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Du 17 mai au 13 juin 2013 : Raymond BERBIGUIER Claudine PENKALA Krisztina ZUGOR Vernissage le vendredi 17 mai à partir de 19 heures en présence des artistes EDITORIAL Cette exposition réunie volontairement trois modes d’expression très différenciés. Raymond BERBIGUIER est dans la lignée figurative des plus grands de l’âge classique. Claudine PENKALA est totalement dans les mouvances abstraites et minimalistes de l’art moderne. Krisztina ZUGOR, fille du célèbre peintre hongrois Sandor ZUGOR, est en mode d’expression contemporaine, entre figuration et abstraction, dans la peinture des émotions. Tous trois ont en commun l’art du subtil. Bruno BERNARD EBATS DE SENS 6 Les carnets de brouillon de la galerie Sens Intérieur «La vie est un brouillon qu’on ne mettra jamais au propre» Wolinski ACTUALITÉS DU MOMENT Mai 2013 « Sans titre » de Raymond BERBIGUIER Sanguine et carbone 70*50 cm

EBATS de SENS N°6sensinterieur.com/data/documents/EBATS-de-SENS-Ndeg6.pdf · 2013. 7. 24. · L’hallucination artistique transporte et isole le sujet dans un monde imaginaire exclusif

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  • Du 17 mai au 13 juin 2013 : Raymond BERBIGUIERClaudine PENKALAKrisztina ZUGORVernissage le vendredi 17 maià partir de 19 heuresen présence des artistes EDITORIAL

    Cette exposition réunie volontairement trois modes d’expression très différenciés.

    Raymond BERBIGUIER est dans la lignée figurative des plus grands de l’âge classique.

    Claudine PENKALA est totalement dans les mouvances abstraites et minimalistes de l’art moderne.

    Krisztina ZUGOR, fille du célèbre peintre hongrois Sandor ZUGOR, est en mode d’expression contemporaine, entre figuration et abstraction, dans la peinture des émotions.

    Tous trois ont en commun l’art du subtil.  Bruno BERNARD

    EBATS DE SENS 6Les carnets de brouillonde la galerie Sens Intérieur«La vie est un brouillon qu’on ne mettra jamais au propre» Wolinski

    ACTU

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    013

    « Sans titre » de Raymond BERBIGUIER Sanguine et carbone

    70*50 cm

  • ACTU

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    013

    Krisztina ZUGOR«Voyeur» - Gouache et fusain sur toile - 70*50 cm

    2013

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    Un nouvel artiste rejoint la galerie SENS INTERIEUR : Mr NNous aurons l’occasion d’en reparler ...

    « Tout est si calme » - Acrylique et Pochoir sur toile - 2013 - 2 fois 81*100 cm

  • ACTU

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    013

    Mr N

    « Bouleverser les croyances » - Acrylique et Pochoir sur toile - 2013 - 93*130 cm

  • La créativité comme moteur essentiel ... et même existentiel( Suite ... sans fin ... des EBATS de SENS précédents )

    PENS

    ÉES

    DU M

    OMEN

    T M

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    013

    Hallucination physiologique, hypermnésie et illusion paramnésique, intensification esthésique ou image eidétique : l’étude des mécanismes de l’imagination et de la création artistique n’a cessé de croiser et, souvent, de confondre ces phénomènes.

    Les germes de l’hallucination créent une «faculté de reproduction mentale» qui peut devenir un «avantage artistique» quand cette faculté est particulièrement développée, sans nécessairement mener à la folie.

    Un grand nombre de personnages célèbres a joui de cet avantage, de Michel-Ange et Raphaël jusqu’à Balzac.

    L’hallucination artistique transporte et isole le sujet dans un monde imaginaire exclusif.

    L’art et la littérature ont été favorables au développement d’une poétique de l’hallucination, dans la mesure où cela correspondait à une perméabilité des domaines de la perception, de l’imagination, du rêve et de la folie.

    Poussé à l’extrême : les schizophrènes ont une mémoire tout à fait extraordinaire pour des expériences qui ont eu de l’importance pour eux, si insignifiante qu’elles puissent paraître à autrui.

    Tous les anciens visionnaires ont puisé dans l’erreur même de leurs sens une force particulière dont se sert quelque fois la providence pour permettre à la raison humaine d’accoucher de vérités occultes et supérieures.

    Le fantastique est un exutoire au désenchantement.

    Voir le fantastique dans le réel : cet usage visionnaire de la photographie se retrouve chez de nombreux artistes contemporains (Edvard MUNCH, Sigmar POLKE, ... ).

    C’est le passage d’une image réelle à une image mentale.

    Le processus consiste à s’imprégner dans ses extrêmes détails d’une image donnée, jusqu’à l’hypnose, puis fermer les yeux et laisser le mental effectuer un étrange traitement, généralement de soustraction, qui en fait renforce le motif au centre de sa propre hallucination.

    L’artiste, par son talent propre, va alors transmuter une hallucination positive en art visionnaire qui présente les qualités descriptives transmutée de l’imagerie photographique : il voit en quelque sorte la réalité avec ses propres yeux.

    Ce phénomène est proche de l’hypermnésie (exaltation pathologique de la mémoire).

    Gustave FLAUBERT notait la «fugacité» de l’hallucination : «L’intuition artistique ressemble aux hallucinations hypnagogiques - par son caractère de fugacité -, ça vous passe devant les yeux, - c’est alors qu’il faut se jeter dessus, avidement.» Mais il précisait : «N’assimilez pas la vision intérieure de l’artiste à celle de l’homme vraiment halluciné. Je connais parfaitement les deux états ; il y a un abîme entre eux. - Dans l’hallucination proprement dite, il y a toujours terreur, on sent que votre personnalité vous échappe, on croit qu’on va mourir. Dans la vision poétique, au contraire, il y a joie. C’est quelque chose qui entre en vous. - Il n’en est pas moins vrai qu’on ne sait plus où l’on est».

    La terreur, c’est la tête qui se vide, la vie qui s’en va. La joie est absorption et plénitude.

    Avant FLAUBERT, DELACROIX avait déjà identifié le travail d’idéalisation de la mémoire : «Ce travail involontaire de l’âme qui écarte et supprime, dans le souvenir de moments agréables, tout ce qui en diminuerait le charme».

    La folie résiste au doute. Le doute est neutralisé, et le délire suit son cours ; il conserve la grandeur d’une magnifique conviction, tout comme chez Don Quichotte.

    LECTURE : «L’hallucination artistique de William BLAKE à Sigmar POLKE»

    de Jean-François CHEVRIER - 2012

  • Il y a dans ces oeuvres plus que de la sobriété, il y a de l’élégance subtile ... subtilité du trait, subtilité du signe.

    Il y a comme un surgissement à partir d’un vide, sans pour autant le combler, car en tant que tel, ce vide reste présent, il est aussi curieusement matière.

    Ces oeuvres nous envahissent d’une sorte d’apaisement, nous enseignent la sérénité, nous conduisent à notre propre intériorité.

    La mode du moment nous conduirait à dire «Zen» ... mais à l’occidentale.

    Cette oeuvre de plénitude n’est pas d’expression contemporaine, mais plutôt surgit, comme échappée, de l’art moderne et dans la droite ligne de l’abstraction et du minimalisme

    Le trait devient architecture.

    La calligraphie devient chorégraphie.

    Analyse de deux oeuvres :« N° 435 » & « N° 571 »de Claudine PENKALAPar Bruno BERNARD

    ANAL

    YSE

    D’UN

    E OE

    UVRE

    Mai

    201

    3

    Claudine PENKALA

    N° 435(gauche)

    146*89 cm

    &

    N° 571(droite)

    100*41 cm

    Acrylique sur toile de jute non enduite.