El Salvador precolombino. Estudios arqueológicos

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    L E

    S A L V A D O R P R C O L O M B I E N

    PAR

    F . d e M O N T E S S U S d e B A L L O R E

    PARS

    D U F O S S , E d i t e u r , 2 7 , r u G u n g a u d

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    S A L V A D O R P R C O L O M B I E N

    E t u d e s A r c h o l o g i q u e s

    P A R

    F d e M O N T E S S U S d e B A L L O R E

    Cap/ta/ne

    d Arti/ /er/e,

    /nspecteur c/es tudes a / Eco/e Po/ytechn/qu e

    Prface

    d e

    M

    r

    . L E M A R Q U I S D E N A D A I L L A C

    Memore Corresponder? t de / /nst/tu

    D ess ins o ng inau x rep ro du its p ar A Barbe s e t H M Boisgontier

    D U F O S S , D I T E U R . 2 7 . R U G U N GA U D , P A R S . )

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    L E S A L V A D O R P R C O L O M B I E N

    Parmi les nombreuses et merveilleuses cratons

    des au gnie de l 'homme, la poterie peut tre placee

    au premier rang. Les plus anciens spcimens de l 'art

    du potier que renferment nos muses, remontent aux

    poques les plus recules. Son invention, en effet, n'exi-

    geait ni un grand effort d'intelligence, ni de grandes

    difficults d'excution. I I suffisait aux homme s de ptrir

    l 'argile molle qu'ils foulaient aux pieds; cette arge

    durcissait au soleil , des creux se formaient par le retra it,

    le premier vase tait trouv. Plus tard, l 'exprience

    apprit remplacer la chaleur du soleil par la chaleur

    d'un foyer ardent, ajouter la terre, pour lui donner

    une plus grande consistance, quelques parcelles d'une

    substance plus dure. Dans toutes les rgions o des

    fouilles ont t faites , les vases, presque toujours gros-

    siers et informes, sont arrivs jusqu' nous, irrecusables

    tmoins des oeuvres de nos anctres .

    I I est difficile de fixer une d ate initiale la premire

    fabrication de la poterie. Cette date a mme d singu-

    lirement varier dans les difrentes parties du globe

    o nous voyons si souvent des peuplades ignorer

    compltement les arts , les procedes mme les plus

    simples des peuplades voisines. M. Fraas nous apprend

    que des fragments de poterie se rencontrent dans les

    cavernes anciennement habites par les viex Ger^

    mains. Dans celle de Hohlefels notamment, i ls taient

    confondus avec les ossements du mammouth, du rhino-

    cros tichorhinus, du grand lion, dcouverts pour la

    premire fois dans le pays. Le comte Wrmbrand

    raconte dans un mmoire present, i l y a quelque

    anes au Co ngr s p r his to r iqu e de Bo lo gne, qu e,

    dans la grotte de Zeggau, des tessons de poterie demi

    brle et grossirement ornee gisaient, ct, des

    dbrs de l 'ours et du grand flide. Dans un dpt

    quaternaire, auprs de Robshutz, en Saxe, dit son

    tour M. Sentsch, dans une tude sur les formations

    quaternaires , on a recueilli des ossements humains

    mls ceux de grands pachyderme s et de nom breux

    fragments de terre cuite. M. Dupont, mon savant

    confrre l 'Acadmie royale de Belgique , a retir

    de ses mains des tessons de poterie des grottes de

    Chaleux, d'Engis , de Pont--Lesse, du trou Magrite,

    P R F A C E

    de toutes les cavernes qu'il a fouilles sur les bords de

    la Meuse etde la Lesse. I ls sont aujourd'hui dposs au

    muse de Bruxelles , et, parmi eux, on peut voir un vase

    en pte noirtre mle de petits morceaux de spath

    calcaire. Ce vase, remarquable par sa forme ovoide, par

    ses mamelons latraux, parat dpasser le niveau que

    nous sommes peut-tre trop disposs attr ibuer aux

    plus anciens habitantsde nos rgions. Quelques doutes

    subsistaient done encor; mais les fouilles recentes de

    la grotte de Spy, auprs de Namur, sont venues confir-

    mer son authenticit. Elles ont donn trois tessons de

    poterie associs des ossements de mammouth, de

    rhinocros et d'un grand flide qui n'a pu tre imm-

    diatement determin; un de ees tessons, de facture fort

    grossire, de couleur rouge fonc noirci par le feu,

    mesurant huit millimtres environ d'paisseur, parait

    tre le fond d'un vase d'une forme aussi rgulire que

    celui du muse de Bruxelles .

    En France, la poterie a peut-tre t molns ancien

    nement connue; de la l 'hsitation des maitres les plus

    minents de la science prhistorique accepter les pote-

    ries remontant aux temps palolithiques et attr ibuer

    des remaniements postrieurs la prsence des fragments

    retrouvs soit dans les couches, soit dans les grottes

    datant de cette poque. I I est cependant des dcouvertes

    qui ne peuvent gure laisser de doutes. Nous signale-

    rons, par exemple, le fragment trouv dans la grotte

    de Nabrigas (Arige), au milieu des dbris de l 'homme

    et du grand ours dans une poche qui avait chapp aux

    fouilles antrieures et qui tait vierge de tout remanie-

    ment, affirment les explorateurs, MM. Martel et de

    Lunay. La pte est grasse, noirtre, tres fr iable, l ie

    par de petits grains de quartz ou de mica, par des

    parcelles de charbon ou de calcaire.

    Nous pouvons citer des faits analogues en Am-

    rique; la ussi la poterie parat avoirt fabrique des

    es temps les plus recules, sans que, pas plus que sur

    notre continent, i l soit possible de fixer une date

    initiale. Remarquns, cependant, que jusqu'ici des

    poteries n'ont jamis t rencontres avec des animaux

    de race teinte, tels que le mastodonte dans l 'Amrique

    d nord, le Glyptodon dans l 'Amrique du sud. Sans

    nous prononcer sur ce point, nous dirons seulement

    que des fragments, des vases entiers se rencontrent en

    nombre considerable dans les rgions que baignent

    l 'Atlantique et le Pacifique; on les trouv sous les Kjk-

    kenmddings du Maine ou de la Floride, au pied des

    demeures ariennes leves sur les rochers presque

    inaccessibles de l 'Arizona ou du Nouveau-Mexique,

    dans les tles qui se prsentent l 'entre du Rio de la

    Plata, dans les vieilles spulturesde la Californie, sous

    huacas du Prou . On les recueille jusque dans les

    dserts qui ont remplac des pays jadis r ches et

    peupls.

    C'est surtout sous lesMounds, les spultures d'une

    race inconnue, qu'il a t trouv d'innombrables vases

    funraires de toute forme, tantt entiers , tantt inten-

    tionnellement brises en fragments. I I plait de retrouver

    des ees temps recules, l ' instinct de l ' immortalit s i pro-

    fondment grav dans le cceur humain. L'homme,

    quelque sauvage, quelque degrad qu nous le suppo-

    sions, s 'afr irme au-de l de lavi e qui s 'coule s i rapide-

    ment pour lui. I I sent qu'il ne doit pas disparaitre pour

    toujours, cmme la plante qu'il foule ses pieds,

    comme l 'animal, victime inconsciente de ses besoins ou

    de ses plaisirs . Sa pense sans doute ne s 'eleve gure

    u-dessus des jouissances d'un ordre tout matriel,

    au-dessus d'une existence libre de travail et de sucis ,

    cette existence, i l veut Tassurer aux siens, cux qu'il a

    aims. De la, ees objets nombreux et varis qu les

    to mbes no u s l ivr ent co mme le s ecr et des ho mmes de

    tous les temps et de tous les pays. Cs poteries , prove-

    nant de rgions spares les unes des autres par des

    distances immenses, par des dserts en apparence

    infranchissables , tmoignent entre elles par leurs

    formes, leur ornementation, leurs procedes de fabri

    cation d'une curieuse ressemblance, et cette ressem-

    blance aussi on peut la suivre en les comparnt aux

    poteries europennes, et cela, jusque dans les dtails

    les plus minutieux. Veut-on un exemple D es gr ecqu es

    forment n genre d'ornementation et d'une invention

    assurment complique; elles se composent, n le sait,

    d'une suite de ligues revenant sur elles-mmes et for-

    mant toujours des angles droits . Cette ornem entation

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    paraissait exclusive PEurope; nous la retrouvons avec

    un certan tonnement sur des vases Praviens ou

    Mexicains, sur ceux faconnes par les Cliff-dwellers

    ou les Mound-builders et cela des poques assurment

    bien antrieures aux premieres invasions espagnoles.

    Mais s i nous relevons ees ressemblances, je le rpte,

    fort curiuses, i l est impossible de mconnaitre que,

    prise dans son ensemble, la poterie amricaine prsente

    bien un art sui generis ne devant r en une importation

    trangre. En general, elle est suprieure par la finesse

    de la pte, par le luxe des ornements parfois d'une

    conception bizarre, par le nombre des figurines

    d'hommes ou d'animaux qui la dcorent, la poterie

    de l 'Europe duran t le mm e stade de dveloppem ent.

    Les formes, en general, sont d'une rgularit s i remar-

    quable, et cela, bien que le tour du potier paraisse

    toujurs avoir t inconnu dans les deux Amriques,

    que l 'on doit se demander si ees hommes n'avaient pas

    leur disposition quelqu'autre moyen mcanique. Nous

    savons seulement que quelquefois le vase tait moul

    dans des paniers au tissu serr ou dans des sac s en

    toile grossire, ou bien encor model sur des moules

    en bois auxquels le potier donnait la forme qu'il dsirait

    obtenir . Le vase, souvent d'une capacit de plusieurs

    litres , tait ensuite achev l 'aide de pierres plates ou

    d'bauchoirs en os, l iss la main, sch au soleil , puis

    expos un feu plus ou moins ardent. Cockburn, un

    des rares voyageurs qui parvint au sicle dernier

    traverser le continent amricain, du Honduras au grand

    Ocan, cite un vase d'une contenance de prs de

    cinquante litres , qui, d'aprs ce qu'il rapporte, ne

    pesait pas une livre. On ne pouvait ainsi obtenir qu'une

    cuisson tres imparfaite, aussi Squier et Davis , dans leuf

    remarquable travail sur les Mounds du Mississipi, affir-

    ment-ils l 'existence de vritables fours destines la

    cuisson de la poterie. MM. Remy et Brinchez signalent

    galement des fo u r s s emblables au p r s de Cedar -C i ty ,

    vieille cit aztque, voisine de la capitale des Mormons.

    Rien cependant ne permet de dir que ees fours

    remontent une antiquit tres recule et i l est probable

    que leur construction indiquait un progrs que le temps

    seul pouvait amener.

    Quelques-unes des poteries recueillies ont conserv

    des traces de peinture; les couleurs les plus frquem-

    ment employes taient le noir ou le. gris tres fonc; on

    trouve aussi, mais plus rarement, des vases rouges,

    jaunes, bruns, blancs mme. Ces couleurs, appliques

    en general aprs la cuisson, prsentent peu de consis-

    tance; malgr les prcautions que Fon peut prendre,

    elles s 'caillent et s 'effacent avec une grande rapidit.

    Parfois les ornements se dtachent en couleurs

    defe-

    rentes, toujurs nuances avec got. On ne peut dir

    quelle tait la substance employe pour cette coloration;

    il est probable qu'il y en avait de plusieurs sortes ; on

    a recueilli dans un vase de l 'ocre rouge qui avait sans

    doute servi cet usage. Quelquefois les couleurs taient

    fixes par un vernis dont on reconnat encor les traces.

    Ce procede tait certainement connu des Mexicains et

    des Pruviens, peut-tre aussi des Mound-builders-, la

    composition du vernis qu'ils employaient est inconnue,

    on sait seulement que le vernis base de plomb

    usit pour nos poteries modernes et celui plus com

    pliqu encor, dont on se sert pour la porcelaine, ont

    t introduits par les Espa^nols et qu'aucune des

    dcouvertes faites jusqu'ici , en Amrique, ne permettent

    d'en attr ibuer la connaissance ses premiers habitants .

    L'ornementation consistait surtout en une ou plu

    sieurs serie s de points ou de lignes telles qu'on peut

    en voir sur nos anciennes poteries excutes soit avec

    l 'ongle du potier , soit avec l 'extrmit d'un instrument

    pointu, un morceau de bois ou un fragment de coquille,

    par exemple, qui donnaient un trait net et sans bavures.

    D'autres fois , ce sont des combinaisons plus com-

    pliques, des lignes, des cercles , des dents de loup, des

    chevrons disposs de maniere obtenir les effets les

    plus heureux. On imprimait aussi sur le col ou sur la

    panse du vase une cordelette ou une liane facilement

    reconnaissables encor aujourd'hui. On recueille de

    nombreuses poteries ainsi dcores dans le Maine, le

    Massachussets , le Missouri, la Floride et dans plusieurs

    autres tats de l 'Amrique du nord. Quelques poteries

    ont les bords dnteles ou franges; sur d'autres, les

    ornements sont en relief; on les obtenait soit en mode-

    lant l 'argile avec la main, soit en appliquant avant la

    cuisson des moulures, des petits boudins ou. des pas-

    tilles se dtachant de la pte. Nombre de vases portaient

    des anses reprsentant les oiseaux, les mammifres,

    les reptiles que l 'ouvrier avait sous les yeux. Quelque

    fois mme le potier se r isquait imiter des figures

    humaines et on est frapp de l 'expression de vie qu'il

    savait leur donner; i l tait constamment proecup du

    dsir de satisfaire les gots artistiques de sa race. Les

    potiers taient cependant tenus en mediocre estime,

    si nous devons accepter les paroles du Popol-Vuh :

    Vous ne serez plus bons qu' faire des choses en

    terre cuite, des tourtirs ou des marmites, qu' cul-

    tiver le ma'is ; et les btes qui vivent dans les broussailles

    seront seules votre partage.

    Si nous nous sommes tendus sur la fabrication des

    poteries , c'est qu'elles taient d'une importance extreme

    pour les anciens peuples de l 'Amrique. lis ne connais-

    saient ni le fer , ni le plomb, ces deux mtaux d'une si

    incontestable utilit. Les mines du Lac Suprieur taient

    bien exploites sur une assez grande tendue, depuis

    les temps les plus recules; mais le cuivre, que les

    mineurs en tiraient, n'tait gure employ qu' la fabri

    cation d'ornements ou de quelques rares instruments;

    les poteries sont done, avec des armes ou des outils en

    pierre, les seules reliques qui nous permettent de

    connaitre quelque peu les habitants primitifs de l 'Am-

    rique. A un autre point de vue, leur importance n'est

    pas moindre; elles permettent de suivre les migrations

    des races qui ont successivement peupl les deux

    Amriques, d'tablir leur filiation et peut-tre de

    connaitre un jour le problme encor insoluble de leur

    origine. Si ce problme peut tre rsolu, ce ne sera que

    par des tudes semblables celles que M. le capitaine

    de Montessus de Ballore a s i patiemment poursuivies

    au milieu des difficults sans nombre qu'il prouvait;

    aussi tous les amricanistes lui doivent-ils de vifs

    remerciments pour avoir su si bien utiliser son sjour

    au Salvador en augmentant la somme de nos connais-

    sances sur les races encor si peu connues qui l 'ha bitent.

    M A R Q U I S

    D E

    NADAILLAC,

    M embre correspon dant de l Insti tut

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    L E S A L V A D O R P R C O L O M B I E N

    Au point d vue archologique, le Salvador n'a

    jusq'ici donn lieu aucime publication importante.

    II est done intressant de prsenter au public de plus en

    plus nombreux que proecupent l 'origine et l 'histoire

    des populations prcolombiennes de l 'Amrique, l 'en-

    semble des donnes, qu' l 'occasion d'une mission

    militaire, un sjour assez prolong dans le pays

    1 880-

    i885) m'a permis de rassembler.

    I I s 'agit uniquement de fournir aux tudes des

    amricanistes , en dehors de toute spculation ou hypo-

    thse encor prmatures, et titre de documents

    fidlement reproduits , un certain nombre d'objets

    typiques bien choisis parmi ceux qui, en assez grand

    nombre, existent entre les mains de Salvadorniens

    clairs , et dont la collection la plus importante tait

    alors celle de Don Jorge Aguilar . Qu'il me soit permis

    de le remercier ici de l 'obligeance avec laquelle il a mis

    ma disposition les objets qu'il avait patiemment r unis .

    Tout d'abord il y a lieu d'insister fortement sur la

    parfaite authenticit de tous les restes antiques repre

    sentes, et cependant, aucun, pour ainsi dir, ne resulte

    de fouilles scientifiques. Presque tous ont t apports

    aux villes du pays par les Indiens de l ' intrieur, et

    vendus aux personnes qu'ils savent s 'intresser ees

    vieilles choses . Quand on les interroge sur leur

    provenance, leur dfiance est aussitt veille sur des

    trsors imaginaires qu'ils croient tre Fuique objet de

    la convoitise des collectionneurs; et la plupart du temps

    les renseignements qu'on en peut tirer se bornent la

    connaissance de leur pueblo (village) d'origine. Quant

    pratiquer des fouilles rgulires, i l y faut encor

    moins songer. C'est ainsi qu'il m'a t impossible

    d'ouvrir un beau tumulus, d'apparence spulcrale, s itu

    3

    ou

    4

    kilomtres de San Salvador, prs de la route

    de Santa Tecla. Les propritaires du champ m'auraient

    plutt lapid. En septembre

    1 8 8 2 ,

    j 'ai tent de visiter

    des ruines, probablement tres importantes, que l 'on

    sait pertinemment exister sur le flanc sud-ouest du beau

    volcan de San Vicente, ou Chichontepec, dans l 'ha-

    cienda d'Opico. Le capitaine Touflet, tu plus tard la

    bataille de Chalchuapa, et moi, avons d nous retirer

    devant l 'attitude plus qu'hostile des Indiens du village

    voisin de Tecolu ca. Et, cependan t, i l doit y avoir la

    d'importantes dcouvertes rchologiques faire, s i

    ^bon en juge par les vestiges qui en ont t extraits , i l y

    a une quarantaine d'annes, par un prtre de San

    Vicente, entr 'autres un grand lion (Puma) de lave d'un

    beau travail.

    Par consquent, l 'authenticit de ees objets resulte

    uniquement, pour la plupart du moins, de l 'tat social

    actuel et de l ' ignorance des Indiens du pays. Rien ne

    permet d'en faire des contrefacteurs intentionnels . l is

    seraient, d'ailleurs, bien incapables de jouer ce role, car

    il ne faut pas oublier que, m algr l 'man cipation de

    1 8 2 1 ,

    les horreurs de la conqute et de l 'occupation

    espagnoles psent encor lourdement sur ees popu

    lations que les vainque urs ont profond ment avilies .

    On ne peut davantage supposer que tels ou tels des

    objets represent es aient t apports du dehors, du

    Mexique ou du Prou, par exemple, aux personnes qui

    les dtiennent actuellement, encor moins aux Indiens

    du pays. Les relations avec le Prou, en particulier ,

    sont nuiles .

    Resserr en tre le Pacifique et les hautes et difficiles

    montagnes du Honduras, le Salvador a d, de tout

    temps, constituer un dfil oblig pour les migrations

    humaines qui se sont, sans aucun doute et plusieurs

    reprises , produites entre les deux grandes masses

    continentales de l 'Amrique, entre le Mexique et la

    Co lo mbie. Cet te s i tu at io n , ex cep t io nnel lement heu -

    reuse, avait fait des habitants du Cuscatlan, le Salvador

    actuel au nord et l 'ouest du Rio Lempa, une tr ibu

    redoute, r iche et forte, grce la facilit avec laquelle

    ils pouvaient se rfugier dans la cordillre ctire s i

    accidente de la Costa del Balsamo , et dont les

    Indiens modernes rendent encor l 'accs difficile aux

    trangers. La fertilit d'un sol volcanique et le trafic

    qu'ils ne devaient pas manquer de faire le long de cette

    belle voie de communica tion ava ient aussi favoris le

    dveloppement de leur puissance et de leur civilisation.

    II ne faut done pas s 'tonne r de la perfection souvent

    artistique et de la varete qui se manifestent dans leur

    cramique.

    Loin de moi, la pense de faire aucune hypothse

    plus ou moins justifie sur ees populations. Mon but

    est plus modeste :fournir des documents dtude. Mais

    je ne puis , cependant, me dispenser de signaler , quoique

    cela saute immdialement aux yeux, la s imilitude com

    plete, l ' identit mme de certains objets avec d'autres

    du Mexique et du Prou. Pour ce qui est du Mexique,

    rien d'tonnant puisque le puissant empire englobait le

    Salvador dans sa sphre d'attraction et en faisait une

    province au moins temporairement tr ibutaire, s inon

    toujours bien soumise. Un dialecte Nhuatl y tait parl

    et a laiss son empreinte dans un grand nom bre de

    noms de lieux du Salvador jusqu'au Lempa. De l 'autre

    ct de cette r ivire, i ls appartiennent d'autres

    familles de langues. Le nhuatl subsiste encor dans la

    Costa del Balsamo, quoique en voie rapide de dispa-

    rition. Mais que des vases, comme les Silvadores,

    P L .

    VII , et le buv eur de Chich a, P L . X, se prsenten t

    absolument identiques aux spcimens classiques et bien

    connus du Prou, c'est la un fait plus tonnant qu'il

    fallait s ignaler l 'attention, car il ne suffit point, en

    raison de l 'normit de la distance, de dir, pour expli-

    quer cette identit, que l 'esprit de l 'homme tant un ,

    est arriv en des rgions tres loignes aux mmes

    p r o cedes p o u r ex p r imer les mmes co ncep t io ns ; de la

    ne peut rsulter que l 'analogie, non l 'identit. Toute

    thorie sur les migrations amricaines devra dsormais

    teir compte de ees faits .

    Les objets choisis comme types ne paraissent pas

    to u s d 'u ne mme p o qu e. Qu elqu es -u ns d 'u ne factu r e

    tres archaque, montrent bien qu'ils s 'chelonnent

    vraisemblablement sur de longues priodes de temps,

    et sontpeut-tre ds des populations diffrentes. Aller

    au-del de ees conclusions tres genrales serait certai-

    nement p r matu r .

    Nous avons deja vu que le Salvador a ses grandes

    cites disparues; i l a de plus ses Mounds, ou tout au

    moins des constructions en terre d'un caractre ana-

    logue. Cela resulte de la dcouverte par le capitaine

    Touflet de grandes leves de terre dans la plaine de

    Zapotitlan, entre les volcans de Santa Ana, ou Lamate-

    pec (montagne pre), et de San Salvador ou Quetzalte-

    pec (montagne du Quetzal), du nom du magnifique

    o is eau de p ar adis du Centr e-A mr iqu e

    {Trogon

    resplendens), dont les belles et longues plumes verte s

    de la queue taient un important et prcieux objet de

    tribut de ees populations pour l 'empire Aztque. Le

    trac de ees Mound s, relev par mon compag non sur

    une grande longueur, indique des formes favorables au

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    flanquement des dfen seurs. C'taie nt done peut- tre

    des ouvrages dfensifs s 'appuyantd unctau n maras

    presque infranchissable, la c inega de Zapotitlan, de

    l 'autre un important affluent du Lemp a,le Rio Sucio

    ou rivire sale, de la co u leu r de ses eau x char ges

    d'alluvions. C'est de la que provientle beau vasede la

    Pl .V.

    Non loin de l se trouve un profond lac cratrique

    du volcan de San Salvado r , le C h a m n i c o , au centre

    duquel se trouvait, dit la tradition, au temp s de la

    conqute, sur un lot abrupt,un sanctuaire vener orn

    de statues colossales , que les fanatiques espagnols

    auraient prcipites dans ses eaux.

    A l 'extrmit

    sud de la

    Cordillre ctire, prs

    de

    P anchimalco

    et de

    Huizucar, existe

    un

    r o cher

    qui

    fer me

    un troit ravin

    et qui

    porte

    une

    immense statue tres

    grossire

    et

    tres archa'ique

    de 8 9

    mtr es

    de

    haut.

    C'es t

    la

    Qu ebr ada

    del

    do lo .

    La

    vgtat io n

    est

    tellement

    dense qu'il

    a t

    impossible

    d en

    faire

    le

    dessin.

    Enfin prs

    de la

    fr o nt ire Gu atm al tqu e,

    se

    trouve

    le grand lac de Gu i ja , p eu t-tr e fo r mpar une(coule

    mo der ne des volcans, teints maintenant,le San Diego

    et le Masatepec (montagne du

    cerf).

    D'aprs les traditions

    indiennes rapportes

    par Don

    Marcos Mara Valle,

    cur de Santa Ana ( i858) ,une ville importante aurait

    t engloutie lorsde lafo r mat io ndu lac et on pourrait,

    affirme-t-il , apercevoir le s o mmetde ses ruines quand

    le niveaudu lac s 'abaisse suffisamment au-dessousde la

    hauteur nrmale. Malgr plusieurs tentatives je n ai pu

    vrifier le fait. Je ne puis done me p r o no ncer sur sa

    ralit.

    Ce simple resume montre quelle r iche moisson

    ar cho lo giqu e

    le

    Salvado r p r o met

    aux

    explorateurs

    de

    l 'avenir .

    De

    ce qui

    precede resulte qu'il tait bien inutile

    de

    do nner

    la

    p r o venance p r s u me

    de

    chaqu o b jet . Cela

    n'apprendrait

    pas

    grand' chose. Q u'il suffise

    de

    dir

    que

    Mo ntep ec , Co mas agu a, Val le

    San

    J u a n

    de

    Co ju tep ec ,

    La Bermuda (premire assiette

    de San

    Salvador avant

    la ruine

    de

    1538-39)

    et

    To nacatep ec , s o nt

    les

    localits

    qu i

    ont

    jusqu'ici fourni

    le

    plus

    de

    reliques anciennes.

    P as s o ns maintenant

    la

    description sommaire

    des

    67 objets representes dans

    cet

    lbu m.

    P L .

    I,

    Fig.

    1.

    Vas e

    en

    terre bistre lustre, reput

    Vase

    tribu

    de

    baume. On sait que le baume

    dit du

    Prou se r co l ta i t u niqu ement au Salvador, dans les

    forts de la Cordillre ctire qui s 'tend entre Acajutla

    et leportde La Libertad. Les Espagnols voulant cacher

    la provenance de ce prcieux vulnraire le t r ans p o r -

    taient au C a l l a o , d o il parvenait en Europe par

    l ' is thme duD ar ien et N o m b r e de D io s . II tait ainsi

    qualifi du nom de son pays d'origine apparente. Ce

    produit parait avoir t un imp o r tant o b jet de traficet

    de tr ibut,et par suite, r en d'tonnant qu'ilft enraison

    de sa grande valeur intrinsque, enferm dans des vases

    r ichement deco r es . D ans la regin de l 'arbre bau me,

    Myroxylum pubescens ou Balsamiferum, ees vas es se

    r enco ntr ent fr qu emment et reprsentent souvent un

    r emar qu able gal l inac,le Paujil (crax globicera), qui se

    nourrit de son fruit. Le type represent ici est curieux

    par Faccentuation des traits . Nous retrouverons dans

    d'autres objets les trous qui ento u r ent les yeu x , les

    sortes delar mesenreliefqui en dcoulent, lesridesdes

    j o u es . En profil , cette

    tete

    semble ornee d'une barbe,

    sujets urlequel n ous aurons revenir .

    P L . II, Fig.2 . Autre vase tr ibut de bau me,de

    mme ter r eque lep r cdent etr ep r s entant une poule

    couveuse.

    Fig. 3. Co l l ier . Les perles sont en trra cotta

    de pte fine et mlange, rappelant certains porphyres

    br chi fo r mes r o u getr es . II se ter mine par deux figu

    rines enjadi te , d un dessin grossier , mais admirable-

    ment polies .

    P L . III, Fig.4. Gr and vas e tr ibut de bau me,

    cylindrique, un peu rtrci la bas e, et bris la

    partie infrieure, avec la

    tete

    d un personnage coiff

    d'un haut bonnet decor. Lafo r mede ce vase rappelle

    celle de certaines poteries recueillies dans l 'quateur

    pa rM. deG nzbo u r g (mu s e ethnogr ap hiqu edu Tr o ca-

    dro), reproduisanten partie ceuxde la Fig. 1.

    P L . IV, Fig. 5.

    Grande coupe tr pode

    en

    terre

    noire lustre. Lespieds reprsentent des tetes d'animaux,

    p eu t-tr e

    le

    Co yo t l , lo u p mex icain .

    Le

    p o u r to u r

    est

    orn d'une sorte

    de

    r o s ace,

    que je n ai

    r enco ntr e dans

    aucun autre objet,

    et

    d'une sorte

    de

    crochet intrieur

    qui

    se retrouve ailleurs.

    Ces

    vases tr podes

    longs pieds

    sont tres rpandus dans toute l 'Amrique cntrale,

    et

    on

    le s

    retrouve jusque dans l 'quateur.

    Fig. 6.

    Vas e

    en

    terre noire lustre

    ettres

    fine,

    fo r m

    de

    quatre fruits ovoides runis

    par des

    tubulures

    et

    un

    tuyau

    en are. Ce

    mo dele ,

    tres

    lgant ,

    est de

    type

    pruvien.

    Le

    mu s e

    du

    Trocadro possde, sous

    le

    n 4 4 2 6 ,

    un

    vase tout pareil rapport

    par M. Ch,

    Wiener

    de

    sa

    mission

    au

    P r o u .

    P L . V, Fig.

    7 .

    Gr and vas e p eint

    en

    rouge, bleu

    et

    j au ne,

    de

    48 cent imtr es

    de

    haut

    sur 3o de

    lar ge,

    et

    d'une terre grossire.

    II

    r ep r s ente p r o bablement

    quelque divinit indtermine.

    P L .

    VI, Fig.

    8.

    Gr and vas e br i s p o r tant

    un

    personnage avec

    sa

    cuirasse

    et

    tenant

    de la

    main droite

    cet objet encor

    mal

    dfini

    qui se

    trouve dans

    les bas-

    reliefs

    de

    P alenqu e

    et que l on

    croit tre

    une

    sorte

    d'encensoir .

    Les

    traces

    du

    fond bris

    se

    vo ient

    au

    tiers

    de

    la

    hau teu r

    partir de

    la

    base, disposition assurment

    trange. Deux cotes saillantes

    de 5 6

    cent imtr es

    le

    bordaient latralement.

    Fig.9. Grande idole accroupie, en lave, et

    vu edeprofil . La langue sort del a b o u c h e , le frontest

    ex cep t io nnel lement co nvex e.

    P L . VI I , Fig.10et11. Silvadores en terre noireet

    lu s tr e.Je co nnaisaumo insunedizainede cesvas esau

    Salvador. Cette forme, classique

    au

    P r o u ,

    se

    retrouve

    ici parfaitement identique, jusqu'aux ornements en

    zig-zags et aupointillde la figure 1 1. Levas e, fig. 10,

    est orn degr ecqu es et deplicans la P r u vienne.Le

    Silvador n

    7070

    dumu s e duTr o cadr o , t r o u ve San

    P edr opar M. Droullin, nediffreque parl 'abs ence de

    bras.

    P L . V I I I , fig. 12 . Vase cylindrique en terre bistre

    avec ornements peints en r o u ge vif et deu x p er s o n-

    nages coiffs de p lu mes et ceinturonns d'immenses

    nceuds. Une fr ise dcore d'ornements court autour

    du bord du vase.

    Fig. i3. Faced unvase simple, autre que le

    Silvador vu deprofil dan s la figure 11 . lis sont presque

    identiques. On remarquera l ' inclinaison exagredes

    yeux, que

    l on

    retrouve tres exceptionnellement dans

    des

    vases pruviensdu muse d'ethnographie du Trocadro

    et no tamment dans un de ceux (n2941 trouve aux

    envir o ns de Lima (mission d'Orbigny).

    Fig . 14et1 5. Vases vares ayant leurs s imilaires

    au P r o u .

  • 7/25/2019 El Salvador precolombino. Estudios arqueolgicos

    10/65

    r P L . IX, Fig. 16 . Vas e p ans u en ter r e b is tr e , avec

    cannelu r es fo r tement accu s es et o r nements go m-

    triques la partie suprieure. Au centre, une

    tete

    masque en haut-relief.

    Fig . 17 . lgant vase en terre brue avec

    l 'ornement en crochet deja s gnale Fig. 5.

    Fig . 18 . Vase en terre bistre, orn d'S et de

    deux singes grotesques, peints en rouge vif, dont les

    attr ibuts sexuels (?) sont r idiculement exageres. Cette

    forme de vase est tres frquente, et sous le nom de

    Guacal a persiste jusqu' main tenan t dans les usages

    domestiques. De semblables calebasses, parfois r iche-

    ment ornees la pointe, servent encor aux Indiens

    contemporains se verser de l 'eau sur la tete dans leur

    bain presque quotidien.

    Fig .

    19 .

    Vas e

    tete

    d'animal grotesque, dont

    la forme se retrouve identiquement la mme au Prou.

    A la bas e, o r nement en cr o chet .

    P L .

    X , F ig . 20 . Vase en terre noire grossire

    reprsentant un buveur. Cette forme est identiquement

    celle d'un vase compos de deux buveurs gaux prove-

    nant de Jupangui (dpartement de Cuzco), et d'un autre

    simple de la spulture restaure par M. Hamy avec les

    matriaux provenant d'Ancn prs de Lima, mission de

    Cessac, qui se voient au muse du Trocadro. I I faut

    cependant noter une petite diffrence. Dans les spci-

    mens pruviens, le buveur de Chicha tient son vase

    vertical: i l va boire; i l le tient au contraire horizontale-

    ment dans celui du Salvador: i l a bu.

    Fig .

    2 1 .

    Tete grotesque coiffe d'une mitre

    ornee de cornes.

    Fig .

    2 2.

    Pied avec bracelet et sandale fixe par

    un cordn qui, passant entre deux orteils , vient se

    rattacher autour de la cheville. Cette chaussure s 'est

    conserve parmi les Indiens modernes sous le nom de

    Caite .

    P L . XI , F ig .

    23 .

    Dveloppement d'un vase cylin-

    drique deux personnages accroupis en bas-relief, dont

    l 'un surtout a le type palenqueen. On remarquera leur

    gigantesque coiffure attache par une sorte de long et

    large ruban.

    Fig . 24 . Figurine creuse reprsentant un person-

    nage tete d'oiseau qui, les mains sur le ventre et la

    tete fortement releve, a une expression d'orgueil assez

    artistement rendue. On y remarque deux trous sur la

    poitr ine, autant aux paules et aux pattes . C'est un

    sifflet renfermant de petites boules d'argile. Ces objets ,

    de forme tres variable, sont communs et, sous le nom

    deChin-Chins persistent au Centre-Amrique comme

    jouets d'enfants , de telle sorte qu'il est parfois malais

    de se prononcer sur l 'antiquit d'un exemplaire pris en

    particulier . I I est toutefois bien avr qu'on en rencontre

    associs avec d'autres objets incontestablement prco-

    lo mbiens .

    Fig . 2 5 . Petit vase en lave reprsent ant un

    personnage accroupi et d'un caractre tres archa'ique.

    P L .

    XI I , F ig . 26 . Tete creuse en terre jaune

    reprsentant peut-tre Tlaloc, dieu de la pluie et des

    orages. I I en a les cercles oculaires , le tortillon des

    lvres et les longues dents espaces.

    Fig .

    27 .

    Grenouille en terre noire, le cou

    tendu, la tete releve. Cet animal est frquemment

    represent au Salvador comme dans le Guatemala, le

    Cu ndinamar ca , l es Gu yanes et mme le Br s i l .

    Fig .

    28 .

    Vase quadripode deux anses, type

    spcial.

    Fig . 29 . Vase anse avec le pointill pruvien

    et orn d'un animal couch sur la panse. Toutes les

    collections d'antiquits pruviennes renferment des

    vases plus ou moins identiques celui-ci

    F ig . 3o . lgant Gu acal avec o r nements r o u ges .

    P L . XI I I , F ig .

    3 i .

    Remarquable figurine en jadite

    parfaitement polie. Ce personnage pansu, avec ses

    yeux troits releves en dehors comme dans le vase

    figure i3 , est dans l 'attitude dite bouddhique. Sa tete

    est surmonfe d'un appendice qui pouvait servir

    d'attache pour en faire une massue ou une crosse de

    cr mo nie.

    Fig .

    32 .

    Vase anse tubule avec un animal

    tendu sur la panse, d'un style commun dans le bas

    P r o u .

    Fig . 33 . Vase reprsentant une sorte de Tlaloc.

    L'Indien qui le possdait s 'en servait comme de chan-

    delier . I I en tait de mme pour le vase en lave, fig. 25 .

    P L . XI V , F ig .

    34 .

    Vase en forme de poisson, fort

    semblable des spcimens pruviens d'une collection

    du muse du Louvre.

    Fig . 35 . Plaque peinture corporelle. Les

    dessins en sont moins fins que ceux de provenance

    mexicaine du muse du Troca dro, mais la destination

    en es t inco ntes tablement la mme.

    Fig. 36. Fragment de vase portant une tete en

    masq ue, dont les pomm ettes saillante s et le r ictus

    rappellent un vase du haut Prou de la mission Dom bey.

    Fig . 37 . Tete grossire dont le type est aussi

    fr qu ent au Salvado r qu 'au Gu atemala .

    P L .

    X V, F ig . 38 . Fr agment de vas e r ep r s entant

    un e tete tatoue ou peinte. On ne peut se dfendre de

    lui trouver une ressemblance frappante avec certains

    types de Peaux-Rouges. M. le D

    r

    H amy, co ns er vateu r du

    muse d'ethnog raphie, ne voit la que des reprsenta-

    tions de peinture analogues celles dont on peut cons-

    tater la prsence sur certaines statuettes anciennes du

    Yu catn .

    Fig .

    39 .

    Petit vase en forme de poulet. I I rem-

    fermait encor un peu d'ocre.

    Fig . 40 . Chin-chin . La tete est coiffe d'ua

    diadme.

    Fig . 4 1 . Tete en terre jaune coiffe d'un dia

    dme de plumes. Les dents sont espaces.

    P L .

    XVI . F ig . 42, 43 , 44 , 45 , 46 et4 7. Six vas es

    vares en terre noire lustre, dont un, figure

    4 2 ,

    porte

    un animal dans une attitude souvent choisie par les

    cramistes pruviens, et un autre, figure 4 3 , est orn

    de grecques et de zig-zags avec une gueule largement

    ouverte pour ouverture. Ce type n'est pas non plus rare

    au P r o u .

    P L . XVI I , F ig . F ig .

    48 .

    Idole grossire en terre

    jaune, dans l 'attitude oratoire bien connue et d'un

    caractre tres archa'ique.

    Fig . 49 . Figurine fminine accroupie. La face

    a une expression douce et tr iste, d'une grande intensit.

    Fig . 5o et 5 i . Chins -ch ins d iver s .

    Fig .

    52 .

    Statuette fminine en lave d'un grain

    tres fin.

    P L . XVI I I , F ig .

    5 3.

    Bel le

    tete

    en lave perce d'un

    trou la traversant de part en part, sans doute pour la

    suspendre ou l 'emmancher. On sait que des

    tetes

    en ma-

    tires diverses plus ou moins prcieuses, taient parfois

    suspendues la ceinture de certaines grandes statues

    mexicaines, tandis que d'autres taient emmanches

    pour former des massues ou des crosses de crmonies.

  • 7/25/2019 El Salvador precolombino. Estudios arqueolgicos

    11/65

    Fig .

    54.

    V as e p er so nnage et manch e.

    . - F ig.

    5 5.

    Vases personnage quadrupde d'un

    type indit. On en remarquera la barbe abondante, alors

    que toutes les populations aborignes de l 'Amrique

    taient et ont encor presque imberbes. I I faut peut-

    tre voir l une reprsentation, plus rare d'ailleurs au

    Centr e-A mr iqu e qu 'au Mex iqu e, des t r adi t io ns r ela-

    tives des visiters barbus qui jouent un si grand role

    dans les mythes religieux Aztques etToltques se ratta-

    chant Qu etzalco at l -Cu cu lcan .

    P L . XI X , F ig . 56 . Magni f iqu e o b jet de p o r p hyr e

    gris , d'un sup erbe poli et absolum ent indit. La tete,

    sculpte en bas-relief sur un des cts , prsente un

    caractre hautement artistique. Si sa forme genrale

    en U rappelle les colliers sacrifices du Mexique (Ori-

    zaba , P u ebla ,

    etc.),

    ses dimensions, qui ne sont gure

    que le tiers de eelles de ceux-ci, la nettet de ses aretes ,

    ne permettent gure l 'assimilation. La nuque d'une

    victime adulte n'y passerait point. La partie suprieure

    est rugueuse comme si elle avait t frappe coups ce

    pierr. On ne peut jusqu' prsent se hsarder attr i-

    buer cette belle et remarquable pice un usage dfini.

    P L ; X X , F i g .

    5 7.

    Metlatl en lave, trois pieds, et

    orn d'une

    tete

    fantastique. Ces objets se retrouvent

    fr qu emment au Centr e-A mr iqu e, o i l s s er vaient et

    servent encor moudre le mais au moyen d'un rouleau

    de lave lgrement bo m b. Ceu x de l 'p o qu e mo der ne

    sont formes d'une simple plaque concave et ne portent

    jamis ni pieds, ni ornements, ce qui sufit prouver

    l 'antiquit de celui-ci.

    Fig. 58. Tete de singe (Atle) sans trace de

    trou ni de saillie d'emmanchement.

    P L .

    X X I , F i g . 59 . P laqu e minee de p o r p hyr e

    feldspathique tres dur, et parfaitement polie, reprsen-

    tant une tete de Paujil . L'appendice infrieur servait

    manifestement le fixer un manche de bois . C'tait

    done tres vraisemblablement une massue ou une crosse

    de crmonie.

    Fig .

    60 .

    Vase bris en terre noire, reprsentant

    un animal qui se tient le museau de la main droite,

    attitude qui se retrouve parfois dans certaines pices

    pruviennes.

    P L .

    X X I I , F i g . 61 et 63. Haches en serpentine

    verte parfaitement polies . Le tranchant est d'une remar

    qu able net tet . Ces ar mes s o ntfo r tco mm u nes et s u r to u t

    on en rencon tre un grand nombre de tres petites , n'aya nt

    que 5

    6

    centimtres de long seulement, que les

    pauvres Indiens du Honduras et du Guatemala offrent

    au Christ noir d'Esquipulas (dpartement de Chiqui-

    mula), lors du plerinage annuel auquel ils se rendent

    en janvier , quand ils ne peuvent faire d'offrande plus

    prcieuse. On pourrait l faire chaqu anne de magni

    fiques tudes anthropologiques sur les Indiens du

    Centre-Amrique, car ils s 'y rendent en foule par de

    longues et pnibles marches, tant du Mexique que de la

    Colombie mme, suivant en longues files les sentiers

    des montagnes, et chantant des cantiques tout le long

    de leur route. Ce fait qu'ils donnent encor ces haches

    une destination religieuse, montre bien que tres proba-

    blement des la plus haute antiquit elles avaient une

    attr ibution analogue, l 'exigut de leurs dimensions ne

    permettant videmment pas d'en faire des armes. Des

    Dieux de la mythologie aztque, elles sont passes sans

    transition au Christ des conqurants espagnols .

    Le grand nombre de ces petites haches pourrait faire

    croire la persistance de leur fabrication. Je n'ai pu me

    procurer aucun ndice permettant de le supposer.

    Fig .

    62 .

    Fleche en obsidienne. Elles sont

    communes au Salvador, o je n'en ai jamis vu d'un

    travail plus fin que celle ici reprsente. J'en ai vu

    qu elqu es -u nes net tem ent co u r bes dans le s ens de leu r

    plan.

    P L .

    XXIII , Fig. 65. Grande idole en lave (andsite)

    dans l 'attitude oratoire dj souvent s ignale. Le Salva

    dor en fournit de toutes dimensions. Le travail rappelle

    celuide certaines pices des Petites Antilles .

    Fig .

    64 .

    Masque peint de bois tres

    lger. Ces objets ne sont pas tres anciens, et

    servaient encor, i l y a 3o ou

    4 0

    ans, la reprsentation

    de pices religieuses, tout--fait analogues aux mystres

    du moyen-ge, qui se jouaient pendant la semaine

    sainte sur un sujet invariable moros y cristianos. et

    o se retracaient les longuet luttes des Espagnols contre

    les Maures et leur succs final. Cet usage a disparu;

    mais j 'ai encor vu jouer San Salvador au mois d'aot

    des pices religieuses reprsentant les pripties de la

    lutte entre le Diable et Saint Michel, alors que se

    donnent de grandes ftes dont l 'origine remonte

    l 'poque o chaqu anne Fuique galion espagnol

    arrivait au port d'Acajutla, apportant la colonie les

    produits de la mtropole et les ordres du Roi.

    P l . XXI V, F ig .

    66 .

    Mmes o bs er vat io ns .

    P L . X X V , F i g .

    67 .

    Cas qu e en bo is de la mme

    destination que les masques prcdents . A la partie

    infrieure, des trous servaient suspendre les pices de

    monnaie. Ces casques personnages se retrouvent sur

    toute la cote du Pacifique jusque dans l 'Alaska. On

    remarquera dans celui-ci lagrenouille dont la frquence

    a dj t s ignale, notamment au Guatemala, chez les

    Chibchas du plateau de Bogot, et jusqu'au Brsil .

    DE M O N T E S S U S DE B A L L O R E

    N O T E

    Anlyse comparative despoteriessalvadornienneset pruviennes

    Pendant l i mpressi on de l ouvrage, des dou tes ont t mi s sur l a provenan ce de

    certai ns objets, en parti cul i er par M . l e D Ham y, conservateur du mu se du Tro

    cadro. II est en effet trange de voi r que pl usi eurs se rencontrent i denti ques des

    types Pruvi ens , a l ors que jusqu prsent l es pays i ntermdi ai res entre l e Prou et

    l e Sal vador n en ont pas fourni de sembl ab l es. Ces objecti ons s appl i quent aux su i -

    vants : 6, pl . IV; 10 et n, pl . VII ; i 3, pl . VIII ; 20, pl . X ; 2 9, pl . XII ; 34, pl . XIV;

    42 et 43, pl . XVI . M al gr l es consi drati ons ex poses pl u s haut sur l or i gi ne des

    arrt i qui tds sal vadorni ennes et l eur authenti c i t en dehors de foui l l es rgul i res et

    sci enti fi ques, consi drati ons qui doi vent tre tendues tout l e Centre-Amri que, l es

    doutes mi s m ont gagn , et je donne i c i l e rsul tat d anal yses contradi ctoi res fa i tes

    l col e Po l ytechni que . Le dbat reste ouvert , car entre l es poteri es du Sal va dor et

    cel l es du Prou on ne trouve ni l i denti t qui confi rmerai t l es objecti ons, ni l a di ssi

    mi l i tude compl ete qui l es renverserai t .

    L ex ame n m i eroscopi que des poteri es du Sal vador , soi t en coupe, soi t en pl aques

    mi nees, mo ntre tres nettement l ex i stence d une couverte . La p te est tres r i che en

    fel dspath, et conti ent gal ement de l amphi bol e et du pyrox ne avec des grai ns

    d ox yde de fer . L es poteri es du Prou prsentent l es mm es l ments, mai s en

    proporti ons di ffrentes. Les matri aux des deux poteri es provi ennent de roches

    vol cani ques, mai s e l l es sembl ent tre de nature di ffrente, autant qu on peut se

    prononcer sur des mati res ayant subi une tr i turati on. La pte du Prou st sensi -

    bl ement pl us r i che en fel dspath, et l es mi crol i thes sont pl us abondants dans la

    pte du Sal vador . Cest l l a pr i nci pal e di ftrence.

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    PL. 1

    i

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    PL I I

    F i g

    F i g . _ 3X

    Toues reprvducfons Merdies.)

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    P L I I I

    (Toutes

    reproductionsinend/es.)

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    S A L V A D O R P R C O L O M B I E N

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    F i g

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    3

    F i g . _

    (Toutesreproduc onsinterdies.

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    F i g . _ 1 6 _

    X

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    P R C O L O M B I E N P L X

    ( Toutes reproductionsmerdiies.

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    PL.XI

    F i g . _ 2 3

    F i g . _ _ 2 4 _ ^

    F i g . _ 2 B -.V _

    f

    Foules reproducfons merdil

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    Fi g . 2 9 ^ / Toutes reproducfonsinterdi es.)

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    P L X I I I

    CToues reproduceonsinterdi es.)

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    P R C O L O M B I E N

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    . KM M f W L

    F i g . _ 3 7 _ , i / _

    ^ reproduc onsineidies.)

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    g

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    Toues reproductions inerddes.)

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    F i g . _ 4 5 _ _ F i g . _ 4 6 _ > / _ F i g . _ 4 7 _ i / _

    f Toutes reproduc tonsinterdi tes.)

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    F i g .

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    CToutes reproductionsinterdi t

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    Toules reproduc'onsinterdi tes.)

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