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N° ISSN : 0796-9147 N°010 Janvier 2014 Bulletin trimestriel d’informations et d’éducation environnementales 05 BP 6569 Ouagadougou 05 - Tél. : 00226 50 50 58 30 / 78 38 27 27 - E-mail : [email protected] / [email protected] - Web : www.mecb.org Un compromis de dernière minute Conférence de Varsovie Education environnementale Bientôt interdits au Burkina Faso Déchets plastiques Des «CLUBS ENVIR-INFOS» dans les écoles primaires Il faut le savoir Le code de l’environnement P13 P14 P15 P5

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N° ISS

N : 0796-9147

N°010 Janvier 2014

Bulletin trimestriel d’informations et d’éducation environnementales05 BP 6569 Ouagadougou 05 - Tél. : 00226 50 50 58 30 / 78 38 27 27 - E-mail : [email protected] / [email protected] - Web : www.mecb.org

Un compromis de dernière

minute

Conférence de Varsovie

Education environnementale

Bientôtinterdits au Burkina Faso

Déchets plastiques

Des «CLUBS ENVIR-INFOS»dans les écoles primaires

Il faut le savoir Le code de

l’environnementP13

P14

P15

P5

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N°010 Janvier 2014Informations et Education Environnementales2

Lactualité de ces derniers mois est sansconteste marquée par les changementsclimatiques. Ils constituent la problématique qui

va déterminer l’avenir de l’humanité.

Le Groupe d’experts Intergouvernemental surl’Evolution du Climat (GIEC) venait de mettre, dansle mois de septembre 2013, sur la table desdécideurs du monde son cinquième rapport sur leschangements climatiques. En rappel, le GIEC a été mis en place en 1988 parles Nations Unies avec pour mandat d’évaluer lesinformations sur le système climatique et deproposer des outils d’aide à la prise de décisions.LeGIEC, de par sa mission, doit indiquer à lacommunauté internationale, le sens de l’évolutiondes paramètres climatiques, les mesures à prendrepour réduire de manière substantielle de nouvellesémissions des principaux gaz qui perturbentl’atmosphère, les mesures de réponses adéquatesen rapport avec les exigences y relatives.

Comme à l’accoutumée, le cinquième rapportconfirme davantage la certitude de la responsabilitéhumaine dans le dérèglement climatique. L’Afriqueest encore indexée comme le continent qui souffrirale plus du chaos que pourraient entrainer lesconséquences des changements climatiques.

On peut aisément comprendre les raisons desrencontres organisées par les Nations Unies àchaque fin d’année, conformément aux dispositionsde la Convention Cadre des Nations Unies sur lesChangements Climatiques avec pour objet, lesnégociations sur le climat, c’est-à-dire lesnégociations sur les mesures à prendre pouratténuer les concentrations des gaz dansl’atmosphère et pour s’adapter aux conséquencesdéjà prononcées des changements climatiques. Cesconséquences affectent les populations africainesdans leur ensemble avec en premier lieu lescommunautés rurales fortement dépendantes desressources naturelles.

Le Burkina Faso, répertorié parmi les Pays les MoinsAvancés (dans le langage de la convention sur leschangements climatiques), a pris conscience de saforte vulnérabilité et semble travailler d’arrache piedspour faire face aux effets néfastes des changementsclimatiques. Parmi les mesures prises ou en cours,

peut-on citer celles d’ordre gouvernemental à l’instarde la mise en œuvre des projets du Programmed’Action National d’Adaptation à la variabilité et auxchangements climatiques, la mise en place d’unestratégie nationale de mise en œuvre de laconvention sur les changements climatiques,l’existence d’une stratégie de mise en œuvreconcertée des conventions de la génération de Rioà savoir les conventions sur la désertification, sur ladiversité biologique et sur les changementsclimatiques, l’élaboration d’un plan nationald’adaptation aux changements climatiques à moyenet à long terme… Les actions entreprises par legouvernement sont accompagnées par celles desassociations et ONG à travers la Coalition desOrganisations de la société civile sur leschangements climatiques.

Il est tout de même légitime de s’interroger si cettemobilisation au Burkina Faso est à même derenforcer la résilience des populations vis-à-vis deschangements climatiques à court et à moyen termequand on perçoit que les actions fortes de réductionde la vulnérabilité et d’atténuation des gaz à effet deserre sur le plan international peinent à se mettre enplace.

La Rédaction

Editorial

Fumée noire dans le ciel africain

La nature demande àrecouvrer ses droits !

Le bonheur, la santé et la prospérité ne peuvent être véritables que dans un

environnement sain.Envir-Infos est heureux de vous

présenter ses vœux les meilleurs pour cette nouvelle année 2014 !

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Informations et Education EnvironnementalesN°010 Janvier 2014

Actualité

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Le CILSS a été créé en 1973 àOuagadougou, dans uncontexte de crise. En effet,

suite à une grave sècheresse que

connut le Sahara-bordure de désert-à partir des années 1968, entrainantune accélération des migrations, delourdes pertes dans le cheptel etl’avancée du désert, l’institution estmise en place le 12 septembre 1973avec 9 pays membres. Le mandatdu CILSS est de s’investir dans larecherche de la sécurité alimentaireet dans la lutte contre les effets dela sécheresse et de ladésertification, pour un nouveléquilibrage écologique du sahel.

40 ans après, le CILSS couvre laCommunauté économique desEtats de L’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) soit 17 pays. Sonexpertise s’étend de la maitrise de lasécurité alimentaire à celle de l’eau,en passant par les études etrecherches sur les pesticides.

La commémoration du 40eanniversaire s’est déroulée du 5 au7 novembre 2013 et a eu pour

activité phare la foire aux savoirsdont le but est de renforcer lesconnaissances des institutions etautres acteurs en vue de larésilience à l’insécurité alimentaire.La foire concerne les pays de laCEDEAO et les pays de la LIGAD

(pays de la corne de l’Afrique).Malgré l’expertise incontestée duCILSS en Afrique, l’institution faitface à des difficultés économiques-le financement de ses programmesétant assuré à 5% par les Etatsmembres et 95% par les partenairesfinanciers- et des problèmes devulgarisation de ses savoirs. La conséquence de ce handicap estle fait que les Etats africainsinvestissent 200 à 300 milliards paran pour l’achat des produitsalimentaires même si cela peut êtremis sur le compte d’unedémographie croissant à 4 % l’an.

Que de défis à relever pourvulgariser les savoirs produits dansles domaines d’interventions duCILSS au profit des bénéficiairesréels que sont les agriculteurs. LeCILSS voudrait veiller à ce que lespartenaires financiers et techniquesne remettent pas en cause les outilsqu’il a mis en œuvre et quiproduisent de bons resultats.

Ramodgué SAWADOGO

40 ans de vie du CILSSCélébration autour de la problématique

de vulgarisation des savoirs

Le secrétaire exécutif du CILSS en compagnie du SP/CONACILSS,répondant aux questions des journalistes

Une vue des officiels de la cérémonie

Le 18 septembre dernier, s’est tenu au Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire,une réunion du Comité élargi du Comité inter Etats de lutte contre la sécheresse au sahel(CILSS). Point principal de cette réunion : la célébration du 40e anniversaire de l’institution.Plus de 128 millions d’âmes bénéficiaires en Afrique des programmes du CILSS, hormis leLiberia, le Nigéria, le Ghana et la Sierra Leone qui, sans être parties prenantes, bénéficientdes compétences et des savoirs de l’institution.

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N°010 Janvier 2014Informations et Education Environnementales4

Actualité

Jusque là, le secteur des PFNL n’était pasvéritablement réglementé. Afin decorriger cette insuffisance, l’APFNL qui

est l’institution nationale d’appui, de

coordination et de suivi des activitésd’exploitation et de commercialisation desPFNL a travaillé pour asseoir une base légaledans le circuit de production et d’exploitationdes PFNL. C’est en vue de permettre auxautres acteurs d’amender et valider les avant-projets de textes règlementaires sur les PFNLet de mettre en place un cadre deconcertation, que s’est tenu l’atelier le 24 et25 septembre 2013. Pour le secrétairegénéral du ministère de l’Environnement et duDéveloppement durable (MEDD), LambertOuédraogo, qui a présidé les travaux, il étaittemps d’agir. Parce que « si nous ne prenonsgarde, l’exploitation accrue de la ressourceforestière peut entraver le développementmême de la filière des PFNL. Si nous nemettons pas la réglementation nécessairepour péreniser la production, il pourraitadvenir une situation où nous allons perdre etl’arbre, et certainement ses produits » a-t-ilmartelé.

Ainsi, les participants ont au premier jour destravaux, eu droit à la présentation de lastratégie nationale de promotion et devalorisation des PFNL et son plan d’action.

Ensuite, une présentation sur l’arrêté portantfixation des taxes d’exploitation forestière auBurkina Faso leur a été faite. Au deuxièmejour, ce sont l’avant projet d’arrêté portantfixation des frais de délivrance des permis etagréments d’exploitation ainsi que l’avantprojet d’arrêté portant conditions de stockageet de circulation des PFNL au Burkina Fasoqui leur ont été servis. Les fructueuxéchanges qui ontsuivi chaqueprésentation ontpermis auxparticipants de leverdes équivoques,d’harmoniser lespoints de vue et defaire despropositions visantl’amélioration desimminents textesreglementaires. Lacoordonatrice duRéseau desproductrices debeurre de karité desHauts-bassins et desCascades (RPBHC), Téné Traoré appréciela démarche précaunisée pour la tenue del’atelier en ces termes: « notre participation àcet atelier est signe que la démocratie estinstaurée dans le milieu des PFNL en ce sensque les décisions sont prises de concert avectous les acteurs. Aussi, la mise en place ducadre de concertation est une bonne choseparce qu’elle va permettre aux uns et auxautres de statuer sur ce qui est bien et sur cequi ne l’est pas pour une exploitation durablesde nos forêts, pourvoyeuses de PFNL ».

Toutefois, certains participants sont encoresceptiques sur les conséquences futures dela règlementation sur leur chiffre d’affaire. L’undeux qui a voulu garder l’anonymataffirme : « C’est vrai qu’il faut règlementer lesecteur mais à mon avis, il y a trop de taxesà payer. Pour cela, je n’ai pas l’impression quecela va vraiment arranger les exploitants desPFNL ». A contrario, le directeur général del’agence, Gaston Georges Ouédraogo, se

veut rassurant « nous travaillons pour que lesactivités de valorisation des PFNL ne nuisentpas à la ressource forestière disponible.Ces textes visent à favoriser la prise deconscience des populations sur l’importancedes valeurs nutritionnelles des ces produits,de leur part contributive dans ledeveloppement économique des ménagesmais aussi et surtout, de la nécessité de les

préserver. C’est pourquoi nous mettonsbeaucoup l’accent sur la sensibilisation.»

Il n’est plus à démontrer que les PFNL sontune alternative dans la lutte contre la pauvretédans notre pays. Et l’on comprend quenombre d’acteurs se soient lancés dans lafilière.Mais, sans garde-fous protecteurs du couvertforestier, cette course vers le profit desexploitants PFNL pourrait nuire gravementaux peuplements PFNL de nos forêts.Vivement que ces textes et ce cadre deconcertation permettent aux parties prenantesde savoir raison garder et trouver le justemilieu qui profite aux intérêts de tous. Leschangements climatiques et ses tribulationsenvironnementales de l’heure nous yobligent !

Jean – Aimé ZOUGMORE

Produits forestiers non ligneux

Un cadre de concertation et des textes pour règlementer le secteurLa salle de conférence du ministère en charge de l’Environnement a abrité les 24 et 25 septembre 2013, unatelier national de concertation et de validation des textes reglementaires sur les produits forestiers non ligneux(PFNL) au Burkina Faso. Organisé par l’Agence pour la promotion des PFNL, l’atelier a regroupé plusieursacteurs du monde de l’environnement.

Le SG du ministère de l’Environnementet du Développement durable (MEDD), Lambert Ouédraogo

Le DG de l’APFNLGeorges Gaston Ouédraogo

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Informations et Education EnvironnementalesN°010 Janvier 2014

Actualité

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Au Burkina comme partoutailleurs, la dégradationaccélérée de l’environnement

accentue les catastrophes. Ce quicommande de sensibiliser lespopulations à un changement de

comportement en faveur del’environnement. « C’est pourquoi leMouvement écologique du Burkina(M.Ec.B) a entrepris de créer desclubs Envir infos dans les écolesprimaires du pays», a justifié leresponsable du projet au sein dumouvement, Lazare Doulcom.

Du reste, le M.Ec.B est uneassociation qui, malgré ses noblesambitions, a besoind’accompagnement assezconséquent. En tout état de cause, leresponsable du projet a indiqué quel’installation des clubs Envir-Infoscommence d’abord dans le Kadiogoavant de s’étendre progressivementvers d’autres localités, en fonctiondonc des moyens financiers ettechniques disponibles. En attendantc’est l’école Gira Imana à Karpaladans la ville de Ouagadougou qui abénéficié de la mise en place dupremier club. Selon la présidente duM.Ec.B, Véronique Nikièma, sastructure en portant à sa maturité, leprojet clubs envir infos dans les écolesprimaires, a la faiblesse de croire queles écoliers pourront bien sûr avec un

encadrement conséquent, relever ledéfi d’un environnement restauré etmieux protégé. « La présentecérémonie est le lieu et le moment denous convaincre que la survie de notreplanète, de notre pays reposeentièrement sur notre engagement àchanger de comportement en faveurde l’environnement et de notrecapacité à transmettre le flambeau dela lutte à nos enfants qui ont l’atoutd’un rapide apprentissage et celui dela jeunesse », a-t-elle ajouté. Leministre de l’Environnement et duDéveloppement durable, SalifOuédraogo a fait savoir que sonministère a déjà élaboré des guidesde bonne pratique qui s’adressent àtous les publics y compris les écoles.Pour lui, l’éducation environnementale

doit concerner tout acteur public etprivé qui, quotidiennement, a unimpact sur l’environnement. « Noussouhaitons que notre jeunesse soitéduquée sur les dangers de ladégradation de l’environnement. Nousles anciens, nous sommes pollués, ilest difficile de nous faire changer noshabitudes, mais au niveau des enfantsnous pouvons encore rattrapercertaines choses », a-t-il affirmé. SalifOuédraogo a rappelé que lorsque lajeunesse est consciente et adopte uncomportement éco citoyen, il est clairque cela va se ressentir dans laprotection de l’environnement. Il a

promis que son département neménagera aucun effort pour aider cette

association à atteindre ses objectifs enmatière d’éducationenvironnementale. Il a souhaité que leministère en charge de l’Education

puisse donner la place qu’il faut àl’éducation environnementale dansses curricula. Le M.Ec.B a profité de lacérémonie pour remettre en outre dessemences. Le mouvement écologiquedu Burkina a été créé et officiellementreconnu en 2005. Au titre de sesréalisations, l’association a mis sur laplace publique des guides d’éducationenvironnementale et tient un bulletind’information et sensibilisationenvironnementale dénommé Envirinfos.

Adama SAWADOGO

Education environnementale

Des clubs envir-infosdans les écoles primaires

Le Mouvement écologique du Burkina a lancé le samedi 14 décembre 2014 à Ouagadougoula création de clubs Envir infos dans les écoles primaires du Burkina. L’objectif est d’aiderles élèves à avoir un comportement éco citoyen.

Le ministre en charge de l’Environnement,Salif Ouédraogo

Une photo de famille des autorités présentes à lacérémonie de lancement des clubs Envir infos

Les élèves de l’école Gira Imana à Karpaalavont bénéficier du premier club Envir Infos

Lazare Doulcom a indiqué que cette activitévise, entre autres, à faire des enfants les

gardiens de l’environnement

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N°010 Janvier 2014Informations et Education Environnementales6

Actualité

Les changements climatiquesmenacent plus que jamaisl’équilibre des systèmes naturels,

économiques et humains. En effet, lelaboratoire LAME de l’Université deOuagadougou en partenariat avecMillenium Institut a conduit des travaux derecherche sur le climat de notre pays.Pour l’un des membres de l’équipe derecherche, Seydou Eric Traoré, lesrésultats sont formels : « à l’avenir, lesgrosses pluies seront plus fréquentes tout

comme les périodes sèches pendantl’hivernage. Il y aura une grandevariabilité d’un mois à l’autre sur lesquantités d’eau tombées. Ce qui faitqu’entre Juillet-Août, on aura tendance àavoir moins de pluies tandis que lessaisons de pluies auront tendance às’élargir. Autrement, elles vontcommencer plus tôt et finir plus tard avecde très fortes pluies qui vont causer desinondations en début et fin des saisonspluvieuses. Compte tenu de tout cela, ilfaut définir des mesures et trouver despistes d’adaptation à ces changements. »Afin de prévenir ces dérèglements denotre écosystème, le PANA qui est uninstrument de politique nationale, a misen œuvre trois (3) projets pilotes en vuede réduire la vulnérabilité auxchangements climatiques, d’améliorer lasécurité alimentaire et de renforcer lescapacités des acteurs concernés par leschangements climatiques au BurkinaFaso pour une meilleure prise en comptedes préoccupations liées à l’adaptation

aux changements climatiques.L’organisation de la journée de restitutiondu 26 novembre 2013 a donc consisté àvulgariser les acquis et les leçonsapprises dans le cadre de la mise enœuvre desdits projets.

Outre l’information, la formation et lasensibilisation des acteurs dudéveloppement pour une prise en comptedes changements climatiques, les troisprojets mis en œuvre ont allié diversestechniques qui ont fait leurs preuves. Onpeut citer l’utilisation des cordons pierreuxpour empêcher l’érosion, l’exploitationdes fosses fumières pour permettre lafertilisation des sols, les plantationsd’arbres en bordures des berges pouréviter l’ensablement des points d’eau,l’utilisation de semences améliorées et àcycle court, la pratique du zaï pour larécupération des terres dégradées, lacréation de pistes à bétail pour lepassage des animaux pour éviter lesaltercations entre éleveurs et agriculteurs. Entre autres acquis des projets, on notele renforcement des capacités de laDirection générale de la météorologie enmatière de collecte, de traitement et degestion des données climatiques, la miseen œuvre sur des sites pilotes d’initiativesconcrètes d’adaptation aux changementsclimatiques qui ont permis de réduire lavulnérabilité des couches les pluspauvres et enfin, les travaux de recherchesur le climat à partir des donnéesclimatiques du Burkina Faso qui ontpermis d’examiner les tendances etd’effectuer des projections concernant lesprincipaux paramètres climatiques. Fortde cela, le ministre Salif Ouédraogopropose : « il faut que les activités duPANA soient renforcer parce quel’expérience de ces 3 projets pilotes a étépositive et nous-nous devons de lavulgariser afin de faire bénéficier d’autrespopulations ».

Et la représentante résidente duProgramme des Nations Unies pour leDéveloppement (PNUD) au BurkinaFaso, Ingrid Cyimana d’assurer : « noussommes engagés en tant que partenaire

à continuer d’appuyer le ministère del’Environnement et l’ensemble dessecteurs des changements climatiquesnotamment dans le cadre de nouveauxfinancements qui permettront depoursuivre les efforts et de passer à

l’échelle les premiers résultats et acquisdu PANA. » Propos somme toute revigorant pour lesacteurs de lutte contre les effets néfastesdes changements climatiques quand onsait que l’étude du laboratoire LAME faitvoir que l’impact des changementsclimatiques peut coûter dans l’intervalle2012 - 2050, entre 28 à 55 milliards dedollar sur le PIB. Or « plus on retarde ledémarrage des mesures d’adaptation,plus le coût de l’adaptation sera élevé.Cette variation du coût peut aller de 50 à70% de plus, si on n’agit pasimmédiatement » a conclu Seydou EricTraoré.

Il convient de signaler que les projets duPANA arrivent à terme mais une autrevision de formulation des prioritésnationales est en passe d’être amorcéepour faire face aux effets néfastes deschangements climatiques.

Cette vision a pour nom Programmenational d’adaptation (PNA) auxchangements climatiques et ambitionnede proposer des mesures d’anticipationdes effets des changements climatiquesdans tous les secteurs soumis auxrisques climatiques sur le moyen et longterme.

Jean – Aimé ZOUGMORE

Adaptation aux changements climatiques

Le PANA expose les résultats de 3 projets pilotesLe Programme d’action national d’adaptation à la variabilité et aux changements climatiques(PANA) du Burkina Faso a organisé le mardi 26 novembre 2013, une journée de partage etde dissémination des résultats de projets qu’il met en œuvre. Placée sous la présidence duministre de l’Environnement et du Développement durable, Salif Ouédraogo, ladite journées’est déroulée au Centre national Cardinal Paul Zoungrana à Ouagadougou en présence departenaires techniques et financiers et de nombreux participants.

La journée s’est déroulée en présence departenaires techniques et financiers et denombreux participants

Visite des stands d’expositionpar les officiels

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Informations et Education EnvironnementalesN°010 Janvier 2014

Actualité

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Créé en 2002, le Conseil national pourl’environnement et le développement durable(CONEDD) a pour mission d’œuvrer à la prise en

compte des préoccupations environnementales dansl’élaboration des politiques, plans, programmes et projetsde développement dans un contexte de décentralisation,de réformes économiques, du système éducatif et de luttecontre la pauvreté.C’est fort donc de cette lourde charge à fort enjeu pour leBurkina Faso que le CONEDD, organise tous les deuxans une conférence afin d’adapter son intervention. Laconférence de cette année intervient – hasard decalendrier ou simple calcul-au lendemain de la conférencedes Nations Unies sur le Développement durable qui s’estdéroulée en juin 2013 à Rio de Janeiro, au Brésil.Le Premier ministre dans son allocution d’ouverture asouligné la nécessité pour le Burkina de se démarquerdes modèles de développement qui prônent uneconsommation excessive des ressources nonrenouvelables. Par conséquent, les quarante huit heures de réflexion ontpermis de faire émerger des outils et des mesures pourassurer la protection et l’exploitation rationnelle desressources naturelles de manière à en garantir ladurabilité. Les travaux auront également permis de jeterles bases pour la promotion d’un développement à la foisdynamique et durable afin de léguer un environnementsain aux générations futures.Il ressort par ailleurs de l’intervention du Premier ministreque des mesures seront prises très prochainement pourlutter contre la pollution par le plastique dont lesconséquences sur les ressources animales et

l’environnement physique sont « désastreuses ».

En outre, la création d’un collège d’ambassadeurs IPEdestiné à enrichir les cadres de concertation existantspour une meilleure gestion de l’environnement et unecontribution significative à la création de richesses pourles plus pauvres. Les conclusions des travaux ont livré neufrecommandations dont les plus significatives sont :- la définition d’une stratégie globale de transitionvers l’économie verte ;

- le développement de l’éducation et de lasensibilisation environnementale à travers les outilsd’information et de communication ;

- l’accompagnement des ONG, associations,organisations paysannes et du secteur privéconcernés par les problèmes environnementaux ;

- le renforcement du cadre législatif et institutionnelsur la politique nationale de développementdurable.

Gageons que de mesures fortes seront prisesincessamment pour mettre le Burkina sur les rails dudéveloppement durable !

Ramodgué SAWADOGO

4e conférence du CONEDDLe gouvernement burkinabè réaffirme

son engagement en matière d’environnement

« Economie verte : enjeux et opportunités pour un développement durable auBurkina Faso ». Tel était le thème de la quatrième conférence du Conseil nationalpour l’environnement et le développement durable (CONEDD), tenue du 17 au 19décembre 2013 dans la salle de conférences de Ouaga 2000. Elle a regroupé plusde 300 participants. La cérémonie d’ouverture a été placée sous le patronage duPremier ministre, Luc Adolphe Tiao.

Selon le Premier ministre Tiao, des mesures seront prises pour lutter contre la pollution par le plastique

Les conclusions des travaux ont livré desrecommandations très significatives

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N°010 Janvier 2014Informations et Education Environnementales8

Dossier

Les travaux ont consisté pour lepremier jour de faire un bilan desactions de terrain de Tree Aid et

tirer les leçons pour mieux bâtir lastratégie triennale à venir. Le directeurexécutif Philipp Godwin venu deLondres et accompagné de deuxassistantes, ont apporté leur expertise

en matière de méthodologie. Il ressortdonc de cette première journée quel’action de Tree Aid a connu uneréussite certaine avec plus de quatrevingt mille bénéficiaires directs et desmillions de personnes de manièreindirecte à travers le Burkina, leGhana, le Mali et récemment le Niger.Tree Aid dont la stratégie consiste àtravailler avec des partenaires quipartagent la même vision qu’elle àsavoir faire de l’arbre le moteur de lalutte contre la pauvreté. La philosophiede Tree Aid couple la lutte contre lapauvreté à la protection del’environnement.

Comment lutter contre la guerre etles différents conflits en Afrique de

l’Ouest ?Le niveau de la pauvreté en Afrique del’Ouest est très alarmant et constitueaux yeux du directeur exécutif, un

grand défi à relever. Les causes des conflits peuvent êtrerecherchées entre autres dans leschangements climatiques et lesdifficultés d’adaptation y relatives quirendent vulnérables les populations .Les risques liés à ces perturbations declimats rendent vunérables lespopulations et peuvent être sourcesd’instabilité socio-politiqueTree Aid a comme objectif d’aider lespopulations de la sous Région àaméliorer leur cadre de vie, conditionpremière pour amorcer une paixdurable. A ce propos Philipp Goodwinsoutient que l’ONG a pour but premierd’aider les populations pauvres sortirde leur situation de pauvreté. C’estpourquoi poursuit-il, elle travaille avecles acteurs de la société civile, lesleaders d’opinions et lesgouvernements des pays de la sousRégion pour parvenir à des résultatsprobants.A ce titre, l’on peut citer l’améliorationdes sols à travers les arbres et créerdes revenus avec les arbres. C’est unexercice qui nécessite uninvestissement d’efforts, de volonté etune vision.

Quelle stratégie adopter ?Pour le directeur de Tree Aid pourl’Afrique de l’Ouest, LudovicKonditamdé, la structure bénéficied’une nouvelle démarche de travailpour l’atteinte des missions,développée en quatre axes.Il s’agit pour le premier axe d’intensifierle travail sur l’agroforesterie et lagestion des terres à travers des projetsde pépinière, de reboisement, de miseen défends. C’est un axe classique deTree Aid depuis sa date de création en1987.Le deuxième axe, concerne lesentreprises villageoises de produitsforestiers non ligneux. Il permet auxcommunautés de créer des revenus à

base des produits forestiers nonligneux tels que le beurre de karité, lemiel et les produits issus du pain desinge. L’ONG compte cinq millegroupes d’entreprises au Burkina, maliet au Ghana.La meilleure gestion des forêtsconstitue le troisième axed’intervention de l’ONG. Dans cet axe,Tree Aid s’implique dans la valorisationet l’amélioration du système agroforestier quelquefois en partenariatavec l’Etat ou d’autres ONG.A cet effet, elle fait la promotion duRNA, qui permet la protection naturelledes plants et la restauration de ladiversité biologique.Le dernier axe d’intervention est laquestion de la sécurité alimentaire etnutritionnelle. Tree Aid s’estrécemment lancée dans ce domaineoù sa mission consiste à faire desrecherches sur comment utiliser etvaloriser les produits forestiers pourl’alimentation.Au demeurant, Tree Aid base touteson action autour de l’arbre dontl’Homme doit tirer sécurité,alimentation et meilleure cadre de vie.

Ramodgué SAWADOGO

Rencontre-bilan de Tree AidVers la formalisation du nouveau programme triennal

Le directeur exécutif de Tree Aid PhilippGodwin venu de Londres

Le directeur de Tree Aid pour l’Afrique del’Ouest, Ludovic Konditamdé

C’est en principe au mois d’octobre 2014 que prend fin la stratégie triennale amorcée parl’ONG Tree Aid en 2011 . Mais avant, la nécessité d’un bilan a réuni l’ensemble du personnelde l’ONG autour du directeur exécutif et de deux assistantes venues spécialement deLondres les 22, 23 et 24 octobre 2013 à Ouagadougou. Cette rencontre de travail estégalement le lieu de poser les jalons du programme triennal à venir, car l’action de Tree Aidne saurait s’estomper en si bon chemin.

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Informations et Education EnvironnementalesN°010 Janvier 2014

Dossier

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Ce Plan de dialogue s’inscritdans le cadre de l’appuitechnique et financier que

l’ONG Tree aid apporte à huitcommunes-pilotes qu’elleaccompagne pour la mise en œuvred’un projet dénommé « Projet degouvernance locale des ressourcesforestières», exécuté avec l’appuifinancier de la coopération suédoise(ASDI). Ce projet vise à développer unenvironnement politique propice et uncadre institutionnel stable pour la

gouvernance locale des forêts,permettant aux familles ruralesdéfavorisées d’avoir accès, decontrôler et de tirer des bénéficesdurables de leurs ressourcesforestières.

Deux temps forts ont marqué leconclave du 14 décembre entreMaliens et Burkinabé. Tout d’abord,dans la matinée, il y a eu une visitede la forêt aménagée de Cassoudans la province du Ziro, dans larégion du Centre-ouest. Le deuxième

acte a consisté en la signature d’unprotocole d’entente entre les deuxparties.

Composée de 18 personnalités dontdes élus locaux, des représentantsde l’administration, des représentantsde la société civile, la délégation quia visité la forêt protégée de Cassouvoulait toucher du doigt les réalitéssur ledit chantier.

Selon le directeur des forêts duministère de l’Environnement et du

Développement durable du Burkina,Kisito Nabié, l’aménagement de laforêt protégée de Cassou entre dansle cadre du programmed’aménagement des forêts en rapportavec la gestion générale desressources naturelles.

Ce programme s’intéresseparticulièrement aux forêts, qu’ellessoient classées ou non classées,qu’on appelle forêts protégées. Ceprojet consiste à règlementerl’exploitation et de donner plus de

visibilité à la gestion de toutes lesressources qu’on peut tirer à partirdes forêts. Cela concerne donc uncertain nombre des domaines del’Etat, c’est-à-dire les forêts classées,tout comme des domaines protégés,tel le chantier d’aménagement deCassou, où il s’agit de forêtsprotégées et que les populationsorganisées en groupementsexploitent pour le ravitaillement de laville de Ouagadougou en bois dechauffe.

La forêt protégée de Cassou :présentation

Le chantier de la forêt protégée deCassou regroupe trois communesrurales de la province du Ziro, àsavoir, Gao, Bakata et Cassou. Cetteforêt couvre une superficie totale de29 515 ha.

Elle est divisée en 15 unités, les plusgrandes font plus de 400 ha et 60 hapour les plus petites. Chaque unitécompte 20 parcelles. Mais la visite deterrain du chantier d’aménagementde la forêt naturelle de Cassou aparticulièrement concerné la parcelle8 qui fait 238 ha.

Elle a été dirigée par Luc Nignan,animateur membre de l’union desgroupements de gestion forestière dela localité, en l’absence du directeurdudit chantier. Il était assisté par ledirecteur des forêts du ministère encharge de l’environnement. SelonLuc Nignan, l’Union des groupementsde gestion forestière de Cassou a étécréée en 1995 pour gérer la forêtprotégée de Cassou. Elle compte 27groupements répartis dans 27villages.

GESTION DECENTRALISEE ET GOUVERNANCE LOCALE DES RESSOURCES FORESTIERES

Signature d’un protocole d’entente entre acteursdu Burkina et du Mali

Echange de documents entre le maire de Séguénéga (à droite) et le 1er adjoint au maire deKara après la signature du protocole

Les acteurs de la gestion décentralisée et la gouvernance locale des ressources forestièresdu Burkina Faso et du Mali se sont donné rendez-vous le samedi 14 décembre 2013 àOuagadougou, dans le cadre d’un plan de dialogue, sous l’égide de l’ONG Tree aid.

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N°010 Janvier 2014Informations et Education Environnementales10

Dossier

Elle est concessionnaire d’unesuperficie de 29 515 ha qu’elle doitprotéger pour la pérennisation. Pourla gestion de cet espace protégé,l’Union des groupements de gestionforestière bénéficie des apportstechniques et financiers de la part del’administration forestière. Projetparticipatif, a dit Luc Nignan, lapopulation adhère au projet dontl’intérêt est régulièrement relevégrâce aux chercheurs et autresorganisations qui contribuent à lasensibilisation. En dehors dessanctions à l’encontre descontrevenants, d’autres précautionssont prises pour sécuriser ces forêtsaménagées.

Il s’agit des pare-feux, c’est-à-diredes ouvertures de 8 mètres delargeur entre les espaces aménagéset l’application des feux précoces quisont appliqués entre mi-novembre etmi-décembre. Les feux précocespermettent d’empêcher d’autres feuxsauvages et de les atteindre plusfacilement. De même, les pâturagesd’animaux sont interdits dans lesaires nouvellement aménagéesdurant 2 ans. Par ailleurs, lesanimateurs font des prélèvements degraines qui sont semées, ainsi quel’enrichissement par la mise en terred’autres plants.

Toutefois, il se trouve que desdifficultés subsistent dans la gestionde cette aire protégée. Ce sont, entreautres, « l’empiètement agricole des

populations, les menaces del’agrobusiness et le manque de statutjuridique permettant, en cas deproblème, de la défendrejuridiquement. Il n’existe pas de statutjuridique qui permette de protégerintégralement ces espaces », asouligné l’animateur.

En cas d’exploitation irrégulière parles populations, des sanctions sontappliquées. Ces sanctions consistenten la confiscation de biens, lasuspension pour cinq ans sansexploitation, l’emprisonnement etl’amendement. Luc Nignan regretteaussi le manque d’engagementvéritable des acteurs communaux,pourtant garants de la légalité del’exploitation forestière dans leurlocalité. « Car dans la clé derépartition des revenus issus de la

vente du bois ; les communes ne sesentent pas prises en compte », sedit-il. Cri du cœur entendu, d’autantplus que le directeur des forêts aconfié qu’il serait organisé dans lesjours qui suivent une concertation detous les acteurs ; histoire de mettretout le monde au même niveau decompréhension et d’accorder lesviolons sur les modalités de gestiondesdites forêts naturelles.

L’appui des ONG

L’accompagnement desorganisations de la société civileœuvrant à la protection del’environnement est très importantdans le dispositif.

Pour preuve, selon son chargé deprojets Alexis Sompougdou, l’ONGTree aid, par exemple, « voudraitvéritablement travailler pouraccompagner les huit communespilotes du Burkina, aussi bien sur leplan technique que sur le planfinancier, pour qu’elles puissent avoirà leur niveau les moyens pourpouvoir conduire toutes les actionsnécessaires pour une gestion durabledes ressources forestières». «Noussommes ravis que le bailleur de fondsait été sensible pour nous permettreencore un apport additif d’un an pournous permettre de conduire nosactions sur le terrain» a t-il aussijustifié. Le cadre de dialogue entreles acteurs de la gestiondécentralisée et de la gouvernance

Photo de famille pour immortaliser la visite

Le présidium lors de la cérémonie de signature du protocole d’entente

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Informations et Education EnvironnementalesN°010 Janvier 2014

Dossier

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locale des ressources forestières, quiintègre les collectivités locales,s’inscrit également dans cettelogique.

C’est à ce titre que le maire de lacommune rurale de Séguénéga,Mamadou Beloum, point focal ducomité de coordination du plan dedialogue et représentant le réseaudes communes parties prenantes,côté Burkina Faso dira : « La plusgrande leçon que je tire de cettevisite, c’est que l’aménagementforestier peut générer une activitééconomique très importante. A partirdes données fournies par leresponsable de l’aménagement, onpeut avoir un chiffre d’affaires allantde 50 à 60 millions de F CFA. Il y atrès peu d’entreprises qui peuventobtenir un tel chiffre d’affaires.

Donc, il y’ a à se convaincre qu’àpartir d’un aménagement forestier, onpeut développer une commune dupoint de vue économique. Il suffit queles acteurs s’organisent et partagentcette conviction. La seconde leçon, ily a des espèces que j’ai rencontréesici et que je n’ai pas vues dans macommune depuis trente ans. Je sorsde cette visite avec la conviction querien n’est définitivement perdu enmatière de récupération de notrecouvert végétal. Mieux, on peutrecouvrer notre couvert végétal, maisaussi on peut s’appuyer sur lui pourmener des activités économiquesrentables. Toutefois, les acteurs desaménagements forestiers ontsouvent du mal à se faire comprendrepar les populations ».

Les Maliens séduits parl’expérience burkinabè

L’expérience burkinabè en matièred’aménagement des forêtsnaturelles, en particulier celle de lacommune rurale de Cassou, aémerveillé la délégation malienne.

Les pare-feux de par leur taille et quine sont pas totalement nettoyés, lasuperficie des espaces protégés, leurmode de gestion ainsi que la quantitéde production du bois de chauffevalant jusqu’à 25 000 stères parfois,

ainsi que c’est le cas à Cassou, ontattiré l’attention. Ce qu’a avouéd’ailleurs Tidiani Coulibaly,représentant le directeur national desEaux et forêts du Mali : « Ce sont desexpériences similaires que nousvivons au Mali. Nous voulons allervers une gestion décentralisée desforêts pour confier la gestionforestière aux collectivitésterritoriales, particulièrement auxcommunes. Nous sommes venus voircomment se fait la gestion des forêtsau niveau des communes au BurkinaFaso en vue de nous inspirer de leursexpériences que nous allons inclureau Mali.

De l’exemple d’aménagement de laforêt qu’on a visitée, je retiens quec’est un aménagement appropriédont les communautés se sontappropriées et qui est accompagnépar des structures techniques desEaux et forêts. Je pense que celapeut nous servir pour mettre notresystème en place. J’ai aussi appréciéle niveau de technicité dugroupement qui est chargé de façoncontractuelle de l’aménagement de laforêt et les différents niveaux derépartition des recettes issues de lavente du bois. Tous les acteurs sontintéressés par cette répartition. Etcela est une très bonne chose ».

Dans le cadre du plan de dialogueentre acteurs maliens et burkinabè dela gestion décentralisée et lagouvernance locale des ressourcesforestières, le protocole d’entente

signé dans la soirée, de retour àOuagadougou, assure, à juste titre,un partage d’expériences davantagefructueux. Aussi, assure le chef de ladélégation malienne, le colonelBirama Diabaté, chargé de formationau niveau du programme de gestiondécentralisée des forêts, « dans lecadre du plan de dialogue que nousavons élaboré, nous avons déjà reçula visite de huit maires du Burkina etnous-mêmes sommes en train detravaillé avec trente communes ; c’estdans ce cadre que nous avons vouluque les maires du Mali choisissent enleur sein un maire focal avec lequelnous allons travailler périodiquementavec le Burkina Faso ».

A noter donc qu’il est prévu, pour trèsbientôt, une visite d’une délégationburkinabè au Mali.

Lassina Fabrice SANOU

Sur le terrain, les visiteurs ont été émerveillés par la forêt aménagée de Cassou

Protéger l’environnement,c’est protéger ma propre vie !

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N°010 Janvier 2014Informations et Education Environnementales12

L’arbre du trimestre

«En détruisant les forêts, nous nous privons non seulement de la grande pharmacie de la nature, mais aussi,nous tissons le nid de la famine et de la pauvreté pour les générations présentes et futures.» Lazare DOULCOM

Mooré : gâakaHochst. ex A. rich.EbénacéesSynonymie. Diospyros senegalensisPerr. ex A. DC. Description.Arbre de 12-15(30) m de haut ; àfût droit et cylindrique pouvantatteindre 2 m de diamètre, à cimedense et arrondie. Ec Gris noirâtre, fendilléeverticalement, s’écaillant parplaques fines rectangulaires, àtranches noire en surface et roseou ocre pâle dessous. Ram Gris,pubescent, parfois lenticellé. Fe Alternes, elliptiques, oblonguesou étroitement obovales, de 7-16x 3,5-7 cm, à sommet pointu ouplus ou moins acuminé, à base encoin, plus ou moins glabre. Pet Pubescent, de 6-10 mm delong. Nerv Pennée, peu saillante,à 12-20 paires de nervuressecondaires irrégulières seraccordant vers le bord du limbe.Nervilles réticulées, peu visiblessur les deux faces. Infl (…) Cymeà l’aisselle des feuilles, composésde 3-9 fleurs, de 2-3 cm de long.Fl (…) Blanche, à corolle en tubecouverte de poils dorés etterminée par 4-5 lobes. Fl (…)Isolée, plus large et plus longue.Fr Drupe ovoïde, jaunâtre àmaturité, de 20-25 mm de long,pubescente devenant glabre,enveloppée à la base par le calicepersistant en forme de coupe à 4-5 pointes, à sommet surmontéd’une pointe.

Floraison.Plutôt en seconde partie desaison sèche.

Habitat.Des bosquets sahélo-soudaniensaux forêts guinéennes, dans lesgaleries forestières, bords derivières, termitières et collinesrocheuses. Généralement sur solslourds et bien drainés.

Répartition.Du Sénégal au Cameroun, Afriquetropicale et australe, Arabie.Disséminée, localementcommune.

Utilisations.+ Ec Antibiotique, antifongique,antihémorragique. Lèpre,

pneumonie. Fe Désinfectantes.Plaie, pian, otite, conjonctivite,diarrhée, amibiase. Fr Dysenterie,diarrhée.+ Rac Vermifuges+. Ictère,tuberculose, onchocercose+. Racet Fe Maladie mentale+. EcRhumatisme, céphalée,impuissance sexuelle+. RamContrepoison. Pneumonie, fièvreinfectieuse, syphilis. Fe Laxatives.Fièvre, hoquet+. Arbre localementconsidéré comme ayant despouvoirs magiques (arbre sacré).Fe Consommée au Niger. Fr

Pulpe consommée crue ou sousforme de boisson fermentée.Ec Vermifuge (chevaux). Fe Peuappréciées par le bétail. FlApiculture. Bois (sciure) Gale+chez les chiens. Arbre planté pourson ombrage.Bois Gris rosâtre, veiné, dur etlourd. Charpentes, manchesd’armes et d’outils, arcs, cure-dents. Charbon. Go Colle pourréparer les poteries.

Espèce voisine. Défeuillée, son portpeut ressembler à Sclerocarya birrea,dont l’écorce est plus claire, avec unetranche rougeâtre spongieuse etfibreuse.

Source : Arbres et arbustes du sahel

Diospyros mespiliformis

Récepissé N° 661 / 2010 /CATGI/OUA/P.F N° ISSN : 0796-9147

Directeur de Publication : Lazare DOULCOM

Rédacteur en chef : Ramodgué SAWADOGO

Equipe de rédaction :Ramodgué SAWADOGO,

Jean Emmanuel OUEDRAOGOJean - Aimé ZOUGMORE - Lassina Fabrice SANOU Véronique B. NIKIEMA - Lazare DOULCOM

Relations PubliquesIrenée TIENDREBEOGO - Jérome K. ILBOUDO

PAOEnvir-Infos

05 BP 6569 Ouagadougou 05 Tél/Fax : +226 50 50 58 30Cél.: +226 78 38 27 27

Email : [email protected]@yahoo.fr

Site Web : www. mecb.org

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Informations et Education EnvironnementalesN°010 Janvier 2014

Il faut le savoir

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Section 2 : Des définitions Article 4 : Au sens de la présente loi, on entend par :

- acte d'assainissement : ensemble des mesures degestion des eaux de pluie ou de ruissellement, desvégétaux, animaux et microbes envahissants, desdéchets solides, liquides ou gazeux provenant desménages, des établissements publics ou privés, desindustries, de l'artisanat et des exploitations agricoles ;

- aménagements paysagers : ensemble des opérationsd'embellissement visant à améliorer le cadre de vie ;

- audit environnemental : outil de gestion qui comprendune évaluation systématique documentée, périodiqueet objective de la manière dont fonctionnentl’organisation, la gestion et le matériel en matièred’environnement ;

- biodiversité : variabilité des organismes vivants de touteorigine y compris entre autres les écosystèmesterrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques etles complexes écologiques dont ils font partie. Celacomprend la diversité au sein des espèces et entreespèces ainsi que celles des écosystèmes ;

- communautés locales : populations à la base ayant leurforme d’organisation, d’expression socio-culturelle, departicipation à la prise de décision et de gestion del’espace, de l’environnement et de l’économie ;

- déchet : tout résidu de matière ou de substanceabandonné ou destiné à l’abandon qu'il soit liquide,solide ou gazeux, issu d'un processus de fabrication,de transformation ou d'utilisation d'une matière ou d'unproduit ;

- déchets dangereux : tout résidu de matière ou desubstance abandonné ou destiné à l’abandon,présentant des risques graves pour la santé, la sécuritépublique et pour l'environnement ;

- éducation environnementale : ensemble des actions desensibilisation, de formation et d’information visant àresponsabiliser les populations sur la nécessité absoluede promouvoir un environnement sain ;

- espèces envahissantes : espèces animales etvégétales ou d’autres organismes de provenance localeou exotique, qui s’installent, se propagent de manièrenaturelle ou sous l’effet anthropique et qui peuvent avoirde graves conséquences sur l’écosystème, sur lesautres espèces et sur le développement socio-économique et culturel ;

- établissement classé pour la protection del’environnement : tout établissement humain présentantdes dangers ou des inconvénients soit pour lacommodité du voisinage, soit pour la santé et la sécuritépubliques, soit pour l'agriculture, le cadre de vie, la

conservation des sites, espaces, monuments et ladiversité biologique ;

- étude d'impact sur l'environnement : analyseprospective aux fins de l'identification, de l'évaluation etde l’atténuation des incidences d'un projet surl'environnement ;

- êtres vivants : ensemble des espèces biologiquesvivantes, quelles que soient leurs formes d’existence,unicellulaire ou pluricellulaire ;

- évaluations environnementales : processussystémiques qui consistent à évaluer et à documenterles possibilités, les capacités et les fonctions desressources des systèmes naturels et des systèmeshumains afin de faciliter la planification dudéveloppement durable et la prise de décision engénéral, ainsi qu’à prévoir et à gérer les effets négatifset les conséquences des propositions d’aménagementsparticuliers ;

- évaluation environnementale stratégique : processusd’évaluation et d’examen des impacts appliqué auxpolitiques, aux plans et aux programmes ou à touteautre initiative localisée en amont des projets, plans etprogrammes ;

- modes de production et de consommation durables :mécanismes de production et d’utilisation des biens etservices répondant aux besoins essentiels etcontribuant à améliorer la qualité de vie tout enminimisant l’utilisation des ressources naturelles, desmatières toxiques et les émissions de déchets et depolluants tout au long du cycle de vie, de façon à ne pasmettre en danger les besoins des générations futures ;

- notice d'impact sur l'environnement : étude d’impactenvironnementale simplifiée répondant aux mêmespréoccupations que l’étude d’impact environnementaleet comportant des indications fiables et pertinentes ;

- rayonnement ionisant : tout rayonnement capable deproduire des paires d’ions dans la matière biologique ;

- source de rayonnements ionisants : dispositif oumatière qui peut provoquer une exposition à desrayonnements ionisants ; générateur de rayonnements,source radioactive ou autres matières radioactives quisont hors des cycles du combustible nucléaire desréacteurs de recherche et de puissance ;

- sûreté nucléaire : protection des personnes et del’environnement contre les risques radiologiques, et dela sûreté des installations et des activités donnant lieuà des risques radiologiques ;

- trafic illicite : tout mouvement transfrontière de déchetsdangereux effectué sans qu’une notification ait étédonnée aux Etats concernés ou sans obtention de leurconsentement ou avec des documents falsifiés oufondés sur de fausses informations ou qui aboutit aurejet délibéré de ces déchets d’une manière contraireaux règles et aux normes qui ont été fixées par les loiset règlements en vigueur.

LE CODE DE L’ENVIRONNEMENTDU BURKINA FASO ( Suite )

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N°010 Janvier 2014Informations et Education Environnementales14

Il faut le savoir

Section 2 : Du domaine forestier des collectivitésterritoriales

Article 20 :Le domaine forestier des collectivités territoriales estcomposé de l'ensemble des forêts situées sur leterritoire national, à l’exclusion de celles quiappartiennent à des personnes privées et de celles quifont l'objet d'un classement au nom de l'État.

Article 21 :Les forêts des collectivités territoriales peuvent fairel'objet d'un acte de classement au nom de cescollectivités dans un but d'intérêt général local.

Article 22 :Relèvent de l'intérêt général local les forêts dont lataille, la valeur écologique ou esthétique, permettentune gestion rationnelle et durable avec les moyens etles capacités de la collectivité territoriale considérée.Relèvent également de l'intérêt général local, lesforêts affectées à des buts de conservation dontl'intérêt ne dépasse pas celui de la collectivitéterritoriale concernée.

Section 3 : Du classement, du déclassement et duchangement de statut

Article 23 :Conformément aux dispositions des articles 17 et 21ci-dessus, les forêts peuvent être classées soit aunom de l'État, soit au nom des collectivitésterritoriales.

LE CODE FORESTIER (suite)

L’avant projet de loi élaboré par le MEDDcomporte 12 articles qui définissent les notionsessentielles et balisent les conditions de son

application. Il a pour objectifs principaux de :

- réduire la propagation dans le milieu naturel, desdéchets plastiques générés par l’utilisation nonrationnelle des sachets ou emballages plastiquesnon biodégradables ;

- protéger davantage la santé et l’hygiènepubliques ;

- préserver la qualité des sols, des eaux et de l’air ;

- assainir le cadre de vie des populations.

En outre, l’avant projet de loi énonce, les mesuresdérogatoires à l’interdiction et précises lessanctions prévues en cas d’infraction.

Par ailleurs, le projet aménage un délai d’applicationqui permet une certaine marge de manœuvreaux producteurs, importateurs, et auxcommerçants.

Au demeurant, le Burkina est capable d’éradiquer lepéril du sachet plastique et tout le mal que l’onpuisse lui souhaiter c’est de réussir !

Ramodgué SAWADOGO Source : DAJC/MEDD

PROJET DE LOI

Déchets plastiques

Bientôt interdits au Burkina Faso Le sachet plastique ne saurait être le plus fort car bientôt une batterie de mesureslégislatives viendra mettre fin à son hégémonie, lui faire perdre du terrain et le réduire àsa plus simple expression. C’est du moins le souhait du ministère de l’Environnement etdu Développement durable (MEDD) qui a soumis à l’appréciation de l’Assemblée nationaleun avant projet de loi interdisant l’importation, la commercialisation, la fabrication et ladistribution de sachets plastiques au Burkina.

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Informations et Education EnvironnementalesN°010 Janvier 2014

Source Internet

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CITATION"Je crois qu'on n'a pas encore assez démontré à quel point la destruction de notre environnementnaturel n'atteint pas seulement le monde extérieur mais l'homme lui même, en atrophiant en luicertaines facultés que développent le contact avec la nature : son sens de l'harmonie, par exemple,en relation , selon moi, avec sa faculté de percevoir ce qui est bon et juste .Livré au seul circuitdes produits artificiels et interchangeables, l'être humain risque de voir s'amoindrir en lui toutesensibilité à la beauté et tout respect à l'égard d'un univers immense qui lui a été "donné, qui n'estpas un produit, parmi d'autres de son activité, et dont l'énigme subsiste" Konrad Lorentz

Pierre Jakez HELIAS

Les espoirs pour qu’un accordclimatique ambitieux au niveauinternational soit conclu pour 2015semblent s’amenuiser après queles délégués de 200 nations réunisdu 11 au 23 novembre 2013 pourdiscuter du sujet, sont parvenus àdes contributions au lieu desengagements attendus.

Ce samedi 23 novembre, la dix-neuvième conférence des Partiessur le changement climatique(COP19) de Varsovie a bien faillis'enliser dans les méandres de lanégociation. Avec vingt-quatreheures de retard, les délégués, ontadopté un accord qui, du bout deslèvres, engage pays du Nordcomme du Sud à s'orienter vers des« contributions » à la lutte contre lechangement climatique d'ici à 2015,année fatidique où la COP 21 devraadopter, à Paris, un nouvel accordinternational prenant le relais duProtocole de Kyoto. La négociationa abouti à une nouvelle version ducompromis de Durban (Afrique duSud) où, en 2011, les 195 membresde la Conférence des Nations unies sur les changementsclimatiques se sont donné quatreans pour parvenir à un accord

mondial qui impliquera désormaistous les grands pays pollueurs, auNord comme au Sud, et non plus lesseuls pays occidentaux. Varsovieprévoit que les pays « qui le peuvent» fourniront leurs « contributions »de réduction des émissions « enavance » de la conférence de Paris(COP 21), au début de l'année2015. La nature juridique de cescontributions devra être préciséeplus tard.

Des contributions plutôtque des engagements

Pendant que les pays ditsémergents, réclament le droit decroître à leur tour à renfortd'énergies fossiles, celles des paysindustrialisés, Etats-Unis et Unioneuropéenne, estiment que le tempsest venu pour les nouveaux grandsémetteurs mondiaux, Chine et Indeen tête, de prendre leursresponsabilités . Une rhétoriqueédulcorée aura donc permisd'arracher un compromis et d'éviterprovisoirement le schisme Nord-Sud : « contributions » plutôtqu' « engagements », mais tous,pollueurs historiques comme« émergents » du groupe desBASIC (Brésil, Afrique du Sud, Indeet Chine) consentent à « contribuer», au gré d'annonces de réductions

volontaires, à réduire les émissionsde gaz à effet de serre.Au demeurant la feuille de routeadoptée à Varsovie laisse entrevoirde lourds obstacles pour laconclusion d’un nouvel accord pluscontraignant à la conférence deParis prévue pour 2015

Note Consultez le compromis deDurban Plus d'infos Note Consultezla feuille de route. Plus d'infosClimat : la conférence deVarsovie devra tracer la routevers un accord contraignant en2015 (article paru le 08/11/2013)Varsovie sera une étape importedans l'optique de la signature del'accord global et contraignant dontla signature est prévue pour 2015 àParis. Mais la remise en cause desprocédures par la Russies'apparente à une épée deDamoclès. Lire la news Le TyphonHaiyan s'invite aux négociationsclimatiques de Varsovie (articleparu le 12/11/2013) Lundi 11novembre, à l'occasion del'ouverture de la 19ème Conférencedes parties (COP19) à laConvention-cadre des Nationsunies sur les changementsclimatiques (Ccnucc),

Agnès SinaïACTU-ENVIRONNEMENT

Conférence de Varsovie

Un compromis de dernière minute

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Qui fait quoi ?

La Fondation April pourl’Environnement (FAE) estune initiative de l’agence

pétrolière APRIL OIL- BURKINA quiest une agence spécialisée dans larevente et la commercialisation desproduits pétroliers au Burkina Faso.Soucieuse de l’avenir et face à ladégradation grandissante del’environnement, l’agence APRILOIL Burkina a pris l’initiative decréer une fondation qu’il a nomméFondation April pourL’Environnement (FAE) dans le butd’apporter sa contribution pourl’édification d’un Burkina Fasoémergeant. La fondation April pourl’environnement est une associationde droit burkinabè créée le 12décembre 2012 et reconnueofficiellement par les autoritésburkinabés le 04 juin 2013 sous lenuméro de Récépissén°2013/0629/MATDS/SG/DGLPAP/DAOSOC.

Objectif

- Promouvoir un développementhumain durable en développantdes initiatives et activités depromotion de l’environnement ;

- consolider des programmesc o m m u n a u t a i r eenvironnementaux ;

- assister les communes dansl’élaboration et la mise enœuvre des plans ded é v e l o p p e m e n tenvironnementaux et lapromotion de l’éco-entreprenariat ;

- Promouvoir l’économie verte auBurkina Faso ;

- Promouvoir les produitsforestiers non ligneux.

Mission de la fondation

Elle s’est assigné lesmissions suivantes :

- Sensibiliser et former lajeunesse sur la nécessité dechanger les comportements ;

- Lutter contre la désertification àtravers les activités dereboisement ;

- Travailler en partenariat avecles autorités et les organisationsde la place pour lutter contre lechangement climatique ;

- Faire la promotion des produitsforestiers non ligneux ;

- Faire de lobiying auprès desautorités locales (nationalesrégionales, provinciales,communales) etinternationales ;

- Promouvoir l’économie verte etle développement durable ;

- Sensibiliser les entreprises etles populations sur la nécessitéde préserver l’écosystème.

Vision

Rassembler tous les acteursintervenant dans le domaine del'environnement et dudéveloppement durable au BurkinaFaso dans le cadre d’un projetcollectif de lutte contre les effets des

changements climatiques à traversune réelle synergie d’action pourassurer un environnement riche etsain pour les générations présenteset futures.Activités

Les projets identifiées et en coursd’élaboration sont les suivantes :

- Forum des Jeunes surl'Environnement ;

- Plantation d'arbres ;

- Lobbying au près desorganisations de la place ;

- Programmes radio et télévision ;

- Sensibilisation dans les écoles,quartiers, marchés, placespublique ;

- Mise en place des Clubs Écolos(CE) dans les écoles etuniversités publiques et privéesde la place ;

- Construction des Centresd’Éveils Environnementaux(CEE) ;

- Projet d’apiculture modernedans les villages riverains duParc National KaboréTambi (PNKT) ;

- Organisation etresponsabilisation despopulations riveraines du PNKT

Fondation April pour l’Environnement (FAE)« Engageons-nous pour un environnement Sain et Propice

aux activités socio-économiques et culturellespour une Émergence Durable »

01 BP 2387 Ouaga 01Sise sur l’immeuble de la pharmacie

DOUNIA au 1er étage.

Tél. : (226) 50 40 74 20 78 28 15 65/ 72 34 01 51

Email: [email protected]:http://faeburkina.blogspot.com

www.facebook.com/faeburkinafaso

N°010 Janvier 2014Informations et Education Environnementales16

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Informations et Education EnvironnementalesN°010 Janvier 2014 17

Actualité

Le Burkina Faso a conclu en2011 avec la Banque mondiale,un accord de financement pour

la mise œuvre du Projet deproductivité agricole en Afrique del’Ouest (PPAAO/WAAPP). L’objectifde ce projet est de générer et dediffuser des technologies amélioréespour l’intensification durable desproductions agricoles dans uncontexte de coopération scientifiquerégionale en vue de contribuer àl’augmentation de la productivitéagricole dans les filières majeures,avec un accent sur les fruits etlégumes dans le cas du BurkinaFaso. A cet effet, l’Assembléenationale a adopté en sa séance du31 mars 2006 une loi régissantl’ensemble des activités relatives auxsemences végétales au BurkinaFaso. Cette loi vise à créer lesconditions pour la promotion de laqualité, de la production, de lacommercialisation et de l’utilisationdes semences afin de contribuer à laréalisation de l’objectif nationald’intensification, de modernisation del’agriculture, d’accroissement desproductions agricoles et forestièresainsi que de sécurité alimentaire ; elles’applique à toutes les semencesagricoles et forestières issues devariétés améliorées outraditionnelles.

Cependant, depuis l’adoption deladite loi en mars 2006 suivie de celledes décrets et des arrêtésd’application, les acteurs desemences forestières ignoraient leurexistence, contrairement à ceux dessemences agricoles qui ont étélargement informés et sensibilisés surcette loi. C’est ainsi que pour palierce déficit d’information, le Sous-

comité d’homologation des matérielsforestiers de base (SCHMFB) ainscrit l’organisation de quatreateliers régionaux en vue d’informeret de sensibiliser les acteurs deproduction, de diffusion et d’utilisationde semences forestières sur lesdispositions de la loi portantrèglementation des semencesvégétales au Burkina Faso et est

textes d’application.

L’atelier du 22 novembre 2013, tenuà Ouagadougou, s’inscrivait doncdans cette dynamique, à savoir,informer et sensibiliser les acteurssemenciers de la région du Centresur ladite loi. Il a regroupé unecinquantaine de participants,essentiellement des représentants destructures de la région du Centre, desrégions du Centre-sud, du Centre-ouest et du Plateau central et destructures centrales du ministère del’Environnement et duDéveloppement durable. L’objectifétant de rendre effectives lesdispositions de la loi et de ses textesd’application. De façon spécifique, il

s’est agi au cours de l’atelier de : lireet expliquer aux participants, lesdispositions de la loi, des décrets etdes arrêtés ; sensibiliser les acteursde semences forestières en vued’une application effective desdispositions de la loi, des décrets etdes arrêtés ; recueillir les points devue et les préoccupations desparticipants par rapport auxdispositions de la loi, des décrets etdes arrêtés ; enfin, répertorier lesacteurs concernés par les semencesforestières.

La présentation de la loi a été faitepar Cécilia Somé, ingénieurechercheur et chargée du programmeproduction et gestion des semencesforestières au Centre national desemences forestières.Selon elle, l’atelier du 22 novembre,tout comme la prise de la loi n°010-2006 se justifie bien d’autant plusque, aussi bien pour l’agriculture quepour ce qui concerne les forêts, uneperte considérable est enregistréechaque année au Burkina Faso, dufait de la mauvaise qualité dessemences en général utilisées par lesacteurs.

C’est pour juguler cet état de fait quele Centre national de semencesforestières œuvre à injecterrégulièrement des semences debonne qualité, mais qui sontinutilisées par une grande partie desdestinataires. Cette loi, selon toujourselle, oblige donc ceux-ci à tendredésormais vers la qualité, avec desobligations claires pour dissuader leséventuels contrevenants.

Par Lassina Fabrice SANOU

REGLEMENTATION DES SEMENCES VEGETALES AU BURKINA FASO

Qu’est-ce la loi 10-2006 ?

L’exposé sur la loi n°010-2006 a été fait parMme Somé, chercheur au CNSF

Il s’est tenu le vendredi 22 novembre 2013 dans la salle de conférence conseil régional ducentre à Ouagadougou, un atelier d’information et de sensibilisation à l’intention desacteurs semenciers de la région du centre. Les participants, au nombre de 50 personnesdont des inspecteurs semenciers, des agents forestiers, des pépiniéristes, des producteursde semences, des représentants de projets et programmes et d’associations ainsi que desreprésentants de groupements, se sont notamment familiarisés au cours de cette rencontresur la loi n°010- 2006/ AN du 31 mars 2006 portant règlementation des semences végétalesau Burkina Faso.

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N°010 Janvier 2014Informations et Education Environnementales18

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