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Du Sinaï au Golan (1967-1979) : Les Conflits israélo-arabesexcerpts.numilog.com/books/9782215003823.pdfdes intercepteurs (en l'occurence les Mirage IIICJ) laissés « métal naturel

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e HISTOIRE

LES CONFLITS ISRAELO 1 ARABES

D U S I N A ï

A U G O L A N 1067/1979

Texte de Guy Caufriez Couverture et dessins de Mister Kit

Recherches iconographiques de

Mister Kit et Guy Caufriez

Maquettes réalisées par

Mister Kit, Guy Caufriez et Gaston Delvoye

é d i t i o n s fleurus

31, rue de Fleurus 75006 Paris ,

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C a m o u f l a g e s e t m a r q u e s d e l ' av i a t ion i s r a é l i e n n e

CAMOUFLAGES

I Pour la période traitée dans cet ouvrage, on peut « distinguer 2 grandes « époques » dans l'histoire de | l'aviation israélienne: jusqu'en 1967 l'époque d'in- ; fluence française, à partir de 1968 l'influence ) américaine est prédominante et s'accroît sans i cesse.

\ Au cours de la première époque, la plupart des ' appareils portent le camouflage type 1, à l'excep-

tion des hélicoptères (camouflés selon le type 3) et des intercepteurs (en l'occurence les Mirage IIICJ) laissés « métal naturel ».

A partir de 1968, tous les appareils passent au camouflage type 2, apparemment au fur et à mesure qu'ils vont en « grande révision ». Les hélicoptères semblent être parmi les derniers à avoir reçu ce camouflage. Quant aux avions venus des USA, ils sont bien entendu camouflés d'origine suivant ce schéma.

Camouflage type 1 : Il est en 2 tons, étalés en larges zones à bords faiblement ondulés, très nets, sans aucun fondu. Le ton de base est brun terre moyen, très légèrement rougeâtre ; au soleil du Moyen-Orient ce ton pâlit assez rapidement, jusqu'à devenir presque du sable rosé. Y sont surimposées des zones de bleu assez sombre et légèrement verdâtre ; ce verdissement s'accentue d'ailleurs avec la décoloration due au soleil.

Camouflage type 2 : Il s'agit en fait du camouflage standard US adapté aux régions subdésertiques : sable très clair un peu grisâtre, brun terre moyen, et vert végétation. Ces teintes ne semblent guère se décolorer, même après exposition prolongée au soleil.

Camouflage type 3 : Sur fond vert moyen assez terne, des taches de sable grisâtre, aux bords très découpés, et avec un très léger dégradé.

MARQUES

Les cocardes sont habituellement portées en 6 positions standard. Toutefois (peut-être sous in- fluence américaine) certains appareils ont porté des cocardes en 4 positions. Mais les Israéliens sem- blent avoir eu une idée assez approximative de la position standard des cocardes : on en retrouve aussi bien sur le dessus de l'aile droite et le dessous de l'aile gauche que l'inverse !

Un numéro à 3 chiffres noirs (et plus rarement blancs) indique, entre autres, l'affectation opéra- tionnelle de l'appareil. Il est porté à la base de l'empennage vertical, ou sur le fuselage sous le cockpit.

L'insigne d'escadrille se porte généralement au sommet de la dérive, il est toutefois systématique- ment censuré sur les photos officielles et de presse. Les insignes présentés au long de cet album ont, pour la plupart, été reconstitués grâce aux membres d'I.P.M.S./USA (1).

Enfin les « kill-marks » (marques de victoires), bien que ne semblant jamais avoir reçu d'approbation officielle, ont été très largement répandus. Ils sont portés de part et d'autre du fuselage, sous le cockpit. Pour les victoires aériennes, ils prennent la forme de petites cocardes nationales de pays arabes. Pour les missions d'appui-feu (sur les Magister), ce sont des petites silhouettes de camions, chars ou canons, indiquant le nombre d'objectifs détruits. On ne retrouve pas de « kill-marks » sur les photographies montrant des Phantom ou des Skyhawk.

(1) International Plastic Modellers Society.

Hélicoptère Bell AB-205 abattu par la DCA égyptienne en octobre 1973, sur la rive est du canal de Suez. Camouflage type2.

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C a m o u f l a g e s e t m a r q u e s d e s av i a t i ons é g y p t i e n n e e t s y r i e n n e

CAMOUFLAGES

La relative rareté de documents de qualité concer- nant les aviations arabes oblige à une certaine prudence quant à la description de leurs « peintures de guerre ». Toutefois l'observation de documents photographiques en couleurs permet de dresser un tableau sinon précis, en tout cas assez complet des différents types de camouflage employés. Du côté arabe, l'emploi de camouflage semble avoir évolué de manière assez parallèle à l'évolution du côté israélien.

Jusqu'à la fin des années 60, seuls les avions d'attaque au sol sont camouflés, et encore n'est-ce pas systématique. Les appareils de chasse, comme le MiG-21, sont laissés « métal naturel ». Quant aux appareils camouflés, ils ont reçu, sur fond jaune sable, des taches de brun-ocre moyen larges et assez faiblement ondulées, un peu dans le style de la RAF.

Le camouflage suivant montre des avions aux taches vert moyen, toujours sur fond jaune sable. Ces taches vertes ont soit la même apparence et les mêmes formes que les taches brun-ocre du camouflage mentionné plus haut, soit une forme beaucoup plus tourmentée (découpée « en nuage »). Enfin, sur des MiG-21, on observe un camouflage fait de longues bandes vertes ondulées et étroites, disposées plus ou moins perpendiculairement à l'axe de l'avion.

Au cours des années 70, et déjà pour certains appareils au cours de la Guerre du Kippour, apparaît un camouflage « trois-tons » un peu semblable à celui des Israéliens, mais aux contours beaucoup moins tourmentés. La couleur dominante est un brun grisé très terne, et relativement clair. Les taches sont d'un jaune sable terne, et très clair

(presque du beige). Le vert est assez semblable à celui des avions israéliens, mais un peu plus terne. Toutes ces couleurs paraissent se délaver très rapidement, sous l'ardent soleil du Moyen-Orient. Il faut donc être très prudent quant aux nuances de couleurs : du gris-vert délavé peut aussi bien être du gris clair que du vert prairie !

MARQUES

Les markings d'identification sont très simples : la cocarde en 6 positions (dessus/dessous des ailes, flancs de fuselage, en arrière des ailes), le drapeau national en « fin flash » sur l'empennage vertical, et enfin un numéro de 3/4 chiffres en caractères arabes noirs de part et d'autre du fuselage, sous le cockpit. Pas d'insigne d'escadrille, de marque de personnalisation, ni même de « score » de victoire aérienne.

Au cours des années 60, les avions syriens et égyptiens ont porté des markings colorés très visibles tels que nez ou empennage vertical rouge, bandes blanches à bordé rouge, vert ou noir sur l'extrémité des ailes, et parfois autour du fuselage... L'hypothèse a parfois été émise qu'il s'agissait là de marques d'identifications permettant aux avions arabes de se faire reconnaître de leurs troupes au sol - voire de leurs alliés en l'air, car n'oublions pas que, à un moment ou à un autre, des aviateurs lybiens, algériens, marocains, ainsi que des syriens, irakiens, libanais, jordaniens... ont combattu aux côtés des pilotes égyptiens. Que de méprises possibles !

Mai 1967. Un MiL -6, hélicoptère lourd de transport, ravitaille les troupes égyptiennes déployées dans le Sinaï à la veille de la Guerre des Six Jours. Camouflage brun --ocre et vert foncé.

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C a m o u f l a g e s e t m a r q u e s d e s b l i n d e s i s r a é l i e n s

ORGANISATION

Contrairement à ce qui se passe chez nous, l'équivalent israélien de la division (Ugdah) n 'es t pas un organisme permanent mais bien un g roupemen t tact ique temporaire formé, suivant les nécess i tés du moment , de 2 à 4 brigades (Hativah) et de t roupes de suppor t (artillerie, génie, t ransmis- sions...). La brigade blindée groupe habituellement 3 bataillons (Gdud) de chars et un bataillon de mortiers lourds autopor tés .

La brigade d'infanterie mécanisée a une compos i - tion similaire, les bataillons d'infanterie é tan t portés sur half-tracks, puis sur M113.

Le bataillon de mortiers lourds d 'appui peut être remplacé par un bataillon de chars.

Le bataillon blindé se c o m p o s e d'un peloton de c o m m a n d e m e n t (3 chars et 2 blindés de c o m m a n - dement), un peloton reconnaissance (4 jeeps ou blindés légers), un peloton d 'appui- feu (3 mortiers lourds autoportés) , et 3 ou 4 escadrons chars compor t an t chacun un peloton c o m m a n d e m e n t (un char, un blindé de commandement ) , et 3 pelotons de 3 chars.

Le bataillon d'infanterie a un organigramme simi- laire, la compagnie d'infanterie é tant à 3 pe lo tons de 4 véhicules chacun. Le peloton d 'appui es t généralement à 3 mortiers de 81 mm por tés sur véhicules d'infanterie.

Quant au bataillon de mortiers d'appui, il es t à 3 ou 4 batteries de 4 à 6 pièces chacune, des mortiers Sol tam/Tampel la de 120 ou 160 mm, por tés sur châssis Sherman.

La batterie de c o m m a n d e m e n t inclut les observa- teurs avancés et les transmissions, des bulldozers blindés ou non.

MARKINGS TACTIQUES

e Un numéro d' immatriculation : un nombre de 6 à 8 chiffres avec, à droite, la lettre hébraïque S

(tsadé), le tout en blanc sur fond noir. L'ensemble est porté à l'avant et l'arrière du véhicule, souvent aussi sur chaque flanc. e Un insigne de bataillon, sous forme d'un chevron blanc, parfois bordé de noir, sur les flancs du véhicule ou sur la tourelle. Voir détails sur la planche couleurs page 41. e Un insigne compagnie/escadron, sous forme de points carrés sur les flancs des véhicules d'infanterie, de cercles autour des tubes de canons de chars, le tout en blanc souligné ou non de noir. e Le numéro du peloton, en chiffres, et le numéro de véhicule lui-même, au moyen des lettres hébraïques i f (aleph), D (beït), (ghimmel). Egalement en blanc bordé ou non de noir, sur le flanc des véhicules d'infanterie, l'arrière de tourelle des chars.

e Pendant la Guerre du Kippour, un marking d'identification-air pour les véhicules d'infanterie : une bande longitudinale médiane, à la face supé- rieure du véhicule ou, pour les half-tracks, un « T », la barre horizontale vers l'arrière, sur le capot- moteur. Toujours en blanc bordé de noir.

Il s'agit là du système de marking le plus courant. Le système est différent pour les véhicules d'artillerie, les chars en appui-feu d'infanterie, etc.

CAMOUFLAGES Le camouflage est très simple : ton sable uniforme. Les nuances vont du sable jaune soutenu à un beige terne qui est virtuellement du kaki clair (c'est cette dernière nuance qui semble prédominer actuelle- ment). Pendant la Guerre du Kippour, il semble que certains véhicules livrés « en catastrophe » aient été jetés dans la bataille avec leur camouflage US d'origine (vert olive).

Des M4 « Supersherman » d'une unité de réserve de l'armée israélienne.

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C a m o u f l a g e s e t m a r q u e s d e s c h a r s é g y p t i e n s e t s y r i e n s

ORGANISATION

Jusqu'à la Guerre du Kippour et durant celle-ci, l'organigramme des armées égyptienne et syrienne était calqué sur celui de l'armée soviétique.

La division blindée est à 3 (parfois 2) brigades blindées, une brigade d'infanterie mécanisée, et un régiment d'artillerie. On y trouve aussi les troupes d'appui, génie, transmissions, reconnaissance, transport, service médical. Peuvent aussi y être attachés un bataillon anti-aérien et un bataillon de fusées Katioucha.

Dans le cas d'une division d'infanterie mécanisée, la proportion est inversée : 3 brigades d'infanterie pour une blindée.

La brigade blindée est à 3 bataillons. Chaque bataillon a une section QG (un char) et 3 escadrons de 10 chars chacun (un char commandement et 3 pelotons de 3). A disposition du QG brigade se trouvent des unités reconnaissance, transmissions, génie, logistique et NBC, ainsi qu'une batterie anti- aérienne autoportée à 6 pièces. La brigade d'infanterie mécanisée est aussi à 3 bataillons de 3 compagnies, chaque compagnie comprenant un véhicule de commandement et 3 pelotons à 4 véhicules. Le bataillon comprend aussi une compagnie "armes lourdes" (mortiers et missiles antichars filoguidés). La brigade d'infanterie mécanisée comprend aussi un bataillon blindé, une batterie anti-aérienne, une compagnie antichar, et les habituelles unités d'ap- pui.

Quant au régiment d'artillerie, il est composé de 3 bataillons, chacun à 3 batteries de 6 pièces de 122 ou 152 mm autoportées, un QG régiment, une compagnie logistique et un détachement médical.

Enfin, un ou des bataillons de chars lourds et de chasseurs de chars peuvent être attachés au niveau divisionnaire.

CAMOUFLAGES ET MARKINGS SYRIENS

La couleur de base est le jaune sable moyen, assez semblable au "desert yellow" anglais. Par-dessus, un camouflage en vert relativement sombre, affec- tant les formes les plus diverses : en taches, en bandes ondulées "en spaghetti", voire en quadril- lage ! Il est impossible de déterminer le pourquoi d'un schéma plutôt qu'un autre. Très probablement est-ce fonction du terrain où le char va devoir opérer. Les markings, lorsqu'ils sont présents, se limitent à 3 ou 4 chiffres en caractères arabes sur les flancs de tourelle. Lesdits chiffres sont généralement blancs, mais peuvent -aussi être noirs.

CAMOUFLAGES ET MARKINGS EGYPTIENS

Ici aussi la couleur de base est le jaune sable, mais il s'agit d'un ton nettement plus terne, plus grisé que le sable syrien. En guise de camouflage, des bandes tranversales faiblement ondulées, assez étroites et à bords flous, de brun terre clair et de gris moyen un peu verdâtre. Généralement on a, en partant de l'avant du véhicule : une zone sable, une bande brune, une bande grise, une zone sable, une bande brune, une bande grise, une zone sable, etc. Les markings sont pratiquement toujours absents sur les chars. Dans les rares cas où l'on en relève un, il s'agit d'un petit carré mi-parti diagonalement bicolore situé sur les garde-boue avant gauche et arrière droit. Sur les blindés de reconnaissance, le même type de marking peut figurer sur les flancs de tourelle.

Les troupes blindées israéliennes surent faire bon usage des T 54/55 capturés pendant la Guerre des Six Jours !