Les responsabilites en matiere de sante mentale dans l’entreprise : conditions et enjeux du bien-faire, du bien-vivre et du bien-etre au travail

Conclusion.– La meme annee, un accord « stress » a ete signe dansl’entreprise, il fixait de nouvelles regles de fonctionnement de l’obser-vatoire. Le depart de deux des fondatrices, le changement de Directionde l’entreprise a renouvele l’instance qui reste perenne et productivedans l’amelioration des conditions de travail.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.721

T1-P008

Du bon usage de la messagerie electroniqueprofessionnelle chez les salaries utilisateurs reguliersen Ile-de-FranceP. Manillier*, J. Alcouffe, P. Fau-Prudhomot, Y. Jarzuel, C. Leroy, V.Mora, P.-Y. Monteleon, M. Noye, M.-L. Sanchez-Brechot

ACMS, Suresnes, France

* Auteur correspondant.

Objectifs.– Evaluer le volume de courriels recus et envoyes, les delais etmoyens utilises, l’existence d’une formation et de regles d’utilisationde la messagerie electronique, le vecu professionnel et l’etat psycho-emotionnel des utilisateurs.Methode.– Enquete epidemiologique par questionnaire standardise,applique aux utilisateurs reguliers d’une messagerie electroniqueprofessionnelle, lors d’un examen medical periodique du 7 au 25 mars2011. Le questionnaire comportait une evaluation du stress percu aumoyen d’une echelle visuelle analogique (EVA) et de l’etat psycho-emotionnel par l’echelle HAD (Hospital Anxiety and Depressionscale).Resultats.– Les 1381 questionnaires exploites ont ete saisispar 57 enqueteurs. L’echantillon est constitue de 53 % d’hommeset 47 % de femmes, (age moyen 40 ans) dont 61 % etaient cadres.Les nombres moyens quotidiens de courriels etaient 24 recus et26 rediges. Un quart des utilisateurs jugeaient insuffisants lesdelais pour agir ou repondre aux courriels. Seuls 18 % avaientbeneficie d’une formation a l’utilisation de la messagerie. Pres de40 % signalaient l’existence de regles d’utilisation. Le niveaumoyen de stress percu, mesure a l’aide de l’EVA, etait de30 mm. Avec un seuil de stress a plus de 60 mm, l’echantilloncomprend 13 % de « stresse ». L’existence d’une symptomatologieanxio-depressive (HAD globale) est retrouvee chez 23,3 % desutilisateurs. Les facteurs lies a la presence de troubles anxio-depressifs sont : le statut d’agent de maıtrise ou d’employe (OR1,85), le delai insuffisant pour repondre ou agir (OR 2,13), l’absencede formation (OR 2,03), les interruptions trop frequentes dans letravail (OR 1,88). Les facteurs lies a la presence stress percu (EVA)sont : le delai insuffisant pour repondre ou agir (OR 2,21), ladifficulte de traitement des courriels (OR 1,96).Discussion.– Plus que le volume de courriels envoyes ou recus, c’est lemanque de temps pour les traiter et les interruptions qu’ils pro-voquent dans les activites programmees, qui semblent les plusprejudiciables. La difficulte de redaction de certains courriels vientajouter au desagrement. La messagerie a modifie les relationshierarchiques dans l’entreprise, mais l’influence de la position socio-professionnelle persiste dans le vecu des utilisateurs (agents demaıtrise et employes). La prevention du mal-etre des utilisateurspasse par la formation aux fonctionnalites de l’outil et par une actionsur l’organisation du travail : effectuer une juste evaluation de lacharge de travail afin d’allouer un temps suffisant pour traiteret rediger les courriels, limiter les interruptions intempestives dutravail.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.722

T1-P009Une nouvelle approche des risques psychosociauxA. Van SteenkisteKeolis Lyon, Lyon, France

Mots cles : Risques psychosociaux, Sante au travail, Sociologie,Systemique, Strategie, ConfianceL’auteur propose une nouvelle approche des RPS (risques psycho-sociaux), selon un modele prenant en compte le concept de« confiance » et utilisant un autoquestionnaire explorant cinq axesparticuliers. Cette demarche semble a priori utilisable, tant auniveau individuel qu’au niveau collectif, permettant ainsi uneapproche esperee pertinente aussi bien dans les tres petites entre-prises, que dans les grands collectifs de travail. Le concept deconfiance est polysemique, etudie depuis les annees 1970–1980 en sociologie, economie, psychologie et plus recemment enscience de gestion, mais ignore en sante au Travail. Il est variabledans sa definition et dans le temps et donc complexe a analyser cequi peut expliquer l’absence de sa prise en consideration jusqu’apresent.Il se propose de montrer comment les approches explicatives bienconnues de KARASEK, de SIEGRIST ou de la « justiceorganisationnelle », s’integrent de facon coherente.L’evolution societale et la mondialisation modifient profondement levecu des contrats implicites. La profonde remise en question de laconfiance qui en resulte serait une cause majeure de l’emergence desRPS. Cette demarche permet une approche du vecu du « contrat » (enparticulier implicite) entre le salarie et l’employeur, et des situationsde travail.Ce modele devrait etre porteur de sens, tant pour les acteurs deterrain, souvent attaches a une orientation « psychologique », quepour les tenants d’une vision plus sociologique ou organisationnelle. Ilaborde le probleme selon le principe de la systemique, tenant comptedes interactions et retroactions multiples.Le questionnaire 5/5 utilise se veut pratique, orientant versune hierarchisation des priorites d’actions a realiser dans lecadre d’une demarche concrete de prevention primaire, secondaireou eventuellement tertiaire. En prise en charge de salaries ensouffrance, ce questionnaire s’avere etre un excellent supportd’abord des problemes avec le salarie lors de la consultation.Il est rempli en moyenne en 5 min par les salaries, avant laconsultation. Il est empirique et necessitera des ameliorationsprogressives.Les cinq axes d’etudes sont : les astreintes ; la culture et l’image del’entreprise ; le soutien social et le collectif ; la confiance dans larelation contractuelle et le retentissement eventuel sur le ou lessalarie(s).La recherche de solutions peut ensuite se faire dans une demarchestrategique, d’analyse des facteurs, recherche des acteurs clefs et desleviers utilisables. Ce modele permet ainsi d’aller au-dela du simpleetat des lieux, vers l’elaboration des actions correctrices.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.723

T1-P010Action collective interentreprises de prevention desRPS sur le bassin d’emploi nantaisL. Boucheta,*, M.-J. Castela, O. Bouchea, L. Burettea, C. Guessarda, F.Chauveaua, D. Leducb

a SSTRN, Nantes, Franceb Solutions productives ergonomie, Bruz, France

* Auteur correspondant.

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