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ARTICLE IN PRESS G Model Revue du rhumatisme xxx (2014) xxx–xxx Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Images en rhumatologie Dysarthrie ataxique révélatrice d’un syndrome de Fahr et d’une hypoparathyroïdie Hanen Loukil , Faten Frikha , Mouna Snoussi , Raida Ben Salah , Sahar El Aoud , Zouhir Bahloul Service de médecine interne, CHU Hédi Chaker, 3029 Sfax, Tunisie Fig. 1. Un homme âgé de 39 ans était hospitalisé pour une asthé- nie physique et psychique, une dysarthrie et une ataxie. La tomodensitométrie (TDM) cérébrale révélait des calcifications intracérébrales, bilatérales et symétriques, intéressant les noyaux gris centraux (NGC), les noyaux dentelés du cervelet et la sub- stance blanche périventriculaire (Fig. 1). Les examens biologiques montraient une hypocalcémie à 1,55 mmol/L, une hyperphospho- rémie à 2,1 mmol/L. Le taux sérique de la parathormone était de 5 pg/mL (N : 15–56 pg/mL). Le diagnostic de syndrome de Fahr (SF) révélant une hypoparathyroïdie était retenu. Un traitement substitutif par du calcium et de la vitamine D fut entrepris. Le SF est une entité anatomoclinique rare qui est défini radiologi- quement par l’existence de calcifications cérébrales, bilatérales et symétriques touchant les NGC [1]. L’hypoparathyroïdie est la cause la plus classique du SF, qu’elle soit primitive ou postopé- ratoire ce qui explique l’association fréquente à des troubles du métabolisme phosphocalcique. L’hypocalcémie peut expliquer la Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Frikha). majorité des signes cliniques : cataracte, hyperexcitabilité neuro- musculaire, signes neurologiques et neuropsychiques divers. . . La TDM représente l’examen de choix pour la détection des calcifica- tions intracérébrales [2]. Le pronostic de ce syndrome est bon car la correction de ces troubles permet une amélioration des symptômes cliniques. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en rela- tion avec cet article. Références [1] Morgane L, Trimarchi F, Benvenga S. Fahr’s disease. Lancet 2002;359:759. [2] Rafai MA, Oumari S, Lytim S, et al. Le syndrome de Fahr : aspects cliniques, radiologiques et étiologiques. Feuill Radiol 2014;54:2–8. http://dx.doi.org/10.1016/j.rhum.2014.06.001 1169-8330/© 2014 Société Franc ¸ aise de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. REVRHU-4376; No. of Pages 1

Dysarthrie ataxique révélatrice d’un syndrome de Fahr et d’une hypoparathyroïdie

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ARTICLE IN PRESSG Model

Revue du rhumatisme xxx (2014) xxx–xxx

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

mages en rhumatologie

ysarthrie ataxique révélatrice d’un syndrome de Fahr et d’uneypoparathyroïdie

anen Loukil , Faten Frikha ∗, Mouna Snoussi , Raida Ben Salah ,ahar El Aoud , Zouhir Bahloul

ervice de médecine interne, CHU Hédi Chaker, 3029 Sfax, Tunisie

ig. 1.

Références

F

Un homme âgé de 39 ans était hospitalisé pour une asthé-ie physique et psychique, une dysarthrie et une ataxie. Laomodensitométrie (TDM) cérébrale révélait des calcificationsntracérébrales, bilatérales et symétriques, intéressant les noyauxris centraux (NGC), les noyaux dentelés du cervelet et la sub-tance blanche périventriculaire (Fig. 1). Les examens biologiquesontraient une hypocalcémie à 1,55 mmol/L, une hyperphospho-

émie à 2,1 mmol/L. Le taux sérique de la parathormone était de pg/mL (N : 15–56 pg/mL). Le diagnostic de syndrome de FahrSF) révélant une hypoparathyroïdie était retenu. Un traitementubstitutif par du calcium et de la vitamine D fut entrepris. LeF est une entité anatomoclinique rare qui est défini radiologi-uement par l’existence de calcifications cérébrales, bilatéralest symétriques touchant les NGC [1]. L’hypoparathyroïdie est la

ause la plus classique du SF, qu’elle soit primitive ou postopé-atoire ce qui explique l’association fréquente à des troubles duétabolisme phosphocalcique. L’hypocalcémie peut expliquer la

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (F. Frikha).

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http://dx.doi.org/10.1016/j.rhum.2014.06.001169-8330/© 2014 Société Franc aise de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. T

majorité des signes cliniques : cataracte, hyperexcitabilité neuro-musculaire, signes neurologiques et neuropsychiques divers. . . LaTDM représente l’examen de choix pour la détection des calcifica-tions intracérébrales [2]. Le pronostic de ce syndrome est bon car lacorrection de ces troubles permet une amélioration des symptômescliniques.

Déclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en rela-tion avec cet article.

1] Morgane L, Trimarchi F, Benvenga S. Fahr’s disease. Lancet 2002;359:759.2] Rafai MA, Oumari S, Lytim S, et al. Le syndrome de Fahr : aspects cliniques,

radiologiques et étiologiques. Feuill Radiol 2014;54:2–8.

ous droits réservés.

REVRHU-4376; No. of Pages 1