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A l’affiche Gérard Libéros, Président de Socorem LE MAGAZINE DU MEDEF EN MIDI-PYRÉNÉES D7140 6 LE MENSUEL ÉCONOMIQUE DE MIDI-PYRÉNÉES N° 301 NOVEMBRE 2012 Blue Whale La coopérative exporte 70 % de sa production. Top Tex et Kariban 1 ers fournisseurs en vêtements d’image pour les professionnels. ORME éDitE DEs logiciEls DE crAshs tEsts

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A l’affiche Gérard Libéros, Président de Socorem

LE MAGAZINE DU MEDEF EN MIDI-PYRÉNÉES D7140 6

LE MENSUEL ÉCONOMIQUE DE MIDI-PYRÉNÉES N° 301 NOVEMBRE 2012

Blue WhaleLa coopérative exporte 70 % de sa production.

Top Tex et Kariban1ers fournisseurs en vêtements d’image pour les professionnels.

ORMEédite des logiciels de crashs tests

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3Entreprises Midi-Pyrénées Novembre 2012

Philippe ROBARDEY

Président du Medef de la Haute-Garonne

Coût du travail, PLF 2013 :mobilisation générale

Le Medef est en première ligne depuisl’annonce par le gouvernement desmesures prévues dans le PLF 2013, leprojet de Loi de Finances, prévoyant

une augmentation considérable de la contri-bution des entreprises. La taxation des plus-values de cession a déclenché un mouvementde protestation qui a fait lebuzz sur internet jusqu’à in-citer le gouvernement à met-tre un peu d’eau dans sonvin. Localement nous avonsrelayé l’information auprèsdes entreprises et de nosélus. Vous avez été trèsnombreux à réagir favora-blement participant au succès de cette agita-tion médiatique. le risque c’est tout simplement de tuer la vo-lonté d’entreprendre en taxant au-delà du rai-sonnable le fruit de son travail. A quoi boninvestir dans une entreprise si plus de la moi-tié de la cession est reprise par l’Etat ? d’autres mesures sont dangereuses etcontre-productives comme la limitation de ladéductibilité des intérêts d’emprunts. C’est laremise en place de la taxe professionnelledans ces effets les plus dévastateurs c’est-à-dire la taxation de l’outil de travail. Cela rendrend plus difficile l’accès au financement detout investissement futur. le Medef se mobilisera jusqu’au vote finaldu PLF 2013 et nous espérons bien que le

bons sens l’emportera. Le gouvernement abien sûr raison de redresser les comptes pu-blics et d’avoir fait voter la règle d’or. Maisnous pensons au Medef que c’est d’abord enbaissant les dépenses publiques que nous yarriverons plutôt qu’en privilégiant l’augmen-tation des rentrées fiscales. La variable d’ajus-

tement en période de crisec’est la dépense pas la recette. au-delà, le véritable enjeupour nos entreprises c’est labaisse des coûts de produc-tion et la compétitivité. Nousapprouvons des deux mainsla reconduction du crédit

d’impôt recherche et son élargissement à l’in-novation mais il faut comprendre que tout celaest très loin de suffire pour gagner la batailleéconomique, investir et recruter les ingé-nieurs et chercheurs qui vont innover.Notre pays a besoin d’un vrai choc de com-pétitivité, rapide et efficace qui donne de l’airà nos entreprises. Les prévisions écono-miques ne sont pas très réjouissantes pour2013, la croissance serait très faible de natureà dégrader encore le marché de l’emploi.Nous sommes souvent trop chers face à nosprincipaux concurrents, y compris européens,et même l’Allemagne.Un signe fort est nécessaire, capable de redonner de la confiance aux entrepreneurs. Ne lâchons rien !

La variabled’ajustement en

période de crise c’est la dépense pas la recette !

Novembre 2012 ENTREPRISES MIDI-PYRENEES Le mensuel du Medef Haute-Garonne, Commission paritaire : 1215G87999 DIRECTION Françoise CATARINO, directeur de la publication REDACTION ET ABONNEMENTS 11 boulevard des Récollets, Le Belvédère – 6ème étage, 31078 TOULOUSE CEDEX 4 – Tél. : 05 61 14 42 00 – Fax : 05 61 14 42 01 –www.entreprises-midipyrenees.com – [email protected] REDACTEUR EN CHEF Emma BAO – [email protected] SECRETAIRE DE LA

REDACTION Jean-Luc BENEDINI – [email protected] REDACTEUR GRAPHISTE Sylvie POMIES COMITE DE REDACTION Nadine ANTIPOT, Claude FONTANEAU, Martine Le GUENNEC,Michel VIGIER RÉGIE PUBLICITAIRE Direction Commerciale Françoise RAYNAUD, 11 boulevard des Récollets, Le Belvédère – 6ème étage, 31078 TOULOUSE CEDEX 4 – Tél. : 05 61 14 42 13 – Fax : 05 61 14 42 01 – [email protected] IMPRIMERIE Imprimerie CHABRILLAC, 19 Chemin de la Garonne, 31200 TOULOUSE ROUTAGE Acti-Medias, 30 boulevard de Thibaud,31100 TOULOUSE Dépôt légal à parution Abonnements : 1 an, 60 TTC © Entreprises Midi-Pyrénées 2012 ISSN 0755 - 6306

EDITORIAL

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SOMMAIRENOVEMBRE 2012 www.entreprises-midipyrenees.com

5Entreprises Midi-Pyrénées Novembre 2012

3 coût de travail, PlF 2013 : mobilisation générale.

6 l’économie en bref.

12 entretien avec gérard libéros, Pdt de Socorem.14 laurent Marti, Pdg de Top Tex et Kariban.16 Franz cantarano veut «réinventer la radio».17 Jacques soumeillan présente Cameleon Touch.

20 orme, expert du traitement du signal et de l’image.

22 Meas : les nouveaux capteurs.24 continental développe l’hybridation

abordable.26 aboard engineering : le contrôle commande

de moteurs.28 Freescale : 75 projets en développement.29 actia : produire plus, plus vite et mieux.30 dralam technologies : le wireless

management.31 airbus : la sacoche de bord sur iPad.

34 Blue Whale : croissance liée à l’exportation des pommes.

36 Version organique : la cosmétique bio.38 crise dans le BtP : le point avec Frédéric Carré.39 rives dicostanzo : le service dans le

déménagement et logistique.40 exemple d’initiatives dans les achats

responsables.42 agora industries : une fédération de 4 PME.44 automobile : la Clio 4.45 adaptive channel cible le secteur de

l’hospitalité.

46 Marie-France Barthet : le projet uNITI.48 rencontres interrégionales Carif-Oref.49 semaine Ecole-Entreprise.50 Procédures et licenciements : le formalisme

sens dessus-dessous.

EDITOrIAL

ACTuALITE

DOSSIER

METIERS

rESSOurCES huMAInES

A L’AffIChE

n° 301

réSEAu MEDEf 31 32

Photo de couverture : Préparation de l’essai de choc de la nouvelle Clio.© Philippe Stroppa/Studio Pons.

Tribune Innovation• Que fait le pôle Aerospace

Valley en faveur des TPE/PME

Commission développement durable• Découverte des ruches chez

Veolia Propreté.

• Les faits marquants du mois.

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LOGEMENT / I NNOVAT IONA C T U A L I T É

Entreprises Midi-Pyrénées Novembre 20126

LOGEMENTLE GROUPE CILÉO INVESTIT 281 M€/AN

DANS LA CONSTRUCTION

Le groupe Ciléo est de trèsloin le premier acteur de l’ex-1% Logement sur les 8 départements de Midi-Py-rénées et Languedoc-rous-sillon principalement au ser-vice du personnel des entre-prises, soit 1 million de sala-riés adhérents. Ciléo emploie575 collaborateurs avec sestrois filiales, Ciléo Habitat dé-diée à la construction et lagestion de locatifs intermé-diaires, Cité Jardins dans lelogement social, le logements étudiants, des personnes âgées, en accession ou location,Promologis qui construit à plus grande échelle sur Midi-Pyrénées, Languedoc roussillonet Paca, gérant 21 000 logements locatifs avec 1250 logements neufs mis en vente (PSLA)ou en location en 2012, un programme de 120 M€ d’ici 2020 pour la réhabilitation de lo-gements existants en passant l’ensemble du parc au niveau énergétique C et plus. Legroupe Ciléo consacre au total 281 Meuros/an d’investissement dans la constructionpour un chiffre d’affaires de 281 M€. Le groupe s’adresse d’abord «aux 80% de la popu-lation qui ont du mal à se loger en location ou accession» dixit Fabien Serieys, le directeurgénéral. Certains peuvent accéder à la propriété sans apport personnel. Exemples desprix proposés récemment au salon de l’immobilier. un appartement de 65 m2 était proposéà la vente sur la ville de Toulouse à 159 100 € par Ciléo contre 235 500 euros en prixmarché soit une économie de 76 400 €. Les prix sont inférieurs d’au moins 20% à ceuxdu marché. A la location, charges comprises, des T3 sont loués 463 €/mois à Muret enlogements conventionnés à loyer modérés, 610 €/mois en logements intermédiaires.Les logements meublés de courte durée sont loués à partir de 270 €/mois pour un T1charges comprises. En complément le groupe propose son service gratuit de finance-ment des projets immobiliers avec des taux de prêts déjà négociés auprès des établis-sements financiers. L’an dernier 2217 ménages ont été accompagnés sur Midi-Pyrénéeset Languedoc-roussillon.

INNOVATIONToulouse Tech Transfer «accélère»La société d’accélération de transfert detechnologies de Midi-Pyrénées, ToulouseTech Transfer (TTT) dirigée par M. Dufresnemonte en puissance avec l’externalisationdu personnel des services de valorisationde l’INP de Toulouse soit 7 grandes écoleset de l’uT1 Capitole. A terme l’ensemble des

SAIC, des services chargés de la valorisa-tion de la recherche et de la propriété in-dustrielle provenant des universités etécoles toulousaines seront mutualisésdans TTT. L’ambition de TTT est de devenirl’interlocuteur unique et de référence dansle transfert de technologies entre la re-cherche publique régionale et les entre-prises. Objectifs annuels : la mise en œuvrede 60 projets de transfert de technologies

vers les entreprises et la création de 10start-up, issues du travail des 7800 person-nels de recherche de Toulouse organisésen 400 équipes et 110 unités de recherche.une trentaine de personnes travailleront àterme au sein de TTT. Après les 3 premiersComités d’investisseurs, TTT a étudié 122projets. 11 sont en cours de maturation(technique, juridique, économique) afin de démontrer l’intérêt de l’innovation pour

Programme Andromède à Blagnac : T3 à partir de 159 900 €.

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I NNOVAT ION / ENERGIE / F INANCES

A C T U A L I T É

7Entreprises Midi-Pyrénées Novembre 2012

l’entreprise. TTT dispose d’un budget de 70M€ sur 10 ans dont 65,7 doivent être investisdans les projets. 21 M€ ont déjà été verséspour 2012 à 2014. une nouvelle entité quivient s’interfacer avec les organismes exis-tants dans le transfert de technologiescomme l’Incubateur, les Critt, MPI, les pôlesde compétitivité, Irdinov…

Lancement du Cluster RoboticsPlace

rassemblant une tren-taine de membres, ro-botics Place avocation à regrouperl’ensemble des ac-teurs des différentesactivités de la robo-tique, qu’il s’agisse derobotique de service,de santé. robotics

Place participera au salon Innorobo 2013en mars à Lyon. Philippe roussel d’Aban-kos robotic préside ce Cluster, VP, YoannBarbey de Sterela, VP Fabrice robert de So-geti High-Tech, secrétaire, Dominique Ser-pin de Nav On Time et trésorier OlivierLefebvre de [email protected]

Noomeo : une offre de service

Après sa reprise par le groupe Erco Fi-nances, Noomeo, spécialisée dans la nu-mérisation 3D s’est réorganisée avec 3offres pour l’industrie aéronautique. Nou-veau, avec Noomeo Services, l’entreprisede Labège prend entièrement en chargeles besoins de ses clients afin de répondreà des problématiques d’étude de piècesexistantes pour la re-fabrication et/ou lamodification. Elle est développée avec unepreuve de conformité c'est-à-dire que Noo-

meo s’engage à fournir des résultats quelleque soit la demande. Noomeo Systems pro-pose des solutions de numérisation 3D sur mesure pour les fabricants aéronau-tiques. Noomeo Products industrialise lesproductions de Noomeo Systems en lescommercialisant auprès des fabricants aé-ronautiques et des compagnies aériennes.

MAINTENANCE AÉRONAUTIQUEConforter la filière

une fois de plus, Midi-Pyrénées Expansiona accompagné un pool d’entreprises régio-nales du secteur de la maintenance aéro-nautique au salon MrO qui s’est tenu àAmsterdam en octobre dernier. un pavillonde 36 m2 a été réservé pour la circonstanceavec une quinzaine de PME présentes. La filière régionale comprend une cinquan-taine de sociétés travaillant directementavec les compagnies aériennes et les opé-rateurs de flottes. Plusieurs zones indus-trielles sont dédiées à la maintenance desappareils, au stockage et à la déconstruc-tion d’avions comme Pyrène Aéro Pôle etPyrenia à Tarbes, la zone Aéroparc à Auchet le site de Francazal. Le parc sur le 65, dis-pose d’une piste pour accueillir l’A380. Onnotera que sur Francazal s’est implantée At-lantique Industrie pour faire de la mainte-nance avions.Lors de la présentation de l’opération MrO,Bernard raynaud, vice-président de la ré-gion a rappelé les nouveautés du dispositifde soutien à l’export. La plateforme de veilleà l’international à la fois généraliste et indi-vidualisée pour les entreprises (186 paystraités) sera opérationnelle en décembre. Les PME expérimentées bénéficieront d’unaccompagnement à l’export individualisésur le Japon, Canada, Chine et uSA. En 2013,outre les actions collectives financées, lesentreprises en fonction de leur stratégie et

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Philippe Roussel

logique filière, accéderont aussi à un ac-compagnement individualisé pendant 3ans (plans annuels pour aller à des conven-tions, salons…). un dispositif qui s’intègredans « Croissance PME » lancé par la ré-gion.

FINANCESLancement du fonds d’amorçageDP Invest

Digital Place et ses membres ont décidé decréer DP Invest, un fonds d’amorçage fi-nancé et géré par des chefs d’entreprise IT

et destiné à répondre aux besoins des start-up innovantes de la région. DP Invest géné-rera un effet de levier vers d’autresinvestisseurs. Le fonds est doté dès son lan-cement de 282 000 €, permettant de finan-cer 4 à 5 projets la 1e année. Jean-Luc

De g. à

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8 Entreprises Midi-Pyrénées Novembre 2012

A C T U A L I T ÉF INANCES / RESTAURAT ION / AGROAL IMENTA IRE / MATÉRIEL D ’ IMPRESS ION / TRANSPORT

RESTAURATIONOuverture de Colmado

Les 3 frères Lasserre, originaires de Tou-louse, après des parcours dans le domainede la santé/cosmétique se sont retrouvésavec l’envie de partager un même projet

Bernard, président de netwave a été élu à laprésidence de ce fonds spécialisé dans lestechnologies numériques.

Crédit Agricole 31 : soutien àl’habitat en hausse

Le Crédit Agricole Toulouse 31 accueille Mi-chèle Guibert à la direction générale ad-jointe et Philippe Crinière, à la direction desmarchés et réseaux professionnels.En terme de bilan, la banque a distribué 281M€ de nouveaux crédits sur le départe-ment, accompagnant l’économie localecomme le CHu de Toulouse, Latécoère,l’Oncopole …Au total l’encours du crédits’élève à 7,5 Mds€. Compte tenu de laconjoncture économique, le résultat netsera cette année en diminution prévoit YvonMalard, DG.L’établissement développe son action versles organismes de logements sociaux et lescollectivités locales. Le volume de réalisa-tions de crédits à l’habitat est en hausse de28% dans un marché en retrait.

professionnel. Après un investissementconséquent pour rénover et adapter un an-cien cinéma, ils ont ouvert Colmado, unétablissement avec 3 espaces : restaurant,tapas et cocktails. L’ensemble peut accueil-lir 275 personnes. La cuisine a été confiéeà Mo Bachir. 18 emplois ont été créés avecce projet.

AGROALIMENTAIRELes 10 ans de Criollo Chocolatier

Criollo Chocolatier fête ses 10 ans. L’occa-sion pour son fondateur, Jean-Pierre DujonLombart d’évoquer l’actualité et projets de

l’entreprise.La carte pour lasaison automne-hiver propose denouvelles recet-tes à partir de couvertures origi-nales (Grenade,Mexique, Vietnam,Venezuela, Tan-zanie). Pour remet-tre au goût du jourle chocolat chaud

ou servi froid, des stages sont organisés surréservation (15 euros, 2 h avec cours de re-cettes et préparation) à l’atelier de Saint-Pierre-de-Lages. La Pme qui emploie une dizaine de per-sonnes pour un CA de 600 000 € procèdeactuellement à l’extension de son bâtimentet installe un tunnel de refroidissement(300 000 €). Criollo Chocolatier qui ne vendque sur 2 boutiques (à Toulouse et dans lelaboratoire de Saint-Pierre-de-Lages), en-registre une croissance régulière de l’acti-vité (20%). La qualité, des compositions originales, 2cartes/an avec 6 nouveautés minimum, as-surent le succès de l’entreprise qui en 2011a été distinguée parmi les 10 meilleurs cho-colatiers de France par le Club des cro-queurs de chocolat !

MATÉRIEL D’IMPRESSIONLMS : croissance à deux chiffres

Dirigé par Jean-Michel Perret, legroupe LMS affi-chera une nou-velle croissance àdeux chiffres avecun volume d’af-faires qui passe de 8 à 9 M€ (15 M€prévus en 2015).Le leader de lamaintenance desystèmes d’im-pression multimarques compte désormaisplus de 1500 clients actifs, pour lesquels ilréalise plus de 1400 interventions par moisen moyenne. «Notre grande exclusivité c’estla maintenance gratuite du parc d’impri-mantes dès lors qu’elle est associée à unecommande de consommables au prix dumarché» résume le PDG de la PME qui a re-pris la société en 2009. LMS fournit aussidu matériel d’impression en toute indépen-dance des constructeurs. Employant unecinquantaine de collaborateurs, le groupeest en phase de recrutement, cherchant unedizaine de collaborateurs dans les fonc-tions commerciales et techniques

TRANSPORTTisséo : enquête sur les déplacements !

La société TEST a démarré pour le comptede Tisséo les enquêtes auprès de 6 640ménages de l’agglomération toulousaineafin de les questionner sur leurs habitudesde déplacements. Il s’agit d’évaluer les ac-tions du PDu (Plan de Déplacements ur-bains) sur les déplacements en tenantcompte des évolutions démographiques,urbanistiques et des transports en commundes huit dernières années. Citons la miseen service de la ligne B du métro et de la

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Entreprises Midi-Pyrénées Novembre 2012 9

A C T U A L I T ÉTRANSPORT AÉR I EN / BIOD IVERS ITÉ

BIODIVERSITÉDes abeilles sur des sites deVeolia Propreté

Veolia Propreté Midi-Pyrénées/Béarn a ins-tallé en juin dernier 18 ruchers, des nichoirset des hôtels à insectes sur les trois sitespilotes de sa région, la SETMI, la Direction

régionale (31) et l’installation de stockagedes déchets non dangereux de Bénac (65).Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’unedémarche volontariste de préservation dela biodiversité qui fait partie des engage-ments environnementaux de Veolia Pro-preté. «Nous avons décliné localement cettedémarche du groupe avec des actionsconcrètes en faveur de l’environnement(maîtrise des rejets et des consommations…) et de la biodiversité» indique le directeurrégional Jean-François rézeau. L’installa-tion des ruches a eu un très bon impact extérieur, vis-à-vis des clients, des fournis-seurs et des riverains. En interne, cela sus-cite un réel engouement et joue un rôlefédérateur auprès du personnel en favori-sant la cohésion d’équipe. Pour mettre en œuvre le projet, Veolia Pro-preté a sollicité Biocenys, un prestataire deservice spécialisé dans la biodiversité. L’ac-compagnement par un professionnel revêtplusieurs avantages comme celui d’avoir uninterlocuteur unique pour un déploiementsur plusieurs sites. Biocenys se charge parailleurs de l’aspect réglementaire (registred’élevage, traçabilité), du maintien desruches en bonne condition, des actions desensibilisation et de communication… un

ligne T1 du tramway, la création de Trans-ports en Commun en Site Propre (TCSP), ledéveloppement du réseau cyclable, la créa-tion de Vélo Toulouse et du stationnementrésident, la réduction des voies de circula-tion dédiées aux voitures, la création de nouvelles zones d’AménagementConcerté (ZAC Andromède, Borderouge,Oncopôle…), le développement du covoi-turage …Et l’aggravation des conditions decirculation…. !

TRANSPORT AÉRIENInauguration de la base d’easyJeteasyJet vient d’inaugurer sa base toulou-saine installée depuis mars dernier. Son tra-fic en région ne cesse de progresser avec1,4 million de passagers transportés et unprévisionnel de 1,7 (+27%) cette année.

Cet été, la compagnie a opéré depuis l’aé-roport de Toulouse-Blagnac 17 destinationssur la France et l’Europe. Comme l’a souli-gné François Baccheta, DG de la compa-gnie en France, ce transporteur aérienouvre des routes permettant aux PME d’ac-céder à des marchés, jouant ainsi le rôled’un stimulateur économique. easyJet qui arendu le voyage accessible au plus grandnombre occupe 21% des parts de marchéde l’aéroport Toulouse-Blagnac. La part de la clientèle affaires représente30% des voyageurs, une proportion supé-rieure à la moyenne nationale (21%). Parmi les nouveaux services on notera la ré-servation du siège de son choix (payante),l’option speedy boarding…

Aéroport Toulouse-Blagnac :programme hiver

Avec 18 nouvelles lignes régulières et 4nouvelles destinations charters, le pro-gramme hiver 2012 de l’aéroport Toulouse-Blagnac est en hausse de 11,7% en offre desièges (plus de 4 417 256). «Nous bénéfi-cions de l’implantation des bases régio-nales Air France et easyJet» commenteJean-Michel Vernhes, président du direc-toire en évoquant l’augmentation du trafic,+8,5% depuis le début de l’année. un bonscore comparé à la morosité générale dupaysage aérien !En vols réguliers, le réseau hiver ce sont 24compagnies nationales, 14 liaisons natio-nales et 29 internationales ; l’offre low costreprésente 22,5% des parts de marché. 7nouvelles destinations sont proposées (Al-bert, Hambourg, Malte, Naples, Porto,Prague, Punta Cana) et des fréquences sup-plémentaires sont rajoutées sur des lignesrégulières. La desserte aéroport Albert, en Picardie, ac-cueille du flux aéronautique avec la proxi-mité de l’usine de Méaulte d’Aerolia. A noteraussi, l’arrivée de la compagnie Air Arabiaqui lance 2 vols hebdomadaires sur Casa-blanca.un tout nouveau salon La Croix du Sud ac-cueillant les voyageurs en quête d’un lieuprivilégié avant leur vol, vient d’être inau-guré. Situé en zone d’embarquement (hallC), sa capacité de 70 places sera étendue à100 en fin d’année.

De g. à d. : Mike Campbell, Catherine Gay, FrançoisBacchetta, Jean-Michel Vernhes.

Près de 300 chercheurs du CEA, le Commissariat à l’énergie atomique et auxénergies alternatives travailleront sur le site de Toulouse Montaudran Aerospace.

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10 Entreprises Midi-Pyrénées Novembre 2012

A C T U A L I T ÉBTP- IMMOB I L I ER / INTERNAT IONAL

des événementiels importants sera la ré-colte du miel prévue en septembre 2013. Avec la mise en place de ces ruchers a étécréé un réseau de 16 correspondants bio-diversité répartis sur les trois sites. Ces col-laborateurs qui ont reçu une formation parun apiculteur professionnel, ont pour mis-sion d’observer le bon fonctionnement desruches. Ils seront les ambassadeurs de l’en-vironnement pour Veolia Propreté Midi-Py-rénées/Béarn qui compte bien poursuivreses actions en faveur de la protection del’environnement sur l’ensemble des sites dela région.

BTP - IMMOBILIERPatrick St-Agne président de laFPI

Patrick Saint-Agne nouveauprésident de la FPI, la Fédé-ration des Promoteurs Im-mobiliers de Midi-Pyrénéesreste positif sur l’évolutionde la conjoncture avec l’ar-rivée de la loi de défiscali-sation Duflot, les besoinsen logements dans l’agglo-

mération toulousaine. Après une année2011 exceptionnelle avec 6250 logementsvendus, environ 4000 devraient être écou-lés en 2012 dont 70% à des investisseurs.La révision du PLu fait partie des sujets ma-jeurs au sein de la FPI.

Travaux publics : baisse d’activité

Le chiffre d’affaires des Travaux publics enMidi-Pyrénées (1,87 Md€, 14 000 salariés,490 entreprises) a baissé de 6% entre 2007et 2011, au 1er semestre 2012 une nouvelledégradation (-7,3%) a été constatée allantde -27,5% pour les canalisateurs, à -2,2%pour le génie électrique. «La profession dé-plore la perte de 2 000 emplois en 5 ans(personnels permanents et intérimaires). Afin 2012, nous arriverons à une perte de 3500 emplois» indique Bruno Cavagné, leprésident de la Fédération des Travaux Pu-blics Midi-Pyrénées qui a interpellé à plu-sieurs reprises les pouvoirs publics sur lesconséquences de la chute des commandesd’un secteur qui dépend à 74% de la com-mande publique dont 54% des seules col-lectivités locales. 84% des entreprises ontun carnet de commandes inférieur à 6 mois(dont 50% l’ont inférieur à 3 mois).Les heures travaillées sont en net repli, lesdélais de paiement dans les marchés publics s’accroissent, contraignant les

comprend aujourd’hui 55 employés. Lagrande majorité des opérateurs sont for-més en partenariat avec l’IMA. L’effectif derFM devrait à horizon 2015 atteindre 120 à150 salariés.rFM compte développer la supply chain lo-cale pour couvrir un maximum des besoinsen pièces et procédés, principalement usi-nage, mécanique de précision, et traite-ment de surface qui à terme devraientreprésenter environ 100 emplois généréspar l’activité rFM.

1re maison «Sud-Ouest France»en Chine

Les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées en-visagent de créer une ou plusieurs maisons«Sud-Ouest France»  dans les grandes pro-vinces chinoises avec comme objectif l’accès des produits régionaux aux

entreprises à augmenter leurs lignes de cré-dit court terme (+18% au premier semestre2012, selon la BTP Banque).

CICF Midi-Pyrénées : le centenaire

C’est le 13 novembre prochain que le CICFen Midi-Pyrénées fêtera son centième an-niversaire à Entiore Quint-Fonsegrives. Lethème de la journée : «100 ans d’ingénierieet de conseil … et dans 20 ans» qui débuteraà 9 h avec des interventions très diverses lematin sur la thématique de l’acte deconstruire et d’aménager et l’après-midi surles perspectives économiques et so-ciales. La CICF Midi-Pyrénées représenteau niveau régional plus de 3000 structuresréparties dans 12 syndicats techniques  :CICF GIAC (acoustique), CICF Industrie,CICF Informatique, CICF Infrastructure et en-vironnement, CICF Management, CICF res-tauration et hôtellerie, CICF SNCE(ergonomie), CICF SNEPS, CICF SYPAA(programmation), CICF Territoire et environ-nement, CICF Construction, CICF uNAPOC(OPC).

INTERNATIONALRatier Figeac a créé en 2011 safiliale RFMLes travaux de construction de l’unité indus-

trielle de 4300 m² ont débuté en juin 2011,après la signature d’une convention de par-tenariat avec l’Office National des Aéro-ports, et se sont achevés courant mars2012. Le projet représente un investisse-ment de 9M€. Ce choix s’inscrit dans lacontinuité des partenariats développés parratier-Figeac depuis 2007 au Maroc pourla sous-traitance de fabrication et de mon-tage d’ensembles mécaniques destinésaux équipements de cockpit et de cabines.Le bilan positif de la qualité et la proximitéavec l’Europe ont été déterminants dans lechoix de l’implantation au Maroc. rFM estinstallée sur le parc aéronautique de l’aéro-port international de Casablanca, Aéropolede Nouaceur. L’équipe rFM a intégré les nouveaux locaux en mars 2012 et

10e Salon de l’EntrepriseMidi-PyrénéesLa 10e édition du Salon de l’EntrepriseMidi-Pyrénées se déroulera les 5 et 6décembre 2012, au Centre de CongrèsDiagora de Toulouse-Labège.Ce rendez-vous économique dédié àl’entrepreneuriat s’adresse à toute personne souhaitant créer, reprendre,céder, développer une entreprise oudevenir franchisé.Le Salon de l’Entreprise Midi-Pyrénéesaccueillera de nombreux exposantsinstitutionnels, financiers, médias, deservices aux entreprises, d’entrepre-neuriat social ainsi que de la franchise(une vingtaine d’enseignes seront pré-sentes). Le programme des confé-rences-débats est particulièrementdense. On retiendra le 5 décembre lasoirée anniversaire, une table ronde àl’initiative du Sicoval sur les enjeux etles pratiques du développement dura-ble ; le 6 décembre, à suivre, la confé-rence avec la région, la CCIr, la CrMAsur le thème de la transmission reprisesuivie du trophée de la reprise d’entre-prise, la remise des trophées de l’inno-vation de l’INPI.A signaler aussi une nouveauté: «lesrendez-Vous d’affaires». Les visiteurspourront bénéficier de rencontres spé-cifiques avec les différents organismesprésents sur le salon (s’inscrire sur lesite du salon : www.sempy.com)

On En PARLE

Site près de l’aéroport de Casablanca.

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A C T U A L I T ÉEMPLO I / I NFORMAT IQUE / TARN / SANTÉ

Entreprises Midi-Pyrénées Novembre 2012

consommateurs  chinois. une premièrestructure pourrait être implantée à Wuhan,capitale de la province chinoise de Hubeiqui compte 70 millions d’habitants. un bu-reau d’études franco-chinois est chargé dedétecter des investisseurs chinois  intéres-sés par la mise en marché de produitsagroalimentaires certifiés de Midi-Pyrénéeset d’Aquitaine. Cette structure serait en zonesous douane,  permettant un stockage insitu et évitant les temps d’approvisionne-ment qui restent très longs pour cette des-tination.

EMPLOILatécoère : charte RéseaulumentEgalité

A l'occasion du Forum Emploi Aéronautiquede Gimont dans le Gers, Latécoère a signéla Charte réseaulument Egalité. une dé-marche qui concrétise son engagementpour favoriser l'égalité entre femmes ethommes dans l'entreprise. La nominationde Valérie Gouzi à la Direction des res-sources Humaines en tant que «MadameEgalité/Mixité» vient concrétiser les actionsengagées depuis le début de l'année. Ac-tion en cours : la féminisation des métierset en particulier celui d'ajusteuse. Latécoèrea augmenté de 20% (entre 2011 et 2012) lenombre de femmes dans ses équipes de fa-brication sur les sites de Toulouse et Gi-mont.

Spie Sud-Ouest recrute

Spie Sud-Ouest et Pôle emploi viennent designer une convention pour faciliter le pro-cessus de recrutement d'une centaine decollaborateurs en 2013. Spie Sud-Ouestpourra développer l'utilisation de la Mé-thode de recrutement par Simulation(MrS*) élaborée par Pôle emploi. Celle-cipermet d'élargir les recherches de candi-dats en privilégiant le repérage des «savoir-faire» et les capacités d'adaptationnécessaires au poste de travail proposé.

INFORMATIQUEAdelya séduit le groupe Dépêchedu Midi

Adelya, été choisi par Publi Communication,filiale du Groupe La Dépêche du Midi, pourconcevoir son offre de fidélisation et rela-tion clients à destination de ses clientscommerçants pour un partenariat distribu-teur en marque blanche. Avec un plan d'at-taque dès 2013, Publi Communicationproposera un outil aux commerçants pourpiloter la relation clients : programme de fi-délité multi-boutiques, publication de bonsplans sur le web et les mobiles, gestion desclients, campagnes emailing, sms, face-book et plus. Et une application mobile avecun site web pour les consommateurs.

TARNGA rénove la Banque PopulaireOccitane

GA vient de démarrer les travaux de réhabi-litation du site central de la Banque Popu-laire Occitane à Albi. un immeuble debureaux de 7 niveaux soit au total 3000 m2

en étages ainsi que des locaux techniques,archives et parkings en sous-sol. La rénovation comprend notamment la dé-pose de la totalité des façades et leur re-construction avec l'installation de baiestriple vitrage avec stores motorisés inté-grés, le changement de toutes les pompesà chaleur individuelles, la mise aux normesd'un ascenseur pour personnes à mobilitéréduite…Grâce au système GAPEO®, Gestion Activede la Performance Energétique par Ordina-teur développé par GA, l'opération vise unniveau de consommation équivalent au la-bel BBC rénovation 2009 (amélioration del'état existant de 30% et amélioration parrapport à la rT bâtiment existant de 40%).Le montant global de cette 1re phase de ré-novation est de 4,5 M€ HT. Les travaux dé-marrés en septembre seront terminés avantl’été 2013.

SANTÉLes acteurs de la santé au salonMedica

Le centre e-santé et BioMedical Alliance co-animent le stand régional au salon Medicadu 14 au 17 novembre à Düsseldorf. Avec lesoutien de la région, le groupement d’en-treprises de la filière bio-santé en régionMidi-Pyrénées accompagne près de 20PME. L’évolution du dispositif médical qui devientde plus en plus communicant plaide en fa-veur d’une coopération active avec le centree-santé pour créer une synergie et valoriserdes actions communes à l’international, ex-pliquent Bernard Gout, président de BioMe-dical Alliance et Julien Venne, directeur ducentre e-santé. Midi-Pyrénées a vocation àjouer un rôle majeur dans le domaine de lae-santé avec une filière académique et in-dustrielle diversifiée englobant les sys-tèmes embarqués, la robotique, lesbiotechnologies, les établissements desoin, les pôles de compétitivité…

Clinavenir : 2 cliniques supplémentaires

Les cliniques Sarrus Teinturiers et Saint Ni-colas viennent de rejoindre Clinavenir.Créée en mars 2012 à l’initiative de 4 cli-niques de la région Midi-Pyrénées ( Pasteur,Médipôle Garonne, Saint-Exupéry et Mo-nié), Clinavenir, l'alliance des cliniques in-dépendantes, se définit comme unealternative responsable à l'ère de la financeet de l'internationalisation du secteur hos-pitalier privé. La volonté est de développer une offre depôles d’excellences avec Pasteur en Car-diologie-cancérologie, Médipôle Garonneen chirurgie orthopédique, Saint-Exupéryen néphrologie, Monié en gériatrie et soinsde suite, Sarrus Teinturiers en maternité etchirurgie pédiatrique OrL et viscérale etSaint Nicolas en ophtalmologie et stoma-tologie. www.clinavenir.fr

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12 Entreprises Midi-Pyrénées Novembre 2012

À L ’ A F F I C H E

Président de Socorem

La RSE etl’innovation,

deux facteurs de progrès dans une

PME.

Ingénieur en électricité et électromécanique, Gérard Libéros a travaillé une douzained’années dans les grandsgroupes (Saunier Duval, Cegelec…) et dirigé uneagence régionale. L’envie d’entreprendre au sein d’unePme l’amène à rejoindre enjanvier 1991 Socorem, une Scop du BTP en génie électrique créée en 1971, employant une cinquantaine de personnes. Le démarrageest compliqué en pleine crisedu bâtiment dans les années 91-92. Après le redressement,l’entreprise s’en sort par le hautdans les années 2000.

gérard libéros dirige la socorem, une scop du BtPd’une cinquantaine de salariés, spécialisée dans legénie électrique, implantée àramonville-st-agne. en parallèle administrateuret trésorier national de la Fédération des scop du BtP,il préside la Fédération sud-ouest et c’est un référent national en matièrede rse, de responsabilitésociale des entreprises.Membre du Medef 31, il aprésidé pendant dix ans le giPi, le groupement d’innovation pour l’industrie.

PROfIL

Interview

GérardLibéros

la crise dans le bâtiment et travauxpublics impacte-t-elle Socorem ? Notre volume d’activité d’environ 5 M€ est stable. Nous sommes à la

fois sur le neuf et la maintenance avec desréférences et des contrats pluriannuels pourle Cnes, la Mairie de Toulouse, Motorola,Total… sur le Sud-Ouest de la France, à50/50 dans les marchés publics et privés.Nous sommes à la fois sur l’industrie et letertiaire. Malgré le contexte difficile Soco-rem recrute en 2012 une dizaine de per-sonnes sur les métiers de l’électricité, lamaintenance, des chefs d’équipes, destechniciens et chargés d’affaires.

La Socorem est une Scop, c’est une en-treprise comme les autres ?Oui car nous avons les mêmes obligationsde servir nos clients, assurer les délais, laqualité, le commercial avec une organisa-tion opérationnelle pour y répondre simi-laire à celle de toutes les entreprises. Maisla différence c’est le mode de gouvernance.80% des salariés sont sociétaires. Ils ont ladouble responsabilité par rapport auxclients et à l’entreprise. Les dirigeants sont

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Entreprises Midi-Pyrénées Novembre 2012 13

élus par les sociétaires.Le conseil d’administra-tion désigne le prési-dent. Le projet d’entreprisesur 3 ans est d’abordélaboré au sein degroupes de travail dontla synthèse est présen-tée à l’AG qui fixe lecap. La feuille de routeest ensuite valable pourtous. Avantage, chacuny a participé au préala-ble.

Vous êtes très engagédans la RSE ?Je travaille ce thème etl’éthique dans les en-treprises depuis 1999.A partir de 2006, il aété introduit dans la Fédération des Scop du BTP, en 2008 le thèmede l’AG évoquait le développement durable et l’offre globale. En 2010 nous avons lancé des formations. En 2011, 9 Scop de Midi-Pyrénées dont Socorem, en pleine crise économique, se sont enga-gées dans une opération collective pour aller vers la certification ISO26 000. Avec le concours de l’Ademe, de la Direccte et de la Région,deux ont déjà été évaluées.

La RSE est-elle adaptée au monde de la Pme ?Chez Socorem c’est l’assemblée générale qui a décidé. C’est impor-tant car tout le monde doit être responsabilisé pour réussir. Avec cesujet on s’engage à la fois vers nos clients, nos fournisseurs et l’en-vironnement économique et social de l’entreprise. La RSE c’est unedémarche lourde mais très accessible. Le risque c’est de vouloir tout faire en même temps, se désorganiser,créer des surcharges. Il faut une stratégie claire. Ce n’est pas trèscompliqué, il faut se poser des questions que l’on n’a pas l’habituded’aborder, s’améliorer sans faire de révolution comme un plan car-bone, mettre en place un tri, choisir des livraisons groupées une foispar semaine plutôt que des petits flux, utiliser des véhicules pluspropres… Pour les achats responsables, il faut pouvoir jouer gagnantgagnant.

L’innovation c’est un facteur de progrès ?La créativité est indispensable. Dans nos métiers du bâtiment, c’està chaque fois un prototype. Chez Socorem, nous avons entre autresformé deux équipes pour la pose, le câblage, et la maintenance depanneaux photovoltaïques. Notre budget formation représente entre 3 et 5 % de la masse sa-lariale. Je suis moi-même responsable d’un groupe de travail chargéde proposer des innovations entreprises-industriels au sein du projet européen Eco-Habitat associant Toulouse, Barcelone et Lisbonne.Au sein du GIPI, pendant dix ans, je n’ai vu que des réussites. Pourprogresser il faut travailler avec les meilleurs.

Propos recueillis par Jean-Luc BÉNÉDINI

De 3 à 5 % de la masse salariale pour la formation.

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14 Entreprises Midi-Pyrénées Novembre 2012

À L ’ A F F I C H EPar Emma BAO

Laurent Marti, fondateur de Top Tex et Kariban

Laurent Marti, fondateur de Top Tex etKariban : «nous sommes devenus 1er fournisseur en vêtementsd’image pour les professionnels»

laurent Marti était en première année de Btsquand il a ouvert à 20 ansson agence de communicationà Bergerac. ce qui l’a conduità vendre des objets et produits textiles à l’enseigneet logos de ses clients. 7 ans après, il devient sonpropre fournisseur en lançant en 1994 l’entreprisetop tex, spécialisée dans la distribution d’articles textiles multimarques à destination des professionnelstels les sociétés de publicitépar l’objet, les sérigraphes,les brodeurs, les magasinsde sport…il crée aussi unedeuxième société, Kariban,pour diffuser, toujours auprès de cette même cible,sa propre ligne de vêtements et accessoires.

dès le départ la croissance est aurendez-vous avec des progres-sions à deux chiffres. L’ensembledes entités représente 140 em-

plois pour un chiffre d’affaires de 100 M€ !Une performance liée au déploiement in-ternational de la PME toulousaine qui a prispied en Belgique (pour irriguer le Bénélux)suivie de l’Italie et du Portugal où ont étéinstallées deux filiales de Kariban.

17 distributeurs dans différents pays com-plètent la couverture européenne. Au delàde l’espace communautaire, l’entreprise amis le cap il y a 3 ans sur les USA avec uneoffre orientée produits d’hiver (parkas, po-laires…). Un pari réussi, «nous sommesdans notre métier le premier européen às’implanter là-bas» commente LaurentMarti. Numéro 1 français et 2e européen, Top Texet Kariban ne cessent d’évoluer pour fairela différence sur un marché concurrentiel.Cela va de l’introduction au catalogue d’uneoffre bio à l’actualisation permanente de lacollection. Chez Kariban, 100 nouveauxproduits ont été conçus cette année. Lagriffe possède son propre bureau de designet de stylisme chargé de concevoir la lignevestimentaire. 300 articles, soit 8000 réfé-rences gérées(1) sont à la disposition desclients. Deux autres enseignes ont été créées, Kimood pour l’univers de la bagagerie etPro Act pour celui du sport. L’activité decette dernière va d’ailleurs être transféréede Mérignac à l’Eurocentre (Villeneuve- lès-Bouloc) où sont basés le siège et plu-sieurs entrepôts. «L’idée est donc de piocher dans la gammegénéraliste de Kariban des familles de produits pour les développer sous une iden-tité propre» indique le Pdg. En ce quiconcerne le sourcing, un réseau de

Titulaire d’un baccalauréatscientifique et d’un BTS d’Action Commerciale, LaurentMarti est un joueur de rugby debon niveau. Il a entre autres rejoint le Stade Toulousain(équipe junior pro). Il ouvre son agence de communication à l’âge de 20 ans, (démarrant en vendantdes briquets publicitaires),conserve cette activité pendant13 ans alors qu’il est déjà à latête de Top Tex installée au départ en 1994 à Saint-Orens.

PROfIL

Ligne vestimentaire Kariban.

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16 Entreprises Midi-Pyrénées Novembre 2012

À L ’ A F F I C H E

partenaires localisés en Chine, Ben-gladesh, Inde, Turquie, Portugal fabriquel’ensemble des articles. Une charte les engage à respecter plusieurscritères mais les visites sur le terrain

De gros besoins enstockage

Sur l’Eurocentre, Top Tex et Kari-ban disposent de 4 entrepôts, soitun total de 20 000 m2. un autrebâtiment de 3000 m2 va êtreconstruit sur le même périmètrepour étendre la surface d’entrepo-sage. A cette capacité s’ajoutentles 6000 m2 de stockage du sitebelge. Ce n’est pas suffisant poursatisfaire les besoins en m2

(8 millions de pièces sont enstock !) aussi la sous-traitanceest-elle sollicitée sur ce poste. Les clients sont livrés entre 24 et48 h. 80% des commandes s’effectuent en ligne.

Collection textile Kariban.

sont le meilleur moyen de s’assurer desbonnes pratiques de production estimeLaurent Marti pour qui voyager reste une passion tout comme le rugby : il est le président et actionnaire du club

Bordeaux Bègles !

(1) : une référence équivaut à un produit, une taille, une

couleur.

Par Emma BAO

franz Cantarano : «Onde Numérique proposera un bouquet premiumet sans pub de 64 programmes sur des récepteursde radio innovants»

Une solide expérience professionnelle doublée d’une forte dosede pugnacité : deux qualités nécessaires pour faire émerger le premier bouquet payant de radios numériques, assorti de services innovants. en fondant en 2009 onde Numérique, Franz cantarano s’est lancé dans une aventure aussi passion-nante que jalonnée d’obstacles pour «réinventer la radio», avecdes contenus, des usages et un modèle économique pertinents.

Franz CantaranoFondateur d’Onde Numérique

l’offre englobe 64 programmes thé-matiques et musicaux (voir encadré)avec une distribution par abonne-ment à un prix attractif (de quelques

€/mois à une dizaine d’€/mois selon l’offre).Des contenus de qualité qui seront diffuséspar un nouveau type de récepteurs en coursde développement.

La R&D est conduite dans le cadre d’un pro-jet labellisé par le pôle Cap Digital et lau-réat du programme d’investissementsd’avenir. Onde Numérique est le chef de filede ce projet qui fédère des start-up et degros industriels. L’objectif est de mettre aupoint un poste radio doté de fonctionnalitésoriginales.

Parmi celles-ci figurent l’interactivité(1) avecune navigation avant/arrière dans l’écoutedes programmes musicaux du bouquet, lapossibilité d’achat «à la volée» de titres mu-sicaux directement depuis le poste radio, ouencore le sous-titrage d’émissions parléespour les rendre accessibles aux malenten-dants… L’Etat apporte un soutien(2) de

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Entreprises Midi-Pyrénées Novembre 2012

À L ’ A F F I C H E

17

Si tout se déroule comme prévu, le publicrésidentiel et nomade pourra accéder à cebouquet numérique dès la fin d’année pro-chaine à partir de premiers récepteurswifi/ADSL dédiés et d’applis smartphones.4 millions d’abonnés sont attendus dans lesdix ans. Si la radio payante marche aux USA, avecaujourd’hui plus de 23 millions d’abonnés,la France et l’Europe sont à conquérir avec un concept novateur, capable de séduire ceux qui ont rêvé d’une radioidéale.

(1) : Au sein du programme de R&D, Onde Numériqueintervient notamment sur le développement de lacouche service du récepteur, qui intégrera une briquelogicielle implémentant le brevet déposé au niveau EUpermettant l’interactivité. (2): Conditionnée à l’obtention de la licence du CSA pourlaquelle Onde Numérique est candidate en bande L.

Ingénieur diplômé de Centrale,Franz Cantarano a travaillé dèsla fin des années 90 chez Alca-tel Space, sur un projet de dé-veloppement de radio parsatellite en Europe, (il était encharge du volet réglementaire).L’objectif était de lancer une of-fre de radio payante comme ilen existe aux uSA (succès deXM/Sirius).Après avoir suivi un MBA àToulouse en 2005, Franz Canta-rano a intégré Worldspace quiavait vocation à déployer la ra-dio sur l’Europe. Il en rachèteracertains actifs (technologie,droits de priorité sur une posi-tion orbitale française, étudesde marché) suite à la liquida-tion de cette société en 2009. Ce parcours professionnel lui apermis d’acquérir tout un sa-voir-faire en matière de régle-mentation, technologie,contenus, marketing/commer-cialisation, expérience qui l’aincité à reprendre le flambeaupour lancer en France le pre-mier bouquet de radios numé-riques par abonnement enEurope !

PARCOuRSContenu du bouquetnumériqueIl sera composé de 21 radios parlées etmusicales et de 43 programmesmusicaux thématiques, pour tous lesgoûts. Dans le pack figurentnotamment les 7 radios de servicepublic et une déclinaison radio duprogramme Euronews ; 9 nouvellesradios thématiques exclusives et sanspublicité ; 5 sont éditées par Metta(débats et société, littérature et culture,thématique féminine, voyage) et 5 parOnde Numérique (à la marque «ON »)sur les thématiques : histoire, enfants,psychologie, thématique masculine,sports. Enfin, Europe 1, le fil audio deBFM TV, Ouï FM et radio Classique,seront disponibles en exclusivité enversion «sans publicité».

Par Emma BAO

Jacques Soumeillan : «Avec Cameleon Touch nous lançons la 1re

application sur tablettes dédiée au Configure Price Quote»

Faisant partie des pionnières dans les tic, cameleon soware arévolutionné son modèle économique il y a 5 ans en décidant dechanger de produits, de marchés, de stratégie commerciale.

«du sang neuf a été injectédans la société avec denouveaux recrutements»raconte Jacques Soumeil-

lan qui n’avait pas encore 30 ans lorsqu’ila fondé la société. 3e acteur mondial et 1e européen dans lemétier du CPQ, (Configure Price Quote),l’éditeur toulousain de solutions destinéesà l’automatisation et la gestion des proces-sus commerciaux, propose désormais à sesclients l’exploitation des logiciels en modeSaaS, avec un contrat à 3 ans et une factu-ration annuelle. Cette alternative gagne du terrain, elle re-présente 25% des ventes de licences del’entreprise et devrait atteindre les 50%l’année prochaine. Si l’option locative faitl’unanimité aux USA, le basculement estplus lent sur le vieux continent. Si bien que

les deux systèmes, propriétaire et SaaScontinueront à cohabiter dans le futur.Autre mutation notoire, la cible. CameleonSoftware, initiale positionnée sur les PME,adresse à présent les grands comptes.

670 000 € sur un montant global estimé à2 M€. La PME toulousaine est aujourd’hui suspen-due à une décision d’autorisation du CSAqui l’a auditionnée en septembre dernierdans le cadre de l’appel à candidaturespour les  bouquets de radios en bande L(bande 1452-1492 MHz). L’obtention decette licence marquerait en effet une étapedécisive pour la société, qui serait ainsi enmesure de déployer une offre destinée auxautomobilistes dès 2014, grâce à un réseauterrestre «multi-ville» complété par satellite.Pour financer les différentes étapes de sondéploiement, Onde Numérique, qui a déjàmobilisé 500 000€ sur ce projet, envisageune introduction en bourse. La feuille de route est chargée en 2013avec une structuration de l’opérationnel(montage des studios pour l’édition des ra-dios, distribution des récepteurs en ligne et par les surfaces de vente tradition-nelles…), la mise au point et industrialisa-tion de postes radios numériques dédiés.

Cameleon Touch sur iPad.

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Ingénieur diplômé de l’Enseeith, Jacques Soumeillancrée Cameleon Soware à l’âgede 29 ans, après un passage de5 ans chez Hewlett Packard. A 55 ans, il garde toujours aussivive sa passion pour les nou-velles technologies et la créa-tion d’entreprises innovantes.Vice-président du cluster Digital Place, administrateur duréseau Entreprendre en Midi-Pyrénées, il porte une attention particulière aux start-up, les futures PME desTIC à plus de 50 salariés dont larégion a si fortement besoin. Ilse mobilise comme la majoritédes chefs d’entreprise contre leprojet de loi de finances 2013 etson dispositif de taxation desplus-values des cessions d’entreprise.

EnGAGEMEnT

Cameleon Sowaresortie de la tourmenteboursière80% du capital de CameleonSoware est dans le public. Enjuin dernier, un fonds américain«mal intentionné» a acquis 5%des parts. L’entreprise a réagi,mobilisant le cercle de tous lesautres actionnaires. un dispositif juridique a étévoté pour se prémunir contreles manœuvres malveillantes.Ainsi, celui qui grignotera au-delà de 15% du capital aurases droits de vote limités à 15%.L’autre mesure ce sont les«bons Breton». En cas d’OPAinamicale, le conseil d’adminis-tration d’une entreprise peutémettre des bons gratuits au-près des actionnaires, ce quimultiplie par 3 le nombre d’actions en circulation.Après avoir été chahutée, l’action Cameleon Soware arebondi avec une remontée de120% !

Jacques SoumeillanFondateur de Cameleon Software.

Dans son portefeuille, figurent SFR, LaPoste, MGEN, Lapeyre… ainsi que plu-sieurs grands donneurs d’ordres américainscomme Tyco (sécurité), Medtronic (disposi-tifs médicaux, 16 Mds de $ de CA), ClearChannel… «Sur les USA, le volume d’af-faires a progressé de 42% en 2011 et de38% ce 1e semestre» souligne Jacques Sou-meillan en évoquant le retour à la crois-sance après une période de transition etune situation financière négative. La recon-quête est bien là avec une hausse de 17%sur les six premiers mois de 2012 et un ré-sultat net positif (+7%). Une dynamique qui devrait s’installer dansla durée avec le lancement commercial deCameleon Touch, une innovation qui vientd’être présentée à San Francisco. Le projetfinal, soutenu par Oséo aura mobilisé prèsde 2 ans de R&D et 1,5 M€. Cette application CPQ a été conçue dansl’esprit mobilité et réseaux sociaux, «avecdes interfaces issues de l’expérience utili-sateur grand public capitalisées dans l’uni-vers professionnel» résume JacquesSoumeillan. La béta version de ce configu-rateur mobile (iPad, autres tablettes…) etmulticanal, est en cours de test. Sa convi-vialité suscite l’enthousiasme des utilisa-teurs en ligne séduits par l’ergonomie etl’ouverture de l’outil aux réseaux sociaux.La version définitive de Cameleon Touch,sera vendue à partir du 1er trimestre 2013. La PME joue la carte du Cloud et des al-liances nouées avec les places de marché.Elle est partenaire de Salesforce (plate-forme de CRM Appexchange), est référen-cée dans le SAP Store…Sur le marché CPQ en forte progression(240 M$ en 2011, + 20%), Cameleon veutdevenir le premier fournisseur mondial desgrands comptes. L’exportation est appelée

À L ’ A F F I C H E

Entreprises Midi-Pyrénées Novembre 201218

à croître de manière significative. Si l’effer-vescence autour des solutions mobiles deCPQ est mondiale, la PME qui emploie 80personnes, concentrera ses efforts commer-ciaux en priorité sur l’Europe et l’Amériquedu Nord. Après avoir été la première à sortirune solution pour l’App Store d’Apple, ellecontinue à défricher le terrain avec la nou-velle application tablettes et réseaux so-ciaux.

Pour vos réunions

Une salle (capacité 45 places),

Equipée d’un vidéo projecteur.

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Immeuble le Belvédère - 11 bd des Récollets 31400 Toulouse

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20 Entreprises Midi-Pyrénées Novembre 2012

DO

SS

IER

E L E C T R O N I Q U E

ORME : cet expert du traitement du signal et de l’imageédite des logiciels utilisés entre autres pour les crashs tests

Marie-Laurence Meyer et Luc Oriatcodirigeants d’ORME.

Le logiciel TrackReport utilisé entre autre dans les crashs tests pour déterminer le taux de dommage subi par le corps.

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Entreprises Midi-Pyrénées Novembre 2012 21

E L E C T R O N I Q U E

ORME : cet expert du traitement du signal et de l’imageédite des logiciels utilisés entre autres pour les crashs tests

Marie-Laurence Meyer et Luc Oriatcodirigeants d’ORME.

Les deux associés, Marie-Laurence Meyer et Luc Oriat ont quittéla Snecma pour fonder en 1996 ORME, une PME experte dans letraitement du signal et de l’image. A partir des mesures récupérées chez un client sont fournis des outils pour effectuerdes tests et mesures dans différents domaines : aéronautique,automobile, cosmétique, défense, énergie…

L’entreprise conçoit des solutions surmesure, des algorithmes et logicielsdédiés à un panel varié de donneursd’ordres. Cette activité génère 50%

du volume d’affaires. L’autre part découle de la vente de licences des 2 logiciels dé-veloppés en propre. TrackImage analyse le mouvement à partir de séquencesd’images. Ses applications sont multiples,cela va des crashs tests dans l’automobileau comportement de la fusée Ariane enphase de vol !

Axé sur le traitement du signal, Trackre-port livre tous les signaux issus de capteurs,les collecte et en effectue le post traitement.Exemple d’usage parmi d’autres : évaluer laquantité d’énergie dans les différentes par-ties d’un mannequin lors d’un crash test afinde déterminer le taux de dommage subi parle corps. Dans l’aéronautique, l’analyseacoustique, notamment chez Airbus, faitpartie des utilisations courantes.

Enregistrant une augmentation régulièredu chiffre d’affaires (10% en moyenne), l’en-treprise est en train de booster l’exporta-tion. un bureau a été ouvert à Bangaloreavec un VIE, une autre antenne a été instal-lée à Shanghai. une filiale vient d’être éta-blie à Montréal. Des têtes de pont qui ontpour mission la commercialisation des 2 lo-giciels de l’éditeur toulousain.

L’innovation est l’autre vecteur de la crois-sance. OrME consacre une partie de lar&D à l’amélioration des algorithmes deses deux produits. « Sur TrackImage, nouspouvons maintenant faire de la trajectoire 3D précise à partir de plusieurs caméras»confie Luc Oriat.

La PME a développé un capteur de chutepour détecter dans une pièce une personnegisant au sol et donner l’alarme. Le produitqui sera présenté et testé au sein du toutnouveau bâtiment Adream du LAAS, est enphase de prototypage et validation. Desdistributeurs en assureront la vente.

Cette innovation est le fruit d’une collabo-ration avec le LAAS. Le sujet a fait l’objetd’une thèse.

La société est aussi partie prenante dedeux projets FP7 étalés sur deux ans. Moo-rinspect vise à créer un robot capable d’ins-pecter les chaînes d’amarrage desplateformes offshore (pétrolières, éo-liennes…). La machine devra se déplacermaillon par maillon et évaluer par ultrasonl’intégrité de chaque anneau. OrME inter-vient sur la partie traitement du signal.

L’autre projet, Plastronicsspecs, orientésur le traitement de l’image, a pour objectifla conception d’un système pour repérer les défauts des dalles de leds organiques.L’on pourra ainsi agir en amont, avant la réalisation finale des écrans souples ettransparents fabriqués avec cette techno-logie.

Emma BAO

A RETEnIR

Effectif : 11 personnes.CA 2012 : 700 000 €.ORME est implantée à Labège.

enregistrant uneaugmentation régulière

du ca, l’entreprise est entrain de booster

l’exportation.

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MEASlance un capteur miniature d’humidité etde température à sortie digitale

Bruno Patissier, dirigeant du site toulousain.

Cet ensemble immobilier de 6000 m2

dont la moitié dédiés aux activitésde production(1) représente un in-vestissement de 7 M€. La majorité

du personnel a travaillé pendant 6 mois surle projet ; les équipes ont été impliquées àtous les niveaux «du choix de la couleur desmoquettes à la configuration des chaînesde fabrication» résume Bruno Patissier ledirigeant du site, également en charge desventes à l’échelon mondial des capteurs au-tomobiles et camions.

L’aménagement dans des locaux en pro-pre, configurés sur mesure, a permis d’op-

timiser les process et gagner enperformance. Si le développement se pour-suit, l’entreprise pourra occuper jusqu’à10 000 m2 avec la réserve foncière acquiseen prévision. «Une extension qui sera liée àune montée en puissance de l’ingénierie oudes activités à forte valeur ajoutée» estimeBruno Patissier. Centre d’excellence pourl’automobile (poids lourds, voitures) et au-tres équipements motorisés (engins deconstruction, machines agricoles…), l’usinede Toulouse dont 92% de la production estexportée, démarre la fabrication de sonnouveau capteur de caractérisation desfluides développé en interne.

Ce produit qui sert à caractériser l’huile ouun carburant cible en priorité les gros équi-pements. Toujours sur le segment desfluides, une r&D est en cours pour mettre

au point un capteur évaluant la qualité del’urée, un composant intégré dans les sys-tèmes SCr de dépollution pour agir sur lesoxydes d’azote des moteurs diesel.

A l’horizon 2020, tous les poids lourds àtravers le monde seront dotés de ce typede système et du capteur associé. «Ce seraun relais de croissance pour MEAS qui seprépare à ce futur marché» précise BrunoPatissier. Concernant le cœur de métier his-torique de la société, les capteurs d’humi-dité et de température, une innovationdévoilée au salon Electronica de Munich, amobilisé deux années de r&D.

Il s’agit d’un capteur miniature, de 3 mmsur 3 (1 d’épaisseur) à sortie digitale qui reliéà un micro-contrôleur permettra d’agir sur le bon fonctionnement d’un équipe-ment.

Dans un marché très concurrentiel, MEASsait faire la différence grâce à l’innovationet à la compétitivité de l’outil industriel. Lacapacité à évoluer, «à s’inscrire dans le mou-vement perpétuel» ajoute Bruno Patissierpermet à ce groupe américain uniquementcentré sur les capteurs avec un éventail trèslarge de produits, de conserver son rang demajor.

Emma BAO

(1) : l’ingénierie et les labos occupent 2000 m2.

Surfant sur une croissance proche des deux chiffres, MEAS (Measurement Specialties ) France a tous les atouts pour poursuivre son expansion. A commencer par un nouveau bâtiment, le siège social Europe, inauguré cet été.

92 % de la production est exportée.

A RETEnIR

MEAS emploie en France 350 per-sonnes dont 200 sur le site toulousain.

CA de l’entité france : 42 M€.Le groupe basé à Hampton en Virgi-

nie, emploie 3 500 personnes et réaliseun CA de 350 millions de dollars.

dans un marché trèsconcurrentiel, Meas sait faire la différence grâce à

l’innovation et à lacompétitivité de l’outil

industriel.

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Continentaldéveloppe l’hybridation abordable, passerelleentre le «stop & start» et le «full hybride»En région, Continental travaille sur un portefolio d’innovations bien garni avec en première lignel’hybridation abordable. Le centre de Toulouse s’est vu confier par le groupe allemand l’ingénieriesystème, de sa définition fonctionnelle à la mise au point du produit.

«Cette technologie fait le lien entre le stop & start et le mo-teur thermique en régimeidéal de croisière» explique

Jean-Luc Maté, vice-président de Continen-tal Engineering Services France. L’idée est

d’apporter du couple additionnelau moteur thermique par l’inter-médiaire d’un moteur électriquede moyenne puissance (7 à 15KWatt sous basse tension 48volts) qui démarrera le moteur etl’entraînera sur 3 à 5 kilomètres.un coup de booster qui permetde pallier les phases de montéeen couple ou la consommationet le rendement ne sont pas op-timums.

Cette solution qui fonctionneavec des batteries courantestype lithium-ion présente plu-sieurs avantages dont un faible

encombrement, pas de surpoids pour le vé-hicule, l’absence de risques d’électrocution(véhicule électrique sous 400 volts) ou demise en danger en ouvrant le capot. L’hy-bride abordable se compose donc de di-vers éléments  : un moteur électrique, son

un avertisseur sonore pourvéhicules électriquesPossédant un savoir-faire confirmédans la sécurité et la prévention desaccidents, le centre de Continental à Toulouse a initié avec les construc-teurs et les Instituts de recherche, lamise au point d’un générateur de sonqui pourra être associé avec une assistance au freinage d’urgence pouréviter les collisions entre les piétons etles véhicules 2 et 4 roues électriquesou hybrides, dangereux en raison deleur silence et furtivité. une réglemen-tation se prépare aux uSA et au Japon. «Nous allons proposer aux construc-teurs des solutions facilement intégra-bles dans les architectures actuellesdes véhicules» indique Jean-Luc Matéen évoquant la nécessité de convain-cre des clients pilotes en Europe, aux uSA et en Asie pour valider la pertinence de ce nouveau marché etouvrir la voie.

système de commandes, le réseau de 12volts généré par un convertisseur statiqueDC /DC qui alimente tous les autres calcu-lateurs et une batterie… Adaptée au cyclede conduite urbain (30 à 50 km/h), l’hybri-dation abordable est la voie royale pourabaisser la consommation d’énergie endessous des 3 l/100km et atteindre conjoin-tement avec les progrès des moteurs àcombustion interne, essence notamment,le seuil des 2 litres fixé à l’horizon 2020. Dequoi abaisser drastiquement les émissionspolluantes. Sachant qu’1 gramme de CO2coûte 30€ à un constructeur généraliste et90€ pour un constructeur premium, tous lesacteurs ont intérêt à adopter des solutionsinnovantes pour éviter les surtaxes et au-tres réglementations pénalisantes. L’objec-tif de mise en production est fixé vers 2016pour une généralisation grand public del’hybridation abordable en 2020. En matièrede mobilité et de transports intelligents

L’expérience d’auto partage arrive à termeL’expérience toulousaine sur l’auto partage arrive à son terme. Ce projet qui impliqueToulouse Métropole, Continental, les PME Artal et Lyberta préfigure les futurs systèmes de mobilité et gestion de flottes urbaines. 10 Twingo ont été équipées afin de tester différents types d’usages. Le sans-contact avec des Smartphones NFC pourréserver le véhicule, en prendre possession est au cœur du dispositif. une réunion de restitution a été organisée en octobre dernier en présence des collectivités locales et de l’Etat (la DGCIS). La presse allemande est venue à Toulouse découvrir cette application innovante d’auto partage qui va entrer par lasuite en phase d’industrialisation et de commercialisation. Les constructeurs automobiles ont suivi de près l’initiative toulousaine. Ce premier coup d’essai testéavec succès appelle une suite. Il serait pertinent de déployer une telle solution sur un site pilote a Toulouse du type Oncopôle ou Montaudran Aerospace campus. un «living lab» des usages que pourront découvrir les gestionnaires de flottes.D’autant plus que le site de Continental à rambouillet a développé une technologieafin que le conducteur puisse en main libre configurer les applications de son Smartphone interfacé au véhicule. Les équipes toulousaines de l’équipementier s’intéressent à cette innovation sous l’angle de la convergence avec l’auto partage. Ce qui faciliterait le contrôle d’accès, la réservation de la voiture… «En fait, nous couplons la connexion à la mobilité et ses applicatifs à l’extérieur et intérieur du véhicule», résume Jean-Luc Maté convaincu de l’avance que peut prendre ToulouseMétropole sur le sans-contact et la mobilité intelligente.

Avertisseur sonore pour véhicules électriques.

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avec zéro accident et zéro émission, Midi-Pyrénées a un rôle important àjouer compte tenu du savoir-faire dans les systèmes embarqués et la pré-sence d’équipementiers majeurs. La filière doit saisir cette opportunité etse positionner sur les capteurs, actionneurs, calculateurs du futur ainsique sur la mécatronique pour intégrer le tout. «De quoi remplir nos usinesavec des productions de masse de qualité et à coûts compétitifs » conclutJean-Luc Maté.

Emma BAO

La visite àToulouse deMichel rollier,ex-PDG de Michelin etnouveau président dela Plateformede la FilièreAutomobile,la définitiond’une feuillede route pré-cise, la tenuede l’AG : lecluster Auto-

motech démarre la rentrée en force, mettant ainsi en avant la vocationautomobile de la région.«Au grand étonnement national car nous sommes avant tout perçuscomme pôle d’excellence aéronautique et spatial» commente Jean-Luc Maté, président du cluster. Accueillir pour sa première tournéedans les régions Michel rollier montre à quel point Midi-Pyrénéessuscite à présent l’intérêt des acteurs nationaux du secteur.Le président de la PFA a été accueilli à l’usine de Foix de Continentalunité primée par l’usine Nouvelle comme meilleure usine de Francepour la fabrication de fort volume de calculateurs d’injection et a ren-contré les entreprises adhérentes à Automotech ainsi que les institu-tionnels, Etat, région, et Toulouse Métropole. Il a pris connaissance de l’action stratégique du cluster orientée au-tour de 4 thèmes : zéro accident, zéro émission, le transport intelli-gent et l’usine du futur. Ces axes de travail s’articuleront avec l’agendastratégique de la plateforme nationale.«Nous devons raisonner grand sud avec une ouverture du cluster àl’Aquitaine et Languedoc-Roussillon» estime Jean-Luc Maté qui militepour un pôle d’excellence en infrastructures, énergie, connectivité etsolutions de mobilité urbaine. La mutualisation des ressources et sa-voir-faire autour de l’usine du futur avec des concepts «cars» inno-vants démontrera la capacité de Midi-Pyrénées à produire «high tech- best value». En attendant d’enclencher la vitesse supérieure au niveau des dé-monstrateurs et des réalisations pilotes, un showroom des innova-tions est en cours d’aménagement au sein du lycée Gallieni. La région peut devenir un centre de compétence international dansles transports et la mobilité intelligente. Il faut que les élus avec lacommande publique affichent une ambition forte et qu’ils investis-sent pour jeter les bases de futurs marchés.«Nous sommes en route et cette fois sur la terre ferme !».

De g. à d. : Michel Rollier, président de la PFA, Jean-Luc Maté etPierre Gosset, président de la SIA.

La feuille de route du cluster Automotech (association régionale de l’industrie automobile)

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Aboard Engineeringexpert dans le contrôle commande de moteurs

Dominique Loze, Dirigeant d’Aboard Engineering.

La mise au point d’un systme d’injection avec un modèle «structure couple» sur une moto.

«Notre cœur de métier, c’est le contrôle commandede moteurs thermiques,électriques ou hybrides» résume Dominique Loze, le dirigeant d’Aboard Engineering.

Spécialisé dans l’électronique em-barquée, ce BE toulousain déve-loppe des algorithmes de contrôleet des logiciels, intervient dans la

phase essais et mise au point, réalise desdémonstrateurs. L’entreprise adresse plu-sieurs secteurs d’activité dont l’automobileen premier lieu, l’aéronautique, la construc-tion navale. Son modèle économique allieprestations de sous-traitance, participationà des projets de r&D collaboratifs et déve-loppement d’outils informatiques indus-triels.

Ainsi la PME est chef de file d’OrIANNE,un programme qui consiste à développerune plateforme générique de prototypagerapide pour des fonctions de contrôle mo-teur. Le projet, labellisé par les pôles decompétitivité Aerospace Valley et Mov’Eobénéficie d’un financement FuI. 7 parte-naires sont impliqués dans ce programmedont renault, FH Electronics, l’IrIT…AboardEngineering apporte sa contribution sur lapartie systèmes, logiciel et outils, détenantla PI sur ces éléments. La plateforme seraachevée début 2013 pour un lancementcommercial immédiat.

Autre projet dans lequel le BE toulousaina été impliqué et qui est arrivé à terme : IQ

FuEL (1). Piloté par Continental, il vise à me-surer les caractéristiques du carburant em-barqué à bord de la voiture. Aboard a codéle logiciel intégré dans le capteur.

A l’issue de ce projet collaboratif, le pro-duit est en phase de développement chezContinental qui a confié de la charge de tra-vail à la PME, «un comportement qui mérited’être souligné car trop peu de grandsgroupes, une fois les programmes collabo-ratifs terminés, font bénéficier les petites entreprises de retombées industrielles»commente Dominique Loze.

La société est partie prenante de SYrENA,projet porté par Turboméca (labellisé parAerospace Valley, financé par le FuI) dontl’objectif est de mettre au point un nouveausystème de régulation de turbines d’héli-coptères. Pour ce programme, Aboard éva-lue l’opportunité d’utiliser des capteursautomobiles, sélectionnant des prototypeset des cibles qui seront intégrés sur un bancd’essais chez Turboméca.

Depuis plusieurs années, la PME s’investitégalement dans un projet aux côtés deMCE-5 (basée à Lyon) afin de développerun moteur automobile à taux de compres-sion variable. «Nous développons l’électro-nique de pilotage» de ce moteur très

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innovant, précise Dominique Loze enévoquant l’intérêt d’optimiser la combus-tion pour économiser l’énergie et réduireles émissions de CO2.

D’ailleurs, plusieurs partenaires de MCE-5, dont Aboard Engineering, se sont regrou-pés au sein du GIE Everest Team (2), qui meten commun leurs compétences respectivesdans les domaines complémentaires quesont la mécanique, l’électronique, les cal-culs et la simulation, la combustion, la fa-brication et les essais de moteursprototypes ou série. Dans le portefeuilleclients d’Aboard, on peut citer Paulstra

(filiale d’Hutchinson) pour qui Aboard mèneune étude avancée dans un cadre encoreconfidentiel..

Aboard Engineering a entrepris de propo-ser ses services au secteur de l’aéronau-tique. C’est ainsi que la PME toulousainetravaille depuis peu avec Comat Aerospacesur la commande électronique d’un thermo-réacteur prototype ainsi qu’avec LiebherrAerospace sur un modèle de commande demoteur électrique.

Employant une douzaine de salariés,Aboard Engineering consacre beaucoupd’énergie à la r&D.

Son dirigeant milite pour de meilleures re-lations entre les PME et les grands groupesqui, en Allemagne, «jouent collectif» avecles petites structures, les amenant progres-sivement à la taille d’ETI. «Un accompagne-ment ancré dans leur culture et qui faitmalheureusement défaut en France»conclut Dominique Loze.

Emma BAO

(1): Projet labellisé par Aerospace Valley et Euripides et

financé par la DGCIS côté France.

(2) : Everest Team fédère 7 entreprises aux compé-

tences complémentaires.

Freescale : 75 projets sont en cours de développement dans le centre de Toulouse

75 principaux projets sont en cours de développement chezFreescale Toulouse. Lors de la journée consacrée à la Technologie intitulée «Technical Enrichment Matrix» (TEM) le 28 septembre dernier, les 500 salariés du site ont pu avoird’un seul coup une vue d’ensemble des travaux menés.

Toulouse est le principal centre enEurope du groupe américain (18 500 personnes, 4,57 Md$ deCA). Ses compétences sont mon-

diales dans l’ingénierie de circuits analo-giques, la radiofréquence, les radarsembarqués et les capteurs destinés aux ap-plications automobiles, industrielles, ou en-core pour les télécoms.

«En 2012 l’activité du site s’est stabilisée /2011 (201 M€ de chiffre d’affaires» indiquele directeur du site Denis Blanc à l’image de

l’économie. Après avoir recruté une cin-quantaine d’ingénieurs en 2011, le recrute-ment se poursuit à un rythme plus faiblecette année. Le site travaille sur des mar-chés très diversifiés et la concurrence estmondiale avec d’autres centres d’ingénieriede circuits intégrés installés aux uSA, au Ja-pon, en Chine...

Toulouse réunit toutes les compétencespour l’ingénierie des circuits, la vente, lemarketing et le support clients. Si la produc-tion a été définitivement stoppée sur le site,

une «box» pour la santé àdistanceCette plateforme, entièrement déve-loppée par les ingénieurs toulousains de Freescale, a pour butd’être mise en production par desclients intégrateurs. Elle permet de re-lier de multiples appareils portables,capteurs de données médicales per-sonnelles (fréquence cardiaque, ten-sion, taux de glycémie, de glucose,température….) à des serveurs spécia-lisés, des centres d’appels et le mondemédical via l’internet. Cette box très ou-verte, fonctionne sous Windows ou Li-nux, et intègre les protocoles wifi,Bluetooh, ZigBee, rF, uSB, Ethernet…ainsi qu’une connexion au serveurHealth Vault de Microso. Elle est aussicapable de servir de plateforme pour ladomotique. Parmi les 1ers clients figu-rent la société bordelaise e-device quiva lancer un appareil fin 2012. Cetteplateforme peut également se présen-ter sous la forme d’une carte paramé-trable au format réduit, voire sous laforme d’un dongle uSB. Les opérateurs téléphoniques font par-tie des cibles. Le kit de développementest vendu 499 $.

Une seule carte électronique est capable de gérer des écrans reconfigurables.

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elle continue avec des technologies plusrécentes ailleurs dans le groupe ou chezdes fondeurs spécialisés dans la fabricationde «wafers» capables d’aligner des dizainesde milliards de $ pour installer des usinesproduisant les nouvelles générations de cir-cuits.

Pourquoi l’ingénierie toulousaine main-tient son rang ? «Nous apportons d’abordune solution technique aux clients. Le fait detravailler pour l’industrie automobile estaussi un gage de qualité reconnue dans lemonde». Le zéro défaut est la règle pour despuces produites à des millions d’exem-plaires.

Jean-Luc BÉNÉDINI

Le multimédia nouvelle génération dans le cockpit desautomobilesi.MX c’est la technologie proposée par Freescale pour insérer le multimédia nouvellegénération dans les voitures. une seule carte est capable de gérer des écrans recon-figurables dans le tableau de  bord en intégrant les informations du véhicule, la vidéo,la navigation ….et bien d’autres applications à l’image des tablettes reliées à l’internet.une des options  sera par exemple d’apporter au conducteur davantage de sécuritéavec une vision vue d’oiseau du véhicule afin de faciliter le stationnement. La technologie  i.MX est proposée avec un, deux  ou quatre coeurs,  chacun pouvantatteindre 1,2 GHz. Parmi les constructeurs clients figurent GM et Ford qui ont déjà exploitées cette technologie. N°2 sur le marché de la voiture, Freescale compte sur lemultimédia pour accroître sa part de marché en développant ces applications venuesdu grand public. Plusieurs affaires ont été gagnées récemment et les constructeurseuropéens commencent à intégrer les usages des tablettes dans les cockpits dans lehaut de gamme avant de les diffuser à plus  large échelle.

Actia :produire plus, plus vite et mieux

La 3e ligne CMS à Colomiers en cours d’implantation et de qualification.

Les activités de production d’Actia decartes et de systèmes électroniquessituées en France à Colomiers et enTunisie sont en croissance conti-

nue. L’an dernier le volume de productionavait été jugé très bon, en nette reprise parrapport à 2010. En 2012, l’activité est main-tenue malgré le ralentissement de l’écono-mie mondiale. L’investissement industrielen 2012 a été revu à la hausse d’environ 30%dans les capacités et les outils de maîtrisede la qualité. «Nous préparons en 2013 l’ar-rivée de nouvelles productions dans le do-maine du diagnostic, des systèmesembarqués dans l’automotive, le ferroviaireet l’aéronautique… » souligne Eric Le Bozec,directeur des opérations industrielles del’équipementier toulousain. L’amélioration de la qualité constatée en2011 et 2012 place maintenant les usinesd’Actia «très nettement au-dessus des ob-jectifs en termes de qualité avec un taux deservice de près de 98% et jusqu’à 100%pour Airbus ». Les usines sont sous contrôlequasi permanent avec en moyenne deuxaudits par semaine. La maîtrise des procédés et la capacité àmettre en œuvre de nouveaux moyens detest en interne font partie des points fortsd’Actia. «Nous savons prendre par exempleà distance la main sur nos outils de test etde production». La qualité est un sujet ma-jeur qui mobilise les équipes, (voir parexemple les actions 5S menées sur tous les

sites de production et nos chantiers LeanManufacturing).Les clients sont principalement européensmais Actia livre aussi au Japon, en Chine,aux uSA, au Brésil. En complément, Actia aqualifié des sous-traitants en leur confiantdes volumes de production complémen-taire. La Tunisie, dédiée aux grandes séries pourl’automobile, l’énergie et la domotique pro-duit environ 3 millions de cartes et systèmesintégrés, Colomiers environ 600 000 en pe-tites et moyennes séries pour l’aéronautique,

le militaire, le médical, le ferroviaire, l’auto-mobile et l’industrie. A terme l’ouverture d’un nouveau site deproduction est envisagée par la direction, apriori avec une logistique proche de sesgrands clients. un des paramètres est desécuriser davantage la production sansaugmenter la taille des sites actuels. Du côté des achats de composants, le mar-ché s’est détendu avec une demande atoneconduisant Actia à revoir ses flux avec descycles plus courts et moins de stocks.

Jean-Luc BÉNÉDINI

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Dralam Technologies parie sur le wireless management

Marie-Armelle Bories et Jean-Yves Lelandais, codirigeants de Dralam Technologies.

En reprenant en 2005 Dralam Technologies, Marie-Armelle Bories etJean-Yves Lelandais ont redonné un nouvel élantechnologique et commercial à cette PME fondée il y a plus de 30 ans.

Outre l’adhésion à Agrimip Sud-Ouest Innovation, à WSM,les dirigeants de Dralam Technologies font partie du Club des Affiliés du Laas, du Gipi, du groupement d’employeurs CompétencesPlus. Jean-Yves Lelandais estaussi membre du réseau Dirigeants et Marie-Armelle Bories du CJD.

EnGAGEMEnT

A RETEnIR

Dralam Technologies est implantée àSaint-Sauveur, près de Toulouse.

Effectif : une dizaine de personnes.CA 2012 : 800 000 €.Tous deux ingénieurs, lui plus orienté

r&D et elle production, Jean-Yves Lelandais et Marie-Armelle Bories, ontune solide expérience profesionnelledont la dernière en date acquise chezBouyer à Montauban où ils ont occupépendant plusieurs années des fonctions à responsabilités.

Le dernier exercice affiche une crois-sance de l’activité liée à la diversifi-cation à la fois sectorielle et duportefeuille clients. En interne, les

efforts ont porté sur la structuration de laPME et le renforcement des compétences. Spécialisée dans le contrôle-commande,l’entreprise maîtrise l’ensemble du process,du développement à la réalisation sans ou-blier la maintenance du système fourni.«Concepteurs en électronique, automatiqueet informatique industrielle, nous accompa-gnons nos donneurs d’ordres tout le long ducycle du produit, de la R&D à la mise sur lemarché» résume l’un des codirigeants encitant à titre d’exemple quelques projets si-gnificatifs.

La société travaille indirectement pour Zo-diac, fournisseur du Cnes en ballons stras-tosphériques. Eneria (filiale de Caterpillar)lui a commandé un banc de test. En mobi-lier urbain, on peut citer les modules de pi-lotage des panneaux déroulants livrés àPrismaflex International. La PME participeavec Biopool au développement de mo-dules électroniques pour l’électrolyse del’eau de piscine. L’eau est un domaine queconnaît bien l’entreprise qui dès sa créationa travaillé avec le laboratoire de génie chi-mique sur la filtration membranaire de l’eaudont sont issus Aquasource et Polymem,créateurs du cluster WSM.

«Adhérant au cluster WSM (water sensormembranes), au pôle de compétitivité Agri-mip Sud-Ouest Innovation… nous avons la

culture du travail collaboratif. Dès notre ar-rivée à la tête de la société, nous avons jouéla carte du partenariat entre PME pour ga-

gner des affaires, proposer une offre glo-bale» commente Jean-Yves Lelandais.

L’avenir ? La société conduit de la r&D enpropre autour du M to M, de la communica-tion sans fil, de la récupération des donnéeset du contrôle-commande. «Nous possé-dons déjà un savoir-faire sur les objets com-municants via notre client Prismaflex»indique Marie-Armelle Bories en évo- quant également un projet collaboratif decontrôle-commande à distance et sans fil àdestination des agriculteurs.

L’actualité est marquée par le lancementcommercial de rfmX, une solution de wire-less management qui englobe une série demodules pour des applications multi do-maines : chambres froides, bâtiments, labo-ratoires, process industriels, entrepôts…Dequoi assurer la gestion délocalisée dessites, des alarmes, du contrôle-commande.Ce produit propre aux multiples combinai-sons est très bien accueilli sur le marché,d’autant plus que l’on peut à tout momentl’enrichir de modules personnalisés.

Emma BAO

Nous jouons la carte du partenariatentre PMe pour gagner des affaires,

proposer une offre globale.

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Airbus :La sacoche de bord sur iPad séduit les 1res compagnies

Une application intuitive et rapide d’accès.

C’est en juillet 2012 à Farnborough qu’Airbus a officiellement lancé la commercialisation de sa sacoche électronique EFBsur l’iPad, utilisée par les pilotes en cabine.

Les deux premières applications«FlySmart with Airbus» concernentla documentation de bord et le calcul de performance. Elles sont té-

léchargeables sur l’App Store d’Apple, gra-tuitement dans une version démo publiqueet réservées aux clients d’Airbus en ache-tant la licence complète. Parmi les 1ersclients figure une compagnie aérienne duSri Lanka.

L’innovation réside dans le portage del’EFB sur une tablette. La version Windows

existe depuis une quinzaine d’années avec la volonté d’éliminer à terme la documentation papier du poste de pilo-tage.

Le processus arrive à son terme car Airbusannonce qu’à partir du 1er janvier 2013, lesavions ne seront plus livrés avec de la docpapier sauf le QrH, le Quick referenceBook indiquant les manœuvres en cas depanne.

Entre le PC et l’iPad, pour des applicationsidentiques, l’ergonomie du tactile avec unmode intuitif supérieur et le poids peuventjouer en faveur de la tablette. «Certainescompagnies préféreront toutefois un sys-tème d’exploitation plus ouvert avec Win-dows que l’IOS» relate Jérôme Martin duservice Marketing produit après-vented’Airbus. Avec ce support ultra mobile, lapréparation du vol et des calculs est facili-tée.

Du côté des autorités de certification, laFAA a déjà autorisé l’utilisation de l’iPad àbord et l’EASA examine le dossier. En choi-sissant un support grand public à faiblecoût comparé à des machines dédiées for-cément plus chères à l’achat, le potentielclient devient plus évident.

Airbus ne prévoit pas pour l’instant de por-ter l’EFB sur Androïd. Le service d’essais envol et de formation de l’avionneur a com-mandé près de 200 iPad avec les applica-tions «FlySmart with Airbus».

Au départ le concept avait été identifié parInnovation Cell puis porté par le serviceaprès-vente d’Airbus avec des développe-ments sous IOS confiés à l’extérieur.

Après la documentation et la perfor-mance, d’autres applications seront propo-sées avec l’Electronic Flight Folder, lesdonnées météo et aéroport, le plan de vol.Le jeu complet des applications sera dispo-nible sur l’iPad courant 2013.

L’arrivée de l’iPad comme ailleurs, an-nonce le déclin rapide du papier en tant quesupport d’information. Impossible de reve-nir ici en arrière, la rapidité de l’accès à l’infoqui va encore s’améliorer avec la connexionaux réseaux pendant le vol à terme, la fiabi-lité des calculs permettant entre autresd’optimiser le fonctionnement de l’avion,sont autant de progrès. Dans un avion plusde papier c’est de la masse en moins, unemise à jour quasi instantanée des don-nées…

Jean-Luc BÉNÉDINI

Plus de papier à bord à partir du 1er janvier 2013chez Airbus.

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TRIBUNE SOCIALE

Le 2 octobre dernier, lacommission sociale duMedef 31, animée parThierry Dumas, a présentépar le biais de MaîtreYannick Liberi, avocatspécialiste en droit social,de Christophe Gabette, Drhde Berger Levrault et deMarion Pelissié, salariée deTech XV, les opportunités etles risques pour l’entreprisequi décide de mettre enoeuvre le télétravail.

DROIT CONTRACTUELDES AFFAIRES

Le 9 octobre 2012 MaîtreEric Junca, animateur decette nouvelle commisionétait accompagné de 3 autres membres, LucDufresne (juriste dans legroupe Safran), GeorgesFougerousse (négociateurdans le groupe Latécoère)et Rémi Popoff (dirigeantd’une PME JedoTechnologie) afin desensibiliser les chefsd’entreprise sur la nécessitéde préparer leurs contratscommerciaux afin demaîtriser les risques et créerdes opportunités. D’où lanécessité de former le bonbinôme : juriste/négociateur.

A RETEnIR Tribune innovation : «que fait le pôle AerospaceValley en faveur des TPE/PME»

en vue de sa préparation, des Etats générauxse tiendront dans les régions. une agence na-tionale de la biodiversité (à l’instar de l’Ademe)sera constituée. Les entreprises seront impactées aussi mieuxvaut anticiper les directives et agir pour cettecause légitime qu’est la préservation des es-pèces et de l’environnement. Des indicateursenvironnementaux et sociaux (volet rSE) serontà fournir. Ils font désormais partie des élémentsde valorisation financière d’une entreprise.Dans les appels d’offres, les relations entre lesdonneurs d’ordres et sous-traitants, la clausedéveloppement durable est un critère de sélec-tion de plus en plus incontournable.

La Commission développement durable fait sonbuzzVoir comment fonctionnent les ruchers au sein des entreprises, approcher les abeilles de près : les membres de la Commission développement durable ont pu découvrir tout cela lors de la dernièreréunion organisée à la SETMI.

Ils ont été accueillis sur ce site de Veolia Pro-preté par son directeur régional Jean-Françoisrézeau, un des participants à cette commissiondu Medef 31. un de ses adhérents, Emmanuelle Parache, ladirigeante de Biocenys, entreprise spécialiséedans la biodiversité, a amené tout l’équipementnécessaire pour la séance d’apiculture, expli-quant de manière pédagogique et très détailléela vie des abeilles, le rôle de la pollinisation, larécolte du miel, l’intérêt pour une entreprise des’engager dans cette voie…Plusieurs sujets ont aussi été évoqués lors dela séance de travail de la commission. une loi-cadre sur la biodiversité est prévue en juin 2013 ;

Qu’apportent les pôles de compétitivité aux TPE/PME ? Tel est le filconducteur des tribunes organisées par la commission Innovation du Medef 31 durant ce semestre.

Cyrille Chanal, Pdg d’Estève est venu témoignerde l’apport du pôle à «une société de la méca-nique comme la nôtre, qui au départ n’avait pasvocation à innover». Pour un dirigeant de PME,qui a souvent la «tête dans le guidon», l’adhésionà Aerospace Valley est bénéfique sur plusieursplans : accès à la veille technologique et à l’in-novation, intégration à un réseau d’entrepre-neurs d’horizons très variés…En participant auprojet collaboratif Profusion (labellisé par lepôle), Estève a pu ainsi valider un procédé inno-vant de fabrication de pièces par fusion laser depoudres métalliques (1). L’Institut Clément Ader et l’Emac ont évalué lescaractéristiques techniques des produits conçusavec cette technologie. un résultat très positif quiouvre des perspectives de marché dans tous les

Pour démarrer la thématique, RolandTexcier, délégué aux projets R&D Aé-rostructures du pôle Aerospace Valleyet Gérard Ladier, directeur général ad-

joint du pôle ont détaillé les différentes actionsimpliquant ou ciblant spécifiquement les TPEet PME. Cela va des programmes de recherchecollaboratifs aux opérations collectives contri-buant à la compétitivité. Parmi celles-ci figurentAerolean’k, Best Control Machiny Suppliers, laGPEC…Sans oublier le dispositif Pro In PME quivise à valoriser le potentiel d’innovation desentreprises. Aerospace Valley propose aux PME plusieursmissions à l’exportation (présence au salon,conventions…). une assistante est égalementfournie en matière d’ingénierie financière.

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Tribune innovation : «que fait le pôle AerospaceValley en faveur des TPE/PME»

La Commission développement durable fait sonbuzz

Autre axe de travail abordé par la commissionDéveloppement durable  : la mise en placed’une charte Biodiversité, une initiative localequi pourrait faire référence au plan national.

La visite des ruchers installés à la SETMI.

De g. à d. : Roland Texcier, Gérard Ladier, Eric Junca, Marielle Gaudois, Michel Corbarieu et Cyrille Chanal.

secteurs dont l’aéronautique en premier lieu.L’impact à l’exportation du pôle est évident. Enexposant son savoir-faire dans l’espace col-

lectif Aerospace Valley lors du salon du Bourget,Estève a pu nouer de nouvelles relations d’af-faires et renforcer les liens avec ses clients. Sanscet accompagnement, une PME de la mécaniquede sa taille n’aurait pas eu les moyens de partici-per aux grands rendez-vous professionnels in-ternationaux. Plusieurs participants à cette tribune ont réagi audébat. Parmi les questions ou réflexions émises,Eric Junca, animateur de la Commission Innova-tion (et spécialiste du droit contractuel des af-faires et de la propriété intellectuelle), s’estétonné du faible nombre de brevets issus d’Ae-rospace Valley : une soixantaine à peine sur 276projets financés ! Autre souhait exprimé par le Pdg de Dendris Mi-chel Corbarieu (également animateur de cettecommission du Medef 31) : renforcer la transver-salité des pôles de compétitivité. Des cœurs demétiers comme les systèmes embarqués, la na-vigation par satellite…intéressent tous les sec-teurs d’activité. Sur le prix d’adhésion au pôle jugétrop élevé par les start-up et très petites struc-tures, une formule adaptée à cette catégorie està l’étude.Sur la nouvelle feuille de route du pôle, rolandTexcier a évoqué l’évolution des DAS (Domainesd’action stratégiques), la nécessité de renforcerl’approche commerciale et marketing en amontet tout le long du déroulé des projets. Le tout pourque «l’usine à projets qu’est le pôle devienne aussiune usine à produits !».

(1) C’est sa filiale Fusia à Revel qui est équipée de la machine

dédiée à la fabrication directe.

MOBILISATION DESENTREPRISES400 chefs d’entreprise de laHaute-Garonne ont réagiaprès l’envoi d’un mail parle Medef 31 protestantcontre les mesures du PLF2013 et notamment sur lataxation des plus-valuesdes cessions d’entreprises.

CONSEILDÉPARTEMENTAL DUCOMMERCE

Le 16 octobre, Michel Roux,Président du CDC a réuni de nombreuses enseignesdu commerce toulousainafin de préparer le prochainaccord départementalannuel limitant lesouvertures des commercesles dimanches et joursfériés pour 2013. Cet accordqui sera signé avec lesprincipaux syndicatspatronaux (Medef 31, UPA,CGPME) et salariaux avocation à garantir unesaine et loyale concurrencedes commerces dans ledépartement tout enpréservant un bon climatsocial. Depuis plus de 20 ans le Medef 31 apportesa contribution active à lanégociation de cet accordimportant auquels’associent l’association des maires de la Haute-Garonne, ainsi que la Direccte, la Mairie deToulouse.

On En PARLE

Michel Roux, Pdt du CDC.

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Blue Whale

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M E T I E R S

Un dernier contrôle réalisé dans la station frutière de la coopérative Stanor.

Christophe Belloc et Claude RehlingerPrésidents de la Stanor et de Blue Whale.

Antoine Delvolvé, producteur de pommes.

Blue Whale fait partie des rares producteurs français de pommes dont les ventes continuent à progresser. cette union de six coopératives régio-nales gravitant sur le tarn-et-garonne a multipliésa production par 2 en 12 anspassant de 80 000 t à160 000 tonnes/an.

BlueWhaleBlue Whale«la survie de l’entreprise c’est exporter nos pommes»

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Blue Whale

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Christophe Belloc et Claude RehlingerPrésidents de la Stanor et de Blue Whale.

Par Jean-Luc BÉNÉDINI

AGRICULTURE

en 2011, le CA global atteignait 165M€(1) dont 72% à l’export, soit«l’équivalent de 2 Airbus A320 NEOentièrement fabriqués en France.

Nous sommes le 1er metteur en marchéfrançais de pommes à l’export (20%)» re-latait Claude Rehlinger, le président deBlueWhale. Au total le groupe comprend2000 personnes, dont 70 au siège à Mon-tauban avec à la base 136 producteursadhérents. Ces arboriculteurs (2) sont plutôt

«globalement satisfaits de leurs revenus»commentait C. Rehlinger qui gère sa propre exploitation. Il n’y a pas de secret maisl’organisation est «très bien huilée» partantdes vergers jusqu’au client final vers 70pays dans le monde.

Les producteurs concentrent leurs moyenshumains et économiques sur le verger. Les6 coopératives de production(2) prennent encharge les investissements dans les sta-tions fruitières pour le triage des fruits, lestockage en chambre froide et le condition-nement, Blue Whale SAS gérant la R & D,le commercial-marketing et le transport.

L’efficacité du système démarre dans lesvergers, 21 ha en moyenne par adhérent(le double/moyenne nationale) avec untaux de renouvellement des plantations(7%/an) 3 fois plus rapide que la moyennenationale, l’installation systématique de fi-lets paragrêle. 1 ha de vergers de pommescoûte près de 45 k€ renouvelé tous les 15ans. Un verger performant produit 50 t depommes à l’ha. Les variétés évoluent, misesau point par le service R & D (1,5% du CA)de Blue Whale, en fonction de la demandedes marchés mondiaux. La part de la Gol-den est ainsi passée de 40% à 10% au pro-fit des variétés bicolores comme la Gala, laFuji, la Pink Lady ou la dernière, Ariane,d’origine 100% française. Le verger bio sedéveloppe avec la variété Delisdor. L’agri-culture raisonnée est mise en œuvre dansles vergers (limitation des traitements, In-sectproof, variété résistante à la tavelurecomme Ariane, irrigation avec pilotage partensiomètre développée avec la sociétéTCSD de Montauban …). La coopérativeparticipe au projet INNO’POM «Zéro résidu»labellisé par Agrimip qui a obtenu un finan-cement du FUI de 4,5 M€. «Notre verger esttrès technique et jeune». La traçabilité partdu verger jusqu’au conditionnement. Le

triage et le calibrage des pommes sont au-tomatisés dans les stations fruitières avecdes machines très sophistiquées (fourniespar la MAF) capables de trier chaquepomme par le poids, la couleur, le nombrede défauts. Exemple à la Stanor, un robotintervient dans la transitique en fin deligne. Cette coopérative compte 24 produc-teurs, exploitant 1000 ha produisant60  000 t de pommes/an. 16 chambresfroides stockant 6000 t viennent d’êtremises en service (3,5 M€), sur une capacitétotale de stockage au froid de 60 000 t. Lesprochains investissements porteront sur lamise aux normes des installations frigori-fiques et des machines à emballer. «Avoirsoi-même sa propre station fruitière, ses fri-gos, commercialiser ses produits partoutdans le monde et exploiter un verger, c’esttrop lourd pour un seul producteur isolé»précise Antoine Delvolvé, producteur depommes, adhérant de BlueWhale, qui ex-ploite 50 ha soit 3000 t/an avec 9 variétésdifférentes. Le travail au verger s’étalequasi sur l’ensemble de l’année et l’hiver il

faut lutter contre le gel en injectant parexemple de l’eau ou de la chaleur... En avalla prospection et les relations commercialesavec les clients sont organisées chezBlueWhale qui participe notamment à plu-sieurs salons internationaux. Les perspec-tives  ? La consommation mondiale depommes progresse et tout l’enjeu est decoller à la demande. Prix moyen de lapomme en France : 1,57 €/kg mais c’estd’abord grâce à ces volumes écoulés dansle monde entier que cette coopérative doitsa croissance.

(1) Le groupe produit avec des tonnages plus faibles

des kiwis (6000 t), des prunes (3200 t), du raisin (1000

t), des poires…

(2) Stanor, Kiwicoop, Quercy Soleil, Novacoop, Trois Do-

maines, les Deux Vallées.

70 % de la production depommes est exportée.

En ChIffRESrépartition des revenus de Blue Whale.Pour 100 € de chiffre d’affaires

83 € reversés par les coopératives10 € de transport2 € de marketing5 € de frais de fonctionnement.

la plus importante stationfrutière française depommes à la stanor

BlueWhaleBlue Whale«la survie de l’entreprise c’est exporter nos pommes»

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COSMÉTIQUES

Par Emma BAO

VersioN orgaNiQUeconçoit des produits cosmétiques bio en propre et à façon«De la petite série industrielleet un accompagnement desclients pour les aider à développer des produits cosmétiques bio» deux atoutsqui nous démarquent, explique anne charlotte Barlerin, qui après 15 ans d’expérience dans ce domaine a fondé en 2009 Version organique. son passage au sein des majors età différents postes, lui apermis d’avoir une vision globale, de la r&d à la production marketing et distribution (1).

De g. à d. : Franck Barlerin, directeur industriel et Anne Charlotte Barlerin, directrice fondatrice.

outre le travail à façon, la PME im-plantée à Cuq-Toulza dans leTarn, a conçu une gamme enpropre destinée aux bébés. La

ligne de soins «1001 vies » élaborée à partird’ingrédients biologiques (certifiés par Eco-cert) ou de qualité alimentaire (pour plus desécurité) comprend un gel moussant, un laitde toilette, un baume hydratant et unecrème pour le change (2). 60% des compo-sants proviennent de la région Midi-Pyré-nées.

Des partenariats ont été noués avec lesproducteurs locaux tels les Eaux de MontRoucous entrant dans la formulation. Lamarque est diffusée dans les magasins bio,en pharmacie. Dans les projets, il est prévude conforter cette offre en ciblant la femmeenceinte et le post-accouchement.

Au niveau de la sous-traitance, l’entre-prise compte déjà plusieurs références.Pour le laboratoire suisse AMI, elle a mis aupoint une gamme anti-âge bio dont elle as-sure la distribution France. « C’est une pré-paration très technique avec 20 actifs et 5brevets » précise Anne Charlotte Barlerin.Seppic à Castres, Gattefosse à Lyon fontpartie des fournisseurs sollicités sur ce typede fabrication.

Version Organique réalise pour Monts et Merveilles des crèmes et solutions pour nourrir et protéger la peau à base de

myrtilles des Pyrénées. D’autres recherchessont au programme pour élargir la palette(rouges à lèvres…).

Des compositions sont aussi élaboréespour l’enseigne Jardin des Zen spécialiséedans l’aromathérapie. H Company, posi-tionnée sur la vente à domicile, a passécommande d’une ligne de soins anti-âge àpartir d’eau florale et de miel, le tout s’ins-pirant des recettes antiques (en usage chezles reines grecques…).

D’autres projets sont en cours comme ce-lui conduit pour Biotiful People visant àmettre au point plusieurs fonds de teintpour des peaux métis (une dizaine denuances).

Enregistrant une croissance régulière del’activité, l’entreprise espère atteindre cetteannée un CA dépassant les 250 000 €. Lesite Internet est un bon vecteur commercialtout comme la présence aux salons profes-sionnels (Cosmeeting…) et la prospectionsur le terrain (visite des maternités pour«1001vies»)…Et cerise sur le gâteau, leGuide des meilleurs cosmétiques dans sonédition 2013 a retenu toute la gammeparmi 7000 produits.

(1) : Anne Charlotte Barlerin est aussi Présidente desfemmes chefs d’entreprise du Tarn.(2) : Pour mettre au point cette ligne, Version Organiquea bénéficié d’une PTR.

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BÂTIMENT ET TRAVAUX PUBLICS

Par Jean-Luc BÉNÉDINI

Frédéric carréMobilisation générale face à la crise

Vous avez démarré votre mandatau pire moment depuis aumoins une dizaine d’années ?Nous sommes très inquiets pour

2013, les carnets de commande se sont ré-duits, soit entre 3 et 6 mois de travail. Toutse cumule après deux années de crise. Lagrande majorité de nos entreprises ontmaintenu leurs effectifs pendant cette pé-riode en rognant sur leurs marges, en bais-sant les prix, en piochant dans les réserves.Certaines sont arrivées au bout du proces-sus et peuvent connaître brutalement degraves difficultés. La détérioration de la tré-sorerie est devenue un problème généralpour l’ensemble de notre filière qui emploiesur le seul département de la Haute-Ga-ronne près de 34 000 personnes et 70 000dans la région. La loi LME ne va pas dansle bon sens. Un jour de retard dans le paie-ment de vos fournisseurs suffit à suspendrela livraison sur un chantier. Mais si les dé-lais se sont raccourcis d’un côté, de l’autrenos clients ne paient pas plus rapidement.Et les cotations des facteurs se durcissent.Cela devient très compliqué pour nos en-treprises.

Comment réagir face à la dégradationdes trésoreries ?

Nos clients privés et publics doivent nouspayer à l’heure. Les pouvoirs publics de-vraient montrer l’exemple pour défendrel’emploi. La Fédération de la Haute-Ga-ronne a lancé des actions de lobbying au-près de tous nos députés et sénateurs afinqu’ils interpellent le gouvernement sur nosproblèmes.

A terme, il faudrait modifier la loi LME.Nous avons rencontré la Banque de Franceavant de discuter avec les facteurs. En in-terne au sein de la Fédération, nous venonsde créer une cellule spéciale pour recevoir

Frédéric CarréPdt de la Fédération du BTP 31.

Bruno dumas a passé le relais de la présidence de la Fédérationdu BtP de la haute-garonne en juin dernier à Frédéric carré. les temps sont devenus durs pour la filière. et si jusqu’à présentles entreprises ont pour la plupart réussi à maintenir leurs forcesvives avec les chantiers signés les années précédentes, rienn’est moins sûr pour les mois à venir. Frédéric carré fait le point

les entreprises qui font face à des difficul-tés financières.

La concurrence des entreprises étran-gères et particulièrement espagnolesprovoque des réactions très vives notam-ment après l’attribution par la Dreal d’unmarché routier dans le Tarn à une sociétéespagnole ?

Au moment où l’on demande de défendrel’emploi en France, nos entreprisesconfrontées à cette concurrence ne com-prennent pas pourquoi l’Etat et des collec-tivités choisissent de confier des travaux àdes entreprises étrangères payées avec del’argent prélevé sur nos impôts  ! Nousavons demandé aux pouvoir publics uncontrôle accru des entreprises pour vérifierle respect de la réglementation.

La Fédération de la Haute-Garonne est in-tervenue auprès de la mairie de St-Gau-dens sur un marché de construction d’unemédiathèque. Si dans un 1er temps c’estune entreprise espagnole la moins disantequi avait été désignée, la collectivité a fi-nalement retenu la mieux disante, une so-ciété française. L’important sur ce pointc’est d’avoir un contrôle strict de l’exécutiondes travaux.

La fin du travailler plus pour gagnerplus avec l’arrêt des exonérations so-ciales et fiscales attachées à la rémuné-ration des heures supplémentairesa-t-elle des conséquences dans la fi-lière ?

Oui, elles sont importantes car le manqueà gagner pour nos salariés est susceptibled’entraîner une démobilisation de noséquipes. Je précise que dans nos métiers enmoyenne la semaine de travail est de 38 het la majorité de nos entreprises font des

heures supplémentaires. Il n’est pas possi-ble de combler la perte de pouvoir d’achat.

Les clauses d’insertion se sont généra-lisées dans les marchés publics et peu-vent devenir des critères d’attribution ?

Nous sommes favorables aux clauses d’in-sertion et le BTP est depuis très longtempsune filière d’insertion. Mais attention à nepas aller trop loin notamment aujourd’huiavec des volumes de marchés en baisse. Ilne faudrait pas conduire les entreprises àlicencier pour faire de l’insertion ! Cela de-vient très compliqué à assumer pour les en-treprises.

Quelles sont les perspectives à terme ?La visibilité est mauvaise. Nous attendons

de voir le détail de la loi Dufflot. Mais le lo-gement ne représente qu’un tiers de nosactivités et le collectif à peine 1/3. L’entre-tien du bâtiment capte une part très impor-tante de la charge.

Concernant les objectifs du Grenelle del’environnement, nous sommes encore loindu compte. Le logement social est le seulsecteur qui a maintenu son activité.

Les projets tardent à sortir, l’écart entrel’évolution des autorisations de construire

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et les chantiers effectivement démarrés secreuse.

Avec un temps d’inertie très long, on peutêtre inquiet pour l’avenir du BTP avec le fai-ble nombre de projets qui sortent dans lamétropole toulousaine. L’arrêt de l’activitéde Dexia et l’accès au financement plus dif-ficile pour les particuliers constituent desfreins à l’activité.

La crise vous amène à renforcer la dy-namique de la Fédération du BTP de laHaute-Garonne ?

En ces temps de crise nous souhaitons re-lancer la dynamique au sein de la Fédéra-tion avec la participation de l’ensemble denos 450 entreprises adhérentes, c’est es-sentiel. Cela passe par la communicationavec une Newsletter, un guide des adhé-rents, l’animation autour de nos 9 syndicatsde métiers (Plâtrerie, étanchéité, métallerie,gros œuvre….), du Groupe jeunes, duGroupe Femmes, du Club des DRH. Une pre-mière réunion débat a porté sur les clausesd’insertion. Mais l’action c’est aussi inter-venir auprès des élus, des pouvoirs publics

et du monde économique, au Medef, à laCCI…pour défendre les intérêts de l’en-semble de la filière BTP.

En ChIffRESCA du BTP dans le 31 : 6 841 M€ en

2011 avec 33 829 salariés.CA Midi-Pyrénées : 11 352 M€ en

2011 avec 68 703 salariés.Effectif intérim : 7 148 dont 4 598

dans le 31.

Par Jean-Luc BÉNÉDINI

SERVICES

riVes dicostaNZol’amélioration continue du service dans ledéménagement et la logistique

Christophe DicostanzoCodirigeant de Rives Dicostanzo

comment s’améliorer en continu ?Chez Rives Diconstanzo, aprèsl’organisation de la logistique ter-rain à l’occasion de la journée des

familles pour les employés d’Eurocopter àMarignane, le transfert des archives pour lecompte d’une collectivité départementale…la réunion de débriefing avec tous les par-ticipants permet de faire le bilan avec l’ob-jectif de faire encore mieux la prochainefois. «On essaye de capitaliser à chaque foisl’expérience. C’est un travail collaboratif

avec le personnel» relate Christophe Dicos-tanzo qui manage avec son frère François,cette entreprise régionale spécialisée dansle déménagement et la logistique. Dans cesecteur très concurrentiel, tout ce qui peutcontribuer à tendre vers plus d’efficacité estrecherché. «Nous travaillons sur l’organisa-tion du travail, la diminution des coûts lo-gistiques, la conduite éco,…».

Dans une conjoncture très molle, Rives Di-costanzo parvient à maintenir son activitéen 2012. Cette entreprise toulousaine em-ploie 280 salariés avec 160 véhicules mo-teurs, générant un chiffre d’affaires de près de 18 M€. Elle est implantée sur trois zones, le Sud-Ouest de la France,

Rhône-Alpes et en région PACA. La couver-ture géographique s’est agrandie ces dixdernières années avec Bordeaux, Montpel-lier, Grenoble, Chambéry, puis Castres,Agen et plus récemment à Marignane sur lesite d’Eurocopter. Un autre point a été ou-vert en Ile-de-France dédié à la location devéhicules avec chauffeur. Le profil de l’en-treprise est atypique avec une offre multi-ple.

Dans le déménagement, Rives Dicostanzotravaille tant pour les particuliers que lesadministrations, les collectivités, les entre-prises, avec des interventions sur mesurey compris pour les cas les plus complexescomme le transfert d’une chaîne indus-trielle avec le réassemblage et la remise enroute. L’entreprise est référencée parquelques grands comptes comme EDF sur41 départements du Sud de la France. Dansla logistique, Rives Dicostanzo intervientsur plusieurs métiers et répond à des appelsd’offres nationaux. Par exemple pour la dis-tribution spécialisée en bureautique, le ma-tériel est configuré puis livré et installé chezles clients sur l’ensemble du territoire avecsa mise en route. L’offre de location de vé-hicules lancée en 1976 a été redéveloppéeen 2008. «Nous venons de reprendre les 7chauffeurs et le parc de véhicules d’un fa-bricant de profilés aluminium du Var, cecontrat pluriannuel est coordonné par notreagence de Montpellier avec un service déployé sur le 83, le 69 et le 31». L’informa-

tique embarquée sur les véhicules peut êtreconnectée avec le système d’information du client, en s’appuyant sur les compé-tences d’une société informatique exté-rieure. Des services d’archivage sont aussiproposés.

Donc une offre diversifiée et réalisée eninterne «ce qui permet d’avoir le maximumde réactivité» souligne Ch. Dicostanzolorsqu’il faut par exemple déclencher desmoyens supplémentaires dans la journée.Super-réactif…

l’offre de location avecchauffeur redynamisée

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DEVELOPPEMENT DURABLE

Par Jean-Luc BÉNÉDINI

achats resPoNsaBlesdes initiatives locales qui bousculent les cahiers descharges !choisir son entreprise de nettoyage, une société d’intérim, son data center, ses produits financiers,ses fournitures, un maître d’ouvrage…. en intégrant le critère de l’achat responsable ? c’était le thèmede la réunion «Responsabilité sociétale : Quelle implication pour la fonction Achat» organisée par plusieurs partenaires (1) le mois dernier réunis dans les locaux de toulouse Métropole avec une sallepleine.

Que l’on soit pour ou contre, lethème ne laisse pas indifférentesles entreprises car il est bien en-tré dans le jeu commercial sous

la pression des consommateurs, de la so-ciété en général. Certes sur le terrain, il y aloin entre le bruit médiatique et l’ampleurdes actions mais rien n’est figé et des ac-teurs de poids se sont lancés.

Etienne Morin, le vice-président à la Com-mission des Finances de la Communautéurbaine Toulouse Métropole a cité l’exem-ple de la clause d’insertion dans les mar-chés publics de la collectivité qui a étéétendue aux marchés passés par les SEMOPPIDEA, la SMAT, l’Université : «Toulouseétait en retard dans ce domaine». Depuisson instauration en 2008, elle a concerné400 000 heures de travail confiées à despersonnes éloignées de l’emploi avec laparticipation de 200 entreprises à travers530 appels d’offre. La façon d’exécuter lemarché devient un critère d’attribution. Al-ler plus loin, l’extension de la clause à des

prestations intellectuelles est évoquée.Quant aux sanctions en cas de non-respectpar l’entreprise des clauses «Elles sont très

rares, on essaie de trouver des solutionsavec les employeurs» relatait Patrick Bernard, chargé de mission à Toulouse Mé-tropole. Les freins ! La collectivité doit ac-cepter de payer un peu plus cher  parexemple pour les achats alimentaires de lacuisine centrale de Toulouse avec 30 000repas/jours pour servir du bio, des produitsrégionaux de qualité comme de l’AgneauIGP de l’Aveyron. Pas facile en temps decrise des finances publiques.

L’obstacle c’est aussi le manque d’infor-mation sur la nature des produits rappelaitce responsable des achats à la Mairie d’Es-calquens  : «comment contrôler la prove-nance et la qualité sociale pour des achatsd’ordinateurs, de photocopieurs, de fri-gos…pour notamment éviter de soutenir laconcurrence déloyale de certaines sourcesou pays qui ne respecteraient pas les loiscomme le travail des enfants».

Dans ce domaine peu d’infos circulent etles tiers de confiance indépendants

La restauration collective à la clinique Pasteur : on achète responsable.

La Clinique Pasteur : exemple pour la restauration collective«L’alimentation fait partie du soin» indiquait Dominique Pon, le directeur de la Clinique Pasteur où le développement durable est décliné très largement dans la gestion de l’entreprise. On achète responsable pour les 300 000 repas servis par an.La carte des menus a été retravaillée avec la volonté de s’inscrire dans la préventiondes maladies cardio-vasculaires, du cancer, avec une alimentation saine. Le servicede restauration collective  animé par une quarantaine de salariés, a obtenu la labelli-sation Bleu Blanc Cœur. Pour les achats de légumes bio, la clinique se fournit auprèsde l’Esat du razès à Nailloux. Les déchets de la cuisine sont valorisés par Cler Vertset repartent en compost vers la ferme du razès : la boucle vertueuse. Les pommessont fournies par un producteur travaillant en agriculture raisonnée, le pain est fabri-qué en interne à partir de farine bio… «On essaie de donner du plaisir à manger à nos patients à iso-budget en améliorant leur bien-être» résume D. Pon. La pression duquotidien, la course à la conformité réglementaire n’ont pas empêché la direction dese lancer dans les achats responsables.

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sont rares. L’association Synethic àToulouse a créé le Garem, le Groupementd’achats responsables où figurent Motorola,Pôle Emploi, le Sicoval, Novadys, la Poste,…. pour avancer Jean-Baptiste Ortega de Sy-nethic évoquait l’introduction de normesdans le processus d’achat et la vérificationensuite de l’exécution des contrats.

La professionnalisation de la démarcheRSE et des achats responsables relève dubon sens pour Olivier Constant, directeurd’Achats Concept Eco, filiale de l’Afnor. «LaRSE doit être vue comme un outil d’amélio-ration des performances de l’organisation».L’acheteur devrait se former, convaincre sesinterlocuteurs internes et externes, s’orga-niser en conséquence avec des grillesd’analyse et la notation des sources. Pas fa-cile de faire bouger les lignes. «Tout lemonde doit être acteur de la RSE dans uneentreprise, l’action d’un acheteur seul ne

change rien» constatait cet acheteur d’unegrande entreprise du bâtiment en génieélectrique présent dans la salle. Prendre encompte le coût global du produit et le cyclede vie complet avec l’exploitation et lamaintenance plutôt que le seul coût d’achatrevient souvent moins cher mais dans lesfaits le court terme reste privilégié.

Acheter responsable cela ne s’improvisepas. Le chemin sera long. D. Pon regrettaitque la Sécurité Sociale ne prenne pas dutout en compte les établissements de santécomme la Clinique Pasteur qui ont décidéd’adopter une démarche de RSE, chez Motorola, l’action des Toulousains au seinde la galaxie Google pèse peu…mais lespetits ruisseaux font à la fin des grandes ri-vières !

(1)Toulouse Métropole, Synethic, FRC2A, CCI Midi-Py-rénées, Afnor, Synethic.

Motorola : une machine à café plusresponsableChez les ingénieurs électroniciens deMotorola à Basso Cambo à Toulousec’est autour de la machine à café quese sont cristallisés les efforts en ma-tière d’achat responsable d’AntoineZoghby, chargé du développement durable et du PDE, le Plan de déplace-ment entreprises. Les nouvelles machines fonctionnent avec des gobelets réutilisables économisant70 000 gobelets plastiques par an, lecafé moins cher de 10ct€ est torréfiélocalement, la consommation élec-trique est diminuée de 3400 kW/h/an.Prochaine étape les achats pour lesnack avec la volonté de rechercherdes produits locaux avec l’aide de Synethic.

DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL

agora iNdUstriesla fédération de Pme progresse

Par Jean-Luc BÉNÉDINI

laurent gauthier, Benoît Moulas et christian saubion codirigentle groupe agora industries, une fédération de 4 Pme régionalesavec anthea, comat aerospace, lafourcade et Microtec.

Benoît Moulascodirigeant du groupe Agora.

ici l’ambition est de passer rapidementde 170 personnes à près de 250-300afin de bénéficier de l’effet de tailled’une ETI pour notamment être plus vi-

sible au plan national et développer l’ex-port.

D’autres entreprises devraient rejoindreAgora Industries dont les dirigeants  ontacquis un savoir-faire dans la reprised’entreprise, la remise à plat de l’organi-sation et la relance de Pme managéeschacune par un directeur général opéra-tionnel. «L’ensemble du groupe et des di-rigeants sont tournés à 100% vers laproduction» précise Benoît Moulas.

Dans les cibles d’acquisitions privilé-giées figurent les compétences dans les équipements spatiaux et défense avec des technologies fortes dans lescomposites, la thermique, les automa-tismes…

LAfOuRCADE : LE PôLE MéCAnIQuE RELAnCéCette société tarbaise de mécanique

de haute précision a été rachetée en avril 2012 à son dirigeant historique enmaintenant l’ensemble de l’équipe très mo-tivé.

Les clients ont gardé la confiance et desvolumes supplémentaires ont été pris. La-fourcade travaille en direct avec Airbus, leCreuset, Thales Alenia Space…

Avec un parc diversifié d’une trentaine demachines, cette Pme a développé des spé-cialités comme la fabrication de pales deturbines.

Objectif, avec 35 salariés, Lafourcadedevrait générer près de 3 M€, l’ISO 9100est attendu en 2013. C’est devenu le pôle mécanique du groupe Agora Indus-tries managé par Alain Trybucki, ex-Continental.

MICROTEC SIGnE unE BELLE AffAIRE

Une cinquantaine de personnes travail-lent chez Microtec pilotée par VincentGayde. Deux ans après la reprise et la re-mise à plat de l’organisation, cette Pme de

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l’électronique est repartie de l’avant géné-rant un CA de près de 5 M€, l’outil et le sys-tème qualité ont été modernisés. Elle vientde remporter un marché significatif avecThales Alenia Space pour la fournitured’équipements électroniques destinés auxpanneaux rayonnants embarqués sur lessatellites de la constellation Iridium. 

AnThEA : LE PôLE SERVICEC’est le pôle de services d’Agora Industries.

Un bureau d’études orienté en mécanique quitravaille pour les grands comptes locaux del’aéronautique et du spatial. Anthea dégageprès d’1 M€ de CA piloté par Pascal Burdillatet Elisabeth Caltan qui participent au fonc-tionnement du groupe Agora Industries.

COMAT AEROSPACE : 20 % En R&DComat Aerospace conçoit, fabrique et as-

semble des systèmes et sous-systèmes mé-caniques innovants à Flourens très large-ment tournés vers des applications pourl’industrie spatiale. L’activité a progressé,passant de près de 5 M€ en 2010 à 7M€en 2011 et vers les 7,5M€ en 2012 avec 70 salariés. Ici ce qui tranche pour une Pmec’est la très haute technicité, la part de la R & D occupe près de 20% du CA avec unetrentaine d’ingénieurs. Comat a ainsi nouédes liens étroits avec les directions tech-niques du Cnes, facilitant les échanges ettransferts de technologies. Exemple le pro-jet TRIPOD imaginé par Michel Aguilar,support avec trois axes de liberté pour an-tenne de télécommunication sur satellitepermettant de simplifier les lois de com-

mande et multiplier par 4 la bande pas-sante. Comat fournira en 2014 le prototypede ce mécanisme de pointage d’antennecomplet avec le tripode, la commande et laconnectique associée.

Ce projet entre dans le cadre des démons-trateurs technologiques embarqués sur lesatellite CXCI préparant la nouvelle géné-ration de Pleiades. Pour les applications ci-viles, Comat s’est associée avec l’ICAM,Microtec, la Soterem autour du projet GOO-TRIP dans le cadre des appels à projets Ae-rosat 2011. Autre projet en cours, unthermoréacteur à volume constant financépar la DGA en partenariat avec Turbomécaet le Cnes.

Comat a développé par ailleurs d’autrespartenariats entre autres avec le CEA sur lelaser mégajoule pour l’étude et la fabrica-tion d’un système optomécanique. A terme,l’idée est de commercialiser ces technolo-gies à l’international.

Mécanisme de pointage d’antenne TrIPOD.

Le GIPI : courroie de transmission Pme-Labos-donneurs d’ordresBenoît Moulas a pris la succession deGérard Libéros à la présidence du GIPI ,un club entreprises dédié aux relationsentre les Pme, les laboratoires et lesinstitutions de r & D régionales. «C’est une courroie de transmission, un think thank collaboratif entre les labos, les grands donneurs d’ordres etles Pme » résume B. Moulas qui a l’ambition de porter de 70 à une cen-taine le nombre d’adhérents. On y vientpour partager son expérience, s’informer sur le positionnement et les priorités des principaux acteurs publics et privés de l’économie, proposer des idées, «ou expliquer parexemple à nos donneurs d’ordres de laisser vivre les Pme afin qu’elles créentcomme les grandes de la valeur ajoutée». Tous les secteurs d’activitéssont représentés au GIPI. Après TTT,Tech Transfer Toulouse le 11 octobredernier les prochaines rencontres porteront sur le LCC, le Laboratoire de chimie de coordination, l’écosystème tarnais, le projet Montaudran Aerospace…. soit une à deux manifestations par mois. Plusieurs commissions ont été créées :finances, réseaux, innovation quiplanche sur un projet de salon sur letransfert de technologie BTB.www.gipi.org

Contact : 05 62 26 80 60

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M E T I E R SPar Jean-Luc BÉNÉDINI

AUTOMOBILE

clio 4Plus de style et moins gourmande

depuis son lancement en 1991 cemodèle s’est vendu à plus de 12millions d’exemplaires. «Claire-ment nous voulons rester le lea-

der du segment B avec cette nouvelle Clio» :c’est le mot d’ordre des dirigeants de Re-nault. Le constructeur français ne peut passe rater car avec la Mégane, c’est le cœurde ses ventes. Disons rapidement que labête a tous les arguments ou presque pourgagner face à une concurrence pléthorique,pas moins de 40 modèles dont au moins 25challengers importants et en France, la ri-vale désignée, la 208.

Le pari stylistique est réussi. Du premiercoup d’œil le design impose une belle lignefluide qui rappelle son aînée la MéganeCoupé. Pas de faiblesse, ni devant, ni der-rière et les poignées cachées des deuxportes arrière accentuent encore la signa-ture de la Clio 4. Elle tranche par rapport àses rivales notamment allemandes qui op-tent pour des lignes ultra classiques.

On sent la patte du nouveau patron dudesign de Renault Laurens van den Acker.A l’intérieur, pas de révolution, mais le ni-veau d’équipement est déjà très fourni. Lesystème de navigation Medianav tactilemonté en série dès le second niveau degamme est efficace, servant de navigateuret centrale audio. Plus fort, Renault an-nonce l’arrivée d’une tablette R-Linkconnectée à Internet. Elle inclut la com-mande vocale, l’information trafic etCoyote,  la connection au réseau électro-nique pour des services d’éco-conduiteavancés….Plus toute une série d’autres ap-plications dédiées façon Appstore commeR-Sound Effect qui permettra de réglerl’ambiance sonore pour par exemple trans-former sa Clio 4 en formule 1… vroom…..,la vie pratique avec l’entretien de sa voi-ture, le tourisme… et bien d’autres. Avec lagénéralisation du main libre, la clé disparaîtsur tous les modèles, l’aide au démarrageen côte, les caméras de recul, le déclenche-ment des essuie-glaces… sont proposés. Laplus grosse évolution avec le style, c’est la

propulsion. Le diesel Energy dCi 90 ch batdes records d’économie avec 3,2 l/100 kmet 83g de CO2/km, bénéficiant d’un stop &start, de la récupération de l’énergie aufreinage… Au volant, c’est la souplesse quidomine avec un bruit bien maîtrisé pour unconfort préservé. En essence, Renault inau-gure un trois cylindres Energy TCe 90 ch et99g CO2/km tout aussi frugal avec à peine4,3 l/100 km. Plein d’énergie en particuliersur les deux premiers rapports, c’est un boncompromis pour des parcours urbains etroutiers. Là aussi Renault a travaillé les éco-nomies en ajoutant le stop & start et la ré-cupération d’énergie au freinage. Au finalle coût à l’usage diminue pour ces deuxnouvelles propulsions.

En 2013 arrive une version plus muscléeen essence, le TCe 120 avec la boîte auto-matique EDC à double embrayage 6 rap-ports qui équipe déjà les Mégane et Scénicavec bonheur.

D’après Renault, la consommation baisse-rait de 30% par rapport au modèle automa-tique actuel. En appuyant sur le mode Eco,la consommation de Clio 4 pourra être da-vantage optimisée. Sur la route, la Clio 4adopte un comportement exemplaire mêmesur les mauvais revêtements, votre dos

souffrira moins que sur d’autres modèles. Làaussi le compromis entre souplesse et du-reté est assez optimal, la tendance à se rapprocher des voitures allemandes sensi-blement plus dures reste raisonnable. Lesvirages s’enchaînent bien assis sur la routeavec un freinage puissant si besoin. L’inso-norisation ajoute encore au plaisir deconduite avec le suivi d’une conversationsans gêne quel que soit le régime moteur.L’apparition d’un système Bass Reflexmonté de série très performant sur les haut-parleurs dotés d’une tuyère acoustiqueaméliore le confort acoustique.

Donc la Clio 4 a des arguments très forts,face à toute ses rivales. Certains ont émisdes réserves sur la qualité des matériaux àl’intérieur mais c’est vraiment marginal parrapport aux atouts de base de cette voiture.Du côté des tarifs, la palette d’équipementsprésents en entrée de gamme compensel’addition un peu plus élevée que la concur-rence.

La 4e génération devrait regagner le topdes ventes des petites et moyennes voi-tures populaires bonnes à tout faire, aumoins en France. Renault a même décalé lasortie de la Zoé début 2013 pour satisfaireles volumes de vente attendus.

elle a tout d’une grande. l’ancien slogan de la clio irait pile-poil à la nouvelle génération car elle a grandi de quelques centimètres franchissant la barre des 4 mètres.

Le pari stylistique est gagné !

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mière de l’aéroport CDG ont à leur disposi-tion des tablettes pour consulter l’espaceboutique, les bandes annonce des filmsprojetés en vol, une sélection de maga-zines, la presse quotidienne internationaledu jour…

Le service est en cours d’extension à d’au-tres salons de la compagnie aérienne. Enoutre dès 2013, chaque voyageur aura éga-lement la possibilité de télécharger cetteapplication Air France pour consulter lapresse pendant son vol.

Adaptive Channel a également vendu sasolution à une société de taxis de New York(avec un contenu radio, tv et skype) ainsiqu’à IXAIR, un acteur majeur de l’aviationd’affaires qui distribue à bord les tablettesavec un programme agrémentant le tempsde trajet. Des négociations sont en coursavec d’autres transporteurs dont un opéra-teur ferroviaire majeur intéressé par du

contenu presse accessible sur les appareilsmobiles des passagers. Le développementde l’entreprise est aussi axé sur les appli-cations métiers, du B to B pour des secteursvariés dont la santé, l’aéronautique et lespatial…

En termes de ressources, la start-up em-ploie une quinzaine de personnes, mobili-sant plusieurs savoir-faire (logiciel, serveur,agrégation de contenus, constitution debouquets d’informations…) «Nous faisonspartie des premiers avec une offre qui re-quiert une technologie de pointe pour arri-ver à intégrer dans une seule et mêmeinterface tous les journaux et magazines,tous nos contenus comme ceux du client»conclut David Fairand, un entrepreneurdans l’âme qui avait déjà créé une autre en-treprise en 2009 (Aeon Consulting) aprèsune expérience professionnelle confirmée,acquise chez Cap Gemini et Valtech.

Par Emma BAO

TIC

adaPtiVe chaNNeldistribue des contenus électroniques

adaptive Channel délivre les typesde contenus électroniques (jour-naux, magazines, tv, bandes an-nonces de films etc…) adaptés au

secteur de l’hospitalité. L’entreprise fondéeen 2011 par David Fairand agrège sur ta-blettes numériques et smartphones de lapresse écrite, des documentaires et repor-tages ainsi que des informations spéci-fiques à chaque client comme la flotted’avion, le menu à bord ou encore des ser-vices pratiques.

La PME propose des flux de dépêches et vidéo sur mesure autour de 25 théma-tiques (loisirs, bien-être, maison, divertis-sement…). La prestation clé en mainenglobe même la location des tablettes etcoques de protection !

Les premiers contrats ont été signés no-tamment le dernier en date avec Air France.Les passagers des salons Affaires et Pre-

David FairandDirigeant d’Adaptive Channel

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R E S S O U R C E S H U M A I N E S EMPLOI FORMATION

UNIVERSITÉ DE TOULOUSE

Marie-FraNce Barthet : «accroître la culture etl’employabilité des étudiants»Marie-France Barthet, présidente de l’Université de toulouse, explique les enjeux et objectifs du projet UNiti, retenu dans le cadre des investissements d’avenir, ideX2 en février 2012.

créée en 2007 et mise en place en2008, l’Université de Toulouserassemble les 4 Universités tou-lousaines et toutes les grandes

écoles d’ingénieurs, les laboratoires, les 4pôles de compétitivité, Toulouse TechTransfert, l’IRT…100 000 étudiants, 7100chercheurs et enseignants chercheurs. Legrand projet c’est de fédérer toutes ces en-tités derrière une seule grande Universitétoulousaine capable de rivaliser avec lesplus grands pôles mondiaux.

Quel est l’enjeu du projet unITI ?L’Université de Toulouse née il y a peine 4ans, fonctionne jusqu’à présent comme uneconfédération d’établissements avec un es-pace de coopération. Avec UNITI nous al-lons vers une véritable fédération intégrée.Chaque établissement gardera son autono-mie, sa marque propre, tout en s’inscrivantdans le projet commun de l’Université deToulouse. La structure juridique de la nou-velle gouvernance se mettra en place l’anprochain une fois connue la nouvelle loi surles Universités. Nous avons lancé unegrande concertation auprès de tous les ac-teurs concernés et le protocole d’accord de-vrait être signé à la fin octobre 2012. Leprojet UNITI n’avait pas été divulgué troptôt pour préserver nos chances de gagnerl’appel d’offres UNITI face à la concurrence

des autres pôles universitaires. L’Etat nousa attribué 750 M€ en capital correspondantà une dotation de 25M€ d’intérêts par anpour financer les projets et les programmestransverses.

Quels sont vos objectifs ?Nous allons renforcer l’employabilité desétudiants et leur culture. Un des objectifsest de faire passer le nombre de docteursde l’Université de Toulouse de 750 à 1000chaque année tout en améliorant la qualité.Nous souhaitons encourager la pluridisci-plinarité dans nos masters avec des programmes habilités par plusieurs établis-sements, des programmes majeur/mineurdonneront la possibilité pour un étudiantpar exemple en chimie dans le cadre de soncursus d’effectuer une formation complé-mentaire dans une autre discipline en in-formatique, en économie…sans passerdeux diplômes différents souvent sur plu-sieurs années. Les liens avec les entreprisessont plus ou moins significatifs selon lesuniversités, les écoles, les laboratoires…Il faut clairement les renforcer, inciter lesdocteurs à effectuer une partie de leur thèseen entreprise, faire connaître très tôt les su-jets d’études. Les entreprises doivent aussi savoir quec’est leur intérêt d’embaucher des doc-teurs. Ils s’insèrent bien plus facilement à

l’étranger dans le monde économique quechez nous. Nous avions sur ce thème déjà organisé fin2010 une rencontre débat avec le MedefMidi-Pyrénées avec le témoignage d’entre-prises régionales qui font travailler des doc-teurs issus de l’Université toulousaine.Certes il y a déjà des outils qui fonctionnentcomme les contrats CIFRE mais il faut allerbeaucoup loin.Un autre objectif du projet est d’améliorerla lisibilité des compétences et des

Marie-France Barthet, Pdt de l’Université de Toulouse.

une antenne à Chongqing !L’université de Toulouse ouvre une antenne à Chonqing (déjà jumelée avec Toulouse) en Chine fin novembre 2012. un enseignant chercheur anime cette antenne dans les locaux d’une des 7 universités locales. « Nous souhaitons contrôler la capacité des étudiants chinois à suivre leur cursus à Toulouse tout en facilitant l’accueil d’étudiants français très peu nombreux sur place malgré la qualité des campus universitaires chinois»indique Laurent Grosclaude, chargé des relations internationales à l’uT. Environ 2000 étudiants chinois de niveau masters et thésards, sont inscrits dans les établissements toulousains. La Chine est avec le Brésil et l’Indonésie les principales cibles de l’uT, où les besoins de formation en enseignement supérieur sont parmi les plusforts tout en étant des zones d’influence économique disputées. Le faible coût desétudes en France face à la concurrence anglosaxone avec l’excellence de l’enseignementet la qualité de vie locale expliquent la croissance des arrivées d’étudiants étrangers.

Laurent Grosclaude, chargé des relations internatio-nales à l’UT et Rezlan Izhar Genie, Ambassadeur

d’Indonésie en France reçu en octobre dernier avecles 40 premières universités indonésiennes.

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R E S S O U R C E S H U M A I N E S EMPLOI FORMATION

études à la fois pour les étudiants etles entreprises. Ainsi il n’est pas facile au-jourd’hui de connaître l’ensemble des for-mations informatiques proposées. Courant2013, ce service sera déployé.

Le projet évoque une meilleurereconnaissance internationale ?L’international fait partie de nos priorités.Nous serons bien plus efficaces en étant re-groupés au sein d’une seule Université avecses 100 000 étudiants que chacun seul parexemple lors des salons. Nous venons de si-gner une convention avec la Chine qui nousenvoie une quarantaine d’étudiants dansplusieurs disciplines. Lorsque ces étudiantsrepartent chez eux ce sont autant d’ambas-sadeurs pour la France et ses entreprises.L’Université de Toulouse est impliquée avec

l’Université des Sciences et des Technolo-gies d’Hanoi dans un modèle franco-viet-namien de formation d’ingénieurs et decadres supérieurs. Nous venons de recevoirune délégation indonésienne.

Quels seront les critères de recrutement pour les chaires de l’université ?Afin de rejoindre les meilleurs standards in-ternationaux, les programmes d’excellencescientifique, les chaires seront évaluées etattribuées par un groupe de chercheurs dehaut niveau mais extérieurs à l’Universitéafin d’éviter que les structures soient à lafois juge et partie. C’est le seul critère del’excellence reconnue à l’échelle interna-tionale qui servira au recrutement des ti-tulaires de chaires qui se verront attribuer

du personnel et des moyens. Il faut pouvoirfaire venir à Toulouse les meilleurs cher-cheurs et nous leur donneront l’environne-ment pour travailler. S’il existe quelquesinitiatives comme les Chaires Pierre de Fer-mat, l’ambition est de créer une centainede chaires par an s’étalant sur plusieurs an-nées.

Le projet Toulouse Campus n’estpas remis en cause ?Il n’y a aucune remise en cause des pro-grammes immobiliers. La Maison de la re-cherche et de la valorisation est réalisée,l’Espace Clément Ader est en cours, les pro-grammes s’enchaînent. Après l’attributiond’un 1er PPP pour l’Université du Mirail, lesmodes de financements devraient évoluer.

Jean-Luc BÉNÉDINI

OBSERVATOIRE

cariF-oreF : rencontres interrégionales, une première en Midi-Pyrénées

Janine LoïdiPrésidente de la commission de la Formation profes-

sionnelle et de l’apprentissage au Conseil Régional

c’est le 27 et le 28 septembre 2012 que se sont déroulées les premières rencontres de tous les cariF de métropole et d’outremer, organisées par le cariF Midi-Pyrénées.

et des professionnels de la formation, qu’ils’agisse des réformes en cours de la forma-tion professionnelle, des nouveaux contrats,de la liste des Organismes de Formation,mais aussi et surtout des informations lo-cales et régionales sur le même sujet. Au programme de ces rencontres, «la pros-pective en perspective, l’emploi, les métiers,la formation, la qualification à l’horizon2013/2017». L’ouverture a été faite par Ja-nine Loïdi, Présidente du Carif et nouvellePrésidente de la Formation Professionnelleet de l’Apprentissage au Conseil Régional.Vincent Merle, Président de «CAP Métiers»en Aquitaine mais aussi et surtout Présidentde l’association nationale des Carif, adressé la feuille de route des Carif en rap-pelant le contexte ; les nouvelles étapes dela décentralisation qui leur donneront desresponsabilités sur la carte des formationsscolaires mais aussi sur l’information etl’orientation de tous les publics et enfin lamission de fournir information et docu-ments ad hoc sur tous les territoires et enparticulier auprès des maisons communes

emploi-formation. Pour lui, les Carif sontl’exemple le plus ancien de la coopérationsur un territoire en matière d’emploi, de for-mation et de construction de partenariatmais cela ne marche pas dans toutes les ré-gions. Sur le sujet de la prospective, des té-moignages du CCAS, du CEREQ (Centred’Etude et de Recherche sur les Qualifica-tions), du CNFPTLV (Conseil National de laFormation Professionnelle Tout au Long dela Vie) mais aussi 3 exemples plus écono-miques : celui du cluster de Bourgogne avecle Carif de Bourgogne, celui de Rhône-Alpes avec Unifaf (Fonds d’assurance for-mation de la branche sanitaire, sociale etmédico-sociale, privée à but non lucratif) etle PRAO (Pôle Rhône-Alpes de l’Orienta-tion), celui du Carif Midi-Pyrénées présentépar Michel Bourgeon d’Aerospace Valley,bel exemple de partenariat qui doit à sonniveau contribuer à assurer la croissanced’AESE en contribuant à la promotion desmétiers, des formations. Le catalogue re-cense 700 items.

Martine LE GUENNEC

les Carif sont en quelque sorte desagences du Conseil Régional et del’Etat dans le champ de la formationprofessionnelle et des mesures de

l’emploi. Leur première mission est la dif-fusion de l’information auprès des acteurs

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EMPLOI FORMATION

SEMAINE ECOLE ENTREPRISE

siMoN Bressolles : «nous avons poursuivi unchantier, celui des relations ecole entreprise»

les semaines se suivent et ne se res-semblent pas, c’est aussi le cas pourles rendez-vous traditionnels quiont lieu chaque année tels que celui

de la Semaine Ecole Entreprise. Cette 13e semaine qui est une opérationconjointement menée par le Ministère del’Education Nationale et le Medef, serainaugurée le 27 novembre 2012 dans l'en-treprise Actia par Olivier Dugrip, Recteur del’académie de Toulouse et Daniel Thebault,Président du Medef Midi-Pyrénées. Mais ily aura un grand absent : Simon Bressollesqui a quitté ses fonctions de DAFPIC (Délé-gué Académique aux Formations Profes-sionnelles et technologique Initiales etContinues) et de responsable des relationsEcole Entreprise. Son successeur EricSzmata sera bien évidemment présent. Lorsde la cérémonie de son départ, Simon Bres-solles qui a été très moteur dans la mise enplace des relations avec le milieu écono-mique, rappelait qu’il aura dirigé 12 se-maines Ecole Entreprise au côté du MedefMidi-Pyrénées et de Martine Le Guennec etde citer : «nous avons poursuivi un chantierdéjà engagé au début du siècle, celui desrelations Ecole Entreprise». Au total ce sontdes milliers d’élèves et des centaines d'en-treprises qui auront contribué au succès

Daniel ThebaultPrésident du Medef Midi-Pyrénées.

Simon BressollesPrésident de l’AFDET .

mais aussi à la pérennité de ce temps fort.Par ailleurs, il a été dès l'origine à la créa-tion et au lancement du concours «Raconte-moi l’Entreprise». Il a consacré aussibeaucoup de temps à la promotion, l’ac-compagnement de toutes les initiatives enfaveur de «l’esprit d’entreprendre» : entre-prises cadettes, lycéens créateurs, ScholaIngéniosa etc…Outre la « Semaine Ecole Entreprises » pointd’orgue des relations, il y a eu et il y a aussiles échanges pour la construction de lacarte des formations techniques et profes-sionnelles ainsi que celle de l’apprentis-sage. Restait et reste encore à convaincreles familles du bien-fondé de l’enseigne-ment technique et professionnel, commevoie de réussite.Investi dans cette misison, Simon Bresollesl’était par devoir mais aussi et surtout parconviction compte tenu de son parcours, deson expérience. Il est Meilleur Ouvrier deFrance dans sa spécialité, il avait com-mencé sa carrière au bureau d'études de Ci-troën avant que de bifurquer versl'enseignement.Convaincre, informer, promouvoir est aussiun objectif de la Semaine Ecole Entreprise,c’est aussi celui de AFDET (AssociationFrançaise pour le Développement de l’Edu-cation Technique) dont Simon Bressollesassume la présidence régionale et va pour-

13e Semaine Ecole Entreprise du 26 au 30 novembre 201226 novembre• Démarrage de la 5e édition du concours «raconte-moi l’entreprise» initié par le rectoratde Toulouse, le Medef Midi-Pyrénées, la Dépêche du Midi, l’Arpej, l’Ecole de journalismede Toulouse et la Fondation Varenne.27 novembre• Inauguration de la 13e Semaine Ecole Entreprise à l’entreprise Actia à Colomiers.• Aeropage - Forum des métiers aéroportuaires à l’Aéroport Toulouse Blagnac.• Kit com Métiers (portes ouvertes à l’entreprise) initié par l’uIMM Midi-Pyrénées.28 novembre• Découvrir l’univers des entreprises autocaristes (1er jour) à l’Eurocentre organisé parl’AFT IFTIM.29 novembre • Découvrir l’univers des entreprises autocaristes (2e jour).• 3es Trophées de l’alternance en Midi-Pyrénées à 17h00 à l’amphithéâtre du Belvédèreà Toulouse, organisés par le Medef Midi-Pyrénées et la CCI Midi-Pyrénées.30 novembre• Journée nationale des jeunes organisée par Fr3 et La Poste.

suivre cette mission de transmission en fai-sant appel à toutes les bonnes volontés tantdu côté des lycées professionnels et tech-nologiques que du côté des entreprises, desresponsables de recrutement, des direc-teurs des ressources humaines et desconseillers de l'enseignement technolo-gique.

Martine LE GUENNEC

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R E S S O U R C E S H U M A I N E S DROIT SOCIAL – DÉSINTOXICATION

le ForMalisMe sens dessus dessousPROCÉDURES ET LICENCIEMENTS

le formalisme perturbe le droit dutravail. Devant les conseils deprud’hommes les plaideurs salariésen usent pour interdire à l’em-

ployeur d’exposer le fond du dossier. Ainsi,on cherchera à faire dire que le licencie-ment est abusif voire nul si la procédure delicenciement n’a pas été respectée parl’employeur. Ainsi, de plus fort, la Cour decassation impose que les termes de la lettrede licenciement «fixent les limites du litige»,créant une présomption irréfragable alorsque de telles présomptions sont interditespar la loi. Cependant la Cour de cassationse résout parfois à l’évidence et au bonsens ; c’est le cas dans les exemples récentsqui vont suivre où la Haute juridiction posedes limites au formalisme ou en use confor-mément à la logique.

Le salarié illettréM. X., engagé le 2 novembre 2002 en

qualité de manœuvre, a été licencié le 16septembre 2008 par lettre remise enmain propre sans qu’il n’y ait d’entretienpréalable. Le salarié ne sait ni lire niécrire. La cour d’appel de Versailles re-tient que dans ces conditions, «il n’estpas suffisamment établi en l’absence del’entretien préalable prévu par la loi quele salarié ait eu une connaissance pré-cise du grief qui lui était imputé». Elle endéduit que le licenciement ne repose suraucune cause réelle et sérieuse etcondamne l’employeur notamment à desdommages et intérêts.

La Cour de cassation(1) casse l’arrêt au mo-tif que «l’absence d’entretien préalable n’apas pour effet de priver la cause du licen-ciement de son caractère réel et sérieux».

Ce faisant, la Cour de cassation rejette unenouvelle fois la thèse selon laquelle l’irré-gularité de la procédure de licenciement -la forme- priverait celui-ci de cause réelleet sérieuse –le fond-. Et pourtant, combiende plaidoiries a-t-on entendu et entendra-t-on encore soutenant qu’un licenciement

devient abusif dès lors que le plus infimedétail de la procédure n’aurait pas été res-pecté par l’employeur !

Le conseiller prud’homme incognitoLes conseillers prud’hommes sont des sa-

lariés protégés. Même s’ils sont conseillersprud’hommes employeurs, ils peuvent être«salariés conseillers prud’hommes». C’est lecas de M. Y., DRH de la société V., laquellen’était manifestement pas au courant de laqualité de conseiller prud’homme de sonsalarié. Le dossier révèle que M. Y. avaitomis de signaler sa qualité de conseillerprud’homme lors de la première réunion oùsa mise à la retraite avait été envisagée. Entout cas, après sa mise à la retraite, il at-taque l’entreprise devant le conseil deprud’hommes afin de faire requalifier larupture en licenciement nul. La cour d’ap-pel de Rouen donne partiellement satisfac-tion à M. Y. mais la Cour de cassation(2)

casse et annule.En effet, entretemps, le 14 mai 2012, le

Conseil constitutionnel avait décidé qu’unsalarié titulaire d’un mandat extérieur àl’entreprise ne peut se prévaloir de la pro-tection spécifique propre au licenciementque si «au plus tard lors de l’entretien préa-lable au licenciement, ou, s’il s’agit d’unerupture ne nécessitant pas un entretienpréalable, au plus tard avant la notificationde l’acte de rupture, il a informé l’em-ployeur de l’existence de son mandat ou s’ilrapporte la preuve que l’employeur en avaitalors connaissance». Manifestement M.Y.n’avait pas pris les précautions imposéespar les Sages de la rue de Montpensier. LaCour de cassation n’a pu donc que casserl’arrêt de la cour d’appel de Rouen à la lu-mière de cette décision du Conseil consti-tutionnel ; au demeurant celle-ci ne fait queposer une obligation de bonne foi élémen-taire entre l’employeur et certains de sessalariés qui occuperaient des mandats ex-térieurs.

Le conseiller du salarié sans papiers

Lorsqu’un licenciement est envisagé dansune petite entreprise, dans laquelle «il n’ya pas d’institution représentative du per-sonnel», le salarié peut se faire assister lorsd’un entretien préalable non seulement parun salarié de l’entreprise, mais aussi par un«conseiller du salarié», conseiller extérieurfigurant sur une liste établie par le préfet.

Dans notre affaire, M. Z., engagé le 27août 2007 par la société W., a été licenciépour insuffisance professionnelle par lettredu 5 août 2008. Entretemps, il avait étéconvoqué à un entretien préalable. M. Z.prétendait se faire assister lors de cet en-tretien par un conseiller du salarié extérieurà l’entreprise. Ce dernier a pu prouver sonidentité mais n’a pas pu fournir de documentétablissant sa qualité, alors même que l’ad-ministration établit pour chaque conseillerune attestation individuelle. L’employeur aconsidéré qu’il n’était pas tenu d’accepter laprésence d’une personne qui ne pouvait éta-blir sa qualité de conseiller du salarié. A posteriori, M. Z. plaidera que le nom duconseiller figurait sur une liste des conseil-lers arrêtée par le préfet et publiée au recueildes actes administratifs, cette liste étantdonc publique. La cour d’appel de Montpel-lier ne suit pas le salarié sur cette voie et ap-prouve le comportement de l’employeur. LaCour de cassation(3) approuve à son tour lacour d’appel «qui a constaté que la personnes’étant présentée à l’entretien préalable delicenciement comme conseiller du salarién’avait pas, malgré la demande en ce sensde l’employeur, justifié de cette qualité» et«en a déduit à bon droit qu’il ne pouvait êtrereproché à l’employeur d’avoir refusé saprésence».

(1)Cass. soc. 11 septembre 2012 n° 11-20371

(2)Cass. soc. 14 septembre 2012 n° 11-21307

(3)Cass. soc. 25 septembre 2012 n ° 11-10684

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