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er et littoral la double fonction de barrage contre la mer et d'évacuation de l'eau de la station de pompage de Tixier à Dunkerque. DUNIOEROUOIS Polde .. s, dunes et digues A sséchés par un système d'évacuation des eaux remontant au Moyen Âge, les polders de la région de Dunkerque sont exposés à un risque de submersion marine, aggravé par le réchauffement climatique. Un tiers des ouvrages de protection doit être renforcé. Cest ce que démontrent diverses études menées par les services de l'État. Ceux-ci sont très attentifs à ce que la cartographie de l'aléa soit prise en compte par les documents d'urbanisme . •• La "transgression dunkerquienne" au IVe siècle entraÎne une émigration maSSIve, Le littoral de la mer du Nord, entre le cap Gris-Nez et la frontière belge, est natur e ll ement fragile, en proie à l' inexorable érosion du cordon dunaire et battu par les tempêtes. Pourtant , près de 450000 habitants vivent dans le polder de la "zone des wateringues", un territoire de 85000 hectares en dessous du niveau de la mer, qui abrite un grand port , de nombreux étab lissements industriels classés Seveso et la centrale nucléaire de Gravelines. Comme l'ont révélé les cartes d'aléas sub mersion mar ine faisant la synthèse d tudes menées par les ser- vices de l'État, la région serait directement touchée par la mont ée des eaux li ée au réchauffement climatique, dessinant une situation inqui étante dont les consé- quences restent encore trop méconnues par les docu- ments d'urbanisme communaux, mais qui, en revanche, inspire certaines préconisations du schéma de cohé- rence territoriale de la région Flandre-Dunkerque. Le territoire dunkerquois s'est formé par la conquête de terres immergées, défendues depuis par des digues et constamment drainées par un système d'évacuation des eaux unique en France. Le delta du fleuve côtier, l' Aa , couvrait naguère la région s' étendant de Saint- Omer à la côte, tandis que chaque marée submergeait les plaines. Lors de la "transgression dunkerquienne", au IVe siècle, les eaux de la mer du Nord s'élevèrent au point d'entraîner une émigration massive des popu- lations. Cette montée brutale des eaux et celles qui suivirent sculptèrent le paysage, arasant le "p lat pays" et le parsemant de marais. UNE LONGUE HISTOIRE DE PROTECTION CONTRE LA MER Au XI e siècle, Philippe d'Alsace, comte de Flandre, confia aux quatre monastères de Saint-Omer , de Furnes, des Dunes et de Bergues , la réalisation de l'assèchement de la totalité de la plaine maritime géné- rée par la transgression. Les abbés, qui avaient la haute main s.ur l'ensemble des travaux, découpèrent le terri- toire en wateringues, mot désignant tout autant un secteur géographique que l'organisation mise en place ••• )) i 0 g 0 n 0 1 184 Février 2012 51

DUNIŒROUOIS Polde .. s, dunes et digues...er et littoral la double fonction de barrage contre la mer et d'évacuation de l'eau de la station de pompage de Tixier à Dunkerque.DUNIŒROUOIS

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  • er et littoral la double fonction de barrage contre la mer et d'évacuation de l'eau de la station de pompage de Tixier à Dunkerque.

    DUNIŒROUOIS

    Polde .. s, dunes et digues A sséchés par un système d'évacuation des eaux remontant au Moyen Âge, les polders de la région de Dunkerque sont exposés à un risque de submersion marine, aggravé par le réchauffement climatique. Un tiers des ouvrages de protection doit être renforcé. Cest ce que démontrent diverses études menées par les services de l'État. Ceux-ci sont très attentifs à ce que la cartographie de l'aléa soit prise en compte par les documents d'urbanisme .

    •• La "transgression dunkerquienne" au IVe siècle entraÎne une émigration maSSIve,

    Le littoral de la mer du Nord, entre le cap Gris-Nez et la frontière belge, est nature ll ement fragile , en proie à l' inexorable érosion du cordon dunaire et battu par les tempêtes. Pourtant, près de 450000 habitants vivent dans le polder de la "zone des wateringues", un territoire de 85000

    hectares en dessous du niveau de la mer, qui abrite un grand port, de nombreux établissements industriels classés Seveso et la centrale nucléaire de Gravelines. Comme l'ont révélé les cartes d 'a léas submersion marine faisant la synthèse d'études menées par les ser-vices de l'État, la région serait directement touchée par la montée des eaux liée au réchauffement climatique, dessinant une situation inquiétante dont les consé-quences restent encore trop méconnues par les docu-ments d'urbanisme communaux, mais qui, en revanche, inspire certaines préconisations du schéma de cohé-rence territoriale de la région Flandre-Dunkerque. Le territoire dunkerquois s'est formé par la conquête de terres immergées, défendues depuis par des digues

    et constamment drainées par un système d'évacuation des eaux unique en France. Le delta du fleuve côtier, l'Aa , couvrait naguère la région s'étendant de Saint-Omer à la côte, tandis que chaque marée submergeait les plaines. Lors de la "transgression dunkerquienne" , au IVe siècle, les eaux de la mer du Nord s'élevèrent au point d'entraîner une émigration massive des popu-lations. Cette montée brutale des eaux et celles qui suivirent sculptèrent le paysage, arasant le "plat pays" et le parsemant de marais.

    UNE LONGUE HISTOIRE DE PROTECTION CONTRE LA MER

    Au XIe siècle, Philippe d'Alsace , comte de Flandre, confia aux quatre monastères de Saint-Omer, de Furnes, des Dunes et de Bergues, la réalisation de l'assèchement de la totalité de la plaine maritime géné-rée par la transgression. Les abbés, qui avaient la haute main s.ur l'ensemble des travaux, découpèrent le terri-toire en wateringues, mot désignant tout autant un secteur géographique que l'organisation mise en place

    ••• )) i 0 g 0 n 0 1 184 Février 2012 51

  • pour procéder à son assainissement et les techniques employées pour le faire. Au fil des siè~les , les petits fleuves côtiers furent canalisés et dotés d'un système de pompes initialement actionnées par des moulins à vent. Aujourd 'hui encore , la région est divisée en quatre secteurs - Calais , Gravelines, Dunkerque et Bergues - gérés par l'Institution interdépartementale des wateringues. Seuls les moyens ont évolué, les pompes sont électriques et des vannes et des écluses plus sophistiquées ont remplacé les dispositifs instaurés au Moyen Âge sur les 1600 km de canaux. L'objectif de cette organisation d'une infinie com-plexité est simple et toujours le même: renvoyer vers la mer, deux fois par jour à marée basse, l'eau accumu-lée quotidiennement dans le polder. Déjà délicates en temps normal , ces opérations deviennent vitales lors de circonstances exceptionnelles (1). Durant les périodes de crues dans les bassins de l'Aa et de la Lys (2) ou lorsque des marées au fort coefficient font bar-rage aux exutoires des canaux d'évacuation , c'est toute la région qui peut être paralysée. La conjonction d 'inondation et de submersion marine apparaît ici comme un risque majeur. ..

    Aussi, le tsunami dévastant l'océan Indien en décembre 2004 et les travaux du Groupe d'experts intergouver-nemental sur l'évolution du climat, ont été, dès sep-tembre 2005, à l'origine d'une réflexion locale sur les effets du changement climatique. "Un programme de travail a été proposé au préfet en avril 2006, précise Julien Henique, chef de la division Risques naturels à la direction régionale de l'environnement, de l'aména-gement et du logement (DREAL) du Nord-Pas-de-Calais; il mettait à contribution l'ensemble des services de l'État en Région." Cette action, à laquelle étaient associés les acteurs locaux concernés - au nombre des-quels l'Institution interdépartementale des wateringues et le syndicat mixte de la Côte d'Opale - s'insère dans une démarche globale qui s'étend à tous les pays rive-rains de la mer du Nord et s'appuie sur des réflexions en cours en Grande-Bretagne , au Danemark, en Belgique et aux Pays-Bas, tous confrontés à des pro-blèmes similaires. Son principal objectif: déterminer les secteurs exposés à des submersions marines.

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    •• "Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues [. .. r

    (Jacques Brel)

    la végétation protège les dunes qui protègent de la mer.

    En préalable, les services de la DREAL firent procéder à des levers topographiques d'une précision inférieure à la dizaine de centimètres sur l'ensemble du littoral et du territoire des wateringues. Le plat pays est réelle-ment plat. .. la présence de dénivelés, condition de l'écoulement des eaux, est ici difficile à percevoir à l'œil nu. Ces relevés permettent de cartographier avec une grande exactitude les zones susceptibles d'être inon-dées, compte tenu de l'élévation probable du niveau de la mer dans cinquante ou dans cent ans et sachant que des phénomènes météorologiques ponctuels et locaux influent déjà sur cette élévation, supérieure ici à la moyenne nationale.

    MODÉLISATIONS ET SIMULATIONS SERVENT LA PRÉVENTION

    En effet, la région N ord-Pas-de-Calais est soumise à de très violentes tempêtes. Dans la soirée du 31 janvier 1953, des vents venus du nord, provoquant des vagues de 2,50 mètres, se combinèrent avec la marée haute. Aux Pays-Bas, cet évènement causa la mort de 1800 personnes et 160000 hectares de terrains furent inondés. La catastrophe fut à l'origine des travaux tita-nesques du plan Delta destiné à protéger le sud-ouest du pays par des digues. À Dunkerque, la tempête ne causa aucune perte humaine, mais la ville et tout le territoire du polder se retrouvèrent sous 40 cm d'eau salée. En cause, la destruction par les vagues de la digue de l'Est, qui protège le canal exutoire par lequel les eaux des wateringues retournent vers la mer. La DREAL a donc entrepris de visualiser les consé-quences d'événements de même nature et, pour ce faire, a eu recours aux services du bureau d'étude DRI, spécialisé en hydrologie, et d'un "houlographe", simu-lant les effets de la houle, ce qui a permis de modéliser les surcotes en cas de tempêtes et de fortes marées et donc les risques de voir la mer submerger les digues. L'étude de la résistance aux tempêtes des dispositifs de protection constitue naturellement le second volet des travaux menés à bien par les services de l'État. Dans cette perspective, sur la base d'une méthode de visite simplifiée comparée, élaborée par le centre d'études techniques de l'équipement (CETE) du Nord-Pas~de-Calais-Picardie, la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) du Pas-de-Calais a observé des ouvrages de toute nature, les digues, les perrés, mais aussi les protections naturelles. Certains d'entre eux ont de fait été construits, il y a deux siècles, par des particuliers, en application du décret du 16 sep-tembre 1807 "relatif à certains travaux à faire pour la préservation du sol" . "Ainsi les dunes , lit-on dans l'étude de la DDTM, n'appartiennent pas à l'État mais sont sous la responsabilité des communes. L e plus sou-vent, les ouvrages de protection ont été construits par les riverains, même s'ils l'ont été sur le domaine public maritime." Aujourd'hui, un tiers des ouvrages recensés devraient faire l'objet de travaux mais les communes "n'ont pas les moyens financiers ni les capacités humaines pour refaire leur digue" ; toutefois, la réfec-tion des ouvrages pourrait être financée par le "fonds Barnier" (3).

  • er et littoral

    En octobre 2010 et en juin 2011, les cartes de l'aléa de submersion marine ont été présentées aux élus lors de réunions publiques. Julien Henique souligne "qu'un porté à connaissance des cartes a été effectué par les préfets des départements du Nord et du Pas-de-Calais auprès des communes concernées (4) ." Puis, les 13 et 14 septembre 2011 , deux plans de prévention des risques littoraux ont été prescrits par le préfet du Nord et le préfet du Pas-de-Calais; ils concernent les com-munes du littoral de Gravelines à Oye-Plage et de Dunkerque à Bray-Dunes. Désormais, chacun sait donc à quoi s'en tenir et l'heure n 'est plus à ce que d'aucuns appellent le "déni de la réalité du risque". La diffusion des cartes d'aléas a tou-tefois causé une certaine émotion parmi les élus locaux, qui ont quelque peine à en .transcrire le contenu dans leurs documents d'urbanisme. Ainsi, en avril 2011, dans son avis concernant le plan local de l'urbanisme (PLU) intercommunal de la communauté urbaine de Dunkerque, le préfet du Nord a dû insister sur le "trai-tement nécessaire des risques sur un territoire hautement vulnérable" et noter que le principe de "rétention d'eau à la parcelle, énoncé par le projet de PLU, permet, certes, de limiter l'impact des rejets dans un système hydraulique saturé mais ne suffit pas à compenser les risques supplé-mentaires induits par l'ouverture à l'urbanisation de plu-sieurs secteurs sensibles". Les mots "repli stratégique", tabous s'il en est, furent prononcés ici et là, alors que la région aspire à s'urbaniser davantage. Le littoral et le territoire des wateringues ne sont pas seulement des secteurs au cœur de multiples enjeux en matière de pro-tection de la biodiversité (5). C'est évidemment aussi une zone de développement économique et urbain.

    LE SCOT DANS LA PERSPECTIVE DE LA MONTÉE DES EAUX

    Si la prise en compte du risque dans les documents d'urbanisme communaux semble encore insuffisante, elle est, en revanche, un des fils conducteurs du futur schéma de cohérence territoriale (Scot) de la région Flandre. Ce Scot, approuvé en 2007, qui couvre un bas-sin de vie de 272000 personnes (6), recoupant en grande partie le territoire des wateringues, a été mis en révision en 2010, précisément en raison "des nou-velles exigences d'intégration ou de mise en compatibilité [avec divers documents dont lle schéma d'aménagement et de gestion des eaux du delta de l'Aa. " Le Scot compose donc avec les prévisions alarmistes en matière d 'inondation. Xavier Chelkowski, chargé d'études à la Mission planification stratégique de l'Agence d'urbanisme et de développement de la région Flandre Dunkerque (Agur), affirme qu 'il sera tenu compte du risque, mais "dans une approche dédramati-sée". Ce qui ne revient pas à nier la situation. Gérard Blanc, directeur de l'Agur, présente au contraire les wateringues comme l'un des "territoires à enjeux de l'agglomération. Le polder constitue la trame de notre projet de paysage". L'eau, la mer, et les problématiques qui leur sont liées , y sont donc omniprésentes. Les canaux, en particulier celui de Bergues à Dunkerque, feront l'objet d'un aménagement de leurs berges en lieux

    Des installations sensibles, facteurs de risques spécifiques.

    (1) Le sous-préfet de Dunkerque et la DREAL Nord-Pas-de-Calais, ont établi des protocoles de gestion soumis à concertation, qui ont pour objectif l'amé-lioration du fonctionnement des wateringues, pour toutes les situations (crue, normale, étiage et crise). (2) Le bassin versant de l'Aa fait l'objet de deux schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE), celu i de l'Audomarois et celui du Delta de l'Aa. Le syndicat mixte de la Côte d'Opale assure la maîtrise d'ouvrage de ce dernier. (3) Le fonds de prévention des risques naturels majeurs (dit fonds Barn ier), créé par la loi du 2 février 1995 re lative au renforcement de la pro-tection de l'environnement, a pour but de financer l'expropriation de biens exposés à certains risques naturels menaçant gravement des vies humaines. Il est alimenté par les primes payées au titre de l'assu-rance habitation. Un décret du 12 janvier 2005 a élargi son utilisation aux mesures de réduction de la vu lnérabilité des biens situés en zone à risques, prescrites par un PPRN ainsi qu'aux études et aux travaux de prévention contre les risques naturels, dont la maîtrise d'ouvrage est assumée par des col -lectivités territoriales dotées d'un plan de prévention prescrit ou approuvé. (4) Cartes consul tables sur http://www.nord-pas -de -ca la is. deve loppe m e nt-d ur able. gouv. frl ?Cartographies-submersion-marine (5) Sylvie Menaceur, responsable des questions de protection au sein de la DREAL, cite le cas des ridens, ces hauts-fonds rocheux situés près des côtes de la mer du Nord, qui abritent une importante réserve de biodiversité, des dunes hydrauliques - des dunes de sable sous-marines - et trois sites Natura 2000, situés au large des caps Gris-Nez et Blanc-Nez. (6) Son aire d'application s'étend sur le territoire de la communauté urbaine de Dunkerque et les com-munautés de communes du canton de Bergues, de la Colme, de Flandre, du Pays de Cassel et de l'Yser, ainsi que les deux communes de Spycker et Wanen. (7) Dans sa version de 2007, le Scot préconisait que l'ensemble des ouvrages des wateringues soient classés en zones Acb - zonage agricole à corridor biologique.

    de promenades et de circulations douces ou en corridors écologiques (7). Mais le Scot étudie surtout les possibles évolutions de l'ensemble du système dans laperspective de la montée des eaux, avec, par exemple, l'ouverture d'un nouvel exutoire des wateringues vers la mer. Un groupe de travail associant l'Institution interdéparte-mentale des wateringues mène actuellement le débat. L'une des questions à l'ordre du jour est le curetage des canaux encombrés de sédiments, ce qui permettrait de dégager un volume supplémentaire de stockage d'eau en cas de crue, mais pourrait également détruire de pré-cieux écosystèmes. La rétention des crues en amont est

    Il,. également l'une des réponses à la situation. L'un des objectifs énoncés dans les travaux du Scot est donc la préservation des zones humides qui remplissent tradi-tionnellement ce rôle, même si, selon Xavier Chelkowski, la prévention réelle des inondations se joue bien au-delà du territoire dunkerquois et justifierait la mise en œuvre d'un programme d'actions. Autre risque grave, l'érosion du trait de côte, particu-lièrement sensible localement, comme l'a montré l'étude de la DDTM sur l'état des ouvrages de protec-tion qui a démontré la fragilité du cordon dunaire_ S'insinuant entre les petites stations balnéaires du lit-toral, les dunes constituent l'un des "secteurs priori-taires pour le maintien des habitats naturels et de la biodiversité" et l'un des corridors écologiques identifiés par le Scot de 2007. Il n'est évidemment pas question d'altérer un espace naturel classé comme remarquable. D'autant que le cordon dunaire constitue l'une des principales défenses contre la submersion. Aussi le grand projet de valorisation touristique de la Flandre littorale , dénommé le Croissant vert , privilégie des aménagements et des circulations douces, implantés parallèlement à la côte, en retrait du cordon dunaire. Si la région doit donc composer avec les dangers révélés par les cartes d'aléas de submersion marine, Xavier Chelkowski veut y voir "l'opportunité d'une mise en valeur solidaire du territoire". Quant à l'urbaniste Joan Busquets, choisi par la Ville de Dunkerque pour ima-giner son futur, il a déclaré: "L'eau est une présence très importante à Dunkerque, ajoutant que l'eau reniée de ses canaux doit être révélée." L'heure en effet n'est plus à renier la présence de l'eau en Flandre maritime . •

    Marc LEMONIER

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