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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE NORMALE SUPERIEURE DOMAINE : SCIENCES DE L’ÉDUCATION MENTION : FORMATION DE RESSOURCES HUMAINES EN EDUCATION PARCOURS : Formation de professeurs spécialisés en Histoire-Géographie et Éducation à la Citoyenneté MEMOIRE PROFESSIONNEL POUR L’OBTENTION DU MASTER II Présenté par : RAVELOSON Fenohanitriniaina Olivia Directeur : Docteur RAZAKAVOLOLONA Ando Maître de conférences à l’École Normale Supérieure, Université d’Antananarivo Soutenu, le 23 décembre 2020 USAGE DE L’INTERNET EN MILIEU SCOLAIRE : source de motivation et d’efficacité dans l’enseignement-apprentissage de l’histoire-géographie - Cas du Lycée JJ Rabearivelo -

ECOLE NORMALE SUPERIEURE

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Page 1: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE NORMALE SUPERIEURE

DOMAINE : SCIENCES DE L’ÉDUCATION

MENTION : FORMATION DE RESSOURCES HUMAINES EN EDUCATION

PARCOURS : Formation de professeurs spécialisés en Histoire-Géographie

et Éducation à la Citoyenneté

MEMOIRE PROFESSIONNEL POUR L’OBTENTION DU MASTER II

Présenté par : RAVELOSON Fenohanitriniaina Olivia

Directeur : Docteur RAZAKAVOLOLONA Ando

Maître de conférences à l’École Normale Supérieure, Université d’Antananarivo

Soutenu, le 23 décembre 2020

USAGE DE L’INTERNET EN MILIEU SCOLAIRE : source de

motivation et d’efficacité dans l’enseignement-apprentissage de

l’histoire-géographie

- Cas du Lycée JJ Rabearivelo -

Page 2: ECOLE NORMALE SUPERIEURE
Page 3: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE NORMALE SUPERIEURE

DOMAINE : SCIENCES DE L’ÉDUCATION

MENTION : FORMATION DE RESSOURCES HUMAINES EN EDUCATION

PARCOURS : Formation de professeurs spécialisés en Histoire-Géographie et

Éducation à la Citoyenneté

*************

MEMOIRE PROFESSIONNEL POUR L’OBTENTION DU MASTER II

Présenté par : RAVELOSON Fenohanitriniaina Olivia

Membres du jury :

Président de jury : Monsieur RAZAFIMBELO Célestin, Professeur à l’École Normale

Supérieure, Université d’Antananarivo

Juge : Madame RAMAROSON Henintsoa Volaniaina, Maître de conférences à l’École

Normale Supérieure, Université d’Antananarivo

Rapporteur : Monsieur RAZAKAVOLOLONA Ando, Maître de conférences à l’École

Normale Supérieure, Université d’Antananarivo

Soutenu, le 23 décembre 2

USAGE DE L’INTERNET EN MILIEU SCOLAIRE : source de

motivation et d’efficacité dans l’enseignement-apprentissage de

l’histoire- géographie

- Cas du Lycée JJ Rabearivelo-

Page 4: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

i

REMERCIEMENTS

Nous souhaitons adresser nos remerciements les plus sincères à toutes les personnes, qui

m’ont apporté leurs aides et qui ont contribué à l'élaboration de ce travail de mémoire.

Particulièrement à Monsieur RAZAKAVOLOLONA Ando, Maître de conférence à l’École

Normale Supérieure d’Antananarivo, qui en tant que directeur de mémoire, s’est toujours

montré à l'écoute et disponible depuis le début, jusqu’à ce jour. Sans oublier les conseils qu’il

nous a prodigué, la patience, la confiance qu’il nous a témoigné et qui étaient déterminants

dans la réalisation de notre travail de recherche.

Nos remerciements s'adressent également aux membres du jury pour l’intérêt qu’ils ont porté

à notre recherche en acceptant d’examiner notre travail :

À Monsieur RAZAFIMBELO Célestin, Professeur à l’École Normale Supérieure

d’Antananarivo qui nous a fait l’honneur de présider ce jury.

À Madame RAMAROSON Henintsoa Volaniaina, Maître de conférences à l’École

Normale Supérieure d’Antananarivo, qui malgré ses charges professionnelles, a

accepté d’être parmi les membres du jury en examinant notre travail ;

Nos sincères remerciements s’adressent également :

Aux professeurs, spécialement ceux de l’EAD HGEC et personnels administratifs de

l'École Normale Supérieure.

À tous les enseignants rencontrés lors des recherches effectuées au LJJR et qui ont

accepté de répondre à nos questions avec une grande compréhension et générosité.

À ma promotion ETOILE

Enfin, nos plus sincères remerciements vont aussi à tous nos proches et amis, particulièrement

à ma famille, mon mari BEZAKARIVELO Lalaina et mes deux filles Stacey et Kacey qui

m’ont toujours soutenue et encouragée.

Page 5: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

ii

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Carte de localisation du lycée JJ Rabearivelo ........................................................... 32

Figure 2: Lycée Jean Joseph Rabearivelo ................................................................................ 33

Figure 3: Rappel de la lecture de boite à moustache ................................................................ 43

Figure 4: Récapitulation de la méthodologie générale ............................................................. 44

Figure 5: Initiative des élèves à faire des activités par classe ................................................. 44

Figure 6: Pourcentage de l’initiative des élèves à faire des activités ....................................... 45

Figure 7: Effectif par classe des élèves qui font de l'activité de documentation en dehors des

heures de cours ......................................................................................................................... 46

Figure 8 : Activités des élèves en dehors des heures du cours sur le thème histoire et

géographie ................................................................................................................................ 47

Figure 9: Moyen utilisés par les élèves pour faire des activités ............................................... 49

Figure 10: Effectif des élèves et leurs moyens utilisés par classe pour faire des activités ...... 50

Figure 11: Comportement des élèves quand l'enseignant pose des questions orale................. 51

Figure 12: Réaction des élèves en classe lorsque l'enseignant pose des questions .................. 52

Figure 13: Pratiques enseignantes en pourcentage ................................................................... 57

Figure 14: Outils didactiques mobilisés par les enseignants ................................................... 58

Figure 15: Pourcentage de l'effectif des élèves qui font des recherches par internet sur la

discipline HG ............................................................................................................................ 60

Figure 16: Comparaison des notes des élèves par rapport à l'usage de l'internet ..................... 61

Figure 17: Impacts de l'usage de l'internet chez l’enseignant .................................................. 63

Figure 18: Impacts de l'usage de l'internet chez l'apprenant .................................................... 64

Page 6: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

iii

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Présentation de la population étudiée ..................................................................... 30

Tableau 2: Échantillons de personnels enseignants et administratifs ...................................... 31

Tableau 3: Indicateurs et paramètres de l'hypothèse 1 ............................................................. 37

Tableau 4: Indicateurs et paramètres de l'hypothèse 2 ............................................................. 39

Tableau 5: Indicateurs et paramètres de l'hypothèse 3 ............................................................. 40

Tableau 6: Activités sur les thèmes d’histoire et de géographie que les élèves font en dehors

des heures du cours .................................................................................................................. 48

Tableau 7: Grille d'observation de l'indice de participation des élèves suivant la grille de

CRAHAY ................................................................................................................................. 53

Tableau 8: Fréquence de consultation de l'internet par les enseignants ................................... 54

Tableau 9: Les pratiques enseignantes en classe à travers la grille de CARON ...................... 56

Tableau 10: Fréquence d'usage de l'internet par l'apprenant .................................................... 59

Tableau 11: Résultats des notes suivant le test bilatéral de Wilcoxon ..................................... 62

Page 7: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

iv

LISTE DES ACRONYMES

AWT Agence Wallonne des Télécommunications

CAPEN Certificat d’Aptitude Pédagogique de l’École Normale Supérieure

CDI Centre de Documentation et d’Information

CEG Collège D’enseignement Général

CISCO Circonscription Scolaire

COOCM Cadre d’Orientation et d’Organisation du Curriculum Malagasy

DTIC Directeur de la Technologie de l’Information et de Communication

DVD Digital Vidéo Disc

Ed Tech Éducation Technologique

ENS École Normale Supérieur

ENT Espace Numérique de Travail

EPP École Primaire Publique

HG Histoire-Géographie

IEPE Institut d’Étude de la Vie Étudiante

INFP Institut National de Formation Pédagogique

IUFM Instituts Universitaires de Formation des Maîtres

JJ Jean Joseph

LJJR Lycée Jean Joseph Rabearivelo

MEN Ministère de l’Éducation Nationale

MOOC Massive Open Online Course

NTIC Nouvelle Technologie de l’Information et de Communication

ODD Objectif du Développement Durable

PASEC Programme d’Analyse des Système Éducatifs de CONFEMEN

PSE Plan Sectoriel de l’Éducation

Page 8: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

v

RESEN Rapport d’État du Système Éducatif National

SG Surveillant Général

SLEC Sustainable Living Education Center

Stats Statistics

TIC Technologie de l’Information et de la Communication

TICE Technologie de l’Information et de Communication à l’Enseignement

UE Unité d’Enseignement

UNESCO United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization

USAID United States Agency for International Development

USB Universal Serial Bus

Wifi Wireless fidelity

Page 9: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

vi

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE1: CADRE OPERATOIRE DE RECHERCHE .......................................................... I

ANNEXE2: HISTORIQUE ET SERVICE DANS L'INTERNET ........................................... II

ANNEXE3: GRILLE D'OBSERVATION DES ENSEIGNANTS (INSPIRE DE CARON): IV

ANNEXE4: GRILLE D'OBSERVATION DES ELEVES INSPIRE DE CRAHAY .............. V

ANNEXE5: QUESTIONNAIRE DESTINE AUX ELEVES ................................................. VII

ANNEXE6: QUESTIONNAIRE DESTINE À L'ENSEIGNANT (ENTRETIEN) ................ IX

ANNEXE7: GRILLE D'ENTRETIEN QUESTIONNAIRE DESTINE AU PERSONNEL

ADMINISTRATIF (SG) ........................................................................................................... X

ANNEXE8: SCRIPT DU TEST DE NORMALITE ................................................................ XI

ANNEXE9: SCRIPT DU TEST DE WILCOXON, MANN-WHITNEY HYPOTHÈSE 3 . XIII

ANNEXE10: NOTES DES ELEVES ................................................................................... XIV

Page 10: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

vii

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ................................................................................................................... i

LISTE DES FIGURES ............................................................................................................... ii

LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... iii

LISTE DES ACRONYMES ..................................................................................................... iv

LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................ vi

TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... vii

INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................ 1

PREMIÈRE PARTIE : L’ETAT DES CONNAISSANCES ................................................ 4

CHAPITRE I : APPROCHE CONCEPTUELLE DE L’INTERNET AU SERVICE

DE L’EDUCATION ..................................................................................................... 4

I. Notions générales sur l’internet ....................................................................................... 4

1. Définitions de l’internet ................................................................................................. 5

2. Définition de l’éducation ................................................................................................ 5

3. Intégration et institutionnalisation de l’utilisation du web dans la sphère de l’éducation

… .................................................................................................................................... 5

II. Atouts de l’internet sur le système scolaire ..................................................................... 7

1. Internet, source d'informations ....................................................................................... 7

2. La toile, un appui pour l’éducation et un outil performant dans l’enseignement ........... 7

3. Pratiques collaboratives pour la formation des maîtres.................................................. 8

4. Enseignement à distance et les MOOC .......................................................................... 9

III. Inconvénients de l’internet au sein de l’univers de l’éducation .................................... 10

CHAPITRE II : INTERNET AU SERVICE DE LA DISCIPLINE HISTOIRE ET

GEOGRAPHIE .......................................................................................................... 12

I. Quelques notions clés sur l’enseignement/apprentissage .............................................. 12

1. Définition de la notion enseignement/apprentissage ..................................................... 12

1.1. Processus de l’enseignement/apprentissage .............................................................. 12

1.2. Stratégie de l’enseignement/apprentissage ................................................................ 13

2. Internet dans l’enseignement/apprentissage .................................................................. 13

II. Aperçu général sur la motivation dans le contexte scolaire .......................................... 14

1. Définitions de la motivation ......................................................................................... 14

2. Types de motivation ..................................................................................................... 14

2.1. Motivation intrinsèque ............................................................................................... 15

2.2. Motivation extrinsèque .............................................................................................. 15

Page 11: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

viii

3. Facteurs de la motivation scolaire ................................................................................ 15

III. Différents usages de l’internet en milieu scolaire ........................................................ 15

1. Sens du terme « usage » ............................................................................................... 16

2. Internet influence les méthodes d’enseignements ........................................................ 17

IV. Internet au service de la discipline histoire et géographie............................................. 17

V. Sites spécialisés dans l’histoire et de la géographie ...................................................... 19

CHAPITRE III : SITUATION DE L’INTERNET DANS LE SYSTEME EDUCATIF

MALGACHE .......................................................................................................................... 20

I. Contexte général ........................................................................................................... 20

II. Intégration des TIC dans l’enseignement/apprentissage à Madagascar ....................... 22

1. Difficultés rencontrées ................................................................................................. 23

2. Appui d’experts ............................................................................................................ 24

3. Prérequis ....................................................................................................................... 24

III. Appropriation de l’internet au sein des établissements malgache ............................... 25

IV. Internet et enseignement/apprentissage à Madagascar ................................................. 27

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE ........................................................................ 28

DEUXIEME PARTIE : MATÉRIELS ET MÉTHODES .................................................. 29

CHAPITRE IV : CADRE METHODOLOGIQUE ............................................................ 29

I. Analyse documentaire ................................................................................................... 29

II. Échantillonnage ............................................................................................................. 30

1. Population cible ............................................................................................................ 30

2. Caractéristique de la population cible .......................................................................... 31

III. Présentation de la zone d’étude ..................................................................................... 31

1. Localisation géographique ........................................................................................... 31

2. Présentation du champ de recherche ............................................................................ 33

IV. Matériels et méthodes utilisées .................................................................................... 34

1. Observations des classes ............................................................................................... 34

2. Enquête par questionnaire ............................................................................................. 34

3. Entretien semi-directif ................................................................................................... 35

CHAPITRE V : PARAMETRES D’ETUDES ET TRAITEMENTS DES DONNEES .. 37

I. Méthode d’analyse des paramètres en fonction des hypothèses .................................. 37

1. Étude des paramètres de la première hypothèse ............................................................ 37

Paramètre 1 : Initiative des élèves à faire des activités ..................................................... 37

Paramètre 2 : Les activités des élèves en dehors des heures du cours .............................. 38

Page 12: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

ix

Paramètre 3 : Le comportement des élèves ....................................................................... 38

2. Étude des paramètres de la deuxième hypothèse .......................................................... 39

Paramètre 1 : Fréquence de consultation de l’internet par l’enseignant .......................... 39

Paramètre 2 : Pratiques enseignantes en classe ou méthodes d’enseignement utilisé par

l’enseignant .................................................................................................................. 39

Paramètre 3 : Outils didactiques mobilisé par l’enseignant ............................................. 40

3. Étude des paramètres de la troisième hypothèse ........................................................... 40

Paramètre 1 : Fréquences d’usage de l’internet par l’apprenant ..................................... 41

Paramètre 2 : Les notes des élèves par rapport à l’usage de l’internet ............................ 41

Paramètre 3: Impacts de l’usage de l’internet dans l’enseignement/apprentissage ......... 41

II. TRAITEMENT DE DONNEES ET ANALYSES STATISTIQUES .......................... 41

1. Traitement des données ................................................................................................. 41

2. Statistique descriptive .................................................................................................. 42

2.1. Boites à moustaches ................................................................................................... 42

2.2. La lecture de boite à moustache ................................................................................ 42

3. Analyses statistiques ..................................................................................................... 43

Test de Wilcoxon-Mann-Whitney ................................................................................ 43

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS ............................................. 44

CHAPITRE VI : RESULTATS ET INTERPRETATIONS ........................................... 44

I. Relation entre l’usage de l’internet chez l’apprenant et la motivation .......................... 44

1. Initiative des élèves à faire des activités ...................................................................... 44

2. Activités des élèves en dehors des heures du cours ..................................................... 45

3. Comportement des élèves ............................................................................................. 51

II. Relation entre l’utilisation de l’internet par l’enseignant et les méthodes ou pratiques

d’enseignement d’histoire et de géographie ....................................................................... 54

1. Fréquence de consultation de l'internet par l’enseignant ............................................ 54

2. Pratiques enseignantes en classe ou méthodes d’enseignement ................................... 55

3. Outils didactiques mobilisés par l’enseignant .............................................................. 57

III. Relation entre l’usage de l’internet et l’amélioration du résultat scolaire, les impacts sur

l’enseignement/apprentissage de l’HG ................................................................................. 59

1. Fréquence d’usage de l’internet par l’apprenant .......................................................... 59

2. Les notes des élèves par rapport à l’usage de l’internet ............................................... 60

3. Impacts de l’usage de l’internet dans l’enseignement/apprentissage ........................... 62

CHAPITRE VII : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS .................................................... 66

Page 13: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

x

I. Réflexions sur les atouts et contraintes de l’usage de l’internet dans l’enseignement

d’histoire et géographie ........................................................................................................ 66

1. Réflexions sur les atouts de l’usage de l’internet en milieu scolaire.......................... 66

2. Réflexion sur les contraintes de l’usage de l’internet par les acteurs scolaires ............ 68

II. SUGGESTIONS .............................................................................................................. 69

CONCLUSION DE LA TROISIÈME PARTIE ...................................................................... 71

CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 72

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 75

ANNEXE1: CADRE OPERATOIRE DE RECHERCHE .......................................................... I

ANNEXE2: HISTORIQUE ET SERVICE DANS L'INTERNET ............................................ II

ANNEXE3: GRILLE D'OBSERVATION DES ENSEIGNANTS (INSPIRE DE CARON): IV

ANNEXE4: GRILLE D'OBSERVATION DES ELEVES INSPIRE DE CRAHAY .............. V

ANNEXE5: QUESTIONNAIRE DESTINE AUX ELEVES ................................................. VII

ANNEXE6: QUESTIONNAIRE DESTINE À L'ENSEIGNANT (ENTRETIEN) ................ IX

ANNEXE7: GRILLE D'ENTRETIEN QUESTIONNAIRE DESTINE AU PERSONNEL

ADMINISTRATIF (SG) ........................................................................................................... X

ANNEXE8: SCRIPT DU TEST DE NORMALITE................................................................ XI

ANNEXE9: SCRIPT DU TEST DE WILCOXON, MANN-WHITNEY HYPOTHÈSE 3 . XIII

ANNEXE10: NOTES DES ELEVES ................................................................................... XIV

RÉSUMÉ

ABSTRACT

Page 14: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

INTRODUCTION GENERALE

Depuis plus d’une décennie, l’internet a pris une place prépondérante dans nos

quotidiens et son utilisation tend à se déployer dans les foyers, et bien plus encore au sein des

institutions. De nos jours, nous dirons qu'il est impossible d'atteindre une éducation de qualité

sans une intégration réelle des Technologie de l’Information et de la Communication (TIC)

dans le processus d'apprentissage. Pour élargir cet espace public du savoir, de nouvelles

technologies sont diffusées et l'internet est devenu comme réseau public UNESCO (2005). En

effet, l'école en tant que société dite celle du savoir, commence à s'adapter à l'évolution

technologique.

Une utilisation efficace des TIC dans le contexte scolaire s'impose. Toutefois, un

problème majeur se pose dans notre pays, c’est celui de l’inefficacité interne du système

éducatif évoquée par le Rapport d’État du Système Éducatif National (RESEN 2016). À

Madagascar, moins de 10% des élèves terminent la dernière année du lycée. Le taux de

redoublement relativement élevé et le taux de réussite aux examens officiels montrent ce

manque d’efficacité du système éducatif malgache en général. Ainsi, aucune amélioration

sensible n’est observée depuis ces dernières décennies.

Actuellement, on peut dire que l’école traverse encore un certain nombre de problèmes

restés sans solution. Un de ces problèmes qui perturbe le processus de

l’enseignement/apprentissage est l’absence de motivation chez les élèves. Ceci est dû à

l’insuffisance des ressources pédagogiques mises à disposition des apprenants et qui sont hors

de portée des pouvoirs d’achat de chaque ménage. Ce manque de matériels

pédagogiques/didactiques se traduit par des cours magistraux et trop théoriques.

Pour la discipline Histoire-Géographie, on compte 1 manuel pour 14 élèves (D’après

Annuaire stat MEN 2015-2016). C’est pourquoi l’école est en train de perdre ses repères pour

ne plus jouer son rôle : « former les citoyens de demain ». L’école prépare l’avenir de nos

enfants, l’école doit donc tenir compte des évolutions de la société et intégrer les outils et

méthodes modernes dans l’enseignement. Pour combler ce manque, Madagascar affiche alors

une volonté d’intégration de l’outil informatique dans les établissements scolaires. Ainsi, il est

nécessaire de trouver un moyen de rediriger l’énergie que portent les jeunes aux nouvelles

technologies, afin qu’elle soit dépensée à l’école.

À ce titre, les efforts seront axés sur l’amélioration de la qualité et de l’efficacité

de l’enseignement par apprentissage. On trouve l’internet dans tous les domaines, surtout dans

l’enseignement par apprentissage, il occupe une place prépondérante dans la vie de nos jeunes

1

Page 15: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

; alors, pourquoi ne pas l’utiliser pour les motiver, faciliter la réussite des apprentissages

scolaires pour l’efficacité de l’enseignement/apprentissage ? C’est la raison pour laquelle

nous avons choisi comme sujet de recherche : « Usage de l’internet en milieu scolaire :

source de motivation et d’efficacité dans l’enseignement/apprentissage de l’histoire-

géographie »

Notre recherche est plus particulièrement centrée sur l’usage de l’internet par les

élèves et les enseignants en dehors de la classe pour l’amélioration du cours, mais aussi pour

une meilleure qualité de l’enseignement.

L’objectif général de notre recherche est de déterminer à quel point l’usage de

l’internet améliore la qualité et l’efficacité de l’enseignement/apprentissage de l’histoire-

géographie.

En effet, notre problématique se présente comme suit : « Dans quelle mesure

l’usage de l’internet améliore-t-il la qualité et l’efficacité de l’enseignement/apprentissage de

l’histoire-géographie ?»

Pour répondre à cette question, nous avons proposé trois (3) hypothèses :

L’usage de l’internet suscite la motivation et l’intérêt à la discipline histoire-

géographie chez l’apprenant.

L’utilisation de l’internet par l’enseignant influence les méthodes ou pratiques

d’enseignement d’histoire et de la géographie.

L’usage de l’internet facilite l’enseignement/apprentissage d’histoire- géographie et

améliore le résultat scolaire.

Pour mener à bien notre étude, nous avons élaboré le plan suivant : en premier lieu, nous

allons faire un état de connaissance sur l’approche conceptuelle de l’internet au service de

l’éducation. En second lieu, nous parlerons des matériels et méthodes utilisés et en dernier

lieu, nous aborderons les résultats et la discussion sur notre thème et les hypothèses y afférant.

2

Page 16: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Première partie :

L’ETAT DES CONNAISSANCES

3

Page 17: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

PREMIÈRE PARTIE : L’ETAT DES CONNAISSANCES

Pour pouvoir traiter cette première partie, il sera question du cadre théorique sur l’état

des connaissances. D’abord, on s’intéressera à l’approche conceptuelle de l’internet au service

de l’éducation, en insistant sur l’intégration, les atouts et les inconvénients de l’internet au

sein de l’univers de l’éducation. Ensuite, nous nous pencherons sur l’internet au service de la

discipline histoire et géographie. Et c’est dans cette perspective que nous verrons la définition

des concepts de l’enseignement/apprentissage, la motivation, les différents usages de l’internet

en milieu scolaire et les sites spécialisés sur l’histoire et géographie. Enfin, nous allons voir la

situation de l’internet dans le système éducatif malgache qui parlera de l’intégration de

l’internet dans l’enseignement à Madagascar et les difficultés rencontrées.

CHAPITRE I : APPROCHE CONCEPTUELLE DE L’INTERNET AU SERVICE DE

L’EDUCATION

« L’internet est apparu comme vecteur de la société mondiale de l'information, puis il est

devenu le levier de la société de la connaissance par un glissement vers les contenus ». Pour

ce premier chapitre, nous allons présenter la situation de l’internet au sein de la sphère de

l’éducation dans le monde. Pour ce faire, nous allons en premier lieu parler des notions

générales sur l’internet. Puis en second lieu, on enchainera avec les avantages et les

inconvénients de l’internet au sein de l’univers de l’éducation.

I. Notions générales sur l’internet

L’internet constitue l’outil de communication par excellence. Cet outil ne date pas

d’aujourd’hui mais de la fin des années soixante.

Tout d'abord, il a été un système de transmission de données militaires aux États-Unis, qui a

ensuite été utilisé par des universités et des établissements de recherche en Amérique du

Nord, puis dans le monde entier. Plus tard, « Internet » a perdu au fil du temps sa majuscule

pour devenir « l’internet », un outil de tous les jours, une porte dans le Réseau mondial que

l’on franchit allègrement et dont l’accès est considéré comme acquis. Dès lors, Internet n’est

pas un simple outil éducatif : il est un outil présent au cœur du travail enseignant. Il a une

forme abrégée : Internet ou Net.

4

Page 18: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

1. Définitions de l’internet

Pour définir l’internet, deux auteurs avancent leurs propres conceptions qui pourraient

déduire à définir ce qu’est l’internet.

Selon R. Martel (2008) étymologiquement le mot Internet est composé de :

- Inter : pour Interconnected (mais non pas International).

- Net : « net » veut dire « Network » c’est le mot anglais qui signifie « réseau ».

- « Internet » = « inter-networks » ce qui signifie « internet est le réseau des réseaux »

Internet est donc l'interconnexion de tous les réseaux de la planète comme à l’image de la

« Toile » d’araignée de serveurs qui communiquent entre eux.

Pour J. Michel (1994), « L’internet est à la fois un puissant outil de télécommunication, un

moyen d'accès à de vastes gisements de ressources en information et documentation, un

instrument de télétravail et surtout une philosophie moderne du travail en réseau. »

2. Définition de l’éducation

L’éducation est un processus d’apprentissage complexe dont la finalité est le

développement de la personne au sein de son groupe social. Il est à la fois un droit humain

fondamental et un élément essentiel au développement durable. C'est le thème du quatrième

Objectif de Développement Durable (ODD) des Nations Unies, qui vise à établir des

opportunités d'apprentissage et à assurer une éducation de qualité inclusive et équitable tout

au long de la vie pour tous (Programme 2030 ODD).

Quant à l’internet, il envahit les pratiques sociales et se développe dans l’éducation.

Au fil des années, il fleurisse au sein des sphères universitaires mais aussi dans

l’enseignement secondaire.

3. Intégration et institutionnalisation de l’utilisation du web dans la sphère de

l’éducation

Le concept d’intégration est généralement utilisé pour parler de la mise en place

d’internet dans le système éducatif (D. Hamon, 2007). Depuis quelques années de grands

efforts ont été consentis afin d'équiper les lycées du réseau d'internet, afin de les lancer dans la

voie de l'intégration des technologies de l'information et de la communication. Pour P.

Moeglin (1994), le processus d’intégration des Technologie de l’Information et de

Communication à l’Enseignement (TICE) provient à la fois des décisions ministérielles, mais

aussi des initiatives de terrain souvent spontanées et individuelles qui se sont ensuite

structurées dans le cadre de projets d’établissements ou de réseaux d’écoles. Si l’État a pu

5

Page 19: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

favoriser le lancement d’une nouvelle technologie en s’adjoignant le soutien de rapports

d’intellectuels sur la question et dans des termes assez larges pour être réappropriés, il a

préféré transmettre aux institutions locales le soin de préciser les finalités et de les mettre en

place (P. Moeglin 1994). Un rôle plus important revient alors au chef d’établissement qui

devient un véritable « chef d’entreprise » (D. Hamon, 2007). Ils génèrent de nombreux

travaux et activités. D. Hamon (2007) souligne que l’intégration de l’internet dans le domaine

de l’éducation a pour effet de bousculer, de remettre en cause ce qui est admis. Cependant,

l’intégration des TIC dans le champ scolaire et en particulier internet, est également motivée

par la présence d’apprenants qui ont grandi avec internet, appelés « natifs du numériques »

(Prensky cité par Collin et Karsenti, 2013). Néanmoins, ces technologies n’ont pas la

modernisation des pratiques enseignantes comme seul intérêt, mais elles ont davantage la

mission d’un « développement d’un rapport éducatif aux technologies chez l’ensemble des

apprenants » (Collin et Karsenti, 2013).

L’institutionnalisation de l’utilisation du web dans le processus éducatif, devra

poursuivre des objectifs communs « pour tous dans la classe et aider l’apprenant à acquérir

des compétences transversales qui sont : savoir interroger, rechercher les informations, les

organiser, les rassembler, les comparer, les traiter, les extraire et les approprier et échapper à

la domination de la parole du propriétaire ». C’est pourquoi Chalghoumi, (2005) affirme que

si l’intégration d’internet aide l’enseignement et améliore les apprentissages, elle est alors à

appuyer, c’est-à-dire appuyer leur institutionnalisation de l’utilisation en milieu scolaire pour

atteindre des objectifs de l’apprentissage.

Enfin, une intégration pédagogique des TIC passe aussi par une mise en situation

des activités d’apprentissage et d’évaluation ayant un caractère ouvert et flexible. Dans ce but,

l’enseignant doit être capable d’aider les élèves à s’approprier les TIC, à les utiliser pour faire

des activités d’apprentissage (IUFM, 2008), à évaluer leur utilisation de la technologie et à

juger de manière critique les données recueillies sur les réseaux. Il convient que les

enseignants pour institutionnaliser l’usage du web, développent une habileté à gérer les

ressources dont ils disposent pour imaginer diverses solutions appropriées à mettre en

pratique afin de mieux aider les élèves à résoudre leurs problèmes d’apprentissage.

6

Page 20: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

II. Atouts de l’internet sur le système scolaire

D’après Duquesnoy (2014), internet ouvre des portes à une mine d'informations, de

connaissances et de ressources éducatives. Ces portes augmentent les possibilités

d'apprentissage dans et au-delà de la salle de classe. Internet est devenu un moyen d'accès à

l'information et un outil de communication possédant tous les atouts espérés par les

chercheurs.

1. Internet, source d'informations

L'information est une « action, d'informer, fait de s'informer, renseignement obtenu

de quelqu'un sur quelqu'un ou quelque chose ». Tout ce qui peut renseigner, apporter un

élément de connaissance nouveau qui était ignoré auparavant est considérée comme

information. Dans ce cas l’internet est le moyen le plus utilisé et le plus efficace pour

rechercher des documents. C’est un outil source d’informations. Selon Mangenot (1998), les

principaux usages que font les internautes de ce réseau sont la recherche d’informations ou de

documents ainsi que l’utilisation de la messagerie en ligne. Actuellement, il propose aux

apprenants des mines d’informations éducatifs. Ceci est confirmé qu’aujourd’hui, les

hypermédias éducatifs proposent aux élèves de multiples fonctionnalités d’accès à des

informations hétérogènes Baron et Bruillard (2002), en particulier via Internet.

Ce qui nous permet de dire que la toile offre à tous une véritable information

diverse avec sa richesse et ses puissants moteurs de recherche. Il offre également un atout non

négligeable et permet en même temps de renouveler fréquemment les matériaux et d'obtenir

des données actualisées Mangenot (1998).

2. La toile, un appui pour l’éducation et un outil performant dans l’enseignement

Dans la sphère de l’éducation, internet devient est un élément capital et un outil

d’enseignement. L'internet est un outil pour la recherche de l'information et du savoir.

Duquesnoy (2014) souligne que l’internet est utilisé pour répondre à un besoin que certains

enseignants estiment essentiel : trouver des ressources pour préparer ses cours. Documents,

feuilles d’exercices, images et illustrations sont ainsi les « trésors » pour lesquels les

enseignants partent en quête sur le web. À ce fait, le web est souvent comparé à une autoroute

de l’information. Duquesnoy (2014) affirme que les enseignants font des recherches sur des

sites mettant à disposition des « fiches prêtes à l’emploi », des exercices ou encore de « jolies

illustrations ». À la recherche de ressources pour leurs cours, la consultation de ces sites

s’impose donc à l’enseignant qui recherche une information officielle. Nombreux sont les

7

Page 21: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

enseignants qui utilisent ce fameux outil pour un usage privé mais aussi pour avoir à leurs

disposition des idées pour la fiche de préparation.

Dans le domaine de l’éducation, internet est un outil de travail très indispensable

pour la recherche. Duquesnoy (2014) affirme encore que c'est un outil adéquat pour un travail

rapide et efficace. C’est un outil performant dans la nouvelle ère qu'est la globalisation

permettant le perfectionnement de la qualité de l'enseignement. Internet permet également

d’accéder à des informations ou à des fonctionnalités de manières beaucoup plus rapides,

accessibles, flexibles et efficaces (Brangier et Hammes, 2007).

Tout ce qu'on trouve sur internet est quelque part consigné dans les livres. « Le seul

avantage de l'internet par rapport aux publications imprimées est sa rapidité et son accès

facile. Les informations de l'autre bout de la planète sont consultables à tout moment de la

journée. » Internet nous donne ce qu'on ne trouve pas dans les cours. Selon A. Bellamlik

(1996), internet permet aux chercheurs de s’affranchir des distances et d’accéder à des sources

d’information qui se trouvent à plusieurs kilomètres, d’interroger des bibliothèques et de

copier des logiciels. Un accès relativement libre permet aux élèves de se familiariser

davantage avec internet. L'internet bien pensé peut, « sans compromissions démagogiques »,

aider nos jeunes à mieux apprécier l'école au sein de la société, les aider à donner du sens à

leur scolarité (Duquesnoy, 2014). En général, l’internet est un outil qui permet une

conversation interactive en temps réel avec n’importe quel utilisateur internet. Il permet aussi

« l’interrogation de plusieurs sources à la fois quelles que soient leurs localisations.» Il ne

semble donc plus envisageable de continuer à exclure internet de l’école (Karsenti et Collin

2013) car c’est un appui pour l’éducation.

3. Pratiques collaboratives pour la formation des maîtres

Selon le Grand dictionnaire de la langue française (Québec), le terme collaboratif se

dit de ce qui, dans un environnement informatisé ou en ligne, vise à favoriser la collaboration

entre pairs, en permettant d'échanger et de partager des compétences pour mieux réussir un

projet commun.

La formation quant à elle, est un processus particulier par lequel, on inculque des

connaissances, des aptitudes et des valeurs à un individu pour l’amener, en un temps limité à

remplir un rôle ou une fonction déterminée (Randrianjanahary 2008).

8

Page 22: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Ainsi, une pratique collaborative pour la formation des maitres désignent donc,

d’une part, la coopération entre les membres d’une équipe pédagogique et, d’autre part, la

réalisation d'un produit fini (cours, exercices, sujets, formation…): l’internet apparaît alors

comme l’outil adéquat pour mettre en œuvre des pratiques pédagogies collaboratives pour la

formation des enseignants. En effet, ses fonctionnalités de communication et de consultation

sont utilisées dans le travail collaboratif pour la partie coopérative. « Les possibilités qu’offre

Internet en termes de création permettent la réalisation et la publication d’objets communs, le

plus souvent des sites : du partage des connaissances à la réunion virtuelle, de la simple

communication (par e-mail, messagerie instantanée, visio-conférence...) aux portails

applicatifs, en passant par l'accès au savoir, le spectre des outils collaboratifs impose dans ces

pratiques.

4. Enseignement à distance et les MOOC

Selon l’UNESCO, « l’enseignement à distance est un mode d'enseignement,

dispensé par une institution, qui n'implique pas la présence physique de l’enseignant chargé

de le donner à l'endroit où il est reçu, ou dans lequel le maître n'est présent qu'à certains

moments ou pour des tâches spécifiques ». L’enseignement est fait à l’aide des bibliothèques

virtuelles, vidéo-conférence, « e-formation ». L’enseignement à distance mobilise une kyrielle

de technologies et de techniques qui permettent le partage et la diffusion des savoirs en vue de

l’apprentissage.

Les MOOC signifie « Massive Open Online Course » ou « cours en ligne ouvert et

massif ». Un Mooc est un cours gratuit en ligne entièrement dispensés sur internet. « Ces

séquences consistent bien souvent en des vidéos de courte durée – une dizaine de minutes –

accompagnées d’un quiz de validation ». Particulièrement, aucun diplôme n’est délivré par un

Mooc, mais seulement, il permet d’obtenir parfois des certificats sur l’enseignement suivi.

C’est pourquoi, ils sont ouverts à tous et ils sont destinés à un public massif.

Avec ces rôles particuliers, l’enseignement à distance (les MOOC) est à la fois une

réponse à la carence de l’éducation en Afrique. Nous pouvons dire que c’est une réponse au

problème principal « des infrastructures universitaires et de la pression de la croissance

exponentielle des apprenants de l’enseignement supérieur dans un grand nombre de pays ». Il

permet davantage d’étudier à distance, et recevoir des supports d’enseignement de qualité

(vidéos, supports interactifs, …). Toutefois, on assiste d’une part à des rattrapages

9

Page 23: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

technologiques importants, notamment par le biais de l’internet dans de nombreux pays du

sud, et également à l’adaptation des apprentissages des qualités.

III. Inconvénients de l’internet au sein de l’univers de l’éducation

Comme toute technologie, l'internet est au croisement de plusieurs enjeux. Il est

porteur de deux représentations, « le libéralisme et la contre-culture des années 60 ». Il

apparait comme « une arme à double tranchant ». On peut l'utiliser à bon escient c’est-à-dire

qu’on peut utiliser l’internet avec la connaissance du cause et avec discernement (avec

attention), mais on peut aussi la dévier et l'utiliser à mauvais escient ou l’utiliser de façon

inadéquate ou à tort qui pourrait nuire les autres.

« L’internet à l'échelle mondiale, possède une abondance de documents qui

échappent à peu près à tout contrôle. Compte tenu de son rôle chaque jour plus important dans

le domaine de l’éducation, l'internet risque de projeter des inégalités socio-économiques

croissantes ». L'internet peut entraîner une dépendance et empêcher la personne dépendante

de développer des relations réelles en l'emprisonnant dans des relations virtuelles. Voilà

pourquoi la présence de l’enseignant est très utile dans un enseignement.

De plus, il peut tuer des pratiques saines comme la lecture. Si l’internet est mal

utilisé, il peut nuire aux études des élèves. Duquesnoy (2014), a souligné qu’il peut empêcher

certaines personnes de faire un effort personnel pour faire un travail de recherche puisqu’il

favorise le copier/coller. Le plagiat est devenu un véritable fléau et surtout l’existence des

fraudes au cours des examens officiels ou les devoirs surveillés en classe se fait par le biais

des téléphones mobiles.

Toutes les données qui circulent sur le net ne sont pas « éthiques et favorables »: il

y a des sites pornographiques, des sites extrémistes, des virus, des pirates, des spams1, les

réseaux criminels, etc. Le net peut aussi rendre accessible des données dangereuses : « des

terroristes apprennent sur le net comment fabriquer des engins explosifs, comment voler des

informations sensibles».

L’inconvénient de l’enseignement numérique à distance se justifier par le manque

d’encadrement, qui peut nuire, la motivation et la capacité des apprenants car cette mode

d’apprentissage demande tout de même une maîtrise de soi et de la rigueur.

1 Spam : courrier électronique non sollicité par les destinataires, expédié en masse à des fins publicitaires ou

malhonnêtes.

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Page 24: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

En somme, le premier chapitre de notre travail nous a servi de faire connaître les

notions générales sur l’internet. Nous avons axé nos études sur l’intégration et

l’institutionnalisation de l’utilisation du web au sein des établissements, les avantages par

l’utilisation de l’internet au service de l’éducation qui constitue un appui à l’enseignement et

une vraie source d’information et de documentation pour élèves et les enseignants. En effet, il

favorise à la fois un enseignement à distance par le biais des MOOCS et les pratiques

collaboratives pour la formation des maîtres.

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Page 25: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

CHAPITRE II : INTERNET AU SERVICE DE LA DISCIPLINE HISTOIRE ET

GEOGRAPHIE

Ce chapitre sera dédié à l’étude de l’internet au service de la discipline histoire et

géographie. Pour commencer, nous allons étudier les notions clés sur

l’enseignement/apprentissage suivie de processus de l’enseignement/apprentissage ainsi que

leurs stratégies pour aider les élèves à devenir des apprenants indépendants. Ensuite, nous

allons insister sur la motivation scolaire, les différents usages de l’internet en milieu scolaire

et l’apport de ce dernier sur la discipline d’histoire et de géographie et sur les méthodes

d’enseignement.

I. Quelques notions clés sur l’enseignement/apprentissage

1. Définition de la notion enseignement/apprentissage

Selon le dictionnaire Universel 6e édition, le mot enseignement est défini comme une

action, une manière d'enseigner. Ce terme, désigne aussi « l'art d'éveiller la curiosité des

jeunes âmes pour la satisfaire ensuite » (Macaire, 1979). Quant au mot apprentissage, « il

désigne l'acquisition d'une formation professionnelle. Il peut encore se définir comme une

modification du comportement après un enseignement. »

D’après Mahanga (2015), l'apprentissage est une modification stable et durable des

savoirs, des savoir-faire ou des savoir- être d'un individu, modification attribuable à

l'expérience, à l'entraînement, aux exercices pratiqués par cet individu. Ainsi, il n'existe pas

d'enseignement sans apprentissage.

1.1.Processus de l’enseignement/apprentissage

Lebrun (2007) affirme cinq grandes étapes dans le processus d’enseignement/apprentissage.

- La première étape consiste à se motiver (savoir être). Face à une nouvelle situation,

porteuse d’informations récentes, l’apprenant doit évaluer ses connaissances et

compétences actuelles. Il accorde une valeur à l’activité de par sa signification propre,

son ancrage dans sa réalité et son lien avec son projet.

- La deuxième étape consiste à s’informer (savoir). La nouvelle situation contient des

informations originales à confronter, à compléter avec d’autres sources

d’informations, dont les pairs.

Ces deux premières étapes constituent la contextualisation des apprentissages.

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Page 26: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

- La troisième étape est le fait de s’activer (savoir-faire). Pour faire face à la situation et

entrer en relation avec elle, l’apprenant mobilise des connaissances et des

compétences.

- La quatrième étape implique l’apprenant à interagir (savoir être). Seul, l’apprenant a

tendance à recourir à la transformation la plus facile. Les interactions avec les pairs et

les corrections de l’enseignant doivent assurer un conflit sociocognitif qui bouscule les

représentations initiales.

Ces deux dernières étapes concernent la décontextualisation des apprentissages,

indispensables au transfert.

- La cinquième étape consiste à produire (savoir-faire). L’accomplissement d’une

production entraine l’apprentissage en développement et le formalise (Moreau 2016).

1.2.Stratégie de l’enseignement/apprentissage

Les stratégies d'enseignement-apprentissage sont « des techniques utilisées par les

enseignants pour aider les élèves à devenir des apprenants indépendants ou stratégiques. Ces

techniques deviennent des stratégies d'apprentissage lorsque les élèves en choisissent

certaines de manière indépendante et les utilisent efficacement pour accomplir des tâches ou

atteindre des objectifs ». Ainsi, « plusieurs éléments peuvent intervenir dans le choix d'une

stratégie d'enseignement, notamment le niveau d'interactivité souhaitée avec les apprenants,

la familiarité de l'enseignant avec telle ou telle stratégie, le temps à disposition, le type de

salle dans laquelle va se dérouler l'enseignement, etc. » (Mahanga 2015)

2. Internet dans l’enseignement/apprentissage

L’usage scolaire de l’internet a actuellement pris des ampleurs. Il constitue un

moyen adéquat dans la mise en œuvre de l’enseignement/apprentissage. Leur usage varie

selon les lieux. Selon Collin et Karsenti (2013), l’internet a des impacts considérables dans la

vie (sociale, économique, scolaire, politique, ...) de la société aussi bien dans les pays

occidentaux, que dans les pays du Sud. Bien que cet outil s’intègre déjà dans le cadre du

système éducatif et figure dans certains pays (États-Unis) dans les programmes scolaires, cela

signifie qu'il est au service des objectifs de l'école.

Selon Duquesnoy (2014), l’école a un rôle crucial à jouer comme lieu

d’apprentissage et de familiarisation à l’internet. Notamment, l’internet est aussi un espace

d’échanges et de partage d’expériences entre les usagers. Il est important de préserver pour

assurer la qualité de la pédagogie et favoriser les apprentissages. C’est la raison pour laquelle,

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Page 27: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

les établissements adoptent plusieurs projets pour améliorer l’usage de l’internet à l’école et

ces projets arrivent même dans les universités où les cours en ligne se développent

considérablement. Des sites sont créés pour partager des idées de leçons, pour discuter sur le «

malaise » vécu par les enseignants, pour mettre en exergue un projet éducatif. Ce propos est

souligné par Duquesnoy, (2014) que, des projets se multiplient et se renouvellent pour

équiper les établissements de matériels conformes de liaisons à haut débit ou de plates-formes

d’apprentissage en ligne. Comme son usage à l’école est sans équivoque, à mesure que

l’internet intègre la vie quotidienne, sa maîtrise s’avère essentielle à l’ensemble des élèves.

L’internet permet aussi de multiplier une variété des supports. Il offre la possibilité

d’introduire facilement des images, des vidéos, ou du son. L’usage de l’internet remplace

avantageusement celui des cassettes et du lecteur DVD. Pédagogiquement, cela rend le cours

beaucoup plus dynamiques, les élèves étant directement en contact des documents, ce qui

provoque une évolution dans les comportements. Cependant, certains auteurs parlent qu’il ne

remplace pas les cahiers et les livres. « Il s’agit plus d’une valeur ajoutée que d’un

remplacement, l’intégration d’internet en classe ne signifie pas une école sans livre ni cahier»

(Karsenti et al, 2002).

En outre, l’ensemble des TICE permettent de faire de nouvelles choses irréalisables

auparavant, par exemple avec le Google, Facebook, You Tube, et Wikipédia. Pourtant, ces

médias sociaux sont peu utilisés à des projets éducatifs en classe.

II. Aperçu général sur la motivation dans le contexte scolaire

1. Définitions de la motivation

Selon R. Viau (1994), la motivation en contexte scolaire est un état dynamique provenant de

la perception qu’un élève a de lui-même et de son environnement. Cette motivation le pousse

à choisir une activité, à s’y engager et à persévérer dans sa réalisation afin d’atteindre un

objectif.

Pour Tardif, J. (1998), c’est l’engagement, la participation et la persistance de l’élève dans

une activité.

2. Types de motivation

Selon Deci et Ryan (1985), la théorie de la motivation comprend deux types, à savoir la

motivation intrinsèque et la motivation extrinsèque.

14

Page 28: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

2.1.Motivation intrinsèque

La motivation intrinsèque est inhérent à l’élève qui est motivé pour lui-même, parce

qu’il est curieux. C’est aussi le désir d’apprendre, car l’intérêt que porte l’élève aux activités

va définir sa motivation. Toutes les situations où l’élève va accomplir une action sont

uniquement pour le plaisir qu’elle lui procure. Elle dépend uniquement de la personne et

s’accompagne également d’une interaction et d’une collaboration avec ses pairs.

2.2.Motivation extrinsèque

La motivation extrinsèque est provoquée par des éléments extérieurs à la personne

(par exemple : promesse de récompense, menace de sanctions…). Autrement dit, l’élève n’est

pas motivé pour lui-même ou pour le désir qu’il a d’apprendre mais pour des facteurs

externes.

3. Facteurs de la motivation scolaire

Viau (2007) souligne deux points essentiels concernant les facteurs de la motivation

des élèves. Le premier point est lié à « l’effet de nouveauté » que l’intégration des TICE peut

susciter. L’introduction de l’équipement informatique (et par conséquent d’Internet) provoque

des changements. Ces situations innovantes ont favorisé la réflexion pédagogique et ont

modifié la dynamique motivationnelle de l’élève.

Pour le deuxième point, la motivation de l’apprenant à apprendre se présente par

l’intérêt et le plaisir qu’il éprouve à accomplir une activité d’apprentissage. Un élève motivé

est un élève qui s’engage à participer et qui persiste dans une tâche et/ou activité

d’apprentissage.

Aussi « la motivation à effectuer la tâche ne peut pas reposer sur une consigne

impérative provenant du système ; s’il y a obligation, elle est l’expression de l’autorité de

l’enseignant en dehors du système TIC. En somme, l’ordinateur (internet) ne peut pas

imposer, il propose: l’apprenant doit trouver sa motivation en lui ou- plus fréquemment- dans

le scénario que et l’enseignant propose ».

III. Différents usages de l’internet en milieu scolaire

Le résultat de l’enquête du pôle Européen de Nancy en 1999 nous démontre que les

loisirs apparaissaient en premier des usages d'internet (76%), suivis des études (55%), puis

des motivations professionnelles (22%). D’après l’enquête de l’Institut d’Étude de la Vie

Étudiante (IEPE) de 2000, les pratiques d'internet sont plus équilibrées : 36,5% les utilisent

pour leurs études, 26,5% pour leurs loisirs (Berger et al 2005).

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Page 29: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

1. Sens du terme « usage »

Le terme « usage » signifie : utilisation, emploi de quelque chose ou possibilité de

se servir de quelque chose ou encore d'appropriation. D’après la réflexion de Millerand (2008)

l’emploi du terme « usage » est beaucoup plus complexe car elle connait de nombreuses et

différentes acceptions. Mais pour notre étude, il s’agit de l’action d'utiliser ou de se servir de

quelque chose (notamment internet) de manière efficace, conforme à utiliser et employer

quelque chose à de bonnes fins. Ici, nous nous centrons sur l’activité d’apprentissage de

l’élève en interférence avec un milieu didactique où il dispose de ressources numériques pour

accomplir des tâches. Nous nous intéressons ainsi à l’appropriation matérielle.

1.1. Usage par les élèves

L’existence d’une cohorte de natifs du numérique compétents et prêts à des

utilisations diversifiées d’internet est une croyance réductrice (Collin et Karsenti, 2013). S’il

est vrai que beaucoup de jeunes utilisent fréquemment internet, le transfert des compétences

développées en privé n’est pas automatique dans le contexte scolaire car les usages

domestiques (ludiques, de socialisation et de consommation) ont peu de liens avec les usages

imposés à l’école. Le principal usage scolaire d’internet rencontré également dans le cadre

privé est la recherche d’informations. À l’inverse, les usages liés à la création et à la

collaboration y sont étrangers au plus grand nombre (Collin et Karsenti, 2013). Concernant

leur manipulation, les élèves savent manipuler l’internet sans formation préalable et ils

connaissent déjà une base essentielle de servir ces outils. C’est aussi un élément capital pour

les recherches d’informations. La plupart d’entre eux maîtrisent les actes de base du surf et

savent utiliser un moteur de recherche, joindre un fichier à leur courriel ou encore visiter

l’historique des pages consultées Mangenot (1998). Chez les jeunes, le plus souvent est

l’usage du copier-coller. Le « copier-coller » est une pratique courante dont 95% des

internautes réguliers maîtrisent le fonctionnement souligne encore l’auteur.

1.2.Usage par les enseignants

Internet est utilisé au quotidien des enseignants et il semble que ces derniers se

familiarisent actuellement avec le TIC, notamment l’internet. D’après l’enquête de Agence

Wallonne des Télécommunications (AWT) (2013), neuf enseignants sur dix utilisent internet

quotidiennement et leurs usages sont nettement les mêmes que ceux du reste de la population :

recherche d’informations, communication et opérations bancaires sont les pratiques les plus

fréquentes. Ainsi, il est aussi utilisé pour répondre à un besoin que certains enseignants

estiment nécessaire : trouver des ressources pour préparer ses cours. Documents, exercices,

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Page 30: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

images et illustrations sont ainsi les « trésors » pour lesquels les enseignants partent en

recherche sur le net. Les manuels scolaires s’enrichissent, voire se remplacent, par le surf sur

internet (Duquesnoy, 2014). Ils peuvent également trouver sur « la Toile - voire y mettre - des

idées d'activités (mutualisation des ressources) ; ils peuvent inviter les apprenants à consulter

internet en vue d'une tâche bien précise » ; ils peuvent encore faire réaliser des activités, liées

à des données présentes sur internet (Mangenot, 1998).

2. Internet influence les méthodes d’enseignements

Les TICE imposent un nouveau défi aux enseignants. Elles encouragent les

pédagogies basées sur la créativité, sur le constructivisme, sur le projet pensé. Les TICE

favorisent le travail en groupe et l’apprentissage collectif. Autrement dit, les TICE notamment

internet encouragent l’usage des pédagogies actives ou les méthodes actives. Bernard, (2002)

confirme que : l’usage de la TICE facilite la flexibilité et l’individualisation car les étudiants

sont différents. Selon Hamayer (2002), la société informatique a besoin d’écoles qui

encouragent et imposent l’apprentissage actif, de motifs pour la communication ainsi que de

compétences prospectrices. Ainsi que le précise M. Lebrun (1999), les Nouvelles

Technologies à l’école ne seront nouvelles que si la pédagogie qui les utilise est « nouvelle »

ou plutôt renouvelée. Nous pouvons utiliser « les Nouvelles Technologies de manière

parfaitement ringarde et nous pouvons aussi faire de la pédagogie renouvelée sans NTIC ».

Cependant on s’aperçoit que le travail le plus intéressant avec les TICE se fait avec

des nouvelles pédagogies. C’est la raison pour laquelle, l’internet influence positivement et

suscite l’utilisation fréquente de la pédagogie active et participative. En effet, l’application de

nouvelles technologies à l’enseignement doit fonctionner aux avantages de l’apprenant.

IV. Internet au service de la discipline histoire et géographie

Des enseignants modifient leurs techniques pour s’adapter à un contexte mondial de

mutation technologique et cognitive qui bouleversent extrêmement les systèmes éducatifs

(UNESCO, 2005). Les usages sont évidemment spécifiques à la discipline, au niveau

d’enseignement ou encore largement influencés par les politiques d’éducation. Internet est

entré dans les usages professionnels, il continuera très certainement sa progression.

Notre étude porte sur l’appui que l’internet peut apporter dans l’enseignement de

l’histoire et de la géographie aux lycéens. D’après les auteurs comme Karsenti e Collin,

(2013), l’existence des technologies en contexte scolaire comporte à la fois des avantages et

des défis. Dans ce cas, dans de nombreuses classes du monde entier, la technologie est utilisée

17

Page 31: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

au service d’un enseignement de qualité et de l’engagement des élèves, en offrant des espaces

collaboratifs de travail.

Les enseignants de l’histoire-géographie recourent actuellement à l’internet pour

remédier à l’insuffisance des documents de l’histoire-géographie et pour augmenter la

motivation des apprenants à l’égard de l’histoire-géographie, car les instructions officielles

placent surtout les documents au centre de l'enseignement de ces disciplines. Comme toutes

autres disciplines, les documents servent de base à l’organisation d’un

enseignement/apprentissage de qualité. Actuellement, la quantité et la qualité du matériel

pédagogique reste un souci pour les acteurs de l’éducation, surtout en Afrique. D’après la

revue TRANSMETTRE, (2016), les manuels scolaires et les documents géographiques ou

historiques font rudement défaut dans les établissements. L’auteur atteste que les écoles en

Afrique comme à Niger ne disposent que de 13.512 livres de géographie pour 472.639 élèves

; soit un ratio de 1 livre de géographie pour 35 élèves.

Dans le contexte de rareté des documents géographiques et historiques comme les

cartes, le globe terrestre, le planisphère, les photographies, les textes historiques, etc... , les

TIC y compris internet sont des outils complémentaires dans l'appropriation des savoirs et des

méthodes pédagogiques dans l'enseignement de la discipline. Donc, il s’avère essentiel de

mettre à contribution le net pour pallier à l’insuffisance des documents de l’HG.

Pour les spécialistes, les TIC pourraient constituer une solution conforme aux

nombreuses difficultés et carences du système éducatif d’enseignement, en Afrique où

Internet permet d’accéder à une bibliothèque virtuelle (documentation scientifique, ouvrages

récents) (Karsenti et Larose, 2001). Cet outil original offre une grande quantité de ressources

didactiques d’apprentissage en histoire et en géographie permettant d’améliorer la qualité

d’enseignement d’une discipline comme la nôtre qui exige des supports didactiques pour

faciliter la compréhension des leçons. Par ailleurs, l’utilisation de cet outil technologique

permet d'explorer et de visualiser des documents. Internet est alors utilisé comme un support

de cours pour appuyer une démarche pédagogique.

En histoire-géographie, les ressources disponibles sont nombreuses, les usages se

diversifient sur un plan disciplinaire et interdisciplinaire, les communautés de pratique se

multiplient dans ou hors de l’institution, qu’il s’agisse de réseaux académiques ou de

communautés virtuelles d’enseignants. Cependant, l’intégration des TIC dans le cours

d’histoire-géographie est lente et encore partielle (P. Mériaux et S. Genevois, 2007).

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Page 32: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

V. Sites spécialisés dans l’histoire et de la géographie

Pour combler l’apprentissage de la discipline histoire-géographie, et pour donner

une éducation de qualité, des sites ont été créé pour satisfaire les besoins des enseignants et

des apprenants. Comme le site lelivrescolaire.fr, sa particularité est l’existence des manuels

scolaires française accompagnés des documents, leçons et exercices interactifs du manuel

Histoire et Géographie. Ainsi, le site spécialisé comme le site hist-geo.fr a été conçu pour

venir compléter les enseignements dispensés. Il comporte des documents du cours, les cours

rédigés ainsi que des documents complémentaires sous diverses formes (vidéos, liens internet,

etc.) permettant aux élèves d'acquérir les connaissances et les méthodes nécessaires à leur

réussite. Des exercices d'auto-évaluation (Q.C.M, textes à trou, mots croisés, etc.) viennent

compléter les cours afin que chacun puisse déterminer les connaissances acquises et celles qui

restent à approfondir. Depuis 2016, des vidéos de vulgarisation géographique apparaissent sur

la chaîne YouTube : La Geozone. Le Dessous des Cartes a été conçu aussi pour satisfaire les

besoins des enseignants et les élèves en s’appuyant généralement sur des cartes. De plus, nous

avons sélectionné des sites dédiées à l’histoire ou à la géographie qui présente toutes un

intérêt pédagogique comme le Kartable.fr, c’est un site de soutien scolaire pour les cours et

révisions en ligne. Enfin, le site Maxicours.fr soutien également avec des vidéos, fiches de

cours, exercices interactifs, quiz d’évaluation et parcours ludiques dans toutes les matières du

primaire, collège et lycée.

En matière des TICE notamment l’internet au service de la discipline histoire et

géographie, nous pouvons dire que l’enseignement de cette discipline intègre déjà cette outil

comme complément à l’insuffisance divers au sein de la discipline. C’est pourquoi, nous

avons axé notre étude sur la motivation, la formation à distance et à la contribution de cet

outil dans l’enseignement/apprentissage d’histoire et de géographie. Ainsi, l’usage de

l’internet en milieu scolaire postule une part d’enseignement et contribue au progrès de

l’éducation. À défaut d’outils didactiques tels que des cartes, des photos, des portraits, de

manuel scolaire, des documents divers, il constitue également une solution efficace à

l’insuffisance des matériels didactiques.

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Page 33: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

CHAPITRE III : SITUATION DE L’INTERNET DANS LE SYSTEME EDUCATIF

MALGACHE

Après avoir étudié l’approche conceptuelle de l’internet au service de l’éducation et

l’étude de l’internet au service de la discipline d’histoire et de géographie dans les deux

chapitres précédents, ce troisième chapitre sera consacré à l’étude de la situation de l’internet

dans le système éducatif malgache. Il serait donc indispensable de faire d’abord une étude de

contexte général sur l’éducation et l’intégration de l’internet au sein des établissements

scolaires secondaires. Ensuite, nous allons analyser l’appui d’experts pour pouvoir intégrer

cet outil au sein des lycées et leur appropriation. Enfin, nous allons étudier l’utilité de

l’internet dans l’enseignement/apprentissage à Madagascar.

I. Contexte général

Nous assistons à la naissance d’une nouvelle culture qui est la culture du numérique

ou du virtuel pour laquelle l’éducation doit préparer chaque individu à y vivre de façon

harmonieuse. Historiquement, l’internet est le dernier arrivé à Madagascar vers 1995. Grâce

au projet Leland (USAID), il regroupe cinq fournisseurs d’accès opérationnels. Les premiers

internautes malgaches étaient des professionnels ou des entreprises abonnés à une ligne

téléphonique ou à une liaison permanente filaire ou non. Ils représentaient 80% de l’ensemble

des abonnés.

Actuellement, le niveau d’utilisation des médias comme moyens d’informations et

d’enrichissement culturel est très faible à Madagascar. L’appropriation par les écoles en zone

rural reste également faible. Une faiblesse et un retard sont aussi constatés dans

l’administration. L’ordinateur est utilisé essentiellement en tant qu’outil de traitement de

texte ; l’accès à internet est encore considéré comme un privilège, et le réseau est quasi

inexistant dans certaines zones enclavées, mais le programme d’intranet de l’État du

programme d’e-gouvernement améliore peu à peu le cas.

Le contexte général de notre pays met en relief que le système éducatif au niveau

des lycées reposent encore principalement sur un modèle traditionnel d’enseignement,

s’appuyant sur la transmission des connaissances de maîtres à élèves. De plus, « l’insuffisance

des ressources a des impacts négatifs sur la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage

des élèves. Le niveau d’enseignement est en outre très peu efficace. Le taux de réussite au

baccalauréat stagne autour de 40% depuis une dizaine d’années » (COOCM 2018).

20

Page 34: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

À travers « le déploiement d’internet qui est l’une des figures de proue du progrès

technologique », le rattrapage de l’Occident est annoncé, donc le retard des pays les moins

avancés est comblé. Ba (2003) soutient par exemple que Madagascar fait partie des pays de

l’Afrique qui ont pris conscience que l’utilisation d’internet contribue au développement

culturel, économique et scientifique. Tandis qu’Ossama (2001) affirme que l’ordinateur et les

réseaux électroniques sont devenus des éléments indispensables à l’organisation et au

fonctionnement de la société. Cette ambition de parvenir au développement du continent

africain grâce à l’usage des technologies dans divers secteurs d’activités, semble désormais

partagée et répandue. C’est la raison pour laquelle, Madagascar annonce dans le domaine de

l’éducation, que l’usage de la technologie est considéré comme l’un des axes prioritaires de

développement.

Depuis longtemps, selon Rapelanoro (2011), internet est considéré comme un outil

de luxe, mais à l’heure actuelle de la mondialisation, celui-ci a profité de l’occasion pour se

démocratiser, surtout le secteur des télécommunications qui a connu « un boom sans

précédent » depuis ces dix dernières années. D’ailleurs, l’ouverture des cybercafés à chaque

coin de la rue prouve le vrai besoin en internet des Malgaches. Populaire, internet est

maintenant devenu un média commun, à la portée d’un très grand nombre de personnes

confirme encore l’auteur. « Le nombre d’utilisateurs augmente à un tel rythme, surtout avec

l’évolution des nouvelles technologies, son usage à travers les smartphones est de plus en plus

habituel ». L’accès à internet tend à devenir possible quel que soit le lieu ou le moment. Les

applications sont multiples, les communications via internet sont facilitées par ces moyens.

Cependant, selon Internet Live Stats, Madagascar fait partie des 10 pays d’Afrique en queue

de peloton en matière de connexion internet. Parmi les 54 pays où les études ont été effectuées

et les statistiques exploitées en temps réel, Madagascar se situe à la 44ème place. En effet,

malgré une progression de 7,30% du nombre des connectés, le taux d’accès à internet est

encore faible avec seulement 4,30% de la population, soit 1.071.380 personnes.

De nos jours, chacun peut en profiter même si Madagascar figure parmi « les pays

où la connexion à Internet coûte le plus cher au monde ». Un progrès importants est que :

« les étudiants apprivoisent Internet pour leurs recherches et les lycéens aiment s’instruire

par cet outil facile à manipuler et surtout attrayant ». Rapelanoro (2011) affirme encore :

« …chers lycéens et collégiens, Internet constitue une source immense d'informations de

toutes sortes (textes, images, photos, vidéos, ...) qui peut beaucoup vous aider dans vos études

(exposés, dissertations, etc.) et vous tenir au courant de l'actualité mondiale ». L’auteur

21

Page 35: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

souligne aussi que les élèves révisent en ligne et font des recherches pour leurs exposés

scolaires. Surfer sur internet n’est plus un luxe réservé à la haute société. En effet les écoles

malgaches sont en train de s’y équiper rapidement en matière de TIC.

II. Intégration des TIC dans l’enseignement/apprentissage à Madagascar

L’objectif principal de l’enseignement secondaire général à Madagascar est de

préparer les jeunes à l’enseignement supérieur. « Il visera à donner des bases de

connaissances solides aux futurs étudiants ». De plus, une nouvelle vision de politique

éducative est apparue actuellement par la vision de l’ODD de 2030 et la volonté de l’État de

réformer le programme scolaire. Se référant aussi à la vision des Objectifs de Développement

Durable (ODD-4 : Vers une éducation inclusive et équitable de qualité et un apprentissage

tout au long de la vie pour tous). À cet effet, la vision du PSE est de « mettre en place un

enseignement secondaire répondant aux exigences du monde de travail en perpétuelle

évolution et des nouvelles approches adoptées au niveau de l’enseignement supérieur

(LMD) » (PSE 2017). À ce titre, les efforts seront axés sur l’amélioration de la qualité et

portera davantage sur les aspects qualitatifs. « La concrétisation de l’entrée dans la culture

technologique a été organisée à l’aide d’un programme de mise en place de centres de

ressources dans les lycées. Ainsi, la promotion de la TICE dans l’enseignement est définie par

un cadre de programme d'enseignement scolaire national et au travers d’un Programme

National pour les enseignants » (PSE 2017). En effet, plusieurs mesures importantes ont été

prises comme l’ouverture de lycées de référence qui serviront de vitrine et seront centres de

ressources pour les lycées de la région et l’intégration des TIC dans

l’enseignement/apprentissage. C’est la raison pour laquelle, le MEN a lancé la Politique

Nationale en Technologies de l’Information et de la Communication en Éducation (TICE),

pour une intégration progressive des Technologies Éducatives (Ed Tech), dans le système

éducatif à Madagascar. L’implantation des TIC dans le système éducatif s’est réalisée sous

forme de partenariats privé/public. Les technologies regroupant les secteurs des

télécommunications, de la communication et de l’informatique sont entrées ainsi par la grande

porte du secteur éducatif. Ce dernier est pourtant protégé depuis toujours de la logique et de la

compétitivité du marché par le quasi-monopole de l’État en matière d’éducation (D. Hamon

2007). Ainsi, Orange Madagascar a fait le choix dès le début d’héberger des sites d’écoles,

d’assurer la formation des enseignants et des élèves, de concevoir des sites web et de mettre

en place chaque année un concours.

22

Page 36: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Plusieurs projets sont mis en place pour intégrer les TIC dans les écoles. En plus des

dons de matériel informatique fait par les partenaires à l'éducation, l'école numérique avance à

petits pas à travers plusieurs projets. Les technologies se sont intégrées dans l’éducation grâce

aux efforts du Ministère de l’Éducation Nationale (MEN).

Selon le PSE, « les TIC ont le potentiel de diffuser les connaissances, d’améliorer

l’enseignement/apprentissage et d’instaurer des services éducatifs plus efficaces. Elles

constituent des outils à exploiter pour améliorer la qualité de l’éducation ».

Pour ce faire, des initiatives ont été prises par le MEN, notamment par la mise en

place de centres de ressources en TIC dans 54 lycées et 14 collèges de références,

l’équipement en TNI dans les CRINFP et collèges ainsi que l’installation d’une bibliothèque

numérique dans 23 lycées. Selon le MEN (2015), les efforts dans le domaine des TICE ont été

marqués par la distribution de 3000 tablettes connectées à internet dans 160 lycées,

accompagnées de 800 panneaux solaires et 800 autres postes télévision numériques dans les

Collèges d’Enseignement Général (CEG), et dans quelques Écoles Primaires Publiques (EPP).

Ces actions visent l’interaction entre enseignants et apprenants « pour éviter les risques de

décrochage scolaire ».

Financé par l’Agence Française de Développement, un projet d’implantation de

salles numériques dans cent établissements publics de Madagascar a été aussi créé. Ce projet

consiste à doter chacun de ces cent établissements de douze à quinze ordinateurs. Devant

bénéficier à neuf régions, ce projet viendra également appuyer les efforts menés dans la mise

en œuvre de l’éducation numérique. Il convient de rappeler que la moitié des lycées publics

que compte le pays (400 en tout) dispose actuellement de bibliothèques numériques. Avec le

projet de mise en place de cent nouvelles salles numériques, l’écart entre les districts dans

l’accès à la NTIC s’en retrouve grandement diminué (MEN 2015). D’ailleurs, plusieurs

établissements scolaires se sont dotés des stratégies de développement et d’intégration des

nouvelles technologies y compris notre champ d’investigation LJJR.

1. Difficultés rencontrées

L’intégration des multiples supports utilisés et l’engouement pour les TIC rencontre

beaucoup de difficultés. Parmi les freins à l’intégration des TIC dans l’enseignement, outre la

formation des professeurs qui arrive en première place, les enseignants doutent de l’efficacité

des TIC pour l’enseignement/apprentissages de l’apprenant.

23

Page 37: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

À l’instar de Tardif (1998) et de Lebrun (2002), les enseignants auraient besoin de

connaître la pertinence de l’intégration des TIC pour leur enseignement et pour un meilleur

apprentissage. Il est important d’approfondir nos savoirs sur l’apport réel de ces technologies

de l’information et de la communication en enseignement.

À propos de l’usage de l’internet au service de l’éducation, les pratiques d’internet

dans le système éducatif malgache sont relativement récentes et peu de recherches se sont

attachées encore à mieux les connaître. Seulement, les enseignants des lycées l’utilisent déjà

pour pallier leurs cours. La meilleure façon qui pourrait conduire à une grande efficacité est

donc le savoir-faire de l’enseignant à bien utiliser l’outil technologique.

2. Appui d’experts

Pour en revenir à la politique nationale en matière de TICE, sa mise en œuvre se fait

avec l’appui d’experts en TIC (MEN 2015). Des consultations seront effectuées afin

d’identifier sa formulation détaillée. Les synthèses qui en ressortiront seront exploitées dans

des ateliers, regroupant des équipes techniques du MEN et des autres secteurs et domaines

impliqués. Les projets de textes seront par la suite soumis aux autorités compétentes, dont le

parlement, pour une validation, au vu d’une adoption. Par ailleurs, selon le MEN (2015), cette

politique fera également l’objet d’une discussion dans les séminaires et forums internationaux

pour être améliorée. D’ailleurs, Madagascar a déjà participé « au forum ministériel africain

portant sur l’urgence de la nécessité d’accélérer l’intégration des TIC dans le système éducatif

qui s’est tenu à Abidjan en Côte d’Ivoire ».

Le dispositif a été mis en place en début d’année scolaire 2014-2015 et la

connexion à Internet a été localisée au CDI où était déjà inscrite une pratique pédagogique

autour de recherche recommandé par les enseignants. Les personnels du CDI ont été chargés

de promouvoir l’outil auprès des enseignants et des élèves et de gérer son utilisation. Ces

animateurs ont eu pour fonction d’aider les élèves dans la pratique d’une recherche

documentaire sur le Web, expliquant l’utilisation des moteurs de recherche.

3. Prérequis

D’après Salomon Tchameni, N. (2009), plusieurs prérequis sont importants pour

une intégration efficace des TIC (Internet) dans l’évolution de l’enseignement/apprentissage.

L’essentiel consiste avant tout à bien évaluer l’ensemble des ressources humaines et

matérielles disponibles qui pourraient favoriser l’utilisation pédagogique des TIC dans le

milieu scolaire.

24

Page 38: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Le curriculum nouvellement conçu à Madagascar prévoit dans son référentiel que

l'enseignant et élèves doivent être capables d'utiliser les TIC en éducation. À l’École Normale

Supérieure d’Antananarivo, tout étudiant inscrit dans un parcours de Licence reçoit des unités

d’enseignements de formation en Informatique et l’UE continu jusqu’au Master1 pour une

formation et exploitation des logiciels divers. Ces UE constituent une alphabétisation au TIC,

car ils permettent aux apprenants d'avoir des connaissances générales sur l'ordinateur, ses

fonctionnalités et le traitement de texte. Ce qui permet en générale une base pour un meilleur

usage de l’internet et des TICE. Ainsi, enseigner et apprendre devront s’enrichir des

opportunités qu’offrent les sciences de la communication afin de mieux cibler les objectifs

pédagogiques visant la pluralité des compétences. Les prérequis des enseignants aux lycées en

matière de l’informatique sont sans doute acquis durant leurs cursus universitaires ou d’après

un cours particulier.

III. Appropriation de l’internet au sein des établissements malgache

Les TIC constituent de nos jours, de puissants outils technologiques qui offrent des

solutions très variées, efficaces à plusieurs difficultés dans l’enseignement dont, l’insuffisance

des manuels scolaires et autres matériels didactiques.

Des expériences d’utilisation pédagogique des nouvelles technologies sont déjà

mises en œuvre dans quelques lycées. Grâce à l’arrivée de l’ordinateur multimédia et de

l’internet, les pouvoirs publics font de la banalisation de l’utilisation de ces nouvelles

technologies une des priorités dans l’éducation des enfants. Le gouvernement n’investit pas

que dans l’équipement matériel des écoles puisqu’il souhaite également que chaque élève ait

une formation minimum. Ainsi, les nouvelles technologies font leur apparition dans les

programmes officiels. L’internet peut devenir l'atout majeur d'une relation éducative plus «

ergonomique » dans nos écoles qui ne savent parfois plus quoi inventer pour motiver les

élèves. Il est parfois un outil au service de pratiques pédagogiques actives, voire différenciées

(Duquesnoy, 2014).

Depuis 2014, 96 écoles primaires et secondaires à travers la Grande l’île affichent le

statut « d’Écoles numériques ». Chaque établissement bénéficiaire est doté de 50 tablettes, un

écran, un vidéoprojecteur, deux serveurs Raspberry avec des contenus tels que Wikipédia, des

contenus pédagogiques de la Khan Academy ainsi que le programme officiel du Ministère de

l’Éducation Nationale. « Grâce à ce programme, 44.000 élèves peuvent accéder gratuitement

à des contenus éducatifs sous forme numérique », d’après Orange Madagascar.

25

Page 39: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Selon le Directeur de la Technologie de l’Information et de Communication (DTIC)

dans l’interview de Midi Madagascar, face à l’évolution du numérique et l’interdépendance

entre les NTIC et l’enseignement, l’introduction de l’éducation numérique au niveau des

établissements publics figure parmi les solutions apportées par le MEN, afin d’améliorer la

qualité de l’enseignement.

En effet, l’introduction des produits des NTIC favorise le partage de connaissance de

l’enseignant aux élèves. Le recours à cette technologie qui permet une certaine interactivité

aide à se défaire de l’enseignement trop théorique et trop abstrait actuel. L’introduction des

NTIC au niveau des établissements, surtout les lycées, est la meilleure des solutions. Les TIC

constituent de nos jours, de puissants outils technologiques qui offrent des solutions très

variées, efficaces à plusieurs difficultés dans l’enseignement dont, l’insuffisance des manuels

scolaires et autres matériels didactiques.

Des expériences d’utilisation pédagogique des nouvelles technologies sont déjà

mises en œuvre dans quelques lycées. Grâce à l’arrivée de l’ordinateur multimédia et de

l’internet, les pouvoirs publics font de la banalisation de l’utilisation de ces nouvelles

technologies une des priorités dans l’éducation des enfants. Peu à peu, les nouvelles

technologies font leur apparition dans les programmes officiels et les TICE deviennent une

discipline enseignée à l’école. L’internet peut devenir l'atout majeur d'une relation éducative

plus « ergonomique » dans nos écoles qui ne savent parfois plus quoi inventer pour motiver

les élèves. Il est parfois un outil au service de pratiques pédagogiques actives, voire

différenciées (Duquesnoy, 2014).

Depuis 2014, 96 écoles primaires et secondaires à travers la Grande l’île affichent le

statut « d’Écoles numériques ». Chaque établissement bénéficiaire est doté de 50 tablettes, un

écran, un vidéoprojecteur, deux serveurs Raspberry avec des contenus tels que Wikipédia, des

contenus pédagogiques de la Khan Academy ainsi que le programme officiel du Ministère de

l’Éducation Nationale. « Grâce à ce programme, 44.000 élèves peuvent accéder gratuitement

à des contenus éducatifs sous forme numérique », d’après Orange Madagascar.

Selon le Directeur de la Technologie de l’Information et de Communication (DTIC)

dans l’interview de Midi Madagascar, face à l’évolution du numérique et l’interdépendance

entre les NTIC et l’enseignement, l’introduction de l’éducation numérique au niveau des

établissements publics figure parmi les solutions apportées par le MEN, afin d’améliorer la

qualité de l’enseignement. L’introduction des TICE au niveau des établissements, surtout les

lycées, est la meilleure des solutions pour combler l’insuffisance de manuels scolaire.

26

Page 40: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

IV. Internet et enseignement/apprentissage à Madagascar

Dans les contextes scolaires actuels, les enseignants, envoient leurs élèves à « faire des

recherches » sur internet pour répondre aux exigences du « nouveau programme ».

Ainsi, les apprenants utilisent l’internet pour recueillir des informations et les recopier,

et parfois sans orientation précise au préalable sur les types d’informations à fouiller et les

méthodes de traitement de l’information affirme encore Rapelanoro (2011). Dans une

approche socioconstructiviste pour l’acquisition du savoir et la mise en pratique des

connaissances, cette méthode contribue à une meilleure compréhension des leçons par les

apprenants, sans doute avec « moins d'apprentissage par cœur des cours que le professeur

donne en classe, et une meilleure compréhension des thèmes. La perception qui se dégage, de

façon générale, est que le rapport au savoir change et la perception qu’a l’enseignant de lui-

même ou d’elle-même change aussi. »

Les TIC, en particulier l’internet, pourraient constituer une solution adéquate aux

nombreuses difficultés et carences du système classique d’enseignement notamment en

Afrique où internet permet d’accéder à la documentation scientifique, aux ouvrages récents,

en un mot à une bibliothèque virtuelle (Karsenti et Larose, 2001). Cette affirmation est aussi

valable pour le cas des écoles malgaches.

27

Page 41: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

L’internet est bel et bien intégré dans la sphère scolaire partout dans le monde. Il est

considéré comme source d’information et d’appui à l’éducation qui influence les pratiques

enseignantes et les méthodes d'enseignement. L’usage de l’internet soutenu la pédagogie

nouvelle, ce qui permet aux enseignants d'accorder plus d'attention aux besoins individuels

des élèves et de soutenir l’apprentissage partagé. Avec l'intégration des TIC dans les

processus d'enseignement-apprentissage à Madagascar, un nouveau rapport au savoir est

apparu. Le matériel didactique, élaboré par « les Malgaches pour les Malgaches », est rare ;

l’internet offre un environnement propice pour améliorer les résultats de l'éducation. Avec

l’usage de l’internet, la dimension scolaire de l’apprentissage s'est élargie, il apporte des

aspects nouveaux aux seins des établissements scolaires malgaches. Les discussions en salle

de classe continuent au-delà des heures du cours. C’est en vue d’approfondir les

connaissances sur ces nouvelles dimensions de l’usage de l’internet en milieu scolaire à

Madagascar, que nous avons choisis de réaliser cette étude sur l’usage de l’internet en milieu

scolaire dans l’Établissement secondaire d’Antananarivo, en particulier le lycée JJ

Rabearivelo.

28

Page 42: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Deuxième partie :

MATERIELS ET METHODES

29

Page 43: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

DEUXIEME PARTIE : MATÉRIELS ET MÉTHODES

Cette deuxième partie constitue le cœur de notre recherche, elle est axée sur la

méthodologie utilisée durant cette étude. Ainsi, plusieurs méthodes ont été utilisées afin de

collecter et analyser les données relatives à notre travail. Nous allons en première lieu,

présenter le cadre méthodologique utilisée pour la mise en œuvre de cette étude, en insistant

sur l’analyse documentaire, les enquêtes par questionnaires et les entretiens semi-directifs. En

second lieu, nous allons découvrir les matériels mobilisés durant cette étude suivie des

traitements des données et analyses statistiques.

CHAPITRE IV : CADRE METHODOLOGIQUE

Notre travail de recherche utilise une méthodologie de type mixte, comportant

plusieurs sources de données collectées (Karsenti, 2000) à savoir : l’analyse documentaire,

l’observation de classes, l’enquête par questionnaire et les entretiens semi-directif. Pour

mieux étudier

I. Analyse documentaire

Il s’agit d’une recherche documentaire qui s’appuie sur l’étude de la littérature

scientifique. Par définition, la recherche documentaire est une pratique servant à recueillir des

informations de tous types à partir de différents supports d’information imprimés tels que les

ouvrages, les documentaires que l’on trouve dans une bibliothèque traditionnelle mais

également des supports numériques (J-P Astolfi et M. Develay 1996). Des auteurs comme R.

Quivy et L. Van Campenhoudt (2006) expliquent « qu’il serait à la fois absurde et

présomptueux de croire que nous pouvons nous passer purement et simplement de ces

apports, comme si nous étions en mesure de tout réinventer par nous-même ». C’est la raison

pour laquelle, nous avons effectué une analyse documentaire qui se rapporte à notre thème. La

recherche documentaire ou analyse documentaire consiste pour nous, à identifier les livres,

articles et archives pertinentes pour notre recherche et à rassembler les informations

permettant d’en prendre connaissance.

Certaines recherches relatives à ces domaines ont aussi été consultées, comme les

ouvrages et les mémoires didactiques. Pourtant, comme ces textes sont rarement rassemblés

dans un même lieu, il nous a fallu nous rendre auprès des différentes Bibliothèques comme la

Bibliothèque de l’ENS, INFP Mahamasina...

30

Page 44: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

En prenant compte de notre thème, toutes ces sources d’informations ont été

complétées et actualisées par l’internet, qui est parti intégrant des TICE, en faisant surtout une

grande attention aux fiabilités des sources.

II. Échantillonnage

1. Population cible

La population cible est l'ensemble des individus auxquels s'appliquent les résultats de

l'étude. Dans le cas de notre recherche, la population cible est constituée par : les élèves, les

aux enseignants et les personnels administratifs.

Notre échantillonnage est constitué par les élèves, les enseignants en HG et le

surveillant général du LJJR. La classe choisie est la classe de Terminale. Pour une meilleure

représentativité de chaque série nous avons choisi cinq classes sur dix-huit au hasard dont

deux issues du série A, deux issues du série D et un série C. Ces 18 classes de terminales

comptent les 717 élèves dont 198 ont été les populations cibles de cette enquête à savoir : la

TA2, soit 40 élèves ; la TA9, soit 41 élèves et la TD2 avec un effectif de 42 élèves, TD3, soit

44 élèves et la TC2 au nombre de 31 apprenants. Ces élèves ont en moyenne entre 16,20 et

18,53 ans. (Cf. Tab 1)

De plus, nous avons 4 enseignants d’HG du LJJR, soit 25% de l'effectif total. Ainsi, 27,61%

des élèves, 6,25% des personnels administratifs composent nos échantillons (Cf. Tab 2).

Tableau 1: Présentation de la population étudiée Population

étudiée Nombre Classe

Sexes Moyenne

d’âge et

écart type

Moyenne HG

Effectif par

classe G F

TA2 17 23 18,40 ± 0,99 12,20 F 40

TA9 18 23 18,53 ± 1,08 9,10 f 41

Apprenants 198 TC2 18 13 17,58 ± 1,07 11,60 F 31

TD2 25 17 17,90 ± 1,21 12,82 F 42

TD3 24 20 16,20 ± 1,17 10,46 M 44

Source : Auteur, 2020

G : garçon ; F : fille ; F: forte ; f: faible ; M : moyenne

31

Page 45: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Tableau 2: Échantillons de personnels enseignants et administratifs

Code

enseignants Sexe Âge Diplôme

Années

d’expérience Classes tenues

E 1 Masculin [31-35] CAPEN 4 années Premières, Terminales

E 2 Féminin [36-40] MASTER 2 10 années Secondes, Terminales

E 3 Masculin [31-35] MASTER 2 12 années Secondes, Premières

E 4 Féminin [26-30] CAPEN 4 années Secondes, Terminales

SG Masculin [36-40] Licence 13 années _

Source : Auteur, 2020

NB : SG : Surveillant général ; E : Enseignant

2. Caractéristique de la population cible

Les classes d’étude présentent des particularités utiles pour atteindre notre objectif.

D’un côté, la classe de terminale est une classe d'examen où l'élève doit sûrement mettre à

l'épreuve la somme des connaissances et des compétences qu'il est supposé avoir acquis

durant cette année. De l’autre, c’est une classe qui constitue une phase mettant fin au cycle

secondaire et annonce le début d’un autre univers de l’étude, à savoir l’université. De plus, ils

ont des caractères communs sur leur tranche d’âges et l’adolescence est une période de

développement de l’esprit critique et très propice au rattachement à la nouvelle technologie

pour avancer dans la vie sociale et scolaire. On les nomme actuellement « génération du

numérique ». Les élèves du second cycle se connectent bien plus à internet sur son téléphone

portable que ceux du premier cycle.

III. Présentation de la zone d’étude

1. Localisation géographique

Administrativement, le lycée JJ RABEARIVELO est situé à Antananarivo, dans la

capitale administrative de Madagascar, région ANALAMANGA. Au niveau de la division

administrative scolaire, l’Établissement fait partie de la Direction Régionale de l’Éducation

Nationale (DREN) Analamanga, il est précisément implanté dans le premier arrondissement

de la ville d’Antananarivo dans le quartier d’Analakely, il fait partie des établissements de la

Circonscription Scolaire (CISCO) d’Antananarivo ville.

32

Page 46: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Figure 1: Carte de localisation du lycée JJ Rabearivelo

Source : Google Map 2020, FTM 2008

33

Page 47: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

2. Présentation du champ de recherche

Pour notre étude, nous avons choisi le lycée JJ RABEARIVELO en tant que terrain de

recherche car c’est là où l'on a effectué le stage en responsabilité. Nous avons choisi cet

établissement qui un atout particulier se rapportant à notre thème : non seulement il est parmi

les plus grands et les plus prestigieux lycées tout en étant un établissement pilote dans le

domaine de TICE, mais aussi il a une population scolaire très varié.

Il a été créé en 1936, depuis cet établissement a été connu sous différents noms, c’est

le 19 mai 1960, après plusieurs changements d’appellation, qu’il est devenu «Lycée Jean

Joseph RABEARIVELO», portant le nom du célèbre poète et écrivain malgache. Ainsi, le

Lycée qui nous sert de terrain d'enquête est dirigé actuellement par un Proviseur nommé

RABARISON Holiarisoa Voninahitriniaina. Comme particularité, le lycée continue de

s'investir davantage dans les TICE en ayant été pilote dans le domaine parmi les lycées

publics du pays. Il est bien équipé de matériels sophistiqués et modernes comme le tableau

numérique interactif, des ordinateurs connectés à wifi, des tablettes. C’est une des raisons

pour laquelle nous avons choisi notre thème de recherche qui concerne l’usage scolaire de

l’internet par en milieu scolaire du lycée JJ Rabearivelo. Pour cette année scolaire 2019-2020,

il a accueilli, 2.354 élèves accompagnés par 128 personnels enseignants et 63 personnels

administratifs.

Figure 2: Lycée Jean Joseph Rabearivelo

Source : (Razafimahaleo, 2016)

34

Page 48: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

IV. Matériels et méthodes utilisées

R. Quivy et V. Campenhoudt (2006) soulignent que c’est un aspect très important

d’un travail de recherche. Pour notre étude, nous avons choisi d’utiliser plusieurs méthodes :

Observations des classes

Enquêtes avec questionnaires

Entretiens semi directif

1. Observations des classes

Nous avons réalisé une observation de classe au LJJR du 07 au 18 septembre 2020

pour obtenir quelques informations. Nous avons pu de cette façon recueillir instantanément

les informations nécessaires à notre recherche.

Cette méthode consiste à faire attention aux comportements des sujets qui constituent

la population cible afin de pouvoir en obtenir des informations concernant notre thème. Pour

cela, nous avons pu observer quatre enseignants différents avec une population variée. De

plus, elle nous permet d’échapper à la reconstruction de la réalité à laquelle se livrent les

enquêtés par entretiens, pour se mettre en conformité avec ce qu’ils supposent être un avis

acceptable sur leur monde (Arborio et Fournier, 2005).

Ainsi, nous avons pu observer les cinq classes choisies et prendre des notes, ce qui

nous a permis de nous fournir une mine d’informations. Ce type d'observation choisi nous a

également permis de voir les comportements réels des sujets observés. En effet, l'avantage de

l'observation des classes est que les personnes observées évitent de modifier

intentionnellement leurs comportements et attitudes. Mais en même temps, la présence de

l’observateur durant les séances risque de perturber les personnes observées et de fausser et de

biaiser les résultats de l’étude.

2. Enquête par questionnaire

Suite à notre recherche, nous avons effectué des travaux de terrain pour pouvoir

recueillir les données manquantes, à savoir l’enquête par questionnaire. D’après C.

Leguevellon (2005), visiter un site en relation avec le sujet abordé est une démarche

réclamant d’être mise en place pour étudier un thème. Ceci nous convient bien pour étoffer

notre recherche. Du fait que nous avions du questionner des centaines d’élèves et que nous

disposions d’un temps limité dû au corona virus, il était nécessaire d’utiliser cette méthode

même si nous courions un grand risque de contamination en exploitant beaucoup de papiers.

Le questionnaire est une liste de questions auxquelles doivent répondre les individus enquêtés.

35

Page 49: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Il est possible d’utiliser des questions fermées et des questions ouverts. Les questions

ouvertes permettent d’obtenir des informations plus complètes, mais les réponses récoltées

peuvent parfois être peu utiles. Quant aux questions fermées, elles assurent l’obtention des

informations souhaitées (Singly, 2006).

Un questionnaire écrit est fréquemment plus efficace pour valider des hypothèses

précises et fixes. Dans notre questionnaire, nous retrouvons des questions fermées, des

questions semi-ouvertes, des questions à choix multiples et nous avons articulé autour de

quatre (4) grands points ; à savoir les moyens utilisés par les élèves, les comportements des

apprenants, les activités des élèves en dehors de la classe surtout en matière de l’histoire-

géographie et les impacts de l’usage de l’internet par l’apprentissage.

L’enquête par questionnaire laisse plus de liberté aux enquêtés car cela leur permet de

s'exprimer en gardant l'anonymat. Par ailleurs, les données obtenues à travers le questionnaire

sont quantifiables et donc faciles à travailler.

Néanmoins, cette méthode représente des inconvénients, voire, un risque, s’il n’y a pas

d’échantillon représentant la population cible. Cela signifie donc que nos résultats ne pourront

en aucun cas être généralisés à l’ensemble de la population. Par ailleurs, il arrive parfois que

les réponses restent superficielles. Les résultats restent de simples descriptions car ils ne

permettent pas l’analyse en profondeur et la vraie compréhension d’un phénomène (Quivy et

Van Campenhoudt, 2006). C’est pour cette raison que nous avons utilisés en complément, la

méthode d’entretien semi directif.

3. Entretien semi-directif

L’entretien est parmi la méthode de recueil des données mobilisée dans notre

recherche.

Selon Quivy et Van Campenhoudt, (2006), l’entretien semi-directif, signifie « qu’il n’est ni

entièrement ouvert, ni canalisé par un grand nombre de questions précises ». Alors il est défini

comme un outil d’informations et d’exploration gratifié du vécu des acteurs sociaux. Nous

avons choisi cette méthode particulière car c’est la plus utilisée sur terrain.

L’entretien semi-directif présente plusieurs forces : il permet d’obtenir des

informations et des avis sur des thèmes préalablement établis, de comprendre l’opinion de

l’enquêté et d’approfondir des points important. Mayer et al (2002) soulignent que l’entretien

semi-dirigé permet aux chercheurs un accès à des informations riches en détails, au niveau des

expériences personnelles et des opinions, surtout lorsqu’on s’intéresse au processus et aux

pratiques des individus. Ainsi, sa souplesse et sa faible directivité permet de récolter les

36

Page 50: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

témoignages et les interprétations des interlocuteurs en respectant leur langage et leurs

catégories mentales (Quivy et Van Campenhoudt, 2006). C’est-à-dire qu’il représente plus de

liberté pour le chercheur mais aussi pour l’enquêté. Les données recueillies sont

essentiellement des opinions, des motivations c'est-à-dire des informations qualitatives. Il est

souvent choisi pour compléter une enquête par questionnaire (Lefèvre 2005).

Les entretiens que nous avons menés nous ont permis d’accéder à certaines

connaissances subordonnées au savoir ou au souvenir de l’interlocuteur. Dès lors, si une

pratique est difficilement observable, elle peut toutefois être restituée oralement. Mais il ne

pose pas forcément toutes les questions dans l’ordre auquel il les a notés, ni sous leur

formulation exacte.

En outre, lors de sa mise en œuvre, cette méthode représente aussi des difficultés. La

difficulté réside sur le temps car nous savons tous que les écoles malgaches sont en difficulté

pour terminer à temps le programme scolaire, alors la recherche de rendez-vous pour

l’entretien auprès des personnels enseignants s’avère en générale très difficile.

En somme, notre principal matériel de collecte de donnée s'agit d'un questionnaire

destiné aux élèves concernés au lycée JJ RABEARIVELO. Ensuite, un guide d’entretien pour

prévoir au préalable et pour mieux organiser la mise en œuvre de cette méthode. Enfin,

l’exécution générale de cette étude nécessite l’utilisation des outils comme :

Un cahier de bord pour l’observation de classes

Deux grilles d’observation (grille de Crahay et grille de Caron)

Un bloc-notes et un stylo pour la prise de note lors des entretiens

Un smartphone pour la prise de photo et pour contacter les individus concernés

Un ordinateur portable doté d’un logiciel XLStat 2008 pour la rédaction et le

traitement des données

Une clé USB 4 Go pour le stockage et les transferts des données recueillies

37

Page 51: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

CHAPITRE V : PARAMETRES D’ETUDES ET TRAITEMENTS DES DONNEES

Dans le cadre de notre recherche, la méthode de vérification des résultats se fera grâce aux

études des paramètres de chaque hypothèse et ces paramètres sont déterminés sur la base des

caractéristiques de chaque hypothèse. Pour ce faire, une méthode d’analyse des paramètres en

fonction des hypothèses ont été avancée, suivie des études des paramètres avec des

indicateurs adéquats à chaque hypothèses.

I. Méthode d’analyse des paramètres en fonction des hypothèses

L’analyse de chaque hypothèse a été faite par le biais des vérifications des paramètres

propres à chaque hypothèse.

1. Étude des paramètres de la première hypothèse

Hypothèse 1 : L’usage de l’internet suscite la motivation et l’intérêt à la discipline histoire-

géographie chez l’apprenant.

Notre objectif spécifique dans cette première hypothèse est de décrire l’avantage de

l’utilisation de l’internet dans la motivation des apprenants et l’intérêt porté à la discipline.

Tableau 3: Indicateurs et paramètres de l'hypothèse 1

Indicateurs Paramètres

Relation entre l’usage de l’internet chez

l’apprenant et la motivation:

- Initiative des élèves à faire des

recherches

- Les activités de recherches en

dehors des heures du cours

- Le comportement des élèves

- Prescrites par l’enseignant

- Non prescrite par l’enseignant

- Questionnaire

- Observation de classes

- Grille de Crahay

Paramètre 1 : Initiative des élèves à faire des activités

La motivation représente l’ensemble des facteurs qui justifient un acte ou une conduite, c’est-

à-dire le geste, l’action ou encore l’initiative dans une classe. Il s’agit des raisons qui poussent

un élève à travailler, à participer, à interagir avec ses pairs. Le rôle de l’apprenant est d’être

responsable de ses propres apprentissages. Un élève peut servir de guide aux autres et

interagir avec l’environnement réel et avec ses pairs (Vienneau 2005).

38

Page 52: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Pour enquêter sur ce point, nous procédons à l’identification de l’initiative des élèves pour

construire son propre savoir qui est révélateur de la motivation et qui engendre à la fois

l’intérêt porté à la discipline. Donc, si l’élève révèle l’initiative de faire de la recherche sur la

discipline alors on a surement la motivation interne, alimentée par son désir d’apprendre et de

contribuer aux apprentissages du groupe. Les méthodes que nous avons utilisées sont

l’observation des classes et l’enquête par questionnaire (Cf. Tab 3).

Paramètre 2 : Les activités des élèves en dehors des heures du cours

La perception de la valeur de l’activité et de l’importance de tâche des élèves a un lien avec la

notion de plaisir. Cela veut dire que les élèves accordent une valeur, une signification aux

tâches scolaires mais ne les considèrent pas comme une tâche ennuyeuse. De ce fait, notre

indicateur s’intéresse alors aux rôles et positions des élèves vis-à-vis de ses tâches où l’élève

sent qu’il possède les moyens de la maîtriser et de la réaliser pour « garder le contrôle ». Cela

permet à l’élève de prendre ses responsabilités dans son travail et de devenir plus autonome.

De nos jours, le grand plaisir des adolescents est l’usage des nouvelles technologies qui n’est

autre que l’internet.

Ce paramètre cherche à présenter essentiellement la proportion d’élèves faisant des activités

de documentations sur le thème HG en dehors de la classe et d’autre part à analyser leurs

moyens de recherche utilisés. Ce qui nous a permis d’identifier les besoins, les plaisirs et leurs

moyens d’adaptation. Pour l’étude de ce paramètre, nous avons utilisé l’enquête par

questionnaire et l’observation de classes (Cf. Tab 3).

Paramètre 3 : Le comportement des élèves

La motivation selon Myers, (1998) est « un besoin ou un désir qui sert à dynamiser le

comportement ou à l’orienter vers un but ».

Le comportement des élèves signifie à la fois l’attitude, la manière et la façon d’agir, ce qui

affirme ce que l’élève ressent et ce qu’il désire exprimer pour changer leur comportement vis-

à-vis d’un tel objectif. Le comportement peut révéler la motivation ou la démotivation des

élèves dans une classe.

Pour enquêter sur ce point, nous avons étudié les réactions des élèves lorsque l’enseignant

pose des questions orales à l’ensemble de la classe.

Dans l’étude de ce paramètre, nous avons utilisé l’enquête par questionnaire et la grille de

Crahay, ce qui nous a permis de voir à quelle mesure peut-on vérifier le comportement de

l’apprenant en classe quand l’enseignant pose des questions orales(Cf. Tab 3).

39

Page 53: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

2. Étude des paramètres de la deuxième hypothèse

Hypothèse 2 : L’utilisation de l’internet par l’enseignant influence les méthodes ou

pratiques d’enseignement d’histoire et de la géographie.

Notre objectif spécifique s’agit ici de déterminer l’influence de l’internet dans les

méthodes l’enseignement/apprentissage de l’Histoire et de la Géographie utilisés par les

enseignants pour avoir une bonne qualité d’enseignement.

Tableau 4: Indicateurs et paramètres de l'hypothèse 2

Indicateurs Paramètres

Relation entre l’utilisation de l’internet par

l’enseignant et les méthodes ou pratiques

d’enseignement d’histoire et de géographie:

- Fréquence de consultation de l'internet

par l’enseignant

- Pratiques enseignantes en classe ou

méthodes d’enseignement Résultat

scolaire

- Outils didactiques mobilisés par

l’enseignant

- Résultats de l’entretien

- Observation de classe

- Les outils utilisés

Paramètre 1 : Fréquence de consultation de l’internet par l’enseignant

L'intérêt de l'utilisation d’internet se justifie par le fait que toute personne a besoin de

s'informer et de communiquer avec les autres. L’intérêt de l’enseignant avec cet outil se

concrétise par le taux de fréquentation, où il exploite l'internet pour s’auto-former selon le

moyen et les conditions d'accès de chacun. Tout enseignant veut un maximum de

connaissances pour ses apprenants et est désireux de faire construire des savoirs efficaces

pour eux. Cet indicateur nous permet d’avoir une idée sur les fréquences d’utilisation et d’en

déduire s’il existe une influence à son usage sur les méthodes de l’enseignement pour avoir

une meilleur qualité de l’enseignement/apprentissage d’HG (Cf. Tab 4).

Paramètre 2 : Pratiques enseignantes en classe ou méthodes d’enseignement utilisé par

l’enseignant

Il s’agit de voir la façon dont l’enseignant enseigne et d’inspecter son approche et ses

méthodes mobilisés durant les séances d’enseignement/apprentissage d’histoire-géographie.

Cela nous permet de distinguer la manière dont l’enseignant «enseigne» et d’observer en

40

Page 54: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

même temps la pratique de l’enseignant envers ses élèves devant une leçon en d’histoire ou de

géographie. C’est une façon de savoir s’il s’efforce à donner son maximum pour construire des

savoirs efficaces à ses élèves ou non et de voir en même temps s’il existe une influence

sensible avec l’usage de l’internet ( apports) et l’enseignement/apprentissage de l’HG.

Cette approche s’appuiera principalement sur l’entretien et l’observation.

Paramètre 3 : Outils didactiques mobilisé par l’enseignant

Les outils didactiques sont des supports didactiques utilisés par l’enseignant pour pouvoir

assurer et effectuer une séance d’apprentissage (outils pour la préparation du cours et outils

durant le cours).

Ils constituent en revanche un appui dans l’efficacité d’enseignement/apprentissage de la

discipline d’histoire-géographie. Ici, il est important d’identifier l’usage des outils

pédagogiques en HG avant et durant le cours et à soulever les capacités d’adaptation

d’internet face aux réalités.

Nous mènerons une démarche d’enquête auprès de l’enseignant, le SG par le biais d’entretien

semi-directif au LJJR. L’observation des classes a été également utilisée. Cela nous permet

d’avoir plus d’informations sur l’outil utilisé et la manière dont l’enseignant intègre le TICE

(internet) pour pouvoir réaliser une séance d’apprentissage d’HG (Cf. Tab 4).

3. Étude des paramètres de la troisième hypothèse

Hypothèse 3 : L’usage de l’internet facilite l’enseignement/apprentissage d’histoire-

géographie et améliore le résultat scolaire.

L’objectif spécifique est de montrer l’efficacité de l’usage de l’internet dans

l’enseignement/apprentissage d’HG.

Tableau 5: Indicateurs et paramètres de l'hypothèse 3

Indicateurs Paramètres

Relation entre l’usage de l’internet et

l’amélioration du résultat scolaire, les impacts sur

l’enseignement/apprentissage de l’HG:

- Fréquence d’usage de l’internet par

l’apprenant

- Les notes des élèves par rapport à l’usage

de l’internet

- Impacts de l’usage de l’internet chez

l’apprenant et chez l’enseignant

- Fréquences d’usage

- Notes individuelles

- Entretiens

41

Page 55: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Paramètre 1 : Fréquences d’usage de l’internet par l’apprenant

L'intérêt de l’usage de l’internet par l’apprenant se justifie par le fait qu’il a besoin de se

documenter et de communiquer avec les autres. L’intérêt des élèves avec cet outil se

concrétise par le taux de fréquentation, où il exploite l'internet pour les activités de

documentations selon le moyen et les conditions d'accès de chacun. Cet indicateur nous

permet d’avoir une idée sur les fréquences d’usage d’internet par l’apprenant et d’en déduire

s’il existe les apports de cet outil sur l’apprentissage d’HG pour avoir un meilleur résultat

scolaire (Cf. Tab 5).

Paramètre 2 : Les notes des élèves par rapport à l’usage de l’internet

Les notes des élèves constituent un repère incontournable puisqu’elles reflètent directement le

niveau des élèves par rapport aux acquis dans la discipline d’histoire-géographie. Il s’agit

également de l’indicateur de connaissance des apprenants au sein de l’établissement.

Nous avons avancé une méthode qui consiste à déterminer les relations entre l’implication des

élèves et leurs notes et à confirmer si une interaction existe ou pas entre les notes et l’usage de

l’internet dans leurs cursus scolaires. Comme méthodes, l’enquête par questionnaire et

l’analyse de leurs notes ont été utilisées afin de découvrir si l’usage de l’internet a eu un effet

sur les notes en histoire-géographie des élèves (Cf. Tab 5).

Paramètre 3: Impacts de l’usage de l’internet dans l’enseignement/apprentissage

Ce paramètre consiste à relever les aspects qui montrent les impacts de l’usage de l’internet

dans l’enseignement/apprentissage d’histoire-géographie. Il est important de bien examiner

cet aspect car il représente l’effet de l’usage de l’internet en milieu scolaire, car nombreux

sont les apprenants qui se plaignent de la complexité de cette discipline. Parallèlement, les

enseignants souffrent de la difficulté du métier d’enseignant due à l’insuffisance de

documentation et de manuel scolaire, surtout dans notre pays. Pour cela, nous avons utilisées

comme méthodes : l’enquête par questionnaire et l’entretien et nous (Cf. Tab 5).

II. TRAITEMENT DE DONNEES ET ANALYSES STATISTIQUES

Dans notre étude, nous avons utilisé des logiciels pour le traitement des données et l’analyse

statistique, à savoir le logiciel Microsoft Excel pour la préparation de base de données, ainsi

que le XLStat pour l’analyse de données.

1. Traitement des données

Un traitement de données est un ensemble d’opérations, portant sur des données

recueillies, quel que soit le procédé utilisé. Il doit avoir un objectif et une finalité déterminés

préalablement au recueil des données et à leur exploitation. Le traitement des données est une

42

Page 56: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

étape indispensable pour une analyse des données. Il permet de bien préparer les données

avant l’analyse. Dans nos traitements, nous avons utilisé XLStat version 2008 et Microsoft

Office Excel 2010. XLStat nous est utile dans la description des données tandis que les

graphiques sous Excel nous sont très utiles dans les interprétations.

2. Statistique descriptive

La statistique descriptive est l’ensemble des outils qui permettent de résumer

l’information contenue dans une base de données en utilisant des tableaux, des graphiques et

des paramètres numériques. Les statistiques descriptives permettent de décrire et de présenter

les données. Il s’agit des caractéristiques de tendance centrale (moyenne, mode, médiane) et

des caractéristiques qui révèlent l’allure de la distribution (étendue, écart-type, symétrie ou

aplatissement). Il faut noter que ces caractéristiques ne s’appliquent que sur des variables

quantitatives. Elles rapportent simplement les résultats sous une forme synthétique qui facilite

leur interprétation. Ici, nous avons eu recours à l’utilisation des statistiques descriptives. En ce

qui concerne les tests statistiques, nous avons utilisé le test de Wilcoxon-Mann-Whitney pour

la vérification du paramètre de la troisième l’hypothèse.

2.1.Boites à moustaches

La boîte à moustache, une traduction de Box et Whiskers Plot, est une invention de

TUKEY en 1977 pour représenter graphiquement la distribution d’une variable. Les boites à

moustaches sont un moyen simple pour résumer une variable et permet de visualiser,

d’identifier les valeurs extrêmes et de comprendre la répartition des observations. Il est un

graphique composé d’un rectangle qui s’étend du premier au troisième quartile des données et

divisé par une ligne correspondant à la médiane. Nous avons utilisé cet outil dans XLstat

2008 pour effectuer ce type de graphique, pour mieux visualiser la distribution des variables

et pour distinguer les valeurs remarquables comme la valeur maximale et minimale, le

premier et troisième quartile, la moyenne et la médiane.

2.2.La lecture de boite à moustache

La valeur centrale du graphique est la médiane (il existe autant de valeur supérieure

qu’inférieure à cette valeur dans l’échantillon).

Les bords du rectangle sont les quartiles (Pour le bord inférieur, un quart des observations

ont des valeurs plus petites et trois quart ont des valeurs plus grandes, le bord supérieur suit le

même raisonnement).

La croix rouge dans la boîte : lorsqu’une croix rouge apparaît dans le box-plot, il s’agit

toujours d’une représentation de la moyenne sur l’échantillon étudié.

43

Page 57: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

On peut remarquer que 50% des observations se trouvent à l’intérieur de la boîte.

Les valeurs à l’extérieur des moustaches sont représentées par des points. On ne peut pas dire

que si une observation est à l’extérieur des moustaches alors elle est une valeur aberrante. Par

contre, cela indique qu’il faut étudier plus en détail cette observation (Cf. Fig3)

Figure 3: Rappel de la lecture de boite à moustache

Source : www.stat4decision.com

3. Analyses statistiques

L’analyse statistique est une composante de l’analyse des données. Elle implique la

collecte et examen de tous les échantillons de données. L’analyse des données repose sur

l’utilisation de techniques statistiques. L’analyse statistique a été réalisée pour les résultats de

données. Cette analyse aide à faire ressortir les relations entre les différentes données et à en

tirer une information contenue dans ces données et nous avons utilisé le test de Wilcoxon-

Mann-Whitney pour la vérification du paramètre de la troisième l’hypothèse.

Test de Wilcoxon-Mann-Whitney

Wilcoxon, Mann et Whitney sont des chercheurs qui ont mis au point séparément un

test non-paramétrique très similaire qui permet uniquement d’étudier la position relative des

échantillons. L'énorme avantage de ce test est sa simplicité, même si son utilisation est

limitée. Comme tous les tests statistiques, il consiste à partir de ce qui est observé à mettre en

évidence, un évènement dont on connait la loi de probabilité. La valeur obtenue, si elle est peu

probable selon cette loi, suggèrera de rejeter l'hypothèse nulle (H0).

44

Page 58: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Figure 4: Récapitulation de la méthodologie générale

Source : Auteur, 2020

Observation de

classe

Entretien

Enquête par

questionnaire

Statistique

descriptive

Questions de recherche

Identification de la problématique

THEMATIQUE

Identification du thème de recherche

Identification du site de recherche

LJJR

Détermination de la population

d’étude

Échantillonnage

Investigation sur terrain

Collecte de données

Analyses bibliographiques

Revues de la littérature

Traitement

des données

Analyses

statistiques

RESULTATS ET

DISCUSSIONS

CONCLUSION

GENERALE

Identification des problèmes

dans

l’enseignement/apprentissage

d’HG

45

Page 59: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Troisième partie :

RESULTATS ET DISCUSSIONS

Questions de recherche

Identification de la problématique

THEMATIQUE

Identification du thème de recherche

Identification du site de recherche

LJJR

Détermination de la population

d’étude

Échantillonnage

OR

GA

NIS

AT

ION

DE

S M

AT

ÉR

IEL

S E

T

TH

OD

ES

Investigation sur terrain

Collecte de données

Analyse bibliographique

Revue de la littérature

Traitement

des données

Analyses

statistiques

RESULTATS

ETDISCUSSIONS

CONCLUSION

GENERALE

Identification des problèmes

dans

l’enseignement/apprentissage

d’HG

46

Page 60: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS

Dans cette troisième et dernière partie, nous allons saisir les résultats de chaque

paramètre en vue de tirer les conclusions sur chaque hypothèse. D’abord, nous étudierons les

résultats de chaque paramètre afin de décrire et interpréter. Ensuite, nous évoquerons les

discussions qui nous feront part de nos réflexions et des réflexions des autres auteurs sur notre

étude afin d’apporter quelques suggestions pour améliorer la qualité de

l’enseignement/apprentissage de l’histoire et de la géographie.

CHAPITRE VI : RESULTATS ET INTERPRETATIONS

Après avoir collecté une série de données par le biais des méthodes mixtes, nous pouvons

procéder finalement à l’étude approfondie de ces informations brutes. C’est un passage obligé

pour les chercheurs pour constater les hypothèses avancées. Selon L. Van Campenhoudt et R.

Quivy 2006 : « constater si ces dernières correspondent bien aux hypothèses ou, en d’autres

termes, si les résultats observés correspondent aux résultats attendus par hypothèse »

I. Relation entre l’usage de l’internet chez l’apprenant et la motivation

1. Initiative des élèves à faire des activités

Ce paramètre se focalise sur une enquête au niveau des élèves pour déterminer leurs

initiatives à faire des activités et de construire leur propre savoir.

Figure 5: Initiative des élèves à faire des activités par classe

Source : Auteur, 2020

documentations prescrites par l'enseignant

documentations non prescrites par l'enseignant non répondu 0

5

10

15

20

25

30

35

Effe

ctif

des

élè

ves

47

Page 61: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Parmi les cinq classes étudiées, nous avons 8 à 22 élèves par classe qui font les

activités prescrites par l’enseignant, ce qui donne en moyenne 14,4 élèves par classe. 18 à 32

élèves font les activités non prescrites par l’enseignant, soit en moyenne, 24 élèves par classe.

Nous pouvons dire que le nombre d’élève effectuant des activités non prescrites domine.

Cette situation nous prouve que les élèves sont capables d’effectuer une activité sans l’ordre

de leur enseignant. La présence de l’intérêt est donc une source de motivation chez les

apprenants (Cf.Fig5)

Figure 6: Pourcentage de l’initiative des élèves à faire des activités

Source : Auteur, 2020

Nous constatons que 61% des apprenants font des activités en dehors des heures du

cours pour construire leur savoir sans attendre la prescription de leurs enseignants (Cf. Fig 6).

Notons que l’initiative de l’élève à faire des activités est alimentée par son désir d’apprendre,

qui lui pousse à interagir avec ses pairs. Cette volonté favorise la motivation de prendre part à

la construction de son propre savoir, ce qui engendre à la fois de l’intérêt à la discipline et à la

motivation.

2. Activités des élèves en dehors des heures du cours

Nous avons ici un paramètre qui s’intéresse aux rôles des élèves vis-à-vis des activités où

l’élève sent qu’il possède les moyens de les maîtriser et de les réaliser pour garder le contrôle.

36%

61%

3%

Initiative des élèves à faire des activités

documentations prescritespar l'enseignant

recherche non prescritepar l'enseignant

Non répondus

48

Page 62: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Figure 7: Effectif par classe des élèves qui font de l'activité de documentation en dehors

des heures de cours

Source : Auteur, 2020

Dans les cinq classes, 23 élèves soit 13 à 32 élèves par classe ont renforcé leurs

capacités intellectuelles en recherchant et en faisant des exercices sur le net. Viennent après

les apprenants qui recherchent un résumé de la leçon, dont en moyenne 18 élèves, soit 13 à 23

élèves par classe. Nous remarquons une prédominance des élèves faisant des activités sur le

renforcement des exercices et de résumés. Quant au téléchargement des images ou cartes, le

résultat obtenu est de 4 à 14 élèves, soit 8,2 élèves en moyenne. La dernière option que les

élèves faisant sur internet est le téléchargement du film ou vidéo qui ne reçoit que 2 à 4 élèves

par classe, soit en moyenne 2 élèves par classe (Cf. Fig7).

Renforcement de l'exercice

Résumé de la leçon Téléchargement des images ou cartes

Film documentaire 0

5

10

15

20

25

30

35

Effe

ctif

des

élè

ves

Activité de documentation

49

Page 63: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

45,04

34

16

4,96

0,00

10,00

20,00

30,00

40,00

50,00

Renforcement del'exercices

Résumé de la leçon Téléchargement desimages ou cartes

Film documentaire

Po

urc

en

tage

de

s é

lève

s

Activités des élèves en dehors des heures du cours

Figure 8 : Activités des élèves en dehors des heures de cours sur le thème histoire et

géographie

Source : Auteur, 2020

Le renforcement de l’exercice est arrivé en premier rang sur les activités des élèves en

dehors de la classe avec un taux de 45,04% et 34% pour le résumé de la leçon. Ce qui nous

explique la prédominance des activités de documentations des élèves sur la recherche des

exercices et le résumé de la leçon pour étoffer leurs savoirs. Le téléchargement des images ou

les cartes reçoivent 16% des recherches des élèves et ceux qui recherchent sur le film ou

vidéo documentaire n’a que 4,96%. (Cf. Fig8).

Sur les 262 réponses obtenues auprès des élèves enquêtés, la majorité soit 80,04% ont

répondu qu’ils font des activités en dehors des heures du cours pour renforcer les

connaissances en HG. Leurs documentations se focalisent sur des exercices et des résumés.

La raison qui pousse les apprenants à faire ces types d’activité est pour obtenir le diplôme du

BACC. Ce désir leur incite aussi à interagir pour réussir à cet examen.

En analysant le programme scolaire 1996 de la classe de terminale A-C-D en histoire -

géographie et suivant les précisions et la justification de réponses obtenues par les apprenants,

nous pouvons dire que le programme est beaucoup plus long et demande une certaine

capacité. Le fait de bien maitriser pour pouvoir réaliser un devoir ou exercice de dissertation

ou commentaire de document riche en idées favorise les élèves à faire de documentations.

50

Page 64: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Les activités sur les thèmes d’histoire et de géographie que les élèves font en dehors des

heures du cours suivant leurs rythmes de fréquences d’usage (Cf. Tab 10).

Tableau 6: Activités sur les thèmes d’histoire et de géographie que les élèves font en

dehors des heures du cours

Activités Histoire Pourcentage Géographie Pourcentage

Renforcement

de l’exercice

Bilan de la

2eme

GM

Guerre froide

La détente

La coexistence

pacifique

6.75%

6.20%

2.02%

6.06%

Le contraste et

inégalité

Les États Unis

Le japon

La mondialisation

3.60%

6.15%

9.09%

3.32%

Sous-total 21.03% 22.16%

Résumé de la

leçon

La création de

l’ONU

La guerre froide

La détente

Un monde en

crise

La décolonisation

5.15%

1.09%

10.40%

2.10%

3.25%

Les contrastes entre

le Nord et le Sud

Mondialisation

Les États-Unis

Le Japon

NPI, les dragons du

Sud-Est

8.52%

10.21%

8.2%

4.68%

3.21%

Sous-total 21.99% 34.82%

TOTAL 43.02% 56.98%

Source : Auteur, 2020

Concernant les thèmes sur la discipline, 22.16% ont consulté les thèmes en géographie

comme le contraste et inégalité, les États-Unis, le japon et la mondialisation. Pourtant,

21.03% effectuent des activités sur la discipline histoire concernant les thèmes suivants :

le bilan de la 2eme

GM, la guerre froide, la détente et la coexistence pacifique. Nous avons

trouvé que 34.82% ont répondu qu’ils ont recherché des résumés sur la géographie

comme la leçon sur la contraste et inégalité Nord-Sud, la mondialisation et les États-Unis,

le Japon, ainsi que le NPI et les dragons du Sud-Est. Quant à la leçon d’histoire, 21.99%

font des activités de documentations sur le résumé de la guerre froide, la détente, la

création de l’ONU et le monde en crise. Pour ce qui est de renforcement de l’exercice,

nous avons constaté que la documentation en géographie est légèrement supérieure à celle

de l’histoire. Pendant les révisions, les sujets types au BACC sont les plus recherchés par

51

Page 65: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

47%

34%

6%

13%

Moyens utilisés par les élèves pour faire des activités

Smartphone

Ordinateur ( cyber/salle de TICE)

Tablette

Livres/Bibliothèque

les élèves surtout les sujets des deux années précédentes, c’est dans les réseaux sociaux qu’ils

obtiennent ces informations (Groupe sur face book: sujet type du bacc Mada, Sujet bacc

histoire, Sujet type histogeo…).

Malheureusement aucun d’entre eux n’ont mentionné d’avoir effectué des

documentations (recherches) sur le thème de la leçon Madagascar. Nous pouvons dire que cet

indicateur est favorable à son hypothèse.

Figure 9: Moyen utilisés par les élèves pour faire des activités

Source : Auteur, 2020

Les outils numériques sont les moyens les plus utilisés par les élèves dont 47% pour le

smartphone, 34% pour l’ordinateur (cyber/salle de TICE), 6% pour la tablette et 13% pour ce

qui ont recours aux livres et bibliothèques (Cf. Fig.9)

52

Page 66: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Figure 10: Effectif des élèves et leurs moyens utilisés par classe pour faire des activités

Source : Auteur, 2020

Le smartphone est l’outil le plus utilisé par les apprenants. En moyenne, 19,4 élèves

par classe utilisent un smartphone. Après le smartphone, c’est l’ordinateur dans les cybers ou

la dans la salle de TICE qui est le plus utilisé à raison de 13,6 élèves par classe. Seulement 2,4

élèves par classe utilisent les tablettes et 4,6 élèves par classe pour les livres ou la

fréquentation de bibliothèque (Cf. Fig.10).

Ce paramètre nous permet de dire qu’à l’heure actuelle, les apprenants se penchent sur

les outils ou matériels technologiques ou numériques car nous voyons une large

prédominance des matériels informatiques comme les smartphones et les ordinateurs (Cf. Fig.

10). Les principales raisons qui poussent les apprenants à utiliser ces moyens sont, d’abord

parce qu’ils ont besoin de matériels plus adaptés à leurs besoins et ces matériels leurs

permettent de travailler en toute confiance et en toute autonomie. Ce qui nous permet

d’interpréter que les élèves peuvent gérer leurs problèmes et les résoudre en temps voulus

grâce à l’internet. Nous pouvons constater les rôles des élèves vis-à-vis de leurs activités car

ils possèdent les moyens de les maîtriser et de les réaliser. Le smartphone est très faciles à

employer car cet outil ne nécessite aucune connaissance informatique préalable. Nous avons

interprété ce cas car il existe une certaine capacité d’adaptation chez les élèves. De plus, G.

Avanzini, (1996) nous confirme : « les produits multimédias qui sont commercialisés

aujourd’hui permettent de nouveaux progrès dans le domaine de l’individualisation des

Smartphone

Ordinateur (cyber/salle de

TICE) Tablette Livres/Bibliothèque 0

5

10

15

20

25Ef

fect

if d

es

élè

ves

Moyens utilisés par les élèves

53

Page 67: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

précipite à répondre

réflechit avant de répondre

Attend les autres pour répondre

discutes avec ses pairs pour répondre

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

Effe

ctif

de

s é

lève

s

Réaction des élèves

apprentissages. Ils accroissent en effet les possibilités d’autoformation…, ces supports

rendent cette autoformation plus attractive et plus efficace ». En effet, nous pouvons retenir

cet indicateur car il est favorable à notre hypothèse.

3. Comportement des élèves

Nous avons étudié les comportements des élèves quand l’enseignant pose des questions. Nous

avons obtenus des réponses assez mitigées concernant ce point. Pour mieux éclaircir sur ce

point, nous allons voir les résultats sur ceux.

Figure 11: Comportement des élèves quand l'enseignant pose des questions orale

Source : Auteur, 2020

Parmi nos cinq classe étudiées, 1 à 5 élèves par classe précipitent à répondre aux

questions de l’enseignant. Les élèves qui réfléchissent avant de répondre sont de 13 à 19 par

classe, tandis que 6 à 11 élèves attendent les autres pour répondre. Les apprenants qui

discutent avec ses pairs pour répondre sont de 7 à 17 par classe. Si l’élève ne participe pas et

répond pas à la question, cela veut parfois dire qu’il ne comprend pas la leçon ou la question

(Cf. Fig 11).

54

Page 68: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Figure 12: Réaction des élèves en classe lorsque l'enseignant pose des questions

Source : Auteur, 2020

La réaction des élèves quand l’enseignant pose des questions orale à la classe nous

représente le résultat comme suit : si on prend par ordre décroissant, 43% des enquêtés

discutent avec ses pairs pour répondre, 35% réfléchissent avant de répondre 17% attendent

les autres pour répondre et 5% se précipitent à répondre (Cf. Fig 12).

Ce résultat indique clairement une prédominance de la participation qui demande un

certain esprit critique et d’interaction avec les autres. Nous pouvons interpréter que les élèves

sont en générale très calmes, participent activement, mais demandent une sorte de réflexion

interne et externe pour pouvoir répondre à une question. Ils possèdent donc les connaissances

préalables via internet. La deuxième interprétation est que les élèves attendent toujours la

désignation de l’enseignant pour participer en classe. De ce fait, nous ne pouvons pas retenir

cet indicateur sans analyser l’observation de comportement en classe. En plus de notre

questionnaire, nous avons utilisé aussi l’observation du comportement des élèves en classes

en utilisant la grille de Crahay.

7%

40%

23%

30%

Réaction des élèves

Précipite à répondre

réflechit avant de répondre

Attend les autres pourrépondre

discutes avec ses pairs pourrépondre

55

Page 69: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Tableau 7: Grille d'observation de l'indice de participation des élèves suivant la grille de

CRAHAY INDICE DE PARTICIPATION INDICE DE NON-PARTICIPATION

Classes Attention à la

leçon Action/réaction

Interactions

aux pairs Perturbations Distractions Incompréhension

TA2 30% 18% 20% 15% 15% 15%

TA9 27% 12% 27% 17% 15% 10%

TC2 25% 17% 25% 10% 16% 6%

TD2 30% 17% 26% 10% 5% 5%

TD3 25% 15% 20% 5% 18% 5%

Moyenne

des indices

27,4% 15,8% 23,6% 11,4% 13,8% 8,2%

66,8% 33,5%

Comporteme

nts

extérieurs

observables

Écoute

attentive,

silence,

fixation du

regard au

tableau, prise

de note

Main levée,

questionnement

s, activités

volontaires,

commentaires

positifs, prise

de note

Réactions

gestuelles

discussion

avec ses

pairs

Bavardage,

va -et- vient

dans la salle,

dérangement

de

l’enseignant

Manipulati

on d’objets,

regard

vague,

sommeil

Inactivité,

réactions

d’impatience,

absence

Source : Auteur, 2020

Durant la séance d’observation et en s’appuyant sur l’indice de participation des

élèves, nous avons pu observer que, les apprenants donnent beaucoup d’attention à la leçon

car ils regardent attentivement et passivement leur enseignant. Quant aux actions et réactions,

nous avons pu observer une prise de parole sollicitée et volontaire. Concernant la tâche écrite,

c’est-à-dire la prise de note, les élèves copient ce qui est écrit sur le tableau et ce qui est

suggéré par leur enseignant. Nous avons pu observer également l’action des élèves durant le

cours et ils posent des questions sur les contenus de la leçon, ce qui nous permet d’interpréter

que nous trouvons des actions gestuelles chez eux comme : lire ce qui est dans le cahier

(interaction avec ses pairs) regarder le cahier du voisin pour vérifier. Malgré cela, nous avons

pu observer en même temps des indices de non-participation dans la classe. Nous avons

constaté des perturbations dans la classe comme le dérangement de l’enseignant et le

bavardage. La distraction, les regards perdus, sont aussi observés, sans oublier les élèves qui

56

Page 70: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

jouent avec les matériels. En moyenne, nous avons constaté 67% d’indice de participation

contre 34% d’indice de non-participation (Cf. Tab 6).

En somme, l’initiative des élèves, leurs réactions suivies de leurs comportements

observables nous indiquent que les apprenants sont motivés. En analysant les comportements

des apprenants, nous pouvons dire que qu’ils sont motivés durant les séances en histoire-

géographie. De plus, l’apprentissage se construit par des tâches judicieuses, il s’impose donc

de conclure que c’est l’activité de l’apprenant au cours de ces documentations qu’il faut

observer, et des situations qui mobilisent les forces de motivation que l’internet recèle, tout en

conduisant dans le sens des objectifs d’apprentissage. Notons que l’usage de la grille de

Crahay facilite l’observation des phénomènes observables révélateurs de la motivation,

l’implication et la participation des élèves, ce qui nous permet d’observer aussi des situations

d’enseignement/apprentissage et de confirmer que l’usage de l’internet suscite la motivation

et l’intérêt à la discipline d’histoire-géographie chez l’apprenant.

II. Relation entre l’utilisation de l’internet par l’enseignant et les méthodes ou

pratiques d’enseignement d’histoire et de géographie

Cette rubrique nous révèle qu’à partir de l’usage habituel de l’internet ou la fréquence de

consultation de l’internet par l’enseignant modifie considérablement leurs pratiques

enseignantes ou leurs méthodes d’enseignement. Cela peut se vérifier à travers les indicateurs

suivants.

1. Fréquence de consultation de l'internet par l’enseignant

Ce paramètre consiste à étudier les fréquences de l’usage de l’internet par les enseignants

concernés. Notre principal intérêt est de savoir si la fréquence d’usage de l’internet par ces

derniers influence sensiblement les méthodes d’enseignement ou la pratique d’enseignement

de l’histoire et de la géographie.

Tableau 8: Fréquence de consultation de l'internet par les enseignants Nombre de fréquentation E1 E2 E3 E4

1 fois par jour _ _ + _

2 fois par jour _ + _ _

3 fois par jour + _ _ +

1 fois par semaine _ _ _ _

+ : Habitude de fréquentation ; E: Enseignant Source : Auteur, 2020

57

Page 71: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

De notre interview, il ressort que la totalité de nos enquêtés est en contact direct avec

l’internet et cela à partir de leur fréquence d’usage. C'est ainsi que, 25% de nos enquêtés, soit

1 enseignant faisant partie de notre échantillon navigue sur internet 1 fois par jour. 25% parmi

eux, soit 1 enseignant fréquente 2 fois par jour. 50% équivalent à 2 enseignants fréquentent

l'outil du web 3 fois par jour. Presque la totalité des enseignants interviewés se connectent

tous les jours sur internet (Cf. Tab 7).

2. Pratiques enseignantes en classe ou méthodes d’enseignement

Ce paramètre consiste à observer les méthodes d’enseignement ou les pratiques

enseignantes en classe pour déterminer si l’usage de l’internet influence les méthodes

mobilisées par l’enseignant durant une séance du cours d’HG. Pour mieux connaitre en

profondeur, il nous a fallu utiliser la grille d’observation suivant la grille de Caron.

58

Page 72: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Tableau 9: Les pratiques enseignantes en classe à travers la grille de CARON

Enseignant(e) OUI NON

1-accorde autant d'importance au climat de la classe qu'au contenu

2-se préoccupe de la qualité de la relation enseignant – apprenant(s) +

3. parvient à influer sur la motivation des apprenants +

4. respecte les rythmes d'apprentissage des apprenants

5. connait et respecte les styles d'apprentissage des apprenants

6. a cerné les préoccupations, goûts, intérêts… des apprenants

7. sollicite la participation des apprenants à la vie de la classe +

8. propose des outils formalisés pour faire participer les apprenants à la vie de la classe

9. communique aux apprenants les objectifs d'apprentissage

10. a réfléchi à l'environnement dans lequel évolue la classe

11. utilise les apprenants comme personnes-ressources +

12. élabore avec les apprenants des "outils pour apprendre"

13. propose régulièrement des co-évaluations et auto-évaluations

14. communique les critères et seuils de réussite des évaluations +

15. autorise et favorise l'entraide et l'interaction entre les apprenants +

16. permet aux apprenants d'évaluer la qualité de l'enseignement reçu +

17. amène les parents à participer au vécu scolaire de leur enfant

18. veille à donner une rétroaction positive aux apprenants +

19. vit dans un esprit d'équipe, de concertation et d'échange avec tous les acteurs éducatifs +

20. fait travailler les apprenants en ateliers

21. inscrit le travail des apprenants dans des projets interdisciplinaires

22. s'intéresse plus particulièrement à ceux qui ne s'intéressent pas

Source : Auteur, 2020

La majeure partie des méthodes et comportements de l’enseignant n’est pas conforme

aux objectifs requis par la bonne pratique de l’enseignement en faveur de la pédagogie

nouvelle. Nous constatons que 9 critères de bonne pratique de l’enseignement/apprentissage

d’histoire-géographie contre 13 critères sont retenus par les enseignants de l’HG observés.

Nous avons pu observer que le contenu reste toujours primordial pour les enseignants. Si la

relation maître-élève est déjà une force, des défis sont à relever et des efforts restent à faire

59

Page 73: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

sur la question de l’organisation et sur la valorisation des travaux personnels des apprenants

(Cf. Tab8).

Figure 13: Pratiques enseignantes en pourcentage

Source : Auteur, 2020

Les pratiques enseignantes ou méthodes d’enseignement et comportements de

l’enseignant observés nous montre le faible taux de OUI qui représente seulement 35% des

critères de la bonne pratique sur l’enseignement d’HG suivant la grille de Caron. Quant à

l’autre, nous constatons une large prédominance de NON soit 65% des autres critères de la

bonne pratique de l’enseignement de l’HG. Nous pouvons dire que la bonne pratique de

l’enseignement/apprentissage en histoire-géographie est encore faible chez les enseignants de

l’histoire et géographie malgré leurs documentations sur internet (Cf. Fig13).

3. Outils didactiques mobilisés par l’enseignant

L’observation de classe et l’interview nous ont permis d’obtenir les outils didactiques les plus

utilisés par les enseignants.

35%

65%

Pratiques enseignantes

OUI

NON

60

Page 74: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Figure 14: Outils didactiques mobilisés par les enseignants

Source : Auteur, 2020

Parmi les quatre enseignants interviewés, 15% utilisent des images et des

photographies illustrées ou partagées aux élèves, 31% utilisent des cartes, 8% des livres et

manuels, 23% des vidéos/films et 23% pour l’exploitation des textes. Ce qui nous permet de

dire que les outils utilisés par ces dernières sont presque tirés de l’internet (Cf. Fig14).

Nous pouvons déduire que les enseignants qui ont utilisé l’internet (TICE) ont utilisé

des méthodes d’enseignements mixtes c’est-à-dire qu’ils utilisent en grande partie la méthode

traditionnelle mais utilisent aussi à moindre partie la méthode active durant les cours

d’histoire ou de géographie. Et aussi, « les enseignants ont d’habitude à partager le savoir

comme il partage de la nourriture, d’où les élèves ont l’habitude à attendre sa part ». En effet,

Les enseignants pratiques toujours la pédagogie transmissive dans l’enseignement de l’HG

dont la principale excuse évoquée est de terminer à temps le programme scolaire. Mais en

réalité, dans une méthode active, le savoir ne se transmet plus de l’enseignant aux élèves,

mais se construit chez les apprenants grâce à leurs actions.

Les informations dont les élèves ont besoin sont en bonne partie tirées dans les ressources

didactiques comme les livres et surtout les ordinateurs connectés à internet. Nous observons

que ces derniers incitent les élèves à faire des recherches sur internet ou dans les bibliothèques

mais l’action est irrégulière.

Images/Photographies 15%

cartes 31%

Livres/Manuels 8%

Vidéo/Film 23%

Textes 23%

Outils mobilisés par les enseignants

61

Page 75: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Nous pouvons dire que les enseignants sont capables d’adapter à la fois les TICE

notamment internet et l’enseignement d’HG en associant toutes formes d’approches

nécessaires pour le bon fonctionnement du cours. L’utilisation des outils didactiques (cartes,

images, textes, vidéo…) offre les possibilités de varier son enseignement et de bien planifier

le cours. Les enseignants interviewés soulignent entre autres que l’usage de cet outil dans

l’enseignement apportait un gain de temps dans les préparations du cours. Le rapport de

Karsenti (2018) confirme l’usage de l’internet permet une rapidité et efficacité de

l’enseignement, un dynamisme de gestion de classe et une meilleure différenciation

pédagogique.

Nous pouvons tirer la conclusion que l’usage de l’internet n’influence pas clairement

les pratiques enseignantes ou les méthodes d’enseignement de la discipline histoire et

géographie en faveur de la pédagogie nouvelle.

III. Relation entre l’usage de l’internet et l’amélioration du résultat scolaire, les

impacts sur l’enseignement/apprentissage de l’HG

1. Fréquence d’usage de l’internet par l’apprenant

L'intérêt de l’usage de l’internet par l’apprenant se justifie par le fait qu’il a besoin de

se documenter et de communiquer avec les autres. L’intérêt des élèves avec cet outil se

concrétise par le taux de fréquentation. Nous avons enquêtés sur la fréquence d’usage de

l’internet sur les thèmes d’HG.

Tableau 10: Fréquence d'usage de l'internet par l'apprenant

Classes Une fois Deux fois Trois fois

TA2 7 13 20

TA9 13 18 10

TD2 4 11 27

TD3 7 23 14

TC2 7 6 17

Total général 38 71 88

Pourcentage 19,19% 35,86% 44,44%

Source : Auteur, 2020

62

Page 76: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Dans les cinq classe enquêtés, il ressort que la totalité de nos enquêtés est en contact direct

avec l’internet et cela à partir de leur fréquence d’usage. C'est ainsi que, 19,19% soit 38

élèves de nos enquêtés, faisant partie de notre échantillon naviguent sur internet 1 fois par

semaine pour documenter sur les thèmes d’HG. 35,86% parmi eux, soit 71 apprenants

fréquentent 2 fois par semaine. 44,44% équivalent à 88 enseignants fréquentent l'outil du web

3 fois par semaine. Presque la totalité des élèves enquêtés se connectent tous les semaines sur

internet pour leurs activités en HG (Cf. Tab 9).

2. Les notes des élèves par rapport à l’usage de l’internet Ce paramètre consiste à analyser les notes des élèves par rapport à l’usage de

l’internet. Nous avons choisi le test non paramétrique de Wilcoxon- Mann- Whitney pour la

relation entre l’influence de l’usage de l’internet et les notes des élèves parce que ces deux

variables sont qualitatives et ne suivent pas la loi de normalité (Cf. Annexe 8).

Le but est d’apprécier l’efficacité de l’usage de l’internet et leur influence dans

l’enseignement/apprentissage d’HG en observant l’usage des élèves et leurs notes.

Pour ce faire, d’abord nous avons mesuré l’effectif des apprenants qui font des recherches par

internet sur la discipline par rapport à ceux qui n’en font presque pas (prescrites par

l’enseignant).

Figure 15: Pourcentage de l'effectif des élèves qui font des recherches par internet sur la

discipline HG

Source : Auteur, 2020

0,00

10,00

20,00

30,00

40,00

50,00

60,00

70,00

Oui Non

Po

urc

en

tage

de

s l'e

ffe

ctif

de

s é

lève

s

Paramètres d'étude

Oui

Non

63

Page 77: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Oui Non 4

6

8

10

12

14

16

18

20

No

tes

de

s é

lève

s

Initiative de l'usage de l'internet

Sur les cinq classes enquêtées, 60% des apprenants font des recherches sur la discipline par

leur propre initiative, tandis que 39% font de recherche par prescription.

Figure 16: Comparaison des notes des élèves par rapport à l'usage de l'internet

Source : Auteur, 2020

La différence des notes entre les élèves qui font des recherches sur la discipline

d’HG par leur propre initiative rapport à ceux qui utilisent l’internet par ordre nous

montre les résultats suivant : une large différence et distribution des notes pour ceux qui

font des recherches (OUI). Les notes varient de 9 à 18 avec une moyenne de 12,72. Ce

qui prouve qu’il existe une influence sur l’usage de l’internet par les élèves et leurs

notes. Pour ceux qui ne font pas usage que par ordre de l’enseignant, leurs notes varient

de 6 à 12 seulement (Cf.Fig16)

Pour analyser l’influence de l’usage scolaire de net sur les notes des élèves nous avons fait

appel au test non paramétrique de Wilcoxon- Mann- Whitney car les variables ne suivent pas

la loi de normalité (Cf. Fig15)

64

Page 78: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Tableau 11: Résultats des notes suivant le test bilatéral de Wilcoxon

V 1450

Espérance 762,50

Variance (V) 14188

p-value

(bilatérale) < 0,0001

alpha 0,05

N.B :

p-value = degré de signification

On a ici p-value < 0,0001. Cette valeur est déterminée en faisant le test à partir de

logiciel XLStat.

Définition de l’hypothèse nulle H0

H0 : L’usage de l’internet sur la discipline HG n’influence pas les notes des élèves qui font

des recherches sur internet.

Ha : L’usage de l’internet sur la discipline HG influence et améliore les notes des élèves qui

font des recherches sur internet.

Interprétation du test :

Étant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on

doit rejeter l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha. Nous pouvons déduire

qu’il y a une différence de position des notes des élèves qui est significativement différente

(Cf. Tab 9).

De plus, nous concluons qu’il y a une interdépendance ou influence entre les notes des élèves

et leurs motivations d’agir pour effectuer des recherches. En d’autre terme, l’usage de

l’internet par les apprenants influence visiblement leurs notes d’histoire et géographie.

3. Impacts de l’usage de l’internet dans l’enseignement/apprentissage

Pour analyser ce point jugé important, nous avons étudié les aspects qui montrent les

impacts de l’usage de l’internet dans l’enseignement/apprentissage d’histoire-géographie

d’abord, par les enseignants d’HG concernés.

65

Page 79: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

37%

18%

18%

27%

Impacts de l'usage de l'internet chez l'enseignant

pédagogiques

Financières

Techniques

Communicative

Impacts de l’usage de l’internet chez l’enseignant

Figure 17: Impacts de l'usage de l'internet chez l’enseignant

Source : Auteur, 2020

De notre interview, il ressort que la totalité de nos enquêtés ont dévoilés que

l’impact pédagogique est majoritaire dans l’usage de l’internet car il représente 37% des

réponses des enseignants. L’impact sur la communication présente 27% des réponses. Nous

remarquons aussi, sur l’enquête que nous avons effectué que non seulement l’usage de

l’internet possède des impacts positifs mais également des impacts négatifs. Le premier

impact négatif est le problème financier qui s’explique par le coût élevé des recherches, c’est-

à-dire, l’achat de crédit data qui atteint 18%, puis la panne technique à 18%. (Cf. Fig17)

Impacts de l’usage de l’internet sur apprentissage d’HG chez l’apprenant

Les réponses des élèves par l’enquête nous révèlent que l’usage de l’internet possède des

impacts incontournables dans l’apprentissage de l’histoire et de la géographie.

66

Page 80: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Figure 18: Impacts de l'usage de l'internet chez l'apprenant

Source : Auteur, 2020

L’enquête auprès des apprenants sur l’impact de l’usage de l’internet dans

l’apprentissage de l’histoire et de la géographie nous présente une large prédominance de la

réponse sur la communication entre les élèves et leurs enseignants qui représentent 29,96%.

Ensuite, les réponses indiquant que l’internet permet d’avoir des connaissances constituent

24,79% des réponses des enquêtés. Puis, les réponses sur l’amélioration des notes ont eu

23,55%. Enfin, 21,69% pour l’impact sur la facilité de l’apprentissage (Cf. Fig18).

Les impacts de l’usage de l’internet dans l’enseignement/apprentissage de l’histoire et

géographie sont nombreux. Nous avons vu les résultats des deux enquêtes auprès des

enseignants et des élèves que l’usage de l’internet a des effets considérables, à savoir que

l’internet facilite la communication entre les enseignants et leurs élèves, facilite également

leur travail. Nous voyons aussi que le net améliore la qualité de l’enseignement/apprentissage

qui mène jusqu’à la motivation au travail de l’enseignant et des élèves. Cet usage favorise

encore la variété des tâches de l’enseignant et de ses élèves car cet outil peut réduire le temps

de préparation avant le cours qui permet un gain de temps, ce qui nous explique que l’usage

de cet outil dans l’enseignement/apprentissage d’HG s’avère utile. Nous pouvons interpréter

qu’il aide à partager efficacement des informations et des documents de travail, facilite les

différentes tâches en milieu scolaire, ce qui améliore la qualité de

l’enseignement/apprentissage de l’HG. De plus, l’usage d’un outil technologique comme

celui-ci nous offre la possibilité d’être efficace dans l’enseignement/apprentissage.

0,00

5,00

10,00

15,00

20,00

25,00

30,00

35,00

facilitel'apprentissage

améliore lesnotes

favorise lacommunication

permet d'avoirdes

connaissances

Po

urc

en

tage

de

s im

pac

ts d

e l'

usa

ge d

e

l'in

tern

et

67

Page 81: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Quant à la réponse du SG, l’existence du wifi dans l’établissement favorise la

motivation des enseignants et facilite leurs tâches. Ainsi il y a une amélioration des

connaissances et savoirs des apprenants. En effet, nous confirmons que les deux indicateurs

étudiés de la deuxième hypothèse sont bien vérifiés.

En somme, les résultats de cette présente étude nous a permis de dire que l’usage de

l’internet en milieu scolaire par les apprenants et les enseignants du LJJR est l’un des

solutions pour résoudre l’insuffisance du manuel scolaire et les problèmes de l’insuffisance

des documents dans les établissements secondaires à Madagascar. Non seulement il facilite

les activités de ces dernières mais il regorge aussi des mines d’informations utiles pour

l’enseignement/apprentissage de l’histoire et de la géographie. Nous pouvons affirmer que

l’usage de l’internet aide à la documentation des élèves sur l’histoire et la géographie l’apport

de cet outil dans l’enseignement/apprentissage de l’HG.

68

Page 82: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

CHAPITRE VII : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS

Au terme de ce travail d'interprétation des données de l’enquête sur terrain, ce chapitre

sera consacré à la synthèse des réflexions autour de l’internet et de ses atouts, puis à donner

un aperçu sur les contraintes qui limitent l’usage de l’internet en dehors de la classe par les

apprenants. Concernant les suggestions, nous nous sommes basés à présenter essentiellement

des perspectives nécessaires aux acteurs scolaires, au système administratif et à tous les

établissements scolaires sur l’usage pédagogique efficace de l’internet en vue de répondre

logiquement à notre question de recherche de départ : « Dans quel mesure l’usage de l’internet

améliore la qualité et l’efficacité de l’enseignement/apprentissage de l’histoire-géographie?»

I. Réflexions sur les atouts et contraintes de l’usage de l’internet dans l’enseignement

d’histoire et géographie

1. Réflexions sur les atouts de l’usage de l’internet en milieu scolaire

Devant l’hétérogénéité de la classe, l’obligation de l’enseignant est de réfléchir sur la

motivation des élèves afin de pouvoir redynamiser la classe à travers les pratiques

pédagogiques. Les élèves montrent un grand intérêt pour les activités d’apprentissage dont

l’exécution demande l’usage des technologies. Pour Karsenti (2003), tout dépend de la façon

dont les TIC sont utilisées en milieu scolaire et de la manière dont elles y sont intégrées. Cela

participe à influencer la motivation des élèves, à changer leur rapport avec l’apprentissage et à

favoriser leur réussite.

L’étude que nous avons effectuée sur l’usage de l’internet qui suscite la motivation

nous met à réfléchir qu’en particulier, l’outil pédagogique informatique comme internet à

usage scolaire offre aux apprenants une grande flexibilité dans le processus d’apprentissage. Il

encourage l’autonomie, permet l’auto-évaluation et le respect du rythme de chacun. D'un côté,

l’internet est un outil pratique pour la réalisation des devoirs de l'école et pour obtenir

rapidement des informations. Karsenti (2004) parvient aux mêmes résultats, à savoir qu’une

bonne motivation et une excellente compétence à l’égard des TICE notamment Internet vont

de pair avec une plus grande utilisation ou usage en classe ou même en dehors de la classe.

Nous pouvons dire que internet est très utile à l'école. Les élèves peuvent se

documenter et améliorer leurs connaissances des langues étrangères. Nous constatons par les

résultats de notre recherche aussi, une réelle motivation chez les élèves qui les a conduits à

69

Page 83: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

travailler davantage. Notre recherche révèle qu’Internet est un outil complémentaire et

indispensable aux besoins récurrents de notre école qui souffre des problèmes sans solution du

manuel scolaire ou de manque de document.

H. Papadoudi (2000) nous rappelle que « dès les années 60, les moyens audiovisuels

ont été reconnus comme facteurs de déblocage affectif de l’apprenant et ont contribué au

renforcement du dialogue entre enseignants et apprenants ainsi qu’à leur expression et à leur

participation active. Leurs usages ont permis de débloquer la spontanéité des élèves, leur

créativité et leur esprit d’initiative ».

L’objectif de notre étude est de vérifier si cet usage rend les apprenants plus actifs et à

les faire travailler ensemble dans la construction de leurs savoirs et de leurs savoir-faire. Dans

ce cas, l’usage de net est lié à la motivation de l’apprenant et son intérêt à la discipline dont

leur usage augmente le désir d’apprendre chez les élèves. En conséquence, la première

l’hypothèse sur : « L’usage de l’internet suscite la motivation chez l’apprenant » est validée.

Lebrun a affirmé qu’un nouvel outil comme l’internet peut provoquer des effets de

système. Cet outil est un catalyseur qui suscite l’enseignant à innover au niveau de ses

méthodes en les rendant plus centrées sur l’activité de l’apprenant. (Lebrun, 2002)

L’usage scolaire de l’internet présente de nombreuses possibilités pour les

enseignants qui veulent expérimenter des activités. Les particularités des TICE selon Tardif

(1998) y compris internet favorisent l’adoption d’une approche qui place l’apprenant au

centre du processus d’apprentissage. Mais d’après l’étude que nous avons menée sur la

pratique enseignante, nous avons constaté une prédominance des méthodes qui n’accorde pas

vraiment une place aux activités personnelles des élèves mais plutôt centré sur les contenus.

Les enseignants utilisent la méthode traditionnelle beaucoup plus que la méthode active ce qui

n’est pas souhaité avec l’usage des TICE. Le potentiel des TIC sera pleinement exploité

uniquement sur la base d’un changement radical des pratiques pédagogiques de

l’enseignement (Karsenti et al, 2005).

Nous pouvons dire que l’usage de l’internet n’influence pas réellement les méthodes

d’enseignement des enseignants enquêtés mais offre seulement la possibilité de diversifier

leurs outils. Nous avons prouvé seulement que l’enseignant se contente de puiser uniquement

des ressources pédagogiques sur internet tout en gardant une méthode pédagogique

traditionnelle ou une approche mixte (méthode frontale et active). Cela nous a permis par

70

Page 84: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

rapport à la deuxième l’hypothèse que: « L’utilisation de l’internet par l’enseignant influence

les méthodes ou pratique d’enseignement d’histoire et de la géographie» est infirmée.

En s’appuyant sur notre résultat de recherche surtout aux deux indicateurs de la

troisième hypothèse (les notes des élèves et les impacts de l’usage de l’internet sur

l’enseignement/apprentissage) nous constatons une réelle influence et interdépendance de

l’usage de l’internet par les apprenants et leurs enseignants. Nous pouvons dire aussi que

l’usage de l’internet facilite les tâches des enseignants et de ses élèves. Leur usage peut

améliorer leurs notes si les élèves l’emploient à bon escient. Karsenti souligne que l’effort

d’intégration des TIC n’aurait d’intérêt que dans la mesure où les technologies permettent soit

à l’enseignant d’améliorer sa pédagogie, soit à l’apprenant d’établir un meilleur rapport au

savoir. Pour ce chercheur, la réussite scolaire dépend de la façon dont internet est utilisé en

milieu scolaire et de la manière dont les apprenants s’intègrent, ce qui lui accorde un rapport

au savoir.

En tant que support pédagogique, internet offre un accès rapide à d'importantes

sources d'informations. Shafika Isaacs, (2007) nous affirme durant son interview que

l'introduction des TIC dans les écoles, autrement dit son usage pédagogique, améliore la

qualité, l'accessibilité et l'efficacité de l'éducation. Le moteur de recherche google.fr est le

plus utilisé par les acteurs scolaires car celui-ci est très illustratif.

En effet, la troisième hypothèse : « L’usage de l’internet facilite l’enseignement

/apprentissage d’histoire- géographie et améliore le résultat scolaire » est bien vérifiée.

2. Réflexion sur les contraintes de l’usage de l’internet par les acteurs scolaires

Actuellement, il est très important que les élèves apprennent à acquérir une certaine

autonomie. À ce point, on constate un grand écart entre les lycées et les universités, ce qui

entraine des échecs récurrents. Par ailleurs, dans l’usage du numérique, certains voient le

développement de nouvelles compétences et d’autres craignent que les activités numériques

remplacent les activités scolaires. Les discours, produits par les parents, les institutions, les

enseignants, condamnent les bénéfices et les risques des usages de l’internet chez les

adolescents, notamment les élèves. Cette représentation sociale favorise un frein au

développement de l’usage de cet outil dans le système scolaire, surtout à Madagascar.

Comme Shafika Isaacs confirme, internet n'est pas une solution en elle-même pour la

résolution de la crise de l’éducation, ce n'est qu'un outil aux mécanismes habilitant. En plus

Internet est une porte qui ouvre sur un monde séduisant et fascinant, exerçant une forte

71

Page 85: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

influence sur les jeunes. L’accès aux ressources d’information sur internet est critique.

N’importe qui peut écrire n’importe quoi sur n’importe quel sujet. L’enseignant est donc

censé maîtriser la recherche des données utilisables alors que la plupart des recherches de ces

élèves sont au-delà du mur de l’école, c’est-à-dire loin de l’enseignant. Donc, internet est un

monde peuplé de dangers. Ce qui représente une contrainte et pourrait constituer une limite à

son utilisation dans le système éducatif.

D’autre part, la langue constitue une des barrières les plus désagréables sur l’usage de

l’internet. Cela favorise le plagiat et le copier-coller. Concernant l’enseignant, s’approprier

des outils pédagogiques aux contenus déjà élaborés peut aussi inquiéter l’enseignant qui a

l’habitude de concevoir son cours entrainant parfois du copier-coller et de l’incertitude.

En effet, l’horaire insuffisant, la nécessité de réserver la salle informatique et l’effectif

pléthorique constituent le frein principal.

II. SUGGESTIONS

L'étude que nous avons menée au LJJR nous a fait voir les défis du système éducatif

Malgache en matière de TICE. Si l’usage scolaire de l’internet peut réanimer la classe, le rôle

revient à l’enseignant en tant qu’éducateur de lui donner vie, de lui rendre dynamique pour

répondre aux besoins d'apprentissage d’histoire et géographie. A ce fait, internet doit être

utilisé comme un outil privilégié. Il nous semble important d’avancer quelques

recommandations en vue de permettre aux acteurs scolaires de bien utiliser cet outil pour ne

pas se perdre dans cette immense « Jungle technologique ».

Il faut que les enseignants prennent la voie du renouveau, rendent innovante leur

méthodes d’enseignement et susciter l’intérêt de leurs élèves afin de rendre stimulante la

discipline enseignée. .

Les apprenants ne voient pas les dangers via Internet. Une campagne de sensibilisation

est nécessaire pour susciter leurs curiosités afin de prévenir les dangers par l’usage de Net et il

faut leur donner des règles à suivre. Dans ce cas, le développement de l’éducation des

adolescents « avec, par et à Internet » dans un établissement et en dehors de l’école nécessite

la mise en place des dispositifs comme un cadre réglementaire, un accompagnement

pédagogique et de formations des élèves ou encore créer une page Facebook, ou un blog pour

l’établissement qui permettront de faire la promotion des activités comme partages

d'informations (devoirs, emplois du temps, rendez-vous, résumé de la leçon), partage de

photos, des évènements.

72

Page 86: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Pour avoir une meilleure intégration, l'État doit prendre une décision claire de la

politique d'intégration des TICE dans l’établissement générale, surtout les lycées. Cela passe

d'abord par une définition des rôles des acteurs scolaires afin que l’enseignant connaisse son

rôle et que la hiérarchie administrative lui accorde ses tâches. Par ailleurs, l'État doit installer

des stratégies de donations de matériels comme ordinateurs, wifi, infrastructures nécessaires

afin de rendre accessible ces infrastructures de base pour l’établissement.

Au lycée, l’usage de TICE exige un fort volume horaire car non seulement le TICE est

en jeu mais aussi les méthodes d’enseignements comme les méthodes actives le sont. De ce

fait, il faut adapter les cours et les horaires des enseignants pour avoir un meilleur rendement.

Les chefs d’établissements doivent également encourager les enseignants à utiliser les

ressources numériques pour eux-mêmes avant tout et pour les élèves.

Toute personne a droit à l'éducation, a aussi droit de connaître les moyens modernes

d'apprentissage. Il devrait toujours y avoir « une surveillance discrète de la part des

responsables». Mais ce qui vont changer le plus sont les exigences de formation au numérique

des élèves et des enseignants. Alors, la formation continue doit être redynamisée et y intégrer

celle de TICE notamment internet afin d’admettre la formation des personnels déjà en poste

dans les établissements secondaires. Des formateurs des personnels en TICE pourraient être

installés dans chaque DREN et CISCO afin de répondre à ces besoins.

Au niveau des établissements scolaires, les Chefs d'établissements doivent rechercher

de partenariats privés. Par exemple : la mise en place de projets d'établissement comme les

partenariats du LJJR avec Orange Madagascar et la Banque Marocaine ...

Le rôle des parents dans cet effet est de surveiller le téléphone de leurs enfants et de

punir ou priver l’usage de smartphone dans un certain temps en cas de délit, mais aussi

informer ou encadrer leurs enfants concernant les dangers imminents qu’ils encourent.

Enfin, les gérants de cybercafé doivent surveiller les activités exercées par les

adolescents dans le cyberespace et quand les surveillants suspectent ou attrapent les mauvais

usages par les adolescents, surtout pour les mineurs, le processus de dissuasion est d'abord de

déconnecter ce site et ensuite informer l'adolescent sur le danger qu'il court en consommant

ces images ou vidéos.

73

Page 87: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

CONCLUSION DE LA TROISIÈME PARTIE

Pour conclure, nous pouvons dire que l’usage de l’internet influe positivement sur la

motivation, le comportement des apprenants et la réussite scolaire. Utilisée à des fins

scolaires, l’internet pourrait avoir des effets aussi bien profitables que bénéfiques pour les

apprenants en classe de terminale du LJJR. Étant un outil de communication incontournable,

son usage offre la possibilité aux enseignants de gagner du temps et d’obtenir des documents

suffisants pour leurs cours. Seulement, notre recherche nous amène à confirmer que l’internet

n’influence pas exactement les méthodes d’enseignement et notamment les pratiques de classe

Son impact sur la population cible n’est pas seulement pédagogique et professionnel, mais

aussi social et financier. Comme les élèves continueront l’usage de cet outil et mélangent à la

fois distraction et éducation, des mesures ont été avancées pour éviter les impacts négatifs de

l’usage de l’internet en milieu scolaire. Il revient aussi aux acteurs de la communauté scolaire

et sociale d’inciter les élèves/enfants à utiliser judicieusement ce moyen de communication et

de l’intégrer en tant qu’outil complémentaire à la discipline histoire et géographie.

74

Page 88: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

CONCLUSION GENERALE

L’internet fait actuellement partie du quotidien des malgaches qui conduit des divers

changements auxquelles n’échappent pas le milieu scolaire. D’un côté, le problème actuel sur

le manque d’efficacité du système éducatif à Madagascar nous amène à réfléchir sur la

problématique : « Dans quelle mesure l’usage de l’internet améliore-t-il la qualité et

l’efficacité de l’enseignement/apprentissage de l’histoire-géographie ?». L’objectif final de la

présente étude a été d’analyser l’efficacité de l’usage de l’internet sur l’enseignement et

l’apprentissage de l’histoire et géographie au lycée J.J.Rabearivelo. La recherche s’est

appuyée sur des méthodes comme l’observation de classes, de l’enquête par questionnaire, de

l’entretien, accompagnés tout au long de l’étude de l’analyse bibliographique. Trois

hypothèses ont été avancées durant cette recherche. Nous avons obtenu les résultats suivants.

La recherche bibliographique nous a permis de faire l’analyse des écrits scientifiques

pertinents sur notre thème. Cette partie de notre travail a été l'occasion d'expliquer l’apport de

l’usage de l’internet au service de l’éducation. Dans cette perspective, l’outil technologique

notamment l’internet a été conçu comme un outil source d’information qui constitue un

moyen adéquat pour les activités des enseignants et les élèves. L’institutionnalisation de

l’utilisation du web constitue également un grand défi pour les institutions scolaires. En

matière des TICE, nous assistons dans cette analyse un progrès important au sein de la sphère

de l’éducation.

Les résultats nous ont montré que l’usage de l’internet par l’apprenant suscite la

motivation et l’intérêt au cours d’histoire-géographie cela grâce à leur initiative de faire des

activités en dehors de la classe. La motivation de l’apprenant est aussi alimentée par les

activités de documentations en dehors des heures du cours qui lui offre du plaisir. Le plaisir

des apprenants se rattache à l’attraction de nouvelle technologie comme le smartphone et

internet. Ainsi nous pouvons dire que la première hypothèse a été confirmée.

De plus, la pratique enseignante qui a été observé n’existe qu’un mince apport de

l’internet. Internet reste pour eux une ressource technologique qui alimente leurs fiches de

préparations. Les technologies nouvelles permettent d’améliorer la pédagogie de l’enseignant

alors que ce dernier reste intact et le fait que nous avons récolté nous témoigne que

l’enseignant se contente de tirer exclusivement des documents pédagogiques sur internet tout

en conservant une pratique pédagogique traditionnelle dans l’enseignement/apprentissage de

75

Page 89: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

d’histoire et de géographie. De ce fait, les résultats des recherches ont permis d’infirmer la

deuxième hypothèse.

En outre, l’usage scolaire de l’internet a une contribution incontestable, appropriée à

l’enseignement-apprentissage d’HG, et rend ce dernier efficace. Tous cela sans doute à la

manière dont il a été inscrit en vue de provoquer la motivation et de conduire davantage de

l’autonomie. Les impacts de l’usage de cet outil sur l’apprentissage des élèves nous a permis

de bien confirmé l’authenticité de l’usage de l’internet vecteur de l’efficacité, la qualité,

accompagnée de la réussite scolaire des apprenants. Tous ceci par le biais des enquêtes par

questionnaire et les entrevues suivies des analyses des notes des élèves par le Test sous

XLStat. Nous pouvons dire que les résultats de recherches ont authentifié et validé la

troisième hypothèse. Internet se présente donc comme un outil qui permet de résoudre le

problème de l'éducation.

Ainsi nous avons vérifié toutes les hypothèses et nous pouvons conclure que l’usage

de l’internet en milieu scolaire peut être un précieux outil et ressource pour

l’enseignement/apprentissage de l’histoire et de la géographie car il s’agit d’un outil, d’un

moyen de rendre motivant l’enseignement/apprentissage de l’histoire et de la géographie pour

la classe de terminale. Et il facilite l’accumulation des connaissances et l’appropriation du

savoir. C’est un moyen pour combler les lacunes de l’enseignement/apprentissage de

l’histoire et de la géographie en raison des problèmes de documentations sur les thèmes en

HG et les manuels scolaire.

Malgré cela, un grand défi nous attend sur l’institutionnalisation de l’utilisation de cet

outil dans l’enseignement-apprentissage de l’HG pour résoudre l’insuffisance du manuel

scolaire et la carence du document.

Pour relever ces défis, des suggestions ont été proposées pour améliorer la qualité de

l’enseignement/ apprentissage d’histoire et géographie tout en favorisant l’usage raisonné des

TICE y compris Internet. Le premier rôle revient aux enseignants qui doivent essayer de

rendre innovante leurs méthodes pour éveiller l’intérêt de leurs élèves afin de rendre plus

attrayante la discipline enseignée. Le deuxième rôle revient à la responsabilité de la hiérarchie

de personnel administratif au niveau du DREN, CISCO, et les établissements scolaires sur

l’organisation et d’en fournir les équipements matériels nécessaire aux TICE, sur la formation

enseignante. Le soutien financière et infrastructurel revient à l’administration générale (État-

76

Page 90: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

MEN). Quant aux apprenants, ils doivent améliorer leurs façons d’apprendre à la fois

responsable et autonome, en tenir compte de la bonne pratique avec les TICE (internet).

Chacun doit prendre part dans l’innovation et l’amélioration de l’éducation dans notre

pays. Alors notre étude sur l’usage de l’internet en milieu scolaire ouvre la voie dans

l’efficacité de l’enseignement apprentissage de l’histoire-géographie dans l’établissement

secondaire : en utilisant avec prudence, un esprit critique, responsable, compétent et actif.

Mais, l’usage de l’internet s’avère la solution adéquate dans la communauté scolaire rurale à

Madagascar ? L’avenir de la pédagogie nouvelle aurait sa place dans le prochain avenir en

contribuant l’outil technologique dans les écoles malgaches ?

77

Page 91: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

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82

Page 96: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

ANNEXES

Page 97: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

I

ANNEXE1: CADRE OPERATOIRE DE RECHERCHE - THEME : « Usage de l’internet par acteurs scolaire : source de motivation et de l’efficacité de l’enseignement/apprentissage d’histoire-

géographie, cas du lycée JJ RABEARIVELO »

- PROBLEMATIQUE : « Dans quels mesure l’usage de l’internet améliore la qualité et l’efficacité de l’enseignement/apprentissage de

l’histoire-géographie »

- OBJECTIF GENERAL : L’usage scolaire de l’internet améliore l’efficacité et la qualité de l’enseignement/apprentissage de l’histoire-

géographie

QUESTIONS DE

RECHERCHE

HYPOTHESES OBJECTIFS

SPECIFIQUES

INDICATEURS METHODOLOGIES

-Comment l’usage de

l’internet peut favoriser

le désir d’apprendre chez

les élèves dans la classe

de seconde ?

- L’usage de l’internet

suscite la motivation et

l’intérêt à la discipline

histoire-géographie chez

l’apprenant.

-Déterminer l’utilité/rôle de

l’internet dans

l’enseignement/apprentissage

d’HG

- Intérêt porté à la discipline est

liée à la motivation

-Indice de participation

-Initiative de travail personnel

-Matériels utilisés par les élèves

-Observations

-Entretien

- Grille de Crahay

- Comment peut-on

améliorer les pratiques

de l’enseignement en

HG en utilisant

l’internet?

- L’utilisation de l’internet

par l’enseignant influence

les méthodes ou pratiques

d’enseignement d’histoire

et de la géographie.

-Décrire l’avantage de

l’utilisation de l’internet dans

la motivation des apprenants

-Méthodes d’enseignement

-Outils didactiques

- Temps de préparation et de

réalisations

-Taux de fréquentation à

l’internet

-Enquête par

questionnaire

-Observations -Grille de Caron

-Pourquoi et/ou

comment l’internet peut-

il être au service de

l’enseignement/apprentis

sage d’HG ?

L’usage de l’internet facilite

l’enseignement/apprentissag

e d’histoire- géographie et

améliore le résultat scolaire.

-Montrer l’efficacité de

l’internet dans apprentissage

d’HG

- Tâches de l’enseignant

-Temps

-Notes des élèves

-Enquête par

questionnaire

- Comparaisons des notes

(Test XLStat)

-Entretien

Page 98: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

II

ANNEXE2: HISTORIQUE ET SERVICE DANS L'INTERNET

Historique de l’Internet

Internet avait été initialement conçu dans les années 60 par l’agence américaine ARPA

(Advanced Research Project Agency) dépendant du département américain de la défense. Ce

réseau appelé ARPANET était capable, dans sa conception sous forme d’un vaste « filet »

(net en anglais) ou d’une « toile d’araignée » (web en anglais), de résister à une attaque

nucléaire qui détruirait une partie du filet, le reste des mailles permettant au réseau de

fonctionner.

C’est un réseau de réseaux locaux qui permet de faire transiter une information d’un

ordinateur à l’autre, d’un réseau à l’autre. Et cela, grâce à l’adoption de la norme commune

TCP/IP (Transfert Control Protocol/Internet Protocol) qui a, dès 1974, permis aux différents

réseaux de communiquer entre eux même si chacun, pris séparément, continue à parler sa

propre langue. Ce travail a été par la suite amplement utilisé dans les universités, au début

essentiellement pour échanger des e-mails. Par la suite, vers les années 80, apparut le nom d’«

Internet » avec de nombreuses fonctions telles que les groupes de discussion, puis le web.

Cette époque a été l’occasion de forger la culture du Net basée sur le partage gratuit de

ressources, et sur certaines règles éthiques que les internautes se donnent (la « nétiquette »).

Les années 90 ont vu l’explosion de l’utilisation d’Internet dans toutes les sphères de notre

société. Appelé aujourd'hui « réseau des réseaux », l'Internet se compose de millions

d'ordinateurs en ligne 24h sur 24, prêt à envoyer, recevoir et transmettre sous forme

numérique, images, textes, sous d'ordinateurs connectés dans le monde.

Les services dans le web

- Web : aussi appelé World Wilde Web ou W3, le Web « est une subdivision du réseau

Internet regroupant des documents reliés entre eux par des liens hypertextes ». L’Internet est

communément appelé le Web, parfois toile ou le www, littéralement la « toile (d'araignée)

mondiale ». Il est aussi désigné par le néologisme « Net » et ses utilisateurs sont désignés par

le néologisme « internautes », « infonautes », « cybernautes ». Le Web n'est qu'une des

applications d'Internet, avec le courrier électronique, la messagerie instantanée,…. Les pages

WEB permettent à un utilisateur de voir sur son écran une page composée de textes et

d’images qui se trouve sur un autre ordinateur. De plus, une fonction appelée « lien hypertexte

» permet de passer facilement d’une page à une autre en cliquant sur un mot-lien. « C'est le

web, plutôt qu'Internet, qui nourrit à l'aube du 21ème siècle, les espoirs et les craintes les plus

extravagantes. C'est le web, plutôt que les autres applications d'internet qui fait entrer le

Page 99: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

III

réseau des réseaux dans son 3ème âge en devenant multimédia ». Le réseau Internet, passant

par le Web facilite le transfert universel et global de l'information et de la communication,

caractérisé par le cadre des « autoroutes de l'information ».

- Courrier électronique est un « message écrit envoyé par voie électronique. Il est aussi

appelé courriel ou e-mail », il est un service qui permet aux cybernautes d'envoyer des photos,

des dessins, des chansons, des films des programmes divers sous forme de messagerie

électronique. C’est l’une des fonctions les plus populaires d’internet. Elle permet d’écrire un

message (une lettre) et de l’envoyer dans la « boîte aux lettres électronique » de son

destinataire. Celui-ci peut voir sur son ordinateur la liste des messages privés, il peut les lire,

les imprimer et les transmettre à un autre internaute.

- Messagerie instantanée est souvent désignée par l'anglicisme « Chat », c’est un moyen de

conversation en ligne et en temps réel par l’intermède d’un groupe de discussion. C’est « une

application qui permet l'échange instantané des messages textuels entre plusieurs ordinateurs

connectés au même réseau informatique et plus communément celui de l'Internet ». L’accès

est libre, conditionné par le simple choix d’un pseudonyme - garantissant un anonymat total.

En évoluant, la messagerie instantanée a intégré les fonctionnalités de voix et de vidéo grâce à

une « Web Cam » (caméra miniature incorporée à l'ordinateur), mais aussi toutes sortes

d'applications collaboratives (édition de texte, jeux, etc.) d'envoi des messages automatiques

et des notifications (exemple : Skype).

- Les réseaux sociaux sont « réseaux de communication électronique », ils peuvent être un

espace public où les mots et les échanges peuvent avoir des conséquences qui ne sont pas

virtuelles, puisqu’on peut y échanger des photos ou des informations, permettent à la fois une

communication publique et anonyme sur n'importe quel sujet. Ce sont également des salons

de bavardage et de messagerie. Ils permettent la communication en réseau. Sur le réseau,

n'importe qui est capable de communiquer avec n'importe quel autre. Il est certes une

communauté, virtuelle comme le Facebook.

Page 100: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

IV

ANNEXE3: GRILLE D'OBSERVATION DES ENSEIGNANTS (INSPIRE DE

CARON):

L’enseignant (e) : OUI

(force)

NON

(défi)

1-Accorde autant d'importance au climat de la classe qu'au contenu

2-Se préoccupe de la qualité de la relation enseignant – apprenant(s)

3. Parvient à influer sur la motivation des apprenants

4. Respecte les rythmes d'apprentissage des apprenants

5. Connait et respecte les styles d'apprentissage des apprenants

6. A cerné les préoccupations, goûts, intérêts… des apprenants

7. Sollicite la participation des apprenants à la vie de la classe

8. Propose des outils formalisés pour faire participer les apprenants à la vie de la classe

9. Communique aux apprenants les objectifs d'apprentissage

10. A réfléchi à l'environnement dans lequel évolue la classe

11. Utilise les apprenants comme personnes-ressources

12. Élabore avec les apprenants des "outils pour apprendre

13. Propose régulièrement des Co-évaluations et auto-évaluations

14. Communique les critères et seuils de réussite des évaluations

15. Autorise et favorise l'entraide et l'interaction entre les apprenants

16. Permet aux apprenants d'évaluer la qualité de l'enseignement reçu

17. Amène les parents à participer au vécu scolaire de leur enfant

18. Veille à donner une rétroaction positive aux apprenants

19. Vit dans un esprit d'équipe, de concertation et d'échange

avec tous les acteurs éducatifs

20. Fait travailler les apprenants en ateliers

21. Inscrit le travail des apprenants dans des projets interdisciplinaires

22. S'intéresse plus particulièrement à ceux qui ne s'intéressent pas

Page 101: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

V

ANNEXE4: GRILLE D'OBSERVATION DES ELEVES INSPIRE DE CRAHAY

INDICE DE PARTICIPATION À LA LEÇON Fréquence Pourcentage

Attention à la

leçon

Regarde, écoute passivement le maître

Regarde ce qui est au tableau

Regarde, écoute un élève sollicité

Réaction Solliciter une prise de parole

Réaction gestuelle, verbale aux commentaires

du maître

Réponse après sollicitation à une question

Commentaire de l’élève

Tâche écrite sollicitée par le maître (prendre

note, copie ce qui tableau)

Action Prise de note spontanée

Pose des questions d’organisation

Pose des questions de contenus

Développement du contenu

Actions gestuelles (lit ce qui est dans le cahier,

le livre)

Réponses spontanées à une question

Interaction

élèves-élèves

Échanges (relatifs à la leçon)

Réaction gestuelle (regarde le cahier du voisin

pour vérifier)

Rappel à l’ordre

INDICE DE LA NON-PARTICIPATION Fréquence Pourcentage

Perturbation Dispute entre élèves

Dérangement du maître

Bavardage

Va et vient dans la salle

Distraction Regard perdu, indifférence

Joue avec le matériel

Regard non focalisé sur l’action d’apprentissage

Comportement gestuel

Incompréhension Non réponse aux questions posées

Retard et

Absence

Page 102: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

VI

FREQUENCE D'INDICE DE

PARTICIPATION

FREQUENCE D'INDICE DE NON

PARTICIPATION

Classe

Attention à

la leçon

Action et

réaction

Interaction

aux pairs Perturbation Distraction Inactivité

TA2 12 7 8 6 6 6

TA9 11 5 11 7 6 4

TC2 8 5 8 3 5 2

TD2 13 7 11 4 2 2

TD3 11 7 9 4 8 2

- La grille d’observation de CARON

La grille d’observation de Jacqueline CARON permet à observer l’enseignant et la pratique

enseignante. Elle sert de déchiffrer la stratégie enseignante, et à identifier la tendance vers la

pédagogie active ou pas dans la façon de mener le cours. Elle met spécifiquement un accent

sur l’attitude de l’enseignant, le maniement des outils en classe, le climat et la gestion de la

classe ainsi que l’évaluation. Cette grille permet de spécifier les atouts ou forces de la pratique

de l’enseignant et de déterminer les défis qui sont encore à relever.

- La grille de CRAHAY

La grille d’observation de Crahay DELHAXE permet d’étudier les élèves au sein d’une

classe. Elle tend à observer la réaction des élèves, à examiner leur participation, analyser leurs

motivations, leurs intérêts vis-à-vis de la discipline et les méthodes d’apprentissage de

l’enseignant, par le biais de l’interprétation des résultats de l’analyse, mettant en évidence

l’indice de participation et l’indice de non-participation. Si l’indice de participation est

supérieur à l’indice de non-participation, nous concluons que la classe est active.

Page 103: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

VII

ANNEXE5: QUESTIONNAIRE DESTINE AUX ELEVES

Consigne : Pour chaque numéro, cocher la réponse qui vous correspond le mieux à l’aide d’un

crayon

Renseignement sur l’apprenant

Age :

Sexe : Masculin Féminin

1. Dans votre étude, avez-vous accès aux moyens ci-dessous?

OUI NON

Bibliothèque

Internet

Autres à préciser

…………………………………………………………………………………………..

2. Comment trouver vous l’internet ?

Avantageux inutiles

3. En dehors de la classe, quels autres moyens ou matériels utilisez-vous pour effectuer

des recherches ?

Smartphone ordinateur (cyber/TIC)

Tablette livres/ bibliothèque/ CDI

4. Est-ce que vous faite des activités des recherches en dehors de la classe sur la

discipline Histoire-géographie ?

OUI NON

Si OUI, préciser les thèmes en histoire ou géographie que vous recherchez

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

5. Combien de fois par semaine vous surfer sur internet pour faire des activités sur la

discipline HG ?

Une fois deux fois trois fois et plus

6. Quand vous faite des documentations est-ce par ordre de votre enseignant ou par votre

propre initiative ?

……………………………………………………………………………………………….

7. Quand l’enseignant pose des questions à l’ensemble de la classe, que faites-vous ?

- Vous précipite à répondre

- Vous réfléchissez avant de répondre

- Vous attendez les autres pour répondre

- Vous discutez avec ses pairs pour répondre

- Autres (à préciser)

Page 104: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

VIII

8. Lorsque vous faite des documentations sur internet, quelle forme de recherches

préférez-vous effectuer sur la discipline HG ?

Renforcement de l'exercice Téléchargement des images/cartes

Film documentaire Résumé de la leçon

Autres

Préciser les thèmes ou titres des leçons que vous recherchez sur internet

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

9. D’après votre expérience quelles sont les aspects qui vous paraissent rentables sur les

impacts de l’usage de l’internet dans l’enseignement/apprentissage ?

Facilite l'apprentissage d’HG

Améliore les notes

Favorise la communication avec les camarades de classe et l’enseignant

Permet d'avoir des connaissances sûres et fiables

Autres

À préciser………………………………………………………………………………………

R

R

R

R

R

R

R

Page 105: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

IX

ANNEXE6: QUESTIONNAIRE DESTINE À L'ENSEIGNANT (ENTRETIEN)

Homme Femme

Entre : 20-25 ans 25-30 ans 30-35 ans

35-40 ans 40-45 ans 45-50 ans

50-60 ans

1. Est-ce que vous faite des recherches sur internet pour votre travail ?

2. Selon vous, quelles sont les raisons qui vous poussent à utiliser l’internet ? Et quels

matériels utilisez-vous ?

…………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………….………………

…………………………………………………………………………………………………

3. Pourquoi donnez-vous de l’ordre à vos élèves d’utiliser l’internet ?

…………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………........………………

…………………………………………………………………………………………………

4. Pourquoi pratiquez-vous cette méthode ? Quels intérêts ?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

5. Est-ce que vos élèves connaissent l’utilisation des TICE ?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

6. À votre avis, quelles sont l’importance de l’usage scolaire de l’internet et quelles sont

ses impacts sur votre pratique enseignante ?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

7. Est-il efficace ? Pourquoi ?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

RR

R R R

R R R

R

Page 106: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

X

ANNEXE7: GRILLE D'ENTRETIEN QUESTIONNAIRE DESTINE AU PERSONNEL

ADMINISTRATIF (SG)

QUESTIONNAIREDESTINÉ AU PERSONNELADMINISTRATIF (SG)

Homme Femme

Age : entre ….

Diplôme :

Année de service :

1. Quelle est la place de l’internet dans votre établissement ?

2. Est-ce que le règlement intérieur de l’école reconnait l’usage de l’internet par les

élèves ?

3. Quels sont pour l’école, les enjeux de l’éducation aux médias en réseaux notamment

internet ?

4. Quels sont les opportunités qu’offre Internet en situation pédagogique ?

5. Quels sont les dispositions à prendre pour le chef d’établissement sur l’usage

d’Internet au sein des établissements en dehors de la classe ? qui finance l’abonnement

Wifi de l’école ?

6. Selon vous, l’usage de l’internet par les élèves est-il nécessaire ou non ?

7. Existe-t-il des mesures d’adaptation au sein de l’établissement en termes de TICE ?

8. Quelles sont les impacts de l’usage des TICE et internet dans

l’enseignement/apprentissage dans votre établissement ? (enseignants et apprenants)

R R

Page 107: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

XI

ANNEXE8: SCRIPT DU TEST DE NORMALITE

XLSTAT 2008.6.03 - Tests de normalité - le 25/09/2020

Observations avec des données manquantes remplacées : Statistiques simples :

Variable Observations Obs. avec données

manquantes Obs. sans données

manquantes Minimum Maximum Moyenne

NOTE TA2 43 0 43 8,000 18,000 12,000

NOTE TA9 43 0 43 4,000 13,000 9,189

NOTE TC2 43 0 43 6,500 15,000 11,016

NOTE TD2 43 0 43 9,330 18,000 13,055

NOTE TD3 43 0 43 7,000 13,000 10,041

Test de Shapiro-Wilk (NOTE TA2) :

W 0,896 p-value 0,001 alpha 0,05

Interprétation du test : H0 : L'échantillon suit une loi Normale.

Ha : L'échantillon ne suit pas une loi Normale. Étant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter

l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.

Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,10%.

Test de Lilliefors (NOTE TA9) :

D 0,181 D (normalisé) 1,188 p-value 0,001 Alpha 0,05

Interprétation du test : H0 : L'échantillon suit une loi Normale.

Ha : L'échantillon ne suit pas une loi Normale. Étant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter

l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.

Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,11%.

Page 108: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

XII

Test de Anderson-Darling (NOTE TC2) :

A² 1,397 p-value 0,001 Alpha 0,05

Interprétation du test : H0 : L'échantillon suit une loi Normale.

Ha : L'échantillon ne suit pas une loi Normale. Étant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter

l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.

Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,11%.

Test de Anderson-Darling (NOTE TD2) :

A² 0,781 p-value 0,039 Alpha 0,05

Interprétation du test : H0 : L'échantillon suit une loi Normale.

Ha : L'échantillon ne suit pas une loi Normale. Étant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.

Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 3,93%. Test de Anderson-Darling (NOTE TD3) :

A² 1,304 p-value 0,002 Alpha 0,05

Interprétation du test : H0 : L'échantillon suit une loi Normale.

Ha : L'échantillon ne suit pas une loi Normale. Étant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.

Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,19%.

Page 109: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

XIII

ANNEXE9: SCRIPT DU TEST DE WILCOXON, MANN-WHITNEY HYPOTHÈSE 3

ET STATISTIQUE DESCRIPTIVE DE L’INITIATIVE DES ELEVES A FAIRE DE

RECHERCHES

XLSTAT 2008.6.03 - Comparaison de deux échantillons (Wilcoxon, Mann-Whitney, ...) - le 19/11/2020

Statistiques simples :

Variable Observations Obs. avec données

manquantes Obs. sans données

manquantes Minimum Maximum Moyenne

Var1 55 0 55 9,000 18,000 13,282 Var1 55 0 55 6,000 12,000 9,964

Test de Wilcoxon signé / Test bilatéral :

V 1450,000

Espérance 762,500 Variance (V) 14188,000 p-value

(bilatérale) < 0,0001 alpha 0,05 La p-value exacte n'a pas pu être calculée. Une approximation a été utilisée pour calculer la p-value.

Interprétation du test : H0 : La distribution des deux échantillons n'est pas significativement différente.

Ha : Les distributions des deux échantillons sont significativement différentes. Étant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha. Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,01%.

STATISTIQUE DESCRIPTIVE DE L'INITIATIVE DES ÉLÈVES À FAIRE DE RECHERCHES

Statistique

recherche prescrites par l'enseignant

recherche non prescrites par l'enseignant

non répondu total par classe

Moyenne 14,4 24 1,2 39,6

Variance 34,6 38 2,1 20,2

Écart-type 5,8 6,1 1,4 4,4

Page 110: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

XIV

ANNEXE10: NOTES DES ELEVES

NOTES TA2 NOTES TA9 NOTES TC2 NOTES TD2 NOTES TD3

14 12 15 14 12,5

17 11 13 12 10

17 10 10,75 12 13

15 13 15 15 9

12 10 15 12 10

17 9 12 12 13

13 10 13 10 9,5

12 10 10 14 10

18 8 11 12 12

12 9,5 12 11 11

11,5 12 10 12 12

11 12 16 15 9

10 9 12 17 11

15 10 10 14 15

11 11 12 18 13

14 10 16 17 13

10 12 12,5 14 14

9 7 13 12 12

10 11 12 17 10

18 6 10 15 10,5

12 11 11 15 9

15 10,25 10 13 11

10 4 10 15 10,5

14 7,5 11 17 10

14 9 7 10 10

11 8 11 10 9

13 8 9 9,33 6

9 7 9 14 10

10 7 10 15 10

11 10 10,25 14 10

8 6 11 13 9

9 4 12 10,75

10 6,5 11 8

12 9,5 12 10,5

11 10 10 9

12 9 10 11

11 8 12 10

10 9 11 9

8 8 10 11

11,5 11 9 7

8 11 11

10 10

9

10

Page 111: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

RÉSUMÉ

L’usage de l’internet s’est développé de façon considérable pour entrer dans la vie

quotidienne des malgaches. Considéré comme source d’information qui modifie les liens

d’accès à la connaissance, il est le moyen de communication et l’outil le plus utilisé par les

élèves et enseignants du lycée JJ Rabearivelo. Cette recherche se mobilise dans la discipline

histoire-géographie en classe de terminale. Notre objectif vise à étudier la manière dont les

lycéens et leurs enseignants utilisent l’internet afin de connaitre l’implication et l’influence de

cet outil dans la motivation et la réussite scolaire. Notre problématique nous demande de

vérifier si l’usage de l’internet améliore la qualité et l’efficacité de

l’enseignement/apprentissage de l’histoire-géographie. Pour ce faire, une méthodologie mixte

a été adoptée. L’observation de classes, l’enquête par questionnaire et l’entretien semi-directif

montre que l’usage scolaire de cet outil est favorable en milieu scolaire pour résoudre le

problème du système éducatif au niveau de l’établissement secondaire. L’analyse des

pratiques enseignantes et des stratégies apprenantes dévoilent la réelle efficacité de celui-ci

malgré quelques négligences à sa faveur. Comme tous nouveaux outils, l’internet a provoqué

des changements au niveau de l’enseignement/apprentissage de l’histoire et géographie. C’est

le meilleur remède pour l’amélioration de la qualité, de l'accessibilité et de l'efficacité de

l'éducation.

Mots clés : internet, outil, information, pratiques enseignantes

Page 112: ECOLE NORMALE SUPERIEURE

ABSTRACT

Internet develops considerably daily life of Malagasy people. It is considered as a source of

information that modifies the links of access to knowledge. Also, it is a means of

communication and the most used tool by the students and teachers at the lycée JJ

Rabearivelo. This research is mobilized by history-geography in terminale class. Our goal is

to study how students and their teacher’s use internet in order to understand the implication

and influence of this tool in motivation and academic success. Our issue asks us to verify

whether the use of the internet improves the quality and efficiency of teaching / learning

history-geography. However, a mixed methodology was adopted. The observation of classes,

the questionnaire survey and the semi-structured interview show that it is favorable at schools

to solve the problem of the education system at the secondary school level. The analysis of

teaching practices and learning strategies reveal the real effectiveness. As a new tool, the

internet changed teaching and learning history and geography. It is the best way for improving

the quality, accessibility and efficiency of education.

Keywords: internet, tool, information, practical teachers

Directeur de recherche: Monsieur RAZAKAVOLOLONA Ando, Maître de conférences à

l’École Normale Supérieure d’Antananarivo

Adresse de l’auteur : Lot III G 68 Bis Ouest Ambohijanahary

Contact: +261343364909

Email: [email protected]