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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE NORMALE SUPERIEURE
DOMAINE : SCIENCES DE L’ÉDUCATION
MENTION : FORMATION DE RESSOURCES HUMAINES EN EDUCATION
PARCOURS : Formation de professeurs spécialisés en Histoire-Géographie
et Éducation à la Citoyenneté
MEMOIRE PROFESSIONNEL POUR L’OBTENTION DU MASTER II
Présenté par : RAVELOSON Fenohanitriniaina Olivia
Directeur : Docteur RAZAKAVOLOLONA Ando
Maître de conférences à l’École Normale Supérieure, Université d’Antananarivo
Soutenu, le 23 décembre 2020
USAGE DE L’INTERNET EN MILIEU SCOLAIRE : source de
motivation et d’efficacité dans l’enseignement-apprentissage de
l’histoire-géographie
- Cas du Lycée JJ Rabearivelo -
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE NORMALE SUPERIEURE
DOMAINE : SCIENCES DE L’ÉDUCATION
MENTION : FORMATION DE RESSOURCES HUMAINES EN EDUCATION
PARCOURS : Formation de professeurs spécialisés en Histoire-Géographie et
Éducation à la Citoyenneté
*************
MEMOIRE PROFESSIONNEL POUR L’OBTENTION DU MASTER II
Présenté par : RAVELOSON Fenohanitriniaina Olivia
Membres du jury :
Président de jury : Monsieur RAZAFIMBELO Célestin, Professeur à l’École Normale
Supérieure, Université d’Antananarivo
Juge : Madame RAMAROSON Henintsoa Volaniaina, Maître de conférences à l’École
Normale Supérieure, Université d’Antananarivo
Rapporteur : Monsieur RAZAKAVOLOLONA Ando, Maître de conférences à l’École
Normale Supérieure, Université d’Antananarivo
Soutenu, le 23 décembre 2
USAGE DE L’INTERNET EN MILIEU SCOLAIRE : source de
motivation et d’efficacité dans l’enseignement-apprentissage de
l’histoire- géographie
- Cas du Lycée JJ Rabearivelo-
i
REMERCIEMENTS
Nous souhaitons adresser nos remerciements les plus sincères à toutes les personnes, qui
m’ont apporté leurs aides et qui ont contribué à l'élaboration de ce travail de mémoire.
Particulièrement à Monsieur RAZAKAVOLOLONA Ando, Maître de conférence à l’École
Normale Supérieure d’Antananarivo, qui en tant que directeur de mémoire, s’est toujours
montré à l'écoute et disponible depuis le début, jusqu’à ce jour. Sans oublier les conseils qu’il
nous a prodigué, la patience, la confiance qu’il nous a témoigné et qui étaient déterminants
dans la réalisation de notre travail de recherche.
Nos remerciements s'adressent également aux membres du jury pour l’intérêt qu’ils ont porté
à notre recherche en acceptant d’examiner notre travail :
À Monsieur RAZAFIMBELO Célestin, Professeur à l’École Normale Supérieure
d’Antananarivo qui nous a fait l’honneur de présider ce jury.
À Madame RAMAROSON Henintsoa Volaniaina, Maître de conférences à l’École
Normale Supérieure d’Antananarivo, qui malgré ses charges professionnelles, a
accepté d’être parmi les membres du jury en examinant notre travail ;
Nos sincères remerciements s’adressent également :
Aux professeurs, spécialement ceux de l’EAD HGEC et personnels administratifs de
l'École Normale Supérieure.
À tous les enseignants rencontrés lors des recherches effectuées au LJJR et qui ont
accepté de répondre à nos questions avec une grande compréhension et générosité.
À ma promotion ETOILE
Enfin, nos plus sincères remerciements vont aussi à tous nos proches et amis, particulièrement
à ma famille, mon mari BEZAKARIVELO Lalaina et mes deux filles Stacey et Kacey qui
m’ont toujours soutenue et encouragée.
ii
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Carte de localisation du lycée JJ Rabearivelo ........................................................... 32
Figure 2: Lycée Jean Joseph Rabearivelo ................................................................................ 33
Figure 3: Rappel de la lecture de boite à moustache ................................................................ 43
Figure 4: Récapitulation de la méthodologie générale ............................................................. 44
Figure 5: Initiative des élèves à faire des activités par classe ................................................. 44
Figure 6: Pourcentage de l’initiative des élèves à faire des activités ....................................... 45
Figure 7: Effectif par classe des élèves qui font de l'activité de documentation en dehors des
heures de cours ......................................................................................................................... 46
Figure 8 : Activités des élèves en dehors des heures du cours sur le thème histoire et
géographie ................................................................................................................................ 47
Figure 9: Moyen utilisés par les élèves pour faire des activités ............................................... 49
Figure 10: Effectif des élèves et leurs moyens utilisés par classe pour faire des activités ...... 50
Figure 11: Comportement des élèves quand l'enseignant pose des questions orale................. 51
Figure 12: Réaction des élèves en classe lorsque l'enseignant pose des questions .................. 52
Figure 13: Pratiques enseignantes en pourcentage ................................................................... 57
Figure 14: Outils didactiques mobilisés par les enseignants ................................................... 58
Figure 15: Pourcentage de l'effectif des élèves qui font des recherches par internet sur la
discipline HG ............................................................................................................................ 60
Figure 16: Comparaison des notes des élèves par rapport à l'usage de l'internet ..................... 61
Figure 17: Impacts de l'usage de l'internet chez l’enseignant .................................................. 63
Figure 18: Impacts de l'usage de l'internet chez l'apprenant .................................................... 64
iii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Présentation de la population étudiée ..................................................................... 30
Tableau 2: Échantillons de personnels enseignants et administratifs ...................................... 31
Tableau 3: Indicateurs et paramètres de l'hypothèse 1 ............................................................. 37
Tableau 4: Indicateurs et paramètres de l'hypothèse 2 ............................................................. 39
Tableau 5: Indicateurs et paramètres de l'hypothèse 3 ............................................................. 40
Tableau 6: Activités sur les thèmes d’histoire et de géographie que les élèves font en dehors
des heures du cours .................................................................................................................. 48
Tableau 7: Grille d'observation de l'indice de participation des élèves suivant la grille de
CRAHAY ................................................................................................................................. 53
Tableau 8: Fréquence de consultation de l'internet par les enseignants ................................... 54
Tableau 9: Les pratiques enseignantes en classe à travers la grille de CARON ...................... 56
Tableau 10: Fréquence d'usage de l'internet par l'apprenant .................................................... 59
Tableau 11: Résultats des notes suivant le test bilatéral de Wilcoxon ..................................... 62
iv
LISTE DES ACRONYMES
AWT Agence Wallonne des Télécommunications
CAPEN Certificat d’Aptitude Pédagogique de l’École Normale Supérieure
CDI Centre de Documentation et d’Information
CEG Collège D’enseignement Général
CISCO Circonscription Scolaire
COOCM Cadre d’Orientation et d’Organisation du Curriculum Malagasy
DTIC Directeur de la Technologie de l’Information et de Communication
DVD Digital Vidéo Disc
Ed Tech Éducation Technologique
ENS École Normale Supérieur
ENT Espace Numérique de Travail
EPP École Primaire Publique
HG Histoire-Géographie
IEPE Institut d’Étude de la Vie Étudiante
INFP Institut National de Formation Pédagogique
IUFM Instituts Universitaires de Formation des Maîtres
JJ Jean Joseph
LJJR Lycée Jean Joseph Rabearivelo
MEN Ministère de l’Éducation Nationale
MOOC Massive Open Online Course
NTIC Nouvelle Technologie de l’Information et de Communication
ODD Objectif du Développement Durable
PASEC Programme d’Analyse des Système Éducatifs de CONFEMEN
PSE Plan Sectoriel de l’Éducation
v
RESEN Rapport d’État du Système Éducatif National
SG Surveillant Général
SLEC Sustainable Living Education Center
Stats Statistics
TIC Technologie de l’Information et de la Communication
TICE Technologie de l’Information et de Communication à l’Enseignement
UE Unité d’Enseignement
UNESCO United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization
USAID United States Agency for International Development
USB Universal Serial Bus
Wifi Wireless fidelity
vi
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE1: CADRE OPERATOIRE DE RECHERCHE .......................................................... I
ANNEXE2: HISTORIQUE ET SERVICE DANS L'INTERNET ........................................... II
ANNEXE3: GRILLE D'OBSERVATION DES ENSEIGNANTS (INSPIRE DE CARON): IV
ANNEXE4: GRILLE D'OBSERVATION DES ELEVES INSPIRE DE CRAHAY .............. V
ANNEXE5: QUESTIONNAIRE DESTINE AUX ELEVES ................................................. VII
ANNEXE6: QUESTIONNAIRE DESTINE À L'ENSEIGNANT (ENTRETIEN) ................ IX
ANNEXE7: GRILLE D'ENTRETIEN QUESTIONNAIRE DESTINE AU PERSONNEL
ADMINISTRATIF (SG) ........................................................................................................... X
ANNEXE8: SCRIPT DU TEST DE NORMALITE ................................................................ XI
ANNEXE9: SCRIPT DU TEST DE WILCOXON, MANN-WHITNEY HYPOTHÈSE 3 . XIII
ANNEXE10: NOTES DES ELEVES ................................................................................... XIV
vii
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ................................................................................................................... i
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................... ii
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... iii
LISTE DES ACRONYMES ..................................................................................................... iv
LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................ vi
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... vii
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................ 1
PREMIÈRE PARTIE : L’ETAT DES CONNAISSANCES ................................................ 4
CHAPITRE I : APPROCHE CONCEPTUELLE DE L’INTERNET AU SERVICE
DE L’EDUCATION ..................................................................................................... 4
I. Notions générales sur l’internet ....................................................................................... 4
1. Définitions de l’internet ................................................................................................. 5
2. Définition de l’éducation ................................................................................................ 5
3. Intégration et institutionnalisation de l’utilisation du web dans la sphère de l’éducation
… .................................................................................................................................... 5
II. Atouts de l’internet sur le système scolaire ..................................................................... 7
1. Internet, source d'informations ....................................................................................... 7
2. La toile, un appui pour l’éducation et un outil performant dans l’enseignement ........... 7
3. Pratiques collaboratives pour la formation des maîtres.................................................. 8
4. Enseignement à distance et les MOOC .......................................................................... 9
III. Inconvénients de l’internet au sein de l’univers de l’éducation .................................... 10
CHAPITRE II : INTERNET AU SERVICE DE LA DISCIPLINE HISTOIRE ET
GEOGRAPHIE .......................................................................................................... 12
I. Quelques notions clés sur l’enseignement/apprentissage .............................................. 12
1. Définition de la notion enseignement/apprentissage ..................................................... 12
1.1. Processus de l’enseignement/apprentissage .............................................................. 12
1.2. Stratégie de l’enseignement/apprentissage ................................................................ 13
2. Internet dans l’enseignement/apprentissage .................................................................. 13
II. Aperçu général sur la motivation dans le contexte scolaire .......................................... 14
1. Définitions de la motivation ......................................................................................... 14
2. Types de motivation ..................................................................................................... 14
2.1. Motivation intrinsèque ............................................................................................... 15
2.2. Motivation extrinsèque .............................................................................................. 15
viii
3. Facteurs de la motivation scolaire ................................................................................ 15
III. Différents usages de l’internet en milieu scolaire ........................................................ 15
1. Sens du terme « usage » ............................................................................................... 16
2. Internet influence les méthodes d’enseignements ........................................................ 17
IV. Internet au service de la discipline histoire et géographie............................................. 17
V. Sites spécialisés dans l’histoire et de la géographie ...................................................... 19
CHAPITRE III : SITUATION DE L’INTERNET DANS LE SYSTEME EDUCATIF
MALGACHE .......................................................................................................................... 20
I. Contexte général ........................................................................................................... 20
II. Intégration des TIC dans l’enseignement/apprentissage à Madagascar ....................... 22
1. Difficultés rencontrées ................................................................................................. 23
2. Appui d’experts ............................................................................................................ 24
3. Prérequis ....................................................................................................................... 24
III. Appropriation de l’internet au sein des établissements malgache ............................... 25
IV. Internet et enseignement/apprentissage à Madagascar ................................................. 27
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE ........................................................................ 28
DEUXIEME PARTIE : MATÉRIELS ET MÉTHODES .................................................. 29
CHAPITRE IV : CADRE METHODOLOGIQUE ............................................................ 29
I. Analyse documentaire ................................................................................................... 29
II. Échantillonnage ............................................................................................................. 30
1. Population cible ............................................................................................................ 30
2. Caractéristique de la population cible .......................................................................... 31
III. Présentation de la zone d’étude ..................................................................................... 31
1. Localisation géographique ........................................................................................... 31
2. Présentation du champ de recherche ............................................................................ 33
IV. Matériels et méthodes utilisées .................................................................................... 34
1. Observations des classes ............................................................................................... 34
2. Enquête par questionnaire ............................................................................................. 34
3. Entretien semi-directif ................................................................................................... 35
CHAPITRE V : PARAMETRES D’ETUDES ET TRAITEMENTS DES DONNEES .. 37
I. Méthode d’analyse des paramètres en fonction des hypothèses .................................. 37
1. Étude des paramètres de la première hypothèse ............................................................ 37
Paramètre 1 : Initiative des élèves à faire des activités ..................................................... 37
Paramètre 2 : Les activités des élèves en dehors des heures du cours .............................. 38
ix
Paramètre 3 : Le comportement des élèves ....................................................................... 38
2. Étude des paramètres de la deuxième hypothèse .......................................................... 39
Paramètre 1 : Fréquence de consultation de l’internet par l’enseignant .......................... 39
Paramètre 2 : Pratiques enseignantes en classe ou méthodes d’enseignement utilisé par
l’enseignant .................................................................................................................. 39
Paramètre 3 : Outils didactiques mobilisé par l’enseignant ............................................. 40
3. Étude des paramètres de la troisième hypothèse ........................................................... 40
Paramètre 1 : Fréquences d’usage de l’internet par l’apprenant ..................................... 41
Paramètre 2 : Les notes des élèves par rapport à l’usage de l’internet ............................ 41
Paramètre 3: Impacts de l’usage de l’internet dans l’enseignement/apprentissage ......... 41
II. TRAITEMENT DE DONNEES ET ANALYSES STATISTIQUES .......................... 41
1. Traitement des données ................................................................................................. 41
2. Statistique descriptive .................................................................................................. 42
2.1. Boites à moustaches ................................................................................................... 42
2.2. La lecture de boite à moustache ................................................................................ 42
3. Analyses statistiques ..................................................................................................... 43
Test de Wilcoxon-Mann-Whitney ................................................................................ 43
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS ............................................. 44
CHAPITRE VI : RESULTATS ET INTERPRETATIONS ........................................... 44
I. Relation entre l’usage de l’internet chez l’apprenant et la motivation .......................... 44
1. Initiative des élèves à faire des activités ...................................................................... 44
2. Activités des élèves en dehors des heures du cours ..................................................... 45
3. Comportement des élèves ............................................................................................. 51
II. Relation entre l’utilisation de l’internet par l’enseignant et les méthodes ou pratiques
d’enseignement d’histoire et de géographie ....................................................................... 54
1. Fréquence de consultation de l'internet par l’enseignant ............................................ 54
2. Pratiques enseignantes en classe ou méthodes d’enseignement ................................... 55
3. Outils didactiques mobilisés par l’enseignant .............................................................. 57
III. Relation entre l’usage de l’internet et l’amélioration du résultat scolaire, les impacts sur
l’enseignement/apprentissage de l’HG ................................................................................. 59
1. Fréquence d’usage de l’internet par l’apprenant .......................................................... 59
2. Les notes des élèves par rapport à l’usage de l’internet ............................................... 60
3. Impacts de l’usage de l’internet dans l’enseignement/apprentissage ........................... 62
CHAPITRE VII : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS .................................................... 66
x
I. Réflexions sur les atouts et contraintes de l’usage de l’internet dans l’enseignement
d’histoire et géographie ........................................................................................................ 66
1. Réflexions sur les atouts de l’usage de l’internet en milieu scolaire.......................... 66
2. Réflexion sur les contraintes de l’usage de l’internet par les acteurs scolaires ............ 68
II. SUGGESTIONS .............................................................................................................. 69
CONCLUSION DE LA TROISIÈME PARTIE ...................................................................... 71
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 72
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 75
ANNEXE1: CADRE OPERATOIRE DE RECHERCHE .......................................................... I
ANNEXE2: HISTORIQUE ET SERVICE DANS L'INTERNET ............................................ II
ANNEXE3: GRILLE D'OBSERVATION DES ENSEIGNANTS (INSPIRE DE CARON): IV
ANNEXE4: GRILLE D'OBSERVATION DES ELEVES INSPIRE DE CRAHAY .............. V
ANNEXE5: QUESTIONNAIRE DESTINE AUX ELEVES ................................................. VII
ANNEXE6: QUESTIONNAIRE DESTINE À L'ENSEIGNANT (ENTRETIEN) ................ IX
ANNEXE7: GRILLE D'ENTRETIEN QUESTIONNAIRE DESTINE AU PERSONNEL
ADMINISTRATIF (SG) ........................................................................................................... X
ANNEXE8: SCRIPT DU TEST DE NORMALITE................................................................ XI
ANNEXE9: SCRIPT DU TEST DE WILCOXON, MANN-WHITNEY HYPOTHÈSE 3 . XIII
ANNEXE10: NOTES DES ELEVES ................................................................................... XIV
RÉSUMÉ
ABSTRACT
INTRODUCTION GENERALE
Depuis plus d’une décennie, l’internet a pris une place prépondérante dans nos
quotidiens et son utilisation tend à se déployer dans les foyers, et bien plus encore au sein des
institutions. De nos jours, nous dirons qu'il est impossible d'atteindre une éducation de qualité
sans une intégration réelle des Technologie de l’Information et de la Communication (TIC)
dans le processus d'apprentissage. Pour élargir cet espace public du savoir, de nouvelles
technologies sont diffusées et l'internet est devenu comme réseau public UNESCO (2005). En
effet, l'école en tant que société dite celle du savoir, commence à s'adapter à l'évolution
technologique.
Une utilisation efficace des TIC dans le contexte scolaire s'impose. Toutefois, un
problème majeur se pose dans notre pays, c’est celui de l’inefficacité interne du système
éducatif évoquée par le Rapport d’État du Système Éducatif National (RESEN 2016). À
Madagascar, moins de 10% des élèves terminent la dernière année du lycée. Le taux de
redoublement relativement élevé et le taux de réussite aux examens officiels montrent ce
manque d’efficacité du système éducatif malgache en général. Ainsi, aucune amélioration
sensible n’est observée depuis ces dernières décennies.
Actuellement, on peut dire que l’école traverse encore un certain nombre de problèmes
restés sans solution. Un de ces problèmes qui perturbe le processus de
l’enseignement/apprentissage est l’absence de motivation chez les élèves. Ceci est dû à
l’insuffisance des ressources pédagogiques mises à disposition des apprenants et qui sont hors
de portée des pouvoirs d’achat de chaque ménage. Ce manque de matériels
pédagogiques/didactiques se traduit par des cours magistraux et trop théoriques.
Pour la discipline Histoire-Géographie, on compte 1 manuel pour 14 élèves (D’après
Annuaire stat MEN 2015-2016). C’est pourquoi l’école est en train de perdre ses repères pour
ne plus jouer son rôle : « former les citoyens de demain ». L’école prépare l’avenir de nos
enfants, l’école doit donc tenir compte des évolutions de la société et intégrer les outils et
méthodes modernes dans l’enseignement. Pour combler ce manque, Madagascar affiche alors
une volonté d’intégration de l’outil informatique dans les établissements scolaires. Ainsi, il est
nécessaire de trouver un moyen de rediriger l’énergie que portent les jeunes aux nouvelles
technologies, afin qu’elle soit dépensée à l’école.
À ce titre, les efforts seront axés sur l’amélioration de la qualité et de l’efficacité
de l’enseignement par apprentissage. On trouve l’internet dans tous les domaines, surtout dans
l’enseignement par apprentissage, il occupe une place prépondérante dans la vie de nos jeunes
1
; alors, pourquoi ne pas l’utiliser pour les motiver, faciliter la réussite des apprentissages
scolaires pour l’efficacité de l’enseignement/apprentissage ? C’est la raison pour laquelle
nous avons choisi comme sujet de recherche : « Usage de l’internet en milieu scolaire :
source de motivation et d’efficacité dans l’enseignement/apprentissage de l’histoire-
géographie »
Notre recherche est plus particulièrement centrée sur l’usage de l’internet par les
élèves et les enseignants en dehors de la classe pour l’amélioration du cours, mais aussi pour
une meilleure qualité de l’enseignement.
L’objectif général de notre recherche est de déterminer à quel point l’usage de
l’internet améliore la qualité et l’efficacité de l’enseignement/apprentissage de l’histoire-
géographie.
En effet, notre problématique se présente comme suit : « Dans quelle mesure
l’usage de l’internet améliore-t-il la qualité et l’efficacité de l’enseignement/apprentissage de
l’histoire-géographie ?»
Pour répondre à cette question, nous avons proposé trois (3) hypothèses :
L’usage de l’internet suscite la motivation et l’intérêt à la discipline histoire-
géographie chez l’apprenant.
L’utilisation de l’internet par l’enseignant influence les méthodes ou pratiques
d’enseignement d’histoire et de la géographie.
L’usage de l’internet facilite l’enseignement/apprentissage d’histoire- géographie et
améliore le résultat scolaire.
Pour mener à bien notre étude, nous avons élaboré le plan suivant : en premier lieu, nous
allons faire un état de connaissance sur l’approche conceptuelle de l’internet au service de
l’éducation. En second lieu, nous parlerons des matériels et méthodes utilisés et en dernier
lieu, nous aborderons les résultats et la discussion sur notre thème et les hypothèses y afférant.
2
Première partie :
L’ETAT DES CONNAISSANCES
3
PREMIÈRE PARTIE : L’ETAT DES CONNAISSANCES
Pour pouvoir traiter cette première partie, il sera question du cadre théorique sur l’état
des connaissances. D’abord, on s’intéressera à l’approche conceptuelle de l’internet au service
de l’éducation, en insistant sur l’intégration, les atouts et les inconvénients de l’internet au
sein de l’univers de l’éducation. Ensuite, nous nous pencherons sur l’internet au service de la
discipline histoire et géographie. Et c’est dans cette perspective que nous verrons la définition
des concepts de l’enseignement/apprentissage, la motivation, les différents usages de l’internet
en milieu scolaire et les sites spécialisés sur l’histoire et géographie. Enfin, nous allons voir la
situation de l’internet dans le système éducatif malgache qui parlera de l’intégration de
l’internet dans l’enseignement à Madagascar et les difficultés rencontrées.
CHAPITRE I : APPROCHE CONCEPTUELLE DE L’INTERNET AU SERVICE DE
L’EDUCATION
« L’internet est apparu comme vecteur de la société mondiale de l'information, puis il est
devenu le levier de la société de la connaissance par un glissement vers les contenus ». Pour
ce premier chapitre, nous allons présenter la situation de l’internet au sein de la sphère de
l’éducation dans le monde. Pour ce faire, nous allons en premier lieu parler des notions
générales sur l’internet. Puis en second lieu, on enchainera avec les avantages et les
inconvénients de l’internet au sein de l’univers de l’éducation.
I. Notions générales sur l’internet
L’internet constitue l’outil de communication par excellence. Cet outil ne date pas
d’aujourd’hui mais de la fin des années soixante.
Tout d'abord, il a été un système de transmission de données militaires aux États-Unis, qui a
ensuite été utilisé par des universités et des établissements de recherche en Amérique du
Nord, puis dans le monde entier. Plus tard, « Internet » a perdu au fil du temps sa majuscule
pour devenir « l’internet », un outil de tous les jours, une porte dans le Réseau mondial que
l’on franchit allègrement et dont l’accès est considéré comme acquis. Dès lors, Internet n’est
pas un simple outil éducatif : il est un outil présent au cœur du travail enseignant. Il a une
forme abrégée : Internet ou Net.
4
1. Définitions de l’internet
Pour définir l’internet, deux auteurs avancent leurs propres conceptions qui pourraient
déduire à définir ce qu’est l’internet.
Selon R. Martel (2008) étymologiquement le mot Internet est composé de :
- Inter : pour Interconnected (mais non pas International).
- Net : « net » veut dire « Network » c’est le mot anglais qui signifie « réseau ».
- « Internet » = « inter-networks » ce qui signifie « internet est le réseau des réseaux »
Internet est donc l'interconnexion de tous les réseaux de la planète comme à l’image de la
« Toile » d’araignée de serveurs qui communiquent entre eux.
Pour J. Michel (1994), « L’internet est à la fois un puissant outil de télécommunication, un
moyen d'accès à de vastes gisements de ressources en information et documentation, un
instrument de télétravail et surtout une philosophie moderne du travail en réseau. »
2. Définition de l’éducation
L’éducation est un processus d’apprentissage complexe dont la finalité est le
développement de la personne au sein de son groupe social. Il est à la fois un droit humain
fondamental et un élément essentiel au développement durable. C'est le thème du quatrième
Objectif de Développement Durable (ODD) des Nations Unies, qui vise à établir des
opportunités d'apprentissage et à assurer une éducation de qualité inclusive et équitable tout
au long de la vie pour tous (Programme 2030 ODD).
Quant à l’internet, il envahit les pratiques sociales et se développe dans l’éducation.
Au fil des années, il fleurisse au sein des sphères universitaires mais aussi dans
l’enseignement secondaire.
3. Intégration et institutionnalisation de l’utilisation du web dans la sphère de
l’éducation
Le concept d’intégration est généralement utilisé pour parler de la mise en place
d’internet dans le système éducatif (D. Hamon, 2007). Depuis quelques années de grands
efforts ont été consentis afin d'équiper les lycées du réseau d'internet, afin de les lancer dans la
voie de l'intégration des technologies de l'information et de la communication. Pour P.
Moeglin (1994), le processus d’intégration des Technologie de l’Information et de
Communication à l’Enseignement (TICE) provient à la fois des décisions ministérielles, mais
aussi des initiatives de terrain souvent spontanées et individuelles qui se sont ensuite
structurées dans le cadre de projets d’établissements ou de réseaux d’écoles. Si l’État a pu
5
favoriser le lancement d’une nouvelle technologie en s’adjoignant le soutien de rapports
d’intellectuels sur la question et dans des termes assez larges pour être réappropriés, il a
préféré transmettre aux institutions locales le soin de préciser les finalités et de les mettre en
place (P. Moeglin 1994). Un rôle plus important revient alors au chef d’établissement qui
devient un véritable « chef d’entreprise » (D. Hamon, 2007). Ils génèrent de nombreux
travaux et activités. D. Hamon (2007) souligne que l’intégration de l’internet dans le domaine
de l’éducation a pour effet de bousculer, de remettre en cause ce qui est admis. Cependant,
l’intégration des TIC dans le champ scolaire et en particulier internet, est également motivée
par la présence d’apprenants qui ont grandi avec internet, appelés « natifs du numériques »
(Prensky cité par Collin et Karsenti, 2013). Néanmoins, ces technologies n’ont pas la
modernisation des pratiques enseignantes comme seul intérêt, mais elles ont davantage la
mission d’un « développement d’un rapport éducatif aux technologies chez l’ensemble des
apprenants » (Collin et Karsenti, 2013).
L’institutionnalisation de l’utilisation du web dans le processus éducatif, devra
poursuivre des objectifs communs « pour tous dans la classe et aider l’apprenant à acquérir
des compétences transversales qui sont : savoir interroger, rechercher les informations, les
organiser, les rassembler, les comparer, les traiter, les extraire et les approprier et échapper à
la domination de la parole du propriétaire ». C’est pourquoi Chalghoumi, (2005) affirme que
si l’intégration d’internet aide l’enseignement et améliore les apprentissages, elle est alors à
appuyer, c’est-à-dire appuyer leur institutionnalisation de l’utilisation en milieu scolaire pour
atteindre des objectifs de l’apprentissage.
Enfin, une intégration pédagogique des TIC passe aussi par une mise en situation
des activités d’apprentissage et d’évaluation ayant un caractère ouvert et flexible. Dans ce but,
l’enseignant doit être capable d’aider les élèves à s’approprier les TIC, à les utiliser pour faire
des activités d’apprentissage (IUFM, 2008), à évaluer leur utilisation de la technologie et à
juger de manière critique les données recueillies sur les réseaux. Il convient que les
enseignants pour institutionnaliser l’usage du web, développent une habileté à gérer les
ressources dont ils disposent pour imaginer diverses solutions appropriées à mettre en
pratique afin de mieux aider les élèves à résoudre leurs problèmes d’apprentissage.
6
II. Atouts de l’internet sur le système scolaire
D’après Duquesnoy (2014), internet ouvre des portes à une mine d'informations, de
connaissances et de ressources éducatives. Ces portes augmentent les possibilités
d'apprentissage dans et au-delà de la salle de classe. Internet est devenu un moyen d'accès à
l'information et un outil de communication possédant tous les atouts espérés par les
chercheurs.
1. Internet, source d'informations
L'information est une « action, d'informer, fait de s'informer, renseignement obtenu
de quelqu'un sur quelqu'un ou quelque chose ». Tout ce qui peut renseigner, apporter un
élément de connaissance nouveau qui était ignoré auparavant est considérée comme
information. Dans ce cas l’internet est le moyen le plus utilisé et le plus efficace pour
rechercher des documents. C’est un outil source d’informations. Selon Mangenot (1998), les
principaux usages que font les internautes de ce réseau sont la recherche d’informations ou de
documents ainsi que l’utilisation de la messagerie en ligne. Actuellement, il propose aux
apprenants des mines d’informations éducatifs. Ceci est confirmé qu’aujourd’hui, les
hypermédias éducatifs proposent aux élèves de multiples fonctionnalités d’accès à des
informations hétérogènes Baron et Bruillard (2002), en particulier via Internet.
Ce qui nous permet de dire que la toile offre à tous une véritable information
diverse avec sa richesse et ses puissants moteurs de recherche. Il offre également un atout non
négligeable et permet en même temps de renouveler fréquemment les matériaux et d'obtenir
des données actualisées Mangenot (1998).
2. La toile, un appui pour l’éducation et un outil performant dans l’enseignement
Dans la sphère de l’éducation, internet devient est un élément capital et un outil
d’enseignement. L'internet est un outil pour la recherche de l'information et du savoir.
Duquesnoy (2014) souligne que l’internet est utilisé pour répondre à un besoin que certains
enseignants estiment essentiel : trouver des ressources pour préparer ses cours. Documents,
feuilles d’exercices, images et illustrations sont ainsi les « trésors » pour lesquels les
enseignants partent en quête sur le web. À ce fait, le web est souvent comparé à une autoroute
de l’information. Duquesnoy (2014) affirme que les enseignants font des recherches sur des
sites mettant à disposition des « fiches prêtes à l’emploi », des exercices ou encore de « jolies
illustrations ». À la recherche de ressources pour leurs cours, la consultation de ces sites
s’impose donc à l’enseignant qui recherche une information officielle. Nombreux sont les
7
enseignants qui utilisent ce fameux outil pour un usage privé mais aussi pour avoir à leurs
disposition des idées pour la fiche de préparation.
Dans le domaine de l’éducation, internet est un outil de travail très indispensable
pour la recherche. Duquesnoy (2014) affirme encore que c'est un outil adéquat pour un travail
rapide et efficace. C’est un outil performant dans la nouvelle ère qu'est la globalisation
permettant le perfectionnement de la qualité de l'enseignement. Internet permet également
d’accéder à des informations ou à des fonctionnalités de manières beaucoup plus rapides,
accessibles, flexibles et efficaces (Brangier et Hammes, 2007).
Tout ce qu'on trouve sur internet est quelque part consigné dans les livres. « Le seul
avantage de l'internet par rapport aux publications imprimées est sa rapidité et son accès
facile. Les informations de l'autre bout de la planète sont consultables à tout moment de la
journée. » Internet nous donne ce qu'on ne trouve pas dans les cours. Selon A. Bellamlik
(1996), internet permet aux chercheurs de s’affranchir des distances et d’accéder à des sources
d’information qui se trouvent à plusieurs kilomètres, d’interroger des bibliothèques et de
copier des logiciels. Un accès relativement libre permet aux élèves de se familiariser
davantage avec internet. L'internet bien pensé peut, « sans compromissions démagogiques »,
aider nos jeunes à mieux apprécier l'école au sein de la société, les aider à donner du sens à
leur scolarité (Duquesnoy, 2014). En général, l’internet est un outil qui permet une
conversation interactive en temps réel avec n’importe quel utilisateur internet. Il permet aussi
« l’interrogation de plusieurs sources à la fois quelles que soient leurs localisations.» Il ne
semble donc plus envisageable de continuer à exclure internet de l’école (Karsenti et Collin
2013) car c’est un appui pour l’éducation.
3. Pratiques collaboratives pour la formation des maîtres
Selon le Grand dictionnaire de la langue française (Québec), le terme collaboratif se
dit de ce qui, dans un environnement informatisé ou en ligne, vise à favoriser la collaboration
entre pairs, en permettant d'échanger et de partager des compétences pour mieux réussir un
projet commun.
La formation quant à elle, est un processus particulier par lequel, on inculque des
connaissances, des aptitudes et des valeurs à un individu pour l’amener, en un temps limité à
remplir un rôle ou une fonction déterminée (Randrianjanahary 2008).
8
Ainsi, une pratique collaborative pour la formation des maitres désignent donc,
d’une part, la coopération entre les membres d’une équipe pédagogique et, d’autre part, la
réalisation d'un produit fini (cours, exercices, sujets, formation…): l’internet apparaît alors
comme l’outil adéquat pour mettre en œuvre des pratiques pédagogies collaboratives pour la
formation des enseignants. En effet, ses fonctionnalités de communication et de consultation
sont utilisées dans le travail collaboratif pour la partie coopérative. « Les possibilités qu’offre
Internet en termes de création permettent la réalisation et la publication d’objets communs, le
plus souvent des sites : du partage des connaissances à la réunion virtuelle, de la simple
communication (par e-mail, messagerie instantanée, visio-conférence...) aux portails
applicatifs, en passant par l'accès au savoir, le spectre des outils collaboratifs impose dans ces
pratiques.
4. Enseignement à distance et les MOOC
Selon l’UNESCO, « l’enseignement à distance est un mode d'enseignement,
dispensé par une institution, qui n'implique pas la présence physique de l’enseignant chargé
de le donner à l'endroit où il est reçu, ou dans lequel le maître n'est présent qu'à certains
moments ou pour des tâches spécifiques ». L’enseignement est fait à l’aide des bibliothèques
virtuelles, vidéo-conférence, « e-formation ». L’enseignement à distance mobilise une kyrielle
de technologies et de techniques qui permettent le partage et la diffusion des savoirs en vue de
l’apprentissage.
Les MOOC signifie « Massive Open Online Course » ou « cours en ligne ouvert et
massif ». Un Mooc est un cours gratuit en ligne entièrement dispensés sur internet. « Ces
séquences consistent bien souvent en des vidéos de courte durée – une dizaine de minutes –
accompagnées d’un quiz de validation ». Particulièrement, aucun diplôme n’est délivré par un
Mooc, mais seulement, il permet d’obtenir parfois des certificats sur l’enseignement suivi.
C’est pourquoi, ils sont ouverts à tous et ils sont destinés à un public massif.
Avec ces rôles particuliers, l’enseignement à distance (les MOOC) est à la fois une
réponse à la carence de l’éducation en Afrique. Nous pouvons dire que c’est une réponse au
problème principal « des infrastructures universitaires et de la pression de la croissance
exponentielle des apprenants de l’enseignement supérieur dans un grand nombre de pays ». Il
permet davantage d’étudier à distance, et recevoir des supports d’enseignement de qualité
(vidéos, supports interactifs, …). Toutefois, on assiste d’une part à des rattrapages
9
technologiques importants, notamment par le biais de l’internet dans de nombreux pays du
sud, et également à l’adaptation des apprentissages des qualités.
III. Inconvénients de l’internet au sein de l’univers de l’éducation
Comme toute technologie, l'internet est au croisement de plusieurs enjeux. Il est
porteur de deux représentations, « le libéralisme et la contre-culture des années 60 ». Il
apparait comme « une arme à double tranchant ». On peut l'utiliser à bon escient c’est-à-dire
qu’on peut utiliser l’internet avec la connaissance du cause et avec discernement (avec
attention), mais on peut aussi la dévier et l'utiliser à mauvais escient ou l’utiliser de façon
inadéquate ou à tort qui pourrait nuire les autres.
« L’internet à l'échelle mondiale, possède une abondance de documents qui
échappent à peu près à tout contrôle. Compte tenu de son rôle chaque jour plus important dans
le domaine de l’éducation, l'internet risque de projeter des inégalités socio-économiques
croissantes ». L'internet peut entraîner une dépendance et empêcher la personne dépendante
de développer des relations réelles en l'emprisonnant dans des relations virtuelles. Voilà
pourquoi la présence de l’enseignant est très utile dans un enseignement.
De plus, il peut tuer des pratiques saines comme la lecture. Si l’internet est mal
utilisé, il peut nuire aux études des élèves. Duquesnoy (2014), a souligné qu’il peut empêcher
certaines personnes de faire un effort personnel pour faire un travail de recherche puisqu’il
favorise le copier/coller. Le plagiat est devenu un véritable fléau et surtout l’existence des
fraudes au cours des examens officiels ou les devoirs surveillés en classe se fait par le biais
des téléphones mobiles.
Toutes les données qui circulent sur le net ne sont pas « éthiques et favorables »: il
y a des sites pornographiques, des sites extrémistes, des virus, des pirates, des spams1, les
réseaux criminels, etc. Le net peut aussi rendre accessible des données dangereuses : « des
terroristes apprennent sur le net comment fabriquer des engins explosifs, comment voler des
informations sensibles».
L’inconvénient de l’enseignement numérique à distance se justifier par le manque
d’encadrement, qui peut nuire, la motivation et la capacité des apprenants car cette mode
d’apprentissage demande tout de même une maîtrise de soi et de la rigueur.
1 Spam : courrier électronique non sollicité par les destinataires, expédié en masse à des fins publicitaires ou
malhonnêtes.
10
En somme, le premier chapitre de notre travail nous a servi de faire connaître les
notions générales sur l’internet. Nous avons axé nos études sur l’intégration et
l’institutionnalisation de l’utilisation du web au sein des établissements, les avantages par
l’utilisation de l’internet au service de l’éducation qui constitue un appui à l’enseignement et
une vraie source d’information et de documentation pour élèves et les enseignants. En effet, il
favorise à la fois un enseignement à distance par le biais des MOOCS et les pratiques
collaboratives pour la formation des maîtres.
11
CHAPITRE II : INTERNET AU SERVICE DE LA DISCIPLINE HISTOIRE ET
GEOGRAPHIE
Ce chapitre sera dédié à l’étude de l’internet au service de la discipline histoire et
géographie. Pour commencer, nous allons étudier les notions clés sur
l’enseignement/apprentissage suivie de processus de l’enseignement/apprentissage ainsi que
leurs stratégies pour aider les élèves à devenir des apprenants indépendants. Ensuite, nous
allons insister sur la motivation scolaire, les différents usages de l’internet en milieu scolaire
et l’apport de ce dernier sur la discipline d’histoire et de géographie et sur les méthodes
d’enseignement.
I. Quelques notions clés sur l’enseignement/apprentissage
1. Définition de la notion enseignement/apprentissage
Selon le dictionnaire Universel 6e édition, le mot enseignement est défini comme une
action, une manière d'enseigner. Ce terme, désigne aussi « l'art d'éveiller la curiosité des
jeunes âmes pour la satisfaire ensuite » (Macaire, 1979). Quant au mot apprentissage, « il
désigne l'acquisition d'une formation professionnelle. Il peut encore se définir comme une
modification du comportement après un enseignement. »
D’après Mahanga (2015), l'apprentissage est une modification stable et durable des
savoirs, des savoir-faire ou des savoir- être d'un individu, modification attribuable à
l'expérience, à l'entraînement, aux exercices pratiqués par cet individu. Ainsi, il n'existe pas
d'enseignement sans apprentissage.
1.1.Processus de l’enseignement/apprentissage
Lebrun (2007) affirme cinq grandes étapes dans le processus d’enseignement/apprentissage.
- La première étape consiste à se motiver (savoir être). Face à une nouvelle situation,
porteuse d’informations récentes, l’apprenant doit évaluer ses connaissances et
compétences actuelles. Il accorde une valeur à l’activité de par sa signification propre,
son ancrage dans sa réalité et son lien avec son projet.
- La deuxième étape consiste à s’informer (savoir). La nouvelle situation contient des
informations originales à confronter, à compléter avec d’autres sources
d’informations, dont les pairs.
Ces deux premières étapes constituent la contextualisation des apprentissages.
12
- La troisième étape est le fait de s’activer (savoir-faire). Pour faire face à la situation et
entrer en relation avec elle, l’apprenant mobilise des connaissances et des
compétences.
- La quatrième étape implique l’apprenant à interagir (savoir être). Seul, l’apprenant a
tendance à recourir à la transformation la plus facile. Les interactions avec les pairs et
les corrections de l’enseignant doivent assurer un conflit sociocognitif qui bouscule les
représentations initiales.
Ces deux dernières étapes concernent la décontextualisation des apprentissages,
indispensables au transfert.
- La cinquième étape consiste à produire (savoir-faire). L’accomplissement d’une
production entraine l’apprentissage en développement et le formalise (Moreau 2016).
1.2.Stratégie de l’enseignement/apprentissage
Les stratégies d'enseignement-apprentissage sont « des techniques utilisées par les
enseignants pour aider les élèves à devenir des apprenants indépendants ou stratégiques. Ces
techniques deviennent des stratégies d'apprentissage lorsque les élèves en choisissent
certaines de manière indépendante et les utilisent efficacement pour accomplir des tâches ou
atteindre des objectifs ». Ainsi, « plusieurs éléments peuvent intervenir dans le choix d'une
stratégie d'enseignement, notamment le niveau d'interactivité souhaitée avec les apprenants,
la familiarité de l'enseignant avec telle ou telle stratégie, le temps à disposition, le type de
salle dans laquelle va se dérouler l'enseignement, etc. » (Mahanga 2015)
2. Internet dans l’enseignement/apprentissage
L’usage scolaire de l’internet a actuellement pris des ampleurs. Il constitue un
moyen adéquat dans la mise en œuvre de l’enseignement/apprentissage. Leur usage varie
selon les lieux. Selon Collin et Karsenti (2013), l’internet a des impacts considérables dans la
vie (sociale, économique, scolaire, politique, ...) de la société aussi bien dans les pays
occidentaux, que dans les pays du Sud. Bien que cet outil s’intègre déjà dans le cadre du
système éducatif et figure dans certains pays (États-Unis) dans les programmes scolaires, cela
signifie qu'il est au service des objectifs de l'école.
Selon Duquesnoy (2014), l’école a un rôle crucial à jouer comme lieu
d’apprentissage et de familiarisation à l’internet. Notamment, l’internet est aussi un espace
d’échanges et de partage d’expériences entre les usagers. Il est important de préserver pour
assurer la qualité de la pédagogie et favoriser les apprentissages. C’est la raison pour laquelle,
13
les établissements adoptent plusieurs projets pour améliorer l’usage de l’internet à l’école et
ces projets arrivent même dans les universités où les cours en ligne se développent
considérablement. Des sites sont créés pour partager des idées de leçons, pour discuter sur le «
malaise » vécu par les enseignants, pour mettre en exergue un projet éducatif. Ce propos est
souligné par Duquesnoy, (2014) que, des projets se multiplient et se renouvellent pour
équiper les établissements de matériels conformes de liaisons à haut débit ou de plates-formes
d’apprentissage en ligne. Comme son usage à l’école est sans équivoque, à mesure que
l’internet intègre la vie quotidienne, sa maîtrise s’avère essentielle à l’ensemble des élèves.
L’internet permet aussi de multiplier une variété des supports. Il offre la possibilité
d’introduire facilement des images, des vidéos, ou du son. L’usage de l’internet remplace
avantageusement celui des cassettes et du lecteur DVD. Pédagogiquement, cela rend le cours
beaucoup plus dynamiques, les élèves étant directement en contact des documents, ce qui
provoque une évolution dans les comportements. Cependant, certains auteurs parlent qu’il ne
remplace pas les cahiers et les livres. « Il s’agit plus d’une valeur ajoutée que d’un
remplacement, l’intégration d’internet en classe ne signifie pas une école sans livre ni cahier»
(Karsenti et al, 2002).
En outre, l’ensemble des TICE permettent de faire de nouvelles choses irréalisables
auparavant, par exemple avec le Google, Facebook, You Tube, et Wikipédia. Pourtant, ces
médias sociaux sont peu utilisés à des projets éducatifs en classe.
II. Aperçu général sur la motivation dans le contexte scolaire
1. Définitions de la motivation
Selon R. Viau (1994), la motivation en contexte scolaire est un état dynamique provenant de
la perception qu’un élève a de lui-même et de son environnement. Cette motivation le pousse
à choisir une activité, à s’y engager et à persévérer dans sa réalisation afin d’atteindre un
objectif.
Pour Tardif, J. (1998), c’est l’engagement, la participation et la persistance de l’élève dans
une activité.
2. Types de motivation
Selon Deci et Ryan (1985), la théorie de la motivation comprend deux types, à savoir la
motivation intrinsèque et la motivation extrinsèque.
14
2.1.Motivation intrinsèque
La motivation intrinsèque est inhérent à l’élève qui est motivé pour lui-même, parce
qu’il est curieux. C’est aussi le désir d’apprendre, car l’intérêt que porte l’élève aux activités
va définir sa motivation. Toutes les situations où l’élève va accomplir une action sont
uniquement pour le plaisir qu’elle lui procure. Elle dépend uniquement de la personne et
s’accompagne également d’une interaction et d’une collaboration avec ses pairs.
2.2.Motivation extrinsèque
La motivation extrinsèque est provoquée par des éléments extérieurs à la personne
(par exemple : promesse de récompense, menace de sanctions…). Autrement dit, l’élève n’est
pas motivé pour lui-même ou pour le désir qu’il a d’apprendre mais pour des facteurs
externes.
3. Facteurs de la motivation scolaire
Viau (2007) souligne deux points essentiels concernant les facteurs de la motivation
des élèves. Le premier point est lié à « l’effet de nouveauté » que l’intégration des TICE peut
susciter. L’introduction de l’équipement informatique (et par conséquent d’Internet) provoque
des changements. Ces situations innovantes ont favorisé la réflexion pédagogique et ont
modifié la dynamique motivationnelle de l’élève.
Pour le deuxième point, la motivation de l’apprenant à apprendre se présente par
l’intérêt et le plaisir qu’il éprouve à accomplir une activité d’apprentissage. Un élève motivé
est un élève qui s’engage à participer et qui persiste dans une tâche et/ou activité
d’apprentissage.
Aussi « la motivation à effectuer la tâche ne peut pas reposer sur une consigne
impérative provenant du système ; s’il y a obligation, elle est l’expression de l’autorité de
l’enseignant en dehors du système TIC. En somme, l’ordinateur (internet) ne peut pas
imposer, il propose: l’apprenant doit trouver sa motivation en lui ou- plus fréquemment- dans
le scénario que et l’enseignant propose ».
III. Différents usages de l’internet en milieu scolaire
Le résultat de l’enquête du pôle Européen de Nancy en 1999 nous démontre que les
loisirs apparaissaient en premier des usages d'internet (76%), suivis des études (55%), puis
des motivations professionnelles (22%). D’après l’enquête de l’Institut d’Étude de la Vie
Étudiante (IEPE) de 2000, les pratiques d'internet sont plus équilibrées : 36,5% les utilisent
pour leurs études, 26,5% pour leurs loisirs (Berger et al 2005).
15
1. Sens du terme « usage »
Le terme « usage » signifie : utilisation, emploi de quelque chose ou possibilité de
se servir de quelque chose ou encore d'appropriation. D’après la réflexion de Millerand (2008)
l’emploi du terme « usage » est beaucoup plus complexe car elle connait de nombreuses et
différentes acceptions. Mais pour notre étude, il s’agit de l’action d'utiliser ou de se servir de
quelque chose (notamment internet) de manière efficace, conforme à utiliser et employer
quelque chose à de bonnes fins. Ici, nous nous centrons sur l’activité d’apprentissage de
l’élève en interférence avec un milieu didactique où il dispose de ressources numériques pour
accomplir des tâches. Nous nous intéressons ainsi à l’appropriation matérielle.
1.1. Usage par les élèves
L’existence d’une cohorte de natifs du numérique compétents et prêts à des
utilisations diversifiées d’internet est une croyance réductrice (Collin et Karsenti, 2013). S’il
est vrai que beaucoup de jeunes utilisent fréquemment internet, le transfert des compétences
développées en privé n’est pas automatique dans le contexte scolaire car les usages
domestiques (ludiques, de socialisation et de consommation) ont peu de liens avec les usages
imposés à l’école. Le principal usage scolaire d’internet rencontré également dans le cadre
privé est la recherche d’informations. À l’inverse, les usages liés à la création et à la
collaboration y sont étrangers au plus grand nombre (Collin et Karsenti, 2013). Concernant
leur manipulation, les élèves savent manipuler l’internet sans formation préalable et ils
connaissent déjà une base essentielle de servir ces outils. C’est aussi un élément capital pour
les recherches d’informations. La plupart d’entre eux maîtrisent les actes de base du surf et
savent utiliser un moteur de recherche, joindre un fichier à leur courriel ou encore visiter
l’historique des pages consultées Mangenot (1998). Chez les jeunes, le plus souvent est
l’usage du copier-coller. Le « copier-coller » est une pratique courante dont 95% des
internautes réguliers maîtrisent le fonctionnement souligne encore l’auteur.
1.2.Usage par les enseignants
Internet est utilisé au quotidien des enseignants et il semble que ces derniers se
familiarisent actuellement avec le TIC, notamment l’internet. D’après l’enquête de Agence
Wallonne des Télécommunications (AWT) (2013), neuf enseignants sur dix utilisent internet
quotidiennement et leurs usages sont nettement les mêmes que ceux du reste de la population :
recherche d’informations, communication et opérations bancaires sont les pratiques les plus
fréquentes. Ainsi, il est aussi utilisé pour répondre à un besoin que certains enseignants
estiment nécessaire : trouver des ressources pour préparer ses cours. Documents, exercices,
16
images et illustrations sont ainsi les « trésors » pour lesquels les enseignants partent en
recherche sur le net. Les manuels scolaires s’enrichissent, voire se remplacent, par le surf sur
internet (Duquesnoy, 2014). Ils peuvent également trouver sur « la Toile - voire y mettre - des
idées d'activités (mutualisation des ressources) ; ils peuvent inviter les apprenants à consulter
internet en vue d'une tâche bien précise » ; ils peuvent encore faire réaliser des activités, liées
à des données présentes sur internet (Mangenot, 1998).
2. Internet influence les méthodes d’enseignements
Les TICE imposent un nouveau défi aux enseignants. Elles encouragent les
pédagogies basées sur la créativité, sur le constructivisme, sur le projet pensé. Les TICE
favorisent le travail en groupe et l’apprentissage collectif. Autrement dit, les TICE notamment
internet encouragent l’usage des pédagogies actives ou les méthodes actives. Bernard, (2002)
confirme que : l’usage de la TICE facilite la flexibilité et l’individualisation car les étudiants
sont différents. Selon Hamayer (2002), la société informatique a besoin d’écoles qui
encouragent et imposent l’apprentissage actif, de motifs pour la communication ainsi que de
compétences prospectrices. Ainsi que le précise M. Lebrun (1999), les Nouvelles
Technologies à l’école ne seront nouvelles que si la pédagogie qui les utilise est « nouvelle »
ou plutôt renouvelée. Nous pouvons utiliser « les Nouvelles Technologies de manière
parfaitement ringarde et nous pouvons aussi faire de la pédagogie renouvelée sans NTIC ».
Cependant on s’aperçoit que le travail le plus intéressant avec les TICE se fait avec
des nouvelles pédagogies. C’est la raison pour laquelle, l’internet influence positivement et
suscite l’utilisation fréquente de la pédagogie active et participative. En effet, l’application de
nouvelles technologies à l’enseignement doit fonctionner aux avantages de l’apprenant.
IV. Internet au service de la discipline histoire et géographie
Des enseignants modifient leurs techniques pour s’adapter à un contexte mondial de
mutation technologique et cognitive qui bouleversent extrêmement les systèmes éducatifs
(UNESCO, 2005). Les usages sont évidemment spécifiques à la discipline, au niveau
d’enseignement ou encore largement influencés par les politiques d’éducation. Internet est
entré dans les usages professionnels, il continuera très certainement sa progression.
Notre étude porte sur l’appui que l’internet peut apporter dans l’enseignement de
l’histoire et de la géographie aux lycéens. D’après les auteurs comme Karsenti e Collin,
(2013), l’existence des technologies en contexte scolaire comporte à la fois des avantages et
des défis. Dans ce cas, dans de nombreuses classes du monde entier, la technologie est utilisée
17
au service d’un enseignement de qualité et de l’engagement des élèves, en offrant des espaces
collaboratifs de travail.
Les enseignants de l’histoire-géographie recourent actuellement à l’internet pour
remédier à l’insuffisance des documents de l’histoire-géographie et pour augmenter la
motivation des apprenants à l’égard de l’histoire-géographie, car les instructions officielles
placent surtout les documents au centre de l'enseignement de ces disciplines. Comme toutes
autres disciplines, les documents servent de base à l’organisation d’un
enseignement/apprentissage de qualité. Actuellement, la quantité et la qualité du matériel
pédagogique reste un souci pour les acteurs de l’éducation, surtout en Afrique. D’après la
revue TRANSMETTRE, (2016), les manuels scolaires et les documents géographiques ou
historiques font rudement défaut dans les établissements. L’auteur atteste que les écoles en
Afrique comme à Niger ne disposent que de 13.512 livres de géographie pour 472.639 élèves
; soit un ratio de 1 livre de géographie pour 35 élèves.
Dans le contexte de rareté des documents géographiques et historiques comme les
cartes, le globe terrestre, le planisphère, les photographies, les textes historiques, etc... , les
TIC y compris internet sont des outils complémentaires dans l'appropriation des savoirs et des
méthodes pédagogiques dans l'enseignement de la discipline. Donc, il s’avère essentiel de
mettre à contribution le net pour pallier à l’insuffisance des documents de l’HG.
Pour les spécialistes, les TIC pourraient constituer une solution conforme aux
nombreuses difficultés et carences du système éducatif d’enseignement, en Afrique où
Internet permet d’accéder à une bibliothèque virtuelle (documentation scientifique, ouvrages
récents) (Karsenti et Larose, 2001). Cet outil original offre une grande quantité de ressources
didactiques d’apprentissage en histoire et en géographie permettant d’améliorer la qualité
d’enseignement d’une discipline comme la nôtre qui exige des supports didactiques pour
faciliter la compréhension des leçons. Par ailleurs, l’utilisation de cet outil technologique
permet d'explorer et de visualiser des documents. Internet est alors utilisé comme un support
de cours pour appuyer une démarche pédagogique.
En histoire-géographie, les ressources disponibles sont nombreuses, les usages se
diversifient sur un plan disciplinaire et interdisciplinaire, les communautés de pratique se
multiplient dans ou hors de l’institution, qu’il s’agisse de réseaux académiques ou de
communautés virtuelles d’enseignants. Cependant, l’intégration des TIC dans le cours
d’histoire-géographie est lente et encore partielle (P. Mériaux et S. Genevois, 2007).
18
V. Sites spécialisés dans l’histoire et de la géographie
Pour combler l’apprentissage de la discipline histoire-géographie, et pour donner
une éducation de qualité, des sites ont été créé pour satisfaire les besoins des enseignants et
des apprenants. Comme le site lelivrescolaire.fr, sa particularité est l’existence des manuels
scolaires française accompagnés des documents, leçons et exercices interactifs du manuel
Histoire et Géographie. Ainsi, le site spécialisé comme le site hist-geo.fr a été conçu pour
venir compléter les enseignements dispensés. Il comporte des documents du cours, les cours
rédigés ainsi que des documents complémentaires sous diverses formes (vidéos, liens internet,
etc.) permettant aux élèves d'acquérir les connaissances et les méthodes nécessaires à leur
réussite. Des exercices d'auto-évaluation (Q.C.M, textes à trou, mots croisés, etc.) viennent
compléter les cours afin que chacun puisse déterminer les connaissances acquises et celles qui
restent à approfondir. Depuis 2016, des vidéos de vulgarisation géographique apparaissent sur
la chaîne YouTube : La Geozone. Le Dessous des Cartes a été conçu aussi pour satisfaire les
besoins des enseignants et les élèves en s’appuyant généralement sur des cartes. De plus, nous
avons sélectionné des sites dédiées à l’histoire ou à la géographie qui présente toutes un
intérêt pédagogique comme le Kartable.fr, c’est un site de soutien scolaire pour les cours et
révisions en ligne. Enfin, le site Maxicours.fr soutien également avec des vidéos, fiches de
cours, exercices interactifs, quiz d’évaluation et parcours ludiques dans toutes les matières du
primaire, collège et lycée.
En matière des TICE notamment l’internet au service de la discipline histoire et
géographie, nous pouvons dire que l’enseignement de cette discipline intègre déjà cette outil
comme complément à l’insuffisance divers au sein de la discipline. C’est pourquoi, nous
avons axé notre étude sur la motivation, la formation à distance et à la contribution de cet
outil dans l’enseignement/apprentissage d’histoire et de géographie. Ainsi, l’usage de
l’internet en milieu scolaire postule une part d’enseignement et contribue au progrès de
l’éducation. À défaut d’outils didactiques tels que des cartes, des photos, des portraits, de
manuel scolaire, des documents divers, il constitue également une solution efficace à
l’insuffisance des matériels didactiques.
19
CHAPITRE III : SITUATION DE L’INTERNET DANS LE SYSTEME EDUCATIF
MALGACHE
Après avoir étudié l’approche conceptuelle de l’internet au service de l’éducation et
l’étude de l’internet au service de la discipline d’histoire et de géographie dans les deux
chapitres précédents, ce troisième chapitre sera consacré à l’étude de la situation de l’internet
dans le système éducatif malgache. Il serait donc indispensable de faire d’abord une étude de
contexte général sur l’éducation et l’intégration de l’internet au sein des établissements
scolaires secondaires. Ensuite, nous allons analyser l’appui d’experts pour pouvoir intégrer
cet outil au sein des lycées et leur appropriation. Enfin, nous allons étudier l’utilité de
l’internet dans l’enseignement/apprentissage à Madagascar.
I. Contexte général
Nous assistons à la naissance d’une nouvelle culture qui est la culture du numérique
ou du virtuel pour laquelle l’éducation doit préparer chaque individu à y vivre de façon
harmonieuse. Historiquement, l’internet est le dernier arrivé à Madagascar vers 1995. Grâce
au projet Leland (USAID), il regroupe cinq fournisseurs d’accès opérationnels. Les premiers
internautes malgaches étaient des professionnels ou des entreprises abonnés à une ligne
téléphonique ou à une liaison permanente filaire ou non. Ils représentaient 80% de l’ensemble
des abonnés.
Actuellement, le niveau d’utilisation des médias comme moyens d’informations et
d’enrichissement culturel est très faible à Madagascar. L’appropriation par les écoles en zone
rural reste également faible. Une faiblesse et un retard sont aussi constatés dans
l’administration. L’ordinateur est utilisé essentiellement en tant qu’outil de traitement de
texte ; l’accès à internet est encore considéré comme un privilège, et le réseau est quasi
inexistant dans certaines zones enclavées, mais le programme d’intranet de l’État du
programme d’e-gouvernement améliore peu à peu le cas.
Le contexte général de notre pays met en relief que le système éducatif au niveau
des lycées reposent encore principalement sur un modèle traditionnel d’enseignement,
s’appuyant sur la transmission des connaissances de maîtres à élèves. De plus, « l’insuffisance
des ressources a des impacts négatifs sur la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage
des élèves. Le niveau d’enseignement est en outre très peu efficace. Le taux de réussite au
baccalauréat stagne autour de 40% depuis une dizaine d’années » (COOCM 2018).
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À travers « le déploiement d’internet qui est l’une des figures de proue du progrès
technologique », le rattrapage de l’Occident est annoncé, donc le retard des pays les moins
avancés est comblé. Ba (2003) soutient par exemple que Madagascar fait partie des pays de
l’Afrique qui ont pris conscience que l’utilisation d’internet contribue au développement
culturel, économique et scientifique. Tandis qu’Ossama (2001) affirme que l’ordinateur et les
réseaux électroniques sont devenus des éléments indispensables à l’organisation et au
fonctionnement de la société. Cette ambition de parvenir au développement du continent
africain grâce à l’usage des technologies dans divers secteurs d’activités, semble désormais
partagée et répandue. C’est la raison pour laquelle, Madagascar annonce dans le domaine de
l’éducation, que l’usage de la technologie est considéré comme l’un des axes prioritaires de
développement.
Depuis longtemps, selon Rapelanoro (2011), internet est considéré comme un outil
de luxe, mais à l’heure actuelle de la mondialisation, celui-ci a profité de l’occasion pour se
démocratiser, surtout le secteur des télécommunications qui a connu « un boom sans
précédent » depuis ces dix dernières années. D’ailleurs, l’ouverture des cybercafés à chaque
coin de la rue prouve le vrai besoin en internet des Malgaches. Populaire, internet est
maintenant devenu un média commun, à la portée d’un très grand nombre de personnes
confirme encore l’auteur. « Le nombre d’utilisateurs augmente à un tel rythme, surtout avec
l’évolution des nouvelles technologies, son usage à travers les smartphones est de plus en plus
habituel ». L’accès à internet tend à devenir possible quel que soit le lieu ou le moment. Les
applications sont multiples, les communications via internet sont facilitées par ces moyens.
Cependant, selon Internet Live Stats, Madagascar fait partie des 10 pays d’Afrique en queue
de peloton en matière de connexion internet. Parmi les 54 pays où les études ont été effectuées
et les statistiques exploitées en temps réel, Madagascar se situe à la 44ème place. En effet,
malgré une progression de 7,30% du nombre des connectés, le taux d’accès à internet est
encore faible avec seulement 4,30% de la population, soit 1.071.380 personnes.
De nos jours, chacun peut en profiter même si Madagascar figure parmi « les pays
où la connexion à Internet coûte le plus cher au monde ». Un progrès importants est que :
« les étudiants apprivoisent Internet pour leurs recherches et les lycéens aiment s’instruire
par cet outil facile à manipuler et surtout attrayant ». Rapelanoro (2011) affirme encore :
« …chers lycéens et collégiens, Internet constitue une source immense d'informations de
toutes sortes (textes, images, photos, vidéos, ...) qui peut beaucoup vous aider dans vos études
(exposés, dissertations, etc.) et vous tenir au courant de l'actualité mondiale ». L’auteur
21
souligne aussi que les élèves révisent en ligne et font des recherches pour leurs exposés
scolaires. Surfer sur internet n’est plus un luxe réservé à la haute société. En effet les écoles
malgaches sont en train de s’y équiper rapidement en matière de TIC.
II. Intégration des TIC dans l’enseignement/apprentissage à Madagascar
L’objectif principal de l’enseignement secondaire général à Madagascar est de
préparer les jeunes à l’enseignement supérieur. « Il visera à donner des bases de
connaissances solides aux futurs étudiants ». De plus, une nouvelle vision de politique
éducative est apparue actuellement par la vision de l’ODD de 2030 et la volonté de l’État de
réformer le programme scolaire. Se référant aussi à la vision des Objectifs de Développement
Durable (ODD-4 : Vers une éducation inclusive et équitable de qualité et un apprentissage
tout au long de la vie pour tous). À cet effet, la vision du PSE est de « mettre en place un
enseignement secondaire répondant aux exigences du monde de travail en perpétuelle
évolution et des nouvelles approches adoptées au niveau de l’enseignement supérieur
(LMD) » (PSE 2017). À ce titre, les efforts seront axés sur l’amélioration de la qualité et
portera davantage sur les aspects qualitatifs. « La concrétisation de l’entrée dans la culture
technologique a été organisée à l’aide d’un programme de mise en place de centres de
ressources dans les lycées. Ainsi, la promotion de la TICE dans l’enseignement est définie par
un cadre de programme d'enseignement scolaire national et au travers d’un Programme
National pour les enseignants » (PSE 2017). En effet, plusieurs mesures importantes ont été
prises comme l’ouverture de lycées de référence qui serviront de vitrine et seront centres de
ressources pour les lycées de la région et l’intégration des TIC dans
l’enseignement/apprentissage. C’est la raison pour laquelle, le MEN a lancé la Politique
Nationale en Technologies de l’Information et de la Communication en Éducation (TICE),
pour une intégration progressive des Technologies Éducatives (Ed Tech), dans le système
éducatif à Madagascar. L’implantation des TIC dans le système éducatif s’est réalisée sous
forme de partenariats privé/public. Les technologies regroupant les secteurs des
télécommunications, de la communication et de l’informatique sont entrées ainsi par la grande
porte du secteur éducatif. Ce dernier est pourtant protégé depuis toujours de la logique et de la
compétitivité du marché par le quasi-monopole de l’État en matière d’éducation (D. Hamon
2007). Ainsi, Orange Madagascar a fait le choix dès le début d’héberger des sites d’écoles,
d’assurer la formation des enseignants et des élèves, de concevoir des sites web et de mettre
en place chaque année un concours.
22
Plusieurs projets sont mis en place pour intégrer les TIC dans les écoles. En plus des
dons de matériel informatique fait par les partenaires à l'éducation, l'école numérique avance à
petits pas à travers plusieurs projets. Les technologies se sont intégrées dans l’éducation grâce
aux efforts du Ministère de l’Éducation Nationale (MEN).
Selon le PSE, « les TIC ont le potentiel de diffuser les connaissances, d’améliorer
l’enseignement/apprentissage et d’instaurer des services éducatifs plus efficaces. Elles
constituent des outils à exploiter pour améliorer la qualité de l’éducation ».
Pour ce faire, des initiatives ont été prises par le MEN, notamment par la mise en
place de centres de ressources en TIC dans 54 lycées et 14 collèges de références,
l’équipement en TNI dans les CRINFP et collèges ainsi que l’installation d’une bibliothèque
numérique dans 23 lycées. Selon le MEN (2015), les efforts dans le domaine des TICE ont été
marqués par la distribution de 3000 tablettes connectées à internet dans 160 lycées,
accompagnées de 800 panneaux solaires et 800 autres postes télévision numériques dans les
Collèges d’Enseignement Général (CEG), et dans quelques Écoles Primaires Publiques (EPP).
Ces actions visent l’interaction entre enseignants et apprenants « pour éviter les risques de
décrochage scolaire ».
Financé par l’Agence Française de Développement, un projet d’implantation de
salles numériques dans cent établissements publics de Madagascar a été aussi créé. Ce projet
consiste à doter chacun de ces cent établissements de douze à quinze ordinateurs. Devant
bénéficier à neuf régions, ce projet viendra également appuyer les efforts menés dans la mise
en œuvre de l’éducation numérique. Il convient de rappeler que la moitié des lycées publics
que compte le pays (400 en tout) dispose actuellement de bibliothèques numériques. Avec le
projet de mise en place de cent nouvelles salles numériques, l’écart entre les districts dans
l’accès à la NTIC s’en retrouve grandement diminué (MEN 2015). D’ailleurs, plusieurs
établissements scolaires se sont dotés des stratégies de développement et d’intégration des
nouvelles technologies y compris notre champ d’investigation LJJR.
1. Difficultés rencontrées
L’intégration des multiples supports utilisés et l’engouement pour les TIC rencontre
beaucoup de difficultés. Parmi les freins à l’intégration des TIC dans l’enseignement, outre la
formation des professeurs qui arrive en première place, les enseignants doutent de l’efficacité
des TIC pour l’enseignement/apprentissages de l’apprenant.
23
À l’instar de Tardif (1998) et de Lebrun (2002), les enseignants auraient besoin de
connaître la pertinence de l’intégration des TIC pour leur enseignement et pour un meilleur
apprentissage. Il est important d’approfondir nos savoirs sur l’apport réel de ces technologies
de l’information et de la communication en enseignement.
À propos de l’usage de l’internet au service de l’éducation, les pratiques d’internet
dans le système éducatif malgache sont relativement récentes et peu de recherches se sont
attachées encore à mieux les connaître. Seulement, les enseignants des lycées l’utilisent déjà
pour pallier leurs cours. La meilleure façon qui pourrait conduire à une grande efficacité est
donc le savoir-faire de l’enseignant à bien utiliser l’outil technologique.
2. Appui d’experts
Pour en revenir à la politique nationale en matière de TICE, sa mise en œuvre se fait
avec l’appui d’experts en TIC (MEN 2015). Des consultations seront effectuées afin
d’identifier sa formulation détaillée. Les synthèses qui en ressortiront seront exploitées dans
des ateliers, regroupant des équipes techniques du MEN et des autres secteurs et domaines
impliqués. Les projets de textes seront par la suite soumis aux autorités compétentes, dont le
parlement, pour une validation, au vu d’une adoption. Par ailleurs, selon le MEN (2015), cette
politique fera également l’objet d’une discussion dans les séminaires et forums internationaux
pour être améliorée. D’ailleurs, Madagascar a déjà participé « au forum ministériel africain
portant sur l’urgence de la nécessité d’accélérer l’intégration des TIC dans le système éducatif
qui s’est tenu à Abidjan en Côte d’Ivoire ».
Le dispositif a été mis en place en début d’année scolaire 2014-2015 et la
connexion à Internet a été localisée au CDI où était déjà inscrite une pratique pédagogique
autour de recherche recommandé par les enseignants. Les personnels du CDI ont été chargés
de promouvoir l’outil auprès des enseignants et des élèves et de gérer son utilisation. Ces
animateurs ont eu pour fonction d’aider les élèves dans la pratique d’une recherche
documentaire sur le Web, expliquant l’utilisation des moteurs de recherche.
3. Prérequis
D’après Salomon Tchameni, N. (2009), plusieurs prérequis sont importants pour
une intégration efficace des TIC (Internet) dans l’évolution de l’enseignement/apprentissage.
L’essentiel consiste avant tout à bien évaluer l’ensemble des ressources humaines et
matérielles disponibles qui pourraient favoriser l’utilisation pédagogique des TIC dans le
milieu scolaire.
24
Le curriculum nouvellement conçu à Madagascar prévoit dans son référentiel que
l'enseignant et élèves doivent être capables d'utiliser les TIC en éducation. À l’École Normale
Supérieure d’Antananarivo, tout étudiant inscrit dans un parcours de Licence reçoit des unités
d’enseignements de formation en Informatique et l’UE continu jusqu’au Master1 pour une
formation et exploitation des logiciels divers. Ces UE constituent une alphabétisation au TIC,
car ils permettent aux apprenants d'avoir des connaissances générales sur l'ordinateur, ses
fonctionnalités et le traitement de texte. Ce qui permet en générale une base pour un meilleur
usage de l’internet et des TICE. Ainsi, enseigner et apprendre devront s’enrichir des
opportunités qu’offrent les sciences de la communication afin de mieux cibler les objectifs
pédagogiques visant la pluralité des compétences. Les prérequis des enseignants aux lycées en
matière de l’informatique sont sans doute acquis durant leurs cursus universitaires ou d’après
un cours particulier.
III. Appropriation de l’internet au sein des établissements malgache
Les TIC constituent de nos jours, de puissants outils technologiques qui offrent des
solutions très variées, efficaces à plusieurs difficultés dans l’enseignement dont, l’insuffisance
des manuels scolaires et autres matériels didactiques.
Des expériences d’utilisation pédagogique des nouvelles technologies sont déjà
mises en œuvre dans quelques lycées. Grâce à l’arrivée de l’ordinateur multimédia et de
l’internet, les pouvoirs publics font de la banalisation de l’utilisation de ces nouvelles
technologies une des priorités dans l’éducation des enfants. Le gouvernement n’investit pas
que dans l’équipement matériel des écoles puisqu’il souhaite également que chaque élève ait
une formation minimum. Ainsi, les nouvelles technologies font leur apparition dans les
programmes officiels. L’internet peut devenir l'atout majeur d'une relation éducative plus «
ergonomique » dans nos écoles qui ne savent parfois plus quoi inventer pour motiver les
élèves. Il est parfois un outil au service de pratiques pédagogiques actives, voire différenciées
(Duquesnoy, 2014).
Depuis 2014, 96 écoles primaires et secondaires à travers la Grande l’île affichent le
statut « d’Écoles numériques ». Chaque établissement bénéficiaire est doté de 50 tablettes, un
écran, un vidéoprojecteur, deux serveurs Raspberry avec des contenus tels que Wikipédia, des
contenus pédagogiques de la Khan Academy ainsi que le programme officiel du Ministère de
l’Éducation Nationale. « Grâce à ce programme, 44.000 élèves peuvent accéder gratuitement
à des contenus éducatifs sous forme numérique », d’après Orange Madagascar.
25
Selon le Directeur de la Technologie de l’Information et de Communication (DTIC)
dans l’interview de Midi Madagascar, face à l’évolution du numérique et l’interdépendance
entre les NTIC et l’enseignement, l’introduction de l’éducation numérique au niveau des
établissements publics figure parmi les solutions apportées par le MEN, afin d’améliorer la
qualité de l’enseignement.
En effet, l’introduction des produits des NTIC favorise le partage de connaissance de
l’enseignant aux élèves. Le recours à cette technologie qui permet une certaine interactivité
aide à se défaire de l’enseignement trop théorique et trop abstrait actuel. L’introduction des
NTIC au niveau des établissements, surtout les lycées, est la meilleure des solutions. Les TIC
constituent de nos jours, de puissants outils technologiques qui offrent des solutions très
variées, efficaces à plusieurs difficultés dans l’enseignement dont, l’insuffisance des manuels
scolaires et autres matériels didactiques.
Des expériences d’utilisation pédagogique des nouvelles technologies sont déjà
mises en œuvre dans quelques lycées. Grâce à l’arrivée de l’ordinateur multimédia et de
l’internet, les pouvoirs publics font de la banalisation de l’utilisation de ces nouvelles
technologies une des priorités dans l’éducation des enfants. Peu à peu, les nouvelles
technologies font leur apparition dans les programmes officiels et les TICE deviennent une
discipline enseignée à l’école. L’internet peut devenir l'atout majeur d'une relation éducative
plus « ergonomique » dans nos écoles qui ne savent parfois plus quoi inventer pour motiver
les élèves. Il est parfois un outil au service de pratiques pédagogiques actives, voire
différenciées (Duquesnoy, 2014).
Depuis 2014, 96 écoles primaires et secondaires à travers la Grande l’île affichent le
statut « d’Écoles numériques ». Chaque établissement bénéficiaire est doté de 50 tablettes, un
écran, un vidéoprojecteur, deux serveurs Raspberry avec des contenus tels que Wikipédia, des
contenus pédagogiques de la Khan Academy ainsi que le programme officiel du Ministère de
l’Éducation Nationale. « Grâce à ce programme, 44.000 élèves peuvent accéder gratuitement
à des contenus éducatifs sous forme numérique », d’après Orange Madagascar.
Selon le Directeur de la Technologie de l’Information et de Communication (DTIC)
dans l’interview de Midi Madagascar, face à l’évolution du numérique et l’interdépendance
entre les NTIC et l’enseignement, l’introduction de l’éducation numérique au niveau des
établissements publics figure parmi les solutions apportées par le MEN, afin d’améliorer la
qualité de l’enseignement. L’introduction des TICE au niveau des établissements, surtout les
lycées, est la meilleure des solutions pour combler l’insuffisance de manuels scolaire.
26
IV. Internet et enseignement/apprentissage à Madagascar
Dans les contextes scolaires actuels, les enseignants, envoient leurs élèves à « faire des
recherches » sur internet pour répondre aux exigences du « nouveau programme ».
Ainsi, les apprenants utilisent l’internet pour recueillir des informations et les recopier,
et parfois sans orientation précise au préalable sur les types d’informations à fouiller et les
méthodes de traitement de l’information affirme encore Rapelanoro (2011). Dans une
approche socioconstructiviste pour l’acquisition du savoir et la mise en pratique des
connaissances, cette méthode contribue à une meilleure compréhension des leçons par les
apprenants, sans doute avec « moins d'apprentissage par cœur des cours que le professeur
donne en classe, et une meilleure compréhension des thèmes. La perception qui se dégage, de
façon générale, est que le rapport au savoir change et la perception qu’a l’enseignant de lui-
même ou d’elle-même change aussi. »
Les TIC, en particulier l’internet, pourraient constituer une solution adéquate aux
nombreuses difficultés et carences du système classique d’enseignement notamment en
Afrique où internet permet d’accéder à la documentation scientifique, aux ouvrages récents,
en un mot à une bibliothèque virtuelle (Karsenti et Larose, 2001). Cette affirmation est aussi
valable pour le cas des écoles malgaches.
27
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
L’internet est bel et bien intégré dans la sphère scolaire partout dans le monde. Il est
considéré comme source d’information et d’appui à l’éducation qui influence les pratiques
enseignantes et les méthodes d'enseignement. L’usage de l’internet soutenu la pédagogie
nouvelle, ce qui permet aux enseignants d'accorder plus d'attention aux besoins individuels
des élèves et de soutenir l’apprentissage partagé. Avec l'intégration des TIC dans les
processus d'enseignement-apprentissage à Madagascar, un nouveau rapport au savoir est
apparu. Le matériel didactique, élaboré par « les Malgaches pour les Malgaches », est rare ;
l’internet offre un environnement propice pour améliorer les résultats de l'éducation. Avec
l’usage de l’internet, la dimension scolaire de l’apprentissage s'est élargie, il apporte des
aspects nouveaux aux seins des établissements scolaires malgaches. Les discussions en salle
de classe continuent au-delà des heures du cours. C’est en vue d’approfondir les
connaissances sur ces nouvelles dimensions de l’usage de l’internet en milieu scolaire à
Madagascar, que nous avons choisis de réaliser cette étude sur l’usage de l’internet en milieu
scolaire dans l’Établissement secondaire d’Antananarivo, en particulier le lycée JJ
Rabearivelo.
28
Deuxième partie :
MATERIELS ET METHODES
29
DEUXIEME PARTIE : MATÉRIELS ET MÉTHODES
Cette deuxième partie constitue le cœur de notre recherche, elle est axée sur la
méthodologie utilisée durant cette étude. Ainsi, plusieurs méthodes ont été utilisées afin de
collecter et analyser les données relatives à notre travail. Nous allons en première lieu,
présenter le cadre méthodologique utilisée pour la mise en œuvre de cette étude, en insistant
sur l’analyse documentaire, les enquêtes par questionnaires et les entretiens semi-directifs. En
second lieu, nous allons découvrir les matériels mobilisés durant cette étude suivie des
traitements des données et analyses statistiques.
CHAPITRE IV : CADRE METHODOLOGIQUE
Notre travail de recherche utilise une méthodologie de type mixte, comportant
plusieurs sources de données collectées (Karsenti, 2000) à savoir : l’analyse documentaire,
l’observation de classes, l’enquête par questionnaire et les entretiens semi-directif. Pour
mieux étudier
I. Analyse documentaire
Il s’agit d’une recherche documentaire qui s’appuie sur l’étude de la littérature
scientifique. Par définition, la recherche documentaire est une pratique servant à recueillir des
informations de tous types à partir de différents supports d’information imprimés tels que les
ouvrages, les documentaires que l’on trouve dans une bibliothèque traditionnelle mais
également des supports numériques (J-P Astolfi et M. Develay 1996). Des auteurs comme R.
Quivy et L. Van Campenhoudt (2006) expliquent « qu’il serait à la fois absurde et
présomptueux de croire que nous pouvons nous passer purement et simplement de ces
apports, comme si nous étions en mesure de tout réinventer par nous-même ». C’est la raison
pour laquelle, nous avons effectué une analyse documentaire qui se rapporte à notre thème. La
recherche documentaire ou analyse documentaire consiste pour nous, à identifier les livres,
articles et archives pertinentes pour notre recherche et à rassembler les informations
permettant d’en prendre connaissance.
Certaines recherches relatives à ces domaines ont aussi été consultées, comme les
ouvrages et les mémoires didactiques. Pourtant, comme ces textes sont rarement rassemblés
dans un même lieu, il nous a fallu nous rendre auprès des différentes Bibliothèques comme la
Bibliothèque de l’ENS, INFP Mahamasina...
30
En prenant compte de notre thème, toutes ces sources d’informations ont été
complétées et actualisées par l’internet, qui est parti intégrant des TICE, en faisant surtout une
grande attention aux fiabilités des sources.
II. Échantillonnage
1. Population cible
La population cible est l'ensemble des individus auxquels s'appliquent les résultats de
l'étude. Dans le cas de notre recherche, la population cible est constituée par : les élèves, les
aux enseignants et les personnels administratifs.
Notre échantillonnage est constitué par les élèves, les enseignants en HG et le
surveillant général du LJJR. La classe choisie est la classe de Terminale. Pour une meilleure
représentativité de chaque série nous avons choisi cinq classes sur dix-huit au hasard dont
deux issues du série A, deux issues du série D et un série C. Ces 18 classes de terminales
comptent les 717 élèves dont 198 ont été les populations cibles de cette enquête à savoir : la
TA2, soit 40 élèves ; la TA9, soit 41 élèves et la TD2 avec un effectif de 42 élèves, TD3, soit
44 élèves et la TC2 au nombre de 31 apprenants. Ces élèves ont en moyenne entre 16,20 et
18,53 ans. (Cf. Tab 1)
De plus, nous avons 4 enseignants d’HG du LJJR, soit 25% de l'effectif total. Ainsi, 27,61%
des élèves, 6,25% des personnels administratifs composent nos échantillons (Cf. Tab 2).
Tableau 1: Présentation de la population étudiée Population
étudiée Nombre Classe
Sexes Moyenne
d’âge et
écart type
Moyenne HG
Effectif par
classe G F
TA2 17 23 18,40 ± 0,99 12,20 F 40
TA9 18 23 18,53 ± 1,08 9,10 f 41
Apprenants 198 TC2 18 13 17,58 ± 1,07 11,60 F 31
TD2 25 17 17,90 ± 1,21 12,82 F 42
TD3 24 20 16,20 ± 1,17 10,46 M 44
Source : Auteur, 2020
G : garçon ; F : fille ; F: forte ; f: faible ; M : moyenne
31
Tableau 2: Échantillons de personnels enseignants et administratifs
Code
enseignants Sexe Âge Diplôme
Années
d’expérience Classes tenues
E 1 Masculin [31-35] CAPEN 4 années Premières, Terminales
E 2 Féminin [36-40] MASTER 2 10 années Secondes, Terminales
E 3 Masculin [31-35] MASTER 2 12 années Secondes, Premières
E 4 Féminin [26-30] CAPEN 4 années Secondes, Terminales
SG Masculin [36-40] Licence 13 années _
Source : Auteur, 2020
NB : SG : Surveillant général ; E : Enseignant
2. Caractéristique de la population cible
Les classes d’étude présentent des particularités utiles pour atteindre notre objectif.
D’un côté, la classe de terminale est une classe d'examen où l'élève doit sûrement mettre à
l'épreuve la somme des connaissances et des compétences qu'il est supposé avoir acquis
durant cette année. De l’autre, c’est une classe qui constitue une phase mettant fin au cycle
secondaire et annonce le début d’un autre univers de l’étude, à savoir l’université. De plus, ils
ont des caractères communs sur leur tranche d’âges et l’adolescence est une période de
développement de l’esprit critique et très propice au rattachement à la nouvelle technologie
pour avancer dans la vie sociale et scolaire. On les nomme actuellement « génération du
numérique ». Les élèves du second cycle se connectent bien plus à internet sur son téléphone
portable que ceux du premier cycle.
III. Présentation de la zone d’étude
1. Localisation géographique
Administrativement, le lycée JJ RABEARIVELO est situé à Antananarivo, dans la
capitale administrative de Madagascar, région ANALAMANGA. Au niveau de la division
administrative scolaire, l’Établissement fait partie de la Direction Régionale de l’Éducation
Nationale (DREN) Analamanga, il est précisément implanté dans le premier arrondissement
de la ville d’Antananarivo dans le quartier d’Analakely, il fait partie des établissements de la
Circonscription Scolaire (CISCO) d’Antananarivo ville.
32
Figure 1: Carte de localisation du lycée JJ Rabearivelo
Source : Google Map 2020, FTM 2008
33
2. Présentation du champ de recherche
Pour notre étude, nous avons choisi le lycée JJ RABEARIVELO en tant que terrain de
recherche car c’est là où l'on a effectué le stage en responsabilité. Nous avons choisi cet
établissement qui un atout particulier se rapportant à notre thème : non seulement il est parmi
les plus grands et les plus prestigieux lycées tout en étant un établissement pilote dans le
domaine de TICE, mais aussi il a une population scolaire très varié.
Il a été créé en 1936, depuis cet établissement a été connu sous différents noms, c’est
le 19 mai 1960, après plusieurs changements d’appellation, qu’il est devenu «Lycée Jean
Joseph RABEARIVELO», portant le nom du célèbre poète et écrivain malgache. Ainsi, le
Lycée qui nous sert de terrain d'enquête est dirigé actuellement par un Proviseur nommé
RABARISON Holiarisoa Voninahitriniaina. Comme particularité, le lycée continue de
s'investir davantage dans les TICE en ayant été pilote dans le domaine parmi les lycées
publics du pays. Il est bien équipé de matériels sophistiqués et modernes comme le tableau
numérique interactif, des ordinateurs connectés à wifi, des tablettes. C’est une des raisons
pour laquelle nous avons choisi notre thème de recherche qui concerne l’usage scolaire de
l’internet par en milieu scolaire du lycée JJ Rabearivelo. Pour cette année scolaire 2019-2020,
il a accueilli, 2.354 élèves accompagnés par 128 personnels enseignants et 63 personnels
administratifs.
Figure 2: Lycée Jean Joseph Rabearivelo
Source : (Razafimahaleo, 2016)
34
IV. Matériels et méthodes utilisées
R. Quivy et V. Campenhoudt (2006) soulignent que c’est un aspect très important
d’un travail de recherche. Pour notre étude, nous avons choisi d’utiliser plusieurs méthodes :
Observations des classes
Enquêtes avec questionnaires
Entretiens semi directif
1. Observations des classes
Nous avons réalisé une observation de classe au LJJR du 07 au 18 septembre 2020
pour obtenir quelques informations. Nous avons pu de cette façon recueillir instantanément
les informations nécessaires à notre recherche.
Cette méthode consiste à faire attention aux comportements des sujets qui constituent
la population cible afin de pouvoir en obtenir des informations concernant notre thème. Pour
cela, nous avons pu observer quatre enseignants différents avec une population variée. De
plus, elle nous permet d’échapper à la reconstruction de la réalité à laquelle se livrent les
enquêtés par entretiens, pour se mettre en conformité avec ce qu’ils supposent être un avis
acceptable sur leur monde (Arborio et Fournier, 2005).
Ainsi, nous avons pu observer les cinq classes choisies et prendre des notes, ce qui
nous a permis de nous fournir une mine d’informations. Ce type d'observation choisi nous a
également permis de voir les comportements réels des sujets observés. En effet, l'avantage de
l'observation des classes est que les personnes observées évitent de modifier
intentionnellement leurs comportements et attitudes. Mais en même temps, la présence de
l’observateur durant les séances risque de perturber les personnes observées et de fausser et de
biaiser les résultats de l’étude.
2. Enquête par questionnaire
Suite à notre recherche, nous avons effectué des travaux de terrain pour pouvoir
recueillir les données manquantes, à savoir l’enquête par questionnaire. D’après C.
Leguevellon (2005), visiter un site en relation avec le sujet abordé est une démarche
réclamant d’être mise en place pour étudier un thème. Ceci nous convient bien pour étoffer
notre recherche. Du fait que nous avions du questionner des centaines d’élèves et que nous
disposions d’un temps limité dû au corona virus, il était nécessaire d’utiliser cette méthode
même si nous courions un grand risque de contamination en exploitant beaucoup de papiers.
Le questionnaire est une liste de questions auxquelles doivent répondre les individus enquêtés.
35
Il est possible d’utiliser des questions fermées et des questions ouverts. Les questions
ouvertes permettent d’obtenir des informations plus complètes, mais les réponses récoltées
peuvent parfois être peu utiles. Quant aux questions fermées, elles assurent l’obtention des
informations souhaitées (Singly, 2006).
Un questionnaire écrit est fréquemment plus efficace pour valider des hypothèses
précises et fixes. Dans notre questionnaire, nous retrouvons des questions fermées, des
questions semi-ouvertes, des questions à choix multiples et nous avons articulé autour de
quatre (4) grands points ; à savoir les moyens utilisés par les élèves, les comportements des
apprenants, les activités des élèves en dehors de la classe surtout en matière de l’histoire-
géographie et les impacts de l’usage de l’internet par l’apprentissage.
L’enquête par questionnaire laisse plus de liberté aux enquêtés car cela leur permet de
s'exprimer en gardant l'anonymat. Par ailleurs, les données obtenues à travers le questionnaire
sont quantifiables et donc faciles à travailler.
Néanmoins, cette méthode représente des inconvénients, voire, un risque, s’il n’y a pas
d’échantillon représentant la population cible. Cela signifie donc que nos résultats ne pourront
en aucun cas être généralisés à l’ensemble de la population. Par ailleurs, il arrive parfois que
les réponses restent superficielles. Les résultats restent de simples descriptions car ils ne
permettent pas l’analyse en profondeur et la vraie compréhension d’un phénomène (Quivy et
Van Campenhoudt, 2006). C’est pour cette raison que nous avons utilisés en complément, la
méthode d’entretien semi directif.
3. Entretien semi-directif
L’entretien est parmi la méthode de recueil des données mobilisée dans notre
recherche.
Selon Quivy et Van Campenhoudt, (2006), l’entretien semi-directif, signifie « qu’il n’est ni
entièrement ouvert, ni canalisé par un grand nombre de questions précises ». Alors il est défini
comme un outil d’informations et d’exploration gratifié du vécu des acteurs sociaux. Nous
avons choisi cette méthode particulière car c’est la plus utilisée sur terrain.
L’entretien semi-directif présente plusieurs forces : il permet d’obtenir des
informations et des avis sur des thèmes préalablement établis, de comprendre l’opinion de
l’enquêté et d’approfondir des points important. Mayer et al (2002) soulignent que l’entretien
semi-dirigé permet aux chercheurs un accès à des informations riches en détails, au niveau des
expériences personnelles et des opinions, surtout lorsqu’on s’intéresse au processus et aux
pratiques des individus. Ainsi, sa souplesse et sa faible directivité permet de récolter les
36
témoignages et les interprétations des interlocuteurs en respectant leur langage et leurs
catégories mentales (Quivy et Van Campenhoudt, 2006). C’est-à-dire qu’il représente plus de
liberté pour le chercheur mais aussi pour l’enquêté. Les données recueillies sont
essentiellement des opinions, des motivations c'est-à-dire des informations qualitatives. Il est
souvent choisi pour compléter une enquête par questionnaire (Lefèvre 2005).
Les entretiens que nous avons menés nous ont permis d’accéder à certaines
connaissances subordonnées au savoir ou au souvenir de l’interlocuteur. Dès lors, si une
pratique est difficilement observable, elle peut toutefois être restituée oralement. Mais il ne
pose pas forcément toutes les questions dans l’ordre auquel il les a notés, ni sous leur
formulation exacte.
En outre, lors de sa mise en œuvre, cette méthode représente aussi des difficultés. La
difficulté réside sur le temps car nous savons tous que les écoles malgaches sont en difficulté
pour terminer à temps le programme scolaire, alors la recherche de rendez-vous pour
l’entretien auprès des personnels enseignants s’avère en générale très difficile.
En somme, notre principal matériel de collecte de donnée s'agit d'un questionnaire
destiné aux élèves concernés au lycée JJ RABEARIVELO. Ensuite, un guide d’entretien pour
prévoir au préalable et pour mieux organiser la mise en œuvre de cette méthode. Enfin,
l’exécution générale de cette étude nécessite l’utilisation des outils comme :
Un cahier de bord pour l’observation de classes
Deux grilles d’observation (grille de Crahay et grille de Caron)
Un bloc-notes et un stylo pour la prise de note lors des entretiens
Un smartphone pour la prise de photo et pour contacter les individus concernés
Un ordinateur portable doté d’un logiciel XLStat 2008 pour la rédaction et le
traitement des données
Une clé USB 4 Go pour le stockage et les transferts des données recueillies
37
CHAPITRE V : PARAMETRES D’ETUDES ET TRAITEMENTS DES DONNEES
Dans le cadre de notre recherche, la méthode de vérification des résultats se fera grâce aux
études des paramètres de chaque hypothèse et ces paramètres sont déterminés sur la base des
caractéristiques de chaque hypothèse. Pour ce faire, une méthode d’analyse des paramètres en
fonction des hypothèses ont été avancée, suivie des études des paramètres avec des
indicateurs adéquats à chaque hypothèses.
I. Méthode d’analyse des paramètres en fonction des hypothèses
L’analyse de chaque hypothèse a été faite par le biais des vérifications des paramètres
propres à chaque hypothèse.
1. Étude des paramètres de la première hypothèse
Hypothèse 1 : L’usage de l’internet suscite la motivation et l’intérêt à la discipline histoire-
géographie chez l’apprenant.
Notre objectif spécifique dans cette première hypothèse est de décrire l’avantage de
l’utilisation de l’internet dans la motivation des apprenants et l’intérêt porté à la discipline.
Tableau 3: Indicateurs et paramètres de l'hypothèse 1
Indicateurs Paramètres
Relation entre l’usage de l’internet chez
l’apprenant et la motivation:
- Initiative des élèves à faire des
recherches
- Les activités de recherches en
dehors des heures du cours
- Le comportement des élèves
- Prescrites par l’enseignant
- Non prescrite par l’enseignant
- Questionnaire
- Observation de classes
- Grille de Crahay
Paramètre 1 : Initiative des élèves à faire des activités
La motivation représente l’ensemble des facteurs qui justifient un acte ou une conduite, c’est-
à-dire le geste, l’action ou encore l’initiative dans une classe. Il s’agit des raisons qui poussent
un élève à travailler, à participer, à interagir avec ses pairs. Le rôle de l’apprenant est d’être
responsable de ses propres apprentissages. Un élève peut servir de guide aux autres et
interagir avec l’environnement réel et avec ses pairs (Vienneau 2005).
38
Pour enquêter sur ce point, nous procédons à l’identification de l’initiative des élèves pour
construire son propre savoir qui est révélateur de la motivation et qui engendre à la fois
l’intérêt porté à la discipline. Donc, si l’élève révèle l’initiative de faire de la recherche sur la
discipline alors on a surement la motivation interne, alimentée par son désir d’apprendre et de
contribuer aux apprentissages du groupe. Les méthodes que nous avons utilisées sont
l’observation des classes et l’enquête par questionnaire (Cf. Tab 3).
Paramètre 2 : Les activités des élèves en dehors des heures du cours
La perception de la valeur de l’activité et de l’importance de tâche des élèves a un lien avec la
notion de plaisir. Cela veut dire que les élèves accordent une valeur, une signification aux
tâches scolaires mais ne les considèrent pas comme une tâche ennuyeuse. De ce fait, notre
indicateur s’intéresse alors aux rôles et positions des élèves vis-à-vis de ses tâches où l’élève
sent qu’il possède les moyens de la maîtriser et de la réaliser pour « garder le contrôle ». Cela
permet à l’élève de prendre ses responsabilités dans son travail et de devenir plus autonome.
De nos jours, le grand plaisir des adolescents est l’usage des nouvelles technologies qui n’est
autre que l’internet.
Ce paramètre cherche à présenter essentiellement la proportion d’élèves faisant des activités
de documentations sur le thème HG en dehors de la classe et d’autre part à analyser leurs
moyens de recherche utilisés. Ce qui nous a permis d’identifier les besoins, les plaisirs et leurs
moyens d’adaptation. Pour l’étude de ce paramètre, nous avons utilisé l’enquête par
questionnaire et l’observation de classes (Cf. Tab 3).
Paramètre 3 : Le comportement des élèves
La motivation selon Myers, (1998) est « un besoin ou un désir qui sert à dynamiser le
comportement ou à l’orienter vers un but ».
Le comportement des élèves signifie à la fois l’attitude, la manière et la façon d’agir, ce qui
affirme ce que l’élève ressent et ce qu’il désire exprimer pour changer leur comportement vis-
à-vis d’un tel objectif. Le comportement peut révéler la motivation ou la démotivation des
élèves dans une classe.
Pour enquêter sur ce point, nous avons étudié les réactions des élèves lorsque l’enseignant
pose des questions orales à l’ensemble de la classe.
Dans l’étude de ce paramètre, nous avons utilisé l’enquête par questionnaire et la grille de
Crahay, ce qui nous a permis de voir à quelle mesure peut-on vérifier le comportement de
l’apprenant en classe quand l’enseignant pose des questions orales(Cf. Tab 3).
39
2. Étude des paramètres de la deuxième hypothèse
Hypothèse 2 : L’utilisation de l’internet par l’enseignant influence les méthodes ou
pratiques d’enseignement d’histoire et de la géographie.
Notre objectif spécifique s’agit ici de déterminer l’influence de l’internet dans les
méthodes l’enseignement/apprentissage de l’Histoire et de la Géographie utilisés par les
enseignants pour avoir une bonne qualité d’enseignement.
Tableau 4: Indicateurs et paramètres de l'hypothèse 2
Indicateurs Paramètres
Relation entre l’utilisation de l’internet par
l’enseignant et les méthodes ou pratiques
d’enseignement d’histoire et de géographie:
- Fréquence de consultation de l'internet
par l’enseignant
- Pratiques enseignantes en classe ou
méthodes d’enseignement Résultat
scolaire
- Outils didactiques mobilisés par
l’enseignant
- Résultats de l’entretien
- Observation de classe
- Les outils utilisés
Paramètre 1 : Fréquence de consultation de l’internet par l’enseignant
L'intérêt de l'utilisation d’internet se justifie par le fait que toute personne a besoin de
s'informer et de communiquer avec les autres. L’intérêt de l’enseignant avec cet outil se
concrétise par le taux de fréquentation, où il exploite l'internet pour s’auto-former selon le
moyen et les conditions d'accès de chacun. Tout enseignant veut un maximum de
connaissances pour ses apprenants et est désireux de faire construire des savoirs efficaces
pour eux. Cet indicateur nous permet d’avoir une idée sur les fréquences d’utilisation et d’en
déduire s’il existe une influence à son usage sur les méthodes de l’enseignement pour avoir
une meilleur qualité de l’enseignement/apprentissage d’HG (Cf. Tab 4).
Paramètre 2 : Pratiques enseignantes en classe ou méthodes d’enseignement utilisé par
l’enseignant
Il s’agit de voir la façon dont l’enseignant enseigne et d’inspecter son approche et ses
méthodes mobilisés durant les séances d’enseignement/apprentissage d’histoire-géographie.
Cela nous permet de distinguer la manière dont l’enseignant «enseigne» et d’observer en
40
même temps la pratique de l’enseignant envers ses élèves devant une leçon en d’histoire ou de
géographie. C’est une façon de savoir s’il s’efforce à donner son maximum pour construire des
savoirs efficaces à ses élèves ou non et de voir en même temps s’il existe une influence
sensible avec l’usage de l’internet ( apports) et l’enseignement/apprentissage de l’HG.
Cette approche s’appuiera principalement sur l’entretien et l’observation.
Paramètre 3 : Outils didactiques mobilisé par l’enseignant
Les outils didactiques sont des supports didactiques utilisés par l’enseignant pour pouvoir
assurer et effectuer une séance d’apprentissage (outils pour la préparation du cours et outils
durant le cours).
Ils constituent en revanche un appui dans l’efficacité d’enseignement/apprentissage de la
discipline d’histoire-géographie. Ici, il est important d’identifier l’usage des outils
pédagogiques en HG avant et durant le cours et à soulever les capacités d’adaptation
d’internet face aux réalités.
Nous mènerons une démarche d’enquête auprès de l’enseignant, le SG par le biais d’entretien
semi-directif au LJJR. L’observation des classes a été également utilisée. Cela nous permet
d’avoir plus d’informations sur l’outil utilisé et la manière dont l’enseignant intègre le TICE
(internet) pour pouvoir réaliser une séance d’apprentissage d’HG (Cf. Tab 4).
3. Étude des paramètres de la troisième hypothèse
Hypothèse 3 : L’usage de l’internet facilite l’enseignement/apprentissage d’histoire-
géographie et améliore le résultat scolaire.
L’objectif spécifique est de montrer l’efficacité de l’usage de l’internet dans
l’enseignement/apprentissage d’HG.
Tableau 5: Indicateurs et paramètres de l'hypothèse 3
Indicateurs Paramètres
Relation entre l’usage de l’internet et
l’amélioration du résultat scolaire, les impacts sur
l’enseignement/apprentissage de l’HG:
- Fréquence d’usage de l’internet par
l’apprenant
- Les notes des élèves par rapport à l’usage
de l’internet
- Impacts de l’usage de l’internet chez
l’apprenant et chez l’enseignant
- Fréquences d’usage
- Notes individuelles
- Entretiens
41
Paramètre 1 : Fréquences d’usage de l’internet par l’apprenant
L'intérêt de l’usage de l’internet par l’apprenant se justifie par le fait qu’il a besoin de se
documenter et de communiquer avec les autres. L’intérêt des élèves avec cet outil se
concrétise par le taux de fréquentation, où il exploite l'internet pour les activités de
documentations selon le moyen et les conditions d'accès de chacun. Cet indicateur nous
permet d’avoir une idée sur les fréquences d’usage d’internet par l’apprenant et d’en déduire
s’il existe les apports de cet outil sur l’apprentissage d’HG pour avoir un meilleur résultat
scolaire (Cf. Tab 5).
Paramètre 2 : Les notes des élèves par rapport à l’usage de l’internet
Les notes des élèves constituent un repère incontournable puisqu’elles reflètent directement le
niveau des élèves par rapport aux acquis dans la discipline d’histoire-géographie. Il s’agit
également de l’indicateur de connaissance des apprenants au sein de l’établissement.
Nous avons avancé une méthode qui consiste à déterminer les relations entre l’implication des
élèves et leurs notes et à confirmer si une interaction existe ou pas entre les notes et l’usage de
l’internet dans leurs cursus scolaires. Comme méthodes, l’enquête par questionnaire et
l’analyse de leurs notes ont été utilisées afin de découvrir si l’usage de l’internet a eu un effet
sur les notes en histoire-géographie des élèves (Cf. Tab 5).
Paramètre 3: Impacts de l’usage de l’internet dans l’enseignement/apprentissage
Ce paramètre consiste à relever les aspects qui montrent les impacts de l’usage de l’internet
dans l’enseignement/apprentissage d’histoire-géographie. Il est important de bien examiner
cet aspect car il représente l’effet de l’usage de l’internet en milieu scolaire, car nombreux
sont les apprenants qui se plaignent de la complexité de cette discipline. Parallèlement, les
enseignants souffrent de la difficulté du métier d’enseignant due à l’insuffisance de
documentation et de manuel scolaire, surtout dans notre pays. Pour cela, nous avons utilisées
comme méthodes : l’enquête par questionnaire et l’entretien et nous (Cf. Tab 5).
II. TRAITEMENT DE DONNEES ET ANALYSES STATISTIQUES
Dans notre étude, nous avons utilisé des logiciels pour le traitement des données et l’analyse
statistique, à savoir le logiciel Microsoft Excel pour la préparation de base de données, ainsi
que le XLStat pour l’analyse de données.
1. Traitement des données
Un traitement de données est un ensemble d’opérations, portant sur des données
recueillies, quel que soit le procédé utilisé. Il doit avoir un objectif et une finalité déterminés
préalablement au recueil des données et à leur exploitation. Le traitement des données est une
42
étape indispensable pour une analyse des données. Il permet de bien préparer les données
avant l’analyse. Dans nos traitements, nous avons utilisé XLStat version 2008 et Microsoft
Office Excel 2010. XLStat nous est utile dans la description des données tandis que les
graphiques sous Excel nous sont très utiles dans les interprétations.
2. Statistique descriptive
La statistique descriptive est l’ensemble des outils qui permettent de résumer
l’information contenue dans une base de données en utilisant des tableaux, des graphiques et
des paramètres numériques. Les statistiques descriptives permettent de décrire et de présenter
les données. Il s’agit des caractéristiques de tendance centrale (moyenne, mode, médiane) et
des caractéristiques qui révèlent l’allure de la distribution (étendue, écart-type, symétrie ou
aplatissement). Il faut noter que ces caractéristiques ne s’appliquent que sur des variables
quantitatives. Elles rapportent simplement les résultats sous une forme synthétique qui facilite
leur interprétation. Ici, nous avons eu recours à l’utilisation des statistiques descriptives. En ce
qui concerne les tests statistiques, nous avons utilisé le test de Wilcoxon-Mann-Whitney pour
la vérification du paramètre de la troisième l’hypothèse.
2.1.Boites à moustaches
La boîte à moustache, une traduction de Box et Whiskers Plot, est une invention de
TUKEY en 1977 pour représenter graphiquement la distribution d’une variable. Les boites à
moustaches sont un moyen simple pour résumer une variable et permet de visualiser,
d’identifier les valeurs extrêmes et de comprendre la répartition des observations. Il est un
graphique composé d’un rectangle qui s’étend du premier au troisième quartile des données et
divisé par une ligne correspondant à la médiane. Nous avons utilisé cet outil dans XLstat
2008 pour effectuer ce type de graphique, pour mieux visualiser la distribution des variables
et pour distinguer les valeurs remarquables comme la valeur maximale et minimale, le
premier et troisième quartile, la moyenne et la médiane.
2.2.La lecture de boite à moustache
La valeur centrale du graphique est la médiane (il existe autant de valeur supérieure
qu’inférieure à cette valeur dans l’échantillon).
Les bords du rectangle sont les quartiles (Pour le bord inférieur, un quart des observations
ont des valeurs plus petites et trois quart ont des valeurs plus grandes, le bord supérieur suit le
même raisonnement).
La croix rouge dans la boîte : lorsqu’une croix rouge apparaît dans le box-plot, il s’agit
toujours d’une représentation de la moyenne sur l’échantillon étudié.
43
On peut remarquer que 50% des observations se trouvent à l’intérieur de la boîte.
Les valeurs à l’extérieur des moustaches sont représentées par des points. On ne peut pas dire
que si une observation est à l’extérieur des moustaches alors elle est une valeur aberrante. Par
contre, cela indique qu’il faut étudier plus en détail cette observation (Cf. Fig3)
Figure 3: Rappel de la lecture de boite à moustache
Source : www.stat4decision.com
3. Analyses statistiques
L’analyse statistique est une composante de l’analyse des données. Elle implique la
collecte et examen de tous les échantillons de données. L’analyse des données repose sur
l’utilisation de techniques statistiques. L’analyse statistique a été réalisée pour les résultats de
données. Cette analyse aide à faire ressortir les relations entre les différentes données et à en
tirer une information contenue dans ces données et nous avons utilisé le test de Wilcoxon-
Mann-Whitney pour la vérification du paramètre de la troisième l’hypothèse.
Test de Wilcoxon-Mann-Whitney
Wilcoxon, Mann et Whitney sont des chercheurs qui ont mis au point séparément un
test non-paramétrique très similaire qui permet uniquement d’étudier la position relative des
échantillons. L'énorme avantage de ce test est sa simplicité, même si son utilisation est
limitée. Comme tous les tests statistiques, il consiste à partir de ce qui est observé à mettre en
évidence, un évènement dont on connait la loi de probabilité. La valeur obtenue, si elle est peu
probable selon cette loi, suggèrera de rejeter l'hypothèse nulle (H0).
44
Figure 4: Récapitulation de la méthodologie générale
Source : Auteur, 2020
Observation de
classe
Entretien
Enquête par
questionnaire
Statistique
descriptive
Questions de recherche
Identification de la problématique
THEMATIQUE
Identification du thème de recherche
Identification du site de recherche
LJJR
Détermination de la population
d’étude
Échantillonnage
Investigation sur terrain
Collecte de données
Analyses bibliographiques
Revues de la littérature
Traitement
des données
Analyses
statistiques
RESULTATS ET
DISCUSSIONS
CONCLUSION
GENERALE
Identification des problèmes
dans
l’enseignement/apprentissage
d’HG
45
Troisième partie :
RESULTATS ET DISCUSSIONS
Questions de recherche
Identification de la problématique
THEMATIQUE
Identification du thème de recherche
Identification du site de recherche
LJJR
Détermination de la population
d’étude
Échantillonnage
OR
GA
NIS
AT
ION
DE
S M
AT
ÉR
IEL
S E
T
MÉ
TH
OD
ES
Investigation sur terrain
Collecte de données
Analyse bibliographique
Revue de la littérature
Traitement
des données
Analyses
statistiques
RESULTATS
ETDISCUSSIONS
CONCLUSION
GENERALE
Identification des problèmes
dans
l’enseignement/apprentissage
d’HG
46
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS
Dans cette troisième et dernière partie, nous allons saisir les résultats de chaque
paramètre en vue de tirer les conclusions sur chaque hypothèse. D’abord, nous étudierons les
résultats de chaque paramètre afin de décrire et interpréter. Ensuite, nous évoquerons les
discussions qui nous feront part de nos réflexions et des réflexions des autres auteurs sur notre
étude afin d’apporter quelques suggestions pour améliorer la qualité de
l’enseignement/apprentissage de l’histoire et de la géographie.
CHAPITRE VI : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Après avoir collecté une série de données par le biais des méthodes mixtes, nous pouvons
procéder finalement à l’étude approfondie de ces informations brutes. C’est un passage obligé
pour les chercheurs pour constater les hypothèses avancées. Selon L. Van Campenhoudt et R.
Quivy 2006 : « constater si ces dernières correspondent bien aux hypothèses ou, en d’autres
termes, si les résultats observés correspondent aux résultats attendus par hypothèse »
I. Relation entre l’usage de l’internet chez l’apprenant et la motivation
1. Initiative des élèves à faire des activités
Ce paramètre se focalise sur une enquête au niveau des élèves pour déterminer leurs
initiatives à faire des activités et de construire leur propre savoir.
Figure 5: Initiative des élèves à faire des activités par classe
Source : Auteur, 2020
documentations prescrites par l'enseignant
documentations non prescrites par l'enseignant non répondu 0
5
10
15
20
25
30
35
Effe
ctif
des
élè
ves
47
Parmi les cinq classes étudiées, nous avons 8 à 22 élèves par classe qui font les
activités prescrites par l’enseignant, ce qui donne en moyenne 14,4 élèves par classe. 18 à 32
élèves font les activités non prescrites par l’enseignant, soit en moyenne, 24 élèves par classe.
Nous pouvons dire que le nombre d’élève effectuant des activités non prescrites domine.
Cette situation nous prouve que les élèves sont capables d’effectuer une activité sans l’ordre
de leur enseignant. La présence de l’intérêt est donc une source de motivation chez les
apprenants (Cf.Fig5)
Figure 6: Pourcentage de l’initiative des élèves à faire des activités
Source : Auteur, 2020
Nous constatons que 61% des apprenants font des activités en dehors des heures du
cours pour construire leur savoir sans attendre la prescription de leurs enseignants (Cf. Fig 6).
Notons que l’initiative de l’élève à faire des activités est alimentée par son désir d’apprendre,
qui lui pousse à interagir avec ses pairs. Cette volonté favorise la motivation de prendre part à
la construction de son propre savoir, ce qui engendre à la fois de l’intérêt à la discipline et à la
motivation.
2. Activités des élèves en dehors des heures du cours
Nous avons ici un paramètre qui s’intéresse aux rôles des élèves vis-à-vis des activités où
l’élève sent qu’il possède les moyens de les maîtriser et de les réaliser pour garder le contrôle.
36%
61%
3%
Initiative des élèves à faire des activités
documentations prescritespar l'enseignant
recherche non prescritepar l'enseignant
Non répondus
48
Figure 7: Effectif par classe des élèves qui font de l'activité de documentation en dehors
des heures de cours
Source : Auteur, 2020
Dans les cinq classes, 23 élèves soit 13 à 32 élèves par classe ont renforcé leurs
capacités intellectuelles en recherchant et en faisant des exercices sur le net. Viennent après
les apprenants qui recherchent un résumé de la leçon, dont en moyenne 18 élèves, soit 13 à 23
élèves par classe. Nous remarquons une prédominance des élèves faisant des activités sur le
renforcement des exercices et de résumés. Quant au téléchargement des images ou cartes, le
résultat obtenu est de 4 à 14 élèves, soit 8,2 élèves en moyenne. La dernière option que les
élèves faisant sur internet est le téléchargement du film ou vidéo qui ne reçoit que 2 à 4 élèves
par classe, soit en moyenne 2 élèves par classe (Cf. Fig7).
Renforcement de l'exercice
Résumé de la leçon Téléchargement des images ou cartes
Film documentaire 0
5
10
15
20
25
30
35
Effe
ctif
des
élè
ves
Activité de documentation
49
45,04
34
16
4,96
0,00
10,00
20,00
30,00
40,00
50,00
Renforcement del'exercices
Résumé de la leçon Téléchargement desimages ou cartes
Film documentaire
Po
urc
en
tage
de
s é
lève
s
Activités des élèves en dehors des heures du cours
Figure 8 : Activités des élèves en dehors des heures de cours sur le thème histoire et
géographie
Source : Auteur, 2020
Le renforcement de l’exercice est arrivé en premier rang sur les activités des élèves en
dehors de la classe avec un taux de 45,04% et 34% pour le résumé de la leçon. Ce qui nous
explique la prédominance des activités de documentations des élèves sur la recherche des
exercices et le résumé de la leçon pour étoffer leurs savoirs. Le téléchargement des images ou
les cartes reçoivent 16% des recherches des élèves et ceux qui recherchent sur le film ou
vidéo documentaire n’a que 4,96%. (Cf. Fig8).
Sur les 262 réponses obtenues auprès des élèves enquêtés, la majorité soit 80,04% ont
répondu qu’ils font des activités en dehors des heures du cours pour renforcer les
connaissances en HG. Leurs documentations se focalisent sur des exercices et des résumés.
La raison qui pousse les apprenants à faire ces types d’activité est pour obtenir le diplôme du
BACC. Ce désir leur incite aussi à interagir pour réussir à cet examen.
En analysant le programme scolaire 1996 de la classe de terminale A-C-D en histoire -
géographie et suivant les précisions et la justification de réponses obtenues par les apprenants,
nous pouvons dire que le programme est beaucoup plus long et demande une certaine
capacité. Le fait de bien maitriser pour pouvoir réaliser un devoir ou exercice de dissertation
ou commentaire de document riche en idées favorise les élèves à faire de documentations.
50
Les activités sur les thèmes d’histoire et de géographie que les élèves font en dehors des
heures du cours suivant leurs rythmes de fréquences d’usage (Cf. Tab 10).
Tableau 6: Activités sur les thèmes d’histoire et de géographie que les élèves font en
dehors des heures du cours
Activités Histoire Pourcentage Géographie Pourcentage
Renforcement
de l’exercice
Bilan de la
2eme
GM
Guerre froide
La détente
La coexistence
pacifique
6.75%
6.20%
2.02%
6.06%
Le contraste et
inégalité
Les États Unis
Le japon
La mondialisation
3.60%
6.15%
9.09%
3.32%
Sous-total 21.03% 22.16%
Résumé de la
leçon
La création de
l’ONU
La guerre froide
La détente
Un monde en
crise
La décolonisation
5.15%
1.09%
10.40%
2.10%
3.25%
Les contrastes entre
le Nord et le Sud
Mondialisation
Les États-Unis
Le Japon
NPI, les dragons du
Sud-Est
8.52%
10.21%
8.2%
4.68%
3.21%
Sous-total 21.99% 34.82%
TOTAL 43.02% 56.98%
Source : Auteur, 2020
Concernant les thèmes sur la discipline, 22.16% ont consulté les thèmes en géographie
comme le contraste et inégalité, les États-Unis, le japon et la mondialisation. Pourtant,
21.03% effectuent des activités sur la discipline histoire concernant les thèmes suivants :
le bilan de la 2eme
GM, la guerre froide, la détente et la coexistence pacifique. Nous avons
trouvé que 34.82% ont répondu qu’ils ont recherché des résumés sur la géographie
comme la leçon sur la contraste et inégalité Nord-Sud, la mondialisation et les États-Unis,
le Japon, ainsi que le NPI et les dragons du Sud-Est. Quant à la leçon d’histoire, 21.99%
font des activités de documentations sur le résumé de la guerre froide, la détente, la
création de l’ONU et le monde en crise. Pour ce qui est de renforcement de l’exercice,
nous avons constaté que la documentation en géographie est légèrement supérieure à celle
de l’histoire. Pendant les révisions, les sujets types au BACC sont les plus recherchés par
51
47%
34%
6%
13%
Moyens utilisés par les élèves pour faire des activités
Smartphone
Ordinateur ( cyber/salle de TICE)
Tablette
Livres/Bibliothèque
les élèves surtout les sujets des deux années précédentes, c’est dans les réseaux sociaux qu’ils
obtiennent ces informations (Groupe sur face book: sujet type du bacc Mada, Sujet bacc
histoire, Sujet type histogeo…).
Malheureusement aucun d’entre eux n’ont mentionné d’avoir effectué des
documentations (recherches) sur le thème de la leçon Madagascar. Nous pouvons dire que cet
indicateur est favorable à son hypothèse.
Figure 9: Moyen utilisés par les élèves pour faire des activités
Source : Auteur, 2020
Les outils numériques sont les moyens les plus utilisés par les élèves dont 47% pour le
smartphone, 34% pour l’ordinateur (cyber/salle de TICE), 6% pour la tablette et 13% pour ce
qui ont recours aux livres et bibliothèques (Cf. Fig.9)
52
Figure 10: Effectif des élèves et leurs moyens utilisés par classe pour faire des activités
Source : Auteur, 2020
Le smartphone est l’outil le plus utilisé par les apprenants. En moyenne, 19,4 élèves
par classe utilisent un smartphone. Après le smartphone, c’est l’ordinateur dans les cybers ou
la dans la salle de TICE qui est le plus utilisé à raison de 13,6 élèves par classe. Seulement 2,4
élèves par classe utilisent les tablettes et 4,6 élèves par classe pour les livres ou la
fréquentation de bibliothèque (Cf. Fig.10).
Ce paramètre nous permet de dire qu’à l’heure actuelle, les apprenants se penchent sur
les outils ou matériels technologiques ou numériques car nous voyons une large
prédominance des matériels informatiques comme les smartphones et les ordinateurs (Cf. Fig.
10). Les principales raisons qui poussent les apprenants à utiliser ces moyens sont, d’abord
parce qu’ils ont besoin de matériels plus adaptés à leurs besoins et ces matériels leurs
permettent de travailler en toute confiance et en toute autonomie. Ce qui nous permet
d’interpréter que les élèves peuvent gérer leurs problèmes et les résoudre en temps voulus
grâce à l’internet. Nous pouvons constater les rôles des élèves vis-à-vis de leurs activités car
ils possèdent les moyens de les maîtriser et de les réaliser. Le smartphone est très faciles à
employer car cet outil ne nécessite aucune connaissance informatique préalable. Nous avons
interprété ce cas car il existe une certaine capacité d’adaptation chez les élèves. De plus, G.
Avanzini, (1996) nous confirme : « les produits multimédias qui sont commercialisés
aujourd’hui permettent de nouveaux progrès dans le domaine de l’individualisation des
Smartphone
Ordinateur (cyber/salle de
TICE) Tablette Livres/Bibliothèque 0
5
10
15
20
25Ef
fect
if d
es
élè
ves
Moyens utilisés par les élèves
53
précipite à répondre
réflechit avant de répondre
Attend les autres pour répondre
discutes avec ses pairs pour répondre
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
Effe
ctif
de
s é
lève
s
Réaction des élèves
apprentissages. Ils accroissent en effet les possibilités d’autoformation…, ces supports
rendent cette autoformation plus attractive et plus efficace ». En effet, nous pouvons retenir
cet indicateur car il est favorable à notre hypothèse.
3. Comportement des élèves
Nous avons étudié les comportements des élèves quand l’enseignant pose des questions. Nous
avons obtenus des réponses assez mitigées concernant ce point. Pour mieux éclaircir sur ce
point, nous allons voir les résultats sur ceux.
Figure 11: Comportement des élèves quand l'enseignant pose des questions orale
Source : Auteur, 2020
Parmi nos cinq classe étudiées, 1 à 5 élèves par classe précipitent à répondre aux
questions de l’enseignant. Les élèves qui réfléchissent avant de répondre sont de 13 à 19 par
classe, tandis que 6 à 11 élèves attendent les autres pour répondre. Les apprenants qui
discutent avec ses pairs pour répondre sont de 7 à 17 par classe. Si l’élève ne participe pas et
répond pas à la question, cela veut parfois dire qu’il ne comprend pas la leçon ou la question
(Cf. Fig 11).
54
Figure 12: Réaction des élèves en classe lorsque l'enseignant pose des questions
Source : Auteur, 2020
La réaction des élèves quand l’enseignant pose des questions orale à la classe nous
représente le résultat comme suit : si on prend par ordre décroissant, 43% des enquêtés
discutent avec ses pairs pour répondre, 35% réfléchissent avant de répondre 17% attendent
les autres pour répondre et 5% se précipitent à répondre (Cf. Fig 12).
Ce résultat indique clairement une prédominance de la participation qui demande un
certain esprit critique et d’interaction avec les autres. Nous pouvons interpréter que les élèves
sont en générale très calmes, participent activement, mais demandent une sorte de réflexion
interne et externe pour pouvoir répondre à une question. Ils possèdent donc les connaissances
préalables via internet. La deuxième interprétation est que les élèves attendent toujours la
désignation de l’enseignant pour participer en classe. De ce fait, nous ne pouvons pas retenir
cet indicateur sans analyser l’observation de comportement en classe. En plus de notre
questionnaire, nous avons utilisé aussi l’observation du comportement des élèves en classes
en utilisant la grille de Crahay.
7%
40%
23%
30%
Réaction des élèves
Précipite à répondre
réflechit avant de répondre
Attend les autres pourrépondre
discutes avec ses pairs pourrépondre
55
Tableau 7: Grille d'observation de l'indice de participation des élèves suivant la grille de
CRAHAY INDICE DE PARTICIPATION INDICE DE NON-PARTICIPATION
Classes Attention à la
leçon Action/réaction
Interactions
aux pairs Perturbations Distractions Incompréhension
TA2 30% 18% 20% 15% 15% 15%
TA9 27% 12% 27% 17% 15% 10%
TC2 25% 17% 25% 10% 16% 6%
TD2 30% 17% 26% 10% 5% 5%
TD3 25% 15% 20% 5% 18% 5%
Moyenne
des indices
27,4% 15,8% 23,6% 11,4% 13,8% 8,2%
66,8% 33,5%
Comporteme
nts
extérieurs
observables
Écoute
attentive,
silence,
fixation du
regard au
tableau, prise
de note
Main levée,
questionnement
s, activités
volontaires,
commentaires
positifs, prise
de note
Réactions
gestuelles
discussion
avec ses
pairs
Bavardage,
va -et- vient
dans la salle,
dérangement
de
l’enseignant
Manipulati
on d’objets,
regard
vague,
sommeil
Inactivité,
réactions
d’impatience,
absence
Source : Auteur, 2020
Durant la séance d’observation et en s’appuyant sur l’indice de participation des
élèves, nous avons pu observer que, les apprenants donnent beaucoup d’attention à la leçon
car ils regardent attentivement et passivement leur enseignant. Quant aux actions et réactions,
nous avons pu observer une prise de parole sollicitée et volontaire. Concernant la tâche écrite,
c’est-à-dire la prise de note, les élèves copient ce qui est écrit sur le tableau et ce qui est
suggéré par leur enseignant. Nous avons pu observer également l’action des élèves durant le
cours et ils posent des questions sur les contenus de la leçon, ce qui nous permet d’interpréter
que nous trouvons des actions gestuelles chez eux comme : lire ce qui est dans le cahier
(interaction avec ses pairs) regarder le cahier du voisin pour vérifier. Malgré cela, nous avons
pu observer en même temps des indices de non-participation dans la classe. Nous avons
constaté des perturbations dans la classe comme le dérangement de l’enseignant et le
bavardage. La distraction, les regards perdus, sont aussi observés, sans oublier les élèves qui
56
jouent avec les matériels. En moyenne, nous avons constaté 67% d’indice de participation
contre 34% d’indice de non-participation (Cf. Tab 6).
En somme, l’initiative des élèves, leurs réactions suivies de leurs comportements
observables nous indiquent que les apprenants sont motivés. En analysant les comportements
des apprenants, nous pouvons dire que qu’ils sont motivés durant les séances en histoire-
géographie. De plus, l’apprentissage se construit par des tâches judicieuses, il s’impose donc
de conclure que c’est l’activité de l’apprenant au cours de ces documentations qu’il faut
observer, et des situations qui mobilisent les forces de motivation que l’internet recèle, tout en
conduisant dans le sens des objectifs d’apprentissage. Notons que l’usage de la grille de
Crahay facilite l’observation des phénomènes observables révélateurs de la motivation,
l’implication et la participation des élèves, ce qui nous permet d’observer aussi des situations
d’enseignement/apprentissage et de confirmer que l’usage de l’internet suscite la motivation
et l’intérêt à la discipline d’histoire-géographie chez l’apprenant.
II. Relation entre l’utilisation de l’internet par l’enseignant et les méthodes ou
pratiques d’enseignement d’histoire et de géographie
Cette rubrique nous révèle qu’à partir de l’usage habituel de l’internet ou la fréquence de
consultation de l’internet par l’enseignant modifie considérablement leurs pratiques
enseignantes ou leurs méthodes d’enseignement. Cela peut se vérifier à travers les indicateurs
suivants.
1. Fréquence de consultation de l'internet par l’enseignant
Ce paramètre consiste à étudier les fréquences de l’usage de l’internet par les enseignants
concernés. Notre principal intérêt est de savoir si la fréquence d’usage de l’internet par ces
derniers influence sensiblement les méthodes d’enseignement ou la pratique d’enseignement
de l’histoire et de la géographie.
Tableau 8: Fréquence de consultation de l'internet par les enseignants Nombre de fréquentation E1 E2 E3 E4
1 fois par jour _ _ + _
2 fois par jour _ + _ _
3 fois par jour + _ _ +
1 fois par semaine _ _ _ _
+ : Habitude de fréquentation ; E: Enseignant Source : Auteur, 2020
57
De notre interview, il ressort que la totalité de nos enquêtés est en contact direct avec
l’internet et cela à partir de leur fréquence d’usage. C'est ainsi que, 25% de nos enquêtés, soit
1 enseignant faisant partie de notre échantillon navigue sur internet 1 fois par jour. 25% parmi
eux, soit 1 enseignant fréquente 2 fois par jour. 50% équivalent à 2 enseignants fréquentent
l'outil du web 3 fois par jour. Presque la totalité des enseignants interviewés se connectent
tous les jours sur internet (Cf. Tab 7).
2. Pratiques enseignantes en classe ou méthodes d’enseignement
Ce paramètre consiste à observer les méthodes d’enseignement ou les pratiques
enseignantes en classe pour déterminer si l’usage de l’internet influence les méthodes
mobilisées par l’enseignant durant une séance du cours d’HG. Pour mieux connaitre en
profondeur, il nous a fallu utiliser la grille d’observation suivant la grille de Caron.
58
Tableau 9: Les pratiques enseignantes en classe à travers la grille de CARON
Enseignant(e) OUI NON
1-accorde autant d'importance au climat de la classe qu'au contenu
2-se préoccupe de la qualité de la relation enseignant – apprenant(s) +
3. parvient à influer sur la motivation des apprenants +
4. respecte les rythmes d'apprentissage des apprenants
5. connait et respecte les styles d'apprentissage des apprenants
6. a cerné les préoccupations, goûts, intérêts… des apprenants
7. sollicite la participation des apprenants à la vie de la classe +
8. propose des outils formalisés pour faire participer les apprenants à la vie de la classe
9. communique aux apprenants les objectifs d'apprentissage
10. a réfléchi à l'environnement dans lequel évolue la classe
11. utilise les apprenants comme personnes-ressources +
12. élabore avec les apprenants des "outils pour apprendre"
13. propose régulièrement des co-évaluations et auto-évaluations
14. communique les critères et seuils de réussite des évaluations +
15. autorise et favorise l'entraide et l'interaction entre les apprenants +
16. permet aux apprenants d'évaluer la qualité de l'enseignement reçu +
17. amène les parents à participer au vécu scolaire de leur enfant
18. veille à donner une rétroaction positive aux apprenants +
19. vit dans un esprit d'équipe, de concertation et d'échange avec tous les acteurs éducatifs +
20. fait travailler les apprenants en ateliers
21. inscrit le travail des apprenants dans des projets interdisciplinaires
22. s'intéresse plus particulièrement à ceux qui ne s'intéressent pas
Source : Auteur, 2020
La majeure partie des méthodes et comportements de l’enseignant n’est pas conforme
aux objectifs requis par la bonne pratique de l’enseignement en faveur de la pédagogie
nouvelle. Nous constatons que 9 critères de bonne pratique de l’enseignement/apprentissage
d’histoire-géographie contre 13 critères sont retenus par les enseignants de l’HG observés.
Nous avons pu observer que le contenu reste toujours primordial pour les enseignants. Si la
relation maître-élève est déjà une force, des défis sont à relever et des efforts restent à faire
59
sur la question de l’organisation et sur la valorisation des travaux personnels des apprenants
(Cf. Tab8).
Figure 13: Pratiques enseignantes en pourcentage
Source : Auteur, 2020
Les pratiques enseignantes ou méthodes d’enseignement et comportements de
l’enseignant observés nous montre le faible taux de OUI qui représente seulement 35% des
critères de la bonne pratique sur l’enseignement d’HG suivant la grille de Caron. Quant à
l’autre, nous constatons une large prédominance de NON soit 65% des autres critères de la
bonne pratique de l’enseignement de l’HG. Nous pouvons dire que la bonne pratique de
l’enseignement/apprentissage en histoire-géographie est encore faible chez les enseignants de
l’histoire et géographie malgré leurs documentations sur internet (Cf. Fig13).
3. Outils didactiques mobilisés par l’enseignant
L’observation de classe et l’interview nous ont permis d’obtenir les outils didactiques les plus
utilisés par les enseignants.
35%
65%
Pratiques enseignantes
OUI
NON
60
Figure 14: Outils didactiques mobilisés par les enseignants
Source : Auteur, 2020
Parmi les quatre enseignants interviewés, 15% utilisent des images et des
photographies illustrées ou partagées aux élèves, 31% utilisent des cartes, 8% des livres et
manuels, 23% des vidéos/films et 23% pour l’exploitation des textes. Ce qui nous permet de
dire que les outils utilisés par ces dernières sont presque tirés de l’internet (Cf. Fig14).
Nous pouvons déduire que les enseignants qui ont utilisé l’internet (TICE) ont utilisé
des méthodes d’enseignements mixtes c’est-à-dire qu’ils utilisent en grande partie la méthode
traditionnelle mais utilisent aussi à moindre partie la méthode active durant les cours
d’histoire ou de géographie. Et aussi, « les enseignants ont d’habitude à partager le savoir
comme il partage de la nourriture, d’où les élèves ont l’habitude à attendre sa part ». En effet,
Les enseignants pratiques toujours la pédagogie transmissive dans l’enseignement de l’HG
dont la principale excuse évoquée est de terminer à temps le programme scolaire. Mais en
réalité, dans une méthode active, le savoir ne se transmet plus de l’enseignant aux élèves,
mais se construit chez les apprenants grâce à leurs actions.
Les informations dont les élèves ont besoin sont en bonne partie tirées dans les ressources
didactiques comme les livres et surtout les ordinateurs connectés à internet. Nous observons
que ces derniers incitent les élèves à faire des recherches sur internet ou dans les bibliothèques
mais l’action est irrégulière.
Images/Photographies 15%
cartes 31%
Livres/Manuels 8%
Vidéo/Film 23%
Textes 23%
Outils mobilisés par les enseignants
61
Nous pouvons dire que les enseignants sont capables d’adapter à la fois les TICE
notamment internet et l’enseignement d’HG en associant toutes formes d’approches
nécessaires pour le bon fonctionnement du cours. L’utilisation des outils didactiques (cartes,
images, textes, vidéo…) offre les possibilités de varier son enseignement et de bien planifier
le cours. Les enseignants interviewés soulignent entre autres que l’usage de cet outil dans
l’enseignement apportait un gain de temps dans les préparations du cours. Le rapport de
Karsenti (2018) confirme l’usage de l’internet permet une rapidité et efficacité de
l’enseignement, un dynamisme de gestion de classe et une meilleure différenciation
pédagogique.
Nous pouvons tirer la conclusion que l’usage de l’internet n’influence pas clairement
les pratiques enseignantes ou les méthodes d’enseignement de la discipline histoire et
géographie en faveur de la pédagogie nouvelle.
III. Relation entre l’usage de l’internet et l’amélioration du résultat scolaire, les
impacts sur l’enseignement/apprentissage de l’HG
1. Fréquence d’usage de l’internet par l’apprenant
L'intérêt de l’usage de l’internet par l’apprenant se justifie par le fait qu’il a besoin de
se documenter et de communiquer avec les autres. L’intérêt des élèves avec cet outil se
concrétise par le taux de fréquentation. Nous avons enquêtés sur la fréquence d’usage de
l’internet sur les thèmes d’HG.
Tableau 10: Fréquence d'usage de l'internet par l'apprenant
Classes Une fois Deux fois Trois fois
TA2 7 13 20
TA9 13 18 10
TD2 4 11 27
TD3 7 23 14
TC2 7 6 17
Total général 38 71 88
Pourcentage 19,19% 35,86% 44,44%
Source : Auteur, 2020
62
Dans les cinq classe enquêtés, il ressort que la totalité de nos enquêtés est en contact direct
avec l’internet et cela à partir de leur fréquence d’usage. C'est ainsi que, 19,19% soit 38
élèves de nos enquêtés, faisant partie de notre échantillon naviguent sur internet 1 fois par
semaine pour documenter sur les thèmes d’HG. 35,86% parmi eux, soit 71 apprenants
fréquentent 2 fois par semaine. 44,44% équivalent à 88 enseignants fréquentent l'outil du web
3 fois par semaine. Presque la totalité des élèves enquêtés se connectent tous les semaines sur
internet pour leurs activités en HG (Cf. Tab 9).
2. Les notes des élèves par rapport à l’usage de l’internet Ce paramètre consiste à analyser les notes des élèves par rapport à l’usage de
l’internet. Nous avons choisi le test non paramétrique de Wilcoxon- Mann- Whitney pour la
relation entre l’influence de l’usage de l’internet et les notes des élèves parce que ces deux
variables sont qualitatives et ne suivent pas la loi de normalité (Cf. Annexe 8).
Le but est d’apprécier l’efficacité de l’usage de l’internet et leur influence dans
l’enseignement/apprentissage d’HG en observant l’usage des élèves et leurs notes.
Pour ce faire, d’abord nous avons mesuré l’effectif des apprenants qui font des recherches par
internet sur la discipline par rapport à ceux qui n’en font presque pas (prescrites par
l’enseignant).
Figure 15: Pourcentage de l'effectif des élèves qui font des recherches par internet sur la
discipline HG
Source : Auteur, 2020
0,00
10,00
20,00
30,00
40,00
50,00
60,00
70,00
Oui Non
Po
urc
en
tage
de
s l'e
ffe
ctif
de
s é
lève
s
Paramètres d'étude
Oui
Non
63
Oui Non 4
6
8
10
12
14
16
18
20
No
tes
de
s é
lève
s
Initiative de l'usage de l'internet
Sur les cinq classes enquêtées, 60% des apprenants font des recherches sur la discipline par
leur propre initiative, tandis que 39% font de recherche par prescription.
Figure 16: Comparaison des notes des élèves par rapport à l'usage de l'internet
Source : Auteur, 2020
La différence des notes entre les élèves qui font des recherches sur la discipline
d’HG par leur propre initiative rapport à ceux qui utilisent l’internet par ordre nous
montre les résultats suivant : une large différence et distribution des notes pour ceux qui
font des recherches (OUI). Les notes varient de 9 à 18 avec une moyenne de 12,72. Ce
qui prouve qu’il existe une influence sur l’usage de l’internet par les élèves et leurs
notes. Pour ceux qui ne font pas usage que par ordre de l’enseignant, leurs notes varient
de 6 à 12 seulement (Cf.Fig16)
Pour analyser l’influence de l’usage scolaire de net sur les notes des élèves nous avons fait
appel au test non paramétrique de Wilcoxon- Mann- Whitney car les variables ne suivent pas
la loi de normalité (Cf. Fig15)
64
Tableau 11: Résultats des notes suivant le test bilatéral de Wilcoxon
V 1450
Espérance 762,50
Variance (V) 14188
p-value
(bilatérale) < 0,0001
alpha 0,05
N.B :
p-value = degré de signification
On a ici p-value < 0,0001. Cette valeur est déterminée en faisant le test à partir de
logiciel XLStat.
Définition de l’hypothèse nulle H0
H0 : L’usage de l’internet sur la discipline HG n’influence pas les notes des élèves qui font
des recherches sur internet.
Ha : L’usage de l’internet sur la discipline HG influence et améliore les notes des élèves qui
font des recherches sur internet.
Interprétation du test :
Étant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on
doit rejeter l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha. Nous pouvons déduire
qu’il y a une différence de position des notes des élèves qui est significativement différente
(Cf. Tab 9).
De plus, nous concluons qu’il y a une interdépendance ou influence entre les notes des élèves
et leurs motivations d’agir pour effectuer des recherches. En d’autre terme, l’usage de
l’internet par les apprenants influence visiblement leurs notes d’histoire et géographie.
3. Impacts de l’usage de l’internet dans l’enseignement/apprentissage
Pour analyser ce point jugé important, nous avons étudié les aspects qui montrent les
impacts de l’usage de l’internet dans l’enseignement/apprentissage d’histoire-géographie
d’abord, par les enseignants d’HG concernés.
65
37%
18%
18%
27%
Impacts de l'usage de l'internet chez l'enseignant
pédagogiques
Financières
Techniques
Communicative
Impacts de l’usage de l’internet chez l’enseignant
Figure 17: Impacts de l'usage de l'internet chez l’enseignant
Source : Auteur, 2020
De notre interview, il ressort que la totalité de nos enquêtés ont dévoilés que
l’impact pédagogique est majoritaire dans l’usage de l’internet car il représente 37% des
réponses des enseignants. L’impact sur la communication présente 27% des réponses. Nous
remarquons aussi, sur l’enquête que nous avons effectué que non seulement l’usage de
l’internet possède des impacts positifs mais également des impacts négatifs. Le premier
impact négatif est le problème financier qui s’explique par le coût élevé des recherches, c’est-
à-dire, l’achat de crédit data qui atteint 18%, puis la panne technique à 18%. (Cf. Fig17)
Impacts de l’usage de l’internet sur apprentissage d’HG chez l’apprenant
Les réponses des élèves par l’enquête nous révèlent que l’usage de l’internet possède des
impacts incontournables dans l’apprentissage de l’histoire et de la géographie.
66
Figure 18: Impacts de l'usage de l'internet chez l'apprenant
Source : Auteur, 2020
L’enquête auprès des apprenants sur l’impact de l’usage de l’internet dans
l’apprentissage de l’histoire et de la géographie nous présente une large prédominance de la
réponse sur la communication entre les élèves et leurs enseignants qui représentent 29,96%.
Ensuite, les réponses indiquant que l’internet permet d’avoir des connaissances constituent
24,79% des réponses des enquêtés. Puis, les réponses sur l’amélioration des notes ont eu
23,55%. Enfin, 21,69% pour l’impact sur la facilité de l’apprentissage (Cf. Fig18).
Les impacts de l’usage de l’internet dans l’enseignement/apprentissage de l’histoire et
géographie sont nombreux. Nous avons vu les résultats des deux enquêtes auprès des
enseignants et des élèves que l’usage de l’internet a des effets considérables, à savoir que
l’internet facilite la communication entre les enseignants et leurs élèves, facilite également
leur travail. Nous voyons aussi que le net améliore la qualité de l’enseignement/apprentissage
qui mène jusqu’à la motivation au travail de l’enseignant et des élèves. Cet usage favorise
encore la variété des tâches de l’enseignant et de ses élèves car cet outil peut réduire le temps
de préparation avant le cours qui permet un gain de temps, ce qui nous explique que l’usage
de cet outil dans l’enseignement/apprentissage d’HG s’avère utile. Nous pouvons interpréter
qu’il aide à partager efficacement des informations et des documents de travail, facilite les
différentes tâches en milieu scolaire, ce qui améliore la qualité de
l’enseignement/apprentissage de l’HG. De plus, l’usage d’un outil technologique comme
celui-ci nous offre la possibilité d’être efficace dans l’enseignement/apprentissage.
0,00
5,00
10,00
15,00
20,00
25,00
30,00
35,00
facilitel'apprentissage
améliore lesnotes
favorise lacommunication
permet d'avoirdes
connaissances
Po
urc
en
tage
de
s im
pac
ts d
e l'
usa
ge d
e
l'in
tern
et
67
Quant à la réponse du SG, l’existence du wifi dans l’établissement favorise la
motivation des enseignants et facilite leurs tâches. Ainsi il y a une amélioration des
connaissances et savoirs des apprenants. En effet, nous confirmons que les deux indicateurs
étudiés de la deuxième hypothèse sont bien vérifiés.
En somme, les résultats de cette présente étude nous a permis de dire que l’usage de
l’internet en milieu scolaire par les apprenants et les enseignants du LJJR est l’un des
solutions pour résoudre l’insuffisance du manuel scolaire et les problèmes de l’insuffisance
des documents dans les établissements secondaires à Madagascar. Non seulement il facilite
les activités de ces dernières mais il regorge aussi des mines d’informations utiles pour
l’enseignement/apprentissage de l’histoire et de la géographie. Nous pouvons affirmer que
l’usage de l’internet aide à la documentation des élèves sur l’histoire et la géographie l’apport
de cet outil dans l’enseignement/apprentissage de l’HG.
68
CHAPITRE VII : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
Au terme de ce travail d'interprétation des données de l’enquête sur terrain, ce chapitre
sera consacré à la synthèse des réflexions autour de l’internet et de ses atouts, puis à donner
un aperçu sur les contraintes qui limitent l’usage de l’internet en dehors de la classe par les
apprenants. Concernant les suggestions, nous nous sommes basés à présenter essentiellement
des perspectives nécessaires aux acteurs scolaires, au système administratif et à tous les
établissements scolaires sur l’usage pédagogique efficace de l’internet en vue de répondre
logiquement à notre question de recherche de départ : « Dans quel mesure l’usage de l’internet
améliore la qualité et l’efficacité de l’enseignement/apprentissage de l’histoire-géographie?»
I. Réflexions sur les atouts et contraintes de l’usage de l’internet dans l’enseignement
d’histoire et géographie
1. Réflexions sur les atouts de l’usage de l’internet en milieu scolaire
Devant l’hétérogénéité de la classe, l’obligation de l’enseignant est de réfléchir sur la
motivation des élèves afin de pouvoir redynamiser la classe à travers les pratiques
pédagogiques. Les élèves montrent un grand intérêt pour les activités d’apprentissage dont
l’exécution demande l’usage des technologies. Pour Karsenti (2003), tout dépend de la façon
dont les TIC sont utilisées en milieu scolaire et de la manière dont elles y sont intégrées. Cela
participe à influencer la motivation des élèves, à changer leur rapport avec l’apprentissage et à
favoriser leur réussite.
L’étude que nous avons effectuée sur l’usage de l’internet qui suscite la motivation
nous met à réfléchir qu’en particulier, l’outil pédagogique informatique comme internet à
usage scolaire offre aux apprenants une grande flexibilité dans le processus d’apprentissage. Il
encourage l’autonomie, permet l’auto-évaluation et le respect du rythme de chacun. D'un côté,
l’internet est un outil pratique pour la réalisation des devoirs de l'école et pour obtenir
rapidement des informations. Karsenti (2004) parvient aux mêmes résultats, à savoir qu’une
bonne motivation et une excellente compétence à l’égard des TICE notamment Internet vont
de pair avec une plus grande utilisation ou usage en classe ou même en dehors de la classe.
Nous pouvons dire que internet est très utile à l'école. Les élèves peuvent se
documenter et améliorer leurs connaissances des langues étrangères. Nous constatons par les
résultats de notre recherche aussi, une réelle motivation chez les élèves qui les a conduits à
69
travailler davantage. Notre recherche révèle qu’Internet est un outil complémentaire et
indispensable aux besoins récurrents de notre école qui souffre des problèmes sans solution du
manuel scolaire ou de manque de document.
H. Papadoudi (2000) nous rappelle que « dès les années 60, les moyens audiovisuels
ont été reconnus comme facteurs de déblocage affectif de l’apprenant et ont contribué au
renforcement du dialogue entre enseignants et apprenants ainsi qu’à leur expression et à leur
participation active. Leurs usages ont permis de débloquer la spontanéité des élèves, leur
créativité et leur esprit d’initiative ».
L’objectif de notre étude est de vérifier si cet usage rend les apprenants plus actifs et à
les faire travailler ensemble dans la construction de leurs savoirs et de leurs savoir-faire. Dans
ce cas, l’usage de net est lié à la motivation de l’apprenant et son intérêt à la discipline dont
leur usage augmente le désir d’apprendre chez les élèves. En conséquence, la première
l’hypothèse sur : « L’usage de l’internet suscite la motivation chez l’apprenant » est validée.
Lebrun a affirmé qu’un nouvel outil comme l’internet peut provoquer des effets de
système. Cet outil est un catalyseur qui suscite l’enseignant à innover au niveau de ses
méthodes en les rendant plus centrées sur l’activité de l’apprenant. (Lebrun, 2002)
L’usage scolaire de l’internet présente de nombreuses possibilités pour les
enseignants qui veulent expérimenter des activités. Les particularités des TICE selon Tardif
(1998) y compris internet favorisent l’adoption d’une approche qui place l’apprenant au
centre du processus d’apprentissage. Mais d’après l’étude que nous avons menée sur la
pratique enseignante, nous avons constaté une prédominance des méthodes qui n’accorde pas
vraiment une place aux activités personnelles des élèves mais plutôt centré sur les contenus.
Les enseignants utilisent la méthode traditionnelle beaucoup plus que la méthode active ce qui
n’est pas souhaité avec l’usage des TICE. Le potentiel des TIC sera pleinement exploité
uniquement sur la base d’un changement radical des pratiques pédagogiques de
l’enseignement (Karsenti et al, 2005).
Nous pouvons dire que l’usage de l’internet n’influence pas réellement les méthodes
d’enseignement des enseignants enquêtés mais offre seulement la possibilité de diversifier
leurs outils. Nous avons prouvé seulement que l’enseignant se contente de puiser uniquement
des ressources pédagogiques sur internet tout en gardant une méthode pédagogique
traditionnelle ou une approche mixte (méthode frontale et active). Cela nous a permis par
70
rapport à la deuxième l’hypothèse que: « L’utilisation de l’internet par l’enseignant influence
les méthodes ou pratique d’enseignement d’histoire et de la géographie» est infirmée.
En s’appuyant sur notre résultat de recherche surtout aux deux indicateurs de la
troisième hypothèse (les notes des élèves et les impacts de l’usage de l’internet sur
l’enseignement/apprentissage) nous constatons une réelle influence et interdépendance de
l’usage de l’internet par les apprenants et leurs enseignants. Nous pouvons dire aussi que
l’usage de l’internet facilite les tâches des enseignants et de ses élèves. Leur usage peut
améliorer leurs notes si les élèves l’emploient à bon escient. Karsenti souligne que l’effort
d’intégration des TIC n’aurait d’intérêt que dans la mesure où les technologies permettent soit
à l’enseignant d’améliorer sa pédagogie, soit à l’apprenant d’établir un meilleur rapport au
savoir. Pour ce chercheur, la réussite scolaire dépend de la façon dont internet est utilisé en
milieu scolaire et de la manière dont les apprenants s’intègrent, ce qui lui accorde un rapport
au savoir.
En tant que support pédagogique, internet offre un accès rapide à d'importantes
sources d'informations. Shafika Isaacs, (2007) nous affirme durant son interview que
l'introduction des TIC dans les écoles, autrement dit son usage pédagogique, améliore la
qualité, l'accessibilité et l'efficacité de l'éducation. Le moteur de recherche google.fr est le
plus utilisé par les acteurs scolaires car celui-ci est très illustratif.
En effet, la troisième hypothèse : « L’usage de l’internet facilite l’enseignement
/apprentissage d’histoire- géographie et améliore le résultat scolaire » est bien vérifiée.
2. Réflexion sur les contraintes de l’usage de l’internet par les acteurs scolaires
Actuellement, il est très important que les élèves apprennent à acquérir une certaine
autonomie. À ce point, on constate un grand écart entre les lycées et les universités, ce qui
entraine des échecs récurrents. Par ailleurs, dans l’usage du numérique, certains voient le
développement de nouvelles compétences et d’autres craignent que les activités numériques
remplacent les activités scolaires. Les discours, produits par les parents, les institutions, les
enseignants, condamnent les bénéfices et les risques des usages de l’internet chez les
adolescents, notamment les élèves. Cette représentation sociale favorise un frein au
développement de l’usage de cet outil dans le système scolaire, surtout à Madagascar.
Comme Shafika Isaacs confirme, internet n'est pas une solution en elle-même pour la
résolution de la crise de l’éducation, ce n'est qu'un outil aux mécanismes habilitant. En plus
Internet est une porte qui ouvre sur un monde séduisant et fascinant, exerçant une forte
71
influence sur les jeunes. L’accès aux ressources d’information sur internet est critique.
N’importe qui peut écrire n’importe quoi sur n’importe quel sujet. L’enseignant est donc
censé maîtriser la recherche des données utilisables alors que la plupart des recherches de ces
élèves sont au-delà du mur de l’école, c’est-à-dire loin de l’enseignant. Donc, internet est un
monde peuplé de dangers. Ce qui représente une contrainte et pourrait constituer une limite à
son utilisation dans le système éducatif.
D’autre part, la langue constitue une des barrières les plus désagréables sur l’usage de
l’internet. Cela favorise le plagiat et le copier-coller. Concernant l’enseignant, s’approprier
des outils pédagogiques aux contenus déjà élaborés peut aussi inquiéter l’enseignant qui a
l’habitude de concevoir son cours entrainant parfois du copier-coller et de l’incertitude.
En effet, l’horaire insuffisant, la nécessité de réserver la salle informatique et l’effectif
pléthorique constituent le frein principal.
II. SUGGESTIONS
L'étude que nous avons menée au LJJR nous a fait voir les défis du système éducatif
Malgache en matière de TICE. Si l’usage scolaire de l’internet peut réanimer la classe, le rôle
revient à l’enseignant en tant qu’éducateur de lui donner vie, de lui rendre dynamique pour
répondre aux besoins d'apprentissage d’histoire et géographie. A ce fait, internet doit être
utilisé comme un outil privilégié. Il nous semble important d’avancer quelques
recommandations en vue de permettre aux acteurs scolaires de bien utiliser cet outil pour ne
pas se perdre dans cette immense « Jungle technologique ».
Il faut que les enseignants prennent la voie du renouveau, rendent innovante leur
méthodes d’enseignement et susciter l’intérêt de leurs élèves afin de rendre stimulante la
discipline enseignée. .
Les apprenants ne voient pas les dangers via Internet. Une campagne de sensibilisation
est nécessaire pour susciter leurs curiosités afin de prévenir les dangers par l’usage de Net et il
faut leur donner des règles à suivre. Dans ce cas, le développement de l’éducation des
adolescents « avec, par et à Internet » dans un établissement et en dehors de l’école nécessite
la mise en place des dispositifs comme un cadre réglementaire, un accompagnement
pédagogique et de formations des élèves ou encore créer une page Facebook, ou un blog pour
l’établissement qui permettront de faire la promotion des activités comme partages
d'informations (devoirs, emplois du temps, rendez-vous, résumé de la leçon), partage de
photos, des évènements.
72
Pour avoir une meilleure intégration, l'État doit prendre une décision claire de la
politique d'intégration des TICE dans l’établissement générale, surtout les lycées. Cela passe
d'abord par une définition des rôles des acteurs scolaires afin que l’enseignant connaisse son
rôle et que la hiérarchie administrative lui accorde ses tâches. Par ailleurs, l'État doit installer
des stratégies de donations de matériels comme ordinateurs, wifi, infrastructures nécessaires
afin de rendre accessible ces infrastructures de base pour l’établissement.
Au lycée, l’usage de TICE exige un fort volume horaire car non seulement le TICE est
en jeu mais aussi les méthodes d’enseignements comme les méthodes actives le sont. De ce
fait, il faut adapter les cours et les horaires des enseignants pour avoir un meilleur rendement.
Les chefs d’établissements doivent également encourager les enseignants à utiliser les
ressources numériques pour eux-mêmes avant tout et pour les élèves.
Toute personne a droit à l'éducation, a aussi droit de connaître les moyens modernes
d'apprentissage. Il devrait toujours y avoir « une surveillance discrète de la part des
responsables». Mais ce qui vont changer le plus sont les exigences de formation au numérique
des élèves et des enseignants. Alors, la formation continue doit être redynamisée et y intégrer
celle de TICE notamment internet afin d’admettre la formation des personnels déjà en poste
dans les établissements secondaires. Des formateurs des personnels en TICE pourraient être
installés dans chaque DREN et CISCO afin de répondre à ces besoins.
Au niveau des établissements scolaires, les Chefs d'établissements doivent rechercher
de partenariats privés. Par exemple : la mise en place de projets d'établissement comme les
partenariats du LJJR avec Orange Madagascar et la Banque Marocaine ...
Le rôle des parents dans cet effet est de surveiller le téléphone de leurs enfants et de
punir ou priver l’usage de smartphone dans un certain temps en cas de délit, mais aussi
informer ou encadrer leurs enfants concernant les dangers imminents qu’ils encourent.
Enfin, les gérants de cybercafé doivent surveiller les activités exercées par les
adolescents dans le cyberespace et quand les surveillants suspectent ou attrapent les mauvais
usages par les adolescents, surtout pour les mineurs, le processus de dissuasion est d'abord de
déconnecter ce site et ensuite informer l'adolescent sur le danger qu'il court en consommant
ces images ou vidéos.
73
CONCLUSION DE LA TROISIÈME PARTIE
Pour conclure, nous pouvons dire que l’usage de l’internet influe positivement sur la
motivation, le comportement des apprenants et la réussite scolaire. Utilisée à des fins
scolaires, l’internet pourrait avoir des effets aussi bien profitables que bénéfiques pour les
apprenants en classe de terminale du LJJR. Étant un outil de communication incontournable,
son usage offre la possibilité aux enseignants de gagner du temps et d’obtenir des documents
suffisants pour leurs cours. Seulement, notre recherche nous amène à confirmer que l’internet
n’influence pas exactement les méthodes d’enseignement et notamment les pratiques de classe
Son impact sur la population cible n’est pas seulement pédagogique et professionnel, mais
aussi social et financier. Comme les élèves continueront l’usage de cet outil et mélangent à la
fois distraction et éducation, des mesures ont été avancées pour éviter les impacts négatifs de
l’usage de l’internet en milieu scolaire. Il revient aussi aux acteurs de la communauté scolaire
et sociale d’inciter les élèves/enfants à utiliser judicieusement ce moyen de communication et
de l’intégrer en tant qu’outil complémentaire à la discipline histoire et géographie.
74
CONCLUSION GENERALE
L’internet fait actuellement partie du quotidien des malgaches qui conduit des divers
changements auxquelles n’échappent pas le milieu scolaire. D’un côté, le problème actuel sur
le manque d’efficacité du système éducatif à Madagascar nous amène à réfléchir sur la
problématique : « Dans quelle mesure l’usage de l’internet améliore-t-il la qualité et
l’efficacité de l’enseignement/apprentissage de l’histoire-géographie ?». L’objectif final de la
présente étude a été d’analyser l’efficacité de l’usage de l’internet sur l’enseignement et
l’apprentissage de l’histoire et géographie au lycée J.J.Rabearivelo. La recherche s’est
appuyée sur des méthodes comme l’observation de classes, de l’enquête par questionnaire, de
l’entretien, accompagnés tout au long de l’étude de l’analyse bibliographique. Trois
hypothèses ont été avancées durant cette recherche. Nous avons obtenu les résultats suivants.
La recherche bibliographique nous a permis de faire l’analyse des écrits scientifiques
pertinents sur notre thème. Cette partie de notre travail a été l'occasion d'expliquer l’apport de
l’usage de l’internet au service de l’éducation. Dans cette perspective, l’outil technologique
notamment l’internet a été conçu comme un outil source d’information qui constitue un
moyen adéquat pour les activités des enseignants et les élèves. L’institutionnalisation de
l’utilisation du web constitue également un grand défi pour les institutions scolaires. En
matière des TICE, nous assistons dans cette analyse un progrès important au sein de la sphère
de l’éducation.
Les résultats nous ont montré que l’usage de l’internet par l’apprenant suscite la
motivation et l’intérêt au cours d’histoire-géographie cela grâce à leur initiative de faire des
activités en dehors de la classe. La motivation de l’apprenant est aussi alimentée par les
activités de documentations en dehors des heures du cours qui lui offre du plaisir. Le plaisir
des apprenants se rattache à l’attraction de nouvelle technologie comme le smartphone et
internet. Ainsi nous pouvons dire que la première hypothèse a été confirmée.
De plus, la pratique enseignante qui a été observé n’existe qu’un mince apport de
l’internet. Internet reste pour eux une ressource technologique qui alimente leurs fiches de
préparations. Les technologies nouvelles permettent d’améliorer la pédagogie de l’enseignant
alors que ce dernier reste intact et le fait que nous avons récolté nous témoigne que
l’enseignant se contente de tirer exclusivement des documents pédagogiques sur internet tout
en conservant une pratique pédagogique traditionnelle dans l’enseignement/apprentissage de
75
d’histoire et de géographie. De ce fait, les résultats des recherches ont permis d’infirmer la
deuxième hypothèse.
En outre, l’usage scolaire de l’internet a une contribution incontestable, appropriée à
l’enseignement-apprentissage d’HG, et rend ce dernier efficace. Tous cela sans doute à la
manière dont il a été inscrit en vue de provoquer la motivation et de conduire davantage de
l’autonomie. Les impacts de l’usage de cet outil sur l’apprentissage des élèves nous a permis
de bien confirmé l’authenticité de l’usage de l’internet vecteur de l’efficacité, la qualité,
accompagnée de la réussite scolaire des apprenants. Tous ceci par le biais des enquêtes par
questionnaire et les entrevues suivies des analyses des notes des élèves par le Test sous
XLStat. Nous pouvons dire que les résultats de recherches ont authentifié et validé la
troisième hypothèse. Internet se présente donc comme un outil qui permet de résoudre le
problème de l'éducation.
Ainsi nous avons vérifié toutes les hypothèses et nous pouvons conclure que l’usage
de l’internet en milieu scolaire peut être un précieux outil et ressource pour
l’enseignement/apprentissage de l’histoire et de la géographie car il s’agit d’un outil, d’un
moyen de rendre motivant l’enseignement/apprentissage de l’histoire et de la géographie pour
la classe de terminale. Et il facilite l’accumulation des connaissances et l’appropriation du
savoir. C’est un moyen pour combler les lacunes de l’enseignement/apprentissage de
l’histoire et de la géographie en raison des problèmes de documentations sur les thèmes en
HG et les manuels scolaire.
Malgré cela, un grand défi nous attend sur l’institutionnalisation de l’utilisation de cet
outil dans l’enseignement-apprentissage de l’HG pour résoudre l’insuffisance du manuel
scolaire et la carence du document.
Pour relever ces défis, des suggestions ont été proposées pour améliorer la qualité de
l’enseignement/ apprentissage d’histoire et géographie tout en favorisant l’usage raisonné des
TICE y compris Internet. Le premier rôle revient aux enseignants qui doivent essayer de
rendre innovante leurs méthodes pour éveiller l’intérêt de leurs élèves afin de rendre plus
attrayante la discipline enseignée. Le deuxième rôle revient à la responsabilité de la hiérarchie
de personnel administratif au niveau du DREN, CISCO, et les établissements scolaires sur
l’organisation et d’en fournir les équipements matériels nécessaire aux TICE, sur la formation
enseignante. Le soutien financière et infrastructurel revient à l’administration générale (État-
76
MEN). Quant aux apprenants, ils doivent améliorer leurs façons d’apprendre à la fois
responsable et autonome, en tenir compte de la bonne pratique avec les TICE (internet).
Chacun doit prendre part dans l’innovation et l’amélioration de l’éducation dans notre
pays. Alors notre étude sur l’usage de l’internet en milieu scolaire ouvre la voie dans
l’efficacité de l’enseignement apprentissage de l’histoire-géographie dans l’établissement
secondaire : en utilisant avec prudence, un esprit critique, responsable, compétent et actif.
Mais, l’usage de l’internet s’avère la solution adéquate dans la communauté scolaire rurale à
Madagascar ? L’avenir de la pédagogie nouvelle aurait sa place dans le prochain avenir en
contribuant l’outil technologique dans les écoles malgaches ?
77
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82
ANNEXES
I
ANNEXE1: CADRE OPERATOIRE DE RECHERCHE - THEME : « Usage de l’internet par acteurs scolaire : source de motivation et de l’efficacité de l’enseignement/apprentissage d’histoire-
géographie, cas du lycée JJ RABEARIVELO »
- PROBLEMATIQUE : « Dans quels mesure l’usage de l’internet améliore la qualité et l’efficacité de l’enseignement/apprentissage de
l’histoire-géographie »
- OBJECTIF GENERAL : L’usage scolaire de l’internet améliore l’efficacité et la qualité de l’enseignement/apprentissage de l’histoire-
géographie
QUESTIONS DE
RECHERCHE
HYPOTHESES OBJECTIFS
SPECIFIQUES
INDICATEURS METHODOLOGIES
-Comment l’usage de
l’internet peut favoriser
le désir d’apprendre chez
les élèves dans la classe
de seconde ?
- L’usage de l’internet
suscite la motivation et
l’intérêt à la discipline
histoire-géographie chez
l’apprenant.
-Déterminer l’utilité/rôle de
l’internet dans
l’enseignement/apprentissage
d’HG
- Intérêt porté à la discipline est
liée à la motivation
-Indice de participation
-Initiative de travail personnel
-Matériels utilisés par les élèves
-Observations
-Entretien
- Grille de Crahay
- Comment peut-on
améliorer les pratiques
de l’enseignement en
HG en utilisant
l’internet?
- L’utilisation de l’internet
par l’enseignant influence
les méthodes ou pratiques
d’enseignement d’histoire
et de la géographie.
-Décrire l’avantage de
l’utilisation de l’internet dans
la motivation des apprenants
-Méthodes d’enseignement
-Outils didactiques
- Temps de préparation et de
réalisations
-Taux de fréquentation à
l’internet
-Enquête par
questionnaire
-Observations -Grille de Caron
-Pourquoi et/ou
comment l’internet peut-
il être au service de
l’enseignement/apprentis
sage d’HG ?
L’usage de l’internet facilite
l’enseignement/apprentissag
e d’histoire- géographie et
améliore le résultat scolaire.
-Montrer l’efficacité de
l’internet dans apprentissage
d’HG
- Tâches de l’enseignant
-Temps
-Notes des élèves
-Enquête par
questionnaire
- Comparaisons des notes
(Test XLStat)
-Entretien
II
ANNEXE2: HISTORIQUE ET SERVICE DANS L'INTERNET
Historique de l’Internet
Internet avait été initialement conçu dans les années 60 par l’agence américaine ARPA
(Advanced Research Project Agency) dépendant du département américain de la défense. Ce
réseau appelé ARPANET était capable, dans sa conception sous forme d’un vaste « filet »
(net en anglais) ou d’une « toile d’araignée » (web en anglais), de résister à une attaque
nucléaire qui détruirait une partie du filet, le reste des mailles permettant au réseau de
fonctionner.
C’est un réseau de réseaux locaux qui permet de faire transiter une information d’un
ordinateur à l’autre, d’un réseau à l’autre. Et cela, grâce à l’adoption de la norme commune
TCP/IP (Transfert Control Protocol/Internet Protocol) qui a, dès 1974, permis aux différents
réseaux de communiquer entre eux même si chacun, pris séparément, continue à parler sa
propre langue. Ce travail a été par la suite amplement utilisé dans les universités, au début
essentiellement pour échanger des e-mails. Par la suite, vers les années 80, apparut le nom d’«
Internet » avec de nombreuses fonctions telles que les groupes de discussion, puis le web.
Cette époque a été l’occasion de forger la culture du Net basée sur le partage gratuit de
ressources, et sur certaines règles éthiques que les internautes se donnent (la « nétiquette »).
Les années 90 ont vu l’explosion de l’utilisation d’Internet dans toutes les sphères de notre
société. Appelé aujourd'hui « réseau des réseaux », l'Internet se compose de millions
d'ordinateurs en ligne 24h sur 24, prêt à envoyer, recevoir et transmettre sous forme
numérique, images, textes, sous d'ordinateurs connectés dans le monde.
Les services dans le web
- Web : aussi appelé World Wilde Web ou W3, le Web « est une subdivision du réseau
Internet regroupant des documents reliés entre eux par des liens hypertextes ». L’Internet est
communément appelé le Web, parfois toile ou le www, littéralement la « toile (d'araignée)
mondiale ». Il est aussi désigné par le néologisme « Net » et ses utilisateurs sont désignés par
le néologisme « internautes », « infonautes », « cybernautes ». Le Web n'est qu'une des
applications d'Internet, avec le courrier électronique, la messagerie instantanée,…. Les pages
WEB permettent à un utilisateur de voir sur son écran une page composée de textes et
d’images qui se trouve sur un autre ordinateur. De plus, une fonction appelée « lien hypertexte
» permet de passer facilement d’une page à une autre en cliquant sur un mot-lien. « C'est le
web, plutôt qu'Internet, qui nourrit à l'aube du 21ème siècle, les espoirs et les craintes les plus
extravagantes. C'est le web, plutôt que les autres applications d'internet qui fait entrer le
III
réseau des réseaux dans son 3ème âge en devenant multimédia ». Le réseau Internet, passant
par le Web facilite le transfert universel et global de l'information et de la communication,
caractérisé par le cadre des « autoroutes de l'information ».
- Courrier électronique est un « message écrit envoyé par voie électronique. Il est aussi
appelé courriel ou e-mail », il est un service qui permet aux cybernautes d'envoyer des photos,
des dessins, des chansons, des films des programmes divers sous forme de messagerie
électronique. C’est l’une des fonctions les plus populaires d’internet. Elle permet d’écrire un
message (une lettre) et de l’envoyer dans la « boîte aux lettres électronique » de son
destinataire. Celui-ci peut voir sur son ordinateur la liste des messages privés, il peut les lire,
les imprimer et les transmettre à un autre internaute.
- Messagerie instantanée est souvent désignée par l'anglicisme « Chat », c’est un moyen de
conversation en ligne et en temps réel par l’intermède d’un groupe de discussion. C’est « une
application qui permet l'échange instantané des messages textuels entre plusieurs ordinateurs
connectés au même réseau informatique et plus communément celui de l'Internet ». L’accès
est libre, conditionné par le simple choix d’un pseudonyme - garantissant un anonymat total.
En évoluant, la messagerie instantanée a intégré les fonctionnalités de voix et de vidéo grâce à
une « Web Cam » (caméra miniature incorporée à l'ordinateur), mais aussi toutes sortes
d'applications collaboratives (édition de texte, jeux, etc.) d'envoi des messages automatiques
et des notifications (exemple : Skype).
- Les réseaux sociaux sont « réseaux de communication électronique », ils peuvent être un
espace public où les mots et les échanges peuvent avoir des conséquences qui ne sont pas
virtuelles, puisqu’on peut y échanger des photos ou des informations, permettent à la fois une
communication publique et anonyme sur n'importe quel sujet. Ce sont également des salons
de bavardage et de messagerie. Ils permettent la communication en réseau. Sur le réseau,
n'importe qui est capable de communiquer avec n'importe quel autre. Il est certes une
communauté, virtuelle comme le Facebook.
IV
ANNEXE3: GRILLE D'OBSERVATION DES ENSEIGNANTS (INSPIRE DE
CARON):
L’enseignant (e) : OUI
(force)
NON
(défi)
1-Accorde autant d'importance au climat de la classe qu'au contenu
2-Se préoccupe de la qualité de la relation enseignant – apprenant(s)
3. Parvient à influer sur la motivation des apprenants
4. Respecte les rythmes d'apprentissage des apprenants
5. Connait et respecte les styles d'apprentissage des apprenants
6. A cerné les préoccupations, goûts, intérêts… des apprenants
7. Sollicite la participation des apprenants à la vie de la classe
8. Propose des outils formalisés pour faire participer les apprenants à la vie de la classe
9. Communique aux apprenants les objectifs d'apprentissage
10. A réfléchi à l'environnement dans lequel évolue la classe
11. Utilise les apprenants comme personnes-ressources
12. Élabore avec les apprenants des "outils pour apprendre
13. Propose régulièrement des Co-évaluations et auto-évaluations
14. Communique les critères et seuils de réussite des évaluations
15. Autorise et favorise l'entraide et l'interaction entre les apprenants
16. Permet aux apprenants d'évaluer la qualité de l'enseignement reçu
17. Amène les parents à participer au vécu scolaire de leur enfant
18. Veille à donner une rétroaction positive aux apprenants
19. Vit dans un esprit d'équipe, de concertation et d'échange
avec tous les acteurs éducatifs
20. Fait travailler les apprenants en ateliers
21. Inscrit le travail des apprenants dans des projets interdisciplinaires
22. S'intéresse plus particulièrement à ceux qui ne s'intéressent pas
V
ANNEXE4: GRILLE D'OBSERVATION DES ELEVES INSPIRE DE CRAHAY
INDICE DE PARTICIPATION À LA LEÇON Fréquence Pourcentage
Attention à la
leçon
Regarde, écoute passivement le maître
Regarde ce qui est au tableau
Regarde, écoute un élève sollicité
Réaction Solliciter une prise de parole
Réaction gestuelle, verbale aux commentaires
du maître
Réponse après sollicitation à une question
Commentaire de l’élève
Tâche écrite sollicitée par le maître (prendre
note, copie ce qui tableau)
Action Prise de note spontanée
Pose des questions d’organisation
Pose des questions de contenus
Développement du contenu
Actions gestuelles (lit ce qui est dans le cahier,
le livre)
Réponses spontanées à une question
Interaction
élèves-élèves
Échanges (relatifs à la leçon)
Réaction gestuelle (regarde le cahier du voisin
pour vérifier)
Rappel à l’ordre
INDICE DE LA NON-PARTICIPATION Fréquence Pourcentage
Perturbation Dispute entre élèves
Dérangement du maître
Bavardage
Va et vient dans la salle
Distraction Regard perdu, indifférence
Joue avec le matériel
Regard non focalisé sur l’action d’apprentissage
Comportement gestuel
Incompréhension Non réponse aux questions posées
Retard et
Absence
VI
FREQUENCE D'INDICE DE
PARTICIPATION
FREQUENCE D'INDICE DE NON
PARTICIPATION
Classe
Attention à
la leçon
Action et
réaction
Interaction
aux pairs Perturbation Distraction Inactivité
TA2 12 7 8 6 6 6
TA9 11 5 11 7 6 4
TC2 8 5 8 3 5 2
TD2 13 7 11 4 2 2
TD3 11 7 9 4 8 2
- La grille d’observation de CARON
La grille d’observation de Jacqueline CARON permet à observer l’enseignant et la pratique
enseignante. Elle sert de déchiffrer la stratégie enseignante, et à identifier la tendance vers la
pédagogie active ou pas dans la façon de mener le cours. Elle met spécifiquement un accent
sur l’attitude de l’enseignant, le maniement des outils en classe, le climat et la gestion de la
classe ainsi que l’évaluation. Cette grille permet de spécifier les atouts ou forces de la pratique
de l’enseignant et de déterminer les défis qui sont encore à relever.
- La grille de CRAHAY
La grille d’observation de Crahay DELHAXE permet d’étudier les élèves au sein d’une
classe. Elle tend à observer la réaction des élèves, à examiner leur participation, analyser leurs
motivations, leurs intérêts vis-à-vis de la discipline et les méthodes d’apprentissage de
l’enseignant, par le biais de l’interprétation des résultats de l’analyse, mettant en évidence
l’indice de participation et l’indice de non-participation. Si l’indice de participation est
supérieur à l’indice de non-participation, nous concluons que la classe est active.
VII
ANNEXE5: QUESTIONNAIRE DESTINE AUX ELEVES
Consigne : Pour chaque numéro, cocher la réponse qui vous correspond le mieux à l’aide d’un
crayon
Renseignement sur l’apprenant
Age :
Sexe : Masculin Féminin
1. Dans votre étude, avez-vous accès aux moyens ci-dessous?
OUI NON
Bibliothèque
Internet
Autres à préciser
…………………………………………………………………………………………..
2. Comment trouver vous l’internet ?
Avantageux inutiles
3. En dehors de la classe, quels autres moyens ou matériels utilisez-vous pour effectuer
des recherches ?
Smartphone ordinateur (cyber/TIC)
Tablette livres/ bibliothèque/ CDI
4. Est-ce que vous faite des activités des recherches en dehors de la classe sur la
discipline Histoire-géographie ?
OUI NON
Si OUI, préciser les thèmes en histoire ou géographie que vous recherchez
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
5. Combien de fois par semaine vous surfer sur internet pour faire des activités sur la
discipline HG ?
Une fois deux fois trois fois et plus
6. Quand vous faite des documentations est-ce par ordre de votre enseignant ou par votre
propre initiative ?
……………………………………………………………………………………………….
7. Quand l’enseignant pose des questions à l’ensemble de la classe, que faites-vous ?
- Vous précipite à répondre
- Vous réfléchissez avant de répondre
- Vous attendez les autres pour répondre
- Vous discutez avec ses pairs pour répondre
- Autres (à préciser)
VIII
8. Lorsque vous faite des documentations sur internet, quelle forme de recherches
préférez-vous effectuer sur la discipline HG ?
Renforcement de l'exercice Téléchargement des images/cartes
Film documentaire Résumé de la leçon
Autres
Préciser les thèmes ou titres des leçons que vous recherchez sur internet
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
9. D’après votre expérience quelles sont les aspects qui vous paraissent rentables sur les
impacts de l’usage de l’internet dans l’enseignement/apprentissage ?
Facilite l'apprentissage d’HG
Améliore les notes
Favorise la communication avec les camarades de classe et l’enseignant
Permet d'avoir des connaissances sûres et fiables
Autres
À préciser………………………………………………………………………………………
R
R
R
R
R
R
R
IX
ANNEXE6: QUESTIONNAIRE DESTINE À L'ENSEIGNANT (ENTRETIEN)
Homme Femme
Entre : 20-25 ans 25-30 ans 30-35 ans
35-40 ans 40-45 ans 45-50 ans
50-60 ans
1. Est-ce que vous faite des recherches sur internet pour votre travail ?
2. Selon vous, quelles sont les raisons qui vous poussent à utiliser l’internet ? Et quels
matériels utilisez-vous ?
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………….………………
…………………………………………………………………………………………………
3. Pourquoi donnez-vous de l’ordre à vos élèves d’utiliser l’internet ?
…………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………........………………
…………………………………………………………………………………………………
4. Pourquoi pratiquez-vous cette méthode ? Quels intérêts ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
5. Est-ce que vos élèves connaissent l’utilisation des TICE ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
6. À votre avis, quelles sont l’importance de l’usage scolaire de l’internet et quelles sont
ses impacts sur votre pratique enseignante ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
7. Est-il efficace ? Pourquoi ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
RR
R R R
R R R
R
X
ANNEXE7: GRILLE D'ENTRETIEN QUESTIONNAIRE DESTINE AU PERSONNEL
ADMINISTRATIF (SG)
QUESTIONNAIREDESTINÉ AU PERSONNELADMINISTRATIF (SG)
Homme Femme
Age : entre ….
Diplôme :
Année de service :
1. Quelle est la place de l’internet dans votre établissement ?
2. Est-ce que le règlement intérieur de l’école reconnait l’usage de l’internet par les
élèves ?
3. Quels sont pour l’école, les enjeux de l’éducation aux médias en réseaux notamment
internet ?
4. Quels sont les opportunités qu’offre Internet en situation pédagogique ?
5. Quels sont les dispositions à prendre pour le chef d’établissement sur l’usage
d’Internet au sein des établissements en dehors de la classe ? qui finance l’abonnement
Wifi de l’école ?
6. Selon vous, l’usage de l’internet par les élèves est-il nécessaire ou non ?
7. Existe-t-il des mesures d’adaptation au sein de l’établissement en termes de TICE ?
8. Quelles sont les impacts de l’usage des TICE et internet dans
l’enseignement/apprentissage dans votre établissement ? (enseignants et apprenants)
R R
XI
ANNEXE8: SCRIPT DU TEST DE NORMALITE
XLSTAT 2008.6.03 - Tests de normalité - le 25/09/2020
Observations avec des données manquantes remplacées : Statistiques simples :
Variable Observations Obs. avec données
manquantes Obs. sans données
manquantes Minimum Maximum Moyenne
NOTE TA2 43 0 43 8,000 18,000 12,000
NOTE TA9 43 0 43 4,000 13,000 9,189
NOTE TC2 43 0 43 6,500 15,000 11,016
NOTE TD2 43 0 43 9,330 18,000 13,055
NOTE TD3 43 0 43 7,000 13,000 10,041
Test de Shapiro-Wilk (NOTE TA2) :
W 0,896 p-value 0,001 alpha 0,05
Interprétation du test : H0 : L'échantillon suit une loi Normale.
Ha : L'échantillon ne suit pas une loi Normale. Étant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,10%.
Test de Lilliefors (NOTE TA9) :
D 0,181 D (normalisé) 1,188 p-value 0,001 Alpha 0,05
Interprétation du test : H0 : L'échantillon suit une loi Normale.
Ha : L'échantillon ne suit pas une loi Normale. Étant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,11%.
XII
Test de Anderson-Darling (NOTE TC2) :
A² 1,397 p-value 0,001 Alpha 0,05
Interprétation du test : H0 : L'échantillon suit une loi Normale.
Ha : L'échantillon ne suit pas une loi Normale. Étant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,11%.
Test de Anderson-Darling (NOTE TD2) :
A² 0,781 p-value 0,039 Alpha 0,05
Interprétation du test : H0 : L'échantillon suit une loi Normale.
Ha : L'échantillon ne suit pas une loi Normale. Étant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 3,93%. Test de Anderson-Darling (NOTE TD3) :
A² 1,304 p-value 0,002 Alpha 0,05
Interprétation du test : H0 : L'échantillon suit une loi Normale.
Ha : L'échantillon ne suit pas une loi Normale. Étant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,19%.
XIII
ANNEXE9: SCRIPT DU TEST DE WILCOXON, MANN-WHITNEY HYPOTHÈSE 3
ET STATISTIQUE DESCRIPTIVE DE L’INITIATIVE DES ELEVES A FAIRE DE
RECHERCHES
XLSTAT 2008.6.03 - Comparaison de deux échantillons (Wilcoxon, Mann-Whitney, ...) - le 19/11/2020
Statistiques simples :
Variable Observations Obs. avec données
manquantes Obs. sans données
manquantes Minimum Maximum Moyenne
Var1 55 0 55 9,000 18,000 13,282 Var1 55 0 55 6,000 12,000 9,964
Test de Wilcoxon signé / Test bilatéral :
V 1450,000
Espérance 762,500 Variance (V) 14188,000 p-value
(bilatérale) < 0,0001 alpha 0,05 La p-value exacte n'a pas pu être calculée. Une approximation a été utilisée pour calculer la p-value.
Interprétation du test : H0 : La distribution des deux échantillons n'est pas significativement différente.
Ha : Les distributions des deux échantillons sont significativement différentes. Étant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha. Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,01%.
STATISTIQUE DESCRIPTIVE DE L'INITIATIVE DES ÉLÈVES À FAIRE DE RECHERCHES
Statistique
recherche prescrites par l'enseignant
recherche non prescrites par l'enseignant
non répondu total par classe
Moyenne 14,4 24 1,2 39,6
Variance 34,6 38 2,1 20,2
Écart-type 5,8 6,1 1,4 4,4
XIV
ANNEXE10: NOTES DES ELEVES
NOTES TA2 NOTES TA9 NOTES TC2 NOTES TD2 NOTES TD3
14 12 15 14 12,5
17 11 13 12 10
17 10 10,75 12 13
15 13 15 15 9
12 10 15 12 10
17 9 12 12 13
13 10 13 10 9,5
12 10 10 14 10
18 8 11 12 12
12 9,5 12 11 11
11,5 12 10 12 12
11 12 16 15 9
10 9 12 17 11
15 10 10 14 15
11 11 12 18 13
14 10 16 17 13
10 12 12,5 14 14
9 7 13 12 12
10 11 12 17 10
18 6 10 15 10,5
12 11 11 15 9
15 10,25 10 13 11
10 4 10 15 10,5
14 7,5 11 17 10
14 9 7 10 10
11 8 11 10 9
13 8 9 9,33 6
9 7 9 14 10
10 7 10 15 10
11 10 10,25 14 10
8 6 11 13 9
9 4 12 10,75
10 6,5 11 8
12 9,5 12 10,5
11 10 10 9
12 9 10 11
11 8 12 10
10 9 11 9
8 8 10 11
11,5 11 9 7
8 11 11
10 10
9
10
RÉSUMÉ
L’usage de l’internet s’est développé de façon considérable pour entrer dans la vie
quotidienne des malgaches. Considéré comme source d’information qui modifie les liens
d’accès à la connaissance, il est le moyen de communication et l’outil le plus utilisé par les
élèves et enseignants du lycée JJ Rabearivelo. Cette recherche se mobilise dans la discipline
histoire-géographie en classe de terminale. Notre objectif vise à étudier la manière dont les
lycéens et leurs enseignants utilisent l’internet afin de connaitre l’implication et l’influence de
cet outil dans la motivation et la réussite scolaire. Notre problématique nous demande de
vérifier si l’usage de l’internet améliore la qualité et l’efficacité de
l’enseignement/apprentissage de l’histoire-géographie. Pour ce faire, une méthodologie mixte
a été adoptée. L’observation de classes, l’enquête par questionnaire et l’entretien semi-directif
montre que l’usage scolaire de cet outil est favorable en milieu scolaire pour résoudre le
problème du système éducatif au niveau de l’établissement secondaire. L’analyse des
pratiques enseignantes et des stratégies apprenantes dévoilent la réelle efficacité de celui-ci
malgré quelques négligences à sa faveur. Comme tous nouveaux outils, l’internet a provoqué
des changements au niveau de l’enseignement/apprentissage de l’histoire et géographie. C’est
le meilleur remède pour l’amélioration de la qualité, de l'accessibilité et de l'efficacité de
l'éducation.
Mots clés : internet, outil, information, pratiques enseignantes
ABSTRACT
Internet develops considerably daily life of Malagasy people. It is considered as a source of
information that modifies the links of access to knowledge. Also, it is a means of
communication and the most used tool by the students and teachers at the lycée JJ
Rabearivelo. This research is mobilized by history-geography in terminale class. Our goal is
to study how students and their teacher’s use internet in order to understand the implication
and influence of this tool in motivation and academic success. Our issue asks us to verify
whether the use of the internet improves the quality and efficiency of teaching / learning
history-geography. However, a mixed methodology was adopted. The observation of classes,
the questionnaire survey and the semi-structured interview show that it is favorable at schools
to solve the problem of the education system at the secondary school level. The analysis of
teaching practices and learning strategies reveal the real effectiveness. As a new tool, the
internet changed teaching and learning history and geography. It is the best way for improving
the quality, accessibility and efficiency of education.
Keywords: internet, tool, information, practical teachers
Directeur de recherche: Monsieur RAZAKAVOLOLONA Ando, Maître de conférences à
l’École Normale Supérieure d’Antananarivo
Adresse de l’auteur : Lot III G 68 Bis Ouest Ambohijanahary
Contact: +261343364909
Email: [email protected]