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UREHUW UDSLOO\ « En se donnant, plein gré, de stimulantes contraintes for- melles, Robert Rapilly ajuste proses, poèmes, lettres, lexique industriel et brefs tableaux d’un dépaysement dans le temps et l’espace pour faire vivre une aventure plausible et hors normes à son person- nage Mauraens, parti un beau jour de Lille pour embarquer à Marseille à destination de Bue- nos Aires puis de Santa Fe. » Jacques Josse Remue.net

El Ferrcarril Revue de presse

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«!En se donnant, plein gré, de stimulantes contraintes for-melles, Robert Rapilly ajuste proses, poèmes, lettres, lexique industriel et brefs tableaux d’un dépaysement dans le temps et l’espace pour faire vivre une aventure plausible et hors normes à son person-nage Mauraens, parti un beau jour de Lille pour embarquer à Marseille à destination de Bue-nos Aires puis de Santa Fe.! »

Jacques Josse Remue.net

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Collection - La SentinelleEl Ferrocarril de Santa Fives de Robert Rapillyjuillet 2011

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ÉDITIONSRevue de presse 2013

25 MaiL’apprenti saucier!

Le «Salon du directeur», portrait de facture ultra classique (on dirait un petit tableau de l’école lyon-naise), montre comment vivent là-bas les post-co-lonisateurs vers 1880 (étant entendu que l’Indien a déjà senti passer les Espagnols trois cents ans plus tôt, et les Italiens plus récemment).

C’est cet Indien qu’on aperçoit dans le troisième poème (-chanson ?), «Fives se souvient des ca-vernes...» griffonné par l’ingénieur Mauraens qui n’a pu se départir de ce «mauvais pli» consistant à couvrir ses marges de cahier avec tout autre chose que la matière de son travail.

C’est assez pour aujourd’hui. Ce livre complexe plus qu’il n’y paraît ne saurait se satisfaire d’un rapide billet. Lire le prochain pour en savoir plus sur cet opus très singulier qui porte comme sous-titre très ajusté (comme tout ce que produit Robert Rapilly) : Voyage poèmes.

Pourquoi n’en parler que maintenant ? Mystère aussi. Il est des oeuvres qui doivent «reposer», au sens de la décantation.

El Ferrocarril de Santa Fives est sorti des limbes où le tenait soigneusement et tendrement emmail-loté son auteur, Robert Rapilly, qui remettait cent fois, et depuis plus de cent jours, son ouvrage sur le métier. Le Ferrocarril est sorti, donc, en 2011 chez La Contre-Allée, éditeur lillois (Coll. Sentinelles) - http://www.lacontreallee.com/catalogue/la-sen-

Les trois extraits ci-dessus, choisis à l’arrachée mais sans hésitation aucune dans les 200 et quelques pages du Ferrocarril, correspondent da-vantage à des sonorités-images qui m’ont d’abord pénétré l’esprit à la première lecture, avec leur tempo, leurs bruissements, couleurs et matières, et qui n’en sont jamais sorties, plutôt qu’à un propos délibéré.

Or, mystères et merveilles de la construction lit-téraire, ces trois extraits renvoient chacun à un moment et à un mouvement de cette oeuvre aussi musicale que poétique : La Rencontre (de deux navires) se produit sur le dos de l’Atlantique, pen-dant la paisible traversée de paquebots chargés de tout un chemin de fer (hommes et matériels) voya-geant de Fives-Lille à Santa-Fé (Argentine) où sera construit «El Ferrocarril».

Notes de lectures

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ÉDITIONSRevue de presse 2013

MaiTerritoire d’Expression

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MaiTerritoire d’Expression

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1er MaiL’apprenti saucier

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Une épopée industrielle en forme de poème oulipien

Les (éditions) La Contre Allée ont faitparaître à l’été 2011 un livre étonnant : ni roman, ni récit historique, Le Ferrocarril de Santa Fives est un «voyage-poème» qui fait revivre l’épopée de l’entrepriselilloise FCB (Five-Cail-Babcock) et de Manuel Mauraens, ouvrier promucontremaître que l’on envoie en Argentine superviser les travaux du chemin de fer ralliant Santa Fe à Tucumán.

Installées dans le quartier de Fives, à Lille, les (éditions)La Contre Allée1 s’attachent – notamment – à valoriserl’histoire de ce territoire marqué par une très forte industrialisation aux XIXe et XXe siècles. Le Ferrocarril deSanta Fives est d’ailleurs né de recherches menées

par les éditeurs sur la vie industrielle de leur quartier. Ayant entendu dire qu’il existait sur le sol argentin une petite ville nom-mée Fives Lille, ils ont collecté des informations auprès des ha-bitants du quartier, auprès des Archives nationales du monde dutravail, ont exhumé documents et archives. Ils ont découvertqu’effectivement, une ligne de 650 km de chemin de fer avait étécommandée par la République d’Argentine à l’entreprise Fives-Cail-Babcok à la fin des années 1880. L’usine avait envoyé là-basdes ingénieurs et de la main d’œuvre,et avait fait construire une gare au mi-lieu du désert… Rapidement, un petitvillage s’était développé, prenant lenom de Fives-Lille2. Aujourd’hui, la villeexiste toujours!: elle a été rebaptiséeVera y Pintado en 1951, mais on ytrouve encore les infrastructures aban-données de la compagnie françaisevenue travailler à cet endroit à la fin du XIXe siècle. La Contre Allée a confié cette matièrehistorique à Robert Rapilly, qui en a fait un texte poétique écritsous la houlette des maîtres de l’Oulipo. Un voyage-poème quicontribue à faire revivre la mémoire collective et l’histoire internationale de Fives-Cail-Babcock.

COMPTE RENDU ANNUEL DE LA DIRECTION AUX ACTIONNAIRES& OBJECTIONS SYNDICALES

Mois de novembre mil huit cent quatre-vingt-huit,l’espoir – comme un lingot du fond d’un coffre – luit !Nous nous félicitons, au nom de Fives-Lille,que l’effort consenti ne fût pas inutile :commande d’un réseau pour les chemins de ferde l’État argentin ! Il nous faut acheverl’ouvrage sans retard. Combien de kilomètres ?Près de six cent cinquante. Accord en toutes lettres :bâtir puis exploiter l’équipement rivéentre San Cristóbal, secteur de Santa Fe,et Tucumán au nord, capitale du sucre.L’Indigène, on le sait, travaille à peu de lucre :jadis on l’a fixé sous charpente et métauxoù raffiner la canne en mélasse et cristaux.

Au nord de Santa Fe, les gens de Tucumánsouffrent chez eux l’exil et redoutent demain.L’Usine les arrache aux rentes vivrières.Console-t-on la faim moyennant des salaires ?

Doublons nos gains anciens de nouveaux dividendes,apportés d’Atlantique à l’orient des Andes !Cette concession vient du gouvernement,la garantie en sus. Et fort commodément,il fut constitué, par nos soins, CompagnieFrançaise des Chemins de Fer Argentins. Vielongue y soit donnée ! Et cependant je voisprudence à conserver dans un panier fivoisune part des œufs d’or. Pour la forge fivoise,la banque de Paris et des Pays-Bas croisefoule de souscripteurs, à qui nous répondronsen achevant la Ligne aux délais les plus prompts.Nous aurons couronné de vertus offensivesl’éternité promise à l’Usine de Fives !

Les gens de Tucumán au nord de Santa Fevivaient jadis du champ qu’ils avaient cultivé.Que l’Usine accomplisse une géante geste,elle oublie à son seuil l’ ancestrale sagesse.

Robert Rapilly,!El Ferrocarril de Santa Fives, (éditions) La Contre Allée, collection «!La Sentinelle!», été 2011.

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2 Voir à ce sujet l’articled’Hélène Géli, intitulé

«!Fives, fleuron de l’industriesidérurgique du Nord!»,

paru dans le n°9 d’Histoire d’Entreprises.

Insolite

h.e | 88

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JanvierHistoires d’Entreprises

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ÉDITIONSRevue de presse 2011Novembre / Décembre

Revue Inter CDI

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DécembreHellemmes Magazine

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DécembreHellemmes Magazine

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29 NovembreEl LittoralMaraiana Rivera

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29 NovembreEl LittoralMaraiana Rivera

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AutomneLa Nouvelle Revue Moderne

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ÉDITIONS

Dès la préface, on se délecte. En un texte lapidaireintitulé Décider de lire un livre de poèmes, Jacques Jouet,écrivain membre de l’Oulipo, salue l’ouvrage qu’il a entreles mains - « Ce sera une lecture lente » sait-il - et sonauteur, Robert Rapilly, qui n’en est pas à son premier faitd’armes et dont on reconnaît une maîtrise certaine de lachose écrite.

De quoi nous parle donc ce livre singulier dont le titreest emprunté à la langue espagnole ? Du voyage enArgentine d’un certain Manuel Mauraens, ouvriermétallurgiste à la compagnie de Lille-Fives, promucontremaître un jour de décembre 1886 afin de superviserle chantier d’une ligne de chemin de fer ralliant Santa Feà Tucumàn. Monsieur Mauraens a droit à un appoin-tement mensuel de 700 francs…, à un logement sain etconvenable…, à la nourriture…, aux soins du médecinet aux médicaments dans certains cas…, au rembour-

sement de ses frais de voyage en seconde classealler et retour, y compris la nourriture à bord despaquebots.

Voilà pour le sujet, en quelque sorte, histoirede faire court. Ce livre de poésie, absolumentindispensable, évoque en filigrane le tournantd’un siècle, en Argentine et ailleurs. Acrostiches,liponymies, sonnets, anaphores, alexandrins ouhexasyllabes cachés, clotildes, dizains… les formesles plus subtiles de l’écriture poétique s’enchaînent,s’entremêlent pour composer in fine une sorte demanifeste, un rappel à l’ordre, aimerait-on dire :non, tout n’a pas été écrit ! Pour preuve.

« Fermer le livre en se promettant d’en acheterdes exemplaires pour offrir », concluait JacquesJouet.Éditions La Contre Allée, 220 pages, 18,5 .

Temps libre

L I V R E S

D’Ault - aux confins de la Normandie -, à Bray-Dunes - aux portes de laBelgique -, en passant par Saint-Valéry-sur-Somme, Étaples ou le cap Blanc-Nez, l’auteur nous invite à sillonner le littoral le long du sentier des douaniers.L’ouvrage présente au fil des itinéraires, 18 en tout, de nombreuses anecdoteshistoriques. Richement illustré, il permet en outre d’en savoir plus sur lepatrimoine naturel et se révèle très utile pour repérer les endroits à ne rater

sous aucun prétexte. Apprendrel’histoire de la « pointe aux Oies » àWimereux, connaître la raison dela couleur particulière du cap Gris-Nez, découvrir qui est réellementJean Bart… Ce guide aussi pratiquequ’attrayant nous livre toutes lesréponses.

Les 16 pages d’informationspratiques et culturelles en find’ouvrage donnent le calendrierdes événements pour trouver toutau long de l’année une bonne raisond’arpenter le sentier des douaniers.

Éditions Ouest-France, 144 pages, 15,9 .

Les amateurs d’histoire locale connaissent bien Jean Caniot. Cet auteur a publiéune quinzaine d’ouvrages, dont Promenades lambersartoises, une histoire de lacommune parue en cinq tomes. Plus récemment, il a écrit Lille 1939-1945,nouvelle série dont les deux premiers tomes sont parus en 2009 et 2010.

Jean Caniot a recueilli des témoignages inédits, par exemple du pilote de la RAFAubrey Niner, forcé d’atterrir sur le Champ de Mars le 19 juillet 1942, ou de JackFarnell, le premier motocycliste britannique entré à Lille le 3 septembre 1944. Il aconsulté une abondante documentation aux Archives départementales, à la

Bibliothèque municipale de Lille, maisaussi au Service historique de ladéfense à Vincennes, à Londres, Berlinet Washington. Il a choisi une présen-tation thématique de préférence àl’exposé chronologique. Ainsi traite-t-il,dans le premier tome, des préludes puisdes opérations militaires terrestrespour terminer par les opérationsaériennes. Le deuxième tome est plusspécifiquement consacré à l’adminis-tration et à la vie quotidienne sousl’Occupation. Quant au troisième, àparaître, il évoquera, entre autressujets, l’espionnage allemand avant laguerre, la police, la gestapo.

2 tomes, 208 pages, 22 le volume. Tél : 03 20 92 51 75

H I S TO I R E

Lille 1939-1945Jean Caniot

P O É S I E

El ferrocarril de Santa FivesRobert Rapilly

B E A U X L I V R E S

Le sentier douanier de la Côte d’Opaleà la baie de SommeLudivine FasseuPhotographies Bruno Colliot

Revue de presse 2011

Les champions ont retrouvé la compétition.À l’instar no-tammentdesjoueurs duLosc qui sepréparentpour la Ligue des champions. Cette prestigieuse épreuve sedisputera sur la pelouse du Stadium Lille Métropole.

Le web 3.0 s’inviteà Euratechnologies

Habitat participatif :l’innovation lilloise

N° 84 - Septembre 2011

Un nouveau plan bus pour trois ans

L’ONL « hors les murs »

À l’initiative de Lille Métropole, les piscines accueillentgratuitement le public le 16 septembre, de 18 h à 20 h.Cette nocturne propose de nombreuses activitésnautiques, festives et des surprises aquatiques. Elleest aussi l’occasion de découvrir les rénovations ettravaux réalisés dans les bassins grâce au plan demise en réseau des piscines métropolitaines.

Le plus grand salon régional dédié à lacréation d’entreprise ouvre ses portes les 7,8 et 9 septembre. Près de 20 000 visiteurssont attendus durant trois jours. Un nouveauparcours facilite les démarches de tous lesporteurs de projet. > p. 19 > p. 7

V’lille : le véloen liberté

S A L O N C R É E R

Chef d’entreprise :mode d’emploi

N ATAT I O N

Splash le 17 septembre

Journées du patrimoine :au fort de Mons et ailleurs

© P

asca

line

Chom

bart

Une rentrée de champions

> p. 24-25

Temps libre SeptembreLille Métropole Info

Lire Septembre OctobreMagazine Pays du Nord

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ÉDITIONSRevue de presse 2011

Article19 Août

Argentine Info.com Equinoxe Online

Pirou13 Août

Ouest FranceEquinoxe Online

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Voix du NordPauline Drouet

3 AoûtÉDITIONSRevue de presse 2011

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Re!ets DNAdu 9 au 15 JuilletÉDITIONS

Revue de presse 2011

10 édition Q DU 9 AU 15 JUILLET 2011

PHOTOGRAPHIE Génération hippie

Sur la route avec PlossuPlossuarriveàSanFranciscoà l’agede21ansauvolantd’unevieilleguimbardeaméricaineaprèsavoirtraversé ledésertnordaméricain, leTexaset lesinterminablesmotorwaysdeLosAngeles.

C’ÉTAITLEDÉBUTde la généra-tion hippie, une année avant le«SummerOfLove». Envéritableadepte de la Street PhotographyPlossuphotographieàtout-va, larue, lesvoitures, lesconcerts, lesamis, les célébrités, une bouli-mie d’images dont on se délectepage après page, couleur ounoiret blanc, et toujours le sens innéducadragequi jamaisnesembletravaillémais qui toujours se ré-sume à l’essentiel. Son Nikkor-matéquipéd’un50mmàl’épau-le, comme pour le « VoyageMexicain », Plossu n’entend paslaisserune image lui filer sous lenez…On fera le tri plus tard !Ensuite ce seraBigSuretCarmelpar la Pacific Coast Highwayone,routemythiqueentretouteset les rencontres en images deJoanBaez, HenryMiller ouAllenGinsberg, chantresde laBeatGe-neration qui déjà ont quitté lesdécors urbains pour les grandio-sespaysagesde la côtePacifiqueet l’effervescence de cette cultu-re pré-écologique.Goa et les Indes seront la repré-sentation de l’universalité dumouvement hippie, bien avantinternet et l’info immédiate denombreux Européens, bercéspar le Sur la route de Jack Ke-

rouacoupar lesprotest songsdeBobDylan ont quitté une sociétéde consommation en laquelle ilsne se reconnaissaient plus pources paradis où le soleil est sidoux et la vie si peu chère queretourner en Occident semblaitaussi stupide qu’inutile.Photographiés presque essen-tiellement en couleurs, on re-trouve le grain et les couleursdouces des tirages Fresson, lestablas et les mini-bus Volkswa-gen sur les plages, les enfantsnus et les saris multicolores, lanostalgied’unedouceurdevivrequi plus près de chez nous sevivaità IbizaouenCrêtedanslesearly seventies.Retour à San Francisco et Berke-ley début des années soixante-dix, déjà les épiceries végéta-riennes sont devenues des su-permarchés, la contestation deBerkeley est devenue cirque, lamode s’est emparée du mouve-ment, il est de bon ton de fairebrûler de l’encens en pratiquantle yoga et les «marchands dutemple» ont rapidement com-pris l’intérêt économique de la

chose. Mais Bernard Plossu saitque le courant est passé et quemalgré l’inévitable «récup» lemouvementhippieaétéuntour-nantde laconscienceécologiquemondiale, les graines seméesdurant la décennie 1965/75, lebesoin de nature, le positivismede ces années Peace and Loveont été l’engrais de notre écolo-gie solidaire actuelle.Quarante-cinq ans plus tard,Bruno Chibane et PhilippeSchweyer de NOVO, le magazineculturel, ont réussi à convaincreBernard Plossu de se replongerdanssesarchivesetd’enfaireunlivre.Et plus qu’un ouvrage photogra-phique, FAR OUT! est un témoi-gnage en textes et en imagesd’une époque qui bien que révo-lue continue d’alimenter un in-conscient collectif en quête depaixetdemieuxvivre,denatureet de bonté. R

PHILIPANSTETT

Q FAROUT! deBernardPlossuauxéditionsMédiapop, 164pages, 15!.

Ils étaient faits de l’étofffe de leurs rêves. (PHOTO BERNARDPLOSSU)

REVUEL’alibi rêvéQ Ils décryptent lemondeauprismedupolar. Lenoir commeligned’horizonéditoriale avecl’inventiond’un conceptnouveau, le croisementdumagazine et de la revue. C’estl’Alibi qu’ont lancé lesjournalistes PaoloBevilacqua,Marc Fernandez et Jean-ChristopheRampal aux éditionsAyoba.Les aficionados sedélectentd’unmagbookdévolu àungenre ravageur ! D’un formatpresque carré, unemise enpage soignée, une largeplacefaite à l’iconographie – lepremier numéro replongeait aucœurde la sale guerre que selivrent les gangsduSalvador àtravers les sidérantes photosnoir et blancdeChristianPovedaqui y a laissé sa vie…La formecorrespondau fond :Alibi impose en148pages troisséquences –News,Magazine,Critiques –, undossierconséquent, des reportagesdans la planètepolar, l’interviewlittéraire d’unhommepolitique(Najat Belkacem), des rubriques100%genre (main courante,aveux, filatures, Interpol…).La période estivale demeuretraditionnellement propice à lalectured’unbon romanpolicier,aussi le 3e numérod’Alibis’invente-t-il unbel étémeurtrier et entre plages ethuile solaire, part à ladécouverte de l’Hexagoneversionpolar. À la sauceaïoli ouaccompagnéde cidre, il y enaurapour tous les goûts –nouspromettons.

VEP.

QAyobaÉditions,[email protected]

STRASBOURG L’éditeur Fleurs de parole

Le vertige del’Extrême-Orient

Maisond’édition récemment créée à Strasbourg, Fleurs de parole revendique sa prédilectionpour l’Extrême-Orient. Et livreAutoportrait de l’art japonaisde l’indispensableNobuo Tsuji.

Ilen convient. La couverturetoilée grise, aux petites let-tres gravées à l’or, afficheunminimalisme austère qui ne

pousse pas forcément à l’achatd’impulsion.« Cela a peut-être été une erreurde ma part. Plusieurs librairesm’ont dit qu’ils m’auraient prisuncertainnombred’exemplairess’il y avait eu une jaquette colo-rée», commente Philippe Decou-vette, dansunsourireamer.PublicationpartielledePerspecti-ve de l’art japonais, ouvrage éditéen 1992, au Japon, par NobuoTsuji, grande figure de l’histoirede l’art nippon, Autoportrait del’art japonais constitue pourtantunétonnant travail d’éditeur.La traductionaété confiéeàClai-re-Akiko Brisset, spécialisted’histoirede l’art et littérature ja-ponais, maître de conférences àl’Université de Paris-Diderot, et àLionel Seelenbinder-Mérand,agrégé de langue et civilisationjaponaises.L’objet lui-même est très élégant,avec son texte à la typographiespéciale,inspiréeàLaurentBour-cellier par une police de caractè-res de la Renaissance humaniste(Joss), et avec ses illustrations(une soixantaine) reproduites àun haut degré d’exigence –Phi-

lippe Decouvette est intarissablesurlerendudesfondsor,traitéencinquième couleur et non resti-tuéenun jaunebanal.Voilàpour la forme.Pour le fond,c’est un regard singulier sur l’artjaponais qui est enfin accessibleà un public francophone. «No-buo Tsuji est une sommité dansson pays. C’est maintenant unvieux monsieur de 80 ans, maisses travaux ont énormémentcompté dans une meilleure con-naissance de l’art du Japon. Ilanalysenotammentcelui-cidansson rapport au jeu et à l’art déco-ratif d’une façon essentielle», in-

diquePhilippeDecouvette.S’ilnerestituepasl’ouvrageorigi-naldanssatotalité,c’estpourres-ter dans une approche très péda-gogique de son sujet. «Certainspassages sont très difficiles pourun lecteur ne maîtrisant pas lesunivers religieux et philosophi-queduJapon.Le livreauraitalorsétéconsidérablementalourdipartoutunappareil denotes…»Ancien attaché commerciald’une entreprise internationaled’expédition, Philippe Decouvet-tea toutplaquépourcréersapro-pre maison d’édition, à Stras-bourg, en 2009. Il ne s’étendra

pas sur le nom de celle-ci, Fleursde parole, éludant la questiond’un sourire. Mais confirme quesa tonalité asiatique annonce uncatalogueàvenirmarquéparunevéritablepassionpourl’Extrême-Orient.DanslestuyauxdeFleursdeparo-le:unouvragesurlethéâtretradi-tionnel épique kabuki, par YiskioHattori, à paraître à l’automne,un autre sur Hokusai – « Il nes’agit pas de revenir sur les Tren-te-six vues du mont Fuji mais detraiter son monde fantastiquemoins connu ici.» Un panoramade l’art du JaponauXXe siècle estégalement à l’étude. « Le propossera très universitaire », précise-t-il encore.À la commande de textes, Philip-pe Decouvette préfère la traduc-tion d’ouvrages déjà existants,puisantdanslerichegisementdel’édition japonaise. Et se satisfaitd’être un passeur qui hume l’airvenud’un lointainorient. R

SERGEHARTMANN

Fragment d’un Paravent des Immortels, Soga Shôhaku, vers 1764.(DOCUMENT REMIS)

Autoportraitdel’art japonais,deNobuoTsuji,chezFleursdeparole,136pages,63 .

SÉLECTION

KAOUTAR HARCHIL’ampleur dessaccagesQ 17 AOÛT. De la Zonecinglée (éd. Sarbacane) àL’Ampleur des saccages (éd.Actes sud), la voix deKaoutar Harchi fait vibrer lalangue française.Son écriture travaille àcorps et à cri desobsessions, grave des mauxdans la chair. On avaitdécouvert cetteStrasbourgeoise d’originemarocaine à la beauté destatuaire antique, enplongeant tête la premièredans le destin fiévreux deTâarouk, anagramme deKaoutar, un prénom arabequi signifie abondance.Celle qui vécut son enfanceà l’Elsau, écrit ses livres àl’image de sa vie, en défianttout déterminisme social,culturel, interrogeantcontinûment la malédictiondes origines, levant lesinterdits autour de la férocerépression sexuelleverrouillant certainessociétés arabo-musulmanes, décrivant ladésespérance sentimentale,le vide affectif, la zonecinglée, d’une enfancesaccagée. La doctorante,monitrice à la Sorbonne oùelle assure desenseignements enlittérature et sociologie,loge désormais cedeuxième livre à l’enseigned’Actes sud où son stylepercutant, cru, radicalraisonne des résonances denombreux auteurs algériens– Kateb Yacine, RachidBoujedra, Assia Djebar –,tout en trouvant l’éclat desa propre voie. (128 pages,15 ). VEP.

ROBERT RAPILLYEl Ferrocarril deSanta FivesQDÉJÀ EN LIBRAIRIE.Broché, cousu avec rabats,c’est de la belle ouvrage quepublie l’éditeur lillois la

Contre Allée. Sur du papierConquéror Vergé, s’yinscrivent des histoires àhauteur d’homme, autourd’axes reliant mémoiresindustrielles, ouvrières etHistoire, lieux de vie et detravail en déshérence, enpleine mutation… L’un desderniers romans de RobertRapilly y circule enferrocarril vers Santa Fives.À l’ombre tutélaire desmaîtres oulipiens, RobertRapilly ajuste la précisiondes formes poétiques auxtechniques de la révolutionindustrielle en dévidantl’histoire du voyage deManuel Mauraens, ouvrierpromu contremaître qui en1888, supervisa les travauxde la ligne ralliant Santa Feà Tucuman, en Argentine.L’auteur collige descomptes rendus techniques,de la presse, des articlesencyclopédiques, desréférences littéraires del’époque, alterne desépisodes en France etvisions d’une Argentinepromise, idéalisée. Celle oùl’on a redécouvert 120 ansplus tard une stationferroviaire baptisée Fives-Lille. Martin Granger aégalement mis en musiquecette histoire-là.Dans la capitale du nord, leséditions de la Contre Alléepointent au 57 de l’ancienquartier ouvrier de Fives,fondé à la fin du 19e siècleet rebaptisé Vera-Y-Pintadoil y a tout juste 60 ans. (224pages, 18,50!). VEP.

Kaoutar Harchi. (PHOTOARCHIVES DNA – JF. BADIAS)

POÉSIE

Legrandsilence

DeGérardPfisterchacunsaitl’engagementauservicedel’universelartpoétique,qu’ensaproprevie il cultive,on lesaitunpeumoins,avechauteexigence.

FONDATEURen1975desÉditionsArfuyen,dont l’actionpoétiqueestd’inépuisablefécondité,GérardPfister fut en2004à l’originede la création,àStrasbourg, desPrixNathan-Katz et Jean-Arp, duPrixeuropéende littératureunanplus tard.Traducteur–RenéSchickelé,MaîtreEckhart,MargheritaGuidacci, JessicaPowers, EmilyDickinson…–, il est d’abordpoète lui-même, et à cetteœuvreà la foisdiscrète etpleinementaffirmée, « parfoisjoyeuseet iconoclaste, parfois

grave, pudiqueetmystique »,Jean-LucMaxence consacra en2009une fineanthologie (auxÉditionsde l’Athanor).Unnouveau recueil –Legrandsilence, chezArfuyen–yprendpositionaujourd’hui, sous laforme revendiquéed’un« oratorio »décliné en trois foistrois ariasqui yveulentcomposer, dit-il lui-mêmedansuneessentielle « note finale »,uneboucleparfaite et jamaisreferméecar enperpétuelmouvementdevivetransformation : « Uneportéedemots,nésde rien, sans finrevenantà l’initial accord », etqu’end’autresaccords, etruptures et suspenset rebonds,il inscrit dansunescansion–dans la cadencede la« marchelongue, sansbut, et déjàimplacable, sans retour »qu’àchaqueêtre impose ledramedesonhumaine condition. Entrecauchemar inquiet oupureterreur, oudouceeuphorie,dans le saisissant cortègedesmorts etdesvivants, et dans lethéâtremêmede l’univers :« dansunepauvreportéedemots »venue duplusprofonddusilence, la répresentation–ce fut en1600,d’Emiliode’Cavalieri, le titredu toutpremier oratoriodonnéàRome–de l’âmeetducorps.

ANTOINEWICKER

Gérard Pfister. (PHOTO DNA –CÉDRIC JOUBERT)

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Remue.netJacques Josse

13 JuilletÉDITIONSRevue de presse 2011