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1 ELEMENTS DE DIAGNOSTIC SUR LA SITUATION DES ENTREPRISES ET DE LEMPLOI DANS LE SPECTACLE VIVANT, LAUDIOVISUEL ET LE CINEMA Document préparé sous l’égide de la sous-commission d’observation de l’emploi Octobre 2015

Eléments de diagnostic sur la situation des entreprises et de l'emploi dans le spectacle

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Eléments de diagnostic sur la situation des entreprises et de l'emploi dans le spectacle vivant, l'audiovisuel et le cinéma

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    ELEMENTS DE DIAGNOSTIC SUR LA SITUATION DES ENTREPRISES ET DE LEMPLOI

    DANS LE SPECTACLE VIVANT, LAUDIOVISUEL ET LE CINEMA

    Document prpar sous lgide de la sous-commission dobservation de lemploi

    Octobre 2015

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    SOMMAIRE

    INTRODUCTION .......................................................................................................................................... 4

    I. LES CHIFFRES CLES DU SPECTACLE VIVANT ET ENREGISTRE .................................................... 7 1. La production des entreprises du spectacle crot plus vite que l'ensemble de l'conomie .................................. 7 2. Les professionnels des secteurs du spectacle : des effectifs en hausse............................................................. 8 3. Des financements varis qui suivent des dynamiques propres ......................................................................... 11 4. Les pratiques culturelles des Franais en hausse............................................................................................. 14

    II. LES EMPLOYEURS............................................................................................................................... 17 1. Une forte htrognit des entreprises de spectacle ...................................................................................... 17 2. Une masse salariale en croissance ................................................................................................................... 19 3. Les modles conomiques des entreprises du secteur marchand.................................................................... 20

    III. LES ACTIFS.......................................................................................................................................... 23 1. Une croissance forte des CDI qui reprsentent prs de 50% de la masse salariale ......................................... 23 2. Des CDD dusage de plus en plus courts .......................................................................................................... 25 3. De nouvelles formes de travail non-salari en croissance................................................................................. 27 4. La mobilit interbranche : une porosit caractristique du secteur du spectacle............................................... 29 5. Un secteur qui reste assez masculin pour les salaris en CDD dusage........................................................... 29 6. Une lvation de lge moyen des salaris des secteurs du spectacle ............................................................. 31

    IV. LES REVENUS..................................................................................................................................... 33 1. Pour les CDI dans le spectacle, les salaires sont en forte croissance............................................................... 33 2. Les salaires des salaris intermittents sont lgrement dcroissants ......................................................... 33 3. Les revenus issus des activits non salaries sont significatifs......................................................................... 34 4. Les revenus de remplacement reprsentent une part importante de lensemble .............................................. 36

    V. LA FORMATION INITIALE ET CONTINUE .......................................................................................... 39 1. Une offre de formation initiale la fois prive et publique ................................................................................. 39 2. La formation continue est en progression.......................................................................................................... 40

    VI. LINTERNATIONAL.............................................................................................................................. 43 1. Une balance commerciale des biens culturels en-de de nos partenaires europens .................................... 43 2. Une part de lemploi culturel dans lemploi total au niveau de la moyenne europenne.................................... 43

    ANNEXES .................................................................................................................................................. 45

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    INTRODUCTION

    Dans le but de prparer la confrence pour lemploi dans le spectacle organise lautomne 2015, le prsident de la sous-commission dobservation de lemploi dans le domaine du spectacle vivant et enregistr du Conseil national des professions du spectacle (CNPS) a t charg par le ministre du Travail, de lEmploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social et la ministre de la Culture et de la Communication de prparer des lments de diagnostic sur la situation de lemploi dans le secteur du spectacle (spectacle vivant, audiovisuel et cinma).

    Avertissement

    Le prsent document a t labor partir dun nombre restreint de sources, afin de faciliter la comparaison des indicateurs.

    Les donnes sont ainsi, pour la plupart, issues de lInstitut national de la statistique et des tudes conomiques (INSEE), dAudiens, Ple emploi et de lAfdas. Elles portent majoritairement sur la priode 2000-2013.

    Pour clairer certains points particuliers, il a t fait appel dautres contributeurs, tels que le centre national du cinma et de limage anime (CNC), les Commissions Paritaires Nationales Emploi Formation du Spectacle vivant et de lAudiovisuel (CPNEF SV et AV), ou les socits de laudiovisuel public.

    Ce document permet de dgager des grandes tendances et de poser un diagnostic sur la situation de lemploi. Ces travaux doivent tre approfondis et actualiss.

    Dfinitions

    a) Prcisions mthodologiques sur les donnes relatives aux entreprises, lemploi et aux salaires

    Les prcisions ci-aprs concernent les donnes Audiens. La distinction entre CDD et CDI est faite au regard de la clause de fin de contrat.

    Quelle que soit l'activit de l'entreprise, doivent obligatoirement cotiser Audiens en retraite complmentaire : - tous les intermittents du spectacle ; - tous les pigistes, pour lesquels nous ne disposons exhaustivement des dclarations que depuis 2004.

    Il est noter que le personnel permanent (CDI et CDD) de certaines entreprises nest pas dclar auprs d'Audiens ou ne lest qu' partir d'une certaine date1 : - certains tablissements publics, et notamment l'audiovisuel public qui cotise l'Ircantec au titre de la retraite complmentaire ; - les zniths dans le spectacle vivant priv ; - certains employeurs de l'dition phonographique, dont les quatre majors...

    Les catgories juridiques ont t regroupes de la manire suivante : - Associations de loi 1901 ; - Secteur public et parapublic : EPCC, EPIC, tablissements et rgies d'une collectivit locale caractre industriel ou commercial, tablissements et rgies d'une collectivit locale caractre administratif, Services ministriels ou collectivits territoriales, Personnes morales soumises au droit administratif, Structures de droit public au caractre non identifi ;

    1 En 2013, Audiens rcupre par le biais de la retraite supplmentaire de nouvelles dclarations de France

    Tlvisions (6 000 personnes en plus). Des effets similaires de moindre proportion ont eu lieu en 2004 (France Tlvision et Radio France), 2008 (groupe Canal+) et 2010 (TF1 et TV5 Monde).

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    - Socits : SA, SAS, SARL, EURL, SARL unipersonnel, GIE, SNC, SCOP, SARL cooprative ouvrire de production, Entreprises individuelles en nom propre ; - Particuliers et autres statuts : regroupe les autres statuts juridiques et ne contient des particuliers que dans les comptages relatifs au GUSO.

    Les donnes concernant les effectifs sont ddoublonnes par case : une personne n'est compte qu'une seule fois dans chacune des cases. Exemple : une personne ayant t dclare une fois en CDD et une fois en CDD d'usage sur une anne dans un des 9 champs conventionnels ne sera compte qu'une seule fois sur la ligne "Ensemble des 9 champs conventionnels".

    b) Les salaris intermittents dans le prsent document

    La notion de salaris intermittents, dans le prsent document (en particulier sur les lignes "dont CDD d'usage avec indemnisation chmage ou activit significative sur l'anne"), correspond aux professionnels qui, sur lanne considre : - ont t dclars en CDD d'usage par un ou plusieurs employeurs d'un des 9 champs conventionnels du spectacle ou hors de ces champs ou alors via le GUSO, - et ont bnfici de l'indemnisation chmage au titre des annexes 8 et 10 (soit 107 349 personnes en 2013), - ou, en l'absence d'indemnisation chmage au titre des annexes 8 et 10 sur l'anne considre, ont peru un salaire d'activit relatif des CDD d'usage suprieur ou gal 4 000 en 2013 et un seuil correspondant ces 4 000 , dflats, sur les autres annes d'observation (soit 20 086 personnes en 2013), - ne sont pas dcdes ou parties en retraite sur l'anne considre.

    Ce choix de dfinition sinscrit dans la suite des travaux de la mission relative lintermittence confie par le Premier ministre MM. COMBREXELLE et GILLE et Mme ARCHAMBAULT, et en particulier aux donnes fournies dans les annexes Audiens de leur rapport, tout en ayant t adapt de manire pouvoir mener des analyses depuis 2000, ce qui ntait pas fait dans le rapport. Pour chaque anne antrieure 2013, le salaire de 4 000 considr est calcul en euro constant.

    c) Le secteur marchand dans les comptes de la nation

    Le secteur marchand, dans les comptes de la nation, correspond aux entreprises dont la production de biens et services culturels est destine tre vendue un prix conomiquement significatif, cest--dire un prix couvrant plus de 50 % des cots de production. Il sagit donc des entreprises non-majoritairement subventionnes, le calcul tant effectu au regard des dclarations de bnfices auprs des services des impts.

    Laudiovisuel dans les comptes de la nation

    Laudiovisuel dans les comptes de la nation correspond au spectacle enregistr (ci-dessous, les codes dactivit principale exerce de la nomenclature franaise dactivit (APE-NAF) des entreprises concernes). La terminologie audiovisuel a t maintenue dans les documents du diagnostic lorsque leur source relevait des comptes de la nation.

    Codes naf Audiovisuel des comptes de la nation :

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    I. LES CHIFFRES CLES DU SPECTACLE VIVANT ET ENREGISTRE

    Les lments chiffrs collects pour raliser ce diagnostic ont permis de mettre en lumire la valeur conomique (40,5 milliards deuros de chiffre daffaires et 20 milliards deuros de valeur ajoute en 20132) et sociale (72 000 en CDI et 127 000 salaris intermittents 3) du secteur du spectacle, quil soit vivant ou enregistr. Ils ont galement mis laccent sur limportance croissante du nombre dentreprises de spectacle (+60 % depuis 20004) comme sur le dveloppement de nouvelles formes dactivit (17 000 indpendants et auto-entrepreneurs en 20115).

    1. La production des entreprises du spectacle crot plus vite que l'ensemble de l'conomie

    Depuis plus de vingt ans, la production des secteurs du spectacle a progress un rythme suprieur celui de lconomie pour atteindre 40,5 milliards deuros en 2013.

    En 2013, la valeur de la production des entreprises de spectacle vivant et enregistr slve 40,5 milliards deuros et reprsente 46 % de celle du secteur culturel, soit 1,0 % de lensemble de la production franaise. Prs de 70 % de cette production est porte par laudiovisuel, et 30 % par le spectacle vivant.

    Tableau 1.1.1. Production et valeur ajoute des entreprises du spectacle, 2013.

    Valeur% de lensemble de

    lconomie Valeur% de lensemble de lconomie

    Audiovisuel (radio, cinma, tlvision, vido, disque 28,4 0,75% 12,5 0,66%Spectacle vivant 12,0 0,32% 7,1 0,37%Ensemble Spectacle 40,5 1,07% 19,6 1,03%Ensemble des branches de l'conomie 3 775,8 100,00% 1 896,9 100,00%

    Valeur ajouteProduction Totale Totale

    Source : Insee, Comptes nationaux - Base 2010 / DEPS, Ministre de la Culture et de la Communication. NB. Pour 2013, donnes provisoires. Milliards d'euros courants

    De 2000 2013, le chiffre daffaires (CA) des secteurs du spectacle a augment de 12 %, soit une croissance nettement suprieure celle de lensemble de lconomie (+8 %). Au sein des secteurs du spectacle, le spectacle vivant est le secteur qui a le plus progress sur la priode avec un taux de croissance de son CA de +25 % contre +7 % seulement pour laudiovisuel.

    La valeur ajoute du spectacle vivant et enregistr slve en 2013 prs de 20 milliards deuros, soit plus de 1 % du PIB. Laudiovisuel reprsente lui seul les deux tiers de la valeur ajoute du spectacle.

    En cohrence avec lvolution de la production du secteur, la valeur ajoute du spectacle est en progression constante depuis 2000 et connat un rythme de croissance suprieur celui de la valeur ajoute de la culture, mais galement de lensemble des branches de lconomie franaise. Cela permet au secteur, malgr un relatif ralentissement de sa croissance depuis 2009, de continuer progresser dans la part de lconomie.

    2 Source : Insee, Comptes nationaux - Base 2010 / DEPS, Ministre de la Culture et de la Communication.

    3 Source : Audiens

    4 Source : Audiens

    5 Sources : Insee, base Non-salaris / Deps, Ministre de la culture et de la communication, 2015

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    5 000

    10 000

    15 000

    20 000

    25 000

    30 000

    35 000

    2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

    Effectif

    Ensemble des 9 champs conventionnels dont spectacle vivant dont spectacle enregistr

    Graphique 1.1.2. Evolution du chiffre daffaires dans les secteurs du spectacle par rapport au reste de lconomie (en euros constants, indice base 100), 2000-1013

    Lanalyse compare des principaux indicateurs de lactivit du secteur du spectacle entre 2000 et 2013 permet dobserver une croissance parallle dune part du chiffre daffaires du spectacle et de sa valeur ajoute, et dautre part du nombre demployeurs et de la masse salariale. Il existe donc une corrlation indniable entre ces diffrents indicateurs.

    Source : Insee, Comptes nationaux / DGCA-DEPS, ministre de la Culture et de la Communication, 2014

    Le rapport remis en avril 2015 par France Stratgie sur Les mtiers en 2022 value 12% la contribution des industries culturelles la cration nette demploi entre 2002 et 2012. Dans le scnario mdian horizon 2022, le secteur serait lorigine de 4% des crations nettes demplois, alors mme quil ne reprsente que 1,65% de lensemble des actifs.

    2. Les professionnels des secteurs du spectacle : des effectifs en hausse

    2.1 Les employeurs de salaris du spectacle, un chiffre en forte croissance depuis 2000

    Graphique 1.2.1.1. Evolution du nombre demployeurs du spectacle, 2000-2013.

    Le nombre d'entreprises de spectacle a augment de 60 % depuis 2000, atteignant prs de 30 000 entreprises en 2013. Le taux de croissance du nombre dentreprises est similaire dans le secteur du spectacle enregistr.

    70 % de ces entreprises concernent le spectacle vivant.

    Source : Audiens

    100

    105

    110

    115

    120

    125

    130

    2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

    Spectacle vivantEnsemble SpectacleAudiovisuelEnsemble de l'conomie

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    Graphique 1.2.1.2. Rpartition des employeurs du spectacle vivant en fonction de leur masse salariale

    Lune des principales caractristiques qui se dgage de lanalyse des employeurs du spectacle vivant est la forte proportion dentreprises ayant une masse salariale infrieure 30 000 euros par an (65% des employeurs).

    8% des entreprises concentrent 71% de la masse salariale. 54% des entreprises nont pas de permanents.

    Source : AFDAS

    Les caractristiques des employeurs du secteur sont dcrites de manire plus approfondie dans la seconde partie de ce document. Pour un tableau plus dtaill des chiffres par anne, on pourra se reporter lannexe.

    2.2 Les salaris : une nette progression de la part des CDI

    Parmi les 380 000 salaris du spectacle, dont 90% sont employs par des entreprises de spectacle, 127 000 personnes sont des salaris intermittents , au sens du prsent document, soit plus du tiers de lensemble. Ce chiffre a connu une augmentation de 20% entre 2000 et 2013, ce qui reprsente une hausse 24 000 personnes.

    Graphique 1.2.2.1. Evolution du nombre de salaris du spectacle dans les 9 champs conventionnels, par type de contrat. 2000-2013.

    Source : Audiens

    La notion de salaris intermittents, dans le prsent document (en particulier sur les lignes "dont CDD d'usage avec indemnisation chmage ou activit significative sur l'anne"), correspond aux professionnels qui, sur lanne considre : - ont t dclars en CDD d'usage par un ou plusieurs employeurs d'un des 9 champs conventionnels du spectacle ou hors de ces champs ou alors via le GUSO, - et ont bnfici de l'indemnisation chmage au titre des annexes 8 et 10 (soit 107 349 personnes en 2013),

    0

    50 000

    100 000

    150 000

    200 000

    250 000

    300 000

    2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

    Effectif

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    - ou, en l'absence d'indemnisation chmage au titre des annexes 8 et 10 sur l'anne considre, ont peru un salaire d'activit relatif des CDD d'usage suprieur ou gal 4 000 en 2013 et un seuil correspondant ces 4 000 , dflats, sur les autres annes d'observation (soit 20 086 personnes en 2013), ces personnes se rpartissant en 2013 comme suit, au regard de leur salaire :

    Nombre Moyenne Ecart type Minimum Maximum 20 086 20 651 46 978 4 000 1 606 341

    1er centile 5e centile 1er dcile 1er quartile Mdiane 3e quartile 9e dcile 95e centile 99e centile

    Salaire dactivi

    t 4 082 4 462 4 793 5 885 8 902 18 057 43 303 70 611 174 430

    Effectif de la

    classe 201 402 2009 5 022 10 043 15065 18 077 19 684 19 885

    - ne sont pas dcdes ou parties en retraite sur l'anne considre.

    Ce choix de dfinition sinscrit dans la suite des travaux de la mission relative lintermittence confie par le Premier ministre MM. COMBREXELLE et GILLE et Mme ARCHAMBAULT, et en particulier aux donnes fournies dans les annexes Audiens de leur rapport, tout en ayant t adapt de manire pouvoir mener des analyses depuis 2000, ce qui ntait pas fait dans le rapport. Pour chaque anne antrieure 2013, le salaire de 4 000 considr est calcul en euros constants.

    Les salaris ainsi dfinis psent 92% de la masse salariale des intermittents.

    Graphique 1.2.2.2 Evolution du nombre de salaris du spectacle en CDI ou en CDDU avec indemnisation chmage ou activit significative (Indice base 100), 2000-2013.

    Le nombre de salaris en CDI a progress plus vite que le nombre de CDDU avec indemnisation chmage.

    On compte en 2013 prs de 16 000 personnes supplmentaires en CDI par rapport 2000 primtre constant.

    Par ailleurs, des emplois en CDI existent dans les rgies du spectacle mais ne sont pas inclus dans les donnes Audiens.

    2.3 Le travail non-salari : une forme dactivit en hausse dans le spectacle

    En 2011, 17 000 personnes dclarent une activit dindpendant du spectacle vivant ou enregistr, dont 41 % dauto-entrepreneurs. Le poids du spectacle est plus fort dans lauto-entreprenariat (1,68 % de lensemble des auto-entrepreneurs contre 0,52 % dans lindpendance classique ). A ce stade, il nest pas possible de savoir combien de professionnels exercent par ailleurs une activit salarie.

    100

    120

    140

    160

    180

    2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

    Effectif

    CDI

    CDI (hors intrgrationssuccessives)CDD d'usage avec indemnisationchmage ou activit significativesur l'anne

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    Tableau 1.2.3. Les effectifs en travail non-salari, 2011.

    Champ : France, personnes exerant une activit non salarie au 31 dcembre, hors agriculture. Sources : Insee, base Non-salaris / Deps, Ministre de la culture et de la communication, 2015

    Entre 2008 et 2011, le nombre de personnes dclarant une activit non-salarie dans les secteurs des spectacles est pass de 10 000 17 000. Cette hausse a t porte par larrive des auto-entrepreneurs dont la part est passe de 22 % en 2009 41 %. Le nombre dindpendants classiques est demeur globalement stable. Les auto-entrepreneurs du spectacle se sont ports davantage vers le spectacle vivant (ils reprsentaient 13 % des non-salaris en 2009, 23 % en 2011) que vers laudiovisuel (9 % en 2009, 18 % en 2011).

    3. Des financements varis qui suivent des dynamiques propres

    3.1 Une tendance globale la hausse de la consommation des biens et services culturels par les mnages

    En 2013, la consommation effective des mnages en biens et services de spectacle vivant ou enregistr s'lve, en volume 10,7 milliards deuros (prix de 2010). Aprs avoir augment entre 2000 et 2006-2007, elle sest stabilise pour reculer lgrement partir de 2011.

    Graphique 1.3.1. Niveau de la consommation en biens et services audiovisuels et de spectacle vivant (euros courants), 2000-2013

    La consommation de biens et services des activits cratives, artistiques et de spectacle vivant s'tablit 3,9 milliards deuros en 2013 ; elle a cr rgulirement entre 2000 et 2010 puis sest stabilise de 2010 2013.

    En ce qui concerne les biens et services audiovisuels, de cinma, de disques et DVD, la consommation effective des mnages s'lve en 2013 6,8 milliards deuros ; elle diminue depuis 2005.

    A linstar du montant de consommation, le poids des biens et services de

    spectacle vivant dans la consommation effective totale des mnages a cr continment entre 2000 et 2007, et est relativement stable ces dernires annes (0,33 % en 2013).

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    En 2013, la consommation effective des mnages en biens et services audiovisuels reprsente 31 % de la consommation en biens et services culturels, poids lgrement en baisse depuis 2011. Celle relative aux activits cratives, artistiques et de spectacle vivant reprsente 20 % du total des biens et services culturels, et oriente la hausse depuis le dbut des annes 2000.

    3.2 Des financements par lEtat diversifis Le financement par lEtat de l'audiovisuel et du spectacle vivant passe par diffrents canaux :

    - le budget du Ministre de la culture et de la communication ; - les dpenses culturelles dans les autres ministres : 4 milliards deuros en 2013 ; - les taux rduits de TVA ; - des taxes fiscales affectes au financement de la culture et de la communication : 34 millions

    deuros en 2015 (ASTP et CNV) ; - les aides lexport, notamment sous la forme de financements europens ; - les dpenses fiscales en matire de culture et de communication, notamment sous la forme du

    CICE en faveur des entreprises de spectacle

    Tableau 1.3.2.1. CICE en faveur des entreprises de spectacle rpartition par secteur d'activit, 2014.

    En 2016, le budget du ministre de la Culture et de la Communication augmente de 2,7 % par rapport la loi de finances pour 2015 (+190 millions deuros) 6. Il slvera 7,3 milliards deuros, dont :

    - 2,9 milliards deuros consacrs aux secteurs de la culture et de la recherche ; - 3,9 milliards deuros consacrs laudiovisuel public ;

    Graphique 1.3.2.2. Budget de lEtat pour la culture en 2016.

    Les crdits dintervention en faveur du secteur du spectacle vivant stabliront en 2016 364,8 millions deuros.

    En ce qui concerne laudiovisuel public, la ressource publique totale affecte au secteur dans le projet de loi de finances pour 2016 slve 3 766,4 millions deuros

    6 Chiffres du Projet de Loi de Finances (PLF) pour 2016

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    HT, en progression trs modre par rapport la Loi de finances initiale (LFI) 2015 (+0,4 %).

    Le fonds de soutien au cinma, laudiovisuel et au multimedia gr par le Centre national du cinma et de limage anime (CNC) disposera par ailleurs de 672 millions deuros.

    3.3 Le financement par les collectivits territoriales : une hausse sur longue priode dont la poursuite nest pas assure

    Les dpenses pour les activits du spectacle des communes de plus de 10 000 habitants et des intercommunalits reprsentent 34 % de l'ensemble de leurs dpenses culturelles en 2010. Ces dpenses ont augment depuis 2002, passant de 1 379 millions deuros 1 881 millions en 2010. Toutefois, la part quelles reprsentent dans les budgets des collectivits territoriales est reste stable. Elle tait de 35 % en 2006 et de 34 % en 2002.

    La hausse en volume de +36 % du financement des collectivits territoriales enregistre entre 2002 et 2010 est mettre en regard avec laugmentation de leur budget.

    Tableau 1.3.3.1. Dpenses culturelles des communes et intercommunalits, 2002-2010.

    Graphique 1.3.3.2. Rpartition des dpenses des communes et intercommunalits pour les activits du spectacle et laction culturelle, 2010.

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    3.4 Recettes publicitaires : une source de financement en baisse Les recettes tires des investissements publicitaires des annonceurs dans les diffrents mdias contribuent galement leur financement. En 2013, les recettes publicitaires de laudiovisuel (tlvision, radio, cinma) stablissent 4,0 milliards deuros, soit 53 % de lensemble des recettes publicitaires. Entre 2004 et 2013, les recettes publicitaires ont diminu.

    Graphique 1.3.4. Evolution des recettes publicitaires, 2004-2013.

    Si lon a pu observer une recrudescence des investissements au cours des annes 2000, leur niveau a sensiblement baiss en 2009 (-10 % pour les supports audiovisuels [TV, radio, cinma], -14 % dans lensemble). Aprs une phase de stabilisation en 2010 et 2011, les

    investissements publicitaires

    rgressent depuis 2012 (- 7 % dans laudiovisuel entre 2011 et 2013), - 10 % dans lensemble).

    Si tous les mdias sont concerns par la baisse des investissements publicitaires, cest le cinma qui souffre de plus de la dsaffection des annonceurs (- 13%), en dpit dune relative stabilit de la frquentation des cinmas sur la mme priode.

    Le poids dinternet dans lensemble des recettes publicitaires est pass de 2,6 % en 2005 8,4 % en 2013.

    Recettes publicitaires hors taxes nettes, c'est--dire aprs dduction des remises professionnelles, hors changes de marchandises, petites annonces de presse incluses. * Estimation du march total sur la base des rponses des rgies membres de lInteractive Advertising Bureau et du dclaratif des rgies membres du Syndicat des rgies internet ; hors liens sponsoriss et hors shopping Search : liens sponsoriss. Les donnes ne sont pas disponibles avant 2005. Source : IREP - France Pub / Deps, Ministre de la culture et de la communication

    4. Les pratiques culturelles des Franais en hausse

    On observe une tendance globale la hausse dans la consommation de biens culturels en France. Sur la priode 1973-2008, une part croissante des Franais gs de 15 ans ou plus coutent de la musique quotidiennement ou presque, sont alls au thtre ou ont assist un concert de jazz ou de rock. Une part relativement stable a assist un spectacle de danse (8 % en 2008) ou un concert de musique classique (7%). Ils sont 43 % regarder la tlvision plus de 20 heures par semaine, en 2008, soit 14 points de % de plus quen 1973. Si la frquentation du cinma a diminu entre 1973 et 1997 (49 % cette dernire anne), elle repart la hausse en 2008 (57 % des Franais sont alls au moins une fois au cinma en 2008). En 2014, ce sont plus de 66 % des Franais de plus de 6 ans qui sont alls au cinma, reprsentant 209 millions dentres (soit 26 % de plus quen 2000).

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    Ensemble (y compris presse et internet) Ensemble tlvision-radio-cinmaTlvision RadioCinma

  • 15

    Toutefois, les pratiques culturelles sont en constante volution et peuvent tre segmentes dune part en fonction de la catgorie socio-professionnelle des personnes et dautre part en fonction de leur tranche dge. On peut ainsi remarquer un relatif loignement de certains publics, notamment les jeunes et les employs dans certaines pratiques culturelles.

    Graphique 1.4.1. La frquentation du cinma par les 15-24 ans, les ouvriers et les employs, 1973-2008

    Sur la priode 1973-2008, la part des Franais qui sont alls au moins une fois dans lanne au cinma est reste relativement stable, quelle que soit la catgorie. Ce sont les jeunes qui le frquentent le plus (88% en 2008), suivis des employs (63 % en 2008), tandis que la frquentation du cinma par les ouvriers est similaire celle de lensemble des plus de 15 ans (un peu moins de 60 % en 2008).

    Graphique 1.4.2. Part des 15-24 ans, des ouvriers et des employs qui regardent la tlvision plus de 20 heures par semaine, 1973-2008

    La part des Franais qui dclarent regarder la tlvision 20 heures ou plus par semaine a fortement cr entre 1973 et 1997 pour les 15-24 ans et les employs, pour reculer ensuite : en 2008, 27 % des 15-244 ans et 36 % des employs regardent la tlvision plus de 20 heures par semaine. La consommation tlvisuelle des ouvriers sest dveloppe un rythme soutenu tout au long de la priode, pour 46 % dentre eux, soit une proportion un peu plus leve que la moyenne (43%).

    Le march de la vido (VHS, DVD, Blu-ray) se rtracte depuis 10 ans (-32 %, soit 90 millions dunits vendues en 2014), tandis que celui de la vido la demande se dveloppe depuis 2010 (+43 %, soit 44 millions de paiements lacte en 2014).

    Graphique 1.4.3. Part des 15-24 ans, des ouvriers et des employs qui coutent de la musique (hors radio) tous les jours ou presque, 1973-2008

    La consommation quotidienne ou presque de musique (hors coute de la radio) sest fortement dveloppe tout au long de la priode, en particulier chez les 15-24 ans, qui sont 70 % en 2008 dclarer avoir cette pratique. De ce point de vue, les employs et les ouvriers se situent un peu au-dessus de la moyenne gnrale (un peu plus de 40 % en 2008, contre 34 % pour lensemble des Franais gs de 15 ans ou plus).

  • 16

    Graphique 1.4.4. La frquentation du thtre par les 15-24 ans, les ouvriers et les employs, 1973-2008

    La frquentation du thtre a connu un creux en 1981 pour repartir fortement la hausse depuis : en 2008, 28 % des 15-24 ans dclarent tre alls au moins une fois au thtre au cours de lanne coule. Les employs sont assez comparables la moyenne gnrale de ce point de vue (15 % en 2008), tandis que les ouvriers sont en de, tout au long de la priode (10 % en 2008).

    Graphique 1.4.5. La frquentation des spectacles de danse par les 15-24 ans, les ouvriers et les employs, 1973-2008

    Jusquen 1997, la frquentation des spectacles de danse concerne moins de 10 % de la population, quelle que soit la catgorie. En 2008, les 15-24 ans dclarent sy rendre plus souvent (14%).

    Graphique 1.4.6. La frquentation des concerts de rock ou de jazz par les 15-24 ans, les ouvriers et les employs, 1973-2008

    Si la frquentation des concerts de rock ou de jazz augmente assez rgulirement pour lensemble des plus de 15 ans et des ouvriers (pour concerner 12 % dentre eux en 2008), il nen va pas de mme pour les 15-24 ans, trs consommateurs de ces musiques dans les annes 1980, dont la consommation a ralenti ensuite (21 % en 2008). Les employs ont eux aussi atteint une consommation maximum en 1988, suivie dun recul pour concerner 14 % dentre eux en 2008.

  • 17

    II. LES EMPLOYEURS

    1. Une forte htrognit des entreprises de spectacle

    Les chiffres collects par Audiens dnombrent 29 367 entreprises de spectacle sur lensemble des 9 champs conventionnels et 115 097 employeurs de salaris du spectacle, y compris hors champs conventionnels, ce qui concorde avec les chiffres de Ple Emploi7 qui recense 28 601 employeurs des secteurs professionnels et 111 000 employeurs y compris occasionnels.

    Tableau 2.1.1. Les employeurs, les salaris intermittents, la masse salariale, les heures et les contrats de travail en 2014

    Graphique 2.1.2. Rpartition du nombre demployeurs et de leur masse salariale entre secteurs professionnels et hors secteurs professionnels

    Les employeurs des secteurs professionnels reprsentent un quart des employeurs et crent plus 90% de lactivit totale. Au total, 28 600 employeurs, soit 25,7%, relvent du primtre des secteurs professionnels. Ils emploient 237 000 salaris intermittents au cours de lanne pour un total de 88 millions dheures de travail effectues, soit 90,3% du volume dheures total, et 2 milliards deuros de masse salariale, soit 93,4% de la masse salariale totale. A linverse, le primtre hors secteurs professionnels concentre

    les trois quarts des employeurs mais ralise moins de 10% de lactivit totale en termes dheures travailles ou de masse salariale. En termes deffectifs moyens, les employeurs des secteurs professionnels emploient en moyenne 25,7 salaris en 2014, contre 4 salaris pour les employeurs hors secteurs professionnels. 42,2% des employeurs des secteurs professionnels emploient 10 salaris intermittents du spectacle ou plus dans lanne, contre 8,1% pour les employeurs hors secteurs professionnels. A linverse, 43,4% des

    7 Pole Emploi, Lemploi intermittent dans le spectacle au cours de lanne 2014 , Statistiques et Indicateurs,

    Septembre 2015 - N15.032

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    Ensemble des 9 champs conventionnels dont spectacle vivant dont spectacle enregistr

    employeurs hors secteurs professionnels nemploient quun seul salari intermittent du spectacle au cours de lanne, contre 13,3% pour les employeurs des secteurs professionnels.

    Graphique 2.1.3. Evolution du nombre demployeurs du spectacle, 2000-2013.

    Le nombre d'entreprises de spectacle a augment de 60 % depuis 2000, atteignant prs de 30 000 entreprises en 2013. Le taux de croissance du nombre dentreprises est similaire dans le secteur du spectacle enregistr.

    70 % de ces entreprises concernent le spectacle vivant.

    Source : Audiens

    Graphique 2.1.4. Rpartition des entreprises par statut juridique, 2013.

    Les entreprises du spectacle peuvent galement tre segmentes en fonction de leur statut juridique. Dans le spectacle vivant, la plupart dentre elles sont des associations (80 %). Dans le spectacle enregistr, en revanche, ce sont majoritairement des socits (85 %). Leur part respective est reste stable entre 2000 et 2010. Les structures des secteurs public et parapublic sont en forte hausse (+71 %), avec un nombre qui approche les 180 structures en 2013. Les tableaux en annexe prsentent galement la rpartition des entreprises par branche.

    Source : Audiens.

  • 19

    Graphique 2.1.5. Evolution de lge des entreprises. 2000-2013

    Neuf champs conventionnels Spectacle vivant Spectacle enregistr

    Source : Audiens

    On observe une tendance sensible la prennisation des entreprises du spectacle. En effet, si plus dun tiers dentre elles avaient moins de 3 ans danciennet en 2007, elles ne sont plus que 20 % en 2013. Cette augmentation de lge moyen des entreprises est particulirement sensible dans la branche du spectacle vivant.

    En ce qui concerne la rpartition gographique, tous secteurs confondus, lIle-de-France regroupe le plus grand nombre demployeurs (18,5%), suivie des rgions Rhne-Alpes (10,1%), Pays de la Loire (8,4%) et Midi-Pyrnes (8,3%). Cette prdominance de la rgion Ile-de-France est encore plus marque pour les employeurs des secteurs professionnels (40,9%). En revanche, les employeurs hors secteurs professionnels ont une rpartition beaucoup plus homogne, ces quatre rgions reprsentant chacune environ 10%.

    La rpartition des salaris selon leur lieu de rsidence est similaire la rpartition gographique des employeurs des secteurs professionnels.

    2. Une masse salariale en croissance

    Graphique 2.2.1. Evolution de la masse salariale (en millions deuros constants), 2000-2013.

    Paralllement laugmentation du nombre dentreprises du spectacle, la masse salariale dans ce secteur a galement progress entre 2000 et 2013, enregistrant une hausse de +62 %. La masse salariale pour lensemble des 9 champs conventionnels reprsente ainsi 3,4 milliards deuros en 2013 (en euros constants de 2000). Cette hausse de la masse salariale a t en grande partie porte par le secteur du spectacle enregistr avec une augmentation de +76 % sur la priode contre +39 % pour le spectacle vivant.

    Source : Audiens

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    Ensemble des 9 champs conventionnels Spectacle enregistr Spectacle vivant

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    Graphique 2.2.2. Evolution de la masse salariale dans les neufs champs conventionnels du spectacle par type de contrat (en millions deuros constants), 2000-2013.

    Sur la mme priode, on observe une forte disparit dans lvolution de la masse salariale en fonction du type de contrat concern. Ainsi, la masse salariale concerne par les CDI a progress, en particulier dans le secteur du spectacle vivant. Pour lensemble des 9 champs conventionnels, la masse salariale des CDI a t multiplie par deux entre 2004 et 2013 et reprsente 46% de la masse salariale totale du secteur.

    Source : Audiens.

    La masse salariale des CDD dusage a cru sur la priode (+ 20% en moyenne). Nanmoins, la part que ce type de contrat reprsente dans la masse salariale a globalement baiss, passant de 58 % en 2000 46 % en 2013. Cette baisse a t plus marque dans le secteur du spectacle enregistr. Si le nombre de CDD de droit commun a presque doubl dans le spectacle, ce type de contrat ne reprsente quune trs faible part de la masse salariale totale (7 % en 2013).

    3. Les modles conomiques des entreprises du secteur marchand

    Tableau 2.3. Les soldes intermdiaires de gestion des entreprises culturelles (secteurs marchands), 2010-2012.

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    CDD d'usage dont CDD d'usage avec indemnisation chmage ou activit significative sur l'anne CDI CDD de droit commun Pigistes

  • 21

    Le chiffre daffaires du secteur marchand du spectacle vivant et enregistr a augment de 4 % entre 2010 et 2012 (29,2 Md en 2012, soit 0,76 % du chiffre d'affaires total de lconomie). Le chiffre daffaires du spectacle vivant connat une progression de 14,3%, contre 2% pour laudiovisuel. Les exportations des deux secteurs sont peu prs comparables (7% pour le spectacle enregistr et 5% pour le spectacle vivant). Nanmoins, le taux de valeur ajoute (VA/CA) est plus important dans laudiovisuel (44%) que le spectacle vivant (38%) et il est au total nettement plus important dans le spectacle (43%) que dans lensemble du secteur marchand (27%).

    En 2012, laudiovisuel reprsentait 85 % de la valeur ajoute totale du secteur du spectacle marchand (12,6 milliards deuros), contre 15 % pour le spectacle vivant. Entre 2010 et 2012, les volutions des soldes ont t plus favorables dans le secteur du spectacle vivant que dans laudiovisuel.

    Entre 2010 et 2012, lexcdent brut d'exploitation (EBE) a doubl dans le secteur du spectacle vivant et recul de 3 % dans laudiovisuel. Il progresse de 2 % dans lensemble du secteur du spectacle. En revanche, en 2012, le taux de marge (EBE/VA) des entreprises de laudiovisuel (40%) est suprieur de 15 points celui du spectacle vivant (25%). La part plus importante des frais de personnels dans le spectacle vivant (88 % de la VA) que dans laudiovisuel (58%) contribue cet cart. Le taux de subvention dans le spectacle vivant (19 %) est suprieur celui de laudiovisuel (6%).

    En moyenne, le taux de marge du spectacle vivant et enregistr stablit 38 %, valeur nettement suprieure celle du taux de marge de lensemble de lconomie marchande (25%).

    En 2012, la profitabilit des entreprises des secteurs marchands du spectacle vivant et enregistr stablit 3 %, cest--dire moiti infrieure celle de lensemble de lconomie (6%). La profitabilit de laudiovisuel (2%) est nettement infrieure celle du spectacle vivant (7 %). Deux ans plus tt, les deux secteurs taient similaires en termes de profitabilit (entre 2 % et 4%).

  • 22

  • 23

    III. LES ACTIFS

    1. Une croissance forte des CDI qui reprsentent prs de 50% de la masse salariale

    Graphique 3.1.1. Evolution du nombre de salaris du spectacle dans les 9 champs conventionnels, par type de contrat. 2000-2013.

    Source : Audiens

    Graphique 3.1.2 Evolution du nombre de salaris du spectacle dans les 9 champs conventionnels en CDI et CDDU avec indemnisation chmage ou activit significative sur l'anne (Indice base 100), 2000-2013.

    Le nombre de salaris en CDI a progress plus vite que le nombre de CDDU avec indemnisation chmage.

    On compte en 2013 prs de 16 000 personnes supplmentaires en CDI par rapport 2000 primtre constant.

    Par ailleurs, des emplois en CDI existent dans les rgies du spectacle mais ne sont pas inclus dans les donnes Audiens.

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    CDI (hors intrgrationssuccessives)CDD d'usage avec indemnisationchmage ou activit significativesur l'anne

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    Graphiques 3.1.3. Evolution des effectifs du spectacle vivant et du spectacle enregistr par type de contrat, 2000-2013.

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    dont "salaris intermittents"

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    Le spectacle vivant compte, en 2013, 197 870 salaris, enregistrant ainsi une hausse de +29 % depuis 2000. Ils sont 190 965 dans le spectacle enregistr (+27 % depuis 2000).

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    dont "salaris intermittents"

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    CDD de droit commun

    Pigistes

    Spectacle enregistr

    Source : Audiens

    Dans les deux secteurs, les CDD dusage reprsentent les trois quarts des salaris, la part de ces contrats ayant globalement diminu dans les effectifs (-5 % pour le spectacle vivant et -10 % pour le spectacle enregistr).

    Les deux secteurs se distinguent galement par la rpartition entre les CDI et les CDD de droit commun pour le quart restant de leurs effectifs. Si ces deux types de contrats sont prsents en proportions gales dans le spectacle vivant, on observe une prvalence des CDI dans le spectacle enregistr (21 % de leffectif contre 8 % pour les CDD de droit commun).

    On observe galement dans le secteur du spectacle vivant une proportion demplois aids plus importante que dans lemploi total. De 2008 2013, la part du secteur des Arts du spectacle vivant reprsente en effet chaque anne 0,3 % de lemploi salari et de 0,3 0,4 % de lemploi total, contre 0,8 % du total des conventions demploi aid.

  • 25

    Tableau 3.1.4. Parts du spectacle vivant parmi les dispositifs CUI, emplois davenir et contrat de gnration

    2013 2014 2015 CUI-CAE 0,9% 1,0% 1,2% CUI-CIE 0,2% 0,2% 0,2% Emplois davenir 0,5% 0,5% 0,4% Contrat de gnration Le poids des arts, spectacles et activits rcratives est de 0,7%

    depuis le lancement du dispositif Source : SID, DGEFP

    Ces donnes proviennent des donnes renseignes sur le CERFA des contrats aids. Il sagit de donnes dclaratives transmises par lASP la DGEFP.

    Graphique 3.1.5. Evolution des effectifs par type de contrat et par convention collective, 2000-2013.

    Source : Audiens

    Les salaris sont rpartis de manire htrogne entre les diffrentes branches du secteur et les types de contrat qui les lient aux entreprises. Le nombre dintermittents techniciens a augment de 27% sur la priode quand celui des artistes na cr que de 3%.

    2. Des CDD dusage de plus en plus courts

    Selon les donnes de Pole Emploi, en 2014, le nombre de salaris intermittents du spectacle slve prs de 256 000 personnes. Ce recensement comprend tous les artistes, ouvriers et techniciens du spectacle engags en CDD, notamment en CDD dusage, qui ont travaill au moins une heure au cours de lanne pour un ou plusieurs employeurs relevant du champ dapplication des annexes 8 et 10 de lAssurance chmage. Il inclut donc les intermittents indemniss au titre de ces annexes, mais galement tous les autres salaris intermittents qui effectuent au moins un contrat de travail dans le champ spectacle.

    Au total, ce sont 4,2 millions de contrats de travail qui ont t excuts au cours de lanne 2014, partags parts gales entre les emplois artistiques (soit 2,1 millions) et techniques (soit 2,0 millions)8. En un an, le nombre de contrats progresse de +0,9 %. Cette hausse est de +1,5 % pour les emplois techniques, et +0,3 % pour les emplois artistiques.

    8 Chiffres de Ple Emploi

  • 26

    Graphique 3.2.1. Evolution du nombre moyen de contrats et de la dure moyenne dun contrat. 1986-2007

    Alors quen 1986, la dure moyenne dun contrat tait de plus de 20 jours, elle est descendue moins de 5 jours en 2007. Inversement, l o un salari effectuait en moyenne 5 contrats par an en 1990, il doit aujourdhui en raliser plus de 15. En moyenne, un salari a effectu 16,4 contrats au cours de lanne 2014, avec une diffrence entre techniciens et artistes : 20,7 pour les premiers contre 13,6 pour ces derniers.

    En 2014, la moiti des contrats est effectue dans le champ du

    spectacle vivant et un tiers dans laudiovisuel. 18% des contrats sont raliss pour des employeurs dont lactivit nest pas le champ spectacle (les activits des organisations associatives, des administrations publiques etc..).

    Au sein du spectacle vivant, 8 contrats sur 10 sont effectus pour des employeurs du secteur Arts du spectacle vivant . Au sein de laudiovisuel, 8 contrats sur 10 le sont pour des employeurs du secteur de la production audiovisuelle, cinma et animation.

    Graphique 3.2.2. Rpartition des salaris en CDDU et des masses salariales selon le nombre de contrats raliss en 2014.

    Le volume dheures travailles au cours de lanne 2014 slve 97,1 millions, dont 56,5 millions pour les emplois techniques et 40,6 millions pour les emplois artistiques, soit respectivement 58,2% et 41,8% du volume dheures total. Globalement, il augmente de 0,7% en un an.

    Ainsi, 28% des intermittents travaillent moins de 24 h dans lanne sur des contrats relevant des annexes 8 et 10. A loppos, 2,1% des salaris travaillent plus de 1 440 heures. La moiti de la masse salariale (49,2%) correspond aux 18,6% de salaris travaillant entre 720 et 1 439 heures au cours de lanne. On peut considrer que cette catgorie de salaris constitue les salaris professionnels du secteur.

    Au cours de lanne 2014, le nombre dheures travailles est de 379 heures en moyenne, lidentique de 2013.

    Sources : Ple emploi AEM, DUS Champ : France entire + Monaco - Donnes brutes

  • 27

    Graphique 3.2.3. Rpartition des salaris et de la masse salariale selon les heures travailles en 2014.

    La rpartition du volume dheures par secteur dactivit est analogue celle des contrats de travail.

    Le spectacle vivant reprsente 45,5% du volume dheures total, et laudiovisuel 41,8%. La structure par secteurs est identique celle observe pour les contrats de travail : le secteur des arts du spectacle vivant et celui de la production audiovisuelle, cinma, animation gnrent

    chacun prs de 80% des heures dans leurs secteurs respectifs (spectacle vivant et audiovisuel). En 2014, 25,9% des salaris ralisent un seul contrat dans lanne pour 2,7% de la masse salariale. A loppos, 8,5% des salaris ralisent 50 contrats ou plus dans lanne, ces salaris percevant 21,8% de la masse salariale totale.

    3. De nouvelles formes de travail non-salari en croissance

    Les salaris ne reprsentent pas lintgralit des actifs dans le secteur du spectacle. On voit en effet le travail non-salari sy dvelopper.

    En 2011, on compte 17 000 indpendants du spectacle vivant ou enregistr, soit 0,73 % de lensemble des activits non-salaris (hors agriculture) (cf. 1.2.3). A ce stade, il nest pas possible de savoir combien dentre eux exercent par ailleurs une activit salarie. Ce nombre a augment de 62 % depuis 2008, la suite dun afflux dauto-entrepreneurs partir de 2009 dont la part est passe de 22 % en 2009 41 %. Paralllement, le nombre dindpendants classiques est demeur stable.

    Les auto-entrepreneurs du spectacle se portent davantage vers le spectacle vivant (ils reprsentent 13 % des non-salaris en 2009, 23 % en 2011) que vers laudiovisuel (9 % en 2009, 18 % en 2011). En 2011, on dnombre 10 000 indpendants classiques et 7 000 auto-entrepreneurs. Ils reprsentent 0,52 % des indpendants classiques (cest--dire non-salaris hors auto-entrepreneurs) et 1,68 % des auto-entrepreneurs.

    Graphique 3.3.1. Formes juridiques de l'exercice non salari dans le spectacle vivant et le spectacle enregistr : indpendants classiques et auto-entrepreneurs, 2008- 2011.

    Champ : France, personnes exerant une activit non salarie au 31 dcembre, hors agriculture. Sources : Insee, Acoss, base Non-salaries / Deps, Ministre de la culture et de la communication, 2015

  • 28

    Graphiques 3.3.2. Profil des non-salaris, 2011.

    Les activits exerces de faon non-salarie sont moins fminises : en 2011, les femmes reprsentent 20 % des indpendants classiques dans laudiovisuel et 28 % dans le spectacle vivant, contre 32 % tous secteurs confondus ; elles reprsentent 17 % des auto-entrepreneurs de laudiovisuel et 31 % dans le spectacle vivant, contre 39 % de lensemble des auto-entrepreneurs.

    Les non-salaris du spectacle sont jeunes : tous secteurs confondus, 47 % des auto-entrepreneurs ont moins de 40 ans, contre 28 % des indpendants classiques . Dans le spectacle, les moins de 40 ans reprsentent 71 % des auto-entrepreneurs (61 % dans le spectacle vivant, 80 % dans laudiovisuel) et 43 % des indpendants classiques (36 % dans le spectacle vivant, 49 % dans laudiovisuel).

    Champ : France, personnes exerant une activit salarie ou non salarie au 31 dcembre 2011, hors agriculture Sources : Insee, Acoss, base Non-salaris, DADS/Deps, Ministre de la culture et de la communication, 2015

  • 29

    4. La mobilit interbranche : une porosit caractristique du secteur du spectacle

    Graphique 3.4. Etude des parcours professionnels des artistes et techniciens du spectacle. Distribution de la cohorte des professionnels 2012 en fonction du nombre de branches du spectacle dans lesquelles le professionnel a exerc une activit significative au cours de sa carrire.

    Moins dun tiers des professionnels du spectacle nont exerc dactivit significative que dans une seule branche du secteur. 42 % dentre eux ont pratiqu leur activit professionnelle dans 2 branches.

    La mobilit interbranche est relativement similaire chez les artistes et les techniciens dune part, les hommes et les femmes dautre part. De mme, si les moins de 25 ans ont globalement connu une moins grande mobilit, on nobserve pas de diffrence significative entre les autres tranches dge, laissant supposer que les moins de 25 ans seront amens connatre une mobilit similaire dans la suite de leur carrire.

    Source : Audiens

    5. Un secteur qui reste assez masculin pour les salaris en CDD dusage

    Equilibre pour les CDI depuis 10 ans, la proportion femmes-hommes affiche un dsquilibre important en dfaveur des femmes pour les intermittents : dans ces derniers, les hommes reprsentent 64,1% des salaris, alors quils ne sont que 50,2% dans le secteur priv.

    Toutefois, la part des femmes chez les plus jeunes est largement suprieure celle relative aux plus gs (42,6% chez les moins de 30 ans contre 31,2% chez les 40 ans ou plus).

    Graphique 3.5.1. Rpartition des salaris selon lge et le genre en 2014.

    Nanmoins, toutes professions confondues, les femmes tirent en moyenne de leur activit professionnelle des revenus trs infrieurs ceux des hommes : elles ont peru 20 300 euros en

  • 30

    moyenne de revenus totaux annuels dactivit entre 2005 et 2012, soit 29 % de moins que les hommes (28 400 euros).

    Les professionnelles des spectacles ont peru, entre 2005 et 2012, en moyenne 27 500 euros de revenus dactivit, soit 9 % de moins que leurs confrres masculins. Cet cart est moindre que celui observ dans lensemble des professions culturelles (- 19%). Lcart en dfaveur des femmes est modr parmi les techniciens et ouvriers des spectacles (- 4%) et les cadres artistiques, de programmation et de production des spectacles (- 10%), mais atteint 19 % parmi les artistes des spectacles.

    Tableau 3.5.2. Les revenus dactivit des femmes et des hommes professionnels des spectacles, 2005-2012.

    En outre, les diffrences en termes deffectifs entre les hommes et les femmes sont particulirement segmentes en fonction du type de contrat. Si le nombre de femmes en CDI, en CDD de droit commun ou sous le statut de pigistes est relativement proche de celui des hommes, cest surtout dans la catgorie des CDD dusage que les femmes sont beaucoup moins nombreuses (en gnral deux fois moins que les hommes), aussi bien dans le spectacle vivant que dans le spectacle enregistr (voir annexes pour chiffres plus prcis).

  • 31

    6. Une lvation de lge moyen des salaris des secteurs du spectacle

    Lge moyen des salaris des secteurs du spectacle a augment au cours des dernires annes et on lestime 39,5 ans en 2013. Les moins de 30 ans reprsentent environ un tiers de la population fminine et environ un quart de la population masculine.

    Les graphiques illustrant la rpartition des types de contrat par ge permettent de noter une volution notable entre 2000 et 2013 dans la distribution des CDI. On observe en effet une gnralisation des CDI lensemble de la pyramide des ges de manire naturelle sur la priode qui sexplique par la hausse du recours au CDI mentionne prcdemment. En ce qui concerne les CDI, il ne semble donc pas y avoir de disparits majeures en fonction de lge.

    De manire gnrale, entre 2000 et 2013, on remarque un lissage de la pyramide des ges pour les diffrents types de contrat. En dautres termes, il ne semble pas y avoir de contrat prdominant selon la tranche dge des professionnels.

    Source : Audiens

  • 32

  • 33

    IV. LES REVENUS

    1. Pour les CDI dans le spectacle, les salaires sont en forte croissance

    Graphique 4.1.1. Evolution des moyennes des salaires bruts pour un quivalent temps plein annuel en CDI (euros constants), 2000-2013.

    Les salaris en CDI dans le spectacle voient leur revenu moyen fortement varier en fonction de leur secteur. Le salaire brut moyen en 2013 est ainsi de 29 699 euros dans le spectacle vivant pour un quivalent temps plein, contre 51 115 euros dans le spectacle enregistr.

    Entre 2000 et 2013, les salaires ont bruts ont fortement progress dans les deux secteurs du spectacle : +35% dans le spectacle vivant et +39% dans le spectacle enregistr.

    Graphique 4.1.2. Evolution des mdianes des salaires bruts pour un quivalent temps plein annuel en CDI (euros constants), 2000-2013.

    Le salaire brut mdian en 2013 est de 19 505 euros dans le spectacle vivant pour un quivalent temps plein en CDI, contre 33 463 euros dans le spectacle enregistr. Il progresse rgulirement entre 2000 et 2013, mais en laissant un cart persistant entre les hommes et les femmes.

    Source : Audiens

    2. Les salaires des salaris intermittents sont lgrement dcroissants

    Graphique 4.2.1. Evolution des moyennes des salaires bruts en CDDU ( constants), 2000-2013.

    Les salaires moyens des salaris intermittents (en CDDU avec indemnisation chmage ou activit significative du spectacle) sont nettement infrieurs ceux des salaris en CDI. En 2013, ils sont respectivement, de 9 562 euros pour le spectacle vivant et de 19 045 euros pour le spectacle enregistr. Ces salaires ont augment entre 2000 et 2007, avant de diminuer pour atteindre en 2013 des niveaux gnralement plus bas quen 2000.

  • 34

    Graphique 4.2.2. Evolution des mdianes des salaires bruts en CDDU (euros constants), 2000-2013.

    Les salaires mdians des salaris intermittents sont galement trs infrieurs ceux observs chez les salaris en CDI. En 2013, ils sont respectivement, de 7 618 euros pour le spectacle vivant et de 14 796 euros pour le spectacle enregistr.

    On retrouve en outre dans ces donnes les ingalits de revenus mentionnes prcdemment entre les hommes et les femmes dune part et entre le secteur du spectacle vivant et celui du spectacle enregistr dautre part.

    Source : Audiens

    3. Les revenus issus des activits non salaries sont significatifs

    Graphique 4.3.1. Les revenus d'activit annuels des indpendants et auto-entrepreneurs dans le spectacle, 2008-2011.

    Moins dun professionnel des spectacles sur 10 (8%) dclare des revenus dindpendants strictement positifs, une proportion analogue celle observe dans lensemble de la population active occupe.

    En 2011, les indpendants classiques des activits du spectacle peroivent en moyenne 22 800 euros, et les auto-entrepreneurs des activits du spectacle, en moyenne 4 100 euros.

    Ces montants slvent 24 900 euros pour les indpendants de laudiovisuel tandis que les auto-entrepreneurs peroivent des revenus lgrement moindres que dans le spectacle vivant.

  • 35

    Graphique 4.3.2. Evolution des effectifs des compositeurs, chorgraphes et auteurs duvres dramatiques ou audiovisuelles, 2000-2013.

    En ce qui concerne les revenus dauteur, autre type de revenus complmentaires, on observe une lgre baisse de leur niveau moyen.

    En 2013, 4 650 artistes auteurs sont affilis lAgessa en tant que

    compositeurs, chorgraphes ou auteurs duvres dramatiques ou duvres audiovisuelles.

    Ces derniers sont les plus nombreux, avec 3 300 affilis, suivis des auteurs de compositions musicales avec ou sans paroles (prs de 1 200). On recense en 2013, 139 auteurs duvres dramatiques et 24 chorgraphes affilis.

    Au cours de la priode 2000-2013, le nombre dartistes auteurs duvres du spectacle a augment de 114 %, hausse due en particulier aux auteurs duvres audiovisuelles (+174 %) (les effectifs de compositeurs se sont levs de 15 % et ceux dauteurs duvres dramatiques de 39%). En 2013, le nombre de ces artistes-auteurs affilis diminue lgrement.

    Graphique 4.3.3. Evolution des revenus dauteur des compositeurs, chorgraphes et auteurs duvres dramatiques ou audiovisuelles, 2000-2013.

    En 2013, le revenu dauteur moyen des artistes-auteurs duvres du spectacle affilis lAgessa stablit 48 700 euros. Il est plus lev pour les compositeurs (63 100 euros) que pour les auteurs duvres audiovisuelles (44 300 euros) ou dramatiques (38 500 euros). Entre 2000 et 2013, alors que les effectifs daffilis slevaient, ces revenus ont t globalement orients la baisse : les revenus dauteur moyens des auteurs duvres de spectacle a recul de 28 %.

    Champ : France entire, artistes auteurs affilis l'Agessa Source : Agessa / Deps, Ministre de la culture et de la communication, 2015 Note. Les effectifs de chorgraphes affilis tant trs faibles, leurs revenus dauteur moyens ne figurent pas ici. Units et euros constants 2013

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    ctifs

    Ensemble artistes-auteurs du Spectacle Auteurs d'oeuvres audiovisuellesCompositeurs Auteurs d'oeuvres dramatiquesChorgraphes

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    2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

    Compositeurs Auteurs d'oeuvres dramatiquesEnsemble artistes-auteurs du Spectacle Auteurs d'oeuvres audiovisuelles

  • 36

    4. Les revenus de remplacement reprsentent une part importante de lensemble

    Graphique 4.4.1. Part des professionnels des spectacles percevant des revenus dactivit, selon la nature des revenus, et montants perus, 2005-2012

    En sus des revenus directement lis lactivit, une partie des actifs en emploi peroit des revenus de remplacement (chmage, retraite). Le cumul de revenus directs dactivit et de revenus de remplacement correspond principalement une combinaison de salaires et dindemnits de chmage pour les professionnels du spectacle : 45 % sont dans ce cas, percevant alors un montant annuel moyen dindemnits de chmage de 11 900 euros, tandis que cette configuration concerne 8 % de lensemble des actifs en emploi, pour un montant moyen de 5000 euros).

    A linstar de lensemble des actives en emploi, les professionnels du spectacle en activit peroivent rarement des pensions de retraite (4%), dun montant toutefois plus lev (13 400 euros en moyenne annuelle sur la priode 2005-2012) que la moyenne (10 500 euros).

    Graphique 4.4.2. Niveau de vie moyen des professionnels du spectacle par rapport lensemble des actifs

  • 37

    En moyenne sur la priode 2005-2012, les salaires annuels moyens sont suprieurs pour les cadres artistiques, de programmation et de production des spectacles (directeurs artistiques, ingnieurs du son, ralisateurs, producteurs, etc. - 32 200) que pour les techniciens et ouvriers (assistants oprateurs du son, assistants monteurs, techniciens de plateau, costumires, etc. - 20 500) et les artistes des spectacles (artistes de la musique et du chant, artistes dramatiques, artistes de la danse, du cirque, etc. - 18 200).

    Dans lensemble de la population en emploi, le cumul de revenus directs dactivit de diffrentes natures est rare : seuls 2 % des actifs peroivent la fois des salaires et des revenus non-salaris. Le cumul est plus frquent dans les professions culturelles (7%) et notamment dans les professions des spectacles (5%) : il correspond alors vraisemblablement une combinaison de droits dauteur et de salaires. Tous types dactivits confondues, salaries ou indpendantes, les revenus directement lis lactivit stablissent 29 300 pour les professionnels des spectacles, un peu plus que pour lensemble des professionnels de la culture (26 000) et que pour lensemble des actifs en emploi (24 600). Ils stablissent autour de 25 000 euros pour les artistes, techniciens et ouvriers des spectacles, et atteignent 38 000 euros pour les cadres artistiques, de la programmation et de la production des spectacles. La combinaison de salaires et dindemnits de chmage concerne 61 % des artistes des spectacles (pour un montant moyen dindemnits de chmage de 12 300 euros), 41 % pour les techniciens et ouvriers (11 500 euros) et 29 % pour les cadres (11 600 euros). Les artistes et les cadres artistiques, de programmation et de production des spectacles peroivent plus souvent des pensions de retraite (respectivement 5 % et 6%) que les techniciens (1%). Revenus directement lis lactivit et revenus de remplacement cumuls, les professionnels des spectacles ont peru 29 300 euros en moyenne, au cours de la priode 2005-2012, un montant suprieur de 13 % celui de lensemble des professionnels de la culture, et de 19 % plus lev que celui de lensemble des actifs en emploi. Ces revenus dactivit totaux sont assez disperss. En effet, pour les professionnels des spectacles, les revenus les plus bas sont proches de ceux de lensemble des actifs, tandis que les plus hauts revenus dpassent largement ceux des mieux rmunrs des Franais actifs : les 10 % des professionnels des spectacles les moins rtribus peroivent moins de 9 500 de revenus annuels dactivit, contre 8 700 pour lensemble des actifs, tandis que les 10 % des professionnels des spectacles les mieux rmunrs peroivent plus de 47 500, contre 41 000 pour lensemble des actifs, do un rapport entre les mieux rtribus et les moins bien rmunrs (rapport interdcile) de 5,0 dans les professions des spectacles, contre 4,7 dans lensemble de la population active occup. La dispersion est plus forte chez les artistes des spectacles (rapport de 5,6) que parmi les cadres (rapport de 4,9) et les techniciens et ouvriers des spectacles (rapport de 4,0). Les professions des spectacles sont toutefois nettement moins ingalitaires, en termes de revenus dactivit, que les professions culturelles prises dans leur ensemble, o le rapport interdcile dpasse 7.

  • 38

  • 39

    V. LA FORMATION INITIALE ET CONTINUE

    La formation professionnelle joue un rle cl dans le secteur du spectacle. En effet, un glissement sest opr des enjeux de la professionnalisation vers ceux de la scurisation des parcours professionnels, globalement ports par lensemble des acteurs et dcideurs des politiques publiques de lemploi et de la formation.

    1. Une offre de formation initiale la fois prive et publique

    Lenseignement suprieur artistique et culturel en France relve dtablissements publics et privs de taille et de statut trs varis. Certains dentre eux relvent du ministre de la Culture et de la Communication (dits tablissements de l enseignement suprieur Culture ), dautres sont des tablissements grs par des collectivits territoriales. La formation suprieure artistique et culturelle relevant du ministre de la Culture et de la Communication est assure dans 108 tablissements, dont 41 concernent le champ du spectacle.

    Graphique 5.1.1. Evolution des effectifs inscrits dans les tablissements denseignement suprieur Culture de laudiovisuel et du spectacle vivant, 2006-2007 2013-2014.

    En 2013-2014, 4 457 tudiants sont inscrits dans les tablissements de l'enseignement suprieur Culture du spectacle (17 % de plus quen 2006-2007), dont 266 relvent de l'audiovisuel et 4 191 du spectacle vivant.

    Les femmes reprsentent la moiti des tudiants inscrits en 2013-2014 dans ces tablissements (49 % dans ceux du spectacle vivant, 61 % pour

    l'audiovisuel). 14% des tudiants inscrits dans les tablissements de l'enseignement suprieur Culture du spectacle sont trangers (15 % pour le spectacle vivant, 6 % pour laudiovisuel), cest--dire un peu plus que pour lensemble des tablissements de l'enseignement suprieur Culture (11%).

    En 2013-2014, on dnombre plus de 9 600 tudiants inscrits dans les coles publiques et prives denseignement suprieur du spectacle, dont 45 % relvent du spectacle vivant et 55 % de laudiovisuel. A linstar des tablissements de lenseignement suprieur Culture du spectacle, la moiti sont des femmes et 14 % des trangers.

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    500

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    2006/2007 2007/2008 2008/2009 2010/2011 2011/2012 2012/2013 2013/2014

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    Spectacle vivant Cinma et audiovisuel Total spectacle (indice base 100)

  • 40

    Graphique 5.1.2. Linsertion sur le march du travail du spectacle des personnes ayant suivi une formation initiale dans ce domaine.

    Quelle que soit l'anne d'obtention de leur diplme (2006, 2007, 2008 ou 2009), trois ans aprs, 90 % des diplms de l'enseignement suprieur Culture du spectacle vivant travaillent et sont insrs dans le champ de leur diplme. Ce taux est beaucoup plus fluctuant pour les diplms de l'audiovisuel (entre 73 % et 94 %), en raison des faibles effectifs.

    Champ. Ensemble des diplms des tablissements de l'enseignement suprieur Culture, recenss dans les annuaires des tablissements. Dates de recueil d'informations : novembre 2010 - janvier 2011 pour les diplms de 2007, (1) enqute auprs des diplms 2006 ralise fin 2009/dbut 2010 (2) enqute auprs des diplms 2007 ralise fin 2010/dbut 2011 (3) enqute auprs des diplms 2008 ralise fin 2011/dbut 2012 (4) enqute auprs des diplms 2009 ralise fin 2012/dbut 2013 Source : enqute DESC / DREST, Ministre de la culture et de la communication

    2. La formation continue est en progression

    Au cours de ses travaux de recherche, le Creq a constat que l'univers des arts et de la culture, et en particulier le spectacle vivant, est trs attractif et suscite de nombreuses vocations parmi les jeunes et les publics adultes.

    Dans tous les secteurs, les besoins en formation professionnelle cest--dire en dveloppement des comptences dans des perspectives de maintien dans lemploi ou dvolution, sont identifis par les entreprises pour rpondre leur stratgie ou leur dynamique de changement. Les formations sont conues sur mesure et rpondent des objectifs prcis en termes de comptences et de qualifications acqurir, mesurables lissue.

    Dans le spectacle vivant, ce processus interne danalyse aboutissant la dtermination des besoins en formation par les entreprises elles-mmes est plutt rare, ce qui sexplique du fait des caractristiques sectorielles (majorits de TPE, fonctionnement par projet, majorit de CDD). Les entreprises sont peu prescriptrices des formations professionnelles alors quelles en sont les financeurs, au moins pour celles des adultes. Le dpart en formation relve principalement des dynamiques individuelles des salaris.

    Ainsi, la formation professionnelle dans le spectacle vivant rpond une logique de demande des salaris plutt que de besoins exprims par les entreprises, ce qui occasionne :

    - des difficults au niveau sectoriel pour dfinir des priorits de formation, tant en termes de qualifications/comptences et de publics cibles ;

    - une rponse catalogue , le spectacle vivant rpond la diversit des demandes des salaris (trs varies vu les profils et situations), par la mise en place dune offre la plus large possible ;

    - les modalits daccs la formation professionnelle continue (financements et dispositifs) ont un effet plus structurant que les objectifs de formation.

    0%

    20%

    40%

    60%

    80%

    100%

    2006 2007 2008 2009El

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    ans

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    ur

    dipl

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    (%)

    Cinma Spectacle vivant Total enseignement suprieur Culture

  • 41

    Graphique 5.2.1. Evolution du nombre de bnficiaires de la formation professionnelle continue de 2000 2014.

    Entre 2000 et 2014, le nombre de salaris bnficiaires dune formation professionnelle continue a doubl, en passant de 30 129 66 513. Cette augmentation a t particulirement marque entre 2004 et 2008, avant de se stabiliser depuis.

    Donnes : AFDAS

    Les salaris intermittents reprsentent 27% des bnficiaires en 2014, tandis que les permanents se rpartissent entre spectacle vivant (27%) et spectacle enregistr (46%). Toutefois, la hausse du nombre de bnficiaires permanents du spectacle enregistr ne doit pas masquer une augmentation trs importante du nombre dintermittents artistes et techniciens du spectacle vivant.

    Graphique 5.2.2. Nombre de salaris bnficiaires de la formation professionnelle continue par catgorie professionnelle

    Sur longue priode (2000-2014), toutes les

    catgories professionnelles ont accru leur recours la formation professionnelle continue.

    Cette hausse est particulirement forte pour les intermittents techniciens du spectacle vivant qui taient 1 160 en 2000 et 5 423 en 2014. Les intermittents artistes interprtes sont dans une situation proche, malgr une lgre baisse du

    nombre dartistes interprtes bnficiaires entre 2013 et 2014.

    Au contraire, les intermittents techniciens du cinma et de laudiovisuel ont une progression faible et stabilise depuis 2008 4000 bnficiaires.

    Enfin, en termes de domaines de formation, les tendances sont la convergence des types de formations suivies. Les formations les plus suivies dans les annes 2000 (audiovisuel-cinma, art dramatique, danse, spectacles et langues) sont en baisse continue tandis que dautres formations, davantage techniques, progressent (scurit, secourisme, logistique et manutention). Ce sont ainsi plus de 10% de lensemble des bnficiaires qui suivent une formation de scurit-secourisme et 7% dentre eux pour la logistique et la manutention.

    0

    20000

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    Eff

    ect

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    Salaris intermittents Permanents spectacle enregistrPermanents spectacle vivant

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    8000

    2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

    Intermittents artistes interprtesIntermittents techniciens du cinma et de l'audiovisuelIntermittents techniciens du spectacle vivantIntermittents artistes musiciens

  • 42

    Graphique 5.2.3. Rpartition des intermittents par domaine de formation

    0%

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    20%

    25%

    2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013

    R

    part

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    ART DRAMATIQUE-DANSE-SPECTACLESAUDIOVISUEL - CINEMA

    LANGUES

    MUSIQUE - CHANT

    SPECTACLE VIVANT -ADMINISTRATION CULTURELLESECURITE - SECOURISME

    LOGISTIQUE - MANUTENTION

    Les travaux de la CPNEF SV montrent que la premire caractristique des organismes de formation continue intervenant dans le secteur du spectacle vivant est leur appartenance au secteur public ou parapublic et la faiblesse du secteur priv lucratif : 33% des organismes relevant du spectacle vivant appartiennent au secteur public et parapublic (contre 3% pour l'ensemble des organismes) et seulement 9% sont des organismes but lucratif (contre 73% dans l'ensemble des organismes). Le secteur associatif reprsente la moiti des organismes relevant du spectacle vivant pour 22% de l'ensemble des organismes.

    La seconde caractristique tient la faiblesse de la barrire entre formation initiale et formation continue. Si seulement 12% des organismes de formation continue, tous secteurs confondus, interviennent aussi en formation initiale, c'est prs de la moiti des organismes du secteur du spectacle vivant dont les dures de formation sont suprieures 400 heures qui interviennent galement en formation initiale. Cette porosit entre les deux types de formation laisse supposer que des salaris peuvent indiffremment tre inscrits dans des formations initiales ou continues.

    La troisime spcificit tient la part importante du financement par les salaris de leur formation. Prs du tiers des ressources des organismes de formation continue du secteur sont assures par lautofinancement des personnes alors qu'ils ne reprsentent que 18% de l'ensemble des organismes. On retrouve ici le facteur d'attractivit du secteur qui incite nombre de personnes supporter les charges de leur inscription pour accder aux activits du secteur du spectacle vivant (activits qui peuvent tre soit des activits professionnelles soit des activits amateurs sans qu'il soit possible de les distinguer).

    Enfin les dures de formation continue sont plus longues dans le spectacle vivant que dans les autres secteurs : elles sont plus leves de 75% que celles des autres organismes. Cet cart est encore plus accentu pour les salaris et les demandeurs d'emploi. A nouveau la spcificit du secteur s'affirme avec force.

  • 43

    VI. LINTERNATIONAL

    Dans les industries culturelles et cratives, les donnes Eurostat incluent ldition, les librairies, les muses et archives, les activits de divertissement, et le journalisme.

    1. Une balance commerciale des biens culturels en-de de nos partenaires europens

    Graphique 6.1. Exportations, importations et balance commerciale de biens culturels en France, en Allemagne et au Royaume-Uni en 2011.

    La balance commerciale 2011 des biens culturels en France tait excdentaire de plus de 300 millions deuros. Pourtant, elle reste trs en de des niveaux quelle atteint en Allemagne (1,88 milliards deuros) ou encore au Royaume-Uni (1,42 milliards deuros).

    Le Pacte pour la comptitivit de l'industrie franaise, remis au Premier ministre par M. Louis Gallois en novembre 2012, souligne que lindustrie culturelle est lun des ples dexcellence mondiaux de la France. Le dveloppement des industries culturelles et cratives revt des enjeux dinfluence et gostratgiques importants : lensemble flux financiers en provenance de ltranger et destination des productions franaises slve 686,2 millions deuros en 2013, en diminution par rapport 2012 (-10,9 %).

    Source : Eurostat 2011

    La France compte de grands succs dans le domaine du spectacle : - Le rpertoire musical reprsent par la Sacem (auteurs, compositeurs et diteurs franais et 12

    % dartistes trangers) est le plus diffus dans le monde aprs le rpertoire anglo-amricain ; - Le cinma franais est le 3e producteur au monde (en nombre de films produits) derrire lInde et

    les Etats-Unis et 2e exportateur derrire les Etats-Unis, avec 870 millions deuros de recettes ralises ltranger en 2012 ;

    - En 2013, les ventes de programmes audiovisuels franais ltranger ont augment de 8,0 % pour atteindre 137,1 millions deuros soit le plus haut niveau jamais observ ;

    Les productions culturelles et artistiques franaises ont une dynamique internationale, elles peuvent renforcer leur puissance exportatrice et leur comptitivit.

    En effet, les industries culturelles et cratives dans leur ensemble reprsentent en France une part importante du PIB (2,8 % en 2012). Cette part est suprieure celle que reprsente ce secteur dans le reste de lUnion europenne (2,6 % en moyenne), y compris en Allemagne (2,6 %).

    2. Une part de lemploi culturel dans lemploi total au niveau de la moyenne europenne

    Les comparaisons europennes rendues possibles par lexploitation des donnes chiffres dEurostat permettent de mettre en lumire que, en dpit de limportance que revt le secteur culturel dans lconomie franaise par rapport dautres pays, la part de lemploi quil reprsente ne dpasse pas la

    0

    1000

    2000

    3000

    4000

    5000

    Exportations Importations Balancecommerciale

    Mill

    ion

    s d'

    euro

    s

    Allemagne Royaume-Uni France

  • 44

    moyenne europenne en 2009, soit 1,7 % de lemploi total. On peut noter que cette part est presque double en Islande.

    Graphique 6.2. La part de lemploi des secteurs culturels dans lemploi total en 2009.

    3,20%

    2,60%

    2,30%

    2,30%

    2,20%

    2,10%

    1,70%

    1,70%

    1,40%

    1,30%

    1,10%

    Islande

    NorvgeSude

    Danemark

    AllemagneRoyaume-Uni

    France

    UE-27

    BelgiqueEspagne

    Italie

    Source : Eurostat 2011

    Si le pourcentage de personnes appartenant au secteur culturel ne relevant pas dun statut de salari est suprieur celui observ pour lensemble de lemploi en France, il reste assez peu lev (infrieur 20 %), en particulier lorsquil est compar ce qui est relev dans dautres pays europens. En effet, en Italie notamment, le travail non-salari reprsente prs de 40 % de lemploi du secteur culturel et la moyenne europenne se situe aux alentours de 25 %.

    Graphique 6.3. La part des industries culturelles et cratives dans le PIB en 2012.

    La comparaison europenne de la part des industries culturelles et cratives dans le PIB montre que la France est proche de ses partenaires europens. Seuls les Etats-Unis se dtachent avec un niveau deux fois plus lev que la moyenne europenne (6,4% contre 2,6% en UE).

    Source : Europa, IIPA, DEPS, ministre des Affaires trangres et du dveloppement international 2012.

    6,40%

    2,80%

    2,60%

    2,60%

    2,50%

    Etats-Unis

    France

    Allemagne

    Unioneuropenne

    Chine

  • 45

    ANNEXES

    LISTE DES GRAPHIQUES ET TABLEAUX PROPOSES EN ANNEXES

    Graphique A.1. La rpartition de la production du spectacle dans la production des secteurs culturels, 2013

    Graphique A.2. Evolution de la valeur ajoute (en milliards deuros constants) dans les branches du spectacle, 2000-2013.

    Tableau A.3. Evolution du nombre demployeurs, 2000-2013. Tableau A.4. Evolution du nombre demployeurs de CDD dusage, 2000-2013. Tableau A.5. Nombre de salaris du spectacle, par type de contrat, 2000-2013. Tableau A.6. Dpenses fiscales en matire de culture et de communication, 2014-2015. Tableau A.7. Redevances et taxes fiscales affectes au financement de laudiovisuel et du spectacle

    vivant, 2014-2015. Graphique A.8. Dpenses des communes et intercommunalits pour les activits du spectacle et

    laction culturelle, 2002-2010 Tableau A.9. Recettes publicitaires, 2004-2013. Tableau A.10. Evolution du nombre dentreprises du spectacle, par statut juridique, 2000-2013. Tableau A.11. Evolution de lge des entreprises du spectacle - Ensemble des champs

    conventionnels. 2000-2013. Tableau A.12. Evolution des masses salariales par type de contrat (en millions deuros), 2000-2013. Tableau A.13. Etude des parcours professionnels des artistes et techniciens du spectacle. Cohorte

    des professionnels 2012. Tableau A.14. Donnes par genre. Effectifs par type de contrat et catgorie professionnelle, 2000-

    2013. Graphique A.15. Donnes par ge, 2000-2013. Tableau A.16. Evolution des revenus des salaris en CDI dans le spectacle, 2000-2013. Tableau A.17. Evolution des revenus des salaris en CDDU avec indemnisation chmage ou activit

    significative dans le spectacle, 2000-2013. Tableau A.18. Revenus directs dactivit et revenus de remplacement perus en moyenne chaque

    anne par les professionnels des spectacles, 2005-2012. Tableau A.19. Effectifs inscrits dans les tablissements denseignement suprieur Culture de

    laudiovisuel et du spectacle vivant, 2006-2007 2013-2014. Tableau A.20. Part des femmes et des trangers inscrits dans les tablissements denseignement

    suprieur Culture du spectacle vivant et de laudiovisuel, 2013-2014 Tableau A21. Rpartition par sexe des bnficiaires de la formation professionnelle continue

    (donnes AFDAS) Tableau A22. Rpartition gographique des bnficiaires de la formation professionnelle continue

    (donnes AFDAS) Tableau A23. Rpartition par catgorie professionnelle des bnficiaires de la formation

    professionnelle continue (donnes AFDAS)

  • 46

    Graphique A.1. La rpartition de la production du spectacle dans la production des secteurs culturels, 2013

    Graphique A.2. Evolution de la valeur ajoute (en milliards deuros constants) dans les branches du spectacle, 2000-2013.

    Tableau A.3. Evolution du nombre demployeurs, 2000-2013.

    Source : Audiens

  • 47

    Tableau A.4. Evolution du nombre demployeurs de CDD dusage, 2000-2013.

    Source : Audiens

    Tableau A.5. Nombre de salaris du spectacle, par type de contrat, 2000-2013.

    Source: Audiens

    *Quelle que soit l'activit de l'entreprise, doivent obligatoirement cotiser Audiens en retraite complmentaire : - tous les intermittents du spectacle ; - tous les pigistes, pour lesquels nous ne disposons exhaustivement des dclarations que depuis 2004 (**). Il est noter que le personnel permanent (CDI et CDD) de certaines entreprises ne sont pas dclars auprs d'Audiens ou ne le sont qu' partir d'une certaine date (*) : - certains tablissements publics, et notamment l'audiovisuel public qui cotise l'Ircantec en retraite complmentaire. (1) En 2013, nous rcuprons par le biais de la retraite supplmentaire des nouvelles dclarations de France Tlvisions (6 000 personnes en plus). (2) Des chiffres excluant ces dclarations sont prsents dans les graphiques et dans les tableaux Aussi, avant 2004, pour des raisons de migration informatique les donnes issues de la caisse Bellini ne sont pas prsentes dans les statistiques : elles concernent entre autres France Tlvisions, Radio France... - les znith dans le spectacle vivant priv - certains employeurs de l'dition phonographique, dont les 4 majors.

    ** : pour les pigistes, les donnes ne sont exhaustives que depuis 2004

  • 48

    Tableau A.6. Dpenses fiscales en matire de culture et de communication, 2014-2015.

    Tableau A.7. Redevances et taxes fiscales affectes au financement de laudiovisuel et du spectacle vivant, 2014-2015.

  • 49

    Graphique A.8. Dpenses des communes et intercommunalits pour les activits du spectacle et laction culturelle, 2002-2010.

    Tableau A.9. Recettes publicitaires, 2004-2013. 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

    Evolution 2011-2013

    Tlvision 3 236 3 495 3 617 3 476 3 094 3 441 3 494 3 337 3 219 -7,9%Radio 795 848 805 779 710 744 748 739 736 -1,6%Cinma 78 82 89 75 77 90 105 105 91 -13,3%Total TV-radio-cinma 4 109 4 425 4 511 4 330 3 881 4 275 4 347 4 181 4 046 -6,9%Total (yc presse et internet) 9 127 9 645 9 762 9 444 8 113 8 428 8 459 8 036 7 625 -9,9%% TV-cinma-radio / ensemble 45,0% 45,9% 46,2% 45,8% 47,8% 50,7% 51,4% 52,0% 53,1%presse 4778 4872 4791 4598 3750 3612 3496 3337 3219internet* 240 348 460 516 482 540 616 646 640% internet dans lensemble 2,6% 3,6% 4,7% 5,5% 5,9% 6,4% 7,3% 8,0% 8,4%

    Source : IREP - France Pub / Deps, Ministre de la culture et de la communication En millions d'euros courants

    Tableau A.10. Evolution du nombre dentreprises du spectacle, par statut juridique, 2000-2013

    Source : Audiens

  • 50

    Tableau A.11. Evolution de lge des entreprises du spectacle - Ensemble des champs conventionnels. 2000-2013.

    Moins de 1 an

    Entre 1 et 3 ans

    Entre 4 et 5 ans

    Plus de 5 ans

    Moins de 1 an

    Entre 1 et 3 ans

    Entre 4 et 5 ans

    Plus de 5 ans

    Moins de 1 an

    Entre 1 et 3 ans

    Entre 4 et 5 ans

    Plus de 5 ans

    Total 1 056 5 951 2 294 9 009 1 098 6 195 3 062 15 357 908 5 220 3 272 19 967 Associations 417 3 738 1 342 5 251 446 3 560 1 889 9 771 391 2 693 1 768 12 845 Secteur public et parapublic 2 21 12 73 6 31 13 87 8 23 20 128 Socits 620 2 161 931 3 621 640 2 590 1 150 5 432 506 2 490 1 472 6 920 Particuliers et autres statuts 17 31 9 64 6 14 10 67 3 14 12 74Total 582 4 442 1 569 6 071 613 4 228 2 164 11 055 511 3 216 2 103 14 466

    Associations 386 3 579 1 255 4 777 410 3 349 1 770 9 043 360 2 459 1 656 11 939

    Secteur public et parapublic 2 19 10 66 6 31 13 78 8 22 19 123

    Socits 190 823 301 1 191 194 843 374 1 891 142 729 426 2 358

    Particuliers et autres statuts 4 21 3 37 3 5 7 43 1 6 2 46

    Total 474 1 509 725 2 938 485 1 967 898 4 302 397 2 004 1 169 5 501

    Associations 31 159 87 474 36 211 119 728 31 234 112 906

    Secteur public et parapublic 0 2 2 7 0 0 0 9 0 1 1 5

    Socits 430 1 338 630 2 430 446 1 747 776 3 541 364 1 761 1 046 4 562

    Particuliers et autres statuts 13 10 6 27 3 9 3 24 2 8 10 28

    Ensemble des 9 champs conventionnels

    Spectacle vivant

    Spectacle enregistr

    2000 2007 2013

    Source : Audiens

    Tableau A.12. Evolution des masses salariales par type de contrat (en millions deuros), 2000-2013.

    Source : Audiens

    Tableaux A.13. Etude des parcours professionnels des artistes et techniciens du spectacle. Cohorte des professionnels 2012.

  • 51

  • 52

    Tableau A.14. Donnes par genre. Effectifs par type de contrat et catgorie professionnelle, 2000-2013.

    Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes FemmesEnsemble des 9 champs conventionnels 97 326 61 705 123 093 81 619 135 770 95 486CDI* 22 506 20 144 27 744 25 234 37 099 35 010

    CDD de droit commun* 11 825 11 716 20 560 21 071 24 787 24 020

    CDD d'usage 66 367 32 160 78 023 38 268 8