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programme des cours d’été …………………………………………………………………………………………………………............................…………… série 1 : du 19 juin au 23 juin (19h00-20h30) Histoire et représentations des fleurs dans la peinture, de la Renaissance au XIX e siècle série 2 : du 19 juin au 23 juin (19h00-20h30) L’architecture hospitalière en Europe de la fin du XVIII e siècle aux années 80 : entre avancées scientifiques et évolution sociétale série 3 : du 26 juin au 30 juin (9h30-13h00) Le corps dans l’art médiéval. Regards rapprochés série 4 : du 26 juin au 30 juin (19h00-20h30) Variations sur le nu dans l’art occidental (1863-1939) série 5 : du 26 juin au 30 juin (19h00-20h30) Artistes chiffonniers : création artistique et matériaux de récupération série 6 : du 3 juillet au 7 juillet (9h30-13h00) Vivre à Paris (1880-1914) : une bien Belle Epoque ! série 7 : du 3 juillet au 7 juillet (19h00-20h30) Décryptages série 8 : du 3 juillet au 7 juillet (19h00-20h30) L’espace japonais série 9 : du 17 juillet au 21 juillet (9h30-11h00) Paris, l’architecture complexe et contradictoire d’une ville série 10 : du 17 juillet au 21 juillet (12h30-14h00) Une histoire du jardin nourricier en Occident série 11 : du 17 juillet au 21 juillet (19h00-20h30) « Ils virent l’étoile et furent emplis de joie ». Iconographie des rois mages série 12 : du 17 juillet au 21 juillet (19h00-20h30) Fragilités humaines ou l’art, miroir des souffrances du corps et de l’âme série 13 : du 24 juillet au 28 juillet (9h30-11h00) Francisco de Goya y Lucientes : des Jeux d’enfants aux Désastres de la guerre série 14 : du 24 juillet au 28 juillet (12h30-14h00) Les sciences en Europe à la Renaissance série 15 : du 24 juillet au 28 juillet (19h00-20h30) La peinture de Francis Bacon : « Aussi vivante que la vie même » (Michel Leiris) Ecole du Louvre cours d’été Programme 2017

Ecole du Louvre · Néanmoins, la découverte, par Pasteur, en 1861, du rôle des germes dans la transmission des maladies infectieuses jeta un discrédit progressif sur l’aérisme

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programme des cours d’été …………………………………………………………………………………………………………............................……………

série 1 : du 19 juin au 23 juin (19h00-20h30) Histoire et représentations des fleurs dans la peinture, de la Renaissance au XIXe siècle

série 2 : du 19 juin au 23 juin (19h00-20h30) L’architecture hospitalière en Europe de la fin du XVIIIe siècle aux années 80 : entre avancées scientifiques et évolution sociétale

série 3 : du 26 juin au 30 juin (9h30-13h00) Le corps dans l’art médiéval. Regards rapprochés

série 4 : du 26 juin au 30 juin (19h00-20h30) Variations sur le nu dans l’art occidental (1863-1939)

série 5 : du 26 juin au 30 juin (19h00-20h30) Artistes chiffonniers : création artistique et matériaux de récupération

série 6 : du 3 juillet au 7 juillet (9h30-13h00)Vivre à Paris (1880-1914) : une bien Belle Epoque !

série 7 : du 3 juillet au 7 juillet (19h00-20h30) Décryptages

série 8 : du 3 juillet au 7 juillet (19h00-20h30) L’espace japonais

série 9 : du 17 juillet au 21 juillet (9h30-11h00) Paris, l’architecture complexe et contradictoire d’une ville

série 10 : du 17 juillet au 21 juillet (12h30-14h00) Une histoire du jardin nourricier en Occident

série 11 : du 17 juillet au 21 juillet (19h00-20h30) « Ils virent l’étoile et furent emplis de joie ». Iconographie des rois mages

série 12 : du 17 juillet au 21 juillet (19h00-20h30) Fragilités humaines ou l’art, miroir des souffrances du corps et de l’âme

série 13 : du 24 juillet au 28 juillet (9h30-11h00) Francisco de Goya y Lucientes : des Jeux d’enfants aux Désastres de la guerre

série 14 : du 24 juillet au 28 juillet (12h30-14h00) Les sciences en Europe à la Renaissance

série 15 : du 24 juillet au 28 juillet (19h00-20h30) La peinture de Francis Bacon : « Aussi vivante que la vie même » (Michel Leiris)

Ecole du Louvre

cours d’été Programme 2017

Histoire et représentations des fleurs dans la peinture, de la Renaissance au XIXe siècle …………………………………………………………………………………………………………............................…….......… La Renaissance est le témoin de l’intérêt croissant des artistes pour les fleurs et la botanique. Les jardins se multiplient en Europe et la découverte de nouvelles contrées aux espèces inconnues (la tulipe ou la jacinthe) enthousiasme commanditaires et peintres. Peu à peu, les fleurs s’évadent des tableaux religieux et mythologiques - où elles avaient avant tout un rôle symbolique - pour devenir un sujet et un genre à part entière. Au XVIIe siècle, les tableaux de fleurs connaissent une vogue sans précédent, oscillant entre précision botanique, représentation symbolique et valeur décorative. Le Siècle des Lumières ne fera qu’amplifier cet intérêt ; ce dont témoignent l’engouement des peintres et la multiplication des publications scientifiques consacrées à la botanique. Cependant, progressivement, la représentation des fleurs va s’orienter vers une passion plus décorative. La fonction de délectation de ces œuvres va désormais primer sur leur valeur symbolique ou scientifique et offrir aux amateurs du XIXe siècle des compositions d’une richesse décorative inédite. Lundi 19 juin 2017 19h00-20h30 Aux origines d’un genre dans l’Italie de la Renaissance : du Printemps de Botticelli aux décors de Giovanni da Udine

Mardi 20 juin 2017 19h00-20h30 Trompe-l’oeil et Vanité : rivaliser avec la nature en Flandres et en Hollande au XVIIe siècle

Mercredi 21 juin 2017 19h00-20h30 Botanique et symbolique au siècle de Louis XIV : de Lubin Baugin à Jean-Baptiste Monnoyer

Jeudi 22 juin 2017 19h00-20h30 L’exubérance des peintres napolitains, entre tradition caravagesque et goût flamand (Paolo Porpora, Andrea Belvedere et les Frères Ruoppolo)

Vendredi 23 juin 2017 19h00-20h30 Le triomphe d’un genre : la passion des fleurs en France aux XVIIIe et XIXe siècles, de Chardin à Delacroix

Jan Brueghel l’Ancien, Bouquet de fleurs, Kunsthistorisches Museum, Vienne © WIKIMEDIACOMMONS/GoogleArtProject

Ecole du Louvre

cours d’été Série 1 19.23 juin 2017

par Aude Gobet, docteur en histoire de l’art, chef du service d’étude et de documentation, département des peintures, musée du Louvre Billetterie .Exposition Pierre-Joseph Redouté : le pouvoir des fleurs Musée de la vie romantique (visite libre)

L’architecture hospitalière en Europe de la fin du XVIIIe siècle aux années 80 : entre avancées scientifiques et évolution sociétale …………………………………………………………………………………………………………............................…….......… Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, hôpitaux et hospices ne se distinguaient guère d’autres édifices publics à hébergement collectif tels que collèges et établissements conventuels. Mais, après l’incendie de l’hôtel-Dieu de Paris en 1772, médecins et architectes conçurent un parti architectural spécifique d’inspiration aériste, appelé système pavillonnaire, qui allait se décliner avec des nuances ténues jusqu’au lendemain de la Première Guerre mondiale. Néanmoins, la découverte, par Pasteur, en 1861, du rôle des germes dans la transmission des maladies infectieuses jeta un discrédit progressif sur l’aérisme, conduisant à l’abandon du système pavillonnaire après 1930 au profit d’une architecture compacte et en hauteur parée en sus de toutes les vertus de la fonctionnalité. A partir des années 1980 compacité et grande hauteur, jugées écrasantes et déshumanisées, furent à leur tour condamnées puis délaissées, et l’on en revint à un type de construction plus basse et plus éclatée. Lundi 19 juin 2017 19h00-20h30 Hôpitaux, maladreries et Charités jusqu’au crépuscule de l’Ancien Régime : entre exclusion sociale et développement d’une politique des secours publics

Mardi 20 juin 2017 19h00-20h30 De la naissance du système pavillonnaire jusqu’à son abandon brutal après la Première Guerre mondiale

Mercredi 21 juin 2017 19h00-20h30 Genèse de l’hôpital en hauteur ou hôpital bloc : le retour en force de la fonctionnalité

Jeudi 22 juin 2017 19h00-20h30 De l’asile d’aliénés à l’hôpital psychiatrique : la déclinaison d’une architecture à visée thérapeutique

Vendredi 23 juin 2017 19h00-20h30) Fondation des hôpitaux marins et invention du sanatorium : illusion des bienfaits du bon air et des effluves marines

Jacques Rigaud, Hôpital de la Salpétrière © WIKIMEDIACOMMONS/Wellcome images

Ecole du Louvre

cours d’été Série 2 (soir) 19.23 juin 2017

par Pierre-Louis Laget, docteur en médecine, chercheur en histoire de l’architecture, service du patrimoine culturel, Conseil régional des Hauts de France, Lille Visite d’application .samedi 24 juin 2017 Hôpital de la Pitié-Salpêtrière (sous réserve d’autorisation d’accès)

Le corps dans l’art médiéval. Regards rapprochés …………………………………………………………………………………………………………............................…….......… Tout au long du Moyen Âge, le corps est à la fois omniprésent et absent. Dès la fin de l’Antiquité, le regard occidental est bouleversé par le dogme de l’Incarnation, qui fait du corps de l’homme une image de Dieu. Comme absorbé par l’image divine, celui-ci n’en demeure pas moins l’expression d’un ordre social pérenne, métaphore des institutions, dans sa globalité comme dans ses décompositions organiques. Peu à peu, l’exploration des frontières de cette humanité donne corps à l’homme mais l’éloigne de Dieu. Redéfini dans sa nature à l’époque gothique, le corps devient la voie d’une personnalisation et d’une individualisation. Autour de la figuration moderne du corps s’ouvre alors un débat qui lie le statut de l’image à la présence du divin, mais suscite de nouveaux iconoclastes. Tout au long du Moyen Âge, le corps médiéval reste la figure d’une société qui se pense elle-même comme corps et ne sait si elle doit voir le corps une image. Lundi 26 juin 2017 Le tournant chrétien et les ambiguïtés du corps sacralisé 9h30-11h00 Corps en majesté et présence de Dieu 11h30-13h00 Corps en société et métaphore du collectif

Mardi 27 juin 2017 Au cœur du Moyen Âge : le corps institué, figure de l’ordre social 9h30-11h00 Ritualité : la construction gestuelle des institutions 11h30-13h00 Civilité : la raison sociale des gestes

Mercredi 28 juin 2017 Corps composés, corps décomposés : de l’ordre à l’histoire 9h30-11h00 Le tout et les parties : de l’organisme à l’organe 11h30-13h00 Vertus de l’éphémère : de la mort à l’histoire

Jeudi 29 juin 2017 Vers une humanisation : les frontières du corps 9h30-11h00 Du nu au vêtu : représenter le genre 11h30-13h00 Marques, excroissances, ouvertures : aux limites de l’humain

Vendredi 30 juin 2017 Crises. Le naturalisme à l’aube de l’iconoclasme 9h30-11h00 L’individualisation et les ambiguïtés du naturel 11h30-13h00 Destructions et censures : regards modernes sur le corps médiéval

La Tentation d’Eve, attribué à Giselbert, musée Rolin, Autun © WIKIMEDIACOMMONS/Cancre

Ecole du Louvre

cours d’été Série 3 26.30 juin 2017

par Cécile Bulté, docteur en histoire de l’art Visites d’application (réparties sur deux après-midis de la semaine du cours) .Cité de l’Architecture et du Patrimoine galerie des moulages .Musée national du Moyen Âge - Cluny

Variations sur le nu dans l’art occidental (1863-1939) …………………………………………………………………………………………………………............................…….......… Consacré au nu sous toutes ses formes, ce cours propose d’explorer un des thèmes les plus féconds de l’art occidental en se focalisant sur une période riche en bouleversements tant du point de vue des codes de la représentation que de l’évolution des mentalités. Nymphes, bacchantes, dieux et déesses… le cycle débutera par l’étude du nu idéal glorifié dans les œuvres des grandes vedettes du Salon dans la seconde moitié du XIXe siècle. Sous l’impulsion de Courbet bientôt suivi par Manet, Degas et Renoir, l’irruption du réel ne tarde pas à bousculer les conventions et pose de nouvelles questions sur les tenants et aboutissants de l’art auxquelles le nu fait directement écho. Autour de 1900, l’idée de décadence est au cœur d’une réflexion intense ; chez Rops, Klimt, Schiele et Carabin, le corps dénudé, contorsionné ou maladif apparaît alors comme le véhicule des angoisses existentielles du moment. Au tournant du siècle, caricature de mœurs, stratégies publicitaires et voyeurisme ordinaire sont autant de moteurs stimulant la surexposition du nu dans l’image multiple. Le genre infuse ainsi la culture visuelle de masse de manière exponentielle sans quitter les rivages des beaux-arts : fauves, cubistes, expressionnistes, surréalistes… le nu est en effet au cœur des recherches menées par les avant-gardes de la première moitié du XXe siècle. Lundi 26 juin 2017 19h00-20h30 Le nu idéal

Mardi 27 juin 2017 19h00-20h30 L’irruption du réel

Mercredi 28 juin 2017 19h00-20h30 Décadences ?

Jeudi 29 juin 2017 19h00-20h30 Le nu partout

Vendredi 30 juin 2017 19h00-20h30 Au cœur des avant-gardes

Nu couché, Amadeo Modigliani © WIKIMEDIACOMMONS/Christie’s

Ecole du Louvre

cours d’été Série 4 (soir) 26.30 juin 2017

par Nicholas-Henri Zmelty, maître de conférences en histoire de l’art contemporain, Université de Picardie Jules Verne

Visite d’application .samedi 1er juillet 2017 Le nu dans les collections du musée d’Orsay

Artistes chiffonniers : création artistique et matériaux de récupération …………………………………………………………………………………………………………............................…….......… A l’orée du XXe siècle, en 1912, Picasso avec La nature morte à la chaise cannée et Braque avec Compotier et verre inventent le collage. Dans leur lignée, toute une vague d’artistes chiffonniers parcourt le XXe siècle. La récupération devient une modalité majeure de création. Nous proposons durant ces cinq séances d’examiner ce que le déchet et la récupération entrainent dans les œuvres. Tout à la fois reliques, éléments banals du tissu social et figurants de récits intimes, les déchets sont polysémiques et supposent un renouvellement de notre rapport aux œuvres. Du début du siècle aux années 1960, du papier au son, nous verrons que ce type de matériaux modifie profondément les modalités de construction du sens et des formes. Lundi 26 juin 2017 19h00-20h30 La récupération comme révolution : du collage au Dadaïsme

Mardi 27 juin 2017 19h00-20h30 Glaner du rêve : le Surréalisme

Mercredi 28 juin 2017 19h00-20h30 Le déchet, face cachée des Trente Glorieuses

Jeudi 29 juin 2017 19h00-20h30 Récupérer la mémoire : objets-traces dans le Nouveau Réalisme

Vendredi 30 juin 2017 19h00-20h30 La récupération en musique, du Néo-dadaïsme à la scène actuelle

Daniel Spoerri, Schädelbaum , Schlossinsel - Skulpturenpark © WIKIMEDIACOMMONS/Frank Vincentz

Ecole du Louvre

cours d’été Série 5 (soir) 26.30 juin 2017

par Déborah Laks, docteur en histoire de l’art, chercheur associé, Centre d’Histoire de Sciences Po, Paris

Visite d’application .samedi 1er juillet 2017 Centre Georges Pompidou Parcours dans les collections du musée national d’Art moderne

Vivre à Paris (1880-1914) : une bien Belle Époque ! …………………………………………………………………………………………………………............................…….......… Entre 1870 et 1914, l’Europe est en paix. La France est devenue républicaine et son économie est florissante. Plus que jamais Paris rayonne comme la ville du luxe et de l’effervescence culturelle. C’est la « Belle Époque », parenthèse enchantée, durant laquelle se développe une nouvelle façon de vivre et de créer : recherche de luxe et de confort moderne pour une bourgeoisie d’affaires cossue, mais également, sous l’influence du socialisme qui se répand dans toute l’Europe, développement de l’idée d’une vie meilleure pour tous, idéal auquel participent des artistes en œuvrant pour l’amélioration et la qualité des objets du quotidien. Intégration de l’art dans la vie, adaptation de la structure à la fonction, telles sont les visées qui animent de nombreux mouvements artistiques de l’époque comme notamment l’Art Nouveau. La vie mondaine est également effervescente, tandis que la Parisienne, alliant aux yeux de tous modernité et allure, devient emblématique de l’élégance et du chic à la française, style envié et copié dans toute l’Europe jusqu’aux Etats Unis d’Amérique. Ce cycle propose d’évoquer l’art de vivre de la grande bourgeoisie, les arts décoratifs et la mode à Paris, lors de cette bien Belle Époque parisienne. Lundi 3 juillet 2017 9h30-11h00 Contexte politique et social, bilan des avancées technologiques 11h30-13h00 Le Palais Rose, l’Hôtel Bischoffsheim : Sanson, ou le chic de l’architecture classique mais avec tout le confort moderne

Mardi 4 juillet 2017 9h30-11h00 L’Art Nouveau (1) : du Castel Béranger à la Villa Majorelle : une nouvelle manière d’habiter 11h30-13h00 L’Art Nouveau (2) : les arts décoratifs entre luxe et modernité

Mercredi 5 juillet 2017 9h30-11h00 La Parisienne, une icône de la femme Belle Époque (1) : leçons de beauté 11h30-13h00 La Parisienne, une icône de la femme Belle Époque (2) : mode et joaillerie

Jeudi 6 juillet 2017 9h30-11h00 La Parisienne, une icône de la femme Belle Époque (3) : mode et joaillerie 11h30-13h00 Se divertir à Paris

Vendredi 7 juillet 2017 9h30-11h00 La Belle Otero, Liane de Pougy, Émilienne d’Alençon : grandes et petites courtisanes de la Belle Époque 11h30-13h00 Les élites à la plage : mondanités balnéaires et bains thérapeutiques

Castel Béranger, Hector Guimard © WIKIMEDIACOMMONS/Groume

Ecole du Louvre

cours d’été Série 6 3.7 juillet 2017

par Aurélie Erlich, conférencière nationale, chargée de cours, École du Louvre

Visites d’application .Parcours Art Nouveau dans la ville .Musée d’Orsay .Musée des Arts décoratifs (réparties sur trois après-midis de la semaine du cours)

Décryptages …………………………………………………………………………………………………………............................…….......… Ce cycle propose une lecture approfondie, par un historien de la Renaissance, de cinq œuvres majeures de cette période. Précisément observées, il sera démontré que non seulement aucun détail n’a été laissé au hasard par les artistes mais qu’ils constituent un vocabulaire puissant dont nous avons aujourd’hui perdu le sens. Décrypter ces œuvres permettra de les resituer dans l’histoire contextuelle de leur création et, ce faisant, des clés de lecture seront fournies pour cette importante période qu’est la Renaissance. Quand « l’œil écoute », pour reprendre l’oxymore de Paul Claudel… Lundi 3 juillet 2017 19h00-20h30 Jan Van Eyck, Les Époux Arnolfini (1434) : le charme énigmatique de la bourgeoisie

Mardi 4 juillet 2017 19h00-20h30 Piero della Francesca, La Légende de la Vraie Croix (milieu du XVe siècle), entre légendes médiévales et cours renaissantes

Mercredi 5 juillet 2017 19h00-20h30 Andrea Mantegna, La Chambre des Époux (deuxième moitié du XVe siècle), ou la légitimation du pouvoir princier par les arts

Jeudi 6 juillet 2017 19h00-20h30 Hans Holbein le Jeune, Les Ambassadeurs (1533), ou l’univers en miniature

Vendredi 7 juillet 2017 19h00-20h30 Véronèse, Les Noces de Cana (1563) : la gloire de Venise

Les Époux Arnolfini, Jan Van Eck, National Gallery, Londres © WIKIMEDIACOMMONS/National Gallery

Ecole du Louvre

cours d’été Série 7 (soir) 3.7 juillet 2017

par Cédric Michon, professeur d’histoire moderne, directeur des Presses Universitaires de Rennes

Sans visite d’application

L’espace japonais …………………………………………………………………………………………………………............................…….......… Ce cycle décrira la manière dont les Japonais ont, au cours du temps, construit et manifesté dans des œuvres d’art un rapport particulier à l’espace et à la géographie. Celui-ci s’exprime de manière privilégiée dans une tradition littéraire et poétique fournie, mais aussi dans certaines des plus belles réalisations architecturales du Japon, qu’il s’agisse de monastères, de temples, de palais ou de jardins. Cette approche singulière d’un territoire, de son occupation spatiale et de sa représentation détermine également les évolutions d’une peinture de paysage qui adapte des modèles chinois, mais élabore aussi ses propres traditions stylistiques et iconographiques. Lundi 3 juillet 2017 19h00-20h30 L’espace japonais : perceptions et territoires

Mardi 4 juillet 2017 19h00-20h30 Histoire de l’architecture japonaise

Mercredi 5 juillet 2017 19h00-20h30 Les jardins japonais

Jeudi 6 juillet 2017 19h00-20h30 La peinture de paysage au Japon (1)

Vendredi 7 juillet 2017 19h00-20h30 La peinture de paysage au Japon (2)

Pont Kintai, Iwakuni, Japon © ML/École du Louvre

Ecole du Louvre

cours d’été Série 8 (soir) 3.7 juillet 2017

par Maël Bellec, conservateur du patrimoine, musée Cernuschi

Sans visite d’application

Paris, l’architecture complexe et contradictoire d’une ville …………………………………………………………………………………………………………............................…….......… Depuis quatre siècles, remodeler Paris est constamment au goût du jour. Or, comme toutes les villes, ces monstres d’inertie, la capitale a amorti ces efforts, et l’a fait à sa manière. Ce faisant, elle a sécrété quelques 6350 voies qui, grandioses ou humbles, sont toutes issues d’interventions d’une foule d’acteurs sociaux ayant des intérêts discordants et des moyens inégaux. Il en résulte des avenues et des rues marquées d’éléments incongrus – décalages de toitures, retrait inattendu de bâtiments, constructions insolites… – dont la maladresse, justement, aide à comprendre comment se fabrique une ville. Ce cycle sera donc consacré en grande partie à ces « fausses notes » du paysage urbain parisien, auxquelles, ordinairement, on ne fait pas assez attention. Lundi 17 juillet 2017 9h30-11h00 La fabrication heurtée de Paris depuis 1600

Mardi 18 juillet 2017 9h30-11h00 Les paradoxes de la création urbaine

Mercredi 19 juillet 2017 9h30-11h00 L’harmonisation impossible

Jeudi 20 juillet 2017 9h30-11h00 Les transformations dérangeantes

Vendredi 21 juillet 2017 9h30-11h00 La ville parfaitement imparfaite

Rue de Rivoli, Arcades et chevet du temple de l’Oratoire du Louvre © Nicolas B. Jacquet

Ecole du Louvre

cours d’été Série 9 17.21 juillet 2017

par Michaël Darin, ancien professeur d’histoire de l’architecture et de la ville aux écoles supérieures d’architecture de Nantes, Strasbourg et Versailles

Visite d’application .Le boulevard Saint-Germain (répartie sur un des après-midis de la semaine du cours)

Une histoire du jardin nourricier en Occident …………………………………………………………………………………………………………............................…….......… Des courtils médiévaux aux jardins ouvriers, en passant par les potagers-fruitiers aristocratiques de l’Ancien Régime et les enclos des communautés religieuses, ce cours retracera, à partir de sources manuscrites, imprimées et iconographiques, la longue histoire du jardin nourricier en Occident. Une histoire de plantes, celle des choux, des pois et des fèves, les légumes du « pot » du modeste jardin paysan ; celle des primeurs, gage de l’excellence sociales des aristocrates et des bourgeois. Une histoire de savoir-faire et de techniques, celle de l’acclimatation et de sélection de plantes vivrières venues d’Europe et d’ailleurs. Une histoire sociale et politique, celle d’un jardin du quotidien qui reflète les craintes alimentaires d’une population en proie aux crises et aux conflits ; celle aussi d’un jardin savamment architecturé qui, à l’image du Potager du Roi à Versailles, se doit de revêtir les attributs éclatants de la modernité ; celle enfin de l’invention d’un loisir populaire. Jardin du quotidien, d’aucuns diraient trivial, destiné à produire les légumes du pot, le potager nous plonge de fait au cœur du fonctionnement d’une société, de ses réussites, de ses croyances et de ses peurs, de ses aspirations aussi. Lundi 17 juillet 2017 12h30-14h00 Un jardin ordinaire, lieu des merveilles (Moyen Âge-Ancien Régime)

Mardi 18 juillet 2017 12h30-14h00 Un hortus conclusus (Moyen Âge-Ancien Régime)

Mercredi 19 juillet 2017 12h30-14h00 L’âge d’or du potager aristocratique (Ancien Régime)

Jeudi 20 juillet 2017 12h30-14h00 Au temps des jardins ouvriers (XIXe-XXe siècles)

Vendredi 21 juillet 2017 12h30-14h00 Un jardin ré-enchanté (fin XXe-début XXIe siècles)

Le potager du Roi © WIKIMEDIACOMMONS/Paris Histoire

Ecole du Louvre

cours d’été Série 10 17.21 juillet 2017

par Florent Quellier, maître de conférences en histoire moderne (H.D.R.), Université de Tours, titulaire de la chaire CNRS « Histoire de l’alimentation des mondes modernes »

Visite d’application .samedi 22 juillet 2017 Le Potager du Roi, Versailles

« Ils virent l’étoile et furent emplis de joie ». Iconographie des rois mages …………………………………………………………………………………………………………............................…….......… Des premiers siècles du christianisme au XVIe siècle environ, les figures des rois mages furent une véritable machine à produire des symboles, d’une densité et d’une diversité sans pareilles. Ce cycle propose d’explorer l’iconographie de ces icônes chrétiennes de l’Occident médiéval et moderne, pour en découvrir la puissance et la richesse symbolique. Depuis les origines jusqu’au culte de ces mages devenus rois, en passant par leur apothéose à Florence, et la récupération politique dont ils firent l’objet, c’est un voyage au cœur de la société occidentale qui est ici proposé afin de restituer et de comprendre toute la puissance symbolique de ces figures essentielles de l’histoire de l’Occident, quelque peu oubliées aujourd’hui. Lundi 17 juillet 2017 19h00-20h30 « Ils trouvèrent l’Enfant et l’adorèrent ». Des mages orientaux, entre culture païenne et monde chrétien

Mardi 18 juillet 2017 19h00-20h30 De Charlemagne aux croisades : la récupération politique des mages devenus rois

Mercredi 19 juillet 2017 19h00-20h30 Essor et diffusion du culte des rois mages (XIIe-XVe siècles)

Jeudi 20 juillet 2017 19h00-20h30 « Il eut été impossible de surpasser une telle somptuosité ». Florence, les Medicis et l’apothéose des rois mages au Quattrocento

Vendredi 21 juillet 2017 19h00-20h30 Le déclin de la puissance symbolique des rois mages

Les Rois Mages, Basilique de Saint-Apollinaire-Le-Neuf, Ravenne © WIKIMEDIACOMMONS/José Luiz Bernardes Ribeiro

Ecole du Louvre

cours d’été Série 11 (soir) 17.21 juillet 2017

par Pauline Duclos-Grenet, ancienne élève de l’École normale supérieure, doctorante en histoire de l’art, enseignante

Visite d’application .samedi 22 juillet 2017 Musée du Louvre, département des peintures De la Nativité à la Passion : les scènes de la vie du Christ dans la peinture italienne de la Renaissance

Fragilités humaines, ou l’art, miroir des souffrances du corps et de l’âme …………………………………………………………………………………………………………............................…….......… « L’homme est comme une bulle », disait Érasme. Illustrées par les artistes dès la fin du Moyen Âge, les notions de brièveté de l’existence terrestre, de fragilité du corps et de l’âme donnèrent naissance à des œuvres comptant parmi les plus poignantes, les plus pathétiques mais aussi les plus spectaculaires de l’art occidental. De l’angoisse de la mort manifestée à travers le réalisme cruel et exacerbé des transis médiévaux à la fascination des dangers cataclysmiques des paysages de l’ère romantique, c’est tout un pan de la création artistique, de l’évolution des mentalités et des sensibilités que ce cycle se propose d’explorer du XIVe au XIXe siècle. Lundi 17 juillet 2017 19h00-20h30 L’art et la mort à la fin du Moyen Âge, reflets d’angoisses et d’espérances

Mardi 18 juillet 2017 19h00-20h30 Les regrets et la mémoire : du tombeau au monument public (XVe-XVIIIe siècles)

Mercredi 19 juillet 2017 19h00-20h30 Les tourments de l’âme : de Bosch à Goya (1)

Jeudi 20 juillet 2017 19h00-20h30 Les tourments de l’âme : de Bosch à Goya (2)

Vendredi 21 juillet 2017 19h00-20h30 L’homme pris au piège de la nature, ou le paysage Sublime dans l’Europe des XVIIIe et XIXe siècles

Tombeau de Philippe Pot, Grand Sénéchal de Bourgogne, musée du Louvre © WIKIMEDIACOMMONS/Calvin Kramer

Ecole du Louvre

cours d’été Série 12 (soir) 17.21 juillet 2017

par Benjamin Salama, doctorant en histoire de l’art, chargé de cours, École du Louvre

Visite d’application .samedi 22 juillet 2017 Musée du Louvre, département des sculptures Monuments d’éternités

Francisco de Goya y Lucientes : des Jeux d’enfants aux Désastres de la guerre …………………………………………………………………………………………………………............................…….......… « Cauchemar plein de choses inconnues » écrivait de lui Baudelaire dans Les Phares. Connu pour son inspiration violente et tourmentée, Goya (Fuendetodos, 1746-Bordeaux, 1828) est surtout l’un des rares artistes dont l’œuvre se construit exactement dans le basculement d’un siècle et d’un monde, portant à tour à tour la mémoire des derniers feux du rococo et la flamme du romantisme noir. Lundi 24 juillet 2017 9h30-11h00 Se former à Madrid, dans l’ombre de Tiepolo et de Mengs

Mardi 25 juillet 2017 9h30-11h00 À la manufacture de Santa Barbara. Goya peintre de tapisseries, aimable et rococo

Mercredi 26 juillet 2017 9h30-11h00 Peintre de cour, portraitiste du roi : Goya, héritier de Velázquez

Jeudi 27 juillet 2017 9h30-11h00 Dans le basculement du monde. Goya politique, engagé et romantique

Vendredi 28 juillet 2017 9h30-11h00 Goya graveur ou la liberté d’invention

Autoportrait, Francisco de Goya y Lucientes, musée du Prado, Madrid © WIKIMEDIACOMMONS/PD-Art

Ecole du Louvre

cours d’été Série 13 24.28 juillet 2017

par José de Los Llanos, conservateur en chef du patrimoine, responsable du cabinet d’arts graphiques et du département des maquettes, musée Carnavalet-Histoire de Paris Visite d’application .Musée du Louvre, département des peintures La peinture espagnole (répartie sur un des après-midis de la semaine du cours)

Les sciences en Europe à la Renaissance …………………………………………………………………………………………………………............................…….......… D’ordinaire, la Révolution Scientifique est décrite comme l’apanage du XVIIe siècle, époque où naissent le laboratoire et la philosophie expérimentale. Aujourd’hui, pourtant, la notion de Révolution Scientifique est remise en cause au fur et à mesure que sont prises en considération les racines profondes de ce qui apparaît au grand jour à l’époque de Boyle et de Newton. L’historien des sciences doit se faire l’avocat des convictions du passé et c’est à ce prix qu’il peut comprendre la magnifique étrangeté des savoirs de la Renaissance où la magie et l’alchimie n’étaient pas considérées comme distinctes des sciences et où les interactions entre savants, mathématiciens et artisans ont permis la naissance de nouveaux paradigmes échappant peu à peu à la doctrine universelle d’Aristote. C’est là tout un pan de la culture européenne que nous nous proposons d’observer, qu’on essaiera de mettre constamment en rapport avec la culture visuelle. Lundi 24 juillet 2017 12h30-14h00 La redécouverte des sciences des Anciens

Mardi 25 juillet 2017 12h30-14h00 L’émergence des nouveautés (astronomie, physique, médecine, botanique et zoologie)

Mercredi 26 juillet 2017 12h30-14h00 Sciences, magie et alchimie

Jeudi 27 juillet 2017 12h30-14h00 Le savant et l’artisan

Vendredi 28 juillet 2017 12h30-14h00 La mathématisation du monde, de Léonard de Vinci à Galilée

L’Homme de Vitruve, Léonard de Vinci, Gallerie dell’Accademia de Venise © WIKIMEDIACOMMONS/Luc Viatour

Ecole du Louvre

cours d’été Série 14 24.28 juillet 2017

par Pascal Brioist, professeur d’histoire moderne, Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance, Université François Rabelais, Tours Sans visite d’application

La peinture de Francis Bacon : « Aussi vivante que la vie même » (Michel Leiris) …………………………………………………………………………………………………………............................…….......… Marqué par l’omniprésence du corps, d’un corps menaçant qui se tord, se déforme, et s’interrogeant en permanence sur la possibilité même de la représentation, l’œuvre de Francis Bacon ne cesse de passionner et d’interroger le spectateur. Mais la vie presque légendaire de Francis Bacon a parfois tendance à occulter la singularité de sa trajectoire. Ainsi, ce cycle se veut-il un retour vers sa peinture, inclassable. Nous chercherons à multiplier les approches autour de Francis Bacon. Après une première séance consacrée aux années de formation et aux premières reconnaissances, les deux séances suivantes porteront sur le dialogue ininterrompu qui s’instaure entre le peintre anglais et l’histoire de l’art. D’autre part, Francis Bacon, dont l’atelier était tapissé du sol au plafond par des photographies diverses, a été très inspiré par ces images mais aussi par plusieurs films. Cette question fera l’objet de notre quatrième séance. Le genre du portrait traverse presque de part en part l’œuvre du peintre, ainsi, une séance y sera consacrée spécifiquement, d’autant qu’il dresse tout un pan de la sociabilité de l’artiste, qui a régulièrement représenté ses amis (Lucian Freud par exemple). Enfin, la dernière séance sera consacrée aux échanges que le peintre a entretenu avec la littérature, dans un va et vient singulier : plusieurs écrivains et poètes ont inspiré à Bacon des œuvres (Eschyle et Shakespeare notamment) quand, dans le même temps, plusieurs auteurs contemporains, et notamment Michel Leiris, se sont confrontés à ses toiles. Lundi 24 juillet 2017 19h00-20h30 Tout détruire, tout recommencer. Les années de formation de Francis Bacon

Mardi 25 juillet 2017 19h00-20h30 Face à l’histoire de l’art : Velázquez, Ingres, Van Gogh, Picasso et Cie

Mercredi 26 juillet 2017 19h00-20h30 Une autre approche de l’image : la place de la photographie et du cinéma dans l’œuvre de Bacon

Jeudi 27 juillet 2017 19h00-20h30 Passage à travers d’impossibles portraits

Vendredi 28 juillet 2017 19h00-20h30 D’Eschyle à Leiris : Francis Bacon et la littérature

Francis Bacon © Tous droits réservés

Ecole du Louvre

cours d’été Série 15 (soir) 24.28 juillet 2017

par Maxime Morel, doctorant en histoire de l’art, chargé de cours, École du Louvre Visite d’application .samedi 29 juillet 2017 musée national d’Art Moderne Centre Georges Pompidou Le corps dans l’art au XXe

siècle