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LE MAGAZINE DE L’EFFICIENCE ÉNERGÉTIQUE | N° 2 | PRINTEMPS 2012 | CHF 5.90 ÉCONOMISEZ ! DIX BONNES RAISONS DE RÉNOVER VOTRE MAISON TECHNO L’AUTOMOBILE VERSION 2.0 AU PROCHAIN SALON EFFICIENCE 21 INTERVIEW CHARLES WEINMANN, UNE VIE POUR L’EFFICIENCE L’AVENIR DU SOLAIRE S’ÉCRIT EN THERMIQUE

Efficience 21 - N°2 (2012)

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Efficience21 est le premier magazine romand consacré essentiellement à l’efficience énergétique. Rédigé en étroite collaboration avec des spécialistes du domaine et basé sur des actions concrètes, cette publication est destinée en premier lieu aux actuels et futurs propriétaires désirant un habitat efficient, ainsi qu’à toute personne sensible à cette thématique.

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L E MAGA ZINE DE L’ EFF IC IENCE ÉNERGÉTIQUE | N° 2 | PRINTEMPS 2012 | CHF 5.90

ÉCONOMISEZ !DIX BONNES RAISONS DE RÉNOVER VOTRE MAISON

TECHNOL’AUTOMOBILE VERSION 2.0 AU PROCHAIN SALON

EFFICIENCE 21INTERVIEW

CHARLES WEINMANN,UNE VIE POUR L’EFFICIENCE

L’AVENIRDU SOLAIRE S’ÉCRIT

EN THERMIQUE

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LE MAGA ZINE DE L’EFFICIENCE ÉNERGÉTIQUE | N° 1 | AUTOMNE - HIVER 2011 | FR. 7.–

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iNTerVieWstéphane fuchs,biologiste de l’habitat

Inédit Publications SAAv. Dapples 7, Case postale 9001001 [email protected]

EFFICIENCE 21 est un magazine consacré à l’effi cience énergétique, il paraîtquatre fois par an.Tirage 40 000 exemplaires

RÉDACTIONRédacteur en chef� ierry [email protected]édactrices Sylvie Ulmann,Ludmila GlisovicConception graphiqueSecteur B Sàrl, Lausannewww.secteurb.chPhotographe Vanina MoreillonRetouche photo Floriane VeyaCorrecteur Yvan Bigler

MARKETINGChef de projet: Quentin [email protected]

PUBLICITÉSerge Bornand 021 695 95 [email protected]ériel/impressionJoëlle Loretan021 695 95 [email protected]

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IMPRESSIONSwissprinters Lausanne SAChemin du Closel 5, 1020 Renens

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LE SOLAIRE THERMIQUE NOUS TEND LES BRAS, PROFITONS-EN!

Une heure de rayonnement solaire sur la planète repré-sente autant d’énergie que la consommation annuelle totale de la Terre. C’est dire la puissance de cet astre qui existait bien avant l’apparition de la Planète bleue et qui lui survivra, à coup sûr, tout aussi longtemps. La ré-serve d’énergie qu’il nous offre s’avère donc quasiment sans fi n, bien au-delà de toutes les réserves imaginables d’énergies fossiles. Avec au moins trois avantages indé-niables: cette énergie est totalement renouvelable, elle est quasiment gratuite et son utilisation ne présente pas le moindre danger.

dans ce numéro, nous nous concentrons sur le solaire

thermique, celui qui consiste à produire de la chaleur et non de l’électricité (photovoltaïque). En Suisse, malgré un doublement de la capacité entre 2000 et 2010, nous ne produisons, toutes énergies confondues, que 13,6% de la chaleur dont nous avons besoin par le biais d’éner-gies renouvelables. Au troisième millénaire, c’est peu mais les progrès sont rapides. Pour Swissolar, l’Asso-ciation suisse des professionnels de l’énergie solaire, cette part pourrait grimper à 20% assez facilement en installant 2 m2 de panneaux solaires par habitant.

Mieux encore, en isolant de manière optimale tous les bâtiments du territoire, nous pourrions couvrir 100% des besoins en chaleur des ménages helvétiques par des capteurs solaires.

Certes, il s’agit là d’un travail de longue haleine qui nécessitera des dizaines d’années de travaux. Alors,

au-

tant commencer tout de suite et faire de notre pays un modèle dans ce domaine. d’autant plus que nous avons déjà connu une longueur d’avance dans ce domaine par

le passé puisque l’inventeur du solaire thermique n’est autre que le Suisse horace-Bénédict de Saussure, avec la création de l’héliomètre, son instrument de mesure, en 1780. Celui-ci permettait d’étudier les effets calori-fi ques du Soleil. Les capteurs thermiques actuels fonc-tionnent toujours sur le même principe.

Aujourd’hui encore, les scientifi ques des hautes écoles helvétiques tiennent le haut du pavé dans ce domaine de recherche et dans celui des énergies en général.

Es-

pérons maintenant que nous saurons offrir un avenir radieux à ces concepts ingénieux développés dans les laboratoires par la création de nouvelles entreprises. Rien ne sera possible sans une volonté politique claire-ment affi chée, un cadre légal

encourageant et des parte-

nariats public-privé effi caces afi n d’offrir à ces énergies respectueuses et sans limite tout le développement et les facilités qu’elles méritent.

aBonnEZ-VoUs! Fr. 20.- par année pour 4 numéros, y compris un accès gratuit à l’édition iPad du magazine enrichie de diff érentes vidéos. Pour cela, il vous suffi t d’envoyer un e-mail, fax ou courrier avec vos coordonnées aux adresseset numéros suivants:

Mail: effi [email protected] | Fax: 021 695 95 50adresse: Effi cience 21 c/o Inédit Publications, av. Dapples 7, Case postale 900, 1001 lausanne.

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Lisez également«Effi cience 21» sur

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soMMAIrE

06 L’image

08 Actualité et brèves

18 Interview: Charles Weinmann

23 politique: l’effi cience au Parlement fédéral vue par cinq conseillers

26 Succès: les vélos Stromer

30 dossier: le solaire thermique

38 Actualité et brèves

42 techno: l’automobile version 2.0

46 Evasion par le rail: escapade épicurienne au cœur de la Gruyère

50 Conso: shopping de printemps vert et malin

52 Salon Habitat-Jardin: l’énergie au cœur de la manifestation

56 dix raisons d’investir dans l’effi cience énergétique de sa maison

60 Conseils: les éco-gestes pour faire fondre sa facture d’électricité

63 Jardin: utiliser la force de la nature

65 people: la «mise en lumière» de Darius Rochebin

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No 2 | PRINTEMPS 2012

50 CoNSo: SHoppINg pRINtANIER

60 CoNSEILS:LES éCo-gEStES

42 tECHNo:L’AutoMobILEvERSIoN 2.0

26 SuCCÈS:véLoS StRoMER

30 doSSIER:L’AvENIRdu SoLAIRES’éCRItdANS LE tHERMIQuE

4 | E FF IC IENCE 21 | PR INTEMPS 2012

Page 7: Efficience 21 - N°2 (2012)

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Page 8: Efficience 21 - N°2 (2012)
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L’IMAGELa plus grande ferme éolienne offshore du monde est britannique. Le secrétaire d’Etat britannique à l’Energie et au changement clima-tique, Edward Davey, a inauguré début février le parc Walney dans le nord-ouest de l’Angleterre avec 102 éoliennes pour une capacité de 367,2 MW. Cet investissement de 1,45 milliard fournira 320 000 foyers en électricité. 70 emplois ont été créés sur ce site. Mais la Grande-Bre-tagne a pour objectif d’atteindre les 32 000 MW en mer d’ici à 2030.

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8 | E FF IC IENCE 21 | PR INTEMPS 2012

la CHInE FaIT MaIn BassE sUR lE solaIREL’industrie solaire chinoise largement soutenue par l’Etat tue une à une les entreprises occi den- tales actives dans ce secteur.

Interview de Matthias Fawer, analyste fi nancier spécialisé dans les énergies durables à la banque Sarasin.

Pouvons-nous encore croire aux énergies renouvelables quand on voit toutes ces entreprises, dans le solaire notamment, qui font faillite?En 2011, les titres du secteur des énergies renouvelables ont effec-tivement connu une évolution boursière décevante. Actuelle-ment, la concurrence et les pres-

sions sur les prix sont très fortes sur les marchés de l’éolien et du solaire. Cependant, la croissance régulière des capacités installées témoigne du succès des énergies renouvelables. Les quantités sup-plémentaires produites par ces nouvelles installations sont doré-navant plus élevées que celles ve-nant d’installations produisant des énergies conventionnelles.

Jusqu’à quand ce secteur, au-jourd’hui aidé par les rétributions à prix coûtant, restera-t-il tribu-taire des Etats?La dépendance des tarifs d’achat réduits diminuera dès que la ré-partition géographique de la de-mande d’installations solaires sera plus large. Actuellement, les ventes de panneaux solaires se concentrent encore trop en Alle-magne et en Italie, si bien que le marché est très sensible aux dé-clarations politiques des gouver-nements de ces pays. L’industrie solaire se trouve dans une phase de transition diffi -cile qui va durer encore trois ou quatre ans, puis les programmes d’encouragement ne joueront plus qu’un rôle secondaire. La courbe de croissance et la baisse du prix de ces technologies sont beaucoup plus abruptes que les experts ne l’avaient prévu; ces technologies seront bientôt concurrentielles.

Afi n de maintenir des prix bas, cette économie doit-elle forcé-ment s’appuyer sur les pays émergents?Alors que les panneaux solaires et les turbines éoliennes sont des produits de masse dont la fabri-cation est délocalisée en Asie, comme cela a déjà été le cas dans d’autres industries, on trouvera toujours des produits de haute technologie et des fabricants de machines aux Etats-Unis et en Europe. En combinaison avec les effets d’échelle, il en résultera

ACTUELD

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InItIAtIvE

Le Conseil fédéral rejette l’ini-tiative dite «cleantech» du pS L’approvisionnement énergétique durable de la Suisse peut se faire sans l’initiative «cleantech». C’est l’avis du Conseil fédéral qui mise sur sa propre stratégie énergétique 2050 et préconise le rejet sans contre-projet du texte déposé par le PS. «Ce rejet abrupt de l’initia-tive socialiste laisse penser que le lobby des entreprises électriques a

toujours le bras long lorsqu’il s’agit de sau-vegarder ses intérêts», écrit le PS dans un communiqué.

éoLIEnnEs

premier remplacement d’éoliennes plus 40% La société Juvent SA prévoit de remplacer en 2013 les quatre premières éoliennes construites il y a vingt ans par des modèles de même taille et plus performants, permettant une hausse de 40% de la production annuelle, soit 55 millions de kilowatt heures au lieu de 40. Pour la Suisse, c’est une première.

fossILEs

Les produits pétroliers en reculLes ventes des produits pétro-liers en Suisse ont reculé de 3,2% à 10,13 millions de tonnes l’an dernier par rapport à 2010. Prin-cipale cause de ce recul, la baisse de la demande en mazout qui a fl échi de 9,8%, selon l’Union pétrolière. Certes, les condi-tions climatiques ont été plus clé-mentes mais les prix élevés du produit ont incité les consomma-teurs à la prudence ainsi qu’un changement d’habitude dans le mode de chauffage des maisons.

toujours le bras

s’agit de sau-vegarder ses intérêts», écrit

communiqué.

EN BREF

CONCURRENCE

MAttHIAS fAWER, analyste fi nancier spécialisé dans les énergies renouvelables chez Sarasin.

sur sa propre stratégie énergétique

lobby des entreprises électriques a

Le Conseil fédéral rejette l’ini-tiative dite «cleantech» du pS L’approvisionnement énergétique durable de la Suisse peut se faire sans l’initiative «cleantech». C’est l’avis du Conseil fédéral qui mise sur sa propre stratégie énergétique 2050 et préconise le rejet sans contre-projet du texte déposé par le PS. «Ce rejet abrupt de l’initia-tive socialiste laisse penser que le lobby des entreprises électriques a

premier remplacement d’éoliennes plus 40% La société Juvent SA prévoit de remplacer en 2013 les quatre premières éoliennes construites il y a vingt ans par des modèles de même taille et plus performants, permettant une hausse de 40% de la production annuelle, soit 55 millions de kilowatt heures au lieu de 40. Pour la Suisse, c’est une première.

Les produits pétroliers en reculLes ventes des produits pétro-liers en Suisse ont reculé de 3,2% à 10,13 millions de tonnes l’an dernier par rapport à 2010. Prin-cipale cause de ce recul, la baisse de la demande en mazout qui a fl échi de 9,8%, selon l’Union pétrolière. Certes, les condi-tions climatiques ont été plus clé-mentes mais les prix élevés du produit ont incité les consomma-teurs à la prudence ainsi qu’un changement d’habitude dans le mode de chauffage des maisons.

SoPhIE KELLENBERGER

l’ Europe et les Etats-Unis se battent pour lutter contre l’industrie solaire

chinoise, soutenue à bout de bras par l’Etat, qui innonde le marché mondial de cellules et de panneaux photovoltaïques à des prix cassés. Ceci, alors même qu’en occident, les règles internationales de libre concur-rence entre les pays sont respec-tées avec des soutiens étatiques minimaux ou inexistants.

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10 | E FF IC IENCE 21 | PR INTEMPS 2012

ACTUEL

La société yverdonnoise Flexcell, créée en 2000, s’est lancée dans l’industrialisation d’une techno-logie innovante issue des labo-ratoires de l’EPFL. Elle propose des produits photovoltaïques fl exibles, intégrés, entièrement suisses. Rachetée en 2008 par l’entreprise allemande Q-cells, elle se retrouve de nouveau en diffi culté depuis que son investis-seur est lui-même sur la sellette. A l’heure de boucler ces lignes, en révocation de sursis concor-dataire, elle cherche des inves-tisseurs. «Pour la première fois, nous sommes en train de dis-cuter avec des Suisses aussi», explique son directeur Sébas-tien Dubail. Selon Roger Nord-mann, président de l’association des entreprises solaires Swisso-

lar, «Flexcell se situe sur un mar-ché de niche, avec des cellules très légères et souples adaptées à des toitures rondes. Avec son nou-veau store solaire par exemple, elle n’est pas en concurrence avec le marché chinois, ce qui de-vrait attirer des investisseurs.» Que manque-t-il donc aux en-treprises suisses? «Il faut une vo-lonté politique et des conditions

cadres pour ne plus laisser par-tir à l’étranger la centaine de bons projets qui sortent chaque année de l’EPFL. Malheureuse-ment, tant qu’il n’y a pas de pro-blème majeur d’emploi, ce pro-blème ne sera pas considéré comme prioritaire», observe le patron d’entreprise, Sébastien Dubail. L’évolution de cette so-ciété d’Yverdon dira peut-être si la Suisse réussira encore mieux, un jour, à allier, dans ce domaine, innovation et industrialisation.

QUELLE PLACE POUR LA SUISSE DANS LE DOMAINE DU SOLAIRE?

Exemple de l’une des rares entreprises de fabrication de photovoltaïque du pays.

cation en Suisse de produits spéciaux comme les modules à couches minces, les onduleurs ou d’autres éléments de haute technologie se justifi e toujours. Le panneau solaire n’est qu’une partie d’un système énergé-tique incluant le stockage, la dis-tribution et la gestion de l’élec-tricité. dans ces domaines, de nombreuses idées d’affaires s’of-frent aux entreprises suisses intelligentes.

Le Conseil fédéral peut-il faire volte-face concernant le nu-cléaire, et ne plus y renoncer? Je ne le pense pas. de nom-breuses grandes tendances sont

déjà amorcées dans le secteur des Cleantech et il serait dif-fi cile de faire marche arrière. Les énergies renouvelables sont de plus en plus avantageuses, alors que les énergies de sources conventionnelles ne cessent de renchérir. En fi n de compte, les considérations économiques l’emporteront. En outre, une telle évolution sera aussi béné-fi que pour l’économie, car l’in-dustrie et les PME profi tent bien davantage des énergies renou-velables et des mesures des-tinées à améliorer l’effi cience énergétique que de la construc-tion d’une nouvelle centrale nu-cléaire. E

«Les énergies renouvelables sont de plus en plus avantageuses, alors que les énergies de sources conventionnelles ne cessent de renchérir.» MATTHIAS FAWER

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forMAtIon

plateforme romande FE3 est destinée aux profes-sionnels de la construction et de l’énergie. Cette plateforme pro-pose des cours dans le domaine environnemental et énergétique. «Pour être au plus près de ce qui se fait sur le terrain, les interve-nants sont aussi bien des ingé-nieurs que des professeurs HES», explique Tess Sapin, responsable de la communication. A la clé un titre, «les pros du solaire». Le programme des cours à venir est visible sur www.fe3.ch

boIs

Certifi cation pour les pelletsDepuis mars 2012, proPellets.ch, l’association nationale des granu-lés de bois, attribue des licences d’exploitation appelées ENplus, contrôlant la chaîne de la fabri-cation à la livraison. Ce certifi cat garantit qualité et transparence qualité. Les deux plus gros dé-taillants suisses, Obise et Fenaco, l’ont déjà obtenue.

soLAIrE

Stockage en CorseStocker l’énergie solaire sous forme d’hydrogène, tel est le pro-jet de recherche lancé près d’Ajac-cio, en Corse. Pendant les heures de faible consommation, un élec-trolyseur convertit l’électricité so-laire en hydrogène et en oxygène. Cette énergie est ensuite restituée via une pile à combustible, qui reconvertit hydrogène et oxygène en électricité sur le réseau le soir, lorsque les panneaux photovol-taïques ne produisent plus.

plateforme romande FE3 est destinée aux profes-sionnels de la construction et de l’énergie. Cette plateforme pro-pose des cours dans le domaine environnemental et énergétique. «Pour être au plus près de ce qui se fait sur le terrain, les interve-nants sont aussi bien des ingé-nieurs que des professeurs HES», explique Tess Sapin, responsable de la communication. A la clé un titre, «les pros du solaire». Le programme des cours à venir est visible sur www.fe3.ch

Certifi cation pour les pelletsDepuis mars 2012, proPellets.ch, l’association nationale des granu-lés de bois, attribue des licences d’exploitation appelées ENplus, contrôlant la chaîne de la fabri-cation à la livraison. Ce certifi cat garantit qualité et transparence qualité. Les deux plus gros dé-taillants suisses, Obise et Fenaco, l’ont déjà obtenue.

Stockage en CorseStocker l’énergie solaire sous forme d’hydrogène, tel est le pro-jet de recherche lancé près d’Ajac-cio, en Corse. Pendant les heures de faible consommation, un élec-trolyseur convertit l’électricité so-laire en hydrogène et en oxygène. Cette énergie est ensuite restituée via une pile à combustible, qui reconvertit hydrogène et oxygène en électricité sur le réseau le soir, lorsque les panneaux photovol-taïques ne produisent plus.

EN BREF

l’association nationale des granu-

forme d’hydrogène, tel est le pro-jet de recherche lancé près d’Ajac-

laire en hydrogène et en oxygène.

de nouvelles baisses des prix. Le marché des clients fi naux va se développer dans ces pays, où la demande d’énergie augmente plus rapidement qu’ailleurs.

La Suisse et l’Europe pourront-elles un jour concurrencer le marché chinois ou indien?La production de modules et de turbines standards se concen-trera en Asie, comme cela est déjà le cas dans l’industrie élec-tronique et des semi-conduc-teurs. En revanche, il reste de la place en Europe pour les pro-duits de niche et les construc-teurs de machines, mais aussi pour les installateurs et les concepteurs de projets.

La Suisse est donc condamnée à la recherche sans pouvoir comp-ter sur une industrialisation de ce secteur? Nous ne pouvons pas concur-rencer l’Asie pour les pro-duits standards, mais la fabri-

L’uSINE fLEXCELL, à Yverdon-les-bains (vd)

Page 13: Efficience 21 - N°2 (2012)

PR INTEMPS 2012 | E FF IC IENCE 21 | 11

TExTE: ThIERRY VIALPhoTo: VANINA MoREILLoN

s ous nos pieds, le sol regorge d’une énergie quasiment inépuisable

puisque 99% de la masse de notre planète bouillonne à plus de 1000 degrés. Plus on s’enfonce dans l’écorce ter-restre, plus la température s’élève. Cette ressource énergétique n’a pratiquement plus de secret pour Lyesse Laloui, professeur de méca-nique des sols, géo-ingénierie et stockage de Co

2 à l’EFPL,

puisqu’il a fait de son labora-toire lausannois un vaisseau amiral dans ce domaine de recherche au niveau mondial. Son créneau, c’est la géother-mie dite à très basse énergie, entre 1 et 100 mètres de pro-fondeur où la température reste constante tout au long de l’année entre 10 et 12 de-grés. Rien à voir donc avec la géothermie profonde qui s’enfonce à plusieurs kilo-mètres sous terre pour cap-ter des températures jusqu’à 200 degrés et créer de la va-peur pour faire tourner des turbines électriques.

AdApté À LA dENSIfICAtIoN Le but de la géothermie à basse énergie est de créer de la chaleur. Et une tempéra-ture de 10 à 12 degrés suf-fi t largement à une pompe à chaleur afi n d’amplifi er

les calories extraites de la terre en hiver pour chauf-fer un bâtiment, ou les y in-jecter

en été afi n de le rafraî-

chir. «Une technologie tout à fait en phase avec la politique de densifi cation urbaine ac-tuellement en cours dans le pays, relève Lyesse La-loui, puisqu’il suffi t de mu-nir les fondations d’un bâti-ment avec des tubes fl exibles remplis d’un fl uide calopor-teur pour préparer la mise en place du système.»

uN LogICIEL INNovANt

dans ce sens, l’équipe du professeur a concocté le pre-mier logiciel capable de cal-culer la déformation des fondations d’un bâtiment

en-

gendrée par les différences de chaleur liées à la géother-mie à basse énergie. «Ce lo-giciel destiné aux architectes vise à les encourager à inté-grer cette source d’énergie dans leurs nouveaux projets.

C’est d’autant plus intéres-sant que le surcoût

lié à la

mise en place de ce système reste fi nalement assez limi-té.» Il représente environ 3% pour l’équipement des pieux (tuyauterie verticale et monitoring), ce qui permet un amortissement très ra-pide. La preuve par l’exemple avec le nouveau Terminal E de l’aéroport de Zurich où 310 pieux de fondation sur 440 sont des pieux énergé-tiques. Ils assurent la produc-tion de 75% de l’énergie uti-lisée pour le chauffage de ce bâtiment. Résultat, en 8 ans, l’installation sera amortie et à partir de la neuvième année, le chauffage du bâtiment ne coûtera plus que 25% de son prix normal.des arguments qui plaident fortement en faveur d’une incitation à installer plus sys-tématiquement cette tech-nologie lors de nouvelles constructions en Suisse. de plus, la géothermie à basse

LA GéOTHERMIE À BASSE éNERGIE

UnE TECHnoloGIE À CREUsER!L’équipe du professeur Lyesse Laloui est à la pointe de la recherche sur la géothermie peu profonde. Celle-ci pourrait jouer un rôle important à l’avenir dans l’optique de l’abandon du nucléaire en 2034.

ACTUEL

La géothermie à basse énergie est parfaitement bien adaptée au milieu urbain.

LABO

Page 14: Efficience 21 - N°2 (2012)

ACTUELénergie est neutre en ma-tière de rejet de Co

2. Ceci,

alors même que la construc-tion et l’immobilier génèrent plus de 50% des rejets de ce gaz dans l’atmosphère. Si la Suisse faisait fi gure de pion-nière pour la mise en pra-tique de cette solution il y a quelques années encore, elle a malheureusement été dé-passée par ses voisins où ce système est jugé très promet-teur, notamment pour le ra-

fraîchissement des bâtiments en été. Quelques beaux pro-jets munis d’un système de géothermie à basse énergie sont néanmoins en cours de construction en Suisse en ce moment comme le nouveau centre des congrès de l’EPFL. Un bâtiment qui, l’espère le professeur Laloui, saura attirer la curiosité des architectes sur cette techno-logie prometteuse. E

pRofESSEuRLYESSE LALouI, spécialiste dela mécanique des sols, de géo-ingénie-rie et du stoc-kage de Co

2 à l’EpfL.

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BIO EXPRESS

• Formation d’ingénieur civil en algérie• Master à l’ecole centrale de Paris en mécanique des sols

et des structures• Doctorat sur le stockage des déchets nucléaires• arrivée comme chercheur en géotechnique à l’ePFL• Nommé professeur en 2005

4-13/05/2012

Du 4 au 13 mai 2012

Journéesdu

soleilUne manifestation nationale incontournable

pour découvrir l’énergie solaire !

Programme et calendrier :

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Page 15: Efficience 21 - N°2 (2012)

PR INTEMPS 2012 | E FF IC IENCE 21 | 13

A compter du 1er mars 2012, la rétribution à prix coûtant (RPC) de l’électricité produite par de nouvelles installations photovoltaïques diminuera de 10%.

Sur les dix dernières années, les sommets de l’himalaya, les plus enneigés du monde, n’ont pas perdu de glace, selon une étude publiée dans Nature début fé-vrier. Selon John Wahr, profes-seur à l’Université de Colorado aux Etats-Unis, la fonte des gla-ciers de l’himalaya, soit 30% des glaciers du monde, aurait été li-mitée à 4 milliards de tonnes par an entre 2003 et 2010, contre

cinquante milliards de tonnes annuelles estimées jusqu’ici. Si la fonte est bien réelle, elle se-rait largement compensée par les nombreuses chutes de neige appelées à se transformer en glace. Pourquoi des résultats aussi différents des études pré-cédentes? dans ce cas, les obser-vations ont été menées par satel-lite sur l’ensemble des 200 000 sommets du monde contre un

échantillon de quelques cen-taines de glaciers depuis le sol dans les études traditionnelles. Le responsable de la recherche précise tout de même que si les glaciers de l’himalaya résistent plutôt bien, il en va tout autre-ment de tous les autres glaciers à travers le monde. Pour lui, les prévisions en matière de change-ment climatique ne sont en rien exagérées. E

ACTUEL

lEs PRIX DU solaIRE PlonGEnT, la RPC ÉGalEMEnT

une production meilleure marché des modules photovoltaïques explique en partie la baisse de la RpC.

C ette baisse s’ajoutera à la réduction régulière (annuelle) de 8% en vi-

gueur depuis le 1er janvier 2012. «Ce type d’adaptation, comme celle du mois de mars, s’ajuste au marché et n’est donc pas agendée» explique Matthieu Bu-chs, porte-parole à l’offi ce fédé-ral de l’énergie. Si la RPC baisse pour l’énergie solaire, «c’est es-sentiellement dû à une produc-tion meilleur marché des mo-dules photovoltaïques». Pour

l’énergie éolienne, les examens ont révélé que les taux de ré-tribution actuels sont trop éle-vés pour les sites bénéfi ciant de conditions de vent optimales. Ceux-là verront la rétribution di-minuer de 3,5 ct/kWh. Les sites où les conditions de vent sont ju-gées seulement convenables ver-ront eux leur taux de rétribution augmenter de 1,5 ct/kWh. Pour les installations de biomasse fonctionnant au bois, depuis l’in-troduction de la RPC, en 2009,

le prix du bois-énergie a aug-menté de 10% en moyenne en Suisse. de plus, les coûts d’in-vestissement sont 10% supé-rieurs aux prévisions. «A quoi s’ajoute un effet d’échelle: les installations les plus petites sont en proportion plus chères que les grandes, explique Matthieu Buchs. Ces nouvelles installa-tions verront le bonus bois rele-vé le 1er mars de 0 à 4,5 ct/kWh en fonction de la classe de puis-sance de l’installation. E

LES GLACIERS DE L’HIMALAYA RÉSISTENT!

EN BREF

CLIMAT

SOLAIRE

poubELLEs

Stop au gaspillage! Réduire le gaspillage alimentaire permettrait de diminuer la pro-duction de déchets. Le Parlement européen a adopté une résolu-tion en ce sens le 19 janvier, de-mandant à la commission et aux Etats de l’UE de prendre des me-sures pour diviser par deux le gaspillage. Une étude de la com-mission a démontré qu’il at-teint 179 kg par an et par habi-tant dans les 27 pays membres. Ce chiffre pourrait augmenter de 40% d’ici à 2020.

sAIntE-CroIx

oui aux éoliennesLe 5 février, Sainte-Croix a dit oui à la construction de six éo-liennes sur son territoire. Le pro-jet, amorcé en 2007, en compre-nait sept à l’origine. L’éolienne qui était la plus proche du vil-lage suscitant des questions de la part des habitants, Romande En-ergie l’avait supprimée, portant la distance entre la première hélice et le centre du village à 1300 m. Ce parc permettra d’alimenter plus de 6000 ménages, soit l’en-semble de la commune, indus-tries comprises.

froId

fermez les frigos!Une étude française a démon-tré que fermer les meubles frigo-rifi ques dans les grandes surfaces permettrait de faire baisser de 20% la consommation annuelle énergétique des supermarchés de l’Hexagone. Le froid commercial représente en moyenne 40% de leur consommation totale.

tries comprises.

Stop au gaspillage! Réduire le gaspillage alimentaire permettrait de diminuer la pro-duction de déchets. Le Parlement européen a adopté une résolu-tion en ce sens le 19 janvier, de-mandant à la commission et aux Etats de l’UE de prendre des me-sures pour diviser par deux le gaspillage. Une étude de la com-mission a démontré qu’il at-teint 179 kg par an et par habi-tant dans les 27 pays membres. Ce chiffre pourrait augmenter de 40% d’ici à 2020.

oui aux éoliennesLe 5 février, Sainte-Croix a dit oui à la construction de six éo-liennes sur son territoire. Le pro-jet, amorcé en 2007, en compre-nait sept à l’origine. L’éolienne qui était la plus proche du vil-lage suscitant des questions de la part des habitants, Romande En-ergie l’avait supprimée, portant la distance entre la première hélice et le centre du village à 1300 m. Ce parc permettra d’alimenter plus de 6000 ménages, soit l’en-semble de la commune, indus-tries comprises.

fermez les frigos!Une étude française a démon-tré que fermer les meubles frigo-rifi ques dans les grandes surfaces permettrait de faire baisser de 20% la consommation annuelle énergétique des supermarchés de l’Hexagone. Le froid commercial représente en moyenne 40% de leur consommation totale.

tries comprises.

ergie l’avait supprimée, portant la

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EN BREF

tHErMIquE

100 000 installations thermiques en SuissePrès de 15 000 nouvelles ins-tallations solaires thermiques ont été installées sur les toits en 2011, ce qui représente envi-ron 140 000 m2 de panneaux. Soit une croissance de 1,5% par rapport à 2010, selon l’insti-tut d’analyse de marché BSRIA. Pour l’Offi ce fédéral de l’énergie, le parc immobilier suisse pour-rait couvrir 60% de ses besoins en chaleur par l’énergie solaire thermique. Actuellement, avec 100 000 installations solaires thermiques, cette énergie ne couvre que 0,7% de ces besoins.

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ACTUEL100 000 installations thermiques en SuissePrès de 15 000 nouvelles ins-tallations solaires thermiques ont été installées sur les toits en 2011, ce qui représente envi-ron 140 000 mSoit une croissance de 1,5% par rapport à 2010, selon l’insti-tut d’analyse de marché BSRIA. Pour l’Offi ce fédéral de l’énergie, le parc immobilier suisse pour-rait couvrir 60% de ses besoins en chaleur par l’énergie solaire thermique. Actuellement, avec 100 000 installations solaires thermiques, cette énergie ne couvre que 0,7% de ces besoins.

Un mammifère marin, récemment échoué en Belgique, va être utilisé pour produire du courant.

Un CaCHaloT DE VInGT-CInQ TonnEs TRansFoRMÉ En ÉlECTRICITÉ

E n Belgique, rien ne se jette, tout se récupère, même un cachalot échoué

sur une plage. En effet, la viande résiduelle de cette baleine retrou-vée au mois de février est clas-sée comme graisse de catégorie 1. Elle ne peut donc pas être utili-sée dans la chaîne alimentaire de l’homme et des animaux. L’entreprise Electrawinds a trouvé la solution pour utiliser au mieux la dépouille de cette baleine en développant un pro-cédé capable de transformer ce type de graisse en électricité. Sur les 25 tonnes que pèse un ca-chalot, 50% sont composés de graisse. Celle-ci a été fondue puis acheminée vers une centrale de biocarburants. Les 12,5 tonnes de graisse de l’animal ont ainsi généré près de 50 000 kWh d’électricité verte. Ce qui équi-vaut à la consommation annuelle de quatorze ménages.

INSOLITE

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PR INTEMPS 2012 | E FF IC IENCE 21 | 15

ACTUEL

«lE GaZ naTUREla EnCoRE Un GRanD

aVEnIR En sUIssE»

pIERRE-ALAIN KREutSCHY,porte-parole et conseiller techniquede l’Association suisse de l’industrie gazière

Parler d’effi cience énergétique, c’est souvent condamner totalement l’utilisation d’énergie fossile. Un raccourci que conteste vivement

Pierre-Alain Kreutschy, porte-parole et conseiller technique de l’Association suisse de l’industrie gazière. Il nous explique pourquoi.

centrales à cycle combiné. Cette technologie est maîtrisée et il suffi t de deux à trois ans pour disposer d’un outil de produc-tion effi cace. Si l’on redémar-rait par exemple la centrale de Chavalon avec du gaz naturel, elle pourrait produire 2200 gigawattheures par an, soit la moitié de la consomma-tion du canton de Vaud. Nous croyons aussi beaucoup aux cou-plages chaleur-force qui peuvent produire électricité et chaleur pour une villa, un immeuble, voire un quartier, avec des rende-ments proches de 90%.

D’accord, le gaz est assez effi cace mais il n’en demeure pas moins que c’est une énergie fossile qui produit aussi du CO

2.

oui, mais de tous les combus-tibles carbonés, le gaz naturel est celui qui en produit le moins. de plus, le Co

2 des centrales à

cycle combiné devra être com-pensé à 100%. Si nous devons tout compenser en Suisse, l’élec-tricité produite n’est pas ren-table. Par contre, en compensant 50% en Suisse et 50% à l’étran-ger, c’est tout à fait envisageable. Nous recherchons aussi d’autres solutions. L’industrie gazière fi -

nance par exemple une chaire à l’EPFL qui travaille sur la capta-tion du Co

2 et son stockage.

Vous êtes donc persuadé que le gaz naturel a un avenir en Suisse?Bien sûr. Avant tout, l’avenir des gaziers passe par un remplace-ment des anciennes chaudières à mazout par des chaudières à gaz de nouvelle génération qui diminuent

les rejets de Co

2 de

25%. Nous avons aussi lancé des pompes à chaleur à gaz naturel. Et nous misons beaucoup sur la mobilité qui représente 30% de la consommation d’énergie en Suisse. Nous avons déjà équipé plus de 130 stations-service en Suisse, alimentées au gaz natu-rel/biogaz. E

EN BREF

POINT DE VUE

subvEntIons

100 millions pour l’effi cience! Le Conseil d’Etat vaudois a annoncé le 12 janvier dernier qu’il avait pris la décision d’af-fecter 100 millions à l’effi ca-cité énergétique, à la promo-tion des énergies renouvelables, à la formation et à la recherche en matière énergétique. Trente mil-lions seront consacrés à l’assai-nissement des bâtiments, avec

un bonus à la rénovation d’im-meubles et en aidant fi nancière-ment à remplacer les chauffages électriques.

trAnsports

développer les transports pu-blics dans les agglomérations«Il est urgent de développer les transports publics dans les agglomérations, tout en donnant la priorité à la hausse des capaci-tés plutôt qu’à des transports plus rapides.» Ce sont les conclusions d’une étude menée par l’Associa-tion Transport et Environnement (ATE) qui va être envoyée à la ministre des Transports Doris Leuthard. A noter qu’en 2012, le Parlement débattra de l’initiative «Pour les transports publics» de l’ATE et de ses partenaires.

IMMAtrICuLAtIons

2011, année record pour les nouvelles immatriculationsLe nombre de véhicules routiers à moteur mis en circulation en Suisse n’a jamais été aussi important que l’année dernière, selon l’Offi ce fédéral de la statis-tique. Avec un total de quelque 420 900 véhicules neufs mis en circulation, le record de 1989 est nettement dépassé. Au to-tal, ce sont environ 5,5 millions de véhicules à moteur qui étaient immatriculés en Suisse, soit 2,2% de plus qu’en 2010.

Lorsque l’on fait un amalgame entre le mazout, le charbon et le gaz comme combustibles fos-siles non renouvelables, cela vous énerve particulièrement. N’est-ce pourtant pas la réalité?Le gaz naturel est bien une énergie fossile mais sa com-position l’avantage par rap-port aux autres.

depuis la dé-

cision de sortir du nucléaire, nous devons faire face à des réa-lités, mais aussi rester lucides. Si l’on veut atteindre les objec-tifs de la Confédération selon les échéances fi xées, il va falloir faire l’inventaire de toutes les ressources renouvelables dispo-nibles et il sera facile de consta-ter que nous n’arriverons pas à compenser la sortie du nucléaire aussi rapidement que prévu. Nous proposons donc de réinté-grer le gaz dans la réfl exion.

De quelle manière?En Suisse, nous produisons très peu d’électricité thermique (ma-zout, charbon, gaz). or, le gaz naturel peut offrir des rende-ments de l’ordre de 60% qui sont très bons, à comparer avec les 30% du nucléaire. C’est pourquoi nous proposons de re-mettre sur la table des projets de

100 millions pour l’effi cience! Le Conseil d’Etat vaudois a annoncé le 12 janvier dernier qu’il avait pris la décision d’af-fecter 100 millions à l’effi ca-cité énergétique, à la promo-tion des énergies renouvelables, à la formation et à la recherche en matière énergétique. Trente mil-lions seront consacrés à l’assai-nissement des bâtiments, avecun bonus à la rénovation d’im-meubles et en aidant fi nancière-ment à remplacer les chauffages électriques.

développer les transports pu-blics dans les agglomérations«Il est urgent de développer les transports publics dans les agglomérations, tout en donnant la priorité à la hausse des capaci-tés plutôt qu’à des transports plus rapides.» Ce sont les conclusions d’une étude menée par l’Associa-tion Transport et Environnement (ATE) qui va être envoyée à la ministre des Transports Doris Leuthard. A noter qu’en 2012, le Parlement débattra de l’initiative «Pour les transports publics» de l’ATE et de ses partenaires.

2011, année record pour les nouvelles immatriculationsLe nombre de véhicules routiers à moteur mis en circulation en Suisse n’a jamais été aussi important que l’année dernière, selon l’Offi ce fédéral de la statis-tique. Avec un total de quelque 420 900 véhicules neufs mis en circulation, le record de 1989 est nettement dépassé. Au to-tal, ce sont environ 5,5 millions de véhicules à moteur qui étaient immatriculés en Suisse, soit 2,2% de plus qu’en 2010.

tion des énergies renouvelables, à

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16 | E FF IC IENCE 21 | PR INTEMPS 2012

ACTUELEN BREF

Une technologie inédite pour le photovoltaïque vient d’être développée grâce à une étroite collaboration entre le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l’EPFL. Une alternative simple et peu coûteuse aux capteurs solaires.

UnE PRoTÉInE VÉGÉTalE PoUR FaBRIQUER DE l’ÉlECTRICITÉ

une forêt de nanofi ls enrobée dûne matière organique capte la lumière.

SoPhIE KELLENBERGER

E n utilisant la protéine né-cessaire à la photosyn-thèse chez les végétaux,

Andreas Mershin, chercheur du MIT, a mis au point un moyen de produire du courant électrique. Ces recherches viennent com-pléter les travaux de Shuguang Zhang du MIT et du professeur Michael Graetzel de l’EPFL. dans le laboratoire de Michael Graetzel à Lausanne, Andreas Mershin est arrivé à adapter un substrat photovoltaïque bien plus

effi cace pour absorber la lumière solaire. Ce substrat est compa-rable à celui utilisé dans les cel-lules solaires à colorant, dites «cellules Graetzel», spécialité de ce labo, mais la substance, qui permet la photosynthèse, est ra-dicalement différente du colorant utilisé habituellement. Cette mo-difi cation a permis d’améliorer également ces «cellules Graet-zel», grâce en particulier au déve-loppement d’un mécanisme qui transporte les électrons plus effi -cacement entre les extrémités des pôles, comme dans une pile.

Andreas Mershin a en effet créé une minuscule «forêt» de nano-fi ls enrobée d’une matière orga-nique, chargée de capter la lu-mière. Les nanofi ls servent de support pour la matière orga-nique et aussi de câbles pour véhiculer les électrons produits par les molécules. «Une sorte de nano-forêt électrique», explique le chercheur.

uN pRoCESSuS SIMpLIfIé«L’effi cacité est 10 000 fois su-périeure à la version précédente, bien qu’on ne convertisse pour l’heure que 0,1% de l’énergie so-laire en électricité. Cependant, 1 à 2% d’effi cacité seront suffi -sants pour imaginer une utilisa-tion commerciale, car les ingré-dients coûtent peu et le procédé de fabrication est simple», pré-cise Andreas Mershin.Pour lui, «le procédé a été tel-lement simplifi é que pratique-ment n’importe quel laboratoire pourrait le reproduire – y com-pris des laboratoires de sciences à l’université, et même dans les écoles –, permettant aux cher-cheurs partout dans le monde de commencer à étudier ce procédé et de proposer d’autres perfec-tionnements». E

INNOVATION

tHErMIquE

Lourdes pertes pour Alpiq«Alpiq Holding SA boucle son exercice 2011 avec des pertes signifi cative de 1,3 milliard de CHF. Le chiffre d’affaires net demeure stable, mais les résultats opérationnels avant dépréciation sont en net retrait par rapport à 2010», selon un communiqué du groupe. Expliquant que

«la situation sur les marchés éner-gétiques et l’appréciation du franc suisse ont eu un impact majeur sur le résultat». Alpiq prévoit que les résultats opérationnels 2012 devraient subir de nouvelles baisses par rapport à 2011.

IMMobILIEr

Cff Immobilier passe au vertCFF Immobilier, l’une des plus importantes sociétés immobilières suisses, introduit de nouveaux standards en matière de système de chauffage. Le gaz et les granu-lés de bois remplaceront progres-sivement la consommation de fuel dans les différentes gares et les bâtiments de moyenne impor-tance. Cette initiative permettra ainsi de réduire durablement les dépenses énergétiques tout en proposant un chauffage respec-tueux de l’environnement.

GAZ

gaz de schisteEn 2010, l’extraction de gaz de schiste a généré 76 milliards de dollars de revenus et contribué à la création de 600 000 emplois aux Etats-Unis. Fortement encou-ragée par le président Obama malgré les critiques des défenseurs de l’environnement, l’extraction du gaz de schiste devrait générer des revenus de 118 milliards de dollars et 870 000 emplois d’ici à 2015.

Lourdes pertes pour Alpiq«Alpiq Holding SA boucle son exercice 2011 avec des pertes signifi cative de 1,3 milliard de CHF. Le chiffre d’affaires net demeure stable, mais les résultats opérationnels avant dépréciation sont en net retrait par rapport à 2010», selon un communiqué du groupe. Expliquant que«la situation sur les marchés éner-gétiques et l’appréciation du franc suisse ont eu un impact majeur sur le résultat». Alpiq prévoit que les résultats opérationnels 2012 devraient subir de nouvelles baisses par rapport à 2011.

Cff Immobilier passe au vertCFF Immobilier, l’une des plus importantes sociétés immobilières suisses, introduit de nouveaux standards en matière de système de chauffage. Le gaz et les granu-lés de bois remplaceront progres-sivement la consommation de fuel dans les différentes gares et les bâtiments de moyenne impor-tance. Cette initiative permettra ainsi de réduire durablement les dépenses énergétiques tout en proposant un chauffage respec-tueux de l’environnement.

gaz de schisteEn 2010, l’extraction de gaz de schiste a généré 76 milliards de dollars de revenus et contribué à la création de 600 000 emplois aux Etats-Unis. Fortement encou-ragée par le président Obama malgré les critiques des défenseurs de l’environnement, l’extraction du gaz de schiste devrait générer des revenus de 118 milliards de dollars et 870 000 emplois d’ici à 2015.

«la situation sur les marchés éner-gétiques et l’appréciation du franc

sivement la consommation de fuel

malgré les critiques des défenseurs

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La famille s’agrandit, forte comme un ours: voici la nouvelle gamme de fenêtres WS1® en bois /alu et en bois.

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18 | E FF IC IENCE 21 | PR INTEMPS 201218 | E FF IC IENCE 21 | PR INTEMPS 2012

«ConsoMMErdEux foIs MoIns, C’Est possIbLE!

ALors pourquoI GAspILLEr?»

INTERVIEW CHARLES WEINMANN

Le bureau vaudois de conseil Weinmann-Energies SA est à la pointe en matière d’efficience des bâtiments. Son fondateur, Charles Weinmann, a suivi de près

l’évolution des énergies renouvelables. Rencontre avec un homme convaincu qu’il n’est pas trop tard pour mieux faire. A condition de s’y mettre tout de suite!

TExTE: SYLVIE ULMANNPhoToS: VANINA MoREILLoN

Physicien de formation, Charles Weinmann a ouvert son bureau de conseil en planification des

installations et efficacité énergétique dans le bâtiment, l’industrie et les services en 1980, après avoir travaillé plusieurs années dans l’industrie. Aujourd’hui, il compte 50 collaborateurs spécialisés dans différentes disciplines, du chauffage à la ventilation en passant par le sanitaire ou la recherche. Et Wein-mann Energies fait figure de pionnier en matière d’efficience énergétique. Rencontre avec un passionné.

E21 Vous avez ouvert votre bureau d’in-génieur-conseil en 1980, mais aupara-vant vous avez travaillé plusieurs années dans l’industrie. Qu’est-ce qui vous a amené à changer de cap?

CW Les crises énergétiques des an-nées 70 m’ont fait réaliser que l’énergie serait un thème important dans le futur, un domaine qui évoluerait rapidement. Ma décision a surpris les gens, beau-coup ne comprenaient pas pourquoi je quittais mon poste dans l’industrie! on me demandait si j’étais devenu écolo...

E21 L’efficience énergétique a-t-elle été une priorité dès les débuts du bureau?CW oui, absolument. Mais c’est surtout ces toutes dernières années que les choses se sont développées de façon impressionnante.

E21 La technologie a-t-elle permis de beaucoup augmenter l’efficience des renouvelables? CW A l’époque, par exemple, une pompe à chaleur pouvait diminuer votre consommation par deux. Actuellement, on arrive à trois. Mais le domaine où l’on

BIO EXPRESS

1942 Naissance à Lausanne.

1967 Licence en maths.

1973 Diplôme en physique et thèse UNIL (alors EPUL) en physique des matériaux.

Jusqu’en 1980 Travaille dans l’industrie en Suisse alémanique, no-tamment chez Von Roll.

1980 Lance son propre bureau. Démarre avec du chauffage, puis de la ventilation, pour des entreprises de plus en plus grandes.

2011 Avec 55 employés, Weinmann-Energies SA est l’un des plus grands bureaux de Suisse romande. L’entre-prise travaille dans toute la Suisse et aussi à l’étranger.

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PR INTEMPS 2012 | E FF IC IENCE 21 | 19

CHARLES WEINMANNCe physicien commence sa carrière dans l’industrie, avant de chan-ger de bord suite aux crises énergétiques des années 70.

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20 | E FF IC IENCE 21 | PR INTEMPS 2012

a fait le plus de progrès est celui de l’effi -cience des bâtiments en tant que tels. dans les années 70-80, ils étaient très gourmands en énergie. L’EPFL avait mis au point les premiers appareils capables d’évaluer leur consommation et aussi de voir comment agir pour améliorer ces résultats. Il était tout d’un coup possible de déterminer si le problème venait d’une chaudière surdimensionnée, ou qui ne s’allumait pas au bon moment, ou encore si son rendement était simplement mauvais. on pouvait alors conseiller des changements... C’est ainsi que nous sommes devenus un bureau d’ingénieurs en installation.

E 21 Aucune norme n’existait dans le bâtiment en matière d’effi cience il y a trente ans?CW Non, nous avons dû les développer et cela commençait à être nécessaire, car la moitié de l’énergie consommée en Suisse était utilisée par les bâti-ments. Je peux dire que j’ai appris mon métier de bureau d’études en travaillant sur les normes SIA (la Société suisse des ingénieurs et des architectes, qui rassemble des praticiens reconnus dans les domaines de l’environnement, de l’architecture, de l’ingénierie et de l’industrie, ndlr). J’ai siégé dans diffé-rentes commissions et j’y suis encore!

E 21 Et imposer des normes suffi t?CW Non, elles ne résolvent pas tout, mais sans elles, on ferait toujours aussi mal qu’avant! dans les années

60 à 80, les bâtiments consom-maient 20 l de mazout par m2

chauffé. Pour une surface de 200 m2, cela donnait 4000 l/an. Aujourd’hui, les normes SIA ne per-mettent pas aux bâtiments de dépasser les 6 l par m2 par an depuis 2010. S’il s’agit d’une construction

Minergie P, la norme est fi xée à 3,5 l.

Là, tout se joue sur la qualité de l’enve-loppe, les renouvelables et la récupéra-tion de chaleur par circulation d’air. Tous les cinq ou dix ans, on révise la norme... A l’heure actuelle, on sait faire avec deux fois moins, alors pourquoi gaspiller?

E 21 Y a-t-il un moment où consommer moins sera impossible?CW Non, mais il faudrait cesser de penser en termes de consommation énergétique. Tenir compte de l’élec-troménager, de l’énergie grise et des questions de mobilité induite devient nécessaire.

E 21 Autrement dit, envisager le loge-ment dans son ensemble et pas seule-ment la façon dont il est construit?CW oui, c’est d’ailleurs ainsi que le label Minergie A fonctionne. Il prend en compte l’énergie électrique et grise et pas seulement de la consommation d’un bâtiment. Cela élargit la réfl exion. Le propriétaire doit choisir les appa-reils – frigo, éclairage, etc. – les moins gourmands possible.

E 21 Et éviter de construire n’importe où...CW Bien sûr. Construire un bâtiment très cher dans un endroit inaccessible peut être une mauvaise idée, car deux voitures seront nécessaires pour y vivre. La mobilité va devenir un véritable enjeu.

E 21 On peut aussi améliorer les perfor-mances d’un bâtiment en le rénovant... CW oui, à condition que les proprié-taires ne se contentent pas de refaire le crépi et la peinture! En dix ans de Minergie, seuls 20 000 bâtiments ont été construits. Les 1 980 000 autres consomment 18 l de mazout au m2. on en rénove 1% par an. A ce rythme il fau-dra cent ans pour rénover tout le parc.

INTERVIEW CHARLES WEINMANN

«on ne change pas les autres, comme le dit Lao-tseu. Mais en étant convaincu, on peut se changer soi-même.» CHARLES WEINMANN

SERONO - GENÈVE

2004 à 2006 > Installation de deux pompes à chaleur puisant leur énergie dans l’eau du lac et d’une ventilation double fl ux avec récupé-ration de chaleur pour l’ensemble des bâtiments.

LA SOURCE - LAUSANNE

2007 à 2009 > Construction d’un nouveau bâtiment de radiologieet rénovation des urgencesincluant celle de la productiond’eau glacée selon la techniquedu free cooling*.

PHILIP MORRIS INTERNA-TIONAL - LAUSANNE

2004 à 2007 > Installation de trois pompes à chaleur, d’une ventilation double fl ux et utilisation de l’eau du lac pour rafraîchir les locaux. Cette solution permet d’économi-ser 50% d’énergie et 70% de CO2.

mances d’un bâtiment en le rénovant... CW oui, à condition que les proprié-CW oui, à condition que les proprié-CWtaires ne se contentent pas de refaire le crépi et la peinture! En dix ans de Minergie, seuls 20 000 bâtiments ont été construits. Les 1 980 000 autres consomment 18 l de mazout au men rénove 1% par an. A ce rythme il fau-dra cent ans pour rénover tout le parc.

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«on ne change pas les autres, comme le dit Lao-tseu. Mais convaincu, on peut se changer soi-même.»

LA SOURCE - LAUSANNE

Construction d’un nouveau bâtiment de radiologie

incluant celle de la productiond’eau glacée selon la technique

du lac pour rafraîchir les locaux. Cette solution permet d’économi-ser 50% d’énergie et 70% de CO

aussi mal qu’avant! dans les années 60 à 80, les bâtiments consom-

E 21mances d’un bâtiment en le rénovant...

double fl ux et utilisation de l’eau du lac pour rafraîchir les locaux.

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60 à 80, les bâtiments consom-maient 20 l de mazout par m2

chauffé. Pour une surface de 200 m2, cela donnait 4000 l/an. Aujourd’hui, les normes SIA ne per-mettent pas aux bâtiments de dépasser les 6 l par m2

par an depuis 2010. S’il s’agit d’une construction

Minergie P, la norme est fi xée à 3,5 l.

mances d’un bâtiment en le rénovant... CWtaires ne se contentent pas de refaire le crépi et la peinture! En dix ans de Minergie, seuls 20 000 bâtiments ont été construits. Les 1 980 000 autres consomment 18 l de mazout au men rénove 1% par an. A ce rythme il fau-dra cent ans pour rénover tout le parc.

«on ne change pas les autres, comme le dit Lao-tseu. Mais convaincu, on peut se changer soi-même.»

LA SOURCE - LAUSANNE

Construction d’un nouveau bâtiment de radiologie

incluant celle de la productiond’eau glacée selon la technique

du lac pour rafraîchir les locaux. Cette solution permet d’économi-ser 50% d’énergie et 70% de CO2.

WEInMAnn-EnErGIEs En sIx bÂtIMEnts

CHARLES WEINMANNC’est au ni-veau de l’ef-fi cience des bâtiments que les plus gros progrès ont été réali-sés depuis les années 80.

Page 23: Efficience 21 - N°2 (2012)

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E 21 Oui, mais comment inciter les gens à faire les bons choix en matière de rénovation?CW on peut les y encourager en favorisant déductions et subsides. Mais le facteur qui pèsera le plus lourd sera l’augmentation du coût de l’énergie ces prochaines années. Le mazout pourrait bien passer à 200 ou 300 fr. les 100 l, le pétrole se faisant de plus en plus rare. Il vaudra mieux le garder pour faire des produits à haute valeur ajoutée. Cela nous amènera sans doute à une inter-diction de se chauffer au mazout ou au gaz, car dans ce domaine il y a d’autres solutions.

E 21 L’idéal reste au fond de bien construire...CW oui, mais trop de promoteurs construisent encore sans se poser la question de la consommation. Attirer leur attention sur ce plan fait d’ailleurs partie de notre rôle de conseiller sur un projet. Pour inciter les gens à réfl échir dans cette direction, la SIA a développé des certifi cats énergétiques pour les bâtiments, exactement comme cela existe pour les appareils électroména-gers. L’idée est d’amener le public à s’intéresser à l’étiquette énergie d’une maison avant de l’acheter. Ce n’est pas obligatoire pour le bâtiment dans son ensemble, mais les cantons ont décidé de l’imposer pour l’enveloppe.

E 21 Et des améliorations sont aussi certainement possibles au niveau du réseau, car avec les renouvelables, le gros problème est qu’elles ne fonction-nent pas toujours au moment où on le voudrait. Le solaire, par exemple, fournit de l’énergie en plein jour et rien la nuit lorsqu’on aurait besoin de lumière... CW Jusqu’à maintenant, le réseau part des grandes centrales vers les mai-sons. Mais dès le moment où chacune devient productrice de courant, cela change tout, car les fl ux arrivent de partout. Swissgrid doit prendre en compte toutes ces petites contributions,

c’est son travail. L’entreprise s’était engagée à racheter cette électricité à prix coûtant... Avant de revenir sur cette promesse. C’est ingérable et inadmis-sible!

E 21 A ce stade, on peut se demander si on parviendra à réduire notre consom-mation assez tôt...CW oui, car une chose est irréfutable: la température augmente de façon exponentielle sur la Terre. Et cela pose d’énormes problèmes: comment empêcher les torrents de déborder? Et comment assurer la stabilité des ter-rains si les arbres qui le font à présent meurent? Répondre à ces questions est urgent. La bonne nouvelle est que l’on sait et peut faire mieux. Mais comment accélérer le processus? on peut agir politiquement, avec des lois et des exigences, mais tout cela n’infl uence que les nouvelles constructions. Pour les plus anciennes, on peut inciter leurs propriétaires à les isoler pour qu’elles conservent leur valeur.

E 21 On en revient toujours au même problème: cela coûte cher...CW Quand on veut, on peut! Il faut agir sur les esprits. Prenez la crise de la radioactivité, par exemple. Elle a permis de mettre des abris PC dans toutes les maisons, et personne ne s’est jamais interrogé sur leur rentabilité. Ce sera exactement la même chose au moment où l’on se rendra compte qu’au niveau énergétique, il y a danger de crise. on fera ce qu’il faut pour la prévenir. Aujourd’hui, on se demande encore trop souvent pourquoi écono-miser l’énergie. Alors que les gens doivent tout simplement réaliser que leur maison va perdre de sa valeur s’ils ne font rien, et en gagner s’ils agissent. Le jour où une maison classée «G» deviendra invendable par rapport à une «B», plus personne ne se demandera si installer une pompe à chaleur ou poser de nouvelles fenêtres est un bon calcul. Cela ira de soi. E

«quand une maison classée «G» sera invendable, plus personne ne se deman-dera si installer une pompe à chaleur est un bon calcul. Cela ira de soi.» CHARLES WEINMANN

* Le free cooling consiste à refroidir un bâtiment par ventilation en jouant sur les différences de température entre l’intérieur et l’extérieur.

NESPRESSO - AVENCHES

2007 à 2010 > Installation de la distribution de chaud, de froid et d’une ventilation avec récupération de chaleur pour l’ensemble du bâ-timent, des bureaux à la production en passant par le stockage.

2007 > La Villa Mooser est l’un des nombreux bâtiments Miner-gie où l’architecte a mandaté le bu-reau Weinmann-Energies SA pour préparer documents et justifi catifs conduisant à la demande puis à l’obtention du label Minergie.

TOUR TSR - GENÈVE

2007 à 2010 > Rénovation Miner-gie complète de la tour. Installation de faux plafonds actifs avec tour de refroidissement humide pour le free cooling*. Installation d’une ven-tilation centralisée pour renouve-ler l’air.

VILLA MOOSER - BRETIGNY-SUR-MORRENS

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POLITIQUEPARLEMENT FéDéRAL

L’EffICIEnCEA-t-ELLE unE pLACE À bErnE?

LUdMILA GLISoVIC

a u rayon politique, la question de l’énergie fait partie des incontournables. Un thème important étant donné que la Suisse a opté pour une sortie du nucléaire en 2034. Afi n de

respecter cette échéance, il va falloir agir au niveau politique comme au niveau individuel.Effi cience 21 a voulu savoir quelle importance les principaux partis de Suisse accordent à la question énergétique dans leur programme. Nous avons aussi demandé à nos élus de quelle façon ils contribuent aux économies en tant que citoyens.

1. que préconisez-vous pour améliorer l’effi cience énergétique de notre pays?

2. quel rôle la suisse peut-elle jouer dans la mise en place de mesures visant à améliorer l’effi cience énergétique au niveau mondial?

3. En tant qu’élu, quelles mesures prenez-vous pour diminuer votre consommation d’énergie personnelle et dans le cadre de votre fonction?

Le conseiller national dominique de buman préconise de repenser, entre autres, l’aménagement du territoire et que les mesures prises en suisse ser-vent d’exemple sur le plan international.

J’aimerais d’abord souligner l’ambiguïté du mot effi cience: faut-il le prendre dans le sens d’effi cacité ou d’économie? Je me demande

si les mesures

d’incitation à plus d’effi cience ne devront pas à terme devenir plus coercitives.

1 Il faut repenser la ma-nière de travailler et sur-

tout l’aménagement du terri-toire. Les transports sont un secteur grand consommateur d’énergie. développer les outils informatiques permet le tra-vail à domicile. outre des éco-nomies en énergie, le télétra-vail ou travail à distance offre une meilleure qualité de vie. Je pense notamment aux mères de famille.

Lorsque ce n’est pas possible, afi n de diminuer les déplace-ments pour se rendre sur son lieu de travail, celui du do-micile doit s’en rapprocher. L’aménagement du territoire doit être repensé. A l’image des écoquartiers, on pourrait en-visager des entités organisées sur le même principe, mais à la taille de communes ou des districts. des friches indus-trielles pourraient ainsi être revalorisées.

Pour faire des économies, on a déjà pu constater que les cam-pagnes de sensibilisation au-près des consommateurs

sont

également effi caces et donnent de bons résultats, mais elles restent insuffi santes pour sup-primer tout recours aux cen-trales nucléaires. En résu-mé, il faut plus de mesures contraignantes.

2 La Suisse a tout intérêt à s’engager sur ce ter-

rain-là au niveau internatio-nal, tant pour des raisons écolo-giques qu’économiques. Notre pays est très dynamique dans la recherche scientifi que et le développement de nouvelles technologies. La richesse de la Suisse, c’est sa matière grise et plus elle poussera son dévelop-pement dans ce domaine, plus son exemple sera suivi.

3 En installant mon bureau à mon domicile, j’ai mis

en œuvre ce que je préconise. Et même si j’adore me dépla-cer à moto – ce n’est un secret pour personne –, je me déplace autant que possible en trans-ports publics. de plus, j’utilise des appareils et des ampoules à basse consommation.

DOMINIQUEDE BUMANVice-président du PDC suisse

Ils représentent le peuple suisse sous la Coupole mais que proposent-ils pour améliorer l’effi cience énergétique dans notre pays?

3QUESTIONS À CINQTÉNORS DU PARLEMENT

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pour lui, en améliorant son effi cience, la suisse a tout à gagner tant au niveau du pays qu’au niveau international. En diminuant sa facture énergétique, elle créera de l’emploi et donnera une image enviable.

1 dans la mobilité, il faut développer les transports

publics, car le train consomme six fois moins d’énergie que la voiture pour transporter 1 per-sonne sur 1 km. d’autre part, il faut durcir encore les normes d’émissions de Co

2 des voi-

tures. Sans même passer à l’électricité, une réduction de 50% de la consommation est possible pour les voitures à propulsion fossile.dans le bâtiment, il faut assai-nir les bâtiments anciens et ne construire que du «zéro éner-gie» pour les nouvelles mai-sons. A cet effet, il faut combi-ner les normes, l’information et les incitations économiques.dans le secteur de l’électricité, il faut des normes de consom-mation sévères pour tous les nouveaux appareils. Il faut moderniser les installations fi xes très voraces (chauffages électriques, vieux moteurs, pompes, fours). A cet effet, un soutien économique et des obli-gations sont nécessaires.

2 Si la Suisse réduit de moitié sa consommation

d’énergie d’ici à vingt ans tout en maintenant le même niveau

1 Pour mon parti et moi-même, la libéralisation

du marché de l’électricité serait une bonne base. Cette concur-rence encouragerait les inves-tissements visant à améliorer les installations déjà existantes et le développement des éner-gies renouvelables. Plus prati-quement, la généralisation du smart-metering (compteur in-telligent)

est un système effi cace

pour économiser de l’électri-cité. Ce type d’instrument per-met un calcul plus affi né de la consommation d’énergie, met-tant chacun devant la réalité de sa consommation. En ce qui concerne les bâti-ments, il faudrait alléger les contraintes administratives pour les propriétaires qui dé-sirent améliorer, par exemple, l’isolation de leur habitation. Ces travaux devraient être en-couragés par des bonus fi scaux.En ce qui concerne les appareils électriques, dès 2013 seuls les appareils de classe A devraient être mis sur le marché suisse.

2 Même si la Suisse est un

petit pays, elle peut

prendre une part active impor-tante dans ce processus. Notre

de confort, elle montrera la fai-sabilité d’un tel sillon de déve-loppement. Beaucoup de pays lui emboîteront le pas, car une diminution par deux de la fac-ture énergétique est très attrac-tive. L’attrait est renforcé par le fait que le processus de trans-formation crée des emplois.Enfi n, pour la Suisse, ce rôle de pionnier est très intéressant au plan des exportations. Il place nos entreprises à la pointe sur les marchés mondiaux. Il y a des secteurs où nous sommes vraiment excellents: Minergie, transports public, Mobility, ma-chines-outils, pour le photo-voltaïque, etc.

3 A titre privé, nous iso-lons progressivement

notre propriété par étage, nous nous équipons avec des appa-reils à basse consommation et nous évitons de laisser fonc-tionner des appareils sans uti-lité, à vide.dans mes fonctions, je fais tous mes voyages en Suisse en train, avec quelques exceptions lorsque l’horaire m’impose de prendre une voiture. dans ce cas, j’ai recours à Mobility. J’utilise très rarement l’avion.

pays est à la pointe des innova-tions technologiques. En four-nissant sur le marché mon-dial des produits cleantech, il contribuerait à l’amélioration de notre environnement global, tout en profi tant de retombées économiques.La Suisse peut également in-tervenir à travers l’aide au dé-veloppement en soutenant des projets liés à l’effi cience éner-gétique et partager son savoir-faire. de plus, à l’instar de ce qu’elle a décidé pour elle-même en matière de réduction des émissions de Co

2 (–20% d’ici

à 2020), la Suisse doit encou-rager cet objectif au niveau international.

3 Economiser de l’énergie et des matières premières

est une responsabilité. Pour ar-river à une consommation la plus raisonnable possible, un travail éducatif individuel sur ce thème est très important.Personnellement, j’ai amélio-ré l’isolation de ma maison et lorsqu’un appareil ménager doit être changé, je privilégie ceux à basse consommation. Et, bien évidemment, je me déplace autant que possible en train.

Il est pour l’implication personnelle des citoyens et un effort sur le plan de l’éducation à ces questions dès l’en-fance. pour les propriétaires, il préco-nise un allègement des contraintes administratives et des bonus fi scaux.

POLITIQUE L’EFFICIENCE AU PARLEMENT FéDéRAL

ROGERNORDMANNConseiller nationalPS

LAURENTFAVREConseiller nationalPLR

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1 Il faut des mesures poli-tiques pour n’autoriser

à la vente que les appareils les plus effi cients. Au niveau per-sonnel, avant l’achat, il faut ré-fl échir à l’utilisation réelle de l’appareil convoité. Pour tous les appareils et véhicules qui consomment de l’énergie, il faut fi xer un plafond annuel décroissant pour les ventes des catégories B à F. Cela concerne aussi les pièces de rechange telles que les éléments d’éclai-rage, lampes halogènes et am-poules. Les appareils électriques représentent 55% de la consom-mation globale de courant et jouent donc un rôle clé dans les mesures en faveur de l’effi -cacité énergétique. Les chauf-fages électriques ne seront plus autorisés. Ceux existants ne pourront plus être rempla-cés par des systèmes similaires. Les pompes à chaleur avec un coeffi cient de performance in-férieur à 4 (CoPa = coeffi cient de performance annuel) ne se-ront plus autorisés. de plus, un étiquetage strict et des dé-clarations transparentes au su-jet de la production d’éner-gie facilitent les choix des consommateurs.

1 Continuer à travailler sur l’effi cience énergé-

tique. Cela implique l’incita-tion à une meilleure isolation des maisons, des économies d’énergie multiples, une aug-mentation des capacités hydro-électriques, le développement de moteurs à basse consomma-tion, hybrides ou électriques. Il faut aussi tenter de juguler les fl ux migratoires qui font exploser la consommation avec 50 000 consommateurs de plus par année. Par contre, je suis contre le subventionnement exagéré d’énergies non concur-rentielles qui font exploser les prix de l’énergie.

2 L’infl uence est quasiment nulle, car nous n’avons

aucune emprise sur les plus gros pollueurs que sont les USA et la Chine qui ont leur propre agenda géopolitique et énergétique. Je suis donc très pessimiste à ce niveau. Mais on peut toujours don-ner le bon exemple, pour peu que nos entreprises, qui luttent déjà contre le franc fort, restent concurrentielles.

outil de recherche indépen-dant, le site www.topten.ch offre la possibilité de trouver rapi-dement les meilleurs appareils électriques, lampes ou véhicules automobiles de la catégorie d’ef-fi cacité énergétique A. on n’y trouve que des produits respec-tueux en matière d’effi cience et fabriqués, si possible, selon les critères du commerce équitable avec un bon rapport prix/effi ca-cité. Le programme Suisse Energie doit élargir son soutien fi nancier à ce site très utile aux consommateurs.

2 La Suisse peut devenir lea-der en la matière, égale-

ment par une politique éner-gétique novatrice, ayant valeur d’exemple et par le fait qu’elle ne fait pas partie de l’UE.

3 Je suis locataire d’un ap-partement de 2 pièces et

j’ai un chauffage à gaz indivi-duel que j’utilise le moins pos-sible. Au niveau des appareils et installations électriques, j’essaie de respecter le plus possible, les consignes d’économie des spé-cialistes. En plus, je me déplace à pied, à vélo et en transports publics.

3 Je veille à ne pas laisser brûler plusieurs lampes

en même temps.Progressivement, j’ai rempla-cé les ampoules normales par des ampoules à basse consom-mation à mon domicile. Lors de mes voyages, j’utilise systé-matiquement le train et réserve l’usage de la voiture aux dépla-cements régionaux dans les vallées valaisannes.L’hiver, je ferme systématique-ment les volets et tire les ri-deaux pour diminuer la perte de chaleur par les fenêtres.Lors de la construction de ma maison, j’ai opté pour la brique «bisotherm», une brique avec un haut coeffi cient d’isolation thermique. J’ai aussi rempla-cé récemment ma chaudière à mazout par une chaudière nouvelle génération qui ex-ploite beaucoup mieux le po-tentiel calorifère.Par contre, je n’ai pas encore fait le pas vers des panneaux solaires (sauf au chalet parce qu’il n’y a pas de réseau). Un tel investissement est pour le moment encore trop élevé.

Il fourmille d’idées et donne quelques conseils pour diminuer sa consomma-tion d’énergie. Avant l’achat d’un nou-vel appareil, il recommande notamment une visite sur le site www.topten.ch qui mériterait plus de subventions.

fidèle à lui-même, il attribue en par-tie l’augmentation de la consomma-tion d’énergie à l’immigration. Il ne voit pas comment la suisse, trop petite pour faire face aux Etats-unis ou à la Chine, peut agir sur le plan international.

UELI LEUENBERGERConseiller nationalLES VERTS

OSKARFREYSINGERConseiller nationalUDC

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LE véLoéLECtrIquEvrAIMEnt sExYExit le train, la marche ou le vélo, le moyen de trans-port le plus «hype» du moment, c’est le Stromer. Un vélo électrique né dans une ferme bernoise, vendu comme un iPhone et adopté par Leonardo diCaprio. Portrait d’une entreprise prometteuse.

TExTE: LAETITIA WIdERPhoToS: VANINA MoREILLoN

E n sillonnant l’étroite route qui mène à oberried dans la cam-pagne bernoise, on ne peut s’em-

pêcher de sourire en pensant aux clients citadins et branchés cheminant sur ces mêmes lacets. Moutons, ânes et même écureuils assurent une haie d’honneur pour le moins bucolique. La destina-tion fi nale? Une ferme posée entre les vallons. Impossible de la manquer, une cinquantaine de vélos s’exposent dans la cour. La bâtisse n’a d’ailleurs plus de vo-cation agricole. on y trouve deux maga-sins dont un de sports d’hiver, des ate-liers, des bureaux. Le vélo électrique Stromer, le plus bobo des cycles à batte-rie, est né entre les murs de cette ferme familiale aujourd’hui reconvertie en QG de la petite reine. Thomas Binggeli, lui aussi, a poussé ses premiers cris ici. L’homme à l’ori-gine du Stromer affi che 37 printemps, et d’aussi loin qu’il se souvienne, il a tou-jours vibré pour les bicyclettes. «Quand nous étions petits, lorsque nous al-lions rendre visite à quelqu’un, on pre-nait nos vélos. C’est le vélo qui m’a ren-du le monde plus proche, pas la voiture, ni le train, ni l’avion.» A l’adolescence,

le jeune Thomas n’est pas exacte-ment un enfant modèle. La ferme et les animaux l’intéressent peu. Rien à voir avec cette passion dé-vorante pour les deux-roues à pé-dales. «Je voulais devenir cycliste et entrepreneur», se souvient-il. A 17 ans, il suit un apprentissage de plombier, mais n’oublie pas son rêve. Alors que ses parents se trou-vent en vacances aux Etats-Unis, le jeune garçon vend, sans leur dire, les poules et les moutons de la ferme. Il récupère ainsi la grange et y installe son atelier. Le premier Thö-mus Veloshop (Thömu est le dimi-nutif familial donné à Thomas) vient de voir le jour. «on était un groupe de jeunes un peu fous et sans aucune li-mite. on voulait faire des VTT uniques, innovants et suisses. Avec cette philoso-phie, nos clients sont souvent devenus nos amis et inversement. C’est comme ça qu’on a grandi, chaque année un peu plus.» Et Thömus a évolué jusqu’à se di-versifi er dans les équipements de sports d’hiver et compter six magasins en Suisse allemande. dans l’entreprise, on tutoie les clients, les collègues et le chef. Une fois par semaine, on réunit tout ce beau monde pour faire du VTT ou du

SUCCÈS

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ski de fond, selon la saison. La petite en-treprise se veut moderne, décomplexée et sportive!

SéJouR À LA SILICoN vALLEYEn 2008, lors d’une discussion avec son frère cadet Markus, les deux Binggeli constatent qu’avec l’âge et une vie maté-riellement plus confortable, ils se dépla-cent beaucoup plus en voiture. «on s’est dit qu’il manquait quelque chose pour les gens comme nous, raconte Thomas Binggeli. Les vélos électriques dispo-nibles sur le marché n’étaient pas notre tasse de thé. Nous on voulait un produit très sexy, un vélo électrique qui emprun-terait à l’iPhone. Un eBike où tout se-rait intégré, modulable à souhait, un ob-jet dépassant de loin le sex-appeal d’une Porsche Cayenne!» Voilà qui est dit, le modèle de Thomas Binggeli n’est autre que Steve Jobs. Après une visite dans la Silicon Valley, il revient gonfl é de cer-titudes. «Même Apple cuisine avec de l’eau. Ils n’ont pas de formule magique, juste une vision, des employés quali-fi és et de bons partenaires. En rentrant,

j’ai su qu’on pourrait le faire, mais pas tout seul!» Il parcourt alors les univer-sités, s’entoure de designers et d’ingé-nieurs créatifs, et réunit une équipe au-tour de son idée. Le vélo électrique rêvé par Thomas Binggeli prend forme. Un an plus tard, Thömus crée une fi liale, Stromer AG, pour son nouveau vélo tout juste lancé sur le bitume. Avec sa batte-rie intégrée au cadre, ses trois couleurs au choix et une multitude d’options et d’accessoires personnalisables, il séduit rapidement une clientèle bobo, chic et écolo. Pour vendre ses vélos de luxe (le prix de départ d’un Stromer s’élève à 4000 francs), Thömus ouvre des «Stro-mer Stores» dans les quartiers branchés des grandes villes suisses: le quartier des Bains à Genève ou le Flon à Lausanne. Encore une inspiration de la fi rme à la pomme. Résultat, en 2011, plus de 7000 Stromer se sont vendus dans le monde, dont plus de la moitié aux Etats-Unis. Un chiffre que Thomas Binggeli compte bien tri-pler cette année. Car en novembre der-nier, il a vendu la marque Stromer au

LES véLoS StRoMER ont beaucoup emprunté à Apple pour mettre en place une stratégie marketing et de points de vente capables de séduire les jeunes urbains branchés.

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groupe d’Andy Rihs, International Sport holding (ISh), qui produit les vélos Ber-gamont et BMC vainqueurs du Tour de France 2011. Le jeune Bernois n’a pas seulement vendu sa fi liale Stromer AG, il a aussi repris la succession d’Andy Rihs à la direction d’ISh. Ce dernier reste président du conseil d’administration. «désormais Stromer a la structure pour grandir à l’international que n’offrait pas Thömus. Nous allons devenir un des grands acteurs du marché. Au même titre que les montres ou le chocolat, on veut que vélo résonne avec Swiss Made.» La conquête de l’ouest démarre avec l’ouverture de deux «Stromer Stores» ce printemps à New York et à San Fran-cisco. Et la marque s’est dotée d’un am-bassadeur hollywoodien inattendu en la

personne de Leonardo di Caprio. L’ac-teur a spontanément acheté huit vélos bernois et s’est affi ché à leurs guidons dans les magazines people. Une publici-té bienvenue que Stromer essaie de capi-taliser grâce à un partenariat plus étroit avec la star de «Titanic». Les discussions sont en cours. Affaire à suivre.

uN ACCoRd AvEC SAMSuNgde son côté, Markus Binggeli, le frère cadet de Thomas, reprend la direction de l’entreprise Thömus. La première pierre d’une nouvelle usine va être po-sée en mars. Plus de vingt personnes travaillent actuellement au développe-ment d’un nouveau modèle dont la date de sortie reste «top secret». Il sera doté d’une puce GPS antivol et le géant co-

Le stromer ne fait pas que des adeptes. Chez les utilisateurs, les critiques récur-rentes concernent son prix jugé trop élevé et l’autonomie de la batterie, qui en pleine assistance peine à dépasser les 20 km. Le printemps dernier, l’émission A Bon Enten-deur de la TsR le classait seulement en cin-quième position sur treize modèles de vélos électriques testés. Rien qui n’effraie Thomas binggeli: «4000 francs, c’est la valeur du stro-mer, pas moins! Notre vélo est très différent des vélos électriques qu’on trouve en super-

marché, le design, les matériaux, la puissance du moteur. On va améliorer les fi nitions et l’autonomie de la batterie qui tient tout de même durant 80 km si vous roulez avec une assistance moyenne à faible. Mais on ne va pas baisser le prix qui est juste!»

Fabriqué à Taïwan, assemblé en SuisseLe cadre et la batterie du stromer sont fa-briqués à Taïwan. Mais l’assemblage des vélos, le calibrage des moteurs et la personnalisa-tion s’effectuent à Thörishaus (be). «Chaque

employé assemble un vélo de a à Z, explique Dominic Isenschmid, responsable produit. Il n’y a pas de travail à la chaîne, ce qui est beaucoup plus stimulant pour les employés. Chaque vélo est unique et nous en assurons une traçabilité parfaite.»

UNE QUALITé QUI A UN PRIX

réen Samsung planche sur une partie de la batterie. «J’ai été invité par le di-recteur en Corée. Avec ce genre de per-sonne beaucoup de portes s’ouvrent», assure le nouveau directeur. Pour lui, le vélo électrique remplacera un jour les scooters et autres petites cylindrées. «Il suffi t de parler avec les lobbys de l’au-tomobile pour constater que personne n’est dupe: la voiture n’est pas le futur. La question est de savoir ce que ce sera! Une mini-voiture, un e-bike ou peut-être une combinaison des deux. «J’es-père que les politiques seront assez in-telligents pour que l’innovation prenne le pas sur la régulation.» L’entrepreneur bernois s’excuse, il doit fi ler à son pro-chain rendez-vous. Ces jours, pour un cycliste, il court beaucoup. E

MARKuS Et tHoMAS bINggELI,les deux frères inven-teurs du vélo Stromer.

Pour découvrir où et comment

sont fabriqués les vélos Stromer,

regardez notre vidéo sur

l’application iPad Effi cience 21

SUCCÈS

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PUB

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Les rayons du soleil, c’est de l’énergie. Grâce à des pan-neaux photovoltaïques, elle devient électrique, et des capteurs thermiques peuvent la transformer en chaleur, une installation qui, sous nos latitudes et dans une mai-son bien isolée, peut couvrir les deux tiers des besoins en eau chaude sanitaire et 30 à 80% du chauffage.

suffi sant. Fin janvier, elle a publié une étude, exécutée sur mandat de l’offi ce fédéral de l’énergie (oFEN). Celle-ci démontre que 20% des besoins en chaleur dans toute la Suisse pourraient être couverts au moyen de cap-teurs solaires. Un but réalisable en installant 2 m2 de capteurs solaires par habitant. Swis-solar prévoit d’atteindre cette surface d’ici à 2035. Et il y a du pain sur la planche, car en 2011, la surface ne se montait qu’à 0,13 m2 par habitant. L’objectif est ambitieux, mais pas ir-réaliste – sur son site internet, l’oFEN va plus loin, affi rmant que «si tous les bâtiments exis-tants étaient rénovés de manière optimale sur

le plan énergétique, l’installation de capteurs solaires permettrait de couvrir l’ensemble des besoins thermiques des ménages». L’objectif fi xé par Swissolar pourrait par ailleurs géné-rer quelque 10 000 emplois dans le secteur.Le thermique semble donc disposer de tous les atouts pour prendre son essor. «Son problème a longtemps été son prix. Poser 1 m2 de capteurs coûte 1500 fr. or, si le pétrole est bon marché, ce n’est pas rentable», résume Roger Nordmann, président de Swis-solar et conseiller national. Il poursuit: «Au-jourd’hui, le pétrole ne cesse d’augmenter, ce qui change considérablement la donne: les installations de solaire thermique sont deve-nues rentables. Mais il y a encore moyen de faire descendre les coûts, notamment au ni-veau du montage, en proposant des solutions standardisées, comme au niveau du matériel, en utilisant des matériaux meilleur marché. Il vaudrait également la peine de généraliser son utilisation pour le chauffage, car avec quelques panneaux de plus, ce qui ne coûte pas beaucoup plus cher, on parvient à retar-

TExTE: SYLVIE ULMANN

PhoToS: VANINA MoREILLoN

E n dix ans, la production de solaire ther-mique a plus que doublé en Suisse. de quelque 260 000 GWh/an en 2000,

elle est passée à plus de 520 000 GWh/an en 2010. Cette année là dans le pays, toutes sources confondues, la production de chaleur au moyen d’énergies renouvelables ne repré-sentait que 13,6% du total. Pour Swissolar, l’Association suisse des pro-fessionnels de l’énergie solaire, ce n’est pas

L’AvEnIrdu soLAIrEs’éCrIt EntHErMIquE

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LE SOLAIRE THERMIQUEDOSSIER

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32 | E FF IC IENCE 21 | PR INTEMPS 201232 | E FF IC IENCE 21 | PR INTEMPS 2012

der l’allumage du chauffage en automne et à l’éteindre plus tôt au printemps.» Ce que confirme Isabelle Marquart, présidente de l’Association pour le développement des éner-gies renouvelables (AdER). Elle habite une maison dans le Nord vaudois, à 600 mètres d’altitude, avec son compagnon. Elle l’a réno-vée en 1999: «on a posé 12 m2 de thermique sur le toit, qui est orienté sud-est. Ils nous fournissent 100% de l’eau chaude sanitaire de mi-mars à fi n septembre, voire fi n octobre pour une année comme 2011.»

PLEIN SOLEIL PAS NÉCESSAIREPas besoin donc d’un toit orienté plein sud pour poser du solaire thermique. «Une orien-tation est-sud-est ou ouest-sud-ouest suffi t», confirme Pascal Cretton, ingénieur et for-mateur chez Sebasol Vaud (lire encadré sur l’autoconstruction). Il ajoute que ce système ne doit pas forcément se trouver en plein soleil pour fonctionner: «Il profi te aussi bien du rayonnement direct – celui qu’on voit un jour de beau temps – que du rayonnement diffus – celui qui fait qu’il fait jour même par temps gris, où il permet au moins d’obtenir de l’eau tiède.» Pas besoin non plus de dispo-ser d’un toit à 45°, nous explique-t-il: «Pour la pente, 15° suffi sent, les capteurs peuvent même fonctionner en vertical. Par contre, on

évitera de poser des panneaux à un endroit ombragé par un arbre ou un bâtiment. Au niveau des types de toitures, le thermique se pose partout: tuiles, toit plat, tôle ondulée, tout est possible, et en dernier recours, on peut aussi installer des capteurs directement dans le terrain. Il y a toujours une solution», conclut l’ingénieur. Avant de souligner que la seule contrainte reste, sous nos latitudes, de prévoir un appoint pour la saison froide.Chez Isabelle Marquart, qui tenait à jouer la carte de l’énergie verte jusqu’au bout, c’est

un chauffage au bois déchiqueté qui se met en route pendant l’hiver. L’avantage du ther-mique est qu’il peut être couplé à n’importe quelle source d’énergie, mazout compris. «Aujourd’hui, on couple avantageusement le thermique à une autre énergie renouvelable, comme une pompe à chaleur (PAC)», explique Wolfgang Thiele, CEo de l’entreprise Energie Solaire, basée à Sierre. Une solution qui fait bondir les puristes, qui refusent de considé-rer la PAC comme une alternative «propre», notamment parce qu’elle a besoin d’électricité

LE SOLAIRE THERMIQUEDOSSIER

Si monter une armoire suédoise vous paraît déjà compliqué, ne vous lancez pas seul-e dans le montage de votre installation solaire thermique. Sur internet, les kits à bricoler soi-même sont légion, mais mieux vaut suivre une formation avant de grimper sur votre toit. A Lausanne, Sebasol, une association active dans l’autoconstruction depuis 1997, en organise tous les mois. En une journée de 14 heures, vous apprendrez à réaliser votre installation. Son coût fi nal peut atteindre le tiers du coût du marché. Et si vous ne la réalisez en fi n de compte pas vous-mêmes, vous disposerez des outils pour la gérer au quotidien: «Cela permet aussi de savoir l’optimiser et de détecter tout problème. Les gens qui ont suivi ce cours peuvent assurer leur propre service après-vente», conclut Pascal Cretton. A la clef, pour un particulier, de 500 à 2000 francs d’économies par an, suivant la taille et le type de l’installation. Quant à se lancer dans l’autoconstruction, cela exige de la motivation. Un participant sur deux ne s’y aventurera pas, mais il deviendra un client averti en cas d’achat. Informations et inscriptions sur www.sebasol.ch

L’AUTOCONSTRUCTION

30 m2 de panneaux Sebasol pour l’eau chaude sanitaire et l’appoint au chauffage sur une ferme traditionnelle dans le canton de fribourg.

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pour fonctionner. Wolfgang Thiele se défend: «C’était peut-être vrai dans le temps, lorsque les systèmes fonctionnaient en parallèle. Aujourd’hui, nous les faisons travailler en-semble. des concepts novateurs permettent de nettement augmenter la performance des capteurs solaires, en particulier en hiver lorsque les besoins de chauffage sont les plus importants. Les PAC utilisées dans ces solutions présentent un coeffi cient de perfor-mance annuel de plus de 4.0, ce qui est égal voire meilleur que la performance d’une PAC avec sondes géothermiques.»Cette remarque met en lumière une particula-rité du solaire thermique: la chaleur doit (en-core) être utilisée là où elle est produite et dans un laps de temps assez court, car on ne sait pas, pour l’instant, la transporter facilement. Ce problème ne se pose par exemple pas avec le surplus d’électricité provenant des installa-tions solaires photovoltaïques, qui est aussitôt réinjecté dans le réseau. d’autre part, l’éner-gie solaire disponible n’est pas constante pen-dant l’année et n’est pas en corrélation avec les besoins thermiques des bâtiments. Pour certains, comme l’entreprise Energie Solaire, la clé se trouve dans des solutions de stockage d’énergie performantes. Pour Pascal Cretton, la solution est dans les comportements de cha-cun: «Une installation thermique est liée aux besoins du propriétaire, commente-t-il. Cela force les gens à ne pas gaspiller l’eau chaude, à réfl échir à combien ils en utilisent de façon à réaliser une installation bien conçue. Et c’est très formateur: on constate souvent que les propriétaires d’installations thermiques dimi-nuent leur consommation d’eau chaude et règlent mieux leur chauffage. Cela les ennuie de voir de l’eau chaude produite pour rien ou, pire, de faire fonctionner la chaudière sim-plement parce qu’ils ont envie de prendre un bain plutôt qu’une douche!»Aujourd’hui les scientifi ques planchent sur des solutions, notamment le stockage à chan-gement de phase, qui permettrait de stocker de la chaleur sous forme de glace, en profi tant de l’énergie dégagée par un changement d’état de la matière. Mais à ce stade, la meilleure solution reste de bien dimensionner son ins-tallation: «Pour l’eau chaude sanitaire seule, dans une villa de quatre personnes, 6 m2 de panneaux et un boiler de 500 litres à la cave suffisent», estime Pascal Cretton. Si l’on souhaite également y raccorder le chauffage, il faut voir plus grand: «18 m2 de capteurs et 2000 litres de stock seront nécessaires pour un bâtiment qui consomme 2000 litres de mazout pour le chauffage et l’eau chaude sani-taire. Mais cette consommation est très liée à

l’ idée de transformer le rayon-nement solaire en chaleur ne date pas d’hier, mais des années

1780. C’est le Suisse horace-Bénédict de Saussure, inventeur de l’alpinisme, qui met au point un instrument de mesure qu’il appelle «héliothermomètre». Celui-ci lui permet d’étudier les effets calorifi ques du solaire en utilisant l’effet de serre généré par un vitrage posé au-dessus d’un absorbeur placé dans un caisson isolé. Le premier capteur solaire thermique à basse température était né!

UN SYSTÈME TOUT SIMPLEAujourd’hui encore, un capteur solaire est composé d’un absorbeur qui chauffe en recevant les rayons du soleil. Il s’agit géné-ralement d’une plaque noire qui transmet la chaleur à de l’eau mélangée à un antigel. Ce liquide caloporteur subit de fortes variations – de 10 à 100°C – entraînant

de grands changements dans son volume. Pour les compenser, on installe un vase d’expansion sur le circuit.Afi n d’atteindre des températures plus éle-vées, l’absorbeur sera recouvert d’une vitre servant de couvercle au coffre où se trouve l’absorbeur et le capteur sera isolé de façon à limiter les pertes calorifi ques. Cette eau chaude s’en va ensuite dans un

accumulateur, qui remplace le chauffe-eau traditionnel. 500 à 2000 litres suffi sent pour une maison familiale, en fonction du nombre d’habitants et de l’utilisation visée – (pré)chauffage de l’eau sanitaire seule ou appoint au chauffage. Un serpentin situé dans le ballon d’eau chaude y amène le fl uide caloporteur en provenance des cap-teurs, chauffant le contenu du boiler. Une pompe de circulation, du même type que celle du chauffage central, fait remonter le liquide froid de la cave, où est installé le ballon d’eau chaude, dans les capteurs, généralement installés sur le toit. Cette pompe fonctionne à l’électricité, ce que dé-plorent les puristes Pascal Cretton tempère: «Pour une maison de quatre personnes, le circulateur représente 20 watts. dans une installation classique, cette pompe rapporte 70 fois plus d’énergie en kWh que ce qu’elle consomme. Par comparaison, une pompe à chaleur ne rapporte que quatre fois ce qu’elle consomme.»

CoMMEnt ÇA MArCHE?

A capteur solaireb conduite de circulationC accumulateurd pompe de circulationE installation de chauffage d’appointf branchement au réseau d’eau chaudeg serpentinH vase d’expansion

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SOLAIRE THERMIQUE: MESURES PROMOTIONNELLES DE LA CONFéDéRATION, DES CANTONS ET COMMUNES

LE SOLAIRE THERMIQUEDOSSIER

CONTRIBUTION DE BASE

Bâtiments existants• Tubes sous vide (minimum 3 m2):

surface nette <8 m2: Fr. 1800.– et >8 m2: Fr. 225.–/m2.• Sélectifs non vitrés (minimum 7 m2):

surface nette <18 m2: Fr. 1800.– et >18 m2: Fr. 100.–/m2.• Sélectifs vitrés (minimum 4 m2):

surface nette <10 m2: Fr. 1800.– et >10 m2: Fr. 180.–/m2.Dans le cas d’un remplacement de capteurs: 50% du montant ci-dessus est alloué.

• Préchauffage de l’ECS dans bâtiment existant: Fr. 1500.– + Fr. 250.–/m².• Préchauffage de l’ECS dans bâtiment neuf: Fr. 1500.– + Fr. 250.–/m²

(après déduction de 1m² capteur par 100 m² surface plancher).• Préchauffage de l’ECS + appoint au chauffage dans bâtiment existant:

Fr. 3000.– + Fr. 350.–/m².• Préchauffage de l’ECS + appoint au chauffage dans bâtiment neuf:

Fr. 3000.– + Fr. 350.–/m² (après déduction de 1m² capteur par 100 m² surface plancher).

Habitat individuelForfait par installation: Fr. 1500.–Habitat collectif et autresCapteurs à tubes évacués et sélectifs vitrés: Fr. 1500.– plus Fr. 200.–/m2. Capteurs sélectifs non vitrés: Fr. 1000.– plus Fr. 60.–/m2..

Uniquement pour les bâtiments existants• habitat individuel: forfait par installation: Fr. 1500.–Habitat collectif• Capteurs tubulaires: Fr. 750.– plus Fr. 150.–/m2..• Capteurs plats vitrés: Fr. 500.– plus Fr. 100.–/m2.• Capteurs plats non vitrés sélectifs: Fr. 500.– plus Fr. 75.–/m2.

Bâtiment individuel:<10 m2: forfait Fr. 2000.– et >10 m2: forfait Fr. 2000.– plus Fr. 150.–/m2.Bâtiment collectif (dès 3 logements) ou autres:<10 m2: forfait Fr. 2000.– et >10 m2: forfait Fr. 2000.– plus Fr. 250.–/m2.Dans le cas d’un remplacement de capteurs: 50% du montant ci-dessus est alloué.

MONTREUX

Jusqu’à 7 m2 de surface nette de capteurs: Fr. 2000.–À partir de 8 m2: Fr. 2000.– plus 200.–/m2, max. Fr. 10 000.–

• habitat individuel labellisé Minergie ou classe C (CECB): forfait Fr. 1500.–.

• habitat collectif: doit être labellisé Minergie ou classe E/C ou si MoPEC satisfait sans recours au solaire.

• Capteurs tubulaires sous vide: Fr. 1200.–/installation plus Fr. 300.–/m2.• Capteurs plans vitrés: Fr. 800.– /installation plus Fr. 160.–/m2.• Capteurs plans non vitrés, sélectifs: Fr. 800.–/installation plus Fr. 120.–/m2.

CT

l’isolation de la maison.» Autrement dit, si la vôtre ressemble à une passoire, mieux vaudra entreprendre d’autres travaux comme l’isola-tion de l’enveloppe et/ou la pose de doubles ou triples vitrages avant de passer à l’installa-tion du solaire.

TROIS JOURS D’AUTONOMIESeule façon de gagner de l’autonomie: choi-sir un grand boiler. Un stock de 2000 litres permet ainsi à Isabelle Marquart, son compa-gnon de vivre sur leurs réserves pendant trois jours de mauvais temps sans recourir à un quelconque appoint. Intéressant, mais avant de vous lancer, notez qu’une telle réserve prend de la place lors de son installation et une fois posée. Vérifi ez par exemple que votre futur boiler passe par les escaliers si vous de-vez en emprunter pour le descendre à la cave!Si vous ne disposez pas de suffi samment de volume pour caser 2000 litres dans votre sous-sol, une autre piste est de réfl échir à une façon intelligente d’utiliser votre surplus d’eau chaude à la belle saison. Certains s’en servent pour chauffer leur piscine, d’autres pour tempérer une pièce au printemps ou en automne, pour sécher des fruits ou faire fonc-tionner lave-vaisselle et lave-linge directement sur l’eau chaude. Les appareils possédant une entrée permettant un tel raccordement sont de plus en plus courants sur le marché. C’est ce qu’a fait Isabelle Marquart qui profi te, en été, du surplus de chaleur pour faire des les-sives à haute température.C’est toujours en fonction des besoins du propriétaire que l’on décidera du type de capteurs le plus approprié. Trois grandes familles existent, «les trois sont valables, mais répondent à des applications diffé-rentes. Ce qui compte, c’est la température moyenne de l’eau dont on a besoin», détaille Pascal Cretton. Les plus simples, non vitrés, «sont parfaits pour chauffer une piscine ou préchauffer l’eau sanitaire. Ils sont effi -caces pour produire de l’eau à basse tempé-rature.» Pour chauffer l’eau sanitaire dans un immeuble locatif ou une maison, on doit atteindre une température de 55 à 60°C, et de 30 à 45°C pour le chauffage. «dans ce cas, des capteurs vitrés, où la température monte davantage, seront plus appropriés. Les capteurs sous vide, qui peuvent monter jusqu’à 90 ou 100 degrés, sont moins utiles pour un usage sanitaire et deviennent plus pertinents pour des applications à haute température. Quant aux supercapteurs, qui permettent d’atteindre des températures

pASCAL CREttoN,spécialiste en thermique chez Sebasol

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rature.» Pour chauffer l’eau sanitaire dans un immeuble locatif ou une maison, on doit atteindre une température de 55 à 60°C, et de 30 à 45°C pour le chauffage. «dans ce cas, des capteurs vitrés, où la température monte davantage, seront plus appropriés. Les capteurs sous vide, qui peuvent monter jusqu’à 90 ou 100 degrés, sont moins utiles pour un usage sanitaire et deviennent plus pertinents pour des applications à haute température. Quant aux supercapteurs, qui permettent d’atteindre des températures d’atteindre des températures d’atteindre des températures

caces pour produire de l’eau à basse tempé-rature.» Pour chauffer l’eau sanitaire dans

chez Sebasol

| E FF IC IENCE 21 | PR INTEMPS 2012

MONTREUXrature.» Pour chauffer l’eau sanitaire dans un immeuble locatif ou une maison, on doit atteindre une température de 55 à 60°C, et de 30 à 45°C pour le chauffage. «dans ce cas, des capteurs vitrés, où la température monte davantage, seront plus appropriés. Les capteurs sous vide, qui peuvent monter jusqu’à 90 ou 100 degrés, sont moins utiles pour un usage sanitaire et deviennent plus pertinents pour des applications à haute température. Quant aux supercapteurs, qui permettent d’atteindre des températures d’atteindre des températures d’atteindre des températures

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SOLAIRE THERMIQUE: MESURES PROMOTIONNELLES DE LA CONFéDéRATION, DES CANTONS ET COMMUNES

REMARQUES / PERMIS DE CONSTRUCTION DéDUCTIONFISCALE ADRESSES

*B: Devoir d’autorisation - K: Devoir d’autorisation cantonale - G: Devoir d’autorisation communale - BZ: Zone de construction - VV: Procédure simplifi ée

OUI SEVEN-Energie,Tél. 021 316 95 [email protected]/energie

La pose de capteurs solaires thermiques sur des bâtiments existants est éligible pour l’octroi d’une subvention quel que soit le type de chauffage. Bâtiments à construire• Ceux utilisant un chauffage à bois pour produire de l’eau chaude sont éligibles pour une subvention.• Ceux chauffés au mazout, au gaz ou avec une pompe à chaleur ne peuvent obtenir une subvention

que si l’installation solaire participe au chauffage et si la surface de capteurs remplit les conditions suivantes:- Habitat individuel: Scapt > 8% SRE- Habitat collectif: Scapt > 6% SRE- Autres catégories: taux de couverture solaire > 25%

> Permis de construction nécessaire: G*

Le montant spécifi que de Fr. 250/375.– est pondéré selon le type de capteurs:• capteurs sélectifs vitrés: 1.0• capteurs sélectifs non vitrés: 0.70• capteurs sous vide: 1.3La déduction de 1 m² de capteur par 100 m² de surface brute de plancher chauffé (SRE) découle de la modifi cation de la loi qui oblige le solaire dans les bâtiments neufs.

> Permis de construction nécessaire: K, souvent VV *- A discuter de cas en cas dans les zones deprotection du patrimoine et des sites

OUI ScanE – Centre Info ProTél. 022 327 93 60Responsable: M. Emile [email protected]/scane

OUI Centre d’informationsur les économies d’énergieTél. 032 420 53 [email protected]

Montant maximum par objet: Fr. 10 000.–Les installations solaires qui permettent d’atteindre la valeur limite du standard Minergie ne seront pas soutenues, compte tenu que celle-ci est intégrée dans le montant forfaitaire alloué à Minergie.Des changements sont annoncés. A suivre!

> Permis de construction nécessaire: G*

• Capteurs solaires dès 3 m2 de surface d’absorption. Max. 7 m2 par unité d’habitation.• Exigences sur les conditions remplies.• Sur des bâtiments existants.

> Permis de construction nécessaire: G, souvent VV *

OUI Service de l’énergie et del’environnementTél. 032 889 67 [email protected]/sene

1) Seuls les bâtiments existants sont éligibles à la subvention.2) Capteurs neufs3) Un comptage de chaleur est obligatoire pour les bâtiments collectifs.4) Pas de chauffage de piscine.La subvention est cumulable avec la subvention du Canton. Pour les analyses énergétiques noussubventionnons 80% du prix de l’étude (avec un montant plafond).

Service des domaines et bâtimentsPascal MüllenerRue du Temple 111820 MontreuxTél. 021 962 78 00 ou 021 962 78 [email protected]

Dès 3 m2. Sont exclus les capteurs pour chauffer les piscines et sécher le foin.

> Permis de construction nécessaire: VV *- Autorisation du conseil municipal. Dans une zone/un bâtiment protégé, validation par le service des biens culturels.

OUI Service cantonal de l’énergieTél. 026 305 28 [email protected] www.admin.fr.ch/ste

ATTENTION subventions uniquement pour des immeubles Minergie et CECB catégorie C ou mieux pour des constructions depuis 2000 (CECB catégorie E ou mieux pour constructions plus anciennes)! La surface minimale est de 3 m2 par appartement ou équivalent pour des capteurs plans vitrés et non vitrés sélectifs. S’agissant des capteurs tubulaires, cette surface minimale est de 2,5 m2 par appar-tement ou équivalent. Les installations desservant des immeubles d’habitation sont subventionnées jusqu’à un maximum de 7 m2 par unité d’habitation. Subventions variables selon le type de capteur, d’habitat, le permis de construire, le label, etc. Pour les conditions d’octroi des subventions, s’adresser au Service de l’énergie.

> Permis de construction nécessaire: K*

OUI Service de l’énergie et des forceshydrauliquesTél. 027 606 31 [email protected]/energie

CONTRIBUTION DE BASE

Bâtiments existants• Tubes sous vide (minimum 3 m2):

surface nette <8 m2: Fr. 1800.– et >8 m2: Fr. 225.–/m2.• Sélectifs non vitrés (minimum 7 m2):

surface nette <18 m2: Fr. 1800.– et >18 m2: Fr. 100.–/m2.• Sélectifs vitrés (minimum 4 m2):

surface nette <10 m2: Fr. 1800.– et >10 m2: Fr. 180.–/m2.Dans le cas d’un remplacement de capteurs: 50% du montant ci-dessus est alloué.

• Préchauffage de l’ECS dans bâtiment existant: Fr. 1500.– + Fr. 250.–/m².• Préchauffage de l’ECS dans bâtiment neuf: Fr. 1500.– + Fr. 250.–/m²

(après déduction de 1m² capteur par 100 m² surface plancher).• Préchauffage de l’ECS + appoint au chauffage dans bâtiment existant:

Fr. 3000.– + Fr. 350.–/m².• Préchauffage de l’ECS + appoint au chauffage dans bâtiment neuf:

Fr. 3000.– + Fr. 350.–/m² (après déduction de 1m² capteur par 100 m² surface plancher).

Habitat individuelForfait par installation: Fr. 1500.–Habitat collectif et autresCapteurs à tubes évacués et sélectifs vitrés: Fr. 1500.– plus Fr. 200.–/m2. Capteurs sélectifs non vitrés: Fr. 1000.– plus Fr. 60.–/m2..

Uniquement pour les bâtiments existants• habitat individuel: forfait par installation: Fr. 1500.–Habitat collectif• Capteurs tubulaires: Fr. 750.– plus Fr. 150.–/m2..• Capteurs plats vitrés: Fr. 500.– plus Fr. 100.–/m2.• Capteurs plats non vitrés sélectifs: Fr. 500.– plus Fr. 75.–/m2.

Bâtiment individuel:<10 m2: forfait Fr. 2000.– et >10 m2: forfait Fr. 2000.– plus Fr. 150.–/m2.Bâtiment collectif (dès 3 logements) ou autres:<10 m2: forfait Fr. 2000.– et >10 m2: forfait Fr. 2000.– plus Fr. 250.–/m2.Dans le cas d’un remplacement de capteurs: 50% du montant ci-dessus est alloué.

Jusqu’à 7 m2 de surface nette de capteurs: Fr. 2000.–À partir de 8 m2: Fr. 2000.– plus 200.–/m2, max. Fr. 10 000.–

• habitat individuel labellisé Minergie ou classe C (CECB): forfait Fr. 1500.–.

• habitat collectif: doit être labellisé Minergie ou classe E/C ou si MoPEC satisfait sans recours au solaire.

• Capteurs tubulaires sous vide: Fr. 1200.–/installation plus Fr. 300.–/m2.• Capteurs plans vitrés: Fr. 800.– /installation plus Fr. 160.–/m2.• Capteurs plans non vitrés, sélectifs: Fr. 800.–/installation plus Fr. 120.–/m2.

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LE SOLAIRE THERMIQUEDOSSIER

avoisinant les 200°C, ils ne sont employés que dans l’industrie, par exemple pour fondre du bitume.» Car bien entendu ces technologies ont un coût: «Plus c’est simple, moins cela coûtera cher à l’entretien, plus il vous sera facile de gérer votre système vous-même et plus il sera durable. Une vitre peut casser mais se rem-place à bon marché. Mais si un vide d’air a une fuite, c’est bien plus cher et compliqué à réparer et ce n’est pas à la portée de chacun», résume Pascal Cretton. Leur durabilité est un autre avantage des capteurs thermiques. «on l’évalue généralement à vingt ans, mais je connais des installations qui fonctionnent depuis vingt-cinq ans. Les chaudières s’usent généralement bien plus rapidement», relève Wolfgang Thiele, CEo d’Energie Solaire, une entreprise spécialisée dans le thermique basée à Sierre.Systèmes d’une simplicité déroutante, durabi-lité... Et l’innovation dans tout ça? Justement, cette société valaisanne a réussi à augmenter les performances de ses capteurs. Pour renta-biliser leur surface au maximum, elle a mis au point un coussin thermique utilisé comme alternative aux capteurs tubulaires classiques. «Il n’est pas vitré, mais permet de conver-tir jusqu’à 95% du rayonnement solaire en chaleur, notamment grâce à sa couche sélec-tive performante, contre 75 à 80% pour des panneaux thermiques classiques vitrés. Une performance inégalée», résume Bernard This-sen, directeur commercial d’Energie Solaire. «Cette technique représente l’avenir», ajoute Wolfgang Thiele, CEo de l’entreprise. Il fal-lait y penser: ces capteurs consistent en deux plaques à motif carré en acier inoxydable résistant à la corrosion. «La face arrière est légèrement décalée par rapport à l’avant, ce qui permet une irrigation de la totalité de la plaque et donc des échanges thermiques plus performants», explique le directeur. Par ail-leurs, cette solution permet aussi une excel-lente intégration architecturale des panneaux: «Les capteurs ne sont dès lors plus un élément rajouté. on les utilise comme un élément de construction. Ils remplacent un élément de toiture ou de façade», relève Bernard Thissen. C’est notamment la solution qui a été choi-sie pour équiper un bâtiment à Satigny (GE), qui a reçu le Prix Solaire 2011 dans la catégo-rie C (Installations de production d’énergies renouvelables). Il n’empêche que, quelle que soit la taille de votre installation solaire et celle du boiler, tous nos spécialistes s’entendent sur une chose: la meilleure façon de faire des économies d’éner-gie reste d’en utiliser le moins possible! E

Le soleil nous permet de produire deux types d’énergies: de la chaleur, grâce aux capteurs thermiques dont il est question dans ce dossier, et de l’électricité, grâce aux panneaux photo-voltaïques.

ÇA éCLAIrE ou ÇA CHAuffE?

P our transformer le rayonnement solaire en électricité, on utilise des cellules solaires composées de

semi-conducteurs, généralement à base de silicium, l’élément le plus répandu sur Terre après l’oxygène. Une fois la lu-mière devenue électricité, celle-ci est col-lectée par des contacts métalliques. Résul-tat: du courant continu. Avant d’être utilisé sur place, dans une caravane ou un cha-let d’alpage, par exemple, celui-ci est trans-formé en courant alternatif au moyen d’un onduleur. Au fi l des années et des re-cherches, différents types de cellules so-laires ont été développés. deux grandes fa-milles se dégagent. d’un côté, les cellules cristallines. Celles-ci exigent un matériau très pur et coûtent par conséquent plus cher, mais leur rendement est nettement meilleur. de l’autre côté, on trouve les cel-lules en couches fi nes. Celles-ci sont certes moins onéreuses à produire, mais malheu-reusement pour un rendement moindre. Quel que soit le modèle choisi, ces cellules sont ensuite reliées en série pour former

un module solaire, protégé des caprices de la météo par une enveloppe de verre et de plastique.

20% DE PHOTOVOLTAÏQUE EN 2025!En Suisse, quelque 6000 installations photovoltaïques habillant une surface de 550 000 m2 transforment le rayonne-ment solaire en électricité. de quoi couvrir 0,15% de nos besoins... (source: Swissolar). En avril 2011, Swissolar lançait une propo-sition du même type que celle lancée cette année par l’association pour le solaire ther-mique (lire article principal). Pour le pho-tovoltaïque, elle suggérait de produire 20% de l’électricité consommée en Suisse à l’heure actuelle au moyen de panneaux so-laires d’ici à 2025. Cette date n’a pas été choisie au hasard: elle correspond exacte-ment au délai fi xé pour l’arrêt des centrales de Mühleberg et Beznau. Pour concrétiser ce plan, 90 km2 de panneaux solaires suf-fi raient, soit l’équivalent de 12 m2 par habi-tant. Une surface évidemment disponible sur nos toits...

Page 39: Efficience 21 - N°2 (2012)

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f= 1,9, U

g= 3,0) par

des fenêtres en profilés GENEO (Uf= 0,91, U

g= 0,5, dimensions de

fenêtre 123 x 148 cm).

Page 40: Efficience 21 - N°2 (2012)

38 | E FF IC IENCE 21 | PR INTEMPS 2012

ferroviaire permettrait de limiter des changements de vitesse trop gourmands en énergie.Le projet pilote «Conduite adap-tative» pourrait bientôt offrir des solutions en la matière: «La pos-sibilité de transmettre automa-tiquement des recommanda-tions dans la cabine de conduite permettrait d’économiser 5% de l’énergie de traction consom-mée», déclare Markus halder.Les efforts en matière de conduite effi ciente, ajoutés aux différents aménagements réali-sés dans le secteur du bâtiment des CFF, permettent actuelle-ment d’économiser 119 GWh. des aménagements techniques apportés notamment au matériel roulant viendront bientôt com-pléter les différentes mesures ac-tuelles afi n d’atteindre 230 GWh de réduction en 2015. E

MIEUX FREInER PoUR MoIns ConsoMMER

systématique du frein élec-trique. Contrairement au frein à air, le frein électrique a l’avan-tage de réinjecter l’énergie ciné-tique du train dans la caténaire. Selon Markus halder, coordi-nateur du programme d’écono-mies d’énergie des CFF, «le fait d’abaisser la vitesse de 200 à 160 kilomètres à l’heure en ac-tionnant le frein électrique per-met d’économiser l’équivalent de la consommation hebdoma-daire d’un ménage».outre le bon usage du frein électrique par les mécaniciens, une meilleure fl uidité du trafi c

DR

/ F

OTO

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voIturEs

Les Suisses ont une bonne image des véhicules électriques Le profi l type de la personne inté-ressée par l’achat d’un véhi-cule électrique en Suisse est plu-tôt un Alémanique, utilisateur des transports en commun, au revenu confortable, qui possède une ou plusieurs voitures dans son ménage. C’est ce que relève une étude réalisée par le Centre de Transport de l’EPFL en colla-boration avec Renault Suisse, qui s’apprête à lancer une nouvelle gamme de véhicules électriques. Plus d’un répondant sur deux a un avis positif sur ce produit.

CArburAnt

on consomme moins d’essenceSelon l’Union pétrolière, la part du carburant représente 68,4% de la consommation globale des produits pétroliers en Suisse. Avec 3,04 millions de tonnes, la consommation d’essence a diminué de 3,9% entre 2010 et 2011, grâce notamment à l’amé-lioration du rendement énergé-tique des véhicules. Par contre, la consommation de diesel a aug-menté de 2,7% à 2,37 millions de tonnes. Les ventes de kéro-sène ont progressé de 6,6% sur un an avec 1,52 million de tonnes.

poLICE

plus d’accidents d’e-bikesL’explosion des ventes de vélos électriques apporte son corollaire de mauvaises nouvelles. Dans le canton de Zurich, 24 acci-dents sur ce type d’engin ont été enregistrés en 2011, soit trois fois plus qu’un an auparavant. L’obligation du port du casque pour les e-bikes circulant à plus de 20 km/h semble se dessiner du côté de Berne.

VINCENT MIChoUd

s elon un récent rapport du service d’informa-tion pour les transports

publics, la formation Eco-drive s’avère être la mesure la plus ef-fi cace du programme d’écono-mies d’énergie des CFF. depuis sa mise en place, en 2008, plus de 2000 mécani-ciens de locomotive ont ain-si suivi une remise à niveau portant sur la conduite écono-mique et anticipative. En pra-tique, une attention toute parti-culière est donnée à l’utilisation

En conduisant les trains de manière plus douce, les CFF ont réussi à économiser la consommation d’énergie de 30 000 ménages en un an.

Le profi l type de la personne inté-

2011, grâce notamment à l’amé-

tique des véhicules. Par contre, la

Les Suisses ont une bonne image des véhicules électriquesLe profi l type de la personne inté-ressée par l’achat d’un véhi-cule électrique en Suisse est plu-tôt un Alémanique, utilisateur des transports en commun, au revenu confortable, qui possède une ou plusieurs voitures dans son ménage. C’est ce que relève une étude réalisée par le Centre de Transport de l’EPFL en colla-boration avec Renault Suisse, qui s’apprête à lancer une nouvelle gamme de véhicules électriques. Plus d’un répondant sur deux a un avis positif sur ce produit.

on consomme moins d’essenceSelon l’Union pétrolière, la part du carburant représente 68,4% de la consommation globale des produits pétroliers en Suisse. Avec 3,04 millions de tonnes, la consommation d’essence a diminué de 3,9% entre 2010 et 2011, grâce notamment à l’amé-lioration du rendement énergé-tique des véhicules. Par contre, la consommation de diesel a aug-menté de 2,7% à 2,37 millions de tonnes. Les ventes de kéro-sène ont progressé de 6,6% sur un an avec 1,52 million de tonnes.

plus d’accidents d’e-bikesL’explosion des ventes de vélos électriques apporte son corollaire de mauvaises nouvelles. Dans le canton de Zurich, 24 acci-dents sur ce type d’engin ont été enregistrés en 2011, soit trois fois plus qu’un an auparavant. L’obligation du port du casque pour les e-bikes circulant à plus de 20 km/h semble se dessiner du côté de Berne.

EN BREF MOBILITÉ

EffICIENt,le frein électrique permet de ré-injecter de l’énergie dans la caténaire.

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Suppression de la prime vélo électrique et nouvelle pro-motion mobilité à l’étude dans la commune de Fribourg.

UnE aUTo ConTRE Un VÉlo!

Cette nouvelle promotion pour-rait prochainement compen-ser la suppression de la subven-tion offerte pour un deux-roues électrique prévue au 1er avril. Si ce système est encore au stade de projet dans certains cantons suisses alémaniques, il existe déjà depuis six ans dans la capi-tale belge.

LA PRIME, UN DÉCLENCHEURLa prime Bruxell’air offre un package mobilité annuel en échange de la radiation de sa plaque d’immatriculation et d’autres avantages en cas de des-truction! Selon une étude réa-lisée par l’observatoire bruxel-lois du vélo, la prime représente un élément déclencheur dans le changement des habitudes de déplacement. Ils notent que 56% des bénéfi ciaires abandonnent leur première voiture et 43% leur deuxième véhicule. E

E nvisagez-vous de chan-ger vos habitudes de déplacement? La ville

de Fribourg pourrait vous en convaincre. En effet, «la possi-

bilité d’échanger ses plaques de voiture contre un vélo électrique est actuellement à l’étude», se-lon daniel Chassot, adjoint ges-tion au service de la mobilité.

MOBILITÉEN BREF

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éCoCourAnt

une vignette écocourant pour les véhicules électriques«La mobilité électrique n’a de sens que si le véhicule roule à l’écocourant», explique Holger Hoffmann-Riem, chef de projet au WWF Suisse. En achetant la vignette, les automobilistes garantissent que leur véhicule parcourt une quantité de kilo-mètres défi nie annuellement avec le courant labellisé «naturemade star». La vignette pour 10 000 km coûte environ 100 francs. Pour savoir où l’acheter: www.oekostromvignette.ch

mètres défi nie annuellement avec

VéLO

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MOBILITÉ

La tendance est bien installée, les constructeurs automobiles sortent les uns après les autres leur concept de vélo électrique.

ET sI l’aVEnIR DE l’aUToMoBIlE PassaIT PaR lE DEUX-RoUEs

a chaque nouveau salon automobile à travers le monde, un intrus par-

vient de plus en plus souvent à se

faire une place de choix sur les stands des prestigieuses marques automobiles: le vélo électrique. Faut-il y voir une volonté des constructeurs de préparer leur avenir en deux roues? Certaine-ment pas. Par contre, tout porte à croire que ces derniers ima-ginent parfaitement une com-plémentarité entre voiture et vélo pour leurs clients. La ten-dance ne fait pas l’ombre d’un doute, plus les années avancent, plus les centres-villes souffrent

d’un engorgement toujours plus insupportable offrant au vélo une alternative économique et effi cace en matière de mobilité urbaine. dans ce contexte, pourquoi les constructeurs se priveraient-ils de se réserver une part de ce nouveau gâteau? d’autant qu’ils peuvent compter sur la force de leur marque pour asseoir rapide-ment la notoriété de leurs deux-roues en capitalisant sur l’atta-chement de leurs fi dèles. Ainsi, dans les semaines à venir, Smart va lancer son Smart ebike doté d’un moteur de 250 W dans la roue arrière et d’une batterie de 400 Wh cachée dans un boîtier

en aluminium bien intégré au cadre avec une autonomie d’une centaine de kilomètres pour une vitesse de 25 km/h. Le prix n’est pas encore commu-niqué mais il devrait se situer aux alentours de 3500 francs. Chez Volkswa-gen, le prototype maison s’ap-

pelle Bik.E. Un vélo destiné à ser-vir de complément à la voiture en ville, son autonomie ne dépassant pas les 20 km. Plié, il n’occupe pas plus d’espace qu’une roue de secours. Chrysler dispose aussi de son prototype tout comme Ford, Peugeot, Audi

ou même

Mini qui travaille sur trois pro-totypes de scooter électrique, le

Scooter E, avec le même style néo-rétro que les voitures de la marque. Très urbain, ce dernier démarre avec un

iPhone 4 qui sert aussi d’antivol et d’instrumentation GPS. E

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E-BIKE

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centaine de kilomètres pour une vitesse de 25 km/h. Le prix n’est pas encore commu-niqué mais il devrait se situer aux alentours de 3500 francs. Chez Volkswa-gen, le prototype maison s’ap-

centaine de kilomètres pour une vitesse de 25 km/h. Le prix n’est pas

gen, le prototype

Scooter E, avec le même style néo-rétro que les voitures de la marque. Très urbain, ce dernier démarre avec un

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MINIse met au deux-roues, en conser-vant son design néo-rétro.

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TExTES: hENRY PLoUïdYPhoToS: VANINA MoREILLoN / dR

E n l’an 2000, BMW dévoilait dans Le monde ne suffit pas, 19e épisode de James Bond, sa plantureuse Z8:

moteur essence de 4,9 l, 400 ch et 358 g de Co

2 rejetés par kilomètre. douze ans plus

tard, la firme bavaroise place son i8 dans le dernier film de la série Mission-Impossible. deux moteurs électriques et un petit diesel pour ce coupé, encore à l’état de concept, et des rejets de dioxyde de carbone inexistants en ville. Comme le monde a changé! 2012 sera-t-elle une année charnière pour l’indus-

trie automobile, alors qu’apparaissent des voitures électriques convaincantes, des die-sel passant sous la barre des 85 g de Co

2/

km et des moteurs essence affichant moins de 100 g de Co

2 en utilisation réelle? Après

la voiture onirique, voici la voiture efficiente, celle qui fait le meilleur usage de l’énergie qu’elle consomme. La tendance actuelle est une hybridation to-tale thermique/électricité, où la puissance des deux moteurs peut se combiner, où l’électricité assure seule le déplacement en ville et le moteur thermique sur les longues distances; les plus récentes hybrides se re-chargent aussi sur le réseau, afin d’accroître

leur autonomie tout électrique. Problèmes: technologie coûteuse et voitures alourdies. Pour les plus petits véhicules, les moto-ristes jouent la carte de la réduction, avec des moteurs trois cylindres aux frottements réduits, munis de petits turbocompresseurs qui améliorent leurs performances et n’ac-croissent leur consommation que quand on «tire» dessus. Certains de ces petits moteurs ne pèsent qu’une soixantaine de kilos!

LE poIdS, uN ARguMENt dE tAILLELe prochain plancher à crever, pour obtenir des véhicules très économiques, est en ef-fet celui de leurs masses. L’aérodynamisme n’influant la consommation qu’à partir de 80 km/h, il faut être léger, aussi léger que possible en agglomération, là où la majo-rité des automobilistes parcourent leurs quelques dizaines de kilomètres quotidiens: une moindre masse se satisfait d’un moteur plus petit, de pièces plus légères, d’un ré-servoir réduit. Pour les voitures électriques cette problématique est cruciale parce que c’est le poids de la batterie qui les pénalise le plus, alors qu’avec une autonomie actuelle moyenne de 80 km elles sont avant tout des-tinées à un usage urbain et de proximité. Exactement là où la vitesse est inférieure à 80 km/h, où les arrêts et démarrages sont

L’AutoMobILEvErsIon 2.0La tendance actuelle est à l’hybridation totale thermique/électricité, et petits moteurs aux frottements réduits. La prochaine étape consistera à réduire la masse pour devenir des voitures poids plume, parfaites pour la ville.

La nouvelle petite peugeot perd 10% de son poids par rapport à la 207, ainsi qu’un cylindre selon les moteurs pour devenir la première peugeot essence a émettre moins de 100 g Co2 par kilomètre.

pEugEot 208

VOITURES EFFICIENTESTECHNO

42 | E FF IC IENCE 21 | PR INTEMPS 2012

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PR INTEMPS 2012 | E FF IC IENCE 21 | 43

fréquents, où l’énergie nécessaire est la plus importante pour relancer cette masse. Cette année est donc celle du régime amaigris-sant, et de nombreux constructeurs ont ac-cumulé les occasions de raboter le poids superfl u partout où c’était possible. En ré-duisant la taille du véhicule, tout en utilisant mieux son espace intérieur. Et en travaillant dur à remplacer l’acier par de nouveaux ma-tériaux, composites pour la plupart.

LA SuISSE fAIt fIguRE dE MAuvAIS éLÈvE En Europe, la Suisse fait fi gure de mau-vais élève en ce qui concerne les émissions de Co

2, directement liées à la consomma-

tion des véhicules: à cause de leur pou-voir d’achat, les helvètes achètent systéma-tiquement les modèles les plus puissants et les mieux équipés, donc aussi les plus lourds. Résultat, la moyenne d’émissions de dioxyde de carbone de tous les modèles neufs vendus en Suisse en 2008 était de 174 g/km, alors qu’elle n’était que de 155 g/km dans l’UE (moyenne de quinze pays) et 140 g/km en France; en 2015, cette

valeur sera abaissée à 130 g/km et il y a donc péril en la demeure. La Suisse est pourtant précurseur dans la production de moteurs électriques effi cients (lire en page 44 l’es-sai de la Volvo C30 Electric) et dans la re-cherche de nouveaux matériaux capables de conserver les qualités mécaniques de l’acier, en divisant son poids par deux. A l’EPFL, Véronique Michaud, professeure au Labora-toire de technologie des composites et poly-mères, participe depuis 2011 au projet hI-VoCoMP (Advanced materials enabling

high-Volume road transport applications of lightweight structural CoMPosite parts) au-quel participent notamment VW, daimler-Benz, Fiat et le fabricant de valises Samso-nite. Elle annonce d’emblée la couleur, le problème de poids est fondamental pour ac-croître l’effi cacité énergétique de n’importe quel moyen de transport, mais pour l’auto-mobile le mode de production et ses cycles, très courts, sont un obstacle majeur à l’uti-lisation des matériaux composites. «L’in-dustrie de l’acier est arrivée à produire des aciers à très haute limite élastique, permet-tant des tôles beaucoup plus fi nes et conser-vant les caractéristiques de solidité du ma-tériau, mais il reste lourd», explique-t-elle. «Son avantage reste la possibilité de pro-duire en cycles très courts, incontournable pour la rentabilité des constructeurs, ce que ne permet pas encore la fabrication de maté-riaux composites».Les composites sont des matériaux faits de plusieurs matières qui combinent les quali-tés de chacune d’entre elles. Le carbone par

JAguAR Xf 2.2 d

une Jag parmi les voi tures les plus effi caces? oui, avec un diesel 4 cylindres! de 190 ch, avec une consommation de 7,4l/100, ce qui en fait la voiture de luxe la plus économique.

foRd foCuS

démarche radicalechez le constructeur américain ford en 2012: la très popu-laire ford focus rem-place ses quatre cy-lindres 1,6 et 1,8 l par des turbo essence de 100 et 125 ch, avec des émissions de Co2 de 109 et 114 g seulement. Même les Américains s’y mettent.

BIO EXPRESS

Nom: MichaudPrénom: VéroniqueFonction: Professeure au Laboratoire de technologie des composites et polymères à l’EPFL. Participe depuis 2011 au projet HIVOCOMP auquel Sont associés notamment VW, Daimler-Benz, Fiat et le fabricant de valises Samsonite.

Page 46: Efficience 21 - N°2 (2012)

exemple est sous la forme d’une fi bre tissée, noyée dans de la résine époxy avant de cuire l’ensemble. Ses propriétés mécaniques sont évidemment excellentes, il est bien plus lé-ger que l’aluminium à rigidité égale mais il est énergétivore et beaucoup plus coû-teux à produire; hIVoCoMP travaille ac-tuellement sur deux types de composites pour l’industrie automobile, la résine poly-uréthane et le thermoplastique renforcé de fi bres de carbone.

uNE RéSIStANCE AuX CHoCS AMéLIoRéELa première permet aujourd’hui des cycles de production plus rapides et offre une pro-priété améliorée de résistance aux chocs, et pourra être utilisée pour des pièces de struc-ture comme les longerons ou le plancher. Le thermoplastique peut, lui, être utilisé pour des pièces semi-structurelles de carrosse-rie. Son matériau de base s’appelle CURV, il constitue par exemple les coques de va-lises Samsonite, d’où la présence de cette société dans le projet. «L’un des problèmes des composites, continue dr Michaud, est le montant supplémentaire en euros que le constructeur est prêt à payer pour chaque kilo gagné; d’autre part, la législation eu-ropéenne oblige les producteurs automo-biles à ne construire que des voitures recy-clables en fi n de vie, et ce à un pourcentage toujours plus contraignant. Il est facile de récupérer l’acier pour en faire d’autres voi-tures, sans perte de qualité, beaucoup plus diffi cile avec de l’aluminium et la ques-tion se pose de savoir comment recycler les composites...»

LE CARboNE pouR LA StRuCtuREEn attendant de trouver les solutions de pro-duction et de recyclage de ces matériaux, les constructeurs de véhicules haut de gamme, produits en petites séries, ont déjà franchi le pas avec l’utilisation du carbone pour des pièces structurelles. La spectaculaire Mer-cedes SLS AMG E-cell, présentée au Salon de Francfort en automne 2011, est bâtie au-tour d’une colonne vertébrale en fi bre, abri-tant la batterie et collée à la coque en alu-minium pour en faire partie intégrante, et accroître aussi bien la rigidité torsion-nelle que sa résistance aux chocs. Le gain de poids par rapport à l’acier est de 50%, et de 33% par rapport à l’aluminium, indique le constructeur allemand Mercedes.Pour l’effi cacité comme pour le plaisir de conduite, ce sont bien les kilos qu’il s’agit de diminuer. A n’importe quel prix, mais pas pour longtemps.

pour psA, L’EssEnCE tIEnt dAns un CYLIndrE

Au Salon de Genève le mois prochain Peugeot présente une 208 équipée de deux moteurs trois cylindres maison, avec des indications d’effi cacité énergétique qui, sur le papier, font presque aussi bien que le diesel. Lionel Passeron, responsable chaîne de traction, et Philippe Souhaite, maître expert groupe de traction auprès de PSA, expliquent comment ils descendent au des-sous du seuil des 99 g de Co

2/km avec un

moteur à essence.

Peugeot s’illustre depuis plus de dix ans avec une technologie diesel très perfor-mante, à tel point qu’on peut avoir l’impres-sion que le groupe délaisse les moteurs essence. Pourquoi développer seul, aujourd’hui, une famille de trois-cylindres essence?Lionel Passeron: Le développement des moteurs EB, représentant 1 milliard d’euros d’investissements en France et trois ans de développement, répond à trois objec-tifs stratégiques: conforter l’avance du groupe en matière d’émissions de Co

2

(PSA Peugeot-Citroën possède la gamme de véhicules avec la moyenne d’émissions la plus basse du monde, ndlr), accompa-gner la montée en gamme des véhicules du groupe et accélérer sa mondialisation. Il ne s’agit pas de basculer la stratégie du diesel à l’essence, mais le durcissement des règles de propreté du diesel dans l’UE renchérit ce carburant, et les marchés émergents de PSA (Amérique du Sud, Russie, Chine) uti-lisent essentiellement l’essence; il y existe aujourd’hui une pression réglementaire de baisser les émissions de Co

2, et une pres-

sion de la part des consommateurs.

Les petites Citroën C1 et Peugeot 107 sont classées par l’Association Transport et Envi-ronnement suisse comme deux des voitures les moins polluantes du marché; qu’est-ce que ces nouveaux moteurs apportent de supplémentaire ?

L. P. dans la 208, voiture plus grande d’une catégorie que les 107 et C1 équipées du trois-cylindres Toyota de 1000 cm3 et 68 ch, nous gagnons à peu près 8% de Co

2; le moteur EB 1l n’émettra que 99 g/

km, et le 1,2 l de 85 ch, 104 g. Le couple et la puissance sont identiques aux quatre-cylindres 1,1 l et 1,4 l qu’ils remplacent, les frottements ont été réduits de 30% grâce à un revêtement dLC (diamond-like carbon) et la consommation sera nettement plus basse.

Avec des petits moteurs, l’automobiliste peut être tenté d’enfoncer l’accélérateur pour obtenir une puissance qu’il juge conve-nable; que faire pour que ces nouveaux groupes soient utilisés de la manière la plus effi cace possible?Philippe souhaite: C’est une question très pertinente! Tout d’abord la technologie tur-bo a nettement évolué, avec une effi cacité dès 1500 t/min. Le turbo est assez petit, avec peu d’inertie, et les performances de couple sont élevées dès les bas régimes. Ces moteurs à injection directe exploitent l’effet de refroidissement propre à un injec-teur placé directement dans la chambre de combustion, où la vaporisation des gaz abaisse la température du mélange air/essence. Enfi n le rapport volumétrique est particulièrement élevé, à 10,5, et la distribu-tion est variable à l’admission et à l’échap-pement. Tout a été pensé pour que l’auto-mobiliste retrouve des sensations iden-tiques à des moteurs plus gros. Sans leurs consommations.

LIoNEL pASSERoNresponsable chaînede traction auprès de pSA

Au prochain Salon de Genève, Peugeot présentera une 208 essence qui ne dépasse pas 99 g de Co

2/km.

Explication de ce tour de force avec Lionel Passeron.

tion est variable à l’admission et à l’échap-pement. Tout a été pensé pour que l’auto-mobiliste retrouve des sensations iden-tiques à des moteurs plus gros. Sans leurs consommations.

LIoNEL pASSERoNresponsable chaînede traction auprès de

pement. Tout a été pensé pour que l’auto-mobiliste retrouve des sensations iden-tiques à des moteurs plus gros. Sans leurs consommations.

LIoNEL pASSERoN

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VOITURES EFFICIENTESTECHNO

Page 47: Efficience 21 - N°2 (2012)

essaI De La VOLVO C30 eLeCTRIC

Elle n’est pas la première, les Mitsubishi i-Miev, ses clones Citroën Czéro et Peugeot i0n et la Nissan Leaf la précèdent dans les concessions, mais la Volvo C30 Electric est la première voiture tout électrique que nous avons conduite. Une prise dans la calandre, pas de pot d’échappement et une fi nition

LE pLAIsIr sAns LEs CALorIEsbleu... électrique sont les différences d’aspect principales par rapport au modèle à moteur thermique. A l’usage, il s’agit d’une expé-rience d’un autre monde: puissante malgré son poids conséquent, 1,7 tonnes, soit 350 kg de plus par rapport au 1,6 l diesel, cette voi-ture est systématiquement la première au dé-

marrage, grâce au mo-teur électrique suisse (Brusa Elektronik) au couple constant de 220 Nm. Sans boîte de vitesses, couple et puis-sance sont toujours disponibles et en l’ab-sence du moindre bruit et de la moindre vibra-tion, on a l’impression de fl otter... mais le plai-sir ne dure que 80 km:

ensuite, il faut se mettre rapidement à la recherche d’une prise, louer une chambre, et attendre de huit à dix-neuf heures, selon l’ampérage de l’installation, pour que les bat-teries lithium-ion soient rechargées. Mais avec une consommation moyenne de 18 kWh/100 km, pour un prix de... Fr. 4,15 au tarif moyen genevois, c’est très raisonnable. Le grand avantage de cette C30 Electric est de conserver toutes les qualités du modèle d’ori-gine, en particulier son confort légèrement sportif, une fi nition soignée et une place que les batteries ne réduisent pas puisqu’elles sont disposées à la place du réservoir à es-sence et dans le tunnel central. En revanche, cette voiture n’est disponible qu’en location longue durée, où tout est compris, même les trains de pneus d’hiver, l’assurance casco et une super installation électrique chez soi. La Suisse est le seul pays au monde où des particuliers peuvent l’obtenir, pour un loyer de Fr. 1290.– par mois pendant soixante mois. Ensuite, il faut la rendre. Ce qui risque d’être le plus diffi cile parce que cette voiture est très vite attachante. Et incontournable au quotidien. E

L a u s a n n e F r i b o u r g G e n è v e M a r t i g n y N e u c h â t e l

T e chno l o g i e s de l ’ I n f o rma t i o nConcep t s Éne r gé t i q ue s Techn i ques e t Au t oma t i smes du bâ t imen tSécu r i t é e t Sû r e t é

C om p é t e n c e R e s p o n s a b i l i t é I n n o v a t i o n

b e t e l e c . c h

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Page 48: Efficience 21 - N°2 (2012)

EsCApAdEépICurIEnnEAu Cœur dELA GruYÈrELancée en décembre dernier, la première ligne du RER fribourgeois relie Fribourg à Bulle en 37 minutes. Une oc-casion à ne pas manquer pour découvrir ou redécouvrir les charmes de la Gruyère entre gourmandises et bol d’air frais.

éVASION PAR LE RAILWEEK-END

RER FRIBOURG I FREIBURG KATIA GREGoRI

s i nos voisins européens semblent par-fois l’ignorer, la Gruyère a d’autres attraits à offrir que ses délicieuses

meules de fromage. Bonne nouvelle: quand on habite en Suisse romande, les verdoyants paysages de cette région ne se trouvent ja-mais bien loin. Et encore moins depuis le 11 décembre dernier, date de lancement de la première ligne du RER Fribourg | Freiburg.

LAISSER SA voItuRE Au gARAgEdésormais, du lundi au vendredi, de 6 h à 20 h, Bulle est reliée toutes les demi-heures à Fribourg par le train via Romont avec sept courses prolongées vers Berne aux heures de pointe. Cette cadence ferroviaire à la demi-heure est assurée conjointement par les TPF et les CFF. «depuis la mise en place du RER, la ligne de bus qui effectuait les trajets entre Bulle et Fribourg par l’autoroute a été sup-primée, explique Patrick Jakob, responsable marketing et communication aux CFF. Ces nouvelles cadences encouragent les pen-dulaires à laisser leur voiture au garage. En termes de mobilité et d’écologie, c’est une

46 | E FF IC IENCE 21 | PR INTEMPS 2012

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Corcelles-Sud

CoussetLéchellesGrolley

Belfaux

CFF

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Trains régionaux | RegionalzügeTrains régionaux, circulentà certaines heures | Regionalzüge,verkehren zeitweiseTrains Grandes ligneset autres lignes ferroviairesFernverkehr-Züge und andere BahnlinienArrêt avec correspondancesGrandes lignes | Umsteigestationmit Anschluss FernverkehrArrêt | HaltArrêt sur demandeHalt auf VerlangenArrêt à certaines heuresHalt zum bestimmten ZeitenBus

Thun

Vaulruz

VeveyMontreuxLac LémanLac LémanLac Léman

vraie réussite, et un aperçu de ce que va de-venir le réseau RER à l’avenir.» Car d’ici à 2014, deux trains par heure seront proposés sur les lignes Romont-Fribourg-Yverdon-les-Bains et Fribourg-Morat. Mais il n’y a pas que les pendulaires et l’en-vironnement à bénéfi cier de ces nouveau-tés. Flâneurs, familles, lugeurs et autres ama-

teurs de délices gruériens peuvent également profi ter de déplacements rapides et confor-tables à bord de ces nouvelles rames. Pour eux, voilà quatre idées d’escapade, sur rail, gourmande et familiale. Embarquement à Fribourg! Et au lieu de ral-lier d’une traite le chef-lieu de la Gruyère, on coupe les 37 minutes de trajet par un stop,

par exemple à Romont où chacun peut fl âner lors d’une balade entre les galeries, bistrots et vieilles pierres de cette cité. Afi n de mettre en appétit les petits et grands gourmands, pour-quoi ne pas privilégier un arrêt à Bulle pour satisfaire les estomacs avec une fondue au vacherin, histoire de changer les habitudes. Cette spécialité fribourgeoise, contrairement à sa grande sœur la moitié-moitié, se fond dans l’eau et se déguste sur du pain ou des pommes de terre.

dES ACtIvItéS À LA poRtéE dE touSAutre centre d’intérêt sur cette nouvelle ligne avec un stop possible à la Maison Cailler. Celle-ci propose des ateliers chocolat ouverts à tous. Ici on parle de tempérage, de conchage, de ganache, dans un seul but, réa-liser de délicieux chocolats maison. Un cours réservé aux enfants a lieu plusieurs fois par semaine, et tout le monde repart avec ses créations chocolatées et un tablier. Pendant ce temps, ceux qui préfèrent les joies des sports d’hiver aux effl uves de fèves peuvent choisir de dévaler à skis les 30 km de pistes du Moléson ou de retrouver des sensations d’enfance sur la piste de luge, longue de 4 km, qui traverse le vallon des «Clés» dans un paysage sauvage.

détENtE À CHARMEYEnfi n, quel plaisir de se retrouver dans la pe-tite station de Charmey pour un moment de détente dans les eaux chaudes et bouillon-nantes des Bains de la Gruyère. L’occasion de lier l’utile à l’agréable et de profi ter d’un panorama tout à fait unique depuis les bas-sins. L’occasion de faire remonter agréable-ment tous les souvenirs d’une escapade mé-morable réalisée grâce à cette nouvelle ligne.

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Un festival pour les sens offert par la Maison Cailler à Broc en Gruyère.La Maison Cailler à Broc n’est rien de moins qu’un paradis pour les afi cionados de dou-ceurs chocolatées. Ici on peut admirer de mystérieuses cérémonies aztèques an-ciennes, écouter de captivants récits sur la première recette du chocolat, palper à pleines mains les fèves de cacao torréfi ées et humer avec délectation les effl uves du chocolat tout frais confectionné. Et que se-rait le chocolat Cailler s’il ne franchissait pas vos lèvres pour vous envoûter de ses formi-dables arômes?

Le paradis de la luge en famille.Fleuron des Préalpes fribourgeoises, le sommet du Moléson culmine à 2002 m. Il offre un cadre idéal pour les amateurs de luge en famille. Prenez le funiculaire jusqu’à Plan-Francey (1500 m), où se trouve le départ d’une belle piste longue de 4 km, puis descendez en luge jusqu’à Moléson-Village. Vous ferez le plein de sensations fortes en fi lant à travers forêts et pâturages, avec quelques moments de marche sur cer-tains tronçons plats. Comptez une heure de descente facile mais des souvenirs sympa-thiques à long terme.

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52 | E FF IC IENCE 21 | PR INTEMPS 2012

HABITAT-JARDINSALON

Cette année, le salon habitat-Jardin s’ouvre aux énergies renouvelables avec le Focus énergie et ses 400 m2 dédiés à l’information au public. Pour la première fois, la manifestation s’associe à un presenting partner avec Romande Energie.

ThIERRY VIAL

E n 2012, Année internationale de l’énergie renouvelable pour tous, le salon habitat-Jardin, leader en

Suisse romande, compte pour la pre-mière fois de son histoire de plus de 30 ans, un presenting partner qui n’est autre que Romande Energie. Le plus important distributeur d’électricité de Suisse romande démontre ainsi

sa vo-

lonté d’aider les propriétaires à agir pour améliorer l’efficience de leur habitat. En tant que presenting partner, Romande Energie bénéficie en 2012 d’une pré-sence sur toute la campagne de com-mumnication du salon. Un signe qui démontre la volonté d’habitat-Jardin de se positionner fortement sur ce secteur cette année et les suivantes. Romande énergie aura donc une double présence cette année. d’une part avec un stand (1723, halle 17) présentant ses offres de pompes à chaleur, panneaux solaires thermiques, éco-énergies et ses audits CECB. Et d’autre part, en proposant une information ludique et pédagogique à travers l’expo déclics placée sous tente à l’extérieur en face de l’entrée des Ber-gières. Cette exposition voyagera dans les mois à venir dans le canton de Vaud. L’occasion pour le public de s’initier à l’efficience à travers différents modules interactifs.

uN dEvoIR d’INfoRMAtIoNPour la première fois également, une plateforme nommée «Focus Energie» donnera des informations sur l’éner-gie. Cet espace de plus de 400 m2 au cœur de la halle 15 renseignera les visi-

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L’affiche du salon 2012 laisse une place de choix au presenting partner énergétique Romande Energie.

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Page 55: Efficience 21 - N°2 (2012)

teurs sur ce domaine brûlant d’actua-lité. «L’énergie a toujours été présente au salon, rappelle Michèle Cassani, res-ponsable de la communication de MCh Beaulieu Lausanne, mais pour rester le salon de référence auprès des visiteurs et des professionnels, nous nous de-vions de mettre en avant la probléma-tique de l’énergie et de la consommation énergétique par le bias d’une plateforme informative.

dES CoNSEILS CIbLéSEn 2012, c’est donc chose faite avec une réelle plateforme interactive d’échange d’informations. Ainsi, les propriétaires inscrits avant le début de la manifesta-tion sur le site internet du salon béné-ficieront des conseils gratuits de spé-cialistes de l’efficience énergétique. Une problématique complexe puisque chaque bâtiment est un cas particulier. «Il y aura donc des conseils ciblés, indé-pendants et personnalisés, explique Mi-chèle Cassani. Nous voulons faire com-prendre au visiteur qu’investir dans

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Romande Energie, presenting partner du salon veut convaincre les visiteurs d’améliorer l’efficience de leur maison à travers son stand inte-ractif déclics.

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HABITAT-JARDINSALON

l’amélioration thermique de son habitat

est une opération rentable. de cette fa-çon, chacun pourra trouver des réponses à toutes ses questions en matière d’iso-lation, de remplacement de chauffage électrique ou sur les possibilités d’utili-sation des énergies renouvelables. Il est également prévu de répondre aux inter-rogations en ce qui concerne les sub-sides. Chaque visiteur annoncé recevra une confirmation de l’heure et la date de son rendez-vous ainsi que la liste exacte des documents et informations

à présen-

ter afin de pouvoir bénéficier de conseils pertinents pour repartir ensuite avec un certificat énergétique provisoire de son bâtiment conforme SIA 2031. Et, selon les cas, un formulaire de demande des subsides.

pLuSIEuRS pARtENAIRESdans le cadre de ce volet informatif du salon, plusieurs partenaires

sont enga-

gés comme le Service de l’environne-ment et de l’énergie (le SEVEN) de l’Etat de Vaud. «Nous serons associés avec

le

Programme Bâtiment de la Confédéra-tion qui encourage l’assainissement des bâtiments et le recours aux énergies re-nouvelables ainsi que le label Miner-gie, explique henri Rollier, chef de ser-vice. Ensemble, nous apporterons des conseils judicieux aux propriétaires pour la rénovation.» Comme tous les can-tons, l’Etat de Vaud a mis en place un programme de subventions pour encou-rager les efforts des particuliers dans ce domaine.

L’entreprise Internorm Fen-

ster, spécialiste des fenêtres, donnera

aussi des estimations chiffrées aux pro-priétaires sur les économies potentielles à réaliser sur une facture annuelle de chauffage en changeant simplement les vitres d’une maison.Enfin, les Services industriels de Lau-sanne (voir encadré) seront présents sur ce stand avec l’ambition d’informer la population sur les énergies renou-velables et d’aider les visiteurs à s’y re-trouver dans la masse d’informations sur l’efficience que l’on peut trouver à habitat-Jardin.

«Les sIL rapportent de l’argent à la collectivité d’un côté tout en se battant de l’autre pour réduire la consommation le plus possible.»

entreprise. d’autre part, en tant que service public, actif dans la promotion et le conseil. Notre présence dans l’espace Focus Energie nous permet ainsi d’ai-der, en toute impartialité, le visiteur à mieux comprendre les enjeux liés à l’efficience énergétique et à faire les bons choix pour son logement.Vous vendez de l’électricité tout en poussant les gens à en consommer le moins possible, est-ce vraiment crédible?C’est une situation schizophré-nique en apparence mais je l’as-sume pleinement. Notre pré-sence au salon nous donne l’occasion d’expliquer cette double identité qu’est la nôtre. Les SIL rapportent de l’ar-gent à la collectivité d’un côté tout en se battant de l’autre

pour réduire la consommation. C’est une vision à long terme, une vision de développement durable: ceux qui vendent de l’énergie doivent inventer de nouveaux produits qui intègrent la sobriété énergétique.A Lausanne, comment agissez-vous concrètement en matière de politique énergétique?Les efforts des SIL sont constants. Le chauffage à dis-tance est alimenté à plus de 60% par la récupération de la chaleur de l’usine d’inciné-ration Tridel et de la Step. Le solde est produit en hiver par un appoint au gaz. Ces instal-lations, contrôlées en perma-nence, permettent de diminuer les émissions de Co

2 à l’échelle

de la ville. Pour les nouveaux quartiers qui se préparent dans

le nord de la ville, nous misons sur la géothermie à moyenne profondeur. Nous avons égale-ment mis au point un cadastre solaire qui démontre que nous pourrons produire 12 à 14% des besoins en électricité de la ville par des panneaux photo-voltaïques. Sans oublier la bio-méthanisation, qui permet de produire de la chaleur et de l’électricité à partir de biogaz, avec un grand projet proche de l’hôpital de Cery. ou encore l’énergie éolienne que nous comptons développer dans le Jorat. Pour nous, l’encourage-ment à l’efficience et aux écono-mies d’énergie est une priorité, au même titre que l’action dans la production d’énergies renou-velables. Nous voulons exceller dans ces deux domaines.

Les seRVICes INDUsTRIeLs De LaUsaNNe À habITaT-JaRDIN

JEAN-YvESpIdouX,conseiller municipal, directeur des SIL.

Pourquoi les SIL participeront-ils au Focus Energie lors d’Habitat-Jardin?Nous sommes présents depuis très longtemps à habitat- Jardin, qui est une manifesta-tion importante pour nous à double titre. d’une part, pour parler de nos services en tant que fournisseur multi-fluides (électricité, gaz, chauffage et multimédia): c’est notre volet

«pour rester le salon de ré férence, nous nous devions de mettre en avant la problé matique de l’énergie et de la consom-mation énergétique.» MICHÈLE CASSANI, responsable de la communication du salon

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BON PLANINVESTIR

pRofItEz dES tAuX d’INtéRêt1Les taux d’intérêt hypothécaires n’ont jamais été aussi bas depuis des décennies

Les taux sont bas et les banques encouragent les améliorations de bâtiments comme le changement de fenêtres, de chauffage, l’isolation ou l’installation de panneaux solaires. A la BCV par exemple, le prêt «rénovation écologique» a été lancé en 2009, dans un contexte de crise économique. «Il est destiné aux pro-priétaires d’une habitation individuelle désirant investir dans la rénovation pour réduire la consommation d’énergie. Il per-met de bénéficier d’un bonus de 0,25% sur le prêt rénovation, à condition qu’un quart au minimum du montant global de l’in-vestissement de la rénovation serve à réaliser des économies d’énergie ou que la rénovation projetée bénéficie d’une certifi-cation Minergie. dans ce dernier cas, la BCV, en plus du rabais, rembourse les frais de la certification Minergie jusqu’à concur-rence de ChF 2000.–» explique Jean-Pascal Baechler, conseil-ler économique auprès de la BCV.

béNéfICIEz d’uNE déduCtIoN fISCALE2En investissant dans sa maison, bénéficiez d’une réduction de votre facture fiscale.

Jean-Pascal Baechler relève plusieurs déductions possibles comme «l’intérêt hypothécaire déductible du revenu, la déduction fiscale avec un amortissement indirect par le biais du compte Epargne 3 (produit BCV). Ainsi que le capital emprunté déductible de la fortune. A fixer de cas en cas.

LEs 10 rAIsons d’InvEstIr tout dE suItE dAns L’EffICIEnCE énErGétIquE dE sA MAIsonEn ce moment, tous les argu-ments plaident en faveur d’un investissement dans sa maison. Intérêts, subsides, déductions fiscales, c’est le moment d’agir !

un simple changement de fenêtres peut réduire forte-ment la facture de chauffage

56 | E FF IC IENCE 21 | PR INTEMPS 2012

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pRofItEz dES SubvENtIoNS3Des subventions officielles existent pour l’instant au plan fédéral, cantonal et communal

Pour savoir à quoi l’on peut avoir droit sur le plan fédéral, il suffit de se rendre sur le site www.leprogrammebatiments.ch et y entrer différents paramètres comme le remplacement des fenêtres, l’isolation des murs, du toit ou des plafonds. Il est même encore possible de réinjecter dans le réseau de l’énergie que vous produiriez en plus et d’en tirer un bénéfice financier, il s’agit des rétributions à prix coûtant du courant injecté (RPC). Mais, vu l’intérêt soulevé par cette possibilité et le nombre de demandes déposées, «il y a actuellement, pour en bénéficier, une liste d’attente qui, sans changement de la loi, ne pourra pas être résorbée», selon Swissgrid, société nationale pour l’ex-ploitation du réseau.

AMéLIoREz L’EffICIENCE5Améliorer l’efficience énergétique d’un bâtiment, c’est ajouter à sa valeur financière

«Le standard énergétique de l’immeuble est un aspect primor-dial en cas de vente et il apparaît de plus en plus dans les rap-ports de valeur vénale», explique Jacques Ansermet, directeur adjoint de la CVI. «En matière de location, si la publication d’une étiquette énergétique devenait obligatoire, une bonne note constituerait un avantage indéniable. Ces travaux pour-raient de surcroît générer une augmentation de loyer tant qu’ils constituent des

travaux à plus-value. Il est envisageable

qu’à l’avenir, un tribunal puisse considérer une étiquette éner-gétique défavorable comme un défaut de l’objet, au sens du droit du bail, ouvrant la voie à une réduction de loyer».

RéduISEz voS CHARgES MENSuELLES4Améliorez l’efficience de votre maison et réduisez votre charges

«En améliorant l’isolation thermique, les coûts d’exploitation baissent», explique Ivo Frei, architecte fondateur du bureau d’architecte lausannois atelier niv-o.

«Pour une maison qui n’a

jamais été entretenue depuis la fin des années 1970, la fac-ture de chauffage peut baisse d’environ 80%.» Même avis à l’agence Minergie. «La rénovation d’un habitat de huit appar-tements à Peseux de 1954 (isolation, fenêtres, diminution des points thermiques et remplacement de la production de cha-leur), a permis une diminution de chauffage de 66 à 75%», explique Nicole Perrenoud, ingénieure à l’office de certifica-tion. «Mais il s’agissait d’une rénovation complète

«exem-

plaire». En général, les rénovations Minergie permettent de réduire la note de 25 à 33%».

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«A travers l’amélioration thermique de l’enveloppe d’un bâti-ment, on gagne un confort thermique accru, que cela soit en hiver ou en été», explique l’architecte Ivo Frei. Selon lui, «une rénovation énergétique faite correctement aura un effet béné-fi que pour la santé de la maison et celle de ses habitants». Nicole Perrenoud, ingénieure à l’agence Minergie, parle aussi des effets positifs d’une ventilation mécanique contrôlée obli-gatoire dans les bâtiments certifi és. «Si vous partez le matin et revenez le soir, vous n’avez pas les désagréments d’un bâti-ment mal aéré. Avec l’avantage en plus d’éviter toute conden-sation qui entraînerait des moisissures.»

SoIgNEz LA pLANÈtE8Vous aurez l’impression de soigner la planète et de diminuer la production de CO2

Selon l’offi ce fédéral de l’énergie (oFEN) qui a mis sur pied le Programme Bâtiment

en collaboration avec les cantons début

2010, «le secteur du bâtiment consomme à lui seul environ 45% de l’énergie utilisée en Suisse».

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Pour Nicole Perrenoud de Minergie, «une majorité de cantons interdisent déjà les chauffages électriques pour les bâtiments neufs. Certains cantons subventionnent le remplacement des chauffages électriques par un autre système de chauffage», explique l’ingénieure.

BON PLAN INVESTIR

Ce schéma illustre le gaspillage d’énergie d’une maison mal isolée.

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éCO-GESTESCONSEILS

LEs éCo-GEstEspour fAIrE fondrEsA fACturEd’éLECtrICItéEn Suisse, un ménage moyen consacre environ 3000 francs par année aux charges énergétiques. En appliquant quotidiennement quelques gestes simples, Cynthia Gavin de Romande Energie nous montre comment réduire la facture. Le premier volet de notre série sur les éco-gestes est aussi disponible en vidéo sur l’iPad ! TExTE: LAETITIA WIdER - PhoToS: VANINA MoREILLoN�

ModE StANd-bY EN off

On a tendance à ne plus y prendre garde. Pourtant ces petites lumières ornant les appareils électriques sont là pour nous rappeler que ces derniers consomment du courant lorsqu’ils se trouvent en mode veille. Au fi nal, jusqu’à 15% de la facture d’un ménage moyen concerne cette consommation en stand-by. «En se passant du mode veille, on peut économi-ser de Fr. 90.– à Fr. 150.– sur sa facture an-nuelle, constate Cynthia Cavin, spécialiste «eco-gestes» chez Romande Energie. Là encore, lors de l’achat, il faut privilégier les équipements pourvus du label Energy Star dont la consommation en mode veille est minimale.» L’autre option consiste à utiliser un interupteur à minuterie.

Parfois, même éteints, certains appareils sont énergivores. L’utilisation d’une prise équipée d’un wattmètre permet de véri-fi er leur consommation. Par précaution, débranchez ceux qui ne sont pas utilisés. Et n’oubliez pas d’ôter les chargeurs des prises dès que les batteries sont pleines. Car ils consomment de l’électricité même lorsque rien ne se recharge. D’ailleurs, quand 20% des ménages suisses laissent leurs chargeurs branchés, le gaspillage qui en résulte équivaut à la consommation moyenne de 1500 ménages de quatre per-sonnes. Enfi n, pensez à utiliser des mul-tiprises avec interrupteur, il suffi ra alors d’un clic pour mettre toute une installa-tion hors tension.

Les ampoules à incandescence transfor-ment 95% de l’électricité en chaleur, seul 5% est utilisé pour produire de la lumière. Un joli gaspillage! En utilisant des am-poules basse consommation, beaucoup plus effi cientes, l’économie atteint jusqu’à 80%. «Le mieux actuellement ce sont les ampoules LED, assure la spécialiste. L’offre de couleurs s’est largement étoffée depuis quelque temps. Mais si on ne trouve tou-jours pas la bonne teinte, on peut se re-porter sur les ampoules fl uo-compactes qui restent très économiques.» Si tous les ménages suisses adoptaient l’ampoule LED, on économiserait 1,6 milliard de kWh par an, soit plus de la moitié de la consomma-tion de Genève.

AdoptER L’éCo-éCLAIRAgEdébRANCHER!

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Un réfrigérateur fonctionne en continu. Résultat: il se montre plutôt gourmand en énergie. Il convient donc de le bichon-ner. En gagnant 1°C sur la température qui doit se situer entre 5°C et 7°C, on peut déjà réduire sa consommation de 5%. La porte doit être fermée aussitôt après s’être servi. On ne place aucun aliment chaud ou même tiède à l’intérieur du fri-go. Enfi n, une couche épaisse de givre ac-croît la consommation d’énergie de l’appa-reil, un dégivrage régulier le maintient en bonne santé. Et si votre réfrigérateur af-fi che déjà quelques années, vérifi ez l’effi ca-cité du joint de la porte en y coinçant une feuille de papier, cette dernière ne doit pas pouvoir être retirée en glissant librement.

C’est LE grand basique de l’éco-geste et pourtant qui n’a jamais oublié d’éteindre la lumière en quittant une pièce? Même pour quelques secondes, le consommateur y gagne. D’ailleurs, les ampoules écono-miques ne consomment pas plus d’énergie au moment où on les rallume.

Eteindre son four et ses plaques 5 à 10 mi-nutes avant la fi n de la cuisson permet sur le long terme de réaliser des économies intéressantes, sans rien perdre en cuisson. En privilégiant la cuisine sur plaques plutôt qu’au four, la dépense en énergie est ré-duite de moitié. Pour cela, utilisez des cas-seroles dont le diamètre est adapté à celui des plaques. Les marmites à vapeur cuisent plus rapidement et

consomment égale-ment 4 à 6 fois moins d’énergie que les casseroles traditionnelles.

Les vieilleries électroménagères se montrent gourmandes en énergie. Pour dé-terminer les dépenses d’un vieil appareil, on peut multiplier sa consommation an-nuelle en kilowattheures (kWh) par le coût du kWh inscrit sur sa facture d’électrici-té. Pour obtenir l’économie annuelle, il suf-fi t ensuite de soustraire la différence entre l’appareil actuel et celui envisagé. Depuis 2002, l’étiquette énergie est obligatoire. Elle classe les appareils électroménagers du plus glouton (classe G, en rouge) au plus économe (classe A, en vert). «Un ré-frigérateur classé A++ consomme la moi-tié moins d’énergie qu’un modèle classé B», explique Cynthia Cavin. Avec une durée de vie de 15 ans, l’amortissement est rapide.

CHoISIR dES AppAREILS A+++ SoIgNER SoN RéfRIgéRAtEuR étEINdRE LA LuMIÈRE

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Si vous souhaitez participer au prochain article sur les éco-gestes et accueillir un expert de Romande Energie chez vous pour un diagnostic de votre consommation, écri-vez-nous à l’adresse suivante: Av. Dapples 7, Case postale 900, CH-1001 Lausanne

Retrouvez les éco-gestes en vidéo sur sur notre application iPad.

A gauche une ancienne ampoule et à droite une nouvelle ampoule plus effi ciente.

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TOUT UN MONDE À DÉCOUVRIR !

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200 communes

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LES CONSEILS DU JARDINIER JARDIN

TExTES: LAETITIA WIdERPhoTo: VANINA MoREILLoN

a vec son large sourire, il nous accueille aux portes du Jardin botanique de Lausanne. Il y

travaille trois jours par semaine. «Je pa-rie que vous ne saviez pas qu’il y avait un jardin botanique ici. Il est petit, mais il vaut le détour pourtant.» Béret vissé sur la tête, Christophe Leuthold a l’al-lure et le verbe délicieusement désuet. La main verte de métier et le cœur sur la main, l’homme a plusieurs cordes à son arc. A la fois jardinier et éducateur dans une institution réservée aux ado-lescents diffi ciles, il délivre également ses conseils jardinage sur la RSR tous les dimanches matin dans le Journal du dimanche. Pour cet amoureux de la na-ture, un jardinage effi cient repose avant tout sur une bonne observation de la na-ture et un peu de bon sens.

AéRER LE SoL SANS LAbouRER

«Contrairement à une idée reçue, il n’est pas nécessaire de labourer son sol avant de semer. C’est une activité fati-gante, peu ergonomique, voire contre-productive et chère si l’on utilise un mo-toculteur ou une motobineuse. Cette dernière peut lisser la sous-couche du sol et empêcher les racines d’y pénétrer. L’alternative consiste à utiliser un outil qui va permettre d’ameublir et d’aérer la terre sans la retourner.

Il en existe plu-

sieurs comme l’acti-bêche, la grelinette ou une simple triandine. outre une meilleure ergonomie, ces outils ne bou-leversent pas les couches microbiennes indispensables à la transformation des

matières nutritives. Travailler avec la force déjà présente dans la nature per-met souvent d’économiser de l’énergie et des moyens.»

RéutILISER SES gRAINES

«La plupart des graines se conservent entre trois et cinq ans. on peut donc garder son surplus au froid et au sec et le réutiliser l’année suivante. on peut également les mélanger à de nouvelles graines. d’une manière générale, il vaut mieux semer plutôt que d’acheter des plantons qui seront moins résistants. Beaucoup de légumes comme les radis ou les salades se plantent très tôt, dès début mars.»

fAvoRISER LA dIvERSIté

«Il ne faut pas avoir peur de mélan-ger ses graines. dans la nature, il n’y a pas de monoculture, c’est le propre de l’homme d’avoir voulu simplifi er l’écosystème. or quand arrive un parasite dans une monoculture, il n’a plus qu’à suivre la ligne. Si vous plantez deux espèces de radis, trois espèces de salades, une sorte de diver-sité se crée. Les pucerons vont ainsi se concentrer sur une seule espèce. Plus on va vers une certaine diversité, plus on va vers une forme de complexité qui favorise le déve-loppement de la vie.»

pRéCIEuX pARASItES

«L’arrivée des premiers pucerons in-dique que la température se réchauffe. Il ne faut surtout pas s’en débarrasser. Au sein de ces populations, il y a aussi les premiers prédateurs. Ils vont gran-dir ensemble puis la nature va faire son œuvre. Et il n’y aura quasiment plus rien à faire.»

L’EAu ESt L’ENNEMI du bIEN

«Souvent, on veut bien faire en arrosant beaucoup. Mais les racines d’une plante trop généreusement arrosée ne vont pas descendre assez profondément dans la terre, ce qui a bien des chances de la fra-giliser. Pour savoir quand arroser, il suf-fi t de planter son doigt dans la terre. Si

elle est sèche sur trois centimètres, c’est le bon moment. Pour pré-server l’humidité, on peut éga-lement disposer une couche de compost, nommée mulch. Pour l’obtenir, on broye, par exemple, des feuilles mortes que l’on disperse sur le sol.

C’est une méthode qui ap-porte également des

nutriments à la terre et at-tire une faune utile. Enfi n, dans la me-sure du pos-sible, récolter

l’eau de pluie et utiliser des arrosoirs. Cela

permet non seulement de

faire des écono-mies mais aus-si de prendre conscience des quantités d’eau utilisées pour arro-ser le jardin.»

sAvoIr utILIsEr LA forCEdE LA nAturE Cultiver son jardin en appliquant les principes de l’effi cience, c’est possible. Christophe Leuthold, jardinier des ondes dans le Journal du dimanche sur la RSR, nous livre quelques conseils simples à appliquer dès les premiers rayons printaniers.

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le réutiliser l’année suivante. on peut également les mélanger à de nouvelles graines. d’une manière générale, il vaut mieux semer plutôt que d’acheter des plantons qui seront moins résistants. Beaucoup de légumes comme les radis ou les salades se plantent très tôt, dès

fAvoRISER LA dIvERSIté

«Il ne faut pas avoir peur de mélan-ger ses graines. dans la nature, il n’y a pas de monoculture, c’est le propre de l’homme d’avoir voulu simplifi er l’écosystème. or quand arrive un parasite dans une monoculture, il n’a plus qu’à suivre la ligne. Si vous plantez deux espèces de radis, trois espèces de salades, une sorte de diver-

pucerons vont ainsi

une seule espèce. Plus on va vers une certaine

on va vers une forme

qui favorise le déve-loppement de la vie.»

terre, ce qui a bien des chances de la fra-giliser. Pour savoir quand arroser, il suf-fi t de planter son doigt dans la terre. Si

elle est sèche sur trois centimètres, c’est le bon moment. Pour pré-server l’humidité, on peut éga-lement disposer une couche de compost, nommée mulch. Pour l’obtenir, on broye, par exemple, des feuilles mortes que l’on disperse sur le sol.

C’est une méthode qui ap-porte également des

nutriments à la terre et at-tire une faune utile. Enfi n, dans la me-sure du pos-sible, récolter

l’eau de pluie et utiliser des arrosoirs. Cela

permet non seulement de

faire des écono-mies mais aus-si de prendre conscience des quantités d’eau utilisées pour arro-ser le jardin.»

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mieux semer plutôt que d’acheter des plantons qui seront moins résistants. Beaucoup de légumes comme les radis ou les salades se plantent très tôt, dès

fAvoRISER LA dIvERSIté

«Il ne faut pas avoir peur de mélan-ger ses graines. dans la nature, il n’y a pas de monoculture, c’est le propre de l’homme d’avoir voulu simplifi er l’écosystème. or quand arrive un parasite dans une monoculture, il n’a plus qu’à suivre la ligne. Si vous plantez deux espèces de radis, trois espèces de salades, une sorte de diver-

pucerons vont ainsi

une seule espèce. Plus on va vers une certaine

on va vers une forme

qui favorise le déve-loppement de la vie.»

elle est sèche sur trois centimètres, c’est le bon moment. Pour pré-server l’humidité, on peut éga-lement disposer une couche de compost, nommée mulch. Pour l’obtenir, on broye, par exemple, des feuilles mortes que l’on disperse sur le sol.

C’est une méthode qui ap-porte également des

nutriments à la terre et at-tire une faune utile. Enfi n, dans la me-sure du pos-sible, récolter

l’eau de pluie et utiliser des arrosoirs. Cela

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CHRIStopHE LEutHoLd privilégie les gestes nature au jardin.

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EFFICIENCEMENT VÔTRE… PEOPLE

«JE MEts En routE LA MACHInEÀ LAvEr AprÈs 22 HEurEs»

ANNE-MARIE PhILIPPE

Economiser l’énergie, c’est important?oui, j’y pense au

quotidien.

Quel serait votre éco-geste du matin?Je marche tous les matins. C’est la plus simple façon d’économiser l’énergie ! Et c’est sain. dans la journée, dès que j’ai l’occasion de marcher, je le fais. Et celui du soir?Je mets en route la machine à laver après 22 heures sur un programme peu gourmand.

Vous êtes plutôt train ou voiture?Voiture, pour la liberté que cela procure. Et les voitures hybrides, quant à elles, font, non seulement moins de bruit mais sont plus agréables à l’usage.

Qu’avez-vous changé dans votre comporte-ment ces cinq dernières années pour réduire votre consommation d’électricité?J’ai une épouse qui me rappelle constam-ment d’éteindre les lumières! Comment voyez-vous la maison de vos rêves?La maison de mes rêves serait à la campagne, au milieu de la verdure, près d’un petit cours d’eau. Avec ou sans panneaux solaires?Avec des panneaux solaires! C’est une éner-gie renouvelable plaisante qui fait moins peur que toutes les autres. Et si elle était classée monument historique, installeriez-vous des panneaux solaires?Pas forcément. Il faut toujours trouver un équilibre réalisable dans la vie.

D’où viendra le salut de l’environnement? Pour l’énergie renouvelable, j’espère que les progrès techniques nous permettront d’évo-luer. Je crois moins aux restrictions brutales. Regardez les jeunes, en théorie plus écolos, qui dépensent des fl ots de kérosène pour des week-ends à Barcelone ou à Berlin! Quel est l’acte responsable le plus marquant que vous faites dans votre quotidien?J’ai de nouveaux réfl exes de recyclage, que ce soit pour le papier, les verres ou les végétaux. Quelle est l’actualité environnementale la plus marquante sur l’année écoulée?Les accidents nucléaires de la centrale de Fukushima après le séisme de 2011. Cela a changé notre manière de voir. Pensez-vous que la protection de l’environne-ment est l’enjeu du XXIe siècle?Sans doute! J’ai été très choqué d’apprendre que des sacs plastiques dérivaient même au milieu de l’Atlantique. L’idée que certaines contrées se dégradent m’attriste. Je pense à ces régions du sud de la France défi gurées par les zones industrielles ou les marinas. Si vous aviez une baguette magique, quels se-raient vos trois vœux pour l’environnement?Mon premier: découvrir une source d’énergie entièrement renouvelable. Mon deuxième: restaurer certains paysages aujourd’hui trop construits, comme l’Ile-de-France. Le troi-sième: être plus économe en énergie moi-même, il faut toujours commencer par soi-même, c’est le plus diffi cile! Revenons sur l’effi cience. Que pourriez-vous encore améliorer dans votre quotidien?Tous les petits gestes de la journée. Mais ça passe par un état d’esprit. J’ai toujours gar-dé dans l’oreille une version latine de collège sur le bonheur des premiers hommes qui se prélassaient in gramine molli, «sur l’herbe tendre» des origines. C’est du Lucrèce, si ma mémoire est bonne. Il n’y a rien de plus beau au monde qu’une belle prairie bien verte, bien fl eurie et intouchée.

LA «MISE EN LUMIÈRE» DE DARIUS ROCHEBIN

dARIuS RoCHEbINest convaincu que de petits gestes peuvent faire beaucoup.

À LAvEr AprÈs 22 HEurEsdARIuS RoCHEbINest convaincu que de petits gestes peuvent faire beaucoup.

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LAuSANNE | 10 - 18 MARS 2012

HABITAT-JARDINLe rendez-vous annuel des propriétaires, futurs propriétaires avec une valeur ajoutée écologique toujours plus marquée. Cette année, le Focus énergie permettra de ré-pondre à toutes les questions des visiteurs sur le thème de l’efficience énergétique. Plus de 550 exposants, le salon numéro un en Suisse romande.

www.habitat-jardin.ch

fRIbouRg | 6 JuIN 2012

SWISS ECO LEADERS DAYLes conférences 2012 sont placées sous le signe de l’approvisionnement énergétique renouvelable. Parmi les conférences prévues, «rapport sur le tour du monde de Planet Solar», présentation du baromètre «énergie et environnement 2012», présen-tation de la «politique énergétique de la Suisse». Programme définitif communiqué dans le courant du mois de mars.

Forum Fribourg www.swissecoleadersday.ch

INTERNATIONAL ADVANCED MOBILITY FORUM En marge du Salon de l’automobile de Genève, ce forum va traiter des thèmes autour de la mobilité, des nouvelles technologies ou des comporte-ments humains en matière de mobilité.

Palexpo Genève www.iamf.ch

gENÈvE | 7 - 8 MARS 2012

ECOHOMESalon destiné au grand public intéressé par la construction, la rénovation et l’aménagement écologique et durable. Efficience énergétique, énergies renouve-lables et éco-construction marquent de leur empreinte l’offre de l’exposition. Plus de 100 exposants et 8000 visiteurs attendus.

Forum Fribourg www.forum-fribourg.ch

fRIbouRg | 18 - 21 AvRIL 2012

3e SALON INTERNATIONAL DE LA MOBILITéMobileservice, öbu et mobitool s’associent pour organiser le 3e Salon international de la mobilité à Zurich. Celui-ci s’adresse aux partenaires indispensables pour repenser la mobilité en Suisse: les pouvoirs publics et l’économie.

Technopark Zurich www.mobilsalon.ch

zuRICH | 17 AvRIL 2012

BAuEn + WohnEnSalon de la construction, rénovation, maison et jardin destiné à tout public. Rénover un bâtiment confortable, économe en énergie et libre de toute matière polluante et toutes les nouveautés en matière de jardin et d’habitat seront présents à ce salon annuel.

www.fachmessen.ch

WEttINgEN | 19 - 22 AvRIL 2012

AGEndAéCOBATPour répondre aux exigences réglemen-taires et technologiques du bâtiment durable, Ecobat se décline en trois rendez-vous importants. Ecobat performance consacré à l’efficience énergétique, Ecobat sciences et techniques et le salon Ecobat avec 200 exposants.

www.salon-ecobat.com

pARIS | 7 - 9 MARS 2012

pARIS | 3 - 5 AvRIL 2012

SALON DES éNERGIES RENOUVELABLESLeader depuis 2001 en France, ce salon pré-sente les dernières nouveautés en matière d’énergies renouvelables. Il est ouvert au grand public. dans le cadre du salon seront mis en place un espace dédié éolien en accès limité aux spécialistes de la filière ainsi que différentes conférences.

Porte de Versailles, Paris www.energie-ren.com

SALON EUROPéEN DU BOIS ET DE L’HABITAT DURABLELa chaleur solaire peut aussi apporter une contribution essentielle au tournant éner-gétique! Apprendre davantage à ce sujet au premier Congrès Swissolar chaleur solaire avec un focus sur les concepts pratiques et les nouvelles tendances.

Parc Alpexpo, Grenoble www.alpexpo.com

gRENobLE | 29 MARS - 1er AvRIL 2012

LuC ARgANd, président du Salon international de l’automobile de genève.