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r C elebree a travers le cent-vingtieme anniversaire de notre RGCF, cette annee 1998 voit egalement la rent&e de septembre marquee par l’arrivee d’un nouveau rkdacteur en chef, Franqois Dupre la Tour. Pendant la plus grande partie de sa carriere, il a travail16 sur des projets de signalisation et de telecommunications africains ; la voie et les trains constituaient plutot pour lui des elements de gene dans son travail ainsi qu’il le dit lui- meme en plaisantant. Puis, en tant que directeur sectoriel commercial a Systra, il a eu a faire travailler des experts sur des projets relatifs aux diverses techniques du chemin de fer. Ce dernier a alors pris pour lui, une tout autre dimension. La RGCF beneficiera de ses connaissances pluridisciplinaires en meme temps qu’il prend en compte le contexte qui environne le monde ferroviaire. C’est done un professionnel riche d’une large experience qui aura desormais la charge d’animer l’equipe de redaction et de garder le contact avec vous, lecteurs fiddles de notre revue. Comme par le passe, je souhaite que vous n’hesitiez pas a vous exprimer, a nous k-ire, a nous faire connaitre vos observations, vos sugges- tions, voire vos critiques. Cela &ant, avec ce numero de rentree, ceux qui rentrent de vacances pourront tou- jours esperer les prolonger a travers l’article tres document6 de Paul Carenco sur les chemins de fer touristiques en 1998. 11s decouvriront, en fait, toutes les contraintes likes a la creation et a l’exploitation d’une petite ligne de chemin de fer : restauration et entretien du materiel roulant, maintenance de la voie et des ouvrages, gestion du personnel, saris compter - entre quelques autres - le pro- bleme le plus ardu a resoudre, celui des financements. Des lors, on comprend que le petit groupe d’amis ou d’amateurs, le plus souvent. b&&voles, qui decide de creer - parfois sur un coup de cceur - son chemin de fer touristique, n’aura pas seule- ment besoin de tout son amour, de son d&ir de conserver un patrimoine ou de l’envie de creer un pole touristique, il lui faudra egalement un sens aigu des rea- lit& ferroviaires et la profonde connaissance de ce que sont, aujourd’hui, les rouages d’une entreprise moderne. Le propos est beaucoup plus technique avec Henri Bordenave, responsable des Ateliers de maintenance des equipements de la RATP, une unite qui centralise l’entretien des equipements electroniques et pneumatiques sur les materiels rou- lants. 11 nous d&voile comment l’electronique est devenue un constituant majeur des systemes de transport du metro, avec un impact direct sur la qualite des ser- vices offer& aux voyageurs, et toujours la volonte de concilier cotit, qualit et efficacite. Lamateur ferroviaire, a la fois technicien et esthete, s’interessera surement davan- tage au choix des firmes imagine pour des engins appelks a entrer dans l’histoire des chemins de fer, un choix qui n’est jamais innocent. * II est toqjours porteur d ‘un message. I1 symbolise un monde de yrogr&, dont les vecteurs sont la vitesse et la beautk. I1 doit anticiper les rr formes du fktur jj pour susciter 1 ‘enihousiasme du

Éditorial

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C elebree a travers le cent-vingtieme anniversaire de notre RGCF, cette annee 1998 voit egalement la rent&e de septembre marquee par l’arrivee d’un

nouveau rkdacteur en chef, Franqois Dupre la Tour. Pendant la plus grande partie de sa carriere, il a travail16 sur des projets de signalisation et de telecommunications africains ; la voie et les trains constituaient plutot pour lui des elements de gene dans son travail ainsi qu’il le dit lui- meme en plaisantant. Puis, en tant que directeur sectoriel commercial a Systra, il a eu a faire travailler des experts sur des projets relatifs aux diverses techniques du chemin de fer. Ce dernier a alors pris pour lui, une tout autre

dimension. La RGCF beneficiera de ses connaissances pluridisciplinaires en meme temps qu’il prend en compte le contexte qui environne le monde ferroviaire.

C’est done un professionnel riche d’une large experience qui aura desormais la charge d’animer l’equipe de redaction et de garder le contact avec vous, lecteurs fiddles de notre revue. Comme par le passe, je souhaite que vous n’hesitiez pas a vous exprimer, a nous k-ire, a nous faire connaitre vos observations, vos sugges- tions, voire vos critiques.

Cela &ant, avec ce numero de rentree, ceux qui rentrent de vacances pourront tou- jours esperer les prolonger a travers l’article tres document6 de Paul Carenco sur les chemins de fer touristiques en 1998. 11s decouvriront, en fait, toutes les contraintes likes a la creation et a l’exploitation d’une petite ligne de chemin de fer : restauration et entretien du materiel roulant, maintenance de la voie et des ouvrages, gestion du personnel, saris compter - entre quelques autres - le pro- bleme le plus ardu a resoudre, celui des financements. Des lors, on comprend que le petit groupe d’amis ou d’amateurs, le plus souvent. b&&voles, qui decide de creer - parfois sur un coup de cceur - son chemin de fer touristique, n’aura pas seule- ment besoin de tout son amour, de son d&ir de conserver un patrimoine ou de l’envie de creer un pole touristique, il lui faudra egalement un sens aigu des rea- lit& ferroviaires et la profonde connaissance de ce que sont, aujourd’hui, les rouages d’une entreprise moderne.

Le propos est beaucoup plus technique avec Henri Bordenave, responsable des Ateliers de maintenance des equipements de la RATP, une unite qui centralise l’entretien des equipements electroniques et pneumatiques sur les materiels rou- lants. 11 nous d&voile comment l’electronique est devenue un constituant majeur des systemes de transport du metro, avec un impact direct sur la qualite des ser- vices offer& aux voyageurs, et toujours la volonte de concilier cotit, qualit et efficacite.

Lamateur ferroviaire, a la fois technicien et esthete, s’interessera surement davan- tage au choix des firmes imagine pour des engins appelks a entrer dans l’histoire des chemins de fer, un choix qui n’est jamais innocent. * II est toqjours porteur d ‘un message. I1 symbolise un monde de yrogr&, dont les vecteurs sont la vitesse et la beautk. I1 doit anticiper les rr formes du fktur jj pour susciter 1 ‘enihousiasme du

public.. . jj affirment Marie-Law-e Griffaton et Jean-Marc Combe ; deux auteurs qui nous font magistralement partager leur passion du sujet, soulignant au passage que l’importance croissante du design dams la conception des nouveaux modes de transport ferroviaire n’est surement pas &rang&e au regain d’interet suscite dans le grand public par le transport collectif urbain et suburbain.

Un inter-et confirm& semble-t-il, aux Stats-Unis si l’on en croit Francois Batisse.. . qui s’interroge par contre sur l’avenir des trains de grandes lignes. xc Qui a besoin d’Amtrack ? a) aurait demand6 le directeur du departement des affaires publiques du reseau ferroviaire national voyageurs. On peut effectivement evoquer la question si l’on considere qu’avec un pays de deux cent cinquante millions d’habitants, les Stats-Unis transportent - avec une vingtaine de millions chaque an&e - moins de voyageurs que 1’Irlande.

Le probleme est different en Europe oti l’on a tenu, en mai dernier a Strasbourg, et a l’initiative de 1’Association Ferroviaire Francaise des Ingenieurs et cadres (AFFI), le cinquieme congres international de 1’Union des Associations Europeennes des Ingenieurs Ferroviaires (UEEIV). Un congres, intitule N Rail 21 ‘1, qui s’etait don& pour theme 1~ Les chemins de fer europeens dans le systeme de transport du XXIe siecle n ; vaste programme sur le monde ferroviaire de demain et sur lequel se sont penches avec optimisme une trentaine de nations et plus de cinq cents participants.. .

Ad& BLANC