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Elizabeth Vidal
LA CANTADORA : L’OPERA IMPOSSIBLE
SORTIE LE 31.03.2014
LA CANTADORA révolutionne les grands airs et thèmes classiques connus de tous
L’opéra Impossible est le projet fou d’une artiste hors norme : la plus haute voix du monde !
Notre diva flamboyante et haute en couleurs propose un album extraordinaire, chargé
d’émotions et tellement populaire.
Retrouvez les plus grands airs incarnés comme jamais par La Cantadora : Bach, Mozart,
Khatchatourian, Tchaïkovski, Vivaldi, Saint Preux, etc.
Album réalisé par Philippe Uminski
Transcriptions et arrangements par Stephan Gaubert et Philippe Uminski
1. La danse du sabre de Khatchatourian 2:48 2. Symphonie n°40 en sol mineur de Mozart 2:55 3. Concerto pour une voix de St Preux 2:33 4. Air de la Reine de la Nuit de Mozart 3:05 5. Ave maria de Bach-Gounod 3:06 6. Les quatre saisons de Vivaldi 6:44 7. Aria, suite en ré de Bach 3:40 8. Le lac des cygnes de Tchaïkovski 3:17 9. Vocalise de Rachmaninov 2:25 10. Concerto d’Aranjuez 3:24 11. Emmanuel de Michel Colombier 2:07
Titre à titre par Elizabeth Vidal
1- Katchatourian / La danse du sabre
Tout le monde connait ce thème endiablé qui évoque le tourbillonnement des sabres dans la danse
de guerre arménienne du ballet Gayaneh écrit par Katchatourian en 1939.
Il n'y a pas de meilleur challenge pour une voix. Après une introduction pop-orientaliste, cette
transcription arrangée par Philippe Uminski, respecte tous les thèmes marquants de l' œuvre . Je
chante d'abord la partie virtuose staccato originalement attribuée au xylophone puis reprends le
thème lyrique qui appartient normalement à l'unisson des violons.
Parce que cette œuvre est si forte, elle a inspiré des gens du monde du jazz comme Woody Herman
ou Dave Edmunds, des groupes Folk-métal comme Skyclad, Punk comme Toydolls ou encore Rap
comme Explicit Samouraï. Une version Lyrico-pop pourquoi pas?
Pour cette transe explosive et diaboliquement virtuose, j'ai eu besoin pour ma part de toute ma
technique de chanteuse d'opéra pour réussir à relancer sans cesse sur le corps les notes répétées,
couvrir toute l'étendue de tessiture demandée et finir, pour respecter le caractère paroxystique, bien
sûr, sur un extrême aigu.
2- Mozart / la 40ème symphonie
Innombrables versions jazz, sans oublier Léo Ferré dans sa chanson 'les spécialistes' en 1985 : de
combien de reprises le 1er mouvement de cette 40eme symphonie a-t ‘il fait l'objet ?!
Mozart a écrit ce fameux thème du 1er mouvement à un tempo agité, Molto Allegro, lui conférant
un caractère d'inquiétude et de colère qui inspirera d´ailleurs le bouillant Beethoven pour sa 5eme
symphonie.
Pour notre part, nous avons choisi d'exposer le thème en le laissant flotter hors tempo .
Suspendre et ralentir le rythme nous a permis de donner à ce tube absolu la forme
d'une citation intemporelle, en somme d'en faire une évocation nostalgique...
En ce qui concerne la partie vocale, nous l'avons sculptée ensemble pendant l'enregistrement
Philippe et moi, en improvisation. Mon moment préféré, peut-être de tout le disque, est la coda
sublime inventée par Philippe pour clore cette citation avec une infinie tendresse ...
3- Saint Preux / Concerto pour une voix
En 1968, Christian Langlade, allias St. Preux, a réalisé un coup de maître avec ce concerto pour une
voix directement inspiré de JS Bach: 3 millions de disque rien qu'en France en à peine 6 mois!
Comment reprendre un tel succès, sans tomber dans l'imitation, quand il est inscrit profondément
dans l'inconscient collectif de chacun avec une couleur originale et spécifique qu'on attend, en
l'occurrence le timbre de flûte de pan de Daniele Licari?
En se souvenant de la première fois qu'on a eu la chance de l'entendre, en pensant au temps écoulé,
en imaginant ce que sont devenus tous ceux qui l'ont entendu pour la première fois...
En se laissant aller à improviser, sans grand orchestre classique, juste un petit scat sans prétention
avec une guitare sèche ...
4- Mozart / La Reine de la nuit
Cet air redoutable qui a été inspiré à Mozart par les cris de rage suraigus de sa belle-mère culmine
sur des contre-fa en notes piquées. J'ai proposé à Philippe de ne pas me laisser dans le confort relatif
que m'a offert ce rôle au fil des nombreuses productions classiques, mais de littéralement « péter les
plombs » comme la belle-mère de Mozart en m'envolant en cabrioles hystériques jusqu'au contre-
sol. Pourquoi refaire une fois de plus ce que l'on a fait toute sa vie! ?
La guitare électrique m'a beaucoup aidée avec ses saturations diaboliques et déglinguées. Pour moi,
il y a là tout entier le pur bonheur de la transgression...
5- Bach – Gounod / Ave Maria
La reprise des grands thèmes inspirés est une pratique de toutes les époques Elle permet leur survie
et s'inscrit tout simplement dans l'esprit de transmission culturelle propre à l'être l'humain.
C'est ce qu'a démontré le grand Charles Gounod en 1853 en obtenant un immense succès par une
improvisation sur le prélude numéro 1 de Bach écrit 137 ans plus tôt.
Il ne s'agit pas de dénaturer l'œuvre originale mais de lui donner à vivre une nouvelle vie, comme on
opère pour les plantes une greffe ou un marcottage.
On obtient alors sur une base originelle de nouvelles couleurs, de nouvelles formes...
En cours de travail, nous avons inventé une deuxième voix pour rentrer en dialogue avec la
première, sorte d'entrelacs ornemental de ma voix avec ma voix ... Et Philippe a eu de son côté la
magique idée de rajouter aux arpèges du prélude original un autre thème de Bach (qui se répond
donc lui aussi à lui-même), celui du prélude de la célèbre suite numéro 1 pour violoncelle. Ajoutons à
cela une légère rythmique de notre 21ème siècle pour se risquer à un marcottage réussi ....
6- Vivaldi / Les 4 saisons
Depuis 1725, cette œuvre suscite l’enthousiasme, et ne se comptent pas les versions enregistrées par
les plus grands chefs, les transcriptions et adaptations, les utilisations cinématographiques et
publicitaires.
Philippe a voulu réaliser pour le clin d'œil, une mini-fresque de ces saisons, sorte de pot-pourri
thématique et stylistique : il y passe en effet de rythmiques rock pour le printemps et l'hiver à un été
façon Kurt Weil à la trompette déglinguée sur laquelle j'ai proféré quelques paroles allemandes
tranchantes comme des couteaux, pour finir par un cri d'éclair fendant le lourd orage estival...Un
amusement au demeurant hyper virtuose et fort risqué pour la voix puisqu'il faut tout simplement y
chanter à la place des violons !
7- Bach / Aria
Notre choix a été de respecter note pour note la partie solo de l'œuvre originale, donnant
simplement la partie de violon à la voix. Le tempo est également proche de ce qui est
habituellement entendu.
Les quelques mesures d'introduction sont par contre inspirées d’une certaine couleur 'Beatles' et il y
a même en quelques endroits des petits chœurs susurrés -soufflés assurés par Philippe lui-même qui
sonnent tout à fait comme les ' petites bêtes'.
Le thème est d'abord donné de manière lisse et scrupuleuse à la voix jusqu'à l'entrée en surprise de
la batterie. Celle-ci m'a inspirée un gentil et pudique petit scat, juste de quoi percevoir que Bach est
bien un compositeur d'aujourd'hui ...
8- Tchaïkovski / Lac des Cygnes
Le thème le plus célèbre du Ballet de Tchaïkovski décoiffe les plumes. Pas besoin d'en changer grand-
chose pour qu'il sonne rock!
9- Rachmaninoff / Vocalise
En 1912, Rachmaninoff a fait à la soprano russe du Bolchoï, Antonina Nezhdanova , l'extraordinaire
cadeau de lui écrire une vocalise qui demeurera un des chefs-d'œuvre de la musique classique du
20ème siècle
Elle était écrite pour voix et clavier.
Aujourd'hui je reçois de mon côté le cadeau d'une orchestration juste faite pour moi. Sans trahir
l'œuvre originale et son caractère nostalgique, elle y mêle quelques instruments d'aujourd'hui qui je
trouve lui vont très bien...
10- Concerto d'Aranjuez
Depuis sa création en 1939 dans sa version pour guitare, tout artiste, quel que soit son instrument a
un jour songé à interpréter cette œuvre sublime. Miles Davies disait que sa ligne mélodique était
en elle-même si forte que plus on l'interprétait en douceur plus elle gagnait en intensité mais que
plus on la chantait fortement, plus elle s'affaiblissait.
C'est Richard Anthony le premier en 1969 qui en a fait une chanson 'Aranjuez mon amour' sur des
paroles de Bontempelli. J'ai pour ma part choisi de chanter les paroles espagnoles en hommage à
Rodrigo, à mes origines et à Rita la Cantadora.
Suivant le conseil de Miles Davies, j'ai demandé à Philippe Uminski si l'on pouvait, pour le début de la
chanson, dépouiller au maximum l’orchestration, laisser seulement la guitare et la voix, pour monter
en intensité en amenant progressivement toute la masse orchestrale avec la voix vers l'explosion
finale. Je crois que Rodrigo aimerait ça!!!...
11- Michel Colombier / Emmanuel
Personne mieux que Michel Colombier n'incarne cette fusion entre la musique des grands maitres du
passé et celle d'aujourd'hui. Il est beau et bon de terminer cet enregistrement en lui rendant
hommage
Avec son complice Serge Gainsbourg il a constitué un tandem de choc, appuyant le 'pop' sur
l'élégance d'une écriture riche et classique.
En témoigne les dizaines de musiques de film qu'il a composé pour Lelouch, Melville, Verneuil, Demi,
ainsi que sa fameuse 'Musique pour le temps présent ' écrite pour le ballet de Maurice Béjart.
Colombier est parti trop tôt, laissant au monde quelques pages superbes comme cet 'Emmanuel',
sorte de message d’éternité, ligne sublime de hautbois suspendue sur un lac calme de cordes.
Dominique Gau a eu l'idée de me l’offrir. Elle n'avait jusqu'ici jamais été chantée. Pour moi elle
justifie à elle seule cet album.