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Février 2016 - Numéro 13 A la une TELEMEDECINE Une offre de soins de proximité renforcée Les usages de la plateforme Estela ® se développent en Auvergne depuis son lancement, fin 2013. Ainsi, 320 actes ont pu être pratiqués grâce à la solution technique * mise à disposition par le GCS SIMPA. 2015 a été une année riche en projets. Elle a vu le déploiement de la télé- médecine notamment sur les services d’urgences de la région, le lancement du portail d’information e-santé Auvergne, le développement d’es- paces de travail collaboratifs au service des acteurs de santé, l’accompagnement d’Oncauvergne dans la mise en œuvre de son module régional de cancérologie,… L’année 2016 s’annonce tout aussi chargée ! Le développement des usages d’Estela va s’intensifier en intégrant de nouvelles filières. Le DMP nouvelle génération sera expérimenté sur le Puy-de-Dôme, retenu comme département pilote, donnant lieu à de nouvelles actions coordonnées avec l’As- surance Maladie qui reprend la gouvernance de ce projet (cf article p2). Le portail e-santé Auvergne va intégrer de nouveaux outils métier et développer son offre de services, comme la webconfé- rence que nous lançerons prochainement... Le passage à la grande région Auvergne Rhône-Alpes permet désormais de bénéfi- cier de nouveaux outils, développés par le GCS SISRA, avec qui nous travaillons en étroite collaboration. Le serveur d’identité STIC, qui favorise le développement des échanges structurés d’information entre acteurs de santé, sera déployé au sein de certains établissements auvergnats. Utilisant la passerelle SISRA, cette brique permet d’avoir accès aux outils rhônalpins tels que Zepra, MonSisra, Mes Patients,… De nouvelles perspectives s’ouvrent donc à nous avec toujours pour seul et unique ob- jectif de développer le partage et la coordina- tion des soins, au service des patients. Guilhem Allegre Administrateur du GCS SIMPA Edito Les services d’ur- gences des princi- paux centres hos- pitaliers Auvergnats sont désormais équipés pour pouvoir procéder à des téléconsultations dans le cadre de la prise en charge de l’Accident Vascu- laire Cérébral. En cas de suspicion d’AVC, les médecins urgentistes peu- vent demander à tout moment l’avis d’un expert de la garde régionale de neurologie, où un neurologue est de garde 24h/24. Le recours à la télé- médecine permet aux équipes d’ur- gence d’améliorer la prise en charge du patient, en gagnant un temps pré- cieux sur son déplacement. 41 throm- bolyses ont ainsi pu être pratiquées en deux ans. Autres filières déployées : la gériatrie, la dermatologie et la cardiologie. Les téléconsultations en dermatologie ont demarré dans le Cantal, à l’initiative du Conseil Départemental, depuis no- vembre 2014 sur cinq établissements médico-sociaux. Les équipes de soins de ces établissements peuvent, grâce à Estela®, solliciter l’expertise d’une dermatologue au CH d’Aurillac. 46 actes ont pu être réalisés. L’expérimentation, d’abord conduite sur 2 ans, vient d’être renouvellée pour 3 années supplémentaires et de s’étendre à la cardiologie. Enfin, plusieurs établissements médico- sociaux du Puy-de-Dôme sont équipés pour pouvoir requérir l’avis de gériatres du CHU de Clermont-Ferrand, qui a réalisé 53 téléconsultations. Les rési- dents peuvent ainsi bénéficier d’une consultation de spécialistes sans avoir à quitter leur lieu de vie ! Pour les patients, les bénéfices sont nombreux (meilleur accès aux soins, amélioration du suivi médical, prise en charge plus rapide,…) et les retours très positifs ! Côté professionnels de santé, la télémédecine constitue un réel apport à la pratique médicale, per- mettant une montée en compétence des équipes de soins, dans un environ- nement sécurisé. Fort de ce succès, le déploiement des usages de la télémédecine va s’accen- tuer dans les mois à venir autour de nouvelles filières : médecine interne, infectiologie, rééducation fonctionnelle, pneumologie ou bien encore psychia- trie,… A noter : Afin d’en analyser les retom- bées, un observatoire de la téléméde- cine a été créé. Un infocentre permet d’extraire des données et de faire des requêtes à la demande des établisse- ments. Des enquêtes de retour d’ex- périence concernant les structures, les experts, les utilisateurs et les patients sont actuellement en ligne sur le portail e-santé Auvergne. * Financements ARS Auvergne et FEDER La télémédecine en pratique Découvrez en vidéo deux cas d’usage de la télémédecine en Auvergne. A visualiser sur : www.youtube.com/watch?v=_c2vzc_9N_M

Edito A la une - ENRS Auvergne · son module régional de cancérologie,… ... infectiologie, rééducation fonctionnelle, pneumologie ou bien encore psychia-trie,… A noter :

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Février 2016 - Numéro 13

A la uneTELEMEDECINE Une offre de soins de proximité renforcée

Les usages de la plateforme Estela® se développent en Auvergne depuis son lancement, fin 2013. Ainsi, 320 actes ont pu être pratiqués grâce à la solution technique* mise à disposition par le GCS SIMPA.

2015 a été une année riche en projets. Elle a vu le déploiement de la télé-médecine notamment sur les services d’urgences de la région, le lancement du portail d’information

e-santé Auvergne, le développement d’es-paces de travail collaboratifs au service des acteurs de santé, l’accompagnement d’Oncauvergne dans la mise en œuvre de son module régional de cancérologie,…

L’année 2016 s’annonce tout aussi chargée ! Le développement des usages d’Estela va s’intensifier en intégrant de nouvelles filières. Le DMP nouvelle génération sera expérimenté sur le Puy-de-Dôme, retenu comme département pilote, donnant lieu à de nouvelles actions coordonnées avec l’As-surance Maladie qui reprend la gouvernance de ce projet (cf article p2).Le portail e-santé Auvergne va intégrer de nouveaux outils métier et développer son offre de services, comme la webconfé-rence que nous lançerons prochainement... Le passage à la grande région Auvergne Rhône-Alpes permet désormais de bénéfi-cier de nouveaux outils, développés par le GCS SISRA, avec qui nous travaillons en étroite collaboration.Le serveur d’identité STIC, qui favorise le développement des échanges structurés d’information entre acteurs de santé, sera déployé au sein de certains établissements auvergnats. Utilisant la passerelle SISRA, cette brique permet d’avoir accès aux outils rhônalpins tels que Zepra, MonSisra, Mes Patients,…De nouvelles perspectives s’ouvrent donc à nous avec toujours pour seul et unique ob-jectif de développer le partage et la coordina-tion des soins, au service des patients.

Guilhem Allegre Administrateur du GCS SIMPA

Edito

Les services d’ur-gences des princi-paux centres hos-pitaliers Auvergnats sont désormais

équipés pour pouvoir procéder à des téléconsultations dans le cadre de la prise en charge de l’Accident Vascu-laire Cérébral. En cas de suspicion d’AVC, les médecins urgentistes peu-vent demander à tout moment l’avis d’un expert de la garde régionale de neurologie, où un neurologue est de garde 24h/24. Le recours à la télé-médecine permet aux équipes d’ur-gence d’améliorer la prise en charge du patient, en gagnant un temps pré-cieux sur son déplacement. 41 throm-bolyses ont ainsi pu être pratiquées en deux ans.

Autres filières déployées : la gériatrie, la dermatologie et la cardiologie.Les téléconsultations en dermatologie ont demarré dans le Cantal, à l’initiative du Conseil Départemental, depuis no-vembre 2014 sur cinq établissements médico-sociaux. Les équipes de soins de ces établissements peuvent, grâce à Estela®, solliciter l’expertise d’une dermatologue au CH d’Aurillac. 46 actes ont pu être réalisés. L’expérimentation, d’abord conduite sur 2 ans, vient d’être renouvellée pour 3 années supplémentaires et de s’étendre à la cardiologie.

Enfin, plusieurs établissements médico-sociaux du Puy-de-Dôme sont équipés pour pouvoir requérir l’avis de gériatres

du CHU de Clermont-Ferrand, qui a réalisé 53 téléconsultations. Les rési-dents peuvent ainsi bénéficier d’une consultation de spécialistes sans avoir à quitter leur lieu de vie !

Pour les patients, les bénéfices sont nombreux (meilleur accès aux soins, amélioration du suivi médical, prise en charge plus rapide,…) et les retours très positifs ! Côté professionnels de santé, la télémédecine constitue un réel apport à la pratique médicale, per-mettant une montée en compétence des équipes de soins, dans un environ-nement sécurisé.

Fort de ce succès, le déploiement des usages de la télémédecine va s’accen-tuer dans les mois à venir autour de nouvelles filières : médecine interne, infectiologie, rééducation fonctionnelle, pneumologie ou bien encore psychia-trie,…

A noter : Afin d’en analyser les retom-bées, un observatoire de la téléméde-cine a été créé. Un infocentre permet d’extraire des données et de faire des requêtes à la demande des établisse-ments. Des enquêtes de retour d’ex-périence concernant les structures, les experts, les utilisateurs et les patients sont actuellement en ligne sur le portail e-santé Auvergne.* Financements ARS Auvergne et FEDER

La télémédecine en pratique Découvrez en vidéo deux cas d’usage de la télémédecine en Auvergne.

A visualiser sur : www.youtube.com/watch?v=_c2vzc_9N_M

DMP 2ème génération : quelles évolutions ?

L’Auvergne, au même titre que 13 autres régions

est engagée depuis plusieures années dans le déploiement du DMP, d’abord sur des bassins pilotes (Moulins, Mont-luçon), puis autour de filières de soins (soins palliatifs, obésité, gériatrie,...). Plus de 5000 DMP ont ainsi pu être créés par les établissements de soins engagés et par les professionnels de santé libéraux. Afin d’accélérer le déploiement du DMP, la gouvernance de ce projet est transférée à l’Assurance Maladie par l’article 96 de la loi de modernisation de notre système de santé, du 26 jan-vier 2016. Dès l’application du décret, prévu en avril, les nouvelles orienta-tions pourront entrer en vigueur.

Zoom sur les grandes orientations

La CNAMTS a réalisé en 2015 un état des lieux en rencontrant de nombreux acteurs de santé et éta-bli un plan de relance visant à lever les freins rencontrés précédement. Les principales évolutions prévues relèvent des points suivants :

• Création directement par les patients

La première nouveauté réside dans le fait que les patients auront la pos-sibilité de créer eux-même leur DMP, à partir de leur compte Ameli, sur In-ternet (19 millions d’assurés concer-nés). La création pourra également se faire via les bornes multiservices installées dans les CPAM. Cette me-sure permettra de déployer le DMP plus largement et de décharger éta-blissements de soins et profession-nels de santé de cette contrainte ad-ministrative. La création restera tout de même possible par ces derniers.

• Alimentation automatique des DMP Afin d’éviter « la situation actuelle

où 45 % des dossiers sont vides », l’Assurance Maladie alimentera les dossiers directement avec l’historique des remboursements (médicaments remboursés, séjours hospitaliers et les actes techniques effectués), conservés par l’Assurance Maladie, au cours des 12 derniers mois, afin de leur donner « un contenu médical ». Les médecins auront également un intéressement à l’alimentation du DMP par le Volet de Synthèse Médi-cale, dans le cadre de la ROSP.

• Intégration aux logiciels métiers

L’Assurance Maladie travaille en col-laboration avec les principaux édi-teurs de logiciels métiers (progiciel de gestion de cabinet, de la patien-tèle, d’aide à la prescription) et les sociétés de service informatique afin d’étudier les pistes les plus ergono-miques en termes d’intégration aux logiciels utilisés couramment par les professionnels de santé.

• Utilisation de la MSSanté

Afin d’assurer une transmission au-tomatisée des informations médi-cales et paramédicales avec les éta-blissements de santé et les Ehpad, le personnel soignant concerné pourra

envoyer ses informations dans le DMP, via la Messagerie Sécurisée de Santé.

Autre changement à l’étude : les ac-teurs non professionnels de santé du champ social et médico-social pour-ront accéder au DMP, dès lors que les modalités de mise en oeuvre au-ront été arrêtées.

En pratique

Le changement de gouvernance induit une nouvelle organisation. Le déploiement se fera en étroite colla-boration avec les différentes instances. 8 territoires pilotes ont été sélectionnés pour expérimenter le DMP nouvelle gé-nération, dont le Puy-de-Dôme.

Les différentes étapes de mise en oeuvre du projet sont les suivantes :

• Avant la fin du premier semestre 2016, déploiement du DMP 2ème gé-nération dans les territoires pilotes;

• Le déploiement opérationnel sur l’ensemble du territoire est prévu fin 2016;

• Ce déploiement sera soutenu par des actions de communication auprès des assurés et des pro-fessionnels de santé;

• Un accompagnement des mé-decins via les Délégués de l’As-surance Maladie (DAM) et les Conseillers Informatiques en Santé (CIS) est prévu tout au long du déploiement du projet.

Le GCS SIMPA s’associe à cette évo-lution et poursuit son implication au-près de la CPAM et des acteurs de santé dans le déploiement de l’usage du DMP.

Cette année va marquer un tournant dans l’histoire du Dossier Médical, repris en main par la CNAMTS, qui, de «Personnel» devient «Partagé».Retour sur les options retenues pour faire de ce carnet de santé numérique un outil clé au service de la coordination des soins.

En savoir plus :Fanny GidonTél. 04 73 31 87 33 Mail : [email protected]

Ce que contiendra le DMP :

Médecin traitant : VSM ou à dé-faut historique de remboursement ou DPSpécialistes : CR consultation, DCC,...Biologiste : CR d’examenRadiologue : CR imagerie (lien vers le PACS)Kiné : BDKInfirmier : dossier de soinsEtablissements de soins : lettre de liaison, CR hospitalisation, CR opératoire, CR accouchement,...EHPAD : DLU

Source : Dossier de presse CNAMTS

Actus de la e-santé

Ressources pour les projets en exercice regroupé

Un espace collaboratif dédié aux Mai-sons et Pôles de Santé est nouvellement en ligne sur le portail esanté Auvergne. Il doit permettre d’échanger sur les mé-thodes adoptées pour créer un exercice pluriprofessionnel regroupé, et en parti-culier sur les choix du futur système d’in-formation.Foire Aux Questions, boite à outils, liens... permettent de trouver les réponses et ressources necessaires à l’élabora-tion d’un projet en exercice regroupé. Pour accéder à cet espace, il est nécessaire de faire une demande d’identifiants de connexion au préa-lable sur le portail e-santé Auvergne.Dés réception de vos identifiants, vous pouvez vous connecter sur www.esante-auvergne.fr/communaute/MSP-PSP

Un nouveau site Internet pour la coordination ViaTrajectoire

Hébergé sur le portail e-santé Au-vergne, mis en ligne par le GCS SIM-PA, le site Internet de la coordination SSR Auvergne permet aux profession-nels de santé et du médico-social, mais aussi au grand public, de retrouver toutes les informations sur le logiciel in-ternet d’aide à l’orientation des patients ViaTrajectoire et son déploiement ré-gional.

Actualités, liste des référents par établissements, état des lieux du dé-ploiement par départements, lettre d’information,... sont au menu de ce site.www.esante-auvergne.fr/communaute/CoordinationSSRAuvergne

E-santé : faire émerger l’offre française

Au-delà de l’informatisation des établissements de santé ou des dossiers patients, les technologies numériques permettent aujourd’hui le développement de nouveaux ser-vices dans l’ensemble des domaines de la chaîne de valeur : bien-être, information, prévention, soins ou ac-compagnement du patient.

L’étude dresse un état des lieux des différents segments du marché de l’e-santé, qui constitueront demain la croissance industrielle de cette activité encore émergente que ce soit en France, en Europe ou dans le monde. Elle évalue les différents points forts et points faibles de l’offre industrielle française et se penche sur les bonnes pratiques de plus d’une vingtaine de pays.

L’étude identifie l’ensemble des leviers structurants permettant de développer une filière industrielle de l’e-santé en France. Elle montre ainsi que la France dispose de tous les atouts pour réussir. Pour autant, de nombreux obstacles demeurent dans les domaines réglementaire et institutionnel, mais également dans l’appropriation des usages par les patients et les professionnels de santé. Comme souvent avec ces technologies, l’usage par le plus grand nombre constitue la clé de la transformation.

A télécharger sur www.entreprises.gouv.fr/etudes-et-statistiques/e-sante-faire-emerger-offre-francaise

Agenda • Jeudi 17 mars36H Chrono à Lyon sur le thème «Faire avancer la santé numérique»Programme et inscriptions :www.faireavancerlasantenumerique.com

• Du 04 au 06 avril 2016Congrès national de la sécurité des systèmes d’information de santé, au Musée Archéologique du Mans.Renseignements et inscriptions : www.apssis.com/2016/4416485

• Du 18 au 22 avril 2016Journée européenne des droits des patientsDe nombreux événements (stands, conférences, débats,...) seront or-ganisés dans les établissements de santé et structures médico-sociales.Informations sur : www.cissauvergne.fr

• Du 24 au 26 mai 2016Paris Healthcare Week (HIT)Les Salons Santé et Autonomie changent de nom et et de formule. L’évènement accueille désormais,en plus de HopitalExpo, GerontHan-dicapExpo et Health-IT (HIT), de nouveaux évènements. Le salon HIT traitera des problématiques liées au Big Data, à la Sécurité des systèmes d’information, au Dossier Médical Personnel, à la Télésanté ou encore à la Santé Connectée. Le salon HIT regroupe 250 exposants, 4 villages thématiques et une agora dédiée. Pour la première fois les GCS SIMPA et SISRA seront pré-sents sur le Village des GCSwww.parishealthcareweek.com

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Quels sont les axes de structuration du projet ?

La mise en oeuvre d’un module régio-nal de cancérologie facilitant l’installation du DCC est un projet de longue date en Auvergne, qui a pu être relancé grâce à la persévérance du Pr Bay, président du réseau Oncauvergne depuis 2013, et de l’équipe de coordination. Dès lors un ordre de marche régional a pu se mettre en place, avec le soutien financier de l’ARS Auvergne. Le Dr Bahadoor, médecin coor-dinateur du réseau, souligne la forte impli-cation du GCS SIMPA, en terme d’accom-pagnement et de mise à disposition de son infrastructure technique, mais aussi du collège des DSIO, des 3C et des uti-lisateurs (médecins et établissements de santé), dans la suite des travaux initiés par le Dr Van Praagh, ancienne coordinatrice du réseau Oncauvergne. Cette mobilisa-tion a permis de faire aboutir le projet. L’ensemble des établissements de santé auvergnats autorisés ou as-sociés à la pratique de la cancérolo-gie, au nombre de 21, ont été signa-taires d’une convention d’engagement et un appel d’offre a pu être lancé.En septembre 2015, l’éditeur Inovelan a été retenu pour la fourniture et la mainte-nance d’une solution commune, autour de deux axes : • l’informatisation de toutes les fiches de

Réunion de Concertation Disciplinaire (RCP) en cancérologie

• l’intégration des Programmes Person-nalisés de Soins (PPS) et de l’Après-Cancer (PPAC).

Où en êtes vous du déploiement ?

Le dossier CNIL a été déposé fin 2015. Les deux premières RCP ont eu lieu en dé-cembre 2015 au Centre Jean Perrin (CJP), en sénologie, et au CJP/CHU, en oncologie thoracique. Les prochaines RCP pilotes seront déployées

sur le CHU (digestif) et le CH d’Aurillac (VADS). Des réunions d’information sont actuellement organiséees auprès des 3C (CH Moulins, Po-lyclinique St-Odilon, CH de Vichy, PSR, CH du Puy-en-Velay, Hôpital Privé St-François, Hôpital Privé la Chataigneraie) afin que ces établissements puissent d’ores et déjà s’or-ganiser sur la partie informatique, à savoir l’in-terface du flux d’identité patient et du flux de retour des comptes-rendus des fiches RCP. Tous les établissements seront contactés au fur et à mesure de la montée en charge du projetA noter : pour simplifier l’authentification, les établissements pourront désormais se connecter avec un certificat d’établissement, via l’accès web sécurisé.L’objectif pour cette année est de démarrer au moins une RCP dans chaque établissement.Enfin, la solution développée en Auvergne n’est pas la même que celle utilisée en Rhône-Alpes. Le Pr Bay souligne que «cela n’empêche en rien le travail en collaboration, les deux solutions étant interropérables. En outre, le DCC sera compatible avec le DMP et la MSSanté courant 2016».

Quels sont les atouts du DCC ?

Pour le Pr Bay, la mise en place de cet ou-til commun comporte de nombreux avan-tages. Pour le patient atteint de cancer, il permet d’optimiser sa prise en charge, en raccourcissant les délais de rendez-vous. Le patient aura désormais, avec son ac-cord, un dossier structuré, lisible par tous les correspondants médicaux, y compris son médecin traitant libéral.Pour les professionnels de santé, les intérêts sont nombreux : • une optimisation de la coordination

médicale permettant d’uniformiser la prise de décision et donc de limiter les erreurs ;

• un dossier patient dématérialisé, acces-sible partout et par tous les correspon-dants médicaux désignés et ayant droit d’accès au dossier patient, en temps réél ;

• un volet épidemiologie permettant de générer des requêtes statistiques, à partir de données anonymisées, dans l’objectif de suivre des indicateurs régionaux

A quelles difficultés êtes vous confrontés ?

Pour le réseau Oncauvergne, la principale difficulté réside dans le grand nombre d’in-tervenants qu’il faut informer et accompa-gner (services informatiques, secrétariats, professionnels de santé,...). La partie gestion de projet et conduite du change-ment constitue également un gros inves-tissement en terme de charge de travail. Le Dr Bahadoor rappelle que les établisse-ments doivent investir du temps lors de la mise en place de l’outil. En revanche, cet investissement sera vite rentabilisé lors de l’utilisation de l’outil car il n’y aura notam-ment plus besoin de ressaisir les informa-tions administratives. Les retours utilisa-teurs, dans d’autres régions, témoignent d’ailleurs d’une entière satisfaction, au bout de 6 mois d’utilisation.

Quelles sont les perspectives ?

La totalité des RCP doit être équipée. Le périmètre des documents pris en charge par le module de cancérologie va également s’élargir. Une imagerie sera notamment as-sociée aux fiches RCP. Les PPS et PPAC se-ront enfin intégrés pour organiser et planifier le parcours de soins des personnes atteintes d’un cancer et, à terme, permettre une meilleur surveillance du patient à domicile.

Déploiement du DCC Interview de l’équipe du réseau Oncauvergne

Contact :Stéphanie Monier, chef de projet DCCTél. 04 63 66 33 52 Mail : [email protected] http://oncauvergne.fr

Le Dossier Communicant en Cancérologie (DCC) est un dossier patient dématérialisé et sécurisé qui réunit l’ensemble des informations relatives à la prise en charge du patient atteint de cancer. Le Plan Cancer 2014-2019 réaf-firme l’importance du DCC, porté régionalement par le réseau Oncauvergne, dont l’une des missions est de favoriser l’échange entre professionnels de santé.

Equipe de coordination du réseau OncauvergneDe gauche à droite :Dr M R K BAHADOOR, médecin coordonnateurDr C. MOLUCON-CHABROT, médecin coordonnateur Onco-hématologie,Mme S. MONIER, Chef de projet DCC,Pr J-O. BAY, Président RRC Oncauvergne,Mme B. GUERIN, assistante RRC Oncauvergne.

GCS SIMPAParc Technologique La Pardieu

24, allée Evariste Galois - 63370 Aubière Tél. 04 73 31 41 88 - Mail : [email protected]

www.esante-auvergne.fr