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EchoBio N°26 Nov./Déc. 2010 BIODIVERSITé L’invitée du jardin MAISON EN PAILLE Elle tient bon VéGéTARISME Composez un menu équilibré EchoBio M A G A Z I N E echobio.fr CHAMPAGNE BIO Le goût de l’authentique La beauté mérite la bio Le nouv eau vis age de la cosmétique

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cosmétiques bio, champagne, végétarisme,

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BiodiversitéL’invitée du jardin

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a augmenté de 86.6 % alors que

la teneur en sébum diminuait de

23.7 % et l’élasticité s’améliorait

de 85 %.

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EditoOffrir sans nuireC’est bientôt Noël et son cortège de ca-deaux à préparer pour petits et grands. Si l’idée de faire plaisir est déjà un pur bon-heur, on peut y ajouter aussi la satisfaction d’offrir sans nuire à ce qui nous entoure. Évi-tons les achats de dernière minute souvent décevants.

Le moment du slow-cadeau !

Pourquoi ne pas en profiter pour concocter des petites crèmes relaxantes ou régénéran-tes “faites maison”, grâce aux recettes divul-guées dans notre dossier sur les cosmétiques bio ? À défaut, faire découvrir un des nom-breux ouvrages pleins de surprises qui en proposent, ou alors dénicher de nouveaux produits de beauté pour visage ou corps certifiés bio, à base de plantes et senteurs naturelles et originales, lointaines ou peu connues ? Histoire de voyager et de rêver de-vant l’arbre de Noël. L’occasion aussi d’oser quelques fantaisies – maquillages, parfums, huiles de massages –, autant d’intentions dé-licates et personnalisées, qui en diront plus qu’un long discours, parfois perçu comme rabat-joie en ces temps de crises, sur l’écolo-gie et l’éthique.

Partager sa passion des produits sains avec ses proches est la preuve d’un engagement sincère. Une écharpe ou un plaid en laine ou coton bio seront des plus réconfortants, tout comme un vêtement qui sied à la peau, sans l’intoxiquer et pas ringard du tout, n’en dé-plaise aux ados ! Pour les plus gourmands, quelques confitures aux recettes délicates ou de succulents chocolats fins certifiés sau-ront, à coup sûr, taper dans le mille. Sans oublier les coffrets de voyages ou de séjours relaxants, dans les endroits protégés et loin de toute pollution… Quant aux jouets, pas question de relâcher la garde : ils doivent être labellisés ou garantis sans toxiques. Mieux vaut une petite attention bien peaufi-née, respectueuse des valeurs fondamenta-les, qu’un coup d’éclat trop éphémère, vite relégué aux oubliettes ! Le choix ne manque pas, il suffit de prendre son temps pour dé-busquer de la joie enrubannée, sans s’affo-ler ! Après la slow-food, le slow-tourisme, voici venu le temps du slow-cadeau…

Christine rivry-Fournier

Les Éditions Fitamant publient Echobio et Biofil,la revue professionnelle des agriculteurs bio. Contact : Éditions Fitamant, rue Menez-Caon, BP 16, 29560 TELGRUC-SUR-MER, tél. 02 98 27 37 66,fax 02 98 27 37 65, [email protected]

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Actualités Planète

Actualités Environnement 1210

Reportage La passion du kiwi

en Mayenne16

Art de vivre Végétarisme : du vert dans son assiette

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Habitat La construction en paille43

50Le coin des livres

Actualités Régions8

Portrait14

Nouveautés Produits4849

Cuisine 42

Transformation20

DossierCosmétique

• Sauvons notre peau ! • La beauté à portée

de main

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Jardin46 Gîte et couvert pour les petites bêtes

36Beauté Vitamine C : Attention, fragile

Champagne bio : Faites sauter les a priori

à vos agendas !

Maria Pelletier, présidente du MDRGF Générations Futures : “Priorité à la santé et à l’environnement”

Dinde bio : une volaille bien en chair

Actualités France

Bien-Etre Encens : une tradition qui a du sens

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aBonneZ-voUs!Rendez-vous sur echobio.fr/boutique ou renvoyez le bulletin (p.27).

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programme national de l’alimentation : la bio prend du poidsPour la première fois, la bio s’impose dans le programme national de l’alimentation (PNA). Présenté au début de l’automne par le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire, ce document constitue une feuille de route émanant de la loi de modernisation de l’agriculture, promulguée fin juillet dernier. L’ambition du PNA est de faciliter l’accès à tous à une alimentation de qualité, sûre et diversifiée de manière durable. Il prévoit des actions concrètes, telles que le renforcement des circuits courts, l’éducation au goût, l’accentuation de l’aide alimentaire aux plus démunis, la mise en place de contrats d’engagement sur la qualité entre l’État et les entreprises. L’introduction de la bio en restauration collective y est réaffirmée. Dans les services de l’État, l’objectif est d’atteindre 20 % de bio en 2012. Ces avancées concernent aussi les cantines scolaires et universitaires. Un cahier des charges national va

prochainement pouvoir démarquer les restaurants commerciaux qui offrent de la bio sur leur carte. Le PNA soutient également le renforcement de la communication sur les produits bio, la limitation des emballages, la gestion des déchets, l’analyse du cycle de vie… Il ouvre la voie à l’obtention de moyens supplémentaires pour aller dans ce sens.www.agriculture.gouv.fr

Ça mijote sous les toques !

À la demande du ministère de l’Agriculture, la Fédération Nationale de l’Agricul-ture Biologique (Fnab) a entamé, il y a deux ans, une sensibilisation auprès des cuisiniers et gestionnaires des cantines de l’État pour l’utilisation de produits bio. Des correspondants culinaires ont été formés en régions – 24 diététiciennes et 28 chefs cuisiniers – intervenant auprès des personnels concernés. Ces référents locaux viennent d’aboutir à la publication d’un précieux livret collectif de 20 fiches techniques, correspondant à 20 plats. L’objectif : élaborer des mets de qua-lité, tout en réduisant les coûts (économie de matières, d’énergie, de temps…), en adéquation avec les contraintes techniques de la restauration collective. Il y est question de pré-trempage ou encore de “juste” cuisson des céréales ou des viandes. “C’est un véritable référentiel de modes opératoires concertés et validés”, assure Pascal Lachaud, chef cuisinier correspondant en Midi-Pyrénées et référent national pour la Fnab. “Ce sont aussi des repères pédagogiques sur l’utilisation des protéines végétales très variées en bio”, ajoute Gilles Daveau, son confrère de Loire-Atlantique. Aujourd’hui, les chefs veulent aller plus loin en proposant une offre de formations vers l’ensemble des collectivités qui bien souvent “se sentent perdues sur le terrain du bio”. La relocalisation des ingrédients est également abordée, en montrant comment il est cohérent en bio de développer des filières d’approvisionnement local.www.repasbio.org

Priorité à l’installation et à la transmissionClarifier un projet d’installation en bio ou en agriculture durable, le concré-tiser, trouver des terres ou à l’inverse transmettre un patrimoine, toutes ces questions, les Centres d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural (Civam) tentent d’y répondre depuis des années. Plusieurs formules sont en place : le “café installation” permet d’échanger sur des thèmes pro-grammés, de rencontrer des pairs, un préalable à d’autres démarches, telles que des formations (vente directe, organisations à plusieurs…) ; le “Pass Installation” est une autre étape où différents acteurs en synergie – Grou-pement d’Agriculteurs Bio (Gab), Réseau d’Agriculture Durable (Rad), collectivités… – accompagnent les porteurs de projets. Autre initiative, le “Diagnostic transmission” décortique les potentialités d’une exploita-tion (données chiffrées, productions, matériels, bâtiments…). “ Nous le

proposons à 5 ans de la retraite, précise Thérèse Piel, animatrice à la FDCivam35. C’est le temps qu’il faut parfois pour faire bouger des mentalités. Certaines personnes n’arrivent pas à transmettre leur outil. Nous réfléchissons alors ensemble aux multiples solutions, en tenant compte des demandes de terres. La transmission se prépare en amont, aussi pour limiter la spéculation foncière qui est un problème sur l’ensemble du territoire.” On compterait actuellement près de 3 porteurs de projets pour une exploitation disponible.wwww.civam.org • www.repertoireinstallation.com

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Vous souhaitez recevoir et distribuer la revue Echobio gratuitement à vos clients ? Vous souhaitez en recevoir une quantité plus importante ?

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Attentifs à la pac d’après 2013La nouvelle Politique Agricole Commune (Pac) devrait être votée d’ici fin 2013. Dacian Ciolos, Commissaire européen à l’Agriculture, avait lancé un débat public sur ces questions agricoles, d’avril à juillet, y associant d’autres commissions telles que la santé ou l’environnement. Issu de ces nombreuses réflexions, il déclarait récemment vouloir trois piliers pour l’agriculture, réunissant économie, environnement et social, auxquels les systèmes agricoles devront répondre. En septembre dernier, le commissaire inaugurait la foire bretonne Bio Zone, saluant les efforts de l’agriculture bio, qui répond selon lui à ces trois critères. “On sent qu’il a la volonté de créer les conditions pour une Pac différente dans laquelle les territoires et la durabilité tiendront une place plus impor-tante”, estimait à cette occasion Dominique Marion, le président de la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique (Fnab). Pour autant, les organisations et les institutions veulent rester vigilantes et sources

de propositions. En France, des collectifs de régions, notamment dans l’Ouest, sont constitués dans ce but, mais aussi des organisations environnementales, d’agriculture, de développement durable et de solidarité, comme le “groupe Pac 2013”, attentif à une politique plus respectueuses des hommes et de l’environnement.www.pouruneautrepac.eu • www.brplpc.org

premières adhésions à Bio Cohérence

Les premiers adhérents de Bio Cohérence, nouvelle marque privée bio à la française, apposent leurs signatures. Pour l’heure, ils sont un peu moins d’une centaine de produc-teurs, transformateurs, distributeurs et consommateurs, à s’engager. Bien sûr, pour ces derniers, il ne s’agit pas de s’afficher avec la mention “Certifié Bio Cohérence” sur l’épaule. “Ce sont des militants attachés à la notion de territoire, de provenance, de lien au sol et très intéressés par l’aspect participatif de l’auto-diagnostic de la marque”, explique Cécile Guyou, l’animatrice de l’association. Adhérent par soutien, le consommateur peut intervenir dans le cadre de l’auto-diagnostic qui promeut les avancées globales d’une entreprise agricole ou agroalimentaire en matières environnementale, sociale ou encore solidaire. S’auto-évaluant sur ses marges de progrès, un producteur, par exemple, devra également participer à des échanges collectifs organisés en régions avec les autres adhérents ; un moment de partages d’expériences, voire de validation de décisions. Pour éclairer le consommateur sur cette nouvelle marque, et éviter toute confusion, Bio Cohérence doit se faire connaître et expliquer sa démarche. En amont de la filière, “de très bons contacts” seraient établis avec des organisations économiques bio, soit plusieurs centaines de producteurs.www.biocoherence.fr

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races locales, des atouts pour la bio !Vache nantaise, mouton des Landes de Bretagne, porc Blanc de l’Ouest ou Noir Gascon : les races locales ont de bons atouts pour l’agriculture bio parmi lesquels l’assurance d’une santé robuste pour les animaux ou leur aptitude à entretenir le paysage à peu de frais. Des collectivités publiques ou privées ne s’y trompent pas en les faisant paître sur des sites naturels pour préserver la biodiversité. Attachées à un territoire, ces races trouvent aussi toute leur place dans l’économie locale, à la base de produits transformés à haute valeur ajoutée (fromages, viandes) qui sont commercialisés en circuits courts ou à la ferme. “Le mouton Belle-Île a un très bon rendement laitier, il est très prolifique et hyper sociable”, lance avec enthousiasme Patrick André, un éleveur bio précurseur, qui possède un atelier de transformation. “Hormis des professionnels en bio, 75 % de nos adhérents sont des particuliers non certifiés, qui n’ont parfois qu’un seul animal, mais

avec une vraie éthique tournée vers la bio”, précise Bruno Bourdeau, président de l’association Moutons des Pays de Bretagne, comptant une centaine d’adhérents. Les races locales séduiraient de plus en plus de candidats à l’installation agricole. “Leur difficulté n’est pas de trouver des animaux mais des crédits et des terres”, constate Bruno Bourdeau. Les banques, mais aussi les chambres d’Agriculture, restent encore frileuses devant ce type de projets, pourtant vecteurs d’emplois en milieu rural, comme l’assurent leurs défenseurs.

Dacian Ciolos, Commissaire européen à l’Agriculture, se penche sur la Pac.

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La fontaine lait n’est pas la source magique d’un druide mais un distributeur de lait cru bio. Quant à la plourasette, loin d’une race ancienne, c’est un outil de désherbage mécanique. Innova’Bio, 1er concours sur l’innovation au service du bio en Bretagne, organisé par Agro-bio 35, le groupement d’agriculteurs biologistes d’Ille-et-Vilaine, a récompensé l’ingénieur breton Erwan Touffet qui a mis au point ces outils, sélectionnés parmi 17 autres candidats du Grand Ouest. “Les agriculteurs ont besoin de techniques qui leur sont dédiées, nous avons primé cette année une initiative dans ce sens”, assure Michel Le Goff, président du jury et chef d’entreprise. Le prix (1000 euros + un film de promotion) a été remis lors du salon professionnel La Terre est notre métier, le 8 octobre à Guichen (35). La fontaine à lait est un système en libre service conservant le lait frais dans les normes requises. Elle offre ainsi la possibilité aux producteurs de le vendre ailleurs qu’à la ferme. 8 fontaines sont aujourd’hui en fonction (fermes, épiceries, campings…). 8 autres activités bio ont été exposées lors du salon, de la vente de produits alimentaires sur la toile, en passant par la restauration rapide ou la transformation. La Bretagne compte aujourd’hui près de 1300 producteurs bio. Elle se targue d’être une de celle qui soutient le plus l’agriculture bio (2 M d’euros/an) et fait le vœu d’en avoir 1000 de plus d’ici 4 ans.www.innovabio.net

l’innovation bretonne récompensée !

le plein de bio à Mouans-Sartoux ! Cette commune de 10 000 habitants, entre Cannes et Grasse dans les Alpes-Maritimes, a lancé cette année sa régie municipale agricole. Objectif : alimenter en légumes bio les trois cantines de la ville, soit 150 000 repas par an (écoles, crèches, personnels municipaux). Expérimentée avec les employés des espaces verts, la régie a déjà fourni 10 % des besoins de la cuisine centrale, utilisant exclusi-vement du frais. Dès janvier, la ville va embaucher un ma-raîcher sur une surface communale de 4 hectares. “Nous avons démarré le bio en 1999 avec de la viande bovine, puis, en 2008, le pain, les pommes, les laitages et les légu-mes ont suivi, explique Gilles Pérole, adjoint à l’Enfance. Le bio représente 50 % de nos volumes. Notre souci est d’avoir des produits de proximité à un coût maîtrisé. Nous avons fait un point sur l’offre alimentaire du département. Mais il y pousse plus de maisons que de légumes !” En 2011, la ville va lancer de nouveaux appels d’offres pour rallier des producteurs locaux selon des critères spécifiques et faire le joint avec sa régie agricole. Celle-ci devra produire 50 % des légumes nécessaires et près de la totalité l’année suivante. Une épicerie sociale pour les personnes en difficultés sera également approvisionnée. Pour l’heure, les enfants sont ravis et les parents aussi. Car le projet intègre une dimension pédagogique forte. Les bambins de Mouans-Sartoux ont déjà semé, récolté et cuisiné des pommes de terre et des courges de Nice bio. www.mouans-sartoux.net

La bio débarque en haute-normandieBastion de résistance à l’agriculture bio, la Haute-Normandie, réputée pour son agriculture intensive et ses cultures industrielles, est l’une des régions françaises qui a connu le plus fort taux de conversion entre 2009 et 2010. “Plus de 1500 nouveaux hectares sont passés en bio, soit le double de la surface convertie l’année précédente”, se réjouit Véronique Zaganiacz, coordinatrice des conversions au Groupement régional des agriculteurs bio, basé à Evreux dans l’Eure. 40 nouveaux agriculteurs ont franchi le pas et 7 fermes déjà en bio ont agrandi leurs surfaces. Toutes les productions sont concernées : on compte 10 éleveurs de vaches laitières, avec un potentiel d’environ 2 millions de litres de lait, 5 éleveurs de bovins ou ovins pour la viande et 10 producteurs de céréales. Les fruits ne sont pas en reste, puisque 14 arboriculteurs ont décidé de changer leurs pratiques, motivés par l’aide à la conversion indispensable pour soutenir leurs années de transition. Côté légumes, 8 maraîchers ou producteurs de plein champ supplémentaires se sont lancés. Au total, plus de 5000 hectares sont désormais en bio dans cette région. “Les incitations de l’Agence de l’eau Seine-Normandie, sur les zones de captages sensibles, ont eu un impact très positif dans cette évolution”, note Anne-Louise Guilmain, chargée d’étude à l’Agence.

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Après moult rebondissements, l’aventure peut enfin commencer pour cet ex-contrôleur bio en train de se transformer en agriculteur… bio, bien sûr : candidat, en 2008, à la reprise de la Ferme de la Haye, dans les Yvelines, Xavier Dupuis a dû jeter l’éponge lorsque le projet de circuit de Formule 1 lancé par le Conseil général est venu s’interposer. Pourtant, il s’y voyait déjà dans cette ferme, rachetée par le Safer à la mairie de Paris, et s’étendant sur 115 hectares d’un seul tenant et irrigables, situés sur les communes de Flins et des Mureaux, dans la vallée de la Seine. Abritant huit captages d’eau, ces terres en zone sensible étaient, de surcroît, destinées à la bio. Heureusement, la très forte mobilisation citoyenne déclenchée aussitôt, et menée par un collectif d’associations, a été fructueuse, aboutissant, fin 2009, à la décision d’abandon du circuit. “J’ai eu beaucoup de chance, avoue Xavier Dupuis. Ce retournement de situation était inespéré.” Cet ingénieur agronome, diplômé de l’école de Purpan, est actuellement en train de lancer ses premières cultures. Son rêve devient réalité.

ile-de-France : un parcours hors circuit

les semences, l’affaire de tous en Aquitaine Rechercher des variétés adaptées à la bio, en partenariat avec les paysans, cela peut paraître évident… Ce qui n’est pas le cas, la sélection étant, jusqu’à présent, le domaine réservé de la recherche et des semenciers. À la plateforme d’expé-rimentation sur les variétés paysannes d’Agrobio Périgord au Change en Dordogne, les agriculteurs ont retrouvé le goût des semences… Ils cultivent, testent et comparent des variétés population de maïs et de tournesol. Ils les adaptent d’année en année à leur terroir, à leur mode de culture, dans le but d’augmenter l’autonomie de leur ferme et de se ré-approprier le travail de sélection. “Cette année, 300 agriculteurs participent au programme. L’Aquitaine cultive la biodiversité”, assure Jennifer Kendall, d’Agro Bio Périgord. La chercheuse Véronique Chable promeut cette démarche de terrain motivante : “Souvent, on oppose sélection participative et recherche scientifique. Nous, on associe les deux”. Ingénieur de recherche en génétique végétale à l’Inra de Rennes, elle est coordinatrice d’un programme européen, Solibam. Son objectif ? Offrir aux variétés populations un vrai cadre réglementaire, dans le but d’améliorer la qualité, les performances, la stabilité des cultures conduites en bio. “Pour la première fois, la sélection participative est identifiée en tant que telle. Pour moi, c’est vraiment positif”, reconnaît Véronique Chable.

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transit avant l’atlantiqueGraines d’explorateurs

Anne, Samuel, Romain et Elouan viennent d’achever leur tour d’Europe du Nord (Irlande, Écosse, Norvège, Danemark, Allemagne, Pays-Bas

et Belgique) des fermes bio. Ils nous livrent leur dernier témoignage de cette étape. “En arrivant au Danemark, nous avons ressenti une différence notable par rapport à l’agriculture biologique. Il semble y avoir beaucoup plus de produits bio dans les magasins, beaucoup plus de fermes également. Au hasard des rencontres, nous n’avons pas visité une mais deux fermes bio”, rapportent-ils. L’une sur l’île de Samsö, renommée pour son autonomie énergétique 100 % renouvelable où Else Lysgaard produit des légumes et surtout des fraises – ces dernières font d’ailleurs la réputation de l’île. L’autre à Hundslund, où les globe-trotters ont rencontré Alida et Edward qui ont racheté une exploitation bio en 1998. Outre du miel, des œufs, des légumes sur un hectare, le couple élève 120 chèvres Toggenbur-gers, au départ pour le lait. “Mais le prix de rachat du lait devenait trop dérisoire, alors, depuis cet été, ils fabriquent du fromage. On a goûté, c’est un vrai délice”, assurent les Français qui ont questionné ces agriculteurs sur leurs souhaits : “Que les gens se réveillent, qu’ils se rendent compte que nous devons absolument prendre soin de la terre.”Après une escale française, nos 4 graines d’explorateurs ont rejoint, début novembre, le Québec où ils projettent de travailler tout l’hiver afin de financer la suite du périple qui les conduira à la découverte de l’Amérique du Sud.www.grainesdexplorateurs.com

Pour compenser ses émissions de C02, la compagnie nationale Air Mada-gascar soutient l’ONG malgache Fanamby (Défi) qui entend préserver la biodiversité et le maintien social et économique de communautés villageoi-ses isolées. Une entreprise de transformation alimentaire est ainsi installée au cœur d’une des 7 aires naturelles protégées par cette ONG. Selon cette organisation, des produits bio issus de petits producteurs y seraient préparés par une trentaine de villageoises. C’est notamment le cas du “tsakitsaky”, un amuse-gueule, composé de noix de cajou bio. Conditionné de manière “eco friendly”, et bientôt dans un emballage entièrement biodégradable, tel que l’annonce la compagnie aérienne, le petit fruit sec, témoin de ce

partenariat, est proposé en vol. Et pour que ses engagements prennent encore plus de hauteur, “Air Mad” vient de mettre en terre 1500 plants sur l’aire protégée d’Anjozorobe-Angavo (52 000 hectares), proche de la capitale. Il s’agirait d’espè-ces de plantes endémiques et d’arbres fruitiers. En 20 ans, la compagnie, symbolisée par le fameux ravinala ou arbre du voyageur, aurait ainsi contribué au reboisement de près de 57 hectares de forêts, selon le quotidien Midi Madagasikara. De son côté, Fanamby, faisant vœu de tourisme durable, organise des excursions et loge ses visiteurs au cœur de villages qu’elle assure préservés. Il ne reste plus qu’à embarquer pour vérifier toutes ces bonnes intentions…www.fanamby.org

du bio dans les avions malgaches

L’Équateur favorise les circuits courts et l’agro-écologieVenant d’inscrire la souveraineté alimentaire dans sa constitution, l’Équateur se lance dans un vaste programme de soutien aux paysans en circuits courts (Cialco) et à l’agro-écologie. Celle-ci, exempte de produits chimiques et por-teuse de cohésion sociale…, n’est pas encore officialisée, mais doit bénéficier d’une loi et de soutiens financiers. “Nous voulons d’abord renforcer l’exis-tant à travers les marchés agro-écologiques, les paniers communautaires, les achats publics pour les plans nutritionnels et l’exportation de produits de petits producteurs”, explique Lucy Montalvo, sous-secrétaire d’État au ministère de l’Agriculture, (au centre sur la photo), lors d’un voyage en France. L’objectif est aussi de réduire le diktat d’intermédiaires et régler les questions foncières, la majorité des terres appartenant à de gros propriétaires. Un budget de 220 millions de dollars par an devrait être alloué à ce nouveau programme agricole. En Équateur, entre 15 et 20 000 familles vendent leurs produits en circuits courts : marchés de producteurs, marché bio, paniers, magasins de produits paysans, achats publics, ou à l’export via le commerce équitable.Source : Agronome et Vétérinaire Sans Frontière (AVSF).

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La métropole nantaise a bien mérité ses galons de “capitale verte de l’Europe” pour 2013 après la remise d’un dossier exigeant auprès de la Commission européenne. Le 21 octobre Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes et président des 24 communes de la communauté urbaine Nantes Métropole (1), ainsi que Ronan Dantec, son vice-président à l’Environnement, recevaient le prix espéré. L’événement s’est déroulé à Stockholm, lauréate 2010 (lire Echobio n°25). Après plus de 20 ans de politiques audacieuses, Nantes intègre ainsi un cercle de “villes durables” très actives, qui ne demande qu’à s’élargir. Agenda 21, maillage étendu de transports urbains variés, espaces verts et forêts urbaines, qualité de l’eau, de l’air, gestion des déchets, éco-habitat, énergie, biodiversité, espaces agricoles, Nantes Métropole répond à un ensemble de critères, notamment avec son plan climat. Dans ses murs se construit actuellement la “villa déchets”, une véritable maison en déchets recyclés (cartons, bouteilles, métal, déchets verts…). Le but : sensibiliser ses habitants aux impacts environnementaux. Une fois ce chantier participatif terminé d’ici la fin de l’année, ce lieu sera ouvert au public, et on pourra même y dormir au profit d’une association de l’économie sociale et solidaire. Nantes ne pourra exposer son titre qu’en 2013. En attendant, ce sont l’allemande Hambourg en 2011 et la basque espagnole Vitoria-Gasteiz en 2012 qui le détiennent.

(1) 590 000 habitants. www.nantes.fr • www.nantesmetropole.fr.

nantes, capitale verte européenne en 2013

sauver la biodiversité : un pas en avant 2010, qualifiée d’“année internationale de la biodiversité” par les Nations Unies, apporte enfin son souffle d’espoir. L’accord, conclu fin octobre à l’issue de la conférence de Nagoya au Japon, est qualifié d’historique. Signé par 193 pays (à l’exception des États-Unis encore une fois en retrait sur ce sujet), il officialise in extremis des engage-ments précis en faveur de la protection de la biodiversité à l’horizon 2020. Ce plan prévoit de freiner dans les dix prochaines années le rythme des disparitions des espèces, notamment en protégeant les habitats naturels ; tous les stocks de poissons devront être gérés et

pêchés de manière durable ; les subventions néfastes à l’environnement devront être “éliminées, réduites progressivement ou réformées” ; 17 % des superficies terrestres et des eaux intérieures devront être préservées, contre 13,5 % aujourd’hui ; les zones marines et côtières protégées devront passer de 1 % à 10 %, ce qui est considéré comme une forte avancée positive ; 15 % des écosystèmes dégradés devront être restaurés. Mais, côté financier, seuls le Japon et l’Union européenne se sont avancés, le reste des moyens étant basé sur le volontariat. À noter l’adoption d’un protocole sur l’Accès et le partage des avantages (Apa) tirés de l’exploitation des ressources génétiques. Celui-ci permettra enfin aux États détenant un réservoir génétique riche et un savoir traditionnel précieux d’en récolter les bénéfices qui devront être affectés en priorité à la sauvegarde de la biodiversité.

vienna vegetable orchestra prône le bio ! Le Carrot recorder ou le Cucumberophone sont des instruments de musiques en légu-mes fabriqués par les onze musiciens du collectif Vienna Vegetable Orchestra. Leur musique hétéroclite rappelle parfois des sonorités électroniques expérimentales. Savamment taillés, sculptés, évidés, les carottes, poireaux, courgettes, choux, céleris ou autres poivrons sont pourtant bien les seuls ingrédients de ce talen-tueux groupe autrichien. Pour s’alimenter en instruments frais, les musiciens se rendent régulièrement sur les marchés locaux à l’occasion de leurs tournées internationales, comme encore récemment en France. Et ils ne manquent pas de déguster une soupe avec leur public. “Quand nous le pouvons, nous utilisons des légumes bio produits localement, confie Denice Frederiksson, porte-parole du groupe. Mais ils sont parfois trop petits ou trop frais et juteux. En goût et

qualité, nous les trouvons bien meilleurs mais ils ne font pas forcément de bons instruments.” Pour autant, le groupe veut défendre une agriculture respectueuse de l’homme et de l’environnement. “Nous avons soutenu des campagnes contre les conditions de travail déplorables des ouvriers agricoles à Almeria et dans d’autres régions d’Espagne où l’on trouve des productions intensives de légumes contaminés par les pesticides et expédiés dans le monde entier, assure Denice. Pour nous c’est sûr, bio et local, c’est ce qu’il y a de meilleur !”www.vegetableorchestra.org

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Une gamme diversifiée de fromages biologiques

L a fromagerie de la Lémance a pour vocation de remettre au goût du jour les fromages d’autrefois

tombés dans l’oubli. Grâce à ses propres producteurs de lait, elle maîtrise la qualité de ses fabrications, et participe de façon active au développe-ment de l’agriculture biologique dans le Sud-ouest.

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Pizza

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Maria Pelletier, la nouvelle présidente du Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF), milite avec énergie, depuis plus de vingt-cinq ans, en faveur de la défense de l’environnement et de la santé. Sur tous les fronts, la bio est son credo.

“priorité à la santé et l’environnement”

Pourquoi cet engagement vers la bio ?Lorsque mon mari et moi avons acheté l’entreprise du Mou-lin Marion en 1984, nous n’avions aucune connaissance en agriculture biologique. Mais nous savions seulement que nous ne travaillerions et ne commercialiserions pas des produits dangereux pour l’environnement et la santé. Peu de temps après, nous avons eu l’opportunité d’entrer en relation avec la Société Lemaire Bouchet, pionnière en bio. Au fur et à mesure que je découvrais les méthodes et tous les impacts positifs de la bio, mon intérêt n’a cessé de grandir. Je me suis dès lors investie dans les syndicats professionnels et groupes de travail notamment au sein de la Commission nationale des labels et certification. Et ce combat ne m’a jamais quittée.

Quels sont vos nouveaux défis à travers le MDRGF Générations Futures ?Il est nécessaire, pour le MDRGF Générations Futures, de poursuivre son travail de fond sur le dossier des pesticides. Les mesures prises dans le cadre du Grenelle, si elles ont le mérite d’enclencher des évolutions dans le domaine agri-cole, sont régulièrement menacées. Elles doivent donc

être renforcées et améliorées. Au-delà de cette problématique des pesticides et plus largement des substances chimiques, nous souhaitons que la France prenne des mesures fortes en matière de santé et d’environnement. C’est pourquoi nous allons lancer une campagne spécifique sur le cancer et l’en-vironnement, sachant que cette pathologie est la plus carac-téristique des épidémies modernes liées à une exposition à des polluants environnementaux. 358 000 nouveaux cas de cancer sont recensés en France en 2010 ! Tout le monde est concerné, il est grand temps d’agir.

Vous vous êtes beaucoup investi dans le gre-nelle. Les résultats sont-ils à la hauteur des es-poirs mis en lui ? L’aspect positif du Grenelle est d’avoir mis en débat un cer-tain nombre de questions majeures liées à l’environnement et la santé publique – réchauffement climatique, problèmes de l’eau… En touchant l’opinion publique, on peut faire

changer les choses. J’y crois, c’est pourquoi j’essaie d’apporter ma contribution. Mais malgré un affichage

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14 echoBio / Novembre Décembre 2010

Maria Pelletier, présidente du MDRGF Générations Futures

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Maria Pelletier : “La bio est l’une des grandes voies à défendre”.

Une femme d’actions et de convictions

PDG du Moulin Marion, usine d’aliment bio pour animaux, et

également à la tête d’une minoterie, avec au total plus de 25

salariés, Maria Pelletier est une femme de convictions et d’ac-

tions. Une pure bio “historique”, toujours sur le terrain, souvent en

première ligne… Son entreprise 100 % familiale, implantée dans l’Ain, à St-Jean-

sur-Veyle, est l’un des derniers bastions bio indépendants. Ar-

dente avocate des causes environnementales, elle s’engage

non seulement sur le plan professionnel, notamment en tant

que présidente du syndicat des transformateurs bio de Rhône-

Alpes Bioconvergence, mais aussi en faveur des citoyens, à travers diverses instances nationales comme

Objectif Bio, Alliance pour la Planète, et aujourd’hui le MDRGF. Elle est aussi membre fondateur du Réseau

Environnement et Santé. Cette mère de trois enfants, qui a participé aux instances du Grenelle de l’environ-

nement, est toujours en alerte, consciente de l’urgence de dénoncer les abus.

www.mdrgf.org

Maria Pelletier, ici avec Chantal Jaquet, d’Al-liance pour la planète (à droite).

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gouvernemental très positif, beaucoup reste à faire. On est très loin des attentes exprimées lors des concertations. Au niveau agricole, le Grenelle a néanmoins fait tomber un tabou, celui de la réduction de l’utilisation des pesticides, dont les industriels et la FNSEA ne voulaient pas entendre parler.

Mais il y a eu des déceptions…Hélas, les lobbies exercés par les acteurs dominants, l’Union des industries des produits phytosanitaires et le syndicat majoritaire, ont provoqué des reculs, notamment le fameux amendement stipulant que tout retrait de pesticides doit, au-delà de l’évaluation sanitaire, subir une évaluation socio-économique. Cela n’est pas acceptable, car on ne peut met-tre sur le même plan la santé et l’économie. Si on considère qu’un produit pose un problème d’un point de vue sanitaire, il doit simplement faire l’objet d’un retrait.

l’essor des gammes bio en agroalimen-taire ne va-t-elle pas d’engendrer une bio à plusieurs vitesses ? Ce développement est absolument nécessaire, basé sur le la-bel officiel bio qui, sans être parfait, est le seul à garantir une diminution drastique des produits chimiques de synthèse tout au long de la chaîne alimentaire. Il faut le faire savoir. En agriculture et lors de la transformation et la préparation des aliments y compris ceux pour animaux, on oublie trop sou-vent d’évoquer l’utilisation massive, en conventionnel, des pesticides et auxiliaires technologiques de synthèse, comme les appétants et autres exhausteurs de goût, les colorants, les agglomérants… ainsi que les substances médicamenteuses. En revanche, il est indispensable que l’Europe, l’État, avec les professionnels de l’agriculture bio et les organismes de contrôle continuent à travailler ensemble à améliorer les pratiques. Et ce, dans le respect absolu des fondamentaux de la bio, en adaptant les méthodes au cahier des charges européen et non l’inverse pour satisfaire les lobbys agrico-les ou industriels dans un seul but lucratif.Vous n’êtes donc pas favorable à une nou-velle marque privée “plus éthique” ? S’il n’est plus marginal, le marché de la bio reste encore très faible. Plutôt que de vouloir démultiplier les labels ou autres marques privées, déjà trop nombreux et sources de confusion pour les consommateurs, nous devons défendre les valeurs de l’agrobiologie et faire en sorte que l’évolu-tion de la réglementation bio préserve impérativement cette “éthique”.

Les bio “historiques”, ne risquent-ils pas de se voir dépasser par le phénomène commercial ? Moi-même, je fais partie de ces bio “historiques”, mais cela ne m’empêche pas de penser que l’essor de la bio est indis-pensable si nous souhaitons améliorer l’état de la planète et de la santé publique. Il faut cependant rester extrêmement vigilant. Et le problème est beaucoup plus global. La bio ne doit pas être absorbée par l’appétit des grands groupes internationaux, avec tous les coûts négatifs pour la société. Notamment, la diminution du nombre des agriculteurs et des petites et moyennes entreprises est catastrophique pour le territoire, pour l’emploi et la biodiversité… Une usine à pain, par exemple, va supprimer de multiples boulangeries, qui font vivre les villages et les quartiers, et qui ont le souci

de la qualité, car très proches du client. Il faut sauvegarder ce maillage.

Le prix de cette bio de proximité peut-il être un frein ? C’est une objection que je ne cesse d’entendre et qui est fausse. C’est sans compter les coûts induits et réels, que paie la société tout entière… Le maintien de l’emploi est vital, tout comme la préservation de la santé, à travers des aliments de qualité. De toute façon, la bio exempte de mo-lécules chimiques toxique est l’une des grandes voies à dé-fendre… La sécurité sociale a tout à y gagner, le prix et la qualité de l’eau aussi…

les qualités intrinsèques des produits bio sont-elles suffisamment prouvées et respec-tées ?

Tout d’abord, rappelons que la réglementation générale sur la qualité et la sécurité sanitaire des aliments s’applique aux produits bio. Mais la bio va plus loin… Un certain nombre d’études démontre que les produits bio sont plus riches en de nombreux constituants, vitamines, antioxydants, oméga 3… Pourtant, avant tout, on ne parle pas assez des problèmes majeurs posés par l’incorporation de produits chimiques de synthèse tout au long de la chaîne alimentaire. De très nom-breuses études à travers le monde démontrent leur danger pour l’écosystème et la santé humaine. Leur suppression nous permet d’affirmer que cette alimentation est forcément plus respectueuse de la santé et de l’environnement.

les risques sont-ils suffisamment connus ? Il est clair que non car si tel était le cas, les consomma-teurs banniraient certains produits et achèteraient en masse des produits issus de la bio. Selon nous, les failles résident entre autres dans la non prise en compte des effets cock-tails. Comme l’évaluation de ces effets est quasi impossible, il faut purement et simplement limiter, autant que faire se peut, l’usage de produits toxiques dans les aliments. Nous comptons rendre public une grande étude qui prouvera que le consommateur est exposé à plusieurs dizaines de pol-luants via ce qu’il mange. Nous espérons qu’elle incitera les pouvoirs publics à prendre des mesures de restriction, voire d’interdiction de certains produits dangereux. Ce sont des bombes à retardement, générant des maladies, comme le cancer, mais aussi le diabète de type 2, les allergies, Alzhei-mer, survenant chez des personnes de plus en plus jeunes.

la certification haute valeur environ-nementale peut-elle nuire à la bio ? Il est évident que l’affichage de cette certification sur les étiquettes va tromper le consommateur en laissant croire que ces produits protègent l’environnement alors même qu’il s’agit de mettre en place certaines bonnes pratiques sur l’exploitation agricole. Et ce, sans pour autant éliminer les contaminants tels que pesticides et engrais chimiques de synthèse, boues d’épandage, pratiques dans les élevages in-tensifs…

propos recueillis par Christine rivry-Fournier

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Fruits d’automne en Mayenne

Les mayennais Philippe et Florence Chazé cultivent du kiwi bio depuis 12 ans. Si sa présence peut sembler atypique dans une région parfois soumise aux frimas de l’hiver, le petit fruit velu s’y sent plutôt bien, choyé comme il faut.

la passion du kiwi

Philippe et Florence Chazé sont ins-tallés à la Boissière, minuscule village du sud Mayenne en lisière du Maine-et-Loire. À quelques kilomètres de la fer-me, leur verger d’actinidias Chinensis, espèce produisant le kiwi, s’étend sur près de 4 hectares. La variété cultivée se nomme Hayward, la plus répandue. Comme une serre naturelle protectrice, les troncs dévoilent de longues bran-ches, des lianes, palissées au-dessus des rangs. Au printemps, celles-ci sont couvertes de fleurs : les bourdons et autres abeilles s’adonnent à d’insatia-bles butinages. Ces balais incessants d’insectes pollinisateurs sont les prémi-ces indispensables à l’arrivée des fruits. Ceux-ci atteignent la maturité attendue courant novembre. C’est l’heure de la cueillette, puis de la vente, un moment tout autant apprécié par Philippe et Florence.

Coup de cœurL’histoire du kiwi dans la famille Chazé a commencé en 1983. “Mon père, qui était agriculteur et entrepreneur de travaux

agricoles, avait planté ces arbres sur la ferme pour occuper sa retraite”, expli-que Philippe Chazé. A l’époque, ils sont quelques producteurs en Pays-de-la-Loire à se lancer dans cette activité. Un groupement et une coopérative sont même créés. Mais les importations mas-sives d’Italie ont raison de ces initiati-ves qui s’arrêtent. Les Chazé conservent pourtant leurs plantations et recherchent de nouveaux débouchés commerciaux. Lorsque Philippe reprend les activités de son père en 1995, il réfléchit également aux pratiques bio. “Philippe se sentait dépossédé de son outil de travail à cause des traitements phytosanitaires impo-sés par les coopératives”, explique sa femme. Car le cultivateur produit en

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premier lieu des céréales, maïs et colza sur près d’une centaine d’hectares. Le projet bio démarre finalement avant la fin des années 1990. Toutes les cultures de la ferme sont converties et le kiwi aussi. En parallèle, Florence, initiale-ment assistante sociale, passe un Brevet d’Étude Professionnel Agricole (BEPA). Le couple est paré pour une nouvelle aventure.

Au fil des saisons“La Mayenne est suffisamment bien pourvue en jours d’ensoleillement pour y faire pousser du kiwi, assure Florence Chazé. Notre préoccupation est surtout le gel et les années très pluvieuses pen-dant lesquelles le fruit se conserve moins

le kiwi : origines et atoutsSucré, acidulé, juteux : qui ne connaît pas le petit fruit aux graines noires caractéristiques ? D’origine chinoise, la groseille de Chine, pê-che du Yang ou encore pêche du macaque est plus connue sous le nom de kiwi, venant de Nouvelle Zélande, premier pays à avoir ex-ploité le fruit dans les années 1950. La variété Hayward en est issue (il en existe d’autres). Tout mode de production confondu, la France est le 4e pays producteur après l’Italie, la Nouvelle-Zélande et le Chili (*). Très riche en vitamine C (plus que les agrumes, près de 80 mg/100 g de fruit), B et A, le kiwi est un excel-lent complément pour l’hiver. Ses fibres stimulent le fonctionnement intestinal et ses propriétés anti-oxy-dantes sont bénéfiques pour la santé. Le kiwi s’accommode de

nombreuses recettes, de l’entrée au dessert. Pour valoriser les petits fruits hors calibre, Philippe et Florence Chazé les font transformer en jus et confitures certifiés bio.

* En 2009, le kiwi bio représentait 4 % des surfaces fruitières bio en France (source Agence bio).

Réunis sous un actinidia, Florence et Philippe Chazé (et leur petit-fils) sont producteurs de kiwis à la Boissière dans le sud de la Mayenne, où l’arbre se plaît plutôt bien.

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Les kiwis sont cueillis en novembre (70 tonnes par an) et vendus de décembre à avril. “Certains de nos clients les conser-vent jusqu’en juin dans leur cave sans souci”, précise Florence.

2700 pieds d’actinidias composent le ver-ger de 4 ha. Une nouvelle plantation est envisagée sur un autre site. Elle nécessi-tera d’attendre près de 6 ans avant la pre-mière récolte.

bien.” Une fois la période hivernale pas-sée, “l’arbre repart en sève après mars”. Les premiers bourgeons éclosent parfois dès le mois d’avril, époque où de poten-tielles gelées de printemps peuvent être menaçantes. Les producteurs recouvrent alors les arbres de filets thermiques, conservant, la nuit, la chaleur emmaga-sinée dans la journée. Mais le travail le plus intense est celui d’hiver, de janvier à mars, où, après la récolte, il faut tailler les lianes qui ont donné des fruits. Les nouvelles fructifères, poussées pendant l’été, sont alors attachées sur des “char-pentières”, un système de palissage entre les rangs qui soutiendra les fruits. Durant l’été jusqu’à mi-septembre, les arbres sont irrigués plusieurs fois jour. Un sys-

tème d’aspersion d’eau (venant d’une réserve) en apporte 60 litres par pied et par jour. “Nous sommes très vigilants à ce qu’il n’y ait pas de stress hydrique”, assure Florence. Les sols enherbés sont aplatis au rouleau lorsque la végétation est trop dense. Les actinidias ne bénéfi-cient d’aucun autre traitement. “On ne “pousse” pas nos arbres, confie-t-elle. Le kiwi est un fruit très rustique qui nécessite peu d’intervention.”

Une récolte tardiveLa récolte, début novembre, dure une huitaine de jours. Elle est parfois avan-cée, démarrant fin octobre suivant les risques de gelées comme ce fut le cas cette année. “On essaie de la faire la plus tardive possible, pour obtenir un taux de sucre assez élevé”, précise l’agricul-trice. Les fruits en grappe sont cueillis facilement sur les lianes palissées, mal-gré une hauteur d’arbres d’environ 2 m.

Frédéric ripoche

pollinisation

Début juin, une quarantaine de

ruches sont déposées dans le ver-

ger en fleurs pour que commen-

ce la pollinisation. Chez les Chazé,

on compte un arbre mâle pour 5

arbres femelles, seuls ces derniers

donnant les fruits. Une fois le tra-

vail des abeilles ou autres pollini-

sateurs accompli, les producteurs

ventilent le lieu pour activer la dis-

persion des pollens.

“Nous sommes une dizaine de person-nes à la cueillette, un bon moment en famille”, ajoute-t-elle. Calibrés, bros-sés puis stockés en caisse de bois, les kiwis sont conservés en chambre froide pendant un mois où ils continuent de mûrir. “Nous les sortons 10 jours avant les livraisons pour avoir encore un meilleur état de mûrissement”, précise à son tour Philippe. Un peu moins de la moitié de la production – près de 30 t – part ensuite à la centrale Biocoop de Melesse, en Ille-et-Vilaine ; un parte-nariat satisfaisant pour les producteurs. “Ils prennent en compte notre travail”, constate Philippe. Ce dernier veut oublier ses déboires avec une enseigne de la grande distribution. “Ils voulaient toute notre production mais nous préfé-rions garder notre indépendance, alors on s’est fait évincer petit à petit”, se sou-vient-il. En outre, les producteurs restent

attachés aux principes de proximité et de transparence avec les consommateurs. “Nous sommes des producteurs locaux, c’est notre force, ajoute-t-il. Nous le valorisons depuis des années par des animations dans les magasins.” Vendus également en Amap et à la ferme, les kiwis peuvent être aussi cueillis directe-ment par les consommateurs, lors d’une porte ouverte. Un moment convivial très attendu par les amateurs de ce fruit plein de vitamines.

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Champagne bio

Symbole de luxe et de plaisir, le champagne jouit d’une image vertueuse de naturalité, en dissonance avec les pratiques intensives et peu écologiques que subit cette appellation prestigieuse. Même si la bio s’étend sur moins d’1 % des surfaces, elle offre de nouvelles perspectives.

Faites sauter les a priori

“Se respecter soi et respecter les autres” : tel pourrait être l’adage des vignerons bio de Champagne, pionniers du début des années 1970, et de tous ceux qui, peu à peu, leur ont emboîté le pas. Actuellement, une soixantaine de domaines ont choisi de se convertir à ces techniques de cultures plus res-pectueuses de l’environnement et des sols. Certes, ils ne représentent encore que 0,7 % de la surface champenoise. Mais leurs cuvées ne laissent plus indif-férent. Pour la plupart d’entre eux, la bio est motivée par l’envie du retour à l’authentique dans le respect du ter-roir et le désir de proposer un vin d’ex-cellence, non standardisé. “Je me suis aperçu que les vins qui m’attiraient et me procuraient le plus de plaisir étaient ceux issus de méthodes naturelles, la bio leur donne une vraie personnalité”, explique Bertrand Gautherot, viticulteur sur 5 hectares à Buxières-sur-Arce, dans

la Côte des Bar, au sud de l’Aube.Lorsqu’il reprend le domaine familial en 1986, il s’aperçoit à quel point le champagne n’est pas écologique. “Mes terres étant sur des zones de captage d’eau, j’ai d’abord arrêté tous les herbicides en 1996. Des dégustations à l’aveugle de vins, parmi lesquels ceux de pionniers de la biodynamie, m’ont séduit, tout comme leur façon d’appréhender leur métier.” Au fil des années, il apprend une nouvelle façon de travailler la vigne, plus à l’écoute de la plante, puis il investit dans son propre chai pour vinifier ses récoltes. “Nous avons remplacé les gros tracteurs et les produits de traite-ment nauséabonds par le cheval pour labourer, et le compost pour fertiliser, résume-t-il. Bien considéré, notre per-sonnel est devenu motivé. Bref, nous avons gagné en sérénité.”

Une viticulture saineArdent défenseur de la bio, Bertrand Gautherot est persuadé que cette voie “est depuis longtemps la seule assu-rance d’une agriculture saine et res-ponsable.” Il le revendique, notam-ment à travers son engagement en tant que président de l’Association des viticulteurs bio de Champagne (AIVABC). Tendre vers un maximum d’autonomie lui tient à coeur, selon les préceptes de la biodynamie : sur son domaine, il a réintroduit quel-ques bovins – des Limousines – pour fabriquer son propre compost, une initiative inédite dans cette région, mais qui renoue avec la tradition ; il pratique le palissage manuel, opé-ration presque partout mécanisée ;

les vendanges manuelles (obligatoi-res sur cette appellation) ne sont pas rémunérées à la tâche, pour inciter à une cueillette tout en délicatesse. Le souci est de ne pressurer que des grains sains, rempart aux problèmes de conservation et garantie de meilleurs arômes… “La clé du succès découle de la qualité de notre travail.”

redonner la vie“Nous voulons pouvoir parler de nos vins, de la finesse de leurs bulles, de la complexité de leurs arômes”, poursuit Alain Réaut, installé à quelques enca-blures, toujours dans le sud de l’Aube, à Courteron. Depuis 1992, ce vigneron a également fait le choix de la biodyna-mie sur ses 11 hectares de sols argilo-calcaire, à l’instar de ses deux voisins, Erick Schreiber (6 hectares) et Jean-Pierre Fleury (16 hectares), avec qui il travaille en trio. C’est d’ailleurs Jean-Pierre Fleury, féru d’astronomie, qui a été l’un des précurseurs de la biodyna-mie en Champagne, essaimant ensuite

La trilogie du champagne bio : allier naturalité, finesse aromatique et longueur en bouche…

Bertrand Gautherot, vigneron à la recher-che d’une cohérence maximale.

le champagne bio

• 0,7 % des surfaces bio

• 230 hectares• 60 domaines (dont 10 nouvelles exploi-

tations certifiés cette année) répartis

dans la Marne, l’Aube (Côte de Bar)

et un peu l’Aisne • trois cépages autorisés par l’AOC :

pinot noir, chardonnay, pinot meunier

• vins d’assemblage à durée de vieillis-

sement imposé par l’AOC : 15 mois

pour le brut, 3 pour le millésimé.

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echoBio / Novembre Décembre 2010 21

à travers le terroir. Leur leitmotiv : “pour fabriquer un vin d’excellence, il faut respecter la vigne, lui redonner la vie”, constate Alain Réaut, également président de la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnivab). Cet-

te démarche implique de restaurer le complexe argilo-humique, c’est-à-dire l’humus, l’aliment de la plante, par le biais notamment du travail mécanique du sol, autour du pied. “Il faut inciter les racines à aller puiser leur nourri-ture en profondeur. Le compost, – le mien est à base de fumiers, de pous-sières de chanvre et de basalte –, ainsi que les préparations biodynamiques, à partir de plantes, accélèrent ce proces-sus.” Pilote d’ULM passionné, Alain Réaut les épand du ciel, afin de ne pas trop tasser ses sols, ainsi que ceux de ses deux complices, par la quinzaine de passages réalisée par an, à doses homéopathiques.

“En Champagne, nombreuses sont les conversions qui optent pour la méthode biodynamique, encore plus à l’écoute de la nature”, confie Alain Réaut. Endommagés par la chimie de synthèse administrée sans limites, les sols sont

Christine rivry-Fournier

Alain Réaut diffuse les traitements biodynamiques par les airs… pour

laisser respirer les sols.

Le prestige du champagne ne suf-

fit plus pour attirer un nouveau profil

d’amateurs de vins, les “créatifs cultu-

rels” qui représentent 17 % en France

et 20 % aux USA. Leur devise : “Tout

devient culturel, c’est la liberté indivi-

duelle qui fait choix dans tous les sens

de la vie”. Ils consomment sans influen-

ces marketing et fuient les manipula-

tions de tous ordres. Cette nouvelle

mouvance, très informée, prend en compte l’éthique et l’authenticité. Elle refuse

ce que représente le champagne de masse : pollution des des nappes phréati-

ques, sur-productivisme, mauvais rapport qualité-prix. “C’est en faisant connaître

nos pratiques, que nous pourrons convaincre ces nouveaux amateurs de vins sans

concession”, exprime Bertrand Gautherot.

des codes bouleversés

si dégradés qu’il leur faut des années pour retrouver leur vitalité. “Les bio ne forcent pas leur vigne, ils limitent leurs rendements à pas plus de 80 hl/ha. En conventionnel, ceux-ci peuvent attein-dre les 200 hl/ha, même si l’appellation les restreint. On comprend qu’il faille les doper.” Par l’observation des plantes spontanées qui poussent dans les rangs, les vignerons apprennent à déterminer les carences ou les excès de leur sol, aussi efficacement qu’avec des analy-ses : “le mouron blanc est signe d’un bon équilibre de la vie microbienne, la véronique bleue indique un excès, le brome commun une carence…”. Reconnaissantes par tant d’attentions, les bulles de champagne donnent ainsi le meilleur d’elles-mêmes.

Le cru 2010 est très bon pour la bio, avec un état sanitaire

des vignes bio champenoises plus que correct. “Nous

soufflons un peu, nous n’avons pas été en alerte comme

les autres années”, confie Sylvie Ruffin, à la tête d’un des

premiers domaines de Champagne à s’être converti en

bio. Exceptionnellement, le mildiou, ce champignon qui

s’épanouit dans l’humidité, n’a pas sévi… Ici, cette mala-

die est un casse-tête, qui rend la conduite bio délicate.

En effet, les doses de cuivre utilisées pour éviter les dégâts

sont restreintes par la réglementation bio. “Cette année,

nous n’avons pas eu besoin de plus de 3 kg par hectare,

sachant que nous sommes limités à une moyenne de 6 kg/

ha, explique Alain Réaut. Nos raisins sont sains, et c’est

une vraie reconnaissance de notre savoir-faire, car ce

n’est pas le cas en conventionnel…”. Ici aussi, le change-

ment climatique se fait sentir, perturbant le rythme de la

végétation qui doit subir des aléas extrêmes, des ampli-

tudes terribles. “Et comme en bio, nous n’avons pas de

solutions réparatrices, nous devons rendre nos vignes plus

robustes, et développer leur système immunitaire.”

L’été dernier a été meurtrier : les vignobles ont subi un

stress dû à la sécheresse rompue brutalement pas une

forte pluie, le 15 août, de 150 mm. Terrible, la douche froi-

de ! “Grâce à nos pratiques plus douces, les raisins bio ont

résisté. Mais ceux cultivés en conventionnel, c’est-à-dire

dopé par des engrais chimiques puissants qui garantis-

sent de forts rendements, n’ont pas apprécié, décrit Alain

Réaut. Les grains ont gonflé sous l’emprise de l’azote

minérale qui s’est libérée et ont éclaté, provoquant des

foyers de pourriture que les traitements chimiques curatifs

n’ont pas réussi à éliminer.”

Une belle année

Page 22: EchoBio

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rLes enjeux de la cosmétique bio

22 echoBio

Conservateurs de synthèse, colorants, PEG, paraben… Se faire une beauté au détriment de sa santé, pas question ! Accusés d’effets toxiques sur l’être humain, tous ces ingrédients issus de la pétrochimie ternissent l’image de la cosmétique conventionnelle qui évolue vers une alternative écologique offensive. Les professionnels de la beauté au naturel enrichissent l’offre de jour en jour. Mais, de quelle cosmétique bio s’agit-il ?

Métaux lourds, hydrocarbures, dioxines (PCB), OGM, pesticides sur les végétaux, résidus médicamenteux (antibiotiques de synthèse, anaboli-sants) sur les produits animaux comme la cire, le lait… Qui voudrait bien s’en-duire le corps de ce cocktail chimique ? Personne ! Pourtant, une femme s’ap-plique environ 80 composants chimi-ques sur la peau par jour en pensant prendre soin d’elle et de sa beauté. Il est temps de réagir. En juillet 2007, Greenpeace lançait un pavé dans la mare avec la publication du guide Cosmetox et son slogan : “Pas de toxique dans mes cosmétiques”. Dans le même temps, la Commission européenne mettait sur pied le règle-ment REACH (1) afin de mesurer et diminuer les risques induits par les produits chimiques, quels que soient les domaines.Conscients du problème, nombre de consommateurs portent un regard neuf sur la cosmétique écologique et biologique qui protège la nature et les hommes.

Naturelle et biologique sont les maîtres mots. Les végétaux, les minéraux, les produits animaux (sous couvert que leur vie ne soit pas mise en danger) sont les matières de prédilection. Suivant les cahiers des charges (lire en encadré p.26), la part et le mode de calcul des ingrédients bio varie. Les ingrédients de synthèse et les process de transformation faisant appel à l’industrie pétrochimique sont, par principe, interdits. L’eau, qui arrive sur la liste des composants, peut-elle être bio ? Non, sauf s’il s’agit d’eaux florales, issues de fleurs cultivées en bio. La plupart des labels de cosmétique bio et écologique ne pose pas de contraintes supplémentaires, autorisant l’eau pota-ble. “Il faudrait plus travailler sur sa qualité, convient Samuel Gaborit, pré-sident de l’association Cosmebio, non pas en terme chimique – la molécule d’eau restera toujours une combinaison d’hydrogène et d’oxygène – mais sur le plan de l’énergie, de son dynamisme” (2). Même de qualité supérieure, l’eau entraîne le produit vers sa dégradation à plus ou moins long terme. Or, pour stabiliser la formule, des agents conser-vateurs semblent indispensables.

sauvons notre peau !

Slogan lancé par Greenpeace à l’oc-casion de son guide Cosmetox en 2007.

(1) Enregistrement, évaluation, autorisation et restrictions des substances chimiques. (2) Lire “Eau Secours” (Echobio n°25 ; p32).

les tendances du marché

Le secteur de la cosmétique naturelle re-

présente moins de 5 % du marché total des

cosmétiques français. Mais, vu le dynamisme

du secteur, il pourrait en représenter 30 % en

2017 !D’après l’étude réalisée en 2009 par l’association Cosmebio qui fédère quel-

que 300 entreprises de cosmétiques biologiques, les soins visage et corps

représentent 57 % des 1426 produits enregistrés tandis que l’hygiène seule-

ment 15 %. Ils sont vendus principalement dans les pharmacies et paraphar-

macies (32 %), en magasins bio (27 %), dans les instituts de beauté (20 %),

ou par correspondance (18 %). Seuls 3 % de ces produits sont référencés

en Grande et moyenne surfaces (GMS). À noter, de 2008 à 2009, la part de

marché des magasins bio a baissé de 7 points tandis que les officines, les

centres de soins et la VPC ont progressé.

Page 23: EchoBio

L’hibiscus peut être utilisé en cosmétique comme actif antioxydant, pour prévenir du vieillissement cutané ou comme colorant végétal.

echoBio / Novembre Décembre 2010 23

Le casse-tête de la conservation“Sans conservateur”, cette mention fièrement avancée sur certains conte-nants veut dire sans conservateur listé au niveau euro-péen ! “La régle-mentation impose que le produit se conserve !”, rappelle Samuel Gaborit. C’est d’ailleurs l’un des griefs faits à la cosmétique éco-logique et bio : certains pots, une fois ouverts, doivent être utilisés dans les 3 mois… c’est court… Pour atteindre les 9 mois res-pectables, la plupart des cahiers des charges autorisent quelques conserva-teurs de synthèse considérés comme incontournables. Ecocert, pour sa part, accepte, outre l’alcool benzylique, les acides sorbique, benzoïque, salicylique, enfin l’acide déhydroacétique (DHA) et ses sels. Qualité France, qui dispose de son propre cahier des charges, autorise, en plus, l’acide formique et propionique (mais pas le DHA). Mais, au total, pour l’un ou l’autre, la part des ingrédients issus d’une synthèse pure ne peut repré-senter qu’au maximum 5 % de l’ensem-ble des ingrédients sur le produit fini.Indispensables les conservateurs de synthèse ? Pas si sûr. Des marques font très bien l’impasse. Outre l’alcool qui a le défaut d’agresser la peau, d’autres ingrédients sont dotés de propriétés

conservatrices naturelles. À commencer par les huiles, végétales ou essentielles, fer de lance des créations des Douces

Angevines qui proposent toute une gamme de “cosmétofluides”. Le fabricant belge Noble House, lui, a jeté son dévolu sur l’huile de pal-me rouge bio qui, riche en vitamine E et antioxydants,

est un excellent conservateur, tout com-me nombre d’acides issus de végétaux, comme l’extrait de radis. Les Douces Angevines réinventent la poudre avec des masques et gommages sous cette forme, de même que Centifolia avec ses dentifrices. “Un conservateur tuerait toutes les bactéries de la bouche, or, elles ont un rôle”, explique son co-di-rigeant, Dominique Delarche. Enfin, il existe des solutions mécaniques, notam-ment le système Airless qui, en retirant l’air du contenant, en évitant le contact du produit avec les doigts, ralentit la détérioration du soin.“Se passer complètement de la pétro-chimie, c’est possible, martèle Domi-nique Delarche qui vend gels douche et shampoings 100 % naturels. C’est une question de prix. Quand un conserva-teur de synthèse coûte 3 euros/kg, son équivalent sans pétrochimie est vendu 43 euros/kg !”

Les process de transformationLes procédés physiques (séchage, broyage, pression à froid, entraîne-ment à la vapeur d’eau…), les procé-dés chimiques simples existant dans la nature (fermentation, oxydation…) et ceux complexes considérés com-me incontournables (saponification, estérification, hydrogénation…) sont autorisés. Les processus chimiques de synthèse pure sont interdits comme la déterpénation (autre qu’à la vapeur d’eau), l’ethoxylation (PEG…), ainsi que les techniques faisant appel aux manipulations génétiques, à l’ionisa-tion, à l’irradiation, au mercure et à l’oxyde d’éthylène. La chimie du chlore est aussi exclue.Ces restrictions limitent le champ des possibles. “Les produits coiffant ou démêlant posent problème, avoue Samuel Gaborit. En mode naturel, on a du mal à refaire des polymères qui gainent les fibres”. Oubliez aussi les envies de décoloration ou de frisure des cheveux (3). Tout du moins jusqu’à

“Sans conservateur”, veut dire sans conservateur de synthè-se listé au niveau européen ! La réglementation impose que le produit se conserve” Samuel Gaborit, président de Cosmebio.

(3) lire “Les cheveux donnent le ton” (Echobio n°20).

La macération est l’une des techniques employées par les Douces Angevines pour extraire des fleurs tout leur potentiel ; ici, des roses de Damas

Page 24: EchoBio

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24 echoBio / Novembre Décembre 2010

La badiane chinoise ou anis étoilé dégage un parfum doux et épicé apprécié dans les concrètes

de parfum ou les dentifrices.

Des marques comme Nominoë poursui-vent l’ambition d’une cosmétique chic et écolo.

Vivre longtemps sans vieillirAnti-rides, régénérants, anti-oxy-dants... la cosmétique anti-âge fait son entrée dans la sphère bio et écologique. Présent naturellement dans divers tis-sus du corps, comme la peau, le cartila-ge, l’acide hyaluronique est utilisé en médecine esthétique pour combler les rides ou en remplacement du collagè-ne. Il peut être certifié bio à condition que son mode d’obtention appartienne à la liste de ceux autorisés par les ca-hiers des charges bio. Pour exemple, la marque Patyka fait fermenter la bac-térie lactique Bacillus Subtilisus dans un milieu standardisé de glucose et de peptides provenant de blé biologique. Lorsqu’elle a atteint la taille adéquate, cette bactérie est changée d’environ-nement et réagit en synthétisant une coque d’acide hyaluronique. L’ajout de bioéthanol – issu de la betterave à sucre bio – permet d’obtenir une pou-dre incorporée dans la crème anti-ride. Rien à voir avec l’acide hyaluronique obtenu par voie chimique ou via des bactéries génétiquement modifiées ! Peut-on en conclure que la cosmétique

biologique répond aux mêmes sirènes que son homologue en conventionnel ? “Sur le marché du bio, il y a comme un frein envers la cosmétique anti-âge, analyse Samuel Gaborit, également à la tête de Nature et Stratégie qui dé-tient la gamme d’hygiène et de soin bio Coslys. Un élixir de jouvence doit faire rêver. Or, pour l’heure, seules une poignée de marques très grand public détiennent ce pouvoir de séduction”.

Bio et glamourRétrograde, mal ficelée, inesthétique ou baba-cool. Les secrets de beauté bio semblaient, par le passé, interdits du monde brillant de LA cosmétique, cel-le qui dilate les pupilles. Fortes de ce constat, de nouvelles entités ont voulu démontrer que Bio et Glamour n’étaient pas antinomiques, bien au contraire. Délaissant les huiles essentielles aux odeurs incommodantes et parfois sour-ces d’allergies, des marques comme Nabioka ou Nominoë poursuivent l’ambition d’une cosmétique chic et écolo. “On essaie de se démarquer par le packaging, le design, afin de donner une image d’élégance, de sobriété, ex-

plique Jérémias Martins, co-fondateur de Nominoë. “Sans huiles essentielles ni ajout d’alcool, nous avons réussi à obtenir une texture qui pénètre ra-pidement, qui ne colle pas, pour un rendu optimum”, explique de son côté Charlotte Reveillère, représentante de Nabioka. “J’ai bien conscience que la cosmétique bio est perçue comme sécuritaire mais n’est pas encore sy-nonyme de plaisir”, avoue cette der-nière en constatant que les mamans qui adoptent pour leur bébé une gamme de toilette bio ne changent pas leurs ha-bitudes d’achat personnel. Cependant, cette envie d’habiller l’esthétisme au naturel avec quelques paillettes, pour attirer une clientèle encore sceptique, n’évince pas le véritable atout de la cosmétique bio, à savoir sa naturalité.

“d’origine naturelle”Aujourd’hui, plus de 500 marques de cosmétique sont certifiées bio et dis-tribuées sur le marché français. “Des 100 % “D’origine naturelle”, il en existe une vingtaine, pas plus”, estime Sophie Macheteau, créatrice de l’agen-ce de relations presse Bionessence. “Beaucoup des produits Cosmebio sont constitués à plus de 99 % d’ingré-dients d’origine naturelle !”, rétorque le président de Cosmebio. “La men-tion “Pourcentage d’ingrédient d’ori-gine naturelle” pose question, poursuit Sophie Macheteau. Finalement, on dénature pas mal les choses. Pour ne pas tromper le consommateur, il faut trouver un bon compromis entre inno-vation et naturalité”. Jusqu’à quand un ingrédient naturel le reste quand on le transforme ? Sachant que la saponifica-tion, l’oxydation, la fermentation sont des réactions chimiques dont certaines existent à l’état naturel. Si la dimension artisanale, le “fait main” apportent une réponse, la déontologie joue aussi le rôle de régulateur entre deux extrêmes.

la dernière innovation car le milieu ne cesse de trouver de nouvelles parades pour proposer l’équivalent bio de ce qui existe en conventionnel.

Page 25: EchoBio
Page 26: EchoBio

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26 EchoBio / Novembre Décembre 2010

La cosmétique bio : c’est les logos !

Rappelons que les différents cahiers des charges intègrent ou pas l’eau dans le pourcentage d’ingrédients

bio. Or, cette dernière n’étant pas certifiable, elle fait baisser ce pourcentage. Ainsi, pour une crème contenant

50 % d’eau et 50 % d’ingrédients bio, on peut lire :

- “Crème 100 % bio” si le cahier des charges n’englobe pas l’eau dans le calcul des ingrédients bio

(par exemple avec le label américain NOP) ;

- “Crème comprenant 50 % d’ingrédients bio” si le cahier des charges intrègre l’eau dans le calcul, comme le

recommande la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes

(DGCCRF).NaTrue va plus loin. La distillation de roses bio (500 kg) à partir d’eau (500 kg) donne 600 kg d’eau florale de rose

bio. NaTrue considère que seule la moitié de cette quantité, soit 300 kg, peut être comptabilisée comme bio.

Les rayons ne cessent de s’étoffer en cosmétiques certi-fiés. Si les entreprises qui se lancent sur ce segment privilé-gient la vente sur Internet, la concurrence s’y fait de plus en plus rude.Phénomène nouveau, le concept de magasin spécialisé en cosmétique bio émerge. Sur Paris, Mademoiselle Bio dispose de 9 points de vente qui proposent quelque 2000 références. Toujours sur la capitale, Nopeg (No Polyethylène Glycol) est un magasin indépendant qui jouit d’un espace détente avec sa-lon de lecture, animations, hammam et cabines de soin… Car, au-delà de la simple boutique, certaines marques investissent le champ de la beauté en ouvrant des instituts de soins.

C’est le cas de l’Espace Weleda à Paris qui propose des soins du visage ou du corps, divers ateliers comme la relaxation des pieds et jambes, l’initiation au massage duo ou encore le massage des seins. Ou bien de Melvita, pionnier de la cos-métique bio depuis 1983. L’entreprise ardéchoise a ouvert, cet été, sa première éco-boutique dans le 6e arrondissement de Paris, proposant plus de 250 produits certifiés bio et 600 ingré-dients naturels. Se spécialisant encore davantage, Houppette et Compagnie se veut le lieu du maquillage bio. Créée en mai 2010, la boutique référence 7 marques de maquillage tout en proposant des soins. À quand les parfumeries ou les salons manucures exclusivement bio ?

Vers la cosm’éthiqueL’éthique est l’un des enjeux majeurs de la cosmétique bio. En témoigne le président de Cosmebio, Samuel Gabo-rit : “Quand l’association Cosmébio a été créée, en 2002, nous n’étions que 10. On s’est beaucoup attaché aux règles techniques, mettant peu en évi-dence les ambitions déontologique, sociale ou environnementale de l’as-sociation. Désormais, Cosmebio et ses membres veulent s’engager sur ces vo-lets. Il faudrait aller plus loin pour que

les entreprises changent vraiment leur mode de fonctionnement”. Les ingré-dients végétaux pourraient également être sélectionnés dans l’idée de favo-riser la biodiversité. Aujourd’hui, pour qu’un produit soit labellisé Cosmebio, il faut qu’au moins 60 % de la gamme respecte le cahier des charges ad hoc. A l’avenir, sur le modèle de Nature et Progrès, l’association pourrait, c’est une idée, pousser ses membres afin que 60 % des produits fabriqués par

l’entreprise respecte l’ambition bio et écologique de Cosmebio. “Les règles techniques sont importantes, mais le comportement ne l’est pas moins. Il faut, à mon sens, inscrire l’éthique dans le label”, résume Samuel Gabo-rit.Alors, comme le soutient Garnier, le futur sera-t-il bio ? Oui, répondent sans conteste les professionnels du milieu qui revendiquent une cosmétique bio, efficace et ambitieuse.

Gaëlle Poyade

Ecocert • Cosmebio Qualité France

Cosmétique Écologique :

5 % minimum du total des

ingrédients doivent être

issus de l’agriculture bio

(soit 50 % minimum des

ingrédients végétaux de la

formule).

Cosmétique Biologique :

10 % minimum du total des

ingrédients doivent être

issus de l’agriculture bio

(soit 95 % minimum des

ingrédients végétaux de la

formule).

Dans les deux cas, 95 %

minimum du total des

ingrédients doivent être

naturels ou d’origine natu-

relle. A noter que l’associa-

tion Cosmebio reconnaît

les cahiers des charges

Ecocert et Qualité France.

Aussi les entreprises qui

adhèrent à Cosmebio

peuvent-elles apposer,

en plus du label Ecocert

ou Qualité France, le logo

Cosmebio.

BDIH : Cosmétiques formu-

lés à partir de matières pre-

mières naturelles issues du

règne végétal ou minéral.

Mais aucune obligation

quant à un pourcentage

minimal d’ingrédients bio.

NaTrue

Trois niveaux : Cos-métiques natu-

rels ; Cosmétique naturels

en partie bio et Biocosmé-

tiques. Pour ce dernier, le

produit doit contenir au

moins 20 % de substances

naturelles non modifiées

chimiquement et au maxi-

mum 15 % de substances

transformées d’origine

naturelle. Le pourcentage

minimum d’ingrédients

bio varie de 19 % à 85,5 %

suivant les familles de pro-

duits.

Pour NaTrue, “Bio” et “Issu

de Bio” (avec modification

chimique de la matière

première) sont différen-

ciés ; ils ne sont donc pas

comptabilisés de la même

façon.

Enfin, au moins 75 % des

produits d’une même série

doivent être certifiés par

l’un de ces 3 labels.

Nature et Progrès

Les ingrédients

utilisés doivent

être sous mention

Nature & Progrès

(cette association, fondée

en 1964, est à l’origine des

1ers cahiers des charges

bio), Simples, Déméter ou

certifiés Agriculture Biolo-

gique suivant le règlement

européen en vigueur. De

fait, Nature et Progrès est le

seul à flirter avec une cos-

métique 100 % bio.

Au minimum 70 % des pro-

duits cosmétiques de l’en-

treprise doivent répondre

aux critères techniques du

référentiel. De plus, l’adhé-

rent doit évoluer vers 100 %

Nature & Progrès, sur toute

son activité, dans un délai

de 5 ans.

Des magasins spécialisés en cosmétique bio

Page 27: EchoBio

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Page 28: EchoBio

Cultivons notre jardin

La beauté à portée de main

Bling bling la cosmétique bio ? Sûrement pas ! aujourd’hui, on peut prendre soin de son corps sans déroger à l’esprit de la bio marqué par la naturalité, la simplicité et l’absence de pression sur l’environnement. Ingrédients produits en France ou issus du commerce équitable donnent le ton, de même que les préparations maison. Suivez le mouvement !

Commençons par un petit tour au verger. Beaucoup de marques se réclament de la cosmétique fruitière, confectionnant leur gamme à partir des fameux polyphénols contenus dans les raisins, les pommes… Pomarium (lire Echobio n° 24 “L’été au verger”) est l’une d’elles. Sa créatrice, Fanny Marouani, utilise la pomme, de la pulpe au trognon ! L’huile de pépins nourrit et hydrate ; l’eau de constitu-tion affine le grain de peau en stimulant l’exfoliation naturelle de l’épiderme ; les fibres entrent dans la composition des gommages ; la pectine dispose de vertus filmogènes et texturantes qui peuvent être utilisées dans une crème hydratante. Enfin, les polyphénols ont une action contre le vieillissement et un effet lissant. Sa gamme s’enrichit aussi des vertus de la cerise, de l’abricot, de la prune ou encore du cynorrhodon. Les plantes sont une source inépuisable de combinaisons aux vertus bienfaitrices. Aux Douces Angevines, la phytolo-gue et herboriste Michèle Cros manie, depuis 1994, toutes sortes d’huiles. Dans l’atelier de fabrication situé au

bord du petit Loire, au nord d’Angers, les végétaux sont mis à tous les parfums, sans jamais être dénaturés. “J’utilise des méthodes ances-trales qui remon-tent au Moyen Âge, voire à l’Antiquité, comme la macé-ration des plantes dans de l’eau, de l’huile végétale, de l’alcool, du vinaigre, de la glycérine et d’autres solvants naturels. Qu’elles soient fraîches ou sèches, elles donnent des résultats très intéressants”, témoi-gne la laborantine.

Nos régions ont du talent“L’Anjou est un bon vivier de produc-teurs de plantes médicinales et bio, poursuit-elle. Nous cueillons aussi nous-mêmes le millepertuis sauvage”. Et il suffit de tendre la main pour récol-ter dans le jardin de l’atelier la violette odorante, l’échinacée, la verveine odo-rante, le romarin ou encore la sauge. Blé noir, criste marine, ajonc, genêt… la Bretagne s’incarne dans Nominoë, une marque mixte forte de 6 produits pour le corps et le visage. “Le but de notre entreprise, créée en 2008, est de revisi-ter les plantes et traditions bretonnes”,

explique Jérémias Martins, co-fonda-teur. La criste marine, dont l’odeur rap-pelle celle du fenouil, est ramassée à la main sur les rochers des bords de mer. Elle est très riche en actifs hydratants. Dans un exfoliant, Nominoë intègre des akènes de fraises cultivées à Plougas-tel et Nantes. “Nous les rachetons à un transformateur en confitures bio qui met de côté ces petits grains. L’idée que rien ne se perd nous plaît beaucoup”, indique-t-il. C’est dans cet état d’esprit que la chanvrière Saint-Antoine renaît de ses cendres. À Lanrivain, dans les Côtes d’Armor, un village des XIIe et XVIIe siècles, comportant une douzaine de maisons, est en cours de restauration afin de recréer une filière de chanvre. Ce végétal, plus connu en construc-tion, se prête très bien à la confection de produits cosmétiques. Dans l’atelier de transformation déjà prêt, l’entreprise

28 EchoBio / Novembre Décembre 2010

Do

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L’équipe essentielle-ment féminine des

Douces Angevines cueille elle-même le

millepertuis sauvage aux abords du labora-

toire artisanal.

Hérissé d’épines, l’ajonc fleurit de février à juin, embaumant de son parfum prenant la lande.

L’extrait de blé noir, appelé aussi sarrasin, possède une action antioxy-dante, protectrice et veinotonique.

Page 29: EchoBio

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Page 30: EchoBio

30 EchoBio / Novembre Décembre 2010

Do

ssie

r LChanvre développe une gamme cosmé-tique composée essentiellement d’huile de chanvre bio : lotions hydratantes, crèmes de soin ou huiles de massage. “Toute la fabrication Nabioka est française”, s’enthousiasme Charlotte Reveillère qui vient de créer, avec Lau-rence Etienne, une crème hydratante estampillée Qualité France. Présentoir en bois fabriqué dans le Jura, laboratoire de formulation implanté dans le Sud de la France cohabitent avec une majorité d’ingrédients d’origine française sinon européenne.

Local, les limites Mais l’envie de recourir à des matiè-res premières les plus proches possi-bles des unités de transformation et des consommateurs finaux n’est pas toujours suffisante. Suivant les effets recherchés, il reste difficile de rempla-cer l’huile hydratante de jojoba, par ailleurs très stable, ou le beurre de ka-rité. “L’huile de noisette et d’amande douce que j’emploie vient de Sicile, témoigne Michèle Cros. La région où poussent ces arbres donnent une force tellurique qu’on retrouve dans les fruits.” Il faut aussi compter avec la part de rêve que véhicule la cosmé-tique. Or, les épices, les plantes, les fleurs en provenance d’horizons loin-tains renforcent ce pouvoir de séduc-

tion. “L’argan avec les coopératives de femmes qui l’exploitent au Maroc a permis d’écrire de belles histoires de développement solidaire, souligne Samuel Gaborit de Nature et Stratégie. Mettre en valeur les trésors de l’Ama-zonie aide à stabiliser les populations indiennes sur leur espace vital tout en luttant contre la déforestation”.

Fait maison Aussi, pour contourner le problème, une nouvelle tendance a vu le jour. Il s’agit de puiser dans la profusion d’ingrédients lo-caux ou issus du commerce équi-table et de les assembler soi-même. Une étape industrielle réduite, un emballage mi-nimum et moins de transport !Pionnier de la cosmétique maison, Aroma-Zone propose une quantité impressionnante d’ingrédients bruts ou semi-transformés pour jouer au la-borantin éclairé. Pour répondre à l’en-gouement suscité, l’entreprise vient d’ouvrir une 2e boutique de près de 100 m² à Paris. Avec plus de 1200 réfé-rences, les clients bénéficient de fiches techniques, de dossiers thématiques et de recettes pour les aider à réaliser des préparations originales et personnali-sées. Tendance de fond ou phénomène

de mode ? Peut-on parler de concur-rence pour les professionnels du sec-teur ? “L’économie, c’est comme la nature, plus il y a de la diversité, plus c’est intéressant”, répond Samuel Gaborit. De fait, certains fabricants

associent produits finis et ingrédients semi-élaborés, comme Centifolia. “On propose une soixantaine d’huiles es-sentielles, une vingtaine d’huiles vé-gétales, des macérats bio, des argiles blanche, rose, jaune, ocre, du rhas-soul…, liste Dominique Delarche. Des centrales d’achat ont même référencé des accessoires tels que flacons et pots vides, fouet, bécher, pipettes, entonnoir ou marisette. Nous les revendons sous forme de kit”. Le dirigeant de Centifo-lia y voit un intérêt économique certain

pour le client : “Nous vendons un gel moussant neu-tre sans huile es-sentielle en bidon de 5 litres ; cette grande contenan-ce sert de base

à toute la famille qui en fabrique des bouteilles personnalisées pour ses dif-férents membres, du père à l’adoles-cente en passant par la grand-mère”.

Crème… de nuit ou glacée au citron ? Quand on parle de fait maison, on se rapproche de la cuisine. L’entreprise belge Noble House pousse le bou-chon très loin, ne souhaitant “produire que des cosmétiques comestibles !”, comme le confie Dana Van Oeteren, la créatrice de la gamme d’huiles de jour Amanprana. Le slogan de cette série n’est-il pas : “Si vous ne pouvez pas le manger, ne l’appliquez jamais sur votre peau”. Qu’en pensent les professionnels du milieu ? Car, après tout, si maquillage, démaquillant, la-que, lotion, dentifrice et autres sources

“Si vous ne pouvez pas le manger, ne l’appliquez jamais sur votre peau”, Noble House, fabricant de la gamme de cosmétique bio Amanprana.

La poudre jaune orangée du curcuma peut servir à l’élaboration d’ombre à

paupière scintillant ou à la préparation de cookies au goût original.

La beauté se trouve dans l’assiette !

Avant de se ruer sur le dernier sérum an-

ti-âge au pouvoir extraordinaire, revoyez

votre liste de courses alimentaires.

Pour nourrir sa peau, rien de tel que de

satisfaire son ventre. Fruits et légumes frais,

huiles non raffinées contribuent à la santé

de notre corps tout entier. Et à sa beauté.

L’apport de vitamine A, dans les produits

laitiers, le jaune d’œuf et les tomates, les

carottes, les poivrons sous forme de béta-

carotène favorisent la régénérescence

des cellules. La vitamine C est indispen-

sable à la fermeté de la peau et au bon

fonctionnement cellulaire. La vitamine E

(dans les huiles)protège les cellules des

radicaux libres qui entraînent le vieillisse-

ment de la peau et la fragilisation du sys-

tème immunitaire.

Faire du sport régulièrement, éviter le ta-

bac et l’alcool, se protéger du soleil et

du froid font aussi partie des précautions

à prendre pour préserver sa peau des

agressions.

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32 EchoBio / Novembre Décembre 2010

Do

ssie

r de bien-être ou d’hygiène sont sans danger, pourquoi conserver sur l’em-ballage la mention “Ne pas avaler” qui fait si peur ? “L’alimentation nous fait du bien à l’intérieur. La bonne cosmé-tique nous fait du bien à l’extérieur”, expose pour sa part Jérémias Martins de Nominoë. Comme le stipule la ré-glementation, les produits cosmétiques ne doivent pas franchir la barrière cutanée mais se contenter des “cou-ches superficielles de l’épiderme”. “Il ne faut pas tout mélanger, poursuit-il. L’huile d’olive peut créer des réac-tions allergiques sur le visage, tels que boutons et plaques.” “L’huile d’argan qu’on utilise en cuisine n’est pas la même que celle consacrée aux soins de beauté, renchérit Michèle Cros des Douces Angevines. Pour cette derniè-re, seuls les amandons verts non grillés sont employés.”Pourtant, il y a une forme de vérité dans la mise en garde de Noble House. Le problème n’est pas tant que cela rentre dans les pores de la peau mais que cela n’en ressort pas : “Si le corps n’assimile pas le produit, il y a peut-être une toxicité importante, réfléchit Samuel Gaborit qui pointe du doigt l’aluminium ou les métaux lourds que le corps ne transforme ni n’expulse. À la longue, cela pose problème.”Pourquoi l’huile de colza bio, excel-lente sur le plan nutritionnel dans nos assiettes, serait, d’un coup, indésirable en soin du corps ? N’essaie-t-on pas de nous vendre des produits très chers parce qu’ils sont identifiés comme des cosmétiques alors que des ingrédients plus communs pourraient tout aussi

Gaëlle Poyade

bien faire l’affaire ? Sans croquer dans un stick à lèvre ou lécher le fond d’un pot de crème de nuit, on peut bénéfi-cier de la polyvalence des ingrédients naturels. C’est cette piste que Sophie Macheteau, auteur de Belle, bio et gourmande, a suivie. “Finalement, on achète beaucoup trop, je fais partie des fans qui adorent la mode, la beauté, mais j’ai trop jeté de produits à peine entamés. Quand j’ai découvert ces ma-tières incroyables que sont les huiles, je me suis aperçu de leur polyvalence. Or, la même huile de sésame est vendue 10 fois plus cher dans un joli flacon au rayon cosmétique que dans une bou-teille d’un litre au rayon alimentaire ! Pour ne pas gaspiller ces substances de grande qualité, il faut multiplier les

usages”, recommande-t-elle.Aussi nous invite-elle à utiliser en cuisine comme dans la salle de bain, de l’acérola en gel, de l’huile essen-tielle de badiane, du café fraîchement moulu, de l’huile de caméline, de l’eau végétale de cassis ou encore de la pou-dre d’arrow-root. Cette dernière est une plante originaire des régions tro-picales. Sa racine donne une sorte de fécule qui sert, en cuisine, de liant. Il remplace efficacement les œufs dans les pâtisseries et permet d’épaissir les soupes, les sauces, les puddings, les crèmes et les flans. Dans la salle de bain, on peut lui trouver aussi nombre d’usages. “Très proche du talc, avec un toucher soyeux, l’arrow-root est idéal dans la préparation de cosméti-ques poudreux. Je l’utilise par exem-ple dans un shampoing sec”, témoigne l’auteur qui n’hésite pas à en glisser dans ses chaussures pour absorber la transpiration.Certes, j’en vois déjà grimacer à l’idée d’un massage ou d’un démêlant che-veu à l’huile d’olive “Ambiance ta-penade”. Car, bien sûr, pour garder toutes leurs propriétés nutritionnelles, ces huiles alimentaires ne sont pas dé-sodorisées. Mais leur variété impres-sionnante (noisette, caméline, argan, onagre, amande, macadamia, germe de blé, Inca Inchi, noix de coco…) invite à tenter des expériences pour trouver la perle qui nourrira votre peau, votre es-tomac tout en flattant votre nez… sans trop affamer votre porte-monnaie.

Liniment démaquillant à la camélinePour un flacon pompe de 250 mlIngrédients :- 125 ml d’huile végétale bio de caméline- 125 ml d’eau de chaux

Versez la caméline dans un bol. Ajou-tez progressivement l’eau de chaux en remuant vigoureusement avec un mini-fouet. Quand le mélange est homogène, versez dans le flacon pompe.Ce liniment s’utilise aussi bien pour net-toyer votre bébé que pour vous déma-quiller. Appliquez-le à l’aide d’un coton bio. Afin de profiter des bienfaits de la caméline durant la nuit, ne rincez pas vo-tre visage après utilisation.

Extrait de Belle, bio et gourmande, Sophie Macheteau, Éditions Vigot, 2009.

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- 1 c. à c. d’huile végétale bio de caméline

- 1 pincée de sel aux épices

Avec un couteau, étalez le fromage de

chèvre frais sur la craquinette. Saupou-

drez de graines de lentilles germées.

Ajoutez un filet d’huile de caméline et

une pincée de sel aux épices.Extrait de Belle, bio et gourmande, Sophie Macheteau, Éditions Vigot, 2009.

Page 33: EchoBio

Liniment démaquillant à la camélinePour un flacon pompe de 250 mlIngrédients :- 125 ml d’huile végétale bio de caméline- 125 ml d’eau de chaux

Versez la caméline dans un bol. Ajou-tez progressivement l’eau de chaux en remuant vigoureusement avec un mini-fouet. Quand le mélange est homogène, versez dans le flacon pompe.Ce liniment s’utilise aussi bien pour net-toyer votre bébé que pour vous déma-quiller. Appliquez-le à l’aide d’un coton bio. Afin de profiter des bienfaits de la caméline durant la nuit, ne rincez pas vo-tre visage après utilisation.

Extrait de Belle, bio et gourmande, Sophie Macheteau, Éditions Vigot, 2009.

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34 EchoBio / Novembre Décembre 2010

Végétarisme

Pour des raisons de santé, des raisons éthiques, environnementales ou religieuses, de plus en plus de personnes se tournent vers le végétarisme. Un régime à conjuguer en bio absolument.

Du vert dans son assiette

L’avis de Valérie Vidal, bionutritionniste

Quels sont les aliments exclus dans le régime végétarien ?Le régime végétarien exclut la viande, le poisson, les crus-tacés et les fruits de mer, c’est-à-dire toute chair animale d’origine terrestre ou marine. En revanche, les sous-produits animaux (œufs, fromages et autres produits laitiers) sont consommés. Il ne faut pas confondre végétarisme et végéta-lisme. Le régime végétalien exclut en plus les sous-produits animaux (lait, oeuf, miel...).

Un régime végétarien couvre-t-il les besoins en protéines ?C’est possible, à condition de bien construire les menus. Les protéines végétales n’ont pas la même valeur bio-logique que les protéines animales parce que certains des acides aminés qui les composent sont absents ou en quantité insuffisante.Les acides aminés sont les “briques” qui forment les protéi-nes. Pour qu’elles reconstituent après digestion une protéine complète pour notre organisme, il y a une condition : les huit acides aminés essentiels doivent être présents en quantité suffisante. Les protéines de la viande, du poisson, des œufs contiennent tous les acides aminés essentiels, ce qui n’est pas le cas pour les protéines végétales, à l’exception du soja. Les légumi-neuses sont riches en lysine, acides aminés manquant aux céréales qui apportent de leur côté, la méthionine absente des légumineuses. Ainsi, en associant les deux, on dispose de tous les acides aminés indispensables.

Y a t-il d’autres risques de carences ?Une alimentation végétarienne variée, bio, composée de céréales complètes, de légumineuses, de fruits et légumes frais, d’oléagineux, d’huile vierge de première pression à froid, est riche en micronutriments, en acides gras essentiels, en fibres alimentaires. Mais les végétariens sont susceptibles de manquer des éléments absents ou peu assimilables dans les végétaux, c’est-à-dire la vitamine B12, la vitamine D et le fer. Ils sont aussi fréquemment carencés en zinc et en oméga 3. Un bilan sanguin permet de le vérifier.

Comment éviter les carences en oméga 3 ?Il faut veiller à consommer au quotidien des végétaux riches en acide alpha-linolénique, chef de file du groupe des acides gras oméga 3 comme les graines de lin, noix de Grenoble, germe de blé, huiles de noix, colza et soja. Par exemple, une cuillerée à soupe de graines de lin plus une cuillerée à soupe d’huile de colza par jour.Mais cela ne garantit pas de couvrir les besoins en oméga 3 EPA et DHA. En effet, la synthèse de ces acides gras à partir de l’ acide alpha-linolénique se fait plus difficilement après 40 ans et en situation de carences en micronutirments catalyseurs de la transformation : zinc, magnésium, vita-mines B6 et B8.

Et en fer ?Le fer contenu dans les végétaux présente une biodisponibi-lité bien plus faible que celui de source animale. Il est donc important de privilégier les aliments qui en sont riches : : spiruline, algues nori et wakamé, graines de tournesol et de courge, purée de sésame, mélasse noire, sucre complet, cacao en poudre, lentilles, millet, blé germé...L’absorption du fer des végétaux est activée par la cuisson et par la présence de vitamine C. Elle est inhibée par l’excès de calcium, par les protéines de l’œuf, les tanins contenus dans le thé, le vin, le café, les épices et l’acide phytique des légumineuses et des céréales.Cependant, le fait de ne pas manger de produits animaux ne conduit pas nécessairement à une carence en fer et ne doit pas amener à se supplémenter sans analyse sanguine.

En associant les légumineuses, riches en lysine et acides aminés, aux céréales, riches en méthionine, on dispose de tous les acides aminés indispensables.

Page 35: EchoBio

EchoBio / Novembre Décembre 2010 35

En B12, en vitamine D et en zinc ?La vitamine B12 se trouve uniquement dans les produits et sous-produits d’origine animale. Certains végétaux, comme les algues, le tempeh, le shiitaké contiennent une forme analogue de la vitamine B12, mais qui est inactive. Les végétariens la trouvent dans les œufs et les produits laitiers. En cas de régime végétalien à long terme, la supplémenta-tion est indispensable.La vitamine D2 issue des végétaux peut être moins assimilée que celle D3 d’origine animale. Le taux sanguin de vitamine D dépend également de l’exposition au soleil. Si elle est faible, les suppléments en vitamine D sont recommandés, notamment de novembre à mars.L’acide phytique présent dans les céréales et les légumineu-ses se lie au zinc et diminue sa biodisponibilité. Le trempage et la germination réduisent ce phénomène, ainsi que la fer-mentation au levain pour le pain complet.

Quels sont les bénéfices santé de ce régime ?De nombreuses études montrent que les végétariens sont moins sujets aux maladies cardiovasculaires, à l’obésité, au diabète de type 2, aux cancers du colon, de la moelle osseuse, de l’estomac et de la vessie, du sein, de la prostate. D’autres mentionnent un moindre risque de constipation, de diverticulose colique, de calculs biliaires, d’appendicite et de troubles intellectuels chez le sujet âgé.

Végétarisme est donc synonyme d’alimentation saine ?Pas toujours ! Une alimentation composée de plats préparés, de produits raffinés (pain, farines, huiles) riches en aliments sucrés engendre des surcharges et de nombreuses caren-ces en micro et macronutriments. Beaucoup de végétariens consomment aussi de trop grandes quantités de laitages…

Qu’apporte le bio dans le végétarisme ?Des produits complets, non raffinés, ce qui est particuliè-rement important pour les huiles et les céréales. Les huiles raffinées n’apportent que des calories vides et contribuent aux carences en acides poly-insaturés. Les céréales complè-tes non bio renferment des taux élevés de pesticides et un pain complet à la levure sera en plus déminéralisant !Et puis, on trouve en bio un large choix d’aliments bruts ou transformés cités tout au long de cet article.

Le régime végétarien permet-il de contrôler le poids ?L’indice de masse corporelle (IMC) moyen est plus faible chez les végétariens que chez les consommateurs de viande. Cela s’explique en particulier par des apports moindres en graisses, notamment saturées et par une consommation plus élevée de fibres. À ceci s’ajoute souvent une consommation inférieure d’alcool.

Comment composer un menu végétarien équilibré ?La première chose est d’apporter une base protéique com-plète au minimum à l’un des 2 repas, soit en combinant une céréale et une légumineuse, soit avec un produit dérivé du soja riche en protéines comme le tofu et le tempeh, soit avec

du quinoa ou des œufs. Les produits laitiers ou les algues compléteront un repas moins protéiné. On apportera ensuite des légumes cuits et crus en alternance ou associés. Enfin, les algues, les condiments à base de soja (tamari, shoyu, miso), le germe de blé, la levure de bière, la spiruline, les graines germées, le persil, les graines de tournesol et de courge, la purée de sésame, la mélasse noire, occuperont une place d’honneur sur la table.

Quelle place pour les fruits oléagineux ?Amandes, noisettes et noix de cajou apportent environ 20 g de protéines pures pour 100 g, les noix de Grenoble en apportent 15, avec un déficit en acides aminés essentiels (méthionine cystine et lysine). Il ne s’agit évidemment pas de manger 100 g d’amandes pour remplacer son steak !Les fruits oléagineux enrichissent le petit-déjeuner en aci-des aminés. Par exemple pour un petit-déjeuner végétarien complet, on peut associer du lait de soja, du pain bis ou complet et une purée d’oléagineux. Pour la version porridge, on fait cuire des flocons d’avoine dans du lait de soja et on ajoute la purée ou les oléagineux hachés. Et pour la version estivale : un yaourt de brebis ou soja, des fruits frais et des fruits oléagineux.

Il est important de consommer des légumes frais, de saison, cuits et crus.

Un régime végétarien équilibré nécessite de cuisiner

des produits frais, des céréales et des légumineuses et

ces dernières sont longues à cuire. C’est une question

d’organisation, la cuisson dans l’eau à feu doux ne de-

mande pas une grande surveillance. Les légumineu-

ses se conservent 3 jours au réfrigérateur.

En bio, on trouve aussi des flocons de légumineuses

qui peuvent remplacer les graines entières dans cer-

taines recettes et qui permettent de gagner à la fois en

temps de cuisson et en digestibilité (l’enveloppe de la

graine n’est plus là). En revanche, on perd des vitami-

nes et un peu de fibres.

Pensez aussi aux boulgours et semoules de céréales

complètes pour des préparations rapides.

Et pour les légumes, mangez-les crus une fois par jour

et cuisez-les à la vapeur douce, rapide et respectueu-

se des micronutriments.

Ne combinez pas dans le même repas des aliments

qui sont longs à préparer : associez par exemple les

crudités aux céréales et légumineuses et les légumes

cuits aux œufs, au tofu ou au tempeh.

Une cuisine végétarienne express

Page 36: EchoBio

La plus connue des vitamines, la vita-mine C ou acide L-ascorbique, n’est pas seulement l’apanage de l’orange, du citron ou de la clémentine, qui en sont, un peu abusivement, devenues les symboles. D’ailleurs, une bonne orange pressée le matin ne garantit pas la dose quotidienne recommandée de cette vitamine si prisée (voir tableaux). Si tous les agrumes en renferment, le score du kiwi est bien supérieur, tout comme celui du radis noir et du persil tout frais… Les choux aussi en sont une source précieuse, notamment le brocoli. Sans parler de certains fruits venus d’ailleurs, d’Amérique du Sud – immense réservoir de la biodiversité – comme l’acerola (petite cerise) ou le camu camu (baie rouge également), connus pour leurs très fortes teneurs (1700 mg/100 g pour l’acérola, et plus de 2000 à 3000 mg/100g pour le camu camu !). Parmi les autres sources, plus près de chez nous, le cynorrho-don, fruit de l’églantier, en est égale-ment incroyablement pourvu (de 800 à 1200mg/100g), et de surcroît facile

à préparer en sirop. L’argousier aussi en est riche (500 mg/100 g). “On ne le répétera jamais assez, il faut varier son alimentation, notamment en fruits et légumes frais, pour avoir la garantie d’assimiler la dose journalière néces-saire à la santé”, insistent les naturo-pathes à l’unisson.

Essentielle pour la santéUne forte carence peut être fatale. Ce n’est qu’au 18e siècle que l’on découvre le remède au scorbut, maladie mortelle qui sévit surtout sur les bateaux long-temps en mer : il n’est autre que les fruits et légumes frais ! Et ce, grâce à la vitamine C, qui sera isolée en 1928, et synthétisée dès 1933. Dès lors, elle est utilisée massivement en pharmacie, ainsi qu’en agroalimentaire.De nombreuses études démontrent son rôle essentiel pour la santé humaine : défense contre les infections virales et bactériennes, protection de la paroi des vaisseaux sanguins, assimilation du

fer, action antioxydante contre les radi-caux libres, détoxication de substances cancérigènes, cicatrisation. Les apports nutritionnels conseillés (ANC) par les autorités sanitaires françaises se réfèrent aux besoins moyens de la population. “Pour assurer leur couverture, il est recommandé de manger environ 500 g de fruits et légumes par jour”, indique l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail (Anses). Or, ces besoins peu-vent croître, en cas de fracture, infec-tions ou traitement anticancéreux. Le mode de vie influe également, comme le stress, l’activité physique intense, la consommation excessive d’alcool ou le tabagisme. Une carence peut provoquer amaigrissement et grandes fatigues. “Dès lors, il faut compléter les doses journalières, et s’assurer que la vita-mine C est bien disponible”, conseillent les naturopathes.

La protégerPour bénéficier de ses bienfaits, la

Vitamine C

Attention, fragile

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36 EchoBio / Novembre Decembre 2010

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Le cynorrhodon, fruit de l’églantier, tout comme l’argousier, sont très riches en vitamine C.

L’argousier est riche en vitamine C, en refermant 500 mg pour100 g.

Présente dans tous les végétaux en quantité variable, la vitamine C est indispensable à la santé humaine, et non stockable par l’organisme. Or, sensible à l’oxygène, à la chaleur et soluble dans l’eau, elle est très fragile. D’où la nécessité de manger, chaque jour, suffisamment de fruits et légumes frais et crus.

Les apports nutritionnels conseillés

en vitamines C sont (en mg/jour) :

• 50 pour les nourrissons

• 60 de 1 à 3 ans• 75 de 4 à 6 ans• 90 à 100 de 7 à 12 ans

• 110 à partir de 13 ans jusqu’à 60 ans,

• 120 pour les femmes enceintes et

les personnes âgées

• 130 pour les femmes qui allaitent.

Les apports conseillés

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Page 38: EchoBio

38 EchoBio / Novembre Decembre 2010

vitamine C doit être choyée… Car hydrosoluble, et de surcroît sensible à la lumière et la chaleur, elle est la plus fragile de toutes les vitamines. À température ambiante, sa teneur est divisée par deux en 24 heures après récolte. Afin de limiter les pertes, stoc-kez au frais, à l’abri de la lumière, li-mitez le trempage et consommez très rapidement. Comme elle est détruite à partir de 60 ° C, la cuisson doit idéale-ment se faire à l’étouffée, c’est-à-dire en mouillant simplement avec une ou deux cuillères à soupe, et en contrôlant la température. Certes, il est possible aussi de compléter les apports en cas de fort stress ou d’alimentation déséquili-brée grâce aux poudres, comprimés ou

jus concentrés en vitamines C. Pour la plupart des naturopathes, “il est essen-tiel, dans ce cas, de s’assurer que la source est naturelle et bio.” Si la vita-mine C de synthèse domine le marché, son incidence positive sur l’organisme suscite de nombreux doutes. Source

La vitamine C n’est pas l’apanage de l’orange, du citron ou de la clémentine bien que ces agrumes en soient devenus les symboles.

Sources alimentaires de vitamine C(base de données Ciqual (1

(1) Centre d’information sur la qualité des aliments http://www.afssa.fr/TableCIQUAL/

Fruits mg/100 g

Cassis, persil frais, poivron ou piment rouge 160-200

Poivron vert, radis noir, oseille, brocoli 100-150

Kiwi 70-100

Fraise, litchi, cresson, ciboulette fraîche 60-70

Orange et jus frais, citron, chou fleur, chou rouge 50-60

Oseille, mangue, groseille, citron vert, clémentine,

mandarine, épinard40-50

Pamplemousse et jus frais, mâche, jus de citron ou

citron vert frais, laitue, cerfeuil, ail30-40

Melon, fruit de la passion, nectarine, mûre, framboise,

myrtille, jus d’orange ou de pamplemousse à base de

concentré, jus de citron pasteurisé20-30

Légumes Cuits mg/100 g

Poivron rouge, t 100-150

Poivron ver 70-100

Chou de Bruxelles, brocoli 50-60

Chou fleur, chou rouge, oseille, soupe aux légumes 30-40

Chou vert, ratatouille, radis, courgette 20-30

Christine Rivry-Fournier

naturelle la plus répandue, l’acérola bio offre alors un vrai coup de pouce, sans risque d’excès avérés, sachant que l’or-ganisme élimine le surplus. Des plus, les fabricants certifiés s’engagent sur la teneur garantie en vitamine C de cha-

que comprimé, grâce à des procédés de fabrication et de contrôle élaborés.

Baptisé aussi “champignon du samouraï” ou “élixir de vie”, le shitaké est de plus en plus recherché en France, alors qu’il est appré-cié pour ses vertus médicinales depuis plus de 2000 ans en Asie, notamment en Chine et au Japon. Dans ses contrées d’origine, il grandit naturellement sur l’arbre Shii, mais sa production à grande échelle pour la vente – (c’est le second champignon le plus cultivé dans le monde après celui de Paris) – se fait par ensemencement de bois ou de sciure, et en bio, ceux-ci doivent être forcément garantis non traités. D’ailleurs, dans l’Hexagone, quelques producteurs en font pousser avec succès en bio sous serre, vendant leur récolte en frais, mais aussi pour les préparations de compléments alimentaires. En effet, le shitaké est réputé renfermer des propriétés stimulantes et reconstituantes dues à la présence d’un principe actif, le lentinane, qui aurait la particula-rité d’augmenter les défenses naturelles de l’organisme. Ce champignon est également riche en protéines, minéraux, oligo-éléments, vitamines du groupe B et acides aminés. Il aide aussi à améliorer le bon cholestérol. Très goûteux, il est consommé cuit en soupes ou en salades, préparé nature car très parfumé.

L’échinacée, cette jolie fleur rose (de la famille des Astéracées) qui se plaît dans les prairies et les jardins, renferme des propriétés bienfaisantes pour la santé. Déjà, ses vertus étaient connues des Indiens d’Amérique du Nord qui utilisaient ses racines comme remèdes. Depuis, on considère qu’elle renforce les défenses immunitaires de l’organis-me, en prévenant notamment des in-fections du système respiratoire. Suivant l’espèce utilisée, des potions médicina-les peuvent être préparées à partir de la tige, de la fleur, ou des racines, pour limiter les rhumes de l’hiver.

Le shitaké, le champignon plein de promessesL’échinacée a du nez

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Les multiples parfums, dégagés par la combustion lente d’encens, imprè-gnent toujours un lieu de façon très personnelle, voire magique. Or, leur usage profane, pour agrémenter nos intérieurs, est l’héritage d’une lon-gue tradition, qui a accompagné, au quotidien, les civilisations anciennes – chinoise, égyptienne, indienne, tibé-taine… – jusqu’à nos jours. En fonction de sa provenance, l’encens était, – et est encore –, composé de diverses résines d’arbres ou arbustes savamment dosées et mélangées, ou utilisées pures. Outre ces résines végétales, les préparations odorantes comportent également des poudres de plantes mélangées à des

huiles essentielles. Tout un art, issu de la connaissance des essences rares de la nature, alliée aux besoins spirituels des humains !

Tradition ancestraleL’usage le plus traditionnel consiste à déposer une ou plusieurs de ces résines – tout dépend des senteurs voulues pour apaiser, purifier ou stimuler le corps et l’esprit – sur un charbon ardent ou parfois sur une pierre chauffée jusqu’à incandescence. Au cours des siècles, ce sont les congrégations religieuses, de toutes tendances et de toutes confes-sions qui, le plus souvent, ont produit, récolté, préparé ces divers encens, selon leurs propres recettes – souvent tenues secrètes –, pour leurs cérémonies, notamment les rites accompagnant les étapes de la vie. Les plus experts en la matière, les bouddhistes qu’ils soient tibétains, indiens, japonais, thaïlandais en font un usage très codé, selon leurs aspirations.

Priorité aux essences naturellesPour plus de commodités, baguettes, spirales, cônes ou clous fumants ont remplacé, au quotidien, les grains de résines à brûler. Ceux-ci sont ainsi broyés très finement et, avant d’être extrudés, mélangés à un support qui peut se consumer de façon plus ou moins lente, de manière à obtenir la fumigation désirée. Ce support est constitué de diverses matières : sciure

très fine de bois, charbon de bois pilé, plantes séchées et réduites en poudre (armoise, sauge…), parfois mélangés à du nitrate de potasse pour entretenir la combustion. Ce support étant, par définition, plus ou moins poreux, il est possible d’y ajouter également des essences parfumées naturelles, ou par facilité et moindre coût, des parfums de synthèse et des solvants chimiques ! Les spécialistes considèrent leurs effluves nettement moins subtils, plus entêtants et surtout, ils peuvent être très toxiques. D’où la nécessité de s’assurer de la bon-ne qualité de l’encens : leur fabrication doit se faire non seulement dans le res-pect de la tradition, mais aussi des hom-mes et de l’environnement. De plus, il faut les brûler avec parcimonie et à bon escient, dans des pièces bien ventilées, afin de bénéficier des vertus olfactives et aromatiques qui leur sont attribuées.

C. R-F

Pratique ancestrale, la diffusion de volutes d’encens est ancrée dans de nombreuses civilisations, de l’Orient à l’Occident. Qu’elle soit à vocation religieuse, spirituelle oumédicinale, la combustion lente de ces substances aromatiques est une tradition qui perdure, malgré quelques controverses.

Effluves d’encens

Une tradition

qui a du sens

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Traditionnellement, les encens sym-bolisent l’aspiration de l’âme à s’élever vers des niveaux de conscience supérieurs.

Selon la théorie des cinq éléments, certains arômes de résines ou de fleurs

transforment les émotions négatives en émotions positives

Tout comme toute combustion, brû-

ler de l’encens dégage une fumée,

certes parfumée, mais constituée

de vapeurs contenant des hydro-

carbures aromatiques polycycli-

ques (HAP) et des carbonyles de

benzène, produits suspectés d’être

cancérogènes.

Pas de fumée sans toxicité

L’encens des rois MagesComposés traditionnels de l’encens, le

benjoin (résine du Styrax, arbre poussant

le plus souvent en Extrême-Orient) aurait

la qualité de fixer l’esprit et d’accroître

la concentration ; la myrrhe (gomme du

Commiphora myrrha) serait plus sensuelle

tandis que l’oliban (résine issue d’espèces

d’arbres du genre Boswellia), réputé pour

son caractère mystique, serait utilisé pour

les cérémonies à caractère sacré.

L’alliance de la myrrhe, de l’oliban et du

benjoin est à la base de nombreuses re-

cettes dont certaines très célèbres. Celle

des Rois mages est le mélange entre 4

mesures d’oliban, 4 mesures de myrrhe et

2 mesures de benjoin. C’est en leur mémoi-

re que les chrétiens, puis les orthodoxes

ont introduit, dès le 4e siècle, ces encens

dans leurs cérémonies. Les protestants ont

abandonné cette pratique depuis la Ré-

forme..

Page 41: EchoBio

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Page 42: EchoBio

La dinde bio trouve à sa disposition plusieurs hectares enherbés où elle s’ébroue en liberté (au minimum 10 m2 par animal). À l’intérieur du bâtiment, la densité ne doit pas dépasser 10 din-des/m2 ; 2500 volatiles sous le même toit sont le maximum. Rien à voir avec les élevages industriels qui entassent 8 000 oiseaux dans une lumière artifi-cielle, sans trappe menant au plein air.

Respecter ses besoins naturelsSensible aux moindres variations de température, de lumière – surtout en phase juvénile – la dinde requiert une vigilance aiguë de la part de l’aviculteur qui adapte les conditions d’élevage à ses besoins éthologiques. Par exemple, elle

évolue sur des copeaux de bois et non pas sur un sol paillé, à la différence des pintades. En cause, sa grande curiosité. Ainsi agglutinée autour d’une paille un peu trop reluisante, elle pourrait mourir étouffée par ses congénères. Rappelons que les modes de vie déplorables en éle-vages intensifs entraînent une agressi-vité mortelle résolue par des mutilations comme le débecquage, ce qui est totale-ment interdit en bio.Dans ce type d’élevage, l’alimentation est bio, et majoritairement produite sur la ferme (céréales, pois, féverole) ou provenant d’une région proche (le soja, principale source de protéine, est peu produit en France). Des vitamines et minéraux sont administrés en complé-ment et des abreuvoirs goutte-à-goutte

jalonnent toute la surface du hangar.Vaccinée uniquement contre la cocci-diose et la peste aviaire, la dinde bio ne peut recevoir qu’un seul traitement allo-pathique durant toute sa vie. Il y va du respect de sa santé car laisser souffrir, voire mourir un animal, serait contraire au cahier des charges bio qui impose son bien-être. Pour obtenir une chair de qualité, l’âge minimum d’abattage est de 100 jours en bio contre environ 80 jours en élevage classique. La dinde offre une viande maigre avec un faible taux de graisse mais elle est riche en protéines. Traditionnellement agrémen-tée de marrons, elle n’attend que votre imagination pour l’accommoder avec des ingrédients plus originaux…

Importée au XVIe siècle du Mexique par les Espagnols puis domestiquée dans l’Ancien Monde, la 1ère dinde fut dégustée, en France, au repas de Noël de Charles VII. Élevée suivant le cahier des charges de l’agriculture biologique, cette volaille profite de conditions de vie optimales.

Une volaille bien en chair

Dinde bio

Dinde à l’anciennePour 6 personnes Préparation : 15 min - Cuisson : 20 min

DIFFICULTÉ

1 kg de filet de dinde, 400 g de champignons de Paris, 50 cl de crème de soja épaisse, 100 g de moutarde à l’ancienne, 100 g d’amandes effilées, 1 gros oignon, 1 c. à s. d’eau, 1 c. à c. de cumin, 1 c. à c. de beurre, 1 c. à s. d’huile de pépins de raisins, sel, poivre du moulin.

1 Détaillez le filet de dinde en cubes. Faire chauffer l’huile et le beurre dans une cocotte (en fonte de préférence), puis y faire revenir les oignons émincés. Ajoutez la viande et laissez colorer.

2 Mélangez la crème de soja, l’eau ainsi que la moutarde dans un saladier

jusqu’à obtention d’un mélange homogène.

3 Versez sur la viande. Saupoudrez de cumin, sel, poivre et laissez mijoter 15 min à feu doux. Ajouter les amandes ainsi que les champignons émincés et poursuivre la cuisson 5 min.

Dinde de Noël aux truffes et aux épices

DIFFICULTÉ

Pour 10 personnes • Préparation : 1 h – Cuisson : 2 h.1 dinde (3 kg), 350 g de mie de pain, 15 cl de lait, 300 g de truffes, 2 œufs, 1 c. à c. de mélange aux 4 épices, 200 g d’échalotes, 100 g de beurre, 30 cl de vin blanc, 2 c. à s. d’eau, 400 g de marrons entiers au naturel, sel, poivre.

1 Faites tremper la mie de pain dans le lait. Ajoutez les truffes et les oeufs. Rajoutez sel, poivre et la c. à c. d’épices. Bien pétrir le mélange. Laissez gonfler.

2 Hachez les échalotes, les faire revenir à la poêle avec un peu de beurre puis ajoutez-les au mélange. Écrasez le foie de dinde et incorporez-le également.

3 Garnir l’intérieur de la dinde avec la farce et la brider. Enfin, mettez-la à cuire dans la cocotte à découvert, sur feu doux pendant 2h. Jetez le beurre et, lorsqu’il colore, arrosez de vin blanc et de 2 c. à s. d’eau. Arroser souvent en cours de cuisson.

4 Mettre à cuire les marrons dans de l’eau bouillante salée. Égouttez-les et ajoutez-les à la dinde pour terminer la cuisson.

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Gaëlle Poyade

Page 43: EchoBio

DIFFICULTÉ

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tProfessionnelle ou amateur

La construction en paille

Écologique, économique, sain et confortable… la paille est un excellent matériau de construction, encore peu reconnu à sa juste valeur.

La maison en paille n’est plus l’apanage des trois petits cochons. Elle a déjà convaincu de nombreux particuliers, et même certaines collectivités locales, de ses qualités. C’est, en premier lieu, un excellent isolant thermique et phonique. La paille permet également de stocker une grande quantité de carbone alors qu’elle nécessite peu d’énergie grise pour sa production et son recyclage. Il est possible de trouver des ballots de paille à 1 ou 2 e pièce, soit 2 à 4 e/m2, et de valoriser, ainsi, un matériau local souvent considéré comme un déchet agricole. Les essais menés en laboratoire par le Centre d’Expertise du Bâtiment et des Travaux Publics (CEBTP) et la Fédération Française du Bâtiment (FFB) ont également démontré que la paille pouvait parfaitement répondre au règlement de sécurité incendie dans les Établis-sements Recevant du Public (ERP).

AutoconstructionLa construction en paille remonte à plus d’un siècle aux États-Unis. La première maison construite en France avec ce matériau date de 1921. Elle est toujours debout et se situe à Montargis dans le Loiret. De multiples expériences ont permis, depuis, de valider les qualités de la paille. Une enquête menée conjointement par l’association Empreinte et le Réseau Français de la Construction en Paille (RFCP), recense 691 maisons en paille en France métropolitaine. La plupart de ces expériences ont été réalisées dans le cadre de l’autoconstruction et de chantiers participatifs. Car la construction en paille s’inscrit, avant tout, dans une démar-che d’autonomie. De plus, si le coût de la matière première est dérisoire, la main-d’œuvre est en revanche très impor-tante. Le coût d’une maison en paille entièrement réalisée par un professionnel est compris entre 125 et 150 e/m2. Enfin, les professionnels sont encore peu nombreux à propo-ser ce matériau. Pour cause, à ce jour, il n’existe pas d’Avis Technique délivré par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) ni de Document Technique Unifié (DTU) nécessaire à l’obtention de la garantie décennale. “La paille est un excellent isolant de très bon rapport qualité/prix et très accessible à l’emploi. Mais en cas de pépin, c’est la responsabilité de l’architecte qui peut être mise en cause”, regrette Véronique Brégent, architecte à Rennes. La botte de paille a, en effet, la particularité d’être un produit non standardisé. Par conséquent, il lui est difficile de répondre à des règles de construction. Face à cette situation, un certain nombre de constructeurs, de maçons, charpentiers, maîtres

Les cloisons en terre crue améliorent l’inertie thermique et le confort d’été de la maison en paille.

EchoBio / Novembre Décembre 2010 43

Maisons bioclimatiques

De nombreuses maisons en paille sont construites selon les principes bioclimatiques. Certaines d’entre elles se passent totalement de chauffage. Pour les autres, le chauffage au bois est le plus souvent privilégié. Selon les résultats de l’enquête “Construction paille” de l’as-sociation Empreinte, 86 % des maisons en paille sont chauffées au bois. Un mode de chauffage totalement cohérent avec ce type de construction puisqu’il s’inscrit dans un esprit d’autonomie. Le RFCP, l’association Effi-nergie et le certificateur Promotelec ont mis en place une procédure spécifique de certification de perfor-mance pour les bâtiments isolés en paille. Un pas de géant en attendant la validation définitive des règles professionnelles de construction en paille.

Côté extérieur, la paille peut être recouverte avec un bardage en bois ou un enduit en ter-re protégé par de larges débords de toiture.

Page 44: EchoBio

44 EchoBio / Novembre Décembre 2010

La construction en paille fait généralement appel à l’autoconstruction et aux chantiers participatifs.

d’œuvre et architectes se sont réunis en 2005 au sein de l’association Compaillons, devenue par la suite le Réseau Français de la Construction en Paille (RFCP), pour que cette spécificité soit reconnue, que les assurances garantissent les travaux et que les banques s’engagent sur ce type de constructions.

Monter la pailleBlé, orge, seigle, lavande… La plupart des pailles végétales peuvent convenir à la construction de bâtiment. Le RFCP recommande simplement d’utiliser des bottes dont l’humi-dité n’excède pas 15 % pour une densité d’environ 90 kg/m3. Plusieurs techniques sont utilisées pour ces chantiers. La plus employée actuellement s’inspire de la construction à ossature bois. L’isolant, entre les montants, étant simplement remplacé par les ballots de paille d’environ 35 cm d’épais-seur. Ceux-ci sont disposés à plat ou sur champ et compri-més pour éviter, par la suite, les phénomènes de tassement. Certaines personnes choisissent une double structure en poutres et poteaux pour disposer des ballots de paille de 45 cm d’épaisseur en colonne entre les montants et optimiser l’isolation thermique. Mais le coût est alors plus élevé.La technique des ballots porteurs est davantage utilisée dans les régions peu boisées, notamment en Angleterre. Elle nécessite de grosses bottes de paille. Au Canada, le Groupe de Recherche Écologique de la Baie (Greb) a également mis au point une technique qui consiste à construire une double ossature légère en bois, formant un couloir pour y installer les ballots de paille. Ils sont ensuite enrobés d’un mortier allégé à la sciure de bois et coulé. La mise en œuvre est facilitée par l’utilisation de bois transportables à la main et

de coffrages de petites dimensions afin de couler facilement le mortier qui isole totalement la paille de l’extérieur. Ce mortier apporte, par ailleurs, une meilleure inertie thermique à l’ensemble de la construction et améliore ainsi le confort pendant les périodes chaudes.Il existe, enfin, des panneaux de paille compressée préfabri-qués en usine pour un montage encore plus simple et plus rapide. Le procédé est peu énergivore (moins de 1kWh/m2) et le produit possède de bonnes propriétés thermoacous-tiques. Ce matériau industriel peut être utilisé en cloison intérieure et extérieure jusqu’à 3,50 m de haut, en plafond, en toiture et en sol. Il est commercialisé aux environs de 20 e/ m2 en panneaux de 58 mm d’épaisseur.

L’eau ennemie n°1Selon le RFCP, l’intrusion de rongeurs est rendue impossible par une étanchéité parfaite du mur. La densité de la paille

Éviter les pièges de la réglementationEn principe, aucune réglementation ne peut inter-dire la construction en paille. Toutefois, certaines communes imposent l’utilisation de certains revête-ments extérieurs et de certaines couleurs à travers le Plan Local d’Urbanisme (PLU). De ce fait, les en-duits en terre et même les bardages bois peuvent être incompatibles avec la réglementation locale. Ainsi, Franck Mayordomo, autoconstructeur dans le Gard, s’est vu refuser le permis de construire sur un projet de deux maisons en paille. “Les motifs évo-qués par la municipalité sont simplement d’ordre esthétique : pas de bardage bois en façade et uni-quement de la tuile vieillie en toiture. Aujourd’hui, nous sommes dans l’obligation de revendre notre terrain et les 700 ballots de paille stockés depuis un an et de rechercher un nouveau lieu pour notre projet si nous voulons vraiment construire en paille”, s’indigne-t-il. Pour plus de précautions, il est donc préférable de se renseigner à l’avance sur la régle-mentation locale

Tous les types de paille conviennent à la construction de bâtiments. Les ballots devront être secs et suffisamment denses.

La technique des poteaux-poutres permet d’utiliser des bottes de paille plus épaisses et d’optimiser l’isolation de la maison

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Page 45: EchoBio

EchoBio / Novembre Décembre 2010 45

interdit, par ailleurs la création de galeries. En revanche, les murs en paille doivent être impérativement protégés de l’humidité. “L’eau est le principal ennemi des maisons en paille”, prévient Philippe Liboureau, référent technique au RFCP. En extérieur, il faut veiller à créer des débords de toiture suffisamment larges. Au sol, les infiltrations seront stoppées par un soubassement minéral de 20 cm de haut et une rupture de capillarité. Il faut également faire attention qu’il n’y ait pas d’infiltration aux entourages des portes et fenêtres. Enfin, la vapeur d’eau provenant de l’intérieur de la maison doit pouvoir être facilement évacuée en utilisant des matériaux plus perspirants sur la face extérieure que sur la face intérieure.” Pour cela, on applique généralement un enduit en terre ou à base de chaux à l’extérieur. Un bardage bois peut également convenir pour les différentes techni-ques utilisant une ossature en bois. Dans ce cas, la paille

Les ballots de paille sont compressés au montage avec des sangles pour éviter les phénomènes de tassement dans le temps.

est protégée avec un pare-pluie et une lame d’air entre le bardage et le mur. En intérieur, il est possible de recouvrir le mur avec un lambris ou des plaques de plâtre. Certains autoconstructeurs utilisent, là aussi, un enduit en terre crue. Ce matériau convient également pour la création de cloi-sons. Économique et parfois disponible sur place, il améliore l’inertie thermique et le confort d’été de la maison.

Philippe Guibert

Facile à monter et économique, l’ossature bois est la technique la plus employée pour les maisons en paille.

PLUs d’inFos sUR :www.compaillons.eu

www.habitat-ecologique.org

Page 46: EchoBio

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L’association de la faune et de la flore fait du jardin toute sa richesse et sa biodiversité. Mais pour le rendre accueillant pour les petites bêtes, il faut penser tout au long de l’année à leur laisser des invitations. Pas besoin de transformations profondes, des détails bien choisis feront du jardin un parc d’attractions pour ces visiteurs qui deviendront peut-être résidents à l’année.La venue de certains insectes et ani-maux permet de conserver dans un jardin l’équilibre entre les nuisibles et leurs prédateurs. Ainsi, la larve de la chrysope et la coccinelle se régalent de pucerons. La grenouille rousse, le carabe et le hérisson se nourrissent de limaces. Et pour la fructification, il est important d’attirer les insectes pollini-sateurs, comme le bourdon terrestre. D’autres insectes, vers de terre ou clo-portes, décomposent les déchets végé-taux au sol ou le fumier, ce qui fertilise la terre. Tous sont donc les bienvenus car la biodiversité maintient la chaîne alimentaire et l’équilibre d’un jardin biologique.

Bail longue duréePour attirer et conserver la vie animale dans son jardin, il est nécessaire d’abord de ne pas empoisonner l’environnement par une gestion douce de l’espace avec désherbage manuel et engrais naturels. Mais il s’agit aussi de séduire les invités en rendant le quartier attractif et favo-riser leur emménagement. Il leur faut donc un logement décent en installant des refuges stables été comme hiver. Pas besoin d’investissement foncier, simplement des refuges disséminés : là du carton alvéolé pour les chryso-pes, ici un pot en terre retourné pour les bourdons, et plus loin un fagot de tiges

à moelle pour les abeilles solitaires. Et pour attirer, au même endroit, un maximum d’insectes, multipliez les types de refuges en variant les maté-riaux (rondins, paille, briques…), les formes et les tailles et rassemblez-les dans un hôtel à insectes à installer de préférence avec une exposition Sud-Est et abrité des vents dominants.

Un nichoir sur mesurePour les oiseaux, des dizaines de modèles de nichoirs existent dans les livres, blogs et sites Internet. Les idées vont du simple pot en terre dont le trou de drainage a été agrandi avant d’être fixé au mur, jusqu’aux cabanes per-fectionnées à décorer soi-même. Mais attention, quelques précautions sont à prendre. L’idéal pour un nichoir est d’être solide et de se fondre dans le décor. Le bois ne doit jamais être peint ni traité ou alors seulement à l’exté-rieur avec une lasure bio pour ne pas intoxiquer les oisillons. Le nichoir ne doit pas être placé dans un endroit passant, ni face au vent du Nord ou complètement à l’ombre, mais plutôt

orienté Sud Sud-Est pour éviter que les intempéries ne noient la couvée. Et, de manière générale, il doit être installé entre 2 et 3 m de haut. Le rouge-gorge apprécie sa demeure à une hauteur d’environ 1,60 m, et la mésange bleue la préfère perchée à 2 m.

L’hiver, mettez le couvertPensez à nourrir ces petites bêtes. Pour cela, la diversité des plantes est importante : grimpantes, tombantes, parfumées… laissez les herbes pousser près des troncs d’arbres, ne soyez pas obsédé par la taille et rendez sauvages quelques espaces choisis. Si les oiseaux n’ont pas spécialement besoin de nous pour se nourrir lorsqu’il fait bon, l’hiver venu, l’aide est la bienvenue. Lorsqu’il gèle ou qu’il neige, la nourriture se fait plus rare. Il s’agit donc de mettre à dis-position une petite coupelle d’eau et des mangeoires avec graines, céréales ou graisses. Chaque espèce d’oiseau a ses préférences.

Christine Raout

Attirer la biodiversité

Un jardin vivant n’est pas seulement peuplé de végétaux. En ces temps où les plantes entrent en hibernation, le moment est venu d’offrir gîte et couvert aux petites bêtes.

… dans son jardin

Le “refuge Ligue de Protection des oiseaux”

Le réseau “refuges LPO” comporte 8 700

jardins biologiques en France, soit 35 000 hec-

tares de biodiversité. Chacun peut décider

de faire de son petit bout de verdure ou de

son balcon un refuge en s’engageant à res-

pecter une charte. Pour rejoindre le réseau, il

suffit d’envoyer un bulletin d’inscription décri-

vant votre jardin et ses aménagements pour

la faune ainsi qu’une cotisation de 35 €. En

contrepartie, la LPO vous enverra des guides

pour gérer votre refuge, un panneau pour

annoncer votre engagement et un nichoir

à mésanges pour que le refuge soit encore

plus accueillant. www.lpo.fr

46 EchoBio / Novembre Décembre 2010

Page 47: EchoBio

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4 au 6 février 2011 BREST Parc-expo • Penfeld 2ème édition

11 au 13 février 2011 RENNES Parc-expo 7ème édition

18 au 20 février 2011 LA ROCHELLE Espace Encan 8ème édition

18 au 20 mars 2011 LE MANS Parc-expo 6ème édition

ORGANISATION

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Page 48: EchoBio

48 EchoBio / Novembre Décembre 2010

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Petit-déjeuner plaisirCommencez la journée avec les Matins Bio de Bisson. Ces biscuits nutritionnels et savoureux, riches en céréales, peu sucrés, sont aussi sans œuf ni produit laitier. Dégus-tez, au choix, la saveur Avoine et sésame ou Chocolat et faites le plein de fibres.www.biscuits-bisson.com

Hénaff : une terrine de campagne bioLeader des pâtés et rillettes appertisés, l’entreprise Hénaff met sur le marché breton une terrine de campagne bio sous sa marque Ti-Mad. Fruit du travail des éleveurs de porc bio de l’Ouest, la terrine sera vendue partout en France dès que l’approvisionne-ment en viande bio le permettra.www.henaff.fr

Trousseau de naissanceLes Baluchons Bio de Fleur d’Ô se déclinent en plusieurs thèmes : Dodo au chaud, Bébé nageur, 1er biberon écolo, En attendant bébé… Ces Baluchons sont le fruit d’un partenariat avec les Mouettes Vertes, Peau-Ethi-que (layettes), Green to Grow (biberons), Imse Vimse (cou-ches et maillots de bain), Druide (produits cosmétiques)…www.lesbaluchonsbiodefleurdo.fr.

Les Thés de la Pagode s’enrichissent d’un nouveau thé de santé, le Qi Cha. Le thé blanc est réputé pour son effet protecteur de l’organisme car il est très riche en catéchines, en polyphénols et en antioxydants, qui renforcent les défenses naturelles.www.thesdelapagode.com

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EchoBio / Novembre Décembre 2010 49

Petit tour de Francedes salons et foires bio

Aquitaine33 – Bordeaux20 et 21 nov. – Marché gourmand des vins bioVins bio, autres produits bio, artistes.

Gratuit. Org : Synd. des Vignerons bio d’Aquitaine. www.vigneronsbio-aquitaine.org

47 – Agen19 au 22 nov. – Journées Bien-ÊtreHabitat sain, médecine douce, marché bio. Conf. Payant (3€). Org : Agen Expo Congrès. www.bienetre-agen.com

24 – Bergerac26 au 28 nov. – Foire BioProduits bio, habitat sain, écologie. Conf. Payant (2€). Org : Agro Bio Périgord. www.agrobioperigord.fr

Auvergne63 – Clermont-Ferrand19 au 21 nov. – Construire naturelEco-habitat, construction bois. Conf. Payant (5€). Org : Norexpo. www.construire-naturel.com

Bretagne33 – Rennes19 au 21 nov. – Vivexpo

Dévelop. Dur., écologie. Animations et conf. Payant (6€). Org : Communica Organisation. www.vivexpo.com.

29 – douarnenez27 et 28 nov. Foire bio du Pays de douarnenezProduits bio, écoproduits. Payant (3€). Org : Capbio. Tél. : 02 98 11 03 17.

Ile-de-France75 – Paris Halle de la Villette

26 au 28 nov. – Bâtir écologiqueHabitat écologique. Conf., ateliers, démos. Payant (10€). Org : Soetic. www.batirecologique.com

75 – Paris Porte de Versailles2 au 4 déc. – Planète Mode d’EmploiEducation au développement durable. Espace thématique. Conf. Payant (7€). Org : Actions Planète. www.planetemodemploi.fr

Languedoc-Roussillon30 – st-Jean-du-Gard27 et 28 nov. – Journée de l’Ar-

bre, de la Plante et du FruitDiversité végétale et circuits courts. Thème : palmiers, dattiers, cucurbitacées. Payant (4e). Org : Dimanches Verts.http//dimanchesverts.free.fr

34 – Montpellier3 au 5 déc. – Bio HarmoniesProduits bio, bien-être, écologie. Conf., ateliers. Payant (6€). Org : Goral. www.goral-expo.com

Midi-Pyrénées81 – Gaillac4 et 5 déc. – Le petit salon des vins bioVin bio du Tarn. Animations, dégust.

Gratuit. Org : Nature et Progrès Tarn. www.biocybele.net

Nord–Pas-de-Calais59 – Lille

26 au 28 nov. – natura BioProduits bio, habitat sain, bien-être. Conf. et ateliers. Payant (6€). Org : Expo Conseil. www.naturez-vous.com

Poitou-Charentes87 – Poitiers19 au 21 nov. salon des énergies vertes

Énergies renouvelables et agriculture. Conf. Payant (4€). Org : Ch. Ag. De la Vienne. www.salon-energies-vertes.com

Rhône-Alpes69 – Lyon Eurexpo19 au 22 nov. – Vivez natureProduits bio, habitat sain, écologie. Conf.,

ateliers. Espace détente. Payant (6€), entrées gratuites téléch. sur site. Org : Naturally. www.vivez-nature.com

74 – La Roche-sur-Foron26 au 28 nov. – naturelliaProduits bio, habitat sain, écoproduits. Conf. et démos. Payant (5€). Org : Rochexpo. www.rochexpo.com

L’ensemble des foires, salons et festivals bio sur www.echobio.fr

Page 50: EchoBio

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BP 16, rue Menez-Caon, 29560 Telgruc-sur-Mer (France), tél. 02 98 27 37 66, fax 02 98 27 37 65, e-mail : [email protected]érant, directeur de la publication, Jacques Fitamant

Rédaction :Rédactrice en chef : Christine Rivry-Fournier, e-mail : [email protected] Rédacteurs : M. Cosserat, P. Guibert, Christine Raout, F. Ripoche, V. Vidal.Secrétaire de rédaction : Gaëlle PoyadeCharte graphique : Agence Dausset

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PublicitéChef de publicité : Isabelle Jaffré2, rue Félix-le-Dantec, 29000 Quimper (France), tél. 02 98 98 01 40Assistante commerciale : Véronique Walliser, Tél : 02 98 98 01 40, [email protected]éveloppement abonnement & diffusion : Emmanuelle Le Meur Tél : 02 98 98 01 47 - [email protected]

Les bonbons, c’est tellement bon… Alors pourquoi s’en priver, surtout lorsqu’ils sont faits “maison”, plein d’ingrédients naturels, savoureux et bio. Les fêtes de fin d’année sont propices à en offrir et à s’en régaler !L’atelier des bonbons bio, Linda Louis, La Plage, 71 p., 9,90 €Friandises bio, petites douceurs authentiques, Karen Chevallier, Anagramme éditions, 72 p., 8,90 €

in vino veritasAu Château Moulin, le corps du comte de La Valière est retrouvé dans une cuve de vin pres-tigieux. Le commandant Lecoanet, œnophile sensuel et gourmand, est appelé sur place pour élucider l’affaire. Mais rien n’est simple dans ce domaine légendaire. D’autant plus que nous sommes en plein salon Vinexpo, vitrine mondiale du vin où les passions entre “bio” et “conven-tionnels” s’exacerbent. Dans ce roman, Jean-Marc Carité, spécialiste du vin bio depuis plus de 25 ans, nous invite à percer les secrets d’une profession en mutation. Techniques viticoles, poids des syndicats, image de marques des appellations, l’auteur confronte les points de vue des vignerons bio et conventionnels en déroulant un polar très rond en bouche.Pourriture noble et vengeance tardive, Jean-Marc Carité, Éditions Utovie, 256 pages, 12 €

Je vous ai apporté des bonbons…

Chou rouge ou blanc, chou-ra-ve, chou-fleur, romanesco ou chinois… Il existe mille façons de les accommoder pour ne pas s’en lasser. D’autant plus que, riches en fibres, vitami-nes et antioxydants, ils sont incontournables.

Jamais trop chou, Anne Brunner, La Plage Éditions, 72 p., 9,90 €

si choux !Pour améliorer son bien-être au quo-tidien et sa santé, l’alliance d’une ali-mentation saine avec la pratique régu-lière de la sophrologie, c’est-à-dire de la respiration et de la relaxation, offre une approche globale et efficace. Un ouvrage pratique et pédagogique.Sophrologie et alimentation, Laurence Lhommedet et Dominique Ehrmann-Ar-chambaud, Anagramme éditions, 175 p., 16,90 €

Respirez et dégustez…

Relations abonnés : Élodie [email protected] - Tél : 02 98 27 37 66Tarifs abonnements : 1 an - 21 E (tarif France)Prix au numéro: 3,50 EDépôt légal : novembre 2010ISSN : 1777-8271

Novembre-Décembre 2010Toute reproduction interdite sans l’autorisation expresse de l’éditeur et de l’auteur.

Impression : sur papier labellisé PEFC (issu de forêts gérées durablement). Notre imprimeur Offset 5 (Vendée)respecte la charte Imprim’Vert. Seuls les produits indiqués comme tels, sont certifiés PEFC.

•Guide pratique d’éducation à l’environnement, entre humanisme et écologie, réseau Ecole et Nature, Éditions Yves Michel, 262 p., 20 €•Réapprendre à coopérer. Abécédaire, Hervé Gouil, Éditions Yves Michel, 200 p., 13 €•Les écovillages. Laboratoires de modes de vie écoresponsables, Jonathan Dawson, préface de François Plassard, Éditions Yves Michel, 168 p., 11 €•Grenelle de l’environnement, l’histoire d’un échec, Stephen Kerckhove, Éditions Yves Michel, 128 p., 10 €•L’écoagenda 2011, La Plage, 15 €•Pâtes fraîches, fait bio, fait maison, La Plage, 12,90 €

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