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QIlI SONT DANS L'ÉCRITURE SAINTE OU LA PAROLE DU SKIGNRUR , , DEVOILES: lei UIII qui .ODt da .. la GeDèH, AVEC LES MERVEILLES QUI ONT ÉTÉ VUiS DUS LE MONDE DES ESPRITS ET DANS LE crBL DES UGt:s. OUVRAGE D'EMMANUEL SWEDENBORG PUBUÉ EN LATIM DE 1"9 A H36, ,.a"'D'D'I'f PAR 1. F. E. LE BOYS DES GUAYS. TOME DIXIÈME. CHAPITRES XLV - L. Nol 5861 6626. SAINT-AMAND (CRBa). A la librairie de l.A NOUVELLE JÉRUSALEM, chez PORTE, libraire. PARIS. M. MINOT, rue Guénégaud, 7. Chez { TREUTTEL et WURTZ, libraires, rue de Lille, 17. LONDRES. SWEDENBORG'S PRINTING SOClETY, 6, King street, Holborll. :1 8 5 3.

Em Swedenborg Arcanes Celestes Tome Dixieme Genese Xlv L Numeros 5867 6626 Le Boys Des Guays 1853

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Arcanes Célestes... ... Tome 10 ... ... Em. Swedenborg

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  • 1. 11~lNE~ ~ltl~TI~ QIlI SONT DANS L'CRITURE SAINTE OU LA PAROLE DU SKIGNRUR , ,DEVOILES: lei UIII qui .ODt da. . la GeDH, AVEC LES MERVEILLES QUI ONT T VUiS DUS LE MONDE DES ESPRITS ET DANS LE crBL DES UGt:s. OUVRAGE D'EMMANUEL SWEDENBORGPUBU EN LATIM DE 1"9 A H36, ,.a"'D'D'I'fPAR 1. F. E. LE BOYS DES GUAYS.TOME DIXIME.GEN~;SE, CHAPITRES XLV - L.Nol 5861~ 6626.SAINT-AMAND (CRBa).A la librairie de l.A NOUVELLE JRUSALEM, chez PORTE, libraire. PARIS. M. MINOT, rue Gungaud, 7. Chez { TREUTTEL et WURTZ, libraires, rue de Lille, 17. LONDRES.SWEDENBORG'S PRINTING SOClETY, N 6, King street, Holborll.:1 8 5 3.

2. u: u:> ... '" ... ... '" ... -< ,., -< Z 8'"= '" ~ , avec le Bien Interne qui est Joseph, par le Mdium qui est Benjamin, et aussi par le Bien spirituel qui est ISl'al. 5952. Et leur donna J oseplz des chariots selon la bouche de Pharaon, signifie que par l' fnteme ils eurent les doctrinaux. comme il plaisait: on le voit par la reprsentation de Joseph, qui est celui qui donna. en ce qu'il est le Bien Interne, comme il a dj t montr; par la signification des c!zwiots. cn ce qu'ils sont les doctrinaux, N 5965; et par la signification de selon la bouche de Pharaon, en ce que c'est comme il plaisait, savoir, aux vrais spirituels, qui son t les fils d'Isral, parce que ces vrais sont dans le Naturel, qui est repl'sent pal' Pharaon, N' 5160, 5799, et que des chariots par lesquels sont signifis ls doctrinaux, ont t mis leur disposition. Il est dit, (1 comme il plaisait, 1) parce que les doctrinaux, qui sont signifis par les chariots d'gypte, sont tirs du sens litLl'al de la Pal'ole, N 59It5, lequel, sans le sens interne, peut tre appliqu chaque bien; en effet, le Seigneur n'enseigne ouvertement les vl'ais qui que ce soit, mais par le bien il conduit penser quelle chose est le vrai, et en outre il inspil'e, l'insu de . l'homme, l'apereption et pal' suite le choix. que telle chose est le vrai, parce qu'ainsi le dicte la Pal'ole, et pal'ce qu'elle cadre avec la Parole; ainsi le Seigneur adapte les vr-ais selon la rception du bien par chacun; comme cela se fait selon l'affection de chacun, et ainsi dans le libre, il est dit Ci, comme il plaisait. ) 5953. Et iUeur donna de la provision pour le chemin. si gnifie la sustentation par le bien et le vrai pendant ce temps l : on le voit par la signification de la provision. en ce qne c'est la sustentation par le !.>ien et le vrai, N 5It90. 60. GENSE. CHAP. QUARANTE-CINQUIME.57 5956. Et eux tous il donna pour chacun des habits de rechange. signifie les vrais initis au bien: on le voit pal' la signification des habits. en ce qu'ils sont les vrais, ainsi qu'il va tremontr; de l, les habits de rechange sont les vrais qui sont nou veaux, el' les vrais deviennent nouveaux quand ils sont initis au bien, car alors ils reoivent la vie; en effet, il s'agit de la Conjonction de l'homme Naturel avec l'homme Spirituel, ou de l'homme Externe avec l'homme Intel'ne; quaud fa conjonction se fait, lesvrais sont changs et deviennent nouveaux, cal' ils reoivent la vic par l'influx du bien, voir ci-dessus N 5951 : que change.' d'habits ait t un reprsentatif que les saints vrais taient revtus, et que c'est aussi pour cela qu'il y avait des habits de l'echange, on le voit,N 65!J5. Si dans la Parole les Habits signifient les Vrais, c'est parce-que les vrais l'evtent le bien peu prs comme les vaisseaux revtent le sang, et les fibl'es l'esprit: si l'HaM est le significatif du vrai, c'est parce que les esprits et aussi les anges apparaissent couverts de Vtements, et chacun selon les vrais qui sont chez lui, de vtements blancs ceux qui sont dans les vrais de la foi d'o pro vient le bien, et de vtements d'une hlancheur resplendissante ceux qui sont dans les vl'ais de la foi qui proviennent du bien, cal' le bien est transpal'ent pal' le vrai, cie l la splendeur; voir N 52h8. Que les Esprits et les Anges apparaissent dans des vte'ments, c'est aussi ce qu'on peut voir d'aprs la Parole, o il est l'apport que des Anges ont t vus; comme dans Matthieu: Il L'apparence tIe )) l'Ange assis auprs du spulcre du SeigneUl' tait comme un )l clair, etson vtement, blanc comme de la neige. il-XXVIII.3. - Dans Jean: (1 Sur les trOnes je vis vingt-quatre anciens assis, )) couverts de vtements blancs. Il - Apoc. IV. h. - Dans le Mme: (1 Celui qui tait assis sur le Cheval blanc tait couvert )) d'un tement teint de sang, et son Nom est appel la Parole )l de Dieu: ses armes dans le Ciel Le suivaient SUI' des chevauxIl blancs, vtues de fin lin blanc et net. )l - Apoc. XIX. 11. 13, 1!J; - les Vtements blancs comme de la neige, el le fin lin blanc, signifient les saints vrais, cal' le blanc et la blancheur res plendissante ~e disent des vrais, No' 3301, 3993, h007, 5319; et cela, parce qu'ils approchent trs-prs de la lumire, et que la Lu mire qui procde dn Seigneur est le Divin Vrai; aussi quand le 61. 58ARCANES CLESTES. Seigneur fut transfigur, ses vtements apparurent-ils comme la Lum ire, ainsi qu'il est dit dans Matthieu: ( Quand Jsus fut trans figur, sa face resplendit comme le Soleil, et ses Vtements de I) vinrent comme la Lumire. Il - XVII. 2 ; - que la Lumire soit le Divin VI'ai, on le sait dans l'glise; et qu'elle soit compare un Vtement, on le voit dans David: ( Jhovah s'enveloppe de 1) Lumire comme d'un Vtement. 1) - Ps. CIV. 2. - Que les'tements soient les vrais, on le voit clail'ement par un grand nom bre de passages dans la Parole, comme dans Matthieu: (( Le Roi, )) tant entr pOUl' voir ceux qui taient table, aperut l un Il homme non vtu d'un habit de noces; et il lui dit: Ami, COfil ment es-tu entr ici n'ayant pas un habit de noces; c'est 1) pourquoi il fut jet dans les tnbres de dehors. 1) . - XXII. 11, 12, 13; - Qui sont ceux qui sont entendus pal' l'homme non vtu d'un habit de noces, on le voit, N 2132. Dans sae: Rveille Il toi, rveille-toi, l'evts-toi de ta fOl'ce, Sion; revts-toi de tes1)habit. d'ornement, Jrusalem, ville de saintet, paJ'ceque chez 1)toi ne continueront plus venir l'incirconcis et le souill. LU.1 ;-les hahits d'ornement sont les vrais d'apl's le hien. Dans zchiel: (1 Jete vtis de broderie, et je te chaussai de taisson, Il et je te ceignis de (in lin, et je te couvris de soie; tes vte)) ments, (taient) (in tin et soie et broderie; de la fine farine, 1) du miel et de l'huile tu mangeais. Il -XVI. 10, 13; -il s'agitde Jrusalem, par laquelle il y est entendu l'I~glise Ancienne spi rituelle, qui fut instaure pal' le Seigneur, aprs que l'glise Tr's Ancienne Cleste eut expir; les vrais dont celte glise fut grati lie sont dcl'its pal' des vtements; la bl'oderie est le scientifique; quand le scientifique est rel, il apparat allssi comme de la bl'odel'ie, et comme du galon, dans l'autre vie, c'est ce qu'il m'a aussi t donn de voil';.le fin lin et la soie sont les vrais d'apl's le bien, mais ces vrais dans le ciel; comme ils sont l dans la lumire du ciel, ils son! trs-resplendissants et tl'ansparents. Dans le M.me: ( Le 1)(in lin en bl'odei'ied'gypte fut ce que tu dployais; et t'hya 1) cinthe et la pourpre des les d'lischah furent ta couverture. 1)- XXVU: 7; - l, il s'agit de Tir, par'iaquelle sont reprsentes les connaissances du vrai et du bien, N 1201, qui, lorsqu'elles sont relles, sont le lin lin en bl'odel'ie d'gypte; l'hyacinthe et la 62. GENSE. CHAP. QUARANTE-CINQUIME. 59pourpre sont le bien qui en provient ou le bien du vl'ai. Dans Da vid : (( Taule glorieuse la fille de Roi, de tissus d'or (esl) son v tement; dans des broderies elle sel'a amene au Roi. ) l's. XLV. H, 15; -la fille de Roi, c'esll'affeclion du vrai; sonvtement de tissus d'or, ce sont les vl'ais dans lesquels est le bien; les broderies sont les vrais infimes. Dans Jean: ( Tu as quelque ) peu de Noms dans Sarcles, qui n'ont point souill leurs vte ments; et ils marcheront avec Moi en (vtements) blancs, 1) parce qu'ils sont dignes. Le vainqueur,-celui-I sem couvert de) vtements blancs. 1) -Apoc. III. li, 5; - ne point souillel' ses vtements, c'est ne point corrompre les vl'ais par les faux, Dans le Mme: ( Heureux celui qui veille et garde ses vtements, atin )) qu'il ue mal'che pas nu, el qu'on Ile voie pas sa honte. ) Apoc XVI. 15; - les vtements sont de mme les vl'ais; ce sont les vrais de la foi, tirs de la Parole, qui sont particulirement si gnifis pal' les vtements; celui qui ne s'est pas acquis des vrais tirs de la Parole, ou qui ne s'est pas acquis des vrais ou vraisem blances til's de sa religiosit, comme les gentils, et ne les a pas ap pliqus la vie, n'est pas dans le bien, quoiqu' i1s'imagine ytre; cal', puisqu'il n'a aucun ,vl'ai tir de la Parole ou de la l'eligiosit, il se laisse, au moyen cles raisonnements, conduire pal' les mauvais es prits aussi bien que pal' les bons, et ainsi ne peUL tre dfendu pal' lesAnges; cela est entendu pal'(( veiller et gardel' ses Vtements, afin qu'il ne marche pas nu, et qn'on ne voie pas sa honte, 1) Dans Zacha rie: ( Jhoschua tait dans des Habits souills, et il se tenail ainsi )) devant l'Ange, qui dit ceux qui se tenaient devant lui : Otez les ) habits souills de dessus lui, Et il lui dit: Vois, j'ai rait passer de dessus toi Lon iniquit, el en te couvrant d' habits de l'e n change. )l - III. 3, ft; -les habits souills sonlles ~rais cor rompus pal' les faux qui pl'oviennent du mal; c'est pourqUoi aprs que ses habils ont t ls el que d'autres ont t pris, il est dit: (( Vois, j'ai fait passel' de dessus toi ton iniquit; 1) que l'iniquit ne passe point pal' un changement d'habits, chacun peut le savoir; de l aussi chacun peut conclul'e que le changement d'habits a ~ un reprsentatif, comme aussi l'action de laver les habits qui fut ordonne quand ils se purifiaient, pal' exemple, quand ils appro chrent de la montagne de Sina, -- Exod, XIX. 16; - et quand 63. 60ARCANES CLESTES. ils taient nettoys de leurs impUl'ets,- Lvit. XI. 25, !JO. XIV. 8, 9. Nomb. VIII. 6,7. XIX. 21. XXXI. 19 23, 2/J ;-cal' es11et toiements des impurets se font par les vrais de la foi, parce que ces vrais enseignent ce que c'est que le bien, la charit, le prochain, la foi, que le Seigneur existe, qu'il y a un Ciel, une vie ternelle; on ne sait pas ce que sont ces choses sans les vrais qui les enseignent, et mme on n'en .connat pas l'existence; qui sait par soi-mme autre ment, sinon que le bien de l'amour de soi et de l'amoUl' du monde est l'unique chose qui soitpour l'homme un bien, cal' l'un et l'autre amour est le plaisir de sa vie? et qui peut connaUt'e, sinon d'apl's les vrais de la foi, qu'il y a un autre bien qui peut tre appliqu l'homme, savoil" le bien de l'amour envers Dieu, et le bien de la charit l'gard du prochain, et que la vie cleste est dans ces biens, et qu'autant l'homme ne s'aime pas plus que les autl'es et n'aime pas le monde plus que le ciel, autant du Seigneur pal' le ciel il in flue de ce bien? D'apl's cela, on peut voir que la pUl'ification, qui a t reprsente pal' l'action de lavel' les habits, se fait pal' les vrais de la foi. 5955. Et il Benjamin il donna trois cents sicles d'argent, signifie au 1J1 dium la plnitude du vrai d'aprs le bien: on le voit par la reprsentation de Benjamin, en ce qu'il est le M dium, No' 5600,5631,5639,5688,5822; par la reprsentation de Joseph, qui donna, en ce qu'il est le Bien In tel'lle, No' 5826,5827, 5869, 5877; pal' la signification de trois cents, en ce que c'est le plein, ainsi qu'il va lre montr; et par la signification de {'argent, en ce que c'est le vrai, No' 1551, 295/J, 5658; de l il est vident que par, Benjamin il donna trois cenis sicles d'argent, il est si _gnifi qu'il donna au Mdium la plnitude du vrai d'apl's le bien,car le Mdium que Benjamin repl'sente est le Vrai intl'ieur procdant du Cles!e Interne par l'influx, N' 5600, 5631. Si troiscents est le plein, c'est parce que ce nombl'e vient de tl'ois et decent pal' multiplication, et que trois signifie le plein, N' 2788,ls!J95; et cent, beaucoup, N /J/JOO; cal' par les nombl'es simples,d'o proviennent les nomhres composs, on voit ce que ceux-ci enveloppent. Trois cents enveloppe aussi la mme chose, lorsqu'il estnomm ailems dans la Parole, par exemple, 100'squ'i1 est dit quel'arche de No avait Uois cents coudes en longueur, - Gen, VI. 64. GEN]~SE. CHAP. QUARANTE-CINQUIME. 61 1.5 : - et que les hommes par qui Gidon frappa Midian etaient trois cents; il en est parl ainsi dans le Livre des Juges: II y eut ) pour le nombre de ceux qui lappaient dans leilr main leUl' bou- 1) che, Trois cents hommes; Jhovah dit Gidon : Par les Trois)) cents hommes qui ont lapp je livrerai Midian dans ta main. Gi- don divisa les Trois cents hommes en trois troupes, et il donna 1) un clairon en la main' de chacun d'eux, et des c'Uches vides, et1) des torches au milieu des cruches. Quand ils sonnrent des Trois)) cents clairons, Jhovah touma l'pe de chacun contre son com- )) pagnon, et contre tout le camp.1) -VU. 6,7,8, :1.6, 22; - l, le plein est encore signifi pal' les Trois cents hommes, comme aussi pal' les trois troupes dans lesquelles ces trois cents avaient et diviss; et cent, qui tait le nombre de chaque troupe, signifie beau- coup et assez, par consquent que cela tait suffisant contre Miclian : en outre, toutes ces choses, savoir, le choix des hommes qui lap- pel'aicnt l'eau dans la main, le clairon donn chacun d'eux, les cl'uches dans lesquelles taient des torches, taient des reprsenta- tifs; et cela, parce que Midian, contre lequel ils devaient marcher, l'eprsentait le vrai qui n'est pas le vrai, parce qu'il n'y a pas en lui le bien de la vie; mais, d'aprs la Divine l'l'Iisricorde du Seigneur, il sera parl ailleurs de chacun de ces l'eprsentatifs; que les nom- bres aient aussi t reprsentatifs, cela est vident par plusieurs autres passages, pal' exemple, pour Sept dans Josu quand on prit Jricho, car alors il fnt ordonn que Sept prtres porteraient Sept trompettes de Jubilation devant l'ar'che; que le septihne 1) Jour ils feraient le tour de la ville sept fois. )) - Chap. VI. a. 5956. Et cinq habits de rechange, signifie beaucoup du vrai d'apres le naturel: on le voit par la signification de cinq, en ce que c'est beaucoup, N 5708 ; et par la signification des ha- bits de rechange, en ce qu'ils sont les vrais initis au bien; que ce soit (1 d'aprs le naturel, c'est pal'ce que les Habits se disent du Naturel. Si le Vrai d'aprs le naturel tait au Mdium, qui est re- prs~nt paI' Benjamin, c'est parce que, pOUl' qu'il soit Mdium, il faut qu'il tienne de l'Inteme et de l'Externe, N 5822; ce qu'il tient de l'Interne est entendu en ce que le Mdium a la plnitude du vrai d'aprs le bien, ce que signifient les trois cenIs sicles d'argent, dont il vient d'll'e parl, N 5955; ce qu'il tient de l'Exteme est 65. 62ARCANES CLESTES. entendu pal' beaucoup du vrai d'aprs le naturel, ce que signifient les cinq habits de rechange. 5957. Et son pre il envoya, comme ceci, signifie ce qui fut gmtuitement donn au bien spirituel: on le voit par la re- . prsentation d'Isral, qui ici est le pre, en ce qu'il est le Bien spi rituel d'aprs le naturel, comme N' 5801, 5803, 5806, 5812, 5817,5819,5826,5833; et par la signification d'envoyer, en ce que c'est donner gratuitement, car tout ce qui influe du Seigner par l'Inteme dans l'Externe ou dans le Naturel, et mme ce qui in flue dans le Bien sph'ituel, qui est ISl'al, parce que ce bien vient du naturel, est donn gratuitement: il est vl'ai que le Seigneur de mande de 'homm l'humiliation, l'adoration, des actions de gr ces, et plusieurs autl'es choses, qui semblent tre des rmunrations, et qu'ainsi ce n'est pas gmtuitement ; mais le SeigneUl' ne demande pas cela pour lui, car le Divin ne retire aucune gloire de l'humilia tion, de l'adoration, ni des a'ctions de gl'ce de l'homme; dans le Divin absolument rien de l'amour de soi ne peut tre suppos, lors qu'il requiert de tels actes, ce n'est pas ponr lui, mais c'est pourl'homme lui-mme, car lorsque l'homme est dans l'humiliation, ilpeut l'ecevoir du Seigneur le bien, cal' il a t alors spar de l'a mour de soi et des maux de cet amour qui font obstacle; c'es,! pourquoi le Seigneur veut l'tat d'humiliation chez l'homme pom'l'homme, parce que quand l'homme est dans cet tat, le Seigneurpent influer avec le bien cleste: il en est de mme de l'adorationet des actions de grce.5958. Di,x nes portant du bon de l'gypte, signifie lesmeilleurs scientifiques avec de nombreux services: on le voitpal' la signification de dix, en ce que c'est beaucoup, N-3107,11638, 508 ; par la signification des nes, en ce qu'ils sont lesscientifiques, N 57!J1, ici le~ scientiftques infimes, dont il a tparl, N 5936, qui sont des services, parce qu'ils portent les intrieurs ; et pal' la sigllification du bon de l' gypte, en ce que cesont les scientifiques, comme ci-dessus, N' 59h2, 59h9, mais lesscienlifiques de l'glise, car ces scientifJques sont particulirement signifis pal' l'gypte, No' h7h9, h9M, h966; que ces scientifiques soient le bon de l'gypte, c'est parce qu'ils sont envoys par Jo-seph Isral, c'est--dire, par le Cleste Inteme au Bien spirituel. 66. GENSE. CRAP. QUARANTE-CINQUIME. 63 5959. Et di.x nesses portant du bl et du pain, signifie le t'rai du bien et le bien du vrai aussi (mec de nombreux ser- m'ces : on le voit pal' la signi fication de dix, en ce que c'est beau- coup, comme ci-clessus, N 5958 ; par la signification des nesse,~, en ce qu'elles sont des services, comme aussi ci-dessus, N 5958; par la signification du bl, en ce que c'est le bien du vrai, N 5295, M10, mais ici le vrai du bien, parce que c'est par le cleste Inter- ne, qui est Joseph; et par-la signification du pain, en ce qu'il est le hien de ce vrai, N; 276, 680,2165,2177,3/178, 335, lI211, 11217, lI735, 6976. A l'gard cie ce que le bl signifie le vrai du bien, et ailleurs le bien du vrai, voici il. quoi cela tient: II en est al1- trement des significations quand il s'agit cie l'influx du cleste in- terne, et autt'ement quand il s'agit de l'influx du spirituel interne; ce qui influe clu cleste intel'lle n'est que le bien, qui, il. la vrit, a en soi le nai, mais ce vrai est le bien; et ce qui intlue du spirituel interne n'est que le vrai, qui, lorsqu'il est devenu vrai de la vie, est appel bien clu vrai; c'est clonc cie l que le bl signifie tantOt le bien clu vrai, et tanttle vrai du bien, ici le vl'ai clu bien parce qu'il procde du Cleste Intel'l1e, qui est Joseph. Si les nesses out port du bl et clu pain, et les lles du bon de l'gypte, c'est parce que les nes signifient les services en tant qu'ils se rfrent au nai, et les nesses les services en tant qu'ils se rfrent au bien; c'est pour cela que SUl' les nes taient portes les choses qui taient en rapport avec eux, ct SUI' les nesses eelles qui taient en rapport avec elles; autrement il n'aurait pas t besoin cie dire qu'il y avait des nes et cles nesses, ni ce que ceux-l et celles-ci portaient.5960. Et de la nourriture pour son pre pour le chemin, . signifie le vrai intrieur pow' le bien spirituel pendant ce temps-l: on le voit pal' la signification de la nourriture, en ce que c'est le vrai intrieUl', car ce vl'ai existe par le vrai du bien et par le bien clu vrai, qui sont signifis par le bl et le pain, N 595); et ussi le vrai intriem est une nourriture pOUl' le bien spii'ituel ; par la reprsentation d'Isral, qui ici est le pre, en ce qu'il est le bien spirituel, N 5957 ; et par la signification de pOlir le chemin, en ce que c'est pendant ce temps-Iii, savoir, avant qu'il vnt, c'est- -dire, avant que la pleine conjonction se ft.5961. Vers. 2/1, 25, 26, 2, 28. B t il renvoya ses (l'rrs ; 67. 6ltARCANES CLESTES. et ils s'en allb'ent; et il leur dit: Ne vo'us querellez point dans le chemin. Et ils monterent de l'gypte, et ils vinrent en la terre de Canaan vers Jacob leur pre. Et ils lui /"ap portrent, en disant: Encore Joseph vit; et mme, lui, do mine sur toute la terre d'gypte. Et son cur dfaillit, parce qu'il ne les crut point. Et ils lui prononcrent toutes les pa roles de Joseph, qu'il leur a1)ait prononces; et il vit les cha riots qu'avait envoys Joseph pour le porter; ct fut ravi-c l'esprit de Jacob leur pre. Et dit Isral: (C'est) beaucoup! Encore Joseph mon fils vit; j'irai, et je le verrai avant que je meure. - Et il renvoya ses (l'res; et ils s'en allrent, si gnifie l'occultation: et il leur dit : Ne vous querellez point dans le chemin, signifie la perception donne afin qu'ils soient dans la tranquillit: et ils montrent de l'E'gypte, signifie qu'ils se re tirrent des scientifiques de l'glise: et ils vinrent en la {erre deCanaan vers Jaob leur pere, signifie l'habitation o est le bien naturel non spirituel: et ils lui rapporterent en. disant, signifie l'influx et l'aperception: encore Joseph vit, signifie que l'Interne n'a point t rejet: et mme, lui, domine sur toute la terre d'E'gypte, signifie que le Mental naturel est sous son pouvoir.; et son cur 'dfaillit, parce qu'il ne les crut point, signifie la dfaillance de la vie natmelle, et par l de l'enlendement ; et ils lui prononcrent toutes les paroles de Joseph, qu'illeur'avait prononces, signifie l'intlux procdant du cleste du spirituel: et il vit les chariots qu'avait envoys Joseph pour le porter, si gnifie les doctrinaux prO'enant de l, lesquels devaient persuader; et fut raviv l'esprit de Jacob leur pere, signifie la vie nouvelle:et Isral dit, signifie le bien spil'jtuel maintenant: (c'est.) beaucoup! encore Joseph mon fis vit, signifie la joie de ce que l'Interne n'a pas p~1' ; j'i/"ai, et je le verrai avant que je meure, signifie le dsir de la conjonction, avant qu'il y ait le nouveau.59G2. Et il renvoya ses frres, et ils s'en alli:ren~, signifiel' occultqtion .' on le voit pal' la signifieation de renvoyer, en ceque c'est loigner de soi, par consquent n'tre plus prsent chezeux comme auparpvant; et pal' la significHtion d'aller ou de s' enaller, en ce que c'est vivre, puis vivre plus loin, et aussi abandon- 'ner, Ns 3335, 3111 G, 3690, 6882, 5693, 5696, ainsi c'est tre 68. GENSE. CHAP. QUARANTE-CINQUIME. 65 cach. Qu'il s'agisse maintenant de l'loignement d'avec le cleste Inteme, et ainsi de l'occultation de ce cleste, on le voit par ce qui suit dans le sens interne. Celui qui ne sait pas ce qui a lieu au sujetde l'tat de la vie des esprits et des anges dans les cieux, ne peutpas non plus savoir pourquoi il s'agit maintenant de l'occultation du vrai et du bien, quand peu auparavant ils avaient t dans leur lumire : cet tat dans le ciel consiste en ce que les esprits et les anges ont le Matin, Midi et le Soir, puis le point du jour, et de nouveau lematin, et ainsi de suite; leur matin, c'est quand le Seigneur est pl' sent et les batifie d'une flicit manifeste, alors ils sont dans la per ception du bien; midi, c'est quand ils sont dans la lumire des vrits; et le soir, quand ils en sont loigns, alors il leur semble que le SeigneUl' est plus loign, et cach pOUl' eux; tous ceux qui sont dans le ciel subissent et parcourent ces alternatives, autrement ils ne peu vent tre continuellement pel;fectionns; cal' de l pour eux des re latifs, et par les l'elatifs une perfeclon plus pal'faite, puisque pal' la ils savent ce que c'est que la non-flicil, parce que par l ils sa vent ce que c'e~t que le non-bien, et ce que c'est que le non-vl'ai. Ce qui est digne d'admiration, c'est que jamais un tat n'est abso lument semblable il un autre durant l'ternit, et qu'un espl'it ou un ange ne parcoUl'! pas des changements d'tat semblables ceux d'un autre, pal'ce que l'un n'est pas absolument semblable un autl'e quant au bien et au vl'ai, de mme qu'un homme n'est pas non plus semblable un autl'e quant la face; mais nanmoins de ces YaJ'its le Seigneur fait une unit; c'est une l'gle commune, que toute unit, dans laquelle il y a quelque qualit, existe par des varits, qui sont ramenes une telle unanimit comme par un accord d'harmonie, de manire qu'elles apparaissent toutes comme ne faisant qu'un; de l l'unit ou l'union dans les cieux se fait pal' l'amoUl' et la charit; voir aussi Nos 32lt1, 3267,3766,3765,3986,6005, !d.69, 6598. L'occultation, qui est signilie en ce que Joseph l'envoya ses frres, et qu'ils s'en allrent, est appele dans la Parole le soir, qui existe chez les Anges, alors qu'ils ne peroivent point le Seigneur prsent, cal' il ya dans le ciel une continuelle perception du Seigneur; quand ils sont dans l'tat de non-perception, ils ne sont pas affects du bien et ne voient pas le vrai comme auparavant, cela leur donne de l'an goisse; mais peu aprs vient le point du JOUI', ct ainsi le matin.x. 5. 69. 56ARCANES CltLESTES.5963. Et il leur dit : Ne vous querellez point dans le che min, signifie la perception donne afin qu'ils soient dans la tranquillit: on le voit pal' la signification de leur dire, en ce que c'est la perception donne pal' l'Interne, qui est Joseph, ainsi qu'il a t souvent montr; et pal' la signification de ne point se quereller dans le chemin, en ce que c'est afin qu'ils soient dans la tranquillit, cal' la querelle avec les autres est la non-t1'anquillit, parce que c'est le trouble du mental (animus J. Les tats qui varient dans ('autl'C vie, et dont il vient d'tre parl, N 5962, sont selon la pel'ception du bien et du vrai chez eux, ainsi selon la perception de la prsence du Seigllelll' ; c'est selon ccttt perception qu'ils ont la tran quillit, car ceux qui sont dans la perception de [a prsence du Sei gneUl' sont. dans la perception que toutes les choses, en gnl'al et en pal'ticulier, qui leur arrivent, tendent leur bien, et que les maux ne les atteignent point; pal' l ils sont dans la lt'anquillit ; sans une telle foi ou une telle confiance dans le Seigneur, jamais qui que ce soit ne peut panenil' la tranquillit qe la paix, ni pal' consquent au bonheur dans la joie, parce que ce bonheUl' habite dans la tranquillit de la paix.596!J. Et ils montl'nt de l'gypte, signifie qu'ils se reti rrent des scientifique,~ de l'glise: on le voit par la significa tion de monter de l, en ce que c'est se retirer; il est dit monter de l'gypte la terre de Canaan, et descendre de la terre de Ca naan en gypte, pur la raison dj donne plusieurs fois; ici mon ter signifie s'en aller; et pal' la signification de l'gypte, en ce que, dans le sens propre, ce sont les scientifiques de l'glise, N' l!7 !J9, l!96!J, 11966 ; que les scientifiques soient signifis ici, c'est parce qu'ils ont t dans ces scientifiq 1les pendant qu'ils taient en }~gypte avec Joseph, N 5958. Ici jusqu'au derniel' Verset de ce Chapitre, il s'agit de l'loignement d'avec les choses qui appar tiennent au bin et au vrai, ainsi d'avec celles qui appartiennent l'glise, loignement qui est entendu pal' ['occultation, ci-dessus, N 5962, et ici en ce qu'ils se retirrent; cet tat dans la PaI'ole est signifi pal' le Soir; quand ils sont. dans cet tat, ils se retirentdes clestes et des spirituels, et s'approchent des choses dans les quelles il n'y a ni spirit.uel ni cleste; mais celte occultation ou l'e-' traite a lieu non pas que Je Seigneur se cache ou se retire, mais 70. GENSE. CHAP. QUARANTE-CINQUIME. 67 ce sont eux qui se 'etirent, car ils ne peuvent pas tl'e dtourns plus longtemps de leur propre, parce que cela n'est pas convenable; c'est pourquoi cet tat vient quand ils sont abandonns eux-mmes ou leur propre; et, aulant ils y sont abandonns ou plongs, au tant ils se retirent des choses qui appartiennent au ciel, et aulant pour eux le bien devient non-perceplible, et le 'l'ai obscUl' ; de l il est vident que le Seignelll' .ne se cache point, mais que c'est l'homme, l'esprit ou l'ange qui sc cache lui-mme.5965. Et ils rinrent en la terre de Canaan vers Jacob leur pre, signifie l' Izabitation o est le bien uaturel non spirituel: on le voit pal' la signification de la terre de Canaan, en ce qu'elle est l'glise, N' 3686, 3705, IJhlJ7, IJ5'17, IJ736, ainsi l'habita tion de ceux qui devaient rerrsentel' l'glise, et l'on sait que ce furent les descendants de Jacob; et pal' la reprsentation de Jacob, en ce qu'il est le bien naturel, No' 3305,3659,3775, IJ009, IJ073, LJ23IJ, M38; mais non spirituel, car celui-ci est "eprsent par Is ral; que Jacoh r,eprsenle l'Exlerne de l'glise, et Isral l'Interne, on le voil, N' IJ286, 11570; soit qu'on dise le bien nalurel ou l'Ex terne de l'glise, ou qu'on dise le bien spirituel ou l'Inlerne de l' glise,-c'est la ml:me chose, cal' le bien nalurel conslitue l'Externe de l'glise, et le bien spirituel constitue l'Interne de l'glise. Ce qui est dans la lumire du ciel esl dit spil'ituel, car ce qui est dans cette lumire a en soi l'affection du hien et la perception du 'l'ai, cette affection el celle perception sonl dans celle lumire, parceque cette lumil'e procde du Seigneur; c'est pourquoi, ceux qui sont dans le hien et le vrai spirituels sont dans l'Interne de l'glise, car ils sont par la tte au dedans du Ciel: mais ce qui est dans la lumil'e du monde est dit naturel, et ce qui est dans celle lumire a l'affection du bien et la perception du vrai, non en soi, mais Izors de soi,car la lumil'e du ciel influe et claire les alentours, ainsi en dehol's,non en dedans, et fait qu'on sait que le bien est le bien, et le vraile vrai, parce qu'il a t dit ainsi, et non parce qu'on peroit quecela est ainsi; c'est pourquoi ceux qui sont dans le bien natUJ'el sontdans l'Externe de l'F:glise, cal' ils ne sont point par la Tte dans leCiel, mais la lte est claire par le ciel en dehors. Jacob est maintenant appel Jacoh, et non Isral, parce que maintenant ils sontdans les externes, comme on le voit clairement d'aprs ce qui a t dit ci-dessns. 71. 68ARCANES CLESTES. 5966. Et ils lui rapporfrent, en disant, signifie l'influx et raperception: on le voit par la signification de rapporter, en ce que c'est tre communiqu et tre cOlljoint, Ns !l856, 5596, par consquent aussi l'influx, car ce qui est rappOl't influe dans la pense; et par la signification de dire dans les historiques de la Parole, en ce que c'est la perception, ainsi qu'il a t souvent mon tr, par consquent aussi l'aperception, 5967. Encore Joseph vit, signifie que l'Interne n'a point t rejet: on le voit par la l'eprsentation de Joseph, en ce qu'il est le bien Interne, Nos 5805, 5826, 5827, 5869, 5877; et par la signification de 1Jivl'e, en ce que c'est tre encore, ainsi n'a'oir point t ~ejet; si vine est n'avoir point. t rejet, c'est. parce que l'Intel'lle, qui est reprsent par Joseph, avait d'abord t rejet pal' les fils de Jacob, et parce qu'alors leur pre avait cru qu'il avait pri pal' les maux et par les faux, N 5828 ; de l maintenant vivre signifie que cela n'est pas ainsi. 5968, Et mme, lui, domine sur toute la terre d'E'gypte, signifie que le mental naturel est sous son pouvoir: on le voit par la signification d'tre domin, en ce que c'est tre sous son POUVOil'; ct par la signification de la terre d'gypte, en ce que c'est le mental naturel, Nos 5276, 5278, 5280, 5301. 5969. Et son cur dfaillit, parce qu'il ne les crut point signifie la dfaillance de la vie naturelle, et par l de l'enten dement : on le voit par la signification de son cur dfaillit, en ce que c'est la dfaillance de la vie, et comme cela est dit de Jacob pal' qui est reprsent le bien naturel, N 5965, c'est la dfaillance de la vie naturelle; et par la signification de ne point croire, en ce que c'est la dfaillance de l'entendement; s'il est dit par l, c'est parce que toujours la vie qui appartient la volont prcde, et lavie de l'cnteI!dement suit; et cela, parce que la vie est seulementdans la volont, mais non dans l'entendement si ce n'est d'aprs lavolont; c'est ce qu'on voit par le bien qui appartient la volont, etpar le vrai qui appartient l'entendement, en ce que la 'ie est dansle tien, mais non dans le vrai si ce n'est d'aprs le bien; en effet, ilest manifeste que ce qui vit est toujours l'antrieur, et que ce quivit par suite est le postrieur; voil pourquoi il est dit, la dfaillance de la vi;JnatUl'elle, et pal' l de l'entendement, ce qui est signifi par (1 son cur dfaillit, parce qu'il ne les crut point. 72. GENSE. CHAP, QUARANTE-CINQUIME. 695970. Et ils lui prononcrent toutes les paroles de Joseph, qu'il leur avait prononces, ,~ignifie l'influx procda1tt du c leste du spirituel: on le voit pal' la signification de prononcer, en ce que c'est l'influx, Ns 295'1, 5li8i, 5797; et par la repl' sentalion de Joseph, en ce qu'il est le cleste du spirituel, N' !J286, !J592, lt963, 5307, 5331, 533:2, 5U,5971. Et il vit les chariots qu'avait envoys Joseph pour le porter, ~ignifie les doctrinaux provenant de l, lesquels de vaieJ}t persuader: on le voit par la signification des chariots, en ce qu'ils, sont les docrinaux, Ns 59!J5, 5952; par la signification de qu'avait envoys JosfJph, en ce que c'est provenant du Cleste Interne; et pal' la signification de pour le porter, en c~ que c'est qui devaient persuader, cal' le porter vel'S Joseph, pour qu'il le voie, c'est pel'Suader; qu'il ait aussi t pel'suad la vue des chariots, cela est vident pal' les paroles qui vont suivl'e, savoir, u et fut ra viv l'esprit de Jacob leur pl'e ; et dit Isral: C'est be:lllC~:1p ! e~ core Joseph mon fils vit. ))5972, Et fut raviv l'esprit de Jacob leur pre, signifie la vie nouvelle: on le voit par la signification de fut raviv l'esprit, en ce que c'est la vie nouvelle; et par la repl'sentation de Jacob, en ce qu'il est le bien natul'el, N 5965 ; de l pal' u fut l'aviv l'es prit de Jacob, il est signifi une vie nouvelle pOUl' le bien naturel: la vie devient nouvelle quand le spirituel influe de l'Inteme, et agit pal' l'intrieur dans les choses qui sont dans le naturel; de l, le bien natm'el devient spirituel, adjoint au bien spirituel qui est re prsent par Isral; c'est aussi pour celte raison que Jacob est main tenant appel Isral; car il est dit: (1 Fut raviv l'espl'it de Jacob, et dit Isral. )l5973, Et dit Isral, signifie le bien spirituel maintenant: on le voit par la reprsentation d'Isl'al, en ce qu'il est le bien spi rituel, comme Ns 5801, 5803,5806,581.2,5817,5819,5826, 5833; ce que c'est que le bien Spil'ituel, qui est Isral, et ce que c'est que le bien naturel, qui est Jacob, 1)oir ci-dessus, N 5965. Celui qui ne connat pas le sellS interne de la Parole ne peut ja mais savot' pourquoi Jacob est tantt appel Jacob, et tantt Isral, cal' dans un mme Chapitre, et aussi dans le mme Verset, il est appel tantt d'un nom"tantt de l'autl'e; pal' l on peut voit' clai 73. 70ARCANES CLESTES.rement qu'il y a uu sens interne de la Parole; comme ici, o il estdit: fUWfaviv l'esprit de Jacob leur pre, et dit Isral. II Pareillement ailleurs, comme Chap. XLII: Jacob n'envoya pas Ben)) jamin fl'l'e de Joseph avec ses frres, et vinrent les fils d'IsralII au milieu de ceux qui venaient. I)-Vers. 6, 5.-Chap. XLVI:)) Et partit Isral; et dit Dieu il Isral en visions de, nuit : Jacob!)1 Jacob! Et il dit: Me voici. Il - Vers. 1, 2. -(1Jacob se leva1)de Berschba, et portrent les fils d'Isral Jacob leur pre. Il - Ihid. Vers. 5. - (1 Toutes les mes de la maison de Jacob, 1)qui vinrent en gypte, soixante-dix, Joseph attela son char, et il )) monta au-devant d'Isral son pre, Et dit Isral il Joseph. 1)- Ibid. Vers. 27,29, 30. - Chap. XLVII: ( Isral h'abita)) dans la terre d'gypte, dans la terre de Goschen ; Jacob vcutJI dans la terre d'gypte dix-sept ans. Et approchrent les jonrs )) d'1srlll pOUl' mourir. Il - Vers. 27, 28, 29. -Chap. XLVlll :( Et il annona Jacob, et il dit: Voici, ton fils Joseph vient vers 1)toi; et l'assembla ses forces Isral, et il s'assit sur le lit; et dit 1)Jacob Joseph. 1) -Vers. 2, 3. - Chap. XLIX. ( Jacob appela ses fils, et il dit: Assemblez-vous, et coutez fils de J a l) cob, coutez Isral votre pre. Il - Vers. 1,2; - et dans le mme ChapitI'e : Maudite (SOil) leur colre, car (elle est) vio l) lente; et leur emportement, car (il est) dur; je les diviserai enIl Jacob, et je les disperserai en Isral. Il Vers. 7; - puis: ( For )) tifis seront les bras de ses mains pal' les mains du puissant de)) Jacob; de l le pasteur, la pierre d' Isral. Il - Vers. 211 : et en outre frquemment dans les Prophtes.59h. C'est beaucoup! encore Joseph mon fils vit, signifie la joie de ce que l' 1nlerne n'a pas pri: on le voit pal' la re prsentation de Joseph, en cc qu'il est le cleste inteme, et par la signification de vivre, en ce que c'est n'avoir pas pri, et n'avoir pas t rejet, comme ci-dessus, N 5967; que.ce soit la joie, cela est vident.5975. J'irai, et je le verrai avant que je meure, signifie le dsir de la conjonction avant qu'ily ait le nouveau.' on le voit par la signification d'aller et de voir, en ce que c'est tre conjoint; que voir, ce soit tre COlljoint, c'est parce que dans le monde spiritel la vue intrieure conjoint; la vue intrieure est la pense; et l, 74. GBNSE. CHAP. QUARANTE-CINQUIME.7i dans une socit, quand plusieul's agissent comme un, Il et aussi dans les churs, l) ce que l'un pense l'auh'e aussi le pense, ainsi la pense conjoint; et mme quand quelqu'un pense un autre, ce lui-ci se montre prsent, pal' consquellt elle conjoint encore; de l vient que par aller et voir il est signifi la conjonction: que ce soit le dsil' de la conjonction, cela dcoule de la joie dont il vient d'tre parl, N 597 Il; et par la signillcation de avant queJe meure, en ce que c'est avant le nouveau, savoil', le nouveau de la repl'sen tation; en effet, dans la Parole, les rp,'sentatifs se succdent de ma nire que, quand un personnage meurt, il vient la suite un repr sentatif, ou semblable par un autre personnage, ou autre, ainsi un nouveau; t'O' sur ce sujet, N' 3253,3259, 3276; par exemple, quand Ahraham mourut, succda le reprsentatif par Jishak; et quand celui-ci mourut, succda le repl'sentalif par Jacob; et quand Jacob mourut, succda le reprselltatif par ses descendants; c'est l le nouveau qui est entendu,CONTINUATION sun LES ANGES ET SUR LES ESPRITSCHEZ L'HOMME.5976. A la fin du Chapitl'e prcdent, il a t montr qu'il y a chez chaque homme deux Espl'its de l'Enfer et deux Anges du Ciel, qui font qu'il ya communication de l'une et de l'autl'e part, et aussi que l'homme est dans le Libre.5977. S'il Yen a deux, c'est parce que dans l'Enfer il y a deux genres d'Esprits, et dans le Ciel deux genres d'Anges, auxquels cOl'respondent dans l'homme deux facults, 'il. -savoil', la yQlont et l'entendement. Les Esp"its du premier genre sont simplement ap pels Esprits, et ils agissent dans les intellectuels; ceux du second genl'e sont appels Gnies, et ils agissent dans les volontaires; ils sont aussi tl's-distincts entre eux; en effet, ceux qui sont appels simplement Esprits rpandent le:; faux, cal' ils raisonnent contre les vrais, et ils sont dans le plaisil' de leur vie, quand ils peuvent faire que le vrai _~.I!p_~!:?i~~ comme faux. et le faux. comme vrai; mais ceux qui sont appels Gnies infusellt_les maux, agissent dans les 75. 2 ARCANES CI~LESTES. affections et dans les convoitises de l'homme, et nail'ent l'ins tant ce que dsire l'ho~me; si c'est le bien, ils le~ent t1's adroitement en mal; ils sont dans le plaisir de leur vie, quand ils peuvent faire que le bien soit apel'u comme mal, et le mal comme hien : Hleur fut permis d";agir dans mes dsirs, afin que je susse de quelle nature sont ces Gnies, et comment ils agissent; et je puis a'Vouer que, ~e SeigneUl' ne m'avait pas gard pal' des AnISes, ils auraient perverti ces dsirs en convoitises du mal, et cela d'une ma nire si cache et si secrte, que j'en aUl'ais peine apel'u quelque chose. Ceux-ci, qui sont appels Gnies, n'ont rien de commun avec ceux' qui sont appels Esprits; les Gnies ne s'inquitent nullement e ce que ['homme pense, ils s'occupent seulement de ce q~(U aim.e; les Esprits, au contraire, ne s'inquitent nullement de ce que l'homme aime, mais ils s'occupent de ce qu'il pense; ceux-l, ou les Gnies, mettent leur plaisir se taire; au contraire ceux-ci, ou les Espr'ts, mettent le leur parler; ils sont aussi entirement spars les uns des autres; les Gnies sont dans des Enfers situs pl'Qfondment ~r derljre, et l ils sonl invisibles aux Esprits; et, quand on y porte les regards, ils apparaissent comme des ombres qui voltigent; au contI'aire, les ESPl'its sont dans es Enfers situs sur les cts et pa!.-devant : ge l vient donc que chez l'homme ily a deux ESPl'its qui proviennent de l'Enler.598. S'il Y a chez chaque homme deux Anges, c'est parce qu'il y a aussi deux genres d'Anges; l'un, qui agit dans les volon taires de ['homme; l'autre, qui agit dans ses intellectuels; ceux qui agissent dans les volontaires de l'homq1e agissent dans ses amours et dans ses fins, par consquent dans ses biens; -mais ceuxqu agissent a~; les intellectuels de l'homme agissent dans sa foi et dans ses principes, par consquent dans ses vrais; ils sont aussi trs-distincts entre eux; ceux qui agissent . QUARANTE-SIXIME.109 spin'tuel, savoir, par le cleste Interne: on le voit par la signi fication de dire, dans les Historiques de la Parole, en ce que c'est la perception; par la reprsentation d']sral, sur le cou duquel Jo seph pleura, en ce qu'il est le bien spil'ituel ; et par la reprsenta tion de Joseph, en ce qu'il est le cleste Interne; toutes choses dj tl's-souvent expliques. 6036. Que je meure cette (ois, signifie la nouvelle vie: on le voit par la signification de nzow'', en ce que c'est la rsurrec tion dans la rie, ainsi la nouvelle vie, Nos 3326, 3a98, 3505, a61S, h621, 6008; il a t aussi montr dans ces passages pourquoi mourir signifie le noureau de la vie; saroir, parce que, quand ['homme meurt, le nouveau de sa vie commence aussitt; il ressuscite la vie, aprs avoir rejet le corps matriel qui lui avait servi dans le monde pour l'usage. Ici, par mourir est signifie la nouvelle vie, parce qu'elle vient de l'influx procdant de l'Interne, ce qui est si gnifi en ce que Joseph monta au-devant d'Isral son pre, N 6030; et parce qu'elle vient de la conjonction, qui est signifie en ce que Joseph tomba au cou d'Isral, N 6033. 6037. Aprs que j'ai vu tes (aces, signifie aprs l'apercep tion de la Misn'corde : cela est vident par la signification de voir, en ce que c'est l'aperception, N 6032 ; et par la significa tion des (aces, quand elles se disent du SeigneUl', en ce que c'est la Misricorde, Ns 222, 223, 5585, 5816. 6038. Puisqu'encore, toi, tu vis, signifie la perception de la vie par suite en soi: on le voit par la signiCtcation de vivre, en ce que c'est dans le sens interne la vie spirituelle, N 5890; que ce soit la perception de celle vie en soi, cela rsulte de cc qui prcde, savoir, que la nouvelle vie tait en lui d'aprs l'influx et la conjonction, N 6036; et de l'affection de la joie de ce qu'il le voyait; celle affection donne la perception de la vie en soi. 6039. Vers. 31, 32, 33, 3a. Et dit Joseph ses (rres, et la maison de son pre : Je monterai et j'annoncerai P ha raon, et je lui dirai: Mes (l'res, et la maison de mon pre,qui (taient) dans la terre de Canaan, sont venus vers moi. Et ces hommes (sont) pastew's de troupeau, car hommes de btail ils sont; et leur menu btail, et leur gros btail, et tout ce qui(est) ii eux, ils ont (ait venir. Et qu'il arrive que vous appelle 113. HOARCANES CLESTES.Pharaon, et qu'il dise: Quelles (sont) vos uvres? Et dites:Ii ommes de btail ont t tes serviteurs ds leurs jeunesses etjusqu' maintenant, aussi nous, aussi nos peres; afin que vous habitiez, dans la terre de Goschen; car {'abomination des gyptiens (est) tout pasteur de troupeau.-Et dit Joseph cl ses (l'res, signifie la perception des vrais dans le nallll'ei : et lamaison de son pre, signifie des biens l : je monterai et i annoncerai Pharaon, signifie la communication avec [e Naturelo sont les scientifiques de l'glise: et je lui dirai: jjf es (l'res,et la maison de mon pere, qui (taient) dans la terre de Canaan, sont venus vers moi, signifie au 'sujet des vrais et des biensde 1'.glise, qui doivent tre initis: et ce, hommes (sont) pasteurs de troupeau, signifie qu'ils conduisent au bien: car hommesde btail ils sont, signife qu'ils ont le bien d'aprs les vrais: etleur menu btail, et leur rJ..!'os btail, et tout ce qui (est) eu.z:,ils ont (ait venir, signifie que le bien intrieur et le bien extrieur, et tant cc qui en pl'ovicnt, sont prsents: et qu'il arriveque vous appelle Pharaon, signifie si le natUl'el dans lequel sont, les scienlifqoes de l'glise veul tre conjoint : et qu'il dise:Quelles (sont) vos uvres, signifte et savoir vos biens: et dites: Ii ommes de btail ont t tes servitell1's ds leurs jeunesses et jusqu' cl maintenant, signifte que les vl'ais d'aprs lesquels il y a le bien sont eux ds le commencement et enC8re : aussi nous, aussi nos pres, signifie ainsi depuis les preli1iers biens: afin que 1JOUS habitiez dans la terre de Goschen, signifie ainsi sera votre station dans le milieu naturel o sont les Scientifiques de l'glise: car l'abomination des gyptiens (est) tout pasteur de trou peau, signifie ainsi la sparation d'avec les scientifiques pervertis, qui sont opposs aux scientifiques de l'glise. GOllO. Et dit Joseph ses (l'res, signifie la perception des 1)J'ais dans le naturel: on le voit par la signification de dire, en ce que c'est la perception, ainsi qu'il a t souvent montr; pal' la reprsentation des fils d'Isral, en ce qu'ils sont les vrais spirituels dans le naturel, Nos 5lJ1ll, 5879 j et pal' la repl'sentalion de J 0 seph, en ce qu'il est le Cleste Interne, N' 5869, 5877; de l il est vident que par Joseph dit ses frres, Il il est signifi la per ception des vrais dans le naturel d'aprs le Cleste Interne. Si pal' 114. GENSE. CHAP. QUARANTE-,-SIXIME. 1'11(1 Joseph dit)) il n'est pas signifi sa perception, c'est parce queJoseph est l'Interne, et que toute perceplion influe pal' l'Inteme ,dans l'Externe ou le Naturel; en effet, le Naturel ne peroit absolumentrien d'aprs lui-mme, mais ce qu'il per.oit, c'est d'aprsun antrieul' lui; et mme l'antrieur ne peroit pas non plus d'aprs lui-mme, mais c'est encore d'aprs un antrieur lui, pal'consquent enfin d'aprs le Seigneur, Qui de Lui-Mme Est; telest l'influx, et par suite telle est la perception: il en est de l'Influxcomme de l'existence et de la subsistance; rien n'existe d'aprs soi,mais tout existe d'aprs un AntrieUl' soi, pal' consquent enfintoutes choses existent d'aprs un Premier, c'st--dire, d'aprsl'tre Mme et l'Exister Mme; et aussi d'aprs ce Premiel' touteschoses subsistent; car il en est de la subsistance comme de l'existence, puisque subsister, c'est perptuellement exister. S'il est ditla perception des vrais dans le Naturel, et non la perception de ceuxqui sont dans ces vrais, c'est parce que tel est le langage spirituel;car ainsi ls ides de la pense sont retires des personnes, et dtermines vers les choses, et ce sont les choses, savoir, les vraiset les biens, qui vivent chez l'homme et font vine J'lJomme, carelles viennent du Seignem, de Qui procde le tout de la vie; parconsquent aussi la pense est dtourne d'atl ribuer les vrais et lesbiens la personne: par un tel langage on a aussi l'ide communequi s'tend plus loin, que si on y ajoute l'ide de la personne; parexemple, si l'on dit la perception de ceux qui sont dans ces vrais,alors les ides sont en mme temps dtermines vel's ceux qui sonttels,.comme il a coutume d'arriver, et ainsi elles sont retires ducommun; par suite l'illustration provenant de la lumire du vrai estdiminue: outre cela, par la pense sur les personnes dans l'autrevie, eeux qui l'on pense sont excits, car dans l'autre vie toutepense est communique: telles sont' les raisons pour lesquelles ilest dit abstl'activement, comme ici, la perception des vrais dans lenature!.60!J1. Et la maison de son pre, signifie des biens l, savoir, la perception: on le voit par' la signification de la maison,en ce qu'elle est le bien, N' 3128, 3652, 3720, ft9S2; et par lasignification du pre, en ce qu'il est aussi le bien, N' 2803, 3703, 370ft, 5581, 5902. 115. 112AHCANES CLESTES.6062. Je monterai et j'annoncerai Pharaon., signifie la communication avec le naturel o sont les scientifiques de l'glise: on le voit par la signification d'annoncer, en ce que c'est la communication, N 6856; et par la reprsentation de Pha raon, en ce qu'il est le Naturel o sont les scientifiques de l'glise, N' 5799, 6015.60lt3. Et je lui dirai: Mes (l'res, et la maison de mon pre, qui taient dans la terre de Canaan, sont venus vers moi, signifie au sujet de.~ vrais et des biens de l' gUse, qui doivent tre initis: on le voit par la reprsentation des ftls d'Is ral, qui ici sont ses (rre.~, en ce qu'ils sont les vrais spirituels dans le ua tlll'ei , N 60uO; par la signification de la maison du pre, en ce que ce sont les biens l, N 60B ; par la signification de la terre de Canaan, en ce qu'elle est l'glise, No' 3705,3686, Mlt7, lt517, 5136; et par la signification de venir vers Joseph, ou en gypte o tait Joseph, en ce que c'est tre initi dans les scientifiques qui appal'tiennent l'glise, N' 600u, 60i8; sur l'i nitiation des Tais de l'glise dans les scientifiques du naturel, voir ci-dessus, N 6023; et, sur leur conjonction, voir plus bas, N 60u7. 60!J!J. Et ces hommes sont pasteurs de troupeau, signifie qu'ils conduisent au bien: on le voit par la signification des pas teurs de troupeau, en ce que ce sont ceux qui conduisent au bien, Ns 3lt3, 3795, 5201; en effet, c'est le pastem qtli enseigne et conduit, et le tl'oupeau qui est enseign et conduit, mais dans le sens interne sont entendus les vrais qui conduisent au bien, car les fils d'Isral, qui ici sont les hommes pasteurs de troupeau, repr sentent les vrais spirituels, N 60uO ; ce sont aussi les vrais qui conduiseiJt chez ceux qui enseignent. Que les vl'ais qui appartien nent la foi conduisent au hien de la charit, c'est ce qui a dj t montr; et o~ le voit encol'e clairement en ce que toutes choses en gnl'al et en particuliel' se rfrent une fin, et y tendent, et-que celles qui ne tendent pas une lin ne peuvent subsistel'; en effet, le Seigneur n'a rien cr, si ce n'est pour une lin, au point qu'on peut dire que la fin est le tout dans toutes les choses qni ont t cres; et les choses qui ont t cres sont dans cet ordre, que, demme que la fin partir du Premier tend pal' les moyens au dernier,de mme la fin dans le demier tend la fin dans le Premier; de U~, 116. GENSE. CHAP. QUARANTE-SIXIME.113 l'enchainement des choses: la fin elle-mme dans sa premire ori gine n'est absolument que le Divin Bien du Divin Arnoul', ainsi le Seigneur Lui-Mme; c'est de l aussi que, dans la Parole, il est ap pel le Premier et le Dernier, l'Alpha et l'Omga,-sae, XLI. li. XLIV. 6., XLV1lI. 12. Apoe. I. 8, i1, 17. II. 8. XXI. 6. XXII. 13. - Cela tant ainsi, il est ncessaire que toutes et chacune des choses, qui appartiennent la vie chez l'homme, se l'fl'Cnt une fin et y tendent: celui dont le rationnel a quelque force peut VOil' que les scientifiques chez l'homme tendent aux vrais comme ft leui' fin, et que les vrais tendent aux biens, et que les biens tendent au Seigneur, comme fin derrire et fin pl'emire, comme fin dernire quand c'est d'aprs les vrais, et comme fin premire quandc'est d'aprs le bien. Il en est ainsi des vrais de l'glise, en ce qu'ilsconduisent au bien, qui est signifi par les hommes pasteurs detroupeau, et par les hommes de btail, comme il suit.60lt5. Car hommes de btail ils sont, signifie qu'ils ont lebien d'aprs les vrais: on le voit par la signification du btail,en ce que c'est le bien du vrai, ou le bien d'aprs les vrais, N 6016 :cela est dit des fils d'Isral? qui sont les vrais spirituels dans le naturel, N' 5lt1lt, 5879, ainsi cela est dit des vrais, ici en ce qu'ilsconduisent au bien; SUl' ce sujet, voir N 60ltlt.60lt6. Et leur menu btail, et leur gros btail, et tout cequi est il eux, ils ont {ait venir, signifie que le bien intrieur,et le bien extrieur, et tout ce qui en provient, sont prsents:on le voit pal' la signification du menu btail, en ce que c'est lebien intrieur, et par la signification du gros btail, en ce que c'estle bien extrieur, N 5913; par la signification de tout ce qui estil eux, en ce que c'est tout ce qui en provient, comme N 591lt ;et par la signification de ils ont {ait venir, en ce que c'est treprsent.60lt7. Et qu'il arrive que vous appelle Pharaon, signifie si le naturel dans lequel sont les scientifiques de l' glise veut tre conjoint: on le voit pal' la signification d'appeler vers soi, en ceque c'est vouloir tl'e conjoint, car appeler vers soi d'aprs l'affection pOUl' qu'ils habitent dans sa terre, et deviennent une seule na tion avec les siens, c'est vouloir tre conjoint; et pal' la reprsen tation de Pharaon, en ce qu'il est le naturel dans lequel sont les x. 8. 117. H6ARCANES CLESTES. scientifiques de l'glise, comme ci-dessus, N 6062 : par l'appel de Phal'aon est signifi le rciproque de l'initiation et de la conjonc tion, savoir, des scientifiques de l'glise avec les vrais et les biens dans le naturel; car toute conjonction exige un l'ciproque, de l le consentement de l'une et l'autre partie. Il s'agi~ ici de la Conjonc tion des vrais de. l'glise avec ses scientifiques; mais il faut savoil' comment ils doivent tre conjoints; en effet, le principe ne doit pas tre tir des scientifiques, et ce n'est pas par eux qu'on dpit entrer dans les Vrais de la foi, car les scientifiques chez l'homme provien nent des sensuels, ainsi du monde, d'o se produisent d'innomhra bles illusions; mais le principe doit tre tir des vrais de la foi, savoir, par ce chemin: D'abord on doit apprendre les doctrinaux de l'glise, et ensuite examiner d'aprs la Pal'ole s'ils sont des vrais, car ils ne sont pas des vrais, par cela que les Chefs de l' glise l'ont dit, et que leurs sectateurs le confirment j car s'il en tait ainsi, il faudl'ait appeler vrais les doctrinaux de toutes les glises et de toutes les religions seulement parce qu'ils existent dans le pays, et qu'on les tient pal' la naissance; ainsi, non-seulement les doctrinaux des Catholiques-Romains et des Quakers sel'aient des vl'ais, mais encore ceux des Juifs et aussi ceux des Mahomtans, par ela que leurs Chefs l'ont dit, et que les sectateurs le confil' ment. D'aprs ces explications, il est vident qu'il faut scruter' la Parole, et y voir si les doctrinaux sont des vrais; quand cela est fait d'aprs l'affection du vrai,. 1 '1omme est illustr par le Seigneur,en sorte qu'il aperoit, sans savoir d'o cela vient, quelle chose estle vrai, et qu'il est confirm dans ce vrai selon le bien dans lequelil est: si ces vrais ne s'accordent pas avec les doctrinaux, qu'il segarde de troubler l'glise: ensuite quand il a t confirm, etqu'ainsi il est dans l'affirmatif, d'aprs la Parole, que ce sont des vrais de la foi, il lui est permis de les confirmer par tous les'scientifiques qui sont chez lui, de quelque nom et de quelque nature qu'ilssoient; car alors, comme l'affirmatif rgne universellement, il ac cepte les scientifiques qui concordent, et rejette les scientillques qui, cause des illusions qu'ils contiennent, sont discordants j par les scientifiques la foi est corrobore: on ne doit donc contester qui que ce soit le droit de scruter les critures d'aprs l'affection de savaii' si les doctrinaux de l'glise, au dedans de laquelle il est n, 118. GENSE, CHAP, QUARANTE-SIXIME, 115 sont des vrais, car autrement il ne pounait jamais tre illustl'; onne doit pas non plus lui contester le droit de se corl'oborer ensuite par les scientifiques; mais cela ne lui est pas permis auparavant:c'est l le chemin, et il n'yen a point d'autre, pOUl' conjoindre les vrais de la foi avec les scientifiques, non-seulement avec les scien tifiques Ge l'glise, mais mme avec les scientifiques quels qu'ils soient: toutefois, il en est peu aujourd'hui qui s'avancent par' ce chemin, car la plupart de ceu( qui lisent la Parole la lisent, non d'aprs l'affection du vl'ai, mais d'aprs l'affection d'y confirmel' lesdoctrinaux de l'glise au dedans de laquelle ils sont ns, quels que soient ces doctrinaux, Dans la Parole, le Royaume du Seigneur estdcl'it en ce que le Spirituel, le Rationnei et le Scientifique y sont conjoints, mais cela est dcrit par les noms qui les signifient, sa VOil', par Isral, pal' Aschur et par l'gypte; par Isral est dcrit le Spirituel, pal' Aschur le Rationnel, et par l'gypte le Scientifi que; en ces termes dans sae: En ce jour-l, il y ama un autel )) Jhovah dans le milieu de la terre d'gypte, et une statue prs desa frontire Jhovah; et elle sera pour signe et pour t ) moin Jhovah Sbaoth dans la terre d'gypte, car ils,crieront 1) Jhovah cause des oppresseurs, et il leur envel'l'a un conser Il vateur et un prince, et il les dlivrera; et Jhovah se fera con1) natl'e l'ltgypte, et les gyptiens connatl'ont Jhovah en ce jour-l, et ils feront un sacrifice et une minchah ; et ils voueront l) un vu Jhovah, et ils l'accompliront, En ce jour l, il y auraIl un sentier de l'gypte vers Aschur, et viendra Aschm' enIl gypte, et l' gypte en Asclzur, et servira l' gypte Asclzur :l) en ce jour-i, IS1'al sera en troisime l'gypte et Asclzur;1) bndiction dans le milieu de la terre, que bnira Jhovah S1) baoth, en disant: Bni (soit) mon peuple, l'E;gypte ; et l'uvl'e1) de mes mains, Aschur; et mon hritage, Isral, 1) -XIX, 19 25 ; - chacun peut voir qu'ici ce n'est ni l'gypte, ni As chur, ni mme Isral, qui est entendu, mais que c'est autl'e chose par chacun d'eux; que par Isral, ce soit le spirituel de l'glise, on lev~t,Na3654,5801,5803,5806,5812,5817,5819,5826~ 5833; et par Aschur le rationnel, N'1i9, 1186; et par l'gypte le scientifique, N'1i6fJ, H65, 1186, 1462, fJ749, 496!J 1 11966, 5700, 600fJ, 6015; ces trois, conjoints chez l'homme de l'glise, 119. 116 ARCANES CLESTES. sont dcrits dans le Prophte par: Il Yaura un sentier de l' (1gypte vers Aschur, et viendra Aschur en gypte, et l'gypte en Aschur, et servira l'gypte Aschur; en ce jOUl'-l, Isral sera en troisime l'gypte et Aschur ; bndiction dans le milieu de la terre; en effet, pOUl' que l'homme soit homme de l'glise, il est l)ncessaire qu'il soit spirituel, et aussi rationnel, et servi par'le scientifique. Maintenant, d'aprs cela, on peut voir que le scientifiquene doit en aucune manire tre rejet d'avec les vrais de la foi, maisqu'ils doivent tre conjoints, nanmoins par le chemin antl'ieUl',c'est--dire, qui part de la foi, et non pal' le chemin postrieur, c'est--dire, qui part des scientifiques; voir aussi ce qui a t montr ci dessus, Nos 128, 129, 130, 195, 196,232, 233, 1226, 1911, 2568, 2588, 4156, lt760, 5510, 5700.60lt8. Et qu'il dise: Quelles sont vos uvres, signifie et savoir vos biens: on le voit pal' la signification des uvres, en ce qu'elles sont les biens; si les uvres sont les biens, c'est parce qu'elles procdent de la volont, et que les choses qui procdent de la volont sont ou des biens ou des maux, tandis que cellcs qui pro cdent de l'entendement, comme les discours, sont ou des vrais ou des faux. Les uvres des fils de Jacob, comme aussi celles de leurs pres, furent de faire patre des troupeaux, ainsi de remplir les fonctions de pasteurs; ces uvres aussi signifient les biens, spcia lement les biens d'aprs les vrais; cette signification vient des cor respondances, cal' les agneaux, les brebis, les chevreaux, les ch vres" qui sont du menu btail, correspondent aux biens de la cha rit; pareillement les taureaux et les bufs, qui sont du gros b tail; qu'ils correspondent, on le voit en ce que, quand les anges d'a prs une affection cleste parlent entre eux des biens de la charit, il apparat ep certains lieux dans le Monde des Esprits, et aussi dans le premier ou derniel' Ciel, des Troupeaux de menu btail et des Troupeaux de gros btail; quand ils parlent des biens intrieUl's de la charit, des Troupeaux de menu btail; et quand ils parlent des biens extrieurs, des Troupeaux de gros btail, voir Ns 3218, 3219, 3220; de l vient donc que, dans la Parole, les Troupeaux de menu btail et les Troupeaux de gros btail ont ces significations. En gnral, il faut savoir que tout significatif, qui est dans la Parole, tire son origine des reprsentatifs dans l'autre vie, et 120. GENSE. CHAP. QUARANTE-SIXII~ME. Hique les reprsentatifs tirent leur origine des cOI'respondances; etcela, parce que le monde natul'el existe d'aprs le monde spirituel,comme l'effet d'aprs sa cause, pour cette fin, que le monde spi'ituel puisse influer dans le monde naturel, et y mettre en actionles causes; c'est mme ainsi que toutes les choses qui sont dans lemonde naturel sont contenues dans leUl' teneUl' et dans leur ord'e : que toute la nature soit le thetre reprsentatif du Royaume du SeigneUl', c'est--dire, des spirituels et des clestes qui y sont, on levoit, No, 2758,. 2987 3002, lt939, 5116.60li9. Et dites: Hommes de btail ont t tes serviteurs ds leurs jeunesses et jusqu' maintenant, signifie que les vrais d'aprs lesquels il yale bien sont eux des le commen cement et encore: on le voit par la signification des hommes de btail, en ce que ce sont les vrais d'aprs lesquels il yale bien, Ns 6016, 60lt5 ; et pal' la signification de ds leurs jeunesses et jusqu' maintenant, en ce que c'est ds le commencement et en core. Quant ce que les bestiaux (pecora) sont les vrais d'aprs lesquels il yale bien, il faut qu'on sache que les bestiaux sont toutes les btes grandes et petites, tant celles qui sont dans le menu btail que celles qui sont dans le gl'OS btail, et en outre les cha meaux, les chevaux, les mulets, les nes; celles-ci signifient des choses qui se r~fl'ent aux. Hais, mais celles-l, savoir, celles du gros et du menu btail signifient des choses qui se rfrent au bien; de Iii vient que toutes ces btes en gnral, qui sont les bestiaux, signifient les vrais d'aprs lesquels il yale bien. Dans la Langue ori ginale le nom de Bestiaux (Pecora) est driv d'un mot qui signi fie aussi acquisition, et l'acquisition dans le sens spirituel est aussi le vrai d'aprs lequel il yale bien; et cela, parce que le bien est acquis par le vrai: mais les btes (pecudes) signifient les biens in trieurs, car elles appartiennent au menu btail, comme agneaux, brebis, chevreaux, chvres, bliers. Les bestiaux. (pecora) signi fient aussi les 'l'ais d'aprs lesquels il yale bien, dans d'auts pas sages de la Parole, pal' exemple, dans sae : (( Alors il donnera la pluie de ta semence, dont tu ensemenceras la terre, et le pain du produit ,de la terre, et il y aura graisse ei opulence; tes bes tiau.x patront en ce jour-l dans une prairie large. - XXX. 23 ; - patre, c'est tre instruit dans les vrais et SUl' les biens, 121. 118 ARCANES CLESTES. N 5201 ; la prairie large, c'est la doctl'ine du vrai, il est dit large, pal'ce que la largeur est le vrai, N' 3lJ33, 3lt3lJ, M82; de l il est vident que les bestiaux sont les vrais d'aprs lesquels il yale bien. Dans zchiel: (( POUl' ramener ta main SUl' les dvastations l) habites, et SUI' le peuple rassembl d'entre les nations, travail)) lant en bestiaux et en possession; ceux qui habitent sur l'om ) hilic di la tert'e. l) - XXXVIII. 12; - les bestiaux sont pa reillement les vrais par lesquels il yale bien; la possession, c'est le bien. 6050. Aussi nous, aussi nos pres, signifie ainsi depuis les premirs biens: on le voit par la signification des pres, en ce qu'ils sont les biens, N' 2803, 3703, 370lJ, 5581, 5902; de l, dire qu'ils ont t pasteurs eux et leurs pres, c'est depuis les pre miers biens: dans un grand nombre de passages de la Parole, par les Pres sont aussi entendus dans le sens interne, non pas Abra ham, Jischak et Jacob, mais ceux de l'glise Ancienne, qui ont t dans le bien. 6051. Afin que vous habitiez dans la ten'e de Goschen, si gnifie ainsi sera votre station dans le milieu naturd o sont les scientifiques de l'glise: on le voit par la signification d' ha biter, en ce que c'est la vie et ainsi la station de la vie, Ns 1293, 338lJ, lJlJ51 ; et par la signification de Goschen,.en ce que c'est le milieu ou l'intime dans le naturel, N' 5910, 6028; que l soient les scientifiques de l'glise, qul sont signifis par l'gypte, cela est vident, car Goschen tait en gypte la meilleUl'e contre de la terl'e.6052. Car l'abomination des gyptiens est tout pasteur de troupeau, signifie ainsi la sparation d'avec les scientifi ques pervel:tis, qui sont opposs aux scientifiques de t glise~' on le voit par la signification de l'abomination des gyptiens, en ce que c'est la sparation des scientifiques; en effet, les choses qui sont en ahomination ont t spares, car la cause de l'abomi nation, c'est qu'elles sont contl'aires aux principes pris et aux amours, pal' consquent opposes, ici OWoses aux scientifiques pervertis, qui sont signifis par les gyptiens, puisqu'il, est dit que leur abomination est tout pasteur de tl'oupeau ; et paT' la significa tion du pasteur de troupeau, en ce qu'il est celui qui conduit au 122. GENSE. CHAP. QUARANTE-SIXIME. 119 bien, N 60M; le scientifique qui confirme le bien est celui auquel est oppos le scientifique perverti; les scientifiques pervertis sont les choses qui dtruisent le vrai de la foi et le bien de la charit; et sont aussi celles qui renversent l'ordre, comme les choses de magie qui existaint en gypte; il Ya, en effet, un grand. nombre de choses selon l'ordre, dont ces magiciens abusaient, comme les cor respondances et les reprsentatifs, qui taient des scientifiques cul tivs chez eux plus que chez les autres; ces choses dcoulent de l'ordre, mme quand les mchants les appliquent, et quand ils les appliquent pOUl' commander aux autres et pour nuire aux autres, elles sont pel'verties, parce qu'elles sont magiques. Quant ce qui concerne leur sparation, dont il s'agit ici, elle est effectue au moyen de l'ordination; quand le bien avec les vrais est dans le mi lieu ou l'intime, qui est signifi pal' Goschen, alors les scientifiques pel'vertis, qui sont opposs, sont rejets. Jusqu'ici il a t question de la conjonction des vrais avec les scientifiques; sur cette conjonc tion il faut en outre qu'on sache que la Conjonction de l'homme In terne ou Spirituel avec l'homme Externe ou Naturel ne peut se fail'e en aucune manire, moins que les vrais ne soient insinus dans les scientifiques; car les scientifiques avec les plaisil's des affections naturelles constituent l'homme Externe ou naturel, c'est pOUl'quoi si la conjonction ne se fait pas avec les scientifiques, elle ne peut nullement se faire; et cependant pour que l'homme soit rgnr, son Interne et son Externe doivent tre conjoints; s'ils n'ont point t conjoints, tout bien qui influe du Seigneur par l'homme Interne dans l'homme Externe ou Naturel est, ou perverti, ou touff, ou rejet; et alors aussi l'Interne est ferm: la manire dont s'opi'e cette conjonction est celle qui a t dcrite dans ce Chapitre; cela se fait par l'insertion des vrais dans les scientifiques.DE L'INFLUX, ET DU COM1tIERCE DE L'AME AVEC I.E CORPS. 6053. On ne peut absolument rien savoir, ni mme rien penser au snjet de l'Influx et du Commerce de l'Ame avec le Corps, 123. 120ARCANES CLESTES. moins qu'on ne sache ce que c'est que l'Ame, etqu'on n'ait aussi quel que connaissance de sa qualit; si l'me est quelque chose d'inco~, on ne peut l'en dire de son influx ni de son commerce; en effet, comment la communication entre deux. parties peut-elle tre un su jet de pense, lorsque la qualit de l'une des deux est absolument inconnue? Que l'me, quant toute sa qualit, soit inconnue dans le monde, et surtout dans le monde savant, on peut le voir, en ce que les uns croient que c'est quelque chose d'thr; d'autres, une sorte de flamme ou de feu; d'autl'es, un pur cogitatif; d'autres, un vital provenant du vital commun; d'autres, un actif naturel; et ce qui prouve encore plus l'ignorance SUl' ce que c'est que l'me, c'est qu'ils lui assignent dans le corps diffrents lieux, les uns la placent dans le cur, les autres dans le Cerveau'; et, parmi ceux-ci, quel ques-uns dans les fibres; d'autres, dans les corps stris; d'autres,dans les ventricules, et d'autres, dans une petite glandule ; quel ques-uns, dans toute pal'tie, mais alors ils conoivent un vital telqu'est le vital commun tout tre vivant; d'aprs cela il est vident qu'on n'a aucune connaissance de l'me; c'est l ce qui faitque tout ce qu'on a dit de l'me n'est fond que sur des conjeetures.Et comme de cette manire on n'a pu en avoir aucune ide, le plusgrand nombre n'a pu faire autrement que de croire que ce n'estqu'un vital, qui est dissip quand le corps meurt.; de l vient doncque les rudits croient moins que les simples la vie aprs la mort;et comme ils n'y cl'oient pas, ils ne peuvent pas cl'oil'e non plus auxchoses qui appartiennent celle vie) c'est--dire, aux Stesetaux spirituels de la foi ~t de l'ami' ; cela est encore vident d'aprs fes paroles du Seigneur dans Matthieu: cc Tu as cach ces choses des sages et des intelligents, et tu les as rvles de petits enfants. ) - XI. 25 ; - et encore: En voyant ils ne voient point, et en .entendant ils n'entendent point, et ne comprennent point, ) - XIII. 13; - en effet, les simples ne pensent rien de semblable au sujet de l'me, mais ils croient qu'ils ~'ont aprs la mort, foi simple dans laquelle, sans qu'ilslsa~ chen t, il y a de cach qu'ils y vivront comme hommes, verront les anges, cOll'rse~ont avec eux, et jouiront du bonheUl'.605li. Quant ce qui concerne l'Ame, qu'on dit devoir vivre aprs la mort, elle n'est autre que l'homme mme qui vit dans le 124. GENSE. CHAP. QUARANTE-SIXIME. 121.corps, c'est--dire, l'homme Intrieur qui par le corps agit dans lemonde, et qui fait que le corps vit; cet homme, lorsqu'il a t dgag du corps, est appel Esprit, et il apparat alors entil'ement en forme hUllaine; cependant il ne peut en aucune manire tre vu lies yeux du corps, !!.lais il est vu des yeux de l'esprit, et devant les yeux de l'esprit il apparat comme un homme dans le monde; il a les sens, savoir, le toucher, l'odorat, l'oue, la vue, beaucoup plus exquis que dans le monde; il a les apptits, les cupidits, les t1sil'S, les affections, les amours, tels qu'il les avait dans le monde, mais un degl' plus lev; il pense aussi comme dans le monde, mais avec plus de perfection; il converse avec les autres; en un mot, il est l comme dans le monde, au point que, s'il ne rnchit pas qu'il est dans l'autl'e vie, il ne peut que croire qu'il est encore dans le monde; c'est ce que j'ai quelquefois entendu dire par des Esprits; en effet, la vie aprs la mort est la continuation de la vie dans le moude; c'est donc l l'me de l'homme, qui vit aprs la mort: mais afin que pal' le mot d'Ame, cause des conjectures et des hypothses son sujet, J'ide ne tombe sur quelque chose d'iu connu, il est plus convenable de dire l'Esprit de l'homme, ou si on le prfre, l'homme Intrieur, cal' dans l'autre vie il appart abso lument comme homme, avec tous les memhres et tous les ol'ganes dont l'homme est compos, et en outre c'est l'homme mme dans le corps; que cela soit ainsi, on peut aussi en avoir la preuve par les Anges qui ont t vus, et dont il est parl dans la Parole, tous ont t vus en forme humaine; en effet, tous les Anges dans le Ciel ont la forme humaine, parce que c'est la forme du Seigneur, qui aprs la rsurrection est apparu si souvent comme Homme : si l'Ange et l'Esprit de l'homme sont un homme dans la forme, c'est parce que le Ciel entier tient du Seignelll' de s'unir en une forme humaine, d'o il rsulte que le Ciel entier a t appel le Trs Grand Homme, - voir la fin de plusieurs Chapitres ce qui a t dit du Trs-Grand Homme, et de la correspondance de to.utes les choses de l'homme avec lui, - et comme le Seigneur vit en cha cun dans le Ciel, et que par l'innux procdant du Seigneur le Ciel entier agit dans chacun, voil pourquoi tout ange en est une image, c'est--dil'e, est une forme trs-parfaitement humaine; pa reillement l'homme aprs la mort: tous les ESJll'its que j'ai vus, et 125. 122ARCANES CLESTES. j'en ai vu des milliers de milliers, ont tous t vus par moi absolu ment comme hommes; et quelques-uns d'eux disaient qu'ils taient hommes comme dans le monde, et ajoutaient que dans la vie du corps ils n'avaient jamais cru que cela ft ainsi; un grand nombre taient affligs de ce que .le genre humain est dans une telle igno rance sur son tat aprs la mort, et de ce qu'on a au sujet de l'me des penses si futiles et si ,'aines, et enfin de ce que la plupart de ceux qui ont pens plus profondment sU' l'me, l'ont considre comme une sorte d'air subtil, ce qui n'avait pu qu'induire dans cette erreur insense, que l'me est dissipe aprs la mort. G055. Celui qui ne connat pas les intrieurs de l'homme ne peut pas non plus connaHre l'influx et le commerce de l'me avec le COI'pS, car ce commerce et l'influx se font au moyen des intrieurs: pour connaltre les intrieurs de l'homme, il faut savoir qu'il y a un homme Interne et un homme Externe; et que l'hommeInterne est dans le monde spirituel, et l'homme Exteme dans le monde natlll'el; ainsi, celui-l dans la lumil'e du ciel, celui-ci dansla lumire du monde: puis aussi il faut savoir que l'homme Interne est tellement distinct de l'homme Exteme, que celui-l, tant antrieur et intrieur, peut subsister sans celui-ci, mais que celui-ci ou l'Externe, tant postrieur et extrieur, ne peut subsister sa'ns celui-l: en outre, il faut qu'on sache que l'homme Inteme est celui qui est appel dans le sens propre homme Intellectuel ou hommeRationnel, parce qu'il est dans la lumire du ciel, dans laquelle il ya la raison et l'entendement; mais l'homme Externe est celui quidoit tre appel particulirement homme Scientifique, parce qu'.enlui sont les scientifiques qui, pOUl' la plus gmnde partie, tirent leurlueur des choses appartenant la lueur du monde illustre et ainsivivifie par la lumire du ciel.GOnG. Il a t dit que l'homme Inteme, tant antrieur, peutsubsister sans l'homme Extel'l1e, qui est postl'ieur; mais non vicevers; en e~et, c'est une rgle gnrale, que rien ne peut subsister d'aprs soi, mais que chaque chose subsiste d'aprs une autre et au moyen d'une autre, qu'en consquence rien ne peut tre tenu enforme que d'aprs un autre et au moyen d'un autre; c'est aussi ce qu'on peut voir pal' chacune des choses qui sont dans la nature: il en est de mme dans l'homme; l'homme quant l'Externe ne peut 126. GENSE. CRAP. QUARANTE-SIXIME. 123 subsistel' que d'aprs l'Interne et au moyen de l'Interne; l'homme Inteme ne peut non plus subsister que d'aprs le ciel et au moyen du ciel; et le ciel non plus ne peut subsister d'aprs soi, mais sub siste d'aprs le Seigneur, qui Seul subsiste d'aprs Soi; il Ya In tIux s~lon l'existence et la subsistance, car toutes choses subsistent par l'Intlux ; mais que toutes choses, eu gnral et en pal'liculier, subsistent pm' l'Influx procdant du Seigneur non-seulement m diatement travers le monde spirituel, mais mme immdiatement tant dans les moyens que dans les derniers, c'est ce qui sera d moritr dans la suite. 6057. Avant qu'il puisse tre donn quelques explications sur l'Influx et sur l'Opration de l'Ame dans le corps, il est important qu'on sache bien que l'homme Interne est form l'image du Ciel et l'homme Externe l'image du Monde, tellement que l'homme In terne est un Ciel dans la forme la plus petite, et que l'homme Ex terne est un Monde dans la forme la plus petite, ainsi un Microcosme. Que l'homme Externe soit l'image du Monde, on peut le voir d'aprs les sens externes ou sens du corps; cal' l'Oreille a t forme selon toute la nature de la modification de l'air; les Poumons selon toute la nature de la pression de l'air; comme aussi l'enveloppe du corps, qui est tenue en sa forme par la pl'ession de l'air environnant; l'OEil a t form selon toute la natme de l'ther et de la lumire; la Lan gue selon le sens des parties qui se dissolvent et flottent dans les li quides, et en mme temps avec le Poumon, la Tl'ache, le Larynx, la Glotte, le Gosier et les Lvres, selon la puissance de modifier convenablement l'air, de l les sons articuls ou paroles, et les sons harmoniques; les Narines ont t formes selon le sens des parties qui flottent dans l'atmosphre; le Toucher, qui existe autour de tout le corps, a t form selon le sens des changements d'tat dans l'air, savoir, selon le sens du froid et du chaud, comme aussi selon le sens des corps liquides, et selon le sens des corps graves: les Visc res intrieurs, vers lesquels l'atmosphre arienne ne peut point en trer, sont contenus dans un enchanement et dans une forme par un air plus subtil, qui est appel ther: sans mentionner que tous les al' canes de la nature intrieure ont t inscrits en cet homme et lui ont t appliqus, ainsi tous les arcanes de la Mcanique, tous ceux de la Physique, tous ceux de la Chimie, tous ceux de l'Optique; d'aprs 127. 12!lARCANES CLESTES. cela on peut voir que toute la nature a contribu la conformation de l'Externe de l'homme: c'est de l que les Anciens ont nomm l'homme Microcosme. De mme donc que l'homme Externe a t form l'image de toutes les choses du Monde, de mme l'homme Interne a t form l'image de toutes les choses du Ciel, 'est- dire, l'image des Clestes et des Spirituels, qui procdent du Sei gneur, d'aprs lesquels et dans lesquels est le Ciel; les Clestes y sont toutes les choses qui appartiennent l'amour ellvers le Sei gneUl' et la charit l'gard du pl'Ochain, et les Spirituels y sont toutes les choses de la foi; ces choses en elles-mmes sont si gmn des et telles, que la Langue n'en peut jamais prononce" la millio nime partie: que l'homme Interne ait t form l'image de toutes ces choses, c'est ce qui est prsent visiblement dans les An ges, qui, lorsqu'ils apparaissent devant la vue interne, comme ils ont apparu devant la mienne, affectent les intimes par leur seule prsence, car l'amour envers le Seigneur et la charit l'gard du prochain dcoulent d'eux et pntrent, et les choses qui eh provien nent, c'est--dire, celles qui appartiennent la foi, resplendissent hors d'eux et affectent; par la, et par d'autres tmoignages, j'ai vu clairement que ['homme Interne, parce qu'il a t cr pour tre un Ange, est un Ciel dans la forme la plus petite. D'aprs ce qui vient d'tre dit, on peut maintenant voil' que dans l'homme le monde spi rituel a t conjoint au monde natUl'el, que par consquent chez lui le mone spirituel influe dans le monde naturel d'une manil'e tel lement frappante (ita ad vivum), qu'il s'en aperoit, pour peu qu'il y fasse attention: par l aussi on voit clairement ce que c'est que le commerce de l'me avec le corps, c'est--dire que c'est propre ment la communication des spirituels qui appartiennent au ciel avec les naturels qui appartiennent au monde, et que la communication se fait par l'influx et a lieu selon la conjonction. Cette communica tion, qui se fait par l'influx selon la conjonction, est aujourd'hui in connue, et cela, parce que toutes choses en gnml et en particu lier sont attrihues la nature, et qu'on ne sait rien sUl'le spirituel, qui est aujourd'hui tellement mis l'cart, que, lorsqu'on y pense,il semble nul.G058. Mais ['influx est tel, qu'il y a influx du Divin u Seigneur dans tout Ange, dans tout Esprit et dans tout homme, et qu'ainsi 128. GENSE. CHAP, QUARANTE-SIXIME.125 le Seigneur dirige chacun non-seulement dans l'universel, mais aussi dans les tl's-singuliel's, et cela immdiatement d'aprs Lui Mme, et aussi mdiatement pal' le monde spirituel. Afin qu'on sa che que cet InOux existe, un grand nombre d'explications ont dj t donnes sur la Correspondance des parties de l'homme avec le Trs-Grand Homme, c'est--dire, avec le Ciel, et en mme temps sur la Reprsentation des spirituels dans les naturels, ainsi qu'on le voit la fin des Chapitres XXIlI XLIII; et ensuite sur les Anges et sur les Esprits cbez l'homme, la fin des Chapitres XLIV et XLV. Il s'ensuit que maintenant il est spcialement question de 'Influx et du commerce de l'Ame et du Corps; mais ce sujet doit tre illustr pal' des Expriences; autrement, une chose si in connue, et plonge dans l'obscurit par les hypothses, ne peut pas tre mise en lumire; les Expriences qui l'illustl'eront seront p1' sentes la fin des Chapitl'cs suivants; ce qui vient d'tre dit ser vira d'introduction. 129. ,LIVRE DE LA GENESE.CHAPITRE QUARANTE-SEPTIME.1. Et vint Joseph, et ,il l'apporta Pharaon, et dit: Mon pre et mes frres, et leur menu btail et leur gros btail, et tout ce qui (est) eux, sont venus de la terre de Canaan; et voici, eux, dans la terre de Goschen. 2. Et d'entre ses frres il prit cinq hommes, et il les prsenta devant Pharaon. 3. Et dit Pharaon ses frres: Qu'est-ce que vos uvres? Et ils dirent Pharaon : PasteUl's de menu btail tes serviteUl's, aussi nous, aussi nos pres. !J. Et ils dirent Pharaon: POUl' sjourner en la terre nous sommes venus, cal' point de pture pOUl' le menu btail qui (est) tes serviteurs, parce que lourde la famine dans la terre de (:;anaan; et maintenant, que, s'il te plait, habitent tes serviteurs dans la tel'l'e de' Goschen. 5. Et dit Pharaon Joseph, en disant: Ton pre et tes frl'es sont venus vers toi. 6. La terre d'gypte (est) devant toi, elle; au meilleur de la terre fais habite!' ton pre et tes frres; qu'ils habitent dans la terre de Goschen; et si tu connais, et qu'il y ait parmi eux des hommes de valeur, et tu les tabliras pl'inces de btail SUl' ce qui (est) moi. 7. Et fit venir Joseph Jacob son pre, et il le prsenta devant Pharaon; et bnit Jacob Pharaon.S. Et dit Phl'aon Jacob: Combien les jours des "annes de ta vie?9. Et dit Jacob Pharaon: Les jours des annes de mes voyages,cent et trente annes; pen et mauvais ont t les jours des annesde ma vie, et ils n'ont point atteint les jours des annes de la vie demes pres dans les jours de leurs voyages.10. Et bnit Jacob Pharaon, et il sortit de devant Pharaon.11. Et fit habiter Joseph son pre et ses frres, et il leur donnaune possession dans la terre d'gypte, au meilleUl' de la terre, enla tel'l'e de Ramess, ainsi que l'avait ordonn Pharaon. 130. GENSE. CHAP. QUARANTE-SEPTIME. 12712. Et soutint Joseph son pre et ses frl'es, et toute la maison de son pre, de pain, pour la bouche de l'enfant.13. Et de pain, point dans toute la terre, parce que lourde la famin~ l'extrme; et souffl'ait la terre d'gypte, et la terre de Ca- naan, cause de la famine.1lJ. Et recueillit Joseph tout l'argent qui se trouvait dans la terre d'gypte et dans la terre de Canaan, pour le grain qu'ils ache- taient; et fit venir Joseph l'argent la maison de Pharaon.15. Et consomm (tait) l'argent de la terre d'gypte et de la ten'e de Canaan; et ils vinl'ent, toule l'gypte, Joseph, en di- sant: Donne-nous du pain, et pourquoi mourrions-nous aupl's de toi, parce qu'a manqu l'argent.16. Et dit Joseph: Donnez vos hestiaux, et je vous donnel'ai pOUl' vos bestiaux, puisqu'a manqu l'argent.17. El ils fil'ent venir leurs bestiaux vers Joseph, et leur donna Joseph du pain pOUl' les chevaux, et pOUl' le troupeau de menu b- tail, et pour le troupeau de gros btail, et pour les anes, el il les POUl'vut de pain pour tout leur blail, en cette anne-l.18. Et tant finie cette anne, et ils vinrent vers lui en l'anne suivante, et ils lui dirent : Nous ne cachel'Ons point . mon sei- gneul', que, tant consomm l'al'gent, et le troupeau de bte par devers mon seigneUl', il ne reste plus devant mon seigneur que notl'e COl'pS et notre humus.19. Pourquoi moul'I'ions-nous tes yeux, aussi nous, aussi notl'e humus? achte-nous et notl'e humus pOUl' le pain j et que nous vivions, nous et notre humus, serviteurs de Pharaon, et donne de la semence, et que nous vivions et point ne mourrions, et que l'humus ne soit point dvast. 20. Et acheta Joseph tout l'humus d'gypte pour Phal'aon, parce que vendirent les gyptiens, chacun, leur champ, parce que forte tait sur eux la famine j et fut la telTe Pharaon. 21. Et le peuple, il le transporta aux villes, depuis une extl'- mit de la frontire d'gypte jusqu' SOli extrmit. 22. Seulement l'humus des prtres il n'acheta point, parce que part fixe (il Y avait) pOUl' les prtres de par Pharaon, et ils mang- rent leur part fixe, que leul' avait donne Pharaon j c'est pourquoi ils ne vendirent point leur humus. 131. 128 ARCANES CLESTES. 23. Et dit Joseph au peuple: Voici, je vous ai achets aujour d'hui, et votre humus, pOUl' Pharaon j voici pour vous de la se mence, et ensemencez l'humus. 24. Et il an'ivCl'a que, dans les produits, et vous donnerez un cinquime Pharaon, et quatre parties il y aura pour vous pOUl' semence du champ, et pour votre nourriture, et pom ceux qui(sont) dans vos maisons, et pour nomritme vos enfants. 25. Et ils dirent: Tu nous as vivifis; que nous trouvions grce aux yeux de mon seigneur, et nous serons serviteurs de Pharaon. 26. Et tablit cela Joseph pour statut jusqu' ce jour SUI' l'hu mus d'gypte: A Pha,'aon pour le cinquime; seulement l'humus des prtres, eux seuls, ne fut pas Pharaon. '27. Et habita ISl'al dans la terre d'gypte, dans la terre de Goschen, et possession ils eurent en elle, et ils fructifirent et se multiplirent extrmement.28. Et vcut Jacob dans la terre d'gypte dix-sept annes, et furent les jours de Jacob, les annes de sa vie, sept annes et cent quarante annes.29.. Et approchaient les jours d'Isl'al pour mourir, et il appela son fils Joseph, et il lui dit: Si, je te prie, j'ai tl'OUIT grce tes yeux, mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, et fais avec moi mi sricorde et vrit, que, je te' pl'ie, tu ne m'ensevelisses pas en gypte.30. Et que je couche avec mes pl'es, et que tu m'emportes d' gypte, et que tu m'ensevelisses dans leur spulcre. Et il dit: Moi, je ferai selon ta pal'ole.31. - Et il dit: Jure-moi. Et il lui jma. Et se prosterna Isral SUl' la tte du lit.CONTENU. 6059. Le Bien spirituel d'aprs le naturel, gui est Isral, ayant t conjoint avec le Cleste Interne, qui est Joseph, ce dont il a t question au Chapitre prcdent, il va dans ce Chapilt'e-ci, dans le sens interne, tre trait de l'insinuation des Vrais de l'glise, qui 132. GENSE. CH~P. QUARANTE-SEPTIME. 129 sont dans le naturel, dans le scientifique: les Vrais de l'glise, qui sont dans le Naturel, sont les fils de Jacob; le Vrai commun lui mme y est Jacob; le Scientifique dans lequel ces vl'ais ont t in sinus est Pharaon.6060, Ensuite il s'agit des Scientifiques, de la manire dont ils ont t rtablis dans l'ordre par le Cleste Inteme, qui est Joseph; savoir, en premier lieu les vrais scientifiques, ensuite les vrais du bien et les biens du vrai, enfin tout le naturel quant aux scientifi ques, sous son commun.6061. En dernier lieu il s'agit de la Rgnration du Bien spi rituel d'aprs le natUl'el, qui est Isral.SENS INTERNE.6062. Vers. 1. Et vint Joseph, et il rappol'ta Pharaon, et dit: Mon pre et mes frres, et leur menu btail et leU/' gros btail, et tout ce qui (est) eux, sont venus de la terre de Canaan; et voici, eux, dans la terre de Goschen. -.:.... Et vint Joseph, et il rapporta Pharaon, et dit, signifie la prsence du Cleste Interne dans le naturel o sont les scientifiques, et pal' suite l'intlux et la perception: mon pre et mes freres, signifie le bien spirituel dans le naturel, et les vrais de l'glise l : leur menu btail et leur gros btail, signifie les biens intrieurs et extrieUl's du vrai: et tout ce qui (est) eux, signifie tout ce qui en provient: sont venus de la terre de Canaan, signifie de l'glise: et voici, eux, dans la terre de Goschen, signifie dans le milieu du natUl'el o sont les scientifiques.6063. Et vint Joseph, et il rapporta Pharaon, et dit, si gnifie la prsence du Cleste Interne dans le naturel o sont les scientifiques, et par suite l'influx et la perception: on le voit par la signification de venir vers quelqu'un, en ce que c'est la prsence, comme N 593lt; pat' la reprsentation de Joseph, en ce qu'il est le Cleste Interne, Ns 5869, 5877; pal' la significa tion de rapporter, en ce que c'estl'intlux, N 5966; par la repr sentation de Pharaon, en ce qu'il est le Naturel, et pal' suite le x. 9. 133. 130ARCANES CLESTES, scientifique dans le commun, Nos 5799, 6015; et par la signification de dire dans les historiques de la Parole, en ce que c'est la perception, Ns 1791,1815, 1819,1822, 1898, 1919,2080, 2619, 2862, 3509, 5637; de l il est vident que par (1 vint Jo 1)seph, et il rapporta Pharaon, et dit, II il est signifi la prsence du Cleste Interne dans le naturel o sont les scientifiques, et par suite l'influx et la pel'ception. II a dj souvent t parl de l'Influx de l'Interne dans le Naturel ou l'Externe, et de la perception de celui ci; et il a t montr que le Naturel subsiste et vit d'apr~ l'influx pl'ovenant de l'Interne, c'est--dil'e, du Seigneur par l'Inteme; en effet, le Naturel sans cet influx n'a aucune vie, pal'ce qu'il est dans la nature du monde et en tire Lout ce qu'il a, et que la natul'e du monde est absolument sans vie; c'est pourquoi, pOUl' que le Natu rel vive chez l'homme, il faut qu'il y ait un in'flux du Seigneur, in flux non-seulement immdiat, mais aussi mdiat pal' le monde spi rituel, consquemment chez l'homme dans son Interne, car son intel'Oe est dans le monde spil'ituel; pal' suite donc il faut qu'il y ait un influx dans le natUl'e1 pOUl' que celui-ci vive; le NatUl'el de l'homme est fOl'm pOUl' l'ecevoir la vie qui provient de l : c'est l maintenant ce qui est entendu par l'Influx du Cleste Intel'Oc dans le Natul'el o sont les scientifiques. D'aprs l'Influx procdant de l'Interne existe la pel'ception dans l'Ex tel'ne ou dans le Naturel, qui est l'eprsent par Phal'aon, car l'Influx et la perception se cor respondent mutuellement, N 57lJ3.G06fJ. Illon pre et mes (l'res, signifie le bien spirituel dans le nalw'el, et les vrais de l'glise l: on le voit pal' la re pl'sentation d'Isl'al, qui ici esL Je pre, en ce qu'il est le bien spi rituel dans le naturel, comme N' 5801,5803,5806,5812, 5817, 5819, 5826, 5833 ; et pal' la l'eprsentation des fils d'Isral, en ce qu'ils sont les vl'ais de l'glise dans le Naturel, Ns 5lJ1lJ, 5879, 5951; l'influx et la percepLion, dont il a t pad, N 60G3, ont, rappol't il eux, savoir, au bien spirituel et aux vrais de l'glise dans le natUl'el.6065. Leur mel1u btail et leur gros btail, signifie les biens intrieurs et extrieurs du vrai: on le voit pal' la signi fication du me/Hl blail, en Ce que ce sont les