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EDITO :
Selon le Professeur Christian Perrone, infectiologue et chef de service en infectiologie à l’hôpital universitaire Raymond Poincaré de Garches, “La maladie de Lyme explose, c’est un scandale sanitaire”. Il dénonce depuis des années le déni autour de la maladie de Lyme chronique. Accompagné d’une centaine de médecins, il a lancé un appel à la ministre de la Santé. Mais, en France, les autorités de santé demeurent en retrait face à cette maladie. Elles considèrent la borréliose de Lyme rare alors que les chiffres en Allemagne et aux Etats-Unis explosent. Les tests de dépistage manquent de fiabilité. Aujourd’hui, les patients séronégatifs sont renvoyés de service en service, traités pour des pathologies telles que fibromyalgie, sclérose en plaques, démence, dépression… C’est une véritable erreur sanitaire ! Il est urgent de mettre en place des tests de diagnostic fiables, accorder une prise en charge aux malades, stopper la poursuite des médecins qui les soignent, créer des unités hospitalières spécialisées Lyme et financer la recherche. Le traitement « officiel » de la maladie de Lyme est
la prise d’antibiotiques de type pénicilline pendant 2 à 4 semaines. S’il peut suffire dans le premier stade (érythème migrant), il est bien insuffisant lorsque la bactérie s’est disséminée dans le corps. De nombreux travaux scientifiques ont démontré la persistance de la bactérie malgré des mois de traitements antibiotiques.Des solutions naturelles apportées par l’aromathérapie et la phytothérapie peuvent aider à la prise en charge de la borréliose de Lyme. Il est possible d’éliminer les toxines bactériennes, de drainer l’organisme, de lutter contre l’infection et l’inflammation et ainsi d’apaiser les symptômes et améliorer la vie des patients. Nous vous souhaitons une agréable lecture et vous rappelons que toute notre équipe de conseillers reste disponible au numéro vert :
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La maLadie de Lyme : une épidémie siLencieuse
Janvier 2017 Lettre d’information nº 126
OFINNOVGamme expert du laboratoire Sofibio
LETTRE D’INFORMATION Nº 126 | Janvier 201702 LETTRE D’INFORMATION Nº 126 | Janvier 2017 03
I) DÉFINITION - HISTORIQUE
La maladie de Lyme, ou borréliose de Lyme, est une infection par une bactérie spirochète (Borellia burgdorferi) transmissible à l’homme par une piqûre de tique, appartenant au genre ixode.
Cette infection est répandue dans le monde. Non traitée, la maladie peut se développer tardivement. Les chercheurs
la qualifient de maladie émergente car les cas sont de plus en plus nombreux.
En 1982, aux Etats-Unis, une cause infectieuse a été attribuée aux nombreux cas d’arthrite recensés des années plus tôt dans la région de Lyme, dans le Connecticut. Le biologiste américain, Willy Burgdorfer, révéla la présence de bactéries spirochètes dans le tube di-gestif et la salive de tiques de type Ixodes scapularis et Ixodes dammini. Il inocula la bactérie à plusieurs lapins qui développèrent un érythème migrant. Ainsi W. Burgdorfer put établir le lien entre les spirochètes et la maladie de Lyme. L’année suivante, on découvrit ces mêmes bactéries dans le sang et la peau des malades de Lyme. Ces bactéries furent baptisées Borrellia burgdorferi en l’honneur du biologiste américain.
2) Stade secondaire :
Des troubles articulaires, neurologiques, dermatologiques, ophtalmiques et cardiaques peuvent apparaître.
Troubles articulaires
Le symptôme le plus courant de la maladie est l’arthrite de Lyme. Elle se caractérise par une monoarthrite brusque
touchant les grosses articulations et particulièrement le genou. Elle peut survenir après la morsure entre 2 semaines
et 2 ans.
Troubles neurologiques ou neuroborrélioses précoces
• Les méningoradiculites surviennent entre 5 et 90 jours après la piqûre de tique. Elles se manifestent par des
douleurs radiculaires sévères, des troubles de la sensibilité, une atteinte des nerfs périphériques et crâniens
(syndrome de Garin-Bujadoux-Bannwarth), une paralysie faciale ou oculomotrice, une surdité soudaine ou
encore des syndromes vestibulaires.
• Les méningites, myélites et encéphalites complètent le tableau des troubles neurologiques.
Troubles dermatologiques
Le lymphocytome borrélien est un nodule indolore d’allure lupoïde,
de couleur rose, rouge ou bleue, mesurant de 1 à 5 cm, typiquement
localisé sur le lobe de l’oreille chez l’enfant et sur l’aréole mammaire
chez l’adulte.
Cette manifestation clinique est rare mais plus fréquente chez les
enfants (7%) que les adultes (2%).
Troubles cardiaques et ophtalmiques
Plus rarement, une myocardite le plus souvent asymptomatique, peut être mise en évidence ainsi que des troubles
ophtalmiques variables dans 1% des cas.
3) Stade tertiaire
Troubles neurologiques
Les neuroborrélioses tardives peuvent se produire entre 6 mois et plus de 10 ans après la piqûre de tique.
Encéphalomyélites progressives et polyneuropathies sensitives axonales sont les plus souvent
constatées et associées à une acrodermatite
chronique atrophiante.
Troubles dermatologiques
L’acrodermatite chronique atrophiante touche
essentiellement les femmes européennes et
débute plusieurs mois ou plusieurs années
après l’infection.
Le stade précoce de l’acrodermatite
chronique atrophiante est caractérisé par une
inflammation associée à un érythème diffus, bleu, violet ou rouge avec un changement de texture de la surface de
la peau. Les localisations sont variables : dos de la main, dos du pied, talon, genou, cuisse, fesses. La surface de
la peau devient très fine et laisse transparaître le réseau veineux sous-jacent. Les pertes de fibres élastiques et de
follicules pilo-sébacés se multiplient, l’atrophie progresse et devient définitive.
Arthrite chronique destructive
Dans la phase tardive, les troubles articulaires non soignés ou résistants à l’antibiothérapie prennent une forme
chronique et douloureuse.
II) EPIDÉMIOLOGIE
Les données françaises sont loin des chiffres américains ou allemands : 300 000 nouveaux cas par an aux Etats-Unis,
près de 100 000 en Allemagne. En France, on recense trois fois moins de malades. Entre 2009 et 2015, le nombre
de cas moyen annuel de borréliose de Lyme estimé en France est de l’ordre de 29 000 cas avec une incidence de 46
cas pour 100 000 habitants. Il existe une grande disparité régionale où l’incidence :
• dépasse les 100 cas pour 100 000 en Alsace et dans la Meuse,
• est située entre 50 et 100 cas pour 100 000 en Champagne-Ardenne, Auvergne, Franche-Comté, Limousin,
Rhône-Alpes,
• est inférieure à 50 cas pour 100 000 dans le Centre, la Basse-Normandie et l’Aquitaine.
La maladie de Lyme progresse dans chaque pays : on parle d’épidémie.
III) SYMPTÔMES
On relève 3 stades de développement chronologiques auxquels sont associés des troubles
caractéristiques. Les 3 stades peuvent avoir des durées variables d’un individu à l’autre. De plus, les
périodes entre les phases peuvent être asymptomatiques chez certaines personnes. Néanmoins, plusieurs
symptômes vous permettront de détecter la présence de cette infection.
1) Stade primaire : 3 à 30 jours après la piqûre, apparait une lésion cutanée appelée érythème migrant
chronique (EMC) (découvert initialement par Lipschutz). Cette lésion annulaire, non
inflammatoire, est peu ou pas prurigineuse. Le centre de la lésion est le point de piqûre
et le diamètre évoluant de façon centrifuge peut atteindre 10 cm. Cet EMC s’observe
seulement dans 50% des cas mais sa présence est suffisante à l’établissement du
diagnostic. Il disparaît spontanément sans traitement au bout de 3 à 4 semaines. Durant
cette phase primaire peuvent survenir asthénie, fébricule, céphalées et myalgies.
LETTRE D’INFORMATION Nº 126 | Janvier 201704 LETTRE D’INFORMATION Nº 126 | Janvier 2017 05
IV) TRANSMISSION : VECTEUR/AGENT BACTÉRIEN
1) Le vecteur
Il existe plusieurs espèces d’Ixodes vecteurs. En France, Ixodes ricinus est la tique qui infeste le plus fréquemment
les humains. Les Ixodes ne sautent pas mais attendent sur la végétation
le passage de l’hôte pour s’y accrocher via ses membres inférieurs.
Elles gagnent ensuite le cuir chevelu ou des zones du corps où la peau
est plus fine (aisselle, aine, pubis) pour planter leur rostre dans la peau
et sucer le sang. Elles peuvent injecter via leur salive jusqu’à 7 agents
pathogènes différents et générer ainsi des co-infections : babésioses
(Babesia diversgens et B. microti), fièvre Q (Coxiella burnetii), ehrlichioses
(Anaplasma sp. = Ehrlichia sp.), tularémie (Francisella tularensis) et
encéphalite à tique causée par un virus. La piqûre au demeurant indolore
peut durer plusieurs jours, 2 à 3 jours pour les nymphes, 7 à 13 jours pour les adultes femelles (Les mâles adultes ne
se nourrissent pas). Les risques de contaminations sont proportionnels à la durée de la piqûre et fortement réduits
si celle-ci dure moins de 24 heures. Difficilement détectables en raison de leur taille, les très nombreuses nymphes
semblent être responsables de la plupart des transmissions (75% des cas selon certaines estimations).
2) Agent infectieux : caractéristiques générales de la bactérie Borrélia
La bactérie Borrelia est une bactérie Gram –. Elle appartient à la classe des spirochètes, comme l’agent de la
syphilis, Treponema pallidium. Elle mesure de 20 à 30 μm de long et 0,4 μm de diamètre.
Borrelia burgdorferi senso lato désigne un ensemble de plus de 20 espèces de bactéries, dont 7 sont présentes en
Eurasie. Certaines sont pathogènes pour l’homme et présentes en France : Borrelia burgdorferi sensu stricto, B.
afzelii, B. garinii et B. spielmani. Borrelia burgdorferi sensu stricto entraîne préférentiellement des arthrites, Borrelia
garinii est plutôt associée à des symptômes neurologiques et Borrelia afzelii à des manifestations cutanées. Borrelia
recurrentis et B. duttoni provoquent des fièvres récurrentes mais n’ont pas été collectées en Europe à ce jour.
Le réservoir de Borrelia burgdorferi très vaste est constitué de mammifères sauvages (rongeurs, cervidés, ours, lièvre,
ratons laveurs), d’oiseaux, d’animaux domestiques (chiens, chevaux, bétail) et de tique (transmission transovarienne
possible). Au moins 237 espèces animales ont été identifiées comme réservoir. L’Homme est un hôte accidentel,
contaminé par la morsure de tiques infectées pendant la période où les tiques sont les plus actives, c’est-à-dire au
printemps et au début de l’automne.
3) Stades de développement des borrélies
4) Comment la bactérie Borrelia échappe au
système immunitaire
Il est désormais mondialement reconnu que la bactérie
Borrelia possède des capacités de défense contre le
système immunitaire de son hôte. Cela lui donne un
avantage notable par rapport à d’autres bactéries
moins évoluées.
Vitesse de déplacement
Dans les tissus visqueux, la borrélie se déplace jusqu’à
2800 µm/min. cette vitesse lui permet d’échapper aux
globules blancs chargés de les éliminer qui, eux, sont
limités à 30 µm/min.
Sens tactique
Les borrelies sont très souvent localisées dans les
tissus conjonctifs entourant les organes.
Camouflage
Les borrélies ont la capacité de changer ses antigènes
de surface afin de passer inaperçues auprès du système
immunitaire.
Leurre
Elles libèrent des petites vésicules, les « blebs »,
contenant une membrane et du matériel génétique. Les
« blebs » ont la capacité de s’infiltrer jusqu’au noyau
des cellules de l’hôte où l’ADN bactérien s’incorpore
à l’ADN des cellules humaines. Les cellules infectées
expriment des antigènes de surface et déclenchent une
réponse auto-immune de l’organisme. Ces « blebs », en
grand nombre, affolent le système immunitaire et sont
en partie responsables de l’inflammation chronique des
malades de Lyme, avec libération massive de cytokines
inflammatoires. Mais durant l’élimination des « blebs »
par le système immunitaire, les bactéries se promènent
tranquillement dans les tissus conjonctifs.
V) DIAGNOSTIC
Le diagnostic de la borréliose repose sur 3 critères :
1) Un contexte favorable
- Antécédent connu de piqûre de tique,
- Promenades en forêt infestée de tiques,
- Résidence dans une zone endémique,
- Profession ou activités à risque (chasseur, agent
forestier…).
2) Des signes cliniques caractéristiques
L’érythème migrant, le lymphocytome cutané
bénin, l’acrodermatite chronique atrophiante, une
monoarthrite localisée sur une grosse articulation, sont
des critères diagnostics importants et même suffisants
pour l’érythème migrant.
3) Des indications biologiques directes ou indirectes
La biologie propose des méthodes d’identification
directe ou des tests de détection indirecte, via la
recherche d’anticorps IgM ou IgG, qui se révèlent
d’interprétation difficile dans la majorité des cas.
Il faut attendre entre 4 et 6 semaines après la
piqûre de tique pour demander une analyse de sang
et y rechercher les anticorps de Borrelia burgdorferi.
Si ce laps de temps n’est pas observé, les résultats
de l’analyse seront toujours négatifs car les
anticorps n’auront pas eu le temps de se développer.
Les résultats positifs vont confirmer le diagnostic de
maladie de Lyme. Les résultats négatifs indiquent qu’il
n’a pas été possible de trouver de traces de Borrelia
au moment de l’analyse de sang. Le résultat négatif
n’exclut pas que le patient soit atteint de maladie de
Lyme.
Les tests de détection sérologique
Deux types de techniques sont actuellement utilisés : les tests quantitatifs de dépistage et les tests qualitatifs
de confirmation.
Le principe des tests quantitatifs de dépistage repose sur la détection d’un signal lié à la réaction d’un anticorps
présent dans l’échantillon biologique avec un antigène soluble spécifiquement inclus dans le test. Ce signal peut
correspondre à une activité enzymatique : test ELISA (Enzyme-Linked-Immuno-Sorbent-Assay).
- La forme carac-téristique spiralée, avec paroi, se déplace dans les tissus, parfois le sang. C’est elle qui peut se multiplier.
-La forme kystique, sans paroi, où la bactérie est enroulée sur elle-même, parfois à plusieurs bactéries. Elle peut rester dormante des mois, voire des années. Cette forme lui offre
une protection contre le sys-tème immu-nitaire et les t ra i tements antibiotiques.
- La forme L Les spirochètes de forme L ne présentent plus de parois cellulaires. Elles sont difficilement identifiables par le système immunitaire et ont alors la capacité : • d’infection intracellulaire, ce qui provoque des maladies auto-
immunes,• de blocage des récepteurs de la vitamine D,• de s’agglomérer en colonies géantes sous forme de biofilms,
ce qui les rend plus difficilement accessibles aux antibiotiques. - La forme de biofilmNichés le plus souvent entre les molécules du tissu conjonctif ou dans les muscles, les biofilms sont des agrégats de bactéries, lesquelles peuvent alors survivre dans un état dormant pendant plusieurs années et se réveiller lors d’une défaillance du système immunitaire.
Forme spiralée de Borrelia urgdorferi : A : isolées, B : en colonies
Miklossy et al, 2008
06 07LETTRE D’INFORMATION Nº 126 | Janvier 2017 LETTRE D’INFORMATION Nº 126 | Janvier 2017
Les tests qualitatifs de confirmation (WESTERN BLOT) consistent à transférer
sur une membrane les antigènes de Borrelia selon leur poids moléculaire puis à
détecter la réaction des anticorps du patient avec chacun d’entre eux. Révélant
plusieurs anticorps, elle est qualitativement plus fiable que les tests ELISA.
Problématiques et controverses liées aux tests sérologiques
Les résultats sont incertains et variables selon le fabricant. La variabilité de
l’expression antigénique des borrélies in-vivo augmente le nombre de résultats faux
négatifs.
Dans la borréliose, le développement de la réponse immunitaire de l’organisme est
tardif et variable selon le stade clinique.
Devant un résultat négatif face à une suspicion de cas au stade secondaire, il peut
être utile de procéder à un second test 3 à 4 semaines plus tard. La prise précoce d’antiobiotiques ralentit la réponse
immunitaire et augmente le nombre de faux-négatifs. Il existe des cas confirmés de maladie de Lyme à sérologie
négative. Le Pr Luc Montagnier a annoncé la mise au point d’un test de diagnostic “plus fiable “ développé au sein
du laboratoire qui porte son nom. Ce test consisterait à détecter, dans le plasma sanguin, l’ADN de la bactérie, en
captant des ondes électromagnétiques émises par l’échantillon de sang étudié.
En France, il est interdit de pratiquer
un test WESTERN BLOT en première intention. Il ne peut être prescrit que pour confirmer un ELISA positif. Ce n’est pas le cas en Allemagne et aux Etats-Unis
VI) TRAITEMENT DE LA MALADIE DE LYME
LLe traitement « officiel » de la maladie de Lyme est la prise d’antibiotiques de type pénicilline pendant 2 à 4 semaines. S’il peut suffire dans le premier stade (érythème migrant), il est bien
insuffisant lorsque la bactérie s’est disséminée dans le corps. De nombreux travaux scientifiques ont démontré la persistance de Borrelia dans le corps malgré des mois de traitements antibiotiques.Les réactions de Jarisch-Herxheimer (ou réaction d’Herx) sont les manifestations d’une réaction inflammatoire de
l’organisme qui peut apparaître lors de la prise des antibiotiques. Elles sont souvent confondues avec une réaction
allergique à un antibiotique. Le phénomène est provoqué par la grande quantité d’endotoxines relâchées par les
bactéries détruites (lyse des bactéries) lors du traitement, que l’organisme ne peut gérer. Il peut apparaître de nouveaux
symptômes : nausée, maux de tête, vertiges, courbatures, douleur aiguë, sueurs, tremblements, fourmillement ou
brûlures dans le cerveau, palpitations cardiaques, chute ou hausse de tension, rash cutanés, troubles de la vue, etc...
- Détoxification puissante et drainage des organes d’élimination, - Hydrater profondément l’organisme, - Absorber les toxines au niveau intestinal et veiller à les évacuer,
- Lutter contre l’infection et l’inflammation, - Aider à la circulation du sang et de la lymphe, - Apaiser les symptômes, - Soutenir le corps avec des compléments alimentaires ciblés.
Approche naturelle du traitement
1) Détoxification hépatique
De nombreux symptômes de la maladie de Lyme sont causés par les biotoxines et endotoxines de la bactérie. Les
borrélies vivantes fabriquent et excrètent des déchets métaboliques qui s’avèrent être toxiques pour l’organisme
(biotoxines). Les borrélies tuées par les antibiotiques relarguent leur contenu qui représente une charge toxique
(endotoxines) importante pour l’organisme, pouvant provoquer les réactions Herxheimer. De plus, le corps libère des
toxines naturelles en réponse à la présence de la bactérie.
Les toxines liposolubles seront transformées dans le foie pour diminuer leur activité et pouvoir être éliminées.
Les enzymes impliquées sont présentes majoritairement dans le foie mais aussi dans d’autres émonctoires tels que
le rein, le poumon ou l’intestin. Les réactions enzymatiques peuvent être classées en 2 grandes catégories :
- Phase I : réaction d’oxydo-réduction,
- Phase II : réaction de conjugaison.
- Phase I :
Il y a plusieurs types d’enzymes. Les plus
importantes et les plus abondantes sont
les cytochromes P450.
- Phase II :
Cette réaction concerne la majorité des
métabolites réactifs. Ils sont conjugués
avec des substances endogènes telles
que l’acide glucuronique, le glutathion,
un certain nombre d’acides aminés,
de sulfates. Le phénomène de conjugaison permet
d’augmenter l’hydrosolubilité et de diminuer l’activité des
toxines.
- Phase III :
Différentes protéines de
transport travaillent de
concert pour conduire les
toxines depuis différentes
parties du corps vers la bile
ou l’urine pour l’excrétion.
Certains nutriments tels que
le L-glutathion, la curcumine
ou certaines plantes comme
la Grande Aunée, la Noix
de Muscade, le Cresson de
fontaine, le Chrysantellum, le Desmodium… augmentent
la capacité de détoxification hépatique et induisent les
enzymes hépatiques.
2) Drainage des émonctoires
Le drainage stimule les fonctions organiques et relance
les processus d’élimination des différents organes
émonctoires. Suite à ces 3 phases de désintoxication,
les toxines sont éliminées de l’organisme par excrétion.
De nombreuses plantes telles que l’Artichaut,
l’Orthosiphon, le Chardon Marie, le Pissenlit permettent
un excellent drainage.
3) Antibactériens naturels
La Cardère sauvage possède
une activité anti-Borrelia
burgdorferi sensu stricto
grâce à ses principes actifs
lognarine, cantleyoside,
acide chlorogénique, acide
caféique.
L’Hydraste du Canada est
bactériostatique et bactéricide.
La Griffe du Chat renforce le système immunitaire, aide
à combattre les infections et les inflammations.
Approche de l’aromathérapie anti-infectieuse
L’aromathérapie anti-infectieuse répond à trois
mécanismes d’action des huiles essentielles (HE) : action
antimicrobienne, action anti-inflammatoire, activité
immunostimulante empruntant les stimuli olfactifs.
Action antimicrobienne des HE
L’activité antimicrobienne se manifeste sous deux
formes : soit une activité létale ou bactéricide, soit une
inhibition de la croissance ou activité bactériostatique.
Le plus souvent, l’action des huiles essentielles est
assimilée à un effet bactériostatique. Cependant,
certains de leurs constituants chimiques semblent avoir
des propriétés bactéricides. Les composés biochimiques
les plus actifs et à large spectre sont les phénols :
thymol (Thym), carvacrol (Origan) et eugénol (Clou de
Girofle). Les phénols entraînent notamment des lésions
irréversibles sur les membranes les rendant perméables
avec fuite des ions Potassium. Ils sont donc utiles dans
les infections bactériennes, virales et parasitaires,
quelle que soit leur localisation. Les monoterpénols
viennent immédiatement
après les phénols, en
terme d’activité, avec
les géraniol (Géranium,
Citron, Citronnelle,
Palmarosa, Rose), linalol
(Lavande, Bergamote),
thujanol (Thym vulgaire) pour
les plus connus. Molécules à large spectre, elles sont
utiles dans de nombreuses infections bactériennes.
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Les aldéhydes sont également bactéricides. Les plus couramment utilisés sont le néral et le géranial (des citrals), le
citronnellal et le cuminal.
HE et bactéries résistantes aux antibiotiques
De nombreuses bactéries sont actuellement devenues résistantes aux antibiotiques à large spectre de l’arsenal
pharmaceutique. La complexité chimique des HE empêche le décodage de la part des germes pathogènes et diminue
ainsi le risque de développement des résistances. En outre, les HE agissent également sur le terrain du malade.
Ainsi, les HE de terrain augmentent la capacité défensive de l’organisme en rééquilibrant la flore intestinale et les
fonctions déficientes ; elles pourraient même avoir une activité immunostimulante empruntant les stimuli olfactifs.
4) Intérêts des probiotiques
La flore est souvent déstabilisée suite à la prise de nombreux antibiotiques. Il est donc nécessaire de réense-
mencer l’intestin. De plus, les probiotiques agissent sur l’immunité innée et l’immunité adaptative. Cette dernière
est spécifique et peut être locale pour la protection des muqueuses (IgA) ou périphérique (IgG) pour une réponse
plus générale de l’organisme.
Les IgA peuvent inhiber l’adhésion des bactéries pathogènes à la surface des muqueuses en agglutinant les
bactéries, en se fixant sur les adhésines qui sont les facteurs d’adhésion présents à la surface des bactéries et en
interférant avec les interactions adhésines/récepteurs cellulaires.
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