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5 PRODUCTIONS ACTUALITÉS PAYSAN BRETON SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2015 -2 % Le syndicat de producteurs de lait European milk board (EMB) demande une baisse de la produc- tion laitière européenne de 2 à 3 % « afin de réaligner l'offre sur la demande », estimant que « la menace d'un tsunami laitier plane à nouveau ». Pour l'EMB « la présente conjoncture dé- montre que les instru- ments actuels (...) s'avè- rent inadaptés à la gestion de crises graves ». LES JA SOLIDAIRES DE L'ACTION DE GROUPE CONTRE LACTALIS Contractualisation Les Jeunes agriculteurs (JA) se déclarent solidaires de l'ac- tion de groupe qui devrait être engagée par des orga- nisateurs de producteurs contre Lactalis à propos de l'évolution du prix du lait. Par ailleurs, ils « saluent la FNPL qui est pleinement dans son rôle en soutenant cette action par « une pro- cédure d'intervention volon- taire ». Si les organisations de producteurs, estime le syndicat, « passent à l'acte, c'est par nécessité pour la survie des producteurs. » UN CAS « PROBABLE » DE « VACHE FOLLE » EN NORVÈGE Bovin La Norvège a an- noncé la découverte d’un cas « probable » d’encé- phalite spongiforme bovine (ESB), aussi connue sous le nom de maladie de la vache folle, mais a souligné qu’il pourrait s’agir d’une va- riante atypique sans com- mune mesure avec l’épidé- mie britannique des années 1990. UNE GESTION DES RÉFORMES DE VACHES LAITIÈRES Après-quotas Le prési- dent de la Fédération natio- nale bovine (FNB), Jean- Pierre Fleury a demandé le 27 janvier la mise en place en Europe d’une « gestion de l’après-quotas laitiers concernant les réformes de vaches laitières ». Depuis le mois d’août, la mise à la ré- forme des vaches laitières a été plus importante que les années précédentes. Ce phénomène devrait durer au moins jusqu’au 31 mars, selon l’Institut de l’Élevage. En bref Chez Didier et Sylvie Motais, à Loscoët-sur- Meu (22), les vaches sont en bâtiment depuis début dé- cembre. « Courant février, elles peuvent commencer à sortir. On a quelques parcelles à côté qui peuvent le permettre ». Ce- pendant, une journée de beau ne suffit pas. « Il faut une bonne fenêtre météo, une fois qu’on les a sorties, on y va pro- gressivement jusqu’à entrer dans la pleine saison de pâtu- rage à partir de la mi-mars », expliquent les éleveurs. La ferme est composée de deux îlots : un premier îlot de 63 ha autour de la ferme, situé en zone séchante, un deuxième îlot de 21 ha, situé à 3 km, en zone plus humide. Avec 800 mm de pluie par an, la zone est favorable à la pousse de l’herbe. Le pâturage se fait sur le premier îlot où tout est accessible : 52 ha sont en herbe cette année, divisés en paddocks de 2 ha à desti- nation des vaches ou des gé- nisses. Le second îlot est consacré aux cultures de maïs, de céréales et des prairies pour la rotation. Au total, 14 ha de Les vaches attendent de sortir Les vaches sont en bâtiment depuis décembre. Sous condition d’une bonne fenêtre météo, elles pourront sortir dès février, sur des parcelles portantes. Depuis 10 ans, Didier Motais a opté pour un système herbager, avec 2/3 du parcellaire groupé autour de l’exploitation. ZONE SÉCHANTE L’exploitation en chiffres 83 ha de SAU 385 000 L de lait vendu 400 000 L produits 13 ha de maïs 11 ha de céréales 59 ha d’herbe 65 vaches laitières 6 200 L de lait produits par vache 50 ares accessibles par vache Chargement : 1,26 UGB/ha En zone humide J’élève 70 Prim’Holstein et croisées pour une produc- tion de 448 000 L sur 106 ha de SAU : 28 ha de maïs, 10 ha de mélange céréalier intracon- sommé et 68 ha d’herbe dont 50 ha accessibles. En ce mo- ment, la production moyenne est de 25 L/j avec des taux de 34 et 44. Depuis début novembre la ration est basée sur 9 kg/j/VL de maïs. Jusqu’à Noël, elles ont pâ- turé au fil 2 ha de colza fourrager pur avec libre accès à une pâture adjacente. J’ai pu passer de 4 à 2 kg/j/VL de correcteur azoté sur 2,5 mois et l’herbe a pu repous- ser. Elles ont tourné sur les pad- docks de Noël à aujourd’hui. Avec le froid, j’arrête le pâturage pour ne pas abîmer les parcelles. Je distribue de l’enrubannage en plus du maïs. Civam AD 56 : 07 85 26 03 02 LAURENT BARBOT, Ploërdut (56) En zone intermédiaire L’exploitation compte 38 vaches laitières et 44 ha de SAU dont 36 ha de prairies multi-espèces. Le reste des sur- faces est consacré au maïs et au mélange céréalier. Les vaches produisent actuellement 17 kg/j pour un 7,8 mois moyens de lactation (TB : 48,7 ; TP : 31,6). Elles reçoivent 9 kg de MS de maïs ensilage et 7 kg de MS d’ensilage d’herbe, complété par 1,3 kg de tourteau de colza. Elles sont sorties à l’herbe quelques jours en janvier, sur des parcelles portantes ou qui doivent être labourées au prin- temps, pour limiter les risques de dégradation des prairies. Un peu d’herbe verte dans la ration est toujours profitable pour la production. Adage 35 : 02 99 77 09 56 VINCENT COUVERT, Montfort- sur-Meu (35) En zone intermédiaire Situé dans la région du Porzay, j’élève 45 vaches laitières sur 49 ha. 36 ha sont accessibles aux vaches. 2/3 de la surface totale est consacré aux prairies diversifiées, qui sont pâturées toute l’année. Je ferme le silo du 30 avril au 30 juin. Les 41 vaches en lactation continuent à pâturer la journée sur les parcelles qui vont être renouvelées pour le maïs. En plus des 2 kg MS d’herbe qu’elles pâturent, leur ration est complétée de 2 kg MS d’enrubannage, de 11 kg MS de maïs ensilage et de 2,5 kg de correcteur azoté. La production atteint 24 L/ VL avec un TB à 44,5 et TP à 32,5. Civam 29 : 02 98 81 43 94 MICHEL NÉDELEC Plonévez-Porzay (29) maïs sont implantés par an. Le cheptel est en augmen- tation cette année : 70 vaches laitières et 10 vaches nourrices de race montbéliarde soit 10 vaches de plus que l’année passée. Les vêlages sont grou- pés entre mi-septembre et mi- novembre, avec fermeture de la salle de traite en août. 20 génisses sont intégrées dans le troupeau chaque année, « sauf cette année, il y en a 10 de plus » explique-t-il. Cette année, ils ont tenté le vêlage à 2 ans. Les génisses de 2 ans et de 3 ans ont donc vêlé. Cette précocité a été permise par l’élevage des veaux sous la mère. « Nous avons groupé les vêlages en septembre pour se libérer du temps », explique l’agriculteur. Ceci n’est pas in- compatible avec le système herbager. En effet, la surface accessible en herbe impor- tante permet de fermer le silo de maïs la première quinzaine d’avril. Les vaches sont ensuite au pâturage jusqu’à fin sep- tembre, période de vêlage où les éleveurs commencent à donner de l’ensilage. 300 € / 1 000 L d’EBE La ration hivernale est com- posée de 2/3 de maïs, 1/3 d’enrubannage et 2,5 kg de soja, pour une production de 25 L de lait/vache actuelle- ment. En 2013, le coût alimen- taire est de 80 €/1 000 L ven- dus. Il se situait à 56 € en 2012. L’augmentation est due à l’achat d’ensilage de maïs suite à des rendements hétéro- gènes. Cela n’a pas empêché de maintenir un EBE de 300 €/1 000 L vendus en 2013. Cette année, les ventes de lait vont atteindre 385 000 L de lait, se rapprochant du quota de 400 000 L. « On était en sous-réalisation jusque-là, mais cela ne nous a pas dé- rangés car le résultat suivait », assure-t-il. Installé en 1981 sur 17 ha, Didier Motais a construit son système avec une petite référence laitière. En 1995, il commence à s’orienter vers la race montbéliarde pour son caractère mixte, contraint par Élever ses veaux avec des vaches nourrices Didier et Sylvie Motais utilisent cette technique de- puis 3 ans pour amé- liorer la croissance des veaux et dimi- nuer le temps de tra- vail. Ils en sont très satisfaits : les Mont- béliardes, réputées peu pré- coces, vêlent maintenant à deux ans. Les éleveurs choi- sissent les vaches qui de- viendront nourrices en fonction des critères sui- vants : mauvais aplombs, vaches à cellules ou vieilles vaches. Ils font également attention à leur caractère maternel, mais ce critère n'est pas privilégié. Lorsque la vache qui deviendra nourrice vêle, ils lui laissent son veau. Ainsi, elle adopte plus facilement les autres veaux. Les éleveurs placent deux vaches nourrices par case et 3,5 veaux par vache nourrice. Les génisses tètent pendant 8 mois. Elles man- gent petit à petit la ration des vaches. Elles vont à l'herbe au printemps avec quelques vaches nourrices. La première génération de vaches élevées sous la mère est entrée en lactation cette année, et tout se passe bien : elles ne sont pas nerveuses. sa référence bloquée. À la même période, il s’oriente vers un système herbager et signe un Contrat territorial d’exploi- tation (CTE) en 2000-2002, où 60 % de la surface devait être en herbe. « Au début, on n’était pas habitué à gérer ça a fait une surface en herbe. On a fait beaucoup de stocks d’en- silage d’herbe, d’enrubannage. À la fin du CTE, on était calé sur le pâturage grâce aux for- mations. » Objectif 2015, signer une MAE En 2015, avec l’arrivée de 10 vaches supplémentaires, il va falloir adapter la surface en herbe. « L’ajustement se fera par les céréales, quitte à ache- ter de la paille. L’objectif est de signer une mesure agro-envi- ronnementale, donc pas ques- tion d’augmenter la part de maïs », prévoit Didier Motais.

En bref Les vaches attendent de sortir - ADAGE 35 · de SAU dont 36 ha de prairies multi-espèces. Le reste des sur-faces est consacré au maïs et au mélange céréalier. Les vaches

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Page 1: En bref Les vaches attendent de sortir - ADAGE 35 · de SAU dont 36 ha de prairies multi-espèces. Le reste des sur-faces est consacré au maïs et au mélange céréalier. Les vaches

5PRODUCTIONS ACTUALITÉSPAYSAN BRETON SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FÉVRIER 2015

-2 % Le syndicat de producteursde lait European milkboard (EMB) demandeune baisse de la produc-tion laitière européenne de2 à 3 % « afin de réalignerl'offre sur la demande »,estimant que « la menaced'un tsunami laitier plane ànouveau ». Pour l'EMB « laprésente conjoncture dé-montre que les instru-ments actuels (...) s'avè-rent inadaptés à la gestionde crises graves ».

LES JA SOLIDAIRES DEL'ACTION DE GROUPECONTRE LACTALIS Contractualisation LesJeunes agriculteurs (JA) sedéclarent solidaires de l'ac-tion de groupe qui devraitêtre engagée par des orga-nisateurs de producteurscontre Lactalis à propos del'évolution du prix du lait.Par ailleurs, ils « saluent laFNPL qui est pleinementdans son rôle en soutenantcette action par « une pro-cédure d'intervention volon-taire ». Si les organisationsde producteurs, estime lesyndicat, « passent à l'acte,c'est par nécessité pour lasurvie des producteurs. »

UN CAS « PROBABLE »DE « VACHE FOLLE »EN NORVÈGE Bovin La Norvège a an-noncé la découverte d’uncas « probable » d’encé-phalite spongiforme bovine(ESB), aussi connue sous lenom de maladie de lavache folle, mais a soulignéqu’il pourrait s’agir d’une va-riante atypique sans com-mune mesure avec l’épidé-mie britannique des années 1990.

UNE GESTION DESRÉFORMES DEVACHES LAITIÈRES Après-quotas Le prési-dent de la Fédération natio-nale bovine (FNB), Jean-Pierre Fleury a demandé le27 janvier la mise en placeen Europe d’une « gestionde l’après-quotas laitiersconcernant les réformes devaches laitières ». Depuis lemois d’août, la mise à la ré-forme des vaches laitières aété plus importante que lesannées précédentes. Cephénomène devrait durerau moins jusqu’au 31 mars,selon l’Institut de l’Élevage.

En bref

Chez Didier et SylvieMotais, à Loscoët-sur-Meu (22), les vaches sont

en bâtiment depuis début dé-cembre. « Courant février, ellespeuvent commencer à sortir.On a quelques parcelles à côtéqui peuvent le permettre ». Ce-pendant, une journée de beaune suffit pas. « Il faut unebonne fenêtre météo, une foisqu’on les a sorties, on y va pro-gressivement jusqu’à entrerdans la pleine saison de pâtu-rage à partir de la mi-mars »,expliquent les éleveurs.La ferme est composée de

deux îlots : un premier îlot de63 ha autour de la ferme, situéen zone séchante, undeuxième îlot de 21 ha, situéà 3 km, en zone plus humide.Avec 800 mm de pluie par an,la zone est favorable à lapousse de l’herbe. Le pâturagese fait sur le premier îlot oùtout est accessible : 52 ha sonten herbe cette année, divisésen paddocks de 2 ha à desti-nation des vaches ou des gé-nisses. Le second îlot estconsacré aux cultures de maïs,de céréales et des prairies pourla rotation. Au total, 14 ha de

Les vaches attendent de sortirLes vaches sont en bâtiment depuis décembre. Sous condition d’une bonne fenêtre météo,elles pourront sortir dès février, sur des parcelles portantes.

Depuis 10 ans, Didier Motais a opté pour un système herbager,avec 2/3 du parcellaire groupé autour de l’exploitation.

ZONE SÉCHANTE

L’exploitation en chiffres

83 ha de SAU

385 000 L de lait vendu

400 000 L produits

13 ha de maïs

11 ha de céréales

59 ha d’herbe

65 vaches laitières

6 200 L de lait produits

par vache

50 ares accessibles par vache

Chargement : 1,26 UGB/ha

En zone humideJ’élève 70 Prim’Holstein etcroisées pour une produc-

tion de 448 000 L sur 106 ha deSAU : 28 ha de maïs, 10 ha demélange céréalier intracon-sommé et 68 ha d’herbe dont50 ha accessibles. En ce mo-ment, la production moyenneest de 25 L/j avec des taux de 34et 44. Depuis début novembre laration est basée sur 9 kg/j/VL demaïs. Jusqu’à Noël, elles ont pâ-turé au fil 2 ha de colza fourragerpur avec libre accès à une pâtureadjacente. J’ai pu passer de 4 à2 kg/j/VL de correcteur azoté sur2,5 mois et l’herbe a pu repous-ser. Elles ont tourné sur les pad-docks de Noël à aujourd’hui.Avec le froid, j’arrête le pâturagepour ne pas abîmer les parcelles.Je distribue de l’enrubannage enplus du maïs.Civam AD 56 : 07 85 26 03 02

LAURENT BARBOT, Ploërdut (56)

En zoneintermédiaire

L’exploitation compte 38vaches laitières et 44 ha

de SAU dont 36 ha de prairiesmulti-espèces. Le reste des sur-faces est consacré au maïs etau mélange céréalier. Lesvaches produisent actuellement17 kg/j pour un 7,8 mois moyensde lactation (TB : 48,7 ; TP :31,6). Elles reçoivent 9 kg de MSde maïs ensilage et 7 kg de MSd’ensilage d’herbe, complétépar 1,3 kg de tourteau de colza.Elles sont sorties à l’herbequelques jours en janvier, surdes parcelles portantes ou quidoivent être labourées au prin-temps, pour limiter les risquesde dégradation des prairies. Unpeu d’herbe verte dans la rationest toujours profitable pour laproduction. Adage 35 : 02 99 77 09 56

VINCENT COUVERT, Montfort- sur-Meu (35)

En zoneintermédiaire

Situé dans la région duPorzay, j’élève 45 vaches

laitières sur 49 ha. 36 ha sontaccessibles aux vaches. 2/3 dela surface totale est consacréaux prairies diversifiées, quisont pâturées toute l’année. Je ferme le silo du 30 avril au30 juin.Les 41 vaches en lactationcontinuent à pâturer la journéesur les parcelles qui vont êtrerenouvelées pour le maïs. En plus des 2 kg MS d’herbequ’elles pâturent, leur ration est complétée de 2 kg MS d’enrubannage, de 11 kg MS de maïs ensilage et de 2,5 kg de correcteur azoté. La production atteint 24 L/ VLavec un TB à 44,5 et TP à 32,5. Civam 29 : 02 98 81 43 94

MICHEL NÉDELEC Plonévez-Porzay (29)

maïs sont implantés paran. Le cheptel est en augmen-tation cette année : 70 vacheslaitières et 10 vaches nourricesde race montbéliarde soit 10vaches de plus que l’annéepassée. Les vêlages sont grou-pés entre mi-septembre et mi-novembre, avec fermeture dela salle de traite en août. 20génisses sont intégrées dansle troupeau chaque année,« sauf cette année, il y en a 10de plus » explique-t-il. Cetteannée, ils ont tenté le vêlageà 2 ans. Les génisses de 2 anset de 3 ans ont donc vêlé. Cetteprécocité a été permise parl’élevage des veaux sous la

mère. « Nous avons groupéles vêlages en septembre pourse libérer du temps », expliquel’agriculteur. Ceci n’est pas in-compatible avec le systèmeherbager. En effet, la surfaceaccessible en herbe impor-tante permet de fermer le silode maïs la première quinzained’avril. Les vaches sont ensuiteau pâturage jusqu’à fin sep-tembre, période de vêlage oùles éleveurs commencent àdonner de l’ensilage.

300 € / 1 000 L d’EBE

La ration hivernale est com-posée de 2/3 de maïs, 1/3d’enrubannage et 2,5 kg desoja, pour une production de25 L de lait/vache actuelle-ment. En 2013, le coût alimen-taire est de 80 €/1 000 L ven-dus. Il se situait à 56 € en 2012.L’augmentation est due àl’achat d’ensilage de maïs suiteà des rendements hétéro-gènes. Cela n’a pas empêchéde maintenir un EBE de300 €/1 000 L vendus en 2013.Cette année, les ventes de laitvont atteindre 385 000 L delait, se rapprochant du quotade 400 000 L. « On était ensous-réalisation jusque-là,mais cela ne nous a pas dé-rangés car le résultat suivait »,assure-t-il. Installé en 1981 sur17 ha, Didier Motais a construitson système avec une petiteréférence laitière. En 1995, ilcommence à s’orienter vers larace montbéliarde pour soncaractère mixte, contraint par

Élever ses veaux avec des vaches nourrices

Didier et SylvieMotais utilisent

cette technique de-puis 3 ans pour amé-liorer la croissancedes veaux et dimi-nuer le temps de tra-vail. Ils en sont trèssatisfaits : les Mont-béliardes, réputées peu pré-coces, vêlent maintenant àdeux ans. Les éleveurs choi-sissent les vaches qui de-viendront nourrices enfonction des critères sui-vants : mauvais aplombs,vaches à cellules ou vieillesvaches. Ils font égalementattention à leur caractèrematernel, mais ce critèren'est pas privilégié. Lorsquela vache qui deviendranourrice vêle, ils lui laissentson veau. Ainsi, elle adopte

plus facilement les autresveaux. Les éleveurs placentdeux vaches nourrices parcase et 3,5 veaux par vachenourrice. Les génisses tètentpendant 8 mois. Elles man-gent petit à petit la rationdes vaches. Elles vont àl'herbe au printemps avecquelques vaches nourrices.La première génération devaches élevées sous la mèreest entrée en lactation cetteannée, et tout se passe bien :elles ne sont pas nerveuses.

sa référence bloquée. À lamême période, il s’oriente versun système herbager et signeun Contrat territorial d’exploi-tation (CTE) en 2000-2002, où60 % de la surface devait êtreen herbe. « Au début, onn’était pas habitué à gérer çaa fait une surface en herbe. Ona fait beaucoup de stocks d’en-silage d’herbe, d’enrubannage.À la fin du CTE, on était calésur le pâturage grâce aux for-mations. »

Objectif 2015, signer une MAE

En 2015, avec l’arrivée de 10vaches supplémentaires, il vafalloir adapter la surface enherbe. « L’ajustement se ferapar les céréales, quitte à ache-ter de la paille. L’objectif est designer une mesure agro-envi-ronnementale, donc pas ques-tion d’augmenter la part demaïs », prévoit Didier Motais.