plus attendus. L’un des chantiers les plus déli-cats aussi pour la LNR, compte tenu des desiderata des uns et

des autres… C’est pourquoi, depuis quel-ques années, la Ligue nationale de rugby sous-traite la tâche à une entreprise cana-dienne spécialisée dans ce genre de tâche. Ce n’est qu’après une quinzaine de versions différentes que les dirigeants de la Ligue ont reçu, mercredi, la version définitive cor-respondant aux souhaits d’un maximum de clubs. Par exemple, éviter les confrontations « régionales ». « Le Stade français et le Racing-Metro ne joueront qu’une seule fois à domicile lors de la même journée (la dixième, N.D.L.R.), une semaine après le derby, explique le pré-sident Paul Goze. Le même principe a été ap-pliqué entre deux divisions, notamment au Pays basque, puisque Biarritz et Bayonne ne joueront également qu’une seule fois à domi-cile en même temps. Seul cas particulier, la région Languedoc-Roussillon, du fait de son trop grand nombre de représentants. Le seul paramètre que le logiciel n’est pas parvenu à tenir, celui d’éviter que des clubs reçoivent ou se déplacent deux fois de suite. Il faut dire qu’avec onze clubs sur quatorze qui souhai-taient disputer la première journée à l’extérieur, la donne est légèrement faussée… En revan-che, aucune équipe ne se déplace ou reçoit trois fois de suite. » DISSYMÉTRIE DES RENCONTRES Un tour de force permis par l’une des nouveautés du New Deal, à savoir un ca-lendrier dissymétri-que. Ainsi, jouer la première journée contre un adversaire ne signifie pas que la phase retour sera en-tamée face à la même équipe. Par exemple, Bayonne recevra Toulon lors de la pre-mière journée, mais ne se déplacera à Mayol que pour la quatrième journée des matchs re-

tour. « Cette nouveauté au calendrier vise à lui apporter de la souplesse, notamment vis-à-vis des délocalisations, classe Goze. La seule con-trainte que nous nous sommes imposée, c’est une « distance » minimale de sept matchs entre deux oppositions entre les mêmes clubs. » TOP 14 : DÉBUTS D’ENFER POUR LA ROCHELLE ET LE RACING-METRO Alors, que retenir de ce premier calendrier dis-symétrique ? L’exégèse est toujours sujette à caution, bien entendu, puisque, in fine, cha-cun aura affronté tout le monde, d’autant que le nombre de doublons est en baisse (« seu-lement » deux, le 8 novembre et le 15 mars). On peut toutefois pointer les débuts très pé-rilleux du promu La Rochelle, qui jouera se-lon ses vœux ses deux premiers matchs à l’extérieur avant de recevoir Toulouse, de se déplacer à Grenoble puis de réceptionner Castres. À noter, dans l’optique de la lutte pour le maintien, un Lyon - Grenoble et un Bayonne -La Rochelle qui pourraient peser lourd lors de la dernière journée… Quant aux gros ? Ils sont relativement épar-gnés. Toulon, qui inaugurera le Top 14 le 15 août à Bayonne, n’est ainsi pas à plain-dre, qui aura reçu trois fois lors des cinq pre-mières journées. Idem pour Toulouse, qui dé-butera par les réceptions d’Oyonnax puis Castres, avant deux déplacements à La Rochelle et Brive précédant la réception de Clermont. Une ASMCA qui, elle, recevra Grenoble d’entrée avant d’aborder son der-by à Brive, puis de recevoir Montpellier et le

Racing. Des Franciliens qui, eux, peuvent légi-timement s’esti-mer déçus, qui se déplacent à Montpellier puis Bordeaux avant de recevoir Toulon et de se déplacer à Clermont ! Un début pour le moins copieux, qui aura au moins pour mérite de don-ner le ton… ■

1ère JOURNÉE (15-16 AOÛT 2014) Bayonne - Toulon ........................ ........ Bordeaux - Bègles - Lyon ............ ........ Brive - La Rochelle ...................... ........ Castres - Paris .............................. ........ Clermont - Grenoble .................... ........ Montpellier - Racing-Metro ........ ........ Toulouse - Oyonnax .................... ........ 2e JOURNÉE (22-23 AOÛT 2014) Bayonne - Oyonnax ...................... ........ Bordeaux-Bègles - Racing-Metro ........ Brive - Clermont .......................... ........ Montpellier - Grenoble ................ ........ Paris - Lyon .................................. ........ Toulon - La Rochelle .................... ........ Toulouse - Castres ...................... ........ 3e JOURNÉE (29-30 AOÛT 2014) Castres - Bayonne ........................ ........ Clermont - Montpellier ................ ........ Grenoble - Bordeaux-Bègles ...... ........ La Rochelle - Toulouse ................ ........ Lyon - Brive .................................. ........ Oyonnax - Paris ............................ ........ Racing-Metro - Toulon 4e JOURNÉE (5-6 SEPTEMBRE 2014) Brive - Toulouse .......................... ........ Clermont - Racing-Metro ............ ........ Grenoble - La Rochelle ................ ........ Lyon - Oyonnax ............................ ........ Montpellier - Castres .................. ........ Paris - Bayonne ............................ ........ Toulon - Bordeaux-Bègles .......... ........ 5e JOURNÉE (12-13 SEPTEMBRE 2014) Toulon - Paris .............................. ........ Toulouse - Clermont .................... ........ Bayonne - Brive ............................ ........ Bordeaux-Bègles - Montpellier .. ........ La Rochelle - Castres .................. ........ Oyonnax - Grenoble .................... ........ Racing-Metro - Lyon .................... ........ 6e JOURNÉE (19-20 SEPTEMBRE 2014) Brive - Toulon .............................. ........ Castres - Oyonnax ........................ ........ Clermont - Lyon ............................ ........ Grenoble - Bayonne .................... ........ La Rochelle - Bordeaux-Bègles .. ........ Montpellier - Paris ...................... ........ Racing-Metro - Toulouse ............ ........ 7e JOURNÉE (26-27 SEPTEMBRE 2014) Bayonne - Toulouse .................... ........ Brive - Bordeaux-Bègles .............. ........ Grenoble - Racing-Metro ............ ........ Lyon - Castres .............................. ........ Oyonnax - Clermont .................... ........ Paris - La Rochelle ...................... ........ Toulon - Montpellier .................... ........ 8e JOURNÉE (3-4 OCTOBRE 2014) Toulouse - Paris ............................ ........ Bayonne - Montpellier ................ ........ Bordeaux-Bègles - Clermont ...... ........ Castres - Grenoble ...................... ........ La Rochelle - Lyon ........................ ........ Oyonnax - Toulon ........................ ........ Racing-Metro - Brive .................. ........ 9e JOURNÉE (10-11 OCTOBRE 2014) Toulouse - Toulon ........................ ........ Bordeaux-Bègles - Castres .......... ........ Clermont - La Rochelle ................ ........ Grenoble - Brive .......................... ........ Lyon - Bayonne ............................ ........ Montpellier - Oyonnax ................ ........ Paris - Racing-Metro .................. ........

10e JOURNÉE (31 OCT-1er NOV 2014) Bayonne - Clermont .................... ........ Brive - Castres ............................ ........ La Rochelle - Montpellier ............ ........ Lyon - Toulouse ............................ ........ Paris - Bordeaux-Bègles .............. ........ Racing-Metro - Oyonnax ............ ........ Toulon - Grenoble ........................ ........ 11e JOURNÉE (7-8 NOVEMBRE 2014) Bordeaux-Bègles - Toulouse ...... ........ Clermont - Paris .......................... ........ Grenoble - Lyon ............................ ........ Montpellier - Brive ...................... ........ Oyonnax - La Rochelle ................ ........ Racing-Metro - Bayonne ............ ........ Castres - Toulon .......................... ........ 12e JOURNÉE (28-29 NOVEMBRE 2014) Toulon - Clermont ........................ ........ Castres - Racing-Metro .............. ........ La Rochelle - Bayonne ................ ........ Lyon - Montpellier ...................... ........ Oyonnax - Bordeaux-Bègles ........ ........ Paris - Brive .................................. ........ Toulouse - Grenoble .................... ........ 13e JOURNÉE (19-20 DÉCEMBRE 2014) Bayonne - Bordeaux-Bègles ........ ........ Brive - Oyonnax ............................ ........ Clermont - Castres ...................... ........ Grenoble - Paris .......................... ........ Montpellier - Toulouse ................ ........ Racing-Metro - La Rochelle ........ ........ Toulon - Lyon ................................ ........ 14e JOURNÉE (28 DÉCEMBRE 2014) Paris - Toulon .............................. ........ Bordeaux-Bègles - Brive .............. ........ Castres - Montpellier .................. ........ La Rochelle - Grenoble ................ ........ Lyon - Clermont ............................ ........ Oyonnax - Bayonne ...................... ........ Toulouse - Racing-Metro ............ ........ 15e JOURNÉE (2-3 JANVIER 2015) Clermont - Toulouse .................... ........ Brive - Bayonne ............................ ........ Castres - La Rochelle .................. ........ Grenoble - Oyonnax .................... ........ Lyon - Paris .................................. ........ Montpellier - Toulon .................... ........ Racing-Metro - Bordeaux-Bègles ........ 16e JOURNÉE (9-10 JANVIER 2015) Bayonne - Lyon ............................ ........ Bordeaux-Bègles - Grenoble ...... ........ Clermont - Brive .......................... ........ Oyonnax - Montpellier ................ ........ Paris - Castres .............................. ........ Toulon - Racing-Metro ................ ........ Toulouse - La Rochelle ................ ........ 17e JOURNÉE (30-31 JANVIER 2015) Brive - Grenoble .......................... ........ Castres - Toulouse ...................... ........ La Rochelle - Clermont ................ ........ Lyon - Racing-Metro .................... ........ Montpellier - Bordeaux-Bègles .. ........ Paris - Oyonnax ............................ ........ Toulon - Bayonne ........................ ........ 18e JOURNÉE (20-21 FÉVRIER 2015) Bayonne - Paris ............................ ........ Bordeaux-Bègles - Toulon .......... ........ Grenoble - Montpellier ................ ........ La Rochelle - Brive ...................... ........ Oyonnax - Castres ........................ ........ Racing-Metro - Clermont ............ ........ Toulouse - Lyon ............................ ........

19e JOURNÉE (6-7 MARS 2015) Bordeaux-Bègles - Paris .............. ........ Castres - Lyon .............................. ........ Clermont - Bayonne .................... ........ Montpellier - La Rochelle ............ ........ Oyonnax - Toulouse .................... ........ Racing-Metro - Grenoble ............ ........ Toulon - Brive .............................. ........ 20e JOURNÉE (13-14 MARS 2015) Bayonne - Castres ........................ ........ Brive - Racing-Metro .................. ........ Clermont - Bordeaux-Bègles ...... ........ La Rochelle - Oyonnax ................ ........ Lyon - Toulon ................................ ........ Paris - Grenoble .......................... ........ Toulouse - Montpellier ................ ........ 21e JOURNÉE (27-28 MARS 2015) Toulon - Toulouse ........................ ........ Bayonne - Racing-Metro ............ ........ Bordeaux-Bègles - La Rochelle .. ........ Grenoble - Castres ...................... ........ Montpellier - Lyon ...................... ........ Oyonnax - Brive ............................ ........ Paris - Clermont .......................... ........ 22e JOURNÉE (10-11 AVRIL 2015) Brive - Lyon .................................. ........ Castres - Bordeaux-Bègles .......... ........ Clermont - Oyonnax .................... ........ Grenoble - Toulon ........................ ........ La Rochelle - Paris ...................... ........ Racing-Metro - Montpellier ........ ........ Toulouse - Bayonne .................... ........ 23e JOURNÉE (24-25 AVRIL 2015) Paris - Toulouse ............................ ........ Bayonne - Grenoble .................... ........ Brive - Montpellier ...................... ........ Castres - Clermont ...................... ........ La Rochelle - Toulon .................... ........ Lyon - Bordeaux-Bègles .............. ........ Oyonnax - Racing-Metro ............ ........ 24e JOURNÉE (8-9 MAI 2015) Toulon - Castres .......................... ........ Bordeaux-Bègles - Oyonnax ........ ........ Grenoble - Clermont .................... ........ Lyon - La Rochelle ........................ ........ Montpellier - Bayonne ................ ........ Racing-Metro - Paris .................. ........ Toulouse - Brive .......................... ........ 25e JOURNÉE (15-16 MAI 2015) Clermont - Toulon ........................ ........ Bordeaux-Bègles - Bayonne ........ ........ Castres - Brive ............................ ........ Grenoble - Toulouse .................... ........ La Rochelle - Racing-Metro ........ ........ Oyonnax - Lyon ............................ ........ Paris - Montpellier ...................... ........ 26e JOURNÉE (23 MAI 2015) Bayonne - La Rochelle ................ ........ Brive - Paris .................................. ........ Lyon - Grenoble ............................ ........ Montpellier - Clermont ................ ........ Racing-Metro - Castres .............. ........ Toulon - Oyonnax ........................ ........ Toulouse - Bordeaux-Bègles ...... ........ BARRAGES 29, 30 ou 31 mai 2015 DEMI-FINALES 5, 6 ou 7 juin 2015 FINALE Samedi 13 juin 2015

Top

14

1ère JOURNÉE (23-24 AOÛT 2014) Béziers - Agen .............................. ........ Biarritz - Aurillac ........................ ........ Bourgoin - Albi ............................ ........ Massy - Pau ................................ ........ Montauban - Carcassonne .......... ........ Narbonne - Mont-de-Marsan .... ........ Perpignan - Colomiers ................ ........ Tarbes - Dax ................................ ........ 2e JOURNÉE (30-31 AOÛT 2014) Agen - Bourgoin .......................... ........ Albi - Biarritz ................................ ........ Béziers - Tarbes ............................ ........ Carcassonne - Narbonne ............ ........ Dax - Montauban ........................ ........ Mont-de-Marsan - Colomiers .... ........ Pau - Aurillac ................................ ........ Perpignan - Massy ...................... ........ 3e JOURNÉE (6-7 SEPTEMBRE 2014) Aurillac - Montauban .................. ........ Biarritz - Mont-de-Marsan .......... ........ Colomiers - Carcassonne ............ ........ Dax - Bourgoin ............................ ........ Massy - Albi ................................ ........ Narbonne - Béziers ...................... ........ Pau - Agen .................................... ........ Tarbes - Perpignan ...................... ........ 4e JOURNÉE (13-14 SEPTEMBRE 2014) Agen - Narbonne ........................ ........ Albi - Dax .................................... ........ Béziers - Pau ................................ ........ Bourgoin - Aurillac ...................... ........ Carcassonne - Biarritz ................ ........ Mont-de-Marsan - Massy .......... ........ Montauban - Perpignan .............. ........ Tarbes - Colomiers ...................... ........ 5e JOURNÉE (20-21 SEPTEMBRE 2014) Aurillac - Carcassonne ................ ........ Biarritz - Tarbes ............................ ........ Colomiers - Béziers ...................... ........ Massy - Bourgoin ........................ ........ Mont-de-Marsan - Montauban .. ........ Narbonne - Albi .......................... ........ Pau - Dax ...................................... ........ Perpignan - Agen ........................ ........

6e JOURNÉE (4-5 OCTOBRE 2014) Agen - Colomiers ........................ ........ Béziers - Biarritz .......................... ........ Bourgoin - Pau ............................ ........ Carcassonne - Tarbes .................. ........ Dax - Aurillac .............................. ........ Massy - Narbonne ...................... ........ Montauban - Albi ........................ ........ Perpignan - Mont-de-Marsan .... ........ 7e JOURNÉE (11-12 OCTOBRE 2014) Albi - Béziers ................................ ........ Aurillac - Massy .......................... ........ Biarritz - Dax ................................ ........ Carcassonne - Perpignan ............ ........ Colomiers - Montauban .............. ........ Mont-de-Marsan - Bourgoin ...... ........ Narbonne - Pau ............................ ........ Tarbes - Agen .............................. ........ 8e JOURNÉE (18-19 OCTOBRE 2014) Agen - Mont-de-Marsan ............ ........ Bourgoin - Tarbes ........................ ........ Dax - Colomiers .......................... ........ Massy - Carcassonne .................. ........ Montauban - Biarritz .................. ........ Narbonne - Aurillac .................... ........ Pau - Albi ...................................... ........ Perpignan - Béziers ...................... ........ 9e JOURNÉE (1er-2 NOVEMBRE 2014) Albi - Tarbes ................................ ........ Aurillac - Agen ............................ ........ Béziers - Bourgoin ........................ ........ Biarritz - Perpignan ...................... ........ Carcassonne - Dax ...................... ........ Colomiers - Massy ...................... ........ Mont-de-Marsan - Pau ................ ........ Montauban - Narbonne .............. ........ 10e JOURNÉE (8-9 NOVEMBRE 2014) Agen - Montauban ...................... ........ Aurillac - Albi .............................. ........ Bourgoin - Carcassonne .............. ........ Dax - Perpignan .......................... ........ Massy - Béziers .......................... ........ Narbonne - Colomiers ................ ........ Pau - Biarritz ................................ ........ Tarbes - Mont-de-Marsan .......... ........

11e JOURNÉE (15-16 NOVEMBRE 2014) Albi - Agen .................................. ........ Béziers - Aurillac .......................... ........ Biarritz - Massy ............................ ........ Carcassonne - Mont-de-Marsan ........ Colomiers - Pau ............................ ........ Dax - Narbonne ............................ ........ Montauban - Tarbes .................... ........ Perpignan - Bourgoin .................. ........ 12e JOURNÉE (22-23 NOVEMBRE 2014) Albi - Carcassonne ...................... ........ Aurillac - Colomiers .................... ........ Biarritz - Agen .............................. ........ Bourgoin - Montauban ................ ........ Massy - Dax ................................ ........ Mont-de-Marsan - Béziers .......... ........ Narbonne - Tarbes ...................... ........ Pau - Perpignan ............................ ........ 13e JOURNÉE (29-30 NOVEMBRE 2014) Agen - Dax .................................. ........ Béziers - Carcassonne ................ ........ Colomiers - Bourgoin .................. ........ Mont-de-Marsan - Albi .............. ........ Montauban - Pau ........................ ........ Narbonne - Biarritz ...................... ........ Perpignan - Aurillac .................... ........ Tarbes - Massy ............................ ........ 14e JOURNÉE (13-14 DÉCEMBRE 2014) Albi - Perpignan .......................... ........ Aurillac - Mont-de-Marsan ........ ........ Biarritz - Colomiers ...................... ........ Bourgoin - Narbonne .................. ........ Carcassonne - Agen .................... ........ Dax - Béziers ................................ ........ Massy - Montauban .................... ........ Pau - Tarbes ................................ ........ 15e JOURNÉE (20-21 DÉCEMBRE 2014) Agen - Massy .............................. ........ Bourgoin - Biarritz ........................ ........ Carcassonne - Pau ...................... ........ Colomiers - Albi .......................... ........ Mont-de-Marsan - Dax .............. ........ Montauban - Béziers .................. ........ Perpignan - Narbonne ................ ........ Tarbes - Aurillac .......................... ........

16e JOURNÉE (10-11 JANVIER 2015) Agen - Tarbes .............................. ........ Albi - Bourgoin ............................ ........ Aurillac - Biarritz .......................... ........ Béziers - Colomiers ...................... ........ Dax - Pau ...................................... ........ Massy - Mont-de-Marsan .......... ........ Narbonne - Montauban .............. ........ Perpignan - Carcassonne ............ ........ 17e JOURNÉE (17-18 JANVIER 2015) Béziers - Massy .......................... ........ Biarritz - Albi ................................ ........ Carcassonne - Aurillac ................ ........ Colomiers - Perpignan ................ ........ Mont-de-Marsan - Agen ............ ........ Montauban - Dax ........................ ........ Pau - Narbonne ............................ ........ Tarbes - Bourgoin ........................ ........ 18e JOURNÉE (24-25 JANVIER 2015) Agen - Béziers .............................. ........ Albi - Montauban ........................ ........ Aurillac - Narbonne .................... ........ Bourgoin - Mont-de-Marsan ...... ........ Dax - Carcassonne ...................... ........ Massy - Biarritz ............................ ........ Pau - Colomiers ............................ ........ Perpignan - Tarbes ...................... ........ 19e JOURNÉE (31 JANV-1er FÉV 2015) Agen - Aurillac ............................ ........ Béziers - Albi ................................ ........ Biarritz - Pau ................................ ........ Colomiers - Dax .......................... ........ Mont-de-Marsan - Perpignan .... ........ Montauban - Bourgoin ................ ........ Narbonne - Massy ...................... ........ Tarbes - Carcassonne .................. ........ 20e JOURNÉE (7-8 FÉVRIER 2015) Albi - Mont-de-Marsan .............. ........ Aurillac - Béziers .......................... ........ Bourgoin - Agen .......................... ........ Carcassonne - Montauban .......... ........ Colomiers - Narbonne ................ ........ Dax - Tarbes ................................ ........ Pau - Massy ................................ ........ Perpignan - Biarritz ...................... ........

21e JOURNÉE (21-22 FÉVRIER 2015) Agen - Biarritz .............................. ........ Béziers - Dax ................................ ........ Bourgoin - Perpignan .................. ........ Carcassonne - Albi ...................... ........ Massy - Aurillac .......................... ........ Mont-de-Marsan - Narbonne .... ........ Montauban - Colomiers .............. ........ Tarbes - Pau ................................ ........ 22e JOURNÉE (28 FÉV-1er MARS 2015) Albi - Massy ................................ ........ Aurillac - Tarbes .......................... ........ Biarritz - Béziers .......................... ........ Colomiers - Mont-de-Marsan .... ........ Dax - Agen .................................. ........ Narbonne - Carcassonne ............ ........ Pau - Bourgoin ............................ ........ Perpignan - Montauban .............. ........ 23e JOURNÉE (7-8 MARS 2015) Agen - Albi .................................. ........ Aurillac - Pau ................................ ........ Béziers - Perpignan ...................... ........ Biarritz - Narbonne ...................... ........ Bourgoin - Dax ............................ ........ Massy - Colomiers ...................... ........ Mont-de-Marsan - Carcassonne ........ Tarbes - Montauban .................... ........ 24e JOURNÉE (14-15 MARS 2015) Albi - Colomiers .......................... ........ Carcassonne - Bourgoin .............. ........ Dax - Mont-de-Marsan .............. ........ Massy - Perpignan ...................... ........ Montauban - Aurillac .................. ........ Narbonne - Agen ........................ ........ Pau - Béziers ................................ ........ Tarbes - Biarritz ............................ ........ 25e JOURNÉE (28-29 MARS 2015) Agen - Carcassonne .................... ........ Albi - Narbonne .......................... ........ Aurillac - Dax .............................. ........ Béziers - Montauban .................. ........ Bourgoin - Massy ........................ ........ Colomiers - Tarbes ...................... ........ Mont-de-Marsan - Biarritz .......... ........ Perpignan - Pau ............................ ........

26e JOURNÉE (4-5 AVRIL 2015) Biarritz - Bourgoin ........................ ........ Carcassonne - Béziers ................ ........ Colomiers - Aurillac .................... ........ Dax - Massy ................................ ........ Montauban - Agen ...................... ........ Narbonne - Perpignan ................ ........ Pau - Mont-de-Marsan ................ ........ Tarbes - Albi ................................ ........ 27e JOURNÉE (11-12 AVRIL 2015) Albi - Aurillac .............................. ........ Béziers - Narbonne ...................... ........ Biarritz - Carcassonne ................ ........ Bourgoin - Colomiers .................. ........ Massy - Agen .............................. ........ Mont-de-Marsan - Tarbes .......... ........ Pau - Montauban ........................ ........ Perpignan - Dax .......................... ........ 28e JOURNÉE (25-26 AVRIL 2015) Agen - Pau .................................... ........ Aurillac - Perpignan .................... ........ Carcassonne - Massy .................. ........ Colomiers - Biarritz ...................... ........ Dax - Albi .................................... ........ Montauban - Mont-de-Marsan .. ........ Narbonne - Bourgoin .................. ........ Tarbes - Béziers ............................ ........ 29e JOURNÉE (2-3 MAI 2015) Biarritz - Montauban .................. ........ Bourgoin - Béziers ........................ ........ Colomiers - Agen ........................ ........ Massy - Tarbes ............................ ........ Mont-de-Marsan - Aurillac ........ ........ Narbonne - Dax ............................ ........ Pau - Carcassonne ...................... ........ Perpignan - Albi .......................... ........ 30e JOURNÉE (9-10 MAI 2015) Agen - Perpignan ........................ ........ Albi - Pau ...................................... ........ Aurillac - Bourgoin ...................... ........ Béziers - Mont-de-Marsan .......... ........ Carcassonne - Colomiers ............ ........ Dax - Biarritz ................................ ........ Montauban - Massy .................... ........ Tarbes - Narbonne ...................... ........

Pro D2 DEMI-FINALES Samedi 16 ou dimanche 17 mai 2015 FINALE Samedi 23 ou dimanche 24 mai 2012

28 LUNDI 7 JUILLET 2014 - MIDI OLYMPIQUE