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EFFET D’UNE COMMUNICATION MENAÇANTE SUR L’INTENTION DES ENFANTS (DE 8 A 12 ANS) À ADOPTER UN COMPORTEMENT FAVORABLE EN SANTÉ DENTAIRE: RÔLE DE L’IMPLICATION ENVERS LA CATÉGORIE DU PRODUIT Résumé : Cette recherche a pour objectif d’étudier l’influence des réactions affectives négatives déclenchées par une communication menaçante en hygiène dentaire sur l’intention comportementale des enfants âgés de 8 à 12 ans et ce en mettant en lumière le rôle modérateur de l’implication de l’enfant envers la catégorie du produit. Une enquête qualitative a été réalisée afin d’identifier les principaux dangers qui menacent la santé dentaire des enfants, puis, une quasi-expérimentation a été réalisée auprès de 570 enfants. Les résultats montrent un effet significatif des réactions affectives négatives sur l’attitude envers le produit, l’attitude envers l’annonce et l’intention comportementale des enfants. L’effet modérateur de l’implication envers le produit a été également confirmé. Mots clés : marketing de l’enfant ; menaces ; réactions affectives négatives ; intention comportementale ; implication EFFECT OF THREATENING COMMUNICATION ON THE INTENTION OF CHILDREN (8-12 YEARS OF AGE) TO ADOPT FAVOURABLE DENTAL HEALTH BEHAVIOUR: ROLE OF INVOLVEMENT IN THE PRODUCT CATEGORY Abstract : The objective of this research is to investigate the influence of negative emotional reactions triggered by threatening dental hygiene communication on the behavioural intent of children aged 8 to 12 years and this by highlighting the moderating role of the child's involvement in the product category. A qualitative survey was conducted to identify the main threats to children's dental health, and then the experimentation was conducted with 570 children. The results show a significant effect of negative emotional reactions on children's attitudes towards the product, attitudes towards the advertisement and behavioural intentions. The moderating effect of product involvement was also confirmed. Keywords: kids marketing; threats; negative affective reactions; behavioral intention; involvement.

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EFFET D’UNE COMMUNICATION MENAÇANTE SUR L’INTENTION DES

ENFANTS (DE 8 A 12 ANS) À ADOPTER UN COMPORTEMENT FAVORABLE EN

SANTÉ DENTAIRE: RÔLE DE L’IMPLICATION ENVERS LA CATÉGORIE DU

PRODUIT

Résumé : Cette recherche a pour objectif d’étudier l’influence des réactions affectives

négatives déclenchées par une communication menaçante en hygiène dentaire sur l’intention

comportementale des enfants âgés de 8 à 12 ans et ce en mettant en lumière le rôle modérateur

de l’implication de l’enfant envers la catégorie du produit. Une enquête qualitative a été

réalisée afin d’identifier les principaux dangers qui menacent la santé dentaire des enfants,

puis, une quasi-expérimentation a été réalisée auprès de 570 enfants. Les résultats montrent un

effet significatif des réactions affectives négatives sur l’attitude envers le produit, l’attitude

envers l’annonce et l’intention comportementale des enfants. L’effet modérateur de

l’implication envers le produit a été également confirmé.

Mots clés : marketing de l’enfant ; menaces ; réactions affectives négatives ; intention

comportementale ; implication

EFFECT OF THREATENING COMMUNICATION ON THE INTENTION OF

CHILDREN (8-12 YEARS OF AGE) TO ADOPT FAVOURABLE DENTAL HEALTH

BEHAVIOUR: ROLE OF INVOLVEMENT IN THE PRODUCT CATEGORY

Abstract : The objective of this research is to investigate the influence of negative emotional

reactions triggered by threatening dental hygiene communication on the behavioural intent of

children aged 8 to 12 years and this by highlighting the moderating role of the child's

involvement in the product category. A qualitative survey was conducted to identify the main

threats to children's dental health, and then the experimentation was conducted with 570

children. The results show a significant effect of negative emotional reactions on children's

attitudes towards the product, attitudes towards the advertisement and behavioural intentions.

The moderating effect of product involvement was also confirmed.

Keywords: kids marketing; threats; negative affective reactions; behavioral intention;

involvement.

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EFFET D’UNE COMMUNICATION MENAÇANTE SUR L’INTENTION DES

ENFANTS (DE 8 A 12 ANS) À ADOPTER UN COMPORTEMENT FAVORABLE EN

SANTÉ DENTAIRE: RÔLE DE L’IMPLICATION ENVERS LA CATÉGORIE DU

PRODUIT

Introduction

L’évolution du rôle de l’enfant au sein de la famille de celui d’un consommateur à un

consommateur décideur et prescripteur (McNeal, 1992 ; Brée, 2007 ; Ezan et al., 2014) a

favorisé la multiplication des recherches sur les attitudes et les comportements de

consommation enfantine (John, 2001). En effet, les connaissances, les compétences et les

attitudes acquises dès l’enfance, façonneront les futures préférences ainsi que les futurs

comportements de consommation (Dotson et Hyatt, 2005). Dès lors, ce marché suscitait

davantage l’intérêt des chercheurs et des responsables de la communication. Une pléthore de

recherches ont étudié les mécanismes par lesquels les enfants réagissent à une communication

publicitaire (Phelps et Hoy, 1996 ; Derbaix et Brée, 1997 ; Derbaix, Blondeau et Pecheux,

1999 ; Moore-Shay et Lutz, 2000 ; Pecheux et Derbaix, 2002) et elles ont identifié les facteurs

clés de la persuasion des enfants (Brée, 1993 ; Derbaix et Brée, 1997). Sauf que, ces

recherches étudient, généralement, les réactions des enfants face à une communication

classique. Les communications basées sur les menaces sont rarement utilisées auprès de la

cible enfantine (Charry et Pecheux, 2011 ; Panic, Cauberghe et De Pelsmacker, 2014 ; Charry,

Pelsmacker et Pecheux, 2014). Alors que, des recherches antérieures en marketing social

confirment l’efficacité des communications menaçantes dans les campagnes de santé

préventives que ce soit auprès des adultes ou auprès des adolescents (De Hoog, Stroebe et De

Wit, 2005; Smith et Stutts, 2006 ; Dann, 2010 ; Luca et Suggs, 2013 ; Hornik et al., 2017 ;

Teng et al., 2019 ; Hayashi et al., 2019). Ceci, nous a amené à penser qu’un message

publicitaire exposant une menace peut convaincre les enfants à adopter un comportement

préventif en santé d’une manière générale et en santé dentaire d’une manière plus précise.

C’est dans cette perspective que cette recherche s’interroge sur l’influence d’une

communication menaçante en hygiène dentaire sur l’intention des enfants à adopter un

comportement favorable à leur santé dentaire. L’objectif de cet article est, d’abord, d’analyser

le rôle joué par les émotions négatives déclenchées par une annonce menaçante sur l’attitude

envers l’annonce ainsi que l’attitude envers le produit à utiliser (le dentifrice dans ce cas).

Ensuite, comparer l’efficacité d’utilisation d’une communication circulant des menaces par

rapport à une communication classique (ne contenant pas de menace) du point de vue

intention des enfants à adopter un comportement préventif en santé dentaire. Enfin, identifier

le rôle modérateur que peut jouer l’implication envers la catégorie du produit sur la relation

entre les réactions affectives négatives et le processus de persuasion.

Revue de la littérature : Enfants, communication menaçante et persuasion publicitaire

Selon Hayashi, et al., (2019), les communications menaçantes se basent sur un message

persuasif qui cherche à éveiller la menace d’un danger ou d’un risque et qui influence le

récepteur à suivre les recommandations proposées dans ce message. Dans le contexte de la

communication relative à la santé préventive, l’utilisation des messages basés sur les menaces

a fait preuve d’une certaine efficacité pour avoir le comportement souhaité de la cible

(Tanner, Hunt et Eppright, 1991; Schoenbachler et Whittler, 1996; Pechmann, Zhao,

Goldberg et Reibling, 2003 ; De Hoog, Stroebe et De Wit, 2005; Smith et Stutts, 2006 ;

Hornik et al., 2017 ; Teng et al., 2018 ; Hayashi et al., 2019). En effet, plusieurs recherches

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(Witte et Donohue, 2000 ; Pechmann, Zhao, Goldberg et Reibling, 2003 ; De Hoog et al.,

2005 ; Charry et Pecheux, 2011 ; Panic, Cauberghe et De Pelsmacker, 2014 ; Carey et Sarma,

2016 ; Hornik et al., 2017; Teng et al., 2019; Hayashi et al., 2019) confirment la capacité de

ces messages avertissant d’un danger potentiel (Dillard et Shen, 2018) à convaincre la cible,

soit en motivant l’adoption d’un comportement favorable à la santé ou en décourageant

l’adoption des comportements à risques (Emanuel, McCully, Gallagher et Updegraff, 2012).

D’une manière générale, les recherches ayant pour objet les communications menaçantes sont

réalisées auprès des adultes (Ngondo et Klyueva, 2019) et auprès des adolescents (Dickinson

et Holmes, 2011; Carey et Sarma, 2016). A notre connaissance, les recherches qui ont étudié

le pouvoir de persuasion de communication menaçante auprès des enfants sont rares (Charry

et Pecheux, 2011 ; Charry et Demlouin, 2012) et elles sont essentiellement réalisées dans le

contexte de l’obésité enfantine. La santé dentaire des enfants relève, également, d’une grande

importance dans la mesure où une mauvaise hygiène dentaire peut causer d’autres problèmes

de santé tels que le diabète, les maladies cardiovasculaires et les maladies respiratoires

(l’OMS, rapport 2016). Donc nous avons choisi de réaliser notre étude dans le contexte de la

santé dentaire.

En comportement du consommateur, plusieurs chercheurs se sont intéressés à l’étude des

réactions des enfants face à une annonce publicitaire (Phelps et Hoy, 1996 ; Derbaix et Brée,

1997 ; Derbaix, Blondeau et Pecheux, 1999 ; Moore-Shay et Lutz, 2000 ; Pecheux et Derbaix,

2002). Derbaix (1982) a proposé une hiérarchie des effets, appelée également la hiérarchie

émotionnelle qui explique les réactions des enfants après leur exposition aux publicités

(Derbaix, Brée et Masson, 1994 ; Derbaix et Brée, 1997). En partant de cette théorie,

plusieurs modèles de persuasion ont été développés tels que le modèle de Phelps et Hoy

(1996), le modèle de Derbaix et Brée (1997), le modèle de Moore-Shay et Lutz (2000) et le

processus proposé par Guichard et Pecheux (2007). Alors, après exposition à une annonce

publicitaire, l’enfant développe une réaction principalement émotionnelle qui va générer par

la suite une attitude envers l’annonce (H1), suivie par une formation d’une attitude envers la

marque ou le produit (H2.a, H2.b). Ces attitudes lorsqu’elles sont favorables, elles génèrent

une intention de demande du produit ou un comportement (H3, H4) (Derbaix, Brée et

Masson, 1994 ; Derbaix et Breé, 1997 ; Moore-Shay et Lutz, 2000 ; Brée, 2007 ; Ezan et

Pantin-Sohier, 2010 ; Ezan et al., 2014). En effet, l’attitude envers l’annonce ainsi que

l’attitude envers le produit dépendent largement des réactions émotionnelles déclenchées

(Moore-Shay et Lutz, 2000 ; Pecheux et Derbaix, 2002), plus précisément, des réactions

émotionnelles positives. Le pouvoir de persuasion des réactions affectives négatives est

rarement étudié (Charry et al.,, 2011). Dans cette recherche, nous nous limiterons à l’étude de

l’influence des réactions affectives négatives générées suite à l’exposition des enfants à une

annonce menaçante promouvant l’adoption d’un comportement favorable à la santé dentaire.

Nous étudierons, également, le rôle modérateur de l’implication envers le produit (le

dentifrice dans notre cas) qui a été mainte fois confirmé dans des recherches antérieures

(Derbaix, 1995 ; Derbaix et Pecheux, 1997 ; Muratore, 2002 ; Mzoughi, 2017) (H5).

Méthodologie

Enquête qualitative : dans un premier temps, une étude exploratoire a été menée afin

d’identifier les différentes formes de menaces auxquelles sont exposés les enfants âgés de 8 à

12 ans dans le contexte de la santé dentaire. Au total, 17 entretiens semi-directifs étaient

réalisés auprès des médecins dentistes. En effet, l’analyse des verbatim issus de ces entretiens

a permis de dégager trois principaux dangers qui peuvent menacer les enfants : les douleurs au

niveau de la gencive, la possibilité d’enlever une dent chez un dentiste et le rejet par le groupe

d’amis. Ces menaces dégagées feront, par la suite, l’objet des autres études dans cette

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recherche. Dans un deuxième temps, nous avons réalisé des mini-focus-groups auprès de 26

enfants âgés de 8 à 12 ans répartis en 6 groupes formés par 4 ou 5 enfants selon leurs affinités.

Ceci en suivant les recommandations de Derbaix et Pecheux (2000) et Brée (2007 ; 2012)

pour la collecte de données auprès des enfants. Durant les focus-groups, les enfants étaient

exposés à deux montages audiovisuels. Ces montages ont été conçus en se basant sur la

littérature existante relative à la structure des messages menaçants en santé préventive (Panic

et al, 2014; Charry, 2009 ; Dickinson et Holmes, 2008; Gallopel-Morvan, 2006; Sturges et

Rogers, 1996; Schoenbachler et Whitler, 1996 ; Runge, Prentice-Dunn et Scogin, 1993,

Rogers, 1983). En se référant, également, aux résultats des entretiens précédemment réalisés

avec les médecins dentistes et aux experts en communication et en publicité. Le premier

montage présente les trois principaux dangers qui peuvent menacer la santé dentaire des

enfants à savoir les douleurs au niveau de la gencive, la possibilité d’enlever une dent chez un

dentiste et le rejet par le groupe d’amis. Ces menaces sont suivies par des recommandations

proposées pour éviter les dangers en question. Le deuxième montage audiovisuel, présente

une annonce classique ne contenant pas de menace et présentant, également, les même

recommandations. L’analyse des verbatim des enfants nous a permis, d’abord, de valider les

construits de notre modèle. Ensuite, de garantir une meilleure adaptation de notre cadre au

milieu réel des enfants. Enfin, d’enrichir le contenu des échelles de mesure retenues.

Étude quantitative : pour pouvoir tester nos hypothèses, nous avons réalisé une quasi-

expérimentation auprès d’un échantillon total de 570 enfants âgés de 8 à 12 ans. Le choix

d’une quasi-expérimentation s’explique par le fait que nous souhaitons réaliser notre étude

dans un milieu réel à savoir le milieu scolaire. Ce dernier nous permettra également, de limiter

les influences externes sur les réponses des enfants et plus précisément les influences des

parents. Deux situations expérimentales ont été mises en place pour tester, d’une part,

l’influence d’une communication menaçante en hygiène dentaire sur les réactions affectives

négatives déclenchées par l’annonce, l’attitude envers le produit (dentifrice), l’attitude envers

l’annonce et l’intention comportementale. Et d’autre part, pour comparer les effets d’une

annonce menaçante par rapport à une annonce classique en persuasion publicitaire auprès des

enfants. Les enfants sont exposés à l’un des montages. Puis, ils sont demandés de remplir un

questionnaire. En effet, les réactions affectives négatives déclenchées par l’annonce sont

mesurées à l’aide de l’échelle de Derbaix et Brée (1997). L’attitude envers le produit a été

mesurée à travers l’échelle de Pecheux et Derbaix (1999) composée par 7 items. C’est une

échelle bidimensionnelle (dimension hédonique et dimension utilitaire). L’attitude des enfants

envers l’annonce était mesurée par l’échelle proposée par Derbaix, Blondeau et Pecheux

(1999) composée par 6 items. L’implication envers la catégorie du produit a été mesurée par

l’échelle développée pour la population enfantine de Derbaix et Pecheux (1997). Les réponses

des enfants sont mesurées par une échelle de Likert à 4 points (NON, non, oui, OUI) (Derbaix

et Pecheux, 2000 ; Brée, 2007). Pour faciliter d’avantage la compréhension du questionnaire

aux enfants, les deux extrémités sont présentées par deux grands carrés et les deux points

intermédiaires sont présentés par deux petits carrés. La couleur verte est utilisée pour les

deux échelons positifs (OUI, oui), et la couleur rouge pour les deux échelons négatifs (NON,

non). Le traitement des données collectées est fondé sur des analyses factorielles exploratoires

(en utilisant SPSS 21) et confirmatoires au moyen de la modélisation par équations

structurelles (en utilisant AMOS 21).

Résultats de la recherche

Afin de purifier l’ensemble des échelles de mesures des variables retenus dans notre modèle,

nous avons utilisé l’analyse factorielle (analyse en composante principale : ACP) ainsi que

l’analyse de la fiabilité (alpha de Cronbach). Les résultats de ces analyses sont présentés en

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annexe 1 et annexe 2. Nous avons vérifié pour chaque échelle retenue, l’indice KMO, le test

de sphéricité de Bartlett, les valeurs propres et les composantes après rotation VARIMAX. En

fait, après avoir effectué des analyses en composantes principales et une rotation Varimax,

pour l’échelle des réactions affectives négatives l’item ‘je me suis senti (e) surpris(e)’ a été

éliminé, pour l’échelle attitude envers le produit, l’item « le dentifrice ça ne sert à rien » a été

également éliminé et pour l’échelle de l’attitude envers l’annonce les deux items « je trouve

cette annonce embêtante » et « cette annonce est bête » ont été éliminés. Le logiciel SPSS 21

nous affiche une valeur de KMO> 0.7 et le test de Bartlett est significatif au seuil de 5%. Ce

qui prouve que nous pouvons procéder à une factorisation des données. L’examen de l’alpha

de Cronbach montre que nos échelles de mesure ont une fiabilité satisfaisante (allant de 0.796

à 0.97). Pour examiner la fiabilité et la validité de notre modèle, nous avons fait recours à

deux indicateurs, à savoir le Rhô de Jöreskog et le Rhô de la validité convergente. Nos

résultats montrent que les valeurs de Rhô de Jöreskog de notre modèle sont satisfaisantes

puisqu’elles dépassent le seuil minimal de 0.7 (Fornell et Larcker, 1981 ; Nunnally et

Berntern, 1994). De même les valeurs de Rhô de la validité convergente de notre modèle de

mesure sont satisfaisantes, elles sont comprises entre 0.638 et 0.976 dépassent le seuil de 0.5.

Pour la validité discriminante, elle est vérifiée par le critère de Fornell Larcker (1981) et elle

est confirmée pour tous les construits (AVE> au carré de la corrélation entre une variable et le

reste des autres variables) (Annexe 2). Notre modèle présente de bonnes qualités

psychométriques, tous les indices d’ajustement sont acceptables (pour la première situation

expérimentale : χ2/ddl=1.751 ; RMR= 0.015 ; GFI= 0.912; AGFI=0.936 ; RMSEA= 0.045;

NFI= 0.966; CFI=0.981 ; TLI=0.974 ;) (Pour la deuxième situation expérimentale :

χ2/ddl=1.933 ; RMR=0.02 ; GFI=0.981 ; AGFI=0.913 ; RMSEA= 0.03; NFI=0.923 ;

CFI=0.916 ; TLI=0.923).

Tests des hypothèses et discussion

Première situation expérimentale (modèle 1) : Nous testons la significativité des

hypothèses de recherche du modèle structurel sous bootstrap. Les résultats indiquent que les

hypothèses H1, H2.a ; H2.b, H3, H4.a et H4.b sont validées. La relation entre les réactions

affectives négatives et l’attitude envers l’annonce est négative et significative (γ = -0.223 ;

CR= 10.52 ; p=0.00). L’hypothèse H1 est alors validée. Le lien structurel de la relation entre

les réactions affectives négatives déclenchées par l’annonce et la dimension hédonique de

l’attitude envers le produit est significatif (CR= 1.99 ; p=0.048) et le coefficient de régression

entre ces deux variables est égal à (-0.214). Donc l’hypothèse H2.a est validée. La relation

entre les réactions affectives négatives et la dimension utilitaire de l’attitude envers le produit

est significativement positive avec γ = (-) 0,31 et CR= 2.36 (p= 0,000 <0,05). D’où

l’hypothèse H2.b est validée. Les résultats de notre recherche ont montré que le lien entre

l’attitude envers l’annonce et l’intention comportementale est positif et significatif (γ = +

0.501 ; CR= 10.092 ; p=0.00). Nous concluons, donc, qu’une attitude favorable des enfants

envers l’annonce influence positivement leur intention à adopter le comportement souhaité.

D’où, H3 est validée. L’estimation de l’équation structurelle a montré une relation

significative entre la dimension hédonique de l’attitude envers le produit et l’intention

comportementale (CR= 4.421 ; p=0.025) avec un lien structurel positif égale à +0.63. D’où,

l’hypothèse H4.a est validée. La relation entre la dimension utilitaire de l’attitude envers le

produit et l’intention comportementale est significativement positive avec γ = (+) 0,784 et

CR=9.511 (p= 0,000 <0,05), autrement dit, H4.b est validée. Pour l’effet modérateur de

l’implication, nous avons identifié un effet modérateur sur la relation entre les réactions

affectives négatives et l’attitude envers le produit (R²=0.34 ; t=2.9417 : p=0.0035).

Page 6: EFFET D’UNE COMMUNICATION MENAÇANTE SUR L’INTENTION …

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Deuxième situation expérimentale (modèle2) : Nous avons testé la significativité des

hypothèses de recherche du modèle structurel sous bootstrap. Les résultats indiquent que les

hypothèses H2.a ; H2.b, H3, H4.a et H4.b sont validées. Cependant, les hypothèses H1 et H5

ne sont pas validées. Le lien structurel entre les réactions affectives négatives et l’attitude

envers l’annonce est positif et significatif (γ = +0.413 ; CR= 5.362 ; p=0.00). L’hypothèse H1

est alors non validée. Pour la relation entre les réactions affectives négatives déclenchées par

l’annonce et la dimension hédonique de l’attitude envers le produit, le lien structurel est

significatif (CR= -5.905 ; p=0.00) et le coefficient de régression entre les deux variables est

de -0.283. Il en sort de ces résultats que l’hypothèse H2.a est validée. La relation entre les

réactions affectives négatives et la dimension utilitaire de l’attitude envers le produit est

significative avec γ = (-) 0.304 et CR= -2.076 (p= 0,038 <0,05). D’où l’hypothèse H2.b est

validée. Les résultats de notre recherche ont montré que le lien entre l’attitude envers

l’annonce et l’intention comportementale est positif et significatif (γ = + 0.530 ; CR= 5.22 ;

p=0.00). Donc, H3 est validée. Concernant la relation entre la dimension hédonique de

l’attitude envers le produit et l’intention comportementale, le lien structurel est de +0.531. De

plus, le lien entre ces deux variables est significatif (CR= 3.165 ; p=0.023). L’hypothèse H4.a

est alors validée. La relation entre la dimension utilitaire de l’attitude envers le produit et

l’intention comportementale est significativement positive avec γ = (+) 0,622 et CR = 3.852

(p= 0,000 <0,05), autrement dit, H4.b est validée. Pour l’effet modérateur de l’implication,

aucun effet n’a été validé pour la deuxième situation expérimentale. D’où H5 n’est pas

validée (les résultats et le modèle de mesure sont présentés en annexe 3, annexe 4 et annexe

5). Parmi les objectifs de cette recherche, c’est de comparer l’efficacité d’une communication

menaçante par rapport à une communication classique. Alors, en procédant à une

comparaison de moyennes, nous avons identifié que l’intention des enfants à adopter un

comportement préventif en hygiène dentaire est plus élevée lorsqu’ils sont exposés à une

annonce menaçante que lorsqu’ils sont exposés à une annonce classique (annexe 6).

Conclusion

L’objectif de cette recherche est d’étudier l’influence des réactions affectives négatives

déclenchées par une communication menaçante en hygiène dentaire sur l’intention

comportementale des enfants âgés de 8 à 12 ans. A travers ce travail de recherche, nous

cherchons également à identifier le rôle modérateur que peut jouer l’implication sur cette

relation. Nos résultats confirment, d’abord, le pouvoir de persuasion des réactions affectives

négatives déclenchées par une annonce menaçante. Ces résultats convergent avec les travaux

de Charry (2009). Ensuite, nous avons identifié que l’implication envers le produit modère

significativement la relation entre les réactions affectives négatives et l’attitude des enfants

envers ce produit (Mzoughi, 2017). Enfin, nous avons confirmé la supériorité d’une annonce

menaçante par rapport à une annonce classique au niveau des intentions des enfants à adopter

le comportement souhaité. Ces résultats vont dans le même sens que les travaux de Charry et

al., 2011 et Panic et al., (2014). Sur le plan théorique, cette recherche contribue à une

meilleure compréhension du processus de persuasion publicitaire chez les enfants basé sur les

annonces menaçantes. Sur le plan managérial, notre recherche offre des recommandations

pertinentes pour les chercheurs, les praticiens et les responsables de la communication qui

œuvrent dans le domaine de la santé préventive auprès des enfants. Ceci, en leur permettant

d’approfondir leur compréhension des éléments de persuasion spécifiques aux enfants. Notre

recherche offre des résultats spécifiques au contexte de la santé dentaire. Des recherches

futures pourraient s’intéresser à tester ce modèle dans d’autres contextes de santé tels que la

sécurité routière et la consommation du tabac chez les enfants.

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Annexes

Annexe 1.

Tableau 1. Purification des échelles de mesure Modèle 1

Réactions

affectives

négatives

déclenchées

par l’annonce

Attitude

envers le

produit

Attitude

envers

l’annonce

Intention

comportem-

entale

Implication

envers la

catégorie du

produit

Nombre de

dimensions 1

2 1 1 2

Nombre d’items 8 7 6 3 5

Page 11: EFFET D’UNE COMMUNICATION MENAÇANTE SUR L’INTENTION …

10

items/dimensions - 4 3 - - 3 2

Item(s) éliminé(s) 1 1 2 0 0

Alpha De Cronbach 0.826 0.849 0.86 0.796 0.842 0.970 0.963

K.M.O 0.795 0.838 0.772 0.676 0.799

Test de Bartlett (sign) 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00

% variance 51.538% 82.791% 66.078 78.762% 85.63%

Annexe 2.

Tableau 2. Purification des échelles de mesure Modèle 2

Réactions

affectives

négatives

déclenchées

par

l’annonce

Attitude

envers le

produit

Attitude

envers

l’annonce

Intention

comportem-

entale

Implication

envers la

catégorie du

produit

Nombre de

dimensions 1

2 1 1 2

Nombre d’items 8 7 6 3 5

items/dimensions - 4 3 - -

Item(s) éliminé(s) 2 1 2 0 0

Alpha De Cronbach 0.71 0.848 0.784 0.712 0.709 0.91 0.963

K.M.O 0.714 0.895 0.719 0.607 0.812

Test de Bartlett

(sign) 0.00

0.00 0.00 0.00 0.00

% variance 51.448% 87.392% 62.81% 64.66% 84.298%

Annexe 3.

Tableau 3. La significativité des liens de causalité du modèle 1 relationnel (cas d’une annonce

menaçante)

Lien structurels Estimate

Standardized

CR P Validation

hypothèse

H1 ATT_ANN← RAN -0.223 10.52 0.00 Acceptée

H2.a ATT_PDT1← RAN -0.214 1.999 0.048 Acceptée

Page 12: EFFET D’UNE COMMUNICATION MENAÇANTE SUR L’INTENTION …

11

H2.b ATT_PDT2← RAN -0.31 2.36 0.00 Acceptée

H3 INTENTION←ATTI_ANN +0.501 10.092 0.00 Acceptée

H4.a INTENTION←ATT_PDT1 +0.63 4.421 0.025 Acceptée

H4.b INTENTION←ATT_PDT2 +0.784 9.511 0.00 Acceptée

Annexe 4.

Tableau 4. La significativité des liens de causalité du modèle 2 relationnel (cas d’une

annonce classique)

Lien structurels Estimate

Standardized

CR P Validation

hypothèse

H1 ATT_ANN← RAN +0.413 5.362 0.00 Non

acceptée

H2.a ATT_PDT1← RAN -0.283 -5.906 0.00 Acceptée

H2.b ATT_PDT2← RAN -0.304 -2.076 0.038 Acceptée

H3 INTENTION←ATTI_ANN +0.530 5.220 0.00 Acceptée

H4.a INTENTION←ATT_PDT1 +0.531 3.165 0.023 Acceptée

H4.b INTENTION←ATT_PDT2 +0.622 3.852 0.00 Acceptée

Annexe 5.

Figure 1. Le modèle de mesure global

Annexe 6.

Tableau 5. Le test T relatif à la comparaison de moyenne entre annonce menaçante et annonce

classique au niveau de l'intention coportementale

Echantillon N Moyenne Test de Levene Test T

Page 13: EFFET D’UNE COMMUNICATION MENAÇANTE SUR L’INTENTION …

12

F Sig t ddl Sig

INTENTION Pas de menace 252 3.12 271.00 0.00 12.78 784 0.00

Menace 318 3.78 9.65 334.280 0.00