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En quoi la sexualité des âgés en institution nous dérange t’elle ? G. RIBES ANFH 2017

En quoi la sexualité des âgés en institution nous … · « Est il normal qu’une femme ménopausée ait une sexualité ? » ... Doit on être vu comme un vieux ( vieille ) pervers(e)?

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En quoi la sexualité des âgés en institution nous dérange t’elle ?

G. RIBES

ANFH 2017

Vieillir

C’est continuer à exister dans toutes les composantes de son humanité

C’est se sentir respecter dans la globalité de sa personne

ANFH 2017

• La construction de la sexualité est un mécanisme évolutif qui concerne tous les âges

• La sexualité ne concerne pas que la génitalité. La sexualité concerne toute la palette de potentialités excitatrices physiologiques et psychologiques qui procurent du plaisir à l’individu.

• Chaque individu est sexué, quel que soit son âge, quels que soient sa maladie, son handicap, le lieu où il se trouve.

• Un individu peut vivre épanoui sans sexualité. La sexualité n’est pas une obligation.

ANFH 2017

En 2017

Se pose t’on la question: « Est il normal que les trentenaires aient une sexualité ? »

« Est il normal qu’une femme ménopausée ait une sexualité ? »

Alors pourquoi sommes nous obligés de nous poser la question de la sexualité des vieilles personnes ?

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Doit on être abstinent ?

Doit on être vu comme un vieux ( vieille ) pervers(e)?

Doit on avoir une vie sexuelle ?

La société l’autorise t’elle ?

Le corps permet il une vie sexuelle ?......

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N’oublions pas que

C’est la REPRESENTATION que j’ai de l’autre qui va conditionner mon action avec l’autre et va permettre à cet autre d’activer ou non certaines facettes de sa personne.

Puis je imaginer cette vieille personne comme un individu désirant , incarné, pouvant avoir des désirs, des pulsions et surtout puis je l’accepter?

Si « en plus » cette personne est diagnositiquée malade d’Alzheimer comment allons nous décrypter son approche de l’autre ?

ANFH 2017

Je suis ce que je suis par rapport à ce que l’autre renvoie de moi

Bosromenyi-Nagy

Le vieillard se comporte comme on le voit

Junot

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Le besoin d'affection, d'attachement, de partage des émotions est pour tous quel que soit son âge, son état de santé, son lieu de résidence un élément important d’ équilibre psychique, un excellent remède contre l'angoisse et la baisse de l'estime de soi.

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Comment, pensons-nous , que, faisons-nous dans nos institutions, dans nos fonctionnements de soignant pour prendre en compte ces dimensions qui sont essentielles à chaque humain quel que soit l’ âge, la santé ou le lieu de résidence ?

En quoi le regard que nous portons sur les âgés en institution va leur permettre de s’exprimer aussi dans leur composante affective et désirante.

« Alors le problème c’est nous ?»

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La date de péremption

Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable

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A-t-on le droit de NE PAS ETRE QU’UNE « PERSONNE AGEE » MAIS AUSSI UN INDIVIDU Sexué ET Désirant

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A-t-on Le droit de jouir quand on est vieux ???

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Gerontophilia

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Comment un âgé va-t-il faire pour « vivre/ survivre » dans une institution ?

En essayant d’en comprendre les règles explicites mais surtout implicites

« Mon identité , c’est l’image que j’ai de moi , forgée dans le rapport aux autres, parce que j’ai par la suite à répondre à leur attente »

Pierre Sansot

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Le temps ( l’espace) du résident est à la disposition du personnel

Goffman, E., Stigmates, Les usages sociaux du handicap, Editions de Minuit, Paris, 1975

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L’INSTITUTION GÉRIATRIQUE

« En franchissant le seuil de l’établissement, l’individu contracte l’obligation de prendre conscience de la situation, d’en accepter les orientations et de s’y conformer… il fonde de toute évidence son attitude envers l’établissement et implicitement la conception de lui-même que lui offre cet établissement ».

Goffman, E., Stigmates, Les usages sociaux du handicap, Editions de Minuit, Paris, 1975

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« Les dispositions sociales propres à toute organisation impliquent donc une conception très précise de ses membres, une conception, qui, d’ailleurs, ne les concerne pas seulement en tant que membres, mais plus profondément en tant qu’êtres humains »

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L’INSTITUTION GÉRIATRIQUE

L’institution gériatrique se situe dans l’ambiguïté de ce carrefour entre lieu de vie, lieu de soin et lieu de mort. Elle oscille entre une volonté de préserver l’intimité et le devoir de l’enfreindre en permanence, pour l’hygiène des locaux et la toilette des patients.

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Institution contrôlante

Nourriture, pipi, caca, sexualité. L’autorisation d’une certaine forme de plaisir.

L’interdiction du jouir.

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L’INSTITUTION GERIATRIQUE

Quelle prise en compte de l’intimité, de la pudeur de l’autre? Les représentations à l’égard du vieux sont plus orientées du côté du pathologique et du défectologique. Quelle place dans les représentations pour la pulsion de vie et plus loin pour la pulsion sexuelle?

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L’institution ne laisse que peu de place à l’expression de la sexualité du vieillard. L’architecture et l’aménagement de l’espace ne favorisent

pas l’intimité (chambres à 2 lits, lit de 90 cm, règlementation…)

Les sphères du public et du privé se confondent. La chambre, initialement « espace privé » est quotidiennement intrusée.

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Comment est pensé l’intime au sein de l’institution ?

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La fonction soignante est souvent une fonction normalisante centrée sur la vison des déficits et oubliant les compétences

Quel regard porte t’on sur le plaisir de l’âgé ?

La vieillesse le monde des « petits » !!!!!!

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Une institution pour soigner,surveiller, vivre ?

Une institution pour vivre , être accompagné dans l’évolution de son âge, être pris en compte dans ses spécificités , dans une sécurité qui ne soit pas un contrôle permanent

L’équilibre de la santé physique peut dériver vers la surveillance de l’individu objet de soins qui perd petit à petit son statut de personne pour n’être qu’un malade.

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Dans ce « loft » ou évoluent les âgés, cet « open- space » ou il est difficile de rester seul avec soi et encore plus avec un autre comment construire du lien affectif sous ce regard de l’autre.

Il est parfois d’étranges paradoxes institutionnels ou l’on empêche les résidents d’être dans leur chambre, ou on leur reproche des comportements inappropriés en public.

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Le résident, sous le regard permanent de l’autre, et ce d’autant plus qu’il est diagnostiqué « dément » n’aura d’autres alternatives que d’être cet individu public, privé d’intimité montrant son besoin de proximité avec le risque de renforcer ainsi cette vision d’individu ne pouvant plus contenir ses pulsions.

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Quelle prise en compte de l’intimité, de la pudeur de chacun ?

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Quelle place dans les représentations pour la pulsion de vie et plus loin pour la pulsion sexuelle?

D’autant plus que la maladie d’Alzheimer peut renvoyer une image de pulsion de mort.

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Quels messages adresse t’on aux âgés pour signifier « pas de ça chez nous » ( alors que l’on dit qu’ils sont chez eux !)

De quoi, de qui se fait on les portes paroles ?

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Les âgés devraient être « sages » la pulsion « saine » qui va faire que l’on va être attiré par un(e) autre sans se soucier des conséquences devant être réservé aux plus jeunes.

Fort heureusement, les âgés savent aussi être « déraisonnables ». Si la raison est la conformation aux normes qu’on leur impose, la bonne santé psychologique les souhaite déraisonnables.

En s’autorisant à sortir du cadre, à transgresser ce qu’on leur impose d’être, ils démontrent bien qu’ils sont dans le vivant, dans la pulsion de vie et cela dérange nécessairement.

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Les soignants et le corps

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La confrontation quotidienne au corps de l’âgé évoque chez le soignant un sentiment d’ambivalence et des éprouvés contradictoires. La dégradation physique, la maladie, le handicap, génèrent des émotions pénibles qu’ils ne peuvent ou n’osent pas toujours exprimer

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La question de la sexualité de l’âgé renvoie le soignant à des éprouvés de sentiments filiaux. Quelle représentation peut il construire de la sexualité de ses grands parents ? Le fossé générationnel (culturel) qui existe entre le soignant et le vieillard participe à ces éprouvés. Les soignants se protègent de la séduction.

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La dimension maternante et infantilisante n’est elle pas un moyen de se défendre par rapport a la sexualité de l’âge? (Desexuation de l’autre)

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La desexuation crée la différence entre le monde des adultes et celui des vieux

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Une image intouchable Un parent asexué Une fidélité au passé Une concurrence inacceptable Un soulagement Un règlement de compte

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Alzheimer et sexualité

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La difficile identification

La construction d’une relation passe par la capacité à s’identifier à l’autre.

Or, il semble complexe de s’identifier à une personne malade d’Alzheimer.

La difficulté à comprendre son univers, à échanger et ce qui peut être pire à se lire dans son regard renvoie une image d’étrangeté ou le décryptage de ses intentions sera largement filtrée par une lecture pathologisante.

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La maladie comme unique vision de la personne

Le raccourci entre pathologie et personne est très souvent présent dès que l’on parle de pathologie à connotation psychologique ( il est …)

Les mécanismes démentiels en sont une illustration.

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Le malade d’Alzheimer

L’évolution de la maladie, l’envahissement comportemental par la pathologie vont effacer la personne derrière le masque de la symptomatologie et le spectre des comportements. Jusqu’à ne voir que des comportements

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L’humain se construit à partir d’attachements multiples

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Les attachements de la personne malade

Ne se font pas toujours au présent, mais restent un élément nécessaire. Les comportements de « collage » que peuvent présenter des malades en sont souvent la mise en évidence.

On peut les comprendre pour certains patients comme une lutte contre l’angoisse, comme tentative d’étayage.

Parfois vécus comme envahissants, voire agressifs, interprétés dans un registre ou la question du sexuel se pose ils renvoient, par la perte de la norme sociale à une vision bestiale, voire à la crainte d’une agression.

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Le contact physique qu’impose au soignant le malade inverse le jeu relationnel et positionne le soignant dans un registre défensif.

La nature de la réponse, rejetante, parfois violente ne va faire que confirmer la première lecture. Celle d’une personne portée par ses instincts, envahie par ses pulsions exprimant une part libidineuse dont il est nécessaire de se défendre.

Ce regard porté sur le malade qui conditionne et façonne les réactions enfermera chacun dans des réponses stéréotypées ou l’autre en tant que personne, comme pouvant surprendre, n’étant pas résumé à une part de ce qu’il montre, sera peu présent.

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Un(e) patient(e) Alzheimer peut « élire » comme conjoint ou partenaire sexuel potentiel une personne résident dans l’institution.

Que représente-t-elle ?

La résumer à une figure d’attachement me semble restrictif.

Non interchangeable elle ancre la personne dans le présent, la ramène à des gestes ou l’intentionnalité ne peut être niée.

Ce qui semble certain c’est qu’elle participe à la création d’un lien de reconnaissance la faisant émerger d’un anonymat, la nommant, la reconnaissant.

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Lorsque cette personne à un conjoint on peut comprendre la souffrance.

La négation de l’intentionnalité, une lecture à travers le filtre de la maladie peut-être un élément de défense amplifié par l’institution dans cette relation parfois ambiguë entre protection du résident et « collage » aux attentes de l’entourage.

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Conserver « l’humanisation » de l’autre

Les aidants familiaux les professionnels essaieront de conserver une vision humanisée de leur proche ou patient,

Cette humanisation laissera t'elle place à une vision sexuée de l’autre à une représentation d’un individu ayant besoin de tendresse, d’affection, de contact physique, pouvant exprimer du désir et pas seulement produire du symptôme dont une des expressions sera des comportements sexuels inappropriés ou jugés tels ?

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Démence et conscience ?

Deux questions sont omniprésentes dans la maladie La conscience

Le libre arbitre

Que se passe t’il quand ces interrogations télescopent celles du désir , de la pulsion et du plaisir ?

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Est-il (elle) poussé par ses instincts, par ses atteintes neurologiques ?

A-t-il (elle) la capacité à refuser et donc à ne pas être la victime d’un autre ?

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La question du libre arbitre

La question la plus prégnante des équipes en institution concerne cette unique vision de la sexualité de la personne malade et plus globalement de la sexualité des âgés.

Un malade d’Alzheimer ne pourrait avoir que des comportements sexuels pathologiques ou subir les agressions d’un autre …

Ils sont décrits chez 2,9 à 8 % des patients déments vivant à domicile et chez 3,8 à 7 % des patients institutionnalisés et sont bien loin derrière d’autres troubles comportementaux comme l’agitation ou l’agressivité.

Derouesné C. Sexualité et démence. Psychologie Neuro-Psychiatrie du Vieillissement 2005 ; 3 : 281-90.

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Le malade peut être vécu comme potentiellement sans limite, débordé par ses instincts et ainsi classé dans le champ de la bestialité .

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« On insiste plus volontiers sur les manifestations ostentatoires et agressives de leur sexualité que sur leurs inhibitions profondes. La « sauvagerie libidinale » qui leur est attribuée fait peur, car elle renvoie aux possibles pertes de contrôle et de maîtrise pulsionnelles qui guettent tout un chacun (au niveau fantasmatique) »

Giami A. et Al. L’ange et la bête. Représentations de la sexualité des handicapés mentaux par les parents et les éducateurs Paris, CTNERHI, mai 2001, 127 p.

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Comportements sexuels inappropriés

Jost et al, J Am Geriatr Soc, 1996

L’apathie et la disparition de l’appétence sexuelle sont bien plus fréquentes que les comportements sexuels inadéquats.

Ne dérangeant pas elles ne sont pas considérées comme pathologiques car elles n’interpellent pas, elles n’obligent pas à se positionner.

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Dans 75 % des cas, l’indifférence sexuelle est présente.

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La maladie nous pose la question des comportements masquant la dimension relationnelle de la sexualité

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Que demande t’on aux âgés malades ?

Un désir conscient qui ne soit pas que la résultante d’un instinct…

Mais désir et conscience font ils bon ménage ?

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Que demande t’on aux âgés malades ?

Un consentement qui nous pose la question de l’agression et du viol…

mais la pulsion partagé est elle pathologique ?

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Le grand risque en particulier lors de pathologies neuro-dégénératives c'est de transformer un individu en comportement niant ainsi toute sa dimension affective et relationnelle

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Assentiment Créer au sein de l’établissement une grille individualisée

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Rechercher l’assentiment dans d’autres moments de l’existence

Capacité à verbaliser

Modes de réaction (toilette ; soin, nourriture…)

Réactions en fonction des personnes différentes

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Que rechercher ?

Gestes

Mimiques

Comportements

Verbalisations /vocalisations

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Réactions après la relation

Angoisse ou détente ?

Agitation ou sérénité ?

Recherche de l’autre ou fuite

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Les questions à se poser

Comment la personne malade « se fait plaisir » ? (pas uniquement % sexe)

Comment la personne est capable d’exprimer un refus ou une acceptation ?

Comment sont repérés les moments de détente ou de tension que vit la personne ?

Comment pour chaque personne malade est évaluée ses capacités d’assentiment ? ( ce n’est pas quand on est dans l’urgence d’un évènement que l’on peut « bien » penser)

Et surtout qu’elle est la réflexion de l’institution sur la question de la sexualité des résidents ?

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Vers une réflexion institutionnelle

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Le discours officiel des équipes est souvent très positif vis-à-vis de la sexualité des âgés.

Quand on pose la question de la concrétisation de ce discours les choses se compliquent et apparaissent alors toutes les contraintes et les contradictions institutionnelles entre une « bien pensance » officielle et une réalité qui fait que même si rien n’est fait pour s’opposer, rien n’est fait pour permettre.

Or, comme nous l’avions évoqué, dans ce jeu de rôles conditionné par les mécanismes institutionnels si les âgés vivant en institution ne perçoivent pas une écoute des équipes elles vont s’auto censurer pour rester dans la conformité de ce qu’elles imaginent des attentes institutionnelles face à la peur de se sentir jugés, voire rejeté.

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Il sera donc capital dans une démarche institutionnelle de travailler avec les différents membres des équipes sur les représentations de chacun, sur l’impact de cette vision du sexuel pour chacun.

Il faudra donc que chacun puisse s’interroger au sein des équipes sur ce qui le dérange, le gène,le rebute, l’intrigue, le questionne…

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Former les personnels, en particulier sur cette thématique, n’a aucun sens s’il n’existe pas une réflexion institutionnelle sur la place du privé, du public, de l’intime.

Travailler les représentations de chacun est l’autre axe indispensable pour permettre une réelle évolution institutionnelle.

Mais surtout, dans ce cadre de réflexion il faut savoir ne pas tout contrôler, il faut savoir laisser des espaces, du temps ou les résidants puisse vivre leur vie en sachant qu’ils ne seront pas dérangés.

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Que mettre en place dans l’établissement ?

Pour respecter la vie privée ( cabane)

Pour faciliter l’intimité ( avec soi, avec les autres)

Pour ne pas rester seul face à ses questions

Pour permettre à chacun de se sentir « désirable »

Pour permettre un « corps plaisir »

En lien avec les fonctions de chacun

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Dans le cas de pathologie neuro-dégénérative

Pour anticiper les questions ( assentiment ) sur le libre choix

Pour éviter la déprivation sensorielle

Pour connaître les plaisirs de la personne malade

Pour éviter l’ennui

Pour prendre en compte l’anxiété, les peurs

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Mais surtout …

Pouvoir parler de notre vécu avec cette part de l’autre qui… nous gène, nous dérange, nous dégoute, nous bouleverse , nous touche…

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Penser la sexualité des âgés en institution

C’est penser l’intimité ( corps, lieux)

C’est modifier sa vision du vieillard (désir)

Prendre le « risque » de ne pas tout contrôler

Savoir préserver des espaces secrets

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Conclusions:

On peut « mourir » quand on n’est plus regardé, quand on n’est plus touché

On peut « mourir » quand on n’est plus une personne sexuée, différenciée des autres

On peut « mourir » quand on ne se sent plus entendu, plus reconnu

On peut « mourir » quand on n’existe plus comme une personne mais que l’on est résumé à une maladie

On peut « mourir » quand on n’a plus d’intimité

POUR VIVRE IL FAUT SE SENTIR VIVANT

Que faisons nous pour que les âgés que nous accompagnons se sentent vivant ?

Si ils se sentent vivants certains feront un pas de plus en direction du désir et de la sexualité.

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18 aout 1929

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Merci de votre attention