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Bulletin de l’Association Parole - 21 Juin 2017 Prix : 2.- Voici le premier numéro de “La Parole dans tous ses états”, la revue des uli- sateurs de l’Associaon Parole. Cee re- vue se veut un espace d’expression libre disponible pour tous. Un lieu d’échange et de partage dans lequel les idées et créaons prennent vie. Bref, une revue qui nous fait du bien et vers laquelle on revient ! Flux de temps, Claudia Mike : Pascal, peux-tu te présenter en quelques mots ? Pascal : J’ai 53 ans et j’ai un statut un peu particulier, je suis à la fois étudiant, photographe et chef d’en- treprise: trois casquettes. Je viens du monde de l’image, tout d’abord de l’image en mouvement et puis la photographie. Je suis indépendant, c’est la plus grosse partie de mon activité. Depuis quelques temps, j’ai décidé d’aller au-delà de l’image en temps que produit fini, et me diriger plutôt sur le processus de création, c’est pour cela que je fais une formation d’art thérapeute. Mike : En ce moment, tu es stagiaire à l’atelier « Expression plastique », comment as-tu eu connaissance de l’association Parole ? Pascal : En bien via une élève de ma volée, Joana, qui a fait un stage ici précédemment, et qui m’a transmis l’information qu’un poste de stagiaire se libérait. C’est un stage que j’apprécie beaucoup, qui est assez différent des autres stages que j’ai pu faire. Mike : Veux-tu bien nous parler de ce que tu fais à l’atelier « Expression plastique » ? Pascal : Tout d’abord, j’ai essayé de comprendre ce qui s’y pas- sait. Au départ, j’ai commencé à faire de l’expression plastique comme il se doit, du dessin, de la peinture en étant parmi les utilisateurs. Puis assez rapidement, j’ai commencé à discuter avec certains usagers qui étaient intéressés par l’image et je me suis retrouvé à répondre à quelques interrogations concernant la photographie mais également la technique. J’ai pris beaucoup de plaisir à donner mon avis, à orienter un choix de photo dans une série. Cette activité me permet de faire le pont entre mon métier de photographe et ma formation d’art thérapeute. Je ne souhaite pas me placer en position d’expert, je ne suis pas là pour ça, toute la difficulté repose sur l’écoute de ce que les gens de- mandent et de mettre à disposition des outils pour leur permettre d’aller plus loin. Mike : Depuis quand pratiques-tu la photo et comment as-tu attrapé le virus ? Pascal : Alors c’est arrivé à l’adolescence. Au début, je faisais des pièces de théâtres et puis à un moment donné, j’ai plutôt voulu me mettre de l’autre coté et au lieu d’agir en temps qu’ac- teur j’ai voulu plutôt capter en tant que photographe. Du reste, un des tous premiers travaux photographiques que j’ai fait vers l’âge de 15–16 ans, c’était la mise en scène de gens que je pre- nais en photo. C’est ce que l’on appelle le diaporama ; une série d’images projetées qui se suivent avec une musique. Par la suite, je suis passé aux films, je faisais des mises en scène quand j’étais au collège, des petites fictions de 20 minutes. Puis, j’ai étudié dans une école supérieure d’art visuel où j’avais la possibilité de faire des courts métrages humoristiques. Par la suite, j’ai travaillé à la Télévision Suisse Romande où je réalisais des clips (séries courtes) puis à force de faire du court je suis retourné dans le monde de la photographie, sous forme de diaporama. Par exemple, j’ai réalisé un diaporama publicitaire où j’expliquais comment fonctionnait la Poste de Montbrillant. Je faisais des spots publi- citaires pour les salles de cinémas. Peu à peu, la technique du diaporama a commencé à devenir obsolètes et j’ai me suis remis à faire de la photo reportage. Je me suis initié à la photo numérique en 1997, et c’était extraordinaire, car il était possible de manipu- ler les images en live. Durant près de 20 ans, j’ai bossé dans la partie photo événementielle. Mike : Quels sont les domaines de la photo que tu aimes travailler ? Pascal : Je dirais que le point commun de presque toutes mes photos c’est l’humain, il est toujours au centre de mon travail. Je ne me suis jamais trop intéressé à l’objet ou les paysages, mais plutôt à la personne. La particularité de l’événementiel c’est qu’on photographie l’humain dans une situation de sa vie qui est extraordinaire. Par exemple, lors d’un mariage, on prend des gens en photo dans un cadre complètement différent que dans la vie de tous les jours, c’est intéressant mais en même temps limité. Durant quelques heures on rentre dans la vie de quelqu’un, puis on ne le voit plus jamais. On laisse une trace et ça devient la mémoire de tout le monde, cette responsabilité est extraordinaire ! Mais avec le temps, je me rends compte que j’ai envie de tra- vailler dans le domaine du développement humain avec ou sans photographie. Mike : Quel est le dernier cliché que tu as pris ? Pascal : Je me souviens très bien de mon dernier cliché, car j’avais eu un problème de batterie, heureusement j’ai pu utiliser un autre appareil. Je devais faire des photos lors d’une confé- rence qui donnait la parole à un boulanger et sa fille. C’est drôle parce que cette personne était mon tout premier client quand j’ai commencé à faire de la photo, il a de cela presque 30 ans. Voilà, je lui ai envoyé la photo, car la photo c’est aussi un présent. Edito Impressum Editeur : Associaon Parole Mise en page : Silvia Aguilar Relecteur/correcteur : Salah Associaon Parole - Espace d’accueil et d’expression 1, rue du Vieux-Billard - 1205 Genève T 022 781 43 08 Interview de Pascal

Edito - L'association · que les fantômes, qui eux, font des bruits qui provoquent l’anxiété. Les fantômes n’apportent rien de positif ni d’exploitable. Selon moi, nous

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Page 1: Edito - L'association · que les fantômes, qui eux, font des bruits qui provoquent l’anxiété. Les fantômes n’apportent rien de positif ni d’exploitable. Selon moi, nous

Bulletin de l’Association Parole - 21 Juin 2017 Prix : 2.-

Voici le premier numéro de “La Parole dans tous ses états”, la revue des utili-sateurs de l’Association Parole. Cette re-vue se veut un espace d’expression libre disponible pour tous. Un lieu d’échange

et de partage dans lequel les idées et créations prennent vie. Bref, une revue qui nous fait du bien et vers laquelle on revient !

Flux de temps, Claudia

Mike : Pascal, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Pascal : J’ai 53 ans et j’ai un statut un peu particulier, je suis à la fois étudiant, photographe et chef d’en-treprise: trois casquettes. Je viens du monde de l’image, tout d’abord de l’image en mouvement et puis la photographie. Je suis indépendant, c’est la plus grosse partie de mon activité. Depuis quelques temps, j’ai décidé d’aller au-delà de l’image en temps que produit fini, et me diriger plutôt sur le processus de création, c’est pour cela que je fais une formation d’art thérapeute.

Mike : En ce moment, tu es stagiaire à l’atelier « Expression plastique », comment as-tu eu connaissance de l’association Parole ?

Pascal : En bien via une élève de ma volée, Joana, qui a fait un stage ici précédemment, et qui m’a transmis l’information qu’un poste de stagiaire se libérait. C’est un stage que j’apprécie beaucoup, qui est assez différent des autres stages que j’ai pu faire.

Mike : Veux-tu bien nous parler de ce que tu fais à l’atelier « Expression plastique » ?

Pascal : Tout d’abord, j’ai essayé de comprendre ce qui s’y pas-sait. Au départ, j’ai commencé à faire de l’expression plastique comme il se doit, du dessin, de la peinture en étant parmi les utilisateurs. Puis assez rapidement, j’ai commencé à discuter avec certains usagers qui étaient intéressés par l’image et je me suis retrouvé à répondre à quelques interrogations concernant la photographie mais également la technique. J’ai pris beaucoup de plaisir à donner mon avis, à orienter un choix de photo dans une série. Cette activité me permet de faire le pont entre mon métier de photographe et ma formation d’art thérapeute. Je ne souhaite pas me placer en position d’expert, je ne suis pas là pour ça, toute la difficulté repose sur l’écoute de ce que les gens de-mandent et de mettre à disposition des outils pour leur permettre d’aller plus loin.

Mike : Depuis quand pratiques-tu la photo et comment as-tu attrapé le virus ?

Pascal : Alors c’est arrivé à l’adolescence. Au début, je faisais des pièces de théâtres et puis à un moment donné, j’ai plutôt voulu me mettre de l’autre coté et au lieu d’agir en temps qu’ac-teur j’ai voulu plutôt capter en tant que photographe. Du reste, un des tous premiers travaux photographiques que j’ai fait vers l’âge de 15–16 ans, c’était la mise en scène de gens que je pre-

nais en photo. C’est ce que l’on appelle le diaporama ; une série d’images projetées qui se suivent avec une musique. Par la suite, je suis passé aux films, je faisais des mises en scène quand j’étais au collège, des petites fictions de 20 minutes. Puis, j’ai étudié dans une école supérieure d’art visuel où j’avais la possibilité de faire des courts métrages humoristiques. Par la suite, j’ai travaillé à la Télévision Suisse Romande où je réalisais des clips (séries courtes)

puis à force de faire du court je suis retourné dans le monde de la photographie, sous forme de diaporama. Par exemple, j’ai réalisé un diaporama publicitaire où j’expliquais comment fonctionnait la Poste de Montbrillant. Je faisais des spots publi-citaires pour les salles de cinémas. Peu à peu, la technique du diaporama a commencé à devenir obsolètes et j’ai me suis remis à faire de la photo reportage. Je me suis initié à la photo numérique en 1997, et c’était extraordinaire, car il était possible de manipu-ler les images en live. Durant près de 20 ans, j’ai bossé dans la partie photo événementielle.

Mike : Quels sont les domaines de la photo que tu aimes travailler ?

Pascal : Je dirais que le point commun de presque toutes mes photos c’est l’humain, il est toujours au centre de mon travail. Je ne me suis jamais trop intéressé à l’objet ou les paysages, mais plutôt à la personne. La particularité de l’événementiel c’est qu’on photographie l’humain dans une situation de sa vie qui est extraordinaire. Par exemple, lors d’un mariage, on prend des gens en photo dans un cadre complètement différent que dans la vie de tous les jours, c’est intéressant mais en même temps limité. Durant quelques heures on rentre dans la vie de quelqu’un, puis on ne le voit plus jamais. On laisse une trace et ça devient la mémoire de tout le monde, cette responsabilité est extraordinaire ! Mais avec le temps, je me rends compte que j’ai envie de tra-vailler dans le domaine du développement humain avec ou sans photographie.

Mike : Quel est le dernier cliché que tu as pris ?

Pascal : Je me souviens très bien de mon dernier cliché, car j’avais eu un problème de batterie, heureusement j’ai pu utiliser un autre appareil. Je devais faire des photos lors d’une confé-rence qui donnait la parole à un boulanger et sa fille. C’est drôle parce que cette personne était mon tout premier client quand j’ai commencé à faire de la photo, il a de cela presque 30 ans. Voilà, je lui ai envoyé la photo, car la photo c’est aussi un présent.

Edito

Impressum Editeur : Association ParoleMise en page : Silvia AguilarRelecteur/correcteur : Salah

Association Parole - Espace d’accueil et d’expression1, rue du Vieux-Billard - 1205 GenèveT 022 781 43 08

Interview de Pascal

Page 2: Edito - L'association · que les fantômes, qui eux, font des bruits qui provoquent l’anxiété. Les fantômes n’apportent rien de positif ni d’exploitable. Selon moi, nous

Le refletBalise qui flotte sur l’eauExpression de la lumière du soleilAucune remarque des badaudsLe ciel nous révèle encore ses merveilles

Itinéraire figé sur placeVisage apparent sous la bouleEn hiver, il restera de glaceSeul sur un cours d’eau qui roule

Le reflet de la balise est un visageLes poissons peuvent entrer dans le sillageUne tête d’un air surprisLa valeur de cette image n’a pas de prix

Toi la sphère tu possèdes un espritCelui que le bon Dieu t’a soumisTon image le confirmeTu es une cause de rimes

Magma Glacial

Emmanuelle

VICTIME DE SON APPARENCE

Le docteur Frankenstein était un ascète de la science et de la recherche. Après de nombreuses années de pratique, il lui vint à l’esprit de tenter l’impensable: savoir créer un être vivant sur la base d’une recons-titution. Alors, il récupéra des membres humains et des tissus d’épiderme.L’assemblage des parties de ce corps demanda des ajus-tements de couture notam-ment au niveau du visage. Ce travail étant effectué, le docteur Frankenstein action-na la machine qui avait pour but d’animer cette créature.Cette opération arrivée à son terme, la créature ouvrit les yeux, puis commença à bouger lentement et se leva de la surface d’opération. Elle se mit à marcher d’un air saccadé, et dégagea une sensation de répulsion pour ceux qui la voyaient.Le docteur Frankenstein ne s’interposa pas à la volonté de l’œuvre de son travail et lui laissa donc

quitter les lieux tel quel. La créature montée de toute pièce inspirait la terreur dans la rue.Ses cicatrices sur le visage et son teint verdâtre peu soigné n’arrangeaient pas les choses. Les gens dans la rue le fuyaient ou tombaient dans les pommes.Mais à vrai dire, il y avait un extraordinaire paradoxe

entre ce que dégageait cet hor-rible monstre et ce qu’il avait enfoui au fin fond de son âme.Il faisait peur à voir, c’était un fait, mais il n’avait jusqu’ici pas porté la main sur qui que ce soit. Les autorités une fois interpellées avaient jugé indis-pensable de l’abattre. La créa-ture du docteur Frankenstein ne pouvait rien justifier de sa

personnalité et de ce qu’elle faisait ressentir aux gens.La police ne chercha même pas à le mettre en état d’arrestation, les forces de l’ordre le fusillèrent sur-le-champ.

Magma Glacial

A PROPOS DES FANTOMES

Il y a bien longtemps que j’étudie les phénomènes paranormaux. Pour moi, le problème des spectres et des poltergeists m’interpelle et je me pose des questions. Pourquoi fré-quenter des lieux hantés ? Pourquoi des sites chargés, s’animent comme par exemple, ces maisons réputées sans histoires qui commencent à produire des effets de bruits de pas, des variations de température ou d’objets qui lévitent. Pourquoi ces chasseurs de fantômes avec leurs appareils de mesure électronique ? On peut se demander quels sont leurs desseins à chasser le fantôme, cherchent-t-ils à se faire peur ? L’étude des fantômes me semble un peu fantasque et très peu scien-tifique. La recherche sur les OVNI, me semble plus intéressante et plus scientifique, bien qu’il y ait des points communs entre eux, comme leurs furtivité. Pour ma part, les OVNI me semblent bien être de chair et de sang et leurs engins sont

en grande partie conçus de tôles et de boulons.Je pense que les OVNI diffusent plus d’informations scientifiques que les fantômes, qui eux, font des bruits qui provoquent l’anxiété. Les fantômes n’apportent rien de positif ni d’exploitable. Selon moi, nous devons considérer les fan-tômes comme des entités qui dans la grande majorité des cas veulent faire peur et effrayer tout ce qui peut se trouver à leur portée. Les médiums semblent leurs porter plus d’intérêt que moi, ils pensent pouvoir obtenir des réponses à des questions sur des personnes décédées, ou sur des phénomènes agressifs qui se produisent dans des lieux pas forcément très anciens. Je pense que les fantômes sont sou-vent violents et belliqueux. Selon moi, certains lieux sont maléfiques et la mort est souvent reliéeà ces endroits comme par exemple un territoire bien connu, le triangle des Bermudes.

Commandeur X

Pourquoi j’aime la photo

La photographie est le moyen qui me fait sentir plus proche des choses qui m’en-tourent et qui me font vibrer. Elle me pousse à aller à des endroits où je n’irais pas tous les jours pour découvrir l’infinie étrange beauté d’un insecte, la poésie d’un geste transfiguré par une lumière, ou encore la force d’un implicite. J’aime la photographie pour toutes ces raisons et parce qu’elle me permet d’ex-primer mon point de vue et de le restituer aux autres.

Emmanuelle

TARTINE AVOCAT & OEUFIngrédients (1 personne):Pain aux céréales, une tranche1 avocat1 œuf¼ oignon rouge½ citron2 brins d’aneth

Etape 1 : Faire cuire l’œuf pendant 5 min dans une casserole d’eau. Le laisser refroidir puis l’éclater.Etape 2 : Griller la tranche de pain. Eplucher et émincer l’oignon. Hacher grossièrement l’aneth. Presser le demi-citron.Etape 3 : Couper l’avocat en deux, retirer le noyau et prélever la chair. L’écraser avec unefourchette et le jus de citron et mélanger.Etape 4 : Tartiner le pain de crème d’avocat. Ajouter l’œuf coupé en morceaux, l’oignon et l’aneth ; saler et poivrer. Prêt à être dégusté !

Salah

LA SUISSE

Je suis le pays d’Heidi et des montagnes. Je suis connu presque dans le monde entier et je suis neutre par excellence. Ma capitale est la ville de Berne. Ma population est composée de plus de 8 millions d’habitants et ma superficie est d’environ 42’000 km2, je parle plusieurs langues officielles, l’allemand, le français, l’italien et le romanche. Je possède 26 cantons et j’aime beaucoup mes pay-sages naturels composés de lacs et de montagnes. Moi, Salomon Ballan, je suis né dans le canton de Genève et je suis devenu citoyen helvétique, il y a approximativement dix ans. J’aime mon pays detout mon être et avec honneur. Le rouge de mon cœur et le rouge du drapeau Suisse s’unissentpour une histoire d’amour. Salomon Ballan

Salomon Ballan

Salomon Ballan

Salomon Ballan