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N° 16 - Décembre 2005 / Janvier 2006 - Édition française Développer les compétences pour mieux gérer l’eau Former Informer Gérer Coopérer Spécial Forum Mondial Mexico

Développer les compétences pour mieux gérer l’eau · Les synthèses sont fournies en version élec-tronique au format PDF. Elles peuvent être commandées et livrées en ligne

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N° 16 - Décembre 2005 / Janvier 2006 - Édition française

Développer les compétences pour mieux gérer l’eau

Former

Informer

Gérer

CoopérerSpécialForumMondialMexico

Les nouvelles 2006 Carole 25/02/06 12:45 Page 1

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CNFME - CNFME - CNFME - CNFME -

15 ans déjà que l’Office International del’Eau assure, avec une compétence péda-gogique reconnue, sa mission de "déve-lopper les compétences pour mieux gérerl’eau" par la transmission de la connaissance etdu savoir au Centre National de Formation auxMétiers de l’Eau, en France et dans les paysfrancophones. Il s’exporte aussi avec bonheurbien au-delà des barrières de la langue : Afriquedu Sud, Kenya, Nigeria, Mexique, Pologne, telssont des exemples de centres de formationcréés à l’image du modèle développé par leCNFME, en Limousin, pays de l’arbre et del’eau.Pour mieux mesurer la qualité de l’offre de for-mation, il suffit de parcourir les catalogues2006 des formations continues. Toutes lesgrandes thématiques du domaine de l’eau ysont abordées : la ville et son assainissement,l’alimentation en eau, les milieux aquatiques, lagestion des compétences et des services, l’eaudans l’agriculture et l’industrie, la réglementa-tion ...

Les catalogues 2006 "Eau" et "Déchets"Une compétence inégalée en formation continue …

5.500Stagiaires/an

Les nouvelles N° 16 - décembre 2005 - janvier 20062

Fort de sa connaissance des différents métiersde l’eau, le Centre National de Formation auxMétiers de l’Eau propose des modules permet-tant d’acquérir l’ensemble des compétencesnécessaires pour assumer sereinement sa fonc-tion, que ce soit l’opérateur en exploitation deréseau, le technicien de rivière, le responsableou chef de service de syndicat d’eau ou de com-pagnie fermière, ou bien encore l’ingénieur debureau d’étude ou le responsable environne-ment en industrie.

A côté de ces formations "métiers", des modu-les spécifiques concernent l’électrotechnique,l’automatisme, la maintenance, le pompage,l’analyse de l’eau. Ils sont traités dans lesrègles de l’art et en lien direct avec les réseauxou les process de production d’eau potable etd'assainissement.Pour optimiser les effets bénéfiques pour unecollectivité ou entreprise, notre équipe estcapable d’aider au choix des formations lesplus adaptées et de proposer un systèmed’évaluation simple et efficace permettant demesurer l’acquisition de connaissances et decompétences. Le Centre National de Formation aux Métiersde l’Eau propose un service certifié ISO 9000version 2000 et entièrement informatisé, del’inscription à la convocation en passant par lamesure des acquis et de la satisfaction : le sta-giaire peut accéder en direct à ses propresrésultats dans les modules du catalogue et lecommanditaire peut suivre les modules "Intra"réalisés pour son compte. Cette démarche s’inscrit dans le droit fil de laréforme de la formation professionnelle amor-cée dès 2004.2006 est l’année de naissance du cata-logue "déchets" : 10 stages couvrent déjàtous les domaines organisationnels, régle-mentaires et techniques.4

Le catalogue 2006 est téléchargeable sur Internet :

www.oieau.org/cnfme

Quelques chiffres pour s’y retrouver :

l 5500 stagiaires en 2005.l 370 stages offerts au catalogue,l 450 sessions,l 10 sites de formation : Limoges

et La Souterraine bien sûr, mais aussi LeBourget, Paris, Saint-Brieuc, Cholet,Pau, Tarbes, Antibes, Nancy, autant delieux choisis pour l’apport pédago-gique du terrain.Nos plate-formes pédagogiquespermettent la mise en situation du sta-giaire, que ce soit par des visites, des dé-monstrations ou des travaux pratiques. Ces plate-formes sont uniques enFrance, tant par leur nombre permet-tant de couvrir l’ensemble du cycle del’eau, que par leur capacité, identique àde vraies usines ou parties d’usines.

Le CNFME offre aussi d'autres possibili-tés : la formation des élus, "les jour-nées techniques de l’Office Interna-tional de l’Eau", la collection des ca-hiers techniques, la mallette d’auto-surveillance et la règle étalon ...

“Le CNFME est certifié ISO 9001 Installations hydrauliques du CNFME à Limoges

Une de nos unités de potabilisationà La Souterraine

Le Centre Nat ional de Format ion aux Mét iers de l ’Eau

n˚ 12345

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ME -

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Le CNFME vient de terminer un importantprogramme d’investissement pour la rénova-tion et l’extension de ses plates-formes deformation à La Souterraine.l La plate-forme de métrologie, com-

prend des installations de vérification etd’étalonnage des débitmètres (électroma-gnétiques, à ultrasons, à effet Doppler, …),des limnimètres (à ultrasons, bille à bulle etcapteur de pression), des préleveurs, desthermomètres et des pluviomètres, deséquipements électroniques de contrôle deschaînes de mesure (analyse et générationde signal calibré).

l Le nouveau laboratoire d’analyse,installé à proximité du pilote à boues acti-vées, a été doté d’une salle d’observationmicroscopique pour l’évaluation de lapopulation bactérienne des eaux uséespendant le cycle de traitement.

l Une salle de présentation et dedémonstration a été aménagée avec lesmatériels modernes de gestion des collec-teurs : inspection télévisée, essais d’étan-chéité, recherche de fuite.

l Enfin, l’atelier de déshydratation a étéentièrement réhabilité : la centrifugeuse etle filtre-press ont été changé et le filtre àbande rénové.

Conçus et mis au point par les formateurs etles techniciens du CNFME, ces aménage-ments d’une valeur globale d’environ260.000 Euros, ont bénéficié du concours defonds européens (Feder) et du soutien de laRégion Limousin, du Conseil Général de laCreuse, de la ville de La Souterraine et despartenaires industriels du CNFME.En 2006, il est prévu à Limoges, avec l'aidede la Région Limousin et de la Ville deLimoges, le doublement de la surface duhall technique pour l’installation de nou-velles plates-formes d’instrumentationdes réseaux en charge et d’hydrologie enrivière.4

CNFME - CNFME - CNFME - CNFME

Les nouvelles N° 16

De nouvelles plates-formes ...

Renseignements : Fax : +33 (0) 5 55 11 47 01 - E-mail : [email protected]

Laboratoire d’analyse et d’observation microscopique des eaux usées

ges

Des formations"déchets"Pour les Municipalitéset les CommunautésUrbaines

Les effectifs salariésdans le secteur desdéchets sont en for-te croissance depuis1997 dépassant lesecteur de l’eau quiest maintenant sta-ble.

Le CNFME se voit solliciter sur ce thème parses clients traditionnels, que ce soit des col-lectivités, des bureaux d’études ou des ex-ploitants privés tant en France, qu’à l’étran-ger.Il propose pour la permière fois en 2006une offre de formation sur le secteur desdéchets municipaux dans un cataloguespécifique d'une quinzaine de stages surles aspects réglementaires, techniques,financiers et organisationnels.

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La formation initiale ... aussiDepuis maintenant quinze ans, l’OIEau metses plate-formes pédagogiques à la disposi-tion du lycée agricole d’Ahun, de l’Universitéde Limoges, de l’IUT du Limousin. Les accords de partenariat avec ces établisse-ments permettent aux étudiants de bénéficier,d’une part, de la compétence des formateursdu CNFME, et, d’autre part, de travaux prati-ques très proches de la réalité sur nos instal-lations de taille réelle. Les étudiants du BTS Gemeau du lycée agri-cole d’Ahun viennent dans nos locaux pourune durée de 5 semaines pour parfaire leurpratique en hydraulique, traitement des eauxusées et des boues, production et distributionde l’eau potable et métrologie. Ceux de l’Université de Limoges utilisent nosinstallations de production d’eau potable etde traitement des eaux usées et des boues.

A La Souterraine, une licence professionnelle,en collaboration avec l’IUT du Limousin,forme depuis 8 ans à la maintenance électro-mécanique des usines et des réseaux d’eau,avec un taux de placement des diplomésdans les entreprises proche de 95 %. Une autre licence professionnelle relative à lamétrologie a vu le jour à la rentrée 2005 àLimoges.4

Paramétrage d'un automate de télégestion

on aux Mét iers de l ’Eau

Partageons notre expérience ...

Durant le IV° Forum Mondial de l'Eau de Mexico, visitez le"CEMCAS" (Centre Mexicain deFormation à l'Eau et à l'Assainis-sement), créé dans le cadre de la coopération franco-mexi-caine, avec l'appui de l'OIEau.

www.cemcas.com

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Information - DocumentationIn format ion, Documentat ion, Vei l le , Actual i tés

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EAUDOC fédère l'information scientifique,technique, juridique et économique et con-tient plus de 250.000 documents dans lesdifférentes langues européennes. Notre baseest actualisée quotidiennement et proposeprès de 6.000 nouvelles références chaqueannée, en consultation libre sur le site web : www.eaudoc.oieau.orgLes documents présents dans EAUDOC sontsélectionnés par nos ingénieurs d'études, puisanalysés par un réseau d’experts, ce qui garan-tit la pertinence des recherches ultérieures.Les documents peuvent être commandés enligne. Les études et synthèses en version élec-tronique sont directement accessibles en ligne.

La Revue des Sommaires

EAUDOC propose, sur abonnement, uneRevue électronique en ligne des Som-maires de 60 revues internationales.Un moteur spécialisé permet une rechercheautomatique dès la parution de l’ensembledes articles, qui peuvent aussi être comman-dés en ligne.

Les thématiques d'EAUDOC ?l Techn'Eaudoc : 195.000 références

internationales techniques, scientifiqueset économiques, dont les références "Eau"de la base de l’INIST,

l Fontaine : 18.000 rapports d'étudeset d’informations régionales et localesproduites par les Agences de l’Eau et laDirection de l'Eau du Ministère del'Ecologie et du Développement Durable,

l Juri'Eaudoc : 2.900 références, textesjuridiques sur l’eau français et communau-taires, commentaires et jurisprudences,

l Administr’Eaudoc : 11.500 réfé-rences administratives sur la gestion institu-tionnelle et l’organisation du monde del’eau,

l Eco’Eaudoc : 6.000 références surl’économie de l’eau,

l R&D'Eaudoc : base des rechercheseuropéennes sur l’eau,

l DCE : plus de 400 guides méthodologi-ques en plein texte, conférences, textes juri-diques et études de cas relatifs à la mise enœuvre de la Directive-Cadre Euro-péenne sur l'Eau en France et en Europe.

Le dossier du moisTous les mois EAUDOC propose un dossierthématique en ligne sur Internet.Ce dossier se fait l’écho de l’actualité. Il com-porte une présentation générale de la problé-matique, ainsi qu’une bibliographie extraitedes bases EAUDOC et autres sources docu-mentaires.Les titres publiés en 2005 traitent :u Les eaux souterraines ;u Les maladies hydriques liées à des conta-

minations microbiennes ;u Les eaux pluviales : ressource à exploiter

et contraintes à gérer ;u La gestion patrimoniale des réseaux d'eau

et d'assainissement ;u Les contrats de rivière ;u L'eau dans l'industrie ;u Les services publics d'eau ;u L'assainissement non collectif.4

EAUDOCUn service mondial de documentaion et d'information consacré à l'eau

www.eaudoc.oieau.org

250.000Références

Les nouvelles N° 16 - décembre 2005 - janvier 2006

Une collection de synthèsesEAUDOC, c’est aussi une collection desynthèses traitant de sujets choisis pourleur actualité ou leur importance.La liste des synthèses disponibles estaccessible à l'adresse :www.eaudoc.oieau.orgLes synthèses sont fournies en version élec-tronique au format PDF. Elles peuvent êtrecommandées et livrées en ligne. En 2005, les synthèses suivantes ont étéréalisées : n la gestion des activités récréatives sur

les plans d'eau à usage d'AEP ;n l'étude comparative des charbons actifs ; n le séchage solaire sous serre des boues

urbaines ;n la performance des traitements com-

plémentaires des effluents de stationd'épuration ;

n le bilan des plans de prévention desrisques inondation ;

n le changement climatique et les événe-ments hydrologiques extrêmes en Eu-rope.

En 2006, les synthèses suivantes sont pré-vues :l les effets du réchauffement sur les

organismes aquatiques ;l le prix de l’eau payé par les industries

en Europe ;l les coûts réels de production de l'eau

potable : potabilisation, transfert ;l les modèles hydrologiques utilisés en

France et en Europe pour évaluer lestransferts de pollutions diffuses d’ori-gine agricoles ?

Les synthèses sont réalisées par desétudiants de l’Ecole Nationale duGénie Rural des Eaux et Forêts(ENGREF) et de l'Institut des Sciencesde l'Ingénieur de Montpellier (ISIM).

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Abonnements - Fax : +33 (0) 5 55 11 47 48 - E-mail : [email protected]

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n, Vei l le , Actual i tés

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Information - Documentation

Les nouvelles N° 16

: un an déjà !L'actualité du Monde de l'eau en direct sur votre messagerieDepuis maintenant un an, l’Office International de l’Eau propose un service de veille sur lesactualités juridiques, économiques et techniques dans le domaine de l’eau.AQUAVEILLE répond aux besoins des professionnels de l'eau de disposer d'une informa-tion immédiate, fiable, pertinente et réactive par l'envoi de courriers électroniques signalanttoutes les nouveautés identifiées par notre équipe en France et dans le monde, avec desliens permettant de consulter le document ou le site Internet signalé.AQUAVEILLE propose à ses utilisateurs les thèmes suivants :u la Directive-Cadre sur l'Eau et la politique de l'eau,u l'eau potable (production, distribution),u l'assainissement (collectif, non-collectif, eaux pluviales),u les réseaux (eau potable, assainissement, ouvrages, gestion patrimoniale),u le milieu aquatique (pressions, usages, inondations, sécheresse, planification ),u la gestion des services d'eau et d'assainissement et l'intercommunalité,u les marchés publics et les partenariats public-privés,u les acteurs du monde de l'eau.La fréquence d'envoi des messages est personnalisable : quotidienne, hebdomadaire oumensuelle.L'abonnement à "AQUAVEILLE" est d'une durée d'un an et s'élève à 150 euros hors taxe,il est précédé d'un mois d'essai gratuit qui permet aux professionnels intéressés de juger dela pertinence de ce service. Passé ce délai, l'usager est libre de souscrire ou non un abon-nement à "AQUAVEILLE".

Au cours de l’année 2005, 46 numéros hebdomadaires d’Aquaveille ont été émis.

Pour bénéficier d'un mois d'essai gratuit à "AQUAVEILLE" :[email protected]

GEST’EAU

Depuis 2002, l’OIEau anime, dans le cadre dela Convention Pluriannuelle d'Objectifs avec leMEDD, un site destiné aux acteurs des con-trats de rivières, des Schémas d’Aména-gement et de Gestion des Eaux (SAGE) et auxactions innovantes dans les sous-bassins.Le site s’articule autour de trois thèmes : la pla-nification (les SAGE), la programmation (lescontrats de rivière), l'innovation.Les objectifs et le contenu de tous lesSAGE et contrats de rivière y sont détaillés.Les animateurs de SAGE et de contrats derivières pourront actualiser directement leursfiches, par accès sécurisé.

www.gesteau.fr

590.000 visiteurs en 2005 !

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Données sur l'eau

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Systèmes d’information sur l’eau

Le Système d’Information sur l’Eau (SIE) fédèreun ensemble de partenaires, coordonnés par laDirection de l’Eau et coopérant pour améliorerles données sur l’eau et les milieux. Les obligations des partenaires en matière deproduction, de conservation et de mise à dis-position des données sur l’eau sont préciséesdans un protocole d’accord, signé en juin2003 et qui succède à celui du RNDE (RéseauNational des Données sur l'Eau, 1992-2002).Les partenaires adhérents sont le Ministèrede l'Ecologie et du Développement Durable(MEDD), les six Agences de l'Eau, le ConseilSupérieur de la Pêche (CSP), EDF, le BRGM,l'Ifremer, l'IFEN, l'INERIS, les Offices de l’Eaude la Réunion et de la Martinique et l'OfficeInternational de l'Eau (OIEau).

En adhérant à ce protocole, l’OIEau, en parti-culier, s’est engagé à assurer l’animation duSANDRE, en gérant les référentiels géogra-phiques et attributaires du domaine de l’eauet en donnant accès à ces informations surInternet.L’architecture technique du SIE"Pour faire circuler de l’eau entre plusieurs ré-seaux, il faut que les tuyaux, construits parchacun, respectent les mêmes normes deconstruction et soient correctement raccor-dés". Cela s’applique aussi au monde desdonnées : il est nécessaire d’avoir une ar-chitecture commune compatible entre lesproducteurs d’informations pour que lesdonnées circulent de l'un à l'autre.

L’OIEau y participe en apportant son savoir-faire sur les problèmes d’échange de don-nées (SANDRE) et d’applications WEB. Un livre vert, rédigé par le MEDD et l’OIEau, adéfini le cadre général de cette architecture duSIE, véritable cahier des charges pour les com-munautés informatiques : l’utilisation des tech-nologies du WEB est retenue (Internet, HTML,services Web, …) en mettant en exergue lesnormes et les logiciels libres (OpenSource) à uti-liser. Les premiers projets utilisant ces règles serontune base de données nationale sur les plansd’eau et la réalisation d’un serveur des référen-tiels cartographiques sur l’eau par le SANDRE.Pour de plus amples renseignements,www.sandre.eaufrance.fr4

SIELe Système français d’Information sur l’Eau – SIE

Lancé en 2005, le nouveau site du SANDREa été conçu et est administré par l’OIEau,dans le cadre de sa Convention Pluriannuelled'Objectifs avec le MEDD. C'est un des piliersde la toile Eaufrance du SIE et il regroupetrois rubriques : ¶ la normalisation des données et des

services : sémantique, définitions com-munes, échanges. Cette rubrique "Norma-lisation" regroupe tout le travail de standar-disation du SANDRE que ce soit au niveaudes données ou de l'informatique.

· la diffusion des référentiels et méta-données sur l’eau : quelles sont lesinformations sur l'eau disponibles à cha-que échelle géographique ? Pour répon-dre à ces questions, le SANDRE met àdisposition un service de recherche et deconsultation des métadonnées, qui per-met de retrouver et d’orienter l’usager

vers les données produites ou gérées parles partenaires du SIE.

¸ l’appui aux utilisateurs du SIE et ladiffusion des outils : cette dernière ru-brique met à disposition les outils infor-matiques développés au sein du SIE.

Le format SANDRE pour échangeravec les laboratoiresLe SANDRE s’est engagé depuis 2001 à la dé-finition d’un standard national permettantd’harmoniser les échanges de données entre la-boratoires d’analyses et leurs commanditaires. L’informatisation de ces échanges s’avère êtreun enjeu stratégique pour améliorer laconnaissance des milieux aquatiques et desusages de l’eau.Les réflexions entreprises en 2003 par ungroupe d’experts animé par l’Office Interna-tional de l’Eau ont permis d'éditer une versionofficielle des spécifications d’échange, décri-vant de manière détaillée, les règles qui condi-tionnent l’envoi d’une demande numérisée deprélèvements et/ou d’analyses d’un commandi-taire vers un prestataire, ainsi que l’envoi desrésultats d’analyses associés.Ce standard a été présenté en 2005 lorsd’une journée organisée par l’OIEau et co-présidée par les Ministères chargés del’Environnement et de la Santé, réunissantplus de 150 participants.

Le SANDRE engage en 2006 une stratégied’assistance et d’appui aux futurs utilisateursde ce format unique d'échange. 4

Le nouveau site du SANDRE

"Le SANDRE" :le langage commun des données sur l’eauLe SANDRE, Service d’AdministrationNationale des Données et Référentiels surl’Eau, est la structure chargée de standardi-ser les données sur l’eau en France et dediffuser les référentiels nationaux (carto-graphiques et thématiques). Depuis plus de 10 ans, il œuvre à la défini-tion d’une infrastructure commune pour lagestion et la diffusion de l’information surl’eau. Le SANDRE est géré par l’OIEau, dansle cadre de ses actions statutaires et de sa Convention Pluriannuelled'Objectifs avec le MEDD, et regroupeles partenaires du Système d’Infor-mation sur l’Eau, mais aussi des orga-nismes extérieurs au protocole : labo-ratoires d’analyses de l’eau, EcoleNationale de la Santé Publique,Universités, Distributeurs d'Eau ...4

www.sandre.fr

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Données sur l'eau

eau

Renseignements : Fax : +33 (0) 5 55 11 47 48 - E-mail : [email protected]

"Rendre facilement accessible au public lesdonnées relatives à l’environnement" est l’ob-jectif que s’est donné la Direction de laPrévention des Pollutions et des Risques(DPPR) sur les émissions polluantes indus-trielles en France. La DPPR a fait appel aux compétences del’OIEau pour la mise en œuvre d'une diffusionsimple et conviviale sur Internet des informa-

tions acquises lors des déclarations annuellesdes exploitants sous le contrôle de l’Inspec-tion des Installations Classées (DRIRE, DDSV).Le registre français des émissions polluantesindustrielles (iREP), compte plus de cent pol-luants pour les émissions dans l’eau, cin-quante pour les émissions dans l’air et qua-tre cents catégories de déchets dangereux. Le site Internet, utilisant exclusivement destechnologies du logiciel libre (OpenSource),offre une multitude d’accès à l’information :recherche par polluant et déchet, recherchepar établissement, … et il est complété parune visualisation cartographique puissante.L’OIEau travaille maintenant à l’optimisationdes flux de collecte des données d’émissionset à la simplification de leur gestion.

Le site des pollutions industrielles en France :www.pollutionsindustrielles.ecologie.gouv.fr 4

iREPLe registre français des Emissions Polluantes Industrielles

Systèmes d’information sur l’eau

Les nouvelles N° 16 - 2005

Les aménagements successifs du lit aval duVar, ainsi que l'exploitation des matériaux, ontcréé un déséquilibre, dont les signes appa-rents sont le mauvais état des ouvrageshydrauliques (seuils, digues, …) et les ris-ques d'inondation.Les premiers travaux d'élaboration du SAGE"Nappe et basse vallée du VAR", approuvépar arrêté préfectoral le 12 janvier 1995, onttrès vite souligné le manque de données surle fleuve et la difficulté d'établir des liensentre les données existantes, compte tenu deleur dispersion et de leur faible accessibilité. Le Syndicat Mixte d'Etudes de la BasseVallée du Var (SMEBVV) a alors confié àl'OIEau une "Etude de définition d'unObservatoire de la basse vallée du Var".

Cette étude, qui s'est terminée en juillet2005, a permis une analyse des besoins et del'existant et de développer "une vision del'Observatoire" comprenant des proposi-tions sur :n le rôle de l'Observatoire, en cohérence

avec les systèmes d'information existantet/ou prévus,

n la valorisation des données existantesainsi que la production de données com-plémentaires prioritaires,

n le programme de mise en œuvre del'Observatoire et une estimation finan-cière des coûts pour une montée en puis-sance de 2 ans.

4

Un Observatoire pour la basse vallée du Var

DIRENBretagneOptimiser la gestiondes données régionalesL'OIEau avait réalisé en 2003, pour la DIRENBretagne, un audit diagnostic portant sur l'or-ganisation des données régionales sur l'eau,avec 3 scénarii progressifs de réorganisation.L'OIEau a ensuite accompagné la DIRENBretagne, dans une mission d'assistance àmaîtrise d'ouvrage, pour la réalisation du scé-nario le plus ambitieux, qui vise à mutuali-ser l'ensemble des données sur l'eaudans une base de données régionalecommune, au format SANDRE.L'OIEau est intervenu sur l'ensemble des pha-ses du projet : aide au choix du prestataireinformatique, expertise SANDRE et conseilpour le suivi de l'étude détaillée et des déve-loppements. Le projet entre maintenant enapplication depuis le dernier trimestre 2005. 4

RM&CModernisation du Système d’InformationL’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée& Corse souhaite créer une application, per-mettant de fiabiliser la gestion des donnéesissues des mesures sur les flux de pollutionentrant et sortant des stations d’épurationmunicipales et industrielles.

De mai à juillet 2005, l’OIEau a étudié lefonctionnement global du système d’informa-tion de l’AERM&C et recensé les nouveauxbesoins. Suite à des séries d’entretiens, Il aensuite conçu le cahier des charges et fournià l’Agence ses conclusions sur la stratégie dedéploiement de la future application.4

MICROSAT 3Les Agences de l'Eau ont lancé en 1999 unambitieux projet de refonte du logiciel MICRO-SAT, utilisé par les SATESE (Services d'As-sistance Technique à l'Exploitation desStations d'Epuration).Choisi à l'issue d'appels d'offres européens,l'OIEau a assuré pendant 4 ans le rôle d'assis-tant à la maîtrise d'ouvrage. La version 3 de MICROSAT, déployée en juin 2005 etconforme au format SANDRE, permet au-jourd'hui le descriptif des stations d'épurationurbaines et industrielles, assure la planifica-tion et la gestion des interventions, la saisiedes résultats de mesures, traite l'autosurveil-lance réglementaire et aide les techniciens àapprécier le bon fonctionnement des STEP.L'application est aujourd'hui déployéedans 49 SATESE départementaux. Une offre globale d'évolution du produit etd'assistance à son utilisation est à l'étude.4

Données sur l'épandage des fertilisantsEn 2005, le SANDRE a publié la descrip-tion des données sur l'épandage des ferti-lisants : boues de stations, produits indus-triels, d'effluents agricoles. Un document SANDRE décrit les donnéesstandardisées pour ces produits et définitles scénarii d'échanges informatique d'unplan d'épandage et d'un bilan. 4

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Systèmes d’information sur l’eauSites Internet

8 Les nouvelles N° 16 - décembre 2005 - janvier 2006

La Directive-Cadre Européenne sur l’Eau pré-voit d'impliquer le public tout au long de samise en œuvre, pour atteindre un bon étatécologique des eaux d’ici 2015.Grâce au soutien de la Région Limousin et de laCommission Européenne, dans le cadre du"Programme Régional d’Actions concer-tées des Technologie de l’Information etde la Communication pour l’Innovationen Limousin", l’Office International de l’Eau adéveloppé un outil à la disposition des gestion-naires locaux pour faciliter cette participation.Cet outil Internet permet :u aux animateurs des Contrats de Rivières

de diffuser des informations et de pouvoirfacilement les mettre à jour ;

u de mettre à disposition du public les don-nées disponibles (qualité, quantité) grâceà un module SIG (Système d’InformationGéographique) simplifié ;

u faire intervenir le public directement : uneclasse, un pêcheur, ou un riverain pour-ront ainsi faire remonter leurs observa-tions, des photographies, des constats.

L’OIEau a fait le choix d’un logiciel libre, gratuit,facile à mettre en œuvre chez la plupart deshébergeurs, avec un minimum de connaissan-ces informatiques, et simple à utiliser.Un site pilote "P@pe-Sedelle" a été réaliséen partenariat avec le SIASEBRE, le Syndicatde gestion de la Sedelle, un affluent de laCreuse, en Limousin :http://pape.oieau.fr/sedelleParallèlement, l’OIEau souhaite accompagner lacommunauté des utilisateurs régionaux à s’en-tre-aider, partager des trucs et astuces, et pour-suivre le développement de fonctionnalités nou-velles pour répondre aux besoins du public :http://pape.oieau.fr/pape4

PAPEParticipation Active du Public à la gestion de l'Eau

"L’eau en Montagne"

"L’eau en montagne" est le nom d’un toutnouveau site Internet qui vise à fournir auxacteurs de l’eau en montagne un espacecommun pour dialoguer et partager des infor-mations (documents, actualités, contacts). Consultable par toutes les personnes intéres-sées par cette thématique, le site "l’eau enmontagne" propose plusieurs types d’accès àl’information : n la rubrique "généralités" : construite à

partir d’une carte interactive en relief,cette rubrique permet, en naviguant sur lebassin versant, d’accéder aux différentsthèmes associés à l’eau en montagne :risques naturels, climat, forêt, pastora-lisme, urbanisme, tourisme ;

n La rubrique "actualités" permet defaire le point sur les informations les plusrécentes et les plus pertinentes sur lesthèmes relatifs à l’eau en montagne ;

n La rubrique "bibliothèque" regroupedes documents numériques mis en con-sultation par les adhérents du site ;

n La rubrique "forum" est un espace delibre échange ouvert à tous ;

n La rubrique "contacts" regroupe lescoordonnées des adhérents du site.

Le site "eau en montagne" est un site col-laboratif qui est alimenté par les contributionsde ses utilisateurs.Parmi les partenaires du site, on compte :l’UNESCO, la Caisse des Dépôts et Consi-gnations, l’Observatoire Européen des Forêtsde Montagne, la Société d’Economie Alpestrede la Haute-Savoie , la Société d’Equipementdu Département de la Haute-Savoie, la DATAR-DIACT, l’Office International de l’Eau et le RIOB.

Société d'économie Alpestre de Savoiewww.echoalp.com

(rubrique "l’eau en montagne")

Site sur la politiquede l’eau Les acteurs publics français semobilisent pour relever le défimondial de l'eauL’OIEau participe à la création et à l'anima-tion du site des acteurs publics français del'eau, qui a été ouvert à l'occasion de la13ème Commission du Développement Du-rable qui a eu lieu en mars 2005 à New-York.Ce site présente l'expérience et le savoir-faire français dans le domaine de l'eau, quis'articule autour de 4 grands concepts degestion de l'eau : la démocratie, la trans-parence et la bonne gouvernance, la parti-cipation des usagers et la gestion par bas-sin.

Ce site en trois langues est accessible par lesadresses suivantes :wwwwww..eeaauu--iinntteerrnnaattiioonnaall--ffrraannccee..ffrrwwwwww..wwaatteerr--iinntteerrnnaattiioonnaall--ffrraannccee..ffrrwwwwww..aaqquuaa--iinntteerrnnaacciioonnaall--ffrraanncciiaa..ffrr4

InvitationConférence Megève II20 - 22 Septembre 2006

"La Directive-Cadre et les masses d'eau

de montagne"

avec EURO-RIOB

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Actualités - Nouveautéseau

Les nouvelles N° 16 - 2005

Les Cahiers Techniques "Relookage" de la collection

L’Office International de l’Eau étoffe la collection de ses cahiers techniques, riche maintenant de 18 numéros.Le concept est basé sur des bandes dessinées, pour une découverte vulgarisée du sujet, puissur une progression douce du contenu technique, de l’apprentissage vers les notions pluscomplexes. Les images, les dessins, les courbes, ou autres figures donnent un côté agréa-ble et surtout pédagogique à ces cahiers.En 2005, la collection a commencé à se "relooker", avec 3 nouveaux cahiers et une nouvellemaquette encore plus agréable.Les anciens titres de la collection restent disponibles.

Les Cahiers Techniques sont disponibles à la vente : Office International de l’Eau - DI2DE

15 rue E. Chamberland - 87065 Limoges Cedex Tél. 05 55 11 47 47 - Fax 05 55 11 47 48

[email protected]

www.oieau.org3.000.000 de visiteursen un an sur le portail Internet de l’OIEau !

Le site web de l'OIEau, ouvert dès 1997, s'estau fil des ans transformé en véritable portailinternational d'information mondiale surl'eau, donnant accès à de nombreuses res-sources : documentation, actualités, forma-tion, coopération ou données.Ce portail s'adresse aux professionnels et dé-cideurs du secteur de l'eau et il reflète sur latoile la principale vocation de l'OIEau, qui estde réunir, en France, en Europe et dans leMonde, les compétences publiques et privéespour mieux gérer l'eau. Il donne accès :n aux informations d’actualités fran-

çaises et internationales, n aux services en ligne de l’OIEau,n aux meilleurs sites Internet spécialisés

du secteur de l’eau,n aux sites des partenaires nationaux

et internationaux de l’OIEau,n à la mémoire des grandes conféren-

ces internationales sur l’eau.Le site propose des informations de synthèsesur la situation de l'eau dans le monde, la po-litique européenne de l'eau et l'organisationgénérale de l'eau en France.Le portail de l'OIEau, présenté en accès libreet en 4 langues (français, anglais, espagnol etportugais), est consulté pour moitié par desinternautes originaires de France, le reste desinternautes venant de l'étranger, notammentd'Amérique du Nord.

Vous cherchez une information sur l'eau ?

En 2 clics, vous la trouverez certainement

sur le portail de l'OIEau !

C'est au Château de la Cazine, située dans laCreuse, à 70 km de Limoges, que les cadresde l'Office International de l'Eau se sont re-trouvés du 1er au 3 septembre pour un sémi-naire de réflexion sur l'avenir de l'Association.A l'heure où l'Office International del'Eau s'apprête à fêter ses 15 annéesd'existence, ce séminaire a permis de dres-ser le bilan de l'activité de notre Association,de faire le point sur l'évolution de nos métierset de nos domaines d'intervention.L'Office International de l'Eau se portebien, ses actions sont reconnues tant auniveau national qu'international, il se posi-tionne en tant que leader dans de nombreuxdomaines (formation aux métiers de l'eau,promotion de la gestion de l'eau par bassinsversants et de la gestion intégrée des ressour-ces en eau, coopération internationale institu-tionnelle, gestion de l'information et des don-nées sur l'eau etc).

De grands enjeux et de nouvelles opportuni-tés s'offrent à nous, il est donc nécessaire dedéfinir une stratégie commune pour y répon-dre pleinement. Quatre ateliers ont été organisés : n les nouveaux métiers de l'information et

de la documentation ;n l'exportation de la formation aux métiers

de l'eau ;n le conseil à la Gouvernance des services

municipaux de l'eau potable et de l'assai-nissement ;

n le développement des activités d'adminis-tration des données.

Les débats ont été particulièrement fructueuxet riches, ils ont montré la forte motivation dechacun d'impulser une nouvelle dynamique etd'être moteur de la nouvelle stratégie del'Office International de l'Eau pour les annéesà venir.

Les Cadres de l’OIEause projettent dans l’avenir !

1991 - 2006

L'OIEau fête ses 15 ans !

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Études - synthèses - essais

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ANCAssainissement Non Collectif

L’OIEau a mené en 2005 pour de la Direction del'Eau du MEDD, une étude sur la réglementa-tion et la normalisation des filières d’assainisse-ment non collectif dans différents pays.L’étude a été conduite en trois temps :¶ Retour d’expériences acquises par les for-

mateurs spécialisés de l’OIEau (CNFME) ;· Etude des contextes normatifs français et

européens, pour une meilleure articulationentre la norme et la voie réglementaire ;

¸ Bilan comparatif de la réglementation in-ternationale relative à l’ANC dans despays très concernés (Espagne, Portugal,Pologne, des Länder allemands, le Canada etles Etats-Unis).

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DEPURANATPromouvoir les techniques d’épuration naturelles

Les 20 et 21 octobre 2005, l’Office Interna-tional de l’Eau a accueilli la 3ème rencontre des partenaires du projet DEPURANAT(Depuración Natural des Aguas Residuales)qui vise à développer les techniques d’épura-tion naturelles (dites aussi techniques exten-sives) sur l’Arc Atlantique Européen et notam-ment en Europe du Sud.Le projet DEPURANAT repose sur un parte-nariat constitué de l’ITC- Instituto Tecnologicode Canarias, leader du projet, l’Université duMinho - Portugal, le "CENTA - Centro de Nue-vas Tecnologías del Agua" - Espagne et uncertain nombre de municipalités canarienneset portugaises et l’OIEau.S’appuyant sur l’étude du fonctionnement de 6stations déjà dotées de telles technologies etde 6 stations projetées ou déjà en construction,mettant en œuvre ces principes de traitement,le consortium a pour missions de :n rédiger des guides techniques permet-

tant d’aider les maîtres d’œuvre à concevoirles stations d’épuration dans les règles del’art ;

n élaborer des méthodes d’aide à la dé-cision pour sélectionner les meilleurestechniques en fonction des conditions aux-quelles les maîtres d'ouvrage sont confron-tés sur le terrain ;

n valoriser les sous produits (boues, ma-tière organique, eaux usées traitées, …) ;

n dégager le marché potentiel pour detelles techniques sur l’Arc Atlantique ;

n renforcer la "relation", autour de telssites, avec la population environnante(classes d’eau pour les enfants, produc-tions maraîchères, florales, …) ;

n développer les outils de formationpour promouvoir une véritable ingénierieen matière d’épuration naturelle.

Le CENTA et l’OIEau apportent leur soutienpour la réalisation des guides et la valorisa-tion des savoir-faire, après la construction etpendant l’exploitation, pour mieux faireconnaître ces techniques souvent négligées,qui s’intègrent bien dans l’environnement,notamment pour un nombre d’équivalentshabitants compris entre 100 et 500.4

Rapport sur l'Etat de l'Environnementen FranceUn Rapport sur l'Etat de l'Environnement de laFrance doit être publié tous les quatre ans parl'Institut Français de l'Environnement (IFEN),et le prochain est prévu en 2006. Pour la préparation du chapitre dédié aux eauxcontinentales, l'IFEN a confié à l'OIEau la réali-sation de nombreux traitements des données.Les travaux demandés ont consisté en la pro-duction de tableaux, graphiques et cartesdocumentés et de notes de synthèse pour laqualité des eaux de surface et souterraines autravers du traitement des données du RéseauNational de Bassin.4

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Études - synthèses - essais

Reminéralisationet neutralisationde l'eau potableLe groupe Lhoist, expert en chaux et dolomie,a fait appel à l'Office International de l'Eau,accompagné par une étudiante de l'Ecole desMétiers de l'Environnement de Rennes, pourconduire les essais de performances de deuxproduits de reminéralisation et neutralisationde l'eau potable : Akdolit Hydro-calcit CIG(Rheinkalk Akdolit, Allemagne), matériauconcurrent du calcaire marin (maërl), et le laitde chaux micronisé (Balthazard et Cotte,France).En 2005, l'OIEau a réalisé des tests en labora-toire, sur le pilote de filtration de la plate-forme "eau potable" du CNFME à La Souter-raine, et avec le soutien des services sanitai-res de la Creuse, sur le réseau de distributionde la commune de Lafat.Une étude économique de l'utilisation de cesproduits complétera les tests.

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Les nouvelles N° 16

L’Agence de l’Eau Loire-Bretagne a confiéà l’OIEau la réalisation d’une étude sur la con-sommation d’eau (hors industrie et agricul-ture) et le potentiel d’économie d’eau dans lebassin.Un constat général : les consommationsd’eau dans le bassin sont mal connues, à partles volumes prélevés aux fins de productiond’eau potable, soumis à redevance de l’Agence.L’OIEau préconise la création d’un Obser-vatoire des Consommations d’eau pota-ble et du prix de l'eau dans le bassin, afind’éclairer l’Agence dans ses choix et de disposerde données de référence utiles aux acteurs.Un autre objectif de cette étude était de tirer lesenseignements des projets soutenus parl’Agence pour réduire la consommation d’eau,depuis 1990 : soit 29 dossiers, déposés par 19maîtres d’ouvrages.Une estimation des potentiels d’écono-mie d'eau a été établie à partir de ratios deréférence, collectés auprès des interlocuteurs,afin de permettre une évaluation des con-sommations globales de divers usages.Les principales cibles retenues ont été leséquipements collectifs (écoles, équipements

sportifs et touristiques, locaux administratifset logements collectifs).Une hiérarchisation des priorités d’action a étéétablie pour chacune de ces cibles.Un jeu de fiches d’argumentaire a étéélaboré, afin de promouvoir plus efficacementles actions de maîtrise des consommations, etdes exemples de tableaux de bord desuivi des consommations ont été proposés.L'étude contribue aux ateliers sur les écono-mies d’eau que l’Agence Loire-Bretagne par-raine, lors du 7ème carrefour des gestions loca-les de l’eau de Rennes.4

Loire-Bretagne Consommations d’eau : bilan et perspectives

L’Office International de l’Eau a réalisé, à lademande du Syndicat Professionnel desEntreprises de Services d'Eau et d'Assai-nissement (SPDE), une étude visant à aiderla gestion par les services de l’importantpatrimoine que constituent les réseaux d’eaupotable. Ceux-ci ont une longue durée de vie,plusieurs décennies, et les décisions prisespar la Collectivité et par son gestionnaire,

public ou privé, engageront le service sur unedurée supérieure à celles des mandats desélus ou des contrats de délégation.La longueur totale des conduites d’eau po-table en France est estimée à 850.000 kmet, très approximativement, la valeur àneuf de ce réseau, tous matériauxconfondus, serait de l’ordre de 80 mil-liards d’euros : les enjeux sont donc trèsimportants. Ce patrimoine s'accroît sans cesse, du fait denouvelles infrastructures et des évolutions del'espace urbain : sa gestion doit s'inscrire danscette perspective dynamique. La Collectivité locale devra avant tout opérer unchoix sur le niveau de performance qu’elle sou-haite obtenir et sur les délais pour l’atteindre, cequi aura une conséquence sur le prix de l’eau.

Elle devra définir sa stratégie de solidaritéentre les générations : faut-il payer plusmaintenant pour garantir la performance duservice sur une durée plus grande ou laisserce soin à nos successeurs ? Faut-il engagerdes investissements importants de renouvel-lement, pour prévenir des dégradations éven-tuelles ou simplement mettre en place unepolitique de vigilance, et ne réagir que lors-que les problèmes apparaîtront ? Il convientdonc d’arbitrer entre des stratégies pré-ventives ou curatives.Le gestionnaire devra mettre à la dispositionde la Collectivité des outils de connaissancedu patrimoine, ainsi que d'aide à la décisionou de communication.4

Gestion patrimoniale des réseaux d'eau potableEnjeux et recommandations

Renseignements : Fax : +33 (0) 5 55 11 47 48 - E-mail : [email protected]

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Actualités internationales

L’Office international de l’eau (OIEau)s’est fortement impliqué dans le ForumMondial de l’Eau de Mexico : 8000 parti-cipants sont attendus, ce qui témoignedu grand intérêt de la manifestation.

Une forte mobilisation préalableLe Forum a été préparé par grandes régions duMonde : toutes ont produit des rapports quimontrent la diversité des problèmes. L’OIEau aainsi été appelé à rediger le chapitre GIRE sur laDirective-Cadre Européenne sur l’Eau (DCE) etl’Initiative Européenne pour l’Eau (EUWI) durapport de la région Europe.On constate d'ores et déjà une forte mobilisa-tion autour du thème de la gestion par bas-sin et en particulier sur le problème des aqui-fères et cours d’eau transfrontaliers.L’importance du rôle des collectivités loca-les et l’idée que la gouvernance doit être laplus décentralisée possible, seront égalementaffirmées. Une attention particulière sera aussi accordéeaux risques naturels : inondations, sécheres-ses, érosion, ... ces risques existent partout,même dans les pays développés et il y a ur-gence à mettre au point une prévention effi-cace.Il existe enfin un énorme retard pour l'assai-nissement dans les pays du sud et cela faitpeser de gros risques sanitaires et écologiquesà grande échelle dans de nombreux pays.

Des résultats concrets sont attendusLa question est de savoir comment respecterles engagements déjà pris et réaliser prati-quement les Objectifs du Millénaire des Na-tions Unies, comment passer enfin aux actes,pour transformer ces engagements en actionsconcrètes.

La forte mobilisation des élus locaux exerceraune forte pression pour que l’on ne débouchepas seulement sur des déclarations généra-les, mais aussi sur une implication effectivedes autorités locales et d’abord des munici-palités, qui sont directement concernées.Les travaux de Mexico doivent donner deséclairages stratégiques, des recommanda-tions pour aller dans le sens des idées nou-velles qui se dégagent d’ores et déjà de lapréparation du Forum. Les organisateurs ont reçu 600 propositionsde sessions venant des différentes parties pre-nantes, et n’ont pu en retenir que 185, de 2 heures chacune.Les organisateurs ont aussi reçu 1700 propo-sitions pour présenter des actions de ter-rain dont 600 d’entre elles seulement pour-ront être exposées. Une base de données sera réalisée surInternet.

L’OIEau porte ses idéesPour sa part, l’OIEau a fortement mobilisé leRéseau International des Organismesde Bassin (RIOB), qui tiendra une "méga-session" exceptionnelle de 8 heures, toute lajournée du 18 mars, sur le thème de laGestion par Bassin. Il s’agit de faire passer lemessage suivant : "Le bassin est l’espacepertinent pour gérer l’eau". C’est une pra-tique à généraliser à l’échelle mondiale et ilfaut dire que "ça marche" !L’OIEau organise par ailleurs une autresession officielle avec la "CONAGUA",sur les Systèmes d’Information surl’Eau. Elle témoignera entre autres de la coo-pération pour la mise en place du Systèmed’Information Fédéral sur l’Eau du Mexique,ainsi que du Système d’Information sur l’Eaufrançais (SIE), ou du Système d’InformationMéditerranéen (SEMIDE), qui fédère déjà lessystèmes nationaux de tous les pays du tourde la Méditerranée… Un stand dans "la Water Fair" exposeranos activités principales et les actions de coo-pération franco-mexicaine avec la CONAGUA.

Le Partenariat Français pour MexicoLes Ministères français des Affaires Etran-gères et de l’Ecologie ont pris l’initiative d’or-ganiser une participation commune de tousles différents acteurs du secteur, au sein d’un"Partenariat Français pour Mexico(PFM)", de façon à assurer une présencecohérente et d’afficher des messages com-muns. Le Secrétariat en est assuré, au seind’une "Equipe de Coordination France",par le Programme Solidarité Eau, l’ASTEE etl’Office International de l’Eau, qui ont préparéles actions collectives du Partenariat (stand,messages, sessions, side events, ...).Le stand français véhiculera les messages duPFM et diffusera notamment des fichesd’exemples français et des recommandationssur les thèmes que la France veut promouvoir.Ces documents sont accessibles sur le siteinternet du PFM : www.eau-international-france.fr/mexico

IVème Forum Mondial de l’Eau

MEXICO 2006

Invitation !Nos 5 sessions à Mexico

Samedi 18 mars 2006 :å La gestion des bassins

transfrontaliers africains(AMCOW / RAOB)"63 fleuves transfrontaliers en Afrique"

å L’application de la Directive-CadreEuropéenne sur l’Eau (EURO-RIOB)"29 Pays s'entendent pour atteindreun bon état écologique des bassinshydrographiques en 2015"

å La participation des usagers et du public et la solidarité dans la gestion de bassin (RIOB)"Les Comités de Bassin : Parlementslocaux de l'eau"

å La synthèse des progrès réalisés pour la gestion des bassins transfrontaliers dans le monde(RIOBT)"L'eau ne connait pas les frontières !"

Mardi 21 mars 2006 :å Développement et mise en oeuvre

de Systèmes d'Information sur l'Eau (OIEau / CONAGUA)

www.oieau.org/mexico

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Actualités internationales

Les nouvelles N° 16 - 2005

Réduire de moitié d’ici 2015 la proportion depopulation qui n’a pas accès à l’eau potable,ainsi que celle sans accès à un assainisse-ment, tels sont les Objectifs du Millénairepour le Développement (OMD) fixés par leSommet Mondial de Johannesbourg sur leDéveloppement Durable en 2002.Il apparait que l’amélioration de la gou-vernance dans les services collectifs del’eau constitue une des premières prio-rités.La gouvernance c'est "l’ensemble des règles,procédures et comportements touchant àl’exercice des pouvoirs au divers niveaux dedécision, caractérisé notamment par la res-ponsabilité, la transparence, la lisibilité, la co-hérence, l’efficience et l’efficacité".

L’OIEau renforce son implication sur cethème de la gouvernance, dans le cadrede la Convention Pluriannuelle d’Objectifs2005-2007 signée avec le Ministère françaisde l'Ecologie et du Développement Durable.A ce titre, l’OIEau a notamment conduit en2005 les actions suivantes :l mise en place et animation d’un

groupe de travail incluant les acteursfrançais publics et privés, Ministères,Agence Française de Développement,Etablissements publics, les CollectivitésLocales intervenant dans le cadre de lacoopération décentralisée, les ONG et lesacteurs privés pour analyser les retoursd’expériences et tirer des bilans desactions de coopération, mieux iden-tifier la demande et définir des thè-mes prioritaires.

l participation à la préparation de deuxprojets de sessions pour le 4ème ForumMondial de l’Eau (Mexico, mars 2006) :å "transparence et contrôle démo-

cratique" pour une meilleuregouvernance des services locauxd’eau potable et d’assainisse-ment (session portée par l’Asso-ciation des Maires des Grandes Villesde France-AMGVF),

å "besoins des pays en développe-ment et apports des initiativesinternationales" (session portée parle Ministère français de l’Ecologie etdu Développement Durable).

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Nouvelle priorité pour l'OIEau :La gouvernance des services d’eau

Le projet "TWINBASIN" avance : participez !

Sur un financement de la Commission Euro-péenne (6° Programme Cadre de Recherche),le projet "TWINBASINXN", piloté par l'OfficeInternational de l'Eau, en collaboration avecle RIOB, GWP et Techware, se propose depromouvoir les jumelages d'Organisa-tions de Bassin, afin de disséminer les bon-nes pratiques et de renforcer les ressourceshumaines de ces Organismes.Des guides sont rédigés pour monter des ju-melages fructueux. Des bourses sont al-louées pour faciliter la mobilité des jeunes Ca-dres entre bassins (stages pratiques de courtedurée), des outils de gestion desconnaissances et de formation à dis-tance seront disponibles, etc.Le réseau s'appuie déjà sur un groupe de 40 membres fondateurs, représentatifs desacteurs concernés. Le Comité de Pilotage du projet TWINBA-SIN s’est félicité, lors de sa réunion de Marra-kech en mai 2005, de l’importante progression

connue par le projet au cours des derniers mois,lui permettant d’avancer significativement dansla réalisation de ses objectifs. A l’issue des deux premiers Appels àPropositions lancés en 2005, 14 jumelagesont été retenus, pour être appuyés par leprojet, impliquant 26 Organismes deBassin de 14 pays ; la participation desPays du Sud y est prépondérante (51 %).TWINBASIN joue son rôle, en encourageantincontestablement ces coopérations et en lesinspirant. En effet, plus de 70 % des accordsde jumelages signés ont été établis dans lecadre du projet et lui sont imputables. La large diffusion de la première "TwinBasinNewsletter" (6.300 abonnés), par l’intermé-diaire du RIOB notamment, la promotion duprojet lors d’événements internationaux liés àla GIRE, et la récente distribution de plaquet-tes (20 000 exemplaires en français, anglais,espagnol et russe) sont autant d’élémentspermettant d’apporter au projet le rayonne-ment international adéquat et nécessaire. Le site Internet : www.twinbasin.org, prin-cipale interface du projet avec l’ensemble desa communauté, assure une capitalisation etune diffusion des connaissances acquises.

Depuis peu, cet outil est opérationnel ; il doitencore être amélioré. Près de 6000 internautesl’ont déjà consulté et une cinquantaine demembres y sont enregistrés. Le site Web serabientôt le support de Web Forums qui permet-tront d’engager les réflexions d’experts et despécialistes sur des questions importantes pro-pres à la GIRE. Enfin, l’ensemble des connais-sances capitalisées par TWINBASIN, enmatière de GIRE, sera complété et enrichi parles résultats et les produits des "clusters", avecles autres projets liés à la thématique"Jumelages" (Projets WADE, RIVERTWIN &TWINBAS), soutenus par l’Union Européenne. En définitive, le projet TWINBASIN en est àune étape clé de sa réalisation. La secondeRéunion du Comité de Pilotage a permisd’élargir les réflexions et de prendre les déci-sions nécessaires pour l’évolution du projetvers la réalisation de l’ensemble des objectifsprévus. La prochaine réunion du Comité dePilotage aura lieu à Mexico en mars2006.

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www.twinbasin.org

Renseignements : Fax : +33 (0) 4 93 65 44 02 - E-mail : [email protected]

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14 Les nouvelles N° 16 - décembre 2005 - janvier 2006

D’un continent à l’autreAFRIQUE

"EUWI"L'Initiative Européenne pour l'Eau (EUWI) lan-cée en 2002, durant le Sommet Mondial duDéveloppement Durable de Johannesburg,pour faciliter la réalisation des Objectifs duMillénaire (ODM), comporte une composanteafricaine qui vise à améliorer la GestionIntégrée des Ressources en Eau (GIRE). Depuis 2003, la Stratégie et le Programme detravail approuvés par le Conseil des MinistresAfricains de l'Eau (AMCOW) privilégie :u la gestion des bassins transfrontaliers,u l'élaboration de plans nationaux d'effi-

cience de l'eau.Cette composante est animée par leMinistère français des Affaires Etrangères quia chargé l'Office International de l'Eau avecl'AMCOW et les Coopérations Européennesintervenant en Afrique, d'élaborer un Pro-gramme d'Interventions Prioritaires pour un

premier groupe de 5 bassins transfrontalierspilotes, pour lesquels les actions stratégiquesont été identifiées et les demandes de finan-cement ont été adressées à la CommissionEuropéenne. Il s'agit de :l Afrique australe : Commission Orange /

Senqu (ORASECOM),l Afrique centrale : Commission du Bas-

sin du lac Tchad (CBLT),l Afrique de l'Est : Bassin du lac Victoria et

de la Kagera - Programme d'action subsi-diaire des lacs équatoriaux du Nil (NEL-SAP) et Organisme du Bassin de la Kagera(OBK),

l Afrique de l'Ouest : Autorité du Bassindu Niger (ABN) et Bassin de la Volta.

La mise en place effective des fonds euro-péens interviendra mi-2006.

Le projet "Volta"

Entre temps, les responsables dessix pays du Bassin de la Volta(Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoi-re, Ghana, Mali et Togo) fontpreuve de détermination et affi-chent une forte volonté politiqued’aller de l’avant rapidement.La Volta en effet ne dispose pasencore d’Autorité de Bassin. UnComité Technique du Bassinde la Volta (CTBV), qui a étémis en place en Juillet 2004, atenu sa 2ème Session du 20 au 24Juin 2005.

Cette instance de concertation inter-gouver-nementale a pour mandat de créer les con-ditions nécessaires pour la création d’un Or-ganisme de Bassin Transfrontalier de laVolta pour la Gestion Intégrée des Res-sources en Eau, des écosystèmes et autresressources connexes.La Coopération bilatérale française soutientl'Office International de l'Eau pour appuyer leCTBV, en deux phases : ¶ Animation de la 2ème Réunion du

Comité Technique, en étroite collabora-tion avec l’Unité de Coordination desRessources en Eau (UCRE) de la CEDEAO(Commission Economique des Etats del’Afrique de l’Ouest), les experts de cha-que pays membre du bassin et les res-ponsables du groupe GIRE de l’InitiativeEuropéenne ;

· Assistance technique au CTBV et auxpays dans la perspective d’une miseen place effective de l’Organisme deBassin de la Volta : statuts / organi-gramme / identification des moyens hu-mains et financiers / mécanismes de finan-cement / mécanismes de coordination inter-pays / processus de planification.

Ce travail s'appuie sur les stratégies nationalesde gestion des ressources en eau dans chacundes 6 Etats. Il intègre les actions parallèlesmenées par la Banque Africaine de Déve-loppement, la Banque Mondiale, le FFEM et lesautres donateurs, afin de mettre au point rapi-dement un programme d'activités cohérent.4

5 ans après l’adoption de la Loi surl’Eau en République Sud-Africaine, oùen sommes nous ?Réunis en novembre 2004 sur les bords duLac Loskop à 200 Km de Pretoria, 90 délé-gués de 14 pays ont partagés leurs expérien-ces de mise en œuvre de la Gestion Intégréedes Ressources en Eau (GIRE). L’OIEau, qui faisait partie de la délégation del’Association Française pour l’Etude del’Irrigation et du Drainage (AFEID), s’est efforcéde montrer combien la création et le dévelop-

pement d’organismes de bassin se sont révélésutiles pour résoudre le problème de partage del'eau entre les différents usages.L'Afrique du Sud en est un bon exemple.Le Ministère de l’Eau et des Forêts (DWAF)Sud-Africain, a pour objectif de garantir "del’eau pour tous et pour toujours" ("somewater for all for ever"). La Loi a ainsi institué 19 "Catchment Mana-gement Agency-CMA" (CMA) à l'échelle desbassins versants du pays.

Elle confie aux 294 "Irrigation boards" et aux400 réseaux villageois d’irrigation existants,la fonction de gestion locale des ressourcesdes eaux en les transformant en "Associationd’Usagers de l’Eau" (Water Users Associations- WAUs).A ce jour cinq "CMA" sont déjà créées et unecinquantaine de WAUs fonctionnent.

4

La Volta : vers la création d’un Organismede Bassin Transfrontalier

Afrique du SudUne aproche par bassin

grand projet

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AFRIQUE

D’un continent à l’autre

Les nouvelles N° 16 - 2005

ContexteL'amélioration des services d’eau potable etd’assainissement est considérée comme unedes priorités en Afrique du Sud.C’est pourquoi le Gouvernement Sud-Africainveut renforcer les capacités au sein de cesservices. Pour assurer une qualité de service élevée, lespersonnels chargés de l’installation, de l'ex-ploitation, de la maintenance et de la gestionde ces réseaux doivent en effet être qualifiéeset avoir un bon niveau de compétence pro-fessionnelle. Entre 20.000 et 30.000 employés sontconcernés et nécessitent une formation.

Un projet d'avenirLe Projet "Human Capacity Building for South-African Water Sector" est financé par le"Fonds de Solidarité Prioritaire", dans le cadrede la coopération bilatérale franco-sud-afri-caine.Côté français, l’Office International de l’Eauen partenariat avec SAUR/IDFP, a été sélec-tionné pour la mise en œuvre de ce Projet,d’une durée de 3 ans.L’objectif général du projet est l’améliorationdu professionnalisme dans le secteur de l’eauet de l’assainissement en Afrique du Sud,passant par la formation du personnel ausein des Autorités des Services de l’Eau(WSA’s) et des Fournisseurs des Services del’Eau (WSP’s).

Des objectifs précisIl s'agit de mettre en place un système com-plet de formation :n de créer un "réseau national de centres de

formation pour le secteur de l'eau",n de développer des programmes de for-

mation technique,n de former un premier groupe de forma-

teurs et tuteurs sud-africains,n de susciter une demande du sec-

teur pour de la formation continue,n d'organiser des formations prati-

ques, analytiques et théoriques dequalité.

Le "National Community for Water& Sanitation Training Institute"(NCWSTI), situé dans l’enceinte del’Université du Nord, Limpopo Provinceprès de la ville de Polokwane, est lepoint focal du système de formation. Le NCWSTI développera ce "RéseauNational de Formation pour le Secteurde l’eau" en s’appuyant sur 2 autrescentres régionaux satellites, situés dans lesrégions du KwaZulu Natal et de l’Eastern Cape.Dotés de kits de formation (manuels deformation, outils d’animation et d’évaluation,équipements et infrastructures pédagogiques)adaptés au contexte sud-africain, les forma-teurs seront intégrés dans ce "réseau natio-nal" animé par le "NCWSTI" ;

Les premières réalisationsUn "Project Steering Committee" (PSC - Co-mité de Pilotage du Projet), composé par des

représentants sud-africains du"Department of Water Affairs andForestry" (DWAF) et du "NCWSTI",ainsi que par des représentants del’Ambassade de France à Pretoriaet de l’Agence Française de Déve-loppement (AFD), a été constituéet s’est déjà réuni à deux reprises.

L’OIEau a défini les spécifications techni-ques de diverses plates-formes de for-mation pratique, dont la construction a étéréalisée par le Bureau d’Ingénierie Sud-Afri-cain UWP.En parallèle, le "NCWSTI" a constitué le pre-mier réseau de formateurs sud-afri-cains, fort d’environ 120 professionnels issusdu "DWAF", des "WSA", "WSP" et des munici-palités.

Des formations de formateurs (Trainingof Trainers), ainsi que des formations spécifi-ques (Assessor Workshops) ont été organi-sées pour les participants à ce réseau, leurpermettant d'être accrédités comme forma-teurs (Training Facilitators) conformément auxrègles édictées par les systèmes "SAQA" et"NQF" (South African Qualification Authorityet National Qualification Framework).Fin 2005, plusieurs modules de forma-tion ont déjà été organisés par l’OIEauet SAUR-IDFP, sur les principaux thèmes dutraitement de l’eau potable, de l'épurationdes eaux usées, de l'entretien des équipe-ments électriques et mécaniques, du serviceclientèle, de la supervision et gestion des ser-vices d’eau et de la gestion des ressourceshumaines.Enfin, un Formateur Senior a été spécifique-ment recruté par le "NCWSTI", sur un budgetdu Projet, pour coordonner les activités sur leterrain.4

Afrique du Sud - NCWSTIDévelopper les compétences pour mieux gérer l'eau

grand projet

Renseignements : Fax : +33 (0) 4 93 65 44 02 - E-mail : [email protected]

Plate-forme d'entraînement à la pose de canalisations

Formation de formateurs

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MayotteLa collaborationcontinueL'OIEau / CNFME a poursuivi en 2005 sonappui technique au SIEAM (Syndicat Inter-communal de l’Eau et de l’Assainisse-ment de Mayotte).

La conformité de la quasi-totalité despoints de ressource en eau potableactuellement exploités sur Mayotte aainsi été analysée. En partenariat avec la Direction de l'Agri-culture et de la Forêt, l'OIEau réalise éga-lement un suivi sur une longue périodedes variations de qualité de l’eau de laretenue de Combani, de façon à offrir lameilleure solution d’approvisionnementen eau brute de l’usine de potabilisationd’Ourovéni (10 000 m3/j).

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16 Les nouvelles N° 16 - décembre 2005 - janvier 2006

Ougandakampala City CouncilLe "Kampala Urban Sanitation Project" - KUSP,initié par le "Kampala City Council" (KCC) avec le soutien de l’Agence Française de Déve-loppement (AFD), a pour objectif général le ren-forcement des compétences des personnels duDistrict dans le cadre d’un contrat attribué àHydroconseil et à son partenaire local Aquacon-sult.Hydroconseil a demandé à l’OIEau de réaliseren novembre 2005, une action de formationsur "le recrutement et la gestion des ressour-ces humaines".4

OCÉAN INDIEN

RwandaAudit du projet de loi sur l’eauFace au sous-équipement en alimentation eneau potable, en protection contre les inonda-tions, et en hydraulique agricole, dont souffrele pays, la Banque Mondiale a souhaitéqu'une assistance technique soit apportée parun groupement mené par BRLi, en partenariatavec l’OIEau, au projet de loi sur l'eau en coursd'élaboration

Le projet de loi sur l’eauIl est recommandé qu'il soit complété par :u la protection des zones humides et des

tourbières,u une organisation collective des travaux d’amé-

nagement des eaux,u une revitalisation des services informels de

distribution d'eau,u l’organisation de l’irrigation,u une approche intégrée de la gestion des

quelques 350 bassins hydrographiques,u l'organisation de la collecte des données.

4

D’un continent à l’autreAFRIQUE

La retenue collinaire de Combani à Mayotte

CongoUne assistance techniquepour le CICR

Dans le cadre du plan de formation réalisédepuis 3 ans pour le CICR (Comité Inter-national de la Croix-Rouge), le Centre Na-tional français de Formation aux Métiers del'Eau de l'OIEau a réalisé une mission dediagnostics sur les trois installations deproduction d’eau potable de Kindu, Uviraet Goma en République Démocratique duCongo, en mars 2005 : trois situations techni-ques fort différentes, qui concernent l'eau dufleuve Congo, celle du lac de Kivu et des eauxsouterraines présentant des problèmes de feret de manganèse. L’analyse technique a conduit à des pro-positions d’amélioration des ouvrages. Ces situations ont servi d’études de cas pourla session de formation de l’équipe Wathab(Water-habitation) du CICR qui s'est tenue àLimoges en octobre 2005.L'analyse a montré d’énormes besoins de for-mation du personnel de la REGIDESO, servicenational d’alimentation en eau du Congo.Un plan de formation proposé à un finance-ment de l’Union Européenne est en coursd’élaboration.

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Maurice"MPU" & "CWA"Les principaux acteurs mauriciens du Secteurde l’eau, sous tutelle du "Ministry of PublicUtilities" (MPU), souhaitent mettre en oeu-vre un important programme de formationprofessionnelle continue de leurs personnelsafin d’accompagner les réformes du secteurde l’eau et soutenir leur stratégie.Le programme 2005 de coopération bilatéralefranco-mauricien, dont l'Office International del'Eau est l'opérateur, a retenu les 2 volets sui-vants :¶ renforcer la stratégie de moderni-

sation de la "Central Water Autho-rity" "CWA", en développant la pratiqued’Indicateurs de Performance, à la-quelle 80 Cadres ont été formés au coursde deux missions d'experts de l'OIEau enfévrier et avril 2005.Un appui à la mise en œuvre et au suivid'un système de "Benchmarking" est prévudans le cadre du projet d'entreprise de la"CWA".

· étudier la faisabilité d’un Centre deFormation aux Métiers de l’Eau(CFME) à Maurice, avec l’évaluation desbesoins de formation des personnels mau-riciens du secteur de l’eau, la définitiond’un "Schéma Directeur" de formation etl'identification des moyens matériels, hu-mains et financiers permettant la créationde ce Centre.

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Diagnostic d’une station de chloration en collaboration avec la REGIDESO

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D’un continent à l’autre

Les nouvelles N° 16Renseignements : Fax : +33 (0) 4 93 65 44 02 - E-mail : [email protected]

Tadjikistan - Dushanbe - 30 mai -1er juin 2005Conférence Internationale sur la coopération régionale et la gestion des bassins versants transfrontaliers Le Gouvernement de la République duTadjikistan a organisé, avec le soutien duPNUD, une Conférence Internationale sur la

Coopération Régionale et la Gestion desBassins Versants Transfrontaliers, qui a eulieu du 30 mai au 1er juin 2005, à Dushanbe,dont les principaux objectifs étaient :n l'établissement d'un dialogue entre les

Etats d'Asie Centrale et le renforcementde la coopération régionale,

n l'organisation d'une discussion avec lesparticipants originaires d'autres régionsoù existent des bassins versants trans-frontaliers,

n l'élaboration de recommandations sus-ceptibles de résoudre les problèmes desécurité et d'utilisation rationnelle desfleuves.

La Présidente du RIOB, Mme MadeleineJouye de Grandmaison, a présenté un exposéintroductif lors de la cérémonie d'ouverture,en présence du Président de la RépubliqueTadjique et présidé la 3ème session sur "laGestion Intégrée par Bassin Versant".M. Jean-François Donzier, Directeur Généralde l'OIEau et Secrétaire Technique Permanentdu RIOB, a présidé la première session thé-matique relative à la "Gestion Durable desEaux Transfrontalières".

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Asie CentraleGestion participative des fleuves transfrontaliers

M. Jean-François Donzier, Directeur Général del'OIEau et Secrétaire Technique Permanent du RIOB, s’est rendu en Ouzbékistan du 23 au 30 octobre 2005, à l’invitation du Cen-tre d’Information Scientifique de la Com-mission Internationale pour la Gestion del'Eau en Asie Centrale (ICWC), afin, notam-ment, de lancer avec M. Viktor Dukhovny lacréation du Réseau Régional Russophone duRIOB et de faire le point sur les acquis du Cen-tre d’Information à Tachkent et ses dernierstravaux de modélisation, notamment pour laprotection de la Mer d’Aral et une meilleuregestion du Sir Darya et de l’Amou Darya.

Il a pu visiter, accompagné de M. Oumarov,la vallée de la Fergana où se déroule unetrès intéressante réforme pour une gestionparticipative décentralisée et intégrée descanaux et périmètres d’irrigation par les grou-pement d'agriculteurs concernés.

Commission Internationale pour la Protection de la Mer d’Aral [email protected] - www.icwc-aral.uz 4

ASIE CENTRALE

Invitation !Nos 5 sessions officielles à Mexico

Samedi 18 mars 2006 :å La gestion des bassins transfrontaliers africains

(AMCOW / RAOB)"63 fleuves transfrontaliers en Afrique"

å L’application de la Directive-Cadre Européenne sur l’Eau (EURO-RIOB)"29 Pays s'entendent pour atteindre un bon état écologiquedes bassins hydrographiques en 2015"

å La participation des usagers et du public et la soli-darité dans la gestion de bassin (RIOB)"Les Comités de Bassin : Parlements locaux de l'eau"

å La synthèse des progrès réalisés pour la gestion desbassins transfrontaliers dans le monde (RIOBT)"L'eau ne connait pas les frontières !"

Mardi 21 mars 2006 :å Développement et mise en oeuvre de Systèmes

d'Information sur l'Eau (OIEau / CONAGUA)

IVème Forum Mondial de l'Eau - Mexico - 16 - 22 mars 2006

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Un an jour pour jour après la visite enFrance de 5 spécialistes chinois sur lethème des classes d’eau, une mission d'ex-perts français de l'Agence de l'Eau Seine-Normandie et de l'Office International del'Eau, soutenue par le Ministère Françaisde l’Ecologie et du Développement Dura-ble, a été organisée durant la semaine del’eau, du 20 au 26 mars 2005 à Pékin. Ce fut l’occasion de mesurer que la sensi-bilisation du public à la préservation desressources en eau était en marche dansl’Empire du Milieu, avec des pratiquespéri-scolaires très intéressantes, telles que

des concours de projets ouverts aux lycéens

ou des modules de sensibilisation après laclasse, ou encore l’organisation de forums surl’eau permettant aux officiels de faire ressor-tir sans complaisance les problèmes que doitaffronter le pays.Une adaptation du travail réalisé en Francepar l’Agence de l’Eau Seine-Normandiedans son programme de classes d’eau, avecdes "carnets de bord de l’eau" pour tousles niveaux scolaires, a particulièrement attirél’attention de nos interlocuteurs chinois quisouhaiteraient développer une coopérationsur ce thème. 4

ChineL'année de la France en Chine sur le thème des classes d’eau

Les nouvelles N° 16 - décembre 2005 - janvier 2006

D’un continent à l’autreASIE

Zhou You Hong et Chi Xinyang menant une session de sensibilisation à l’Ecole Primaire Expérimentale de Pékin

IndeVers la création d'un Centre de Formation aux Métiers de l'Eau - CFMELe contexteUn Groupe de Travail franco-indien a étécréé, sous l’égide du Ministère Français del’Equipement et Ministère Indien du Dévelop-pement Urbain (MUD), afin de cerner lesactions de coopération qui pourraient contri-buer efficacement à la réduction des difficul-tés des services publics indiens de l’eau et del’assainissement.Le domaine de la formation profession-nelle apparait comme une des clés d’amé-lioration des services publics en Inde. L’Office International de l’Eau (OIEau) et le"Central Public Health & EnvironmentalEngineering Organization" (CPHEEO) ont ainsiété chargés de réaliser une étude de faisabi-lité pour la création d’un Centre de Formationaux Métiers de l’Eau (CFME).

Un projet nécessaireL'enquête sur les besoins de formation réali-sée en 2004, auprès de plusieurs grandesvilles indiennes de plus de 1 million d’habi-tants (Delhi, Bangalore, Mumbay, Chenay),démontre un besoin de formation de prèsde 20.000 personnes par an.Ondeo et Veolia expriment aussi d’importantsbesoins en formation pour leurs personnelsindiens.

En 2005, l’OIEau a défini les critères pour laréalisation de ce Centre de Formation (CFME),dont l’implantation est prévue à Ghaziabad(25 km de Delhi, Etat de l’Uttar Pradesh), ausein du "Central Public Works Depart-ment" (CPWD), qui dispose, sur 14 hecta-res, d’un magnifique campus, d’un bâtimentet d’une résidence pour stagiaires, faciles àadapter pour des formations aux métiers del’eau.L’OIEau a présenté à l’ensemble des respon-sables du MUD les lignes directrices de ceprojet portant sur :u un "schéma directeur" de la forma-

tion professionnelle pour le secteur del’eau en Inde,

u une analyse économique démontrantla viabilité économique du Centre et uncoût des formations compatible avec lesconditions économiques indiennes,

u l'organigramme d'une équipe d’en-cadrement du CFME, permettant unecapacité de formation de 10.000 person-nes par an à +10 ans.

u la description des infrastructures etéquipements pédagogiques nécessaires.

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CambodgeDe l’eau 12 mois sur 12La Banque Asiatique de Développement etl’Agence Française de Développement ontconfié après appel d’offre au BCEOM, en par-tenariat avec l’OIEau, une étude de l’irrigationdans le Nord-Ouest du pays, le "North WestIrrigation Sector Project (NWISP)", quicomporte l'approche d'une politique nationalede Gestion Intégrée des Ressources en Eau(GIRE) au Cambodge.Le Cambodge n’a pas de tradition d’irrigationpendant la saison sèche et une agriculture decrue s'y est développée, grace au déborde-ment du Lac Tonlé Sap regonflé à chaquemousson par la crue du Mékong. Mais le "NWISP" a pour ambition d’instaurerune gestion participative intégrée des ré-seaux. Il s'agit de créer ou de réhabiliter les réseauxd’irrigation et aussi d'organiser plusieurs mil-liers d'hectares d'irrigation pérenne à contre-saison.L’OIEau a proposé de créer l’embryon defuturs "Comités de Bassin", sur quelquespérimètres hydrographiques pilotes desaffluents du Lac Tonlé, qui réuniraient les res-ponsables des Ministères chargés de la res-source en eau, de l’agriculture, et du dévelop-pement rural, et serait le "noyau d'une concer-tation des multiples usagers de l’eau", dans lecadre du vaste processus de décentralisationen cours au Cambodge. 4

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ASIE

Renseignements : Fax : +33 (0) 4 93 65 44 02 - E-mail : [email protected]

Pour son 10ème anniversaire, la Commissiondu Mékong (MRC) a organisé, les 29 et 30novembre derniers à Chiang Rai (Thaïlande),un Colloque International sur la GestionIntégrée des Ressources en Eau dans leBassin Versant du Mékong.Sur près de 4 800 km, le Mékong est lefleuve le plus long d'Asie du Sud-Est. Il tra-verse la Chine, la Birmanie (Myanmar), leLaos, la Thaïlande, le Cambodge, le Vietnam.Son Bassin Versant couvre une superficie de795 000 km2 ; les populations qui vivent surses rives figurent parmi les plus pauvres dumonde.Comment atteindre les Objectifs du Millénairepour le Développement et réduire le niveaude pauvreté dans le Bassin du Mékong ?

Cela passe notamment par une coopéra-tion régionale pour gérer les ressourcesen eau à l’échelle du Bassin : le Cam-bodge, le Laos, la Thaïlande et le Vietnam ontsigné, le 5 avril 1995, un accord sur la Coopé-ration pour le Développement Durable duBassin du Mékong et ont crée la Commis-sion du Bassin du Mékong (MRC) à cetteoccasion.Le colloque de Chiang Rai était organisé, dixans après, autour des questions suivantes : l quels sont les besoins de développement

dans le Bassin du Mékong ?l comment parvenir à une

coopération efficace pourune gestion durable desressources en eau ?

l comment la Gestion Inté-grée des Ressources en Eaupeut-elle être mise en oeu-vre à l’échelle du bassinversant ?

l comment assurer le déve-loppement sans porteratteinte à l’intégrité environ-nementale ?

l comment développer àtous les niveaux les compé-tences nécessaires de tousles acteurs ?

Plus d’une centaine d'experts sontvenus du monde entier pour participerà ce Colloque. M. Jean-François DONZIER, Directeur Généralde l'OIEau et Secrétaire Technique Permanentdu Réseau International des Organismes deBassin (RIOB) a été invité par la "MRC" à venirprésenter le Programme Associé "RIOB-GWP" pour "la création et le renforce-ment des Organismes de Bassin dans lemonde" et les résultats obtenus, notammentdans le cadre de TWINBASIN et d'autresprojets en cours soutenus par l'UE.

Les nouvelles N° 16

L'OIEau était intervenu en 2003 au Sri Lanka,à la demande de la Banque Mondiale, pourproposer, dans le cadre de l'élaboration duprojet de loi sur l'eau actuellement déposésur le bureau du Parlement sri lankais, lesprincipes d'une réforme de l’Autorité de laMahaweli, qui est chargée de l’aménage-ment rural sur environ la moitié du territoire. Le projet de loi prévoit ainsi la créationd’Organismes de Bassin sur des périmètresrationnels et la mise en place de redevancesde prélèvement et de pollution.Malheureusement, la côte Est et le Sud du SriLanka ont fortement souffert du tsunami dedécembre 2004.

La Société du Canal de Provence (SCP) et laSociété des Eaux de Marseille sont interve-nues dans la région du port de Trincomalee,avec l’aide de l’Agence Rhône Méditerranée& Corse (AE-RM&C) et de la Région PACA,pour la réhabilitation de puits, le rétablisse-ment des réseaux et la reconstruction de bâti-ments publics dévastés.Une mission conjointe de SCP, de l'AE-RM&Cet de l'OIEau s’est rendue sur place en 2005pour évaluer les résultats et envisager un pro-longement de l’action dans le secteur deTrincomalee.Le choix des futurs projets est guidé par lesouci :

¶ de tirer parti de l’expérience des troisorganismes SCP/AE RM&C/OIEau,

· d’apporter une réponse tangible aux pro-blèmes immédiats à résoudre,

¸ d’intervenir de façon durable dans desprogrammes soutenus par l’Aide Fran-çaise au Développement.

La mission a été aussi l'occasion de contactsavec le "National Water Supply andDrainage Board of Sri Lanka" (NWSDB),qui possède un Centre de Formation internesitué à Colombo, qui comprend 3 salles decours, un hall de 60 places, 2 ateliers pour lestravaux pratiques et 10 formateurs et aveclequel une coopération pérenne pourrait êtreenvisagée.4

Sri LankaUn an après le Tsunami

Forum M

ondial de l'Eau

Mexico - 18 m

ars 2006

16:30 - 18:30

Session RIOBT :

"Gestion des Bassins Transfrontaliers"

D’un continent à l’autre

Commission du MékongLa gestion des ressources en eau dans le Bassin du Mékong

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Dès 2002, l’Office International de l’Eau aengagé une collaboration avec l’Université deBrasilia (UNB), avec le soutien des Autoritésbrésiliennes chargées de l’eau - le Secrétariatdes Ressources Hydriques (SRH) du Ministèrede l’Environnement, ainsi que l’AgenceNationale de l’Eau (ANA) - en partenariatavec l’Ambassade de France à Brasilia, pourla réalisation d’une étude de faisabilité d’unsystème de Formation professionnelleaux Métiers de l’Eau au Brésil.Une analyse détaillée des secteurs de l’ali-mentation en eau potable et de l’assainisse-ment a été réalisée, notamment à partir d’élé-ments du SNIS (Système National d’Infor-

mation sur l’Eau et l’Assainissement - SistemaNacional de Informações sobre Saneamento). Globalement, en incluant les personnels di-rects et indirects travaillant dans le secteur del’eau potable et de l’assainissement, on peutestimer que l'effectif concerné par la forma-tion aux métiers de l’eau se situe à près de200.000 travailleurs brésiliens.L’investissement lié à un projet à la formationest bien modeste, pour un bénéfice potentiel-lement très intéressant, au regard des 50 mil-liards d'Euros sur 20 ans nécessaires à lamodernisation des services d'eau et d'assai-nissement au Brésil.

Plusieurs réunions interministérielles ont étéorganisées au cours de ces derniers mois àBrasilia, sous la tutelle du Ministère des Villeset du PMSS (Programme de Modernisationdu Secteur de l’Eau et de l’Assainissement),visant la promotion d’un large partenariatavec les différents acteurs du secteur, afin detraiter rapidement cette question de la forma-tion pratique et technique.Quelque soit la solution organisationnelleretenue, il faudra travailler en réseau pourassurer une couverture géographique suffi-sante, susceptible de répondre aux besoins.4

BrésilComment organiser la Formation aux Métiers de l'Eau ?

Les nouvelles N° 16 - décembre 2005 - janvier 2006

D’un continent à l’autreLES AMÉRIQUES

Premier Sommet Binational du Rio Grande / Rio Bravo McAllen (Texas) - Reynosa (Mexique) – 17 – 18 novembre 2005

Les 17 et 18 novembre 2005 s’est tenu à Rey-nosa et McAllen, le Premier Sommet Binationaldu Rio Grande / Rio Bravo, dans le cadre de laCommission Internationale Mexique / USAdes Limites et des Eaux (CILA).Cette réunion, placée sous la co-Présidencedes deux Commissaires MM. Arturo HerreraSolís (Mexique) et Carlos Marin (USA) a étésuivie par près de 300 participants, représen-tants les diverses Organisations intervenantdans le secteur de l’eau de part et d’autre dela frontière et visait à enrichir les travaux de laCommission Internationale en mettant en évi-dence les questions concrètes qui se posentsur le terrain.

Le Sommet s’est organisé autour de 4 thèmesaussi variés que :n le cadre juridique et institutionnel,n la gestion binationale du Bassin,n l'environnement et la qualité de l’eau,n le financement.M. Jean-François Donzier, Directeur Généralde l’Office International de l’Eau et SecrétaireTechnique Permanent du Réseau Interna-tional des Organismes de Bassin (RIOB), a étéinvité à présenter la conférence magistrale dela session inaugurale pleinière, sur le thèmede l’application de la Directive-Cadre Euro-péenne sur l’Eau.

Invitation !Nos 5 sessions officielles à Mexico

Samedi 18 mars 2006 :å La gestion des bassins transfrontaliers africains

(AMCOW / RAOB)"63 fleuves transfrontaliers en Afrique"

å L’application de la Directive-Cadre Européenne sur l’Eau (EURO-RIOB)"29 Pays s'entendent pour atteindre un bon état écologiquedes bassins hydrographiques en 2015"

å La participation des usagers et du public et la soli-darité dans la gestion de bassin (RIOB)"Les Comités de Bassin : Parlements locaux de l'eau"

å La synthèse des progrès réalisés pour la gestion desbassins transfrontaliers dans le monde (RIOBT)"L'eau ne connait pas les frontières !"

Mardi 21 mars 2006 :å Développement et mise en oeuvre de Systèmes

d'Information sur l'Eau (OIEau / CONAGUA)

IVème Forum Mondial de l'Eau - Mexico - 16 - 22 mars 2006

Les nouvelles 2006 Carole 25/02/06 12:47 Page 20

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Rappel du contexte ...Dès la fin des années 90, les "Conseils deBassin", créés au Mexique dans une logiquede décentralisation de la gestion des ressour-ces en eau, ont très vite ressenti le besoind'accéder à l'information leur permettant deprendre les décisions appropriées.Afin de répondre à cette attente, la CONA-GUA (Commission Nationale de l'Eau) aalors programmé la création de centres pilo-tes d'information : les "CICA" (Centros deInformación y Consulta sobre el Agua).La CONAGUA a souhaité tirer profit de l'ex-périence française dans le domaine de la ges-tion des données et des informations surl'eau et l'Office International de l'Eau et lesAgences françaises de l'Eau lui ont apportéun appui organisationnel et technique, cofi-nancé par le Ministère Français des AffairesEtrangères depuis 2001.Dés 2003, diverses recommandations ont com-mencé à être approuvées et suivies d'effets :u la préparation par la CONAGUA et l'INEGI

(Institut des Statistiques et de la Cartogra-phie), le SEMARNAT (Secrétariat en char-ge de l'Environnement) et l'IMTA (InstitutMexicain des Technologies de l'Eau), deprotocoles d'échange d'informations auniveau national ;

u l'adoption par les Comités de Bassin de laPéninsule du Yucatan et de la Vallée deMexico du lancement des deux premiers"CICA" pilotes, avec un fort soutient desEtats concernés ;

u le voyage d'étude en France de représen-tants de la CONAGUA, de l'INEGI, de laSEMARNAT, de l'IMTA et du Gouverne-ment du Quintana-Roo, pour une analy-se des modalités adoptées pour la ges-tion des données et des résultats obte-nus.

Évolution et nouvelles orientations ...La loi sur l'eau mexicaine du 29 avril 2004,modifie sensiblement l'organisation au ni-veau des bassins et elle prévoit :n la création d'Organismes de Bassin

autonomes qui seront, entre autres, char-gés de : å formuler et proposer le Plan Hydrau-

lique de leur bassin ;å opérer le système financier du bassin ;å Attribuer les concessions d'exploita-

tion des ouvrages et des ressourcesen eau ;

å préserver la qualité de l'eau et pro-mouvoir son usage efficace et durableen coordination avec les États et lesConseils de Bassin, ...

n une redéfinition du rôle des "Conseils deBassin" qui deviennent désormais lesorganes consultatifs des Organismes deBassin.

En ce qui concerne les systèmes d'informa-tion, la loi :l rappelle les principes généraux de libre

accès à l'information sur l'eau ;l confie à la CONAGUA et aux Organismes

de Bassin le rôle de diffuser cette informa-tion ;

l prévoit que "la planificationet la programmation nationa-le des ressources en eau se ferontsur la base d'un Système National(SINA), et de Systèmes Régionauxd'Information sur l’Eau (SIRA) quiseront appuyés par la Commission etles Organismes de Bassin."

A partir de 2005, le "projet" SINA/SIRA estpassé à une phase de mise en œuvre, avecun appui de l'OIEau, dans le cadre de la coo-pération franco-mexicaine.Un Groupe Thématique de l'Eau a été officiel-lement créé entre la CONAGUA, le SEMAR-NAT et l'INEGI.7 premiers sous-groupes thématiques ont étécréés pour définir le futur langage commund'échange de données du Mexique : "Contexteadministratif et institutionnel", "Eaux superfi-cielles", "Eaux souterraines", "Qualité des eaux","Climatologie/météorologie", "Hydraulique urbaine" et "hydraulique agricole".La Gérance de planification de la CONAGUAassure l'information, l'animation et la coordi-nation des groupes thématiques et préparepour 2006 le site Web du SINA, le référentielde caractérisation des principales ressourcesen eau du Mexique et un catalogue desacteurs mexicains de l'eau.

LES AMÉRIQUES

Les nouvelles N° 16

O f f i c e I n t e r n a t i o n a l d e l ' E a u

La Commission Nationale de l’Eau :l Permet une cohérence

au niveau national,l Définit les directives

de politique,l S’occupe des stratégies

inter-bassin et de la sécuriténationale.

Les Organismes de Bassin :l Elaborent le plan de bassin,l Gérent les eaux nationales

dans le bassin,l Coordonnent la gestion

intégrée,l Harmonisent les actions

ponctuelles,l Facilitent et donnent un appui

à la participation de la sociétépar le biais de l’Assemblée et du Conseil de Bassin.

CONAGUA

Le "SINA" et les "SIRA" au Mexique

Renseignements : Fax : +33 (0) 4 93 65 44 02 - E-mail : [email protected]

Forum M

ondial de l'Eau

Mexico - 21 m

ars 2006

16:30 - 18:30

Session CONAGUA / OIEau :

"Les Systèmes d'Inform

ation sur l'Eau"

Mexique - "SINA" - "SIRA"Création du Système National (SINA)et des Systèmes Régionaux d'Information sur l'Eau (SIRA)

D’un continent à l’autregrand projet

www.conagua.gob.mx

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Page 22: Développer les compétences pour mieux gérer l’eau · Les synthèses sont fournies en version élec-tronique au format PDF. Elles peuvent être commandées et livrées en ligne

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Plus de 175 représentantsdes Administrations Gouverne-

mentales, des Organismes de Bas-sin ou des Autorités de Districts,

venant de 36 Pays, se sont réunis à Namur - Wallonie en Belgique, du 29 septembre au 1er octobre 2005, à l'in-vitation de la Région Wallonne et duGroupe des Organismes de Bassin Euro-péens pour la mise en application de laDCE (EURO-RIOB). "EURO-RIOB" est membre du Groupe deCoordination de la Stratégie Commune (CIS)du processus de mise en œuvre de la DCE. Ses travaux visent à enrichir la StratégieCommune (CIS), en présentant les différentesapproches, les résultats ou expériences opé-rationnelles sur le terrain. La mise en application de la Directive-Cadre Européenne sur l'Eau (DCE) dansles 25 pays de l'Union Européenne, ainsi quedans les Pays candidats à l'adhésion, apparaîtcomme un fait majeur pour la diffusion desprincipes de bonne gouvernance préconiséspar le RIOB, qui en fait un thème prioritairepour la mobilisation de ses membres.

51 communications ont été présentéesdurant la réunion de Namur.

Déroulement des travauxDeux thèmes principaux ont été abordés, enAssemblée Pleinière :

¶ les Bassins Transfrontaliers et lesDistricts Hydrographiques Interna-tionaux :

Les délégués ont proposé :l de renforcer l'action des structures inter-

nationales existantes (commissions inter-nationales, coopération bilatérale, …),

l de soutenir la création de nouvellesCommissions Internationales et de renfor-cer la coopération pour les bassins parta-gés avec les pays voisins de l'UE.

l de privilégier une démarche ascendante àpartir des travaux des différents pays,pour élaborer les plans de gestion desDistricts Internationaux et leurs program-mes de mesures,

l de mettre en cohérence les systèmes desuivi et d'évaluation, d'harmonisation desdonnées et des Systèmes d'InformationGéographique, à l'échelle de l'ensembledes bassins,

l d'assurer la compatibilité des SIG déve-loppés avec le système de rapportageeuropéen WISE et la comparabilité desrésultats des programmes nationaux demonitoring prévus pour 2007.

· la consultation du public pour l’appli-cation de la Directive-Cadre :

Il semble que des approches originales s'ap-puyant sur des animations locales, l'utilisationde supports locaux de communication, le relaisdes collectivités, pouvoirs locaux et les ONG,soient plus efficaces pour mobiliser les citoyensque le recours aux grands média de diffusiondont le coût est élevé pour un retour décevant. Les structures participatives existantes dans lesEtats-Membres (Comité de rivière, CommissionLocale de l'Eau, Contrats de rivière, …), sont lesupport idéal pour développer la participationdu public sur leur territoire. La consultation va nécessiter le recours à desspécialistes de la communication, afin de ten-dre à une efficacité maximale et une meil-leure interactivité participative. Il est néces-saire d'adopter un langage adapté auxpublics cibles en évitant une expression troptechnique ou bureaucratique inaccessible auplus grand nombre de citoyens.

L'attention a été également appelée sur lecoût de ces consultations et la nécessité deprévoir des budgets importants pour seconformer aux nouvelles obligations dans cedomaine. Il ne faut pas rater le principal rendez-vousde 2007 ! D'autres recommendations ont été formuléesconcernant la compatibilité entre la PolitiqueAgricole Commune et les directives environ-nementales, la solidarité "amont - aval", l'in-terface entre la Directive-Cadre et la naviga-tion, la production énergétique, la préventionet la protection contre les inondations et lessècheresses, la continuité des cours d'eaupour la circulation des espèces piscicoles, ledépistage précoce des espèces aquatiquesenvahissantes, les plans de sous-bassins etles spécificités des espaces insulaires.

La prochaine réunion d'"EURO-RIOB"sera organisée à Megève en Haute-Savoie du 20 au 22 septembre 2006.

Les Organismes participant ont réaffirmé leursouhait de continuer d'échanger leurs expé-riences au travers aussi :n d'accords de jumelage entre Organismes

de Bassin de différents pays, dans lecadre du projet "TWINBASIN",

n de programmes de formation pour lesresponsables et personnels des Orga-nismes de Bassin, avec le programme"WFD-LEARN".

EUROPE Namur - Belgique 29 septembre - 01 octobre 2005

MM. Jean-Marie WAUTHIER et Mieczyslaw OSTOJSKI

EURO-RIOB

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"EURO-RIOB" 2005L’application de la Directive-Cadre Européenne sur l’Eau

Les nouvelles N° 16 - décembre 2005 - janvier 2006

Le Secrétariat Technique Permanent du RIOB est assuré par l'Office International de l'Eau

www.riob.org

D’un continent à l’autre

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D’un continent à l’autre

Les nouvelles N° 16Renseignements : Fax : +33 (0) 1 40 08 01 45 - E-mail : [email protected]

EUROPE“EURO-RIOB" participe au6ème "BALTIC SEA DAY"

Atelier "EURO-RIOB"Prévention des inondations en Europe Wroclaw - Pologne19 - 21 octobre 2005

Les membres de l'Euro-RIOB (Groupe desOrganismes de Bassin Européens pourl’application de la Directive-Cadre surl'Eau) se sont retrouvé du 19 au 21 octobre2005 à Wroclaw en Pologne pour un ateliersur la prévention des inondations, organiséavec le soutien du Ministère de l'Environne-ment polonais. Plusieurs sujets étaient inscrits au programme :n Le cadre juridique relatif à la protection

contre les inondations et son articulationavec la Directive- Cadre sur l'Eau et Natura2000,

n Les systèmes de prévisions des inon-dations, la gestion des zones inondables,l’aménagement du territoire, la cons-cience collective des risques et des mesu-res de prévention des dommages,

n Les actions techniques, notamment leszones d’expansion des crues, qui peuventêtre mises en oeuvre dans les bassins ver-sants pour réduire l'ampleur des inondations.

Les travaux ont été ouverts par le Ministre po-lonais de l’Environnement. MM. Jean-MarieWauthier et Mieczyslaw Ostojski, Présidentsde l’EURO-RIOB, et Jean-François Donzier,Directeur Général de l'Office International del'Eau (OIEau) et Secrétaire Technique Perma-nent du RIOB ont présenté les exposés intro-ductifs de cet atelier.

Dès les années 70, les pays riverains de laMer Baltique (Suède, Danemark, Allemagne,Pologne, Finlande, Russie, Estonie, Lettonieet Lituanie) ont décidé d’agir ensemble pourprotéger l’environnement, notamment à tra-vers "Helcom", la Commission d'Helsinki pourla protection de la Mer Baltique. Depuis 2000 une Conférence Internationaleest organisée chaque année à St. Petersburgpour faire le point sur les progrès accomplis. La 6ème édition du "Baltic Sea Day" a eu lieu les22 et 23 mars 2005 à St. Petersburg. Ceforum annuel est devenu aujourd’hui l’un desprincipaux mécanismes permettant de déve-lopper la coopération entre les pays riverainsde la Mer Baltique. Parmi les nombreux sujets inscrits cette annéeau programme de la Conférence figuraient :la coopération trilatérale pour le golfe deFinlande, la stratégie de collecte des données

sur les substances dangereuses en Russie, la Stratégie Maritime Européenne et laDirective-Cadre Européenne sur l’Eau. "HELCOM" a souhaité associer le RéseauInternational des Organismes de Bassin auxtravaux de la 6ème édition de son "Baltic SeaDay". MM. MM. Mieczyslaw Ostojski, Président duGroupe EURO-RIOB et Jean-François Donzier,Directeur Général de l'OIEau et SecrétaireTechnique Permanent du RIOB, ainsi queJean- Claude Vial, de la Direction française del'Eau, sont venus présenter les activités du Ré-seau et particulièrement les travaux menéspour l’application de la Directive-Cadre surl’Eau.

Helsinki [email protected]

4

RENDEZ-VOUS "EURO-RIOB" Megève - France 20 - 22 sept. 2006

EURO-RIOB

re

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"EDEN-IW"Les agentsde la circulation... des donnéesOffrir aux scientifiques, aux décideurs et augrand public un accès aux données envi-ronnementales adapté à leurs attentes estun besoin ressenti à tout niveau. C’est aus-si un réel défi technique, tant ces donnéessont dispersées, hétérogènes et peu com-préhensibles, à l’état brut, par les usagers.Le projet EDEN-IW (EnvironmentalData Exchange Network for InlandWater) a été mené dans le cadre du pro-gramme IST du 5ème PCRD pour tester destechnologies innovantes, afin d‘accédersimultanément à des bases de don-nées hétérogènes de qualité descours d’eau.Il s’inscrit aussi dans le cadre de la coopé-ration entre l’Agence Européenne de l’En-vironnement (AEE) et l’Environment Protec-tion Agency (EPA) des Etats-Unis.De 2002 à 2004 un prototype très completa été réalisé et présenté avec succès, quiaccède à des bases de données française,danoise, anglaise, ainsi qu’à "Waterbase"de l’AEE. Des petits logiciels répartis sur le web, appelés agents, interprètent lesdemandes des utilisateurs, les adressentaux bases de données pertinentes, homogé-néisent les résultats et les restituent sousforme de cartes ou de graphes. Le systèmeest multilingue et intègre l’anglais, le danoiset le français.EDEN-IW démontre clairement la faisa-bilité technique de telles applications. EDEN-IW a associé, autour du Joint Re-search Centre d’Ispra, le NERI (Danemark),European Dynamics (Grèce), le CNR (Italie),l’Université Queen Mary de Londres etl’Office International de l'Eau (OIEau).

Pour en savoir plus : www.eden-iw.org

4

Les nouvelles N° 16 - décembre 2005 - janvier 2006

D’un continent à l’autreEUROPE

Semaine de la SolidaritéEuropéenne pour l’Eau Le RIOB et l'OIEau partenairesStrasbourg - France 15-21 octobre 2005

La Semaine de la Solidarité Européenne pourl’Eau s’est tenue à Strasbourg entre le 15 et le21 octobre derniers. Cette manifestation étaitpilotée par Solidarité Eau Europe et le Secré-tariat International de l’Eau, avec l’appui du Conseil de l’Europe, des Autorités localesstrasbourgeoises et du Conseil Mondial del’Eau. Le Réseau International des Organismesde Bassin (RIOB) et l’Office Internationalde l’Eau se sont particulièrement mobi-lisés pour soutenir et promouvoir cetévénement dont ils étaient partenaires. Il s’agissait d’offrir un lieu d’échange et dedialogue aux acteurs de la gestion locale del’eau en Europe et leur permettre de :u formuler les recommandations européen-

nes pour le 4ème Forum Mondial de l’Eaude Mexico ;

u intensifier des échanges et des solidaritésentre les différents partenaires de la ges-tion de l’eau ;

u accentuer et développer en Europe desprojets de terrain visant particulièrementles populations les plus démunies ;

u sensibiliser le grand public et les élus aux "réalités eau" et aux investissements(humains et financiers) requis pour sa ges-tion.

Les ateliers de travail et d’échangessur l’eau et la Société Civile Quatre ateliers de travail ont été organiséspendant deux jours, ils portaient sur les thè-mes suivants : l la gestion des risques liés à l’eau ; l l’application de la Directive-Cadre Europé-

enne sur l’Eau dans les pays de l’EuropeCentrale et Orientale ;

l l’accès à l’eau potable et à l’assainisse-ment pour tous ;

l les financements décentralisés de la ges-tion de l’eau dans les villes secondaires etles zones rurales d’Europe Centrale etOrientale.

La Présidente du Réseau International desOrganismes de Bassin (RIOB), Mme Made-leine Jouye de Grandmaison, a présidé l’ate-lier sur "l’application de la Directive- CadreEuropéenne sur l’Eau dans les pays del’Europe Centrale et Orientale". Pour leur part, M. Jean-François Donzier,Directeur Général de l’Office International del’Eau et Secrétaire Technique Permanent duRIOB et Mme Anne-Marie Ciurea, du Minis-tère de l’Environnement Roumain, ont pré-senté conjointement une analyse des "leçonstirées de 10 années de mise en œuvre de ges-tion par bassin en Europe de l’Est". 4

L'atelier sur la Directive-Cadre

InvitationSession RIOB18 mars 200614:15 - 16-15

La participation des usagers et du public et la solidarité dans

la gestion de bassin (RIOB)"Les Comités de Bassin :

Parlements locaux de l'eau"

IVème Forum Mondial de l'EauMexico

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D’un continent à l’autreEUROPE

Les nouvelles N° 16Renseignements : Fax : +33 (0) 4 93 65 44 02 - E-mail : [email protected]

Depuis 2002, l’OIEau est un des partenairesdu "Réseau Rhénan" (programme INTER-REG coordonné par Solidarité Eau Europe),projet transnational le long du Bassin duRhin, dont la finalité est d’identifier, devaloriser et de développer les bonnespratiques en matière de participation etde sensibilisation du public dans ledomaine de l’eau.Le Réseau Rhénan souhaite apporter auxgestionnaires territoriaux des informationsjuridiques, techniques et pratiques, ainsi quedes illustrations, susceptibles de les aider àmettre en oeuvre une politique participativede gestion de l’eau intégrée et durable.L’OIEau a été chargé durant l’année 2005 deréaliser un guide méthodologique "Mieuxassocier pour mieux gérer vos projets :Pour une gestion participative de l’eau etdes milieux aquatiques", en collaborationétroite avec ses partenaires du réseau. La conception de ce guide a suivi différentesétapes : elle a débuté par une recherche et unesynthèse bibliographiques générales sur leconcept de participation du public, la réglemen-tation internationale et européenne dans ce do-maine, les techniques et outils existants …

Une réflexion plus approfondie a été menée surles exigences de la Directive-Cadre surl’Eau en matière de participation du pu-blic, véritables lignes directrices pour la planifi-cation des politiques de l’eau à l’échelle desgrands bassins versants.Des entretiens ont été menés avec les diffé-rents chargés de projet du Réseau Rhénan,afin de connaître leur vision de la participa-tion du public et d’avoir un retour concret deleurs expériences dans ce domaine. Ces interviews ont été analysés par rapport àune méthodologie de référence et ils ont étéprésentés sous forme de fiche descriptivepour chaque cas ; enfin, une synthèse a per-mis de faire ressortir des outils intéressants etdes conseils pratiques, susceptibles d’aiderles gestionnaires de projets à associer lepublic.Plusieurs rencontres ont permis aux partenai-res du Réseau Rhénan de travailler de façonparticipative et coopérative pour formaliserun premier retour d’expériences et valoriserdes pistes utilisables par d’autres responsa-bles de terrain engagés dans des projets degestion de l’eau.Le guide peut être téléchargé sur le siteInternet : www.rhinenet.net4

Réseau Rhénan Le guide sur la participation du public est arrivé !

Concours pédagogique"Rivière d’Images,Fleuves de Mots" Cette opération a été initiée par le "Euro-pean Rivers Network" (ERN). Pendant le mois de juin 2005, la pénichehollandaise "Reinwater", a remonté leRhin de Rotterdam à Brisach (D) et sur l’îlede Vogelgrun (Fr). A chacun de ses arrêts, une équipe de lafondation "Reinwater" était là pour récol-ter 90 œuvres réalisées par les enfants, lesexposer et proposer aux enfants des ate-liers pratiques.4

"Big Jump"Première journée européenne de baignadeen rivière

www.rivernet.org

"WaterStrategyMan"Le projet "WaterStrategyMan", dont l'OIEauétait un des partenaires, a été financé parl’Union Européenne (DG Recherche) et a permisde développer et d’évaluer des stratégiesalternatives pour la gestion des ressour-ces en eau et la régulation de la demandeen eau dans les zones arides du sud del’Europe.Il a débuté en janvier 2002 et s’est conclu lorsd’un séminaire qui s’est déroulée à Chypre du 11 au 13 mai 2005.Le projet a comporté : l une évaluation de la situation actuelle dans

les zones arides de l’Europe du sud ;l le développement d’une méthodologie

pour évaluer différents scénarii de gestionde l’eau ;

l le développement de scénarii d’allocationdes ressources en eau et de stratégies derecouvrement du prix de l’eau ;

l le recueil de protocoles pour une gestionintégrée de l’eau ;

l une assistance aux décideurs pour la miseen place d’une gestion de l’eau en zonesarides intégrant des objectifs multiples(agriculture, tourisme, alimentation en eaupotable, …).

Cette démarche a été appliquée dans l’île deParos (Grèce), le Bassin du Belice (Sicile), larégion de Tel-Aviv (Israël), la région deLimassol (Chypre), le Bassin de l’Algarve(Portugal) et l’île de Tenerife (Espagne - IlesCanaries).L’ensemble des résultats est présenté sous forme desix livres téléchargeables depuis le site du projet :

http://environ.chemeng.ntua.gr/wsm

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26 Les nouvelles N° 16 - décembre 2005 - janvier 2006

D’un continent à l’autre

Le projet "AQUALIBRIUM" a été réalisé parun consortium constitué de Nexus (Allemagne),l’Université d’Alcala (Espagne) et l’Office Inter-national de l’eau, au titre du Vème Programme-Cadre de Recherche Communautaire, afin dedresser un état des lieux des cadres juridiqueset des débats en cours sur le rôle des opéra-teurs privés, dans 14 contextes nationauxdifférents de gestion des services d'eau.Les résultats de l’étude ont été édités sousforme d’un livre, dont les chapitres sontaccessibles en ligne sur site de l’Oieau : www.oieau.orgLes principales conclusions sont les suivantes :

Les formes de participation du secteur privéDans la plupart des pays, l’organisation desservices collectifs des eaux relève, sauf enAngleterre et au Pays de Galles, des "collec-tivités locales", municipalités ou collecti-vités de niveau institutionnel équivalent.On rencontre tous types de solutions juridi-ques pour la gestion des services d’eau,allant d’une gestion exclusivement publiqueà une privatisation totale, en passant par dif-férents degrés de participation du secteurprivé (sous-traitance, délégation, etc.). Lescollectivités en charge des services ontgénéralement la liberté de choix dumode d’organisation.

La participation du secteur privé dans la gestiondes services d’eau potable et d’assainissement,courante dans plusieurs Pays, comme la France,demeure très largement minoritaire à l’échelleeuropéenne et internationale. Les formes de participation du secteur privédans la gestion des services d’eau se regrou-pent en trois grandes catégories :

¶ La sous-traitance, externalisation decertaines tâches sur la base d’un contrat,pour la fourniture de biens ou de services.Elle est surtout développée en Scandinavie.· Les partenariats public-privé(PPP), qui supposent une relation mutuelle-ment équilibrée entre partenaires.On peut distinguer deux schémas majoritairesde PPP avec, d’une part, les sociétés àcapital mixte, créées sur leur territoire parles collectivités qui sont actionnaires majori-taires, avec un ou plusieurs opérateurs privés(plus développée en milieu urbain et en Espa-gne et en Europe du Nord), et, d’autre part,les contrats de délégation, signés entreles collectivités et des opérateurs privés, enEurope selon deux catégories principales :n une délégation portant seulement sur

l’exploitation du service,n une délégation qui intègre à la fois

la réalisation des infrastructures etl’exploitation du service (contrats dela famille de la concession ou du BOT).

¸ La privatisation complète, quidésigne les cas de cession totale au secteurprivé de la propriété des services d’eau et deleurs infrastructures (l’Angleterre et le Pays deGalles en sont les seuls exemples)."Aqualibrium" livre une comparaison desdifférentes situations rencontrées, dans les 14 pays, dans des tableaux mettant en exer-gue les cadres juridiques et le positionnementpossible des opérateurs privés pays par pays.

Les débats en coursCes dernières années, diverses formes de par-ticipation du secteur privé se sont dévelop-pées, ce qui a donné lieu à des débats parfoisvifs autour de la nature particulière de cetteactivité, qui vise la satisfaction d’un besoinvital et essentiel.

Les thèmes récurrents, partout en Europe,portent sur le bien-fondé de l’implicationd’opérateurs privés dans cette activité, sur laréalisation de profits à cette occasion et surleur transfert éventuel vers d’autres secteurséconomiques, sur la légitimité de l’interven-tion d’opérateurs étrangers, sur les modalitésde fixation du prix de l'eau, etc.Ces débats ont évolué vers des discussionsplus larges sur la gestion des services d’eauen général :

u La régulation et le contrôle :Des dispositions générales doivent être misesen œuvre pour organiser la régulation de l’en-semble des services d’eau, qu’ils soient publicsou privés.

u La performance et la qualité des services :

Il est nécessaire d'évaluer la performance desopérateurs publics et privés et la qualité duservice rendu aux usagers.

u Le prix et le financement des services :

Les besoins d’infrastructures sont considéra-bles et doivent être satisfaits dans un con-texte très contraignant d’équilibre budgétairedes services, tout en maintenant un tarif"acceptable" pour la population.

u Une plus grande transparence : Elle implique une séparation juridique entrele prestataire de service, qu’il soit public ouprivé, et la collectivité organisatrice dans uncadre strictement régulé.4

EUROPE

"AQUALIBRIUM"

www.oieau.orgLe monde de l'eau

sur Internet

3.000.000 de visiteursen 2005 !

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EUROPE

Les nouvelles N° 16Renseignements : Fax : +33 (0) 4 93 65 44 02 - E-mail : [email protected]

Pilote de la tâche "émis-sions vers l'eau", pour

le compte du Cen-tre ThématiqueEaux de l'AgenceEuropéenne del'Environnement(AEE), l'Office Inter-

national de l'Eau apoursuivi la collecte de

données auprès des Bas-sins et des Etats-Membres volontaires del'Union Européenne.

L'OIEau a modernisé l'outil de stockagedes données d'émissions, pour le portersur Internet. Ce site, interne au CTE, utilise lestechniques les plus modernes de cartogra-phie, permettant de créer soi-même sa proprecarte et d'accéder aux données.En parallèle, la nécessité de pouvoir estimerles émissions des sources non répertoriées, etplus largement toutes les sources peu rensei-gnées, nous a conduit à développer une ta-ble des facteurs d'émissions, associés àleur grandeurs caractéristiques et à la biblio-graphie correspondante.Enfin, l'OIEau a contribué à une étude pros-pective des évolutions de l'assainisse-ment en Europe à l'horizon 2020.

Parmi les autres tâchesconfiées par le CTE, l'OIEau tientà jour les fiches eau de la base"Reporting Obligations Database -ROD". Cette base de l'AEE rassemble l'en-semble des obligations de rapportage euro-péen et international découlant des engage-ments des Etats-Membres.Les éléments sont disponibles sous forme defiches synthétiques, donnant notamment accèsaux textes des Directives, aux guides et formatsde collecte, aux échéances et aux informationsutiles. Cet outil est utilisé par l'AEE pour alerterde l'approche d'une échéance tous les respon-sables nationaux du rapportage.4

IIWW

EETTCC

"WFD-Community"Une université virtuelle de l’eau

Le projet consiste à élaborer un programmede formation continue et d'éducation pourdes professionnels de l'eau, basé sur la colla-boration entre pairs, travaillant ensemble surl’application de la Directive-Cadre surl’Eau (DCE) au travers d’une Commu-nauté d’Apprentissage de Profession-nels. Le partenariat est composé de l'Office Interna-tional de l'Eau (France), Apele Romane (Rouma-nie), l'université de Bucarest (Roumanie), laFondation de l’Eau de Gdansk (Pologne), Hy-drocontrol (Italie) et du Réseau Internationaldes Organismes de Bassin.Le projet durera 36 mois (jusqu'à mi-2006),et son budget (380.000 Euros) est financé à75 % par le programme européenLeonardo da Vinci, et à 25 % par les mem-bres du consortium.Le capital des connaissances requis pour l'ap-plication de la DCE a été décrit par le parte-nariat et a permis d’identifier 6 modules enplus de l’introduction à la DCE européenne :n M1 : Bon état écologique en 2015,n M2 : Etat des lieux, pressions et

impacts,n M3 : Monitoring,n M4 : Plan de gestion de bassin et

programmes de mesures,

n M5 : Participation du public,n M6 : Analyse économique.

La phase pilote :l Le module du thème M1, sur le bon état

écologique, est prêt et a été testé sur 20 participants dans une session dedémonstration (4 Français, 12 Roumains, 3 Polonais et 1 Italien), dans 5 équipesde travail, chacune travaillant danssa propre langue et en anglais pourles échanges entre équipes.Ce premier test a été évalué par un con-seiller extérieur et analysé par les parte-naires lors d’un Comité de Coordination,début juillet 2005 à Gdansk en Pologne. Des améliorations ont été apportées aucours d’un deuxième essai, de septembreà novembre 2005.

l Le module du thème M2, sur l’état deslieux, pressions et impacts, a été présentépar le formateur avec les étudiants et lestuteurs lors d’une conférence web le 8 septembre 2005.Les 10, 17 et 24 novembre 2005, il a étéprésenté à un groupe fait de profession-nels de l’eau.

Le résultat de ces travaux va être diffusé auxmembres du RIOB pour obtenir un retour deprofessionnels.Le dernier Comité de Coordination du projet"WFD-Community" s’est tenu à Rome, Italie,les 12 et 13 décembre 2005.Tout ce processus est disponible sur le siteInternet du projet :www.mayeticvillage.com/wfd-community

Forum M

ondial de l'Eau

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16:30 - 18:30

Session CONAGUA / OIEau :

"Les Systèmes d'Inform

ation sur l'Eau"

D’un continent à l’autre

Une base de données européennessur les émissions dans l'eau

InvitationConférence Megève II20 - 22 Septembre 2006

"La Directive-Cadre et les masses d'eau

de montagne"

avec EURO-RIOB

EURO-RIOB

Les nouvelles 2006 Carole 25/02/06 12:47 Page 27

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Soutien à la mise en œuvre de la Directive-Cadre Européenne sur l’Eau

Le bassin pilote de la Haute-Vistule

28 Les nouvelles N° 16 - décembre 2005 - janvier 2006

Un jumelage PHARE, sur lamise en œuvre de la Directive-Ca-

dre européenne sur l’Eau (DCE), a dé-buté en septembre 2004, pour une durée

de 2 ans, entre le Ministère français de l'Ecolo-gie et son homologue polonais. L’OIEau est l'opérateur de ce projet.L’objectif de ce jumelage est d’apporter unappui notamment sur les aspects suivants :u préparation des plans de gestion

des districts hydrographiques et desprogrammes de mesures ;

u mise en œuvre du principe de recou-vrement des coûts ;

u participation du public, au cours du pro-cessus d’élaboration des plans de gestion ;

u coopération internationale au seindes Districts Hydrographiques Inter-nationaux.

Un conseiller français résidant à titre permanentau Ministère de l’Environnement polonais,coordonne la mise en oeuvre du projet etapporte un conseil basé sur son expérience.

Le jumelage intègre également la participa-tion de nombreux experts français, issusdes institutions ou organismes impliquésdans la mise en œuvre de la DCE en France,tels que le Ministère de l’Ecologie et du Déve-loppement Durable, les Agences de l’Eau(Seine-Normandie, Adour-Garonne, Rhin-Meuse, Artois-Picardie), les Directions Régio-nales de l’Environnement (DIREN), le Bureaude Recherches Géologiques et Minières(BRGM), et l’Office International de l’Eau ...qui travaillent conjointement avec leurs ho-mologues polonais pour améliorer les condi-tions de mise en application de la DCE en Po-logne.Outre les experts permanents de l'OIEau, lesmissions sont effectuées par les responsablesdes différentes composantes de la conventionde jumelage : Pierre Strosser et Thierry Davypour l’analyse économique, Eric Muller etMarie-Claire Domont pour les plans de gestion,Jean-Pierre Rideau et Arnaud Courtecuisse pourle recouvrement des coûts, René Lalement pourla gestion des données sur l’eau, StéphanieCroguennec et Julien Martinez pour la consul-

tation du public, Jacques Sironneau pour lesaspects législatifs, Denis Besozzi et André Wulfpour les bassins internationaux, José Smitz surl’utilisation du modèle Pégase.En Pologne, le projet est piloté par leDépartement des Ressources en Eau duMinistère de l’Environnement, sous l’autoritéde Mieczyslaw OSTOJSKI, Bernadetta CZERSKAet Monika MORDARSKA, qui assurent la coor-dination des activités.Le projet mobilise également, en Pologne, lesAgences Régionales de Gestion des Eaux(RZGW), l’Institut de Météorologie et deGestion des Eaux (IMGW), le Bureau deGestion des Eaux (BGW).Des séminaires, assurés par Martial Grand-mougin et Dominique Frechin, ont été organi-sés dans quatre régions pour présenter l’ex-périence française de mise en œuvre de laDCE et l’évolution des SDAGE et des SAGE.L’accent a été mis au premier semestre2005 sur le bassin pilote de la HauteVistule. (Voir encadré)4

L’objectif du bassin pilote est de testerdes méthodes et outils utilisables auxdifférentes étapes de mise en œuvrede la DCE en Pologne.Volet 1 : l’état des lieux, les massesd’eau fortement modifiées, les analy-ses économiques : analyse détaillée despressions, test du modèle Pégase, analyseéconomique des usages de l’eau, dévelop-pement de scénarii tendanciels à l’échéance2015, analyse du risque de non atteinte dubon état, identification des questions princi-pales de gestion de l’eau dans le bassin.

Volet 2 : élaboration du programmede mesures, analyse coût-efficacité :identification des principales mesures utili-sées en Pologne avec une indication descoûts correspondants.Volet 3 : information et consultationdu public : test d’information et de consulta-tion du public, création d'un comité informelde la gestion de l’eau dans le bassin pilote.Volet 4 : évaluation des coûts envi-ronnementaux et de la ressource,coûts disproportionnés, dérogations.Les premiers résultats des travaux ont étéprésentés lors d’un séminaire organisé àGliwice début juillet 2005 et de 4 sessionsde formation organisées en septembre etoctobre à Gdansk, Varsovie, Szczecin etWroclaw.Des guides d'application ont été élaborés.

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EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE Pologne

Le bassin piloteLe bassin pilote choisi correspond àl’amont du bassin de la Vistule, depuis lasource jusqu’à la confluence de la rivièreRaba ; il a une superficie de 10.000 km2

et abrite environ 4,3 millions d’habitants. Le bassin pilote est sur le territoire dedeux Offices Régionaux de la Gestiondes Eaux (RZGW), Gliwice et Craco-vie.Il se caractérise par une répartition irrégu-lière des ressources en eau.Un degré d’urbanisation élevé, unegrande concentration industrielle, une sa-linité importante des eaux de la Vistule,ainsi qu’un bas niveau des eaux souterrai-nes contribuent à augmenter les coûtsd’approvisionnement en eau de la popu-lation.4

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Le groupement (ARCADIS/BCEOM/PROEKO)en charge du projet Phare "Assistance tech-nique à la mise en oeuvre de la Direc-tive-Cadre sur l'Eau en Pologne", qui s'estdéroulé entre janvier et septembre 2005, afait appel à l'expertise de l'Office Internationalde l'Eau en matière d'administration des don-nées sur l'eau.En Pologne, comme dans beaucoup de pays,la production des données est largementrépartie entre divers acteurs institutionnels(IMGW, GIOS, WIOS, PIG, RZGW,…) et demultiples systèmes d'information utilisent cesdiverses sources de données (ArcWFD,AKOINFONET, Water Cadastre, WISE, ….).

Afin de permettre l'organisation d'un sys-tème d'information distribué, dans le do-maine de l'eau en Pologne, les experts del'OIEau ont été amenés à :n présenter des recommandations per-

mettant de renforcer les capacitésd'échanges de données entre les ac-teurs polonais du secteur, tout en res-pectant leurs responsabilités et leurs do-maines d'action ;

n développer un prototype d'applica-tion informatique, visant à démontrerla faisabilité technique des scénarii envi-sagés allant jusqu'à la mise en œuvre deprocédures d'échange modernes, basées

sur l'organisation d'une interopérabilitésémantique (langage commun) et d'uneinteropérabilité technique (fichiersd'échanges structurés, …).

Deux exemples concrets démontrente la fai-sabilité technique de ce dernier scénario :l le premier, sur les données d'infrastruc-

tures hydrauliques issues d'un fichierExcel géré par une RZGW ;

l le second, sur une base de données dela qualité des eaux de surface (JAWOdatabase) à travers l'utilisation d'un lan-gage commun et la mise en œuvre defichiers d'échange XML structurés.

4

Appui à l'organisation de la gestion des données

D’un continent à l’autreEUROPE CENTRALE ET ORIENTALE Pologne

Les nouvelles N° 16

re

L'événement s'est déroulé le 16 Mai à l'Hotelde Ville de Gdansk, sous la présidence duVoivode de Poméranie, en présence du

Président de la Région Limousin, accompa-gné d'une importante délégation, et del'OIEau, qui représentaient les membres fon-dateurs français.Des représentants de la Région de Moyenne-Franconie (Allemagne) et de la Région de Ka-louga (Russie) ont également participé à cettemanifestation.La Fondation de l'Eau de Gdansk (GFW)est une fondation de droit polonais créée enmai 1995, dans le cadre d'un projet de coo-pération conduit par l'OIEau et réunissant lesAutorités polonaises (Ministère de l'Environ-nement, Voivodie et Ville de Gdansk, Fonds

Régional de la Protection de l'Environnement)et françaises (Ministères des Affaires Etrangè-res et de l'Environnement, Agence de l'EauArtois-Picardie, Régions Limousin et Nord-Pasde Calais) et la Coopération danoise, avec unfinancement complémentaire de la Commis-sion européenne, dans le cadre du pro-gramme Life Baltique.Avec une équipe d'une douzaine de per-sonnes, sous la direction de ZbigniewSobocinski, la Fondation a réalisé en2005 plus de 70 stages et séminaires,pour un public de près de 1600 profes-sionnels du secteur de l'eau, provenantde l'ensemble de la Pologne. 4

La Fondation de l'Eau de Gdansk a fêté ses 10 ans

Renseignements : Fax : +33 (0) 4 93 65 44 02 - E-mail : [email protected]

Invitation !Nos 5 sessions officielles à Mexico

Samedi 18 mars 2006 :å La gestion des bassins transfrontaliers africains

(AMCOW / RAOB)"63 fleuves transfrontaliers en Afrique"

å L’application de la Directive-Cadre Européenne sur l’Eau (EURO-RIOB)"29 Pays s'entendent pour atteindre un bon état écologiquedes bassins hydrographiques en 2015"

å La participation des usagers et du public et la soli-darité dans la gestion de bassin (RIOB)"Les Comités de Bassin : Parlements locaux de l'eau"

å La synthèse des progrès réalisés pour la gestion desbassins transfrontaliers dans le monde (RIOBT)"L'eau ne connait pas les frontières !"

Mardi 21 mars 2006 :å Développement et mise en oeuvre de Systèmes

d'Information sur l'Eau (OIEau / CONAGUA)

IVème Forum Mondial de l'Eau - Mexico - 16 - 22 mars 2006

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Le projet "WAFDIP" (WAter FrameworkDirective ImPlementation) financé parPHARE, et réalisé par un consortium conduitpar ARCADIS, s’est achevé en Septembre2005 et a permis d’apporter aux Autoritésroumaines un appui à la mise en œuvrede la Directive-Cadre sur l’Eau (DCE).L’assistance du projet a été apportée à deuxbassins pilotes : au sud du pays, l’ARGES,qui arrose Bucarest, et au nord-ouest, la SO-MES, un affluent transfrontalier du Danubequi draine la Transylvanie. L’Office International de l’Eau, comme principalpartenaire du consortium, était chargé d’uneanalyse économique de la gestion del’eau.54 Cadres, des 11 régions hydrographi-ques de l’Administration Nationale desEaux Roumaines (ANAR - APELE ROMA-NE), ont été formés à l’appréciation concrètedes concepts de prix, coûts et tarifs, impôts,taxes et redevances, amortissements finan-

ciers et techniques, mais aussi à la différenceentre réparation, renouvellement et investis-sement, ainsi qu’aux notions de coûts d’op-portunité, coûts administratifs, de coûts d’en-vironnement, à la gestion de l’eau par la de-mande et à la capacité contributive des usa-gers. Des exemples de calculs de coûts envi-ronnementaux ont été présentés. Les spécialistes de l’OIEau et les 54 cadres del’ANAR ont constitué un groupe d’exper-tise, qui a procédé à l’approche de problè-mes de terrains, tels que :n la difficulté de bien connaître l’impact sur

l’eau des agents économiques ;n la couverture des coûts par les prix payés

par les usagers ; n les changements de comportement des

usagers, qui n’ont plus les mêmesbesoins en qualité comme en quantité ;

n l’équipement individuel d’alimentation eneau de la population rurale ;

n le financement de la lutte contre les inon-dations ;

n le transfert du patrimoine des servicesd’eau de l’Etat aux collectivités locales, etles moyens financiers et techniques cor-respondants …

Un manuel pratique, à l’usage des 11 régions hydrographiques de ANAR, a étérédigé conjointement, en anglais et en rou-main, par les membres du groupe : sur lapage de gauche il y a l’analyse économiqueinitiale par l’Administration de bassin de laSOMES ; en regard sur la page de droite, ontrouve les observations, commentaires etcompléments fournis par les 54 participants,avec l’assistance des experts de l’OIEau. Une collaboration utile et efficace : les rencon-tres suivantes avec leurs collègues des pays duBassin du Danube, les participants roumainsont présenté leurs nouveaux acquis !4

Les nouvelles N° 16 - décembre 2005 - janvier 2006

EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE

D’un continent à l’autre

Vers la récupération des coûts de l'eau

Hongrie / Roumanie

Le 13 septembre 2005, a eu lieu à Oradea,sous la direction de Philip Weller, SecrétaireGénéral de la Commission Internationalepour la Protection du Danube (ICPDR), le1er comité de pilotage du projet Körös / Crisuri,du nom du bassin transfrontalier partagé en-tre la Hongrie et la Roumanie, affluent de laTisza. Cet ambitieux projet d’assistance tech-nique, financé par le Fonds Français pour l'En-vironnement Mondial (FFEM) et d’un budgetglobal de 3,7 Millions d'Euros, est maintenantbien lancé. Une assistance technique fran-çaise, coordonnée par l’Office Internationalde l’Eau, est prévue pour :

n la mise en place de groupes de travail :structure, suivi et coordination générale ;

n la prévention et la lutte contre lespollutions accidentelles de l'eau ;

n l’analyse de l'information, le SIG gé-néral du bassin ;

n l’assistance à la mise en applicationde la Directive-Cadre sur l'Eau ;

n l’aide à la préparation d'un Plan har-monisé de Gestion de bassin Körös /Crisuri, avec un processus participatif.

Il a été convenu d’utiliser une approche prag-matique, basée sur la bonne coordination bila-térale existante. La dynamique du projet permet de mettre enplace les étapes suivantes de la planificationdu bassin, qui sert de test pour le Bassin de laTisza tout entier. Le travail engagé sur la gestion et l’harmonisa-tion des données requises pour l'élaboration duPlan de Gestion du bassin Körös / Crisuri, envue de produire des cartes thématiques com-munes, sera non seulement suivi par le groupede travail hongro-roumain, mais aussi par desreprésentants Ukrainiens, Serbes et Slovaques.

Les principaux enjeux du bassin, déterminéslors d’un premier séminaire commun en juil-let, seront présentés aux Parties Intéressées etferont l’objet d’une consultation-test du pu-blic des deux secteurs nationaux du bassintransfrontalier. En 2006, des interventions sur la pollutionaccidentelle, le monitoring, la préparation duProgramme de Mesures et l’analyse économi-que sont prévues.L’objectif final du projet est la prépara-tion d’un Plan de Gestion transfrontalieret l'harmonisation des plans d'interven-tion en cas de pollutions accidentelles. Les résultats du projet Körös / Crisuri pourraientêtre utilisés pour d'autres fleuves partagés entrela Hongrie et la Roumanie, et par d'autres paysdans le Bassin du Danube. L'ICPDR, qui assure la cohérence méthodologi-que à l'échelle de l'ensemble du bassin du Da-nube, est le canal idéal pour la diffusion de l'in-formation dans cette zone géographique. 4

Le bassin transfrontalier de la Körös / CrisuriUn test pour la Tisza et pour tout le Bassin du Danube

grand projet

La Tisza

Roumanie

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D’un continent à l’autre

Les nouvelles N° 16

et

La 3ème Assemblée Générale du RéseauMéditerranéen des Organismes de Bassin(REMOB) s’est tenue à Marrakech (Ma-roc), du 23 au 25 mai 2005, à l'invita-tion des Autorités et des Agences deBassin Hydrographique marocaines etsous la présidence de M. Juan JoseMoragues(CHJ - Espagne).Son Excellence M. Mohamed ELYAZGHI,Ministre marocain de l’Aménagement du Ter-ritoire, de l’Eau et de l’Environnement a offi-ciellement ouvert les travaux et assurera laPrésidence du Réseau Régional jusqu’à saprochaine Assemblée Générale en 2007.158 Hauts Responsables venant de 31pays (Afrique du sud, Albanie, Algérie, Belgi-que, Brésil, Bulgarie, Burkina-faso, Cameroun,Canada, Congo, Egypte, Espagne, France,Grèce, Guinée, Italie, Mali, Maroc, Mexique, Ni-ger, Ouganda, Ouzbékistan, Pologne, Portugal,Roumanie, Sénégal, Swaziland, Tchad, Territoi-res Palestiniens, Tunisie, Turquie), ainsi que desReprésentants de l'ABN, de la CI de l’Escaut, duCME, de l’IME, de la Commission Européenne,de la FAO, du JRC, de l'OMVS, du Secrétariat du4ème WWF de Mexico et du WSSCC, ont parti-cipé aux travaux. Depuis ces dix dernières années, la miseen application des principes de gestionintégrée des ressources en eau par bas-sin, qui fondent l’action du RIOB, a trèslargement progressé, notamment avec laDirective-Cadre Européenne, et il estdonc très important de diffuser les résul-tats pour en faire connaître tous les avan-tages et proposer de nouvelles bases decoopération. Deux journées de séminaire technique, organi-sées à cette occasion, ont permis d’échangersur les questions relatives aux inondations etaux sécheresses et sur la gestion des eaux sou-terraines dans le bassin méditerranéen.u En ce qui concerne la prévention etde la lutte contre les inondations, quiaffectent fortement beaucoup de pays médi-terranéens, les délégués ont confirmé qu'unmeilleur échange d’informations et de savoir-faire est nécessaire.

Ils ont noté avec intérêt la création du CercleEuropéen d'Echange sur la Prévisiondes Inondations, EXCIFF, et ses projetsd'activités futures. Ils appuient la proposition d'initier d'autrescercles d'échanges, en particulier sur la carto-graphie du risque d'inondation ou sur la luttecontre les inondations dans les pays méditer-ranéens. La mise en cohérence des systèmes de moni-toring, d’observation et d’information surl’eau, l’harmonisation des données et desSystèmes d’Informations Géographiques,l’utilisation de modèles communs, sont indis-pensables pour le partage des connaissanceset le suivi des actions. Les participants recommandent d’installer dessystèmes fiables et efficaces d’annoncerapide des crues et des sécheresses et d’éta-blir des mécanismes de prévention et d’inter-vention pour faire face aux désastres naturelsprovoqués par les eaux et protéger les vieshumaines et les biens. Il est indispensable d’harmoniser les plans delutte contre les crues entre les pays des bas-sins transfrontaliers. u En ce qui concerne la gestion desaquifères, les délégués ont insisté sur l'im-portance de la connaissance des nappes. Ils soulignent l’irréversibilité des dégradationsqui peuvent affecter les nappes (pollutions,intrusions salines ou surexploitation), et doncla nécessité d’une gestion à long terme,concertée et globale, associanttous les acteurs. Il est essentiel d’informer lespartenaires et de procéder à desconsultations approfondies. Parmi les thèmes prioritaires,figure l’implantation de réseauxde monitoring des aquifèrespour établir leur usage durable,spécialement en région médi-terranéenne, où les régimeshydriques naturels de rechargesont faibles, et pour prendredes mesures pour éviter lessurexploitations.

Pour les régions côtières, ces réseaux servi-raient à contrôler l’état des intrusions marinesdans les aquifères et à établir des critères dediversification pour l’exploitation des ressour-ces souterraines. u En ce qui concerne le processusconjoint entre l’Initiative Européennepour l’Eau (IEE) et la Directive-Cadre Eu-ropéenne sur l’Eau (DCE), celui-ci se foca-lise en 2005/2006, pour sa partie technique,sur 3 thèmes - rareté de l’eau, gestion deseaux souterraines et liens entre développe-ment rural et gestion de l’eau. Il a pour objec-tif de faciliter la mise en oeuvre des politiquesde gestion des ressources en eau, adaptéesau contexte méditerranéen et, notamment,de la DCE pour les Etats-Membres de l’UnionEuropéenne. Des exemples d’application de la DCE pour lagestion des eaux souterraines ont été présen-tés ainsi que celui d’un aquifère partagé enAfrique du Nord. Les recommandations méditerranéennes se-ront présentées aux Directeurs de l’Eau euro-péens en juin 2006. Une convention de coopération entre le SE-MIDE, le RIOB et le REMOB a été signée parleurs présidents respectifs à cette occasion. L'ensemble des documents de travail de ces réu-nions, ainsi que les présentations sont sur les sitesInternet : www.riob.org - www.remoc.org4

Réseau Méditerranéen des Organismes de Bassin - REMOB

MÉDITERRANNÉE Marrakech - Maroc23 - 25 mai 2005 2005

Le Secrétariat Technique Permanent du RIOB est assuré par l'Office International de l'Eau

158 Hauts Responsables venant de 31 pays

Renseignements : Fax : +33 (0) 1 40 08 01 45 - E-mail : [email protected]

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D’un continent à l’autre

Les nouvelles N° 16 - décembre 2005 - janvier 2006

Pour l’approvisionnement des territoires palesti-niens, les accords d’Oslo garantissent depuis1993 la fourniture d'eau brute en gros de 70 à80 millions de m3/an. Coté israélien, MEKO-ROTE est l’unique interlocuteur. En territoirespalestiniens, la "Palestinian Water Autho-rity - PWA" assure toutes les fonctions institu-tionnelles dans le domaine de l’eau dans labande de Gaza et dans la West Bank, la rivedroite du Jourdain. Le morcellement des territoi-res rend évidemment complexe le transport etla livraison de l’eau brute.Depuis 1948 le fournisseur unique d’eau engros dans la West Bank est le "West BankWater Department -WBWD".

Cet Organisme public a été créépar l’administration jordanienne.A partir de 1967, "WBWD" a étéadministré par les Autoritésisraéliennes. Puis après 1993, ila été transféré à l’Autorité Pales-tinienne. Une modernisation de cetteinstitutions s’impose : la Loi pa-lestinienne sur l’eau de 2003 aouvert le chantier. Le projetd'appui à la réforme a étéconfié par les Autorités Palesti-niennes à un groupementconduit par SEURECA, aprèsappel d’offre et sur un finance-

ment de l’AFD. Dans ce groupement, l’OIEauapporte son expertise institutionnelle. Après concertation de ses experts avec lesAutorités Palestiniennes, les représentantsdes compagnies municipales de distributiond’eau, ainsi qu’avec les Autorités de villages,l’OIEau a contribué à la rédaction d’un projetde statut de la nouvelle structure pour la four-niture de l’eau en gros, sous la forme d'uneentreprise publique indépendante, qui em-bauchera son propre personnel et qui équili-brera son budget avec les produits de lavente de ses services.

Elle proposera les tarifs pour assurer ses mis-sions, mais le prix de l’eau brute restera fixépar la "PWA".Ce type d’organisme industriel et commercialn’existant pas déjà dans la législation palesti-nienne, l'’OIEau a du s'assurer de la légalitédes textes proposés et a contribué à la rédac-tion du projet de décret instituant la nou-velle entreprise, la "National Water Uti-lity - NWU", qui se substituera progressive-ment à l’ancienne "WBWD".Enfin l’OIEau a participé à la rédaction du pro-tocole de transfert du patrimoine et des per-sonnels entre les deux institutions.

4

MÉDITERRANNÉE Turquie

Les Ministères français de la Santé et del’Ecologie et du Développement Durable etl'Office International de l'Eau avaient déposéune offre de jumelage en Turquie, visant àassister le Ministère de la Santé turc dans sonprojet d’harmonisation de la législation dansle domaine de l’eau avec les Directives Euro-péennes. L’équipe française avait soutenu sa proposi-tion lors de la séance de présentation desoffres organisée par la Délégation euro-péenne auprès de la Turquie, le 22 mars2005 à Ankara.

La Turquie, parmi les cinq candidaturesreçues (Allemagne, Autriche en associationavec Malte, Grèce, Italie et France), a retenul'offre française, qui comporte aussi uneparticipation d’experts néerlandais.Le projet porte plus précisément sur lareprise de l’acquis communautaire danstrois domaines : eau potable, eau debaignade et eaux minérales.Ce jumelage, d’un montant de 2 millionsd’Euros, devrait débuter au printemps 2006.Il donnera lieu à l'installation à Ankara d’unConseiller résidant français, pour une duréede 2 ans.4

La France a remporté le jumelage "environnement"

La rive du Bosphore à Istanbul

L'embouchure du Jourdain

PalestineDe l’eau brute pour les palestiniens ?

www.oieau.orgLe monde de l'eau

sur Internet

3.000.000 de visiteursen 2005 !

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D’un continent à l’autreMÉDITERRANNÉE

Les nouvelles N° 16

Le Système Euro-Méditerranéen d'In-formation sur les savoir-faire dans le Do-maine de l'Eau (SEMIDE) propose au-jourd’hui un accès à l’information géréepar 15 pays du pourtour méditerranéen(Algérie, Chypre, Espagne, France, Grèce,Israël, Italie, Jordanie, Liban, Malte, Ma-roc, Palestine, Portugal, Tunisie et Tur-quie). Le SEMIDE, à travers ses Points Focaux Na-tionaux (PFN), offre des accès unifiés à l’infor-mation sur l’eau dans chaque pays (structureinstitutionnelle, organismes de formation, de re-cherche, administrateurs de données, textes ré-glementaires, documentation, actualités) et desservices internationaux : flash électronique men-suel trilingue, annuaire thématique, suivi desprogrammes et initiatives régionales (MEDA-Eau, Initiative Européenne sur l’Eau, etc.). Une partie importante des activités de l’UnitéTechnique du SEMIDE, constituée d'un Grou-pement d'Intérêt Economique Européen entrel'Office International de l'Eau (F), la SOGECID (I)et le CEDEX (E), est dédiée au renforcement descapacités des Points Focaux Nationaux, notam-ment pour la gestion et le développement deSystèmes Nationaux d’Information surl’Eau et la sensibilisation des acteurs aux béné-fices du partage de l'information.

Un intérêt marqué pour la Directive-Cadre Européenne sur l’Eau Dans le cadre des études thématiques initiéesen 2004, le SEMIDE a lancé une enquête surl’intérêt de certains concepts de la Directive-Cadre sur l’Eau de l’UE (DCE) pour les PaysPartenaires Méditerranéens (PPM). Ses pre-miers résultats montrent que l’état des lieuxdes bassins et les activités de monitoring inté-ressent beaucoup. Ceci souligne le besoin desPPM en termes d'acquisition d’une meilleureconnaissance des bassins. Les Partenaires Méditerranéens portent un vifintérêt au suivi de la mise en application de laDCE dans les Etats-Membres de l’UE. Des ef-forts sont encore nécessaires pour étendre lacoopération entre les Etats-Membres et les paysMéditerranéens, notamment via le processusconjoint "Med-Joint Process" et ses groupes detravail techniques, mais aussi, d’une manière

plus générale, via la politique de voi-sinage de l’UE (accords de jumelage,etc.). Le SEMIDE fournit un supportsignificatif au travail collaboratif en-tre les deux rives de la Méditerranéeavec une section Web dédiée à laDCE et aux groupes de travail, no-tamment sur les "eaux souterraines".

La conférence des 35 Directeurs de l’Eau du Partenariat Euro-Méditerranéen La conférence des 35 Directeurs de l’Eau duPartenariat et de la Commission Européennes’est tenue à Rome en Italie les 24 et 25 no-vembre 2005. Elle a notamment : u réaffirmé la validité du SEMIDE, l’en-

gagement des pays à le mettre en oeuvre,à l’adapter et à se l’approprier en confor-mité avec les décisions arrêtées lors desconférences ministérielles de Marseille en1996 et Turin en 1999,

u défini la stratégie pour les 10 pro-chaines années, en particulier le lance-ment des études de faisabilité d’un méca-nisme d’observation régional sur l’eau,intégré au sein du SEMIDE, le suivi desObjectifs du Millénaire relatifs à l’eau et àl’assainissement en Méditerranée, ainsique la mise en œuvre du volet "Eau" de laStratégie Méditerranéenne de Dévelop-pement Durable,

u arrêté un nouveau programme qua-driennal 2007-2010 prennant sans dis-continuité la suite de la phase en cours, as-socié à un financement, actuellement es-timé à environ 3,400 M d'Euros,

u décidé de renforcer le soutien auxPoints Focaux Nationaux et àla mise en place ou au renforce-ment des Systèmes d’InformationNationaux sur l’Eau, avec l’appuide l’Union Européenne,

u ouvert le SEMIDE aux pays Méditer-ranéens non signataires de la déclarationde Barcelone : la Libye et les pays des Bal-kans,

u proposé que le SEMIDE constitue l'ou-til de cohérence des politiques du Par-tenariat Euro-Méditerranéen et duPlan d’Action pour la Méditerranée, etque leur Conférence serve de support insti-tutionnel pour la mise en oeuvre de l’Initia-tive Européenne sur l’Eau dans la région,

u renouvelé la composition du ComitéDirecteur avec les pays suivants : Algé-rie, Chypre, Egypte, Espagne, France, Is-raël, Italie, Jordanie, Liban, Malte, Maroc,Turquie et Autorité Palestinienne.

M. Pascal Berteaud, Directeur de l’Eaufrançais a été élu Président du SEMIDEet M. Walter Mazzitti (Italie) SecrétaireGénéral, chargé des relations avec laCommission Européenne et les Pays duPartenariat. 4

Pour plus d’informations :www.semide.org

SEMIDE15 pays en ligne sur Internet

SEMIDEE M W I SE M W I S

Renseignements : Fax : +33 (0) 4 93 65 44 02 - E-mail : [email protected]

Conférence des Directeurs de l'Eau à Rome

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ondial de l'Eau

Mexico - 21 m

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16:30 - 18:30

Session CONAGUA / OIEau :

"Les Systèmes d'Inform

ation sur l'Eau"

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L’eaudans

le saharaEconomie d'eau

et protection contre la pollutionAu Sahara, en dehors des régions situéesdans l’Atlas, le Hoggar et le Tassili, les res-sources en eau sont surtout les eaux souter-raines qui sont localisées au Sahara septen-trional et sont contenues dans deux grandsaquifères, qui s’étendent au-delà des frontiè-res algériennes : le Continental Intercalaire etle Complexe Terminal. La gestion rationnelle des ressources eneau, la maîtrise des techniques hydro-agricoles et la prévention des pollutionsdans ce vaste territoire sont aujourd’huiune nécessité, en vue d’assurer un dévelop-pement harmonieux et durable.

L’Agence de Bassin Hydrographique du Sa-hara a lancé en 2005 une série d’actions desensibilisation. Un Colloque International sur les Res-sources en Eau Souterraines au Sahara(CIRESS) s’est tenu les 12 et 13 décembre2005 à Ouargla pour clore cette année d’in-tense sensibilisation ; M. Jean-François Don-zier, Directeur Général de l'OIEau et SecrétaireTechnique Permanent du RIOB, a été invité àprésenter les principes de la gestion intégréepas bassin, lors de la cérémonie d'ouvertureprésidée par les Ministres algériens des Res-sources en Eau et de la [email protected] www.abhs.dz 4

34 Les nouvelles N° 16 - décembre 2005 - janvier 2006

MÉDITERRANNÉE Algérie

La Loi de Finances algérienne 2005 permetdésormais aux Agences de Bassin Hydro-graphiques (ABH) de percevoir des rede-vances sur les usagers du Domaine PublicHydraulique.Pour pouvoir mener à bien cette mission, ilconvient tout d’abord d'identifier les usagerset de connaître leurs prélèvements, qui servi-ront d'assiette aux redevances.La méthode préconisée par l’Office Inter-national de l’Eau, au cours de sa missiond’appui 2005, a consisté à définir une appro-che par étapes cohérentes et homogènes des 5 Agences de Bassin Hydrographique, en ci-blant prioritairement les plus gros usagers eten utilisant l’ensemble des sources d’informa-tion déjà disponibles.L’existence d’un nombre important de foragesillicites ou non répertoriés nécessite unedémarche volontariste des Autorités pour cor-riger cette situation. L’Office International de l’Eau a égalementrecommandé que les Comités de Bassinsoient associés à cette phase d’inventaire et àla mise en place de la redevance, et large-ment informé sur la démarche.Enfin, il a été proposé qu’une prochaine Loide Finances crée une aide financière sur leFonds National de "Gestion Intégrée desRessources en Eau" pour :

n subventionner la mise en place de comp-teurs sur les prélèvements des sites indus-triels,

n aider progressivement les investissements.4

Soutien aux ABHPour mettre en place une redevancesur les prélèvements industriels

L’OIEau apporte une assistance à l’Algériennedes Eaux (ADE) pour conforter sa modernisa-tion dans le domaine de la DRH.21.000 employés de l'ADE sont concernés àterme dans les 5 Régions principales d’Alger,Oran, Constantine, Ouargla et Chlef.Dans le cadre du programme de coopérationbilatérale algéro-française 2005, les actionssuivantes ont été réalisées :n une formation des cadres commer-

ciaux sur le système CATO (Centre d’AppelTéléphonique Opérationnel) réalisée avec laSociété des Eaux de Marseille (SEM),

n un appui à la création d’un CentreNational de Formation Profession-

nelle aux Métiers de l’Eau, afin de dé-finir les spécifications techniques et péda-gogiques du futur pôle d’Alger, principale-ment dédié aux formations techniques,alors que les pôles d’Oran et Constantineseront plus orientés vers les formations àla gestion.Ce projet bénéficie d'un financementbelge d’environ 2,5 millions de dollars.

n une formation des futurs cadres dupôle d’Alger, destinée principalement àpréparer l’organisation du Centre de For-mation et son offre de formation.

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Programme de coopération algéro-francaise

Algérienne Des Eaux

Formationsavec ACEFLe CNFME et la Société Franco-AlgérienneACEF ont signé une convention cadre pourla réalisation d’actions de formation pro-fessionnelle, d’expertise et de promotiondes savoir-faire dans le domaine de l’eau.La Société ACEF a élaboré un cataloguede formation aux métiers de l’eau enAlgérie destiné aux bureaux d’études etau secteur industriel.Le CNFME a assuré plusieurs séminairesde formation professionnelle à Alger en2005 sur l’épuration des rejets urbains etindustriels (laiterie, pesticides, plasturgie,cartonneries).Des sessions de formation, sur la concep-tion des réseaux d’eau potable, la recher-che de fuite et la gestion des eaux pluvia-les, sont planifiées pour 2006.

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L’ONEP (Office National de l’Eau Potable)assure à ses 7.000 employés une formationcontinue de grande qualité : 21.000 jour-nées-stagiaires par an.Mais l’ONEP s'est vu assigner trois nouveauxobjectifs prioritaires :¶ la "préservation de l’acquis",· l’extension du service alimentation en eau

potable (AEP) en zone rurale,¸ la lutte contre la pollution des eaux.

Aussi, l’ONEP a fait appel à l’OIEau pour unecoopération technique, visant à préciser com-ment les nouvelles missions vont se traduirepar de nouveaux besoins de formation :2800 gardiens de bornes fontaines sont à ins-truire, 300 micro entreprises sont en cours decréation pour assurer les services de l’eau et del’assainissement dans les petites communes ...Une ouverture à la clientèle étrangère des ins-tallations et des compétences, réunies parl’ONEP dans le complexe du Bou Regreghprès de Rabat, parait aussi possible.Il faut également assurer la formation desemployés des autres acteurs marocains dusecteur de l’eau, collectivités locales, entrepri-ses de travaux, artisanat du bâtiment, activi-tés polluantes, etc.

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MÉDITERRANNÉE Maroc

ONEP : Office National de l'Eau Potable Renforcer les compétences du pôle formation

D’un continent à l’autre

Renseignements : Fax : +33 (0) 4 93 65 44 02 - E-mail : [email protected]

Plan de formationà l'assainissementHistoriquement positionné sur l’eau pota-ble, l’ONEP investit, depuis quelquesannées, le domaine de l’assainissement.Cette évolution s’accompagne tout natu-rellement d’un redéploiement d’une partiedu personnel et de recrutements.Pour satisfaire à ses objectifs, l’ONEP aentrepris de définir un plan de formationcohérent à l'assainissement.Le bureau d’étude Allemand GKW s’est vuconfié, sur financement KFW, un pro-gramme d’accompagnement de l’ONEP. Il a fait appel à l'Office International del’Eau (CNFME) pour l’élaboration fin 2005et la mise en œuvre en 2006 du plan deformation en assainissement destiné auxcadres et techniciens de l’ONEP.

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Optimisation des stations de pompage en irrigation

Le bon fonctionnement et l’optimisation desstations de pompage en irrigation sont vitauxpour l’agriculture et l’économie tunisiennes.En avril et mai 2005, dans le cadre d’un fi-nancement KFW, le bureau d’étude allemandIGIP a fait appel à deux experts de l'Office In-ternational de l'Eau (CNFME) pour réaliserplusieurs séminaires de formation profession-nelle sur le thème de la variation de vi-tesse et de la régulation des stations depompage utilisées en irrigation. Ces ses-sions de formation étaient destinées aux ca-dres du Ministère de l’Agriculture intervenantsur la conception, l’exploitation et la mainte-nance des systèmes d’irrigation et se sont dé-roulées à Kairouan et Hammamet. 4

Tunisie

Du 4 au 8 avril 2005, une délégation tuni-sienne de la SONEDE a été accueillie à l’OfficeInternational de l’Eau (OIEau) de Limogespour approfondir ses connaissances sur l’in-troduction des indicateurs de perfor-mance dans les services d’eau.Le CNFME a d’abord développé les fonde-ments théoriques et pratiques de la mise enœuvre et de l'utilisation des indicateurs pourla gestion des services opérationnels, admi-nistratifs et financiers.Ce fut aussi l’occasion de découvrir les appro-ches françaises au travers des retours d’ex-périences de la Régie des Eaux de Limoges,de la Communauté Urbaine de Nantes et duSyndicat des Eaux d’Ile de France (SEDIF).Le SPDE (Syndicat Professionnel des Distri-buteurs d’Eau) et l’IGD (Institut de la GestionDélégué) ont dressé un bilan de la mise enœuvre par leurs adhérents des indicateurs en

2003 et 2004 pour les délégations de plus de10 000 abonnés.La SONEDE et l’OIEau sont convenus d’ampli-fier leur collaboration pour proposer conjoin-tement des appuis aux métropoles africaines.

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Indicateurs de performance des services

Les nouvelles N° 16

La délégation visite les installationstechniques du CNFME

Le Centre de formationdu Bou Regregh

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Les Nouvelles n° 16 - Décembre 2005 /Janvier 2006Directrice de la Publication : Christiane RUNEL

Coordination : Frédéric Ransonnette - OIEAU - Paris - / Rédactrice : Gisèle Sine - OIEAU Conception : Carole Daugreilh - Editions DPE - Lyon

Office International de l’Eau - 21, rue de Madrid - 75008 Paris - FRANCETél. : +33 (0) 1 44 90 88 60 - Fax : +33 (0) 1 40 08 01 45 - Email : [email protected] - Web : http://www.oieau.org

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