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JEAN-PAUL LACROIX UTILISATION DU LACTOSE ET DE LEVURES YIABLES (SACCHAROMYCES CEREVISIA E VAR.BOULARDI1) DANS L'ALIMENTATION DES POULETS DE CHAIR. Mémoire présenté à la Faculté des enides supérieures de l'université Laval pour i'obtention du grade de maître ès sciences (M. Sc.) Département des sciences animales FACUL'IÉ DES SCIENCES DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION UNIVERS^ LAVAL O Jean-Paul Lamix, 1997

DU DE L'ALIMENTATION DEAVANT-PROPOS L'auteur tient à remercier sincèrement le Département des sciences animales de la Faculté des Sciences de l'Agriculture et de l'Alimentation

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JEAN-PAUL LACROIX

UTILISATION DU LACTOSE ET DE LEVURES YIABLES (SACCHAROMYCES CEREVISIA E VAR.BOULARDI1) DANS L'ALIMENTATION DES POULETS DE

CHAIR.

Mémoire présenté

à la Faculté des enides supérieures de l'université Laval

pour i'obtention du grade de maître ès sciences (M. Sc.)

Département des sciences animales FACUL'IÉ DES SCIENCES DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION

UNIVERS^ LAVAL

O Jean-Paul Lamix, 1997

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L'auteur a accordé une licence non exclusive permettant à la Bibliothèque nationale du Canada de reproduire, prêter, distribuer ou vendre des copies de cette thèse sous la forme de microfiche/nlm, de reproduction sur papier ou sur format électronique.

The author retains ownership of the copyright in this thesis. Neither the thesis nor substantial extracts fiom it may be printed or othemise reproduced without the author's permission.

L'auteur conserve la propriété du droit d'auteur qui protège cette thèse. Ni la thèse ni des extraits substantiels de celle-ci ne doivent être imprimés ou autrement reproduits sans son autorisation.

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Deux exmences ont tte conduites pour déterder l'effet de l'addition aux aliments de

lactose et de l e m s viables (Saccharomyces cerevisiae var. boularck'ü; Scb) sur les perfo~nances zootechniques et le poids du gras intra-abdominal (GIA) chez des poulea de chair pendant six

semaines. La concentration d'acides organiques, le pH du contenu du tractus digestif et la

m6tabolisabilitt5 des composantes de la ration ont aussi ett? mesurés dans une deuxième expérience. Dans le premier essai, 0. 1.5, 3,4$ et 6% de lactose a étt ajouté aux aliments en remplacement de

l'amidon avec ou sans addition de levures Scb viables, Dans le deuxieme essai, les aliments contenaient 6% d'amidon, 6% de lactose ou 6% de sucrose avec ou sans levures Scb viables. Dans le premier essai, la prise alimentaire avait tendance & augmenter (P=û,06), le gain de poids est demerrré inchange et l'efficacité alimentaire a diminué (P<0.01) avec i'augmentation de la dose de

lactose. Une interaction (P<0,01) entre le lactose et les levures a été observee pour le poids du GIA. En absence de Scb, le poids du GIA a diminue avec I'augmentation de la concentrarion de lactose. Par contre, en présence de Scb, le poids du GIA n'était pas influencé par la dose de lactose. Dans le deuxième essai, l'addition de Scb a réduit le poids du GIA de 138. Le pH intestinal et caecal a diminué (P<0,01) de 5 et 17%. respectivement avec le lactose en comparaison avec le groupe ternoin. Les concentrations de plusieurs acides gras volatils ont et6 térédu (PsO,05) par le lactose et Scb en comparaison avec leurs témoins respectifs. On a observb une interaction entre le lactose et les levures pour la métabolisabilité des nutriments. La métaboiisabilité était meilleure avec le lactose sans levures qu'avec les levures. Pour l'amidon et le sucrose, la situation inverse - a + obsede.

Michel Lefian~ois, directeur du m6mi.e ' -3ean-Paul Lacroix, rédacteur du mémoire

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AVANT-PROPOS

L'auteur tient à remercier sincèrement le Département des sciences animales de la Faculté des Sciences de l'Agriculture et de l'Alimentation de 1WniversitC Laval pour les ressources humaines et matérielles mises ii sa disposition dans le cadre de ses travaux de maîtrise.

L'auteur exprime aussi sa reconnaissance et ses remerciements les plus sincères au Dr Michel R. Lefrançois, directeur de ce rn&noire, et au Dr Jean François Bernier, codirecteur de ce mémoire,

pour l'aide, le support et les conseils qui ont été dispensés à l'auteur tout au long de ce travail.

L'auteur tient aussi à les remercier pour la patience démontrée à répondre à toutes les questions posées.

La collaboration du personnel du Dépanement des sciences animales fut indispensable à la

réussite de ce travail. Des remerciements sentis s'adressent B M. Pierre Castonguay, M. Lucien

Marois et M. Richard Prince pour l e m conseils, leur disponibilité et leur aide technique lors de la

phase expérimentale. L'auteur tient aussi à remercier Mme Caroline Dionne, Mme France Picard, M.

André Roy, M. Jean Bricadt et M. Roger Bussiére pour leur aide technique au cours de la phase

expérimentale et des analyses de laboratoire. L'auteur remercie M. Jacques Goulet pour ses conseils

judicieux et la compagnie Lallemand qui a fourni gracieusement Ies levures.

L'aide financière apportée par la Faculte des Sciences de l'Agriculture et de 1'Alimentation de

l'Université Lavai via son programme de bourses d'excellence, le fonds de soutien B la m;ilCtrise a l'aide apponte par la Faculte des enides supérieures furent grandement appréci6es par l'auteur. Ces travaux furent réalis& grâce au support financier du Conseil de recherches en pêche et am-

alimentaire du Qutbec (C.O.R.P.A.Q.). L'auteur tient & remercier ces organismes.

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Finalement, i'auteur tient B m e r sindzement tous les membres de sa famille qui l'ont soutenu durant ces deux années. Un merci spécial pour les encouragements et le soutien de sa mht Mme Yvome F. Lamix, de son pàe M. Joseph Lacroix et de sa soeur Mme Fabiola Lacmix.

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........................ 1 -2.6 Unpact des acides organiques sur la physiologie digestive 1.2.6.1 ConfOnnationdesintestinsetdescaeca .................................

................. 1.2.6.2 Effets des acides organiques sur la santé des oiseaux 1.2.7 Wetsdu lactose sur lacompositionde lacarcasse ................................ Les probiotiques ............................................................................. 1.3.1 Les levures ..............................................................................

1.3.1.1 Scu=charomycces cerevisiae ................................................ 1.3.1.2 ZRsautreslevures ..........................................................

1.3.2 Les Iactobacïiïes ........................................................................ Physiologie digestive avec les sucres et les probiotiques .................................

..................................................................................... Conclusion ....................................................................... Liste des ouvrages cites

CHAPITRE 2 . UTILISATION DU LACTOSE ET DE LEVURES VIABLES (SACCHARO- MYCES CEREVISIAE VAR . BOUURDZI) DANS L'ALIMENTATION DES

....................................................................... P O U T S DECHAIR

2.1 Résumé ......................................................................................... 32

# 2.3 Matenel et méthodes ........................................................................... 34 ............................................................................ 2.3.1 Expérience 1 34

2.3.2 Expérience2 ............................................................................ 35 .............................................................. 2.3.3 Analyses de laboratoire.. 37

. . ................................................................... 2.3.4 Analyses stansaques 38 ........................................................................ 2.4 Résultats et discussion 38

............................................................................ 2.4.1 Exmence 1 38

............................................................................ 2.4.2 Expérience 2 44 ....................................................................... 2.5 Liste des ouvrages cités 65

ANNEXE A Effet de la dose de lactose et de la présence de levures sur la prise alimentaire .................................... (%semaine) des poulets à griller (expérience 1) 69

ANNEXE B Effet de la dose de lactose et de la présence de levures sur le gain de poids .................................... (%semaine) des poulets à griller (expérience 1) 70

ANNEXE C Effet de la dose de lactose et de la présence de levures sur I'efficacité alimentaire ................................. he Womadaire des poulets griller (expérience 1 ) 71

ANNEXE D Enet du type de sucre et de la présence de levures sur la prise alimentaire .................................... (%semaine) des poulets griller (expérience 2) 72

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ANNEXE E Effet du type de sucre et de la présence de levrrres sur le gain de poids (%semaine)depoulets hprÜier(expCne1lce2) ..................................... 73

ANNEXE F Effet du type de sucre et de la présence & levures sur l'efficacité alimentaire des

....................................................... poulets ii @er (expérience 2) 74

ANNEXE G Effet du type de sucre et de la présence de levures sur la teneur en acides gras volatils (mglg MS) du contenu du jabot des poulets B gniier (expérience 2). ... 75

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 2.1

Tableau 2.2

Tableau 2.3

Tableau 2.4

Tableau 2.5

Tableau 2.6

Tableau 2.7

Tableau 2.8

Composition des rations de base.. ................................................... 36

Effet de la dose de lactose et de la pdsence de levures sur la prise

alimentaire (&&iode) des poulets à griller.. ....................................... 39

Effet de la dose de lactose et de la présence de levures sur le gain de .............................................. poids (glpériode) des poulets à griller. 4 1

Effet de la dose de lactose et de la présence de levures sur l'efficacité alimentaire des poulets à gdler.. ..................................................... 42

Effet de la dose de lactose et de la présence de l e m s sur le poids du foie et du gras intra-abdominal chez des poulets à griller ......................... 43

Effet de la dose de lactose et de la présence de levures sur le poids final. le poids de la carcasse et le rendement en viande chez des poulets à

m e r .................................................................................... 45

Effet du type de sucre et de la présence de levures sur la prise alimentaire @@&iode) des poulets à griller.. ....................................... 46

Effet du type de sucre et de la présence de levures sur le gain de poids (g/période) des poulets à m e r ...................................................... 48

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Tableau 2.9 Effet du type de sucre a de la prtknce de le- sur i'efficacité alimaitairt des poulets grilier. ...................................................... 49

Tableau 2.10 Enet du type de sucre et de la présence de levures sur le foie et sur le ......................................... gras intra-abdominal des poulets @et.. 5 1

Tableau 2.1 1 Entr du type de sucre et de la présence de lewres sur le poids final, le poids de la carcasse et le rendemenr en viande des poulen griller.. ............ 52

Tableau 2.12 Enet du type de sucre et de la présence de levures sur le pH du contenu ......... de différents compartiments du système digestif des poulets à griller.. 53

Tableau 2.13 Effet du type de sucre et de la présence de levures sur la teneur en acides gras volatils (mglg MS) du contenu du petit intestin des poulets à

griller .................................................................................... 55

Tableau 2.14 Effet du type de sucre et de la présence de levures sur la teneur en acides gras volatils (mg,g MS) du contenu des caeca des poulets à

griller.. .................................................................................. 56

Tableau 2.15 Effet du type de sucre et de la présence de levures sur la teneur du digestat en acide lactique (rnglg MS) selon le compartiment digestif des poulets à griller. ................. .-. ..................................................... 58

Tableau 2.16 Effet du type de sucre et de la présence de levures sur la m6tabIisabilité (%) des composantes alimentaires chez des poulets à griller de deux

semaines ................................................................................ 60

Tableau 2.17 Effet du type de sucre et de la présence de levures sur la metabolisabilité (%) des composantes alimentaires chez des poulets griller de six semaines ............................................................................. 62

Tableau 2.18 Effet du type de sucre et de la présence de l e m s sur la métabolisabilité (%) du calcium et du phosphore chez des ~ O U ~ D à @er 8g6s de deux

................... .......**....................................... et six semaines ..... 63

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INTRODUCTION

Le Québcc retire des ben6fices importuits de sa production de poulets de chair, si on regarde toutes ses implications dans l'économie. En effet, la valeur brute ii la f m e des carcasses de poulets a atteint 284 niillions de dollars en 1993 (Dion et Bergevin, 1994) soit une hausse de 4% par rapport aux statistiques de l'année préddante (Gentesse, 1994). De plus, cette valeur brute ne tient pas compte des valeurs rajoutées par l'industrie ni des profits faits par tous les d o n s de I'indusme avicole. En tame de consommation per capita, il y a eu une augmentation de 188% de k consommation de poulets de 1950 B 1993 au Quebec pour atteindre 23 kg par année par pusonne (Gentesse, 1994; Lefrançois, 1997). Cette augmentation de la consommation est présente depuis les années 1950 où la consommation per capita était seulement de 8 kg par personne. Cet engouement pour la viande de poulet pourrait être expliqué en partie par une préference des consommateurs pour la viande de volailles qui est jugée plus maigre que les autres viandes.

La libéralisation des marches canadiens occasionnée par I'ALÉNA amènera progressivement de plus en plus de produits avicoles américains et mexicains sur nos tablettes lorsque les tarifs douaniers diminueront selon les accords intervenus. Dans cette perspective, il est important de

solidifier des maintenant notre marche pour préserver l'industrie avicole canadienne. Cette

préservation peut passer par le développement de créneau spécifiques de I'indusme avicole par exemple la production de viande de poulets encore plus maigre. Il est important de faire ces essais pendant que nos marchés intérieurs sont encore protegés par des quotas. A ce sujet, il existe plusieurs avenues pour atteindre cet objectif, par exemple i'amélioration genetique des lignées de

poulet, la restriction dimenraire, l'ajustement des nutriments des rations selon les besoins exacts des

poulets de chair.

Demiàement, il a été d6montré que l'addition d'acides organiques à l'alimentation des poulets, et plus particulièrement l'acide citrique, peut réduire la deposition lipidique (Lessard et al., 1993). Cet acide organique est déjà utilise dans l'alimentation humaine. II pourrait être accepté par les consommateurs, car il ne s'agit pas d'une hormone ni d'une drogue. Toutefois. le coût élevt5 de

ce produit et des résultats variables d'une expérience à l'autre (Gentesse, 1994) limitent son

utilisation en pratique.

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Cette étude vouiait donc 6valuer la possibilité de comp16menter M h x t m e n t la ration des

poules de chair avec des acides organiques, mais h moindre mût, en utüisant une source de glucides non dig& par ies poulets et de mesurer l'impact sur les @ormances et la quantité de gras abdominal. Nous nous sommes arrêtés au lactose qui est un sous-produit très disponible &

l'industrie laitière québécoise. Le lactose est une molécule très peu digérée par les poulets qui ne possèdent peu ou pas de lactase (Siddons et Coates, 1972). L'utilisation de souches de bactéries ou de l e m s viables, connues sous le tame de probiotiques, dans l'alimentation de poulets connaît

actuellemmt un intérêt marqut5 (Guillet, 1990). Ces probiotiques peuvent interagir avec la flore

digestive présente dans le tractus digestif du poulet pour stimuler ou inhiber certaines souches de

micro-organismes (GuiUot, 1990). C m interaction peut se traduire par une augmentation de la production de lactase intestinale de provenance bactérieme ou encore par la production d'acides

organiques par les micro-organismes ii partir du lactose dans le système digestif inférieur comme les

caeca (Hume et ai., 1992). Comme ces probiotiques peuvent modif?er l'activité de la flore digestive et que cette demike produit des acides organiques, il est possible qu'une interaction int6ressante entre le lactose et le probiotique puisse se développer.

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CHAPITRE 1

Les consommateurs et les transformateurs n'aiment pas une adiposité excessive dans les carcasses de poulets. Les premiers souhaitent une viande maigre, ce que le poulet ofne comme

opportunité si les poulets ne sont pas trop gras. Pour les transformateurs, l'abattage et le déppge

sont plus complexes lorsque i'adiposité est excessive et le gras n'est pas une substance désirable qui représente une perte et élève le coût d'opération. Pour les producteurs de poulets, l'avantage de

produire une viande plus maigre p o d t se répercuter sur l'efficacite alimentaite des oiseaux et leur coût de production. En effet, la consommation d'aliments est plus forte pour déposer un gramme de

tissu adipeux qu'un gramme de tissu musculaire. En effet, le tissu musculaire contient en proportion

beaucoup plus d'eau que le tissu adipeux (Gramer et al., 1989). En conclusion, une réduction de

I'adiposite du poulet de chair est avantageuse pour les consommateurs, les msformateurs et les

producteurs avicoles. L'adiposité du poulet peut diminuer avec une alimentation lactée, car le lactose

n'est pas digér6 directement par le poulet et la flore intestinale est équipé pour digtrer que la moitié

du lactose alimentaire chez le poulet de chair (Morishita et ai., 1982). Dans cette revue de litttranire,

nous aborderons l'effet de difftrents glucides pouvant être transform6s en acides organiques chez le système digestif des oiseaux sur les perfomances mtechniques, la deposition lipidique et Ja

digestion des aliments. Les effets des probiotiques seront aussi rapport€s.

1.1. Acide citrique

Les effets de l'addition d'acide ciaique aux aliments des poulets sur les performances zootechniques ont C t t Cvalut dans nos laboratoires (Lessard et al., 1993; Gentesse, 1994). Lessard

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a al. (1993) ont obscwés que l'acide citrique ii une dose de 5% a produit des oiseaux qui sont beaucoup plus maigres* Les données ont démon& qut les @ses cotpofeiies sont plus faibles avec une ration a base d'acide citrique qu'avec la ration témoin parce que la prise alimentaire est significativement plus faible avec l'acide chique. L'acide citrique possède un effet anonlaque chez le poulet de chair. Les résultats sont beaucoup plus variables une dose plus faible de 3% d'acide citrique (Gentesse, 1994). La moitie des Ctudes confirment une baisse de i'aciiposï~ des poulets avec l'acide citrique tandis que l'autre moitié des études ne d6montrent pas d'effets (Gentesse, 1994).

En plus de l'acide citrique, d'autres acides organiques ont été utilisés dans l'alimentation du

poulet de chair. Dans certains cas, ceux-ci sont utilisés pour réduire les graisses corporelies euou pour améliorer les performances des oiseaux. Dans d'autres cas, ils sont utilises B d'autres fins. Notons entre autres l'acide fumarique (Radeski et al., 1988; Skinner et al., 1991; Wddroup et al., 1995), l'acide acttique (Waldroup et al., 1995) ou plusieurs autres acides organiques (Waldroup e< al., 1995)

Le lecteur peut se référer au mémoire de maîtrise de Gentesse (1994) ou aux travaux de

Lessard et al. (1 993) pour obtenir plus de détails sur les effets de l'acide ciaique chez les poulets &

chair.

1.2 Lactose et autres sucres

Le sucrose et le lactose sont des disacchmides qui sont composés d'une molécule de glucose

et de hctose pour le sucrose et d'une molécule de glucose et de galactose pour le lactose (Granner et al., 1989). Le lactose se retrouve principalement dans le lait des mammiferes tandis que le sucrose est présent dans une vari6t6 de plantes et leurs produits (Duncan, 1955; Granner et al., 1989). Dans les aliments conventionnels pour le poulet, on retrouve I'énergie surtout sous fonne d'amidon provenant des céréales de la ration. Le reste de l'énergie provient principalement des matières grasses, des sources proteiques et des glucides complexes de la ration.

1.2.1 Le lactose

1.2.1.1 Absence de lactase aviaire

Chez les mammifères, la lactase est une enzyme digestive qui est n d e m e n t présente dans

le petit intestin et qui permet de digérer le lactose du lait (Duncan, 1955). Toutefois, les oiseaux et les poulets ne posséderaient pas de lactase digestive endogène (Siddons et Coates, 1972). Chez les

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oiseaux. le lactose suait donc fermenté par les micro-organismes du système digestif en acides organiques (Tellez et al., 1993). IE h s e ne doit donc pas être incorporé dans une trop grande

proporeion de l'aliment pour éviter des problèmes majeurs. En effet, il a été démontré chez le poulet de chair que de fartes doses de lactose (>20% de la ration) peuvent causer des troubles digestifs

comme des diarrhées (Ashcraft, 1933). De plus, les fanes doses de lactose peuvent causer des anomalies du système digestif, teks que l'hypertrophie des caeca due à une fe~nentation microbienne prononcée (Ashcraft, 1933).

1.2.1.2 Bénéfices du lactose

Rettger (1915) rapporte un eEet bénéfique du lactose alimentaire chez les oiseaux sans toutefois expliquer cet effet. Celui-ci a observé une aa~lioration marquée de la croissance ainsi qu'une diminution de la mortalité des oiseaux avec des aliments contenant du lactose. Les travaux de Beach et Davis (1925) et ceux de Beach et Cor1 (1925) suggikent une explication du mode d'action du lactose chez I'oiseau. Le lactose amènerait une diminution du pH du contenu du système digestif. Cette aciditk croissante aurait pour conséquence de diminuer l'incidence de la coccidiose aviaire. ûn

peut donc conclure qu'il pourrait être avantageux d'utiliser du lactose dans I'alimentation des

oiseaux, mais il ne faut pas dépasser une cataine dose (maximum IO%), sans quoi des problèmes m6taboliques majeurs peuvent app-tn et même amener la mort des oiseaux (Rutter et al., 1953).

1.2.1.3 Les risques aviaires du lactose

Il ne faut pas depasser une certaine dose de lactose chez le poulet pour deux raisons principales. Tout d'abord, celuici ne possède pas de lactase intestinale (Siddons et Coates, 1972).

La seule possibilité de métaboliser ce sucre chez le poulet réside dans les rnic~o-o~ganisrnes présents dans le systéme digestif de l'oiseau. Toutefois, il existe une limite à l'activité des microbes de la

flore intestinale. Il a et6 démontré que la moitie du lactose ingM par les volaes est tout simplement excdté tel quel (Duncan, 1955; Pjescak, 1970; Morishita et al., 1982). Les mic~o-o~ganismes sont d6bord6s si lz dose de lactose devient m p élevée et ceci conduit directement des diarrhées

(Ashcraft, 1933) ou des pertes d'eau imponantes dans les fientes (Carré et al., 1995). Ces auteurs- ci ont utilise des doses de lactose de 0,3 et 6%. Ils ont demontré aussi que cette augmentation de la perte d'eau dans les fientes était accompagnee d'une diminution de 78 64% de la digestibilite du

lactose si on passe de 3 ii 6% de lactose alimentaire (Carré et al., 1995). Des doses de plus de 20% de lactose, via son sucre primaire, le gaiactose, peuvent produire une intoxication chez les poulets. Le galactose, une fois absorbé, est très laitement dCgradt5 et il peut s'accumuler dans l'oiseau. ix problème devient aigu quand le galactose est en quantité trop importante dans la ration. Cette toxicité

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du galactose a Cté démontrée par les tnivaux de Ruan et al. (1953). En effet, h des doses sqéxieures B 209b de galactose, les oiseau présentent des Compoztements anormaux. Dt plus, les oiseaux ont

une conformation anormale des panes et un ernplumement d66ctueux accompagnés selon les auteurs d'une carence en riboflavine (Rutter et al., 1953). Cette toxicité & long teme conduit in6vitablemnt B la mort des oiseaux (Rutter et aL, 1953).

1.2.1.4 Mode d'incorporation du lactose

Le lactose est utilisé de deux manières dans Salimentaton du poulet. Il est utilisé le plus souvent sous forme skhe dans la ration (Ru= et al., 1953; Tellez et al., 1993; Hollister a al., 1994a,b). S'il se retrouve 2 i petites doses, il peut être oEm dans l'eau d'abreuvement B une

concennation équivalente B 2% de la ration (Oyofo a al., 1989; Hinton et aL.1991; Hume a al.,

1992). Dans les travaux récents, les doses de lactose ks plus souvent rencontrées varient de 2 B 10%. A l'opposé, la lin&atllre du dtbut du siècle foisonne d'exemples où le lactose est utilise à des doses souvent supérieures il 10% de l'aliment (Beach, 1925; Beach et Davis, 1925; Rutter et al., 1953).

Le lactose purifié est parfois ajouté dans la ration (Runer et al., 1953; Pjescak, 1970; Morishita et al., 1982; Scheideler et Gleaves, 1985; SzyIit et al., 1988; Hinton et al.. 1991; Hume et ai., 1992; Waidroup et al., 1992; Teliez et al., 1993; Hollister et al., 1994a,b; Nisbet et al., 19941;

Carré et al., 1995). Cette manière de proceder est de loin la plus onéreuse. En effet, du lactose extrait de produits laitiers et purifie en laboratoire mate très cher. Plusieurs Ctudes ont utilisé le

lactose pur pour éviter les risques associes des sous-produits hétémgtnes de i'industrie laitike. Mais si le lactose est efficace, ii est toujours possible d'utiliser des sous-produits de l'industrie laiti* qui sont beaucoup moins onéreux. L'utilisation du IactosCnun est un exemple (Bilgili et Moran Jr., 1990, Dehach et al., 1990; Silva et al., 1994) comme le babeurre (Anunugam et al., 1989) ou encore la poudre de lait (Beach et Davis 1925; Ashcraft, 1933). Dans le cas du lactos€rum, il faut noter qu'un test de préference conduit chez des poulets nous apprend qu'une ration à base de

maïs et de tourteau de soya et contenant du lactosérum serait beaucoup plus appétissante que la ration témoin n'en contenant pas (Cantor et Johnson, 1983).

1.2.1.5 Conclusion

En conclusion, on admet que les oiseaux ne possèdent pas de lactase intestinale. De plus une forte concentration de galactose serait toxique pour les oiseaux. Il faut donc par conséquent éviter les doses alimentaires de lactose supérieures à 10%. et c'est d'autant plus vrai pour des jeunes oiseaux

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qui n'ont pas une fi= bactérieme mature. Par contre, il a été démontré que le lactose, quelle que soit la forme de son incorporation, est dncace pour lutter contre certaines maladies aviaires ai diminuant le pH des compartiments digestifs des poulets. Les sections subséquentes memont l'accent sur i'am&oration possible des pmformances des oistaux grâce au lactose.

1.2.2 Le sucrose

Au niveau du sucrose, l'oiseau possède une s u a e intestinaie efficace (Siddons et Coates, 1972). Cette enzyme pamet de couper la moIécule de sumse en deux (Granner et al., 1989). Cette

opération permet de libérer le glucose et le hctose dans le système digestif. Le sucrose p o d t aussi être hydrolysé par les microorganismes qui sont présents dans le tractus digestif des poulets. Une fois I'hydrolyse de la molécule de sucrose effectuee, les deux sucres simples ainsi obtenus sont prêts soit pour l'absorption directe ou pour la femientation microbienne, qui produira des acides organiques disponibles pour l'oiseau. Au niveau du sucrose, il ne semble pas y avoir de dose maximale à respecter. Conmirernent au lactose, le sucrose est digéré et absorbé en grande pame avant d'atteindre le tractus digestif inférie~f (Siddons et Coates, 1972). Par contre. à de fortes doses, le sucrose a Ifavantage de ne pas être toxique pour l'oiseau comme peut l'être le lactose via le galactose (Rutter et al., 1953).

La littérature concernant le sucrose dans l'alimentation du poulet de chair n'est pas t rès

abondante, car le sucrose est dispendieux comparativement aux céréales comme source d'énergie. C'est pourquoi le sujet a ét6 ouvert à des mol&ules qui ne sont pas du sucrose pur comme

duSucrose Thermal Oligosaccharide Caramel" (STOC). Dans ce cas, le sumse a subi un traitement de chaleur. Le sucrose à une dose de 3 3% sous forme de STOC (Orban et al., 1997) pemiet

d'améliorer le gain de poids et la conversion abentaire à un niveau de 0,5% de prémélange de vitamines et de minéraux. Des performances identiques sont obtenues B 0% de STOC avec un niveau de 1% de prédlange de vitamines et de minéraux. Ces résultats indiquent que le sumse sous forme

de STOC favorise I'ttablissement d'une flore microbienne qui synthttise des vitamines et qui peut

agir d'une certaine manière sur l'absorption mindrale. Ces demiers résultats suggèrent donc qu'avec

ces traitements une partie du sucrose atteint le système digestif inférieur (Orban et al., 1997).

Au niveau du sucrose chez le poulet, les fortes doses ne sont pas aussi dramatiques que dans

le cas du lactose (Rutter et al., 1953). Par conne, le sucrose ne serait pas toxique pour I'oiseau comparativement au lactose même B forte concentration (Rutter et al., 1953).

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1.2.3 Les acides organiques produits par la fermentation

Le h s e et le sucrose sont des molécules fermentescibIes. Le lactose est plus facilement

fermentescible dans le syst&m digestifi.&ieur, car il n'existe presque pas de lactase chez l'oiseau, et qu'il atteint plus aisément cc site (Duncan, 1955; Pjescak, 1970; Morishita et aL, 1982). Ccci

suggère que le lactose a une action sur les micrwrganismes des caeca beaucoup plus impomte que le sucrose. On peut aussi penser, si le sucrose est métabolisé de la même façon que le "Sucrose

Thamal Oligosaccharide Caramel", que le sucrose atteint aussi en partie le système digestif înf&ieur où il est fermente par la mkmflore h t e s ~ d e (Orban et al., 1997).

La discussion portera ici sur la femientation possible du lactose ou ses d&ivés ainsi que du sucrose, sur la production de métabolites intermédiaires de la fermentation et sur les acides formCs dans le système digestif Merieur paticulikement dans les caeca des oiseaux.

ï i a et6 démontré à plusieurs reprises que le lactose cause une augmentation de l'acidité dans

le gros intestin (Ashcraft, 1933) et dans les caeca (Beach, 1925; Ashcraft, 1933; Déniigné et al.,

1980; Monshita et al., 1982; WaIdroup et al., 1992; Tellez et al., 1993; Chambers et al., 1997) des oiseaux domestiques. Hume et al. (1992) ont observé que la flore des caeca du poulet pouvait m6taboliser le lactose en acide gras volatils et en acide lactique. En résumé. la diminution de pH observe dans le gros k t e s ~ avec l'ajout de lactose dans les aliments serait causee par une augmentation de l'acide lactique et des acides gras volatils @emigné et al.. 1980). La diminution de

la concentration d'une base forte dans les caeca est une autre hypothese qui pourrait aussi expliquer

la diminution du pH du gros intestin avec une ration lactée. En effet, Teraàa et al. (1994) ont démontré que I'utilisation de lactosucrose dans la ration B une dose de 0,15% chez des poulets âges

de 62 jours diminue de moitie la concentration d'ammoniac dans les caeca. De plus, il y a une baisse

importante des sous-produits de putréfaction dans les caeca, oe qui est un indice que la flore est de type fermentescible plutôt que putrescente flerada et ai., 1994). Ashcraft (1933) a pris des mesures de pH ii d'autres endroits que les caeca et le gros intestin. IA pH a augmenté dans le duodénum et l'iléon avec l'ajout de dérivés laitiers comprenant l'équivalent de 8,2 B 22.6% de lactose (Ashcrafi,

1933). Le lactose n'est digM que dans le gros intestin des oiseaux. Quand celui-ci passe dans le duodénum et dans l'iléon, il créé un appel d'eau ce qui dilue le chyme et cihinue le niveau d'acidité

dans l'intestin grêle.

Dans le paragraphe précédant, il a été largement démontré que le lactose diminuait

significativement le pH du gros intestin. Regardons maintenant ici en detail les valeurs de pH retrouv6es dans les caeca selon le contexte de chacune de ces exp6riences. Ashcraft (1933) a utilise

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des poules pondeuses âgées d'un an alimentées avec 8 3 & 22,696 de k o s e pendant deux semaines.

Le pH des caeca passait de 7-06 pour la ration témoin sans lactose A 5.10 pour le plus efncace des

traitements lactés qui contenait 209 de Iactose pur (Ashcraft, 1933). Beach (1925) a utiIïsé des poulets de chair âgés de quatre semaines chez qui on a remplacé l'eau d'abreuvement par du lait Il ne s'agit donc pas ici d'une dose nXe de lactose d'un oiseau B Sautre. Le pH des caeca passe de 6 7,4 pour les oiseaux témoins a de 4.4 P 5.6 pour les oiseaux buvant du lait (Beach. 1925). Ii faut comprendre que cette diminution importante du pH des caeca est causée par une forte dose de lactose administrée aux poussins. Dans l'expérience de Morishita et al. (1982). des poulets de chair âgés de

O à 2 semaines recevaient 30% de lactose dans une d o n à base de mai3 et de tourteau de soya. Le pH des caeca a 6te mesuré deux fois Zi 5 jours et ii 14 jours d'âge. Dans la premiére expérience, le

pH passe de 6.9 ii 4.5 respectivement pour la ration témoin et celle contenant 30% de lactose et de

6,8 à 5,4 pour les mêmes traitements dans la deuxième expérience (Morishita et al., 1982). Teliez et al. (1993) ont observi une diminution du pH de 6,4 à 5,7 pour des poulets de 14 jours d'âge et de

6.3 B 5,4 pour des poulets de 19 jours d'âge avec l'addition de 10% de lactose aux aliments. Waldroup et al. (1992) ontd6terminé les effets de 0, 2,5, 5 et 7.5% de lactose chez des poulets de

chair entre 1 et 49 jours d'âge. Le pH des caeca a diminu6 linéairement en augmentant la dose de

lactose de O 5%. À une dose de lactose de 5% la valeur minimale de pH a tté atteinte et elle s'est stabilisée au même niveau à 73% de lactose (Waldroup et al., 1992). À 49 jours d'âge, le pH a

diminué h6airement de 6.59 ii 5,82 en augmentant la dose de lactose de O à 73% (Waldroup et al., 2992).

Dans un seul des travaux répertoriés dans cene m e de litttirature on parle d'acidité en

fonction de la nature du sucre utilisé dans la ration des poulets de chair. Chambers et al. (1997) ont

démontré qu'à 3 et 5 semaines d'âge. le lactose diminuait beaucoup plus le pH des caeca des poulets que ne pouvait le faire le fructose. Le fnictose diminuait quand même significativement le pH des cacM par rapport A la ration témoin (Chambers et al., 1997). S'il y a une diminution du pH associée

au hctose, c'est que le fnictose est en mesure de conduire il la production d'acides gras volatils a de l'acide lactique dans les caeca (Démigné et al., 1980). Cette expénence suggère encore qu'une

partie du sucrose ingeré par les poulets de chair pinrait être fermentée dans le gros intestin en acides organiques et ainsi augmenter l'acidité du système digestif inferieur des oiseaux.

Pour terminer, le lactose et le sucrose peuvent se remouver dans le gros intestin et les caeca,

quoique en proporoion plus importante pour le lactose. Ces sucres peuvent être fermentes en acides gras volatils et en acide lactique par les bactéries du système digestif. Ces acides organiques sont à la base de l'augmentation d'acidite du gros intestin. Dans le cas du lactose, les acides gras volatiis sont

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plus rapidement absorbés par l'oiseau, car ils sont sous forme non dissociés ik cause de l'acidité plus grande des caeca (Stevens, 1970 cité par Seoane, 1993).

1.2.3.1 Acide lactique

L'aciditk croissante dans les caeca semble être une constante de SaIimentation lactée. Cette

augmentation de l'acidité nous révèle qu'il y a eu des modifications physiologiques importantes au niveau du fonctionnement des caeca. Si la concentration d'acide lactique augmente dans les caeca

grâce au lactose, ce phénomène peut s'expliquer en partie par la diminution du pH observée chez des poulets de chair qui ingèrent du lactose.

Hinton et al. (1991) ont d6rnonné chez des poulets âges de 3 B 10 jours que le niveau d'acide

lactique dans les caeca augmente significativement avec 2,546 de lactose dans l'aliment. Dans c e ~

même expérience, l'ajout aux aliments de cultures bactériennes provenant de caeca d'oiseaux adultes n'a pas eu d'effet sur la production d'acide lactique dans les caeca. De plus, Tellez et al. (1993) ont aussi observé une augmentation de la concentration de lactate dans les caeca d'oiseaux âges de 14 a de 19 jours d'âge qui consommaient une ration contenant 10% de lactose.

Dans d'autres cas, l'aliment supplément6 avec du lactose (Hume et al., 1992; Nisbet et al.. 1994b; Waldroup et al., 1995) ou du lactosucrose (Terada et al., 1994) n'a pas eu d'effet sur le niveau d'acide lactique dans les caeca. Le lactose ne cause pas d'accumulation d'acide lactique dans le gros intestin de poulets âgés de 10 jours et recevant 2,5% de lactose dans l'eau d'abreuvement

(Hume et ai., 1992). Ce même groupe de recherche a utiiise du lactose marque avec du carbone radioactif le dixième jour pow suivre l'utilisation de ce glucide dans I'organisme. Sa transformation et son utilisation ont et6 mesurées par la concentration d'acide lactique dans le trams digestif et le sang. Hume a al. (1992) ont observe que le niveau d'acide lactique dans les fientes &ait

significativement diminue. Cette diminution amène à penser que l'acide lactique est absorbé ou ûansfoxmé et il est utilisé par l'oiseau. Il n'y a pas eu d'accumulation d'acide lactique ni dans le foie, ni dans le serurn, ce qui suggère que l'acide lactique est utilisé par l'oiseau mume et al., 1992). Chez des poulets âges de 3 jours recevant 2% de lactose dans la ration et inoculés avec des salmoneiles, 2 y a une baisse non significative de la concentration d'acide lactique dans les caeca (Nisbet et al.. 1994b). Demièrement, les travaux de Waldroup et al. (1995) nt démontré qu'un aliment contenant de O ià 2% d'acide lactique ne cause pas de dommages aux oiseaux et n'affecte pas négativement leurs perfomiances.

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On peut conclure que s'il y a parfois une augmentation de la concentration de Sacide lactique en réponse l'incorporation de lanose dans les aliments, il y a aussi d'autres expériences où œ

phénoméne n'est pas observé. Cela pourrait ê e amibuable B une mesure moins précise de h concentration des acides organiques que œiie du pH. Fiement , la concentration d'un acide organique dans le contenu aiecal n'est pas n-nt un bon indicateur de la qumtité produite. En effet, il peut y avoir une augmentation & l'efficacité de l'absorption des acides organiques par la paroi des caeca si la production de ceuxci augmentent Ceüe d o r a t i o n de l'absorption auxrait masquer l'élévation de la production des acides organiques dans les aicai (Stevens, 1970 cité par Seoane, 1993).

1m2.3m2 Les autres acides gras volatils

Hinton a al. (1991) ont démontré chez les jeunes poulets que le iactose aIimentaire augmentait la concentration des acides gras volatils totaux ( A 0 dans !es caeca Dans d'autres 6tudes avec le lactose, la concentration des AGVT n'augmentait pas (Nisbet et al., 1994b) ou

pouvait même diminuer (Hume et al., 1992). Plus spécifiquement, la concentration de l'acide propionique peut augmenter à la suite d'une alimentation contenant des produits lactes (Hinton et al., 1991; Zipnn et al., 1991; Tellez et al., 1993) ou rester inchangée (Hollister et al., 1994b; ZipM et Deloach, 1993). La concenwtion de l'acide acétique peut augmenter avec le lactose (TeIlez et al., 1993). le lactosucrose Veda et al., 1994) ou resta inchangée avec le lactose (Hinton et al., 199 1).

Hinton et al. (1991) ont observe une baisse de la concentration de l'acide butyrique dans les caeca avec le lactose. Par contre, I'ajout de 0,15% de lactosucrose à la ration de poulets âgés de 62 jours cause une augmentation significative de la concentration d'acide butyrique dans les caeca (Terada a al., 1994).

La reponse du niveau des acides gras volatils dans les caeca avec des rations suppl6mentées de lactose est donc vaable. Il faut aussi remarquer qu'il y a peu d'&udes où le pH et les concentrations des acides organiques du digesüi ont été dtterminées simultanément.

1.2.4 Performances des oiseaux

Cette section abordera les perfmances des oiseaux recevant une alimentation contenant du lactose ou du sucrose. Le gain de poids, la prise alimentaire ainsi que la conversion alimentaire seront traites.

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Avac le lactose, le gain de poids diminue héahnent B mesure que la concentration de lactose alimentaire augmente jusqul un maximum de 40% (Rutter et al., 1953) ou de 73% (Waldroup et al., 1992). À des doses plus faibles (2% de lactosérum), le gain de poids des oiseaux traités n'est pas diffknt de celui des témoins (RydeIl et al., 1988). La conversion srlimentaire

s'améliore linéairement en passant d'une dose de lactose de O B 73% chez des poulets de trois Semaines d'âge, mais elle atteint rapidement un plateau ii 2,546 de lactose pour les mêmes podets âgés de 7 semaines (Waldroup et al., 1992). Par conne, avec de fmes concentrations de lactose, la mnversion alimentaire diminue rapidement pour attcindrc un minimum 2 i 40% de lactose (Runcr a ai., 1953). Les mêmes auteurs ont 6tud.Z les enes du sucrose ii de fortes concentrations et ils n'ont pas remarque de baisse de la conversion iilimentaire chez ces oiseaux, contrairement au lactose (Runer et al., 1953).

Le gain de poids s'améliore de 47 et 428, avec l'ajout de sucrose sous forme de " Sucrose Thexmai Oligosaccharide caramel (STOC)" à des concenûations de 3,7 et 7,595 de la ration respectivement par rapport au témoin (Orban et al., 1997). La prise alimentaire augmente de 15 a 16%, respectivement, pour les mêmes concentrations de STOC et la conversion alimentaire se trouve ainsi amt5fiorée de 28 et de 22%. pour les doses de 3.7 et 7 3% de STOC respectivement (Orban et ai., 1997).

En conclusion, une faible dose de lactose pourrait améliorer les performances des oiseaux. Ii reste & préciser son niveau optimaI dans la ration. Probablement qu'une dose entre 23% et 7.5% serait appropriee. Le sucrose sous fome de STOC semble améliorer les performances des oiseaux. R reste à cahier si son utilisation est économique.

1.2.5 Flores normales et anormales

Une partie de l'effet du lactose est lié il la flore microbienne qui se retmuve dans le système digestif inférieur des poulets. Il existe plusieurs moyens de manipuler cette importante flore (Martin, 1994). Par exemple, on peut envisager I'utilisation de lactose ou la modification de la flore

bactérienne par l'ajout de probiotiques (Sefton 1990; Nahason et al., 1994a.b) ou encore

l'inoculation de jeunes oiseaux avec un extrait de flore bactérieme d'oiseaux adultes Wnton et al., 1991; Houster et al., 1994a,b). Ces methodes peuvent être utilisées séparément ou en combinaison.

Au niveau sanitaire, les salmonelles constituent un grave probltme pour I'indusûie avicole. Il existe plus de 2000 sérotypes de salmonelles pathogénes (Ziprin et Delach, 1993). De plus, les salmonelles non pathogènes pour les oiseaux peuvent causer de grave problèmes de sant6 chez les

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humains qui collsonnnent les produits conmmhes. Étant dom& l'importance de ce problème, il existe une quantité impressionnante â'6tudes pour diminuer la c o n m o n des produits avhles par les salmonelles. C'est pourquoi l'effet du lactose sur les populations de sahonelles a induectement sur l'implantation d'une flore normale compt5tiûice s a discuté dans la prochaine section.

1.2.5-1 Effets du lactose sur la flore intestinate

La dose de lactose utilisée est importante pour obtenir un effet optimum dans la lutte contre les salmonelles. En effet, Hofister et al. (1994a) n'ont pas observé d'effet Wnefique du lactose chez le poulet contre Salmonella typhimwiwn en utilisant une dose de 2% de lactose. Cette souche est la salmonelle de référence utilisée lors d'expériences chez les espèces aviaires. Par contre, Nisbet et al. (1994a) ont démontr6 qu'avec 2.3 et 4% de lactose une niminution significative de la population de Salmonella whi-m était observée et que cette diminution était acœntuée par l'addition d'une flm caecaie normale de poulets adultes. Une flore normale chez des jeunes poulets de chair s'implantait plus facilement avec l'addition de 5% de lait dans l'eau d'abreuvement (Deloach et al., 1990). C'est cette même flore qui par compéetion limite l'implantation de SalmomIla ryphimuriwn

(Deloach et al., 1990). Une dose de 7% de lactose dans l'aliment diminue drastiquement (P<0,0 15) le compte des salmonelles des oiseaux inoculés avec S. typhirnwim (Ziprin et al., 1991). L'effet maximal du lactose est obtenu avec une ration contenant 10% de lactose (Ruaer et al., 1953). Cette

dose pemet l'installation d'une flore très active qui fermente ce sucre qui passe en grande partie dans le gros intestin (Duncan, 1955; Pjescak, 1970; Morishita et al., 1982). Ce lactose parnet une colonisation rapide par les micmorganismes indighes des oiseaux de chair mesurable par l'augmentation importante des acides gras volatils et du lactate dans les cam de jeunes poulets (Tellez et al., 1993). Cette flore faement compétitrice lutte efficacement contre les pathogènes et ici contre Salmonella typhMwiwn (Tefiez et al., 1993). En effet, B 19 jours d'âge, 75% des oiseaux

témoins sont infcctés par SahoneZllo contre seulement 25% des oiseaux recevant 10% de lactose VeUez et al., 1993). Finalement, Morishita et al. (1982) ont o b w 6 que plusieurs espèces de

microbes voient leur influence changée avec l'addition de 30% de lactose dans l'aliment des poulets.

1.2.5.2 Effets du sucrose sur la flore intestinale

y a aussi un effet sur la flore bactérienne avez le sucrose sous forme de STOC, mais

l'amplitude est restreinte. Le sucrose serait di&& en partie avant d'atteindre les caeca par la sucrase

présente chez les oiseaux (Siddons et Coates, 1972). En résume, l'addition de 3,7 et de 73% de

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STOC cause une diminution de la population des lactobacüles, une augmentation des bifdobantnes sans affecter les clostridies et les wliformes (Chban et al., 1997).

En conclusion, la flore noCrnale des oiseaux se developpe d'me d k e d'autant plus baiaique pour l'oiseau que la dose de lactose augmente jusqu' un optimum de 10%. Au delà de cette limite, les risques de diamhées augmentent parce que les n r i ~ g a n i s m e s sont dtbordes (Rutter et al., 1953). Ceae efficacité est encore supérieure si on inOCUXe les poussins avec la flore caecale normale d'oiseaux adultes. Le lactose semble beaucoup plus efficace que le sucrose pour l'implantation d'une flore comp6titrice et Mntfique.

1.2.6 Impact des acides organiques sur la physiologie digestive

Dans les sections précédentes, il a é1é d&nontn5 qu'une diminution du pH est enregkaBe avec une ration contenant du lactose. Cette augmentation d'acidité est en lien avec soit une augmentation de la concentration d'acide lactique et/ou celie d'un ou plusieurs acides gras volatils.

S'il y a une augmentation de la production d'acides organiques, c'est que la population bactérienne du système digestif est plus nombreuse et active. Les acides organiques, en combinaison avec les

microbes, ont un impact sur la physiologie digestive des poulets selon deux façons différentes. Il y a un effet de ces deux facteurs sur la conf'tion des intestins et des caeca et sur la santé des oiseaux.

1.2.6.1 Conformation des intestins et des caeca

Il y a plusieurs paramètres de conformation des caeca qui sont influencés par le niveau de

femientation. Ainsi la largeur, la longueur, l'épaisseur de la paroi, le poids. le volume (quantité de

gaz produits) et l'acidité des caeca peuvent être affectés par la quantité de lactose ingérée par les

oiseaux. Dans les prochains paragraphes, les modifications subies par les caeca avec l'addition de

lactose aideront à comprendre les effets du lactose chez les oiseaux.

Le caecum est une unité physiologique fort complexe dans sa confmation et dans sa

physiologie. Cette compIexîté est rattachée aux fonctions qu'il remplit. Cinq de ses principales

fonctions sont répertoriées dans la revue de littérature de McNab (1 973). Il s'agit de la réabsorption de I'eau, de la digestion prot6ique. de la synthèse de vitamines. de l'immunisation des oiseaux

contre les pathogènes et de la digestion des glucides (McNab, 1973). Dans ce dernier cas, il semble

que ce soit une des fonctions principales des caeca, car ceux-ci sont absents chez les oiseaux carnivores (McNab, 1973). Au niveau physiologique, il existe des cycles de remplissage et de

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vidange des caeca qui viennent comp3iquer les mesures. Cette variabilite d'un oiseau B i'autre peut en parrie êne diminuée en augmentant le nombre d'unit& expkkentales. Pour compliquer encore le

tout, les conditions environnementales seraient variables à diffirents endroits à l'intérieur d'un même caecum (McNab, 1973).

L'acide lactique et l'acide propionique sont absorbés en majenre partie par les caeca, car ces deux substances se retrouvent en très gmde quantité dans les fientes de poulets caecectomisés, par rapport à des oiseaux entiers (Carré et Gomez, 1994). Les caeca posséderaient donc une sixième fonction qui est i'absorption des acides organiques produits lon de la femientation. Cette absorption est facilitée si l'épaisseur de la paroi est faible. C'est œ qui a eté démontré par TeiIez et al. (1993) avec une ration contenant 10% de lactose. Tellez et al. (1 993) ont mentionné que la fermentation du lactose dans les caeca produirait d'abord une augmentation de la concentration des acides organiques

qui, elle, causerait une diminution significative de l'épaisseur de la paroi des caeca ainsi qu'une augmentation de leur longueur fle11ez et ai., 1993). Ces changements morphologiques amélioreraient l'absorption des acides organiques au niveau des caeza.

La concentration des acides gras volatils est augmentée lorsqu'il y a du lactose dans la ration des poulets de chair (Hinton et al., 199 1). S'il y a une diminution de Ia densité des caeca, cela

démontre qu'il y a plus de gaz et donc plus de fermentation dans les caeca C'est ce qui a été

demontré par Chambers et al. (1997). Cette diminution a kt6 observde avec 5% de lactose et 5% de

fructose dans l'aliment des poulets âgés de 3 semaines. Cette augmentation de la fermentation est accompagnée d'un ralentissement de l'implantation des salmonelles (Chambers et al., 1997).

En tame de poids et de volume, il est indéniable que le lactose (AshrraftJ933; Bilgili a Moran Jr., 1990; Waldroup et al., 1992; Tellez et al., 1993) et le sucrose sous forme de STOC (Orban et al., 1997) augmentent de deux B mis fois la grosseur des caeca par rapport il la ration

témoin. De plus, la quantité de lactose est un pafamèûe important, car le poids des caeca augmente

linéairement lorsque la dose de lactose passe de O à 2,s B 5 et B 75% (Waldroup et al., 1992).

La flore intestinale peut aussi influencer la confarniation du systéme digestif inférieur. Si on

veut intervenir sur celle-ci, il faut agi. rapidement puisque la fiore s'installe dans les deux jours suivant la naissance des poussins (Lev et Briggs, 1956). T m e m (1973) a inoculé des oiseaux avec

LuetobaciUus ucidophihs a il a obscrvt une augmentation du poids des caeca probablement amibuable B une augmentation de la fenmntation. De plus, l'inoculation de S~ccharornyces cerevisiae B raison de 0,2% de la ration chez des dindons mâles a diminu6 le nomlm de cellules

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caiciformes de i'ïlbn cn plus d'augmenter la pmfmdtur des cryptes autour de microvillosités (Bradley et al., 1994).

En conclusion, le lactose et Ie sucrose ont pour effet d'augmenter Ie poids des caeca,

d'augmenter leur volume a niminuer leur densité, œ qui signifie une augmentation du taux de la

fermentation. De plus, la paroi des caeca s'amincit œ qui facilite l'absorption des acides organiques produits lors de cette même fermentation. Les changements morphologiques des caeca sont occasio~és par une augmentation de la fermentation du lactose dans les caeca.

1.2.6.2 Effets des acides organiques sur ta santé des oiseaux

Si on mesure la santé des oiseaux par leur résistance aux salmonelles. il est probable que l'augmentation de l'activité des mimorganismes bénefiques dans le syst&me digestif inférieur améliore la lutte contre les pathogènes. Cette lune contre les salmonelles est en lien avec les acides organiques produits, et plus strictement avec l'augmentation de la production d'acide propionique dans les caeca des oiseaux (Ziprin et Deloach. 1993; Nisbet et al., 1994b). Dans l'étude de Ziprin et Deloach (1993), les auteurs relient l'augmentation de l'acidité à I'augmentation de la concentration de l'acide propionique.

On peut donc expliquer l'effet protecteur du lactose contre les salmonelles de la manière suivante: le lactose se rend en grande partie intact dans les caeca où il est fermenté par une flore qui a pu s'y installer grâce à ce même sucre. Une fois bien installée grâce au lactose. cette flore est en

mesure de cornpétitio~er efficacement contre les salmonelles. Les produits de femientation (acide lactique et acides gras volatils) augmentent I'acidité des caeca constituant ainsi une seconde barrière

contre les salmonelles.

Au niveau digestif, les acides organiques produits grâce au lactose sont absorbés par les caeca et sont donc profitables aux oiseaux. De plus, les mic~o-organismes sont en plus grand

nombre dans les caeca des oiseaux qui rqoivent du lactose parce que les caeca sont deux ou trois fois plus gros que la normale.

1.2.7 Effets du lactose sur la composition de la carcasse

Un seul article rapporte les effets d'un produit laitier (le babeurre) sur la composition de la

carcasse (Arumugan et al., 1989). Ce produit une fois incorporé dans la ration des poussins B un taux de 35,4% amène une concentration finale de lactose d'environ 4,446 de la ration. Les auteurs

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ont démontr6 que les oiseaux sont signincativemnt (P<0.01) plus gras avec le babeurre qu'avec la

ration témoin à base de maïs et de tourteau d'arachide (Animugan et al., 1989). Le foie est aussi plus gros chez les oiseaux recevant le babeurre que chez les témoins, Cette d . h c e de poids du foie est

expiiquée par l'augmentation du pourcentage de gras dans le foie avec la ration contenant du babeurre. Pour les auûes paramttres corpofels comme l'humidité de la carcasse ou la rétention

azotée, il n'y a pas de diffhnce statistique entre les deux traitements (Animugan et al., 1989).

Il existe peu de données dans la littérature concemant les effets du lactose ou du sucrose sur la composition des carcasses. il est impossible de conclure sur l'effet possible de ces sucres sur la

composition de la carcasse.

1.3. Les probiotiques

Les probiotiques sont des microorganismes viables ou des enzymes qui sont offerts dans

l'eau d'abreuvement ou la nourriture des animaux pour améliorer les perf~cmances de ceux-ci (Guillot, 1990). Cette définition semble être la plus vaste remuvée dans la Iittérature consultée. Les probiotiques les plus couramment utilises sont soit des bacteries (il existe une très grande gamme

d'espèces), les fungis qui comprennent les levures (Guillot, 1990) ou encore des enzymes (Vanbelle et al., 1990). G d o r (1990) signale qu'il existe deux modes d'action possibles des probioàques

dans le système digestif des poulets. Premièrement, il peut y avoir un effet nutritionnel direct du

microbe, comme la libération d'une lactase microbienne dans le gros intestin d'un poulet. L'effet sanitaire d'un probiotique est b deuxième mode d'action possible des probiotiques. Par exemple, la

colonisation de l'intestin par des iactobacilles peur permettre de lutter efficacement contre les salmonelles. 11 est aussi possible que chacun de ces facteurs agissent seuls ou en collaboration étroite (Guillot, 1990). L'utilisation de probiotiques pour la lutte contre les pathogènes est une avenue de

plus en plus populaire, en partie à cause de l'apparition de la résistance aux antibiotiques disponibles sur le marche. Une autre mison de cene popMt6 missante est plus philosophique. Il s'agit

d'opposer une culture de vie (les probiotiques) à une culture de m m (les antibiotiques) (Gdlot a Yvore, 1990).

Les probiotiques ont un effet beaucoup plus important ou marque en conditions hygieniques passables à moyennes qu'en conditions expérimentales (Wenlc, 1990). L'oiseau expérimental est presque exempt de tous les pathogènes qui sont présents en conditions normales d'élevage. En d'autres mots, les probiotiques n'ont pas ii lutter contre les pathogènes en conditions expérimentales, car il y en a peu.

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Une liste compléte de tous les probiotiques utilises pour tous les pays dEmpe est présentée par Wu (1987) cité par Vanbelle et al. (1990). Les principaux organismes répertori& sont les Streptocoques, les diffhnts Lactobacilles, Bacilles, Saccharomyces cerevisiae, extraits de nimen et des enzymes (Wu, 1987 tiré de Vanbelle et al., 1990). Plus smctement, au niveau du poulet de chair, i'utilisation d'un extrait de flore caecale de poulets adultes est assez courante -ton. et al.. 199 1; Ziprin et Deloach, 1993; Hofister et al., 1994a). Cette flore caecale de poulets adultes permet de diminuer la population de pathogènes par la cornp6tition d'exclusion de la flore adulte ajoutée

(ZipM et Deloach, 1993). Ces mêmes auteurs ont demontré que la baisse des salmonelles e a amibuable à l'augmentation en flèche de l'acide propionique plutôt qu'à une hausse de l'acidité (Ziprin et Deloach, 1993).

Le caecum est I'endroit de prédilection pour I'irnplantation des di f fhnts probiotiques chez l'oiseau. Par contre, le jabot peut aussi être un endroit propice. En effet, chez la dinde, l'utilisation

de Bacillus subtilis a permis l'implantation de ce probiotique & la fois dans le jabot et dans les caeca (Jiraphocakul et al., 1990).

Les exemples d'utilisation de probiotiques chez diff6rentes espèces de volaiiles sont très nombreux et les effets qu'ils produisent chez ces espèces ariimales sont diversifiés. Par exemple, l'utilisation des lactobacilles dans l'alimentation de la poule pondeuse permet une augmentation de la

rétention du phosphore et du calcium alimentaire (Nahason et al., 1994a). Ou encore l'utilisation de

Sh-eptococcur chez la dinde à une dose de 104 cfu améliore la conversion alimentaire par rapport à la ration témoin (Owings, 1992). De plus, les lactobacilles augmentent le pourcentage de production

des reproductrices de chair (Ramos, 1990).

Pour terminer, les probiotiques agissent via différents mécanismes et il existe un vaste choix d'espèces qui peuvent s'ajuster aux besoins des producteurs avicoles. Il sont donc d'excellentes avenues pou. remplacer les antibiotiques qui sont en Iain de poser de graves problèmes edou pour

améliorer les perfmances des oiseaux. Dans la prochaine section, les levures et les lactobacilles seront traités plus spécifiquement, car œ sont probablement ces probiotiques qui sont les plus efficaces en combinaison avec un supplhent alimentaire de lactose.

1.3.1 Les levures

Les levures via lem produits de fcmmitation et leur digestion enzymatique facilitent I'impIantation de d'autres micr~-~~ganismes bénefiques tels que les lactobacilles par un mutualisme

enae les deux espèces (Vanbelle et al., 1990). Par exemple, la lipase produite par les levures permet

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i'augmentation de la métab0Iisabilit.é des lipides chez ia poule pondeuse (Tonkinson a al., 1965). Dans les sections sur les Saccharomyces cernkiae et les autres levures, il sera question des ame1iOlLitions de performance ainsi que des aunes avantages reliés à I'urilisation des levures dans l'alimentation des volailles.

1.3.1.1 Saccharomyces cerevisiae

Saccharomyces cerevisiae est une levure qui traditiomeuement sert dans ltindusme alimentaire B la fabrication de la bière et du pain. Une l e m de ce type peut fermenta en milieu

anaérobie ou aérobie. Cette particularité fait qu'elle est utilisée comme probiotique dans

I'alimentation de la volaille (Stanley et al., 1993; Bradley et al., 1994; Bradley et Savage, 1995). En

effet, la flore du système digestif est principalement anahbie.

Il existe deux études où Saccharomyces cerevLEioe a 6té administré à des dindes.

Premièrement, Sacchorornyces cerewisiae a été utilist B raison de 5 kilogrammes par tonne chez des pondeuses de type chair de race Medium White (Bradley et Savage, 1995). Cette addition de levure a

pemis de diminuer la mortalite embryonnaire des oeufs et augmentée ainsi le taux d'éclosion (Bradley et Savage, 1995). Ce premier exemple démontre que l'utilisation de Saccharomyces

cerevisk est possible en nutrition animale et qu'il peut améliorer les performances des oiseaux. Deuxièmement, Saccharomyces cerevisiae vanété boulardii (0,1,0,2 et 0,6 kflonne de ration) a été

utilisée dans I'alimentation du dindon de chair entre 1 et 21 jours d'âge (Bradley et al., 1994). Les auteurs ont observé que le gain de poids à trois semaines est significativement plus élevé avec toutes

les doses de levures (Bradley et al., 1994). Les deux hypothèses plausibles expliquant cette

amélioration sont soit une amélioration de la m6tabolisabilité des protéines etlou une amélioration de

la métaboiisabilît6 des lipides. Malheureusement, aucune mesure dans œ sens n'a été prise pour confirmer ces hypothèses. Malgré le peu d'articles disponibles, l'utilisation de Saccharomyces cerevisiae semble efficace pour améliorer les performances des dindes et des pondeuses.

L'utilisation d'une souche de Saccharomyces cereviFiae non typé a permis de réduire les effets toxiques de l'aflatoxine (Stanley et al., 1993). De plus, une dose de 1 kilogramme par tonne

de cette l e m et sans aflatoxine dans la ration peut amélimer de 1 1% par rapport au témoin le gain de poids des oiseaux âgés de quatre semaines (Stanley a al., 1993). En pratique, en plus

d'améliom les performances des oiseaux, si une ration est susceptible de contenir de l'afiatoxine, il est possible d'utiliser Saccharomyces cereviriae dans la ration de poulets pour en réduire les effets toxiques.

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Un type de Saccharomyces cetevisiae contenu dans le produit Yea-Sacc-1026 (YS 1026:

provenant de la compagnie Alltech) est utilisé coniniercialement dans l'alimentation du poulet Celle-

ci semble efficace pour amélimer plusieurs paramètres mtechniques. Cette levure est sérotypée œ

qui est avantageux. En enef en connaissant bien la l e m et son sérotype, il est plus facile d'obtenir

des résultats reproductibles d'une expérience à l'autre comparativement A un mélange variable de

l e m s non sérotypées.

L'ajout de 1 Hogramme par tonne de YS1026 améliore tout d'abord les pafonnances de

reproduction des poulets quel que soit leur sexe (McDanieI, 1990; Sefton 1990). Chez les mâles. cette l e m augmente la concentration en spemiatomïdes de la semence (McDaniel, 1990). Chez les femelles, la quantitd d'oeufs incubables augmente avec l'ajout du YS 1026 (McDaniel, 1990; Sefion

1990). En conclusion, l'addition de YS1026 à la dose recommandée semble améliorer les performances de reproduction des poulets de type chair.

Devegowda et al. (1994) ont démontré que YS1026 améliore la conversion alimentaire des

poulets entre 1 et 42 jours d'âge en passant de O à 0.1 et à 0 2 % de levures dans la ration. De plus,

si on ajoute de l'aflatoxine à la ration, YS 1026 procure un effet protecteur (Devegowda et al., 1994).

Cette qualité de Saccharomyces cerevlîiae de sérotype 1026 rejoint les résultats de travaux effectués

par Stanley et al. (1993) avec Saccharomyces cerevisiae non sérotypée. De plus, ce sérotype de

Saccharomyces cerevisiae augmente l'absorption de l'eau dans le gros intestin des poulets de chair

(Wenk, 1990). Cette dernière conclusion est d s intéressante. En effet, cette levure pourrait être combinée avec du lactose pour diminuer les pertes d'eau fécaies causées par l'addition de lactose.

En conclusion, que ce soit le poulet de chair ou la dinde, Saccharomyces cerevîsiae semble améliorer les performances zcmtechniques, mais le mode d'action exact de cette levure demeure inconnu.

1.3.1.2 Les autres levures

Tonkinson et al. (1965) ont démontré chez les poules pondeuses que la m&aboIisabilité des

graisses alimentaires etait fonement améliorée avec des cultures de levures non typées par rapport des levures de brassexie, si on ajoute comme gras alimentaire le asifteen». Le asifteen» est un mklange de soya, d'huile de coton et de lait. Ce résultat démontre que le choix judicieux d'une levure peut am&- la métaboiisabilite des graisses alimentaires il cause de la lipase présente dans plusieurs types de l e m s . Cette dernière d&nonstration rCpond il une partie de l'hypothése soulevée dans la section 1.3.1.1 B savoir que i'augmentation du gain de poids obsmee chez les dindons

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recevant des Saccharomyces cet.evi;riae pourrait &e dû en panie ik une augmentation de la métabolisabilid des lipides de la ration. Dt plus, l'ajout de arie m&m levure parnet d'améliorer la m6tatmlisabilité de l'energie et de l'azote si la dose de la levure est de 1 kg par tonne (Tonkinson et aï., 1965). Cette amélioration est obtenue lors de l'ajout & touxteau de soya comme supplément

protéique. Cette amélioration s'amenuise 4 le supplément protéique est du tourteau de sorgho. Cette amélioration disparaît complètement si on utilise le seigle, qui est plus fibreux (Tonkinson et al., 1965).

1.3.2 Les lactobaciiles

Il faut choisir le lactobacille que ibn ajoute à la ration d'un oiseau selon l'objectif poursuivi. Dans certains cas, les auteurs choisiront une bactérie qui a un effet antimicrobien bien connu comme

LocrobaciIIus remri (Bobrogou et al., 1991; Edens et al., 1991) ou encore BadZus coczguhu

(Cavazzoni et al., 1993). Dans le premier cas, le h b a c i l l e produit un anti-microbien du nom de

reutéxine (Bobrogozs et al., 199 1). L'effet sanitaire de cet antibiotique est de créer un mutualisme avec l'oiseau qui a pour effet de causer le développement des villi ainsi que des cryptes de l'iléon

(Bobrogozs et al., 1991). Au niveau du B4cillu.s coagulm, celui-ci peut remplacer efficacement

l'antibiotique avoparcine avec la même efficacité (Cavmni et al., 1993). L'avantage d'utiliser le

BaciZZza réside dans son pouvoir de coloniser le système digestif et dans son effet à plus long ternie

qu'un antibiotique. En conclusion. certains lactobacilles et bacilles peuvent protéger les poulets de

certaines maladies comme la salmonellose et leur effet est plus long terme que les antibiotiques, car la bacténe colonise le système digestif et l'effet résiduel peut demeurer longtemps (comme un vaccin

par exemple).

Les lactobacilles sont aidés ou non dans leur colonisation du système digestif par des

facteurs qui sont importants de connaître au moment du choix d'un probiotique. Par exemple, il est

important de ne pas ajouter à la ration des additifs qui peuvent nuire au probiotique choisi pour l'oiseau. L'addition du lactose B une dose de 30% dans la ration des poussins de chair nuit à

l'implantation de Luctobaciülus acidophilus chez des poulets gnobiotiques alors qu'on favorise les

popdations de L. sdivan'us (Monshita et al., 1982). De plus, l'utilisation de BaciIIw subn'lis nuit à

Simplantation des lactobdes et de E. coli chez les dindes femelles (Jiraphocakul et al., 1990).

Enfin, le compartiment digestif cible est aussi impatant à considhr. Pa. exemple, si on vise une

colonisation efficace du jabot, les lactobacilles sont un bon choix, car leur implantation est f a d e a l'augmentation d'acidid du jabot par les Iactobacilles réduit les chances d'implantation de E. coli dans le jabot (Fuller. 1977). Si. par contre, on vise la colonisation des caeca, Lactobacilllur

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tackbphit~~~ est un bon choix parce que sa pdsence dans les oicca diminue sigdïcativement le pH, d é r a n t ainsi la colonisation de cette partie du tractus digestif (Beach, 1925).

En plus de leur effet sanitaire, les lactobacilles -orent les p d t r e s nutritionnels a zootechniqua des poulets. Dans œ sens, l'utilisation de probiotiques ne fonctionne pas toujours.

Par exemple, les bifidobacîtkies en combinaison avec des Iactobacilles n'a pas amélioré k conversion alimentaire des poulets de chair (Bilgiii et Moian Jr.., 1990). De plus, l'utilisation de

Loctobacilllus aciciophiIlur n'améliore pas les perfoimiances motechniques des poulets (MaMono et al., 1990). Par contre, les lactobacilles peuvent améliorer des performances des oiseaux. Ils peuvent augmenter la rétention du calcium et du phosphore chez la poule pondeuse recevant de la mélasse

dans la ration (Nahason et al., t994a). Les lactobacilles améliorent la quantité et la quaJité des oeufs

chez les pondeuses (Nahason et al., 19941). Les lactobacilles dans l'alimentation du jeune poulet de

chair, en combinaison avec un acide organique, améliorent statistiquement la conversion ahentaire et le gain de poids 1990). La dtabolisabilit6 des lipides s'améliore avec l'utilisation des

lactobacilles (Tomiero, 197 3). Mais Fam6lioration de l'urilisation de l'azote alimentaire est encore plus surprenante, car Ifazote retenu par les oiseaux recevant des lactobacilles est amélioré de 1 3-1 4.

(Tortuero, 2 973).

Au niveau des lactobacilles, LactobaciZZus acidophilus est le plus couramment utilisé dans

l'alimentation du poulet de chair (Beach, 1925; Tonuero, 1973; Morishita et al., 1982; Watkins a al., 1982; Watkins et M e r , 1983; Watkins et Kratzer, 1983; Watkins et Kratzer, 1984; Maioliono et al., 1990). L'utilisation de LactobacilLw acidophiiw nuit à l'implantation de S~eptococcur faecdis au cours de la première semaine d'âge des poulets de chair, œ qui permet une augmentation du gain de poids par une atténuation du syndrome de malabsorption du gras (Torruero, 1973). La

consonimation alimentaire augmente mais d'une manière moins rapide que le gain de poids, ce qui se traduit par une meilleure conversion alimentairi: ~orniero, 1973). Le Lacrobacillrrr acidophilus est idéal pour la lune contre mis important pathogènes qui sont StapizyZococcu~ aweus, Salmonella ~ p h i m u i m et E. coli (Watkins et al., 1982; Wa-s et Miller, 1983). Ces expériences ont été

menées chez des pouleu de chair gnotobiotiques. Cette diminution d'infection est accompagnée

d'une baisse de la mortalitt5 des oiseaux (Watkins et al., 1982). Au niveau des doses de lactobacilies

utilisées, les fortes doses (au-dessus de 107 cfu) viement contreairra les effets benefiques des

lactobacilles en diminuant la croissance des oiseaux (Watkïns et Kratzer, 1983). Le duodénum

semble un des endroits de prédilection pour I'implantation des LaccobaciZIus acidophiilur dans le

système digestif des poulets (Watkins et m e r , 1984).

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En conclusion, les lactobadles sont utilisés pour deux actions très spécifiques. Dans un premier temps, les lactobacilles sont utilises dans la lutte contre différents pathogènes avec ou sans

muhialisme avec d'autres micro-organismes. Dans un second temps. les lactobacilles peuvent

participer au processus de digestion des aliments dans le tractus digestif et ainsi augmenter les performances de missance des oiseaux. Il faut noter que la protection contre les pathogènes peut

contribuer l'am61ioration des perfimmces zootcchaiques des oiseaux. Ces de= modes d'action des IactobacilIes ne sont pas totalement ind6pendants.

1.4 Physiologie digestive avec les sucres et les probiotiques

Le lactose et le sucrose utilisks comme additifs alimentabes pour la volaille peuvent influencer la physiologie digestive tel que décrit dans la section 1.2 consacrée B ces deux

disaccharides. De même, les probiotiques à eux seuls peuvent d'une manière autonome a& sur les

compartiments digestifs des poulets. Il reste à examiner l'effet de ces deux additifs en combinaison.

Au niveau sanitaire, k complérnentarid de 5% de lactose alimentaire et du contenu auxal d'oiseaux adultes chez des poulets âgés de 21 jours semble indéniable dans la lutte aux salmonelles

(Hofister et al., 1994b). Par ailleurs, la flore devient plus farmentative que pumscente car la

concentration de l'acide propionique est augmentbe d'une manière très importante (Ziprin et Deloach,

1993; HoKster et ai., 1994b; Nisbet et al., 1994b). La présence d'une flore caecale fermentative grâce à l'ajout de lactose et cele d'une flore c a d e d'oiseaux adultes amène une augmentation de

l'acidité dans les caeca (Ziprin et Deloach, 1993). La concentration d'acide lactique tend à diminuer,

a qui suugère que ce seraient les autres acides gras volatils qui seraient B la base de la hausse de l'acidité.

Plusieurs autres articles parlent de l'effet des sucres a des probiotiqucs, mais ils ont été

traités dans les sections précédentes. Tout porte B mixe que les sucns fermentescibles dans les

caeça et les probiotiques peuvent en combinaison augmenter les pafomances des poulets de chair ainsi que celles d'aunes espèces aviaires.

1.5 Conclusion

Le dtabolisme du lactose dans le s y s t h e digestif infQieur pemiet I'installation d'une flore

bactérienne fmntative qui ii son tour favorise la fomiation d'une plus grande quantité d'acides organiques facilement absorbables en raison de la hausse de l'acidité du milieu. Ces caracteristiques améliorent la performance des oiseaux recevant des doses raisonnables de lactose. Les pertes d'eau

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plus grandes dans les fientes o b m é e s avec le lactose poumient êtxe prévenues par l'utilisation de cextaines Iennes cornme probiotique. lï y aurait donc avantage B utiliser le lactose en combinaison avec les probiotiques.

Le lactose qui a été 6tudie par les chercheurs au dtbut du siècle revient de plus en plus à la

mode en aiimentation de la volaille. Par ailleurs, puisque le lactose est digéré par les m i c m organismes des caeca, il semble judicieux de choisir Le type d'organisme a ajouter dans les cacca afin d'optimiser Itutiisation du lactose au niveau du système digestif infErieur du poulet.

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1.6 Liste des ouvrages cités

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CHAPITRE 2

UTILISATION DU LACTOSE ET DE LEVURES VIABLES (SACCHAROMYCES CEREVXSIAE VAR. BOULARDII) DANS L'ALIMENTATION DES POULETS DE

CHAIR

2.1 Résumé

Deux expériences ont été menées pour connaître l'effet du lactose ahentaire et de l e m s vivantes Saccharomyces cerevkiae var. bouhdii (Scb) sur les performances zootechniques des poulets de chair et la quantité de gras intra-abdominal (GIA). Les acides organiques ainsi que le pH du contenu du jabot, du petit intestin (du début du petit intesth à la jonction iiéecaecde) et du caeca ont été mesurés dans le dewcième essai. Dans le premier essai, 240 poussins (Ross x Ross) d'un jour d'âge ont Ctt? dismbués trois par cage selon un plan factoriel en blocs complets en fonction du poids initial. Ils ont été nourris volont6 pendant 42 jours avec une ration à base de maïs et de tourteau de soya complt5mentée avec des doses de 0, 1.5, 3, 4,s et 6% de lactose en remplacement de ltamipon de maïs, avec ou sans l'ajout de levures viables B une dose de IO7 cfu de Scb/g de ration. A la fin de l'essai, les oiseaux ont 6té sacrifi6s et disséqu6s pour mesurer le GIA. La prise alimentaire tendait (P4,06) B augmenter, le gain de poids n'&ait pas af'fixté (P>0,05) et l'efficacité alimentaire diminuait de -533 8 521 (P<0,01) en passant de O à 6% de lactose. Les perhmances de croissance n'&aient pas affectdes (P>0,1) par l'ajout de levures viables Scb. Le poids du GIA a diminu6 linéairement avec l'augmentation de la dose de lactose en absence des levures Scb. Par contre, le poids du GIA est resté constant quelque soit la dose de lactose en présence des levures Scb, ce qui a créé une interaction (P<0,01). Dans le deuxième essai. 162 poussins (Ross x Arbor Acres) d'un jour d'âge ont kt6 nourris avec une ration contenant 6% d'amidon, 6% de lactose ou 6% de sucrose avec ou sans l'ajout & l e m s viables à une dose de IO7 ch de Scb/g de ration. Les traitements n'ont eu aucun effet (P>O,l) sur la prise alimentaire ni su. le gain de poids. Le lactose a réduit i'efficacite alimentaire (P<0,01) comm dans le premier essai. Le poids du GIA, le pH du contenu du petit intestin et des caeca @0,01) ont diminue de 25, 5 et 17%. respectivement, avec le lactose comparativement avec le traitement ternoin B base d'amidon. De plus, Scb a diminué (P<0,01) le poids du GIA de 13%. La concentration de plusieurs acides organiques dans les caeca a eté dimùiuée avec l'ajout de lactose et de Scb en comparaison avec leurs témoins respectifs. La métabolisabilit6 des nutriments chez des poulets âgts de deux semaines a été plus faible pow ia ration contenant du lactose. Par contre, la mémbolisabilité des nunimenrs chez des poulets âgés de six semaines a Cte en g6néra.l plus faible avec le sucrose. En conclusion. Scb n'a pas eu d'effet sur les performances mtechniques, a diminue la concentration des acides organiques dans les caeca et a diminut5 la déposition du GIA dans un des deux essais. La supplementation en lactose en remplacement de l'amidon de maïs a dlminu6 la deposition du gras, le pH du contenu du petit in tes^ et des caeca, la concentration des acides organiques et la m6tabolisabilité des nutriments de k ration pour des poulets de 14 jours. Très peu d'interactions ont Ci6 observees entre les lewres et les glucides utilisés.

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2.2 Introduction

Les consommateurs préfèrent en général les viandes maigres. Ils ont une perception négative

du gras animal it cause des problèmes de sant6 pouvant êm causés par le cholestérol et les autres

gras sa&s contenus dans les viandes. Dans cette optique, la production de carcasses de poulets plus maigres est une avenue intéressante pour conserver l'ht&êt des consorxunateurs pour la viande de poulets. La sélection g6n6tique des reproducteurs pamt de diminuer le gras dans les carcasses

& poulets de chair, mais ii faudra plusieurs g6nérations de sélection pour y parvenir de f a p satisfaisante. Cependant, il est toujours possible de Aiminuer les graisses ccxp~relles des poulets de chair via une approche alimentaire.

Les biotechnologies peuvent offrir des drogues ou des hormones qui par leurs actions

diminuent l'adiposité des poulets de chair ou augmentent l'efficacité de déposition de la masse

musculaire. Dans le contexte présent, il faut oublier ces méthodes, car le public en general accepte mai l'utilisation des hormones ou des drogues pour la production de viandes.

Des travaux récents menés dans nos laboratoires ont démontré que l'utilisation d'acides

organiques comme l'acide citrique dans l'alimentation des poulets de chair pouvait diminua la

d6position des graisses corpwelies (Lessard et ai., 1993). L'addition de 5% d'acide citrique à une ration base de maïs et de soya a réduit le poids du gras intra-abdominal et des graisses corpondles

de 54 et 3796, respectivement (Lessard et al., 1993). Par ailleurs, Gentesse (1994) a démontré que l'acide citrique à une dose de 3% avait des effets plus variables sur l'adipositt des poulets de chair. Ainsi, I'adiposite des poulets diminuait dans certaines expériences mais pas dans d'autres (Gentesse, 1994). Dans une des expériences où des poulets plus maigres ont et6 obtenus, l'addition de 3% d'acide citrique à une ration à base de maïs et de soya cîiminuait significativement la prise alimentaire

des poulets par rapport à la ration témoin, comme l'aurait fait une resmction de la prise alimentaire (Gentesse, 1994). Mabeureusement, l'acide citrique est aussi ds onéreux. Donc, il y aurait interêt à

trouver une source d'acides organiques qui serait moins dispendieuse pour l'industrie avicole.

Le lactose pourrait servir à produire des acides organiques dans le système digestif inferieur

des poulets. Cette molécule présente i'avantage de passer dans les caeca sans subir de digestion

préalable, car le poulet ne fabrique que très peu de lacaise (Siddons et Coates, 1972). Cene partiCularit6 permet une entrée fkéquente et rtgulière de sucres fdernent famcntescibles dans les caeca. Le lactose permet donc I'installation d'une fiore fermentative plutôt que putrescente, ce qui

n@sente un avanmge pour l'oiseau (Terada et al., 1994). Hume a al. (1992) ont démontré que la flore des caeca du poulet de chair pouvait métaboliser le lactose en acide lactique et en acides gras

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volatils. L'augmentation de la concentration de ces acides organiques conduit 2i une augmentation &

l'acidité daas le système digestif inf5rieur ( D b i g n C et al., 1980). Cate augmentation de l'acidité dans les caeca par le lactose pmt&ge l'oiseau con= les pathogènes comme les salmonelles présentes dans les conditions nomaIes d'élevage (Hollister et al., 1994a; Tellez et al., 1993; Ziprin a al.,

1991). Cette inhibition de la colonisation par les pathogènes dans le gros intestin p o d t cntz&er une amélioration des pafixmax~ces des oiseaux (JÎraphocakal et al., 1990, Waldroup et al., 1992).

L'oiseau utilise bien le lactose grâce B la flore présente dans le système digestif Ilif5rieur. L'utilisation d'un probiotique qui favorise cette flore ou qui transforme le lactose en acides

organiques augmenterait les effets bénéfiques du lactose dans I'alimentation du poulet de chair. Le choix du probiotique devrait se fain en considérant une synergie possible entre Ie lactose a k probiotique. Une forte dose de lactose augmente les pertes d'eau dans les fientes chez les jeunes

oiseaux et peut aussi causer des diarrhees (Rutter ct al., 1953). D'un autre côte, Wenk (1990) a observe que l'addition d'une souche viable de Saccharomyces cerevisiae aux aliments des poulets

pouvait diminuer les pertes d'eau au niveau des fientes. Ceci suggére une wmpl&nentarité entre le lactose et S~ccharomyces cerevisiae.

Le premier objectif de cette ttude est de d&errniner les effets de diffhntes doses de lactose ajoutees aux aliments en combinaison avec Saccharomyces cerevisiue var. bouiardu sur la deposition des graisses corpore1les et les paramhes de croissance chez des poulets de chair. Le deuxième objectif est de vérifier l'effet du lactose en combinaison avec Saccharomyces cerotrriae var. bohrdii sur la concentration des acides organiques retrouves dans le système digestif et su. la métabolisabilité des nutriments de Ia ration.

2.3 Matériel et méthodes

2.3.1 Expérience 1

Deux cent quarante poussins mâles RossXRoss vaccinés contre la maladie de Marek ont eté

obtenus d'un couvoir coxnrnerciall. Les poussins ont eté bagues Ii l'aile, pesés et dismbu6s entre 10 traitements comportant 8 répétitions chacun selon un dispositif en blocs complets en utilisant le poids

initial comme facteur de blocage. Chaque unit6 expérimentale (&pétition) Ctait constituee de trois

poulets loges dans une cage grüiagée en métal. La tempaatlae du local a eté maintenue à 32 'C durant les sept premiers jours et a Cté réduite graduellement à U) 'C à six semaines. Les oiseaux ont W exposes ii un cycle de 23 heures de lumi&re par jour durant toute l'expérience. L'intensité

Couvoir Scoa Ltee. Scou Jonction, PQ. Canada, GOS 3G0

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lumineuse était de 50 lux la prrmiéie journée puis a été réduite progressivement 5 lux apriis une semaine et maintenue à ce niveau jusqu'à la fin de l'éievage.

Les poulets de chair etaient nourris avec une ration de debut de 1 à 21 joun d'âge et avec une ration de finition de 22 B 42 jours d'âge. Les rations étaient formulées selon les recommandations du NRC (1994). Les poussins étaient nourris avec des rations A base de maïs et de toiateau de soya

contenant 0, 1,5,3,4,5 ou 6% de lactose2 en remplacement de l'amidon de maïs mmplémentki ou non avec des levures viables Sacchatomyces cerevisiae vnr. boulardiz3 & à s o n de 1 kilogamme par tonne de ration (Tableau 2.1). La prise alimentaire de chaque cage et le gain de poids individuel des oiseaux &ait mesuré à chaque semaine. L'eau et i'aliment étaient offerts à volonté tout au long &

l'expérience.

A la fin de l'expérience, les oiseaux Ctaient pesés après un jeûne de 12 heures sans restriction d'eau. Après l'abattage, où la tête, les pattes et le cou étaient enlevés, les carcasses étaient congelées à -2VC en attendant les analyses ultérieures. Les carcasses étaient dégelées à 4'C pendant 16 h avant

les dissections. Lc foie et le gras intra-abdomuid (gras présent autour du cloaque, des intestins et du gésier) Ctaient enlevés puis pesés, tout comme la carcasse 6viscérée. Les reins sont restés attachés à

la carcasse.

2.3.2 Expérience 2

Cent soixante-deux poussins mâles RossXArbor Acres vaccin& conne la maladie de Marek

ont 6té obtenus d'un couvoir commercial4. Ils ont été distribu6s de la même manière que dans

l'expérience 1. Cette expérience comportait 6 traitements distribués selon un dispositif factoriel (2x3)

en blocs complets. Les facteurs &dés Ctaient l'addition ou non de levures (Saccharomyces cerevish var. boulardii, l k m ) a la nature des disaccharides utilises (lactoss ou sucrose ) à

une dose de 6% en remplacement de I'amidon de maïs (Tableau 2.1). Le nombre de répétitions pour

cette expérience Ctait de 9 par traitement Les conditions d'devage dtaient les mêmes que dans l'exp6nence 1.

La prise alimentaire et le gain de poids etaient mestu& hebdomadairement La ration et l'eau etaient distnbu6es à volonté durant tout l'elevage d'une durée de 42 joun. Les rations de démarrage

et de finition comprenaient 0.3% d'oxyde de chrome pou. évaluer la rn6tabolisabilité des nuaimenrs

* Omega Chernical, Ste-Thérèse, PQ. Canada, GIN 1S7 Lallemand bio-ingredienu, Mon-, PQ. Canada, HlW 2N8 Couvoir Scott Ltée. Scott Jonction, PQ, Cana&, GOS 3G0

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Tableau 2.1 Composition des rations de basel

Ingrédient et Expérience 1 Expérience 2 composition Démarrage Finition Démarrage Finition

Mai's Tourteau de soya Gluten de maïs Amidon de maïs Farine de poisson Menhaden 45.0 45.0 50.0 50.0 Huile de soya 20.0 175 20,O 16.9 Phosphate dicalcique Pierre à chaux Sel Chlorure de choline Oxyde de chrome * . . -.- 3 .O 3.0 Prémélange vitamines-minéraux2 2.5 2.5 2.5 2.5 Rémélange maison3 15 1 3 ... ... Monteban 704 .-. . 1 ,O 1 ,O DL-méthionine 0.7 0.1 0.7 QI L-ly sine-HC1 0,7 0,5 0.6 0,4

Composition calculée Protéine, % 23 ,O 20.0 23 .O 20,O É.M.. k c m 3200 3200 3200 3200

1 Les autres rations sont obtenues en substituant i'amidon de mais par un même poids & Iactose ou die sucrose. Pour les rations contenants des levures, cellesci sont ajoutées à la ration de base à raison de 1 g de Saccharomyces cerevisiue vw. hdwdii par kg de ration. 2 Ce supplément apporte par kilogramme de ration: vitamine A, 9770 UI; vitamine D, 2660 UI; vitamine E, 25 UI; calcium, 16ûmg; phosphore, llmg; sodium, 0.49 mg; manganèse, 120 mg; cuivre, 10 mg; fer, 70mg; iode, 1,2 mg; zinc, 100 mg; sélthium, 03 mg. 3 Ce mélange contient 8630% de mm; 0,0596 de Thiamine-HC1; 0,1296 & Pyridoxine-HCI et 1333% & Clinacox (Cooper's Agrophann Inc., Pitman-Mooe Company, Ajax, ON, LIS 3C5) 4 Rém6Iange de Narasin 70g/kg (Eianco, Division Eli Lilly (Canada) Ltd, Guelph, ON, N1G 4T2)

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(ïab1eau 2.1). A la deuxième a 8 la sixième semaine d'âge, des Cchaatillons de fientes de chaque cage étaient récolt& pendant trois jours consécutifs a congelés B -20'C à la fin de chaque récolte journalière. À la fin de chacune des récoltes, les trois échantillons & chacune des cages &aient

mélanges dans un même contenant et congelés à -2VC jusqu'au séchage. La première journée de

chacune des récoltes, un échantillon de chacune des neuf cages de chaque traitement etait prélevt5 puis regroupés pour effectuer un compte des l e m s pour chaque traitement

A ia fui de l'expérience, les poulets etaient peses a un oiseau par cage &ait choisi pour mesurer les paramètres du système digestif. Les deux autres oiseaux de la cage étaient abamis pour les mesures de carcasse comme décrit pour I'expénence 1. Pour les mesures du système digestif,

l'oiseau choisi était tu4 par dislocation amicale, puis saigne. Par la suite, deux échantillons du contenu du jabot, du petit intestin (du jéjunum jusqu'h la jonction i lheca l e ) et des caeca étaient prélev6s le plus rapidement possible. Le premier échantillon pnlevé servait à mesurer le pH du contenu de chacun de ces compartiments. L'échantillon etait dilué avec une solution saline 0,9% de

NaCl (P/V) pour le jabot et le petit intestin selon un ratio 1:2 (digesta:saline) et pour les caeca un

ratio 1:4. Par la suite, l'échantillon Ctait filni grossièrement avec du coton à finmage. Un aliquote de

5 ml du filtrat était stabilisé en ajoutant 1 ml d'acide métaphosphorique 25% (poids/volume). Les

échantillons etaient ensuite placés sur la glace jusqu'au moment de la centrifugation à 5070xg pendant 15 minutes à CC. Le surnageant était récolté, puis congelé à -20°C pour l'analyse ultérieure

des acides organiques. Le deuxième échantillon de digesta était utilis6 pour déterminer la teneur en matière sèche du digesta tel que decrit par Gentesse (1994).

2.3.3. Analyses de laboratoire

Les teneurs en matière séche, en cendres et en amte des fientes et des aliments étaient

d6termfnées selon les méthodes décrites par Lessard et al. (1993). Les méthodes utilisées pour la détermination des lipides (préhydrolyse acide utilisant le di&.hyltther anhydre5 autant pour les

aliments que les fientes), de l'oxyde de chrome (Christian et Coup, 1954), de lq6nergie brute, du calcium (Giron, 1973) et du phosphore (Varley, 1966) sont décrites dans le mémoire de -trise de

Gentesse (1994). La concentration des acides organiques contenus dans le digesta ont étt déterminés par HPLC6 en utilisant une colonne7 de 300 x 7.8 mm avec une phase mobile de H2SO4 0,05 N et

un dtttcteur spectrophotomémque dans l'dtmviolet ainsi qu'une mesure de l'indice de réfraction.

SOXW System HT 11043 extraction unit, Tecator AB. H ~ ~ . Sweden. Sy~lcm Gola Bcclonan Inseurnent Inc.. Mississauga ON, Canada, LST 1WS. Amiriex column, HPX-87H. Bio-Rad Labœacorics Ltd, Mississauga, ON. Canada, L4W 2A6.

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2.3.4 Analyses statistiques

Les résultats des performances de croissance, des parami5tres de carcasse, des concenmtions en acides organiques et du pH du digesta ainsi que ceux concernant la mémbolisabilite des nutriments de la mion ont eté anaiyslysés avec la procédure GLM (Gennal Linear Models) de SAS@

(SAS Institute. 1989) selon un modéle en blocs complets déatoircs. Pour la premîère expérience, l'effet de la dose de lactose etait décomposé en effets linéaires et quadratiques il l'aide de contrastes orthogonaux (Steel et Tonie, 1980). Dans l'expérience 2, les effets des traitements Craient aussi décomposés en utilisant des contrastes orthogonaux (Steel et Torrie, 1980).

2.4 Résultats et discussion

2.4.1 Expérience 1

La prise alimentaire était affectée par les traitements seulement lors de la période de

démarrage (O à 3 semaines) et eiie augmentait Linéairement avec la dose de lactose (Tableau 2.2). Une augmentation de 7.3% de la prise alimentaire est observCe en passant de O à 6% de lactose

(Tableau 2.2). Ces résultats vont dans le même sens que ceux de Rutter et al. (1953) qui ont utilisé des niveaux alimentaires de lactose de 0, 10, 20 et 40% chez des poulets de chair de O à 2 1 jours d'âge. Lorsque la dose de lactose passait de O à IO%, une augmentation de 8% de la prise alimentaire etait observee (Rutter et al., 1953). L'augmentation de la prise alimentaire avec le lactose

pourrait être liée à une baisse de l'énergie métabolisable de I'aüment causée par l'incorporation de

lactose dans la ration. Cantor et Johnson (1983) ont ~ U S G démontré avec des tests de préférence que les poulets de chair choisissent dans une propomon de deux contre un une ration contenant du

lactosérum par rapport à une ration témoin. L'appétence du lactose pourrait êtxe une autre raison expliquant l'augmentation de la pise alimentaire. Par conme, plusieurs auteurs n'ont observé aucune augmentation de la prise alimentak des poulets de chair avec des rations contenant du lactose (Arumugam et al., 1989; Carré et al., 1995; RydeLl et al., 1988) ou des poules pondeuses (Scheideler et Gleaves, 1985). Un seul auteur rapporte une diminution linéaire de la prise alimentaire des poulets de chair entre 1 et 21 jours d'âge avec une augmentation de la concentration de lactose de O B 7,5% (Waidroup et ai., 1992). Contrairement il notre étude où le lactose remplaçait l'amidon de maïs, Waldroup et al. (1992) ont utilisé du sable au lieu de l'amidon de maïs. Ceci pourrait expliquer les diffknces entre les études et supporte I'hypothèse d'un conûôle énergétique de la prise alimentaire. L e lactose ne semble pas toujours avoir un effet constant sur la prise alimenaire des

oiseaux. Dans ceue expérience, l'addition de levures viables aux aliments n'a pas affwé la prise alimentaire des poulets de chair (Tableau 2.2).

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Tableau 2.2 Effet de la dose de lactose et de la présence de levures sur la prise alimentaire (g/ptriode) des pou1 -

raitem ment 1 n semaine O à 3 semaine 4 à 6 semaine O à 6 - - - - - - .

sans levures W o

L1,5% L3,0% U,5% L6,0%

avec levures LO% Ll,S% L3,0% U,S% L6,0%

Moyennes sans levures avec levures

Écart-type Contrastes (P=)

Levures Lactose

linéaire quadratique

1e~sXlactose 0,83 0.13 0,15 1 LLactose, kvures=107 cfu de Saccharomyces cetevisiae var. boulardilg d'aliment

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Le gain moyen quotidien des poulets de chair n'était pas @ecté signincaàvement (P>0,05) ni par le lactose, ni par les l e m s mableau 2.3). Une tendance il une augmentation du gain de poids des oiseaux avec les levures durant la période de finition (4 B 6 serriirines d'âge) etait obsavée (Pc0.10; Tableau 2.3). Des résultats singlaires ont et€ observés chez des dindonneaux entre O et 21 jours d'âge où le gain de poids a été augmenté signiftdvernent avec toutes les doses de

Soccharomyes cerevisiae vur. bulardii ajoutées a w aliments (Bradley et al., 1994). L'addition de

lactose dans la ration tend (P<0, 10) à diminuer le gain de poids linéairement durant la période de finition (Tableau 2.3). Une observation similaire a été rapponée par Waldroup et al. (1992) chez des

poulets de chair. L'addition de 35,4% de babeurre aux aliments, soit l'équivalent de 4,4% de lactose, tendait à diminuer le gain de poids des poulets âgés entre O et 5 semaines d'âge (Animugam et al., 1989). Dans d'autres études (Carré et al., 1995; RydeU et al., 19881, des faibles

concentrations de Iactose (entre O et 3%) n'ont pas eu d'effet sur le gain de poids des oiseaux.

L'efficacité alimentaire a diminue significativement (Pc0.01) avec l'augmentation de la dose

de lactose que ce soit en période de démarrage, de finition ou durant tout l'élevage (Tableau 2.4).

Comme la prise ahenta in a eu tendance à augmenter ldgèrement et que le gain de poids a eu tendance à diminuer légèrement avec l'augmentation de la dose de lactose, la combinaison des deux

effets a produit une dét6noration de l'efficacité alimentaire (tableau 2.4). Dans les études antérieures, l'addition de lactose (Rutter et al., 1953; Waldroup et al., 1992) et de babeum (Anunugam et al., 1989) aux aliments des poulets a niminue I'efficacité alimentaire des poulets de chair. Dans l'étude de Carré et al. (19951, une diminution de l'efficacité alimentak obsemée en passant de 3 à 6 % de lactose (P=0,065) va dans le sens de nos résultats (Tableau 2.4). Une faible dose de lactose (moins

de 2%) sous fome de lactos6rum n'a pas eu d'effet sur I'efficacité alimentaire des poulets (Rydell et ai., 1988).

Les levures ont amelion5 I'efficacité alimentaire des poulets seulement en période de finition (Tableau 2.4). Cette amélioration de l'efficacite alimentaire de 2,995 en période de finition n'a pas eté

obsavée précédemment ni avec Saccharomyces cer- (Bradley et al., 1994), ni avec Sreptococcur f d u m (Owings et al., 1990). Le faible nombre d'etudes effectuées jusqu'h maintenant avec les probiotiques nous empêchent de conclure sur l'efficacite des levures à am&orer

l'efficacité alimentaire.

Les poids absolus et relatif du foie par rapport au poids de la carcasse n'ont pas été influencés par I'addition aux aliments de lactose ou de levures viables (Tableau 2.5). Par contre, une interaction entre le lactose et les levures est observee pour le poids du gras intra-abdominal ou son poids exprime en pourcentage de celui de la carcasse (Tableau 2.5). Quand il n'y a pas de levures

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Tableau 2.3 Effet de la dose de lactose et de la présence de levures sur le gain de

poids (glperiode) des poulets a griller

Traitementi n semaine 0 à 3 semaine 4 à 6 semaine O à 6

sans levures 8 68 1 1378 2059

Ll,S% 8 656 1306 1962

L3,0% 8 664 1384 2048

U,5% 8 66 1 1272 1933

U , O % 8 680 1261 1941

avec levures LO% Ll,S% L3,0% U,5% L6,0%

Moyennes

sans Ievures avec levures

Écm-type Contrastes (P=)

Levures Lactose

iin6aire quadratique

levures x lactose 0,47 0,44 0,26 1 L;=Lactme, Levures=107 cfu de Saccharomyces cerevkk vor, boukw&i/g d'aliment

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Tableau 2.4 Effet de la dose de lactose et de la présence de levures sur l'efficacité

Traitement* n semaine O B 3 semaine4à6 semaine O à 6

sans levures 8 0,710 0,495 0,550

LI ,5% 8 0,701 0,490 0,545 L3,0% 8 0,697 0,507 0,557 U,S% 8 0,675 0,477 0,53 1

L6,0% 8 0,68 1 0,467 0,525 avec levures LO% 8 0,700 0,506 0,556 LI ,595 8 0,709 0,526 0,574 L3,0% 8 0,68 1 0,s 18 0,560 U,5% 8 0,688 0,492 0,543 U,O% 8 0,674 0,462 0,517

Moyennes sans levures 40 0,693 0,487 0,542 avec levures 40 0,69 1 0,50 1 0,550

h - t y p e

Contras tes (P=)

Levures Lactose

héaire quadratique

levures x lactose 0,11 0,43 0,24 1 kLactose, L e m I 0 7 cfu de Saccharomyces cereWioc var. bodmdiilg d'ment

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Tableau 2.5 Effet de la dose de lactose et de Ia présence de levures sur le poids du

sans levures LM0 L1,S% L3,0% U,5% L6,0%

avec levures LO% LI 3% L3,0% L4,5% L6,0%

Moyennes

sans levures

avec levures

Écan-type

Contrastes (P=)

Levures Lactose

Iin6aire quadratique

levures x Iactose 0,83 0,72 0,02 0,0 1 1 LFLactose, Lmures=107 cfu de Sacchammycu cereviaoc var. bodmdiig d'alllnenc 2 Le foie et le gras sont exprimés en pourcentage de la carcasse.

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dans ia ration. l'augmentation & ia dose & lactose produit des oiseaux de plus en plus maigre, c'est-à-dire avec de moins en moins de GIA. Par contre. rajout de levures semble diminuer l'effet du lactose (Tableau 2.5).

L'ajout de levures viables à une dose de 1 kilogramme par tonne d'aliment a augmenté le

rendement en viandes de 2-54 (Tableau 2.6). Cet effet demeure inexpliqué pour l'instant.

2.4.2 Expérience 2

Dans la première expérience, l'efficacité alimentaire des animaux a diminué héairement avec l'augmentation de la dose de lactose et elle s'est ame%orée durant la période de finition avec l'ajout de levures Saccharomyces cerevkiue v. boulardi (Scb). L'ajout de levures a augmenté le poids du

gras intra-abdominal des poulets recevant 6% de lactose par rapport au témoin sans lactose, œ q u i

était le contraire pour les oiseaux recevant une ration sans levures. Cetk curieuse interaction nous a fait opter pour une dose de 6% de lactose pour vérifier dans un second essai la répétabilité de celle-ci

et pour comprendre les mécanismes digestifs lies à ce phénomène au niveau du second essai. La

deuxième expérience comprenait aussi du sucrose. qui est un sucre facilement digestible par le poulet qui possède une sucrase (Siddons et Coates, 1972) et qui est aussi un sucre facilement fermentescible par Scb. L'amidon est le témoin de cene expinence parce qu'il doit êzre hydrolysé

avant d'être fernienté et parce qu'il s'agit du sucre principal contenu dans les céréales. L'effet des levures sur les performances des poulets a été vérifié de nouveau dans la deuxième expérience.

Les comptes de levures obtenus étaient en moyenne de lx107 et de 1x106 cfu/g de M S pour les aliments et pour les fientes ~spectivemeni avec des traitement contenant des levures viables Scb

chez des poulets âges de deux ou de six semaines. Si on considère une métabolisabiiitt moyenne de

la MS de 75% pour ces deux p&iodes, on peut déduire qu'une seule levure sur 40 ingérées se nwuve toujours viables dans les fientes. Ces résultats confirment qu'au moins une partie des

levures ingérées ont survécu au aansk digestif de l'oiseau.

La prise alimentaire des poulets durant la période de finition (22 à 42 jours d'âge) a diminué (P=û,04) de 4'6% avec l'ajout de levures Scb Fableau 2.7). Cet effet est en contradiction avec la

première exp&ience où les levures n'ont eu aucun effet sur la prise alimentaire nableau 2.2). Ce probiotique semble donc avoir un effet limite sur la prise alimentairie et cet effet ne se reproduit pas nécessairement d'une exptrience l'autre.

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Tableau 2.6 Effet de la dose de lactose et de la présence de Iewres sur Ie poids final, le poids de la carcasse et le rendement en viande chez des

C r i I l e t -

Traitement1 n Poids final p ich de la % de rendement2 carcasse

sans levures LO% 8 2101 1388 66,l

L1,5% 8 2004 1315 65,6

L3,0% 8 2090 1373 65,7 U,5% 8 1975 1302 65,9

L6,0% 8 1983 1298 65,s avec levures LO% 8 2032 1319 649

L1,5% 8 2130 1369 643 L3,0% 8 2089 1350 6 4 5

U,5% 8 2075 1338 6 4 4

L6,0% 8 2025 1264 62,6 Moyennes sans levures 40 203 1 1335 65,7

avec levures 40 2070 1328 64,l

h - t y p e

Contrastes (P=) Lemes Lactose

linéaire quadratique

levures x lactose 0,3 1 0,48 0,82 1 kïactose, hvu~es=lO~ cfu de Saccharomyces cerevis& wu. borclcvdii/g d'aliment

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Tableau 2.7 Effet du type de sucre et de la présence de levures sur la prise alimentaire(g/période) -- des pouIets B griller

rai terne nt l n semiUne O à 3 semallie 4 à 6 semaineOB6

sans levures Amidon 9 1047 2769 3816

Lactose 9 1068 2789 3857

Sucrose 9 1036 2594 3630

avec levures Amidon 9 1037 2645 3682

Lactose 9 1089 2658 3747

Sucrose 9 1056 2487 3654

Moyennes sans levures 27 1050 2718 3768 avec levures 27 1061 2597 3694

Amidon

Lactose Sucrose

Écart-type

Contrastes (P=)

Levures Sucres levures x sucres 0,82 0,99 0,6 1

1 LRvufes=107 cfu de Saccharomyces c e r u e W. boulardii/g d'aiiment: Amidon. Lactose et Sucrose inclus dans chaque ration à un taux de 6%

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L'addition de sucrose en remplacement de l'amidon a niminut? significativement la prise ahentaire dans la période de finition des oiseaux (Tableau 2.7). Ccmr observation a aussi été fbihe

chez des poulets de chair âgés de trois semaines recevant un a h m t contenant 53,4546 de sucrose

(Rutter et al., 1953). Par contre, Orban et al. (1997) ont observt une augmentation de la prise alimentane avec Paddition de 3,7% de "Sucrose Thermal Oligosaccharide Caramel (STOC)" aux aliments des poulets. Caugmentation de la prise alimentaire dans œ cas porirrait êp.e due a une digestibilité plus faible comparativement au sucrose. Iî est probable que le sucrose et Samidon à une dose de 6% chez le poulet de chair diminue la prise alimentaire par rapport au lactose parce que le poulet possède les enzymes nécessaires pour dig&er le sucrose et l'amidon, mais ne produit pas suffisamment de lactase intesrinale pour digérer le lactose (Siddons et Coates, 1972). Ceci impliquerait une digestion du lactose par les micro-o~ganismes du tractus digestif laqueue est moins efficace que la digestion enzymatique. Les rations contenant du lactose fournissent moins d'énergie disponible pour l'oiseau et celui-ci compense par une augmentation de la prise alimentaire.

Le gain moyen quotidien des oiseaux n'a pas et6 affecté significativement ni par les levures, ni par le type de sucre ajouté dans les aliments (Tableau 2.8). Ces résultats sont en accord avec ceux

de la premih expérience. Dans la littérature, on s'attend à œ que le gain de poids des oiseaux tende à diminuer avec le lactose (Arumugam et al., 1989; Wddroup et al., 1992). Le gain de poids

augmente avec 53.5% de sucrose (Rutter et al., 1953) et avec du sucrose sous forme de STOC à des doses de 3,7 ou 73% de la ration (Orban et al., 1997). Le Iactosucrose (t&asaccharide) à une dose de 0.15% n'a pas influencé pas le gain de poids des poulets (Te- et al., 1994).

L'efficactité alimentaire était uniquement influencée par le type de sucre CabIeau 2.9). Le laciose a produit une moins bonne efficacité alimentaire comparativement aux deux autres glucides

en période de début (O à 3 semaines d'âge) flableau 2.9). Des dsdtats similaires ont été observés

par Rutter et al. (1953) avec une ration antenant du lactose en comparaison avec une ration

contenant du sucrose chez des poulets de chair entre 1 et 21 jours d'âge. Par contre, le sucrose sous forme de STOC a augmenté l'efficacité alimentaire des poulets de chair de O B 4 semaines d'âge par

rapport au témoin (Urban et al., 1994). Ce phénomène est probablement lié à l'utilisation de STOC ajouté en sus des ingrédients de la ration et non en remplacement de l'amidon comme dans notre

essai (Orban et al., 1997). Durant la période de finition (4 à 6 semaines d'âge), la meilleure efficacité alimentaire a été obsewée avec le sucrose ce qui est en accord avec les travaux de Rutter et al.

(1953). A la différence de la premiè~ expérience, il n'y a pas eu d'effet des levures Scb sur l'efficacité alimentaire. Ceci suggère que l'effet des probiotiques peut varier d'une expérience à

I'au tre.

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Tableau 2.8 Effet du type de sucre et de la présence de levures sur le gain de poids (g/période) des poulets P griller

9

Traitement1 n semaineOà3 semaineQB6 semaine O à 6

sans levures Amidon 9 743 1435 2177

Lactose 9 717 1410 2127

Sucrose 9 730 1460f 2182'

avec levures Amidon

Lactose

Sucrose Moyennes

sans levures avec levures

Amidon Lactose Sucrose

Contrastes (P=) Levures

Sucres levures x sucres 0-79 0,97 0,85

1 LRvlffes=107 cfu de Saccharomyces cerevisiae var. bouIardii/g d'alunen~ Amidon. Laciose et Sucrose inclus dans chaque ration ii un taux de 6% f n=8 g n=26 h n=17

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Tableau 2.9 Effet du type de sucre et de la présence de levures sur I'efficacite alimentaire des mulets B etiller

Traitement1 n setnaine O ii 3 semaine4à6 semaine096

sans levures Amidon 9 0,7 10 0,s 18 0.57 1

Lactose 9 0,67 1 0,506 0,55 1

Sucrose 9 0,705 0,546f 0,590f

avec levures Amidon Lactose Sucrose

Moyennes sans levures avec levures 27 0,700 0,537 0,576

Amidon Lactose Sucrose

Ém-type Contrastes (P=)

Levures Sucres levures x sucres 0,84 0,78 0,64

1 kvures=I07 cfu de Saccharomyces ~ e r ~ s i a e var. boulardii/g d'aliment; Amidon, Lactose et Sucrose inclus dans chaque ration 21 un taux de 6% f n=8 g n=26 h n=17

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Le poids du foie n'a pas été affect6 ni par les levures Scb, ni par le type de sucre utilisé (Tableau 2.10). Par contre, le lactose a cause une rdduction de près de 35% du poids du gras intxa- abdominal par rapport à l'aliment contenant de l'amidon flableau 2.10). L'addition de levures

viables aux aüments des poulets a aussi causé une diminution (P<0,01) de 16.1 et 14,6% du poids

et du pourcentage du gras abdominal, respectivement flableau 2.10). t'interaction entre les l e m s

et le lactose observée dans la premike experience ne s'est pas manifestée ici. Ceci est peut-être dû à

l'utilisation de lignées diff&entes de poulets. En effet, le croisement de la première expérience était Ross x Ross tandis que le croisement de la deuxième expérience était Ross x Arbor ACRS. Dans la deuxième expérience vableau 2.10). les oiseaux sont deux fois plus gras que dans la première

expgience (TabIeau 2.5). La diminution du gras abdominal avec rajout des levures dans le

deuxième essai est en contradiction avec les résultats du premier essai. Ce résultat est peut-être dû B l'origine génétique des oiseaux. Ceci reste une hypothèse à confirmer.

Le type de glucides ainsi que les levures Scb n'ont pas eu d'effet sur le poids h a 1 des oiseaux, le poids de la carcasse, et le rendement en viande des poulets de chair flableau 2.11). L'augmentation de 2.5% du rendement en viande avec l'ajout de levures dans le premier essai

(Tableau 2.6) n'a pas eté observée dans le deuxième essai. Ce param8tre ne semble donc pas reproductible d'une expérience à l'autre. À notre connaissance, aucune autre exmence n'a

determiné les effets du lactose ou des probiotiques sur ces paramètres.

Le pH du contenu du jabot des poulets n'a pas été affecté par les traitements (Tableau 2.12).

Il faut toutefois remarquer le grand nombre de données manquantes dans ce cas, ce qui peut remem en question la validité de ces résultats. En effet, près de 40% des jabots récoltés ne contenaient tout

simplement pas de digesta. De plus, il y avait une grande variabilité entre les animaux au niveau de la

quantité de digesta récoltée d'un animal à l'autre. Ces résultats démontrent l'importance de bien

synchroniser le moment de l'abattage des oiseaux par rapport à l'ingestion des aliments afin de

récolter des systèmes digestifs remplis.

Le pH a diminué signincativement dans le pctit intestin des poulets de chair wnsotnmant une

ration contenant 6% de lactose (Tableau 2.12.). Cette obsexvation est contraire au travaux de Ashcmft (1933). Celui-ci a observe une augmentation du pH dans le duodénum et dans Iti160n avec des rations contenant Iféquivalent de 82 à 22,646 de lactose. Ces résultats peuvent être expliqués en

partie par des différences méthodologiques. Ashcrafi (1933) a utilisk des poules pondeuses âgées

d'un an et la ration était administrée sur une courte période de deux semaines. À notre connaissance,

aucune autre enide ne rapporte l'effet du lactose sur le pH du petit intestin chez les poulets de chair.

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Tableau 2.10 Effet du type de sucre et de la présence de levures sur le foie et sur le p o u l e t a s

Traitement1 n Foie (g) Foie (%)2 (g) Gras (%)2

sans lewres Amidon 8 42,4 3 ,O0 45,s 3,24

Lactose 9 41,s 2,96 34,4 2,45

Sucrose 8 43,s 2,92 53,4 3,61

avec levures Amidon 9 42,8 3 ,O0 43,9 3 ,O7

Lactose 9 3 8,9 2,84 31-3 2,26

Sucrose 8 43,3 3 ,O3 38,8 2,72

Moyennes sans levures 25 42,4 2-96 441 3 ,O7

avec levures 26 4 1,6 2,95 38,O 2,68

Amidon 17 42,6 3 ,O0 44,6 3,15

Lactose 18 40,2 2,90 32,9 2,35

Sucrose 16 43,2 2,98 46,l 3,16

Écan-type

Contrastes Levures Sucres

levures x sucres 0,47 0,36 0,06 0,08 1 kvirres=107 cfu de Saccharomyces cerevîstae var. boulardii/g d'aliment; Amidon, Lactose et Sucrose inclus dans chaque ration à un taux de 6% 2 Exprimé en % du poids de la carcasse vidée.

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Tableau 2.11 Effet du type de sucre et de la présence de levures sur le poids final,

Traitemenfi n Poids final Poids de carcasse % de rendement2

sans levures Amidon Lactose Sucrose

avec levures Amidon Lactose Sucrose

Moyennes sans Ievures

avec levures

Amidon Lactose Sucrose

Écan-type

Contrastes (P=) Levures Sucres

levures x sucres 0,79 0,73 0,80 1 Levures=107 cfu de Saccharomyces cerevisiae var. boular&/g d'aliment; Amidon, Lactose et Sucrose inclus dans - chaque ration à un taux de 6% 2 46 & rendement = @oids de la carcasselpoids frnal)X100

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Tableau 2.12 Effet du type de sucre et de la présence de levures sur le contenu de différents corn partimen ts du système digestif

pH du

des poulets

Traitement1 n Jabot n Petit intestin n Qeca

sans levures Amidon Lactose Sucrose

avec levures Amidon

Lactose Sucrose

Moyenne sans levures avec levures

Amidon Lactose S ucrose

Écart-type

Contrastes (P=) Levures Sucres levures x sucres

1 Levufes=107 cfu de Saccharomyces cerevisiue var. boulardii/g d'aliment; Amidon, Lactose et Sucrose inclus dans chaque ration à un taux de 6%

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Le pH dans les caeca a diminué significativement avtz rajout de 6% de lactose dans Ia ration

(Tableau 2.12). Il a ét6 démontré A plusieurs reprises qu'avec des doses de lactose supérieures à 24, le pH du contenu des caeca diminue significativement chez les poulets (Ashcraft, 1933; Beach, 1925; Chambers et al., 1997; Démipk et al., 1980; Morishita et al. 1982; Tellez et ai., 1993;

Waldroup et al., 1992). L'acidité daas les caeca augmente parcc que les poulets ne s é d t e n t pas de

quantité significative de iactase dans leur système digestif (Siddons et Coates, 1972). Le lactose anive donc dans le syst5me digestif inf6rieur sans aucune transformation (Duncan, 1955; Pjescak, 1970; Morishita et al., 1982). Dans les caeca, une flore fermentaire plutôt que putrescente peut

s'installer grâce au lactose facilement fernientescible. De plus, Hume et al. (1992) ont démontré que

la fiore des caeca du poulet pouvait métaboliser le lactose en acides gras volatils (AGV) et en acide

lactique, ce qui pourrait expliquer la diminution de pH. Taada et al. (1994) ont aussi démontré que

l'incorporation de lactosucrose à un taux de 0,15% dans la ration des poulets de chair diminue la production d'ammoniac, qui est une base forte. Ceci powdit aussi expliquer en partie l'augmentation de l'acidité dans les caeca.

Les traitements n'ont pas eu d'effet sur la concentration des AGV dans le contenu du petit

intestin des poulets de chair (Tableau 2.13). Ces résultats peuvent s'expliquer en partie par tes faible

quantités d'AGV retrouvées dans le petit intestin par rapport aux caeca qui en contiennent dix fois

plus. Ce facteur, associé ii une methode de dosage des AGV qui est moins précise que la mesure du pH pourrait expliquer l'absence d'effet sur la concentration des AGV du petit intestin malgré une modification du pH.

Les concentrations des AGV mesurées dans les caeca sont sign5cativement affectées par les

levures et par les glucides de la ration ('Tableau 2.14). Les niveaux d'acetate, de propionate, de

butyrate et de valérate sont significativement diminués par l'addition de levures Scb par rapport au traitement ternoin (Tableau 2.14). Il semble que la flore qui s'installe grâce a l'action des levures Scb causerait une concenaation plus faible d'AGV que la flore naturelle du poulet de chair. Maiheureusement, à noue connaissance aucun artic1e ne permet de supporter cette hypothèse.

Les glucides n'ont pas eu d'effet significatif sur la concentrittion d'acetate dans les caeca

(Tableau 2.14). Des résultats similaires ont et6 obtenus chez des poulets âgés de 10 jours recevant 2.5% de lactose dans l'eau d'abreuvement (Hinton et al., 199 1). Par contre, une augmentation de la

concentration de l'acide adtique a eté observée chez des poulets de chair recevant 10% de lactose

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Tableau 2.13 Effet du type de sucre et de la présence de levures sur la teneur en acides gras volatils (mg/g MS) du contenu du petit intestin des ~

Traitement1 n &tate propionate isobutyrate bu- waiérate valéme

sans levures Amidon Lactose Sucrose

avec levures Amidon

Lactose S ucrose

Moyennes sans levures avec levures

Amidon Lactose Sucrose

Écart-type

Contrastes (P=)

Levures Sucres levures x sucres

1 Levures= 10' cfu de Saccharomyces cerevr*siae wu. boulardii/g &aliment; Amidon, Lactose a S u c m e inclus dans chaque ration à un taux de 6% 2 ND= non détectable

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Tableau 2.14 Effet du type de sucre et de ia présence de levures sur la teneur en acides gras volatils (mgg MS) du contenu des caeca des poulets P griller

sans levures Amidon Lactose Sucrose

avec levures Amidon Lactose Sucrose

Moyennes sans levures avec levures

Amidon Lactose Sucrose

Écart-type

Contrastes (P=)

Levures Sucres levures x sucres 0,225 O, 128 0,15 0,42 0,OS 0,28

1 L.evureç=107 cfu de Saccharomyces cerevisiae wu. bOtJordii/g d'aliment; Amidon. Lactose et Sucrose inclus dans chaque ration à un taux de 6%

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dans leurs aliments fleHez et ai.. 1993). De même. une hausse de la concenmtion d'acide acétique a 6te absede avec O, 15% de lactosucrose ajoute à la ration flerada et al., 1994). La variabilité de

l'effet du lactose sur la production d'acide acétique et par extension sur celle des autres acides organiques suggke une plus grande fiabilité de la mesure du pH que œIie de la concentration de

chacun des acides organiques. En d'autres mots. l'effet du lactose dans Ies oie*i est plus facilement

mesucable par le pH que par la mesure de la concentration des acides organiques. En effet, toute la littéranire confirme la diminution du pH dans les caeca suite ii l'addition de lactose aux aliments. Cette unanimite disparaît dans le cas des acides organiques présents dans les caeca La variabilité de

la concentration des AGV d'une expérience à l'autre pourrait ê ~ e expliquée par un pH différent dans

les caeca lequel influence la vitesse d'absorption des AGV (Seoane, 1993).

La concentration du propionate dans les caeca n'est pas affkctée par l'ajout de lactose ou de

sucrose dans la ration Rableau 2.14). Les txavaux de Hobter et ai. (1994b) et de Z i p ~ et al.

(1993) ont démontré la même chose chez des poulets de chair recevant une alimentation

supplément& avec du lactose. Par contre, il a aussi été démontré ailleurs que le lactose pourait

augmenter la concentration de l'acide propionique dans les caeca (Hinton et al., 1991 ; Tellez et al.,

1993; Ziprin et al., 1991). Encore ici, la variation d'une expérience à I'aurre est importante.

La concentration du butyrate dans les caeca est significativement duninuée par l'ajout de 6 %

de lactose dans la ration (T'ableau 2.14). Des résultats semblables ont été observés chez des poulets de chair âgés de 10 jours (Hinton et al., 199 1). Par contre, Terada et al. (1994) a observé l'inverse chez des poulets de chair recevant 0,15% de lactosucrose dans la ration.

Les AGV prdsents en faible concentration, soient I'isobutyrate, l'isovalérate et le valérate ont

été Muends statistiquement par le type de glucides alimentaires (Tableau 2.14). Par contre, les

quantités sont faibles et la variabilité entre les oiseaux est grande. Pour ces raisons, ces résultats ne seront pas discutés plus longuement. De plus, B notre connaissance, aucune autre étude ne rapporte

les effets du sucrose et du lactose sur les concentrations de ces AGV.

Les levures n'ont pas eu d'effet, quel que soit le wrnpartiment digestif, sur la concentation d'acide lactique dans le digesta (Tableau 2.15). Une interaction (P4.05) entre les l e m s Scb et le type de glucide est intervenue au niveau des aieca (Tableau 2.15). Le niveau le plus devé d'acide lactique est observe avec le témoin sans levures (Tableau 2.15). Cene interaction suggère que le lactose n'augmente pas le niveau d'acide lactique des caeca. 11 a aussi €te observC que le lactose

(Hume et al., 1992; Nisbet et al., 1994b; Waldroup et al.. 1995) et le lactosucrose (Terada et

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Tableau 2.15 Effet du digesht

type de sucre et de la présence de en acide lactique (mg/g MS) selon

des mulets à griller

levures sur la teneur du le compartiment digestif

Traitement i n Jabot n Petit intestin n ckca

sans levures Amidon 27,2 16,3 5,s Lactose 2 1,4 12,8 2,7 Sucrose 14,1 4,8 3,3

avec levures Amidon 25,O 14,O 2 s Lactose 9 ,O 12,3 3-1 Sucrose 30,7 5 ,O 3,1

Moyennes sans levures avec levures

Amidon Lactose S ucrose

Écart-type 13J 14,7 2 2

Contrastes (P=)

Levures 0,78 0,30 0,12 Sucres 0,46 0.07 0,30

levures x sucres 0,16 0.99 0.05 1 Levures=107 cfu de Saccharomyces cercvLFae var. boulwdii/g d'alimeni; Amidon. Lactose et Sucme inclus dans chaque ration A wr taux de 6%

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al., 1994) n'ont pas Hecté pas les niveaux d'acide lactique dans les caeca comme dans ceue expérience flablleau 2.15). En contrepartie. une augmentation de la concentration de li~ctate dans les caeai a 6té observée avec une alimentation contenant du lactose (Hhton et al., 1991; Tella a al.,

1993).

À partir des tableaux 2.14 et 2.15, on peut conclure que s'il y a panois des augmentations de la concentration de certains acides organiques dans les caeca grâce l'incorporation du lactose. œ

phénomène n'est pas toujours obsenr6. Ii peut être amibuable 2 la faible précision de la mesure de la

concentration des acides organiques comparativement au pH.

Les levures Scb ont augmenté la métaboIisabilité de l'azote de 4,7% chez des poulets âgés de

14 jours Pableau 2.16). Wenk (1990) a observé une amélioration de 17.4% de la métabolisabilit6 de

I'azote chez des poulets de chair enoe 19 et 43 jours d'âge avec l'utilisation de Sucharomyces cerevisiue de sérotype 1026 (SC-1026). Par ailleurs, les lactobacilles ont aussi augmenté la

métabolisabiIit6 de l'azote de 25.1% par rapport B la ration témoin chez des poulettes de type

Leghom (Nahanson et al., 1994b). Chez des poulets âgés de 4 à 10 jours. il a aussi été démontré

que la rétention azotée est augmentée de 13.1% par l'ajout de lactobacilles (Tortuero, 1973). Il ea donc avantageux pour l'oiseau d'utiliser des l e m s Scb, car celles-ci permettraient d'améliorer la

dtention azotée.

Le lactose a d l i o r é (P=0,02) de 3,1% par rapport aux deux autres glucides la métabolisabilité des lipides chez les oiseaux âges de 14 jours (Tableau 2.16). Lc lactose diminue

(P<0,05) la métabolisabilite des autres nutriments (Tableau 2.16). La mttabolisabilité de la matiihe sèche et de l'énergie diminuent respectivement de 7,6 et 6,7% pour la ration contenant 6 8 de lactose

par rapport au témoin contenant de I'amidon. Ceci poumit être expliqué en partie par une faible

digestibiiité du lactose chez le poulet de chair. En effet, il a etc5 observé que 50% du lactose ingéré chez les oiseaux est excrété tel quel dans les fientes (Duncan, 1955; Morishita et al., 1982; Pjescak,

1970). De plus, le Iactose, et en moindre proportion I'amidon, sont digtrés par les mi- organismes des caeca sous fome dlAGV (Hume et al.. 1992). La production d'AGV degage de la chaleur et des gaz (Chambers et al., 1997) qui réduisent l'efficacite de l'utilisation des constituants

energétiques de la ration.

La m&abolisaWté de l'azote et des minéraux totaux est diminuée avec l'ajout de 6% de

lactose par rapport au témoin uableau 2.16) Ceci pourrait être explique par une vitesse de passage plus rapide du digesta En effet, le lactose. qui se remwe intact en grande quantité dans le gros intestin, un appel d'eau important (Ashcrafr. 1933; Carré et al., 1995). Cet appel d'eau augmen-

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Tableau 2.16 Effet du type de sucre et de ta présence de levures sur la métabolisabilité (%) des composantes alimentaires chez des poulets B griller âges de deux semaines

Traitement1 n Maàèresèche Amte Lipides Énergie minéraux

sans levures Amidon

Lactose

Sucrose avec levures

Amidon Lactose

Sucrose

Moyennes

sans levures avec levures

Amidon Lactose

Sucrose

ÉcaIt-type

Contras tes (P=)

Levules Sucres

levures x sucres 0,46 0,48 0,34 0,96 0,08 1 Levufes=107 cfu de Saccharomyces cerevisiae var. hulmdii/g d'alimen~ Amidon, Lactose et Suaose inclus dans chaque ration il un taux de 6%

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te la vitesse du transit, cc qui diminue I'dncacité de la digestion a de Ilabsorption de l'azote a des minéraux. Une partie de l'énergie subit aussi le même sort (Tableau 2.16).

Les minéraux sont les seuls nutriments dont la dtabolisabilité a été &limée B la sixi&me semaine par les levures Scb (Tableau 2.17). Ceci va dans le même sens que les travaux de Nahanson et al. (1994). Il ont demontré que les poulettes Leghorn de 38 semaines recevant une ration contenant des probiotiques ont une meilleure absorption du calcium a du phosphore, lesquels sont les deux principaux xnin6raux de la ration (Nahanson a al., 1994). L'amélioration de k métabolisabilite de l'azote obsavé avec Ies levures à la deuxième semaine (Tableau 2.16) est presque complètement disparu à la sixième semaine (P=O, 13) (Tableau 2.17).

Une interaction entre le type de glucides et les levures Scb est observee pour la

m6tabolisabilit6 de la matière sèche, des lipides. de l'energie et des minéraux à la sixi5me semaine d'âge flableau 2.17). L'addition de levures Scb aux aliments contenant de I'amidon ou du sucrose a causé une amélioration de la métabolisabilité des nutriments. Par contre, l'addition de levures Scb au

traitement contenant du lactose a réduit d'à peu près 2% la métabolisabilité de tous les numments par rapport au traitement lactose sans l e m s Uableau 2.17). Cette interaction n'est pas présente à la

deuxième semaine parce que les levures n'ont pas d'effet sur la mt?tabolisabilité des nutriments des aliments contenant de l'amidon et du sucrose. En augmentant la vitesse de passage du digesta, la dose de 6% de lactose pourrait conmcarrer les effets bénefiques des levures observ& à la sixième

semaine avec l'amidon et le sucrose,

La m6tabolisabilit6 du phosphore a Ct6 affectte par les traitements de la même manière A 2 et à 6 semaines (Tableau 2.18). Une interaction (P<0,05) entre les glucides et les levures est enregistrée

pour la métabolisabilité du phosphore (Tableau 2.1 8). Le phosphore est métabolise d'une manière plus efficace avec les levures Scb en combinaison avec l'amidon ou le sucrose. Par contre, la

metabolisabilitt5 du phosphore ne subit pas d'amélioration avec les l e m s en compagnie du lactose pour la deuxième semaine et la métabolisabilité diminue même il la sixième semaine. Ceci prouve que Ie lactose ajouté à 6% en combinaison avec les levures Scb n'est pas avantageux en ce qui conceme la métabolisabüité du phosphore.

La m6tabolisab0ilité du calcium à la deuxième semaine diminue avec le sucrose et le Iactose, l'amidon donnant la meilleure valeur (Tableau 2.18). A la sixième semaine, le calcium est m6tabolisé plus efficacement grâce aux levures Scb. La même observation a été obtenue par Nahason et al. (1994) chez des poulettes de type Leghom. De plus, le calcium est métabolisé d'une manière moins efficace avec le lactose ou le sucruse comparativement au témoin contenant de l'amidon.

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Tableau 2.17 Effet du type de sucre et de la présence de levures sur la métabolisabilit~ (96) des composantes alimentaires chez des poulets griller &es de six semaines

Traitement1 n Mati'eresèche Amte Lipides Énergie Cendres

sans levures Amidon Lactose Sucrose

avec levures Amidon Lactose Sucrose

Moyennes sans levures avec levures

Amidon Lactose Sucrose

Écm-type Contras tes (P=) L e m s Sucres levures x sucres 0,O 1 0,14 0,O 1 0,O 1 0,Ol

1 Levures=107 cfu de Saccharomyces cerevisiae W. baulurdii/g d'aliment; Amidon, Lactose et Sucrose inclus dans chaque ration il un taux de 6%

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Tableau 2.18 Effet du type de sucre et de la présence de levures sur la métabolisabilité (96) du calcium et du phosphore chez des poulets à

Traitement1 n Semaine 2 Semaine 6 Calcium Phosphore Calcium Phosphore

sans l e m s Amidon Lactose Sucrose

avec levures

Amidon Lactose

Sucrose

Moyennes

sans levures avec levures

Amidon

Lactose

S ucrose

Écm-type

Contrastes(P=) Levures Sucres

levures x sucres 0,2 1 0,03 0,06 0,O 1 1 L e m I 0 7 cfu de Saccharomyces cerevisioe var. boulardiifg d'aliment; Amidon, Lactose et Sucrose inclus dans - chaque ration à un taux de 6%

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En conclusion, le lactose diminue le pH du sys&me digestif inf&rieur, ce qui suggère que les oiseaux d6veloppent une flore dans les caeca qui est plus femnentative que putrescente. Les oiseaux qui reçoivent du lactose mangent legèrement plus et prennent Ieghxnent moins de poids, œ qui cause une baisse significative de l'efficacité alimentaire (expériences 1 et 2). L'adiposité des oiseaux est variable avec l'utilisation des levures, car dans le premier essai les levures produisent des oiseaux plus gras avec 6% de lactose, contrairement aux résultats du deuxième essai. Dans le premier essai, le lactose sans levures viables a pemis de réduire Iladiposité des oiseaux. La diminution de

m6tabolisabilitt5 des nutriments avec le lactose n'est probablement pas étrangère à la diminution des graisses corporelles des poulets de chair

REMERCIEMENTS

Les auteurs remercient P. Castonguay, L. Marois, R. Rince, A. Roy, J. Bricault, R.

Bussière et C. Dionne pour leur assistance technique. Ce travail a été supporté financièrement par k Conseil de recherches en pêche et agro-alimentaire du Québec (CORPAQ). J.P. Lacroix a bénéficid

d'une bourse de la Faculté des sciences de l'agriculture et de I'aiimentation de luniversite Laval.

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2.5 Liste des ouvrages cités

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ANNEXE A

Effet de la dose de lactose et de la présence de levures sur la prise alimentaire Ssemaine) des poulets ii griller (experience 1)

-

~raitementl n semaine 1 semaine2 semaine 3 semaine4 semaine5 semaine6

sans levures LOS LI ,5%

L3,0% M,S% L6,0%

avec levures Lm0 L1,5% L3,0% L4,5%

L6,0% Moyennes

sans levures avec levures

Écan-type

Contrastes (P=)

Levures Lactose

héaire quadratique

levuresXlac tose 0.05 0,99 0,80 0,27 0,89 0,05 1 L=Lactose, Lewres=107 cfu de Saccharomyces cerevisi4e var. boulcudii/g d'aliment

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ANNEXE B

Effet de la dose de lactose et de la présence de levures sur le gain de poids s e m a i n e ) des - - poulets ih griller (expérience 1)

raitem ment' n semaine 1 semaine2 semaine3 semaine4 semaine5 semaine6

sans levures LO% Ll,S% L3,0% U,S%

L6,0% avec levures

LO% L1,5%

L3,0%

U , S % L6,0%

Moyennes

sans levures avec levures

Écan-type

Contrastes (P=) Levures

Lactose linéaire quadratique

1evuresXlac tose 0,96 O, 39 O, 17 0,97 0,46 1 LFLactose, L.evures=l O7 cfu de Saccharomyces cerevis& vur. boulwdii/g d'aliment

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ANNEXE C

Effet de la dose de lactose et de la présence de levures sur l'efficacité alimentaire hebdomadaire des poulets ii griller (experience 1)

- - . - -

Traitement1 n semaine I semaine2 semaine3 semaine4 semaine5 semaine6

sans Ievures LW0 L1,5% L3,0%

U,5% L6,0%

avec Ievures

LO% L1,5% L3,0%

L4,5%

L6,0% Moyennes

sans levures avec Ievures

Écan-type Contrastes (P=)

Levures Lactose

linéaire quadratique

1evuresXlactose -.- - 0,49 0,13 - -- 0,63 1 hhtose , IRyufeslO7 cfu de Saccharomyces cerevLFiae vat. buulmdii/g d'aliment

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ANNEXE D

Effet du type de sucre et de la présence de levures sur la prise alimentaire

~ r a i t e m d n semaine 1 semaine 2 semaine 3 semaine 4 semaine 5 semaine 6

sans levures Amidon Lactose Sucrose

avec levures Amidon

Lactose Sucrose

Moyennes sans levures

avec levures

Amidon Lactose Sucrose

Écart-type

Contrastes (P=) Levures Sucres

levures x sucres - .- - . 0,9 1 0,20 1 Levures=107 cfu de Saccharomyces cerevisioe var. boulardii/g d ' a h e n ~ Amidon, Lactose et Sucrose inclus dans chaque ration à un taux de 6%

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ANNEXE E

Effet du type de sucre et de la présence de levures sur le gain de poids (ghemaine) riller (experience - . 2)

-

Traitementi n semaine 1 semaine2 semaine 3 semaine4 semaine 5 semaine 6

sans levures Amidon Lactose S ucrose

avec levures Amidon

Lactose

S ucrose

Moyennes

sans levures

avec Ievures

Amidon

Lactose

Sucrose

Écan-type

Contrastes p=) Lemes Sucres

levures x sucres 0,84 0,56 0,89 0,30 0,93 0,37 I LRvures=107 cfu de Saccharomyces cerevisiae var. boulardii/g d'aliment; Amidon, Lactose et Sucrose inclus dans chaque ration à un taux de 6% f n=8 g n=26 h n=17

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ANNEXE F

Effet du type de sucre et de Ia présence de levures sur I'efficacité alimentaire des poulets a griller (expérience 2) * raitem ment l n semaine 1 semaine2 semaine 3 semaine 4 semaine 5 semaine 6

sans levures Amidon

Lactose Sucrose

avec Ievures Amidon

Lactose Sucrose

Moyennes

sans levures avec levures

Amidon

Lactose S ucrose

Écart-type

Contras tes (P=) LRvures Sucres levures x sucres - ,- - - * - - .- - - . -

I kvufes=107 cfu de Saccharomyces cerevisiae var. bouluràii/g d'aliment; Amidon, Lactose et Sucrose inclus dans - chaque ration à un taux de 6% f n=8 g n=26 h n=17

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ANNEXE G

Effet du type de sucre et de la présence de ievures sur la teneur en acides gras

raitem ment 1 n EICétate propionate isobuty~ate butyrate isovalérate valéme

sans levures Amidon Lactose Sucrose

avec levures Amidon Lactose Sucrose

Moyennes sans levures avec levures

Amidon Lactose Sucrose

Écart-type

Contrastes (P=)

Levures Sucres

levures x sucres 0,40 0,73 0-63 0,19 1 Levures=107 cfu de Saccharomyces cermkiàe W. boulardiilg d'alimenf: Amidon, Lactose et S m inclus dans chaque raiion ii un taux de 6% ND= non déuxtable

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TEST TARGET (QA-3)

APPLIED 1 ln/l4GE. lnc fi 1653 East Main Street 7

--L Rochester, NY 14609 USA -- -- - - Phone: 71 61482-0300 -- -- - - Fax: 71 6/208-5989

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