Ebola Serologie Chiens

Embed Size (px)

Citation preview

  • UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR- '1'- - '1,--+- -'1,- -'1,--'1'---1'- _.~---t.- -'1- - +--+-

    ECOLE INTER - ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VlcrERINAIIU~S(E.I.S.M.V.)

    ANNEE: 2004

    ...)>

    CONTRIBUTION A L'EPIDEMIOLOGIE DE LA FIEVRE HEMORRAGIQUI~ AVIRUS EBOLA AU GABON:

    ETUDE SEROLOCIQUE CHEZ LES CHIENS DES ZONES TOlJCIH~I'~S PAR LAMALADIE

    THESE t~E;/r~'(:'~ r ';'~"::" '-:>7

  • ~Ib[g:I_~~j~nrnoo@~[![t~~rn@[I@~'~~[K@@,@)~'~

    BP fiJn -DAKAR (Sngal)Tl. (221) 86510 08 - Tlcopie (221) 825 4~ B3

    COMITE DE DIRECTION

    LE DIRECTEURo Professeur Franois Adbayo ABIOLA

    LES COORDONNATEURS

    o Professeur Moussa ASSANECoordonnateur des Etudes

    o Professeur Malang SEYDICoordonnateur des Stages etde la Formation Post-Universitaire

    o Professeur Germain Jrme SAWADOGOCoordonnateur Recherches et Dveloppement

    llIH':'L' llnivnsil

  • PERSONNEL ENSEIGNANT

    A. DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUESET PRODUCTIONS ANIMALES

    CHEF DE DEPARTEMENT: PROFESSEUR CHEIKH LY

    SERVICES

    1. ANATOMIE-HISTOLOGIE-EMBRYOLOGIESerge N. BAKOU Matre - AssistantGualbert Simon NTEME- ELLA Docteur Vtrinaire VacataireMoustapha AHAMET Moniteur

    2. CHIRURGIE -REPRODUCTIONPapa El Hassane DIOPAlain Richi KAMGA WALADJOSimplice Bosco AYSSIWEDE

    3. ECONOMIE RURALE ET GESTIONCheikh LYAmadou SERY

    ProfesseurAssistantMoniteur

    Matre de Confrences agrgDocteur Vtrinaire Vacataire

    4. PHYSIOLOGIEPHARMACODYNAMIETHERAPEUTIQUEMoussa ASSANE ProfesseurRock Allister LAPO Assistant

    5. PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES ET MEDICALESGermain Jrme SAWADOGO ProfesseurBoubacar MOUSSA MOUDI Moniteur

    6. ZOOTECHNIE-ALIMENTATIONAyao MISSOHOUArsne ROSSILETAlioune KONATE

    Matre de Confrences AgrgAssistantMoniteur

  • ProfesseurAssistanteAssistanteAttach de rechercheDocteur Vtrinaire Vacataire

    B. DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE ET ENVIRONNEMENT

    CHEF DE DEPARTEMENT: PROFESSEUR LOUIS JOSEPH PANGUI

    SERVICES1. HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES ALIMENTAIRES

    D'ORIGINE ANIMALE (HIDAOA)Malang SEYDIMme Isabelle DIAMlle Bellancille MUSABYEMARIYAKhalifa Babacar SYLLAYoussouph KABORET

    2. MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIE-PATHOLOGIE INFECTIEUSE

    Justin Ayayi AKAKPOMme Rianatou ALAMBEDJIMlle Nadge DJOUPA MANFOUMBYMinhahou TCHOUTCHOU

    ProfesseurMatre de Confrences AgrgeDocteur Vtrinaire VacataireMoniteur

    3. PARASITOLOGIE-MALADIES PARASITAIRES-ZOOLOGIE APPLIQUEE

    Louis Joseph PANGUIOubri Bassa GBATISahirou SALI FOUGinette ALI-AMARA

    ProfesseurAssistantDocteur Vtrinaire VacataireDocteur Vtrinaire Vacataire

    4. PATHOLOGIE MEDICALE-ANATOMIE PATHOLOGIQUE -CLINIQUE AMBULANTE

    Yalac Yamba KABORETYaghouba KANEMme Mireille KADJA WONOUAbdou Marc NABAThierry Nicaise KOUZOU KENDEOusmane TRAOREGana PENEOmar FALLCharles Benot DIENG

    5. PHARMACIE-TOXICOLOGIE

    Franois Adbayo ABIOLAFlix Cyprien BIAOUAssiongbon TEKO AGBOKomlan AKODA

    ProfesseurAssistantAssistanteDocteur Vtrinaire VacataireDocteur Vtrinaire VacataireDocteur Vtrinaire VacataireDocteur Vtrinaire VacataireDocteur Vtrinaire VacataireDocteur Vtrinaire Vacataire

    PlofesseurMaitre - AssistantAttach de rechercheDocteur Vtrinaire Vacataire

  • C. DEPARTEMENT COMMUNICATION

    CHEF DE DEPARTEMENT: PROFESSEUR YALACE YAMBA KABORET

    SERVICES

    1. BIBLIOTHEQUEMme Mariam DIOUF

    2. SERVICE AUDIO-VISUELBour SARR

    o. SCOLARITE

    Anani Adniran BANKOLE

    Documentaliste

    Technicien

    Docteur Vtrinaire Vacataire

    G~~~~~~~~~U)=.-J~1. BIOPHYSIQUE

    Mme Sylvie SECK GASSAMA Matre de Confrences AgrgeFacult de Mdecine et de PharmacieUCAD

    2. BOTANIQUEAntoine NONGONIERMA

    3. AGRO-PEDOLOGIEAlioune DIAGNE

    4. ZOOTECHNIE- Abdoulaye DIENG

    - Lonard Elie AKPO

    - Kalidou nA

    ProfesseurIFAN -UCAD

    Docteur IngnieurDpartement Sciences des SolsEcole Nationale Suprieure d'Agronomie(ENSA l'HIES)

    Docteur IngnieurEnseignant ENSA - THIES

    Matre de Confrenr:esFacult des Scienc !s et TechniquesUCAD

    Docteur Vtrinaire(Ferme NIALCOULRAB)

    5. HI 0 A 0 A. NORMALISATION ET ASSURANCE QUALITEMme Mame S MBDJ NDIAYE Chef de la diviSion Agro-Alimentaire de

    l'Institut Sngalais de Normalisation

  • ASSURANCE QUALITE -- CONSERVE DES PRODUITS DE LA PECHEAbdoullye N01/\Y [ Docteur V()[rlllJll e

    AMERGEF\

    6. ECONOMIEOussouby TOURE Sociologue

    ... ~----------- ---_.---_.. _...__ . ---_ ..

    PI:RS()NNr~L r:N MISSION Jfrvul

    1. BIOCHIMIE CLINIQUE - MALADIES METABOLIQUESMohamed BENGOUMI Professeur

    IAV. Hassan Il (Rabat) Maroc

    2. TOXICOLOGIE CLINIQUEA EL HRAIKI

    3. PAT~OLOGIE MEDICALE- A. CHABCHOUB

    - Marc KPODEKON

    - Freddy COIGNOUL

    4. ZOOTECHNIEMaxime BANOIN

    5. CHIRURGIE REPRODUCTIONHamidou BOLY

    ProfesseurI.AV Hassan Il (Rlbat) Maroc

    ProfesseurENMV - SIDI THABET (Tunisie)

    Matre de Confrences AgrgUniversit d'ABOMEY-CALAVI(Bnin)

    ProfesseurFacult vtrinaire de LIEGE(Belgique)

    Matre de Confrences AgrgUniversit de NIAMEY (Niger)

    ProfesseurUniversit de OUGADOUGOU(Burkin3 Faso)

    J

  • fLJ~SONill~L ENSE!C]NANT C;Ej':V (pr0vu)

    1. MATHEMATIQUESS.S. THIAM Matre-Assistant

    Facult des SCiences et TechniquesUCAD

    2. PHYSIQUE1. YOUM Matre de Confrences

    Facult des SCiences et Technique;UCAD

    TPA. FICKOU Matre-Assistant

    Facult des Sciences et TechniquesUCAD

    3. CHIMIE ORGANIQUEAbdoulaye SAMB Professeur

    Facult des Sciences et TechniquesUCAD

    4. CHIMIE PHYSIQUESerigne Amadou NDIAYE Matre de Confrences

    Facult des Sciences et TechniquesUCAD

    TP. ClIlMIERock Allister LAPO Assistant

    EISMV - DAKAR

    5. BIOLOGIE VEGETALEK. NOSA Matre-;.\ssista nt

    Facult des Sciences et TechniquesUCAD

    6. BIOLOGIE CELLULAIRESerge N. BAKOU Matre - Assistant

    EISMV - DAKAR

    7. EMBRYOLOGIE ET ZOOLOGIEBhen Sikina TOGUESAYE Professeur

    Facult des Sciences et TechniquesUCAD

    8. PHYSIOLOGIE ANIMALEMoussa ASSANE Professeur

    EISMV- DAKAR

  • 9. ANATOMIE COMPAREEDES VERTEBRES

    Cheikh 1. BA

    10. BIOLOGIE ANIMALE (T.P.)- Serge N. BAKOU

    - Oubri Bassa GBATI

    11. GEOLOGIE. FORMATIONS SEDIMENTAIRES

    Rapllal SARR

    . HYDROGEOLOGIEA. FAYE

    12. CPEVTP

    Sabbas ATTINDEHOU

    ProfesseurFacult de~; Sciences et TechniquesUCAD

    Matre - AssistantEISMV - DAKAR

    AssistantEISMV - DAKAR

    Matre de ConfrencesFacult des Sciences et Techniques

    Matre de ConfrencesFacult des Sciences et TechniquesUCAD

    Moniteur

    UCAD

    j

  • DEDICACE

    .le hnis l'HTEIlNRr O/;;S /fIl1l1EES qui Ill' II/'a/uls a"{flld("/II{~dl'l'lIl\'

    toutes ces annes et qui durant les lIuJ/nents le..." plus difficiles de ilia vie {ft et reste le llleillelir cOllseiller,

    C'e,\'1 Lui que je ddie l'II prl'/Ilier ce Iral'tlil car il l'sI diguc d'i;lre g/ord; I}()ur c(''IU'il ajit;1 de moi.

    Je ddie galemenl ce Irawlil :

    Ma Mre. Me.fci d 'ovoir socr!/l to l'ie cl 1710 russite. Merci de n 'ovoir pos !Joissc! lesbras quand tu ne recevais de soutient de personne et, merci surtout de m'avoir loi,\'s(;suivre cette voie qu'en dpit de tout j'avais choisie. Que le Seigneur te le rende Ol!centuple,

    Monsieur et madame SO~VANOU. Merci pour l'ducation que vous 171 '({ve:: donne;, Sije suis arrive l, c'est aussi un peu grce vous, Vraiment merci,

    Fatou ND/A YE et son poux AMaye. Vous ove: (;((; pilis (fliC dcs /II/ellrs, dcs f)o/,e/i1sQue le Seigneur vous bnisse,

    Mon Pre. JI/ste pour te dire (Jue si l'ETERNEL {{/oit pOUT' /lIoi IOllt ('L' qui cstaujourd'hui un sujet de gloire, il peut lefoire aussi pmll' toi, Iv/erei de' garder laf(}f',

  • REMERCIEMENTS

    Je voudrais ici remercier:

    Le CIRMF au travers du Prol'esscur BLOT, pour l'apporttechniquc ctlinancierqui m'a permit de raliser ce travtlil.

    Le Doctcur Eric LI~ROY. J'ai b~lV sricuscment P~ltron ; mais merci pour toul.Pour la rigueur au travail cl pour ton amiti.

    Olivcr BOURRY ct And. DELICAT pour l'~lide sur le tL'IT~lin ct les moments (il,fou rire lors des prIL'vL'menls J\i1ktlmbo.

    Le Docteur Sergt N. BAKOU pour son aide combien grande.Landry KAli, Augustin M. ONDEM.~,Ghislain MOUSSA VOU et Armd

    MINTSA. Merci les g~lrs (1'~IVl)jl" mis Lill peu de IJilJ1L'ilt d~lllS mon existence. Pe~lCL' ~lllliiovc.

    Tatiana \VITTMANN. Aucune ~lI11itil' ne m'a t ~lUltlllt prl'ciL'lse ct ~lUCUI1L" :1 III il'n'a t une sur comme tu l'est pour moi. Encore merci.

    Maria MAKLJWA ct Sandrine SOlJQUIERE [10Ur leurs conseils qui olll hiellvalu la peine d'tre suivi.

    Richard ONANGA, le Top des Tops, pour son amilil" ses cOl1seils el sescornichons.

    Maman Vroniqut" Tonton Ibrahima, m~lis :;urtout Feu Tonton .Jean-Illartinpour toute l'aide qu'ils Ill'ont ~1[)[1orl lors cie la rcl~lclioll (iL' Cl'tll' lilL"se.

    Ya Isabelle, Ya Gcorgina, Aristo ct la DRIl.Maman Hermine Cl toute sa maison. Merci de m'avoir accueilli et aim.Le Prfet de la Mpassa et toute sa famille.Le Doctenr Ismal SY pour son aide combien prcieuse.Le Docteur Wilfried NDJOYILe Pasteur Valery MBOND.JO ct sa familleLe Docteur Elizabeth Alice LYONGLa famille GlJIND.JOliMBI Duk~lrLa famillc .Jean ALEVINAT pour la Ch~lkur de !L'ur amourPlagie ATROULa 30illlc promotion de l'EISMV de DakarTous mes Professeurs qui m'ont tcnu depuis la classe prparatoireTous les travailleurs dl' l'ElSMVMadame Marime DIOUF notre trs chre hibliothcaireL'Ancien TOYO et S~l j~l1ni IleLe frre ANIME et sa famille

    Beaucoup de personnes sont remercier et j'ai "''Ji}lIlwit n'oublier personne. NIaissi j'ai oubli votre nom, Ile VOliS en ojjit"'uluer !Jas. Croyez l'Il JI1a trs sincereconllais.\'lIl1ce.

  • A NOS MAll'RES Err JUGES

    A notre Matn' cl Prsid

  • A notre Matre d JugeMonsieur Yamba Yalac KABORET, Matre de Coufrcncl' agrg li l' ElSM V de

    Dakar

    Vous avez initi cc trav,lil l'l vous l'avez guid ,\\CC ngueur Illttlgn':' \OS nlultillk\

    occupations. Notre sjour dans votre service nOLIs ,1 perlll is liL' vous cClloyer plll\frquemment ct de mieux VOLIS dcouvrir. Vos qualits inlllectuelles ct hllmaines. VC.lli"l'

    amour du travail et slIrtout du lnlvnil bien [~\it sera Il' souvenir le plus Vivtll11 que nOll\

    garderons de VOLlS.

    Veuillez trouver ici l'expression de notre profond respect ct de notre prol'onde gratitude

    A notre matre et jugeMadame Rianatoll ALAMBl~D"I, Professeur l'I~ISMV de DakarNous sommes tr0s sensibles l't l'honneur que vous nous t~lites en ,lCCcpLilill dl.' ,illgL'l" l'l.'travail de thse malgr vos multiples occupations. Vu us \Jl)US avez tlppOrLL' lIl1\.' prCll\l'

    suppll'Illenttlire (il' cc ljlll.' I\UU~; 11\.'11S011S liL' vuus, Vo.s llu;tliks illll'Ikl'llll'iks l'I Sllrl(llllhumaines forL'L'nt respecL l m!ll1irtl[ iun,Profonde gratitulk. respectueuse l'onsidr,ltion ct vive "t!minltlon.

  • Par dlibration, la tcult et l'cole ont dcid que

    les options nlises dans les dissertations qui leurs sont

    prsentes, doivent tre considres COll1111e propres

    leurs auteurs et qu'elles n'entendent leur donner

    aucune approbation ni ilTIprobation

  • Table des Mall~res - 1

    TABLE DES MATIERES

    INTRODUCTION 1

    Premire partie: ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE: GENERALITES SUR LA FIEVREHEMORRAGIQUE_A VIRUS EBOLA 4

    Chapitre premier: LE VIRUS EBOLA 61. 1 TAXONOMIE DU VIRUS EBOLA 7

    I. 2 MORPHOLOGIE, STRUCTURE ET PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES 71. 2. 1 - MORPHOLOGIE 7

    1. 2. 2 - STRUCTURE 8

    1. 2. 3 - PROPRIETES PHYSIQUES 9

    1. 2. 4 - PROPRIETES CHIMIQUES 9

    1.3 ELEMENTS D'EPIDEMIOLOGIE 9I. 3. 1- HISTORIQUE DES EPIDEMIES 9

    1. 3. 2 - TRANSMISSION INTRA-SPECIFIQUE DANS L'AIRE D'EPIDEMIC1TE 17

    1. 3. 2. 1 - Importance du contact direct: Soins, rites funraires, mdecine traditionnelle 17

    1. 3. 2. 2 - L'infection nocosomiale 18

    13. 2.3 - L'infection par voie respiratoire 19

    I. 3. 2. 4 - Autres modes de contamination 20

    1. 3. 3 - TRANSMISSION INTER-SPECIFIQUE_DANS LA ZONE D'EMERGENCE ENDEMIQUE 20

    1. 3. 3. 1 - Contamination partir d'un primate malade 20

    3 C .., . d' . JO1. 3. . 2 - ontammatlOn a partIr u reservOlr.. -

    I. 4 PHYSIOPATHOLOGIE ET MECANISME D'INFECTION 211. 4. 1 - CHRONOLOGIE DE LA PROGRESSION DE L'INFECTION FILOVIRALE 21

    1. 4..2 - VOIES DE PENETRATION 21

    Chapitre deuxime: POUVOIR PATHOGENE ,DIAGNOSTIC ET PREVENTION 23II.1 POUVOIR PATHOGENE CHEZ LHOMME ET LES PRIMATES 24

    II. 1. 1 - CHEZ L'HOMME 24

    II. 1. 1. 1 - L'incubation 24.~ . 1" J4II. 1. 1.2 - Les manllestatlOns c InIques -

    II. 1. 2 - CHEZ LES PRIMATES 27

  • Table des Matire, - 11

    Il. 2 DIAGNOSTIC 28II. 2. 1 - METHODES VIROLOGIQUES DIRECTES 28

    II. 2. 1. 1 - La viroscopie par microscopie lectronique 28

    II. 2. 1.2 - L'immunohistochimie 28

    II. 2. 1. 3 - La PCR 28

    II. 2. 1. 4 - Intrts de ces mthodes 29

    II. 2. 2 - L'ISOLEMENT VIRAL 29

    II. 2. 2. 1 - La quantification des charges virales 29

    II. 2. 3 - DETECTION DES ANTIGENES VIRAUX 30

    II. 2.3. 1- L'immunofluorescence directe 30

    II. 2. 3. 2 - La technique Elisa par capture d'antigne 30

    II. 2. 4 - LES METHODES SEROLOGIQUES 30II. 2. 4. 1 - L'immunofluorescence indirecte (IFI) 30II. 2. 4. 2 - Le dosage des IgM 3 J

    II. 2. 4. 3 - Le dosage des IgG 31

    II. 2. 4. 4 - Autres mthodes de diagnostic 31

    Il. 3 TRAITEMENT ET PROPHYLAXIE DES INFECTIONS FILOVIRALES 32II. 3. 1 - TRAITEMENT 32

    II. 3. 2 - PROPHYLAXIE MDICALE 32II. 3. 2. 1 - Immunisation active 32

    //.3. 2. 1. l-Vaccination avec du virus inactiv 32//. 3. 2.1.2 - Vaccination avec des virus recombinants 32

    II. 3.2.2 - Immunisation passive 32

    II. 3. 3 - PROPHYLAXIE SANITAIRE 33

    II. 3. 4 CONCLUSION 33

    Deuxime partie: ETUDE EXPERIMENTALE: ROLE DU CHIEN DANSL'EPIDEMIOLOGIE DE LA FIEVRE HEMORRAGIQUE A VIRUS EBOLA 34

    Chapitre Premier :_MATERIEL ET METHODES 36

    1. 1 MATERIEL ET METHODES 371- 1- 1 MILIEU D'ETUDE .. 37

    1-1-1- 1 - Situation gographique 37

    1-1-1-2 - Caractristiques de la zone 37

  • Tabk des Matires - Il1

    1-1-1-2-1 - Le climat 37

    1-1-1-2-2 - Le relief 371-1-1-2-3 - L'hydrographie 37

    1-1-1-2-4 - La Faune 3g

    1-1-1-2-5 - La Flore 3g

    1-1-1-3 - Le milieu humain 3g

    1-1-1-4 - Les sites et les priodes d'investigations 39

    1-1-2 - MATERIEL ET METHODES SUR LE TERRAIN 41

    1-1-2 - MATERIEL ET METHODES SUR LE TERRAIN 42

    1-1-2-1 - Matriel 42

    1-1-2-1-1 - Matriel animal 42

    1-1-2-2 - Mthodes 42

    1-1-2-2-1- Prlvement du sang 42

    1-1-2-2-2 - Conservation du sang, rcolte et conservation du srum 43

    1-1-2-2-3 - Rcolte des donnes pidmiologiques 44

    1-1-3 - MATERIEL ET METHODES AU LABORATOIRE 46

    1-1-3-1 - Matriel 46

    1-1-3-2 - Mthodes 47

    1-1-3-2-1 - Prparation des solutions de travail.. 47

    1-1-3-2-1-1 - Prparation du PBS-Tween 47

    1-1-3-2-1-2 - Prparation du PBS - Tween - Lait.. 47

    1-1-3-2-2 - Dosage des 19G spcifiques 471-1-3-2-3 - Dosage des antignes circulants 48

    1-1-3-2-4 - Mthode d'analyse 49

    1-1-3-2-5 - Mthode de calcul.. 49

    Chapitre Deuxime :_RESULTATS ET DISCUSSION 50

    11-1 RESULTATS 5]11-1-1- SUR LE TERRAIN 51

    II -1-1-1 - Population tudie 51

    D ' "d ' . 1 . 5"II -1-1-2 - onnees epl emlO oglques -'

    11-1-2 - Au LABORATOIRE 5511-1-3 - RESULTATS ET DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES 58

    11-2 DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS 58

  • Table des Matires 1V

    11-2-1 LE CHIEN PEUT ETRE INFECTE PAR LE VIRUS EBOLA 59I1-2-2 LE CHIEN POURRAIT JOUER UN ROLE DANS L'EMERGENCE ET LAPROPAGATION DES EPIDEMIES DE FIEVRE HEMORRAGIQUE A VIRUS EBOLA ....... 63

    CONCLUSION 64

    BIBLIOGRAPHIE 68

    ANNEXES

  • LISTE DES FIGURES

    IFigure 1 : Le virus Ebola page 8

    Figure 2 : Rpartition gographique et temporelle des pidmies d'Ebola

    en Afrique page 16

    Figure 3 : Rcapitulatif et hypothse de la progresion de ]'infection parle virus Ebola pagc 22

    Figure 4 : Carte administrative du Gabon pagc 41

    Figure 5 : Sites et lieux d'investigations au Gabon page 45

    Figure 6 : Cycle probable de contamination du chien en zone rurale pagc 62

  • Listl: lb tableaux - VI

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1 : Chronologie des pidmies d'Ebola dans le Monde page 15

    Tableau II : Frquence des symptmes et des signes hmorragiques observs

    Chez 103 patients pendant l'pidmie de Kikwit, 1995, RDC page 27

    Tableau III : Nombre de chiens prlevs par villes ou pays et par village page 52

    Tableau IV : Nombre de chiens prlevs et leur origine page 54

    Tableau V : Villages avec cas de mortalit humaines et/ou source animale page 55

    Tableau VI : Prsentation des rsultats obtenus au laboratoire:

    Sites ou lieux de prlvement, nombre de chiens prlevs et

    Nombre de positifs page 56

    Tableau VII : Prsentation des rsultats obtenus au laboratoire: Nombre de chiens

    sropositifs et valuation de la sroprvalence page 57

    ... --..........-

  • INTRODUCTION

    Introduction - 1

  • Intl'oduction . 2

    Les zoonoses sont des maladies infectieuses (bactriennes ou virales) et parasitaireS,transmissibles directement ou indirectement de l'animal l'Homme et vice versa [12]. Elles sonlles causes courantes d'Une grande varit de pathologies humaines. Elles sont volutives, grande

    varit gographique et se caractrisent gnralement par des mergences ou des re-emergences

    souvent brusques. C'est le cas de la Fivre Hmorragique virus Ebola dont le taux lev de

    mortalit, l'absence de vaccin et de traitements spcifiques, mais surtout l'ignorance des

    circonstances d'apparition des pidmies, en font l'heure actuelle la maladie la plus dangereuse

    pour l'Homme [48].Depuis sa premire apparition en Afrique, l'augmentation de la frquence des pidmies de

    fivre hmorragique virus Ebola ncessite une recherche plus active de la source infectieuse. Le

    cycle naturel de transmission du virus Ebola demeure une nigme [33, 49, 69J.Les perturbations de l'cosystme forestier lies aux activits humaines (activits agricoles,

    exploitations forestires) sont l'origine de modifications de la faune (dplacements de fauneforestire, introduction d'espces savanicoles) qui peuvent se traduire en Afrique Centrale par uneaugmentation des contacts rservoir(s)-hte intermdiaire(s)- Hommes (/6. 70, 931

    De plus, des recherches d'anticorps spcifiques ont prouv la prsence du virus Ebola au

    Gabon depuis 1982 [29, 38]. Ceci suggre que le virus circule des taux levs dans une partie dela faune du Nord-Est du Gabon, zone o ont eu lieu les dernires pidmies.

    Cette aire gographique regorge de carnivores, en particulier le chien lev, dress, et

    largement utilis pour les besoins de la chasse.

    Assez libre de ses mouvements, le chien a la possibilit d'tre en contact avec le rservoir

    suppos tre un mammifre li l'cosystme forestier [24, 29] ou avec hte intermdiaire Il peULaussi, tout comme son matre, tre en contact avec des cadavres humains ou animaux, voire les

    produits d'excrtions des malades.

    A Mayibout en 1996, lors d'une pidmie d'Ebola avec des cas humains, des srums prlevs

    sur 5 chiens bien portants , rvlrent des anticorps anti-Ebola pour 4 d'entre eux . Ce qui

    pourrait signifier qu'ils ont t en contact avec le virus. Mais, un tel rsultat ne pouvant mener de

    grandes conclusions, l'objectif principal de notre tude sera d'valuer le niveau d'infection par levirus Ebola de 439 chiens adultes, par des analyses srologiques spcifiques et cela dans des zones

    d'endmie de la maladie.Une telle tude n'a jamais t entreprise sur les chiens cette chelle. Les techniques

    srologiques utilises pour cette tude sont l'ELISA Antigne et l'ELISA Anticorps. Elles ont t

    mises au point par l'unit de recherche des maladies mergentes dll Centre International de

    Recherches Mdicales de Franceville (CIRMF) au Gabon.

  • Introduction - 3

    L'valuation du niveau d'infection par le virus Ebola chez d'autres espces a cependant t,

    faite par d'autres mthodes.

    Chez l'Homme ont t utilises: la technique d'Inhibition de l'Hmagglutination [82], lamthode ELISA [9,67] et l'Immunofluorescence Indirecte [5,44,63,94].

    Chez les souris et certains arthropodes, l'inoculation du virus a t entreprise [92].Ces mthodes n'ont pas permis de mettre en vidence la prsence du virus.

    Chez les Primates (Chimpanzs, Cercopithques ), les Musaraignes, les Chauves-souris, lesinsectes, certains mammifres (Antilopes, Pangolins ), les oiseaux et les ~eptiles, des essaisd'isolement et de multiplication virale n'ont donn aucun rsultat [1, 6,24,59,81].

    Ainsi, aucune des espces testes ne peut ce jour tre considre comme le rservoirdu virus Ebola.

    C'est sur la base de ces rsultats, que nous avons voulu rechercher la place et le rle du

    chien dans la chane pidmiologique de la fivre hmorragique virus Ebola. C'est dire, savoir

    si le chien peut avoir des contacts avec le virus Ebola et, si oui, tenter de comprendre de quelle

    manire peut se produire ce contact (infection relle ou stimulation antignique, contamination partir du rservoir ou d'une espce sensible morte ... ).

    Dans une premire partie, nous voquerons les gnralits sur la fivre hmorragique Ebola ;

    puis une deuxime partie consistera en l'investigation du rle du chien dans l'pidmiologie de la

    fivre hmorragique Ebola. Cette seconde partie comprendra les chapitres suivants: Matriel et

    Mthodes, les Rsultats, la Discussion et les recommandations.

  • Premire partie: Etude bibliographique - 4

    Premire partie :

    ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE:GENERALITES SUR LA FIEVRE HEMORRAGIQUE

    A VIRUS EBOLA

    --

  • Premire partie: Etude bibliographique - 5

    Deux chapitres constituent notre tude bibliographique. Aprs une prsentation de la

    taxonomie du virus Ebola et de l'historique des pidmies, nous aborderons l'tude du virus depuis

    sa structure jusqu' la prophylaxie sanitaire et mdicale en passant par des lmentsd'pidmiologie, la physiopathologie, la clinique et le diagnostic.

  • Chapitre premier: Le virus Ebola - 6

    Chapitre Premier:

    LE VIRUS EBOLA

  • Chapitrc prcmicr . Lc virus 1 hola - 7

    I. 1 TAXONOMIE DU VIRUS EBOLA

    Le virus Ebola appartient la famille des Filoviridae. C'est un Filovirus. Il est class parmi

    les arnaviridae, c'est un virus ARN ngatif non segment [41]. Il fait partie de l'ordre desMonongavirales, avec le virus de Marburg, les Paramyxoviridae et les Rabdoviridac 157, 98J

    Il existe 4 sous-types gntiques du virus Ebola [28, 30, 69]. Ce sont:

    Le sous-type Zare (Ebo-Z) dont le taux de ltalit atteint les 70 80% [91].

    Le sous-type Soudan (Ebo-S).

    Le sous-type Cte d'Ivoire (Ebo-Cl).

    Le sous-type Reston (Ebo-R).

    Ebo-Z svit en Afrique centrale (Gabon, Rpublique du Congo, Rpublique Dmocratiquedu Congo (RDC)) [28], et Ebo-Soudan en Afrique de l'Est (Soudan, Ouganda) [ 72, 76]. Ebo-Cte d'Ivoire n'a t isol qu'une seule fois partir d'un cas isol survenu en Cte d'Ivoire [28.57]. Ebo-Reston est d'origine asiatique et n'existe qu'en Asie [28]. Alors que les sous-typesSoudan, Zare et Cte d'Ivoire induisent une pathologie spcifique de fivre hmorragique aussi

    bien chez l'Homme que chez le singe, le sous-type R n'est associ qu' des pidmies ayant

    touch le macaque cynomolgus (Macaca fascicularis) [67]. Aucun pisode symptomatique defivre hmorragique d au sous-type Reston n'a, jusqu' prsent, t dcrit chez l' Homme 128.67].

    I. 2 MORPHOLOGIE, STRUCTUREET PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES

    1. 2. 1 - MORPHOLOGIE

    Le virus Ebola se prsente sous la forme classique d'un long filament de longueur trs

    variable, pouvant aller de quelques dizaines de nanomtres 10-15 !lm et d'environ 80 nm de

    diamtre [7, 73]. L'infectivit maximale du virus Ebola serait associe une longueur d'environ800 nanomtres [19]. Toutefois, le virus Ebola peut prendre d'autres formes en cultures cellulairestelles des [ormes en 6 , des formes circulaires, des [ormes en u ou en pingle et des formesbranches.

    L'enveloppe du virus Ebola drive en partie de la membrane des cellules infectes, et est

    entirement recouverte de spicules forme globulaire, espacs d'environ 10 nanomtres et

    mesurant 7 10 nm de longueur [19]. Ces spicules sont visibles en microscopie lectronique.

  • Chapilre premier Le virus Eholil - 8

    Figure 1 : Le virus Ebola [48]

    1. 2. 2 - STRUCTURE

    Le virus Ebola comprend deux lments structuraux distincts, l'enveloppe et le complc\c

    ribonucloprotique central (nuclocapside). L'enveloppe virale est recouverte de spiculesentirement forms par des protines glycosyles (Glycoprotine membranaire), relies entre ellesde manire constituer des macromolcules trimriques [20). Sur la face interne, lesglycoprotines sont associes deux autres protines de structure, la VP24 et la VP40. Le

    complexe ribonuclocapsidique est compos d'un brin d'ARN linaire, de polarit ngative de

    18,9 kb, associ 4 protines impliques dans la rplication du virus et dans l'assemblage desdiffrentes protines pour former le nouveau virion [4, 20J. Ces protines sont: l'ARN poJymrase.la nucloprotine (NP), la VP35et la VP30. La nuclocapside a une longueur d'environ 50 nm etprsente une forme hlicodale d'une priodicit de 5 nm par tour d'hlice [41,80).

  • Charitre rrl11l~r Le virus 1/1,,1:1 - 9

    I. 2. 3 - PROPRIETES PHYSIQUES

    Le virus Ebola est sensible la chaleur. Un chauffage 60C pendant 1 h inactive

    compltement des chantillons comportant des titres levs de virus [65]. L'inactivation du virusest galement possible par irradiations aux rayons gamma ou aux rayons ultra-violets. Parmi toutes

    ces mthodes d'inactivation, seul le rayonnement gamma permet de prserver l'intgrit

    structurale des diffrentes protines virales [17].

    I. 2. 4 - PROPRIETES CHIMIQUES

    L'inactivation du virus dans des chantillons biologiques est galement possible par des

    procds chimiques. La fi-propriolactone dilue au 1/400 'eme permet d' inactiver le virus tout enprservant son intgrit antignique. La fi-propriolactone rsiduelle peut tre neutralise par 15

    minutes d'immersion dans une solution d'acide actique 3% [11, 65].

    La dsinfection du matriel ou des surfaces souilles se ralise en pratique par utilisation de

    l'eau de javel 10%. Le virus Ebola peut dans certaines conditions conserver son pouvoirinfectieux pendant plusieurs heures voire plusieurs jours l'air libre. Par exemple, des isolats devirus ont pu tre obtenus partir de sang rest dans des seringues trouves sur des paillasses de

    laboratoire plusieurs jours aprs utilisation [11].

    1.3 ELEMENTS D'EPIDEMIOLOGlE

    1. 3. 1- HISTORIQUE DES EPIDEMIES

    ~~"..

    .,?~.~~~,N(E-C0 t .[~ ~ r,1Tr~n ,. ~ -; ('.TSDES ~~C:: .- ::(~iNE

    La fivre hmorragique virus Ebola est une infection virale, ltale et une zoonose majeure[92], l'origine d'pidmies graves [49].

    Elle apparat, pour la premire fois au Soudan prs de la frontire avec la ROC [88] puisdeux mois plus tard en RDC Yambuku dans la rgion de l'quateur en Rpublique Omocratiq ue

    du Congo (ex-Zare), en 1976 [48, 57].

    Cette pidmie d'Ebola fit 284 malades dont 150 morts entre juin et novembre 1976. Ladeuxime pidmie eut comme picentre la Ville de Yambuku distant de Nzara d'environ 800 km.

    Cette pidmie, plus meurtrire que celle du Soudan fit 284 morts sur 318 malades dc lars [5 7 1.La rivire Ebola coulant prs de Yambuku est l'origine de la dnomination de la nouvelle

    maladie [57].

  • Chapitre premlCf Le v IrliS 1,[)"la - 10

    Un autre cas isol survint en juin 1977 chez une petite fille de 9 ans vivant Tandala, uneville de RDC proche de la frontire avec la Rpublique centrafricaine (RCA), 325 km deYambuku [18, 35]. Elle mourut en prsentant un tableau clinique typique d'une livrehmorragique virale et aucun cas secondaire ne fut dclar [48].

    La quatrime pidmie d'Ebola survint entre juillet et octobre 1979 Nzara au Soudan [31.Moins meurtrire que la premire survenue en 1976, elle fit 22 morts sur 34 cas dclars. Les

    premires personnes atteintes par le virus travaillaient comme en 1976 dans la fabrique de coton de

    Nzara. Il sera dcouvert que le sous-type mis en cause lors des pidmies d'Ebola au Soudan en

    1976 et 1979 est le sous-type Soudan [1,7].

    Dix ans plus tard, en 1989 puis en 1990, dans deux laboratoires amricains, Austin au

    Texas et en Pennsylvanie, une pidmie due au sous-type Reston se dclare chez des singes

    cynomolgus (Macaca fascicularis) imports d'un centre de primatologie de Manille aux Philippines alors qu'ils taient dtenus en quarantaine [42, 57, 67, 68].

    Une enqute est initie pour dterminer la cause de ces mortalits anormales.

    Des mesures sanitaires ont consist euthanasier la totalit des singes placs en quarantaine

    dans lesdits laboratoires. Au mme moment dans le centre de primatologie d'origine situ aux

    Philippines, 383 morts sur un total de 1404 macaques ont t enregistrs [34, 68]. Sur les 383animaux morts, 85 ont t diagnostiqus infects par le virus Ebola.

    Les mesures sanitaires prises dans le centre de primatologie de Manille l'encontre de

    l'pidmie n'ont t que partiellement appliques, ce qui a probablement t ['origine Jenouveaux cas d'infection par le virus Ebola Sienne en Italie en 1992 [67] puis Austin aux USAen 1996 [72] chez des animaux provenant du mme centre de primatologie de Manille.

    Malgr le fait que plusieurs animaliers aux Etats-Unis et aux Philippines aient prsent des

    srologies Ebola positives, aucun cas clinique humain n'a t dc1ar[57].

    Un nouveau cas d'Ebola d au sous-type Cte d'Ivoire apparat en 1994 chez une ethnologue

    suisse qui tomba malade quelques jours aprs avoir autopsi un chimpanz mort dans le Parc deTa, situ en Cote d'Ivoire non loin de la frontire avec le Libria [57, 58, 74]. Ce fut le seul cashumain observ en Afrique de l'Ouest. Si aucun cas humain secondaire n'a t diagnostiqu dans

    l'entourage de l'ethnologue ni parmi le personnel soignant ivoirien et suisse, deux pics de mortalit

    en novembre 1992 et en novembre 1994 ont cependant t observs dans la troupe de chimpanzs

    sauvages tudis en fort de Ta [24, 28, 58, 74, 95].

    En 1995, le continent africain est la scne de l'apparition d'une cinquime pidmie.

  • (larilrc prCllllCI I.c virus l'h"la - Il

    Le flau rapparat une nouvelle fois en RDC, autour et Kikwit, ville situe environ

    500lan au Sud-Ouest de Kinshasa, la capitale [28,49, 81]. Le sous-type Zarc sera mis en causc.

    L'pidmie durera 6 mois, et provoquera la mort de 256 personnes sur un total de 315

    malades [57, 81].

    Malgr les moyens scientifiques et mdicaux mis en place, l'instar de ce qui fut fait

    pendant l'pidmie de 1976, celle de Kikwit fut d'une plus grande ampleur car elle svit dans une

    ville trs peuple (plus d'un million d'habitants) o la promiscuit tait propice auxcontaminations interhumaines [19, 51].

    Entre dcembre 1994 et mai 1997, le Gabon dans sa partie Nord-Est a t frapp de trois

    pidmies de fivre hmorragique Ebola [27, 28].

    La premire survint au Nord-Est du Gabon, prs de la frontire avec le Cameroun, entre

    novembre 1994 et fvrier 1995. Au cur de la fort, trois camps d'orpailleurs (Mkouka, Andock.Minkb) furent touchs en premier lieu en dcembre 1994. 32 cas cliniques y furent recenss.

    Certains malades quittrent les camps en direction de Makokou, la ville la plus proche, afin

    de s'y faire soigner. A l'hpital, la contamination d'autres patients ft l'origine d'un nouveau pic

    pidmique qui affecta les villages proximit de Makokou o 16 cas furent rtrospectivement

    rpertoris par dtection d'anticorps spcifiques sur les prlvements sanguins qui avaient t

    effectus. Au total, 49 cas cliniques dont 29 morts furent compts, soit un taux de ltalit de 59%>.

    L'pidmie fut dclare termine le 17 fvrier 1995.

    La seconde pidmie se dclara en fvrier 1996 dans les villages de Mayibout 1 et 1I, situs

    une quarantaine de kilomtres au sud de Mkouka, le long du fleuve Ivindo.

    L'pidmie dbuta tout d'abord chez 18 enfants du village de Mayibout II qLll avaient

    particip au dpeage d'un chimpanz trouv mort dans la fort. Ces 18 premiers cas

    contaminrent certains membres de leur famille et de leurs amis dont certains furent les auteurs de

    la propagation de l'pidmie dans les villages voisins, Mayibout 1au sud et Mvadi au nord.

    Cette pidmie fit 21 morts sur 31 malades soit un taux de ltalit de 67.7%.

    La troisime pidmie dbuta le 5 octobre 1996 et fut dclare termine en mars 1997. Elle

    se localisa aux environs de Boou, ville situe 120 km au sud-ouest de Makokou, et 200 km au

    sud de Mkouka. Elle fit 45 morts sur un total de 60 cas soit un taux de ltalit de 75.%.

  • L'pidmie aurait en ralit dbut deux mois plus tt avant sa dclaration. En effet, un

    chasseur mourut le 13 juillet 1996 dans un camp forestier non loin de Roou, aprs avoir prsentdes symptmes de fivre hmorragique.

    En aot un chimpanz est trouv mort dans la fort de la mme rgion. Les analyses

    immunohistochimiques et histologiques de coupes d'organes dmontraient que cet animal avait t

    infect par le virus Ebola.

    A la fin du mois d'aot, un second chasseur meurt dans le mme camp forestier et dans les

    mmes conditions que le premier.

    Un ami des deux chasseurs tombe malade 12 jours plus tard et est vacu sur l 'hpital deRoou. Insatisfait du traitement reu, il quitte l'hpital pour Ralimba un village voisin de Roou.

    afin d'y recevoir des soins de mdecine traditionnelle prodigus par un gurisseur traditionnel. Les

    soins tant bass sur des scarifications cutanes, les autres patients de ce tradipraticien, lui-mme

    et son assistant seront contamins.

    Certaines personnes malades se feront hospitaliser l'hpital de Roou. D'autres

    retourneront dans leur famille et contamineront les villages voisins. D'autres s'enfuiront vers

    d'autres villes.

    Ainsi, 15 cas dont Il mortels apparurent Libreville (au nord de Roou) . 3 cas apparurent Lastourville 130 km au sud-est de Roou. Le dernier cas clinique remonte au 18 janvier 1997.

    Ces trois pidmies taient dues au sous-type Zare.

    D'octobre 2000 janvier 2001, une pidmie d'Ebola due au sous-type Soudan clate danstrois districts en Ouganda (Gulu, Masindi, Mbarara) faisant 224 dcs pour 425 cas dclars soit53% de taux de ltalit [54, 72, 76].

    Le premier cas serait appart le 30 aot 2000 et le dernier cas, le 9 janvier 2001 176J.

    La confirmation de l'pidmie fut tablie 15 octobre 2000 par le Nationa!Institut o{Viro!ogyde Johannesburg (Afrique du Sud).

    De dcembre 2001 mai 2002, toujours due au sous-type Zare, une pidmie d'Ebolafrappe simultanment le Gabon et la rpublique du Congo.

    Au Gabon, le 4 dcembre 2001, le Centre International de Recherches Mdicales de

    Franceville (CIRMF) est officiellement alert de 5 cas humains de fivre hmorragique et de ladcouverte de nombreux cadavres animaux notamment de gorilles, par les populations locales.

  • Le village index est Medemba, situ mi-chemin entre Mkambo et la frontire Gabon-

    Congo (rgion nord-est du Gabon).

    L'pidmie est dclare le Il dcembre 2001 au Gabon et elle sera dclare finie au Gabon

    comme au Congo en mai 2002.

    Elle aura de multiples foyers au Gabon. De nombreux villages seront touchs avec

    dissmination dans les villes les plus importantes de la rgion notamment Makokou et Mekambo.

    Pendant que l'pidmie se pourvait au Gabon, en mars 2002, le CIRMF reu des

    prlvements effectus sur des personnes prsentant des symptmes de fivre hmorragique dans

    la rgion de la cuvette Ouest non loin de Kell, ville situe la frontire gabonaise (figure nOSPage ).

    Au Gabon, 5 chanes pidmiques diffrentes ont t repertories dans la rgion du Nord-Est.

    Ces 5 chanes se sont developp dans les villages de Mdemba, d'Ekata, d'Etakangaye et de

    Grand-Etoumbi entre dcembre 2001 et mai 2002. Elles ont totalis 69 cas dont 56 dcs soit un

    taux de ltalit de 77,5% [2,61]. Au Congo, c'est 110 cas dont 90 dcs qui furent rpertoris.

    Entre dcembre 2002 et juin 2003, une autre pidmie d'Ebola toujours due au sous-typeZare, frappe le Congo. Elle sera dclare le 19 fvrier 2003. Elle prendra fin le 5 juin 2003. Ledernier dcs sera enregistr le 22 avril 2003 dans le petit village de Ndjoukou. [25]. Ondnombrera 128 dcs sur 143 cas enregistrs.

    Simultanment aux pidmies humaines, un grand nombre d'animaux taient rgulirement

    trouvs morts dans les forts des districts de Kell et Mbomo, en particulier les primates (gorilleset chimpanzs) et les cphalophes (Cephalophus 5p.).

    A la fin du mois de dcembre 2002, le CIRMF identifiait par diffrentes mthodes d'analyse

    sur coupes d'organes l'infection de certains animaux par le virus Ebola, particulirement des

    Gorilles, des chimpanzs et des cphalophes.

    Une dernire pidmie d'Ebola similaire celle ayant pris fin le 5 juin 2003, frappera lemme dpartement de la cuvette Ouest en Rpublique du Congo d'octobre 2003 au 21 dcembre

    2003.

    Le 24 dcembre 2003, le Ministre de la Sant de la Rpublique du Congo rapporte qu'au

    total, l'pidmie aura fait 29 morts sur 35 cas rpertoris.

  • Chapitre premier Le virus Ebul" - 14

    L'historique des pidmies de fivre hmorragique virus Ebola nous permet de situer de

    manire globale l'tendue de la maladie et les dgats qui jusqu' ce jour ont t enregistrs.En dfinitive, l'Afrique reste le continent le plus touch par la maladie. De 1976 2003, avec

    une accalmie entre 1979 et 1994, prs de 1896 cas et 1334 dcs humains ont t repertoris. Les

    pays touchs sont le Soudan, la RDC (Zare), le Gabon, le Congo, l'Ouganda et la Cte d' 1voire.Aujourd'hui, l'Ouganda reste en Afrique de l'Est le seul pays avoir enregistr l'pidmie

    chez l'Homme.

    Les Etats-Unis, l'Europe et l'Asie sont aujourd'hui indemnes de eette maladie. Aucunemortalit animale n'a plus jamais t signale aux Etats-Unis et en Asie depuis 1996.

    Dans la suite de ce chapitre, nous parlerons de la transmission. du Virus Ebola et nOLIs

    aborderons ensuite la physiopathologie et les mcanismes d'infection.

  • Chapitre premier Le virus Eb()ia - 15

    Tableau 1 : Chronologie des pidmies de fivre hmorragique virus Ebola dans le Monde

    Date Lieu Nombre Nombre Sous-typede cas de viral

    morts

    RDC (Yambuku) 318 284 Za'ire1976

    Soudan (Nzara, 284 150 SoudanMaradi) 1

    Juin-Novembre

    Angleterre 1 0 ')1977 (Juin) ---~I

    RDC (Tandala) 1 1--l----11979

    (Juillet-octobre) Soudan (Nzara) 34 22 Soudan

    1989-1990 Philippines 1404 383 Reston(Manille) (singes)

    1994 Cte d'Ivoire 1 0 Cte(Ka'i) d'Ivoire

    --

    1995 RDC (Kikwit) 315 256 Za'ire1

    ----

    Dc. 1994-mai 1997 Gabon (Ekata) 141 94 Za'ire

    -~-

    Oct. 00- Ouganda (Gulu, 11

    jan. 01 Masindi, 425 224 SoudanMbarara) ~Dc.Ol-mai Gabon (Ekata) 69 56

    02 Congo (Mbomo, Za'ireKell) 110 90

    -----_.._--------

    Dc.02 - Congo (Mbomo, 143 128 Zairejuin 03 Kell)

    --

    Oct. 03 - Congo (Mbomo, 35 29 Za'iredc. 03 Kell)

  • - Congo 2001-02 : 110 cas, 90 mortsCongo 2002-03 : 143 cas, 128 mortsCongo 2003 : 35 cas, 29 morts

    - Soudan 76 : 284 cas, 150 mortsSoudan 79 : 34 cas, 22 morts

    ,

    1,

    ".J

    (

    -r-~")~>~1

    : 1 cas, 0 mort

    : 318 cas, 284 morts: 1 cas, 1 mort: 315 cas, 256 morts

    Il EBOLA

    - RDC 76RDCnRDC95

    - RCI94

    - Gabon 94-97 : 141 cas, 94 mortsGabon 2001-02 : 69 cas, 56 morts

    - Ouganda 2000-01 : 425 cas, 224 morts

    Figure 2: Rpartition gographique et temporelle des pidmies d' Ebola en Afrique

  • Chapilr~ d~UXlI1H: : pOUVllir patllllgl1~ ,dH\gJl(}S1I~ ~l prV~IIII(}11 - 17

    Les pidmies surviennent de manire sporadique gnralement durant la transition entre les

    saisons (fin des saisons sches et dbut des saisons des pluies). La Fivre hmorragique Ebola tueen quelques jours plus de huit malades sur dix et, jusqu' ce jour, le rservoir du virus Ebola ainsique les conditions d'mergence chez l'Homme sont inconnus.

    D'une manire gnrale, les animaux sont insensibles au virus Ebola 128, 291, Les espces

    qui meurent au contact du germe sont aprs l' Homme, les primates (les singes cynomolgus. lesgorilles, et les chimpanzs) [28, 91]; les cphalophes (Cephalopus 5p.) et. de manireexprimentale le cobaye.

    La transmission de l'infection par le virus Ebola, s'agissant du sous-type Zare. peut se faire

    selon les modes suivants:

    I. 3. 2 - TRANSMISSION INTRA-SPECIFIQUE DANS L'AIRE D'EPIDEMICITE

    I. 3. 2. 1 - Importance du contact direct: Soins, rites funraires,mdecine traditionnelle

    Plusieurs tudes pidmiologiques ralises durant les pidmies passes montrent que la

    contamination inter humaine ncessite un contact troit entre sujet sain et sujet infect. En effet ence qui concerne les infections secondaires, les taux d'attaque chez les amis d'un malade sont

    d'environ 5%. lis sont de 20% chez les membres proches de la famille et de 80% chez les

    personnes directement exposes aux liquides biologiques infectieux, notamment lors des soins

    donns aux malades [3, 48, 89]. Cent soixante treize personnes ont t suivies par une quip dechercheurs durant l'pidmie de Kikwit. Ces personnes auraient eu des contacts rapprochs avec

    des malades et ainsi, vingt huit d'entre elles dvelopprent la maladie aprs avoir eu des contacts

    physiques avec les patients et soixante dix huit autres n'eurent aucun contacts physiques avec les

    malades et de ce fait ne contractrent pas la maladie [15]. Ainsi pour que la contamination seralise, il faut un contact direct.

    On a remarqu aussi que, le taux d'infection chez les enfants gs de dix sept ans au plus est

    particulirement faible, soit 9%. Ce qui signifie que les enfnts sont relativement pargns par la

    maladie [15J. Ceci s'explique par le fait qu'en Afrique, dans la tradition, les enfants sont tenusloigns des malades [14], ce qui renforce l'ide du contact troit ncessaire une contamination,

    La plupart des rites funraires africains reposent sur des pratiques comme le toilettage et

    l'attouchement des morts par leurs proches [13]. Cette tradition est d'une telle importance que lesparents loigns font spcialement le voyage pour venir participer ces crmonies. favorisant

    ainsi la dissmination du virus dans des endroits parfois trs distants du foyer primaire de

    l'pidmie [15].

  • Chapitre deuxime. pouvoir pathogne, diagnostic el prvention - 18

    La tradithrapie, ou mdecine traditionnelle se trouve tre galement un moyen efficace de

    dissmination du virus. En effet, la consultation chez ces mdecins traditionnels appels

    communment nganga se fait sous forme de thrapie de groupe. Ils runissent en un mme endroit

    des personnes atteintes de diverses maladies et les soignent au moyen de scarifications non striles

    et d'incantations durant plusieurs jours [26].Il est important de savoir que le sang a t le premier matriel biologique infectieux tre

    identifi. Les titrages de prlvements sanguins faits chez des malades depuis les pidmies de

    1976 celle de Kikwit en 1995 ont rvl des virmies importantes durant toute la dure des

    symptmes [5, 9, 49].

    Dans presque tous les cas, l'infection exprimentale d'animaux (cobayes, singes) avec dusang de congnres prlevs sur des animaux malades, conduit invitablement une maladie

    mortelle [8, 21, 22, 39]. Ainsi, tout matriel biologique souill par du sang devient potentiellementinfectieux pour les muqueuses, les peaux abrases, voire les peaux saines. Il en est de mme de.

    l'coulement nasal, du mucus d'expectoration, des liquides diarrhiques, des vomissures et des

    coulements gnitaux.

    Dans l'urine, la salive et les fces de macaques infects par Ebo-Zarc ou Ebo-Reston, on a

    retrouv des taux levs de virus [23, 43, 67, 68]. Ceci prouve que ces liquides biologiquesreprsentent des sources potentielles de contamination.

    La mise en vidence, par analyses histologiques de prlvements cutans provenant de

    patients [99] de l'pidmie de Kikwit, de nombreuses particules virales dans la peau, autour ctdans la lumire des glandes sudoripares, plaide en faveur de l'aspect potentiellement infectieux de

    la sueur et permet d'noncer l'hypothse de la possibilit d'une contamination simplement

    cutane.

    I. 3. 2. 2 - L'infection nocosomiale

    L'hpital joue un rle cl dans la dissmination du VIruS en tant qu'amplificateur despidmies [3, 27, 72, 84].

    Dans ce milieu, la propagation de la maladie se fait selon 2 modes distincts:

    - Contamination du personnel mdical, par contact direct avec les patients lors de

    l'administration des soins mdicaux ou chirurgicaux.

    Contamination des patients hospitaliss mais aussi de eeux qui viennent

    l'hpital pour des consultations externes, lorsqu'ils reoivent des injections deproduits mdicamenteux avec du matriel non strilis et souill par des particules

  • Chapitre deuxime pouvoir pathogne, diagnostic et prventlon - 19

    virales mises dans l'air ambiant par les malades travers la sueur, les diarrhes,les vomissements et les expectorations [3,49].

    1 3. 2. 3 - L'infection par voie respiratoire

    Les enqutes pidmiologiques effectues lors des pidmies de 1976 et 1979 au Soudan

    montrent que plusieurs personnes se sont infectes sans avoir, au pralable, eu de contact physique

    avec un malade.

    A Kikwit en 1995, sur les 315 cas rpertoris, 5 n'eurent aucun contact physique avec les

    malades ni avec des personnes suspectes d'avoir prsent des symptmes pouvant tre rattachs

    ceux causs par le virus Ebola [84].

    Il existerait donc une possible contamination arienne par vOies respiratoires; ce qui est

    compatible avec les quantits leves de particules virales retrouves dans le mucus alvolaire de

    poumons prlev chez les patients dcds de la fivre virale hmorragique Ebola lors de

    l'pidmie de Kikwit [96].Les pidmies virus Ebola sous-type Reston qui touchrent, dans plusieurs laboratoires

    amricains, des singes macaques cynomolgus en provenance des Philippines voquent galement

    plusieurs cas d'infection sans contacts physiques [34,42,67,68,85].Il existerait donc d'autres modes de contamination, dif1rents du contact physique, tel qu' en

    particulier la contamination par voie respiratoire, conjonctivale ct buccale la f:lvelll' de lapntration de microgoutellettes virulentes [77]. Ces microgoutellettes virulentes peuvent provenirdes vacuations de liquides biologiques infects tels que les vomissures, les liquides diarrhiques.

    la salive, la sueur etc., ou lors de l'expiration.

    Dans le but d'tudier ces modes de contamination, diffrentes infections exprimentales ont

    t menes chez le singe. Ainsi, l'infection de 8 macaques dont 4 par voie orale et 4 par voie

    conjonctivale, a induit une pathologie associe une fivre virale hmorragique virale ayantaboutit la mort de sept d'entre eux [40].

    Bien que ces rsultats soient obtenus partir de grandes quantits de ViruS directement

    dposes sur les muqueuses, ils doivent tout de mme tre pris en considration, notamment dans

    l'application de mesures de prcautions lors de la manipulation d'animaux infcts.

    Mme si tous les arguments convergent vers l'existence d'une contamination arienne, aucun

    lment ne la dmontre formellement. Si ce mode de contamination existait vraiment, au regard

    des donnes pidmiologiques prcdemment recueillies, sa ralisation semble trs peu probable.

  • Chapitre deuxime pouvoir pathugne, diagnustic cl prvcnllllll - 20

    I. 3. 2. 4 - Autres modes de contamination

    Il semblerait qu'une contamination par voie vnrienne existe. Ce mode de contamination a

    t montr lors de l'pidmie par le virus de Marburg en 1967 Marburg, Allemagne. De mme

    du virus Ebola infectieux a t retrouv dans le sperme d'un technicien de laboratoire en

    Angleterre, technicien qui avait dvelopp la fivre virale hmorragique Ebola plus de 2 mois

    auparavant. Ce technicien s'tait contamin en manipulant du matriel biologique envoy

    d'Afrique [18].

    I. 3. 3 - TRANSMISSION INTER-SPECIFIQUEDANS LA ZONE D'EMERGENCE ENDEMIQUE.

    I. 3. 3. 1 - Contamination partir d'un primate malade

    D'une manire gnrale, la source de contamination du cas primaire (la premire personneidentifie comme infecte) n'est pas connue. Cette source a t identifie uniquement dans 2 casd'pidmie. Elle s'est revle tre un chimpanz, Tout d'abord en Cte d'Ivoire en 1994 une

    ethnologue suisse, seul eas d'infection par le virus Ebola sous-type Cte d'Ivoire, se contamine au

    cours de l'autopsie d'un chimpanz. Le virus a t isol chez l'ethnologue [57].

    A Mayibout, au Gabon, en 1996, l'pidmie fut dclenche chez des enfants dudit village qui

    s'taient infect au cours du dpeage d'un chimpanz trouv mort dans la fort [27].

    I. 3. 3. 2 - Contamination partir du rservoir

    A l'heure actuelle, le rservoir hte naturel du virus Ebola, reste inconnu [6,28, 33].

    Jusqu' ce jour, tous les animaux chez lesquels l'isolement viral ou la visualisation du viruspar microscopie lectronique ont t raliss, sont des espces sensibles au mme titre que

    l'Homme.

    Depuis, de nombreuses enqutes Uusqu'ici infructueuses) ont t inities tant sur le terrainmme de l'pidmie qu'au laboratoire afin de pouvoir identifier l'animal, vertbr ou inverthr

    qui pourrait hberger de manire asymptomatique le virus. Cependant, des squences gntiques

    virales et des images ressemblant des amas de nuclocapsides de filovirus, ont t dtectes sur

    des coupes d'organes provenant de souris (Mus setulosus, Praomys .spp) et de musaraignes(Sylvisorex ollula) captures.

  • Chapilr~ U~lIXlIlH; . l)(llivuir palhug01l~ , uiagllusli~ d pr0VCIlII(lll - 21

    I. 4 PHYSIOPATHOLOGIE ET MECANISME D'INFECTION

    L'infection filovirale se caractrise essentiellement par une infection gnralise des cel1ules

    du systme des phagocytes mononucles, des troubles de la coagulation. des hmorragies, et des

    lsions hpatiques importantes [23].

    I. 4. 1 - CHRONOLOGIE DE LA PROGRESSION DE L1INFECTION FILOVIRALE

    Dans l'infection naturelle, le virus pntre vraisemblablement par des microlsions cutanes.

    A ce niveau, il infecte les monocytes prsents dans les vaisseaux capi Ilaires. La circulation

    lymphatique et la circulation sanguine acheminent alors les monocytes infects vers la plupart des

    organes, principalement les ganglions lymphatiques, le foie et la rate.

    Dans ces organes, les cel1ules de la ligne monocytaire constituent les cibles privilgies du

    virus. Il s'agit des cellules de kupffer dans le foie, des macrophages dans la rate et les ganglions.

    des pneumocytes dans les poumons, des macrophages prsents dans les cavits pleurales et

    pritonales, des cellules microgliales au niveau du tissu nerveux ....

    La gnralisation de l'infection d'autres types de cellules, notamment les cell ules

    endothliales, ne survient que dans le stade terminal de la maladie, et se produit soit par la

    circulation sanguine aprs libration des virions par cytolyse des cellules infectes, soit par

    circulation tissulaire des monocytes infects.

    I. 4..2 - VOIES DE PENETRATION

    Dans les conditions naturel1es, la porte d'entre du virus Ebola dans l'organisme reste la peau

    abrase. Dans les conditions exprimentales, les portes d'entre sont les voies sous-cutanes, intra-

    musculaire, intra-pritonale, intraveineuse, respiratoire, intra-crbrale et conjonctivale.

    Le temps d'entre du virus dans la circulation sanguine dpend de la porte d'entre du virus

    et de la concentration de l'inoculum.

    A titre d'exemple, le virus Ebola est retrouv dans le sang 24 h aprs J'injection d'une dosevirale de 100DL50 par voie intra-pritonale chez le singe macaque [23. 86]. L'injection pararosols d'une dose de 105 DL50 du mme virus chez le cobaye entrane l'apparition des virions

    dans la circulation sanguine ds 2h aprs l'inoculation [87]. Lors de l'injection parentrale d'unedose 16 fois plus faible de virus Ebola chez le singe macaque, les premiers virions n'apparaissent

    qu'aprs 72h [78].

  • Chapilre deu\i~llle pouvoir palh(l~~lIe ,dlagllostlC el pr~VCIIIII\ll - 22

    Entre du Viruspar petites Lsions

    ~}- EpithliumJ\ Systme1 Lymphatique

    EndothliumLymphe Sinus Lymphatique

    CellulesRticules

    Macrophages

    Hpatocytes Sinus Espace de Disse

    Endothlium DiscontinuCellules

    de Kupffer

    :'

    Sinus

    Artres

    Pulpe Blanche

    CapillairesMacrophages

    fi RateGnralisation Vde l'Infectionpar Dissmination des Macrophages 1 fe '

    Figure 3 : Rcapitulatif et hypothse de la progression de l'infection par le virus Ebola,d'aprs Schnitter et al. [88]

    - -- -- dIfjij"

  • Chapitre Deuxime:

    POUVOIR PATHOGENE ,DIAGNOSTIC ETPREVENTION

  • Chapitre dClixiel1lc . POllV(JIr pathogne. diagnostiC ct prevcntlon - 24

    II.1 POUVOIR PATHOGENE CHEZ LHOMME ET LES PRIMATES

    La fivre hmorragique virus Ebola est une zoonose dont les symptmes sont presque

    identiques tant chez l'Homme que chez les primates.

    II.1. 1- CHEZ L'HOMME

    II.1. 1. 1- L'incubation

    Chez l'Homme, dans les conditions naturelles, l'incubation est toujours difficile dtermi neravec prcision en raison de l'absence d'indicateurs permettant de situer rellement le jour dcl'infection. Nanmoins, des tudes pidmiologiques ralises lors de l'pidmie de Kikwit en

    milieu hospitalier ont permis de montrer qu'elle tait comprise gnralement entre 5 8 jours 110.15].

    II. 1. 1.2 - Les manifestations cliniques

    Malgr la grande variabilit des symptmes chez les individus, les signes cliniques peuvent

    se subdiviser en 3 phases distinctes qui se chevauchent plus ou moins en fonction des patients.

    Il y'a la phase 1 ou celle du syndrome pseudo-grippal.

    Elle est commune aux patients dcds ct survivants. Elle se caractrise par un syndrome

    pseudo-grippal aigu d'apparition brutale, o l'on note: Une hyperthermie (souvent plus de 40c),des cphales violentes localises d'abord en rgion occipitale puis, s'tendant aux rgions

    paritales et frontales. En suite, une asthnie gnralise, une myalgie et une arthralgie non

    slectives. Ces symptmes persistent pendant toute la dure de la maladie.

    Cette priode est frquemment individual ise, mais ellc peut se confondre avec la phase 2 ou

    celle des signes d'atteintes organiques.

    Cette dernire est commune aux patients dcds et aux survivants. Elle dbute

    gnralement entre 2 et 4 jours aprs l'apparition des symptmes gnraux de la phase 1. Elle estmarque par l'apparition des signes cutans, digestifs, respiratoires et autres:

    Les symptmes digestifs sont essentiellement marqus par de l'anorexie, la prsence de

    diarrhe liquide accompagne de fortes douleurs abdominales, des vomissements incoercibles

    accompagns de nauses. En quelques jours seulement, ces symptmes entranent une perte depoids ainsi qu'une dshydratation toutes les deux importantes.

  • Chapitrc dcuxime pOl/voir pathogne. diagnoslic el prvention - 25

    Les symptmes respiratoires apparaissent au mme moment que les symptmes digestifs. Ils

    tmoignent d'une atteinte de l'appareil respiratoire superficiel se manifestant le plus souvent par de

    la toux sche et par un violent mal de gorge, (certaines personnes ont la sensation d'avoir une balledans la gorge), trs vocateur d'une fivre hmorragique virale. Ce mal de gorge rsulte de lsionspharynges. Lors des pidmies de 1976, des douleurs thoraciques ont t voques 1371.

    Les symptmes cutans apparaissent le plus souvent vers le 41mc et Siemc jour aprs le dbutdes symptmes gnraux. Ces signes se manifestent par une congestion conjonctivale bilatrale elun exanthme maculo-papuleux semblable celui rencontr dans la rougeole [3]. Cet exanthme.intresse dans un premier temps les parties suprieures des bras et des jambes. Puis. il s'tendprogressivement l'ensemble du corps, et conduit en gnral une desquamation subsquente

    portant essentiellement sur les parties les plus atteintes. Pouvant persister pcndant une semaine. il

    est classiquement observ dans les infections filovirus [2].

    Concernant l'volution finale des symptmes, ce n'est qu'aprs l'apparition des slgnes

    gnraux de la phase 2 que les symptmes vont voluer diffremment. Chez les uns, les

    symptmes vont rgresser rapidement et feront place une longue priode de convalescence. Chez

    les autres au contraire, les symptmes vont s'aggraver rapidement, les hmorragies vont

    s'accentuer, se diversifier et devenir plus importantes. La mort va survenir en 2 3 jours. Lesmanifestations hmorragiques sont caractrises par du mlna (prsence de sang dans les selles).de l'hmatmse (prsence de sang dans les vomissures), de l' hmaturie parfois microscopique(prsence de sang dans les urines) [32], de l'pistaxis (coulement sanguin nasal) et del'hmoptysie (prsence de sang dans la bouche).

    Les femmes enceintes prsentent des hmorragies utrines aboutissant il un avortement [71 1

    Les hmorragies surviennent dans 41 % des cas [69].

    La phase terminale des dcds est marque par une aggravation des symptmes gnraux et

    par une accentuation des hmorragies. Elle est caractrise par la survenue de certains signes

    particuliers telsque des crises de tachypne (acclration du rythme respiratoire) et de hoquet 130.78] qui prcdent une anurie (baisse ou une absence totale de miction), contribuant ainsi l'instal1ation d'un choc hypovolmique terminal. Puis survient un retour la normale de la

    temprature.

    L'apparition des symptmes voqus annonce gnralement une mort imminente.

  • Chapitrc ueuximc . pouvoir pathognc. diagnostic ct prvcntlon - 26

    La priode de convalescence des survivants est gnralement longue, pouvant durer de l :2

    mois. Fivre lgre, fatigue, diarrhes intermittentes, douleurs musculaires et articulaires

    pisodiques en sont les principaux ingrdients.

    Chez les hommes, des signes d'orchite ont t observs lors des pidmies de Yambuku 1281

    et celle de Kikwit [40). Ces orchites sont probablement dues la persistance du virus dans lestesticules pendant quelques semaines aprs la disparition des symptmes.

    Des lsions diverses affectant les yeux ont galement t observes. 1:11 effet, 4 rescaps de

    l'pidmie de Kikwit ont prsent des signes de douleur oculaire, de photophohic.

    d'hyperscrtion lacrymale, et de perte de l'acuit visuelle plus d'un Illois aprs la fin des

    symptmes [50). A Kikwit, un cas de mucormycose a t galement observ. C'est une infectionsecondaire des yeux par un champignon, qui induit tout d'abord la collection d'abcs oculaire ct

    une atteinte du nerf optique. L'infection envahit par la suite les sinus frontaux et les oreilles

    internes, provoquant une ccit et une perte d'audition sur le ct le plus touch [37).

  • Cha[lllrC dcuxlmc pouvoir [lath()gnc ,dlaglloslic cl prVenU()ll - 27

    Tableau II: Frquence des symptmes et des signes hmorragiques observs chez 103 patients

    pendant l'pidmie d'Ebola de Kikwit, 1995, RDC (d'aprs Bwaka ct al II 0]), Les chiffres en grasreprsentent les valeurs dont la diffrence entre les dcds et les survivants est significative.

    42 47

    14 1617 55 111 Il0 52 ()

    15 ()0 Il2 08 02 08 513 0

    8 16

    7 16

    ~---I~-)cds 1 Survivants(n=84) (n~J9)

    1

    ,--

    Dcds Survivants [

    (n=84) (n= 19)

    Symptmes SymptmesFivre 93 95 CongestionAsthnie 85 95 conjonctivaleCphales 52 74 ExanthmeArthralgie, 50 79 Hoquetmyalgie Perte d'auditionAnorexie 43 47 BourdonnementDouleur 12 26 Dysesthsielombaire ConvulsionsDouleur 62 68abdominale SaignementsDiarrhe 86 84 GencivesNause, HmoptysieVomissements 73 68 EpistaxisHpatomgal ie 2 5 Ptchies

    HmatomesSplnomgalie 2 5 PointsAnurie 7 a d'injectionAvortement 2 5 Hmatmse,Mal de gorge 56 58 MlnaDouleur thorax la 5 HmaturieToux 7 26Tachypne 31 0 ~-

    II. 1. 2- CHEZ LES PRIMATES

    Seuls les symptmes rsultant d'une infection exprimentale sont connus [8,39,40,43, 78J.A ce jour, aucune description clinique d'une infection naturelle de primates par les sous-typesafricains du virus Ebola n'a t ralise.

    La priode d'incubation, la gravit et la rapidit des symptmes lors des infections

    exprimentales varient considrablement selon la dose virale utilise pour l'inoculation, selon le

    sous-type viral, et selon la voie d'inoculation.

    Lors d'inoculation de trs faibles quantits virales de Ebo-Reston, des priodes d'incubation

    longue de 19 jours ont t observes [85].

  • Chapitrc d~uximc . pouvoir patliognc . dlagnostl
  • Chapitr~ d~lIxl~l1l~ : pOllVLllr palhg~ll~ ,diagnostic ct pr0vcIIIIlli1 - 29

    La PCR (Polynuclear Chain Reaction) permet l'amplification selective, in vitro, de squencesd'acides nucliques trs minoritaires ou mme rares. Ainsi, elle prsente un intrt majeur danstous les domaines de la recherche fondamentale et mdicale [59,67,98].

    Il. 2. 1. 4 - Intrts de ces mthodes

    Ces techniques possdent une grande sensibilit. Pour des raisons videntes, elles sont

    particulirement prcieuses lors du diagnostic post-mortem. Appliques aux prlvements cutans.

    elles sont extrmement scurisantes du fait que les biopsies sont ralises avec une pince et que

    l'chantillon est immdiatement inactiv au cours de la fixation sur lame par la formaline.

    Mais, la haute technicit de ces mthodes ncessitant des laboratoires spcialiss et les dlais

    trop longs qu'elles requirent pour l'tablissement du diagnostic font qu'elles sont inutilisables en

    routine dans l'identification rapide d'une pidmie [94].

    II. 2.2 - L'ISOLEMENT VIRAL

    L'isolement viral fut la mthode qui permit la premire identification des virus Ebola et de

    Marburg et constitue encore l' heure actuelle la technique de rfrence [19. 22, 41].

    Cette mthode consiste en l'inoculation de lignes cellulaires ou d'animaux sensibles par du

    matriel biologique pouvant tre du srum de patients en phase aigu de la maladie ou des broyats

    de tissus prlevs aprs la mort.

    Bien qu'elle soit la technique de rfrence, elle ne peut tre utilise en routine pour le

    diagnostic de cas suspects. Non seulement elle requiert des dlais trop longs mais en plus ne peut

    tre ralise que dans des laboratoires trs spcialises scurit maximale de type 4 trs rares

    dans le monde.

    En revanche, l'isolement reprsente une tape obligatoire en vue de confirmer le diagnostic

    et initier les tudes de caractrisations morphologiques, structurales et molculaires des virus.

    Il.2.2. 1 - La quantification des charges virales

    La quantification de virus sur lignes cellulaires (test de plages) fut une des premiresmthodes mises au point.

    Ce test consiste inoculer les cellules Vro rparties en plaques de 6 ou de 24 puits. les

    zones de rplication virale sont dtectes par un srum de lapin anti EB lui mme dtect par un

  • ChapJlrc dcuxlmc pouvoir pathognc . dlagnoslic Cl prvcnlion - 30

    srum anti-Iapin marqu l'enzyme phosphatase alkaline ou l'enzyme proxydase mises en

    prsence d'un substrat adquat [51].

    Le test de plages est peu sensible et n'entrane pas toujours la formation de plages mmelorsque l'isolement viral est possible. Alors que le test de zone de fluorescence possde une plus

    grande sensibilit et permet de quantifier les charges virales dans un plus grand nombre de cas.

    II. 2. 3 - DETECTION DES ANTIGENES VIRAUX

    Deux techniques sont principalement utilises, ce sont: L' immunotl uorescence directe et

    l'ELISA par capture d'antigne.

    II.2.3. 1 - L'immunotluorescence directe

    C'est une mthode qui regroupe 2 techniques: l'immunohistochimie et j'immunofluorescenceclassique dans laquelle l'antisrum final est conjugu la fluorescine ou d'autres chromognes[41,94].

    II.2.3.2 - La technique Elisa par capture d'antigne

    C'est une mthode couramment utilise pour la dtection de tout antigne Ebola dans le

    srum ou le plasma. Elle constitue actuellement le test de rfrence. Elle est capable de permettre

    l'identification de tous les patients pendant la phase symptomatique tout en prservant une bonne

    spcificit [41]. L'obtention de titres levs d' anticorps pendant la phase des symptmes permetune meilleure analyse des rsultats [83].

    Les avantages de cette technique sont indniables. Celle-ci peut tre ralise trs rapidement

    en 4 ou 5 heures et donne des rsultats positifs ds les premiers jours de la maladie r52, 82].

    II. 2. 4 - LES METHODES SEROLOGIQUES

    II.2.4. 1 - L'immunotluorescence indirecte (IFI)

    Elle constituait jusqu'en 1995 l'unique mthode de diagnostic et de dosage d'anticorps. Mais.malgr une bonne sensibilit, cette technique possde une fible spcificit et fut responsable de

    nombreux faux rsultats positifs lors de diffrentes enqutes de sroprvalence 15, 38, 45, 46 J.Cette mthode consiste faire ragir les srums sur des homognisats de cellules vra infectes

    par le virus Ebola, pralablement fixs sur une lame, puis rvler les anticorps spcifiques par

    des anti-IgG ou des anti-IgM marqus la fluorescine [47].

  • Chapitre deuxime PllllVOlr pathogne, diagnostic et prvcnllon - 31

    II. 2. 4. 2 - Le dosage des IgM

    Cette technique consiste dans un premier temps capturer les IgM des srums par des

    anticorps monoclonaux anti-fl immobiliss sur des plaques ELISA. Ensuite, les IgM spcifiques

    sont incubes en prsence d'antignes Ebola, reprsents gnralement par du surnageant de

    culture de cellules vro infectes, qui sont ultrieurement reconnus par un srum polyclonal de

    lapin anti-EB lui mme dtect par un srum polyclonal anti-Iapin marqu l'enzyme

    peroxydase [53]. La rvlation se produit en faisant ragir l'enzyme avec le substrat spcifiquecomme prcdemment dcrit.

    Malheureusement, seuls 1/3 des patients qui dcdent de l'infection produit dcs IgM. ce qui

    rend ce test peu sensible et non utilisable pour un diagnostic de confirmation. Il est cependant

    utilis pour poser le diagnostic global d'une pidmie.

    II. 2. 4. 3 - Le dosage des IgG

    C'est une technique qui s'effectue selon une mthode standard qui consiste faire ragir les

    srums sur du lysat de cellules vro infectes par du virus Ebola fix sur des plaques ELISA, puis

    dtecter les IgG spcifiques l'aide d'un polyclonal anti-lgG conjugu l'enzyme peroxydase[53].

    Ce test n'est pas utilis pour poser un diagnostic en phase symptomatique car les personnes

    qui dcdent de la maladie ne produisent pas d'lgG spcifiques du virus Ebola.

    II. 2. 4. 4 - Autres mthodes de diagnostic

    Le Western Blot permet la mise en vidence des protines virales reconnues par les anticorps

    [16]. En raison de la longueur de sa ralisation, il est peu utilis en routine. Par contre il est surtoutemploy pour identifier les protines virales impliques dans la rponse humorale et attester de la

    spcificit des anticorps dtects par la mthode ELISA.

    La radio-immunologie est une technique qui consiste incuber les srums d'abord sur des

    antignes Ebola, puis dans un second temps avec une solution contenant de la protine A marque

    l'iode 125 [83]. La lecture s'effectue par comptage des rayons gamma mis. Cette technique.sensible et spcifique, ne ncessite que de faibles quantits de srums. Elle n'est utilise que dans

    des laboratoires spcialiss et ne peut donc tre utilise sur le terrain.

    La radioimmunoprcipitation est une technique de dosage srologique qui n'est pratiquement

    jamais utilise pour le diagnostic Ebola [16].

  • Chapitre deuxime pouvoir pathogne. diagnostic Cl prVC111111l1 - 32

    II. 3 TRAITEMENT ET PROPHYLAXIE DES INFECTIONS FILOVIRALES

    II. 3. 1 - TRAITEMENT

    Il n'existe encore aucune prophylaxie mdicale efficace contre l'infection filoviralc.

    Cependant dans le cadre de la chimiothrapie, plusieurs molcules, qui ont dj montr desproprits antivirales, ont t utilises dans les infections exprimentales par le virus Ebola. Cc

    sont entre autres les inhibiteurs des S-adnosylhomocystines hydrolases et l'interfron o-2b

    recombinant. Mais, les traitements uniques sont insuffisamment efficaces et laissent envisager

    l'emploi d'une multithrapie.

    II. 3. 2 - PROPHYLAXIE MEDICALE

    II. 3. 2. 1 - Immunisation active

    II.3. 2. 1. /- Vaccination avec du virus inactiv

    Certains effets protecteurs ont t obtenus aprs immunisation de primates ou de cobayes

    avec du virus inactiv ou avec les antignes totaux du virus [62,66]. Mais l'immunisation du singemacaque ou du cobaye avec du virus inactiv ne s'accompagne ni d'une protection ni d'une

    attnuation des symptmes. Pas contre cette immunisation rallonge le temps de vie de l'animal

    aprs l'infection. Aucun lien ne semble exister entre le type de rponse immunitaire gnre par

    l'immunisation et le degr de protection des animaux immuniss.

    II. 3. 2.1.2 - Vaccination avec des virus recombinants

    Les virus recombinants expriment des protines virales du virus Ebola.

    Les premires tudes concernant les vaccinations ADN ont montr que l'immunisation par

    voie sous-cutane de cobayes avec des virus recombinant exprimant la nucloprotine (NP). laVP40, la VP24, la VP30 ou la S-glyeoprotine (sGP) n'induisait aucune protection contrel'infection [36]. Par contre il a t dmontr rcemment qu'il y'a une certaine efficacit del'immunisation lorsque des souris et/ou des cobayes sont immuniss par voie intramusculaire avec

    des plasmides exprimant la NP, la sGP ou la GP [97].

    II. 3. 2. 2 - Immunisation passive

    De nombreuses tudes exprimentales ont t inities afin d'valuer l'efficacit de l'injectionde srums hyper-immuns des animaux exprimentalement infects par un filovirus.

  • Chapltrc dcuxlmc pouvoir palhogne ,diagnostic cl prvcnllon - 33

    Mais, on a remarqu que la srothrapie permet seulement de faire diminuer la charge virale

    sans la supprimer et prolonger la priode des symptmes sans toutes fois viter la mort de l'animaL

    II. 3. 3 - PROPHYLAXIE SANITAIRE

    Des mesures d'hygine gnrale peuvent permettre l'heure actuelle, de limiter efficacement

    l'extension des pidmies.

    Ces mesures consistent en premier lieu, en la mise en place d'un cordon sanitaire autour des

    foyers pidmiques afin de limiter au maximum la contamination des personnes extrieures au

    foyer pidmique primaire au cours des mouvements de va-et-vient entre la population du secteur

    touch et celles des zones priphriques saines.

    En second lieu, il est important de diagnostiquer rapidement les cas suspects.

    Une fois ces derniers identifis, les patients hospitaliss doivent recevoir dans la mesure du

    possible des soins mdicaux vises palliatives, prophylactique et symptomatique.

    Ces soins consistent lutter contre les symptmes digestifs par ]' emploi de pansementsdigestifs, d'antispasmodiques, de rhydratants par voie veineuse en cas de dshydratation svre.

    d'antibiotiques contre les surinfections bactriennes secondaires.

    Pour lutter contre la fivre, il est prconis d'utiliser des mdicaments antipyrtiques non

    spcifiques et/ou des antipaludens si des cas d'accs palustres venaient compliquer le tableau

    clinique. Afin de s'opposer au dprissement et l'affaiblissement dus au dfaut d'alimentation. la

    prise de fortifiants tels que les vitamines et les sels minraux oraux ou parentraux ainsi que des

    complments nutritionnels, est recommande aux patients.

    II.3. 4 CONCLUSION

    Cette tude bibliographique a permis de rappeler les gnralits sur le virus Ebola. sur les

    pidmies qu'il a caus depuis son apparition en 1976, ct sur les moyens mis en place pour

    l'tudier et lutter contre ce flau qu'est la fivre hmorragique virus Ebola.

    Dans la seconde partie, le protocole de recherche, mis au point par le service des maladies

    mergentes du Centre International de Recherches Mdicales de Franceville au Gabon. sera destin

    rechercher et comprendre la place du chien dans l'pidmiologie de cette fivre hmorragique.

  • Dcuxi01l1c partic Etudc cxpfll11cl1lak - 34

    Deuxinle partie:

    ETUDEEXPERIMENTALE:ROLE DU CHIEN DANS L'EPIDEMIOLOGIE DE LA

    FIEVRE HEMORRAGIQUE A VIRUS EBOLA

  • Clwpitre premier Malrlel cl Mthodes - 35

    Le but de notre tude exprimentale est de rechercher la place et le rle du chien dans la

    chane pidmiologique de la fivre hmorragique Ebola, c'est--dire, savoir si ce dernier peut

    avoir des contacts avec le virus Ebola et si oui, tenter de comprendre de quelle manire peut sc

    produire le contact.

    Cette deuxime partie comprend une rubrique Matriel et Mthodes. qui prsentera le

    cadre d'tude mais aussi le matriel et les mthodes utiliss pour la ralisation pratique de

    l'exprimentation sur les chiens. Une rubrique Rsultats prsentera les rsultats obtenus et une

    Discussion, reprsentant la troisime rubrique, comparera les rsultats ohtenus aux donnes

    recueillies dans la problmatique.

  • Chapitre premier: Marrlel el Mthode, - 36

    Chapitre Premier:

    MATERIEL ET METHODES

  • Malncl cl mthodes - 37

    I. 1 MATERIEL ET METHODES

    1- 1- 1 MILIEU D'ETUDE

    1-1-1- 1 - Situation gographique

    Situe au Nord-Est du Gabon, la province de l'Ogooll-/vindo est la province gabonaise laplus tendue avec 46 075km2 de superficie [56]. Elle est limite au nord par la province du Wolcu-Ntem, au sud par celle du Haut Ogoou, l'ouest par celles du Moyen-Ogoou et de l' Ogoou-

    Lolo, l'est par la Rpublique Populaire du Congo [55].

    1-1-1-2 - Caractristiques de la zone

    /-1-1-2-/ - Le climat

    Encore appel climat quatorial pur, il est essentiellement tropical chaud, humide et pluvieux

    avec 2 saisons sches dont une grande de mai septembre et une petite de dcembre janvier et :2saisons de pluies dont une de septembre dcembre et une autre de fvrier mai.

    Les tempratures moyennes de la province varient entre 22 et 32c avec un taux d'humidit de

    85%,2000 3800 mm de prcipitations annuelles et 1400 heures par an d'insolation [55].

    /-1-1-2-2 - Le reliefLe sol cristallin s'organise dans cette province en vastes plates-formes tages. La monotonie

    de ces plateaux bossels de collines innombrables est rompue par de rares reliefs isols en forme de

    dmes rocheux, par des escarpements qui limitent les plateaux ou par de grandes valles. Certaines

    parties de cet ensemble sont trs planes (rgions des marcages) [55].

    /-1-1-2-3 - L'hydrographie

    Au GABON, ce sont d'une manire gnrale, la rgularit, la pondration et l'abondance qui

    caractrisent l'coulement fluvial [55,56].La province de l'Ogoou-Ivindo est baigne par l'Ivindo, plus important affluent du grand

    fleuve Ogoou [56] qui draine lui seul 215.000 km2 de superficie [55].L'Ivindo, a un rgime dit quatorial avec un dbit inter annuel peu abondant de 606 m3/s

    Makokou, soit 16l1s/km2 [56].Les affluents de l'Ivindo dans l'Ogoou-Ivindo sont:

    La Djouah, La Mounianghi, La Liboumba et La Zadi [13, 55].

  • Makri~1 ct ll1tl]()d~s - 38

    /-1-1-2-4 - La Faune

    L'Ogoou-Ivindo prsente le milieu le plus conserv du GABON d'o la prservation de

    plusieurs rserves naturelles. Au nombre de ces rserves nous comptons par ordre d'importancc: La

    Lop, L'lpassa, La Minkb et La Migouli en cours de cration.

    Dans cette province comme partout au GABON on rencontre le chevrotain aquatique

    (Hyemoschus aquaticus) et le potamogalc (Potamogale velux). Les poissons d'eau douce abondentdans l'Ogoou-Ivindo. Un nouveau genre d'Ivindomyrus vient ?'tre dcouvert dans le fleuve Ivindo

    [55].Identifi dans la rserve de la Lop, PAntimachus (Druryeia ontimachus) espce rare

    d'invertbr, est compt parmi les animaux de la faune de la province.

    Dans cette dernire, la densit des lphants (20.000) serait la plus forte connue en Afrique [641.Les populations de Gorilles et de chimpanzs y ont t respectivement estimes 4000 ct

    9000 individus. D'autres animaux de la rgion comprennent des cphalophes de fort, des antilopes

    de Bates, des guibs harnachs, des sitatunga bongo, des buffles de fort et des primates diurnes. Deux

    espces d'oiseaux: Picathartes oras et Bradyptrus grandis, en voie de disparition en Afrique, font

    galement partie de cette faune trs varie [55].

    /-1-1-2-5 La Flore

    Encore appele fort sans Okoum, la flore de l'Ogoou-Ivindo couvre 55.000km2 et s'tend

    jusqu' la frontire Nord-Ouest du Gabon et du centre-sud du Cameroun. C'est la seule formationforestire qui a un climat quatorial pur.

    Si l'Okoum disparat entirement de cette fort, il en est de mme pour d'autres espces qui

    se rarfient. On peut citer par exemple l'Odzikouna (Scytoptalum klaineahum), l'Owi (Hexa/o1Ju.l'crispiflorus), PAlep (Desbordesia glancescens) et le Sorro (Scyphocephalium gabunense). D'autres, l'inverse, apparaissent pour la premire fois ou deviennent abondantes: Ce sont l'Obche ou Aynu

    (Triplochiton sclroxylon) , le Limba (Terminalia superba), le Nka (Pteleopsis hylodendron) et leWengue (Mil/etia laurentii).

    Il convient aussi de mentionner le Nsigua ou arbre ail (Scorodophloens zenkri) et leLimbala (Gilbertiodendron dewevrei) qui sont dominantes locales dans la fort congolaise voisine

    [55].

    1-1-1-3 - Le milieu humain

    Avec Makokou comme chef-lieu de province; Bou, Mkambo et Ovan comme chefs-lieux de

    dpartement, l'Ogoou-/vindo prsente la densit humaine la plus tible du Gabon.

  • Malenel elllllilOlks - 39

    48 862 habitants, soit seulement 1 habitant au km2. L' ethnie dominante est l'ethnie Bakota.

    Mais, on comptera galement par ordre d'importance les ethnies Mahongw. Shak. Ndambomo ct

    Shamaye [64].

    Semi-nomades du fait de l'agriculture de subsistance sur brlis mais aussi du fractionnement

    continuel des lignages qui obligeaient souvent les groupes se dplacer [55], les peuples del'Ogoou-Ivindo sont d'excellents pcheurs du fait du vaste rseau hydrographique de la rgion.

    mais aussi de grands chasseurs. Ils utilisent les chiens en grand nombre durant les battues ou la

    chasse au filet.

    1-1-1-4 - Les sites et les priodes d'investigations

    La province de l'Ogoou-Ivindo est le lieu o ont dbut presque toutes les pidmies dTboJa

    ayant affect le Gabon. Mais, les investigations ne se sont pas t limites cette province. Elles se

    sont tendues aux villes d'autres provinces (Libreville et Port-Gentil) et un pays autre que leGabon, notamment la France.

    Libreville, capitale politique du Gabon situe dans la province de l'Estuaire, est entoure d'une

    fort littorale sur sable peu propice la chasse. Cette fort. comme sur tout le territoire gabonais.

    prsente des populations de chauves-souris frugivores et insectivores que l'on retrouve dans la

    plupart des arbres fruitiers plants derrire les concessions. Libreville n'a jamais connu d'pidmied'Ebola. Cependant, lors de l'pidmie de Boou en 1997, quelques cas venus se faire soigner furent

    interns au centre hospitalier de ladite ville.

    Port-Gentil, capitale conomique du Gabon est le Chef lieu de la province de l'Ogoou-

    Maritime. Elle est l'image de Libreville entoure d 'une vgtation littorale sur sable. Marcageuse

    par endroits, la province de l'Ogoou-Maritime n'est pas propice la chasse. La pche y est plus

    prpondrante.

    Depuis l'apparition des pidmies d'Ebola au Gabon, aucun cas n'a t dclar Port-Gentil.

    La France est un pays jusqu'ici indemne d' Ebola.L'enqute s'est droule dans les villes de Port-Gentil et de Libreville entre mai et juin 2003 et

    Mkambo ainsi que sur les axes Mkambo-Ekata et Mkambo-Mazingo entre juin et septembre2003. En France, l'enqute s'est faite durant les mois de fvrier et mars 2004.

    Les investigations en France, Libreville et Port-Gentil ont t faites dans des cabinets

    vtrinaires.

    A Mkambo, ce sont les quartiers Centre-Ville; Mission Protestante; La Corniche; Vie Chre;

    Paris-Bouyon; Koko; QG; Toulon; Ville Bakota; Bangui et Mpaka qui furent les 1ieuxd'investigations.

  • Malnel el mthodes - 40

    Ces enqutes se sont aussi droules dans des villages comme: Mbenza ; Malassa ; Mkoul11l :

    Ntolo ; Mdemba, Ilahounn et Ekata pour ce qui est de l'axe Mkambo-Ekata et dans les villages

    Vnel ; Etakanga; Imbong ; Iba ; Zoula ; Grand-Etoumbi ; Ego-Poma ; Massombo et Mazingo pour

    l'axe Mekambo-Mazingo.

    Une phase initiale de sensibilisation des populations passant par toutes les autorits

    villageoises, notamment le Prfet de la Zadi et les Chefs de village, a t faite courant juin 2003aprs l'accord du Ministre de la Sant, du Gouverneur de la province de l'Ogoou-/vindo et du

    Directeur Rgional de la Sant de l'Hpital de Makokou.

    Cette premire phase n'a pas t faite en France,' Libreville et Port-Gentil considres

    comme zones tmoins (Est considre comme zone tmoin, une rgion dans laquelle aucun Coyerprimaire n'a t dclar. Il est ainsi suppos qu'il n'y a pas de circulation du virus Ehola dans cette

    zone).

  • Matriel elll1thodes - 41

    Mtr),:J~tl'ho

    OGOout"VINOODZAOlf

    Figure 4 :Carte Administrative du Gabon [56]

  • Matriel ct mthodc., - 42

    1-1-2 - MATERIEL ET METHODES SUR LE TERRAIN

    1-1-2-1 - Matriel

    /-1-2-1-1 - Matriel animal

    Le matriel animal est constitu de carnivores domestiques particulirement le chien. CS

    chiens sont dits de race locale. Ils appartiennent la famille des Canids, ]" ordre des Carnivores.Ils sont du genre Canis et de l'espce jamiliaris. Ils prsentent des caractristiques asse7particulires, notamment le pelage qui est vari avec des mlanges de coloris allant du bring au

    pie-noir en passant par le fauve, le marron et le blanc (rare).

    Ces animaux pouvant faire 40 50cm au garrot et 24kgs en moyenne chez le mle adulte

    contre 30 35cm au garrot et l5kgs en moyenne pour la femelle adulte, ont le poil ras et sont

    rput bons chasseurs.

    Dans raire gographique o nous avons travaill 258 chiens adultes ont t prlevs.

    Dans les villes de Port-Gentil, de Libreville et en France, ce sont 181 chiens de races diverses

    qui ont t prlevs. Ils ont constitu les chantillons tmoins qui nous ont servi talonner nos

    rsultats.

    1-1-2-2 - Mthodes

    /-1-2-2-1- Prlvement du sang

    Sur le terrain, un anesthsique appropri spcifique aux carnivores Cl t utilis. C'est le

    Domitor. 11 a un antidote: l' Anticdan. Ils sont utiliss pour tranquilliser puis rveiller les

    animaux. Les chiens ont t prlevs avec des aiguilles Vacutainer embout vert lorsqu'il

    s'agissait de chiens de grande taille et embout noir lorsqu'il s'agissait de chiens de petite taille.

    Les tubes utiliss taient des tubes secs de type Vacutainer bouchon rouge de Sm!.

    Les chiens ont t tatous l'aide d'un tatoueur aiguilles. Le Taktic@ insecticide contrc les

    poux, les puces et les tiques, a t utilis pour le dparasitage des animaux. La technique

    d'application de ce produit tait la pulvrisation.

    Les produits et matriels utiliss pour les soins divers sont cits en annexe.

    Pour une meilleure valuation des donnes, il n'a pas t tenu compte des critres de sant

    des animaux analyser. Ainsi, malades ou pas, maigres ou ayant de l'embonpoint, tous les chiens

    enregistrs ont t prlevs.

  • Malnel Cl mthnde, - 43

    Les prlvements de sang ont t raliss par ponction la jugulaire.

    Il a t tout d'abord procd la contention puis la pese des animaux. Leur poids ainsi

    dtermin nous a permis de savoir quelle dose de tranquillisant tait ncessaire leur

    administrer.(Voir annexe).Une fois tranquilliss, un examen clinique, dont les donnes ont t reportes sur une

    fiche d'examen clinique (Voir annexe), a t fait pour chaque chien. Aprs rasage ras de lazone de prlvement, la ponction de sang tait ralise.

    A Port-Gentil, Libreville, en France ainsi que dans l 'Ogoou-Ivindo, 1 seul tube sec de

    type Vacutainer bouchon rouge a t prlev par chien. Le volume prlev a t de 5 ml pour

    les tubes secs.

    Sur chaque tube ont t inscrits le lieu de prlvement et le numro du chien (exemple: [KT001 pour Ekata chien Naa 1).

    Toujours dans l' Ogoou-Ivindo, aprs la ponction de sang, les chiens ont t tatous. Cetteopration a t faite l'intrieur d'une oreille aprs qu'il ait t imbib d'encre tatouer. Les

    animaux ainsi tatous ont t ensuite pulvriss l'aide d'un insecticide, puis rveills par

    administration de l'antidote. L'examen clinique a directement t suivi du traitement des

    pathologies visibles (fractures, plaie, gales etc.).Le tatouage, la pulvrisation et le traitement des pathologies visibles n'ont pas t tits chez

    les chiens en France, Libreville et Port-Gentil du fait que certains taient dj tatous, que touspossdent un carnet de vaccination et qu'ils ont un rythme rgulier de visites mdicales chez le

    vtrinaire. C'est pourquoi, aprs le prlvement, ils ont t rveills sans suites.

    /-1-2-2-2 - Conservation du sang, rcolte et conservatio/1 du srum

    Les prlvements de sang ont t conservs, au rfrigrateur pour ceux de Port-Gentil et de

    Libreville et dans une glacire pour ceux de Mkambo et des villages, pendant 12 1R heures.

    laissant le temps au srum de dcanter. Les aliquots (surnageants) obtenus ont t mis dans desCryotubes de type Falcon portants la date, le lieu de prlvement, le l1umro du chien et la

    spcification de l'aEquot.

    Les cryotubes ont t conservs -20c puis envoys par avion dans une glacire au CIRMF

    en ce qui concerne les prlvements de Port-Gentil, de Libreville et de France. Tandis que les

  • Mal~rlel et Illthlllb - 44

    autres prlvements ont t conservs dans de l'azote liquide -180c puis transports ainsi en

    voiture jusqu'au CIRMF.Une fois apports au CIRMF, tous les srums, ont t conservs -80c jusqu'au jour de leur

    analyse.

    /-1-2-2-3 - Rcolte des donnes pidmiologiques

    En plus des lments cliniques rpertoris par chien sur la fiche d'examen clinique, une fiche

    d'enqute intitule fiche d'enqute chien (Voir en annexe) portant le numro de chaque chiena t, systmatiquement remplie avec l'aide des propritaires.

    Cette fiche a permis de runir des informations concernant:

    - L'origine de chaque chien (rgion, ville ou pays)

    - Leur statut vaccinal

    - Leur alimentation

    - Leurs conditions de vie

    - Leur activit; leur comportement et les antcdents relatifs leur tat de sant,

    Conue pour avoir une vue actualise de l'environnement de ces animaux, cette fiche

    prsente un questionnaire assez dtaill et prcis, vu le pass pidmiologique de la province

    d'tude.

  • Matriel et mthodes - 45

    PORT GENTI

    AFRICA

    MazingoMassombo

    Ego pomaGr Etoumbi

    MEKAMBO

    Mendemba

    GABON

    REPUBLICOF CONGO

    Figure 5 : Sites et lieux d'investigations au Gabon [55]

  • Matrid ct mthudes - 46

    1-1-3 - MATERIEL ET METHODES AU LABORATOIRE

    1-1-3-1 - Matriel

    Pour la technique ELISA, un certain nombre de matriel et de ractifs ont t utiliss. Il

    s'agit entre autres de :

    - PBS (Phosphate buffered saline-pH7.2), solution utilise dans les ractionsd'immunofluorescence pour diluer les srums et laver les prparations.

    - plaques ELISA MAXISORpTM Surface de 96 puits fonds plat.

    - anticorps monoclonaux murins anti-Ebola contrls positifs.

    Pour obtenir les anticorps monoclonaux, on procde la culture de cellule vro infectes parle virus Ebola. Le surnageant de cette culture est, inject des souris saines qui produisent demultiples anticorps au nombre desquels les anticor