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Bilan d’étape 2013 du Groupe Recherche Action du réseau ECLAIR de BESANCON - 1 - Groupe Recherche Action des écoles primaires du réseau ECLAIR Diderot BESANCON Du débat professionnel au développement des pratiques professionnelles : repérage et traitement de l’hétérogénéité dans le primaire en ECLAIR - Rapport d’étape 1 ère année- Résumé du projet : Au regard de l’hétérogénéité des classes du réseau ECLAIR à Planoise, des pratiques pédagogiques sont mises en place par des enseignants expérimentés en matière de différenciation adaptée au public de la classe et aux difficultés de chacun. Une analyse des pratiques, un partage d’expériences professionnelles et des essais de théorisation ont été organisés dans le but de construire un portefeuille pédagogique, adaptée et élargie, à la disposition des enseignants du réseau.. Nature de l’établissement Ecoles Elémentaires Bourgogne, Champagne, Dürer, Ile de France ECLAIR Diderot BESANCON Nombre d’enseignants GRA : 4 (2 en CE1 et 2 en CM2) Nombre d’enseignants concernés par le dispositif : 51 ( et 20 enseignants supplémentaires : les compléments de service, le RASED, les personnels surnuméraires ) Discipline(s) : Polyvalence du professeur des écoles. Acteurs adultes : Nombre de non enseignants : 8 Catégorie(s) professionnelle(s) : IA-IPR CARDIE/ IEN/ Conseillers pédagogiques/ Secrétaire ECLAIR/ Chercheur Ifé/ Directeur EE Ile de France Nombre total d’élèves : 1094 Nombre total de classes : 53 + 2 CLIN Acteurs élèves : Pourcentage d’élèves concernés sur le niveau d’expérimentation : 100% Pourcentage filles – garçons : 53% et 47% Périodicité : Novembre à février, réunion tous les 15 jours puis de mars à début juin : actions hebdomadaires dans les classes élémentaires. Durée totale prévue pour l’action (en années) : 3 ans Année concernée : 1 ère Horaire élèves, par période : Conditions de l’action : Nombre de groupes d’élèves : Nombre d’adultes par groupe : Place dans l’emploi du temps de l’élève : Sur temps disciplinaire : Hors temps disciplinaire : Personnes – ressources : Partenaires appartenant au système éducatif : Partenaires extérieurs : Centre Alain Savary, trois journées dans l’année. Moyens mis à disposition de l’équipe : HSE sur DHG : 24 heures Autre : 4 Stagiaires M2 pour les enseignants chercheurs Coordonnateur de l’action : Nom et Prénom : VIEILLE MARCHISET Fabienne Fonction : CPAIEN B1 DSDEN du Doubs 26 avenue de l’observatoire. 25030 BESANCON Cedex

Du débat professionnel au développement des … ... l'animateur informatique et un membre du centre ... – Comment professionnaliser les membres de notre groupe ? ... On voit bien

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Bilan d’étape 2013 du Groupe Recherche Action du réseau ECLAIR de BESANCON - 1 -

Groupe Recherche Action des écoles primaires du réseau ECLAIR Diderot BESANCON

Du débat professionnel au développement des pratiques

professionnelles : repérage et traitement de

l’hétérogénéité dans le primaire en ECLAIR

- Rapport d’étape 1

ère année-

Résumé du projet : Au regard de l’hétérogénéité des classes du réseau ECLAIR à Planoise, des pratiques pédagogiques sont mises en place par des enseignants expérimentés en matière de différenciation adaptée au public de la classe et aux difficultés de chacun. Une analyse des pratiques, un partage d’expériences professionnelles et des essais de théorisation ont été organisés dans le but de construire un portefeuille pédagogique, adaptée et élargie, à la disposition des enseignants du réseau..

Nature de l’établissement Ecoles Elémentaires Bourgogne, Champagne, Dürer, Ile de France ECLAIR Diderot BESANCON

Nombre d’enseignants GRA : 4 (2 en CE1 et 2 en CM2) Nombre d’enseignants concernés par le dispositif : 51 ( et 20 enseignants supplémentaires : les compléments de service, le RASED, les personnels surnuméraires )

Discipline(s) : Polyvalence du professeur des écoles.

Acteurs adultes :

Nombre de non enseignants : 8

Catégorie(s) professionnelle(s) : IA-IPR CARDIE/ IEN/ Conseillers pédagogiques/ Secrétaire ECLAIR/ Chercheur Ifé/ Directeur EE Ile de France

Nombre total d’élèves : 1094 Nombre total de classes : 53 + 2 CLIN

Acteurs élèves : Pourcentage d’élèves concernés sur le niveau d’expérimentation : 100%

Pourcentage filles – garçons : 53% et 47%

Périodicité : Novembre à février, réunion tous les 15 jours puis de mars à début juin : actions hebdomadaires dans les classes élémentaires.

Durée totale prévue pour l’action (en années) : 3 ans Année concernée : 1

ère

Horaire élèves, par période : Conditions de l’action :

Nombre de groupes d’élèves : Nombre d’adultes par groupe :

Place dans l’emploi du temps de

l’élève : Sur temps disciplinaire : Hors temps disciplinaire :

Personnes – ressources : Partenaires appartenant au système éducatif :

Partenaires extérieurs : Centre Alain Savary, trois journées dans l’année.

Moyens mis à disposition de

l’équipe : HSE sur DHG : 24 heures

Autre : 4 Stagiaires M2 pour les enseignants chercheurs

Coordonnateur de l’action : Nom et Prénom : VIEILLE MARCHISET Fabienne Fonction : CPAIEN B1

DSDEN du Doubs 26 avenue de l’observatoire. 25030 BESANCON Cedex

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1/ Descriptif

Dans la continuité d’un séminaire national organisé par le bureau de l’Education prioritaire de la DGESCO en 2012, les quatre écoles élémentaires du secteur ECLAIR Diderot de Besançon décident, suite à un questionnaire, de travailler sur la gestion de l'hétérogénéité dans les classes. Une thématique se dégage : « Du débat professionnel au développement des pratiques professionnelles : repérage et traitement de l'hétérogénéité dans le primaire en ÉCLAIR ». Une équipe se structure en « Groupe Recherche Action » comprenant quatre enseignants d'élémentaires (deux en cycle 2, deux en cycle 3) en poste dans les quatre écoles élémentaires du réseau, déchargés de service un jour par semaine grâce à la présence de stagiaires M2, l’IA-IPR CARDIE, l'IEN de circonscription, la secrétaire coordonnatrice du réseau ÉCLAIR, un directeur, trois conseillères pédagogiques, l'animateur informatique et un membre du centre Alain Savary.

Ce groupe de recherche-action (GRA), dégage des pistes concrètes de travail dont l'objectif est d'installer une dynamique de travail qui enrôle le maximum d'enseignants, pour apprendre à penser ensemble les pistes pédagogiques et didactiques qui permettent d'augmenter les chances de réussir de chaque élève.

L'objectif est double :

- faire évoluer les pratiques pour apprendre à mieux gérer l'hétérogénéité dans la classe, - mais aussi développer une culture d'échanges de pratiques entre les enseignants du réseau ÉCLAIR avec

la conviction que le débat professionnel fructueux est un levier pour une évolution du métier.

2/ Bilan : analyse des réussites, des difficultés.

� La journée de formation, organisée pour chaque niveau de classe (du CP au CM1), nourrie par les vidéos

réalisées dans les classes d'enseignants chevronnés, a permis de : - montrer l'utilité de traiter l'hétérogénéité des élèves par la mise en place de pédagogies différenciées. - déclencher une réflexion sur les dispositifs qui facilitent la gestion de l'hétérogénéité. - débattre des pratiques pédagogiques les plus adaptées. - favoriser un échange professionnel sans être normatif.

� Les formations pédagogiques en cycle 2 et en cycle 3 ont diffusé des apports théoriques et des procédures

adaptées à chaque situation. � La proposition des quatre enseignants chercheurs, de prendre en charge les classes des collègues sur une

demi-journée afin de dégager un temps d'observation et de concertation a connu un réel succès : 60 % des enseignants ont participé à ce dispositif (33 professeurs sur 55) Ce dispositif s'est déroulé sur 10 demi-journées, chaque vendredi matin du 15/03/2013 au 31/05/2013 soit 2 mois et demi en continu.

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� Si les formations institutionnelles (stages et formations pédagogiques) ont touché l'ensemble des personnels, certains enseignants, titulaires des classes, restent à convaincre de la plus value de cet engagement (40 % d'entre eux n'ont pas souhaité participer au dispositif « Échanges de Pratiques » proposé par les enseignants chercheurs, notamment les enseignants des classes de CE2 et de CM1).

3/ Perspectives pour 2013/2014

� Afin d’élargir l’échanges de pratiques, il convient d’enrichir le portefeuille pédagogique en filmant d’autres classes, d’autres niveaux, dans différentes disciplines.

� Pour convaincre de nouveaux enseignants et les intégrer dans le réseau d’ « enseignants-chercheurs », il faudrait les inciter à partager les expériences dans les écoles du réseau.

� Afin de cerner précisément les impacts de ces pratiques pédagogiques, il est indispensable de construire une évaluation critériée en référence aux compétences à transmettre (référentiels nationaux).

� Pour dynamiser davantage le réseau, il pourrait être proposer de mutualiser et d’harmoniser les programmations et les progressions dans des domaines précis.

� En septembre 2013, le GRA sera rejoint par 4 enseignants volontaires des maternelles ECLAIR.

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ANNEXES : les étapes du projet et leur questionnement

ANNEXE N°1 : lancement du projet : création d’un groupe recherche-action avec l’aide de l’IFé Un projet de travail collaboratif est engagé visant l'amélioration des pratiques de classe. Le chercheur de l’IFé (Patrick PICARD Directeur du centre Alain Savary) nous demande de réfléchir sur le thème retenu de manière pragmatique, en cadrant l'objet, les aides et les modalités du projet. L'hétérogénéité des élèves est une problématique souvent soulevée par les enseignants, car il est complexe d'y apporter des solutions efficientes au sein d'une classe. Il est souligné aujourd'hui qu'il s'agit là d'un sujet vaste, à plusieurs variables : on parle de la gestion de l'hétérogénéité des élèves en fonction des compétences visées (maîtrise de la langue...), et du comportement (accès au travail, etc...) des élèves. A chaque hétérogénéité correspond une différenciation pédagogique à mettre en place. On devra affiner le thème de notre groupe de travail. Comment faire pour que les personnels travaillent ensemble, échangent leurs pratiques quant à cette problématique de la différenciation ? Deux visions de la démarche de travail émergent dans le groupe : - l'une consistant à construire et élaborer des outils pédagogiques sur l'hétérogénéité dans le but de les diffuser pour appropriation à l'ensemble des enseignants du réseau ECLAIR. - l'autre consistant à proposer à nos collègues enseignants des temps d'échanges sur cette problématique afin d'introduire une culture de l'échange de pratiques. Après discussion, un consensus plutôt favorable au deuxième objectif émerge. La mise en place d'un groupe de travail élargi à d'autres enseignants volontaires est pressentie, tout comme l'utilisation d'heures de concertation (6 heures d'animation pédagogique, temps sur les conseils de cycles...). On évoque la possibilité de la présence d'étudiants de Master 2 (MEEF) chaque vendredi dans les classes des quatre professeurs des écoles. Cela permettrait de proposer du temps de concertation et de travail pour ces enseignants déchargés ce jour-là de la gestion de leur classe. Ce temps pourrait être consacré au visionnage et à la sélection de vidéos de travail sur notre sujet : Néopass@ction. Mr Picard intervient pour souligner que le groupe de pilotage doit se fabriquer une conscience collective de co-animateurs de cette démarche.

ANNEXE N°2 : évolution du projet : de Néopass@ction à l’analyse de pratiques filmées Les ressources Néopass ne répondant pas aux attentes sur le traitement de l’hétérogénéité, il est décidé de travailler sur la base de vidéos tournées dans les classes des enseignants du groupe de travail. Ces films, basés sur des séances d'apprentissage, seront un support pour engager la discussion autour de l'hétérogénéité à partir de l'analyse de situation. Les Conseillères pédagogiques filmeront une séance de lecture (compétences sur le code) dans une classe de CE1 puis une séance en mathématiques dans une classe de CM2. Objectif de ces films : Amener l'ensemble des collègues enseignants dans les classes à réfléchir sur leurs pratiques à partir de situations filmées. Le questionnement sur l’hétérogénéité sera alors posé. Objectifs de ce projet de travail : – Faire évoluer les pratiques, apprendre à mieux gérer l'hétérogénéité dans sa classe. – Développer la culture d'échanges de pratiques entre les enseignants du réseau ECLAIR. Nous retenons le terme « débats professionnels » afin que chacun puisse s'y inscrire sans craindre un jugement de sa pratique par ses pairs. Hypothèse de travail retenue : « Un débat professionnel fructueux est un levier pour une évolution des pratiques dans

l'exercice du métier » ; l'hétérogénéité dans la classe comme objet d'étude devient le support pour valider l'hypothèse de départ. Questions : – Comment faire pour que ce projet devienne l'affaire de tous les enseignants du secteur ECLAIR ? Ce projet pourra-t-il se poursuivre sur l'année 2013/2014 ? – Les équipes pourront-elles s'approprier ce dispositif en conseil de cycles avant la fin de cette année scolaire ? – Comment professionnaliser les membres de notre groupe ? – Comment rendre l'équipe autonome quand les ressources extérieures deviendront moins régulières ? – Comment transférer les compétences acquises dans des réunions au sein de chaque école ?

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ANNEXE N°3 : analyse d’une séance filmée en CE1 : L'équipe est sensible au bon déroulement de la séance, à la gestion efficace du maître (du groupe classe, de l'hétérogénéité). On voit bien l'étayage apporté aux 3 élèves en grande difficulté et l'intérêt du tutorat entre élèves mis en place dans cette classe. Le maître change de support et offre des pauses à ses élèves qui restent ainsi concentrés jusqu'a la fin de la séance (un peu plus d'une heure). Ce film sera visionné par les collègues enseignants lors de l'animation pédagogique, les objectifs sont : - Déclencher une discussion sur les dispositifs qui facilitent la gestion de l'hétérogénéité - Montrer la possibilité et l'utilité de traiter l'hétérogénéité - Débattre de nos pratiques pédagogiques - Faire progresser les équipes sur la gestion de l'hétérogénéité (faire émerger tous les types d'hétérogénéité) - Favoriser un échange professionnel sans qu'il y ait de modèle à suivre - Créer par la suite des échanges réguliers dans les écoles Montage du film avant diffusion : - Insérer texte ou commentaires avant certaines séquences afin d'expliciter la démarche - Scanner les documents de travail des élèves (exercices...) afin de voir les réussites/les erreurs des élèves ainsi que l'autocorrection. – Garder des plans fixes pendant lesquels le professeur filmé pourra faire une lecture d'images pour les collègues – Avant diffusion, ce professeur présentera sommairement le contexte de la séquence

ANNEXE N°4 : analyse d’une séance filmée en CM2 : Le second film a été tourné dans la classe de CM2, qui compte 22 élèves dont 3 primo-arrivants. Il s'agit d'une séquence de mathématiques sur la comparaison des nombres décimaux. La gestion de l'hétérogénéité est complexe : il ne s'agit pas seulement de différencier le travail donné aux élèves, mais bien que le professeur adapte en permanence son enseignement et son attitude (solliciter différemment les enfants, selon la connaissance que l'on a d'eux, reformuler les consignes, poser des questions ouvertes aux élèves etc.). Dans la séance projetée, l'hétérogénéité des réponses des élèves est bien visible : la confrontation dans la démarche d'investigation (ne pas avoir que la -bonne- réponse du maître) est une démarche fondamentale dans ce cas. Le travail de groupe est abordé comme un questionnement : chacun est conscient de son efficience mais aussi de la complexité à le mettre en place pour traiter l'hétérogénéité dans sa classe (grouper les enfants par niveau? A quel moment et pour quels apprentissages ? Gestion de la mise au travail : Equilibre entre l'individuel et le collectif...). Le travail en groupes est un objectif en soi, une vraie préparation et passe d'abord par le travail en binômes. C'est tout un apprentissage, un vrai geste professionnel : le film, en tant que support, permettra à tous de d'analyser ces gestes professionnels. Les futurs débats professionnels entre enseignants soulèveront également les limites de la gestion de

l'hétérogénéité (trop d'étayage, manque d'autonomie des enfants...), tout comme l'utilité de cette gestion : le travail en groupes aide-t-il vraiment à la réussite des élèves ? Il devrait, en tout cas, ne pas être vu comme une simple demande institutionnelle mais devrait constituer un intérêt, un but pour l'enseignant. L'importance de la présence physique de l'adulte est soulignée, tout comme sa reprise en main de la classe (par un rituel), lors de la synthèse finale de la séance. L'utilité de la correction collective est questionnée par le groupe. Lors des stages ECLAIR, un travail en groupe d'enseignants (4/6) est prévu ; cela permettra de regarder les films par différents prismes (gestion du maître, les outils différenciés, le travail en groupes, la mise au travail etc.). Les membres du groupe d'aujourd'hui y deviendront les animateurs avec un regard extérieur. Organisation de la journée de stage des CE1 : - Partir des représentations des enseignants sur l'hétérogénéité et la différenciation pédagogique (mots-clés) - Présentation de la vidéo extraite de la mallette des parents CP - Travaux de groupes sur les thèmes retenus (selon les mots clés des enseignants) - Synthèse des travaux de groupes (ne pas apporter de solutions mais soulever des questions) - Présentation de la vidéo (Vidéo du Cycle 3 pour les enseignants de Cycle 2) - Analyse de la vidéo en collectif et synthèse

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ANNEXE N°5 : bilan des stages ECLAIR et des animations pédagogiques : Le film monté sur la séquence de CE1 a été utilisé dans deux contextes de formation. Une part du bilan est positif : des échanges ont pu avoir lieu avec les enseignants du réseau ECLAIR sur l'hétérogénéité dans les classes. Ils ont été satisfaits que les débats soient basés sur une observation du terrain (films tournés dans les classes du réseau). Ils ont également apprécié l'apport théorique par la conseillère pédagogique en fin de sessions. Les membres du groupe rejoignent unanimement cet avis. Cependant, un manque d'implication de certains participants, notamment du cycle 3, a été noté. Ce constat nous amène vers un objectif prioritaire : mettre en confiance toutes les équipes pédagogiques pour les amener au

débat professionnel (rencontre entre enseignants, ouvrir sa classe, élaborer des projets en co-intervention afin que l'échange devienne une habitude..). Comment transformer l'état d'esprit général de certaines équipes pour les amener vers la culture des échanges de pratiques ? Se fonder sur des expériences déjà engagées pour les approfondir, pour pousser plus loin le débat professionnel, serait intéressant (exemple : profiter de la liaison GS-CP existante pour insérer ce dispositif et étoffer l'action). Mais les conseils de cycles ne suffisent pas : il faut dégager du temps, créer de nouveaux rythmes pour travailler ensemble. L'organisation de ces échanges est à réinterroger : - Comment disposer la salle (tables, chaises...) afin de capter l'attention de chacun ? - Comment les intervenants prennent-ils possession du lieu en évitant le frontal avec les participants ? - Doit-on vraiment baser les échanges sur le visionnage du film ? - Pour arriver à une vraie participation des enseignants, ne devrait-on pas commencer par une phase écrite et individuelle (décrire une situation problématique en classe, l'exposer au groupe et échanger sur la situation) ? Un bilan écrit de ces échanges doit être engagé afin de pouvoir en faire une analyse critique et de permettre l'amélioration du dispositif.

ANNEXE N°6 : travail avec le chercheur de l’IFé : 1. Préparation des échanges Les membres du groupe proposent d'instaurer un climat de confiance, une habitude d'échanges entre les enseignants ECLAIR en commençant par établir des visites de classes au sein d'une même école et entre les écoles du réseau. Il est nécessaire de réfléchir à une organisation du temps qui permettrait ce genre d'échanges entre classes, ce qui permettrait de créer un climat d'ouverture. Le chercheur de l’IFé, M. Picard, souhaite visionner les 2 films tournés en ECLAIR avant sa venue le 14 février. Ils ont été gravés sur un CD et envoyés à l'ENS-Lyon. La coordonnatrice du GRA distribue aux collègues présents le Contrat d'accompagnement d'une expérimentation pédagogique article 34 qu'elle a rédigé, avec l'aide du CARDIE. Ce document contractualise notre action : diagnostic, conception du projet, objectifs visés, mise en œuvre prévue, indicateurs de réussite, conditions prévues de l'évaluation de l'action...) et permet de disposer d’HSE pour l'année scolaire 2012/2013. Il sera signé par l'IEN et Monsieur le recteur. Suite à l’exploitation des deux films en stage et formation, il serait intéressant que les enseignants filmés analysent leur séance, ses points positifs et ses points à améliorer. Le CARDIE précise qu'il n'est pas nécessaire que cette analyse soit à nouveau filmée: l'enseignant peut présenter la situation au groupe qui le questionnera pour engendrer l'analyse de la séance (sur plusieurs séances réparties dans le temps). Le but serait que les membres du groupe puissent représenter un début de référence sur le débat professionnel, qu'ils puissent devenir les amis critiques dans leurs écoles. Il nous faut montrer comment nous pouvons analyser, mettre en question nos conceptions, nos réussites et nos échecs : qu'est-ce qui marche ou pas dans la gestion de l'hétérogénéité ? La diffusion de nos analyses pourrait être un point de départ à la mise en question des équipes pédagogiques des écoles ECLAIR, aux débats professionnels. Néanmoins, l'objectif du projet n'est pas une diffusion verticale d'un savoir acquis mais bien une culture d'échanges de pratiques à instaurer de manière collaborative entre tous les 2 enseignants du réseau. La réflexion sur l'organisation des rythmes scolaires est à proposer pour la rentrée 2013. Il nous faut imaginer comment chaque équipe pédagogique peut s'emparer de ce thème, de ce projet grâce à de nouveaux fonctionnements (temps de concertation hebdomadaires entre professeurs inscrits à l'emploi du temps etc.). L'innovation sera dans ces nouvelles modalités d'échanges possibles. Afin que le travail commencé avec les enseignants ECLAIR (stages et formations) ne s'essouffle pas d'ici la rentrée de septembre, l’IEN propose que dans chaque école un conseil de cycle soit réservé au débat professionnel, à

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partir d'une situation d'apprentissage. L'école sera libre d'organiser un ou deux conseils de cycles en ce sens, de choisir le(s) cycles(s) concernés. Cela se passera sur la période 4 ou 5. Chaque membre du groupe y participant pourra faire un bilan de ces échanges. Le chercheur de l’IFé nous a fait parvenir plusieurs questions qu'il pense intéressantes à soulever dans notre groupe : – Comment requalifier les enseignants qui, dans leur métier, peuvent se sentir en décalage avec les demandes de l'institution ? Comment leur donner la confiance de s'engager dans un projet comme le nôtre ?

– Comment décrire la participation des enseignants dans le cadre des débats professionnels engagés lors des stages et formations ? (Penser à faire un bilan)

– En quoi notre travail oblige chacun d'entre nous à se repositionner, comment cela réinterroge nos croyances, nos postures dans nos métiers (conseillers pédagogiques, IEN, IA-IPR, enseignants, directeur...) ? Les deux articles de M. Picard «Travailler avec les enseignants surnuméraires» et «De quoi l'éducation est-elle le nom ?» ont été transférés aux membres du groupe.

ANNEXE N°7 : Réflexion sur les modalités d’action au 2ème

semestre Trois des professeurs présentent le bilan d'équipe de leur école concernant les stages et formations de l'automne sur la gestion de l'hétérogénéité (points positifs, points à améliorer, perspectives). L’IEN nous fera parvenir tous les retours par mail dans la semaine afin que le groupe élabore un tableau de synthèse. Nous travaillerons également sur le bilan des échanges entre les enseignants lors de ces rencontres. Certaines équipes souhaitent que les stages et formations leur apportent des outils à utiliser en classe, les aidant à gérer les élèves en difficulté ainsi que l'hétérogénéité. Cette demande de concret dénote un besoin d'une démarche à appliquer, de pistes a suivre. Ils savent qu'il n'y a pas de recette magique mais cela ne les empêche pas d'être démunis face à certaines situations, face à des enfants avec des troubles du comportement et d'être en demande de réponses. Ils ne se sont d'ailleurs pas nécessairement tous retrouvés dans les films où les élèves étaient tous attentifs. Les situations explosives sont parfois liées au maître mais ce n'est pas une règle que l'on peut généraliser. Comment le prendre en compte ? Les enseignants du réseau ECLAIR ont besoin de parler de leurs problématiques, d'échanger sur des situations. L’IEN soulève la question de la création de groupe de paroles. Il y a toujours plusieurs réponses possibles aux problématiques : il faut se saisir des opportunités, des besoins d'une école pour rebondir en agissant (créer de groupes de paroles, échanger les pratiques, analyser les situations, observer dans d'autres classes...). Dans le réseau ECLAIR, les orientations de travail ont pour habitude d'être harmonisées (projet, co-intervention, évaluations...). Mais nous nous rendons compte qu'il est difficile d'amener les mêmes réponses a chaque établissement du réseau, qu'il faut peut-être réfléchir à aider chaque école selon ses besoins (organisation des emplois du temps, gestion des maîtres surnuméraires...). En matière d'innovation pour la rentrée 2013, le temps accordé aux écoles sera la priorité : chaque équipe pédagogique pourrait gérer un nombre d'heures de concertation selon ses besoins. L'intervention d'un référent extérieur semble nécessaire dans cette potentielle nouvelle organisation afin d'éviter que chaque membre d'une équipe pédagogique qui se connaît depuis longtemps, ne reste figé dans son rôle et ses habitudes. La démarche semble plus importante que le contenu. En ce sens, pour amener une culture du débat professionnel dans les équipes du réseau, il est nécessaire de commencer par des actions modestes bien menées qui serviront à étendre le dispositif à l'ensemble des personnels. Pour l’IEN, consacrer un conseil de cycle aux échanges de pratiques permet à tous les enseignants d'un cycle de participer au débat professionnel, sur son temps de travail. C'est une solution pour cette fin d'année scolaire, en attendant les nouvelles perspectives de la rentrée 2013. L'échange de pratiques est une étape avant l'analyse de pratiques. Les membres du groupe peuvent être les relais (en plus des directeurs), les animateurs des débats lors de ces conseils de cycle (dans leur équipe ou dans d'autres écoles) mais ils ont besoin d'apports pratiques et théoriques sur la mise en place de ces rencontres (à voir avec M. Picard le 14 février). Quelle légitimité ont-ils ? Comment gérer les débats professionnels dans des équipes pédagogiques ? Pour dégager du temps aux professeurs des écoles du réseau dès cette année scolaire, les 4 enseignants du GRA proposent de prendre les classes d'un cycle ou d'un niveau, dans chaque école élémentaire, afin d'offrir un temps

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de concertation aux enseignants ou un temps d'observation dans d'autres classes (ou d'autres écoles). Selon les besoins, chaque groupe d'enseignants ainsi déchargés de leurs classes pourraient travailler sur un thème, échanger leurs pratiques ou leurs problématiques, visiter d'autres classes et favoriser ainsi la culture d'ouverture et d'échanges. Différencier selon les priorités des enseignants sera nécessaire, tout comme faire émerger un objet de travail et proposer la présence d'un référent extérieur pour organiser les débats. Ces sessions auront lieu le vendredi (matin ou après-midi selon les modalités de l'action : observation en classe ou échanges de pratiques …). L’IEN valide cette proposition et la présentera en réunion des directeurs du réseau ECLAIR le 5 mars 2013. Les équipes pédagogiques pourront s'emparer de ce projet sur les périodes 4 et/ou 5, sous réserve de trouver des maîtres d'accueil dans le cadre des observations de séances. Le groupe espère par ce dispositif faire le pari de la confiance, c'est-à-dire changer le regard des enseignants par rapport à ce genre d'actions.

ANNEXE N°8 : travail avec le chercheur de l’IFé : 2. Deuxième phase de préparation des échanges Suite à un contact avec M. Picard, ce dernier nous propose de suivre trois objectifs pour la journée de rencontre du 14 février 2013 : – Revenir collectivement sur ce qui a été mené : les avances, les difficultés dans le groupe Recherche-Action, ainsi que sur les résistances (la difficulté à organiser un travail collectif axe sur la gestion de la classe, la réorganisation des relations dans le groupe -chacun sortant de son territoire -, expliciter et interroger les identités professionnelles de chacun …) – Quels sont les modalités, les outils, les techniques pour gagner la confiance des professeurs, pour sortir du cercle des convaincus ? – Au vu de notre premier bilan, que valorise-t-on de nos apprentissages ? Quelles perspectives donner au projet pour renforcer cette culture commune du groupe ? M. Picard conduira une auto confrontation des images du film avec l'enseignant en situation, face au groupe : quand nos collègues mettent en place une démarche dans leur classe, pourquoi le font-ils ? Comment analyser leurs choix ? Quels sont les mobiles mis en place pour agir (croyances pédagogiques, philosophie...) ? Les membres du groupe valident cette proposition, mais demandent qu'un échange de pratiques ait également lieu, basé sur la présentation orale d'une situation. Cela permettrait d'anticiper au mieux les débats professionnels qui auront lieu dans les écoles, notamment dans les conseils de cycles dès cette année scolaire. Programme de la journée du 14 février : – 8h45 : Accueil – 9 h : Bilans chronologiques des équipes pédagogiques et du groupe – 10 h 15 : Perspectives (Dispositif au 3e trimestre + comment développer la démarche l'année prochaine dans un contexte de refondation de l'école) – 13 h 15 : Analyse de pratiques a partir d'un film + Echanges de pratiques à partir d'une situation proposée par un enseignant. Les membres du groupe élaborent une enquête pour les professeurs des écoles du réseau ECLAIR, afin d'organiser des temps d'observation en classe ou de concertation entre collègues, pour les volontaires. (Questionnaire en pièce jointe.) Le bilan des échanges des enseignants du réseau ECLAIR lors des stages et formations est complet à ce jour (Document en Annexe). L’intervention théorique (PowerPoint) sur l'hétérogénéité de la CPA-IEN ainsi que ce bilan seront diffusés sur le site de la circonscription avant les vacances de février.

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Questionnaire aux enseignants (rattaché à l’annexe 8)

Bilan d’étape 2013 du Groupe Recherche Action du réseau ECLAIR de BESANCON - 10 -

Bilan des échanges des enseignants ECLAIR (rattaché à l’annexe 8) 1) Intégrer le souci de prévention Ne pas penser que remédiation, mais aussi prévention. En d'autres termes, ne pas attendre que les difficultés apparaissent ou s'approfondissent pour penser « prise en compte de l'hétérogénéité ». Idées pour de la prévention :

• progressions qui ménagent des avancées raisonnées et accessibles et qui n'escamotent aucun des temps indispensables à une stabilisation des apprentissages : recherche, confrontation des représentations, structuration, reformulation, entraînement, transferts et décontextualisations.

• Anticiper les difficultés, les obstacles, liés au support utilisé, au point du programme étudié. • Prévoir des étayages (différent de la facilitation) : pour permettre à chacun de réussir. • Accompagner les présentations orales par des supports visuels, de manière à contenter les auditifs et les

visuels... (gestion mentale). • Prévoir une situation motivante : adulte bienveillant, cadre sécurisant, objectifs formulés par le maître :

la situation est montrée comme utile aux élèves. Attention : il faudra étayer après avoir laissé un moment d'autonomie. De plus, il faudra avoir laissé suffisamment de difficultés, d'obstacles à la charge de l'élève, pour lui donner la chance de réussir, d'entrer dans le risque de l'apprentissage, et donc d'y trouver des preuves de ses compétences, d'y trouver des motivations pour avancer. Il faut que l'enjeu soit suffisamment important pour l'élève. 2) Pistes pour la prise en compte de l'hétérogénéité

A) En dehors de la situation de classe : • Aide personnalisée : ressentie différemment en fonction du moment où elle est placée dans la journée.

Bien affectivement, mais problème de fatigue (journée chargée), de disponibilité des élèves. De plus, n'est-ce pas repousser le problème de la prise en compte de l'hétérogénéité à l'extérieur de la classe ?

• RASED nécessaire : la différenciation pédagogique ne suffit pas pour certains élèves. Co-intervention souhaitable si possible et en fonction des objectifs fixés pour l'élève.

B) Dans la situation de classe : • Les aménagements :

� spatiaux : réfléchir à la place de chacun, à plusieurs espaces de travail, à des coins en autonomie

� temporels : rythme, rituels � co-intervention : AP, animateurs : pas de saupoudrage. Voir les limites, les points positifs

et les conditions de la réussite de la co-intervention dans le tableau annexe. � classes à effectifs réduits, décloisonnements (voir MACLE), tutorat, travail en groupe

• les petits gestes de l'enseignant : � Varier les formulations des consignes et des explications, de manière à aider les élèves

ayant des difficultés de syntaxe et de lexique. � Solliciter différemment certains élèves, pour les « capter ». � Prévoir des moments de « respiration », des moments de reconcentration : rituels,

comptines, gestes... � tout ce qui participe au contrat didactique : droit de se tromper, attitude d'élève,

exigence, formulation des objectifs… • des outils : outils de travail en autonomie, références, affichages, sous-mains, usage des TICE • différenciation des supports, des apprentissages : mais attention : un même objectif pour tous semble

préférable, sauf s'il y a une trop grande différence de niveau. C) En marge de la classe :

• Travail auprès des parents indispensable • Travail de l'école : climat de communauté, de confiance, d'échanges • Travail avec des professionnels extérieurs à la classe lors des équipes éducatives, des synthèses. Il

faudrait favoriser le bon fonctionnement de ces réunions en remplaçant les enseignants concernés (comme cela se faisait il y a quelques années).

Bilan d’étape 2013 du Groupe Recherche Action du réseau ECLAIR de BESANCON - 11 -

ANNEXE N°9 : Journée du jeudi 14 février avec le chercheur de l’IFé Présents : Monsieur Picard, Directeur du Centre Alain Savary – Ifé Lyon Madame Martin-Dametto, Chargée d'études Centre Alain Savary – Ifé Lyon Monsieur Grosjean, Inspecteur de l'Education Nationale Monsieur Thellier, IA-IPR et CARDIE Madame Santi, Chargée de mission Éducation Prioritaire Madame Tarby, Adjointe et CPE du collège Diderot Mesdames Vieille-Marchiset, Boucard et Previtali Conseillères pédagogiques Messieurs Vuillermoz et Barato, Professeurs des écoles Mesdames Bardout et Jouffroy, Professeurs des écoles Monsieur Caverot, Animateur informatique Messieurs Pourchet et Davier, Directeurs Mesdames Falcoz-Clerc et Aubrun, Directrices Madame Alix, Secrétaire du Comité Exécutif et référent ECLAIR

Après présentation des étapes de la mise en œuvre du projet par des membres du GRA, Patrick Picard soulève deux questions à garder en tête tout au long de ce projet, au-delà de la réussite des élèves et de la gestion de l'hétérogénéité : ● Qu'apprend-on de ce qui s'élabore dans le groupe recherche-action, de cette collaboration, de cette relation inter-métiers ? ● Comment notre acXon aide-t-elle à développer le travail collectif pour que chaque enseignant soit plus efficace

dans sa classe?

1. Bilan des actions menées Les directeurs d’écoles font état du bilan que chaque conseil de maîtres a réalisé à propos de l’action.

Ecole Champagne :

Points positifs :

- Les films permettent un véritable échange professionnel et de se rassurer sur des vécus identiques.

- Les échanges ont été riches sur l’aspect technique de l’hétérogénéité

Points à améliorer :

- Frustration en terme de temps - Exploitation insuffisante du film, la discussion n’était pas assez guidée, les personnes se sont exprimées

librement sans forcément évoquer les problèmes de fond essentiels.

- Les équipes veulent continuer ce type de travail en ajoutant d’autres thèmes : la gestion des élèves qui

présentent des troubles du comportement et la formation des AVS.

Ecole Ile de France :

Points positifs:

- Au cycle 3 : les journées de stage ont permis d'échanger sur les pratiques de classes.

Souhaits:

- Besoin de temps dans l'école pour échanger sur nos pratiques de classe

- Besoin de réponses concrètes: matériel didactique, emploi du temps, adaptation aux contenus pédagogiques.

- Les enseignants de CM2 regrettent de ne pas avoir participer aux stages.

- Une autre question essentielle émerge « comment organisons-nous notre travail collectif », « quels objectifs et comment les atteindre » ? - Au cycle 2 : simple expression personnelle sans réelle expression sur l’exercice du métier ou l’hétérogénéité.

Comment guider des groupes de professionnels à mener un véritable travail collectif de réflexion sur les

problématiques du métier ?

Ecole Bourgogne :

Pas de conseil des maîtres exclusif sur cette réflexion. L'enquête individuelle renseignée par presque tous les

enseignants de l'école montre que le bilan est plutôt positif, que les professeurs ont besoin de parler de leurs

pratiques mais qu'il faut une véritable réflexion sur l'organisation et le temps accordés à cette culture d'échanges et de débats.

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Sentiment de certains que la thématique de l’hétérogénéité a été imposée. Il faut être dans le « faire » et l’analyse de « faire » pour entrer dans l’analyse de pratiques, dans la réflexion professionnelle.

Ecole Durer :

Points positifs : - L’ambiance de dialogue instaurée par les conseillères pédagogiques ; - La rencontre de collègues qui partagent un même quotidien et un même niveau de classe, ce qui a permis un véritable échange de pratique quotidienne ; - la mise en place de ces journées de stage en début d'année. - Le fait de visionner des moments d’apprentissage dans des classes « normales » et non pas dans des classes « modèles » ; - Bénéficier d'un temps long et partagé destiné à la réflexion et à l’échange autour de nos pratiques. Points à améliorer : - Le temps destiné à la gestion de l’hétérogénéité dans les classes de CP a été restreint par l’évocation des évaluations CP et de la mallette CP ; - Le manque de trace écrite lors de cette journée de stage. Le sentiment que cette thématique ait été imposée n'est pas partagé par l'équipe de l'école ; elle a émergé d’une réflexion sur plusieurs mois après le séminaire de l’ESEN. La directrice aimerait maintenant apprendre à maintenir cette dynamique de réflexion dans l’école, dans le «quotidien» ou du moins au fil de l’année, régulièrement. Patrick Picard reformule la problématique, le dilemme de travail : les méthodes changent, on ne se place plus dans la prescription du haut vers le bas mais dans le travail de réflexion collaborative. Commentaires des enseignants et directeurs : - partir d’un thème commun et y réfléchir est une bonne approche, en appliquant le « Je regarde faire, cela me questionne et ensuite je m'adapte ». - avoir envie de changer avant d’entrer dans cette démarche. - la démarche du changement est plus importante que l’objet de réflexion (contenu). Quel que soit le choix si cela reste une injonction, cela ne fonctionnera pas. Il est, quoi qu’il en soit, utile de partir d’un projet d’étude pour en arriver aux démarches à mettre en oeuvre. La question fondamentale reste «A quoi cela va-t-il me servir?». Le débat professionnel est nécessaire pour répondre aux questions que l’on se pose sur l’exercice du métier. Il faut trouver le moyen de faire parler les professeurs, là où ils en sont !

- chacun a reçu les formations (stages + animations) là où il en était : il faudrait instaurer le « faire avec les autres » (un outil, un document pédagogique, un projet...) car c'est là que l'on arrive à échanger ses pratiques.

Patrick Picard relève des mots importants lors de ces échanges : interstices, cadre, postures ● Quelles sont les postures des méXers ? Comment arXculer ces méXers pour concourir à la notion de système?

Il précise que personne ne peut imaginer un besoin professionnel avant d’en avoir fait l’expérience.

Dans toute situation, il y a des choix à opérer: en quoi, progressivement, pourra-t-on articuler toutes les

singularités des situations?

Une chose est sûre: la théorie doit alimenter la pratique et la pensée. Il est utile de créer des cadres de travail pour «encadrer» les débats.

● Les gestes professionnels s’articulent intimement avec la didactique. Cette double approche : didactique et

gestes professionnels est indispensable. Comment nos métiers collaborent-ils dans différents lieux et différents

moments ? Comment renforcer et développer des temps de réflexion sur les dilemmes du métier ?

● Pour changer les praXques professionnelles, il y a trois instances à interroger :

- Le conservatoire des métiers (mémoire de l’histoire du métier, connaissance du contexte)

- L’observatoire des métiers (espaces pour regarder les autres travailler, capacité à comprendre les pratiques des

autres)

- Le laboratoire des métiers (essayer de comprendre ce que l’on n’arrive pas à faire, domaine de

l'expérimentation)

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2. Le débat professionnel Les deux films sont visionnés Objectif de ce moment : Dégager des pistes qui seront de bons compromis entre « ce que l’on me demande » et « ce que ça me demande ». Les étapes : 1- Identifier ce qui pose problème, dans la séance, au maître ou à la maîtresse. 2- Celui qui guide joue le rôle de naïf : « Mais explique-moi ce que tu fais et pourquoi tu le fais ? ». Il faut enlever de sa tête toutes ses projections, ses « connaissances du métier » pour être « réellement » naïf. Attention aux questions naïves et aux questions faussement naïves. Les deuxièmes induisent que l’on a une idée derrière la tête à faire passer. 3- Quand une particularité nous interpelle, on pose la question du pourquoi. Ex : pourquoi faire travailler les élèves à 2 ou 3 plutôt que seul ? 4- Identifier les dilemmes (quand on fait des groupes, comment les constituer, sur quels critères, avec quels objectifs, et surtout pourquoi le faire) 5- Se demander : qu’est – ce qu’on aurait pu faire différemment ? Se méfier des échanges en « général », il est important de bien identifier un geste précis, une posture sur lequel s’appuie l’échange. Lors des débats professionnels, il faut décortiquer le geste professionnel et insister au départ sur la posture professionnelle : ne pas être normatif mais réfléchir aux choix qui sont faits par le maître, à une possible amélioration. Ensuite, les enjeux didactiques sont discutés. L’articulation du langage et de la pensée est un réel sujet de réflexion, un objet essentiel qui est loin de faire consensus (certains croient qu’on pense dans sa tête puis on met en mots, ce n’est pas la réalité, c’est la mise en mots qui structure la pensée). Enseigner = faire signe ► donner des signes pour guider. Une fois qu’un signe ou un micro-signe est identifié comme significatif, il est proposé à l’expérimentation à d’autres collègues et on se revoit un peu plus tard pour vérifier si ce petit changement a induit des modifications vis-à-vis des élèves ou de notre exercice du métier. Quand on identifie un problème collectif, il faut être d’accord sur le fait que ce n’est pas une circulaire ou un inspecteur qui va régler le problème. C’est le collectif constitué en espace pensant et intelligent, qui se pose des questions, tente des expériences, mesure les résultats et avance dans la résolution du problème de départ. Il faut passer de la Collection Au collectif. Travailler les uns à côté des autres Travailler ensemble. Il faut quitter l’échange de croyances, identifier un petit problème et envisager les solutions à tenter. Le groupe « pilote » a besoin de théorie sur le développement du métier. Quelles modalités de travail et quels objets de travail ? Qui ? Quoi ? Quand ? Pourquoi ? Pour un collectif qui pense ensemble.

3. Les perspectives du projet

● Pour la journée académique de l'éducation prioritaire il est envisagé de proposer un temps de réflexion type « marché aux savoirs » : chacun arrive avec un objet à présenter dans un groupe pour favoriser des discussions professionnelles sur cet objet. (Par exemple 6 groupes, 1h par groupe et une rotation pour que chaque personne assiste à 3 groupes.) Et l’après-midi prévoir un temps d’apport théorique sur la question de « comment travaille-t-on ensemble ? » « Comment construire ce collectif qui pense ensemble ? » ● Projet d'échanges de services pour observation

Pour dégager du temps aux professeurs des écoles du réseau ECLAIR Diderot dès cette année scolaire, les 4 enseignants du Groupe Recherche Action proposent de prendre en charge les classes d'un cycle ou d'un niveau dans chaque école élémentaire, afin d'offrir un temps de concertation aux enseignants ou un temps d'observation dans d'autres classes (ou d'autres écoles).

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Selon les besoins, chaque groupe d'enseignants ainsi déchargés de leurs classes pourraient travailler sur un thème, échanger leurs pratiques ou leurs problématiques, visiter d'autres classes et favoriser ainsi la culture d'ouverture et d'échanges. Il sera demandé un bilan à la suite de chacune de ces sessions qui auront lieu le vendredi matin selon les modalités de l'action : observation en classe, échanges de pratiques ou concertation ● Des questions se posent pour la continuité du dispositif : - Quelle est l’utilité du groupe de travail (GRA) ? - Intégrer les animateurs soutien au groupe ? - Comment continuer l’an prochain (organisation, temps, contenu, démarche) ? - Les maîtres sur numéraires : quand, comment ? Question de Patrick Picard : en quoi les maîtres surnuméraires sont-ils en relation avec le travail du groupe, la réflexion sur l’hétérogénéité et le débat professionnel ? Toutes les réponses vont dans le même sens : ces questions se recoupent, s’englobent, se chevauchent. Le groupe de réflexion doit perdurer et les PE ''animateurs '' doivent s’y intégrer. Ils sont au coeur de la différenciation et de la souffrance des enseignants face à la difficulté scolaire. La co-intervention est extrêmement positive pour s’interroger sur les pratiques. Garder les élèves dans la classe est essentiel, externaliser les élèves difficiles n’est pas une bonne solution. Restent les problèmes du temps d’échange, de préparation des séances et du débriefing. Le CARDIE propose de s'appuyer en 2013-2014 sur les demandes des équipes (demandes pédagogiques locales) pour instaurer la culture du débat professionnel. Il serait également important de continuer à professionnaliser le Groupe Action Recherche. Monsieur Picard nous interpelle : nous faisons un exercice compliqué alors ne nous compliquons pas la tâche. Plus nous travaillerons sur des objets bien identifiés, plus nous saurons ce que l'on cherche. Pour l'année 2013/2014, il propose : 1- Identifier collectivement les problèmes au coeur du métier. 2- Proposer quelques objets d'étude sans repartir du questionnaire du début (on ne repart pas de zéro). 3- Afficher un calendrier de travail avec les objets saillants, identifiés comme étant au coeur des problèmes de métier. 4- Seulement ceux qui le souhaitent, s’engagent. 5- Mettre en place des réunions plénières du GRA pour élargir le cercle des participants (animateurs, directeurs, écoles maternelles…)

Il est décidé ce jour de diffuser ce compte-rendu à l'ensemble des enseignants des écoles maternelles et

élémentaires du réseau ECLAIR Diderot.

ANNEXE N°10 : Réunion bilan du GRA en juin 2013 : La CPA-IEN coordonnatrice de l’expérimentation A34 rédigera le bilan intermédiaire en concertation avec le CARDIE et la secrétaire du comité exécutif du réseau ECLAIR. Ce document contractualisera nos actions de l'année et s'appuiera sur le contrat de base et ses objectifs. Il permettra d'analyser l'avancement du projet et de développer des perspectives pour l'année 2013/2014.

Bilan - Un document de travail a été distribué aux enseignants du Réseau (Cycles II et III) ayant participé aux sessions d'observation et de concertation cette année (55 classes concernées dans le réseau ECLAIR et 60% des professeurs participant à cette action). Une satisfaction générale est tout d'abord à souligner, avec une envie de poursuivre ce dispositif pour la prochaine année scolaire. Les professeurs des écoles sont contents d'avoir pu échanger avec les collègues d'autres écoles, ils aimeraient que ces sessions soient installées avec régularité dans la durée.

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Ces moments de concertation et d'observation, pris sur le temps de travail, ont permis, selon les enseignants, de mieux prendre en compte l'hétérogénéité des élèves et de dynamiser leurs enseignements (échanges d'idées, de gestes professionnels, d'affichages en classe etc.). Ces échanges de pratique sont restés basés sur la pédagogie et de réels échanges de compétences professionnelles entre les professeurs volontaires ont eu lieu. - Les enseignants du G.R.A ont beaucoup appris en remplaçant régulièrement leurs collègues dans d'autres niveaux ou d'autres écoles. Ils évoquent la difficulté à prendre en charge d'autres classes de niveaux différents. Les échanges entre les apports théoriques mis en lien avec les pratiques, dans le cadre du projet, ont été également très appréciés. Ces temps de concertation furent des moments forts.

Perspectives pour 2013-2014

– Composition du groupe Recherche-Action : trois membres sont en réflexion par rapport à leur présence dans le groupe l'an prochain. Ces professeurs ont rencontré des difficultés de gestion de leur classe (enfants à comportement débordant...) en raison de cette organisation particulière liée à leur décharge hebdomadaire et à la présence de M2 motivés et compétents mais qui ont parfois eu du mal à s'imposer en classe. Une discussion s'engage sur la pertinence de rester membre actif du GRA plusieurs années de suite ou de laisser sa place à un enseignant de son école pour que les informations et la dynamique se diffusent plus largement encore. L’IEN informe le groupe que des M2 seraient dès la rentrée 2013 dans leur classe d'affectation (et non à la Toussaint comme cette année), ce qui permettrait un tuilage plus long avec le titulaire de classe et une meilleure collaboration entre les deux personnes. – Moyens : Madame la DASEN a informé, lors de la journée d'Éducation prioritaire le 22 mai 2013 à Montbéliard que les M2 seraient à nouveau mis «à disposition» des enseignants faisant partie du projet, un jour par semaine (le lundi à priori). – L'idée d'élargir le groupe à 4 enseignants de maternelle est plus que jamais d'actualité. L’IEN nous informe en réunion des directeurs ECLAIR que quatre M2 devraient être mis à disposition des enseignants d'écoles maternelles volontaires et choisis pour intégrer le G.R.A. et que Monsieur Picard, Directeur du Centre Alain Savary et collaborateur du G.R.A sera présent dans ce cadre à Besançon les 24 septembre 2013 et 18 février 2014. Le groupe propose de garder les objectifs d'échange de pratique et de gestion de l'hétérogénéité, par niveau, par compétence. Une attention plus particulière sera accordée aux enseignants de cycle III. L’IEN tient à remercier toute l'équipe du G.R.A pour le travail accompli cette année, les échanges cordiaux et l'investissement personnel et professionnel des membres du groupe. Il met en avant le travail de collaboration avec le CARDIE très présent lors des rencontres.