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26 juin 2007 En Juin 2003, les experts-visiteurs se rendaient pour la pre- mière fois à l’EPS Charcot afin de pro- céder à la visite d’accréditation. Cette démarche d’éva- luation externe se fonde sur des critères précis définis par la Haute Autorité de Santé (HAS), permettant d’ap- précier la qualité de la prise en charge des patients. Depuis cette visite, notre établissement a poursuivi ses efforts pour répondre aux préconisations de la HAS. Une réelle dynamique s’est enclenchée en matière d’amélioration continue de la qualité et de gestion des risques. La politique qualité a fait l’objet d’un volet à part entière au sein du projet d’établissement. Un plan d’action qualité et un réseau d’auditeurs internes ont été mis en place, un programme de gestion et de pré- vention des risques a été élaboré, conformément à la circulaire du 29 Mars 2004, et un gestionnaire de risque a été recruté à la Direction de la Qualité. Parallèlement, la procédure de certification elle-même est en constante évolution, s’adaptant nécessairement aux nouvelles réglementations et aux exigences crois- santes des usagers. Nous voici aujourd’hui à quelques mois de la seconde visite de certification puisque celle-ci est program- mée en Décembre 2007. Au-delà du changement de vocable – « accréditation » devenue « certification » –, la procédure et son objectif restent les mêmes : éva- luer la qualité et la sécurité des soins dispensés par notre établissement de santé, cette évaluation portant sur l’ensemble des prestations délivrées, par service ou par activités, en tenant compte notamment de l’or- ganisation interne de l’établissement et de la satis- faction des patients. La procédure de certification s’articule désormais autour de trois grands axes stratégiques auxquels les experts visiteurs seront particulièrement attentifs : l’appréciation du service médical rendu aux patients ; le renforcement de l’évaluation de la politique et de la qualité du management ; l’accent mis sur la gestion des risques. L’EPS Charcot finalise actuellement la phase primor- diale que constitue l’auto-évaluation et ce, grâce à l’im- plication et à la forte mobilisation de nombreux professionnels de santé. Cette « photographie de l’exis- tant » sera transmise à la HAS en octobre 2007, en amont de leur venue. Plus de 70 % des praticiens hos- pitaliers sont par ailleurs engagés dans les Évaluations des Pratiques Professionnelles (EPP). Les experts-visi- teurs s’attacheront là aussi à apprécier la qualité des démarches d’EPP, les perspectives d’amélioration et les résultats obtenus. La dynamique institutionnelle de notre établissement doit se poursuivre activement : la qualité demeure plus que jamais l’affaire de tous ! S O M M A I R E LE DOSSIER Organiser, finaliser, accompagner la pensée soignante................2 INFORMATIONS L’atelier « Nutrition et Bien-être » ..............9 Le regard de la diététitienne ....................11 Unité d’Addictologie : un nouvel élan ........16 ACTUALITÉS Deuxième édition de la journée des pratiques soignantes : ce que vous en avez pensé........................17 Portes ouvertes à la pharmacie ..................18 L’EPS Charcot s’associe à la journée mondiale sans tabac ................................19 INSTITUTIONNEL Qualité ..................................................13 Coup de projecteur sur le service du mois : La Direction des Services Économiques ........22 Lu et partagé ........................................28 Juin 2007 Journal de l’E.P.S. Charcot Plaisir 1 Édito Par Céline LIMOUZY, Directeur des Services Économiques et de la Qualité La certification : un enjeu majeur pour l’EPS CHARCOT Merci à nos jardiniers !

Édito - Centre hospitalier Jean-Martin Charcot · En Juin 2003, les experts-visiteurs se ... par la Haute Autorité de Santé ... • l’éducation du patient relative à son traitement

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N ° 2 6 ➤ j u i n 2 0 0 7

En Juin 2003, lesexperts-visiteurs serendaient pour la pre-mière fois à l’EPSCharcot afin de pro-

céder à la visite d’accréditation. Cette démarche d’éva-luation externe se fonde sur des critères précis définispar la Haute Autorité de Santé (HAS), permettant d’ap-précier la qualité de la prise en charge des patients.

Depuis cette visite, notre établissement a poursuivi sesefforts pour répondre aux préconisations de la HAS.Une réelle dynamique s’est enclenchée en matièred’amélioration continue de la qualité et de gestion desrisques. La politique qualité a fait l’objet d’un volet àpart entière au sein du projet d’établissement. Un pland’action qualité et un réseau d’auditeurs internes ontété mis en place, un programme de gestion et de pré-vention des risques a été élaboré, conformément à lacirculaire du 29 Mars 2004, et un gestionnaire derisque a été recruté à la Direction de la Qualité.

Parallèlement, la procédure de certification elle-mêmeest en constante évolution, s’adaptant nécessairement

aux nouvelles réglementations et aux exigences crois-santes des usagers.

Nous voici aujourd’hui à quelques mois de la secondevisite de certification puisque celle-ci est program-mée en Décembre 2007. Au-delà du changement devocable – « accréditation » devenue « certification » –,la procédure et son objectif restent les mêmes : éva-luer la qualité et la sécurité des soins dispensés parnotre établissement de santé, cette évaluation portantsur l’ensemble des prestations délivrées, par serviceou par activités, en tenant compte notamment de l’or-ganisation interne de l’établissement et de la satis-faction des patients.

La procédure de certification s’articule désormaisautour de trois grands axes stratégiques auxquels lesexperts visiteurs seront particulièrement attentifs :

• l’appréciation du service médical rendu auxpatients ;

• le renforcement de l’évaluation de la politique et dela qualité du management ;

• l’accent mis sur la gestion des risques.

L’EPS Charcot finalise actuellement la phase primor-diale que constitue l’auto-évaluation et ce, grâce à l’im-plication et à la forte mobilisation de nombreuxprofessionnels de santé. Cette « photographie de l’exis-tant » sera transmise à la HAS en octobre 2007, enamont de leur venue. Plus de 70 % des praticiens hos-pitaliers sont par ailleurs engagés dans les Évaluationsdes Pratiques Professionnelles (EPP). Les experts-visi-teurs s’attacheront là aussi à apprécier la qualité desdémarches d’EPP, les perspectives d’amélioration etles résultats obtenus. La dynamique institutionnelle denotre établissement doit se poursuivre activement : laqualité demeure plus que jamais l’affaire de tous !

S O M M A I R ELE DOSSIER

Organiser, finaliser, accompagner la pensée soignante................2

INFORMATIONS

L’atelier « Nutrition et Bien-être » ..............9

Le regard de la diététitienne ....................11

Unité d’Addictologie : un nouvel élan ........16

ACTUALITÉS

Deuxième édition de la journée des pratiques soignantes : ce que vous en avez pensé........................17

Portes ouvertes à la pharmacie..................18

L’EPS Charcot s’associe à la journée mondiale sans tabac................................19

INSTITUTIONNEL

Qualité ..................................................13

Coup de projecteur sur le service du mois : La Direction des Services Économiques........22

Lu et partagé ........................................28

J u i n 2 0 0 7 � J o u r n a l d e l ’ E . P . S . C h a r c o t P l a i s i r 1

É d i t o Par Céline LIMOUZY, Directeur des Services Économiques et de la Qualité

La certification : un enjeu majeur pour l’EPS CHARCOT

Merci à nos jardiniers !

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Avant d’aborder le thème propre à ces journées,celui de l’évaluation de nos pratiques profession-nelles, nous allons poser quelques préalables rela-tifs au concept de la pratique et à ses applicationsrelatives à la profession d’infirmière.

P r a t i q u e s p r o f e s s i o n n e l l e sQu’est-ce qu’une pratique ?

C’est une action, une manière de pratiquer, l’application desrègles et des principes d’un art, sport, science, métier…C’est aussi une manière habituelle d’agir, une expérience,une habitude… Interroger les pratiques, c’est interroger lefaire humain, l’action, les praxis… soit selon l’acceptionmarxiste, les activités humaines transformant le monde etselon Sartre, les activités d’une volonté libre en situation…

Hanna Arendt dans « Condition de l’homme moderne »identifie l’action ou praxis comme un des trois domainesd’activité du « faire humain » avec le travail (en tant quepremière activité de l’homme lui permettant de satisfaire sesbesoins vitaux et d’assurer sa sécurité) et l’œuvre (permet decréer pour conférer une permanence, une durée face aucaractère fugace et mortel du temps humain).

Elle détermine la praxis, comme à la fois acte-action etverbe-parole. Au-delà de nos actes, nos pratiques sont aussice que nous en disons, écrivons… La praxis révèle les iden-tités personnelles uniques et ouvre au monde de la plurali-té humaine. Elle permet le passage de l’espace privé àl’espace public. Le champ de la praxis est pour H. A., l’es-pace de la vie publique, où l’homme, par la parole et parl’action, abandonne sa vie privée, son abri, pour s’exposer.Enfin, elle conjure ce qui menace toujours l’action : une pré-

tention à la maîtrise totale, à la prévision sans faille, à l’au-tomatisme.

Qu’est-ce qu’une pratique qui ne se parle pas, ne s’écritpas, ne se pense pas sinon à terme un enfermement, uneroutine, une habitude ? Une pratique professionnelle a cecide particulier qu’elle est souvent autoréférentielle, elle nerenvoie qu’à elle-même, prenant ainsi le risque de se limiterà une sorte d’activisme répétitif, à une chronicité, une habi-tude close dans son évidence.

Les pratiques professionnelles infirmières

Nos pratiques s’incarnent donc au travers d’actes et demots parlés ou écrits.

Des professionnels infirmiers en formation sur l’analyse despratiques professionnelles ont défini la pratique profession-nelle avec les mots suivants :

• Ce qui définit en propre une action professionnelle : desactes, l’application des textes de lois, des connaissances,des attitudes, des techniques, des intentions et desmanières de donner des soins, l’utilisation de concepts,l’art d’exercer, des petites choses ;

• Ce qui est fonction de la subjectivité individuelle : le vécu,les expériences, l’intuition, la concrétisation de valeurs(d’un positionnement éthique), l’histoire personnelle, ladynamique de savoir devenir – remise en question, desadaptations, des émotions – plaisirs – difficultés, du senset du non-sens, des échanges, des rencontres ;

• Enfin, elle découle et alimente l’identité professionnellequ’elle enrichit, perturbe ou réduit.

Est-ce qu’interroger nos pratiques, les évaluer, équivaudraità prendre en compte tous ses aspects ?

P r a t i q u e s p ro f e s s i o n n e l l e s i n f i r m i è r e sL ’ é va l u a t i o n , m é d i a t i o n e n t r e r e p r é s e n t a t i o n s e t r é a l i t é s

Par le groupe infirmier du réseau RPSM 78 : Hélène FAUCON MARTIN, cadre de santé ; Christiane FANTIN LABELLE, cadre de santé ;Martine MALLEDANT, cadre de santé ; Céline MELE, infirmière ; Christine MERTZ, cadre de santé et Hayatte RICHARD, infirmière

Cet article a été conçu par le groupe infirmier du Réseau Promotion Santé Mentale Sud Yvelines pour

une intervention lors des derniers actes du même réseau en mai 2006, actes dont le thème était

l’évaluation des pratiques professionnelles. Il est donc le fruit d’une réflexion collective dont le contenu

a été validé par le groupe infirmier. Celui-ci réunit des professionnels de quatre établissements de

psychiatrie du réseau, même si cette réunion est actuellement mise à mal par l’actuelle pénurie

professionnelle et la multitude des projets institutionnels qui limitent les investissements de chacun.

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L e D o s s i e r : O r g a n i s e r , f i n a l i s e r , a c c o m p a g n e r l a p e n s é e s o i g n a n t e

N u m é r o 2 6 • j u i n 2 0 0 7 � J o u r n a l d e l ’ E . P . S . C h a r c o t P l a i s i r 3

Les pratiques infirmières sont définies par le décret (n° 2004-802) du 29 juillet 2004 qui identifie les règles et les actes pro-fessionnels. Il articule les actes professionnels autour de deuxaxes : le rôle prescrit et le rôle propre (autonome).

Les actes du rôle prescrit, au nombre de 43, répondent à uneinjonction médicale (prescription ou protocole) qui doit être écri-te, qualitative et quantitative, datée et signée. Ainsi, l’entretienindividuel et l’utilisation au sein d’une équipe pluridisciplinairede techniques de médiation à visée thérapeutique ou psycho-thérapeutique est un acte prescrit. Le rôle prescrit est l’uniquerôle des infirmières depuis la création officielle de la professionen 1922 (trois brevets de capacités : infirmière hospitalière, infir-mière visiteuse de la tuberculose, infirmière visiteuse de l’enfan-ce). Sous le régime de Vichy, la loi du 15 juillet 1943 donne lapremière définition de la profession infirmière :

« Est considéré comme relevant de la profession d’infirmier(e)tout emploi dont le titulaire donne habituellement, soit à domi-cile, soit dans les services publics ou privés d’hospitalisation oude consultation, des soins prescrits ou conseillés par un méde-cin ».

C’est en 1978, qu’une loi entérine les pratiques liées à undeuxième rôle nommé le rôle propre ou autonome. Aujour-d’hui, dans ce cadre, l’infirmier a compétence pour effectuerdes actes (46) dont :

• l’élaboration d’une démarche de soins (identifier les besoinsde la personne, poser un diagnostic infirmier, formuler desobjectifs de soins, mettre en œuvre les actions appropriéeset les évaluer) ;

• l’éducation du patient relative à son traitement ;

• l’aide et le soutien psychologique ;

• l’entretien d’accueil du patient et de son entourage ;

• des activités à visée socio thérapeutique…

Même si ce rôle existe depuis 28 ans, son appropriation par lesprofessionnels reste délicat. Certains lieux d’exercice facilitent samise en pratique (les CMP par exemple). Les représentationsindividuelles et collectives, toujours actives, telles que « l’infir-mière exécutante » peuvent freiner des initiatives plus ou moinsbien amenées par les infirmiers. L’accès à une parole et à unepensée professionnelle infirmière ne va pas toujours de soi et necorrespond pas toujours aux attentes des autres professionnels.

Le décret (du 29 juillet 2004) reprend les actes du rôle propreet du rôle prescrit ainsi que des actes en collaboration. Ils peu-vent être effectués par l’infirmier à condition qu’un médecinpuisse intervenir (pose de dispositifs d’immobilisation parexemple). Le décret précise par ailleurs que : « les infirmiersexercent leur activité en relation avec les autres professionnelsdu secteur de la santé, du secteur social, médico-social et du

secteur éducatif ». Cette collaboration n’est pas plus précisée.Cependant, ces actes recouvrent des activités de concertation,de synthèse et de transmission, activités essentielles pour nous.Nous y reviendrons.

Q u e l l e s é v a l u a t i o n s d e sp r a t i q u e s p r o f e s s i o n n e l l e s ?Nous avons réfléchi à des évaluations possibles de nos pratiquesprofessionnelles à partir de deux outils : le manuel de certifica-tion (version 2) et la Lettre du Réseau numéro 5 portant sur« Être infirmier en psychiatrie – Évolutions et pratiques profes-sionnelles ». Si elles devaient se concrétiser, elles concerneraientles quatre établissements du réseau. Elles devraient aussi êtreplus ciblées car ce que nous présentons est généraliste.

La notion d’évaluation englobe plusieurs sens : le jugement, lanotation, l’appréciation et enfin l’évaluation. Cette dernière estune mesure quantitative, qualitative et intersubjective. Ellemobilise un avis personnalisé à une norme, un référentiel et àdes objectifs. Elle imprime un changement de culture qui s’ac-tualise au travers du modèle de travail en termes de « gestiondes compétences » et donc d’un management participatif1.

Dans son introduction « L’évaluation, un changement culturel2 »du dossier « L’évaluation en psychiatrie », Christian Bourdeuxconstate que « tout se passe comme si la profession n’avait pasencore perçu la pertinence d’un processus d’évaluation. » Pour-tant l’évaluation s’est petit à petit introduite dans le quotidiendes infirmiers : démarche de soins, évaluation annuelle,démarche d’accréditation et aujourd’hui de certification.

« Depuis plusieurs années, les infirmiers sont formés à la pra-tique de l’évaluation, notamment grâce à l’apprentissage de ladémarche de soins. Mais force est de reconnaître que sa forma-lisation pose toujours problème sur le terrain, plus particulière-ment en psychiatrie3 ».

Si effectivement, l’évaluation est au centre de la démarche desoins (évaluation des besoins du patient, évaluation des actes desoins), sa formalisation dans les dossiers est rare.

Elle est identifiée comme un des outils spécifiques de l’infirmieren psychiatrie (Lettre du réseau). C’est la trace d’un raisonne-ment clinique, d’actes de soins, trace qui contribue à la coordi-nation au sein d’une équipe. Au-delà de l’écrit, la démarche desoins correspond à la face émergée d’un iceberg qui, dans cettemétaphore, serait la prise en soins du patient. Son écriture obli-ge à penser, décortiquer et mettre à nu un certain nombre d’élé-ments (questions et vécus) qui, s’ils ne deviennent pasconscients, risquent à terme de décentrer les soins de la réalitédu patient, de dénaturer le sens de la démarche clinique voired’épuiser le professionnel.

1 Soins psychiatrie, numéro 235, novembre/décembre 2004. 2 ibid. 3ibid.

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Le manuel de certification détermine que :

• la coordination entre les équipes médicales et paramédicalesest organisée en s’appuyant sur les transmissions orales etécrites (référence 33 : la continuité des soins est assurée) ;

• la traçabilité des actes (…) repose sur une organisation adap-tée du dossier patient.

La démarche de soins infirmière dans le dossier du patient

Ces éléments nous amènent à proposer une première évaluationportant sur la démarche de soins infirmière dans le dossier dupatient.

Il s’agirait d’évaluer la formalisation de la démarche clinique infir-mière en terme de processus : identification de la démarche dia-gnostique (recueil de données, observations, analyse desdonnées, validation des problèmes de santé) et de la démarchede résolution de problèmes (intervention, évaluation et définitionde la suite de la prise en charge).

La référence infirmière est un autre de nos outils. « Bien quen’étant pas systématique, le fait de fonctionner en référence infir-mière revêt plusieurs bénéfices. Tout d’abord, elle offre à la per-sonne soignée l’identification d’un professionnel auquel il peut seréférer, garantie d’une meilleure connaissance de son histoire,pathologie… et donc d’une plus juste personnalisation de sonaccompagnement. Identifiée comme telle par ses partenairesinternes et externes à l’équipe, l’infirmière référente, de par safonction de « permanence », centralise et globalise les différentesinformations, le risque d’éparpillement dans les prises en chargethérapeutiques. Ce dispositif globalise la notion de personne res-source pour le patient et pour l’équipe4. » Là aussi la réalité de cedispositif est disparate et tributaire de la durée du suivi dupatient : les accompagnements soignants en Centre Médico Psy-chologique et Hôpital de Jour privilégient la référence infirmière.

Se saisir de ce sujet pour une évaluation des pratiques profes-sionnelles pourrait appréhender :

La réalité de la référence infirmière :Quelles définitions et quelles pratiques ?

Quels bénéfices pour le patient ?

Nous avons retenu un troisième thème qui nous a déjà mobiliséespuisque il a fait l’objet de deux articles paru dans les revues SoinsPsy (deux ans environ) et l’Infirmière Magazine (janvier 2006). Ils’agit de l’entretien infirmier.

L’entretien infirmier : Quel service médical rendu ?

Ce sujet a été retenu par un des établissements de santé pour lesévaluations des pratiques professionnelles dans le cadre de la pro-cédure de certification. Encore faudra t-il que la Haute Autoritéde Santé l’accepte. En effet ce thème ne serait pas suffisamment

médical... Les représentations collectives, déjà nommées, s’illus-trent ici par l’impossibilité à prendre en compte des soins para-médicaux. Pourtant le service médical rendu au patient est définidans la même procédure dans un sens large soit « toute activitéde soins, qu’elle soit réalisée par des médecins ou par d’autrespersonnels soignants ».

Une quatrième proposition nous permet de revenir sur deuxpoints qui se corroborent : celui de la collaboration et celui desliens parfois complexes entre le corps médical et le corps infirmier.

Nous l’abordions déjà dans la lettre du réseau sur notre professionen identifiant l’équipe comme un outil pour l’infirmier : outil pré-cieux et incontournable. L’équipe est un groupe construit autourd’une action à accomplir. Le travail en équipe est une conditionindispensable à la réalisation du travail individuel et inversement.Il suppose et permet que la sécurité (matérielle, relationnelle voirepsychique) soit effective. Il s’étaye au travers du projet de service,des temps de travail institutionnels. Le soin y est l’affaire de tous.Il n’a de sens qu’inscrit dans une dynamique pluri professionnelle,c’est-à-dire en collaboration étroite avec tous les acteurs de soin.Cette pluri professionnalité est d’une grande richesse entre lesmains d’une équipe qui sait mettre en valeur leurs différences sansles hiérarchiser. Qu’on la nomme collaboration, partenariat, co-opération, cette dynamique, dont le patient bénéficie toujours, estloin d’être une évidence sur le terrain.

Elle découle pour les infirmières hospitalières d’un héritage cultu-rel lié au rôle prescrit. Quand elle est effective, la qualité du travailproduit s’accompagne d’un fort sentiment d’appartenance et desatisfaction professionnelle. Quand elle peine à exister, motiva-tions, action professionnelle, élaboration et créativité sont freinéeset absorbées par des problématiques matérielles, relationnelles…Ce n’est plus le patient qui est au centre des préoccupations maisles conditions même de l’exercice professionnel.

Parce que cette dynamique nous est primordiale pour nos pra-tiques comme pour le patient, et que les termes de partenariat, col-laboration pluri professionnelle sont des termes récurrents dans laprocédure de certification, nous proposons ce quatrième sujet :

Quelles collaborations au sein d’une équipe ?Quels pré-requis ? Quels effets bénéfiques

ou délétères pour le patient ?

Enfin, une dernière proposition, qui découle en partie de la pré-cédente. Elle est en dernière position car elle se veut plus humo-ristique que concrètement réalisable, quoique...

Lors des actes du réseau 2005, un cadre supérieur retraçait sonlong parcours professionnel en restituant toutes les théories dusoin psychiatrique auxquelles il avait dû s’adapter. Notant toute larichesse de ces apports, il soulignait cependant cette nécessaireadaptation aux courants théoriques portés par les médecins desunités où il avait exercé. Les théories sont souvent séduisantesdans leur contenu mais aussi dans l’illusion d’une supposée maî-trise liée à un savoir. Elles sont donc un piège pour tout profes-

4 Lettre du réseau n° 5.

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sionnel qui tente de l’appliquer sans tenir compte de la réalité del’autre. Elles peuvent aussi donner l’illusion d’une intelligenceintellectuelle qui en fait enferme, soi et l’autre, au lieu d’ouvrir àdes possibles. Ainsi « on constate qu’une théorie court toujoursle risque, si elle n’évolue pas, si elle devient une prescription pourl’action, de se transformer en dogme. Le sens commun tend à laprésenter comme une vérité universelle qui prétend prescrire etcontrôler les pratiques indépendamment des situations (…). (…)Cependant la pratique ne vaut que dans l’intelligence de l’action.Par intelligence, nous entendons bien la faculté d’agir lucidementen ayant recours à des modèles explicatifs de cette action. De cefait, les théories participent de la compréhension et de l’évalua-tion des situations et non directement de leur maîtrise qui décou-lerait de façon magique des méthodes, des dispositifs, des outilsque la théorie aurait préconstruits et quasiment imposés.5 »

Au-delà des théories, c’est aussi avec les personnalités médicalesque les infirmières, les cadres ont appris à composer et dévelop-per différentes stratégies. Et vice-versa pourriez vous dire ? Ce enquoi vous auriez raison. Si ce n’est que la position et la responsa-bilité médicale sont historiquement et de fait, en situation dedécision dans leur service en terme d’orientation du service, dechoix thérapeutique pour le patient, d’ouverture ou non du servi-ce vers l’extérieur, par exemple. Bien que les para médicaux nesoient plus en hiérarchie directe avec le médical, des liens semaintiennent parfois dans les représentations et sur les terrains.Comme pour la collaboration, le meilleur (du lien de collégialité)côtoie le pire (la relation de subordonné passif). Derrière ceténoncé manichéen, se pose la question de qui s’adapte à qui etpourquoi ? Elle nous amène à proposer cette dernière évaluation :

Quelles sont les capacités d’adaptationmobilisées par l’infirmière pour

composer avec le corps médical ?Quels coûts et effets pour le patient

(ses soins et sa personne) ?

Cette intervention a pour titre « Pratiques professionnelles infir-mières : l’évaluation, médiation entre représentations et réalité ».

L’évaluation ici serait un moyen, une articulation, pour mettre enlumière les pratiques professionnelles infirmières à partir d’uneconfrontation entre les représentations et les réalités de terraintant pour les différentes catégories professionnelles en charge dessoins et les partenaires extérieurs, qu’au sein même de la profes-sion infirmière. A partir de référentiels à construire et à éprouver,l’évaluation :

• viserait à un réajustement et à des actions de développementsi nécessaire ;

• révèlerait de manière tangible les effets des actes infirmiers etrenforcerait ce que nous estimons contribuer à la qualité de laprise en charge du patient ;

• contribuerait à une formalisation des pratiques en obligeant àune réflexion et à une écriture de ce que nous avons identifiécomme porteur de forces vives, elle contribuerait donc au déve-loppement du professionnalisme ;

• fournirait un matériel, force de propositions pour nos tutelles.

La conduite de ces évaluations supposerait trois garanties auminima. Les moyens nécessaires pour les mener sont à définir età trouver. L’évaluation des pratiques professionnelles infirmièresdoivent être faites par des pairs. Une vigilance éthique dans leurconduite, dans leur résultat et dans leur utilisation sont à penseravant leur mise en place.

Au-delà de ces aspects concrets, une autre dimension doit êtreappréhendée, celle du dévoilement sur la place publique de ceque l’on fait. Ce dévoilement suppose une sécurité pour semettre sous le regard de l’autre, aussi bienveillant soit-il.

Une pratique, quelle qu’elle soit, s’origine à partir de la personnedu soignant, son histoire, son expérience, ses formations, sa sub-jectivité. Un travail d’analyse des pratiques, sous la forme d’ungroupe de pairs, permet le plus souvent l’expression et l’accepta-tion de l’individuel au service du collectif. Combien de profession-nels sont envahis par des émotions qui ne peuvent être reçues,d’abord par eux-mêmes, puis dans leur entourage professionnel ?Non élaborées, ces émotions se traduisent ensuite par des com-portements violents, violence comme défense ou comme renforce-ment de l’égocentrisme, ce qui dans les deux cas de figuregénèrent une violence pour autrui. Non pas que l’expression émo-tionnelle soit un but en soi, bien au contraire car une émotion esten soi chronophage, en ce sens qu’elle annule le temps. Et tout cequi exclut le temps est violence. Mais une émotion étouffée para-site la personne dans son corps et dans sa pensée. Son expressiondans un cadre protecteur permet de dépasser l’immédiateté et dedévelopper un langage qui organise l’ensemble des questions,appelle à une compréhension et non plus à un passage à l’acte.Nous l’avons déjà souligné : qu’est-ce qu’une pratique sans langa-ge, sinon un automatisme, une habitude, une violence ?

S’engager dans un processus d’évaluation, d’amélioration de nospratiques, c’est s’engager dans une posture de praticien réflexif.C’est positionner l’homme comme un sujet réflexif, soit seprendre comme objet d’examen. Cette posture suppose d’assu-mer les risques de nos nouveaux visages et des regards posés des-sus. Elle nous invite continuellement à poser la question du sensde notre pratique et de notre rapport avec l’autre. « Nier cetteposture, c’est tomber dans l’oubli du sens, s’aliéner à une soi-disant objectivité du discours ambiant et reléguer la pratique à unacte objectif dans lequel le patient et nous-mêmes sommes desobjets du discours.6 »

Sommes-nous prêts à instituer la personne soignée comme sujetà travers lequel nous nous lisons nous-mêmes ? N’est-ce pas làl’enjeu fondamental d’une évaluation qui n’instrumentaliserait paset que nous pourrions nommer « évaluation humaniste » ? Est-cecela que nous souhaitons développer au sein et avec le réseau ?

5 Les théories de l’apprentissage – Quel usage pour les cadres de santé ? Bernard Donnadieu, Michèle Genthon, Michel Vial, InterEditions – Masson, Paris, 1998, page 16.6 A la recherche du sens dans les pratiques soignantes, Manuel Moraga – Revue Soins, n° 682 (janvier 2004) page 56.

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A n a l ys e d e s p r a t i q u e s p ro f e s s i o n n e l l e sD e q u o i p a r l e - t - t o n ?

Par le groupe des animateurs d’analyse des pratiques professionnelles coordonné par Christine MERTZ,cadre de santé en mission transversale sur l’analyse des pratiques professionnelles.

Outre l’information, le but de cette note est de proposer un outil de référence commun.Elle s’adresse à tous les membres des équipes de soin.

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Ce qu’elle est> Un temps et un lieu de réflexion, de recherche et d’échange qui, à partir de situations professionnelles, mobilisent

l’écoute, le partage d’expériences et les questionnements de chacun ;

> Un outil de travail proposé dans le cadre du projet de soins de l’établissement depuis 2000. Il s’agit donc d’un tempsde travail.

Ce qu’elle n’est pas> Une instance de décision ;

> Un lieu de conseils, recettes, résolutions de problèmes ;

> Une supervision ;

> Un débriefing ;

> Obligatoire (principe de volontariat).

A qui s’adresse-t-elle ?> Aux professionnels paramédicaux et socio éducatifs d’une équipe ;

Les étudiants de ces professions peuvent y participer sous réserve de l’accord des membres du groupe d’analyse despratiques, qui informent l’étudiant du fonctionnement et des règles du groupe.

Quelles sont les modalités de fonctionnement d’une réunion d’analyse des pratiques ?> Durée d’une heure et demie mensuelle sur le lieu d’exercice de l’équipe ;

> Animation par deux professionnels paramédicaux ou socio éducatifs de l’EPS et extérieurs à l’équipe ;

> Engagement des participants à respecter les règles de fonctionnement : présence régulière aux réunions, confidentia-lité des échanges, écoute active, respect des autres et non jugement.

Comment se déroule une réunion ?Une personne du groupe expose une situation qui, selon elle, mérite une réflexion. S’ensuivent des échanges, uneréflexion collective, des éclairages théoriques. Les animateurs, formés à cette pratique, sont garants du cadre et de laconduite des réunions.

Qui contacter ?> Le cadre de santé de l’unité ;

> Christine Mertz (cadre « pratiques professionnelles » au poste 5020 ou par mail) ;

> Un professionnel animateur, s’il en existe un dans votre équipe ou secteur d’appartenance.

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Projets de soins paramédicaux des unitésde l ’EPS Charcot : une première !

Par Eliane DAVID, Directrice des soins, Michèle LACHEVRE, Cadre supérieur, secteur 78 G 18, Chantal LIEBAERT,Cadre de santé à la Maternologie et Christine MERTZ, Cadre de santé en mission transversale

En décembre 2005, Madame DAVID, Directrice des soins, demande à tous les cadresresponsables d’unité de rédiger un projet de soins paramédical pour leur service etmet en place le dispositif d’accompagnement nécessaire. Le contexte de lacertification, depuis reportée à fin 2007, ainsi que celui de l’existence d’un projet desoins paramédical institutionnel motivent cette commande. Il s’agit d’une première !

Voici en quelques mots, la démarche choisie pour aboutir à ces productions ainsiqu’une synthèse de l’analyse réalisée.

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Qu’est-ce qu’un projet ?

Tant au niveau des équipes qu’au niveau institutionnel, desinterrogations, questionnements et discussions portant sur lesens de cette démarche et la formalisation des projets ontjalonné l’année 2006.

Un projet, c’est avant toute chose, une idée de changementau travers d’une projection visant à améliorer les fonctionne-ments non satisfaisants d’un état actuel, et ce toujours en lienavec les orientations de soins du secteur et de l’établissement.Quel qu’il soit, il s’appuie sur une évaluation de l’existant ets’inscrit dans un réajustement constant. A priori, il est le fruitd’une réflexion collective des protagonistes concernés. Sonécrit finalise leur consensus autour d’idées, d’objectifs et d’ac-tions.

L’actuel projet de soins paramédical de l’établissement 2004- 2009 propose cette définition :

« Le projet doit demeurer un espace pour des sujets dedésirs, ouverts aux paroles qui ne peuvent pas se dire,espace où la parole s’échange et se reçoit, où les éva-luations permettent une constante réappropriation dusens et de nouveaux départs. »

Quelle méthodologie ?

Elle a comporté deux temps : l’accompagnement institution-nel et la réalisation, puis l’analyse.

L’accompagnement institutionnel durant l’année 2006 s’estréalisé sous forme de groupes de travail :

• Mme LACHEVRE, cadre supérieur, a proposé son soutienaux groupes cadres (adulte intra, adulte extra, pédo psy) eta fourni un nombre conséquent de documents référentiels.

• Mme MERTZ, cadre, a animé des réunions auprès de repré-sentants para médicaux adultes intra, extra et pédo psy(trente réunions).

L’objectif de ce dispositif était double : alimenter desréflexions pouvant être utilisées dans chaque unité et appor-ter réponses, éclaircissements voire soutiens.

Début 2007, la plupart des projets de soins par unité étaitdéposée à la direction des soins. L’analyse de tout ce « maté-riel » a été effectuée lors du premier trimestre par MmeLACHEVRE, Mme MERTZ et Mme LIEBAERT, en lien avecMme DAVID, dans une perspective d’évaluation formative :faire un état des lieux, en faire ressortir les éléments néces-saires pour de futurs projets de soins.

Pour mener à bien cette analyse, une grille a été construite àpartir des quatre axes du projet de soins paramédical de l’éta-blissement et de l’auto évaluation « certification » faite par lescadres en décembre 2006.

Quels points forts ?

Tout d’abord, chaque unité a un écrit « projet de soins » quise révèle unique : aucun ne se ressemble dans la méthode, lesthèmes, la présentation,…

Chacun reflète le fonctionnement, l’organisation et le dyna-misme des pratiques, voire minoritairement les difficultés ren-contrées. Pour certaines unités, les projets thérapeutiques misen place et réalisés en équipe pluridisciplinaire sont clairementlisibles.

Certains font référence à des préoccupations novatrices,comme par exemple, l’explicitation de la fin d’une prise encharge.

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rL e D o s s i e r : O r g a n i s e r , f i n a l i s e r , a c c o m p a g n e r l a p e n s é e s o i g n a n t e

D’autres ont défini les bases de projections pour l’avenir.

Les projets de soins explicitent clairement le fonctionne-ment et les activités exercées. Il peut donc être un outil detransmission (nouveaux arrivants, étudiants…).

Ils semblent avoir permis la mise à plat et l’intégrationd’orientations ou d’améliorations à envisager.

Quels points faibles ?

• La mise en lien avec les orientations du projet médical,du projet de soins de l’établissement et les critères de lacertification apparait peu dans les écrits ;

• La méthodologie « projet » semble peu ou mal assimi-lée. Le recours à l’aide proposée a été peu utilisé. Lesprojets rendent plus compte d’un état des lieux que deprojections pour l’avenir ;

• La commande initiale mériterait certainement d’êtreplus précise sur le résultat attendu tant au niveau de laforme que du contenu.

Cette première, comme un galop d’essais, donne à cha-cun, dans sa fonction et son positionnement, des repèresprofitables pour l’écriture de projets suivants. De manièreplus large, nous pouvons peut-être la concevoir commeune étape dans l’intégration de la méthodologie projet.

Le projet de soins de l’unité : pour qui et pourquoi ?

Le premier bénéficiaire de ces projets est bien sûr lepatient. Définir les objectifs d’améliorations du servicede soins suppose d’avoir pensé en amont la meilleure adé-quation entre soins, organisation et besoins de la popula-tion. N’est-ce pas là la fonction essentielle de notremission publique ?

Un projet, d’autant plus lorsqu’il est construit collégiale-ment, permet de fédérer une équipe autour d’améliora-tions (idées et moyens) communes.

Au-delà des objectifs visés, c’est tout le processus néces-saire à l’élaboration du projet qui importe et qui apporte :mise en commun, confrontation d’idées et de vécus,dynamique de groupe.

Une fois dépassées les contraintes de l’exercice « concep-tion et rédaction d’un projet », le cadre peut apprécier lesbénéfices, voire les plus-values de ce travail réalisé. Eneffet, le projet de soins paramédical s’avère un outil luipermettant d’exercer pleinement sa fonction d’animateurde l’équipe et d’organisateur des soins.

Les cadres supérieurs ont reçu un document compre-nant la démarche, les apports, la grille vierge d’analyse,l’analyse globale des projets de soins et des propositionspour reprendre, avec leurs cadres, les projets de soinsparamédicaux de leur service et poser des objectifs d’amé-lioration. L’analyse s’est faite par groupement d’unités,(exemple : lecture et analyse des 6 projets de soins d’uni-tés intra hospitalière de « psychiatrie adulte »). De ce faitchaque cadre de santé a reçu un classeur contenant lesprojets de soins de son groupe de travail. Cet apport desavoir faire, mis en commun, servira de base d’échangeset de réflexions aux équipes pluridisciplinaires.

Le cadre supérieur d’un secteur a, par l’intermédiaire deses cadres, la somme des projets d’unités de tous les sec-teurs de « psychiatrie adulte » intra/extra, plus les projetsd’unités spécifiques (ATED, ERIC, Addictologie, lesurgences de Rambouillet et le SMPR). Les cadres exerçantdans les unités de pédo psychiatrie ont reçu les projets dessecteurs 78 I 04 et 78 I 05 dont la Maternologie.

L’existence des projets de soins paramédicaux des unitéspermet à la Directrice des soins, en tout premier lieu,une connaissance approfondie des unités. Elle fournit deséléments concrets de présentation au moment du recru-tement et facilite l’accompagnement des cadres dans lamise en place de leur projet.

Par ailleurs, leur analyse a permis d’évaluer l’avancée duprojet de soins de l’établissement et plus précisément decertains de ses axes : l’accueil du patient et le développe-ment du partenariat et des liens en réseaux. Elle permet-tra d’anticiper et de préparer le prochain projet de soinsde l’établissement.

Un projet est une idée d’évolution, il n’est pas figé et nedoit pas être une contrainte. Outre le bénéfice de réunirles professionnels autour d’un objectif commun, il fonc-tionne comme un repère, outil d’évaluation pour cerner etappréhender la réalité à un moment donné.

Ces premiers projets de soins paramédicaux d’unités sontdonc évolutifs en fonction des modifications descontextes, de l’intégration à venir dans le nouveau bâti-ment d’hospitalisation à temps complet. Ils fourniront unmatériel précieux pour la construction du futur projet desoins paramédical intégré au projet d’établissement« 2009 – 2012 ».

Merci à tous de votre contribution, dans vos attributions,à cet exercice de formalisation qui rend aussi lisible etrepérable les pratiques quotidiennes.

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Le Contexte

Tant la maladie mentale que les traitements médicamenteux sontsource de mauvaise hygiène (physique, alimentaire ou bucco-den-taire), de prise de poids et de comorbidité somatique. Les per-sonnes atteintes de troubles mentaux graves ont une plus mauvaisesanté physique que le reste de la population avec davantage de défi-ciences physiques, motrices et de complications métaboliques oucardiovasculaires liées à l’obésité. La prise de poids liée aux médi-caments peut aussi être à l’origine d’une mauvaise alliance théra-peutique avec rupture du traitement.

La sensibilisation de notre établissement sur ces questions a per-mis en 2006 de voir la mise en place de 2 EPP (Evaluation des Pra-tiques Professionnelles) dans le processus de certification et lacréation de l’atelier « Nutrition et Bien-être », centré sur la ques-tion de la nutrition et de la prévention de la prise de poids dès l’hos-pitalisation avec en perspective le suivi ambulatoire.

Les Objectifs de l’atelier

Une participation active du patient au choix de son alimentationnécessite la délivrance d’une information adaptée sur la questionnutritionnelle.

Mais l’information ne suffit pas et une (ré)éducation à l’alimenta-tion est donc à décliner dans les séances suivantes.

La notion de bien-être est aussi abordée en fin de cycle, permettantd’inscrire la question alimentaire dans le champ plus vaste du« prendre soin de soi ».

Cet atelier s’adresse à tous niveaux et tous « publics », sans pré-tention quant aux résultats, hormis celle de permettre une sensibi-lisation des patients qui pourra leur être utile par la suite. Il ne peuten aucun cas remplacer une prise en charge individuelle nirépondre à la complexité des conduites boulimiques avérées.

Les Indications se font avant tout à partir de l’intérêt ou du ques-tionnement que chaque patient peut porter sur la prévention de laprise de poids et les outils éventuels qui peuvent exister. Elles peu-vent aussi venir des infirmiers et des médecins afin de compléter laprise en charge de l’unité lorsqu’il y a risque d’obésité ou de réti-cence aux traitements, en lien avec un problème de poids. Un

accord et une motivationminimale du patient serontbien entendu nécessaires.

Les Contre-indications dé-coulent directement del’organisation de l’atelierqui nécessite un minimumd’autonomie (se rendre aupavillon bleu) et de sesobjectifs. Ne peuvent donc en bénéficier les personnes présentantun trouble des conduites alimentaires exclusif de type boulimie quirelève d’une prise en charge spécialisée. De même, ne seront pasreçus les sujets ayant d’importants troubles du comportement ren-dant l’intégration à un groupe impossible ou ceux dont le déficitintellectuel est incompatible avec une compréhension minimale desinformations délivrées. Sans oublier le possible refus du patient.

L’atelier aujourd’huiLes patients ont montré un intérêt évident sur les questions nutri-tionnelles et ont créé une dynamique de groupe positive entre-euxdans laquelle l’entraide était présente. Un sentiment de revalorisa-tion a aussi été transmis et des liens ont été faits avec leur vie quo-tidienne.

Les soignants quant à eux ont apprécié tout autant de pouvoir abor-der cette question dans un contexte convivial avec les patients ; quele plaisir d’avoir une autre relation avec les patients, les collègueset aussi avec l’hôpital.

Un bémol existe cependant à ce jour quant aux difficultés de mobi-liser les patients, les équipes de soins et les médecins. Cette dyna-mique ne pourra se maintenir que si suffisamment de patients sontconcernés et si l’établissement soutient l’équipe dans la durée.

En conclusion, l’atelier« Nutrition et Bien-être »permet l’inscription de laquestion nutritionnelleau sein de notre établis-sement avec la participa-tion active des soignantset de la diététicienne.

L ’ a t e l i e r « N u t r i t i o n e t B i e n - ê t r e »

Par Cécile OMNES, Praticien Hospitalier secteur 78 G 16 et Dominique BARSACQ, cadre de santé, secteur 78 G 16

Dans l’air du temps, l’atelier « Nutrition et Bien-être » est né en novembre 2006 sur le

site de l’EPS Charcot. Il s’agit d’une expérience novatrice mobilisant des soignants de

différentes unités d’hospitalisation.

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Les patients et les soignants ayant partici-pé expriment une satisfaction certaine decette nouvelle dynamique de soins. La pour-suite de cet atelier nécessite un soutien desdifférents services hospitaliers pour main-tenir la dynamique actuelle.

Celle-ci s’inscrit de façon plus large dans uneréflexion menée dans le cadre des EPP et dela certification sur le problème de la prise depoids et des complications métaboliques etcardiovasculaires chez nos patients.

En effet une meilleure hygiène alimentaireparticipe à la prévention des prises de poids et limite d’autant lesrisques liés aux médicaments psychotropes en favorisant l’adhé-sion aux soins.

A t e l i e r n u t r i t i o n e t b i e n - ê t r e :u n p r o g r a m m e f i n a l i s é

Matériel pédagogique> Un classeur d’animation comprenant 6 livrets d’animation des

ateliers ;

> Une valise d’animation contenant des cartes aliments, des pla-teaux, des totems des groupes alimentaires et des repas,cartes d’activités, des ardoises de coûts ;

> Des documents pour les patients dont un classeur des ateliers ;

> Des dossiers d’évaluation patients et animateurs.

Intitulé des 6 ateliersAtelier 1 : « les groupes d’aliments », pour savoir ce que l’onmange ;

Atelier 2 : « le sucre et le gras dans votre alimentation », pourfaire les bons choix ;

Atelier 3 : « les repas », pour savoir composer ses principauxrepas et les respecter ;

Atelier 4 : « les collations », pour prévoir cesmoments là et bannir le grignotage ;

Atelier 5 : « la maîtrise du budget », pour conjugueréquilibres nutritionnels et budgétaires ;

Atelier 6 : « le bien-être », parce que prendre soinde soi est une saine occupation.

Schéma général d’une séanceDurée : 1h30 environ pour les patients.

Lieu : la grande salle à l’étage du pavillon Bleu.

Au début : présentation pour tous les parti-cipants, patients et soignants. Les per-sonnes ne se connaissent pas toutes puisqu’issues de secteurs différents. Réalisées àchaque séance, du fait du turnover des soi-gnants selon les ateliers.

Bilan de l’atelier précédent : ce qui a étéretenu par les patients, avec si besoin unrappel complémentaire. Ce qui s’est passédepuis (mise en application ou non,échanges en dehors de l’atelier).

Pratique : utilisation, par les patients, descartes-aliments, plateaux, totems, morceaux de sucre, plaquettesde beurre, ardoises, cartes-activités (selon le thème).

La manipulation du matériel est orientée par les animatricesselon différents objectifs (connaître les aliments, classer lesgroupes alimentaires, repérer des sucres ou graisses cachés,équilibrer les repas, remédier au grignotage, conjuguer équilibrenutritionnel et budgétaire, repérer les différentes activités dansla journée et évaluer leurs dépenses de calories, savoir prendresoin de soi…). Jeu de questions-réponses, échange de réflexions,improvisé mais avec un fil conducteur (support du classeur d’ani-mation). Complément d’informations nutritionnelles délivrées parla diététicienne.

> Mesure du poids des patients, en accord avec eux, aux 1er, 3e

et dernier atelier ;

> Remise à chaque patient de la fiche récapitulative de l’atelier ;les 6 fiches distribuées pourront être classées dans un classeurpersonnel remis à la dernière séance.

> Évaluation : en fin de séance, sur la forme (déroulement del’atelier) et le fond (contenu), auprès des patients (supportécrit et oralement) puis, après leur départ, au sein de l’équiped’animatrices. Recueil d’observations sur un cahier destiné à latraçabilité du déroulement de chaque séance et à établir le lienentre chaque équipe d’animatrices.

L ’ a t e l i e r « N u t r i t i o n e t B i e n - ê t r e » à l ’ E P S C h a r c o t�

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Cartes des différentes activités de la journée.

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L ’ a t e l i e r « N u t r i t i o n e t B i e n - ê t r e »

L e r e g a r d d e l a d i é t é t i c i e n n e

Par Janie GUEDE, diététicienne

L’éducation nutritionnelle a toujours étél’un de mes principaux centres d’intérêtsdans l’exercice de ma fonction ; aussi, j’aiaccueilli le projet du programme EQUI-LIBRE NUTRITION et BIEN-ETRE avec satis-faction et fus tout de suite partante pour yparticiper.

Dans un contexte national de prise de consciencede l’importance de l’alimentation pour préserverou améliorer notre santé, nombreuses sont lespersonnes qui ont besoin de repères face à l’offreflorissante de l’industrie agro-alimentaire,« matraquée » à grand renfort de messages publi-citaires.

Apporter des repères simples, sérieux et fiablesme semble d’autant plus important pour nospatients déjà fragilisés et souvent désorientés. Jeconstate d’ailleurs, lors de mes visites dans lesservices, que certaines personnes hospitaliséessont demandeuses de renseignements sur lanutrition.

Mon approche de l’éducation nutritionnelle ausein de l’EPS Charcot se traduit de plusieursmanières : conversation pendant le temps durepas, entretien individuel sur demande de l’équi-pe soignante, animation lors de journées à thème.Ma participation à ces ateliers vient compléterces démarches.

Même si NUTRITION BIEN-ETRE est avant tout unprogramme de sensibilisation à l’équilibre alimen-taire, pour certains patients, en fonction de leurscapacités et de leur réactivité, cela peut amener àun début d’éducation nutritionnelle. Celle-ci peutcommencer pendant l’atelier et être ensuite repri-se, à la demande du patient, au sein du service.

Technicienne des aliments par ma formation, jetrouve intéressant de partager mes connais-sances avec les patients bien sûr, mais aussi avecles autres soignants, ce qui est plus rarement lecas lors de mes interventions dans les unités. Je

suis satisfaite par exemple lorsque je peux battreen brèche certains préjugés ou idées reçues.

Par ailleurs, participer à l’animation d’un groupede patients est une mini aventure dont l’intérêtest de puiser dans ses ressources d’adaptation.

Même si, en entretien individuel, j’ai déjà le soucid’ajuster mon discours et mon comportement aupatient, c’est encore différent face à un groupe depersonnes aux possibilités variées d’apprentissa-ge et de communication, et même variables d’uneséance à une autre.

C’est cette richesse du groupe qui favorise sadynamique. Outre le fait que chacun despatients ait participé à sa façon aux ateliers,tous ont, à différents moments, été réactifs :surpris, intéressé, en accord, en désaccord,impatient, interrogateur, contrarié, content,dubitatif, en confiance…

Certains ont évoqué leur consommation à l’hôpi-tal (repas servis dans l’unité ou achats alimen-taires au Relais), d’autres se référaient à leurvécu à domicile (préparation des repas, courses,activités au cours de la journée).

D’un point de vue plus général, ce genre d’exerci-ce contribue à décloisonner le soin à différentsniveaux.

L’atelier permet la rencontre de patients prove-nant de secteurs différents.

Il favorise aussi les échanges entre les soignantsde services et de professions différents.

Pour ma part, j’ai l’habitude de rencontrer la plu-part au sein de leur unité mais travailler en com-mun dans un lieu neutre avec un petit groupe depatients est une bonne expérience.

La préparation d’un atelier et son déroulementdemandent bien sûr du temps, de l’énergie et uneattention soutenue ; pourtant, lorsque la séanceest terminée et après que les patients nous aientdit « à la prochaine séance ! », on ressent unagréable sentiment de satisfaction…

Nombreuses sont

les personnes qui

ont besoin de

repères face à

l’offre florissante

de l’industrie

agro-alimentaire,

« matraquée »

à grand renfort

de messages

publicitaires.

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L ’ a t e l i e r « N u t r i t i o n e t B i e n - ê t r e » à l ’ E P S C h a r c o t�

Info

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T é m o i g n a g e sDans plusieurs services de l’EPS, les ergothérapeutes proposent des groupes de cuisine, de pâtisserie et de préparation de repas festifs. Cesgroupes ont pour but de socialiser les patients, les revaloriser, les aider à se confronter au regard des autres, accepter certaines contraintestechniques. Le travail se fait aussi autour du plaisir de préparer ensemble, de goûter de nouveaux aliments, de partager.

Et une des contraintes est de concilier plaisir et équilibre nutritionnel. Le groupe « bien être et nutrition » est alors un support éducatif pou-vant ensuite amener des échanges avec les patients pendant les groupes, invitant chacun à s’exprimer.

Yveline CONAN – ergothérapeute – secteur 78 G 16

J’ai participé aux ateliers « bien être » avec l’idée de l’utilité pour les patients d’acquérir ou de se rappeler des notions d’équilibre alimentai-re. Au fil des séances j’ai découvert d’autres intérêts pour les patients mais aussi pour les soignants que je n’avais pas soupçonnés au départ.

Les ateliers se déroulant dans un endroit « neutre » au pavillon bleu permettent aux patients de sortir de leur service pendant deux heurespour se retrouver avec d’autres personnes pour parler d’autre chose que de leur maladie. Ils ont l’occasion de se positionner dans un groupe,de prendre la parole, d’être écoutés ; ce qui ouvre la voie à une valorisation, une renarcisation et par voie de conséquence à une socialisation.

L’intérêt pour les soignants est de développer avec eux une autre relation plus « conviviale » que celle de « soignants – patients » et d’avoirde véritables échanges.

Enfin ces ateliers m’ont permis de collaborer avec d’autres collègues que je ne connaissais pas ou qui n’avaient pas la même formation quemoi (ergothérapeute – diététicienne). Leurs différentes connaissances ont été enrichissantes pour tout le monde.

Marguerite LALLOUETTE, IDE, secteur 78 G 16

Ce qui change après… Les patients qui ont participé à l’atelier nutrition et bien-être sont plus intéressés par le contenu de leur assiette. Ilsne se contentent pas d’avaler mais commentent et observent se demandant ce qu’ils prépareront quand ils seront sortis…

Danièle GAUTIER, Aide soignante, secteur 78 G 16

L’atelier « nutrition et bien être » est avant tout un lieu agréable, d’échange avec les patients au travers de l’équilibre alimentaire. Cela noussemble être une bonne base pour une prise de conscience du problème de prise de poids due aux traitements et la façon de se nourrir au quo-tidien, quelque soit le service et quelque soit notre fonction.

Pour notre part, nous avons apprécié la continuité du soin par le biais de cette « médiation ».

Catherine GENCE, IDE, secteur 78 16 et Yasmina DRISS, Aide soignante, ATED

E t v o u s , s a u r i e z - v o u s r é p o n d r e ?

Exemples de questions proposées à la fin de chacun des 6 ateliers

1. Combien de groupes d’aliments compte-t-on ?

❒ 5 ❒ 6 ❒ 7

2. Les boissons aux fruits contiennent du sucre ajouté.

❒ Vrai ❒ Faux

3. Combien faut-il de produits laitiers par jour ?

❒ Un par jour ❒ Un par repas ❒ Deux par repas

4. De quel groupe le pain complet fait-il partie ?

❒ Aliments à limiter ❒ Petits bonheurs

5. Dans la famille viande/poisson/œuf, quel est leproduit le moins cher ?

❒ La viande ❒ Les œufs ❒ Le poisson

6. Combien de temps par jour est-il recommandé de consacrer à une activité physique ?

❒ 20 minutes ❒ 30 minutes ❒ 1 heure Réponses

1.7 produits laitiers, fruits et légumes, produits sucrés, fécu-lents, boissons, corps gras, viandes/poissons/œufs

2.Vrai : à ne pas confondre avec les 100% pur jus de fruits!

3.Un par repas.

4.Petits bonheurs : l’amidon (glucides complexes ou lents)et les fibres contenus dans le pain complet permettrontd’apporter de l’énergie pendant longtemps. A consom-mer tout de même avec modération.

5.Les œufs : on peut consommer jusqu’à 3 œufs parsemaine.

6.30 minutes de marche rapide par jour ou équivalent. Vouspouvez également faire du sport (vélo, natation, course…)2 à 3 fois par semaine. Des résultats sur la silhouette et lepoids seront vite visibles !

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En janvier 2007, une équipe de professionnels, principalement membres du réseau d’auditeurs internes de l’EPS Charcot,réalisait, sous la coordination de M. GAILLOURDET, cadre supérieur médico-technique, une enquête auprès de 160 pro-fessionnels de l’établissement. Celle-ci portait sur la seconde version de la fiche de signalement d’un événement indési-rable actuellement en vigueur dans l’établissement.

Les auditeurs avaient pour mission d’interroger le maximum de personnes, toutes catégories professionnelles confondues,tant sur l’intra hospitalier que sur l’extra hospitalier et ce, sur une période définie. Cet article vous présente les résultatsobtenus à l’issue de cette enquête, qui se révèlent positifs. En effet, la version 2 de la fiche apparaît plus claire etplus ergonomique que sa première version. Les professionnels en sont satisfaits.

G e s t i o n d e s r i s q u e s : É va l u a t i o n d e l a f i c h e d e s i g n a l e m e n t

d ’ u n é v é n e m e n t i n d é s i r a b l e – v e r s i o n 2 : r é s u l t a t s

Q u a l i t éO ù e n e s t l a P r o c é d u r e d e C e r t i f i c a t i o n ?

Par Céline LIMOUZY, Directeur Qualité – Anne WALCZAK/Christophe DESIX, Responsables Qualité – Elisabeth BRANCO, Secrétaire Qualité

Depuis mars 2007, la procédure decertification est entrée dans unephase productive avec la réalisationde l’autoévaluation par les profes-

sionnels et l’élaboration des fiches de synthèse sécuri-té, premiers documents consultés par les expertsvisiteurs lors de la visite.

Voici ce qui va se passer dans les prochains mois…

De juin à septembre 2007La réalisation de l’autoévaluation touche à sa fin. La périodeestivale sera consacrée à la relecture du rapport d’autoéva-luation par la Direction de la Qualité ainsi qu’au classement etréférencement des documents preuves à fournir aux expertsvisiteurs.

Le rapport sera ensuite soumis à la validation du Comité dePilotage Qualité-Gestion des Risques prévu le 18 septembre2007.

Qu’est-ce-qui nous attend à la rentrée ?Après la validation du rapport d’auto évaluation, l’établisse-ment le transmettra la première semaine d’octobre à notrechef de projet à la Haute Autorité de Santé (H.A.S.). Ce der-nier remettra ensuite ce document aux experts visiteurs quieffectueront la visite de notre établissement.

Rappelons que le rapport d’autoévaluation constitue le pre-mier contact des experts visiteurs avec nos pratiques et orga-nisations professionnelles quelque soit le domaine d’activité :

clinique, médico-technique, technique, logistique et adminis-tratif. Il est donc primordial d’exposer clairement et de façonla plus exhaustive possible, nos organisations et modes defonctionnement. Les experts visiteurs pourront alors, durantla visite, mesurer l’écart éventuel entre nos pratiques et lesexigences de la Haute Autorité de Santé.

Outre la transmission du rapport d’autoévaluation à la H.A.S.,la Direction de la Qualité aura pour mission l’organisationlogistique de la visite ainsi que l’élaboration du calendrier devisite, qui sera validé en accord avec la H.A.S. Rappelons queles experts visiteurs seront présents dans nos locaux durant 5jours et 4 nuits. Ils rencontreront les professionnels et effec-tueront des parcours de type circuit du linge ou encore par-cours dossier patient. Le calendrier intègrera un temps derédaction pour les experts visiteurs ainsi qu’une séance derestitution ouverte à tous les professionnels de l’établisse-ment.

Enfin, la Direction de la Qualité se déplacera à nouveau paral-lèlement dans les unités, y compris lors des horaires de nuit,pour expliciter le déroulement de la visite et répondre auxéventuelles interrogations qui subsisteront.

Note : Lors des rencontres entre la H.A.S. et la Direction de l’éta-blissement, celle-ci avait préconisé la mise en place de groupes detravail et de groupes de synthèse. Les groupes de travail sont lesactuels groupes d’autoévaluation. Les groupes de synthèse sontconstitués de certains professionnels « ressources » des groupes detravail. Ils ont pour mission principale de rencontrer les experts visi-teurs lors de la visite de certification.

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R é s u l t a t s

Professionnels et services audités

Non précisé 8 %

ParamédicauxMédicaux-techniques 21 %

Médecins 6 %

Encadrement 6 %

Administratifs Techniques 23 %

Soignants 36 %

Répartition des services audités :

En intrasite de Plaisir

(Services de soins, services administratifs et techniques…)

58 %

En extrahors site de Plaisir

(CMP, site de St-Cyr, HDJ…)

42 %

Rubriques du questionnaire

Note : Que les professionnels exercent en intra ou en extra hospitalier, ou qu’ils soient dans les unités de soins ou les services administratifs, techniques oulogistiques, les résultats sont sensiblement les mêmes.

Accéssibilité et forme

Les professionnels savent où se procurer la fiche de signalement

81 %

La fiche de signalement est facile d’utilisation

81 %

La fiche de signalement est lisible76 %

Commentaire

Une version 2 de la fiche de signalement a été validée et diffuséeen mai 2006.

Elle se trouve dans l’ensemble des classeurs qualité de l’établisse-ment. Elle est également disponible sur intranet.

La version 2 de la fiche a permis de retravailler les rubriques pourune meilleure lisibilité.

M é t h o d o l o g i e a d o p t é ePériode : janvier 2007

Support : questionnaire

Coordinateur : Pascal GAILLOURDET

Auditeurs : Mme AGENET, Mme AUBUGEAUD, Mme AUBRY, Mme CHARON, Mme COUDRAY, Mme IBARRART,Mr KAMOISE, Mme LE MAITRE, Mme WAGNER

Personnes audités : Professionnels des sites de Plaisir, de St-Cyr et de l’extra hospitalier

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Q u ’ e s t - c e q u e l e s p r o f e ss i o n n e l s a t t e n d e n t d e l a f i c h e ?Outre le repérage des événements récurrents afin qu’ils ne se reproduisent plus, l’ensemble des professionnels souhaite que cette fiche permette :

• La mise en place d’actions correctives dans de meilleurs délais ;

• L’amélioration des conditions de travail et d’hospitalisation.

Cette question a pu également démontrer que les professionnels ont besoin d’un retour écrit et d’une remontée de l’information. Aussi, ils sou-haitent que les suites données au traitement de la fiche soient plus efficaces et plus rapides.

Rubriques et itemsLes items sont compréhensibles

77 %

Les items sont appropriés aux situations rencontrées72 %

Détails :

Les items sont peu précis8 %

Les items ne sont pas adaptés au service6 %

Les professionnels souhaiteraient une fiche plus spécifique (selon le service)

4 %

Les professionnels souhaiteraient plus de place pour la description des faits

4 %

ProcédureLes professionnels connaissent la procédure et l’ont lue

50 %

La formule « accusé réception » convient53 %

Circuit / ExploitationLes professionnels connaissent le destinataire de la fiche

55 %

Les professionnels connaissent le circuit de la fiche50 %

Les professionnels savent comment est exploitée la fiche 35 % (recenser, agir, améliorer) dont 65 %

sans réponse et qui ne savent pas

Son devenirLa fiche est analysée

15 %

La fiche est archivée15 %

La fiche permet une amélioration12 %

Commentaire

Cette nouvelle fiche de signalement s’est voulue plus simple et plusappropriée. Les items apparaissent compréhensibles et abordablespar les professionnels.

Il est important de rappeler que la fiche ne peut pas répertorierl’ensemble des événements indésirables. C’est la raison pourlaquelle, une rubrique « autre » a été conservée.

Par ailleurs, la fiche de signalement ne doit pas être confondueavec les rapports et autres déclarations institutionnelles. Elle per-met de repérer les événements indésirables récurrents et/ou graves.

Enfin, afin de faciliter son analyse et son interprétation, la descrip-tion des faits doit être la plus synthétique possible.

Le circuit :

La procédure est disponible dans l’ensemble des classeurs qualité(intercalaire 9) et rappelle notamment le circuit de la fiche.

Le signalement est volontaire et toute personne, quelque soit sacatégorie professionnelle, peut déclarer un événement indésirable.

Toute fiche de signalement donne lieu à un accusé de réceptionadressé par la cellule qualité. Celui-ci apparaît clair et simple pourles utilisateurs. Il atteste de la réception de la fiche.

Seuls 4 % des professionnels ne sont pas satisfaits de cette formu-le car ils n’ont pas de retour systématique.

Commentaire

Une fois renseignée, la fiche doit être visée par un responsable deservice (cadre, chef de service, directeur…).

Celui-ci doit ensuite la transmettre à la Cellule Qualité qui, selonl’événement identifié, peut transmettre une copie de la fiche ano-nymisée au référent de risque concerné pour la mise en place d’ac-tions correctives et/ou préventives.

La fiche de signalement est ensuite saisie sur un logiciel de traite-ment statistique. Les résultats sont transmis aux référents derisques et dans les services.

A leur demande, la Cellule Qualité peut affiner les résultats(tableaux croisés…).

La fiche est archivée puis, par la suite détruite.

Il s’avère que la fiche est bien intégrée par l’ensemble des profes-sionnels mais que leurs connaissances concernant la procédure etle circuit sont à améliorer.

R u b r i q u e s d u q u e s t i o n n a i r e . . . . . . s u i t e

La Direction de la Qualité remercie l’ensemble des professionnels ayant participé à cette évaluation.

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16 N u m é r o 2 6 • j u i n 2 0 0 7 � J o u r n a l d e l ’ E . P . S . C h a r c o t P l a i s i r

Entre septembre et janvier 2007, de nombreux changements de person-nels ont eu lieu au sein de l’équipe existante composé du Dr ALZIB,médecin responsable de l’unité, de Mme BOUDRAI, psychologue et deMme LEHNEN, assistante sociale.

En août 2006, Mme IBARRART, cadre de santé, en octobre 2006, Mon-sieur le Dr BARRY, médecin addictologue et Mme FAIFEU, secrétaire, enjanvier 2007, M.LABARRE, IDE, sont venus compléter l’équipe.

Le renouvellement de plus de la moitié de l’équipe nous a permis derelancer une dynamique de soins.

Dans un premier temps, nous avons élaboré un livret d’accueil destinéau personnel soignant reprécisant la vocation de la structure, le rôlede chaque membre de cette équipe pluridisciplinaire et ses différentesmissions.

L’unité d’addictologie du Centre Hospitalier Charcot, rattachée au sec-teur 78G12, dont le chef de service est le Dr BASARD et le cadre supé-rieur M.DUCASSE, a été créée en 1997. Elle s’inscrit dans le cadre duprojet d’établissement. C’est un lieu d’accueil, d’écoute, de consultation,de soins ambulatoires et de liaison au sein de l’établissement.

Elle s’adresse en priorité aux personnes présentant des troubles psy-chiatriques et ayant des conduites addictives et/ ou abus, en particulieralcooliques, tabagiques, cannabiques et poly médicamenteuses ; ainsiqu’à leur entourage.

Les principales missions sont :• l’accueil, Écoute, Information, Orientation ;

• la prévention ;

• l’évaluation ;

• leprojet thérapeutique individualisé avec :

> les consultations médicalisées spécialisées,

> la prise en charge psychothérapeutique,- individuelle,- en groupe : Groupe de parole, Groupe

Phare (groupe d’aide au de maintien del’abstinence), Groupe entourage.

• le sevrage ;

• les visites à domicile ;

• la liaison hospitalière dans le cadre d’une co-prise en charge sur prescription médicale ;

• les formations.

Dès janvier 2007, l’équipe d’addictologie s’est pré-sentée dans chaque secteur intra-hospitalier pouréchanger sur le travail de collaboration possible.L’équipe de liaison est sollicitée pour aider les

patients des différents secteurs intra-hospitaliers à s’inscrire dans unprojet de soin sur leurs problématiques addictives, tant alcooliques quetabagiques. Ce renforcement du travail de liaison doit permettre le suivithérapeutique du patient sur sa problématique addictive tout en le main-tenant hospitalisé sur son secteur.

L’application de la loi de février 2007 relative à l’interdiction de fumerdans tous les établissements de santé, nous amène à développer au seinde l’établissement et plus particulièrement au sein de l’unité d’addicto-logie une démarche d’information, de prévention, d’accompagnement,d’écoute, afin d’ aider les fumeurs à se sevrer. Cette prise en charge doitêtre globale (médicale, psychologique et diététique) et permettre de pré-venir les risques engendrés par le tabagisme actif ou passif ou environ-nemental.

Dès 2005, un Comité Local de Prévention du Tabagisme (CLPT) a été misen place sur l’établissement.

En 2007, l’unité d’addictologie est représentée dans ce Comité par Mon-sieur le Dr BARRY et par Mme IBARRART.

Dans le cadre de la journée mondiale sans tabac du 31 mai 2007 l’unitéa proposé plusieurs ateliers d’information et de sensibilisation.

L’unité d’addictologie propose de développer une politique de préventionet de lutte contre les addictions comprenant plusieurs orientations stra-tégiques concernant l’éducation des patients, l’accompagnement des pro-fessionnels dans la mise en œuvre sur le terrain et le développement d’unpartenariat interne et externe.

U n i t é d ’ A d d i c t o l o g i e u n n o u v e l é l a nPar l’équipe de l’unité d’addictologie, rattachée au secteur 78 G 12 : Dr ALZIB, médecin responsable de la structure, Dr BARRY, médecin addictologue,

Mme IBARRART, cadre de santé, M. LABARRE, IDE, Mme BOUDRAI, psychologue, Mme FAIFEU, secrétaire médicale

Fin août 2006, l’unité d’Addictologie a déménagé dans des locaux plus spacieux, situés à la place de l’ancienne pharmacie, avec plus de bureaux, une salle d’attente, un secrétariat, une salle

de réunion et de thérapie de groupe. Encore merci à la direction et aux services économiques de nous avoir permis de bénéficier de cet espace et de nous avoir aidés à nous installer.

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De gauche à droite : Sylvie MAUMUS, I.D.E ; Saifoulaye BARRY, addictologue ;

Dalila BOUDRAI, psychologue ; Imad ALZIB, Praticien hospitalier responsable de

l’unité ; Véronique LENHEN, assistante sociale ; Frédérique IBARRART, cadre de

santé ; Jean Louis LABARRE, I.D.E ; Philippe PARUTA, I.D.E ; Caroline ASSENS,

psychologue. En médaillon : Annick FAIFEU, secrétaire médicale.

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Initiée l’année dernière, cette journée a pourbut de présenter les pratiques soignantesselon les différentes structures de l’établisse-ment, que ce soit sous la forme d’un état deslieux, d’un récit de soins ou de réflexions…

Cette année, les interventions ont porté surles pratiques et soins du quotidien en unitéd’hospitalisation à temps complet. Ils ont étéillustrés par les équipes de l’Hôpital desemaine et de nuit (inter secteur 78 I 04),d’ATED, de la Maison Thérapeutique (secteur78 G 13), un groupe d’infirmiers et un grou-pe d’ergothérapeutes exerçant en unité intrahospitalière.

Cet article fait une synthèse du retour desquestionnaires portant sur la journée.

Quelques chiffresCent vingt personnes ont assisté à cette jour-née qui s’est déroulée à la Rotonde le jeudi 29mars dernier :

• 60 % du secteur adulte ;

• 25 % de la pédopsychiatrie ;

• 15 % de personnes de services adminis-tratifs, direction.

Mais aussi :

• 78 % de la filière paramédicale (50 % d’in-firmiers, 30 % de cadres et 20 % ergothé-rapeutes, psychomotriciens, etc.). Seul unaide soignant a assisté à la journée ;

• 10 % de la filière socio éducative ;

• 7 % de la filière médicale ;

• 5 % de la filière administrative, profes-sionnels qui n’étaient pas présents lors dela journée 2006.

Enfin pour en finir avec les chiffres, le tauxde retour des questionnaires est de 55 % etce dans toutes les filières.

Ce qui ressort des questionnairesGlobalement cette deuxième journée a susci-té beaucoup de satisfactions.

L’organisation est majoritairement recon-nue comme opérationnelle, si ce n’est lelieu qui pourrait être plus grand, mieuxventilé, plus convivial. Ces différents élé-ments, déjà recueillis l’année dernière,motivent la recherche d’une salle répon-dant mieux à ces besoins qui sera, de fait,extérieure à l’établissement et sur la ville.

Une ouverture vers d’autres publics est sug-gérée : à tous les professionnels de l’établis-sement, essentiellement aux professionnelsadministratifs, mais aussi aux autres établis-sements psychiatriques des Yvelines.

Les satisfactions portent essentiellement surle plaisir de découvrir différentes pratiquessoignantes, d’appréhender le soin en psychia-trie, d’avoir une vision du travail d’équipe etde la complémentarité des professionnels, dese confronter à des professionnels toujoursmotivés et mobilisés et de se conforter danscertaines pratiques, telles que l’intuition et lamanière dont elle a pu être illustrée. Au-delàde ces différentes dimensions, cette journéenommée par certains comme un rendez vousimportant pour les professionnels, il sembleque cette journée permette de fédérer et d’en-tretenir un sentiment d’appartenance à l’ins-titution et de contribuer à une cultured’établissement.

Cette journée s’avère donc motrice pourtoutes les personnes qui contribuent à saréalisation (organisation générale et cons-truction des interventions) et pour les parti-cipants dont certains en retirent une énergieporteuse pour l’avenir.

Sa reconduction en 2008 est souhaitée majo-ritairement. L’organiser deux fois par an estune suggestion qui, compte tenu, de toutesles mobilisations nécessaires pour en organi-ser une par an, ne pourra être retenue.

Votre présence et votre intérêt pour les deuxjournées, en 2006 et cette année, nousconfortent dans la reconduction de cetteaction en 2008. Vos suggestions de thèmessont nombreuses :

• Le patient : parcours du patient, lespatients et leur famille, des situations cli-niques illustrant des pathologies ;

• Autour de pratiques : travail de nuit, utili-sation d’une activité comme médiateur ;

• Autour de structures : ERIC, Addictologie,Maternologie, Hôpitaux de jour et CATTP ;

• Autour de fonctions : psychomotricité,assistantes sociales, psychologues, secré-taires.

Nous œuvrons dès maintenant pour l’organi-ser en souhaitant que les conditions pra-tiques permettent d’accueillir plus deprofessionnels et ce, dans un confort amé-lioré. La qualité des interventions doit aussinous mobiliser.

Nous remercions encore vivement tousceux qui ont permis à la journée 2007d’être aussi vivante et professionnelle.Une restitution écrite contenant toutes lesinterventions a été adressée à chaquestructure courant juin prochain. Ce seraensuite le moment de redémarrer tous lesprocessus nécessaires au bon déroule-ment de la journée 2008 pour laquellevous serez peut-être sollicité(e) en tantque professionnel, en tant qu’équipe… !

Deuxième édition de la journée des pratiques soignantes�ce que vous en avez pensé

Par E. DAVID – Directrice des soins, C. MERTZ – Cadre « pratiques professionnelles » et C. WAGNER – Cadre supérieur, secteur 78 I 04

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18 N u m é r o 2 6 • j u i n 2 0 0 7 � J o u r n a l d e l ’ E . P . S . C h a r c o t P l a i s i r

« Bonjour à tous et merci d’être venus.Avant de dire quelques mots rapides sur lapharmacie, je voudrais remercier Mon-sieur DARNAUDET, secrétaire du SIH etses collaborateurs pour avoir répondu à lademande en organisant cette journée« portes ouvertes ». Cela permettra à l’en-semble du personnel des deux établisse-ments de visiter une structure quihabituellement et réglementairement estplutôt « portes fermées ».

La pharmacie à usage intérieur fonctionneavec les moyens que le Conseil d’Administra-tion, sous la présidence de Mme LE MOALlui a accordés en fin 2005 pour un démarra-ge au 1er janvier 2006. Cette pharmacie des-sert l’ensemble des structures de soins desétablissements Charcot et HGMS et s’adres-se donc aux différents secteurs que sont lapsychiatrie, la filière gériatrique et le handi-cap, soit au total plus de 1000 lits d’hospi-talisation »

La pharmacie dispose de moyens :

> Tout d’abord de moyens en locaux :

Les locaux de la pharmacie sont ceux de lapharmacie de l’HGMS, locaux occupésdepuis son transfert en juin 2002. Ceslocaux couvrent une surface de 750m2 etoffrent l’avantage d’être de plain pied. Ilscomprennent différentes zones :

• Des zones de stockage : stockage desmédicaments avec de larges rayonnagseet stockage des DMS en dehors des zonesde circulation importante pour limiterl’empoussiérage ;

• Une zone de détention des stupéfiants ;

• Une zone de répartition des traitementsen semainiers ;

• Une zone d’accueil puisque cette pharma-cie est autorisée à faire de la rétrocession.

> La pharmacie ce sont aussi des moyensfinanciers : en 2006, les consommationsdes deux établissements se sont élevées àprès de 1.3 millions d’euros. Ces dépensestouchent l’ensemble du monopole pharma-ceutique.

> Ce sont également des moyens de com-munication : afin de répondre aux demandesd’approvisionnement des différentes unitésde soins, la pharmacie est reliée via le logi-ciel Pharma. Pour les unités non encorereliées ou trop éloignées, les demandestransitent par fax et il existe toujours letéléphone. La prescription informatisée esten cours de développement sur l’EPS Char-cot, contribution importante à la sécurisa-tion du circuit du médicament.

> Mais la pharmacie, ce sont surtout desmoyens humains. On peut dire que c’est làque commence la véritable aventure, àsavoir déterminer au mieux les besoins enpersonnel pour continuer de répondre auxattentes et aux impératifs de chacun.

Les attentes sont le maintien voire bien sûrl’amélioration des prestations déclinéesenvers les malades et c’est ce que nous ten-dons à faire :

• En dispensant près de 500 traitementspar semaine de manière nominative ;

• En développant la collaboration avec lescorps médicaux mais aussi lesdifférentes directions fonction-nelles sous forme de commis-sions ou de groupes de travail ;

• En renforçant la présence phar-maceutique dans les unités desoins par le biais des visites deservice.

Quant aux impératifs, ils revêtentl’aspect réglementaire auquelnous ne pouvons nous soustraire :

réglementation inhérente au circuit dumédicament, réglementation en matièred’achat, en matière de détention et de dis-pensation des produits pharmaceutiques.

Pour répondre à tout cela, deux équipes sesont mélangées au 1er janvier 2006 pourn’en faire plus qu’une. Dans cette réorgani-sation profonde, il a fallu tenir compte desorigines professionnelles et respecter lerattachement ou l’attachement de chacun àson établissement d’origine.

L’implication et les compétences de tous ontpermis d’aboutir à une équipe fonctionnellequi compte actuellement 3 pharmaciens PH,1 pharmacien attaché, 8 préparateurs enpharmacie, 1 adjoint administratif, 1 secré-taire et 1 chauffeur.

Certains professionnels de l’équipe sontabsents aujourd’hui mais je voudrais remer-cier chacun d’eux pour son investissementpersonnel qui contribue à faire fonctionnerl’outil de travail qui nous a été confié par lesdeux directeurs Madame PRADE et Mon-sieur BAQUE, sous la responsabilité deMadame LE MOAL ».

Plus de 100 visiteurs ont été accueillis sur lajournée. Merci à toute l’équipe et un clin d’œilparticulier à Mme JOURDE, M. DOMALAIN etM. GAILLOURDET – trait d’union profession-nel entre les deux établissements.

A l’occasion de l’article « pleins

feux sur la pharmacie inter-

hospitalière» paru dans le

numéro de juin 2006 ,

Mme MOREAU, praticien

hospitalier chef de service, évoquait

le souhait d’organiser une journée

« portes ouvertes » de son service :

pari tenu le 24 avril 2007 !

Voici ses quelques mots :

P o r t e s o u v e r t e s à l a p h a r m a c i e✪

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T o u t e n i m a g e s …À l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, l’EPS Charcot s’est associé pour la deuxième année consécutive au

défi visant à relier trois établissements psychiatriques d’île de France : le centre Hospitalier Les Murets (94),

l’EPS Charcot (78) et le Centre Hospitalier Roger Prévot de Moisselles (95). Au total plus de 200 kms répartis sur trois étapes.

L ’ E P S C h a r c o t s ’ a s s o c i e à l a j o u r n é e m o n d i a l e s a n s t a b a c

Par les membres du comité local de prévention du tabagisme.

29 mai 2007 : première étape : PLAISIR - MOISSELLES

Après un petit déjeuner entre cyclistes, membres du comité local et supporters, ce sont les derniers préparatifs … réglage du casque… photo souvenir… et c’est le grand départ !

C’est la deuxième étape, la pluie est annoncée mais la motivation est intacte.Un petit déjeuner, quelques ajustements, quelques remerciements et en route pour La Queue en Brie

La vitesse s’accélère, chacun trouve son rythme. Malgré une météo peu prometteuse nos coureurs arrivent sans encombre.Un accueil chaleureux les attend ; puis, place à la conférence débat.

30 mai : MOISSELLES – LA QUEUE EN BRIE

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… Et ce ne sont pas les petits ennuis mécaniques qui décourageront nos cyclistes qui arriveront en héros à la Queue En Brie !

31 mai : ultime étape : LA QUEUE EN BRIE – PLAISIR

Alors que nos cyclistes entament leur dernière étape, le Comité local de prévention, entouré de nombreux volontaires,s’affaire dans les derniers préparatifs. Il faut dire que le programme est chargé.

Au Relais, il est 10H30 : c’est aussi l’effervescence car un groupe de volontaires se prépare à rejoindre les cyclistes à la base de loisirsde Saint Quentin : on gonfle les pneus, on ajuste les casques, on échange quelques blagues… et c’est parti !

C’est aussi une occasion pour les patients, accompagnés de plusieurs soignants, d’effectuer un parcours pédestre dans le parc de l’EPS avec halte prévue à l’unité d’addictologie.

L’équipe de l’unité d’addictologie accueille patients et professionnels avec un atelier animé par le Docteur Barry. Des brochuresd’information, des CO testeurs, des vidéos et diaporamas constituent une occasion de faire connaissance et de présenter

l’activité du service. De 10 à 12 heures les participants viennent nombreux.

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Le comité local de prévention remercie tous les professionnels qui se sont investis dans l’organisation de

cette manifestation ainsi que la Direction qui a fortement soutenu l’opération. Merci aussi aux

partenaires de l’opération : la M.N.H, la GMF, la BFM, Europe Assistance. Rendez-vous est pris pour 2008!

Des marabouts sont installés au relais. Plus de 100 personnes répondent à l’invitation pour le buffet. Il est 12H45, les convivess’impatientent : mais où sont donc nos cyclistes ? La dernière étape est longue et l’ajustement des rencontres se fait

par portables : magie de la modernité ! Pas de souci, tout le monde est là.

Les derniers kilomètres rassemblent cyclistes amateurs et cyclistes chevronnés, certains se disent même qu’ils tenteront la grande boucle l’an prochain !

Et c’est sous les applaudissements que les cyclistes arrivent une nouvelle fois en héros :

La conférence débat offre une occasion pour les patients et les professionnels d’échanger sur la problématique du tabac à l’hôpital : les questions ne manquent pas, le sujet est sensible !

Une collation, offerte à tous, permet de clôturer la journée.

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Coup de projecteur sur le service du mois

L a D i r e c t i o n d e s S e r v i c e s É c o n o m i q u e s

Décisions

Institution

Ressources

Equipe

Compétence

Technicité

Investissement

Opérationnel

Négociation

Dépenses

Equilibre

Sérénité

Solution

Écoute

Réactivité

Valeur

Implication

Concertation

Énergie

Sourire

Échéances

Communication

Organisation

Notification

Obligations

Marchés

Identification

Qualité

Urgence

Évaluation

Suivi

Pour une Direction connue et reconnue !Voilà bientôt un an et demi que j’assume les fonctions de Directeur desServices Économiques et de la Qualité à l’EPS Charcot. J’ai été amenée,durant cette période, à cerner avec précision la variété et la complexitédes missions que notre Direction remplit au quotidien, grâce à des pro-fessionnels très investis.

Aujourd’hui, je me veux porteuse de nombreuses ambitions pour notre Direction.

En premier lieu, je souhaite que chacun puisse connaître avec précision le contenu de nos missions et lescontraintes qui en découlent. Cette volonté d’offrir une meilleure lisibilité à nos « clients » et partenairesinternes comme externes, doit se traduire par une stratégie importante de communication et d’information.Cela passe notamment par l’actualisation en cours de différents supports (formulaires de demande d’achats),afin de pouvoir à terme les dématérialiser sur l’intranet et les rendre ainsi plus accessibles.

En outre, l’un des objectifs prioritaires de notre Direction cette année consiste en l’élaboration et la formali-sation des procédures administratives et logistiques qui président à nos modes de fonctionnement. Cettevolonté forte s’inscrit naturellement dans la perspective de la visite de certification, mais elle doit aussi contri-buer à sécuriser notre organisation interne en nous amenant à réfléchir sur nos pratiques afin d’améliorernos processus. La démarche engagée de sécurisation des procédures de passation des marchés publics s’ins-crit également dans cet axe de progrès important.

Enfin, l’un des enjeux majeurs de notre Direction à moyen terme demeure l’équipement et la maîtrise descircuits du nouvel hôpital de 139 lits. Un investissement important de l’ensemble des équipes a déjà été lar-gement consenti en 2006, qui devra se poursuivre pour que l’emménagement dans le nouveau bâtiment sedéroule dans les meilleures conditions possibles.

En résumé, je souhaite que notre Direction acquière une dimension institutionnelle à la hauteur de la diver-sité et de la qualité des missions qu’elle assume au service des professionnels de santé et des usagers. Tout

ceci n’est et ne sera pos-sible que grâce à l’investis-sement, au sérieux et auprofessionnalisme de l’en-semble de mes collabora-teurs, qui s’efforcent auquotidien d’être à l’écoutede vos demandes et desatisfaire au mieux vosbesoins. Je les en remercieà travers cette tribune quim’est aujourd’hui offerte etje leur cède sans plus tarderla parole, pour une immer-sion complète dans notreunivers…

Céline LIMOUZY

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Philippe DAUPHIN, Attaché d’Administration Hospitalière à la DSE. Vos responsabilités sont multiples et variées ; comment les définiriez-vous ?

La Direction des Services Économiques est l’héritière de l’Economat, à l’origine seul service adminis-tratif des hôpitaux. Les fonctions et le travail au sein d’une DSE sont souvent méconnus alors qu’ilssont passionnants. Nous sommes en contact non seulement avec l’ensemble des acteurs de l’éta-blissement, mais aussi avec le secteur marchand privé. Nous tissons également des liens étroits avecles autres établissements hospitaliers, dans le cadre notamment de Syndicats inter hospitaliers ou deGroupements de commandes.

L’importance stratégique de cette direction est réelle puisqu’elle est indispensable au fonctionne-ment quotidien des unités de soins. Par conséquent, elle contribue pleinement au service rendu auxpatients. Deux grandes dimensions sont constitutives de cette direction fonctionnelle : d’une part,l’ensemble des achats de l’hôpital, qu’il s’agisse de fournitures à usage médical ou non médical, ou des investissements mobi-liers, ou bien encore de prestations intellectuelles ou de services ; d’autre part, la logistique en tant que telle.

En tant qu’AAH, je concours à la mise en œuvre du projet d’établissement par la détermination, avec mon Directeur Fonction-nel, de la politique d’achats de l’établissement pour une période pluriannuelle et des organisations logistiques futures néces-saires à mettre en place. Plus spécifiquement, je suis chargé du contrôle de l’ensemble des procédures d’achats pour tous lesmarchés de l’établissement, hormis les marchés de travaux. Ceci implique bien sûr le respect des préconisations du Code desMarchés Publics, mais aussi une veille juridique permanente relative aux dernières évolutions jurisprudentielles en la matière.

Parallèlement, je participe chaque année à l’élaboration du budget d’exploitation et d’investissement pour les comptes que nousgérons. Tout au long de l’exercice budgétaire, j’assure le suivi des comptes avec nos gestionnaires et j’organise des rencontrespériodiques avec la Direction des Finances.

Enfin, une partie non négligeable de ma mission consiste à gérer, en lien avec notre assureur, des dossiers de contentieux rela-tifs à la responsabilité civile matérielle suite à la plainte d’un patient ou d’un tiers. Je représente également l’EPS Charcot lorsdes assemblées générales de copropriétaires du patrimoine immobilier de l’établissement. Plus largement, il m’incombe aussi demobiliser les équipes sur les projets en cours, afin de donner du sens, tout en étant à l’écoute des agents, pour valoriser au mieuxle potentiel de chacun.

Catherine PETREIGNE, vous êtes amenée à exercer depuis peu de nouvelles fonctions au sein de la DSE ; parlez-nous de cette évolution.

Pendant presque 20 ans, j’ai été responsable des dossiers relatifs aux prestations extérieures : sociétéde nettoyage, téléphonie fixe et mobile, EDF/GDF, eau… J’ai élaboré ces dossiers et j’ai participé à leurmise en œuvre en fonction de la politique de la Direction des Services Économiques. Le suivi de cesdossiers m’a amenée à me déplacer sur le terrain et m’a permis d’aller à la rencontre des profession-nels et d’être l’interlocutrice de nombreux prestataires. Cette partie de ma mission a été très enrichis-sante. Le temps est venu de confier « ces bébés qui sont devenus de grands adolescents » pour meconsacrer à d’autres missions. Sylvie Corre en est désormais la gestionnaire, le relais est passé.

Une période de découverte s’offre à moi, facilitée en partie par mon expérience et ma connaissan-ce de cette Direction. Trois priorités définissent mes nouvelles missions. Tout d’abord, un volet finan-cier pour lequel j’assure le suivi mensuel de l’exécution budgétaire de tous les comptes du titre 3 (charges hôtelières et générales)gérés par la DSE, ainsi que le suivi de la balance des stocks. Ceci m’amène aujourd’hui à collaborer activement avec la Directiondes Finances. Dans cette logique, j’élabore des tableaux de bord permettant la gestion prévisionnelle, en termes de coûts, dupatrimoine immobilier de l’extrahospitalier et des conventions relatives aux activités thérapeutiques passées avec divers presta-taires externes.

Par ailleurs, j’assure désormais la mise en forme et le suivi, notamment administratif, des marchés de fournitures et de ser-vices, y compris ceux impulsés par d’autres secteurs (exemple : D.R.H, service informatique, sécurité…). Toujours dans cedomaine, et selon l’objet des marchés, je recense les besoins qui figureront dans les cahiers des charges techniques et jecontribue à leur élaboration.

Ma troisième activité principale consiste à être la référente de mes collègues pour des dossiers spécifiques comme les achatsd’ergothérapie et les prestations de nettoyage des locaux. Je supervise aussi l’organisation des tâches réalisées à l’Internat et

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à la salle à manger du Personnel. Je coordonne également les travaux en cours relatifs à la formalisation des procéduresadministratives de notre Direction. J’ai enfin vocation à être associée au suivi de différents dossiers transversaux. Sur le planinstitutionnel, je collabore activement à la procédure de certification V2 et aux évaluations en découlant qu’il convient demettre en place.

La vie de l’hôpital, le confort des professionnels dans l’exercice de leurs fonctions et la qualité de l’accueil du patient restentmes priorités. J’accompagnerai mes collègues afin que tout un chacun faisant appel à la Direction des Services Économiquestrouve disponibilité et écoute et, bien entendu, les réponses appropriées à ses attentes.

Marie-Françoise LE FOLL, Assistante en organisation à la DSE, en quoi consiste cette mission ?

Après avoir mobilisé une grande partie de mon énergie en 2006 au projet d’aménagement du nouvel hôpi-tal de 139 lits et aux circuits inhérents à sa conception, une nouvelle dynamique s’engage pour l’année 2007.La démarche qualité de notre Direction est axée prioritairement sur la rédaction des procédures « internes »aux services logistiques et administratifs, et des procédures « externes » en lien avec les unités de soins et lesautres directions de l’EPS. Aussi, je travaille activement à l’élaboration de ces documents qualité avec les dif-férents responsables concernés.

Au niveau institutionnel, je suis pilote du groupe 2 « ressources transversales » dans le cadre de la démarchede certification Par ailleurs, je m’investis dans la prévention et la gestion des risques, puisque je suis référen-te suppléante pour le risque « gestion de crise » et impliquée dans le déroulement des plans d’actions pourle risque « sécurité alimentaire ». Je participe également aux travaux de certaines instances : CSSIRMT, Comi-té « Sida », Comité local de prévention du tabagisme, Cellule vigilance, CLIN, CHSCT et CAPL. En étroite col-

laboration avec le responsable du Relais et son équipe, nous tentons de maintenir ou d’innover en terme d’animations etd’accueil des patients et des personnels dans ce lieu d’échanges et de détente.

Chaque activité contribue à me maintenir proche du quotidien des services, tout particulièrement le suivi des prestations logis-tiques. Je suis convaincue que la collaboration avec les équipes soignantes constitue un élément primordial de la réussite detout projet. Mes nombreux échanges avec les différents professionnels me renvoient régulièrement à mes anciennes fonctionsde cadre de santé. En effet, j’essaie de tirer partie au mieux de mon expérience de soignante pour tenter de répondre de façonsatisfaisante aux demandes des unités de soins. Je tiens donc à remercier ici tous ceux qui m’apportent leur aide et leur com-pétence afin que je puisse mener à bien les projets transversaux qui me sont confiés. Je m’adresse tout particulièrement auxprofessionnels de la Direction des Services Techniques, avec lesquels la collaboration a toujours été simple et efficace, qu’ils’agisse des dossiers relatifs au nouvel hôpital ou bien de la mise en œuvre du plan blanc.

J’exerce à la DSE depuis bientôt plus de trois ans. Je suis intimement convaincue de l’intérêt et de la pertinence du poste quej’occupe. Il représente une interface essentielle et désormais indispensable entre la Direction des Soins et la Direction des Ser-vices Économiques, cette dernière étant, de par ses missions, extrêmement impliquée dans la recherche constante de l’amélio-ration de la prise en charge des patients et des conditions de travail des professionnels.

Christine HASSEZ, Assistante de Direction en milieu hospitalier, un métier aux multiples facettes ?

Cela fait maintenant plus de 6 mois que j’ai intégré la Direction des Services Économiques en tant qu’Assis-tante de Direction. J’ai été accueillie très chaleureusement. Immédiatement, je me suis sentie soutenue,encouragée par l’ensemble de l’équipe, ce qui a facilité mon intégration. C’est un nouveau départ profes-sionnel car je suis issue d’un centre de formation privé en alternance pour BTS où j’exerçais la profession d’As-sistante Pédagogique.

Depuis, je n’ai pas vu le temps s’écouler… Mes semaines sont rythmées entre les appels téléphoniques, la distri-bution du courrier, le secrétariat courant, la participation aux réunions de service et la rédaction de leurs comptesrendus. J’assure aussi la saisie du temps de travail du personnel sur le logiciel Clepsydre ainsi que le recensementdes grévistes. Je participe aux CHSCT ordinaires et extraordinaires puis à la rédaction des Procès-Verbaux. Je gèreégalement les dossiers d’assurance, les commandes et le suivi des repas et/ou réceptions. J’organise enfin latenue de nombreuses réunions et formations, en lien avec les différents secteurs de l’établissement.

Ce poste est très intéressant, prenant, polyvalent et surtout transversal. Il m’a permis de me familiariser avec le fonctionnementglobal de l’EPS Charcot, mais aussi de mettre à profit mon sens du contact et mon expérience professionnelle antérieure.

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Monique Perrot, vous êtes la plus ancienne au sein de la DSE ; qu’en est-il de votre parcours professionnel ?

Présente au sein de la Direction des Services Économiques depuis 1971, j’ai assumé différentes missions tellesque le secrétariat de l’Économe Monsieur Derobert, qui a pris ensuite la Direction Générale de l’Hôpital Char-cot au départ du Médecin-Directeur. On m’a alors confié la gestion des achats de denrées alimentaires pour lacuisine centrale qui existait à cette époque sur le site de l’EPS Charcot, et enfin, le suivi des amortissements debiens, meubles et immeubles.

J’assure aujourd’hui la gestion des investissements en matériel, outillage, matériel médical et médico-tech-nique, matériel de bureau et mobilier. Je suis également chargée de la gestion des comptes d’exploitationconcernant plus particulièrement les achats courants de petit matériel hôtelier, de bureau et de soins. Chaqueannée est rythmée par le plan d’équipements élaboré suite au recensement des besoins, et validé par le Direc-teur de l’Établissement sur proposition du Directeur des Services Économiques. C’est un domaine assez vastequi demande de l’organisation et un bon relationnel avec l’ensemble des services de soins et des directionsfonctionnelles. En effet, l’efficacité de l’achat passe avant tout par le dialogue et la négociation pour adapter au mieux l’offre àla demande. Dans l’exercice de cette fonction, il convient de se référer impérativement au « Guide des bonnes pratiques pourles Achats Publics » qui a été élaboré par la DSE et validé par les instances de l’E.P.S. Charcot.

Je suis également chargée en tant que Régisseur, de deux régies d’avances pour des dépenses de petit matériel et de fourni-tures diverses ainsi que pour le transfert de patients. Je suis aussi régulièrement sollicitée pour trouver dans mes cavernes d’AliBaba, un petit meuble de récupération qui dépannera le temps de prévoir un investissement au plan d’équipement de l’annéesuivante. Et, pour reprendre la phrase d’une collègue de la DRH, « ma bonne connaissance de l’Établissement est pour moi unatout au quotidien car, comme les professionnels me connaissent bien, la relation est facilitée ». Pour ma part, je dois recon-naître que j’éprouve un grand plaisir à répondre au mieux aux besoins des services.

Fabienne CHAMPALOU, vous gérez de nombreuses prestations : lesquelles, et avec quels interlocuteurs ?

Je suis amenée à travailler avec les cadres de santé, les ergothérapeutes et les psychomotriciens. J’essaie derépondre avec rapidité et efficacité aux sollicitations des unités de soins. Je m’occupe des achats concernantles ateliers destinés aux patients, les prestations relatives aux séjours thérapeutiques, aux activités sportives, auxsorties, aux interventions extérieures qui génèrent l’élaboration de conventions. J’assure également le suivi descomptes liés à la reprographie, aux colloques, aux assurances, à la location de véhicules, aux consommationsde carburant, et aux denrées alimentaires du Relais. Je suis par ailleurs en charge des comptes relatifs à l’en-semble des abonnements de l’EPS. Je travaille aussi sur les marchés concernant l’approvisionnement de jeux,jouets, petites fournitures pour les ateliers thérapeutiques. Portant un grand intérêt à la dynamique soignan-te, je suis membre du groupe d’auto-évaluation et du groupe de synthèse relatif à « la prise en charge dupatient » dans le cadre de la certification. Vous pouvez enfin entendre ma voix, de temps à autre, au poste deMadame HASSEZ (assistante de direction) et au poste de Madame GUEDE (diététicienne), que je suis amenéeà remplacer lors de leurs congés.

La bonne ambiance, le dynamisme et la rigueur qui caractérisent la Direction des Services Économiques, la diversité des tâchesqui me sont confiées, m’enrichissent d’année en année personnellement et professionnellement. Les rencontres régulières avecles professionnels de santé me permettent d’améliorer mon travail au quotidien. J’apprécie tout particulièrement cet aspect rela-tionnel, cet échange important et impératif que requiert ma fonction et je souhaite approfondir ce lien avec les unités de soins,pour accroître le bien être du patient.

Sylvie CORRE, récemment arrivée à l’EPS Charcot, quel poste occupez-vous au sein de la DSE ?

Après de nombreuses années passées au Centre Hospitalier de Versailles en tant qu’AdjointAdministratif en charge des marchés, j’ai souhaité intégrer par mutation un poste à la foiscomplémentaire et diversifié, dans un établissement dont la taille et le fonctionnement sontdifférents.

Depuis mon arrivée au sein de la sympathique équipe de la Direction des Services Écono-miques, j’ai eu le plaisir de travailler en tant que Gestionnaire Administratif des Achats avecdes personnes compétentes et énergiques, dans un contexte de proximité et d’écoute. Dansle cadre de mes nouvelles fonctions, j’assure le suivi de la facturation des contrats de presta-

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tions extérieures (EDF/GDF, téléphonie, prestations nettoyage, déchets, photocopieurs, etc…) et ce, en collaboration avec Cathe-rine PETREIGNE. Présente pour vous accompagner dans le bon fonctionnement de votre travail, vous pouvez vous rapprocherde moi pour toutes vos demandes concernant le renouvellement de votre stock de timbres, le dysfonctionnement de votre pho-tocopieur ou fax, les problèmes relatifs aux prestations de nettoyage et d’enlèvement des déchets que vous pourriez constaterdans votre secteur.

Afin de répondre de mieux en mieux avec implication et efficacité à vos attentes, notamment dans le secteur du nettoyage, jecollabore aux « audits de contrôle » réalisés sur les différents sites de l’E.P.S Charcot avec Madame VERSCHAEVE (cadre hygié-niste) et Monsieur SEZAMBA (responsable nettoyage SAMSIC). Je souhaite, dans le cadre de ma mission, vous apporter écou-te, compétence et efficacité, dans un souci de concertation afin de mettre en place avec énergie des solutions de qualité quirépondent à vos attentes.

Lala DELAMARE, gestionnaire administratif des achats, en quoi cela consiste-t-il ?

Mon activité de gestionnaire administratif des achats consiste à établir les facturations sur différents comptesqui concernent principalement les consultations externes prescrites aux patients et les transports assurés parles prestataires extérieurs. La gestion de ces dossiers m’amène à contacter les cadres de santé, le bureau desadmissions, les prestataires extérieurs afin de régulariser certaines prises en charge. Je travaille aussi en étroi-te collaboration avec le responsable du service des transports de l’EPS, pour la validation des trajets réaliséspar son intermédiaire. En outre, j’élabore des tableaux de bord recensant les repas servis afin de liquider lesfactures du SIH de Plaisir relatives aux repas consommés par les patients et les professionnels. Ces donnéessont ensuite transmises mensuellement à la DRH et à la Direction des Finances. De plus, pour le compte du

SIH je procède à la liquidation des factures pour le laboratoire. J’assure également le suivi des commandes et de facturation du pain.

Une réelle solidarité existe avec les interlocuteurs qui assurent aussi le suivi de ces prestations. Les collaborations sont facilitéesgrâce à la notion d’équipe qui a toujours existé dans notre Direction. Une bonne organisation et un bon relationnel avec les ser-vices facilitent véritablement la gestion de ces comptes.

Janie GUEDE, quelle est la place de la diététicienne dans un établissement de santé mentale ?

Beaucoup d’entre vous sont habitués à voir circuler ma blouse blanche dans leurs locaux mais, pourinformation, mon bureau est situé à la Direction des Services Économiques et de la Qualité.

Mes principales activités sont les suivantes. Tout d’abord, je contribue aux soins en assurant, en colla-boration avec les soignants, la prise en charge spécifique et individualisée des patients et, à partir d’uneprescription médicale, la mise en œuvre de régimes alimentaires thérapeutiques, à l’aide du logiciel decommande des repas. Par ailleurs, j’assure un rôle d’éducation et de formation auprès des patients,lors de rencontres individuelles. Ces entretiens peuvent être à visée curative – l’objectif est alors de per-mettre au patient d’adopter un nouveau comportement alimentaire mieux adapté à son état physique– ou préventive – l’objectif est alors d’obtenir un changement des habitudes alimentaires afin de par-

venir à un état de santé optimal. Je contribue aussi à sensibiliser, lors de mes déplacements dans les unités, les membres del’équipe soignante et les acteurs du service restauration à la diététique et aux bonnes pratiques d’hygiène. En outre, je veille àl’équilibre et à la qualité des repas servis à l’EPS. Je participe à la mise en place et au suivi de la méthode HACCP depuis la livrai-son des repas jusqu’à leur remise aux consommateurs. Je réalise le suivi de la commande des repas auprès de l’Unité Centralede Production, selon les besoins des services. J’évalue les besoins nutritionnels des différents types de populations de l’établis-sement et je participe aux commissions des menus.

J’essaie d’aller « sur le terrain », à la rencontre des professionnels et des patients, notamment pendant le temps du repas. C’estsouvent à ce moment là que s’échangent des informations utiles pour tous, que se résolvent certaines difficultés de fonction-nement ou bien que s’amorce une réflexion collective sur de possibles améliorations. Il s’agit effectivement de concilier la satis-faction des patients avec les contraintes logistiques, hygiéniques et économiques de la prestation. C’est aussi le moment dontprofitent certains patients pour exprimer leur ressenti par rapport au repas et à son environnement, ainsi que pour m’interrogersur des sujets d’ordre culinaire ou diététique.

En dernier lieu, je participe à des réunions institutionnelles et à des groupes de travail en lien avec la nutrition ou la restaurationtels que les réunions soignants-soignés, les ateliers Nutrition Bien-être, le Comité de prévention du tabagisme, l’un des groupesd’autoévaluation V2, une des EPP, les réunions sur la gestion du risque alimentaire…

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Organigramme de la Direction des services Économiques

DIRECTEUR

Céline LIMOUZY

Attaché d’Administration Hospitalière

Philippe DAUPHIN

Faisant Fonction d’Adjoint des Cadres

Catherine PETREIGNE

Gestionnaire Administratif des Achats

Monique PERROT

Gestionnaire Administratif des Achats

Lala DELAMARE

Diététicienne

Janie GUEDE

Gestionnaire Administratif des Achats

Sylvie CORRE

Gestionnaire Administratif des Achats

Fabienne CHAMPALOU

Assistante de Direction

Christine HASSEZ

Assistante en Organisation

Marie-Françoise LE FOLL

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Toile tigre

Toile réalisée par l’artiste

Stéphanie MIGANI et exposée

au Relais à l’occasion de la fête

de la musique le 21 juin

dernier, parmi celles de

plusieurs autres peintres de

talent que compte

l’établissement.

La réforme des tutelles : Ombre et lumière – Michel BAUER, Thierry FOSSIER et Laurence PECAUT-RIVOLIER – Editions

DALLOZ – 28 euros.

Directeur d’une association de tutelle (M. BAUER) et magistrats (T. FOSSIER et L. PECAUT-RIVOLIER), les auteurs déclinent cet ouvrage

comme un « livre blanc des tutelles », surtout voué à une analyse pratique de la réalité du quotidien, qui fait d’ailleurs la place, à la tête

de chaque chapitre, aux témoignages , comme autant de « tranches de vie ».

« La pauvreté, la vulnérabilité, le handicap, ne peuvent plus se satisfaire pour seule réponse de l’incapacité conçue en 1968. Les mots

blessent. Et au-delà des mots, les systèmes vieillissent » affirment les auteurs, qui militent ici pour une réforme à entreprendre dans la

concertation, proposant la création d’une nouvelle profession de « mandataire judiciaire ».

Enfant en développement, Famille et handicap (Actes de colloque) – Collection « Petite enfance et parentalité » - Editions

ERES – 23 euros.

Les 26 et 27 mai 2005 un colloque se tenait sous l’égide du Groupe Francophone d’études du développement psychologique de l’en-

fant jeune.

Le compte-rendu qu’est cet opus, dirigé par Benoit SCHNEIDER, présente des réflexions de chercheurs et de praticiens sur les grands

thèmes de cette rencontre :

La famille qui joue en effet un rôle privilégié, mais aussi le système éducatif, les institutions et les professionnels.

Comment se mettent en ?uvre les relations dans les conditions actuelles d’évolution et de transformation de la famille et tout particu-

lièrement pour les enfants porteurs d’un handicap ?

Cent mots pour être éducateur. Dictionnaire pratique du quotidien – Philippe GABERAN – Editions ERES – 10 euros.

Plus qu’un dictionnaire conventionnel qu’il n’est pas (pas de définitions littérales, pas d’ordre alphabétique) cet ouvrage est plutôt un

petit bréviaire conviant les professionnels à la réflexion sur une pratique d’accompagnement, dans la relation éducative et/ou de soin.

En s’appuyant sur son expérience d’éducateur spécialisé, puis de formateur, l’auteur a retenu cent mots pour questionner les ressorts

de sa pratique et des « actes posés parfois dans une apparente banalité ».

Isabelle ANQUETIL

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Directeur de la publication Isabelle PRADE

Comité de rédaction Wladimir TRÉMOLIÈRES, Éliane DAVID, Katia RIDELLER et Annie ABIVEN

Photos Janie GUEDE, Katelle le Maître, Saifoulaye BARRY, Annie ABIVEN

Maquette & impression Volga Multimédia • Tirage 1 000 exemplaires

Le comité de rédaction remercie les nombreux courriers d’encouragements ou de félicitations adressés par

les quelques 200 lecteurs extérieurs à l’établissement (tutelles, directeurs, maires et autres partenaires).