2
Disponible Parce que de nombreuses personnes ont posé la ques- tion à Jacky à l’issue de la cérémonie de remise des médailles lors de laquelle il était présent (comme à cha- que fois), on le redit ici : oui, Jacky Hénin peut tout à fait vous remettre votre médail- le si vous le souhaitez, il suf- fit d’en faire la demande. En tant que conseiller munici- pal il procède également aux mariages, baptêmes républicains… Si on vous pose la question, vous saurez désormais quoi répondre... Le changement à portée de voix Cette fois ce ne sont plus des sondages mais des suffrages exprimés et ils méri- tent que l’on s’y arrête. Alors que nos sondeurs nous annonçaient une abstention record, voilà que les Ca- laisiennes et les Calaisiens, comme les Français d’ailleurs, ont décidé de les faire mentir. En se déplaçant à plus de 73 %, les électeurs ont probablement voulu en- voyer un certain nombre de messages. Le premier, indéniablement, est celui que leur avenir leur appartient. Même si cet avenir prend des chemins différents, en allant voter, l’énorme majorité de la po- pulation a souhaité donner son avis, parti- ciper. Comment ne pas se réjouir d’une décision que nous appelons de nos vœux depuis si longtemps. Le second message est sans aucun doute possible celui de leur colère. Comment expliquer autrement les seulement 18,68% réalisés dans notre ville par le Président de la République sortant. Le troisième message concerne le chan- gement, thème principal de ce scrutin. L’addition de tous les exprimés appelant au changement (même si le changement des uns n’est pas le changement des au- tres), atteste d’une rupture de fond entre la population et les politiques menées dans notre pays. Quatrième et dernier enseignement lourd, même si le candidat de Gauche le mieux placé réalise un très bon score : 30,50 %, il reste de nombreux questionnements pour l’avenir, en attestent les autres votes. Le premier tour étant terminé, c’est au second tour qu’il nous faut penser. Si le rapport gauche-droite apparaît clai- rement en faveur de la gauche, il serait particulièrement hasardeux de croire que tout est acquis. La droite, son candidat, ont montré qu’ils avaient de la ressource et l’expérience nous fait dire qu’ils sont prêts à toutes les manœuvres possibles et imaginables. Dès lors c’est sans aucune ambiguïté que nous appelons à la mobilisation la plus large possible pour renvoyer Nicolas Sarkozy à Neuilly. Il ne s’agit pas pour nous, d’épouser un programme qui nous semble un peu trop fade. Il ne s’agit pas pour nous, de renoncer à cette espérance d’un monde meilleur que la campagne a revigorée. Etant des hommes et des femmes de conscience, nous savons parfaitement que si nous voulons battre Nicolas Sarkozy, cela n’est possible qu’en utilisant le bul- letin de vote : François Hollande. Cette réalité s’impose à tous. Comme ra- pidement s’imposera une autre réalité : si nous voulons un changement durable, il nous faudra prendre sans aucun doute possible le chemin de la lutte. Dans quelques jours, le 1 er mai, l’occa- sion de dire avec les syndicats, combien les questions de l’emploi et du pouvoir d’achat sont cruciales. L’occasion de ren- contrer de nombreux amis et de les appe- ler à battre et faire battre la droite. L’oc- casion de discuter clairement sur la né- cessité de ne pas laisser le pouvoir dans les mains d’une seule et même formation politique, au risque de connaître les désa- gréments connus en d’autres temps. Les jours qui viennent doivent être utili- sés à convaincre chaque électeur de ne pas se démobiliser, de ne pas se laisser endormir par les sornettes du candidat président qui ne va pas manquer nous res- sortir ses petites phrases comme : « je serai le président du peuple, vous pourrez travailler plus pour gagner plus, je protè- gerai davantage l’industrie française, il n’est pas admissible que certains s’acca- parent de la majeure partie des reve- nus… » S’il avait réellement voulu agir, dans un sens ou dans un autre, il le pou- vait durant son quinquennat. Il ne l’a pas fait ! Amis et camarades, nous ne vous vendons pas le bonheur pour demain ma- tin, nous vous invitons seulement à parti- ciper à l’opération : Sarkozy, du balai. En bref… En bref… En bref… En bref… En bref. 23 avril 2012 N° 168 Stop ! Manifestement Natacha Bou- chart a un problème avec le code de la route. Ou alors, ça fait tellement longtemps qu’elle l’a passé qu’elle en a oublié les règles les plus élé- mentaires. Samedi matin la mairesse, au volant de son Scénic marron caca d’oie cir- culait devant nous à Calais- Nord. Et là surprise, arrivée au carrefour de la rue, la voilà qui grille le stop ! Eh oui, à un stop, on s’arrête… A moins qu’elle ne se croit au-dessus de tout ça… Micro soirée électorale La traditionnelle soirée élec- torale qui se tient en mairie à chaque scrutin était cette fois réduite à peau de chagrin. Suite aux travaux qui ont pla- cé le bureau d’accueil au mi- lieu du hall de la mairie, plus question d’accueillir trop de monde en mairie. L’écran a donc été installé pour la pre- mière fois au pied des esca- liers. Quant au public, forcé- ment restreint, il pouvait jus- te se tenir dans le « couloir » entre la porte d’entrée bat- tante et l’accès handicapé. Idéal pour ne pas se sentir trop bousculée quand on est mairesse et en difficulté. Res- te une question : il est tout de même assez étonnant que l’architecte des bâtiments de France ait laissé faire cette banque d’accueil, sorte de verrue posée au milieu du hall et qui de plus empêche désormais au public d’appré- cier la superbe verrière... Repos et 1 er mai L’équipe du Rusé s’offre quel- ques jours de repos bien mé- rités, vous ne retrouverez donc pas votre Rusé préféré la semaine prochaine… Ren- dez-vous le week-end du 6 mai. En revanche on vous donne rendez-vous le 1 er mai pour la traditionnelle manifestation. Et ensuite, direction l’Atelier pour un apéro militant. On le note Le dessin Le chiffre Chaque semaine notre dessi- nateur Babouse, revient sur l’actualité à sa manière... 14,4 : c’est l’excellent score réalisé par Jean-Luc Mélen- chon à Calais. Un résultat qui augure de très bonnes choses pour les combats à venir. Edito L’hebdomadaire « Le Point » titrait en UNE de son numéro de la semaine passée : « La haine des riches ». La haine ? L’objectif serait-il de monter les Français les uns contre les autres ? Les pauvres contre les riches ? Ou s’agit-il de faire passer ces pauvres riches comme les victimes dési- gnées d’une majorité de Français qui aimeraient met- tre ces nantis au ban de la société. Pourtant, il n’est pas question de « haine », il est juste question d’égalité de traitement. Allez, on vous donne juste quelques chiffres, histoire de mieux compren- dre… Les 0,1 % des Français qui déclarent les revenus les plus élevés sont imposés à 20,5 %. Ce taux tombe à 15 % pour les 0,001 % les plus riches (364 foyers). 50 % des Français les plus modestes sont impo- sés à 45 %, contre 35 % pour les 500 000 Français les plus riches… Pourquoi de tels écarts ? De telles injustices ? La grande majorité des Fran- çais les plus modestes n’é- prouvent pas de haine des riches. Non, ils souhaiteraient simplement que les plus mo- destes ne soient pas davanta- ge taxés que les plus riches… 30, 35 ou 40 % pour tout le monde, voilà qui serait plus équitable.

Edito Le changement à portée de voixleruse.fr/public/Ruse_168.pdfL’addition de tous les exprimés appelant ... l’occa-sion de dire avec les syndicats, ... travailler plus pour

Embed Size (px)

Citation preview

Disponible Parce que de nombreuses personnes ont posé la ques-tion à Jacky à l’issue de la cérémonie de remise des médailles lors de laquelle il était présent (comme à cha-que fois), on le redit ici : oui, Jacky Hénin peut tout à fait vous remettre votre médail-le si vous le souhaitez, il suf-fit d’en faire la demande. En tant que conseiller munici-pal il procède également aux mariages, baptêmes républicains… Si on vous pose la question, vous saurez désormais quoi répondre...

Le changement à portée de voix

Cette fois ce ne sont plus des sondages mais des suffrages exprimés et ils méri-tent que l’on s’y arrête. Alors que nos sondeurs nous annonçaient une abstention record, voilà que les Ca-laisiennes et les Calaisiens, comme les Français d’ailleurs, ont décidé de les faire mentir. En se déplaçant à plus de 73 %, les électeurs ont probablement voulu en-voyer un certain nombre de messages. Le premier, indéniablement, est celui que leur avenir leur appartient. Même si cet avenir prend des chemins différents, en allant voter, l’énorme majorité de la po-pulation a souhaité donner son avis, parti-ciper. Comment ne pas se réjouir d’une décision que nous appelons de nos vœux depuis si longtemps. Le second message est sans aucun doute possible celui de leur colère. Comment expliquer autrement les seulement 18,68% réalisés dans notre ville par le Président de la République sortant. Le troisième message concerne le chan-gement, thème principal de ce scrutin. L’addition de tous les exprimés appelant au changement (même si le changement des uns n’est pas le changement des au-tres), atteste d’une rupture de fond entre la population et les politiques menées dans notre pays. Quatrième et dernier enseignement lourd, même si le candidat de Gauche le mieux placé réalise un très bon score : 30,50 %, il reste de nombreux questionnements pour l’avenir, en attestent les autres votes.

Le premier tour étant terminé, c’est au second tour qu’il nous faut penser. Si le rapport gauche-droite apparaît clai-rement en faveur de la gauche, il serait particulièrement hasardeux de croire que tout est acquis. La droite, son candidat, ont montré qu’ils avaient de la ressource et l’expérience nous fait dire qu’ils sont prêts à toutes les manœuvres possibles et imaginables. Dès lors c’est sans aucune ambiguïté que nous appelons à la mobilisation la plus large possible pour renvoyer Nicolas Sarkozy à Neuilly. Il ne s’agit pas pour nous, d’épouser un programme qui nous semble un peu trop

fade. Il ne s’agit pas pour nous, de renoncer à cette espérance d’un monde meilleur que la campagne a revigorée. Etant des hommes et des femmes de conscience, nous savons parfaitement que si nous voulons battre Nicolas Sarkozy, cela n’est possible qu’en utilisant le bul-

letin de vote : François Hollande. Cette réalité s’impose à tous. Comme ra-pidement s’imposera une autre réalité : si nous voulons un changement durable, il nous faudra prendre sans aucun doute possible le chemin de la lutte. Dans quelques jours, le 1er mai, l’occa-sion de dire avec les syndicats, combien les questions de l’emploi et du pouvoir d’achat sont cruciales. L’occasion de ren-contrer de nombreux amis et de les appe-ler à battre et faire battre la droite. L’oc-casion de discuter clairement sur la né-cessité de ne pas laisser le pouvoir dans les mains d’une seule et même formation politique, au risque de connaître les désa-gréments connus en d’autres temps. Les jours qui viennent doivent être utili-sés à convaincre chaque électeur de ne pas se démobiliser, de ne pas se laisser endormir par les sornettes du candidat président qui ne va pas manquer nous res-sortir ses petites phrases comme : « je serai le président du peuple, vous pourrez travailler plus pour gagner plus, je protè-gerai davantage l’industrie française, il n’est pas admissible que certains s’acca-parent de la majeure partie des reve-nus… » S’il avait réellement voulu agir, dans un sens ou dans un autre, il le pou-vait durant son quinquennat. Il ne l’a pas fait ! Amis et camarades, nous ne vous vendons pas le bonheur pour demain ma-tin, nous vous invitons seulement à parti-ciper à l’opération : Sarkozy, du balai.

En bref… En bref… En bref… En bref… En bref.

23 avril 2012 N° 168

Stop !

Manifestement Natacha Bou-chart a un problème avec le code de la route. Ou alors, ça fait tellement longtemps qu’elle l’a passé qu’elle en a oublié les règles les plus élé-mentaires. Samedi matin la mairesse, au volant de son Scénic marron caca d’oie cir-culait devant nous à Calais-Nord. Et là surprise, arrivée au carrefour de la rue, la voilà qui grille le stop ! Eh oui, à un stop, on s’arrête… A moins qu’elle ne se croit au-dessus de tout ça…

Micro soirée électorale

La traditionnelle soirée élec-

torale qui se tient en mairie à chaque scrutin était cette fois réduite à peau de chagrin. Suite aux travaux qui ont pla-cé le bureau d’accueil au mi-lieu du hall de la mairie, plus question d’accueillir trop de monde en mairie. L’écran a donc été installé pour la pre-mière fois au pied des esca-liers. Quant au public, forcé-ment restreint, il pouvait jus-te se tenir dans le « couloir » entre la porte d’entrée bat-tante et l’accès handicapé. Idéal pour ne pas se sentir trop bousculée quand on est mairesse et en difficulté. Res-te une question : il est tout de même assez étonnant que

l’architecte des bâtiments de France ait laissé faire cette banque d’accueil, sorte de verrue posée au milieu du hall et qui de plus empêche désormais au public d’appré-cier la superbe verrière...

Repos et 1er

mai

L’équipe du Rusé s’offre quel-ques jours de repos bien mé-rités, vous ne retrouverez donc pas votre Rusé préféré la semaine prochaine… Ren-dez-vous le week-end du 6 mai. En revanche on vous donne rendez-vous le 1

er mai pour la

traditionnelle manifestation. Et ensuite, direction l’Atelier pour un apéro militant.

On le note

Le dessin

Le chiffre

Chaque semaine notre dessi-nateur Babouse, revient sur l’actualité à sa manière...

14,4 : c’est l’excellent score réalisé par Jean-Luc Mélen-chon à Calais. Un résultat qui augure de très bonnes choses pour les combats à venir.

Edito L’hebdomadaire « Le Point » titrait en UNE de son numéro

de la semaine passée : « La haine des riches ». La haine ? L’objectif serait-il de monter les Français les uns contre les autres ? Les pauvres contre les riches ? Ou s’agit-il de faire passer ces pauvres riches comme les victimes dési-gnées d’une majorité de

Français qui aimeraient met-tre ces nantis au ban de la société. Pourtant, il n’est pas question de « haine », il est juste question d’égalité de traitement. Allez, on vous donne juste quelques chiffres, histoire de mieux compren-dre… Les 0,1 % des Français qui déclarent les revenus les

plus élevés sont imposés à 20,5 %. Ce taux tombe à 15 % pour les 0,001 % les plus riches (364 foyers). 50 % des Français les plus modestes sont impo-sés à 45 %, contre 35 % pour les 500 000 Français les plus riches… Pourquoi de tels écarts ? De telles injustices ?

La grande majorité des Fran-çais les plus modestes n’é-prouvent pas de haine des riches. Non, ils souhaiteraient simplement que les plus mo-destes ne soient pas davanta-ge taxés que les plus riches… 30, 35 ou 40 % pour tout le monde, voilà qui serait plus équitable.

Le Rusé - 23 avril 2012 - n° 168

Calaisis TV a beaucoup fait

parler d’elle cette semaine.

D’abord par la démission de

son président, Gérard Grenat

qui estime avoir fait son bou-

lot, en assainissant (entre au-

tres) les comptes de l’associa-

tion .

Ensuite par l’attaque en règle

à laquelle s’est livrée Philip-

pe Blet, président de l’agglo

l’un des principaux finan-

ceurs : « L’équipe en place

n’arrive pas à passer de la

diffusion à la production.

Alors on se demande à quoi

elle sert. » (…) « Cap Calai-

sis réserve un budget de 320

000 € chaque année pour la

communication télévisuelle :

110 000 € vont à Opal’TV et

210 000 pour Calaisis TV.

C’est assez conséquent mais

il est utile pour la promotion

du territoire qui compte 800

000 habitants. Mais si le bou-

lot n’est pas fait correcte-

ment, on arrêtera peut-être

les dégâts... » (Nord Littoral

mercredi 18 avril 2012)

Enfin, par la défense achar-

née d’une Natacha Bouchart

parfaite dans le rôle du

« chevalier blanc », surtout si

cela peut nuire à son premier

adjoint.

Les déclarations de Gérard

Grenat n’ont pas manqué fai-

re sourire dans le microcosme

politique. Connaissant l’égo

démesuré du président Gre-

nat, sa jubilation de se faire

donner du président par-ci du

président par-là, nombreux

sont ceux qui se disent que sa

démission est davantage une

fuite, qu’une fin de mission.

Fuite, car à force de harceler

les salariés cela finit par vous

revenir dans la g…..

Ainsi comme par hasard, la

démission de ce matamore

d’opérette, hargneux avec les

femmes, plus doucereux avec

les hommes qui ne s’en lais-

sent pas compter, serait inter-

venue le jour même où l’une

des salariées de Calaisis TV

aurait été confirmée à l’arrêt

(maladie) sur décision de la

médecine du travail pour, on

va dire, « allergie à l’environ-

nement de travail ».

Mieux vaut dire cela, que dé-

pression due au travail.

En effet, si l’on avançait cette

seconde version, cela devien-

drait un réel problème. En

effet, l’ancienne directrice de

l’office du tourisme (dont

gégé est président) est tou-

jours dans ce cas de figure.

Deux cela commencerait à

inquiéter. D’autant que d’au-

tres salariés auraient fait état

auprès de la médecine du tra-

vail de comportements pour

le moins inacceptables. Vous

imaginez alors le « bins » :

« enquêtes, auditions... ».

Ainsi donc, la décision de

monsieur Grenat ressemble-

rait davantage à une version

de « courage fuyons tant qu’il

est temps », que « j’ai fait

mon boulot ». D’autant plus

que son boulot, on ne man-

quera pas d’en reparler quand

la structure recevra la facture

du licenciement pour le

moins hasardeux de l’ex-

directeur. Rassurez-vous,

comme d’habitude ce sera le

contribuable qui règlera la

note.

Voilà un texte on ne peut plus d’actualité, à la veille du second tour des élections présidentielles. A méditer… Et à faire passer... Que peut-il ? Tout. Qu'a-t-il fait ? Rien. Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût change la face de la France, de l'Europe peut-être. Seulement voila, il a pris la France et n'en sait rien faire. Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullite ; c'est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide. L'homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux. Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve énorme, il est impossible que l'esprit n'éprouve pas quelque surprise. On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l'insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers l'absurde, d'un homme médiocre échappé.

Victor HUGO, dans "Napoléon, le petit " Réédité chez Actes Sud

Les salariés du site calaisien de la firme DRA-

KA sont en grève depuis une dizaine de jour.

Ils ont dressé un piquet de grève qu’ils oc-

cupent à l’entrée de leur usine qui se situe à

l’extrémité de la rue Chateaubriand. Ils fil-

trent ainsi l’accès du site aux camions de mar-

chandises.

Raisons de la colère des ouvriers, l’échec des

négociations annuelles obligatoires (NAO).

En effet, la direction de DRAKA propose une

« augmentation » de salaire de 1,3% lorsque

les syndicats en réclamaient 2% pour s’aligner

sur la hausse du coût de la vie, une prime de

500 € et une modification de l'organisation du

travail en feu continu : la moitié du personnel

est passée de 5X8 à 3X8, rythme trop éprou-

vant pour les salariés surtout ceux qui sont

âgés, et l'autre moitié qui reste en 5X8 doit

faire des heures supplémentaires. Cette modi-

fication a entrainé une perte de salaire de 200

euros net par mois pour les salariés en 3X8.

Au-delà des divergences de vue sur les NAO,

les représentants syndicaux reprochent égale-

ment à leur direction, l’absence de dialogue,

voire même une volonté délibérée de pourris-

sement de la situation : « Cela fait onze ans

qu'on n'a pas touché de participation aux bé-

néfices et pourtant l'usine fait de l'argent.

D'ailleurs les cadres ont touché des bonus. Et

nous on n'a le droit à rien. » Autre sujet

d’exaspération, le mépris rencontré par les

représentants des salariés : « Ils se moquent

ouvertement de nous, ils nous disent qu’ils

préfèrent faire plaisir aux actionnaires plutôt

que de nous le redistribuer ! »

Bel exemple de dialogue social donné là par

la direction de DRAKA. Mais, il faut dire

qu’après un quinquennat présidentiel où les

patrons voyous ont pu prospérer en toute im-

punité, pourquoi faire dans la dentelle. Il y a

quelques années encore, pour refuser les re-

vendications des salariés, on « brodait », on

« prenait des gants », on évoquait « des

contextes difficiles ou particuliers » ou d’au-

tres arguments polis pour ne pas à avoir à re-

distribuer les bénéfices. Aujourd’hui, les ré-

ponses sont certes plus franches mais aussi

beaucoup moins respectueuses, on pourrait les

résumer, d’une manière à peine caricaturale,

ainsi : « Passez votre chemin, manants, le

gâteau que vous avez fabriqué avec vos sa-

voir-faire, vos bras, vos jambes, votre tête,

votre coeur et votre sueur, vous n’en aurez

pas le moindre morceau, on préfère le réser-

ver à ceux qui n’utilisent que leur index et

une souris d’ordinateur : les parasites de la

finance ». Rappelons que le Groupe DRAKA

COMTEQ est l’un des leaders mondiaux de

fabrication de câbles à fibres optiques terres-

tres, et le premier européen.

Il est à souligner, que les salariés grévistes ont

reçu le soutien des élus et des responsables

politiques du Front de Gauche (Parti Commu-

niste et Parti de Gauche), un soutien unanime-

ment apprécié par les ouvriers de DRAKA.

Grève à Draka Calais

Calaisis TV : où est la vérité ?

Le Front de Gauche...

une idée qui avance

Avec 11,13% au plan national et 14,40% au plan calaisien, le

Front de Gauche réalise un très bon résultat et inscrit sa dé-

marche dans la durée.

Evidemment, on entend déjà certains commentateurs nous dire

que ce score est décevant, éloigné des sondages qui le donnait

à 15% voire plus. Probablement les mêmes commentateurs

qui pendant des mois ont fait comme si le Front de Gauche

était une force insignifiante, la cantonnant à 5%.

Pourtant les chiffres sont là pour attester d’une nouvelle don-

ne. En 2007, le candidat communiste avait réalisé 2% au plan

national et 4,5% au plan local. A partir de ces simples rappels,

on perçoit nettement le chemin parcouru. Un chemin qui n’au-

ra pas forcement été des plus simples. Faut-il ici aborder la

question des moyens à disposition de chaque candidat, faut-il

aborder les sempiternels appels à voter utile, qui jusqu’à la

dernière minute font basculer des électeurs d’un candidat sur

un autre.

A l’occasion de cette campagne, le Front de Gauche a redonné

du sens à la gauche, a rendu l’espoir à des millions de Françai-

ses et de Français qui pensaient que c’était cuit, a rassemblé

jeunes et moins jeunes, ouvriers et cadres, fonctionnaires et

salariés du privé…

Cette réalité constitue la plus grande des victoires et en appel-

le surtout de nombreuses autres. De spectateurs attentifs, de

nombreux citoyens sont redevenus acteurs de leur avenir. De-

main s’annonce compliqué. Peu importe, le Front de Gauche a

semé et continuera de semer ses idées de changement, d’une

société de paix et de justice.