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, e aire e ro bimensuel parti communiste international (programme communiste) Ce qui distingue notre Parti La revendication de la ligne qui va du " Manifeste communiste " à Jo révo·Jution d'Octobre et à la fondation de 1',lnternationole ccmmuniste; Jo ~utte contre la dégénérescence d'e Moscou, le 'refus des Fronts populaires et des blocs de la Résistance; la tâche difficile de restauration de la doctrine et de l'o·rganisation révolution'nairel, en liaison avec la classe ouvrière, contre la politi·que personnelle et parlementariste. LE NUMERO 9 tn6 AN'N'EE - 116 29 novembre 12 décembre 1971 0,50 F LE PAR TI Les étonnements d'un bonze Dans l'Adresse inaugurale et dans les Statuts provisoi- res de la Première Internationale, Marx énonce, en une for- midable synthèse, ou mieux redéfinit, ce que la Gauche Communiste appellera plus tard la « p'yramide sociale » : classe statistique, clesse organisée, Parti politique. éléments dénature donc égale- ment tous les autres ; l'exclu- sion d'un seul d'entre eux empê- che l'existence du Parti de classe. D'où le théorème marxiste programme, organisation et mé- thode d'action du Parti sont indissolublement liés. 'Il est su- perrlu d'ajouter qu'en niant le Parti, on nie la classe. Autre affirmation de la Gau- che, confirmée par son attitude héroïque durant l'une des pha- ses les plus sombres de la défai- te de classe : on n'attaque pas le Parti, on ne quitte pas le Parti. La Gauche communiste n'a [arnats fait un geste contre le Parti, sinon lorsqu'il a som- bré dans la contre-révolution la plus meurtrière de l'histoire, cessant par là-même d'être le Parti révolutionnaire marxiste. Les ennemis de la Gauche s'entêtent à affirmer que la vieille fraction communiste du P.arti socialiste italien avait bien un programme, mais non une organisation ni une méthode d'action. En réalité, la fraction se servit du réseau organisa- tlonnel mis en place par la frac- tion communiste abstentionnis- te, groupée autour du journal "Il Soviet ". Les cornrrrunlstes du P.S.!. ont toujours tout fait pour diriger les luttes ouvrières. - Et l'action du Parti communiste d'ItaUe, alors dirig¤ par la Gau- che, dans la classe et dans ses organisations de masse, fut mê- me si cohérente et si tenace, que I'Internatlonale dut louer son esprit d'initiative et ses capacités. Aujourd'hui, aucun de ces ca- ractères distinctifs du Parti n'a changé. Aucun n'a à être recti- fié, actualisé ni enrichi. Lorsque nous nous référons à la ligne ininterrompue qui relie la Gauche italienne. à Lénine et à Marx, nous voulons souligner par là que, tout au long de cet arc historique, les principes fon- damentaux qui earactérisent le Par t i communiste marxiste n'ont jamais changé. Les multiples événements de l'histoire ont fourni simpiement la possibilité de graver toujours plus nettement ces caractères. Mais nous voulons parler du cours de l'histoire, non des « racts » accidentels et contin- gents, indéchiffrables si on les considère en dehors du proces- sus historique global qui les re- lie l'un à l'autre. Ce qui caractérise justement l'opportunisme petit - bourgeois, c'est qu'il croit chaque jour dé- couvrir quelque «fait nouveau» justifiant toutes les déviations, jusqu'au reniement des princi- pes et à la trahison ouverte. L'opportunisme s'est glissé .dans la. lIP Iriterriattonale par le biais de cette affirmation que « les temps étaient changés ». C'est sous ce prétexte qu'on at- tribua au Parti des tâches «nou- velles» et à la Dictature du pro- Iétarlat des fonctions «différen- tes». Le résultat fut la mort du Parti et de l'Etat prolétarien. Le vieux Parti SociaUste Ita- lien avait beau être lié à la franc-maçonnerie et mener une politique scandaleusement droi- tière. cela ne justifia jamais, aux yeux de la Gauche, la « réaction » anarchiste, pas plus que le syndicalisme-révolutiOon- naire comme réponse au réfor- misme de la C.G.L. (C.G.T. ita- lienne). De même, la Gauche EN U. R. S. S. Une des 'prindpales découlVertes théoriques du' ,mCH'xisme es~ la dém,o'nstf'Gtion que 10 façon de ,pf'od,Ui'ren'est pos « libre », indépe'n- dante, l,oiuée à ICIIfanta.isie, à la c'ré'atiyité in,d:ividue.J.Ie, OIU à la l'ibre initiative, si dtère a'ux bourgeoil. Les hommes ip,rod'uisent ,non pas llbremenr, mais à l'intérieur de ra'pp'orts de ,pt"Od'UICtionhistoriquemen,t déterminés et t,ansitoires. Lorsque ces rap,porh de prod,uQtio'n ~,hangen't, dlangent égolement non seuJeme'nt leur façon de travoille.- ,mois pa·rfois alussi les cora~tère5 des ,produit,s du tra,vait. U 'n,'existe donc pos 'une façon ahistor-iq'ue de ,p,rocluite, 'mais u,ne h,istoire de la prodluction qui se dévelOtppe à travers des phases et des moodes de pt'Odiuction différents, de ICIId,is$oI'ution de la commu- nauté 'prim,itiy;e GU $tIa. bo'rbare puis a'ux société1i esc,lay,agiste, féodale et ça'pitaliste. A l'intérieu'r de ces rapports, les hommes n'ont ja'mois prociuit librement, m'ais selon le développ,ement soc'ia!. des fOtrces ,pt'oductives. L'elC'lave o!thénien procl'uisoit d'u,ne certaine façon, J'orpplrenti artisan 'de l'ateliet- médiév'a,1 d"ulne alune, l'ouyrier .~erne d'u·ne o,utre encore. B,ien p,l,u,s, nous pouvo'n's dhe que le passage d'un mode .de pro- duction 0 'Ulft,outre c,onsiste précisément da'ns la tronsformGtion d,u mo,de même selon lequlel se dé,roull,e l',activité .prod,ll(:tive h,ulmaine. ÂujouN'hui il serait impensable de ,p,rod,ui're comme on Pfoduisait dans l'atelier a,r,tisa,nol, a,l'ors que te CQ,pita,lisme a a'mené lUn essor prodigieux des fo·rces prod'uctives, une intense d'iyision du .... avoil, l'assujettissement de la sc:,ience à la ,p,rodiuction, c'est-à-,d;i·re a,lors q,u,'il a créé un 'mode de IprodJuc,tiOtnpropre q,ui le CGf'aetér·ise et que nous définissons précisément cOIn'me co,pitalis·te. Les ;modes de 'pro,d'u'c.tion,c'hangen't do'nc histOiriquement de même que le c_actère dei prod,u'i,ts d,u tra~au. ,hluimoin. ,Le marxisme nous l'enseigne dès la première pGge ,du Il C'op,ital ". C'est seu,loment dGns le Iplein CGlpitalisme qlUe tOlUSles ,prod~,its ,dlu tt'avail h'UlmG,i'nsont des mo'rchondbes et sont fabriqulés pou". Je marché; da'ns d'a'Ut'lres phases hidoriq'ues, sevis les p,radv,its excéclaint l'auto-c·onsolllftHltion· étaient éc'ha1ngés et d'a'ns d,'a,utres il n'y avait tOlUt si,mp,lemen~ pas de produc- tion ,pOUf'la ven,te. En résumé, le mCft'Xisme dénl'on·tre com:ment 'es modes de production so·nt soc'iallem'en,t eft historiq,uement déterm,inés et no'n choisis Ubrement ,pat le tra·vaiHe,ulr ou' pair l'ent,replrise : celle- el n'est a,uto'nome que dans J·a fiction de sa p·erson'noJité ;uridiq'ue. Ayan,t établi ceci ,qu,i con,stitue l'ABC du ,m'alrxi$lme, nous po:u- vons bien comprendre la sUliprise de M. Did:o, un des "'lom:DreuX sK'rétaÎlfes de lao C. G.I. L. (l'équiyalent itaUen de la C. G. T.) qui, p'arti eherc,her le socialisme dans la nou'velle Mecq·ue de la « CG- exist'ence 'pClC'ifique en~re des systèmes opposés », Togliattigrod, en revient perplexe. ,Da:ns ,une i,nter'view accolid,ée à l'hebdom'adai4'e italien " "Espres" so " du 26 sep,tembre, il déc,lore : « Ce qu,i ,peut nous riendlfe plU$ » per;p'·exe, c'est que non seuilement les plOins teçh,niq'ues m'Clis » même 'l'organisation du trava,il son,t les mêm'es q·ue ehe.z; Fiat, » c'est-à-diif'e d'Iun type cG'pii'aliste ava'ncé... Il 'n'est pas possible » ici de disting!uer l'orgonisa·tion du t.ravail de celle de l'usine de » Tur·in IRli:pOUil' les caden·ces ni Ipo,u,r 10 prééminenc,e absoJ,ue don- » 'née à la 'plroduc:tivité. » Et de la ,perpJ~xité il passe à la stulp,eur q'uond. i,l déplore q·ue (Suite page 4) « La classe ouvrière possède » un racteur de succès: le nom- » bre ; mais les nombres ne pè- » sent sur la balance que lors- » 4,'u'Hs son t unis par l'organt- » sation et guidés par la con- » naissance » (1864). Et encore : « Dans sa lutte contre le pou- » voir eentraüse des classes pos- »sédantes, le prolétariat ne » peut intervenir comme classe » que s'il se constitue en parti » politique distinct. en opposi- » tion avec toutes les anciennes »formatiOons d ,es partis des »classes possédantes. Cet t 'e » constitution du proïétariat en s ,parti pollttque est indispensa- » ble pour assurer la victoire de »la révolution sociale, et la » réalisation de son but final : » l'abolition des classes. » Enfin : « Il faut que l'union » des forces de la classe ouvrië- » re, qui a déjà été réalisée par » des luttes économiques, serve » égaâement de Ievter pour la » lutte contre la puissance po- »Utique de ses explorteurs » (1871)._ Puis Marx rappelle quel est le but historique de la classe et la voie nécessaire 4,'ui y mène : « ... La conquête du pouvoir po- » litique est devenue le grand » devoir du prolétariat» ; « AB,- » surer la victoire de la révolu- » tion sociale et la réaüsation » de son but final : la suppres- » sion des classes ». Non content de marteler les bases programrnatiques, Marx dé-finit également l'organisation du Parti politique de classe et le rapport entre militant et Parti : « Quiconque accepte et défend » les principes de l'A. 1. T. (AB,- » sociation Internationale des » Travailleurs, ou Première In- » ternationale) peut y être ad- » mis comme membre. » Comment s'organise le Parti? « Le Conseil Général lutte sans » trêve contre les sectes et les »expériences de dilettantes ». C'est le centralisme autoritaire, anttdémocraüque, opposé au fé- déralisme libertaire et démocra- tique de Bakounine et assimilés. Ge sont ces mêmes principes que l'on retrouve dans Lénine et la Gauche Communiste, en ré- férence explicrte à Marx, dans une ligne d'une parfaite conti- nuité. Des. tendances ~ui se récla- maient parfois du marxisme et du communisme, mais le reje- talent en fait dans la doctrine comme dans la pratique, ont voulu opposer Marx à Lénine et à la Gauche. EUes fondaient cette prétendue. opposition sur une absence - qui n'a pas été mieux dérlnie - de « démocra- tie prolétarrenne » et de « dé- mocratie dans le Partd ». L'impitoyable terreur étatique et Ideologtque du stalinisme, qui a étranglé la Révolution d'Octobre et l'Internattonale, a permis la floraison de ces dé- formations, qu'elles soient le fait de petits groupes ou d'éléments isolés. En fin de compte, les sta- liniens tout comme les anti-sta- liniens démocrates ont prétendu et prétendent échapper à la dic- tature des principes et à la dis- cipline à l'égard du program- me, les uns par une dictature oaporaliste, les autres par un anarchisme confusionniste, mais de toutes façons en enterrant le Parti. Ge dénominateur commun sur lequel convergent des courants aussi opoosés en apparence, c'est l'opportunisme qui nie le Parti, son programme et son organisa- tion. Le parti staünien se réduit à l'organisation et à l'action. Le mouvement anarchiste à l'ac- tion. Le mouvement fasciste, lui aussi, à l'organisation et à l'ac- tion. Dans le Parti Communiste, les principes priment sur l'organi- sation et l'action. Mais le Parti cesse d'être lui-même s'il renon- ce ne serait-ce q'u'à un seul de ces trois principes. TI est faux de dire : il existe des principes, donc le Parti existe. Il est éga- lement faux d'affirmer: 11existe une organisation et une action, donc le Parti existe. La défor- mation d'un seul de ces trois Ligue communiste ou ligue patriotique ? "Rouge" s'in,digne .! "Rouge" se fâche ! "Roug,e" s'étrangl,e d'i,ndigna,tion !" L'hu,manité Il a lancé contre la Lig,ue la pllus cruelle des calo'm'nies ! te pl!umi- tif stalinien de seevice a eu l'au- dace d'éc'ri're honte, ô ame'rt'u- 'me, ô calomln,ie), a eu l'audace d'écrire, écOlu<te%bien, qlue « les trotsk'ystes n'ont 'pas 'pcI,rtic,ipé à lao Résista,n'c.e, le kotskysme eons- tituant une aide cbjecfive au na- %isme ». o infâmie ! Dons son numéro 120, "Ro."ge", avec reten'ue mais fel'lmeté, a protesté, La Ligue a trai,té cette affi"mGtion de pUlre et si'mlp,leca,lomnie. Nous ne saYOIns :pas si cele cOtn'vaincra les stallinien·s et se·ra d'Iun,e quelconque u·tilité en vue d'un ~ap'proche,me'nt. Mais en ce q,u,i nQius eencerne, que la Ligue se ressuee, Nous ne la ca:lomnie- rons pes. Nous lui t"Gn,d:ro·ns ce qu·i lui est d,û. N·o,us ne l'o'CCluserons pas d"a'vo;'f souse,rit au bairbare sloga,n de l'a,patride Ka·rl Marx : « Les prolé,taires n'ont pas de patrie ! » Nous ne lui marquerons pas QIU fer t'Ouge sur le front la marq,ue infâ,ma.nte de l'interna- tionalisme. Nous reconnaÎt,ons q,ufel'Ie a .participé à la Résis- ta1nce. Et nous lui creeherons à la figu're le crachat des marxistes a~ c;hauvins. Cynisme moscovite La visite de Brejnev, annon- cée à grands coups de trompette par ~es officines de I'lmpériaüs- me russe, nous a valu un défer- lement de littérature parfois bi-en intéressante. Enivrés par les succès de la diplomatie réa- liste de leur pays, certains fol- liculaires ont perdu toute re- tenue. Ainsi le professeur Albert Manfred par exemple q 1 ui, dans un article du numéro d'octobre de la revue "Etudes Soviétiques" consacr¤ à" t/trnion Soviétique, la France et l'Europe " célèbre sa patrie sur le mode dtthvram- - bique. Tout d'abord il ne fait pas de dout-e pour lui que la visite de Brejnev " apportera une contribution de poids au resserrement des liens d'amitié et de coopération entre les grandes puissances ". Pourquoi n'en serait-il pas ainsi d'ailleurs puisque" Depuis deux siècles, le XIXc et le XX e , la France et la Russie ont ère à plusieurs reprises unies par des 'alliances et, autres liens politi- ques ". Ayant ainsi revendiqué le glo- rieux héritage tsariste, le doc- teur en histoire de service juge' utile d'apporter des précisions : " A l'époque où la France et la Russie appartenaient au même système, aussi bien que dans des conditiOons radicalement diffé- rentes où l'U.R.S.S. et la France appartiennent à deux systèmes mondiaux différents, socialisme et capitalisme, des formes de coopération di verses ont surgi entre les grandes puissances ". Ainsi tout est clla:ilr. La Russie et la France sont des pays " ra- dicalement différents ". Mais le " sociailisme russe" ne suppri- me nullement ni le bon com- merce, ni les grandes putssan- ces, ni par conséquent les tradi- tionnels liens diplomatiques en- tre les Etats. Bref, les " systè- mes sociaux " passent, mais la Patrie russe demeure ! Comment être plus cynique, plus méprisant à l'égard du communisme? Oomment peut- on être plus hostile au mouve- ment d'émancipation révolu- tionnaire du prolétariat, qui est la destruction des "coopéra- tions " économiques à l'exp"oi- tH. tion des tra vailJ.eurs, et des Oo~üeuses" grandes puissances ", oppresseuses des petits peuples? Comment? Pour ceux qui croiraient im- possible de formuler plus froi- denlfnt, plus implacablement. en termes plus prosaïquement brmrgfois la politique de l'Etat l'US,8ê, nous laissons une derniè- r~ fo~s la parole au dOocteur Manfred: « Ge qui unit la Fran- ce à notre pays, c'est la commu- n au t é d'intérêts nationaux, d'Etat à Etat ». PERMANENC~S DU PARTI A PARIS : Tous les jeudis, de 19 h. à 22 h. Les samedis 4 et 18 décembre, de 15 h. à 19 h. Le dimanche 26 décembre, de 10 h. à 12 h., a·u siège du Il Prolétaire ", 8, r'ue Scipion (dans la cour à gauche), métro Gobelins. A MARSEILLE: Tous les samed,is, de 15 h. à 19 h. au siège du « Prolétaire », 7, Co·u,rs d'Estienne-d'Orves (4" étage). A SAINT-ETIENNE : Tqus les jeudis, de 19 h. à 22 h., a·u fIC Cerele Pédogogiqu'e », 90 bis, bou,levwd ValbenoÎte. (Suite page 4)

e ro aire - pcint.org · Aujourd'hui, aucun de ces ca-ractères distinctifs du Parti n'a changé. Aucun n'a à être recti-fié, actualisé ni enrichi. Lorsque nous nous référons

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bimensuel parti communiste international (programme communiste)Ce qui distingue notre Parti

La revendication de la ligne qui va du " Manifeste communiste " à Jo révo·Jution d'Octobre et à lafondation de 1',lnternationole ccmmuniste; Jo ~utte contre la dégénérescence d'e Moscou, le 'refus des Frontspopulaires et des blocs de la Résistance; la tâche difficile de restauration de la doctrine et de l'o·rganisationrévolution'nairel, en liaison avec la classe ouvrière, contre la politi·que personnelle et parlementariste.

LE NUMERO9tn6 AN'N'EE - N° 116

29 novembre 12 décembre 1971 0,50 F

LE PAR TI Les étonnements d'un bonzeDans l'Adresse inaugurale et dans les Statuts provisoi-

res de la Première Internationale, Marx énonce, en une for-midable synthèse, ou mieux redéfinit, ce que la GaucheCommuniste appellera plus tard la « p'yramide sociale » :classe statistique, clesse organisée, Parti politique.

éléments dénature donc égale-ment tous les autres ; l'exclu-sion d'un seul d'entre eux empê-che l'existence du Parti declasse.

D'où le théorème marxisteprogramme, organisation et mé-thode d'action du Parti sontindissolublement liés. 'Il est su-perrlu d'ajouter qu'en niant leParti, on nie la classe.

Autre affirmation de la Gau-che, confirmée par son attitudehéroïque durant l'une des pha-ses les plus sombres de la défai-te de classe : on n'attaque pasle Parti, on ne quitte pas leParti. La Gauche communisten'a [arnats fait un geste contrele Parti, sinon lorsqu'il a som-bré dans la contre-révolution laplus meurtrière de l'histoire,cessant par là-même d'être leParti révolutionnaire marxiste.

Les ennemis de la Gauches'entêtent à affirmer que lavieille fraction communiste duP.arti socialiste italien avait bienun programme, mais non uneorganisation ni une méthoded'action. En réalité, la fractionse servit du réseau organisa-tlonnel mis en place par la frac-tion communiste abstentionnis-te, groupée autour du journal"Il Soviet ". Les cornrrrunlstes duP.S.!. ont toujours tout fait pourdiriger les luttes ouvrières. - Etl'action du Parti communisted'ItaUe, alors dirig¤ par la Gau-che, dans la classe et dans sesorganisations de masse, fut mê-me si cohérente et si tenace,que I'Internatlonale dut louerson esprit d'initiative et sescapacités.

Aujourd'hui, aucun de ces ca-ractères distinctifs du Parti n'achangé. Aucun n'a à être recti-fié, actualisé ni enrichi.

Lorsque nous nous référons àla ligne ininterrompue qui reliela Gauche italienne. à Lénine età Marx, nous voulons soulignerpar là que, tout au long de cetarc historique, les principes fon-damentaux qui earactérisent lePar t i communiste marxisten'ont jamais changé.

Les multiples événements del'histoire ont fourni simpiementla possibilité de graver toujoursplus nettement ces caractères.Mais nous voulons parler ducours de l'histoire, non des« racts » accidentels et contin-gents, indéchiffrables si on lesconsidère en dehors du proces-sus historique global qui les re-lie l'un à l'autre.

Ce qui caractérise justementl'opportunisme petit - bourgeois,c'est qu'il croit chaque jour dé-couvrir quelque «fait nouveau»justifiant toutes les déviations,jusqu'au reniement des princi-pes et à la trahison ouverte.L'opportunisme s'est glissé .dansla. lIP Iriterriattonale par lebiais de cette affirmation que« les temps étaient changés ».C'est sous ce prétexte qu'on at-tribua au Parti des tâches «nou-velles» et à la Dictature du pro-Iétarlat des fonctions «différen-tes». Le résultat fut la mort duParti et de l'Etat prolétarien.

Le vieux Parti SociaUste Ita-lien avait beau être lié à lafranc-maçonnerie et mener unepolitique scandaleusement droi-tière. cela ne justifia jamais,aux yeux de la Gauche, la« réaction » anarchiste, pas plusque le syndicalisme-révolutiOon-naire comme réponse au réfor-misme de la C.G.L. (C.G.T. ita-lienne). De même, la Gauche

EN U. R. S. S.Une des 'prindpales découlVertes théoriques du' ,mCH'xisme es~ la

dém,o'nstf'Gtion que 10 façon de ,pf'od,Ui'ren'est pos « libre », indépe'n-dante, l,oiuée à ICIIfanta.isie, à la c'ré'atiyité in,d:ividue.J.Ie,OIU à la l'ibreinitiative, si dtère a'ux bourgeoil.

Les hommes ip,rod'uisent ,non pas llbremenr, mais à l'intérieur dera'pp'orts de ,pt"Od'UICtionhistoriquemen,t déterminés et t,ansitoires.Lorsque ces rap,porh de prod,uQtio'n ~,hangen't, dlangent égolement nonseuJeme'nt leur façon de travoille.- ,mois pa·rfois alussi les cora~tère5des ,produit,s du tra,vait.

U 'n,'existe donc pos 'une façon ahistor-iq'ue de ,p,rocluite, 'mais u,neh,istoire de la prodluction qui se dévelOtppe à travers des phases etdes moodes de pt'Odiuction différents, de ICIId,is$oI'ution de la commu-nauté 'prim,itiy;e GU $tIa. bo'rbare puis a'ux société1i esc,lay,agiste,féodale et ça'pitaliste.

A l'intérieu'r de ces rapports, les hommes n'ont ja'mois prociuitlibrement, m'ais selon le développ,ement soc'ia!. des fOtrces ,pt'oductives.L'elC'lave o!thénien procl'uisoit d'u,ne certaine façon, J'orpplrentiartisan 'de l'ateliet- médiév'a,1 d"ulne alune, l'ouyrier .~erne d'u·ne o,utreencore.

B,ien p,l,u,s, nous pouvo'n's dhe que le passage d'un mode .de pro-duction 0 'Ulft,outre c,onsiste précisément da'ns la tronsformGtion d,umo,de même selon lequlel se dé,roull,e l',activité .prod,ll(:tive h,ulmaine.ÂujouN'hui il serait impensable de ,p,rod,ui're comme on Pfoduisaitdans l'atelier a,r,tisa,nol, a,l'ors que te CQ,pita,lisme a a'mené lUn essorprodigieux des fo·rces prod'uctives, une intense d'iyision du ....avoil,l'assujettissement de la sc:,ience à la ,p,rodiuction, c'est-à-,d;i·re a,lors q,u,'ila créé un 'mode de IprodJuc,tiOtnpropre q,ui le CGf'aetér·ise et que nousdéfinissons précisément cOIn'me co,pitalis·te.

Les ;modes de 'pro,d'u'c.tion,c'hangen't do'nc histOiriquement de mêmeque le c_actère dei prod,u'i,ts d,u tra~au. ,hluimoin. ,Le marxisme nousl'enseigne dès la première pGge ,du Il C'op,ital ". C'est seu,loment dGnsle Iplein CGlpitalisme qlUe tOlUSles ,prod~,its ,dlu tt'avail h'UlmG,i'nsont desmo'rchondbes et sont fabriqulés pou". Je marché; da'ns d'a'Ut'lres phaseshidoriq'ues, sevis les p,radv,its excéclaint l'auto-c·onsolllftHltion· étaientéc'ha1ngés et d'a'ns d,'a,utres il n'y avait tOlUt si,mp,lemen~ pas de produc-tion ,pOUf'la ven,te. En résumé, le mCft'Xisme dénl'on·tre com:ment 'esmodes de production so·nt soc'iallem'en,t eft historiq,uement déterm,inéset no'n choisis Ubrement ,pat le tra·vaiHe,ulr ou' pair l'ent,replrise : celle-el n'est a,uto'nome que dans J·a fiction de sa p·erson'noJité ;uridiq'ue.

Ayan,t établi ceci ,qu,i con,stitue l'ABC du ,m'alrxi$lme, nous po:u-vons bien comprendre la sUliprise de M. Did:o, un des "'lom:DreuXsK'rétaÎlfes de lao C. G.I. L. (l'équiyalent itaUen de la C. G. T.) qui,p'arti eherc,her le socialisme dans la nou'velle Mecq·ue de la « CG-exist'ence 'pClC'ifique en~re des systèmes opposés », Togliattigrod, enrevient perplexe.

,Da:ns ,une i,nter'view accolid,ée à l'hebdom'adai4'e italien " "Espres"so " du 26 sep,tembre, il déc,lore : « Ce qu,i ,peut nous riendlfe plU$» per;p'·exe, c'est que non seuilement les plOins teçh,niq'ues m'Clis» même 'l'organisation du trava,il son,t les mêm'es q·ue ehe.z; Fiat,» c'est-à-diif'e d'Iun type cG'pii'aliste ava'ncé... Il 'n'est pas possible» ici de disting!uer l'orgonisa·tion du t.ravail de celle de l'usine de» Tur·in IRli:pOUil'les caden·ces ni Ipo,u,r 10 prééminenc,e absoJ,ue don-» 'née à la 'plroduc:tivité. »

Et de la ,perpJ~xité il passe à la stulp,eur q'uond. i,l déplore q·ue

(Suite page 4)

« La classe ouvrière possède» un racteur de succès: le nom-» bre ; mais les nombres ne pè-» sent sur la balance que lors-» 4,'u'Hs son t unis par l'organt-» sation et guidés par la con-» naissance » (1864). Et encore :« Dans sa lutte contre le pou-» voir eentraüse des classes pos-»sédantes, le prolétariat ne» peut intervenir comme classe» que s'il se constitue en parti» politique distinct. en opposi-» tion avec toutes les anciennes»formatiOons d ,es partis des»classes possédantes. Cet t 'e» constitution du proïétariat ens ,parti pollttque est indispensa-» ble pour assurer la victoire de»la révolution sociale, et la» réalisation de son but final :» l'abolition des classes. »

Enfin : « Il faut que l'union» des forces de la classe ouvrië-» re, qui a déjà été réalisée par» des luttes économiques, serve» égaâement de Ievter pour la» lutte contre la puissance po-»Utique de ses explorteurs »(1871)._

Puis Marx rappelle quel est lebut historique de la classe et lavoie nécessaire 4,'ui y mène :« ...La conquête du pouvoir po-» litique est devenue le grand» devoir du prolétariat» ; « AB,-

» surer la victoire de la révolu-» tion sociale et la réaüsation» de son but final : la suppres-» sion des classes ».

Non content de marteler lesbases programrnatiques, Marxdé-finit également l'organisationdu Parti politique de classe et lerapport entre militant et Parti :« Quiconque accepte et défend» les principes de l'A. 1. T. (AB,-» sociation Internationale des» Travailleurs, ou Première In-» ternationale) peut y être ad-» mis comme membre. »

Comment s'organise le Parti?« Le Conseil Général lutte sans» trêve contre les sectes et les»expériences de dilettantes ».C'est le centralisme autoritaire,anttdémocraüque, opposé au fé-déralisme libertaire et démocra-tique de Bakounine et assimilés.

Ge sont ces mêmes principesque l'on retrouve dans Lénine etla Gauche Communiste, en ré-férence explicrte à Marx, dansune ligne d'une parfaite conti-nuité.

Des. tendances ~ui se récla-maient parfois du marxisme etdu communisme, mais le reje-talent en fait dans la doctrinecomme dans la pratique, ontvoulu opposer Marx à Lénine età la Gauche. EUes fondaientcette prétendue. opposition sur

• une absence - qui n'a pas étémieux dérlnie - de « démocra-tie prolétarrenne » et de « dé-mocratie dans le Partd ».

L'impitoyable terreur étatiqueet Ideologtque du stalinisme,qui a étranglé la Révolutiond'Octobre et l'Internattonale, apermis la floraison de ces dé-formations, qu'elles soient le faitde petits groupes ou d'élémentsisolés. En fin de compte, les sta-liniens tout comme les anti-sta-liniens démocrates ont prétenduet prétendent échapper à la dic-tature des principes et à la dis-cipline à l'égard du program-me, les uns par une dictatureoaporaliste, les autres par unanarchisme confusionniste, maisde toutes façons en enterrantle Parti.

Ge dénominateur commun surlequel convergent des courantsaussi opoosés en apparence, c'estl'opportunisme qui nie le Parti,son programme et son organisa-tion. Le parti staünien se réduità l'organisation et à l'action. Lemouvement anarchiste à l'ac-tion. Le mouvement fasciste, luiaussi, à l'organisation et à l'ac-tion.

Dans le Parti Communiste, lesprincipes priment sur l'organi-sation et l'action. Mais le Particesse d'être lui-même s'il renon-ce ne serait-ce q'u'à un seul deces trois principes. TI est fauxde dire : il existe des principes,donc le Parti existe. Il est éga-lement faux d'affirmer: 11existeune organisation et une action,donc le Parti existe. La défor-mation d'un seul de ces trois

Ligue communisteou ligue patriotique ?

"Rouge" s'in,digne .! "Rouge"se fâche ! "Roug,e" s'étrangl,ed'i,ndigna,tion ! " L'hu,manité Il alancé contre la Lig,ue la plluscruelle des calo'm'nies ! te pl!umi-tif stalinien de seevice a eu l'au-dace d'éc'ri're (ô honte, ô ame'rt'u-'me, ô calomln,ie), a eu l'audaced'écrire, écOlu<te%bien, qlue « lestrotsk'ystes n'ont 'pas 'pcI,rtic,ipé àlaoRésista,n'c.e, le kotskysme eons-tituant une aide cbjecfive au na-%isme ».

o infâmie ! Dons son numéro120, "Ro."ge", avec reten'ue maisfel'lmeté, a protesté, La Ligue atrai,té cette affi"mGtion de pUlreet si'mlp,leca,lomnie.

Nous ne saYOIns :pas si celecOtn'vaincra les stallinien·s et se·rad'Iun,e quelconque u·tilité en vued'un ~ap'proche,me'nt. Mais en ceq,u,i nQius eencerne, que la Liguese ressuee, Nous ne la ca:lomnie-rons pes. Nous lui t"Gn,d:ro·nsce qu·ilui est d,û. N·o,us ne l'o'CCluseronspas d"a'vo;'f souse,rit au bairbaresloga,n de l'a,patride Ka·rl Marx :« Les prolé,taires n'ont pas depatrie ! » Nous ne lui marqueronspas QIU fer t'Ouge sur le front lamarq,ue infâ,ma.nte de l'interna-tionalisme. Nous reconnaÎt,onsq,ufel'Ie a .participé à la Résis-ta1nce. Et nous lui creeherons à lafigu're le crachat des marxistesa~ c;hauvins.

Cynisme •moscoviteLa visite de Brejnev, annon-

cée à grands coups de trompettepar ~es officines de I'lmpériaüs-me russe, nous a valu un défer-lement de littérature parfoisbi-en intéressante. Enivrés parles succès de la diplomatie réa-liste de leur pays, certains fol-liculaires ont perdu toute re-tenue.

Ainsi le professeur AlbertManfred par exemple q1ui, dansun article du numéro d'octobrede la revue "Etudes Soviétiques"consacr¤ à " t/trnion Soviétique,la France et l'Europe " célèbresa patrie sur le mode dtthvram- -bique. Tout d'abord il ne faitpas de dout-e pour lui que lavisite de Brejnev " apporteraune contribution de poids auresserrement des liens d'amitiéet de coopération entre lesgrandes puissances ".

Pourquoi n'en serait-il pasainsi d'ailleurs puisque" Depuisdeux siècles, le XIXc et le XXe,

la France et la Russie ont ère àplusieurs reprises unies par des'alliances et, autres liens politi-ques ".

Ayant ainsi revendiqué le glo-rieux héritage tsariste, le doc-teur en histoire de service juge'utile d'apporter des précisions :" A l'époque où la France et laRussie appartenaient au mêmesystème, aussi bien que dans desconditiOons radicalement diffé-

rentes où l'U.R.S.S. et la Franceappartiennent à deux systèmesmondiaux différents, socialismeet capitalisme, des formes decoopération diverses ont surgientre les grandes puissances ".

Ainsi tout est clla:ilr.La Russieet la France sont des pays " ra-dicalement différents ". Mais le" sociailisme russe" ne suppri-me nullement ni le bon com-merce, ni les grandes putssan-ces, ni par conséquent les tradi-tionnels liens diplomatiques en-tre les Etats. Bref, les " systè-mes sociaux " passent, mais laPatrie russe demeure !

Comment être plus cynique,plus méprisant à l'égard ducommunisme? Oomment peut-on être plus hostile au mouve-ment d'émancipation révolu-tionnaire du prolétariat, qui estla destruction des "coopéra-tions " économiques à l'exp"oi-tH. tion des tra vailJ.eurs, et desOo~üeuses" grandes puissances ",oppresseuses des petits peuples?Comment?

Pour ceux qui croiraient im-possible de formuler plus froi-denlfnt, plus implacablement.en termes plus prosaïquementbrmrgfois la politique de l'Etatl'US,8ê, nous laissons une derniè-r~ fo~s la parole au dOocteurManfred: « Ge qui unit la Fran-ce à notre pays, c'est la commu-n au t é d'intérêts nationaux,d'Etat à Etat ».

PERMANENC~S DU PARTIA PARIS : Tous les jeudis, de 19 h. à 22 h. Les samedis 4 et

18 décembre, de 15 h. à 19 h. Le dimanche 26 décembre,de 10 h. à 12 h., a·u siège du Il Prolétaire ", 8, r'ueScipion (dans la cour à gauche), métro Gobelins.

A MARSEILLE: Tous les samed,is, de 15 h. à 19 h. au siège du« Prolétaire », 7, Co·u,rs d'Estienne-d'Orves (4" étage).

A SAINT-ETIENNE : Tqus les jeudis, de 19 h. à 22 h., a·ufIC Cerele Pédogogiqu'e », 90 bis, bou,levwd ValbenoÎte.

(Suite page 4)

DEUX

TEXTES CLASSIQUES1. -. THEORIE ET ACTION

1) Dans la situation présenteoù l'énergie révolutionnaire esttombée au niveau le plus bas, lePlarti a pour tâche pratiqued'examiner le cours historiquede toute Ia lutte, et c'est uneerreur de définir cet examencomme un travail de type litté-raire et Intellectuel et de l'OPPO-ser à on ne sait quelle entréedans le vif de l'action des mas-ses.

2) Ceux qui sont d'accordavec nous pour juger que la po-Utique actuelle des P. C. est to-talement antt-classtste et anti-révoluttonnaire et que la ban-queroute de la lIIe Internatio-nale a été plus grave que cellede la Ile en 1914 doivent choisirentre deux positions : admettreque quelque chose de la plate-forme commune à la GaucheitaJienne (d'où est sorti le Particommuniste international) , auKomintern lors de sa constitu-tion ,à Lénine, aux bolchéviks,aux vainqueurs d'Octobre, estdevenu caduque ou affirmer,comme nous le falsons, que lesseules poslttons caduques sontcènes que la Gauche italienneeut à combattre dès cette épo-que, tandis 'que restent pleine-ment valables toutes celles queles Russes ont trahies par lasuite.

3) La grave erreur commisepwr le mouvement communisteaprès la première guerre mon-diale face aux hésitations dumouvement révolutlonnaire enOccident se résume dans les val-nes tentatives q!u'il a faites pourforcer l'évolution de la situa-tion vers l'insurrection et la mc,tuture du prolétariat en recou-rant là des moyens de nature lé-galitaire démocratique et ou-vriériste. Cette politique fausselargement pratiquée non pas,comme on le ,prétendit, au seinde la classe ouvrière, mais dansles couches intermédiaires entrele mouvement communiste etles social-traîtres de la Ile In-ternatïonate. devait aboutir àurie nouvelle collaboration declasse avec les forces capitalis-tes sur rIe plan social et politi-que, nattonal et mondial, aunouvel opportunisme, à la nou-velle trahison.

4) Sous prétexte de donnerune plus large rnrluence au par-t i communiste internationaldont l'assise théorique et orga-nisative était robuste, on a ren-forcé l'influence de traîtres en-nemis, et au lieu de conquérirla majorité dont on avait rêvé,on a perdu le solide noyau his-torique du parti d'alors. La le-çon est Qu'il ne faut plus fairela même manœuvre ni suivre lamême méthode. Ce n'est pas unepetite leçon.

5) En 1946, à la fin de la se-conde guerre mondiale, il étaitvain d'attendre une situationaussi fertile que celle de 1918 dufait que la dégénérescence con-tre-révolutionnaire était beau-coup plus grave, q'u'H n'y avaitpas de noyaux prolétariens im-portants capables de rester endehors du bloc militaire, poli-tique et partisan du temps deguerre et que les vainqueurspratiquaient une politique dif-féren.te de celle de 1918 à l'égarddes pays vaincus en les occu-pant et leur imposant un con-trôle policier. De toute éviden-ce, la situation de 1946 étaittout aussi défavorable que cellequi 'Suivit, les grandes défaitesde la Ligue des Communistes en1849 et cene de la Première In-ternationale en 1871.

6) De brusques retours desmasses à l'organisation efficaced'une offensive révolutionnairene sornt pas pensables. Dans cesconditions, le meilleur résultatque puissent avoir les prochai-nes années est que les vérita-bles buts et revendications pro-létariens et communistes soientà nouveau proposés à la classeouvrière, et que soit réaffirméla leçon impartie par l'histoire,à savoir qu'improviser des tac-tiques au fH des situations suc-cessives sous le prétexte d'ex-ploiter les données inattenduesde chacune d'elles est du défai-tisme.

7) Le stupide activisme actua-liste qui adapte ses gestes et sesinitiatives aux données immé-diates du jour constitue un vé-ritable existentfallsme de parti.Il doit être banni pour que puis-se être reconstruit un pont so-lide entre le passé et l'avenir

UUDodl'opportunisme découvreID réducllon du temps de trDvoU•••

DE LA10) Ce etui doit donc être mis

au premier plan est la réaffir-mation .appuyée sur nos textesclassiques de parti, de la visionmarxiste intégrale de l'histoire,des révolutions qui s'y sont suc-cédées jusqu'à aujourd'hui, etdes caractères de celle qui seprépare et dans laquelle le pro-létariat moderne renversera lecapitalisme et instaurera desformes sociales nouvelles. Ce quidoit être fait en premier lieu,c'est d'en présenter une nouvelle.fois les revendications essen-tielles et originales dans touteleur grandeur et leur force, tel-les qu'elles existent depuis aumoins un siècle, lioutdant toutesles banalités par lesquelles lesremplacent bien des gens quin'appartiennent pas au courantstalinien, mais qui font passerpour du communisme des reven-dications de type bourgeois etpopulaire susceptibles de leurassurer un succès démagogique.

11) Un travail aussi difficileprend de longues années etd'autre part le rapport mondial

9) Toutes les méthodes de ces des forces ne pourra se renver-praticiens vulgaires ne sont pas ser avant des décennies. Il fautdes formes nouvelles d'une mé- donc repousser et mépriser toutethode politique origlnale : elles hâte stupide et tout espritsingent seulement de vieilles d'aventure faussement révolu-positions anti - marxistes et tionnaire. car Hs caractérisentl'idéalisme à la B. Croce qui précisément ceux qui ne saventconsidère qu'aucune loi sctentt- pas résister sur la position ré-üque ne permet de prévoir le volutionnaire et qui, commeprocessus historique qui « a tou- maints exemples de l'histoirejours raison» é déviations l'ont montré,contre to rè ' ôube pré- quittent bonne route pour lesvision n ant la sociét'hU- voies èC\,'uiv ues du succès tm-

ses révolutions. médiat.

et rétablies les grandes lignesque le parti s'impose une foispour toutes à lui-même de sui-vre interdisant non seulement àses membres, mais à ses chefstoute recherche et découverterend ancieu ses de « voies nou-velles s.

8) La rage activiste-actualisteaboutit à la négation de la dia-lectique et du dèterminismemarxistes, surtout quand elledécrie et déserte le travail doc-trinal et la restauration théori-que, qui sont aussi nécessairesaujourd'hui (iu'iLs 1 e furentpour Lénine en 1914-18, sousprétexte que seules comptentl'action et la lutte. EUe rem-place en effet la recherche desrares moments et points cru-ciaux de l'histoire sur lesquelsle mouvement communiste puis-se compter par un volontarismeéchevelé qui n'est finalementque la pire, la plus crasse adap-tation à l'état actuel des choseset à ses perspectives immédia-tes misérables. .

LE PROGRAMMERE IMMEDIAT.

1) Après la première guerreimpérialiste, la reprise proléta-rlenne, dont la puissance se

antresta à l'échelle mondiale ui, en Italie, s'orga " sle s . i , montraclairement que la chose urgen-te était de prendre le pouvoirpoâitdque, que le prolètariat nele prend pas par la voie légale,mais par l'insurrection année,que la meflleure occasion naîtde la dètalte militaire de sonpropre pays et que la forme po-litique q·ui suit la victoire est laè1ctature d u prolétariat. Latransformation économique etsociale constitue une tâche ul-térieure dont la dictature créela condition première.

2) Le Manifeste des Commu-nistes a établi que les mesuressociales successives qui se révè-lent possibles ou que l'on pro-voque " despotiquement " dif-fèrent selon le degré de déve-loppement des forces producti-ves dans Ie pays où le proléta-riat a vaincu et selon la rapidi-té avec laquelle, cette victoires'étend à d'autres pays, la mar-che au communisme supérieurétant extrêmement longue. Il aindiqué les mesures qui conve-naient en 1848 pour les iPayseuropéens les plus avancés etrappelé qu'elles constituaientnon pas le programme rd u socia-lisme intégral, mais un ensem-ble de mesures qu'il qualiflaltde transitoires, immédiates, va-riables et essentieliement « con-tradictoires ».

3) Par la suite (et ce fut undes éléments qui poussèrent cer-tains à prétendre que la théoriemarxiste n'était pas stable, maisdevait être continuellement réé-Iaborée en fonction des résultatsde I'htstotre) , de nombreusesmesures alors dictées à la révo-lution prolétarienne furent pri-ses par la bourgeoisie eue-memedans tel ou tel pays, telles q:uel'instruction obligatoire, la Ban-que d'Etat, etc ...

Cela n'autorisait pas à croireque fussent changées les lois etprévtsions précises du marxismesur le passage du mode de pro-duction capi taliste au socialis-me et de toutes leurs formeséconomiques, sociales et politi-ques : cela signifiait seulement(lue changeait et devenait plusfacile la première période post-révolutionnaire, l'économie detransition précédant le stadedu soclalisme inférieur et le sta-de ultime du socialisme supé-rieur ou communisme intégral.

4) L'opportunisme classtqueconsista à faire croire que tou-tes ces mesures pouvaient, de lapremière à la dernière, être an-

éoïftCidence ? Alors que la bo'u'rgeoisie ne peut plus ceebee lapirog,ression du c:hô,mage, le P. C. et le C. G. T. repr'ennent unel'eyend,ication bien loissée dans j·'o·mbre depuis 'u'n certain temps :retour aulX qu'orante heuees, l'uttons conhe les horaires écrasants,rédiuc·tion d,u temlps de t.ravail.

Mesures rot ionneltes, ,peuit-on penser. ,N';mporte ctuel « bonsens » trouverait a:bsru'rde q,u.'un o>Uiniermanq'ue de pain pendantque celui d'à côté se crève à faire des heures sup'pémentaires ; quel'on o'blige les travaiUeulrS à lpeiner jusqu'à 65 cns ' pend'ant qu/Gnse plaint de manquer d'em'plois 'po",r les je,u,nes.

Seu,lem,ent, le bon sens de l'oPP,0I'J"u,ni5meest en fait différent :c'est ,précisément Ie « bGn sens » d,u calpita.f, le sens des intérêtsdu capital : ,rédUiisons le temps de tra'vail 'pouf évite.. des secoussestrop vio,lentes Ca l'~o,nomie na·tionale, ,mais si les m'arcbés SORt enexpansion, si les usines to,urnent à plein, alors vive la sUlr8xp,loita-tion ! Nous n'in'vento·ns ·rien. Sans ;m,ini'mise.' la comba·t'ivité réellequi se ,manifesta alon, on doit reconnoÎt,re q'ue les fameiuses quaran-te h~es du Front Popu:laire ne fi'rent q,ul'entéri.ner le c:hômage P'OIf-tiel. En 1934-35, l'économie, tou'ch,ée ,par la crise des anné8$ tren,te... GlrChe au ralenti : l'indice de la productio·n, de 100 en 1928, étaittombé Ca 76 au. début de 1935 ; les horaires effectifs étaient, avantl'accord •• les 40 heures, de 38 he,ures en moyenne dans la métal-lurgie (contre 48 heures en 1929). Eft 19.38, en ,revanc'he, les semai-'nes remontèrent à 48, 50 heuees et '1)Ius ; l'effort de g'uerf'e avaitrelancé la prod'uction, les usines tou,rnaient à plein et les ptoléta'iteski,maient 'poUl' prépare.r la défense nationale, avec la bénédiction,du, P. C. F.

IEn 1945, de nouveou, l'opportunisme adapta les reven,dicationssyadicalel 0''' besoiM du CQ,pital, a'ux exigences cie so,n bon sens.Il fallait recGnstruire : on fit travailler les ouvriers IH jours c,hômés,on _RJtCI Ca J'usine le 15 août et même le 1er mai « sous l'émula-tiGn des responsables syndiccurx ». « Le développement de la prodiuc-tion, éerivoit " Le Peu'ple " d'u 16 février 1947, condition fonda·men-tale de la ~lÎsse des pt'ix, nécessite la généralisatioft des 8 heuress.... lémentoires a .. 40 heu'res légales ». Voilà comme,nt les 40 heu-res fu'rent u'ne fois de pl,us jetées dans l'oubliette ...

.Est-ce dire q,u'il faut réserver la revendication de 'réduction d,utemps de travavil aux périodes de ,prospérité du capital et l'aban-donner dans les tem'p5 de récession et de c,rise ? Nullement bien sûr !Mois il fout soutenir constamment la lféduction· d,u temps de t'ravailsans di'min,ution de salaÎt'e com,me essentielle, vitale, dans la résis-tance à l'e~ploitation, et com,me pro'Pf'e à unifier et généraliser lesl'uttes jusqu'à l'assout général ; et non la redéc:ouvrir ingénieusementquand (toujo .. s le « r·éaUsme lt de l'opportunisme !) la situation s'y.,.,ate.

Les ouvriers n'oftt rien Ca faire de directions syndicaJes qui secon,tentent de répercuter oUrpt'ès d'eux la 'pression et l'attaque duCapital, et qui soumettenlt la revendication ouvrière a'Ux besoins duCGpitalisme au li.. d'organ.iser la h,tte CGntre lui.

IONNAI·

pliquéesAar l'Etat bourgeoisdémo~tique sous la pression

rolétartat ou même grâcea la conquête légale du pouvoir.Mais dans ce cas, ces différen-tes « mesures » auraient étéadoptées dans l'intérêt de laconservation bourgeoise et pourrebarder la chute du capitalis-me si elûes étaient compatlbâesavec lui, et si elles étaient in-compatibles, jamais l'Etat neles aurait appliquées .

5) L'opportunisme actuel, avecla formule de la démocratiepopulaire et progressive dans lescadres de la constitution et duparlementartsme, remplit unetâche historique différente etbien pire. Tout d'abord, 11 faitcroire au prolétariat que certai-nes de ses mesures propres peu-vent être intégrées dans le pro-gramme d'un Etat représentanttoutes les classes et plurlpartâte,c'est-à-dire qu'il manifeste lemême défaitisme que les so-ciaux - démocrates d' hie r àl'égard de la dictature de classe.Ensuite et surtout, il pousse lesmasses organisées à lutter pourdes mesures sociales « populai-res et progressives », Ct'ui sontdirectement opposées à cellesque le pouvoir prolétarien s'esttoujours proposées, dès 1948 etle Manifeste.

6) On ne Ipeut mieux montrertoute l'ignominie d'une pareilleinvolution qu'en énumérant lesmesures qu'il raudratt prendre àla place de celles du Manifeste,il y a plus d'un siècle, et quiIncluent toutefois les plus ca-ractéristiques d'entre elles, dansle cas où la prise du pouvoir de-viendrait possible dans un paysde l'Occident capitailiste.

G..a liste de ces revendica-tions est la suivante :

a) « Désinvestissement descapitaux », c'est-à-dire forteréduction de la partie du pro-duit formée de biens instrumen-

GAUCHEta ux et non pas de biens deconsommation.

b) « Elévatlon des coûts deproduction» pour pouvoir, tantque subsisteront salaire, marchéet monnaie, donner des paiesplus élevées pour un temps detravail moindre.

c) «Réduction draconiennede la journée de travail », aumoins à la moltlé de sa duréeactuelle, grâce à l'absorptiondes chômeurs et de la popula-tion aujourd'hui occupée à desactivités antl-soctales.

d) Après réduction du volumede la production par un plan de4: sous-production 4) qui la con-cen tre dans les domaines lesplus nécessaires, « contrôle au-tori taire de la consommation »en combattant la vogue publi-crtaire des biens inutiles, volup-tuaires et nuisibles et en abo-lissant de torce les activités ser-vant à propager une psycholo-gie réactionnaire.

,e) Rapide 4: abolition des li-mites de l'entreprise » avectransfert autoritaire non pas dupersonnel, mais des moyens detravail en vue du nouveau plande consommation.

f) « Rapide abolition des as-surances » de type mercantilepour les remplacer par l'alimen-tation sociale des non-travaü-leurs, au moins à un niveau mi-nimum au début,

g) 4:Arrêt de la construction»d'nabitations et de lieux de tra-vail à la périphélie' des gra.ndesvilles et même des petites, com-me mesure d'acheminement versune répartition uniforme de lapopulation sur tout le territoire,Réduction de l'engorgement, delia rapidité et du volume de lactrculanon en interdisant celleC\,'uiest inutile.

h) « Lucte décidée contre laspécialisation ,professionneUe»et la division sociale du travailpar l'abolition des carrières etdes titres.

i) Plus près du domaine poli-tique, évidentes mesures immé-diates pour' soumettre à l'Etatcommuniste l'école, lia presse,tous les moyens de diffusion etd'information, ainsi que tout lerésea u des spectacles et des di-vertissements.

8) Il n'est pas étonnant queles P. C. d'Occident et leurs ho-mologues réclament tout le con-traire, non seulement dans leursrevendications " institutionnei-les ", c'est-à-dire poütrco-Iéga-les, mais aussi dans leurs reven-dications " structurelles H, c'e-st-à-dire èconorruoo-soclaâes. oeïaleur permet d'agir de concertavec le parti qui dirige l'Etatrusse et ses satellites dans les-quels la tâche de transforma-tion sociale consiste à passer dupré-capitalisme au plein capita-lisme, avec tout le bagage derevendtca tions idéologiques, po-litiques, sociales et économi-eues purement bourgeoises quecela comporte, et qui ne mani-feste d'horreur que pour le féo-dalisme médiéval.

Les renégats d'Occident sont.cent fois plus infâmes que leurscompères de l;Est, du fait quece danger-là, qui reste encorephysique et réel dans l'Asie enébuiittion, est inexistant chezeux, et en particulier dans lamétropole capitaliste bouffied'orguetl d'Outre-Atlantdque, quiécrase sous la botte de sa civili-sation libérale et " onusienne "les prolétaires du monde,

(Réunion générale de Forli,28 décembre 1952)

Correspondance :" le ...-aIétai... Il

B.P. 375, MARSEILLE-ColbertVenementa :

Il le proMtaire "C. C. P. 2202-22, MARSEILLEAitonnemenh :

Il le pI'OIétoir. Il

Ion: lOF (100 FB)6 mois: 5 F (50 FB)

(pli fermé : 15 ct 7,50 F)" pl'OtlfGmme COIn·muniste "

1 an : 15 F (150 FB)" ,rotromme com......ftist. Il

et .. 1. prolétoiH •.1 an : 25 F (250 FB)

Bulletin d'.ltonnement

N~: ••.•.•••.••••••••••••

Prénoms : •••••••.•••••••••

Adresse

* " prolétaire " : 6 mois.* Il prolétaire Il : 1 an.*" programme communiste II* combiné.(entourer l'étoile)

TROIS

Gauche. gauchisme. communisme

NOTRELes dernières semaines de la vie politique ont été

extrêmement intéressantes. Non qu'elles nous aient conduitsà faire de grande's découvertes, mais parce qu'elles ont, dansune certaine mesure, confirmé notre appréciation des diffé-rentes forces politiques de l'opposition, qu'il s'agisse de lagauche officielle avec ses parlementaires et sa publicité degrand style, ou de la petite gauche ·trotskyste.

Quand le démagogue MitterandJonça une offre d'achat, comme U'nVlulgoire Servcn-Schreiber, sur lePor ti Socicliste, et sortit vainqueurde la foire d'empoigne, 'toute la

.g.raode presse se remit, faute demieux, .à .coqueter sur une renais-sance possible de la défunte « unionde la gau,che ».

La bourgeoisie aime bien ces ca-quetoqes, qui voudraient persuaderles prolétaires que leur destin dé-pend des volontés de quelques grand,;hommes de « gauche », de se lan-cer des invectives dans les journaux,ou ou cont.raire, de filer I,e parfaitcmour en publiant des « communi-qués communs ».

Et la bourgeoisie ne se montreabsolument pas indifférente à ce quise passe dons l'opposition... beur-g,eoise. Le Président de la Républi-que a officiellement souhaité lanaissance d'one opposition « sérieu-se » et « constructive ». Et le Pre-mier Ministre s'est mis en peined' « arranger » à son gré cette op-position : il a répondu personnelle-ment à une .lettre personnelle de M.Mitterand, secrétaire du Parti So-cialiste, l'a'QIréant ainsi comme re-

La gauche impérialisteCar notre jugement est extrême-

ment clcir. Il Y a bien longtempsque nous savons, que nous disons,que nous démontrons que les partisde la gauche officielle, c'est-à-direessentieUement le Porti Socialiste etle Parti Communiste Francais sontdes pcrtis de la eo,nt,re-r'êvollution •.

--Leür histoire et leur programme leprouvent, Et il nous a coûté tropcher de l'apprendre pour que nouspuissions l'oublier une seule seconde.

Contre-révolutionnaire, le PartiSocioliste l'est ouvertement depuis1914. Quand éclata le premier car-nage irnpérioliste, tous Ies vieuxpartis « marxistes » de .10 DeuxièmeInternationale lancèrent la jeunesseprolétarienne sur les champs de ba-taille. Et quand les masses, ivres dessouffrances endurées pendant laguerre, commencèrent à se rassem-bler autour du drapeau communistedons l'Europe bouleversée, il y euten Allemagne, point décisif de lacrIse dont dépendait l'avenir de laplcnète, un « sooioliste » pour pren-dre le couteau du boucher contre-révolutionnaire et s'écrier féroce-ment: « Je seroi le chien sanglant ».Et un autre « socioliste » pouravouer, plein de haine et d'effroi :« La rèvolut ion ? Je la hais commele péché ».

Des « morxistes » écrasèrent donsle sang la "évolution marxiste, des« can1tOrades » de Parti fusillèrentdes camarades de Parti. La Francepetite-bourgeoise eut Marcèl Cochin,qui poussa les ouvriers au mcssocre,incita MussoHni à foire entrer l' 1 ta-He dans la g.uerre, et pleura de joiequand il vit flotter le chiffon trico-lore sur Strasbourg reconquise. De-puis leur g.rande trahison internatio-nole au début de ce siècle, les so-cialistes sont restés fidèles à leurtraîtrise.

De Léon Blum, contraint par I·esgrèves à accorder les augmentationsqu'il avait promises, et prépcrcnt la

présentant officiel de la gauche of-ficielle.

Les observateurs politiques ne s'ysont pas trompés : ils ont vu là ungeste de complicité entre Chobcn-Deimos et Mitterand. Les gaullistesaident les " socialistes ", ennemisdes monopoles ... à s/érnonciper de latutelle du P.C.F., à tenter de jouerles premiers violons de l'union de lagauche.

Il fout que ces messieurs oientbien confiance en eux-mêmes pourjouer cyniquement ces petits jeux,sous I,e nez du prolétariat. Mais lecynisme du P.C.F. est encore plusextraordinaire : ses politiciens che-vronnés, ses députés, ses sénateurs,ont bien vu ce dont il s'agissait.Mais ils n'ont pas dénoncé cetteaveuglante complicité entre le « lea-der de la gauche unie» et « le re-présentant des monopoles ». Il nel'a pas fait perce qu'il lui ourditfa,ll,u obandonner s a perspectived' « union de la gauche » et cesserd'être hrl-mêrne : un parti politiquevivant d'illusions petites-bourgeoises,dupant les travailleurs et préparantla contre-révolution.

Fronce à entrer dons la deuxièmeboucherie impérialiste dans u oneatmosphère d'unanimité nctionole, àJules Moch foisont tirer SUr les mi-neurs, de Mitterand donnant pleinpouvoir au g,énéral Spellmcn pourmâter la rebellion algérienne à GuyMo,lIet lançant les paras sur. Suez,[es sociclistes sont restés -égaux èieux-mêmes : des politiciens de l'i'ln-pér iolisme, des chiens sangla~ts.

Contre-révolutionnaire, le P. C. F.j'est au moins depuis 1926, date àlaquelle le Kommintern défendit offi-ciellement la théorie de la « cons-truction du socialisme dom :un seulpays », c'est-ô-dire du capitalismedans ,la seule Russie. Du Congrès deTours, où le vieux traître MurcelCochin le prit sous sa houlette, jus-qu'à sa soumission totale à la poli-tique extérieure russe, I¤ P.C.d'F.(S.F.· .c.) eut bien quelques sursautsde courage. Mais c'étaient les offresd'une agonie dans la paralysie sta-linienne plutôt que l'éveil d'une jeu-ne force.

De ses hymnes délirants au pro-grès capitaliste de la Russie à sonsoutien « critique » à Léon Blum,de ses odieuses prostitutions à l'unou l'autre des impérialismes domi-nants à sa collaboration patriotiqueou ministère de Gaulle, le P. C. F.est cussi resté égal à Iui-rnêrne. Del'hystérie patriotique avec laquelleil lança, ou nom des intérêts de laFronce, les prolétaires dans la se-conde guerre mondiale au « chacunson boche de la libération », du« retroussez vos manches » ou« travailler d'abord, revendiquer en-suite », le P.C.F. n'a cessé de [ouerle rôle d'ultime bastion de la bour -geoisi,e dons le prolétariat, de plushypocrite et de plus solide défenseurde la Démocratie, du Progrès et dela Notion.

Le passage des Partis originelle-ment révolutionnaires de l'autre côté

Communisme et fascisme

La brochure de 160 pages, 8 F. Commandes ou Il prolétaire".

LIGN Ede la barricade n'est ni épisodique,ni accidentel. A l'échelle historique,il exprime le fait que le ca.pital sur-monte, s'il se développe, Ies opposi-tions qu'il crée eri face de lui, et seies intègre en les neutrolijont. Auniveau, de la lutte des différentesclasses de la société moderne, ilexprime le fait que la petite-beur-geoisie, pour le compte du capital engénéral, envahit les organisationscutrefois révolutionnaires et se lessoumet entièrement. A por tir de cemoment, les programmes perdentleurs dernières teintes marxistes, etla politique quotidienne est une pro-testation, une jérérniode contre legrand capital au nom des intérêtsde la petite boutique.

Du programme rnorxist e qui futofficiellement celui de leur fonda-tion, il ne reste plus dans les ex-partis de la Ile et de la Ille Inter-nationales que de très vogues sou-venirs, qui permettent parfois àquelque vieille salope opportunistede jouer la jeune fille innocente.Ainsi Guy Mollet se fâcha-t-il toutrouge il y a quelques années cO'(ltreun militant un peu naïf qui avaitproposé l'abandon de ce rite quiconsiste encore à chanter, par habi-tude, l'Internationale dans les Con-grès socialistes. Aujourd'hui Mitte-rond déballe son langage radical :il a besoin de troupes, et le capita-lisme n'a qu'à bien se tenir ... dansles discours de réunions publiques.

En fcit, les partis octuels de laGauche officielle sont tombés enco-re bien plus bas que les Partis de laIle Interno+lonole : quel membre duP.C.F. s'aviserait aujourd'hui deconsidérer la participation à un mi-nistère bourgeois comme du « mi-nistérialisme » à la Millerand siviolemment fustigé par Lénine? Quis'aviserait de découvrir que proposerdes « réformes» de la société bour-geoise c'est être réformiste ? LéonBlum découvrit la subtile distinctionentre l'exercice et la conquête dupouf\Ïoi~r ; .Thorez « Ciuang.ea» lavieille théorie de la dictature duproiétoriot. qui ne l'avait d'ailleursnullement empêché de mériter l'esti-me du général de Gaulle comme« grand François», en théorie de ladémocratie nouvelle.

Le trcit commun à toutes ces mo-difications, c'est que {'on retombede la Dictature du Prolétariat, et dela rigu·eur communiste, dans un ma-rais démocratique, et que l'on finitpar réclamer au grand capital laréalisation des principes capitalistes,sous l'étiquette de Il sociolisrne ",bien entendu l Cela, c'est l'essencemême de la politique petite-bour-geoise.

Ce que veulent le P.S. et le P.C.F.avec moins de détermination pour lepremier qui a appris, par une longuefréquen tcrion de l'appar,eil. d'Etat, àse laisser. .. amadouer, c'est la neu-tralisatiOn des malfaisants monopo-les. Ce n'est pcs le ccpit olisme engénéral qu'ils combot tent, pour ledétruire par la révolution commu-niste et lui substituer une produc-tion de voleurs d'usage, c'est lemonopole, C'est en celù qu'ils reflè-tent. les préjugés de la petite-bour-geoisie et des couches corrompuesdu prolétariat. Cor pour étouffer le« capitalisme », le petit bourgeois nevoit évidemment qu'une solution :étouffer le capitaliste, étouffer leg'ros. Et il réclame l'Interventiond'un « arbitre » : l'opporeil d'Etat.'1 lui réclame la « nationalisation~;; g.rands moyens de production eta échonçe ».

Et c'est de là que naît le déses-poir du petit-bourgeois. Il estd'abord régulièrement vaincu politi-quernerit dons les époques de déve-loppement pacifique : la bourqeoisieutilise ses représentants les plus offi-ctels et les plus dicects. f'.Aais, lors-que la bourgeoisie a jugé utile depermettre à un politicien de « gau-che » de poser ses fesses de gauchesur le fauteuil présidentiel, le petit-bourgeois vit un drame affreux. Les

Le lecteur trouvera condensées dans cette beechuee non seule-ment l'interprétation que notl'e courant - la Gauche communisted'Italie - a donnée d,u fascisme naissant et les directives de Ja luttequ'il 'mena contre lui à la tête du Parti Communiste d'Italie dons lesannées 1921-1923, mais a-ussi sa critique des positions plus ou moinsclaires de l'Int .. netlonele cO'mmuniste sur ce sujet capital.

Précédé d'ulle ample introduction établissant un parollèle enhelei positions théoriques et pratiques de la Go'uche communiste àl'éga~ du fascisme et celles du Parti Communiste Aflemand à l'égarddu nazisme, le corps de la brcchuee est constitué de dO«lments del'époque (1921-1924), inédits en lang'ue française. PubJié en annexe,lin roppOt"t de Gra,msci mUltre bien, por contraste, les' principalesel1'eun - aux conséquences désastf'euses - du cent,i~,"e de 10directioll d. 1'1. C.

Directeur-Gérant

F. GAMBINI

IMPRIMERIE « LlNO-IMP »1, 3, 5, Boulevard Schloesing

MARSEILLE (xe) - Tél. 77-92-48

Distribué p.ar les N. M. P. P.

politiciens qui ont reçu sa confiance,pour lesquels il a civiquement glissédons l'iurne son bulletin de vote,oublient toutes leurs promesses : ilsmaintiennent le cap et même for-cent bravement la vapeur l Les pe-tites barques « de gauche » voientl'énorme paquebot industriel e tgrand étatique continuer à rO_!lcersur elles, à les renverser dans letourbillon d'écume d'une rhétoriquegénéreus·e, et à les fcire disporoîrre.

Et n'ont rien à voir dons cettehistoire ni la méchanceté, ni la foliedu capitaine. Que Mendès-Francefosse distribuer du lait aux enfantsdes écoles et eux miditoires du con-tingent, OU que le douteux Mitte-rand échappe « pOl' mi rade » à desattentats miraculeux, la trogne duchef importe peu.

Ce qui importe, c'est qu'à choque« avènement» présidentiel seulsles fauteuils réservés à l'usage duPremier citoyen sont encore en me-sure de percevoir une différence.Pour le reste, I·es énormes rouagesde l'coporeil étatique n'ont pas bou-gé d'un millimètre: le personnel esten place et attend les ordres. Maisles ordres ne viennent pas de la bou-che de l'orocle désiqné par [e suffrc-qe universel, mois por les chiffres de10 stotistique et les grincements desvnèccnismes économiques. Et ceux-ciimposent leur loi.

Lénine l'expliquait OJUi début dece siècle en démontrent la formida-ble puissance, la suorémotie del'Exécutif, conséquence de la con-centration du ccpitol et de la domi-nation des monopoles. Et nous pou-vons lire dans toutes les revues éco-nomiques bourgeoises, officlelles, quecette concentration du Capital n'afait que croître. Ainsi, dans lia Revued'économie et de politique de sep-tembre-octobre 1970, nous pouvonslire sous la plume de M. A.-P. We-ber : « Désormais, l'opooreil notio-nal de production se présente sousla forme d'un oligopole fortementstructuré ». A la moindre velléité desortir de ce cadre, le capital tran-cherait net. Mais les vieux briscardsde gauche connaissent leur rôle ...jusqu'à la gauche, et rre sont pas dejeunes fous.

Et voilà le secret de la disparitiondémocrctique de la démocratié. Cene sont pas les perfectionnement dela conscience individuelle permis parla démocratie Qui ont conduit lesnations modernes à la liberté, àl'égalité et à la fraternité pleinementréalisées. Ce sont les nécessités deI'cccumolction du capitol, et la do-mination des grOS capitaux qui ontréduit pour Ies petits le dimocratiecomme une peau de chagrin.

Au XIX" siècle, alors que la con-currence faisoit rage entre des mil-lions de petits producteurs urbainsou ruraux, la « démocratie» pouvaitoffrir ses services à tell,e ou tellefraction des capitalistes, favorisercelle-ci plutôt que t,elle autre. C'estoinsi que, tout en se dirigeant for-cément vers la domination irréversi-ble du gros copitol, la 9,auche rodi-cole et onti-cléricole du début dusiècle pouvcit encore, dons une cer-taine mesure, être plein¤ d'indulgencepour la petite propriété. Aulourd'hu:il n'en est pas question. Tout gou-vernement, quel qu'H soit, s'il n'apas détruit préclcblemenr l'appareild'Etat, ne 'peut q'u'app,liquer la poli-tique du glralld Ca'pital.

C'est ce que ne comprend pas lapetite bourgeoisie qui pense quel'expropriation des capitalistes indi-vidue,ls (avec indemnité d'ailleurs)c'est la fin du capitalisme. Exempletypique de l'aveuglement petit-bour-geois, qui en veut aux personnes,aux monopoleurs, mois est incapablede comprendre ce que sera vérita-

blernent la destructioa du cepltc],pour la bonne raison que cette des-truction sera aussi la suppression du

pet,it capital. En attendont, l'apPareild'Etat restant intact, la nationalisa-tion des gra.nd~ monopoles ne sup-pri,mera ni le copitallisme. ni ..Ie MO-nopoM. Ble ne pourra qu'instaurer lemonopole d'IEta·t. et encore dons 10mesure où... les monopoles eux-mê-mes, présents dans les coulisses de,1'QPpar'eil d'Etct, véritables machi-nistes du vain théâtre démocrctlque.l'e permettront.

Aujourd'hui, la concurrence desmastodontes étrangers dicte avecune nécessi té de fer Jeur croissanceaux monopoles nationaux, et le. ryth-me d'écrasement des petites bouti-ques; et si un politicien démentvoulait retourner du grande lCll'gede la production moderne aux cri-ques fétides de la petite, les grandscourcnts du marché mondial lui cos-seraient le gouvernail entre lesdoigts.

La gauche officielle, même si elleavait réeUement le désir de fairetourner en arrière la roue de l'his-toire, ne le pourrait- absolument pas.Le capitalisme ne retourne pas encui ère. A moins de démonter Re-nault, Peugeot et Rhône-Poulenc, etde faire assurer la production d~au-tornobiles et d'aspirine pOr de peti-tes échoppes, on ne retournera pasà 1.0 « démocratie véritable ». Lagestion démoorotique de la grondeindustrie conttnuero d'appliquer,pour une plus grande productivité etprospérité de la Fronce, ou nom dusocialisme, Ies implacobl.es lois dumarché. La gauche géran,t les mono-poles étatisés fera OiUiSSi la politiqueintérieure pour l'ordre social et lapolitique extérieure pour les débou-chés et sources de matières premiè-res des monopoles.

La gauche impérialiste est néedes nécessités même de l'accumula-tion du capital : de même que ladémoc.ratie est devenue de moins Mmoins démocratique, le réformismeest devenu de moins en moins réfor-miste. Et Jo ccntre-révoluticn estdevenue de plus en plus forte. Lagauche impérialiste n'agit pas. Elleest Iégalitai;re et po,rlementmjstevis-à-vis de la bourgeOisie. Aux ou-vriers qu'e~le o:rganise ;pour le « com-bat démocratique .» elle demandede pct ienter et d'attendre les élec-t,iC)ns. Aux petits bourçeois timorésqui n'ont pas suivi j'exaspération duPoujcde ou du Nicaud de service,elle demande de patienter et d'at-tendre les él'ections. Mais si éclatentdes g,rèv,es prolétcriennes venanttroubler le jeu tronquille de 10 dé-mocratie impérialiste, la gauche seradu côté de l'ordre, de la démocrotle,de l'indépendance notioncle et duproçr ès éccnomique ; c'est-à-dire,de la. contre-révolution.

Cet te gauche pcdementcire,chauvine et oroducrivlste est notrepire ennemi contr e-révolutionnalre.EII,e brisera Je révolution communis-te, Ou sera brisée por elle. Noske setrouve dans son sein. Dès mainte-na.nt, avec nos faibles forces, nousdevons le dire aux prolétaires, aveccalme, avec patience, avec obstinc-,tion.

(là suivre)

Le manq.ue de p,lace 'nousoblige à renvo'yer aux pro-chai,ns n'u,mélos la suite desartie,les Il .Mythe du Vietminhet vé,rité histOt'ique " et " LaC. G. T. de 1945 à 1947 ",ain'si que le compte rendu.d'une réunio'n rég'ionalé denotre Pa,rti communiste consa-crée à Il Parti et classe Il etIl Parti prolétarien et dictatu;..re de classe ".

programme communiste

*****

SOMMAIRE

Le. C.ammune a été 5I,rande par c. qu'elle 0 été contrainte d'me,non por ce que ses artisaM ont vOUtlu qu'elle soit.Le premier éYeil du prolét.iat polollais et les causee.En Angleterre aU'lsi le copitcd veut fair. porter au pro"'ariatle poids de la crise nationole et l'opportumieme l'a.,,.uie.·Tratsky et la ga'uche itoAienne.En mémoire d'A",édo Bordiga :La gauch. com'lnu·niste sur le chewlin de la révolution.Le numéro 7 F - Commandes ou « P.rolétaire ».

QUATRE

(Suite de la t» page)n'approuva pas la rormation duK.A.P.D. (Parti conununiste ou-vrier d'AJlemagne), tout en re-connaissant que la cause ocea-slonnelle de la scission résidait

LEdans la politique erronée duK.P.D. (Parti Communiste d'Al-lemagne). Le Parti explique detelles « expériences s, il ne lesjustifie pas, il les approuve en-core moins.

Un Parti « pur» et garanti ?TI est vain de réclamer du

Parti une garantie contre la dé-générescence et une assurancede succès et de victoire.

C"est ce que prétendait juste-ment la droite de l'Internatio-nale lorsque, dans une périodede reflux croissant de la revolu-tion, elâe exigea que chaqueparti communiste s'abritât der-rière les bouchers de la « bol-chevlsatlon » pour se prémunirde toute raute, Par contre celan'avait pas été le cas lorsque1'1. C. avait établi la subordi-nation de toutes ses sectionsaux décisions de la Centralesiégeant à Moscou : car une telilemesure ne prétendait pas avoirune quelconque vertu magique,mais répondait à lia volonté dedépasser la méthode démocrati-que, mensongère et mystifica-triee, dans lia vie et les rapportsinternes du Parti mondial.

Le Partt Communiste d'Italie,d'où est sorti le petit Partr com-muniste international d'aujour-d'hui, naouit de la confluencede la Gauche communiste et ducourant néo-tdéaâiste de " l'Or-dlne Nuovo ". Bloc aberrant, di-raient les puristes : U était« f'ataJ1.> que le parti se désa-grège un jour ou l'autre.

La Gauche italienne s'est-elledonc « trompée » lorsqu'eue aaccepté dans ses rangs des alliésdouteux idéologiquement ? TIfaut bien voir qu'à c;e momentde J,'histoire, ce qui était en jeuc'était la naissance du parti mi-litant et combattant, tel que levoulait l'Internationale, dansune période précise de réveilrévolutionnaire de lia classe.

Tous ceux qui adhéraient sansréserves à I'Internattonaie setrouvaient par là-même appar-tenir au P. C. d'Italie constituéau Congrès de Livourne. Leprocessus de formation du Partide classe ne répond pas à desrègles logiques ou pragmatdques,mais à 1'état de maturité histo-rique de la lutte des classes.

Après la dissolution de la Pre-

mière Internationale, En gel sécrivait qu'une nouvelle Inter-nationale, purement communis-te, naïtrait lorsque les livres deMarx auraient exercé leur in-fluence durant quelques annéeset qu'elle propagerait directe-ment les principes marxistes.Les rapports de forces entre lesclasses n'étaient pas encoremûrs pour une Internationalecomplètemen t marxiste, maisils l'étaient pour une Interna-tionale tendant vers le commu-nisme marxiste, pour une orga-

. ntsatton où il serait possible de« propager ~ les « principes ~ deMarx. La Gauche s'employa àdiriger é'galement des forces ré-volutionnaires non marxistes,sachant bien qu'elle n'y réussi-rait ClU'àla conditdon de ne ja-maas dévier elle-même du mar-xisme révolutionnalre.

Une des nombreuses leçons dela contre-révolution stalinienne'est j ustemen t ceële-ci : la dé-faite du prolétariat s'est ap-puyée sur l'incapacité de La meInternationale à assimiler entiè-rement le marxisme révolution-naire.

Le nouveau Parti Communis-te Mondial sera marxiste ou ilne sera pas. li ne sera pas 1eproduit d'une alchtmte politique.:m ne Iournira pas d'assurancescon tre l'erreur.

Cette pureté « marxiste » ga-rantira-t-elle la victoire de lalutte prolétarienne ? IiI n'existepas de réponse à une telle ques-tion. L'histoire des luttes declasses et du Parti démontrequ'il existe une exigence histo-rique de sélection incessanteparmi les organes de la classeouvrière. Le Parti communistemarxiste est le produit histori-que correspondant à la phasefinale de la lutte de classe ré-volutionnaire. sans ce type spé-cifique de parti, lia classe nepeut aller vers le communisme.Le part! constitue la conditionessentielle de la reprtse de clas-se et de la victoire.

Batailles programmatiquesLe Parti se développe et se

fortifie sur la base du program-me. Aujourd'hui, même la viede notre petite organisation estune lutte continuelle pour ladéfense du programme, danstous les domaines, à toutes lesoccasions, à tous les moments.Défendre le programme signifieprépwrer le Parti aux tâchesplus complexes de demain. Gettedéfense est une action et entant que telle, elle entraîne leParti et ses membres dans lalutte de classe.

S'il est vrai que la lutte decâasse et la conscience commu-niste sont paraâlèles (selonMarx, Engels, Lénine et la Gau-che eommuniste) et non Q.uelaseconde découle de la premiè-re, il est aussi vrai que la cons-cience communiste doit péné-trer la lutte de classe, l'éleverau niveau du Parti. Le Pariti setrempe au feu de cette lutte, etil serait stupide de prétendreque 1a conscience et l'activitémflttante excluent automatique-ment l'erreur dans l'apprécia-tion et dans l'action.

Les thèses abstentionnistesde La Gauche et celles de Léni-ne et Boukharine sur le parle-men t a ris me révolutionnaires'affrontèrent au rre Congrès del'Internationale C 0 m m u n istemais elles se basaient, les uneset les autres, sur un program-me unique, et aboutissaient àune même conclusion. La Gau-chee italienne et Lénine tiraientleurs arguments d'une doctrinecommune.

A l'é:poque, obéissant aux exi-gences prioritaires du centralis-me, la Gauche accepta par dis-cipdne la solution improviséepar la direction mondiale dumouvement. AujOUrd'hui, l'his-toire a validé les positions tac-tiques de la Gauche par unefoUile de confirmations prati-ques. Alors, Lénine s'est « trom-pé ~ ? La Gauche « a eu tort »

d'obéir à Moscou ? Jamais de lavie. La dégénérescence de 1'1. C.et la défaite de La révolution nesont pas venues de la pratiq:uedu parlementarisme révolution-naire; mais d'une série de dé-viations qui ont fini par ren-toreer la capacité défensive deI'enneml, favorisé par Ie renuxde la révolution.

Combien de fois Lénine a-t-ildit qu'on s'était trompé sur telleou telle question et qu'il f'aUait« rectirler ~ . l'orientation etpoursuivre !

Le Parti n'est pas un organestatique. En tant qu'organe dela classe, il subit dans une cer-taine mesure l'influence des vi-cissitudes que traverse la clas-se. Il doit donc éprouver à la finses forces, sa capacité à avoirune prise sur la lutte proléta-rienne, et la capacâctè de laclasse à recevoir et à réagir à sapropagande. Dans cette activitécomplexe et difficile, le Parti

.met à l'épreuve, [usoue dans leserreurs, la maturité ou la fai-blesse de son organlsatdon, et laqualité des instruments utilisés.

Voilà à quoi servent les prin-cipes, et non à adorer stupide-ment des « idéaux» dont on au-rait fait des « icônes inoffensi-ves ». Le programme s'identifieà I'organïsation dans la mesureoù l'organisation s'en sert etmûrit par cette activité même.Sinon, le communisme ne seraitqu'une école de catéchisme mar-xiste, et chaque militant devraitpasser un examen de marxolo-gie avant d'être admis dansl'organisation.

Gela ne signifie pas que leParti puisse se permettre le luxeen tant que communiste etmarxiste d'inventer au jour lejour les tactiques les plus im-prévues selon les besoins dumoment. Le programme repré-sente le champ d'action, maisaussi la limite des possibilitéstactiques du parti ; si le Parti

PA RT 1les excède, il cesse d'être l'orga-ne de la révolution communiste.

L'histoire se mesure d'ordinai-re en siècles, à l'exception despériodes critiques où quelquesannées et même quelques moispeuvent valoir des siècles. Au-jourd'hui, d'un point de vuecontingent, la lutte de classeest à un niveau inférieur à celuid'il y a 60 ou 70 ans. Cette si-tuation a fait dire des énormi-tés sur la classe, sur la lutte declasse et sur le Parti, du type :c la classe n'existe plus », « laclasse ouvrtère est intégrée dansla société bourgeoise », etc ...

LI ne faut pas confondre lalutte de classe révolutionnaireavec la lutte de classe toutcourt. La lutte de classe révolu-tionnaire est une condition ex-ceptionnelle, comme est excep-tionnel l'état de crise du régi-me. S'il n'en était pas ainsi,nous serions déjà dans une ph a.,se de transition du capitalismeau communisme inférieur.

Mais il n'est absolument pasnécessaire que la classe mènetoujours une lutte révolution-naire. A la suite d'une défaite,la classe en est réduite à uneexistence purement objective etest contrainte de mener seule-ment un combat d'arrière-gardecontre les attaques éconormcues,sociales et politiques du capita-lisme. Dans cette phase néga1ti-ve, l'activité de la classe dimi-nue, s'éteint presque. Le Pactidiminue lui aussi en errectirs eten activité. Par contre, ses ta-ches de erttique et d'élaoorattonthéorique, qui sont la prémlsseindispensable de la future re-prise de la lutte sur une vasteéchelle, se développent davanta-ge. Cela signifie que le Parti tireles « leçons des contre-révolu-tions » et se fortifie dans cetteactivlté.

Au cours de ce processus dé-sormais séculaire, le Parti estpassé d'une forme « naïve » àune forme « scïentrncue », cellede parti. marxiste. La forme-P.arti s'est développée, acqué-rant une aptitude toujours plusmarquée à la lutte révolution-naire de classe, pour la conquêtedu pouvoir, la gestion de la dic-tature prolétarienne, la direc-tion de la société vers le corn-munisme. De même, le régimecapitaliste a pris des formesplus approprièes de dictature declasse et a lui-même tiré' lesleçons des victoires et des dé-faites.

M'algré celà, on n'est jamaisrevenu en arrière, sous le pré-texte que la déraite avait anéan-ti l'action révolutionnaire de laclasse et du Parti.

Pour faire un parallèle avecl'économie, on peut dire que lePartl politique actuel repart,dans son action politique, du ni-veau le plus haut auquel étaitarrivée la précédente formationpolittque de parti, de même queles derniers pays arrivés dansla sphère de la production in-dustrielle profitent des derniè-res découvertes de la technolo-gie et n'ont pas à reparcourirtout le processus d'appropriationtechnique de la production.

Le Parti a accompli tout sondéveloppement théorique à tra-vers les « leçons» que la Gau-che communiste a tirées aucours des cmquante dernièresannées, et qui sont condenséesdans lies textes et dans les Thè-sea qui constituent les basesprogrammatiques de notre Parti.

Gela ne signifie pas que notretâche soit achevée et qu'il nenous reste plus rien à faire.qu'attendre que disparaisse « lecadavre de notre ennemi ». Lerôle du Parti consiste à élaborercontinuellement les données deI'expérience, de façon à impri-mer toujours plus nettement lestraits cüsttnctcirs de notre doc-trine à la tactique. à l'organisa-tion et au travail de préparationà l'assaut révolutionnaire.

D'autres sont «libres» deformuler les théories les plusabsurdes et de proposer les or-ganlsations politiques les plushétérochtes, avec la prétentiond'agir pour le communisme ;nous, nous restons fermementancrés au marxisme révolutiOn-naire, pour indiquer à nouveauà la classe prolétarienne la voieunicfue et droite de la révolu-tion.

Parti unique et unitaireLe gigantesque travail accom-

pli par la Gauche communistedans la ure Internationale etdans le Parti Communiste d'Ita-lie peut se résumer dans cettephrase : faire du Parti un orga-ne unique et unitaire, une orga-nisation mondiale unique et ho-mogène fondée sur un program-me unique, dans une cohérenceet une interdépendance totalesdes principes, d'es buts et de latactique.

Il est donc exclu que le Partipuisse résulter de l'unificationde groupes hétérogènes et sousune forme fédéraliste. C'est unpoint acquis, et dérivant del'histoire elle-même. Le proces-sus de formation du Parti estirréversible. Aucune « faiblesse»numérique ne nous en détourne-ra. Le nombre est subordonnéau caractère unicue et unitairedu Parti. Un « grand » partiavec mille « programmes » etmille «idées» est un partid'une grande faiblesse, destinéà se bnser en mille morceauxau premier choc. Notre Parti nepeut qu'être « fermé» aux millesollicitations extérieures à sonprogramme, surtout dans laphase contre - révolutionnaireactuelle ; il ne peut qu'être« non pléthorique » en opposi-tion aux partis opportunistes de« masse ». Plus il sera conserva-teur dans ses principes, plus ilsera révolutionnaire dans sonaction. Plus il sera « fermé »dans son programme, plus ilsera ouvert à l'action de classe.Il suffit de penser à la tactiquedu «front unique» syndical,admirablemen t appliquée par la

Gauche, grâce auquel le PartiCommuniste d'Italie travaiJ.1a àconduire de grandes massesformées de prolétaires protes-sant les idéologies les plus dis-parates, et encadrés dans desorganisa tiens syndicales et despartis différents, sur une plate-forme de lutte où elles puissentêtre influencées par les motsd'ordre du Parti de classe.

Telles sont les conditionsauxquelles le Parti existe etremplit s'Onrôle. Les groupuscu-les Cl'uiprolifèrent sur le terrainmalsain de la contre-révolutionsont eux-mêmes une confirma-tion historique concrète de nosthèses. Renoncer à ces impéra-tifs signifie entrer dans le do-maine de la confusion et del'impuissance.

Le maintien de ces conditionsest une tâche permanente del'ensemble des membres du Par-ti. Cette fonction difficile, rudeet absorbante ne peut êtreabandonnée .aux circonstancesou à l'opportunité; elle doit ëtreremplie, dans toutes les situa-tions, par toute l'organisation.C'est dans la mesure où chaquemilitant se soumet à ces tâchesqu'il réussit à assimiler la posi-tion du Parti et à éliminer lesincertitudes et les doutes quepeut faire naître la contracte- '.tion entre la puissance de notredoctrine et l'immaturité ducomportement de la classe.

Dans chaque militant, laconscience se fortifie en sefondant avec la mystique révo-lutionnaire, la rationalité scien-tlf'lque avec la passion, l'intel-ligence avec le cœur.

les étonnements d'un bonze(Su~te de la 1re page)

les techniciens l'usses, en étudiant les plans de construç,tio,n de l'éta-blissement, aient « a,dopté non seUilement les machines mois m,ê·me» les systèmes d,'orgo,n,isatio'n ocddenta.ux » i et il leu'r r'eproçhe tU"

« man·qu. d'attentiOlB» perce q,u'en envoyan,t « leun reehnlelens» étudier l'organisation des complexes industeiels Q(;~identa'ux 'es)) plus modernes, ils n'ont pas pensé Q ,pren,dre contecr oussi avec» les syndi·cots, è demand,el' leur avis, à s'in·former S1ur le type de» çombcit que 'nous sommes en train de mener », Etou.rderie reg..et-table, non l

Si M. Oido, n'était pas c·ond,a.m;né por $0'8 métier ,de bonxesyndical à faire l'imbécile, il aUlrait co.nelu' tout srm,plem,ent que làoù son,t en vigueu.r les mêmes systè.mes de ,production, existent lesmêmes déterminatio·ns et cai'égories é'con'omiqlU>es,c'est-à-dire ici lescO'tég:Of'ies ca:pitalistes, et que si les Russes so,nt aHés à l'éc;o,lede l'Ocdd'ent, c'est ,poulr faire aussi bien que lui e,nl matière de déve-loppe.men,t capita,liste. Co,m,ment ne ,p,as voir ici la ma...che historiqued,u capita,lisme jusqlue dans Ies ste'ppes russes ?

C'est p;réc,isément 'alu sein des ouvriers de Togliattigrad', soigneu-sement sélectionnés parmi leS meilleurs travailleull'S de la méta,lllu'rgÎeen U.;R.S.S. et écrasés 'p'af' l'im'p,éra,tif de la .pro-ductivité que se forge10 classe des fossoyeu'rs des capit·a,lismes russe et int'ernotiO'nal.

Le vieux ,mensonge de la con·5tr·uction d" sociclisme dons lunseul pays est 'lI\'Gintenon-t détr'u,it 'pOlr les faits eux-mêmes. Ces déter-m:inations inexorebles ne sont 'P'Q'Sso.rties de la tête de Mou. CeInl'est 'pos nous qui les avons inventées, mois elles vivent e,t agissentdans la réolité sociale, et on ne ;peut leue écha,p,per i en prétendantconsh'uire le socialisme, la RlulSsie0 ouvert les portes au' délYelop'p,e-ment tu'mluiltueu;x dlu c'G'pita,l. •

'Là où domi'ne le 'capital, il ne peut exister un mod.e de p.rod'uc-tion .pMlS « hUlmoin », il ne peur y avoir d"o,utlfe choix que la pré-ém,inen'Ce de la productivité ! La caractéristique, l'essence, la fonc-,tian du cOlpitolisme, c'est p<I'écisément de donn'er la ,pt'éé'minence à la,productivité, de 'rend1'e prod,uctif, collectif, social, a'nonyme le travailindividuel e,t firagmenJ1aire, d'en faire une force collective, et doncde le metlTe enl contradiction Olvec l'a,p'p,ropriation privée des pro-duits. Voilit ce qU"est Togliattig.rad·.. Certes, M. Dido se tro'u,ve en mauvaise ,post'ure quond il écritqu'il a Y'Uavec stu!peur tout ceci da,ns un poys ({ socialiste » co'm,mela Russie, au moment 'même o'ù les ~yn'dlcat$ luttent (si l'on peutdi'fe) en 1talie 'pour « lune nouvelle façon de fa,briqu'er les automobi-les ». Mois il n'y a pes d'aube façon de fabfiq'uer les au·tom,obHes !Il s'agit de lutter pour limiter et rédu,i're la peine et l'épu,isementdes prolétaires, 'pou" réduire la dlft'ée du' trovail,' c'est-à-d~re letemps passé au bagln,e de l'usine, ftO'n de « discuter » les èha.-ges d,utrovoil. Poulr les ouvriers harassés por les eedeaces des cheînes deDétirait, de Billa,ncourt, de Tu'rin, de Wolfsburg, de Tog'liattigrad,tous assujettis aux m,êmes exigences productives, il ne s'agit pas defoire ·miroiter l'illusion réfo.rm,iste d',une ,usine « plus 'h'u'maine »,'mois d'enseigner la dure leçon com,muniste de la transfo'rmationrévolutiOftftaire de la société.

On ne peut chonger le mode de prod'uction si les déter.mina-tio'ns socia,les et économiq'ues ne changent pas; et ceci est la tâchedu' palrt"i politique du proléta.riat. A lune société fondée su:r l'accu-mu,lation de 10 plus-value et Sur la prodluction marchande doit suc-céder u:ne société dans laquelle l'hom,me ne sera ·pas soumis à lap,roductio-n, mais la p.roduction soumise aux besoins humai,ns. AlorsTogUattigra'd deviendra le musée des horreurs de la barba".ie capi-taliste !

Mois pOUlC'atteindre cet objectif, il faut la transfCH'mo,tio·n révo-lutionna:i're de la société actue.JIe. Celle-oi est en train de Imûrir, etnon dlu fait de nctee volonté, mais des contradictions explosives duIcapitalisme ; et la crise qui le ronge c'est le travail de l'accouche-ment qui donnera le joU'r à une société libérée de l'eltploitation ,unesociété qui ne set'a plus l'esclave des « lois » d·u ca'pitaf.. La tâchedu parti c'est de défendre les bases théOlt'iq'ues et progf'"ammatiquesde cette société, et de diriger le proléta1riat sur la voie de son éman-cipa,tion. La seu'le faço,n po,ur les ouvriers de retrouver leur « h:u,ma-fttté », c'est de luUer pou,," la révol1ution qui abattra le ca,pita,lismeet renversera les bases de la société bourgeoise.