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Le secteur marocain du microcrédit en 2010 :
Eléments d’éclairage et d’analyse
Peu de pays sont dotés d’un secteur de microcrédit aussi fort et dynamique que
celui du Maroc. Reconnu comme un champion du microcrédit, servant 40 % des
clients dans le monde arabe, il compte certaines des institutions de microcrédit
les plus performantes au plan international.
La réussite de ce secteur au Maroc n’aurait pas été possible sans l’appui des
pouvoirs publics marocains. La Loi sur le microcrédit de 1999 a fourni un cadre
clair pour le développement du secteur. Un soutien financier a été apporté par le
biais du Fonds Hassan II pour le développement économique et social. Le secteur
a également bénéficié de l’appui de la communauté internationale des bailleurs de
fonds. Enfin, une grande spécificité du secteur marocain du microcrédit réside
dans l’engagement des banques locales : les banques commerciales ont créé deux
des principales associations de microcrédit (AMC) et financent actuellement
environ 80% des actifs du secteur.
Entre 2003 et 2008, le nombre des clients actifs a été multiplié par quatre,
passant de 300.000 à 1.200.000. Mais, à partir de 2008, le secteur a dévoilé
quelques signes d'essoufflement avec des abaissements tant du nombre des
clients actifs que de l’encours des prêts. Des mesures ont alors été prises pour
assainir le portefeuille et permettre au secteur de prendre un nouveau départ.
Au cours de 2010, 12 AMC (voir une liste de ces AMC à la fin de la présente
étude) ont été en activité, totalisant un portefeuille d’encours d’environ 4,7
milliards de dirhams et plus de 880.000 clients actifs.
Chiffres-clés :
Indicateurs 2008 2009 2010 Effectif 6 446 6 031 5 788 Siège 1 067 752 799
Terrain 5 379 5 279 4 989
Clients actifs 1 230 190 919 148 880 703 Dont Individuel 240 486 387 892 291 555
Encours (En M. DHS) 5 531 537 4 796 089 4 669 717 Total Bilan (En M. DHS) 6 118 268 5 856 376 5 333 194
Montant Impayés (En DHS) 166 417 000 144 574 810 201 800 540 PAR > 30j (En DHS) 279 593 000 232 422 000 346 216 000 PAR > 90j (En DHS) 129 656 000 120 825 000 273 842 000
PAR > 180j (En DHS) 28 847 000 24 462 000 181 779 000 Montant Radié (En DHS) ND 484 508 000 151 591 000
Risque Taux PAR>30j 5,05 % 4,85 % 7,41 % Taux PAR>90j 2,34 % 2,52 % 5,86 %
Taux PAR>180j 0,52 % 0,51 % 3,89 % Taux de Radiation Portefeuille ND 10,10% 3,25%
ND : Non disponible.
Source: «Tendances du secteur», Centre Mohammed VI de Soutien à la Microfinance Solidaire.
81,90%87,60
%
Encours / Total Bilan
2009
2010 78,70%
75,30%
Total Dettes /Total Bilan
2009
2010 96,10%
86%
Total Dettes / Encours
2009
2010
-123
25
-140 -120 -100 -80 -60 -40 -20 0 20 40
2009
2010
Résultats d'Exercices (En millions de DHS)
64466031 5788
1067752 799
5379 52794989
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
Déc. 2008 Déc. 2009 Déc. 2010
Effectif global
Siège
Terrain
229
174 177
0
50
100
150
200
250
2008 2009 2010
Clients par Agent
800 850 900 950 1 000 1 050
2008
2009
2010
1 028
908
936
Encours par Agent (en milliers de DHS)
4 000
4 500
5 000
5 500
20082009
2010
4 496
5 218 5 302
Encours par Client (en DHS)
Principaux faits marquants du secteur marocain du micro-crédit
en 2010
√ Poste Maroc acquiert 10% dans le capital du fonds de financement des AMC,
JAÏDA, par achat d’actions auprès de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) qui
détient 45% du capital de ce fonds.
√ Convention maroco-italienne, en date du 2 mars, portant sur un prêt de 6
millions d’euros pour soutenir le microcrédit en milieu rural.
√ Rencontres Régionales du Micro-Entrepreneur à Fès, Marrakech et
Tétouan, à l’initiative du Centre Mohammed VI de Soutien à la Microfinance
Solidaire. Ces rencontres ont rassemblé des micro-entrepreneurs clients d’AMC
et des dirigeants de TPE autour d’ateliers de formations, de conférences et
d’expositions de produits pour le développement de réseaux de commerce
solidaire.
√ Madame Zoulikha NASRI représente S.M. le Roi au 14ème Sommet Afrique-
Moyen Orient sur le Microcrédit ayant eu lieu du 6 au 14 avril à Nairobi.
√ L’exonération de la TVA sur les opérations de crédit effectuées par les
AMC prorogée jusqu’à fin décembre 2015.
√ Promulgation d’un arrêté du Ministère des Finances fixant les conditions
d’utilisation de la Centrale des Risques. Les frais de consultation de cette
Centrale, gérée par Experian Maroc, sont ainsi fixés à 2 DH TTC par dossier
pour les petites et moyennes structures et 3DH pour les grandes. Ces tarifs
sont en baisse par rapport au prix de départ de 5 DH par dossier.
√ Rencontre entre Bank Al Maghrib et la FNAM dans la journée du 13
septembre. Les débats ont porté sur : la situation du secteur, ses perspectives
de développement, le processus de sa restructuration, l’adoption d’un code
d’éthique par la profession et son adhésion au Crédit Bureau.
√ Conseil d’Administration de la FNAM, le 23 décembre, au siège du Crédit
Agricole à Rabat. Le Conseil a validé les comptes et le rapport d’audit de la
Fédération pour l’exercice 2009, entériné le projet de la charte d’éthique, pris
connaissance de l’état d’avancement de la fusion de Zakoura Micro-Crédit par la
Fondation Banque Populaire pour le Micro-Crédit et de celui de la création du
Réseau de la Microfinance Solidaire.
√ Colloques, Rencontres, Congrès et Forums :
Colloque International à Oujda, du 13 au 14 mai, autour du sujet : « Banques
et institutions de microfinance : Partenaires ou véritables concurrents sur
la voie d’un développement soutenable ? »
Rencontre africaine des réseaux de l’Economie Sociale et Solidaire à
Kénitra, du 20 au 24 octobre, sous le thème : « L’Economie Sociale et
Solidaire : levier pour un développement approprié ».
3ème Congrès international sur le financement rural et agricole, du 28 au 30
octobre, à Marrakech.
1er Forum International sur le Développement Humain, du 1er au 2
novembre, à Agadir.
Incursion dans la période 2005-2009
Pourquoi cette incursion ? Il est question d’un processus ; c’est que l’état du
secteur en 2010 s’explique, en bonne partie, par ce qui s’est passé dans les
années antérieures. Un rappel rafraîchissant s’impose, en conséquence.
Il est actuellement avéré que le boom sans précédent de l’activité durant la
période 2005-2007 a été le facteur déclencheur d’une crise de remboursements
des microcrédits qui touchera le secteur par la suite.
En décembre 2007, la crise des impayés avait déjà débuté, mais son ampleur
était encore dissimulée par la croissance exceptionnelle du portefeuille des
prêts. Les impayés étaient importants pour les prêts accordés au début de
l’année 2007, mais l’essentiel du portefeuille, datant des six derniers mois,
n’était pas encore exposé aux arriérés. Le portefeuille à risque supérieur à 30
jours (PAR>30 j) a atteint 1,7% à fin 2007, contre 0,42% en 2003.
628 000
1 005 088
1 339 938
1 235 092
919 148
0
200 000
400 000
600 000
800 000
1 000 000
1 200 000
1 400 000
1 600 000
2005 2006 2007 2008 2009
Nombre de clients actifs
-8%
+60%
+33%-26%
1 500
3 242
5 448
5 531
4 796
0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000
2005
2006
2007
2008
2009
Encours des prêts en M. DHS
+68%
+1%
-14%
+ 116%
C’est véritablement courant 2008 que la crise commence à se faire ressentir
avec un PAR > 30 j qui passe à plus de 5%.
En septembre 2009, le PAR > 30 j atteignait le niveau alarmant de 10,5%. Les
abandons des créances ont eux aussi considérablement augmenté avec un impact
négatif sur la rentabilité et la solvabilité des AMC. En mai 2009, la Fondation
Zakoura Micro-Crédit annonçait un PAR> 30 j de plus de 30%.
Les causes de la crise sont bien connues maintenant : la croissance non maîtrisée
du portefeuille des actifs, l’absence d’instruments efficaces de gestion des
risques et le dépassement des capacités institutionnelles de certaines AMC,
notamment au niveau des politiques de crédit trop laxistes, des systèmes
d’information et de gestion obsolètes, et des lacunes au niveau du contrôle.
Les acteurs du secteur marocain de la microfinance (autorités de tutelle, AMC
et FNAM) ont réagi rapidement. Pour restaurer la confiance et éviter tout effet
de contagion au niveau des impayés, le gouvernement a organisé la fusion de
Zakoura et de la Fondation Banque Populaire pour le Micro-Crédit. Le
gouvernement a également mis en place, en collaboration avec Bank Al-Maghrib
(BAM) et la Fédération nationale des associations de microcrédit (FNAM), un
1,67%
5,05%
7,09%
9,00%
10,56%
4,85%
0,00%
2,00%
4,00%
6,00%
8,00%
10,00%
12,00%
2007 2008 mars-09 juin-09 sept.-09 déc.-09
Taux de PAR> 30 j
0
100 000
200 000
300 000
400 000
500 000
600 000
2007 2008 mars-09 juin-09 sept.-09 déc.-09
PAR : Evolution réalisée entre 2007 et 2009 PAR > 30j PAR > 90j PAR > 180j
Après Radiation de10,1% du portefauille
Tendance influencée par la radiation
Tendance libre (Effet de radiation
négligé)
plan de consolidation du secteur. Les quatre priorités de ce plan sont : renforcer
les IMF, contrôler le crédit croisé et prévenir le surendettement, sécuriser la
liquidité du secteur pour les besoins futurs, et améliorer le cadre réglementaire.
Pour leur part, les banques commerciales locales ont maintenu leurs lignes de
crédit et les institutions financières de développement n’ont pas exigé le
remboursement de leurs prêts.
Dans le même temps, les AMC ont considérablement freiné leur croissance et ont
réduit la taille de leur bilan. Elles ont également mis en place des plans de
redressement d’envergure, consistant à renforcer leurs méthodologies de crédit,
à constituer des équipes dédiées exclusivement au recouvrement des prêts et à
engager des poursuites judiciaires contre les emprunteurs présentant des
arriérés. Enfin, elles ont échangé régulièrement, via une centrale des risques
informelle, des informations sur les impayés de leur clientèle, afin de contrôler
le crédit croisé.
La FNAM a mis en place des commissions de travail relatives aux systèmes
d'information, au reporting, à la gouvernance et au contrôle interne. De son côté,
le ministère de l'Economie et des finances a adopté en décembre 2008 un arrêté
relatif au classement et au provisionnement des créances des clientèles des
AMC. Dans le même sens, Bank Al Maghrib a édicté en septembre 2009 une
directive relative à la gouvernance des AMC, de nature à favoriser la
transparence et une meilleure gestion des risques. Par cette directive, les AMC
sont désormais tenues de faire leur déclaration à la Centrale des risques
nationale qui est opérationnelle depuis octobre 2009 et gérée par un fournisseur
privé (Experian Maroc) et supervisée par Bank Al Maghrib.
Au-delà de ces mesures rapides, le ministère de l’Economie et des Finances s’est
rendu compte qu’il était primordial de renforcer et d’immuniser le secteur sur le
moyen et le long terme. C’est ainsi qu’il a entrepris concomitamment deux actions
majeures.
La première concerne l’étude sur la transformation institutionnelle des AMC. Elle
a pour objectif de définir le statut vers lequel devraient évoluer les associations
qui désirent se transformer et qui en ont la capacité. L’étude porte également
sur l’assistance technique au profit de ces associations tout au long du processus
de transformation.
La seconde mesure concerne le projet de création d’un réseau de microfinance
solidaire. Le but est de préserver la diversité du secteur et d’assurer les
conditions de la pérennité des associations de petite taille qui, bien que leur
poids dans le secteur soit faible, jouent un rôle important, du fait notamment de
leur proximité des populations cibles.
L’ensemble de ces mesures ont contribué à restaurer une certaine confiance
dans le secteur de la microfinance et ont fait émerger un nouveau secteur, plus
mature, doté notamment d’un système de centralisation des risques performant
et de systèmes améliorés de gestion des risques.
A fin décembre 2009, on note une amélioration du taux de PAR > 30 j du secteur
se situant à 4,85% contre 5,05% à fin décembre 2008. Quant à la part des
clients ayant contracté des prêts multiples, elle s’est placée à 27 % à fin 2009,
contre 37% à fin 2008.
L’encours des prêts affiche un montant de 4,796 milliards de DHS, soit un repli
de 14% par rapport à 2008, tandis que le nombre des clients actifs, il a baissé de
26%, passant de 1,230 millions en 2008 à 919.148 en 2009.
Tendances & situation du secteur en 2010
Après avoir connu des temps glorieux avec des chiffres très flatteurs, il semble
que le secteur du microcrédit au Maroc ait pris la mesure des difficultés
rencontrées depuis 2008 pour finalement se contenter de niveaux de production
prudents en 2010. L’activité a ainsi baissé, mais à un rythme moindre que celui de
l’année précédente. Les associations de micro-crédit ont poursuivi leurs actions
visant l’assainissement de leurs portefeuilles et l’amélioration des dispositifs de
gestion des risques. Or, les créances en souffrance ont enregistré des
augmentations à la fin de l’année sous-revue.
Clients actifs
919 148
888 861
868 815872 412
880 703
840 000
850 000
860 000
870 000
880 000
890 000
900 000
910 000
920 000
930 000
Déc. 2009 mars-10 juin-10 sept-10 Déc. 2010
Clients actifs
En une année glissante, le secteur comptait environ 890.000 clients actifs à fin
décembre 2010, contre près de 920.000 à fin 2009 et 1,34 million à fin 2007,
son plus haut niveau atteint jusque là. D’importants efforts ont été consentis par
les professionnels pour réduire le nombre total des clients avec des crédits
croisés.
Le nombre des clients actifs a baissé de 4% en 2010 par rapport à l’année
précédente (soit une perte de 38.445 clients actifs), contre -26% en 2009 (soit
– 315.944 clients actifs).
Encours des prêts
L’encours global tournait autour de 4,669 milliards de DHS à fin 2010 contre
4,796 milliards de DHS une année auparavant, soit une décroissance de 96,371
millions de DHS ou encore de 3%, en contrepartie d’une baisse de 14% à fin 2009
(soit un amoindrissement de 738,5 millions de DHS).
La hausse de 4% de l’encours à fin juin 2010 par rapport à fin mars de la même
année peut être expliquée par l’octroi de montants de prêts importants.
La tendance baissière de l’encours en 2010 trouve son origine dans le
resserrement des politiques de crédit enclenchée depuis 2008 par les AMC. En
revanche, l’encours moyen par client actif a légèrement augmenté, soit de 2 %,
passant de 5.218 DHS à 5.302 DHS. Les AMC ont ainsi prêté moins
qu’auparavant, mais pour des montants relativement plus élevés.
4 796 089
4 705 866
4 915 0424 839 965
4 669 718
4 500 000
4 600 000
4 700 000
4 800 000
4 900 000
5 000 000
Déc. 2009 mars-10 juin-10 sept-10 Déc. 2010
Encours (En milliers de Dhs)
5 218 5 294
5 6575 548
5 302
4 8005 0005 2005 4005 6005 800
Déc. 2009 mars-10 juin-10 sept-10 Déc. 2010
Encours par Client en DHS
Créances en souffrance
La tendance générale de l’évolution de l’ensemble des indicateurs des créances
en souffrance en 2010 a été vers la hausse.
Les impayés
A fin décembre 2010, les impayés du secteur se chiffrent à 201,801 millions de
DHS, contre 144, 575 millions de DHS à fin décembre 2009, soit une hausse de
57,226 millions de DHS (+ 40%), contre une baisse de 21,842 millions de DHS
(- 13%) à fin 2009 par rapport à fin 2008.
Cette évolution impacte négativement le taux d’impayés qui marque une hausse
de 1,31 point, passant de 3,01% à fin 2009 à 4,32% à fin 2010.
116 163
166 417144 575
203 169183 827
229 693
201 801
0
50 000
100 000
150 000
200 000
250 000
Déc. 2007 Déc. 2008 Déc. 2009 mars-10 juin-10 sept-10 Déc. 2010
Montant Impayés en M. DHS
2,11%
3,01%
3,01%
4,32%
3,74%
4,75%
4,32%
0,00% 0,50% 1,00% 1,50% 2,00% 2,50% 3,00% 3,50% 4,00% 4,50% 5,00%
Déc. 2007
Déc. 2008
Déc. 2009
mars-10
juin-10
sept-10
Déc. 2010
Taux d'impayés
Le Portefeuille à Risque (PAR)
Le PAR > 30 j
Le portefeuille à risque supérieur à 30 jours (PAR > 30 j) est passé de 232,422
millions de DHS en 2009 à 346,217 millions de DHS en 2010, enregistrant ainsi
une élévation de 49% (ou encore un additionnel de 113,795 millions de DHS
contre une baisse de 47,171 millions de DHS en 2009 par rapport à 2008).
Le taux du PAR > 30 j se chiffre à 7,41% en 2010, contre 4,85% en 2009, soit
une hausse de 2,56 points, attribuable tant à la baisse de l’encours des prêts qu’à
l’augmentation du montant du PAR > 30j.
92 107
279 593
232 422
335 009 327 452
399 184
346 217
0
50 000
100 000
150 000
200 000
250 000
300 000
350 000
400 000
450 000
Déc. 2007 Déc. 2008 Déc. 2009 mars-10 juin-10 sept-10 Déc. 2010
PAR > 30j en M.DHS
187 486
-47 171
113 795
204%
-17%
49%
-50%
0%
50%
100%
150%
200%
250%
-100 000
-50 000
0
50 000
100 000
150 000
200 000
Déc. 08/Déc.07 Déc. 09/Déc.08 Déc. 10/Déc.09
Additionnel du montant du PAR >30J en M.DHS Variation en % du montant total du PAR > 30j
Le PAR > 90 j
A fin 2010 par rapport à fin 2009, le PAR > 90 j du secteur enregistre une
hausse de 127%, passant de 120,826 millions de DHS à 273,842 millions de DHS,
soit un additionnel de 153,016 millions de DHS contre un retranchement de 8,831
millions de DHS à fin 2009 par rapport à fin 2008.
1,67%
5,05%
4,85%
7,12%
6,66%
8,25%
7,41%
0,00% 1,00% 2,00% 3,00% 4,00% 5,00% 6,00% 7,00% 8,00% 9,00%
Déc. 2007
Déc. 2008
Déc. 2009
mars-10
juin-10
sept-10
Déc. 2010
Taux PAR>30j
40 452
129 657 120 826
172 435
235 483
311 673273 842
0
50 000
100 000
150 000
200 000
250 000
300 000
350 000
Déc. 2007 Déc. 2008 Déc. 2009 mars-10 juin-10 sept-10 Déc. 2010
PAR > 90j en M. DHS
89 205
-8 831
153 016221%
-7%
127%
-50%
0%
50%
100%
150%
200%
250%
-20 000
0
20 000
40 000
60 000
80 000
100 000
120 000
140 000
160 000
180 000
Déc. 08/Déc.07 Déc. 09/Déc.08 Déc. 10/Déc.09
Additionnel du montant du PAR >90J en M.DHS Variation en % du montant total du PAR > 90j
Le taux du PAR > 90 j s’établit à 5,86%, contre 2,52% une année auparavant, soit
une hausse de 3,34 points, contre une baisse de 0,18 point en 2009 en
comparaison avec 2008.
Le PAR > 180 j
Le PAR > 180 j se chiffre à 181,779 millions de DHS, contre 24,462 millions de
DHS à fin 2009, soit une hausse de 157,317 millions de DHS (+643%), contre un
abaissement de 4,385 millions de DHS (- 15%) en 2009 par rapport à 2008.
0,73%
2,34%
2,52%
3,66%
4,79%
6,44%
5,86%
0,00% 1,00% 2,00% 3,00% 4,00% 5,00% 6,00% 7,00%
Déc. 2007
Déc. 2008
Déc. 2009
mars-10
juin-10
sept-10
Déc. 2010
Taux PAR>90j
6 578
28 847 24 462
95 130
117 450
213 635
181 779
0
50 000
100 000
150 000
200 000
250 000
Déc. 2007 Déc. 2008 Déc. 2009 mars-10 juin-10 sept-10 Déc. 2010
PAR > 180j en M. DHS
Quant au taux du PAR > 180j, il se situe à 3,89% à fin 2010, contre 0,51% une
année auparavant, soit un surcroît de 3,38 points.
Résultat d’exercice
La plupart des AMC ont renoué avec des résultats positifs en 2010, réalisant un
bénéfice net cumulé de 25 millions de DHS, après une perte nette de 123
millions de DHS en 2009 et un solde positif de 25 millions de DHS en 2008.
Le surplus de 25 millions de DHS viendra soutenir les fonds de micro-crédits.
22 269
-4 385
157 317
339%
15%
643%
0%
100%
200%
300%
400%
500%
600%
700%
-20 000
0
20 000
40 000
60 000
80 000
100 000
120 000
140 000
160 000
180 000
Déc. 08/Déc.07 Déc. 09/Déc.08 Déc. 10/Déc.09
Additionnel du montant du PAR >180J en M.DHS Variation en % du montant total du PAR > 180j
0,12%
0,52%
0,51%
2,02%
2,39%
4,41%
3,89%
0,00% 0,50% 1,00% 1,50% 2,00% 2,50% 3,00% 3,50% 4,00% 4,50% 5,00%
Déc. 2007
Déc. 2008
Déc. 2009
mars-10
juin-10
sept-10
Déc. 2010
Taux PAR>180j
Les AMC se sont davantage concentrées en 2010 à recouvrir d’anciennes dettes,
ce qui a permis notamment l’amélioration du résultat net, avec comme corollaire,
la baisse de l’activité de distribution des prêts, en parallèle à une augmentation
importante des créances en souffrance.
25
-123
25
-140
-120
-100
-80
-60
-40
-20
0
20
40
2008 2009 2010
Résultat d'exercice (en millions de DHS)
Réglementation, supervision et principaux acteurs
Type Acteurs clés ou législation
Description
Autorité de supervision Bank Al Maghrib Les AMC doivent soumettre régulièrement leurs informations de portée, états financiers et détails de financement à Bank Al Maghrib.
Législation spécifique à la microfinance
Loi N° 18-97 relative au Microcrédit promulguée en 1999
La loi de 1999 n°18-97 relative au microcrédit impose un statut légal spécifique aux IMF, un plafond de prêt de 50.000 DHS et la viabilité financière des AMC à partir de 5 ans d’existence.
Soutien & Assistance
Centre Mohammed VI de Soutien à la Microfinance Solidaire
Le Centre intervient sur trois axes majeurs : 1- Formation du personnel des AMC et des bénéficiaires de leurs produits et services ; 2-Appui à la commercialisation et promotion de la micro-entreprise ; 3-Observatoire national de la Microfinance.
Réseau
Fédération Nationale des Associations de Microcrédit (FNAM)
La FNAM a été créée en 2001, et ses statuts revus en 2008. La fédération offre son apport à la restructuration du secteur à travers notamment des commissions et des groupes de travail.
Réseau de Microfinance Solidaire
C’est une association à but non lucratif constituée de 8 AMC devant mutualiser leurs moyens de développement et rassemblées autour de la Fondation ARDI.
Centrale des Risques
Centrale des Risques informelle
8 des 12 AMC partagent leurs informations. La centrale a été initiée par les 4 plus grandes AMC vers la fin de 2007.
Centrale des Risques formelle de Bank Al Maghrib
Opérationnelle depuis octobre 2009 et gérée par Experian Maroc, cette Centrale des Risques devrait donner plus de visibilité aux AMC sur l’endettement de leur clientèle.
Programmes de développement
Millenium Challenge Account (Projet Services financiers/Microcrédit). L’APP (Agence pour le Partenariat et le Progrès) est chargé de la mise en œuvre de ce projet.
L’objectif recherché est le développement des AMC pour accroître leur efficience dans leur mission sociale.
JAÏDA Fonds d’investissement dédié au secteur de la microfinance marocain
JAÏDA facilite l’accès au financement des AMC via une offre de prêts senior et subordonnées.
Liste des Associations de Micro-Crédit (AMC)
Dénomination sociale Adresse du siège social
Association AL AMANA pour la Promotion des Micro-entreprises (AL AMANA)
40, Rue Al Fadila, quartier industriel, Q.Y.M., RABAT 10.000
Association Al Karama pour le Micro-Crédit (AL KARAMA)
38, Bd Abdelmoumen, Appt 23, 4ème étage, Hassan, Rabat
Association Ismaïlia pour le Micro-Crédit (AIMC)
115, Bd Lahboul- BP 2070 MEKNES
Association Marocaine de Solidarité Sans Frontière (AMSSF)
1, Rue Abi Dar El Ghoufari - Quartier Prince Héritier – 1er étage, FES
Association Oued Serou pour le Micro-Crédit (AMOS)
Rue Oued Sbou, Hay Ettakaddoum – El Kbab - Khénifra
Association Tétouanaise des Initiatives Sociaux-Professionnelles (ATIL)
70, Avenue Hassan II, Résidence Paloma Blanca, 1er étage, Appt 1, Tétouan
Fondation Banque Populaire pour le Micro-Crédit (FBPMC)
3, Rue Docteur Veyre, Résidence Patio, CASABLANCA
Fondation ARDI 137, Avenue Allal Ben Abdallah, Rabat 10.000
Fondation Micro-Crédits du Nord 6, Rue Rachid Réda, Résidence Hayat 2, entresol, appt. 34, TANGER
Fondation pour le Développement Local et le Partenariat (FONDEP)
17, Rue Cadi Senhaji, Pinède – Souissi II, RABAT 10.000
TAWADA 119, avenue de la Résistance, appt. 27, RABAT
Institution Marocaine d’Appui à la Micro-Entreprise (INMAA)
9, Rue Kser Essok, appt. 6, Quartier Hassan, 3ème étage, RABAT