84
( Guide de mise en œuvre en Ile-de-France Les énergies renouvelables dans les Parcs d’activité économique

énergies renouvelables dans les Parcs d’activité … · Programmer et construire un Parc d’activité économique sont autant d’opportunités de prendre en compte l’environnement,

  • Upload
    hathien

  • View
    217

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

( Guide de mise en œuvre en Ile-de-France

Les

éner

gies

reno

uvel

able

s da

ns le

s Pa

rcs

d’ac

tivi

té é

cono

miq

ue G

uide

de

mis

e en

œuv

re e

n Il

e-de

-Fra

nce

Agence régionale de l’environnement et des nouvelles énergies - Site : www.areneidf.org

Arene 94 bis, avenue de Suffren tél. : 01 53 85 61 75 e-mail : [email protected]

94 bis, avenue de Suffren

Les énergies renouvelables dans

les Parcs d’activité économique

Ce guide pratique, d’aide à la décision pour les acteurs des territoires, est destiné à faciliter la mise en œuvre et le développement des énergies renouvelables sur les Parcs d’activité économique.

Il comprend quatre parties :

Les exemples de Parcs d’activité économique et d’entreprises ayant développé des énergies renouvelables

(sous les 2 livrets).

Les f iches techniques regroupées par familles d’énergies renouvelables,

Les cas favorables au développement des énergies renouvelables. (Ils renvoient aux fi ches techniques et aux exemples)

Annexe Coordonnées et sites Internet des organismes cités (à la suite des exemples)

1 2 3 4 5

Principe d'utilisation de ce pdf interactif :

• Pour aller directement au sujet qui vous intéresse cliquer directement sur thèmes des sommaire ci-dessous. • Pour revenir à cette page, cliquer sur le bouton : retour aux sommaires

• Les encadrés rouges sont actifs et vous renvoient au sujet

1

C a s f a vo r a b l e s

1

Développer l’énergie solaire thermique

Développer l’énergie solaire photovoltaïque

Programmer un Parc d’activité économique par un maître d’ouvrage public

Programmer un Parc d’activité économique par un maître d’ouvrage privé

Aménager un Parc d’activité économique dans une démarche de qualité environnementale

Minimiser les coûts de gestion grâce auxénergies renouvelables

Développer les énergies renouvelables selonle secteur d’activité de l’entreprise

Prendre en compte les énergies renouvelables dans la construction d’un bâtiment

Développer les énergies renouvelables grâce aux certif icats (verts ou blancs)

Densif ier un réseau de chaleur

Développer les énergies renouvelables en cas de non desserte du Parc d’activité économique par le réseau de gaz naturel

Construire un bâtiment HQE® (haute qualitéenvironnementale) avec les énergies renouvelables

Valoriser les déchets organiques en énergie

Sécuriser son alimentation en énergie

Valoriser ses opérations grâce aux énergies renouvelables

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

2

1

2

3

1

2

3

1

Développerl’énergie solaire thermique

Tousles acteurs

Ca s f avor able n°1

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

153

Plusieurs cas sont favorables au développement du solaire thermiqueQue vous ayez de petits besoins d’eau chaude ou des besoins importants, pensez à la production solaire d’eau chaude : des capteurs solaires thermiques peuvent satisfaire une part signifi cative de vos besoins (de l’ordre de 40 à 60 %), pour un coût faible.Le solaire thermique trouve facilement sa place sur un toit, un passage couvert, ou même à côté d’un bâtiment. Il concerne tous les départements de l’Ile-de-France. Outre l’eau chaude sanitaire, il peut satisfaire des besoins de chauffage, de climatisation et de process (lavage de bouteilles par exemple).

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

La production d’eau chaude sanitaire, de chauffage et de climatisation solaire par des capteurs thermiques est une technique de valo-risation des énergies renouvelables qui peut

s’adapter à la plupart des cas dans les parcs d’activité économique. C’est une opportunité à saisir en Ile-de-France.

3

Plusieurs cas sont favorables au développement du solaire thermiqueQue vous ayez de petits besoins d’eau chaude ou des besoins importants, pensez à la production solaire d’eau chaude : des capteurs solaires thermiques peuvent satisfaire une part signifi cative de vos besoins (de l’ordre de 40 à 60 %), pour un coût faible.Le solaire thermique trouve facilement sa place sur un toit, un passage couvert, ou même à côté d’un bâtiment. Il concerne tous les départements de l’Ile-de-France. Outre l’eau chaude sanitaire, il peut satisfaire des besoins de chauffage, de climatisation et de process (lavage de bouteilles par exemple).

101010

111111

121212

131313

141414

151515

� �

Les opportunités à repérerVous devez réaliser deux études différentes :• une évaluation des besoins d’énergie de la zone ou du

bâtiment• une étude du potentiel de production solaire sur le site

Évaluation des besoins d’énergie de la zone ou du bâtiment

Pour cela, vous pouvez évaluer les surfaces chauffées, les besoins d’eau chaude sanitaire, d’énergie de process, et convertir ces informations en besoins en électricité, cha-leur, vapeur, etc.Vous pouvez utiliser les ratios suivants pour une première approche. Le tableau ci-après présente les consommations types, par usage et activité, pour des bâtiments neufs ou récents, susceptibles d’être présents dans un parc d’activité économique. Ces estimations représentent des ordres de grandeur. En effet, les variations, pour un poste de consommation et pour un bâtiment donné, sont très importantes. Pour les commerces par exemple, les consommations d’éclairage, d’eau chaude sanitaire et de climatisation dépendent fortement de la nature de l’établissement. Les consommations sont aussi très dépendantes des usagers, en particulier pour l’habitat et la branche café-hôtel-restaurant (pour l’eau chaude sanitaire notamment).

KWh/m2.an chauffageeau chaude sanitaire

climatisation

résidentiel 115 35 5

bureaux 95 5 15

commerces 120* 45

café-hôtel-restaurant 95 95 15

entrepôt1 ND ND ND

transport 130

sport culture loisirs 150

(*) incluant l’eau chaude sanitaire (ECS)Nota : ratios de consommations établis à partir de données issues de différentes sources

- Collection des guides sectoriels AICVF/ADEME, Bâtiments à haute performance énergétique, 1992-1998

- Guide AICVF n°6, Calcul prévisionnel des consommations d’énergie en bâtiments non-résidentiels, 2000

- Énergie et Patrimoine Communal, ADEME, AITF, ATTF, EDF, GDF, enquête 2000- Mémento des décideurs, MIES, 2003- Données internes AERE/TRIBU/TRIBU ENERGIE

(1) Pour les bâtiments de logistique et les entrepôts, les consommations d’énergie peuvent se résumer aux consommations d’éclairage si l’ambiance intérieure n’est soumise à aucun traitement. En revanche, dès qu’il y a chauffage et/ou rafraîchissement pour la pérennité des produits stockés, les consommations varient significativement selon les exigences en température et en humidité. Il n’est pas possible de déterminer des ratios représentatifs pour ce secteur.

Etude du potentiel de productionElle vous indiquera quelle production vous pouvez attendre sur le site, à quel coût d’investissement et de maintenance, quels pourcentages de vos besoins vous satisferez.

Comment procéder concrètement ?

Réaliser les études d’évaluation des besoins et de po-tentiel de production

Vous pouvez évaluer vous-même vos besoins ou demander une étude d’opportunité à un organisme puis un bureau d’études réalisera l’étude de faisabilité.

6

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

157

Réaliser l’installationUn capteur solaire thermique est constitué d’un absorbeur (généralement des plaques noires), en contact avec des tuyaux (généralement en cuivre), un fl uide caloporteur circule dans les tuyaux, captant ainsi le rayonnement solaire. L’absorbeur est placé derrière une vitre et dans un caisson isolé. Grâce à un échangeur le fl uide caloporteur réchauffe l’eau chaude sanitaire ou l’eau pour le chauffage. Deux systèmes principaux existent : le capteur monobloc (l’eau chaude est stockée directement dans le ballon sous le capteur) et le capteur à éléments séparés à circulation forcée (une pompe assure la circulation de l’eau chauffée jusqu’au ballon de stockage). Ce dernier système est celui à installer pour une utilisation collective.Pour une installation collective, le coût d’investissement est de 600 à 700 eHT/m2, comprenant les capteurs, les ballons de stockage, la régulation, l’installation et l’inté-gration architecturale (hors intégration le coût sera un peu

plus faible).Un « kit » de 20 m2 de capteurs solaires thermiques pro-duit environ 10 MWh par an1, pour un coût d’installation de 14 000 eHT, 220 eHT de coût d’exploitation (coût de la garantie de résultats solaires et d’une visite d’entretien par an), il évite 5 tonnes de CO

2 par an. Il permet de four-

nir l’eau chaude d’un restaurant de 105 m2, de 285 m2 de logements ou encore de 1 400 m2 de bureaux.

Reportez-vous à la fi che technique 1 « Energie solaire »

Aides : Information, conseil, expertise

1 La production exacte dépend de la surface des capteurs par rapport aux besoins.

ADEMEARENE Ile-de-FranceCLEREnerplan

INESObserv’erSER

Aides fi nancières ADEME Conseil régional d’Ile-de-France

RéférencesExemple 5 : l’entreprise Bional (Valence).

La production d’électricité par des cellu-les photovoltaïques est une technique de valorisation des énergies renouvelables

qui peut s’adap-ter à la plupart des cas dans les parcs d’activité é c o n o m i q u e . C’est une oppor-tunité à saisir en Ile-de-France.

Plusieurs cas sont favorables à la production photovoltaïque d’électricité

Vous pouvez utiliser des cellules photovoltaïques pour différentes raisons :

- pour sécuriser votre approvisionnement électrique, en stockant ce courant, on parle aussi de production

sécurisée. Reportez-vous au cas favorable 14 :sécuriser son alimentation en énergie

Développerl’énergie solaire photovoltaïque

Tousles acteurs

2 Ca s f avor able n° 2

� �

- pour produire et vendre de l’électricité verte. Reportez- vous au cas favorable 9 : développer les énergies renouvelables grâce aux certificats

- comme matériaux de construction, - pour vous engager dans une démarche de dévelop-

pement durable et valoriser votre image d’entreprise citoyenne.

La production électrique photovoltaïque trouve facilement sa place sur un toit, un passage couvert, elle concerne tous les départements de l’Ile-de-France. Vous pouvez par ailleurs adapter la puissance installée à votre capacité de financement.

Les opportunités à repérerVous devez réaliser une étude de faisabilité de votre installation photovoltaïque. Elle vous permettra de dimensionner précisément les surfaces de capteurs à installer, en fonction de l’orientation de vos bâtiments, de la place disponible et bien sûr de votre budget d’investissement.Si vous construisez ou rénovez un bâtiment, profitez-en pour intégrer architecturalement les panneaux photovoltaïques : les fabricants proposent aujourd’hui des panneaux photovoltaïques qui remplissent plusieurs fonctions, la production d’électricité, bien sûr, mais aussi la fonction de pare-soleil, de vitrage, de tuiles.Une telle intégration architecturale permet de limiter le surcoût dû au photovoltaïque, puisque le panneau photovoltaïque se substitue aux matériaux habituels de la construction.

Comment procéder concrètement ?

Évaluer la production souhaitéeVous pouvez évaluer vous-même la production que vous souhaitez assurer, en fonction de l’investissement que vous voulez affecter aux énergies renouvelables et de la production que vous souhaitez vendre. Vous pouvez également prendre contact avec un bureau d’études qui réalisera pour vous une étude de faisabilité de l’installation. Choisissez un bureau d’études qui a déjà une expérience, il pourra vous aider dans les discussions avec votre architecte et votre installateur.

10

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

1511

Maîtresd’ouvrage

publics

Programmez un Parc d’activité économique par un maître d’ouvrage public

Réaliser l’installationPour une installation raccordée au réseau de 1 kWc, l’investissement moyen est de l’ordre de 7 000 eHT (de 5 à 9 e/Wc selon la taille du système). L’investissement pour une installation sécurisée raccordée au réseau, comprenant le parc de batteries, est de 11 700 eHT/kWc (14 000 eTTC).Le coût de fonctionnement et d’entretien est nul pour une installation raccordée au réseau. En installation sécurisée raccordée au réseau, il faut remplacer les batteries tous les 10 ans, soit un coût de 150 eHT par an.

Reportez-vous à la fi che technique 1 « Energie solaire »

Aides : Information, conseil, expertise

3

ADEMEARENE Ile-de-FranceCLEREnerplanHESPUL

INESObserv’erSER

Aides fi nancières

ADEMEConseil régional d’Ile-de-France

RéférencesExemple 5 : l’entreprise Bional (Valence).

Programmer et construire un Parc d’activité économique sont autant d’opportunités de prendre en compte l’environnement, le développement durable et de valoriser des ressources en énergies renouvelables. Développer des énergies renouvelables sur un Parc d’activité économique est un atout pour la zone,

pour son image, pour son fonc t ionnement , pour son positionnement dans une opt ique de développement durable. C’est un atout pour sa commercial isat ion.

Plusieurs cas sont favorables au dévelop-pement des énergies renouvelables

Vous affi chez un intérêt pour l’ensemble des thèmes liés au développement durable.Vous, maître d’ouvrage, êtes sensible à l’environnement, au développement durable, vous êtes engagés dans une démarche d’Agenda 21, de PADD (projet d’aménagement et de développement durable), mais vous ne savez pas quelles énergies renouvelables développer.Votre territoire dispose de ressources en énergies

Ca s f avor able n°3

12 13

renouvelables locales. Vous souhaitez les valoriser.Les énergies renouvelables représentent une opportunité pour créer et maintenir des emplois, pour diminuer les coûts de maintenance, pour créer de la taxe professionnelle (cas de l’éolien par exemple).

Votre territoire dispose déjà d’installations utilisant les énergies renouvelables. Selon leur nature, vous pouvez optimiser leurs potentialités et renforcer leur rentabilité.Sur le territoire concerné, les installations de production d’énergie utilisant les énergies renouvelables fonctionnent sous forme de réseau de chaleur, vous pouvez les densifier et améliorer ainsi leur rentabilité.

Les opportunités à repérerUn choix en faveur du développement durable et de la limitation de l’effet de serre peut s’exprimer sous forme d’objectif de consommation de pourcentage d’énergies renouvelables sur le Parc d’activité économique.

Vous ne savez pas quelles énergies renouvelables développer

Sur ou à proximité de votre commune ou de votre intercommunalité, existe-t-il une ressource en bois inutilisée, un réseau de chaleur utilisant les énergies renouvelables (bois et autres combustibles issus de la biomasse, de la géothermie), êtes-vous sur un département céréalier, disposez-vous d’anciennes installations hydrauliques, êtes-vous dans une zone dont le gisement est favorable au développement de l’éolien ? Vous pouvez réaliser ou faire réaliser une étude de potentiel et un diagnostic des opportunités de développement des énergies renouvelables sur votre territoire. Cette étude de potentiel peut prendre place dans les études préalables, de diagnostic et d’études de site du Parc d’activité économique.

Vous connaissez vos ressources en énergies renouve-lables

Les ressources en énergies renouvelables disponibles sur votre territoire sont connues.

Vous disposez de réseau(x) de chaleur fonctionnant avec des énergies renouvelables

Il est de votre intérêt économique de densifier ce réseau, en augmentant son nombre d’abonnés. Pour cela vous devez favoriser le raccordement des bâtiments existants et nouveaux sur le réseau de chaleur, par exemple en facilitant les travaux pour le réseau.

Une fois que vous connaîtrez vos ressources, vous pourrez préparer les documents permettant de valoriser ces énergies renouvelables, dans un Agenda 21, le PLU (plan local d’urbanisme), le PADD (projet d’aménagement et de développement durable), le programme du Parc d’activité économique et des bâtiments dont vous êtes maître d’ouvrage. Reportez-vous au cas favorable 10 : densifier un réseau de

chaleur.

Comment procéder concrètement ? La Loi de programme fixant les orientations de la politique énergétique (Loi n°2005-781 du 13 juillet 2005) peut servir de base pour demander un pourcentage de consommation d’énergie renouvelable dans le Parc d’activité économique.Elle rappelle :• l’objectif de 21% de production intérieure d’électricité d’origine renouvelable en France en 2010.

Elle prévoit :• pour les bâtiments neufs, une amélioration de 40% d’ici 2020 des performances énergétiques globales,

• la satisfaction, en 2010, de 10% des besoins énergétiques nationaux par des énergies renouvelables,

• l’augmentation de la production de chaleur d'origine

1� 1�

renouvelable de 50 % d’ici 2010,• l’installation, via la mobilisation des moyens nécessaires, de 200 000 chauffe-eau solaires et 50 000 toits solaires par an en 2010,

• la définition de zones de développement éolien (ZDE), définies par le préfet, sur proposition des communes.

Elle permet :• de densifier de 20% le COS (coefficient d’occupation des sols), pour des constructions plus performantes énergétiquement ou comportant des équipements produisant des énergies renouvelables,

• de traduire les économies d’énergie réalisées ou la substitution de production d’énergie non renouvelable par une production renouvelable en certificats d’économie d’énergie (ou certificats blancs). Ces certificats sont commercialisables sur un marché des certificats, ils peuvent donc constituer une source de revenus.

• Par ailleurs, la production d’électricité d’origine renouvelable peut être traduite en certificats verts, également commercialisables.

Reportez-vous au cas favorable 9 : développer les énergies

renouvelables grâce aux certificats.

Plusieurs niveaux d’intervention sont possibles pour la collectivité qui souhaite programmer un Parc d’activité économique sur son territoire et y intégrer des exigences en matière d’utilisation des énergies renouvelables et d’économie d’énergie, par exemple de définir des ZDE.

Le PLU, plan local d’urbanisme, outil de planification urbaine

La prise en compte des énergies renouvelables dans le cadre du PLU se fait au moyen de différents documents présents dans le cadre de la démarche :

Rapport de présentation

DiagnosticRéaliser une analyse des ressources en éner-gies renouvelablesEtat initial de

l’environnement

Explicitation des choix du PADD

Fixer des grands objectifsIncidences du PADD sur l’environnement

Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD)

Orientations généralesDonner des objectifs généraux mais ciblés : « économie d’énergie pour les équipements publics » par exemple

Prescriptions particu-lières

Préciser les objectifs spécifiques : part d’énergies renouvelables à utiliser dans le cadre des aménagements du Parc d’activité économique

Règlement

Texte Prescriptions réglementaires permettant d’atteindre les objectifs fixés si possibilité de les intégrerDocuments graphiques

Dans le cadre de la rédaction du PLU, vous pouvez intégrer des objectifs en terme d’énergie et a fortiori d’énergies renouvelables. Lors de la phase de diagnostic, une pré-étude des ressources locales en énergies renouvelables peut être réalisée. En fonction des ressources disponibles et des objectifs fixés par la collectivité, des objectifs spécifiques concernant les économies d’énergie, la réduction des gaz à

16 17

effet de serre ou l’utilisation des énergies renouvelables peuvent être intégrés au PADD.Puis ces objectifs sont traduits dans le règlement du PLU en textes réglementaires. Les articles du règlement du PLU concernés dans ce cas sont les articles 4, 6, 8, 11, 13 et 14.

LES ARTICLES DU RÈGLEMENT DU PLU

Article n°1 : les occupations et les utilisations du sol interdites

Article n°2 : les occupations et les utilisations du sol soumises à des conditions particulières

Article n°3 : les conditions de desserte des terrains par les voies publiques ou privées et les conditions d’accès aux voies ouvertes au public

Article n°4 : les conditions de desserte des terrains par les réseaux publics d’eau, d’électricité et d’assainissement ainsi que, dans les zones relevant de l’assainissement non collectif délimitées en application de l’article L. 2224-10 du code général des collectivités territoriales, les conditions de réalisation de l’assainissement individuel

Article n°5 : la superficie minimale des terrains constructibles (lorsque cette règle est justifiée par des contraintes techniques relatives à la réalisation d’un dispositif d’assainissement non collectif )

Article n°6 : l’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques

Article n°7 : l’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives

Article n°8 : l’implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même propriété

Article n°9 : l’emprise au sol des constructions

Article n°10 : la hauteur maximale des constructions

Article n°11 : l’aspect extérieur des constructions

Article n°12 : les obligations imposées aux constructeurs en matière de réalisation d’aires de stationnementArticle n°13 : les obligations imposées aux constructeurs en matière de réalisation d’espaces libres, d’aires de jeux et de plantation

Article n°14 : la densité des constructions

L’AGENDA 21, outil de développement durable localUn Agenda 21 local permet de fixer des objectifs de développement durable à l’échelle locale et de mettre en œuvre les actions correspondantes, il peut comprendre un chapitre pour favoriser l’utilisation des énergies renouvelables.

La prise en compte des énergies renouvelables dans le cadre de l’Agenda 21 se fait au moyen de différents documents présents dans le cadre de la démarche :

Etat des lieux : diagnostic et

enjeux

Établir un bilan des ressources locales en énergies renouvelablesIdentifier un problème de gestion locale des déchets : paille, bois, déchets organiques, déchets des entreprises

Identification des objectifs prioritaires

Fixer des objectifs prioritaires en matière d’écono-mie d’énergie, de gestion des déchets, de réduction des gaz à effet de serre

Programme d’actions

Etablir un programme d’actions spécifiques et datées, par exemple :• Réduire de 40 % les émissions de CO

2 liées aux

consommations énergétiques des bâtiments collectifs

• Mettre en place une action de sensibilisation des entreprises locales sur la question de la gestion de l’énergie et des déchets

• Valoriser les déchets de paille, de bois ou les déchets organiques

1�

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

151�

Inciter la démarche de qualité environnementale sur les Parcs d’activité économique

Dans le cadre des opérations d’aménagement, d’extension ou de requalifi cation des Parcs d’activité économique, les collectivités locales peuvent inciter l’aménageur à mettre en place une démarche de qualité

environnementale . Reportez-vous au cas favorable 5 : aménager un Parc d’activité économique dans une démarche

de qualité environnementale.

Aides : Information, conseil, expertiseLes énergies renouvelables permettent de concrétiser une démarche environnementale,

de mettre en pratique le développement durable.Vous améliorerez ainsi l’image de la zone et vous disposerez d’un atout supplémentaire pour sa commercialisation.

Plusieurs cas sont favorables au dévelop-pement des énergies renouvelables

Vous affi chez un intérêt pour l’ensemble des thèmes liés au développement durable.Vous êtes sensible à l’environnement, au développement durable, vous êtes engagés dans une démarche de certifi cation Iso 14001… Vous souhaitez valoriser cette image.Les énergies renouvelables sont un levier pour des fi nancements :- un intérêt supplémentaire pour certains actionnaires qui peuvent avoir une sensibilité importante au respect de l’environnement, au développement durable.

Programmer un Parc d’activité économique par un maître d’ouvrage privé

Maîtres d’ouvrage privés, promoteurs,

investisseurs

4

ADEMEARENE Ile-de-FranceAssociation 4DComité 21DIRENETDITEBE

OREEPALMESERSOLAGROTEDDIF

Aides fi nancières

ADEMEConseil régional d’Ile-de-France

Exemples et références- ARENE Ile-de-France : rédaction d’un guide méthodologique « Agenda 21 local et plan local d’urbanisme : deux démarches au service des communes pour un projet de développement durable ». Ce guide est constitué d’une douzaine de fi ches techniques.

- Le réseau TEDDIF (http://www.teddif.org), principalement destiné aux collectivités locales franciliennes, est ouvert à tous les acteurs de la région préoccupés par les questions de développement durable : représentants des services de l’Etat, associations et autres organismes franciliens (syndicats, chambres consulaires…).

Ca s f avor able n°4

20 21

Vous ne connaissez pas le potentiel de développement des énergies renouvelables sur votre parc

Vous pouvez réaliser ou faire réaliser un diagnostic des opportunités de développement des énergies renouvelables : sur le Parc, ou à proximité, existe-t-il une ressource en bois inutilisée, un réseau de chaleur utilisant les énergies renouvelables (bois et autres combustibles issus de la biomasse, la géothermie) ? Le Parc est-il situé dans un département céréalier, y a-t-il des signes d’anciennes installations hydrauliques, êtes-vous dans une zone dont le gisement est favorable au développement de l’éolien ?

Vous pourrez ensuite préparer les documents permettant de valoriser ces énergies renouvelables. Cette étude de potentiel peut prendre place dans les études préalables, les études de diagnostic et les études de site du Parc d’activité économique.

Comment procéder concrètement ?

La commune a un PADD (projet d’aménagement et de développement durable) ou a engagé un Agenda 21 local

Dans ce cas, rapprochez-vous de la collectivité de laquelle dépend le terrain que vous possédez. La collectivité pourra vous donner les éléments dont elle dispose et vous aider à définir des objectifs en termes d’énergies renouvelables. Suivant l’état d’avancement de ses démarches, elle pourra vous fournir notamment le bilan des ressources locales en énergies renouvelables et leur potentiel.

Engager une démarche de qualité environnementaleIl vous appartient alors de choisir votre aménageur et de lui préciser dans un cahier des charges votre volonté de mettre en place une démarche intégrant le

développement durable : reportez-vous au cas favorable 5 : aménager un Parc d’activité économique dans une démarche

de qualité environnementale.

- des fonds d’investissement dits « solidaires » ou « éthiques » analysent les projets non seulement selon des critères économiques et financiers, mais aussi sociaux, environnementaux, de développement durable. Le développement des énergies renouvelables est un de ces critères.

Vous construisez un Parc d’activité thématique, vous souhaitez attirer des entreprises avec une sensibilité environnementale.Vous souhaitez construire un écopôle, une zone d’activité centrée sur des activités à haute valeur technologique, comme par exemple sur le thème du biomédical. Vous souhaitez attirer des entreprises du secteur de l’environnement. Proposer une zone innovante sur les thèmes liés à l’environnement et au développement durable est possible en vous équipant en énergies renouvelables.

Les opportunités à repérer

Vous connaissez le potentiel de développement des énergies renouvelables sur le Parc d’activité économi-que : des études de site, de potentiel, des diagnostics de territoire ont été réalisés

Alors vous pouvez intégrer des exigences en termes de développement des énergies renouvelables dans les différents documents constituant le dossier du Parc d’activité économique.

Le cas favorable 5 : aménager un Parc d’activité économi-que dans une démarche de qualité environnementale. vous propose quelques pistes : l’élaboration d’un cahier des charges ou d’une charte de qualité environnementale, la mise en place d’un gestionnaire de zone, qui facilitera par exemple l’existence et le fonctionnement de systèmes collectifs de chauffage.

22

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

1523

Investir dans le cadre des certifi cats verts et blancsVous pouvez produire et revendre de l’électricité verte :

reportez-vous au cas favorable 9 : développer les énergies

renouvelables grâce aux certifi cats.De même, des économies d’énergie réalisées, additionnelles par rapport à l’activité habituelle, ou la substitution de production d’énergie non renouvelable par une production renouvelable peuvent être valorisées sous forme de certifi cats d’économie d’énergie (ou certifi cats blancs). Ces certifi cats sont commercialisables sur un marché des certifi cats, ils peuvent donc constituer une source de revenus.

Aides : Information, conseil, expertise

ADEMEARENE Ile-de-FranceAssociation 4DCLERComité 21DIRENEAFETDFEE

HESPULICEBINESOREEPALMEObserv’erSERTEDDIF

Aides fi nancières

ADEME Conseil régional d’Ile-de-France

Exemples et référencesExemple 3 : Ecopark d’Hartberg (Autriche).

Exemple 4 : le Symbiosis Institute à Kalundbord (Danemark).

Aménager un Parc d’activité économique dans une démarche de qualité environnementale

Le développement des énergies renouvelables sur un Parc d’activité économique est un atout pour la zone. Les énergies renouvelables permettent de concrétiser une démarche environnementale, de mettre en pratique le

développement durable. Elles modifi eront posi-tivement l’image du Parc et constitueront un atout pour sa commer- cialisation.

Aménageurs

Plusieurs cas sont favorables au dévelop-pement des énergies renouvelables

Vous affi chez un intérêt pour l’ensemble des thèmes liés au développement durable.Vous, aménageur, êtes sensible à l’environnement, au développement durable, vous êtes engagés dans une démarche de certifi cation Iso 14001… Vous souhaitez valoriser cette image.

5

Ca s f avor able n°5

2� 2�

Les énergies renouvelables sont un levier pour desfinancements :

- un intérêt supplémentaire pour certains actionnaires qui peuvent avoir une sensibilité importante au respect de l’environnement, au développement durable.

- certains fonds d’investissement dits « solidaires » ou « éthiques » analysent les projets non seulement selon des critères économiques et financiers, mais aussi sociaux, environnementaux, de développement durable. Le développement des énergies renouvelables est un de ces critères.

Vous construisez un Parc d’activité thématique, vous souhaitez attirer des entreprises avec une sensibilité environnementale.Vous souhaitez construire un écopôle, une zone d’activité centrée sur des activités à haute valeur technologique, sur le thème du biomédical. Vous souhaitez attirer des entreprises du secteur de l’environnement, etc. Proposer une zone innovante sur les thèmes liés à l’environnement et au développement durable est possible en vous équipant en énergies renouvelables.

Le maître d’ouvrage a engagé une démarche de développement des énergies renouvelables sur le Parc.Vous disposez d’un diagnostic de territoire et/ou d’une étude de potentiel, qui ont identifié les ressources énergies renouvelables disponibles sur le Parc ou à proximité, que vous pouvez valoriser.

Les opportunités à repérerLa collectivité a mis en place des objectifs concernant les énergies renouvelables dans le cadre d’un PLU (plan local d’urbanisme) ou d’un Agenda 21 local : rapprochez-vous d’elle, elle vous apportera des éléments sur le potentiel de ressources locales en énergies renouvelables. Vous êtes proche d’un réseau de chaleur dont la densification est envisageable : rapprochez-vous des gestionnaires de ce réseau.

Vous devez évaluer les besoins de votre Parc d’activité économique en matière énergétique et son potentiel de ressources en énergies renouvelables.

Comment procéder concrètement ?

Mettre en place une démarche de qualité environne-mentale

Développer une démarche de qualité environnementale, pour maîtriser les impacts environnementaux liés à l’aménagement et au fonctionnement du Parc d’activité, consiste avant tout à mettre en adéquation des acteurs et des moyens techniques et financiers. Sa réalisation demande une mobilisation et une concertation de l’ensemble des partenaires concernés. Elle doit intégrer les spécificités locales dans un souci de cohérence environnementale, économique et sociale.

Une démarche environnementale globale en deux temps

Élaboration d’une charte de qualité environnementale

Un comité de pilotage de la qualité environnementale du Parc d’activité, composé d’acteurs locaux et de partenaires concernés, est constitué. Il élabore une charte de qualité environnementale pour accompagner la conception et l’aménagement du Parc.

26 27

Cette charte repose sur un équilibre entre un niveau impor tant d’ex igences v is-à-v is des ent repr ises , «contrebalancé» par la mise en œuvre, par les partenaires indiqués et le gestionnaire du Parc, de services permettant aux entreprises de répondre aux exigences demandées.

Ces dispositions ont pour but de maintenir, dans la durée, la qualité de l’environnement.

Mise en place d’une gestion du Parc

Celle-ci vise : •le suivi et l’application des orientations de la charte •l’accueil et l’accompagnement des entreprises,

l’information, l’interface avec les acteurs locaux •la gestion des espaces collectifs et le fonctionnement

du Parc •la mise en œuvre de services mutualisés aux

entreprises.

Le gestionnaire pourra s'engager dans un système de management environnemental (certification ISO 14001 ou adhésion à l’éco-audit européen).

Cahier des charges ou charte de qualité environnementaleCe document se décline en thématiques environnementales dont plusieurs ont un impact sur la mise en place des énergies renouvelables.Le tableau ci-après présente les exigences ou recommandations que l’on peut intégrer pour chaque thématique spécifique. Ces exigences et recommandations sont à adapter au cas par cas, à discuter et valider avec l’ensemble des acteurs concernés.

Articles À l’échelle du Parc À l’échelle de la parcelle

1 Partage de la Ville

• Orienter et dispo-ser les voiries et les parcelles de manière à favoriser les orien-tations bioclimatiques et utilisables pour l’énergie solaire

• Orienter et disposer les bâtiments de façon à limiter les masques vers les riverains

2 Patrimoine vivant et conception des espaces plantés

3 Déplacements urbains et transports

• Implanter des éner-gies renouvelables dans le mobilier urbain (ex : arrêt de bus).• Favoriser l’utilisa-tion des transports collectifs fonctionnant aux biocarburants

• Utiliser les biocarbu-rants pour les flottes de véhicules• Utiliser des énergies re-nouvelables pour la signa-létique des transports

4 Gestion des eaux pluviales

5 Qualité environnementale du bâti

• Intégrer les énergies renouvelables dans les choix de solutions techni-ques de façade, de cou-verture, etc.

6 Chantier

7 Gestion des approvisionnements en eau

8 Gestion des approvisionne-ments en énergie

• Utiliser des énergies renouvelables pour la signalétique, l’éclairage public, le pompage d’eau, etc.

• Limiter les consomma-tions énergétiques par type de bâtiment de façon à favoriser l’utilisation des énergies renouvela-bles• Demander une étude de solutions techniques systématiques de mise en place des énergies renou-velables

9 Maîtrise des eaux usées et rejets liquides

10 Maîtrise des rejets gazeux des installations fixes

11 Maîtrise des déchets d’activité

• Identifier si la col-lectivité a une problé-matique de déchets à gérer

• Penser à la valorisation énergétique pour les dé-chets de la biomasse

12 Maîtrise des risques industriels

13 Maîtrise des implantations, cohérence et évolution

14 Mise en place d’un système de management environnemental

2� 2�

Aides : Information, conseil, expertise

ADEMEARENE Ile-de-FranceAssociation 4DComité 21DIREN

OREEPALMESERTEDDIF

Aides financières

ADEMEConseil régional d’Ile-de-France

Reportez-vous aux fiches techniques énergies renouvelables 1 à 6.

Étapes de la phase ActeursIntégrer des énergies renouvelables

Am

énag

emen

t

Pré- programme

Identification des sitesNature du projet

Collectivité

INTEGRER LES OBJECTIFS DU PADD OU DE L’AGENDA 21

Etudes préalables

Choix de l’aménageur

Collectivité

Choix du site et faisabilité de l’opération

Collectivité, aménageur, maîtrise d’œuvre

Diagnostic Aménageur

Etudes sur siteAménageur, maîtrise d’œuvre

Etudes d’aménage-ment

ProgrammeCollectivité, aménageur, maîtrise d’œuvre

Dossiers réglementaires :• Dossier de

création• Dossier de

réalisation

Réalisés par l’aménageur et la maîtrise d’œuvre.Consultation de la population.

CAHIER DES CHARGES OU CHARTE QUA-LITE ENVIRON-NEMENTALE OU DÉVELOPPE-MENT DURABLE

Etudes et plan d’aménagement

Collectivité, aménageur

Chantier d’aménage-ment

Travaux de viabilisation

Aménageur, prestataires

Mettre en place des techniques intégrant les énergies renouvelables

30

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

1531

Minimiser les coûts de gestion grâce aux énergies renouvelables

Gestionnaires

Gestionnaires d’un Parc d’activité écono-mique, dans certains cas, des équipements photovoltaïques peuvent diminuer votre

facture électrique, des cultures énergétiques peuvent entretenir et valoriser les terrains libres, un réseau de chaleur peut diminuer les charges énergéti-ques des entreprises.

Plusieurs cas sont favorables au dévelop-pement des énergies renouvelables

- Vous disposez de zones encore en friches, de parcelles vacantes, non encore commercialisées et construites, alors la plantation de cultures énergétiques permettant de produire des biocarburants est une solution pour entretenir et valoriser ces terrains.

- L’éclairage du Parc d’activité économique, la signalisation, les abribus, se prêtent bien au développement du photovoltaïque.

6

Exemples et référencesCharte de qualité environnementale de la Ville Nouvelle de Sénart.Charte de qualité environnementale de Cormeilles en Parisis.

Exemple 4 : le Symbiosis Institute à Kalundbord (Danemark).

Ca s f avor able n°6

32 33

- Vous souhaitez apporter des services aux entreprises, vous êtes prêts à entreprendre une réhabilitation du Parc, les entreprises de votre zone attachent de l’importance à la réduction de leur facture énergétique, à l’environnement, à la diminution de l’effet de serre, alors elles souhaiteront sans doute se raccorder à un réseau de chaleur. En Ile-de-France, plusieurs solutions existent pour développer les réseaux de chaleur de chauffage.

Les opportunités à repérerVous devez réaliser deux études différentes :

- un diagnostic du potentiel en énergies renouvelables sur le site ou à proximité

• Ce diagnostic vous indiquera quelles énergies renouvelables sont disponibles sur le site et à proximité, sur la commune, le canton, voire le département. Selon son niveau de précision, il pourra évaluer leur quantité, le coût de mise à disposition, le coût de production de l’énergie, les installations à prévoir pour valoriser la ressource.

- une évaluation des besoins d’énergie du Parc• Pour cela, vous pouvez évaluer les surfaces chauffées,

les besoins d’eau chaude sanitaire, d’énergie de process, et convertir ces informations en énergie, de chauffage, électrique, en vapeur…

Vous pouvez utiliser les ratios suivants pour une première approche, qui présente les consommations types, par usage et activité, pour des bâtiments neufs ou récents, susceptibles d’être présents dans un Parc d’activité économique. Ces estimations représentent des ordres de grandeur. En effet, les variations, pour un poste de consommation et pour un bâtiment donné, sont très importantes. Pour les commerces par exemple, les consommations d’éclairage, d’eau chaude sanitaire et de climatisation dépendent fortement de la nature

de l’établissement. Les consommations sont aussi très dépendantes des usagers, en particulier pour l’habitat et la branche café-hôtel-restaurant (pour l’ eau chaude sanitaire notamment).

cha

uffa

ge é

lect

riqu

e

cha

uffa

ge a

utre

EC

S é

lect

riqu

e

EC

S a

utre

s

aut

res

usag

es

cli

mat

isat

ion

écl

aira

ge

résidentiel 85 115 25 35 40 5 *

bureaux 65 95 5 5 50 15 20

commerces 120** 120** 45

café-hôtel-restaurant 70 95 75 95 30 15 25

entrepôt1

transport 40 130 100

sport culture loisirs 65 150 55

(*) inclus dans « autres usages », (**) incluant l’eau chaude sanitaire (ECS)

Nota : ratios de consommations établis à partir de données issues de différentes sources- Collection des guides sectoriels AICVF/ADEME, Bâtiments à haute performance

énergétique, 1992-1998- Guide AICVF n°6, Calcul prévisionnel des consommations d’énergie en bâtiments non-

résidentiels, 2000- Energie et Patrimoine Communal, ADEME, AITF, ATTF, EDF, GDF, enquête 2000- Mémento des décideurs, MIES, 2003- Données internes AERE/TRIBU/TRIBU ENERGIE

(1) Pour les bâtiments de logistique et les entrepôts, les consommations d’énergie peuvent se résumer aux consommations d’éclairage si l’ambiance intérieure n’est soumise à aucun traitement. En revanche, dès qu’il y a chauffage et/ou rafraîchissement pour la pérennité des produits stockés, les consommations varient significativement selon les exigences en température et en humidité. Il n’est pas possible de déterminer des ratios représentatifs pour ce secteur.

KWh/m2.an

3�

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

153�

Comment procéder concrètement ?

Cultures énergétiques sur des zones en friches, des parcelles vacantes Reportez-vous à la fi che technique 5 « Biomasse »

Utilisation du photovoltaïque pour des usages collectifs d’éclairage et de signalisation Reportez-vous à la fi che technique 1

« Énergie solaire »

Développer un réseau de chaleur, bois, paille, géothermie Reportez-vous aux fi ches techniques 4 et 5 « Géothermie » et « Biomasse »

Aides : Information, conseil, expertise

Les énergies renouvelables vous permettront de concrétiser une démarche environnementale de qualité, qui deviendra un atout pour

votre entreprise. Elles vous permettront de valoriser vos déchets, de diminuer vos coûts de fonctionnement, de vendre un service à d’autres entreprises.

ADEMEAGEMOAGPBAMORCEARENE Ile-de-FranceARVALISCITEGCLER

Club biogaz ATEEEnerplanHESPULINESITEBEObserv’erSERSOLAGRO

Aides fi nancières

ADEMEConseil régional d’Ile-de-FranceUnion européenne (sous certaines conditions)

Exemples et référencesProgramme d’actions d’amélioration de la qualité environnementale des parcs d’activités de la Ville Nouvelle de Sénart.

Développerles énergies renouvelables selon le secteur d’activité de l’entreprise

Entreprises

10

11

12

13

14

153�

Plusieurs cas sont favorables au dévelop-pement des énergies renouvelables

Vous êtes une entreprise du secteur du bois (scieries, menuiseries, fabricants de meubles, etc.), et vous produisez des déchets de bois, sous forme de poussière, de sciure, de chutes, etc. Si vous avez des besoins de chaleur importants, pour du séchage par exemple, il est naturel d’utiliser vos déchets de bois dans une chaudière, pour fabriquer de la chaleur et/ou de la vapeur. Vous utiliserez ainsi un combustible gratuit, à la différence du gaz ou du fi oul. Vous diminuerez, voire éviterez, le coût de gestion de vos déchets, qui pour vous deviendront

7

Ca s f avor able n°7

36 37

Un réseau de chaleur alimente déjà le Parc d’activité économique. Vos déchets sont-ils acceptés par les chaudières ? Une extension du réseau, un changement de chaudière sont-ils prévus ?

Discutez avec le gestionnaire de réseau de la possibilité de revendre de l’énergie, en particulier de la chaleur, à d’autres entreprises, via un réseau de chaleur. S’il n�y a pas de gestionnaire, si les quantités de déchets produites sont suffisantes, et que vous voulez revendre de la chaleur à d’autres entreprises, vous pouvez créer un réseau dans le cadre d’une association avec ces entreprises ou négocier avec chaque entreprise son contrat d’approvisionnement en chaleur. Le réseau de chaleur pourra appartenir aux équipements collectifs de la zone ou être l’investissement d’une entreprise ou d’un groupement d’entreprises.Vous disposez de déchets et une réhabilitation ou une extension du Parc d’activité économique est prévue, alors pensez à proposer, au gestionnaire, à l’aménageur ou au maître d’ouvrage, la création d’un réseau de chaleur : il peut être rentabilisé simplement sur des usages de chauffage de locaux.

Les opportunités à repérerVous produisez des déchets. Commencez par analyser le gisement (quantité et qualité, variation de production sur l’année, etc.) et vos besoins d’énergie, en chaleur, en vapeur, en électricité (quantité, variation sur l’année, concomitance avec la production de déchets, etc.).Selon votre niveau de production de déchets et vos besoins énergétiques, vous pouvez opter pour l’auto-production et l’auto-consommation de l’énergie produite. C’est le cas le plus simple.Si un réseau de chaleur alimente déjà la zone, analysez avec son gestionnaire et son maître d’ouvrage la possibilité de l’alimenter avec vos déchets et ainsi de les valoriser : un simple broyage de vos déchets est peut-être suffisant pour cela.

une matière première. Vous pouvez aussi vendre vos déchets à une chaufferie, à une entreprise fournissant des combustibles bois et ainsi augmenter vos recettes.Vous êtes une entreprise de l’industrie agro-alimentaire (IAA), et vous produisez des déchets organiques. Savez-vous que vous pouvez les valoriser par la méthanisation, pour produire du biogaz utilisé en chauffage ou pour produire de l’électricité ? Vous utiliserez ainsi un combustible issu de la valorisation des déchets, à la différence du gaz ou du fioul. Vous éviterez le coût de gestion de vos déchets, qui pour vous deviendront une matière première. Vous pouvez aussi éliminer vos déchets via une usine de méthanisation et ainsi limiter leurs coûts de traitement.Vous êtes une entreprise du secteur de l’environnement, du traitement des déchets. Alors, vous disposez peut-être des connaissances techniques, des équipements et des équipes pour traiter des déchets organiques.Plus généralement, aujourd’hui, vous êtes responsable de vos déchets et vous devez les valoriser. Cette valorisation a un coût. Les impacts environnementaux des entreprises sont réglementés, mais la tendance actuelle est plus exigeante :

- publication obligatoire pour les entreprises cotées, d’un rapport annuel de leur gestion sociale et environnementale2

- demande de la société civile,- demande des investisseurs (fonds éthiques),- demande de la puissance publique (accords négociés de réduction d’émission de gaz à effet de serre ou « quotas de CO

2 »)3

- demande de certains clients,- émergence du marché des certificats verts et blancs.

La valorisation énergétique des déchets répond à ce souci.

2 Article 116 de la Loi NRE votée en mai 2001.3 Définis pour 8 secteurs industriels, dans le PNAQ, plan national d’allocations de quotas, selon la directive européenne 2003/87/CE, applicable au 1er janvier 2005 et les décrets du 19/08/2004 et du 25/02/2005.

3�

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

153�

Enfi n, la construction d’un réseau de chaleur, fournissant de l’énergie à plusieurs entreprises, est une des solutions les plus rationnelles pour valoriser des déchets. Cette solution sera d’autant plus intéressante si vous produisez beaucoup de déchets, si les entreprises voulant se raccorder ont des besoins de chaleur (ou de vapeur) importants tout au long de l’année. Sa mise en œuvre sera facilitée si la zone est en extension ou en réhabilitation.

Comment procéder concrètement ? A - Vous disposez de déchets de bois

Reportez-vous à la fi che technique 5 « Biomasse ».

B - Vous disposez d’autres déchets organiques

Reportez-vous à la fi che technique 5 « Biomasse ».

Aides : Information, conseil, expertise

Aides fi nancières

ADEMEConseil régional d’Ile-de-France

Exemples et référencesExemple 2 : la zone industrielle de Bressuire.

Exemple 4 : la zone industrielle de Kalundborg (Danemark) qui pratique « l’écologie industrielle ».

ADEMEAMORCEARENE Ile-de-FranceCLERClub biogaz ATEE

ITEBE Observ’erSERSOLAGROVia Séva

Prendre en compte les énergies renouvelables dans la construction d’un bâtiment

Entreprises, collectivités

La construction d’une usine, de bureaux, d’entrepôt, de siège social, d’équipement public... est une réelle opportunité pour développer des énergies renouvelables : elles vous permettront de concrétiser une démarche

environnementale de qua-lité, qui deviendra un atout pour votre entreprise ou votre collectivité. Elles vous permettront éga-lement de valoriser votre image, de diminuer vos coûts de fonctionnement, de vendre un service à d’autres entreprises.

Plusieurs cas sont favorables au dévelop-pement des énergies renouvelables

Vous êtes une entreprise engagée dans une démarche de qualité environnementale (par exemple une certifi cation ISO 14001). Vous êtes une entreprise se voulant citoyenne. Les impacts environnementaux des entreprises sont réglementés, mais la tendance actuelle est plus exigeante :

- publication obligatoire pour les entreprises cotées,

8

Ca s f avor able n° 8

�0 �1

Votre situation, une entreprise, quelle qu’elle soit, est donc un cas favorable à l’utilisation des énergies renouvelables, vous permettant ainsi d’améliorer votre « bilan carbone ».

Les opportunités à repérerLa production d’eau chaude sanitaire solaire et la production photovoltaïque d’électricité sont possibles pour votre bâtiment, sauf à de très rares exceptions (par exemple, vous êtes une entreprise de logistique qui n’a pas de besoins d’eau chaude sanitaire, votre bâtiment est entièrement à l’ombre et les capteurs photovoltaïques ne produiraient pas).

Pour les autres énergies renouvelables, deux cas de figure se présentent :

- vous produisez vous-même des déchets, vous pouvez les valoriser en produisant de l’énergie.

Reportez-vous au cas favorable 7 : développer les énergies renouvelables selon le secteur d’activité de l’entreprise).

- vous ne produisez pas de déchets valorisables énergétiquement, vous devez alors réaliser une étude de ressources, qui évaluera le potentiel en énergies renouvelables sur votre parcelle ou sur la zone.• Cette étude a peut-être déjà été réalisée par

la collectivité ou par l’aménageur de la zone, renseignez-vous auprès d’eux.

• Vous ne disposez pas d’une telle étude de potentiel. Réalisez-la. Ce diagnostic vous indiquera quelles énergies renouvelables sont disponibles sur le site et à proximité, sur la commune, le canton, voire le département. Selon son niveau de précision, il pourra évaluer leur potentiel, le coût de mise à disposition, le coût de production de l’énergie, les installations à prévoir pour valoriser la ressource.

d’un rapport annuel de leur gestion sociale et environnementale4,

- demande de la société civile, demande des investisseurs (fonds éthiques),

- demande de la puissance publique (accords négociés de réduction d’émission de gaz à effet de serre ou « quotas de CO

2 »)5

- demande de certains clients,- émergence du marché des certificats verts et blancs.

Parmi ces impacts, l’émission des gaz à effet de serre est l’un des plus importants. Son importance s’est encore accrue, avec l’entrée en vigueur, début 2005, de la directive européenne sur les permis négociables. En effet, cette directive autorise les entreprises, selon leur situation, à vendre ou acheter des crédits d’émissions à l’échelon européen et international, pour atteindre leurs objectifs de réduction d’émissions de CO

2.

La réalisation d’un bâtiment (usine, bureaux, entrepôt ou siège social) est l’occasion de traduire dans les faits votre engagement, de devancer la législation, et de développer votre marché : la production d’énergie à partir d’énergies renouvelables vous permettra de diminuer vos consommations de combustibles fossiles et fissiles, et ainsi de diminuer vos émissions de carbone.

Si, sur votre bâtiment, vous décidez de produire de l’électricité verte (d’origine renouvelable), vous pourrez la valoriser en vendant des certificats verts.Par ailleurs, la Loi de programme fixant les orientations de la politique énergétique (Loi n°2005-781 du 13 juillet 2005) met en œuvre des certificats d’économie d’énergie (« certificats blancs »), qui peuvent être vendus. Aujourd’hui, sur le marché européen, la tonne de CO

2

s’échange autour de 23 e, soit 85 e la tonne de carbone.

4 Article 116 de la Loi NRE votée en mai 2001. 5 Définis pour 8 secteurs industriels, dans le PNAQ, plan national d’allocations de quotas, selon la directive européenne 2003/87/CE, applicable au 1er janvier 2005 et les décrets du 19/08/2004 et du 25/02/2005.

�2 �3

Certains départements d’Ile-de-France présentent des conditions plus favorables que d’autres, en terme de gisement, pour le développement des énergies renouvelables : les départements de l’Essonne (91) et de la Seine-et-Marne (77) offrent des opportunités pour quasiment toutes les énergies renouvelables (bois et déchets de bois, paille, biocarburant, éolien, géothermie), les départements de la Seine-Saint-Denis (93) et du Val-de-Marne (94) disposent, comme le 91 et le 77, de ressources géothermiques, les départements des Yvelines (78) et du Val-d’Oise (95) offrent des opportunités de développement de la paille, des biocarburants, du bois et des déchets de bois, de l’éolien. La consommation de biocarburants, la production solaire thermique et photovoltaïque trouvent leur place dans tous les départements d’Ile-de-France, y compris Paris intra-muros.Vous pouvez aussi décider d’investir dans des équipements énergies renouvelables qui ne seront pas situés sur votre parcelle, par exemple vous pouvez participer au financement d’une ferme éolienne, située à plusieurs dizaines de kilomètres de votre parcelle. Cette électricité pourra être valorisée par la vente de certificats verts.

Reportez-vous au cas favorable 9 : développer des énergies

renouvelables grâce aux certificats.

Comment procéder concrètement ? Vous souhaitez vous équiper en énergies renouvelables: l’étude de ressources vous a permis d’identifier les opportunités pour le Parc d’activité économique concerné. Sauf à de très rares exceptions prés, vous pouvez installer des capteurs solaires thermiques (pour de la production d’eau chaude sanitaire) et des panneaux photovoltaïques (pour de la production d’électricité).

Reportez-vous à la fiche technique 1 «Énergie solaire»

Pour les autres énergies renouvelables, reportez-vous aux fiches techniques correspondantes.

��

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15��

Aides : Information, conseil, expertise

Maîtres d’ouvrage publics, privés, aménageurs, entreprises, la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables et sa revente grâce aux certifi cats verts vous permettront à la fois de développer les énergies renouvelables, de participer aux engagements européens de production d’électricité d’origine renouvela-ble et d’augmenter vos rentrées fi nancières.

De même, les certifi cats blancs peuvent vous permettre de valoriser des économies d’énergie ou des substitutions de production d’énergie non renouvelable par une énergie renouvelable.

Développer les énergies renouvelables grâce aux certifi cats (verts ou blancs)

Maîtresd’ouvrage publics,

privés, aménageurs, entreprises

Plusieurs cas sont favorables au dévelop-pement des énergies renouvelables

- La production d’électricité photovoltaïque est possible quasiment partout : en toiture, en façade, pour couvrir des cheminements…

- Votre Parc d’activité économique, votre bâtiment, se situent-ils dans une zone ventée ?

- Sur votre site, vous avez les traces (vestiges, bâtiments, moulins…), d’une ancienne installation hydraulique.

- Vous disposez d’une ressource renouvelable vous permettant de produire de la chaleur (déchets de bois, paille, géothermie…).

9

ADEMEAGPBARENE Ile-de-FranceARVALISAssociation HQECLERClub biogaz ATEE

HESPULICEBITEBESERSOLAGRO

Aides fi nancières

ADEMEConseil régional d’Ile-de-France

Exemples et référencesLa société Les 3 Suisses, à Hem (Nord Pas-de-Calais), s’est équipée d’une chaufferie de 2 MW, alimentée par du bois de récupération et d’une éolienne.

Exemple 3 : un exemple d’investissement en énergies renouvelables hors du Parc d’activité économique, Hartberg Ecopark, (Autriche).

Exemple 5 : l’entreprise Bional (Valence) a investi dans de la production solaire.

Ca s f avor able n° 9

�6 �7

Les opportunités à repérerSi vous souhaitez vendre de l’électricité verte (ou des certifi cats blancs), vous devez disposer sur votre Parc d’activité économique ou votre parcelle, d’une énergie renouvelable permettant de produire de l’électricité (ou de la chaleur).

Vous devez pour cela réaliser un diagnostic des ressources énergies renouvelables, essentiellement le solaire, l’éolien et l’hydraulique pour l’électricité, la biomasse et la géothermie pour la chaleur. Ce diagnostic vous indiquera quelles énergies renouvelables sont disponibles sur le site. À partir de la ressource, il défi nira les installations de production à installer et évaluera le productible, les coûts d’investissement, les coûts de production d’électricité.

Certains départements de l’Ile-de-France sont plus favorables au développement des énergies renouvelables produisant de l’électricité que d’autres : la production solaire photovoltaïque trouve sa place dans tous les départements d’Ile-de-France, y compris Paris intra-muros. L’éolien concerne plus particulièrement les départements de l’Essonne (91), de la Seine-et-Marne (77), des Yvelines (78) et du Val-d’Oise (95), sans exclure des sites potentiels de production dans les autres départements.

CERTIFICATATA

CERTIFICATATA

Les certificats verts

La directive européenne sur la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables (ou électricité verte) introduit la notion de « certifi cats verts », correspondant à la vente, par des producteurs à des acheteurs (aujourd’hui les clients éligibles sont : les collectivités, les entreprises, etc.), d’électricité verte. Le kWh vert est en général vendu plus cher que le kWh d’origine non renouvelable, ce qui doit permettre aux producteurs de réaliser des investissements pour la production d’électricité verte. En France, Observ’er est l’organisme agréé pour délivrer les certifi cats verts.

Les certifi cats blancsLa Loi de programme fi xant les orientations de la politique énergétique (Loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005) introduit la notion de « certifi cats blancs », correspondant à la vente d’économies d’énergie réalisées via des actions d’utilisation rationnelle de l’énergie ou par la substitution d’une production d’origine non renouvelable par une production d’origine renouvelable pour la production de chaleur dans un bâtiment. Certaines entreprises (notamment les fournisseurs d’énergie) sont tenues de réaliser des économies d’énergie. En France, la Caisse des Dépôts et Consignations est l’organisme chargé de tenir le registre des certifi cats blancs.

�� ��

Comment procéder concrètement ?

Pour évaluer les ressources du siteFaites appel à un bureau d’études, qui évaluera la ressource et le productible.

Pour vendre vos certificats vertsObserv’er est l’institut français d’émission de certificats verts. Il validera votre production. Prenez contact avec lui pour la procédure à suivre.

Pour vendre vos certificats blancsLa Caisse des Dépôts et Consignations est l’organisme français tenant le registre des certificats blancs. Prenez contact avec cet organisme pour la procédure à suivre. Vous trouverez dans le PNAQ (Plan national d’allocation des quotas), la liste des entreprises obligées de réaliser des économies d’énergie et qui sont donc susceptibles d’acheter des certificats blancs.

Production photovoltaïque d’électricité

Reportez-vous à la fiche technique 1 « Énergie solaire »

Production éolienne d’électricité Reportez-vous à la fiche technique 2 « Énergie éolienne »

Production hydraulique d’électricité Reportez-vous à la fiche technique 3 « Électricité à partir de l’eau »

Production renouvelable de chaleur Reportez-vous à la fiche technique 4 « Géothermie »

Reportez-vous à la fiche technique 5 « Biomasse »

Aides : Information, conseil, expertise

Aides financières

ADEMEConseil régional d’Ile-de-France

ADEMEARENE Ile-de-FranceCaisse des Dépôts et ConsignationsCLERClub biogaz ATEEEAFEnerplan

FEEHESPULITEBEINESObserv’erSERSOLAGRO

�0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15�1

Exemples et référencesExemple 1 : Zone d’aménagement concerté des éoliennes à Donzère.

Depuis 2003, Observ’er, l’organisme agréé en France pour délivrer les certifi cats verts, a comptabilisé les certifi cats suivants (émis et retirés), la capacité correspondante est également indiquée. Un certifi cat correspond à 1 MWh.

Date Certifi cats émisCertifi cats

retirésCapacité

enregistrée MW

05/12/2003 116 209 77 804 798,42

01/04/2004 151 836 129 961 810,42

15/10/2005 777 925 445 703 913,547

Pour vendre des certifi cats verts, le producteur d’électricité verte doit ouvrir un compte auprès d’Observ’er (500 e

HT de droit d’entrée au 31/03/2005, ainsi qu’un droit annuel d’audit producteur de 500 à 2 000 e HT selon le type d’installation, un droit d’enregistrement de l’énergie produite de 250 e HT et enfi n des droits de traitement des ordres 0,08 e/certifi cat émis, 0,04 e/certifi cat transféré ou retiré).

Sur la commune de votre Parc d’activité écono-mique ou de votre bâtiment, ou à proximité, un réseau de chaleur fonctionne avec des énergies renouvelables, par exemple de la géothermie. C’est une solution éprouvée pour les besoins de chauffage de votre Parc d’activité économi-

que ou de votre bâtiment. En outre, vous participerez à la densifi cation du réseau de chaleur de la commune, en augmentant son nombre de clients, et vous améliorerez sa rentabilité.

Maîtres d’ouvrage publics, privés,

aménageurs, entreprises

Densifi er un réseau de chaleur

10

�1

Plusieurs cas sont favorables au dévelop-pement des énergies renouvelables

La présence d’un réseau de chaleur fonctionnant pour tout ou partie avec des énergies renouvelables (bois, paille et autres combustibles issus de la biomasse, biogaz issu de méthanisation, géothermie), sur votre commune, ou à sa proximité immédiate, doit vous inciter à améliorer son exploitation en le densifi ant. La création d’un Parc d’activité économique est une bonne occasion de densifi er ce réseau.

Ca s f avor able n°10

�2 �3

Votre Parc d’activité économique ou votre bâtiment est situé sur les départements de Seine-et-Marne (77), de l’Essonne (91), de la Seine-Saint-Denis (93) et du Val-de-Marne (94) ? Savez-vous que ce sont les départements sur lesquels la géothermie a été principalement développée en Ile-de-France ? Un réseau de chaleur fonctionnant à la géothermie constitue un cas très favorable, pour raccorder de nouveaux bâtiments : l’Ile-de-France bénéficie en effet d’une expérience dans cette technique, avec une quarantaine d’installations de réseau de chaleur géothermique en fonctionnement. À court terme, les installations existantes doivent être optimisées, densifiées, soit un développement pour 30 000 équivalents-logements ou 25 ktep annuelles.Si une de ces installations est proche de votre Parc d’activité économique ou de votre bâtiment, vous avez l’opportunité de vous y raccorder, et d’assurer ainsi la fourniture d’énergie pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire.

Le Parc d’activité économique à construire ou à rénover comprend des entreprises fortement consommatrices de chaleur, pour du chauffage, de l’eau chaude sanitaire, des process ? C’est une opportunité pour se raccorder à un réseau de chaleur, d’autant plus si ces besoins sont plus ou moins constants dans l’année.Si le réseau communal consomme des énergies renouvelables pour la production de chaleur (bois, géothermie, paille, etc.), la commune peut vendre des certificats blancs. Reportez-vous au cas favorable 9 : développer les énergies

renouvelables grâce aux certificats.

Les opportunités à repérerRenseignez-vous auprès de votre commune pour savoir si un réseau (géothermique ou autres énergies renouvelables) fonctionne à proximité.

Les bâtiments s’implantant sur le Parc d’activité économique ont des besoins de chaleur. Faites estimer ces besoins : pour cela, vous pouvez évaluer les surfaces chauffées, les besoins d’eau chaude sanitaire, d’énergie de process, et convertir ces informations en énergie, de chauffage, électrique, en vapeur…

Vous pouvez utiliser les ratios suivants pour une première approche. Le tableau ci-après présente les consommations types, par usage et activité, pour des bâtiments neufs ou récents, susceptibles d’être présents dans un Parc d’activité économique. Ces estimations représentent des ordres de grandeur. En effet, les variations, pour un poste de consommation et pour un bâtiment donné, sont très importantes. Pour les commerces par exemple, les consommations d’éclairage, d’eau chaude sanitaire et de climatisation dépendent fortement de la nature de l’établissement. Les consommations sont aussi très dépendantes des usagers, en particulier pour l’habitat et la branche café-hôtel-restaurant (pour l’eau chaude sanitaire notamment).

�� ��

KWh/m2.an chauffageeau chaude sanitaire

climatisation

résidentiel 115 35 5

bureaux 95 5 15

commerces 120* 45

café-hôtel-restaurant 95 95 15

entrepôt1 ND ND ND

transport 130

sport culture loisirs 150

(*) incluant l’eau chaude sanitaire

Nota : ratios de consommations établis à partir de données issues de différentes sources- Collection des guides sectoriels AICVF/ADEME, Bâtiments à haute performance

énergétique, 1992-1998- Guide AICVF n°6, Calcul prévisionnel des consommations d’énergie en bâtiments non-

résidentiels, 2000- Energie et Patrimoine Communal, ADEME, AITF, ATTF, EDF, GDF, enquête 2000- Mémento des décideurs, MIES, 2003- Données internes AERE/TRIBU/TRIBU ENERGIE

(1) Pour les bâtiments de logistique et les entrepôts, les consommations d’énergie peuvent se résumer aux consommations d’éclairage si l’ambiance intérieure n’est soumise à aucun traitement. En revanche, dès qu’il y a chauffage et/ou rafraîchissement pour la pérennité des produits stockés, les consommations varient significativement selon les exigences en température et en humidité. Il n’est pas possible de déterminer des ratios représentatifs pour ce secteur.

Comment procéder concrètement ?

Pour un Parc d’activité économique neufPour un Parc d’activité économique neuf, la phase de diagnostic des études préalables identifiera et qualifiera les ressources disponibles sur ou à proximité du site, et en particulier les ressources géothermales : distance au réseau existant, possibilités de densifier ce réseau, coût de l’énergie vendue, etc. Ensuite l’aménageur doit décider, lors des études d’aménagement, des VRD, s’il veut doter ou pas la zone d’un réseau de chaleur. Le règlement de la ZAC confirmera ce choix, par une incitation de raccordement au réseau de chaleur géothermique si ce réseau est classé. Si le réseau n’est pas classé, l’aménageur a la possibilité de préconiser le raccordement dans le cadre du cahier des charges de cession de terrain ou de la charte de qualité environnementale. Reportez-vous au cas favorable 5 : aménager un Parc d’activité économique dans une démarche de qualité environnementale pour plus d’information.

Pour un Parc d’activité économique existantIl faut noter qu’un réseau de chaleur peut être créé dans une zone déjà urbanisée, aussi un Parc d’activité économique peut être reliée à un réseau de chaleur n’importe quand dans son existence, moyennant des coûts plus importants pour la réalisation des réseaux.

Pour un bâtiment à construirePour un bâtiment, lors de la rédaction du programme, l’analyse du site identifiera et qualifiera les ressources disponibles sur ou à proximité du site, et en particulier les ressources géothermales : distance au réseau existant, possibilités de densifier ce réseau, coût de l’énergie vendue, etc. Si la possibilité d’un raccordement à un réseau de chaleur géothermique existe, le programme peut exiger son étude dans l’APS et l’APD, en le comparant à d’autres solutions.

�6

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15�7

ADEMEARENE Ile-de-FranceAGEMO

AMORCECITEGVia SEVA

Pour un bâtiment existantPour un bâtiment existant, si un réseau passe à proximité, la réhabilitation ou des travaux peuvent fournir l’occasion de se raccorder au réseau. Si le bâtiment est aujourd’hui chauffé par des convecteurs électriques, le changement d’énergie permettra à la fois de réduire la facture énergétique et d’améliorer le confort des occupants.

Pour connaître les spécifi cités de l’énergie distribuée par votre réseau

Reportez-vous aux fi ches techniques spécifi ques

Aides : Information, conseil, expertise

Votre Parc n’est pas desservi par le réseau de gaz naturel. Alors différentes énergies renouvelables peuvent satisfaire vos besoins

de chaleur : solaire thermique pour l’eau chaude, réseaux de chaleur ou chaudières au bois, etc.

Développer les énergies renouvelables en cas de non desserte du Parc d’activité économique par un réseau de gaz naturel

Maîtres d’ouvrage publics, privés,

aménageurs, entreprises

11

10

12

13

14

15�7

11

Aides fi nancièresADEMEConseil régional d’Ile-de-France

Exemples et référencesExemple 2 : la zone industrielle de Bressuire a développé un réseau de chaleur au bois.

Plusieurs cas sont favorables au dévelop-pement des énergies renouvelables

L’absence de réseau de gaz naturel est un cas favorable. C’est l’opportunité de développer des énergies renouvelables, en particulier celles utilisées dans les réseaux de chaleur : bois et déchets de bois, paille et autres combustibles issus de la biomasse, biogaz issu de la méthanisation, géothermie. Pensez également au solaire thermique pour la production d’eau chaude sanitaire.

Ca s f avor able n°11

�� ��

Pour une commune, développer ou densifier un réseau communal consommant des énergies renouvelables pour la production de chaleur (bois, géothermie, paille, etc.), peut être l’occasion de vendre des certificats blancs.

Reportez-vous au cas favorable 9 : développer les énergies renouvelables grâce aux certificats.

Certains départements d’Ile-de-France présentent des conditions plus favorables au développement des énergies renouvelables en terme de gisement que d’autres : les départements de l’Essonne (91) et de la Seine-et-Marne (77) offrent des opportunités pour quasiment toutes les énergies renouvelables permettant de produire de la chaleur (biomasse, géothermie), les départements de la Seine-Saint-Denis (93) et du Val-de-Marne (94) disposent, comme le 91 et le 77, de ressources géothermiques, les départements des Yvelines (78) et du Val-d’Oise (95) offrent des opportunités de développement de la biomasse. La production solaire thermique trouve sa place dans tous les départements d’Ile-de-France, y compris Paris intra-muros.

Les opportunités à repérerVous devez réaliser deux études différentes :- un diagnostic du potentiel en énergies renouvelables sur le site ou à proximité• Ce diagnostic vous indiquera quelles énergies

renouvelables sont disponibles sur le site et à proximité, sur la commune, le canton, voire le département. Selon son niveau de précision, il pourra évaluer leur quantité, le coût de mise à disposition, le coût de production de l’énergie, les installations à prévoir pour valoriser la ressource.

- une évaluation des besoins d’énergie de la zone• Pour cela, vous pouvez évaluer les surfaces chauffées,

les besoins d’eau chaude sanitaire, d’énergie de process, et convertir ces informations en énergie, de chauffage, électrique, en vapeur…

Vous pouvez utiliser les ratios suivants pour une première approche, qui présente les consommations types, par usage et activité, pour des bâtiments neufs ou récents, susceptibles d’être présents dans un Parc d’activité économique. Ces estimations représentent des ordres de grandeur. En effet, les variations, pour un poste de consommation et pour un bâtiment donné, sont très importantes. Pour les commerces par exemple, les consommations d’éclairage, d’eau chaude sanitaire et de climatisation dépendent fortement de la nature de l’établissement. Les consommations sont aussi très dépendantes des usagers, en particulier pour l’habitat et la branche café-hôtel-restaurant (pour l’eau chaude sanitaire notamment).

60 61

cha

uffa

ge é

lect

riqu

e

cha

uffa

ge a

utre

EC

S é

lect

riqu

e

EC

S a

utre

s

aut

res

usag

es

cli

mat

isat

ion

écl

aira

ge

résidentiel 85 115 25 35 40 5 *

bureaux 65 95 5 5 50 15 20

commerces 120** 120** 45

café-hôtel- restaurant 70 95 75 95 30 15 25

entrepôt1

transport 40 130 100

sport culture loisirs 65 150 55

(*) inclus dans « autres usages », (**) incluant l’eau chaude sanitaire (ECS)

Nota : ratios de consommations établis à partir de données issues de différentes sources- Collection des guides sectoriels AICVF/ADEME, Bâtiments à haute performance

énergétique, 1992-1998- Guide AICVF n°6, Calcul prévisionnel des consommations d’énergie en bâtiments non-

résidentiels, 2000- Energie et Patrimoine Communal, ADEME, AITF, ATTF, EDF, GDF, enquête 2000- Mémento des décideurs, MIES, 2003- Données internes AERE/TRIBU/TRIBU ENERGIE

1 Pour les bâtiments de logistique et les entrepôts, les consommations d’énergie peuvent se résumer aux consommations d’éclairage si l’ambiance intérieure n’est soumise à aucun traitement. En revanche, dès qu’il y a chauffage et/ou rafraîchissement pour la pérennité des produits stockés, les consommations varient significativement selon les exigences en température et en humidité. Il n’est pas possible de déterminer des ratios représentatifs pour ce secteur.

Comment procéder concrètement ? Plusieurs démarches sont possibles, suivant votre statut et vos choix.

En l’absence du réseau de gaz naturelLe Parc d’activité économique en aménagement ou en rénovation n’est pas desservi par le gaz naturel, et ne le sera pas d’ici un avenir proche (de l’ordre de 5 ans).

1 - Vous êtes un maître d’ouvrage public Reportez-vous au cas favorable 3 : programmer un Parc

d’activité économique par un maître d’ouvrage public,qui vous présente les outils disponibles pour valoriserles énergies renouvelables sur le Parc d’activité éco-nomique.

2 - Vous êtes un maître d’ouvrage privéReportez-vous au cas favorable 4 : programmer un Parc

d’activité économique par un maître d’ouvrage privé,qui vous présente les outils disponibles pour valoriserles énergies renouvelables sur le Parc d’activité éco-nomique.

3 - Vous êtes un aménageur Reportez-vous au cas favorable 5 : aménager un Parcd’activité économique dans une démarche de qualité environnementale, qui vous présente les outils disponiblespour valoriser les énergies renouvelables sur le Parcd’activité économique.

4 - Vous êtes une entreprise ou une collectivité Reportez-vous au cas favorable 9 : développer les énergies

renouvelables grâce aux certificats, qui vous présente lesoutils disponibles pour valoriser les énergies renouve-lables sur le Parc d’activité économique.

kWh/m2.an

62

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

1563

Vous choisissez de développer une énergie renouvela-ble particulière

1 - Vous choisissez de développer le solaire thermique Vous avez identifi é des besoins d’eau chaude sanitaire,

ou vous souhaitez développer le solaire thermique,

reportez-vous à la fi che technique 1 « Énergie solaire »,

qui présente les solutions de développement du solaire thermique.

2 - Vous choisissez de développer la géothermie Vous avez identifi é des ressources géothermales,

reportez-vous à la fi che technique 4« Géothermie ».

3 - Vous choisissez de développer la biomasse Vous avez identifi é des besoins de chaleur, ou vous souhaitez développer la production d’énergie issue de la biomasse,

reportez-vous à la fi che technique 5 « Biomasse »

qui présente les solutions de développement de la biomasse.

Aides : Information, conseil, expertise

Entreprises et col-lectivités sensibles à l’environnement, les énergies renou-velables permettent de répondre à la cible n°4, gestion de l’énergie, d’un bâtiment construit dans le cadre d’une démarche HQE®.

Construire un bâtiment HQE® avec les énergies renouvelables

Entreprises, collectivités

12

ADEMEAGPBARENE Ile-de-FranceAGEMOAMORCEARVALISCITEG

CLERClub biogaz ATEEETDHESPULITEBETEDDIFVia SEVA

Aides fi nancières

ADEMEConseil régional d’Ile-de-France

Exemples et référencesExemple 2 : la zone industrielle de Bressuire.

6

Plusieurs cas sont favorables au dévelop-pement des énergies renouvelables

Vous êtes une entreprise engagée dans une démarche de qualité environnementale (par exemple une certifi cation ISO 14001). Vous êtes une entreprise se voulant citoyenne. Les impacts environnementaux des entreprises sont réglementés, mais la tendance actuelle est plus exigeante :

- publication obligatoire pour les entreprises cotées, d’un rapport annuel sur leur gestion sociale et environnementale6

6 Article 116 de la Loi NRE votée en mai 2001.

Ca s f avor able n°12

6� 6�

- demande de la société civile,- demande des investisseurs (fonds éthiques),- demande de la puissance publique (accords négociés de réduction d’émission de gaz à effet de serre ou « quotas de CO

2 »)7

- demande de certains clients,- émergence du marché des certificats verts et blancs.

Parmi ces impacts, l’émission des gaz à effet de serre est l’un des plus importants. Son importance a augmenté, avec l’entrée en vigueur au 1er janvier 2005, de la directive européenne sur les quotas d’émissions échangeables (directive du 4 juillet 2003). Cette directive autorise les entreprises, selon leur situation, à vendre ou acheter des crédits d’émissions à l’échelon européen et international, pour atteindre leurs objectifs de réduction d’émissions.

La réalisation d’un bâtiment (usine, bureaux, entrepôt ou siège social) est l’occasion de traduire dans les faits votre engagement, de devancer la législation8, et de développer votre marché : la production d’énergie à partir d’énergies renouvelables vous permettra de diminuer vos consommations de combustibles fossiles et fissiles, et ainsi de diminuer vos émissions de carbone.

Si, sur votre bâtiment, vous décidez de produire de l’électricité verte (d’origine renouvelable), vous pourrez la valoriser en vendant des certificats verts.

7 Définis pour 8 secteurs industriels, dans le PNAQ, plan national d’allocations de quotas, selon la directive européenne 2003/87/CE, applicable au 1er janvier 2005 et les décrets du 19/08/2004 et du 25/02/2005

8 Par exemple la réglementation thermique RT 2005, la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments (et l’affichage des consommations), les futurs décrets d’application de l’article 27 de la Loi de programme fixant les orientations de la politique énergétique (Loi n°2005-781 du 13 juillet 2005), article qui prévoit pour certains bâtiments à définir « une étude de faisabilité technique et économique qui évalue ou envisage obligatoirement les diverses solutions d’approvisionnement en énergie de la nouvelle construction », y compris les énergies renouvelables et les réseaux de chaleur.

Par ailleurs, la Loi de programme fixant les orientations de la politique énergétique (Loi n°2005-781 du 13 juillet 2005) met en œuvre des certificats d’économie d’énergie (« certificats blancs »), qui peuvent être vendus. Aujourd’hui, sur le marché européen, la tonne de CO

2

s’échange autour de 23e, soit 85e la tonne de carbone.

Votre situation, une entreprise, quelle qu’elle soit, est donc un cas favorable à l’utilisation des énergies renouvelables, vous permettant ainsi d’améliorer votre « bilan carbone ».

Les outils de planification locale intègrent des objectifs de développement durable.Un PADD (projet d’aménagement et de développement durable) ou un Agenda 21 local ont été mis en place avec des objectifs en matière de réduction des gaz à effets de serre, d’utilisation des énergies renouvelables ou d’économie d’énergie. Ils vous donnent les grandes lignes d’action pour votre entreprise ou pour le Parc d’activité économique.

Les opportunités à repérerVous devez réaliser deux études différentes :- un diagnostic du potentiel en énergies renouvelables sur le site ou à proximité• Ce diagnostic vous indiquera quelles énergies

renouvelables sont disponibles sur le site et à proximité, sur la commune, le canton, voire le département. Selon son niveau de précision, il pourra évaluer leur quantité, le coût de mise à disposition, le coût de production de l’énergie, les installations à prévoir pour valoriser la ressource.

- une évaluation des besoins d’énergie de la zone ou du bâtiment

• Pour cela, vous pouvez évaluer les surfaces chauffées, les besoins d’eau chaude sanitaire, d’énergie de process, et convertir ces informations en énergie, de chauffage, électrique, en vapeur…

66 67

Vous pouvez utiliser les ratios suivants pour une première approche, qui présente les consommations types, par usage et activité, pour des bâtiments neufs ou récents, susceptibles d’être présents dans un Parc d’activité économique. Ces estimations représentent des ordres de grandeur. En effet, les variations pour un poste de consommation et pour un bâtiment donné sont très importantes. Pour les commerces par exemple, les consommations d’éclairage, d’eau chaude sanitaire et de climatisation dépendent fortement de la nature de l’établissement. Les consommations sont aussi très dépendantes des usagers, en particulier pour l’habitat et la branche café-hôtel-restaurant (pour l’eau chaude sanitaire notamment).

cha

uffa

ge é

lect

riqu

e

cha

uffa

ge a

utre

EC

S é

lect

riqu

e

EC

S a

utre

s

aut

res

usag

es

cli

mat

isat

ion

écl

aira

ge

résidentiel 85 115 25 35 40 5 *

bureaux 65 95 5 5 50 15 20

commerces 120** 120** 45

café-hôtel- restaurant 70 95 75 95 30 15 25

entrepôt1

transport 40 130 100

sport culture loisirs 65 150 55

(*) inclus dans « autres usages », (**) incluant l’eau chaude sanitaire (ECS)

(1) Pour les bâtiments de logistique et les entrepôts, les consommations d’énergie peuvent se résumer aux consommations d’éclairage si l’ambiance intérieure n’est soumise à aucun traitement. En revanche, dès qu’il y a chauffage et/ou rafraîchissement pour la pérennité des produits stockés, les consommations varient significativement selon les exigences en température et en humidité. Il n’est pas possible de déterminer des ratios représentatifs pour ce secteur.

Nota : ratios de consommations établis à partir de données issues de différentes sources- Collection des guides sectoriels AICVF/ADEME, Bâtiments à haute performance

énergétique, 1992-1998- Guide AICVF n°6, Calcul prévisionnel des consommations d’énergie en bâtiments non-

résidentiels, 2000- Energie et Patrimoine Communal, ADEME, AITF, ATTF, EDF, GDF, enquête 2000- Mémento des décideurs, MIES, 2003- Données internes AERE/TRIBU/TRIBU ENERGIE

Comment procéder concrètement ?

La démarche de qualité environnementaleDepuis quelques années, la recherche de la qualité est l’objet d’efforts croissants lors de la conception, de la construction ou de la maintenance des bâtiments. Cette qualité porte sur des domaines aussi divers que l’architecture, la fonctionnalité, la technique, la pérennité, etc.

La Haute Qualité Environnementale (HQE®) inscrit cette recherche de qualité dans une perspective nouvelle, celle du développement durable. Celui-ci peut être défini comme un développement qui satisfait les besoins des populations d’aujourd’hui sans compromettre la satisfaction des besoins des générations futures.

Un bâtiment HQE® est donc un bâtiment qui assure toutes les qualités habituelles d’architecture, d’usage et d’ambiance optimale, mais dans des conditions telles que ses impacts sur l’environnement, depuis son environnement intérieur jusqu’à l’échelle de la planète, en passant par ses abords immédiats, sont durablement minimisés.

La démarche de Haute Qualité Environnementale repose sur les trois principes suivants :

• la recherche d’une plus grande qualité dans tous les domaines couverts par les 14 cibles définies par l’Association HQE.

kWh/m2.an

6� 6�

Cibles HQE® Contenu

1

relation harmo-nieuse du bâti-ment avec son environnement immédiat

• prise en compte des atouts et contraintes du site et du climat, dans l’aménagement de la parcelle et la disposition des bâtiments• prise en compte des critères environnemen-taux, écologiques, de voisinage, de confort, dans l’aménagement de la parcelle

2

choix intégré des procédés et produits de construction

• adaptabilité et durabilité du bâtiment• économie de ressources à toutes phases du cycle de vie• maîtrise des risques sur la santé et l’environ-nement à toutes phases du cycle de vie• limitation des déchets ultimes en fin de vie du bâtiment

3chantier à fai-bles nuisances

• maîtrise des nuisances• tri sélectif des déchets de chantier

4gestion de l’énergie

• maîtrise des besoins énergétiques tous usages• performance des installations• choix des énergies environnementalement les plus performantes, énergies renouvelables

5 gestion de l’eau• maîtrise des consommations d’eau potable• gestion des eaux pluviales sur la parcelle

6gestion des déchets d’activité

• mesures pour assurer l’efficacité du tri sélectif

7gestion de l’entretien et de la maintenance

• optimisation des opérations de nettoyage, entretien et maintenance sur la durée de vie du bâtiment• facilité des opérations• maîtrise des effets environnementaux des procédés et produits de maintenance

8confort hygrothermique

• confort d’hiver• confort d’été

9confort acoustique

• protection contre les nuisances acoustiques• qualité de l’ambiance sonore

10 confort visuel• quantité et qualité de l’éclairage naturel• niveaux et qualité de l’éclairage artificiel

11 confort olfactif• réduction des sources d’odeur• efficacité de la ventilation

12condition sa-nitaire des es-paces

• maîtrise des risques sur la santé qui ne sont liés ni à la qualité de l’air ni à celle de l’eau• conditions d’hygiène

13 qualité de l’air• maîtrise des sources de pollution• efficacité de la ventilation

14 qualité de l’eau• maîtrise de la qualité de l’eau destinée à la consommation ou non

•au-delà de l’« approche analytique » par cible, la démarche de conception, en HQE®, est surtout une « approche synthétique » transversale, pour la recherche des meilleurs arbitrages entre des objectifs souvent contradictoires. Cette approche synthétique devrait surtout porter sur les domaines suivants :

à quelle échelle ?

Contenu

à l’échelle du territoire

la recherche de la meilleure insertion du bâtiment dans une perspective d’aménagement durable du territoire

à l’échelle de la parcelle

la recherche des meilleurs arbitrages entre les différen-tes priorités environnementales dans l’aménagement de la parcelle :• qualité et confort des espaces extérieurs• qualité écologique des espaces vivants (faune et flore)• mesures pour assurer la priorité aux déplacements les

moins polluants• respect des riverains• favoriser la qualité environnementale du bâti

à l’échelle du bâti

la recherche des meilleurs arbitrages entre les différen-tes priorités environnementales dans l’aménagement de l’espace bâti :• implantation et orientation des bâtiments• volumétrie et traitement des façades• disposition des espaces intérieurs

à l’échelle des choix constructifs

la recherche des meilleurs arbitrages entre les différen-tes priorités environnementales dans les choix de princi-pes constructifs, d’équipements et de matériaux :• coûts• critères techniques• critères architecturaux• durabilité, maintenance, entretien• adaptabilité, évolutivité• économie de ressources, maîtrise des risques sur

l’environnement, limitation des déchets ultime• santé

70

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

1571

Plusieurs cas sont favorables au dévelop-pement des énergies renouvelables

Pour un maître d’ouvrage public, la production de déchets sur la commune ou le canton est un cas favorable pour leur valorisation sur un Parc d’activité économique. Les déchets peuvent prendre des formes multiples : déchets d’industries du bois, déchets d’élagage, palettes, paille, autres déchets organiques méthanisables. Leur élimination peut poser des problèmes, s’avérer onéreuse. Pensez à leur valorisation énergétique, en chaufferie, pour un bâtiment ou un réseau de chaleur.

•une gestion du projet assurant la maîtrise de la qualité environnementale du bâtiment. Celle-ci porte sur des prises de responsabilité sur la qualité environnementale au sein de la maîtrise d’ouvrage comme de la maîtrise d’œuvre, sur la mise en place de méthodes de travail favorisant, à chaque étape, le dialogue et le maintien du niveau de qualité environnementale souhaité.

Aides : Information, conseil, expertiseVous êtes une collecti-vité, vous disposez d’une ressource inutilisée en déchets (bois, paille, autres déchets organiques), vous projetez un Parc d’activité économique ?Vos déchets peuvent lui fournir une partie de son énergie. De même, maître d’ouvrage privé, vous pouvez aussi valoriser vos déchets.

Valoriser les déchets organiques en énergie

Maîtres d’ouvrage

13

ADEMEARENE Ile-de-France

Association HQEICEB

Aides fi nancières

ADEMEConseil régional d’Ile-de-France

Ca s f avor able n°13

72 73

Certains départements d’Ile-de-France présentent des conditions plus favorables au développement des énergies renouvelables en terme de gisement que d’autres : les départements de l’Essonne (91), de la Seine-et-Marne (77), des Yvelines (78) et du Val-d’Oise (95) offrent en particulier des opportunités de développement de la biomasse.

Enfin, vous pourrez utiliser cette production en énergies renouvelables pour valoriser votre image. Ces aspects sont développés dans les cas favorables 3 et 4 : programmer un Parc d’activité économique par un maître d’ouvrage public ou privé.

Les opportunités à repérerVous êtes une collectivité, un maître d’ouvrage public. D’un côté vous disposez de déchets, organiques, que la Loi vous impose de valoriser (par réutilisation et recyclage, valorisation énergétique), afin de ne mettre en décharge que les déchets ultimes, qui ne sont pas valorisables dans les conditions techniques et économiques actuelles. D’un autre côté, vous êtes aussi le maître d’ouvrage d’un Parc d’activité économique, en création ou en réhabilitation. Les besoins énergétiques du Parc d’activité économique peuvent constituer un débouché à la valorisation énergétique de vos déchets.

Commencez par analyser le gisement énergétique des déchets (quantité et qualité, variation de production sur l’année, etc.) Estimez les besoins d’énergie, en chaleur, en vapeur, en électricité (quantité, variation sur l’année, concomitance avec la production de déchets, etc.) du Parc d’activité économique à construire ou à rénover. Suivant le gisement énergétique des déchets et les besoins énergétiques du Parc d’activité économique, vous pouvez envisager plusieurs valorisations :

- la consommation des déchets dans une chaudière individuelle, desservant un seul bâtiment,

- la construction d’un réseau de chaleur, fournissant de l’énergie à plusieurs entreprises, est une des solutions

les plus rationnelles pour valoriser des déchets. Cette solution sera d’autant plus intéressante si vous produisez beaucoup de déchets, si les entreprises voulant se raccorder ont des besoins de chaleur (ou de vapeur) importants tout au long de l’année. Sa mise en œuvre sera facilitée si la zone est en extension ou en réhabilitation,

- la production combinée de chaleur et d’électricité en cogénération, avec une revente de l’électricité selon le tarif de rachat en vigueur.

Comment procéder concrètement ? La marche à suivre dépend des déchets dont vous disposez.

7� 7�

Faire une étude de gisementDans tous les cas, faites une étude de gisement, pour connaître les quantités de déchets produites, leurs variations dans l’année, et les quantités d’énergie disponible. N’hésitez pas à vous faire aider pour évaluer la ressource et le productible.

Evaluer les consommations d’énergie de la zoneCette évaluation peut s’avérer délicate, les consommations variant fortement selon les types d’occupants.

Les bâtiments s’implantant sur le Parc d’activité économique ont des besoins de chaleur. Faites estimer les besoins en chaleur :

• pour cela, vous pouvez évaluer les surfaces chauffées, les besoins d’eau chaude sanitaire, d’énergie de process, et convertir ces informations en énergie, de chauffage, électrique, en vapeur…

Vous pouvez utiliser les ratios suivants pour une première approche. Le tableau ci-dessous présente les consommations types, par usage et activité, pour des bâtiments neufs ou récents, susceptibles d’être présents dans un Parc d’activité économique. Ces estimations représentent des ordres de grandeur. En effet, les variations pour un poste de consommation et pour un bâtiment donné sont très importantes. Pour les commerces par exemple, les consommations d’éclairage, d’eau chaude sanitaire et de climatisation dépendent fortement de la nature de l’établissement. Les consommations sont aussi très dépendantes des usagers, en particulier pour l’habitat et la branche café-hôtel-restaurant (pour l’eau chaude sanitaire notamment).

KWh/m2.an chauffageeau chaude sanitaire

climatisation

résidentiel 115 35 5

bureaux 95 5 15

commerces 120* 45

café-hôtel-restaurant 95 95 15

entrepôt1 ND ND ND

transport 130

sport culture loisirs 150

(*) incluant l’eau chaude sanitaire

Nota : ratios de consommations établis à partir de données issues de différentes sources - Collection des guides sectoriels AICVF/ADEME, Bâtiments à haute performance

énergétique, 1992-1998- Guide AICVF n°6, Calcul prévisionnel des consommations d’énergie en bâtiments non-

résidentiels, 2000- Energie et Patrimoine Communal, ADEME, AITF, ATTF, EDF, GDF, enquête 2000- Mémento des décideurs, MIES, 2003- Données internes AERE/TRIBU/TRIBU ENERGIE

(1) Pour les bâtiments de logistique et les entrepôts, les consommations d’énergie peuvent se résumer aux consommations d’éclairage si l’ambiance intérieure n’est soumise à aucun traitement. En revanche, dès qu’il y a chauffage et/ou rafraîchissement pour la pérennité des produits stockés, les consommations varient significativement selon les exigences en température et en humidité. Il n’est pas possible de déterminer des ratios représentatifs pour ce secteur.

Demandez, en tant que maître d’ouvrage, la valorisa-tion des énergies renouvelables sur le Parc d’activité économique

Vous devez afficher, en tant que maître d’ouvrage, votre volonté de valoriser les déchets produits sur la zone. L’aménageur doit décider, lors des études d’aménagement des VRD, s’il veut doter ou pas la zone d’un réseau de chaleur. Si le réseau est classé, le raccordement est obligatoire. Le règlement de la ZAC confirmera ce choix, de raccordement au réseau de chaleur classé. Il vous faut donc demander le classement de votre réseau.

76

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

1577

Si le réseau n’est pas classé, vous avez la possibilité de préconiser le raccordement dans le cadre du cahier des charges de cession de terrain ou de la charte de qualité

environnementale. Reportez-vous au cas favorable 5 : aménager un Parc d’activité économique dans une démarche de qualité environnementale.

Vous disposez de déchets de bois et/ou d’autres déchets organiques

reportez-vous à la fi che technique 5 « Biomasse »

qui vous donnera plus d’informations.

Aides : Information, conseil, expertise

Entreprises, les énergies renouvelables sont une solution à étudier pour :

- sécuriser votre alimen-tation électrique (pho-tovoltaïque sécurisé),

- satisfaire vos besoins de chaleur (solaire, bois, paille),

- al imenter vot re f lot te de véhicules (biocarbu-rants).

Sécuriser son alimentation en énergie

Entreprises

Plusieurs cas sont favorables au dévelop-pement des énergies renouvelables

Vous êtes une entreprise, vous avez des besoins énergétiques spécifi ques :- de sécurité d’alimentation électrique, par exemple pour des usages de production de froid et de stockage de produits, pour la sauvegarde d’informations, l’éclairage de secours, le fonctionnement d’appareils…

- des besoins de chaleur, de process importants, réguliers sur l’année,

- vous utilisez une fl otte de véhicules captifs. 14

ADEMEAGPBAGEMOAMORCEARENE Ile-de-France

ARVALISCLERClub biogaz ATEEITEBESOLAGROVia SEVA

Aides fi nancières

ADEMEConseil régional d’Ile-de-France

Exemples et référencesExemple 2 : la zone industrielle de Bressuire, pour laquelle le bois des déchèteries alimente un réseau de chaleur au bois.

Exemple 4 : la zone industrielle de Kalundborg (Danemark) qui pratique « l’écologie industrielle ».

Ca s f avor able n°14

7� 7�

Alors le photovoltaïque sécurisé peut répondre à vos besoins électriques. Selon la nature de vos besoins de chaleur, vous pouvez vous équiper d’une installation de production solaire d’eau chaude sanitaire, d’une chaudière valorisant des énergies renouvelables (comme les déchets de bois, la paille, etc.). Votre flotte de véhicules peut consommer des biocarburants.

Les opportunités à repérerCertains départements d’Ile-de-France sont plus favorables au développement des énergies renouvelables que d’autres : les départements de l’Essonne (91) et de la Seine-et-Marne (77) offrent des opportunités pour quasiment toutes les énergies renouvelables (biomasse, éolien, géothermie), les départements de la Seine-Saint-Denis (93) et du Val-de-Marne (94) disposent, comme le 91 et le 77, de ressources géothermiques, les départements des Yvelines (78) et du Val-d’Oise (95) offrent des opportunités de développement de la biomasse, des biocarburants, de l’éolien. La consommation de biocarburants, la production solaire thermique et photovoltaïque trouve sa place dans tous les départements d’Ile-de-France, y compris Paris intra-muros.

Enfin, vous pourrez valoriser cette production en énergies renouvelables, non seulement pour votre image, mais aussi par la production et la vente d’électricité verte, par la vente de certificats d’émissions. Ces points sont plus particulièrement développés dans le cas favorable 9 : développer les énergies renouvelables grâce aux certificats.

Comment procéder concrètement ?

Identifier vos besoins énergétiquesVous devez d’abord identifier et bien connaître vos besoins.

Selon vos besoins, vous développerez telle ou telle énergie renouvelable.

Pour la sécurisation de la production électriqueLe cas favorable 2 : développer l’énergie solaire photovoltaïque vous présentera la production électrique photovoltaïque.

Reportez-vous à la fiche technique 1 « Énergie solaire »

qui vous donnera plus d’informations.

Pour la production de chaleur

1 – Pour la production d’eau chaude Reportez-vous à la fiche technique 1 « Énergie solaire »

qui vous présentera la production solaire d’eau chaude sanitaire.

2 - Pour la production de chaleur, de vapeur, d’énergie de process (séchage…)

�0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15�1

Vous devez connaître le gisement que vous pouvez mo-biliser. Faites ou faites faire une étude de gisement. N’oubliez pas que, même si le transport a un coût, la plu-part des énergies renouvelables issues de la biomasse se transportent : votre gisement peut se situer à 50 ou 80 kilomètres de votre Parc d’activité économique.

La fi che technique 5 « Biomasse »

vous donnera plus d’informations.

Pour les véhicules captifsVous disposez d’une fl otte de véhicules captifs, vous pouvez les alimenter par des biocarburants. Vous disposez de surfaces en jachère, d’espaces verts ou de terrains non encore utilisés, la production de biocarburants peut vous permettre de valoriser ces terrains.

La fi che technique 5 « Biomasse »

vous donnera plus d’informations.

Aides : Information, conseil, expertises

Aides fi nancières

ADEMEConseil régional d’Ile-de-France

RéférencesExemple 5 : pour le développement du solaire thermique, l’entreprise Bional (Valence).

ADEMEAGPBAGEMOAMORCEARENE Ile-de-FranceARVALISCLER

Club biogaz ATEEEnerplanINESITEBEHESPULSOLAGROVia SEVA

Maîtres d’œuvre, concepteurs,

bureaux d’étude et programmistes

Vous programmez ou concevez des bâtiments, vos métiers évoluent et les compétences liées aux énergies renouvelables sont de plus en plus demandées : pensez à mettre en œuvre des solutions intégrant des énergies renouvelables,

vous développe-rez des projets qui seront facile-ment identifi és et vous améliorerez votre savoir-faire.

Valoriser ses opérations grâce aux énergies renouvelables

Plusieurs cas sont favorables au dévelop-pement des énergies renouvelables

Architectes, bureaux d’études, vous êtes dans le cadre d’une démarche HQE®, pensez aux énergies renouvelables pour répondre au programme : elles vous permettront de diminuer la consommation de ressources fossiles et les émissions de gaz à effet de serre.

Le maître d’ouvrage a une sensibilité à l’environnement, il est engagé dans une démarche ISO 14001, EMAS, de SME (système de management environnemental), alors les énergies renouvelables sont une opportunité pour répondre à sa sensibilité.

15

Ca s f avor able n°15

�2 �3

Comment procéder concrètement ?

Connaître le potentiel de production des énergies renouvelables

Sur le Parc d’activité économique ou à proximité, une ressource en énergies renouvelables peut sans doute être valorisée : l’énergie solaire, des déchets, le vent, l’hydraulique, la géothermie. Demandez à la collectivité si elle dispose d’une évaluation de potentiel des énergies renouvelables sur son territoire. Si vous n’avez pas d’éléments, une étude de potentiel, même sommaire, doit être réalisée.

Inciter les concepteurs au niveau du programme de bâtiment

En tant que programmiste, vous pouvez traduire les objectifs du maître d’ouvrage dans le programme du bâtiment et favoriser l’utilisation des énergies renouvelables ainsi que les économies d’énergie.

Faire des études de faisabilité et penser aux énergies renouvelables

Architectes et bureaux d’études, vous pouvez intégrer les énergies renouvelables à la conception des bâtiments. Les plus simples techniquement à intégrer sont les énergies renouvelables permettant de valoriser les apports solaires : la production solaire d’eau chaude sanitaire, la production photovoltaïque d’électricité.

Reportez-vous aux fiches techniques énergies renouvelables.

Les opportunités à repérerVous ne savez pas quelle énergie renouvelable développer sur le Parc d’activité économique ou le bâtiment ?

La production d’eau chaude sanitaire solaire et la production photovoltaïque d’électricité sont possibles sur le Parc d’activité économique ou pour votre bâtiment, sauf à de très rares exceptions (par exemple, vous êtes une entreprise de logistique qui n’a pas de besoins d’eau chaude sanitaire, votre bâtiment est entièrement à l’ombre et les capteurs photovoltaïques ne produiraient pas).

Certains départements d’Ile-de-France sont plus favorables au développement des énergies renouvelables que d’autres : les départements de l’Essonne (91) et de la Seine-et-Marne (77) offrent des opportunités pour quasiment toutes les énergies renouvelables (biomasse, éolien, géothermie), les départements de la Seine-Saint-Denis (93) et du Val-de-Marne (94) disposent, comme le 91 et le 77 de ressources géothermiques, les départements des Yvelines (78) et du Val-d’Oise (95) offrent des opportunités de développement de la biomasse, des biocarburants, de l’éolien. La consommation de biocarburants, la production solaire thermique et photovoltaïque trouve sa place dans tous les départements d’Ile-de-France, y compris Paris intra-muros.

Vous pouvez aussi montrer au maître d’ouvrage l’intérêt d’investir dans des équipements énergies renouvelables qui ne seront pas situés sur la parcelle, par exemple en participant au financement d’une ferme éolienne, située à plusieurs dizaines de kilomètres de la parcelle.

��

Aides : Information, conseil, expertiseADEMEARENE Ile-de-FranceAssociation HQE

CLERICEBSER

Aides financières

ADEMEConseil régional d’Ile-de-France

Exemples et référencesLa société Les 3 Suisses, à Hem (Nord Pas-de-Calais), s’est équipée :- d’une chaufferie de 2 MW, alimentée par du bois de récupération

- et d’une éolienne.

Exemple 3 : un exemple d’investissement en énergies renouvelables hors du Parc d’activité économique, Hartberg Ecopark (Autriche).

La conception climatique des bâtiments

L’énergie solaire (thermique et photovoltaïque)

Produire de l’ électricité à partir de l’eau

La biomasse

La géothermie

L’énergie éolienne

1

2

Fich

es

tech

niq

ue

s

1

1 La biomasseF iche te chnique 1

2

Fich

e t

ech

niq

ue

1

L’ énergie solaire

Données opérationnelles

Intérêt pour un Parc d’activité économiqueL’image, l’autonomie, l’économie d’énergie fossile.

Sur un petit Parc d’activité économique (de l’ordre d’une trentaine de petites entrepri-ses), ou sur des Parcs d’activité économique thématiques (par exemple les biotechnolo-gies, le paramédical), l’émulation entre entreprises peut jouer comme un accéléra-teur pour inciter d’autres entreprises à s’équiper en solaire thermique, si une première entreprise est déjà équipée.

La gestionPour les installations dans un bâtiment, le maître d’ouvrage peut décider que l’ins-tallation est ensuite revendue ou louée avec le bâtiment. L’installation solaire peut devenir un service comme l’entretien des espaces verts.

Quand et comment ?Le tableau ci-après présente les phases de vie d’un Parc d’activité économique pen-dant lesquelles les énergies renouvelables peuvent être mises en œuvre.

Programmation du ParcEtudes d’aménagementEtudes de bâtimentGestion du ParcRéhabilitation du Parc

Le solaire thermiqueEnjeuxLe solaire thermique est une des éner-gies renouvelables les plus faciles à met-tre en œuvre, pour tous les départements de l’Ile-de-France. La ressource est dis-ponible partout, toute l’année, moyen-nant un positionnement judicieux des capteurs. Les techniques, matures, sont couramment utilisées ; des aides existent et ont permis de structurer une fi lière. De nombreux projets de référence, existant, fonctionnant, peuvent être visités (une trentaine d’opérations sont en fonction-nement : piscines, maisons de retraite). L’argumentaire environnemental est posi-tif pour le solaire thermique (il permet d’éviter du CO2, il n’y a pas de pollution en phase d’utilisation).En fonctionnement, il n’y a pas de nui-sance acoustique. 1 m2 de capteur solaire

évite chaque année l’émission de 250 kg de CO2 (valeur moyenne pour la France par rapport à une chaudière à combusti-ble fossile1).

1- Source : La maison des [néga]watts, Le guide malin de l’énergie chez soi, T. Salomon, S. Bédel, Ed. Terre vivante, 1999

UsagesLe tableau ci-dessous repère les usages possibles dans un Parc d’activité économique.

Parcelle / équipements publics Espaces collectifsélectrique chaleur/froid électrique

éclairage chauffage éclairage publicventilation climatisation signalétique

bureautique eau chaude sanitaire arrosage automatiquechauffage process (chaud) gestion des friches*

eau chaude sanitaire process (froid) revente réseauprocess (froid, chaud)

climatisationéclairage extérieur

signalétiqueenseignes

arrosage automatique, pompagerevente réseau

* cela correspond au seul usage des biocarburants (colza) produits sur un Parc d’activité économique

Usages possibles

Usages non satisfaits par la technique utilisée

L’énergie solaire, au-delà de sa captation plus ou moins passive par l’architecture, peut être utilisée grâce à de multiples procédés : - solaire thermique, pour la production d’eau chaude sanitaire et

du chauffage,- photovoltaïque, pour la production d’électricité,- climatisation solaire, pour ne citer que trois exemples.

L’énergie solaire F iche te chnique 1

Fich

e t

ech

niq

ue

1

Les capteurs ne doivent pas être à l’om-bre. Aussi, il est nécessaire de bien les orienter lors de leur installation. Des cap-teurs solaires peuvent être installés une fois les bâtiments construits, la zone aménagée, mais leur prise en compte dès l’élaboration du plan masse de la zone facilitera leur positionnement pour une meilleure productivité et leur intégration architecturale.

L’eau chaude sanitaire solaire peut être rendue obligatoire ou fortement incitée à différents moments de la vie d’un Parc d’activité économique : - dans le règlement de ZAC (zone d’amé-

nagement concerté), qui peut s’appuyer sur le PADD (projet d’aménagement et de développement durable) ou le PLU (plan local d’urbanisme) si la commune a inscrit des objectifs pour les énergies renouvelables dans ces documents, pour demander un pour-centage de produc-tion à partir des énergies renouvela-bles,

- dans le cahier des charges de cession des terrains, sous forme de recomman-dations ou d’exigences contractuelles,

- dans le programme des bâtiments.

Des installations de production d’eau chaude sanitaire collective (concernant plusieurs bâtiments) peuvent être gérées comme les équipements collectifs (par exemple par une copropriété si elle a été créée, par un gestionnaire dédié à l’équi-pement ou le gestionnaire de la zone). Seulement 1 % des Parcs d’activité économique ayant un gestionnaire en Ile-de-France, il est plus simple d’installer

des équipements d’eau chaude sanitaire solaire par bâtiment.

AidesNota : informations basées sur -  le document de synthèse « Les aides régionales pour des projets contribuant à la réduction d’émissions de gaz à effet de serre », réalisé par la délégation régionale Ile-de-France de l’ADEME, l’ARENE Ile-de-France et la Région Ile-de-France (1/12/2003),

-  les aides de la Région seront révisées et élargies en 2006,

-  les informations disponibles sur le site de l’ADEME (18/10/2005). 

Il faut bien noter que ces programmes d’aides sont susceptibles d’évoluer, et que leur attribution est décidée au cas par cas, après l’instruction technique des demandes.

Taux maximum d’aide

Pour la diffusion du solaire thermique en bâtiments collectifs et tertiaires, la Région Ile-de-France accorde une aide de 200 €

maximum/m2 de capteurs, sur le coût HT des travaux, aux collectivités locales et aux organismes parapublics (société d’économie mixte de construction, d’amé-nagement et de services, dans le cadre d’une délégation de service public, d’une convention de mandat ou d’une conces-sion d’aménagement d’une ZAC, établis-sements publics d’aménagement, etc.). En 2005, l’ADEME soutient les opérations de chauffe-eau solaires collectifs (ou CESC, en habitat collectif, en tertiaire privé et public, soit plus de 20 m2 de capteurs ou plus de 2 m3 de stockage),

réalisées avec une garantie de résultats solaires (GRS) : - aide au pré-diagnostic (70 % de l’étude,

avec un maximum de 2 300 € pour un pré-diagnostic simple et de 3 800 €

pour un pré-diagnostic incluant des pré-conisations de mise en oeuvre),

- aide aux études de faisabilité (50 % par l’ADEME, jusqu’à 70 % avec des aides locales ou régionales),

- soutien aux investissements pour les opérations avec GRS : 350 €HT/m2 de capteurs (pour les capteurs couverts par un avis technique et certifiés CSTBat), limité à 40 % pour le secteur concurrentiel, pour les PME, avec le res-pect de la règle des mini-mis, soit moins de 100 000 € d’aide sur 3 ans ; 80 % pour les collectivités.

Nota : ce dispositif est susceptible d’être modifié dès 2006. 

Données techniques

Principe de baseUn capteur solaire thermique (un capteur plan, le capteur le plus utilisé) capte le rayonnement solaire reçu, le stocke dans des systèmes captifs (véranda, serre, faça-de vitrée) ou actifs (chauffe-eau solaire par exemple). Le rayonnement est défini comme l’éclairement énergétique que reçoit une surface horizontale en un temps donné, il peut s’exprimer en Wh/m2.jour. On distingue les applications suivantes : le chauffage (de l’eau, des bâtiments), que nous abordons en détail, le séchage (des récoltes), la réfrigération par absorption pour les bâtiments, la production de très haute température.

Aides Région Ile-de-France ADEME

Bâtiments collectifs et tertiaires

Aides de diffusion (sur le coût HT des

travaux)

Max de 200 €/m2

Max de 350 €/m2

Schéma de principe d’une installation d’eau chaude sanitaire solaire

L’énergie solaire F iche te chnique 1

Fich

e t

ech

niq

ue

1

Ressource énergétique et disponibilitéLa ressource est répartie équitablement sur tous les départements de l’Ile-de-France. Elle varie dans l’année et selon la météorologie. Le gisement solaire s’apprécie à partir de l’énergie solaire incidente (kWh/m2.jour à l’azimut sud à 45°). L’ensoleillement journalier en Ile-de-France varie de 4,40 à 4,55 heures par jour, il varie de 1,15 heures à Strasbourg en décembre à 12,15 heures à Toulon en juillet. À Paris, en moyenne, le rayon-nement horizontal est de 3 200 à 3 400 Wh/m2.jour.

Les capteurs solaires thermiques peuvent être installés partout. Leur meilleur ren-dement correspond à une orientation plein sud (de sud-est à sud-ouest) et une inclinaison de la latitude du lieu (40 à 50°, voire 20 à 60°).

UtilisationPour la production d’eau chaude sani-taire, de chaleur pour le chauffage (grâce à un système solaire combiné comme un plancher solaire direct, PSD®). L’agence-ment des bâtiments sur un Parc d’acti-vité économique, l’architecture bioclima-tique, les équipements du type mur Trombe, etc., utilisent également l’éner-gie solaire de manière captive, pour mini-miser les besoins en énergie de chauf-fage, en éclairage, ou pour capter de l’énergie solaire.

Technique et maturité La production solaire d’eau chaude est une technique mature, couramment utili-sée. Le chauffage des locaux est aussi une technique mature mais moins diffu-sée que le chauffage de l’eau (l’utilisa-

tion d’un plancher basse température sur des bâtiments neufs pour diffuser la cha-leur). La climatisation ou le rafraîchisse-ment solaire est une technique en début de diffusion. Un capteur solaire thermi-que est constitué d’un absorbeur (géné-ralement des plaques noires), en contact avec des tuyaux (généralement en cui-vre), un fluide caloporteur circule dans les tuyaux, captant ainsi le rayonnement solaire. L’absorbeur est placé derrière une vitre et dans un caisson isolé. Via un échangeur, le fluide caloporteur réchauf-fe l’eau chaude sanitaire ou l’eau du cir-cuit de distribution pour le chauffage. Trois systèmes existent : le capteur monobloc (l’eau chaude est stockée directement dans le ballon sous le cap-teur), le capteur à éléments séparés en thermosiphon (l’eau chauffée monte naturellement, par thermosiphon, dans le ballon de stockage, forcément situé plus haut que le capteur), et le capteur à élé-ments séparés à circulation forcée (une pompe assure la circulation de l’eau chauffée jusqu’au ballon de stockage). Ce dernier système est celui à installer pour une utilisation collective. Pour les installations collectives, la garantie de résultats solaires (dont le coût est de l’ordre de 200 €HT/an) vérifie pendant 5 ans que la production solaire de l’installation est au minimum de 90 % de la production calculée par le bureau d’études. Dans le cas contraire, les entre-prises remettent à leur frais l’installation à niveau ou dédommagent le maître d’ouvrage du déficit d’énergie solaire.

Productivité1 m2 de capteur solaire produit 500 kWh/an en Ile-de-France (en moyenne en France de 300 à 700 kWh/an), soit environ 500 douches. Un chauffe-eau solaire permet une économie annuelle de 50 % sur l’éner-gie utilisée (de 40 à 80 % en maison indi-viduelle). Une énergie d’appoint (gaz, fioul, électrique) est nécessaire en France métropolitaine.

Entretien et durée de vieUne visite de maintenance par an est nécessaire. Pour les équipements qui bénéficient des aides de l’ADEME, les garanties sont de 10 ans sur les capteurs et les structures (murs, toitures, étanchéi-té), 5 ans sur le ballon de stockage, 2 ans sur l’électricité, la plomberie. Les durées de vie des capteurs solaires thermiques dépassent en général 15 ans.

Coût d’investissementPour une installation collective, le coût d’investissement, en 2005, est de l’ordre 600 à 700 €HT/m2, comprenant les cap-teurs, les ballons de stockage, la régula-tion, l’installation et l’intégration architec-turale (hors intégration le coût sera un peu plus faible).

Un « kit » de 20 m2 de capteurs solaires thermiques produit environ 10 MWh par an2, pour un coût d’installation de 14 000 €HT, 220 €HT annuel de coût d’exploitation (coût de la GRS et d’une visite d’entretien par an), il évite 5 ton-nes de CO2 par an. Il permet de fournir l’eau chaude d’un restaurant de 105 m2, de 285 m2 de logements ou encore de 1 400 m2 de bureaux.

Coût d’exploitationL’énergie est gratuite. Le coût de fonction-nement de systèmes solaires collectifs ou de chauffe-eau solaires collectifs est fai-ble (une visite de maintenance par an, éventuellement la garantie de résultats solaires), environ 220 € HT par an pour une installation collective. L’eau chaude sanitaire solaire est en concurrence avec l’eau chaude sanitaire gaz et l’eau chaude sanitaire électrique. En coût d’exploita-tion, l’eau chaude sanitaire solaire est compétitive. La rentabilité d’une installa-tion doit être analysée en coût global (investissement et exploitation).

2- La production exacte dépend de la surface des capteurs par rapport aux besoins. 

L’énergie solaire F iche te chnique 1

Fich

e t

ech

niq

ue

1

Parcelle / équipements publics Espaces collectifsélectrique chaleur/froid électrique

éclairage chauffage éclairage publicventilation climatisation signalétique

bureautique eau chaude sanitaire arrosage automatiquechauffage process (chaud) gestion des friches*

eau chaude sanitaire process (froid) revente réseauprocess (froid, chaud)

climatisationéclairage extérieur

signalétiqueenseignes

arrosage automatique, pompagerevente au réseau

* cela correspond au seul usage des biocarburants (colza) produits sur un Parc d’activité économique

Usages possibles

Usages non satisfaits par la technique utilisée

Prix de vente de 100 kWh, en euros3 (valeur août 2005)Electricité, moyenne utilisation, 15 kV – 1 000 kW 6,83Electricité, longue utilisation, 60/90 kV – 10 000 kW 5,28Gaz naturel, tarif B2I, 116 MWh PCS 3,19Gaz naturel, tarif B2S, 1 163 MWh PCS dont 60% en hiver 2,83Gaz naturel, tarif STS, 116 300 MWh PCS sur 250 jours dont 45% en hiver 2,38eau chaude sanitaire solaire, 20 m2 de capteurs 2,20eau chaude sanitaire solaire, 40 m2 de capteurs 1,10

L’électricité photovoltaïqueEnjeuxLe photovoltaïque est une énergie renou-velable facile à intégrer dans les bâti-ments, encore chère à l’investissement, mais on assiste à une baisse régulière des prix des cellules4 et à des progrès sur leur efficacité énergétique. Il n’y a pas de pro-blème de ressource (même si un position-nement judicieux sur les constructions doit être réalisé pour maximiser la produc-tion). La technique, mature, est couram-ment utilisée. Le photovoltaïque peut être utilisé en matériaux de façade et de cou-verture (ce qui diminue son coût d’inves-tissement). Et, par ailleurs, les entreprises sont sensibles à l’aspect prestigieux des façades recouvertes avec du photovoltaï-que. Les aides existent et ont permis de structurer la filière.

Les surfaces installées peuvent être adap-tées aux moyens financiers du maître d’ouvrage. De nombreux projets de réfé-rence, en fonctionnement, peuvent être visités. Une production électrique photo-voltaïque permet d’éviter du CO2, elle n’émet pas de pollution en phase d’utili-sation.L’enjeu est faible en termes d’énergie pro-duite, important en termes d’image, de communication et de sensibilisation. Le photovoltaïque permet (marginalement) d’augmenter l’autonomie énergétique et de respecter les engagements de la France dans le cadre du protocole de Kyoto ainsi que les engagements européens de 21 % de production d’électricité d’origine renou-velable.

UsagesLe tableau ci-dessous repère les usages possibles dans un Parc d’activité économi-que (zone d’activité économique)5.

La climatisation solaire (ou le refroidisse-ment solaire, permettant un gain de 5°C) est une technique en début de diffusion, pour laquelle il y a une concomitance par-faite entre la production et les besoins. La production de froid à partir de capteurs solaires est réalisée grâce à un système de réfrigération à absorption. Ce système produit du froid à partir de l’eau chaude fournie par des capteurs solaires thermi-ques sous vide (des tubes de verre sous vide à l’intérieur desquels se trouve un absorbeur avec un circuit hydraulique, qui capte l’énergie solaire et la transfère au fluide caloporteur). Le vide permet de réduire considérablement les déperditions de chaleur. Ainsi, on obtient des gains de température de 100°C et plus. Les meilleu-res périodes de production sont en phase avec les besoins les plus importants. La plage de puissance des machines à absorption varie de 30 à plus de 1 000 kW, pour un coût de 3 500 €/kW installé.

La production d’eau chaude sanitaire solaire n’a pas de contrainte particulière en termes de réseaux nécessaires, de foncier disponible, etc.

FreinsUn manque de culture technique des acteurs du bâtiment pour dimensionner et mettre en œuvre les systèmes. L’ADEME a mis en place la charte Qualisol pour former les installateurs, afin d’éviter les contre-références. Choisissez un ins-tallateur qualifié.

Facteurs favorisantsLes installations d’eau chaude solaire peuvent être installées à n’importe quel moment de la vie d’un Parc d’activité éco-nomique ou d’un bâtiment, les subven-tions sont intéressantes et permettent d’envisager une rentabilité.

4-  Le numéro 160 de Systèmes Solaires (mars-avril 2004) indique une baisse du coût des panneaux  de 5 % par an depuis 20 ans.

5- Voir également le § p11 – Données techniques - Utilisation

3-  Pour le gaz et l’électricité, source : Prix des énergies, DGEMP, disponible à www.industrie.gouv.fr/energie. Ces valeurs correspondent au prix de vente de l’énergie. Pour l’eau chaude sanitaire solaire, calcul sur la base de 220 € par an de coût de fonctionnement.

L’énergie solaire F iche te chnique 1

10

Fich

e t

ech

niq

ue

1

On distingue trois utilisations : en pro-duction photovoltaïque connectée au réseau, en utilisation ponctuelle (parc-mètre, éclairage, etc.) nécessitant un stockage de l’énergie en batterie, et en site isolé (ce cas ne se rencontrera pas a priori sur un Parc d’activité économique). Une quatrième utilisation apparaît aujourd’hui, en sécurisation du réseau électrique.

Données opérationnelles

Intérêt pour un Parc d’activité économiqueL’image d’une technologie pointue, d’ave-nir et respectueuse de l’environnement, une production d’énergie sans pollution, en participant à la réduction des impacts liés aux consommations d’électricité. Pour les centres sociaux des entreprises, les immeubles de standing, le photovol-taïque contribue à la fois à la réalisation de façades ou de toitures prestigieuses et à la promotion d’une image d’une entreprise soucieuse de l’environnement et du développement durable.

La gestionPour les installations isolées d’usage col-lectif : le gestionnaire du Parc d’activité économique peut être le maître d’ouvra-ge des installations photovoltaïques, il facture le coût d’entretien (essentielle-ment celui des batteries) aux entreprises du Parc. Pour les installations dans un bâtiment, le maître d’ouvrage peut déci-der de l’installation qui est ensuite reven-due ou louée avec le bâtiment, il faut noter qu’une installation photovoltaïque raccordée au réseau ne demande pas d’entretien. L’installation photovoltaïque peut devenir un service au même titre que la gestion des espaces verts.

Quand et comment ?Le tableau ci-après présente les phases de vie d’un Parc d’activité économique pendant lesquelles les énergies renouve-lables peuvent être utilisées.

Programmation du ParcEtudes d’aménagementEtudes de bâtimentGestion du ParcRéhabilitation du Parc

Une condition d’installation est l’absence d’ombre (« masques ») sur les modules. Des modules photovoltaïques peuvent être installés une fois les bâtiments construits et la zone aménagée, mais leur prise en compte dès la conception du Parc facilitera leur intégration et réduira les coûts : les modules photovoltaïques peuvent s’installer en surimposition ou à la place de toiture, façade, pare-soleil... Ils participent alors à la construction du bâtiment (tuiles solaires, éléments de façades, pare-soleil).

Comme pour l’eau chaude sanitaire solai-re, une installation photovoltaïque peut être rendue obligatoire ou fortement inci-tée à différents moments de la vie d’un Parc d’activité économique : - l’aménageur décide des VRD, de l’éclai-

rage. L’utilisation de photovoltaïque pour de l’éclairage, de la signalisation, des abribus doit donc être décidée à la phase d’aménagement,

- dans le règlement de ZAC (zone d’amé-nagement concer tée), qui peut s’appuyer sur le PADD (projet d’aména-gement et de développement durable) ou le PLU (plan local d’urbanisme) si la commune a inscrit des objectifs pour les énergies renouvelables dans ces documents, pour demander un pour-

centage de production à partir des énergies renouvelables,

- dans le cahier des charges de cession des terrains, sous forme de recomman-dations ou d’exigences contractuelles,

- dans le programme des bâtiments.

AidesNota : informations basées sur -  le document de synthèse « Les aides régionales pour des projets contribuant à la réduction d’émissions de gaz à effet de serre », réalisé par la délégation régionale Ile-de-France de l’ADEME, l’ARENE Ile-de-France et la Région Ile-de-France (1/12/2003), 

-  les aides de la Région seront révisées et élargies en 2006,

-  les informations disponibles sur le site de l’ADEME (18/10/2005). 

Il faut bien noter que ces programmes d’aides sont susceptibles d’évoluer, et que leur attribution est décidée au cas par cas, après l’instruction technique des demandes.

Taux maximum d’aideLe photovoltaïque bénéficie d’aides à la diffusion, régionale, nationale et euro-péenne, pour diminuer le coût d’investis-sement de 50 à 80 %.

Aides Région Ile-de-France ADEME

Aides de démonstration (sur le coût HT des travaux)

20 %Max de

200 €/m2

2,8 €/Wc en raccordé réseau (6,1 €/Wc pour

une sécurisation du réseau),

plafonné à 40 % du montant total pour le secteur concurrentiel

Pour la diffusion du solaire photovoltaï-que, la Région Ile-de-France accorde une aide de 20 % maximum sur le coût HT des travaux, aux collectivités locales et aux organismes parapublics (société d’écono-mie mixte de construction, d’aménage-ment et de services, dans le cadre d’une délégation de service public, d’une convention de mandat ou d’une conces-sion d’aménagement d’une ZAC, établisse-ments publics d’aménagement, etc.).

L’ADEME aide les investissements à hau-teur de 2,8 €/Wc en production raccordée réseau (6,1 €/Wc pour une installation de sécurisation du réseau) et 40 % pour le secteur concurrentiel, avec un bonus éven-tuel. La règle des minimis (moins de 100 000 € d’aide sur 3 ans) s’applique au secteur concurrentiel. Hors réseau, pour les collectivités et le grand public, en régime FACE (fond d’amortissement des charges d’électrification), les aides ADEME et FACE atteignent 95 %, en régime urbain, les aides de diffusion sont de 40 % du coût HT des travaux.

Données techniques

Principe de baseLes modules photovoltaïques produisent de l’électricité par conversion de l’énergie du soleil, via l’excitation d’électrons. La production photovoltaïque d’électricité est une technique mature.

11

L’énergie solaire F iche te chnique 1

12

Fich

e t

ech

niq

ue

1

Ressource énergétique et disponibilitéLe rayonnement solaire est disponible partout, à condition qu’il n’y ait pas de masque sur le panneau photovoltaïque (masque naturel comme une montagne ou artificiel comme une construction).

Utilisation- En connecté réseau, les modules

produisent de l’électricité, qui est soit utilisée directement, soit revendue au réseau électrique :

• dans le seul système actuel de reven-te des kWh, la rentabilité économique est atteinte au bout d’une quinzaine d’années (avec un taux d’aide de 70%),

• avec le développement des certificats verts et du marché de l’électricité d’origine renouvelable, la rentabilité économique devrait augmenter en sup-posant que le marché se développe,

• les modules photovoltaïques peuvent s’installer en surimposition ou à la place de toiture, façade, pare-soleil... Ils participent alors à la construction du bâtiment (tuiles solaires, éléments de façades, pare-soleil),

- Pour sécuriser un approvisionnement pour un site sensible :

• l’installation photovoltaïque vient en complément de l’al imentation réseau ; elle comprend des batteries, pour satisfaire les besoins en cas de défaillance du réseau électrique,

• l’installation doit être associée à une démarche de MDE (maîtrise de la demande d’électricité), lors de la conception des installations et du choix des équipements, pour limiter la puissance de l’équipement à installer et la consommation d’élec-tricité,

- En utilisation ponctuelle, pour des points isolés (éclairage, signalisation, parcmètre, abribus, le pompage) :

• le photovoltaïque est souvent plus intéressant économiquement que l’uti-lisation de piles ou le raccordement au réseau (en particulier en zones urbaines très denses) car il évite la ré-intervention sur les réseaux,

- En site isolé, pour de l’autoconsomma-tion, les modules produisent de l’élec-tricité, directement consommée, mais le plus souvent stockée dans un parc de batteries,

- Sur les Parcs d’activité économique, dans la plus grande majorité des cas, la revente au réseau est plus intéres-sante économiquement.

Technique et maturitéLa production photovoltaïque d’électri-cité est une technique mature. La produc-tion en site isolé est largement diffusée, la production en connecté au réseau est en développement, la sécurisation photovoltaïque du réseau est au début de la diffusion. Les fabricants travaillent sur un doublement des rendements des modules photovoltaïques (25 % au lieu de 11 à 15 %). Des équipements photovoltaïques de différentes natures ont été développés : pour de l’éclairage, des parcmètres, de la signalisation... Des modules s’intégrant architecturale-ment sont proposés par les fabricants (tuiles solaires, pare-soleil, etc.).

ProductivitéEn France, 1 m2 produit environ 80 à 120kWh/an. 10 m2, environ 1 kWc, produi-sent en moyenne 800 à 1 200 kWh/an.kWc. On peut retenir que 1 kWc produit 1 100 kWh/an.

Entretien et durée de vieEn site isolé ou en sécurisation réseau, il faut vérifier l’état de charge des batte-ries. En installation raccordée au réseau, il n’y a pas de maintenance à part un net-toyage éventuel des panneaux selon le site. La durée de vie des modules est de 30 ans, des batteries de 8 à 10 ans, des onduleurs de 15 ans.

Coût d’investissementPour une installation raccordée au réseau de 1 kWc, l’investissement est de 7 000 €HT (5 à 9 €/Wc selon la taille du système6). L’investissement dans une ins-tallation sécurisée raccordée au réseau, comprenant le parc de batteries, est de 11 700 €HT/kWc (14 000 €TTC).

Coût d’exploitationLe coût de fonctionnement est nul pour une installation raccordée au réseau. En installation sécurisée raccordée au réseau, il faut remplacer les batteries tous les 10 ans, soit un coût de 150 €HT par an.

Tarif de rachatPour les installations neuves raccordées au réseau : 15,25 Cts€/kWh. Ce tarif est indexé d’un coefficient de (0,95 exposant n) où n est le nombre d’années. Pour 2003 n=1. (Arrêté du 13 mars 2002 fixant les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations utilisant l’énergie radiative du soleil JO du n° 62 du 13 mars 2002). Un contrat est signé avec EDF pour le rachat. EDF refuse de racheter le cou-rant des installations d’occasion7.

Durée des contratsL’arrêté du 13 mars 2002 fixe la durée des contrats de rachat d’électricité à 20 ans.

FreinsLe coût à l’installation, le manque de culture technique des acteurs du bâtiment pour la mise en œuvre.

Facteurs favorisantL’image d’une énergie renouvelable propre, contribuant au développement durable. En cas de revente du courant, l’investissement subventionné est amorti sur une durée inférieure à la durée de vie des équipements (de l’ordre d’une dizaine d’années8).

Source• Délibération énergie, Conseil régional Ile-de-France, juin 2001

6-   Source : Systèmes Solaires N°160, mars-avril 20047-   Une installation photovoltaïque revendue est considérée comme une installation d’occasion et EDF  

ne rachète pas le courant produit.8-   Source : Systèmes Solaires N° 160, mars - avril 2004

1�

2

2

F iche te chnique 2

L’énergie éolienne

1�

Fich

e t

ech

niq

ue

2

la France (Protocole de Kyoto, production d’électricité d’origine renouvelable).L’électricité produite est en général entiè-rement revendue au réseau9.

UsagesLe tableau ci-dessous repère les usages possibles dans un Parc d’activité économique.

RepèresL’Atlas éolien francilien a été réalisé par l’ARENE et la délégation Ile-de-France de l’ADEME. Il présente une cartogra-phie du potentiel éolien en Ile-de-France et une cartographie des sites favora-bles. Ce dernier est évalué à environ 700 MW. Il est consultable à l’ARENE et à l’ADEME Ile-de-France.

RepèresL’étude Arene, Ademe « Eolien et zones d’activités économiques (ZAE ) » a iden-tifi é une quinzaine de zones ayant un potentiel éolien suffi sant (> 220 W/m2) et répondant favorablement aux pré-requis techniques et réglementaires. La quinzaine de sites identifi és représente un potentiel de l’ordre de 30 MW.

RepèresLa Loi de programme fi xant les orienta-tions de la politique énergétique (Loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005) met en place des « zones de développement éolien », qui devront être défi nies par le préfet, sur proposition de la ou des communes concernées (en particulier selon le périmètre de covisibilité des éoliennes), ou d’un établissement public de coopération intercommunale. Ces zones doivent défi nir des périmètres d’installation des éoliennes, ainsi que la puissance installée minimale et maxi-male. Ces zones devront être défi nies d’ici juillet 2007. Jusqu’à cette date, la réglementation actuelle s’applique.

EnjeuxLa production d’électricité d’origine éolienne est une électricité «propre», n’émettant pas de gaz à effet de serre durant la phase d’exploitation. Elle per-met d’augmenter l’autonomie énergéti-que et de respecter les engagements de

9- Nous ne traitons pas ici de l’autoconsommation

La production d’électricité grâce au vent est une technique de valorisation des énergies renouvelables adaptée à la plupart des Parcs d’activité économique d’Ile-de-France situées dans des zones de vent favorables.

La Région Ile-de-France a mis en place le Comité régional de l’éolien, « pour la mise en œuvre harmonieuse, équilibrée et raisonnée de l’énergie éolienne sur le territoire francilien. (…) il doit garantir un développement cohérent de l’éolien à tra-

vers notamment la réalisation d’un schéma régional et d’une charte des bon-nes pratiques que devront respecter les acteurs de la fi lière » (La lettre ARENE N°7, déc 2003). Ce comité est animé par l’ARENE.

Parcelle / équipements publics Espaces collectifsélectrique chaleur/froid électrique

éclairage chauffage éclairage publicventilation climatisation signalétique

bureautique eau chaude sanitaire arrosage automatiquechauffage process (chaud) gestion des friches*

eau chaude sanitaire process (froid) revente réseauprocess (froid, chaud)

climatisationéclairage extérieur

signalétiqueenseignes

arrosage automatique, pompagerevente au réseau

* cela correspond au seul usage des biocarburants (colza) produits sur un Parc d’activité économique

Usages possibles

Usages non satisfaits par la technique utilisée

1�

L’énergie éolienne F iche te chnique 2

1�

Fich

e t

ech

niq

ue

2

Données opérationnelles

Intérêt pour un Parc d’activité économiqueLes intérêts sont multiples, en termes d’image et de retombées économiques : image et affichage d’un positionnement (participation au développement des énergies renouvelables et à l’autonomie énergétique, image citoyenne), valorisa-tion d’une ressource locale, création de ressources, vente de certificats verts.

La gestionLa collectivité, l’aménageur peuvent être maître d’ouvrage, mais le projet peut se développer de manière privée.

Quand et comment ?Le tableau ci-après présente les phases de vie d’un Parc d’activité économique pendant lesquelles les énergies renouve-lables peuvent être utilisées.

Programmation du ParcEtudes d’aménagementEtudes de bâtimentGestion du ParcRéhabilitation du Parc

Des éoliennes ont été installées sur des Parcs d’activité économique partielle-ment occupés, comme à Donzère, aussi théoriquement, l’installation d’éoliennes est possible n’importe quand dans l’amé-nagement d’un Parc d’activité économi-que, mais une décision au moment de la création de la zone permet de sélectionner le meilleur emplacement, du point de vue du potentiel en vent et des éventuelles nuisances, de minimiser les travaux de la phase de chantier. A Donzère, les éolien-nes ont permis à la zone de s’étendre, via un effet d’image positif.

AidesNota : informations basées sur -  le document de synthèse « Les aides régionales pour des projets contribuant à la réduction d’émissions de gaz à effet de serre », réalisé par la délégation régionale Ile-de-France de l’ADEME, l’ARENE Ile-de-France et la Région Ile-de-France (1/12/2003), 

-  les aides de la Région seront révisées et élargies en 2006,

-  les informations disponibles sur le site de l’ADEME (18/10/2005). 

Il faut bien noter que ces programmes d’aides sont susceptibles d’évoluer, et que leur attribution est décidée au cas par cas, après l’instruction technique des demandes.

Taux maximum d’aide

Aides Région Ile-de-France

Aides aux opérations de démonstration, pour le petit et le

moyen éolien (sur le coût HT des travaux)

20 %

La Région Ile-de-France accorde une aide à l’éolien de 20 % sur le coût HT des travaux, pour les collectivités locales et les organismes parapublics (société d’économie mixte de construction, d’aménagement et de services, dans le cadre d’une délégation de service public, d’une convention de mandat ou d’une concession d’aménagement d’une ZAC, d’établissements publics d’aménagement, etc.). Les autres aides existantes se présentent sous forme de tarif de rachat. Le tarif de rachat permet de développer un projet rentable économiquement, si la vitesse moyenne minimale annuelle du vent est de 6 m/s à 60 m de haut. Ce tarif de rachat est censé assurer la rentabilité

des projets retenus. Concrètement, la réa-lisation de projets se heurte à la lourdeur du montage du projet (les différentes demandes d’autorisation, les études d’im-pacts), à l’opposition du voisinage ainsi qu’à une rentabilité économique encore faible.

Données techniques

Principe de baseUn aérogénérateur, couramment appelé éolienne, utilise l’énergie du vent pour produire de l’électricité. Il est constitué généralement de deux ou trois pâles, récupérant l’énergie cinétique du vent, d’une nacelle et d’un mat.

Ressource énergétique et disponibilitéLa ressource est une énergie de flux, disponible ponctuellement dans l’espace (sur les zones ventées) et dans le temps (le régime des vents varie annuellement et quotidiennement). Pour l’Ile-de-France, un atlas éolien existe (cf. Repères supra).

UtilisationIl faut distinguer la production d’électricité par le petit éolien (des turbines de quelques dizaines à quelques centaines de watts, en site isolé ou en auto- consommation), le moyen éolien (< 1 MW) et le grand éolien (une ou plusieurs éolien-nes d’une puissance totale supérieure à 1 MW, pour une production revendue au réseau).

1�

L’énergie éolienne F iche te chnique 2

1�

Fich

e t

ech

niq

ue

2

Technique et maturité La filière est mature. Les constructeurs travaillent sur des machines de plus en plus puissantes et de moins en moins bruyantes. Sur une zone d’activité, jus-qu’à 1 MW, le courant produit peut être transporté par une ligne de 20 kV. Une éolienne (> 600 kW) a une emprise au sol de 25 à 50 m2 (voire 100 m2, pour les plus puissantes, soit 2 à 3 MW ; mais le plus souvent le béton est enterré à 1 m de profondeur et il n’y a au sol que l’emprise du mat).

ProductivitéLa productivité est fonction du cube de la vitesse du vent, entre 2 000 et 4 000 kWh/kW installé. Compte tenu des tarifs actuels de rachat, en dessous de 2 000 h de vent par an, une éolienne n’est pas rentable. Des éoliennes démarrent avec un vent de 4 ou 5 m/s, mais les meilleures productivités demandent un vent minimal de 7 à 8 m/s. La disponibilité annuelle d’une éolienne est de 98 %. Une éolienne produit en trois mois l’énergie consommée pour sa fabrication, son installation, sa mainte-nance et son démantèlement.

Entretien et durée de vieL’entretien, qui est limité, peut être sous-traité. La durée de vie est de 20 ans pour les pâles, de plus de 25 ans pour les autres composants.

Coût d’investissementIl est de l’ordre de 800 à 1 000 €/kW, réparti typiquement ainsi : éolienne 75 %, raccor-dement électrique 10 %, génie civil 8 %,

levage-transport 4 %, ingénierie 3 %10.

Coût d’exploitationDe 10 à 40 €/kW, soit de 1 à 4 % du coût d’investissement, pour l’entretien, les taxes, la location des terres, etc11.

Tarif de rachatTarif de rachat : (arrêté du 8 juin 2001), le tarif de rachat est de 8,38 Cts€/kWh pendant 5 ans, puis de 3,05 à 8,38 Cts€/kWh pendant 10 ans selon les sites (les sites les moins ventés bénéficient des tarifs les plus élevés).

Durée des contratsL’arrêté du 8 juin 2001 fixe la durée des contrats de rachat d’électricité à 15 ans.

FreinsLe changement de réglementation, avec la création des zones de développement éolien (ZDE) dans la Loi de programme fixant les orientations de la politique énergétique (Loi n°2005-781 du 13 juillet 2005), crée une difficulté supplémentaire pour l’implantation d’un projet éolien, liée au temps de mise en place de ce nouveau zonage. Cette incertitude est de nature à empêcher le développement de nouveaux projets, de peur qu’ils ne se situent sur une zone non éligible pour l’implantation d’éoliennes. C’est le cadre préexistant à cette Loi qui s’applique jus-qu’en juillet 2007. On voit apparaître localement des oppo-sitions aux éoliennes. Si les machines les plus vieilles, et paradoxalement les moins puissantes, étaient bruyantes, à titre d’exemple aujourd’hui, à 250 m,

le bruit d’une éolienne est généralement de 45 dB (plus qu’un murmure, soit 20 dB, moins que le bruit de l’intérieur d’une maison, soit 50 dB ou que celui d’un bureau, soit 70 dB).

Les enquêtes auprès de riverains des éoliennes concluent à une bonne ou une très bonne acceptabilité des éoliennes. L’implantation des éoliennes est très enca-drée : réglementation par rapport au bruit à respecter, intégration paysagère et, selon la puissance, réalisation d’une déclaration de travaux, demande d’un permis de construire, rédaction d’une notice ou d’une étude d’impact.

Les études préalables, outre les études techniques et de potentiel, sont lourdes : déclaration de travaux pour les éoliennes de moins de 12 m de haut, sinon demande de permis de construire avec notice d’impact (éolienne dont la hauteur du mat est inférieure à 50 m) ou étude d’impact avec enquête publique (éolienne dont la hauteur du mat est supérieure à 50 m).

Pour l’implantation, il est nécessaire de prendre en compte la réglementation en vigueur (cf. code de la santé publique, décret 95-408 du 18/04/95) : l’émergence de bruit ne doit pas dépasser 5 dB(A) le jour et 3 dB(A) la nuit.

Facteurs favorisantsLancé par le gouvernement en 1996 avec un objectif de 250 à 500 MW à l’horizon 2005, le programme Éole 2005 s’est arrêté en 2000. La Loi de modernisation et de développement du Service public de l’élec-tricité (loi n° 2000-108 du 10 février 2000) a fixé un nouveau cadre juridique : pour les installations de moins de 12 MW, l’obli-gation est faite à EDF et aux distributeurs non nationalisés d’acheter l’électricité pro-duite, selon des modalités et un tarif fixé par voie réglementaire. Des objectifs sont clairement affichés au niveau national : 6 000 MW en 2007 et 10 000 MW en 2010 dont 1/3 en off-shore. Les éoliennes génè-rent des revenus locaux significatifs : taxe professionnelle (de l’ordre de 10 000 €

pour une éolienne de 1 MW), location des terrains (de 1 000 à 1 500 €/MW en moyenne), entretien.

Sources•  Eolien et zones d’activités économiques (ZAE), EED, pour l’ARENE et l’ADEME Ile-de-France, avec la collaboration de l’IAURIF, rapports des phases 1 et 2, juin 2003

•  Filières de production décentralisée d’électricité, Sigma consultants, pour l’ADEME

•  Des éoliennes dans votre environnement? 6 fiches pour mieux comprendre les enjeux, ADEME, CLER, avril 2002

•  Evaluation du gisement éolien francilien, EED 

pour l’ARENE-l’ADEME Ile-de-France, 2002

10-  Des éoliennes dans votre environnement ?  6 fiches pour mieux comprendre les enjeux, ADEME, CLER, avril 2002

11- Idem

1�

F iche te chnique 3

Produire de l’ électricité à partir de l’eau

20

Fich

e t

ech

niq

ue

3

La production d’électricité grâce à la force de l’eau est possible grâce à deux techniques principales : le turbinage d’eau sur cours d’eau (ou retenue), le turbinage d’eau sur conduite. Ces techniques de valorisation des énergies renouvelables peuvent être utilisées dans la plupart des Parcs d’activité économique d’Ile-de-France bénéfi ciant de ressources hydrauliques intéressantes.

La petite hydrauliqueEnjeux

Intérêt environnementalLa petite hydraulique permet une produc-tion d’électricité locale d’origine renouvelable, sans émission de gaz à effet de serre, durant la phase d’exploitation. Elle permet d’augmen-ter l’autonomie énergétique et de respecter les engagements de la France (Protocole de Kyoto, production d’électricité d’origine renouvelable).

UsagesLe tableau ci-dessous repère les usages possibles dans un Parc d’activité économique.

Données opérationnelles

Intérêt pour un Parc d’activité économiqueLe coût de l’électricité produite est compétitif, la rentabilité économique est généralement assurée. La gestion et la maintenance à assurer sont très faibles.

La gestionLa collectivité, l’aménageur, une entreprise propriétaire d’une parcelle avec une chute ou une ancienne installation, peuvent être maître d’ouvrage, mais le projet peut se développer de manière privée (un investis-seur investit sur la zone dans une centrale hydraulique).

Quand et comment ?Le tableau ci-après présente les phases de vie d’un Parc d’activité économique pen-dant lesquelles les énergies renouvelables peuvent être utilisées.

Programmation du ParcEtudes d’aménagementRéhabilitation du Parc

Le développement est possible à tous les stades de développement du Parc d’activité économique. Suivant la puissance installée et le réseau électrique disponible sur le site, le renforcement du réseau sera ou ne sera pas nécessaire.Pour un Parc d’activité économique neuf, une production potentielle hydraulique peut être identifi ée lors des études préalables ; le diagnostic et les études sur site doivent identifi er si une ressource existe, si elle est suffi sante, si des droits d’eau (donnant les autorisations d’exploitation) sont connus. Selon les premières conclusions, une étude de faisabilité peut ensuite être conduite, dans le cadre des études d’aménagement de ZAC (zone d’aménagement concerté), ou ultérieurement, si cet aménagement est reporté dans le temps.

Parcelle / équipements publics Espaces collectifsélectrique chaleur/froid électrique

éclairage chauffage éclairage publicventilation climatisation signalétique

bureautique eau chaude sanitaire arrosage automatiquechauffage process (chaud) gestion des friches*

eau chaude sanitaire process (froid) revente réseauprocess (froid, chaud)

climatisationéclairage extérieur

signalétiqueenseignes

arrosage automatique, pompagerevente au réseau

* cela correspond au seul usage des biocarburants (colza) produits sur un Parc d’activité économique

Usages possibles

Usages non satisfaits par la technique utilisée

21

Produire de l’ électricité à partir de l’eau F iche te chnique 3

22

Fich

e t

ech

niq

ue

3

Pour un Parc d’activité économique existant, en cours de commercialisation, si une ressource hydraulique est identi-fiée, il faut de la même manière l’évaluer, évaluer les autorisations à demander, puis réaliser une étude de faisabilité.

AidesNota : informations basées sur -  le document de synthèse « Les aides régionales pour des projets contribuant à la réduction d’émissions de gaz à effet de serre », réalisé par la délégation régionale Ile-de-France de l’ADEME, l’ARENE Ile-de-France et la Région Ile-de-France (1/12/2003), 

-  les aides de la Région seront révisées et élargies en 2006, 

-  les informations disponibles sur le site de l’ADEME (18/10/2005). 

Il faut bien noter que ces programmes d’aides sont susceptibles d’évoluer, et que leur attribution est décidée au cas par cas, après l’instruction technique des demandes.

Taux maximum d’aide

Aides Région Ile-de-France

Aides aux opérations de démonstration (sur le coût HT des travaux)

20 %

Pour la petite hydraulique, la Région Ile-de-France accorde une aide de 20 % sur le coût HT des travaux, aux collectivités locales et aux organismes parapublics (société d’économie mixte de construc-tion, d’aménagement et de services, dans le cadre d’une délégation de service public, d’une convention de mandat ou d’une concession d’aménagement d’une ZAC, établissements publics d’aménage-ment, etc.).

Données techniques

Principe de baseOn utilise l’énergie potentielle de l’eau qui coule entre deux niveaux d’un cours d’eau ou d’un barrage pour produire de l’électricité (pour le turbinage des eaux dans une conduite, reportez-vous à la fiche spécifique).

Ressource énergétique et disponibilitéLa ressource est disponible ponctuelle-ment, en fonction du débit et du relief. Elle dépend également des aménagements existants sur les cours d’eau (barrage au niveau des écluses et des anciens mou-lins). Elle peut varier également dans l’année selon le régime des cours d’eau, elle peut être régulée lors d’exploitation en barrage.

UtilisationDe quelques watts à plusieurs dizaines (voire centaines...) de MW. En autocon-sommation ou en revente au réseau.Production d’électricité, en auto-consom-mation (avec un éventuel stockage de l’électricité dans des batteries) ou en revente à EDF (l’analyse économique permet d’identifier le choix le plus inté-ressant économiquement, qui dépend des variations du débit de la ressource hydraulique dans l’année). En présence d’une chute, d’un ancien barrage ou d’un moulin, les développeurs du Parc d’activité économique doivent réaliser une étude de pré-faisabilité, même sommaire, pour évaluer la faisabilité réglementaire et l’intérêt éco-nomique d’une production d’électricité hydraulique. La principale difficulté d’une installation hydraulique est en effet l’ob-

tention des autorisations administratives d’exploitation de la ressource.

Technique et maturité La filière est mature. L’hydroélectricité est la première source d’énergie renouvelable pour la production de l’électricité en France (15 %). Différentes turbines sont disponibles selon le débit et la vitesse de la ressource.

ProductivitéVariable selon le cours d’eau (le ratio de production de 5 000 kWh/kW installé peut être retenu en première approche).

Entretien et durée de vie La maintenance est faible sur ce type d’installation. La durée de vie est de plusieurs dizaines d’années.

Coût d’investissementDe 900 à 3 000 € /kW, mais ce coût varie fortement selon le génie civil à réaliser.

Coût d’exploitationFaible. Le coût de production du kWh est de l’ordre de 0,03 €/kWh.

Tarif de rachatTarif de rachat : (arrêté du 25 juin 2001), le tarif de rachat est de 5,49 à 6,1 Cts€/kWh selon la puissance, avec une prime comprise entre 0 et 1,52 Cts€/kWh en hiver selon la régularité de la production.

Durée des contratsL’arrêté du 25 juin 2001 fixe la durée des contrats de rachat d’électricité à 20 ans.

FreinsL’écosystème de la rivière doit être pré-servé : des passes à poisson doivent être installées. Les autorisations (droits d’eau) pour les nouvelles installations sont très difficiles à obtenir, celles des installations existantes doivent être prouvées12.

Facteurs favorisantsL’existence d’un ancien barrage ou d’un ancien moulin sur un site est un facteur favorable.

Sources•  Filières de production décentralisée d’électricité, Sigma consultants, pour l’ADEME

12-   Deux cas se présentent : il existe une preuve d’existence légale datant d’avant 1789 (actes notariés, documents à la DDE, aux archives départementales), qui décrit l’installation hydraulique, ou il existe un règlement d’eau. Dans ce cas, le site peut être équipé tel qu’il est décrit (en cas de règlement d’eau, il faut respecter les droits et contraintes acquis pendant que le site n’était pas exploité).

2�

Produire de l’ électricité à partir de l’eau F iche te chnique 3

2�

Fich

e t

ech

niq

ue

3

Données opérationnelles

Intérêt pour un Parc d’activité économiqueLe coût de l’électricité produite est compétitif, la rentabilité économique est généralement assurée. La gestion et la maintenance à assurer sont très faibles.

La gestionGénéralement l’installation est décidée, mise en œuvre et gérée par le propriétaire de la conduite.

Quand et comment ?Le tableau ci-après présente les phases de vie d’un Parc d’activité économique pendant lesquelles les énergies renouve-lables peuvent être utilisées.

Programmation du ParcEtudes d’aménagementRéhabilitation du Parc

La turbine peut être installée n’importe quand dans la vie de la conduite (construc-tion, rénovation, en cours d’utilisation). C’est en général l’utilisateur propriétaire de la conduite qui exploite la turbine (société d’eau potable ou d’assainisse-ment par exemple).

AidesNota : informations basées sur -   le document de synthèse « Les aides régionales 

pour des projets contribuant à la réduction d’émissions de gaz à effet de serre », réalisé par la délégation régionale Ile-de-France de l’ADEME, l’ARENE Ile-de-France et la Région Ile-de-France (1/12/2003), 

-   les aides de la Région seront révisées et élargies en 2006,

-   les informations disponibles sur le site de l’ADEME (18/10/2005). 

Il faut bien noter que ces programmes d’aides sont susceptibles d’évoluer, et que leur attribution est décidée au cas par cas, après l’instruction technique des demandes.

Taux maximum d’aide

Aides Région Ile-de-France

Aides aux opérations de démonstration (sur le coût HT des travaux)

20%

Pour la petite hydraulique, la Région Ile-de-France accorde une aide de 20 % sur le coût HT des travaux, aux collectivités locales et aux organismes parapublics (société d’économie mixte de construc-tion, d’aménagement et de services, dans le cadre d’une délégation de service public, d’une convention de mandat ou d’une concession d’aménagement d’une ZAC, d’établissements publics d’aménage-ment, etc.).

Turbinage d’eau sur conduite

EnjeuxProduction d’électricité d’origine renou-velable, sans émission de gaz à effet de serre, durant la phase d’exploitation. Elle permet d’augmenter l’autonomie énergétique et de respecter les engage-ments de la France (Protocole de Kyoto, production d’électricité d’origine renou-velable).Le turbinage d’eau sur une conduite d’ad-duction d’eau, usée ou potable, produit de l’électricité, via une turbine, en utili-sant l’énergie potentielle du dénivelé et le débit.

UsagesLe tableau ci-après repère les usages possibles dans un Parc d’activité écono-mique.

Parcelle / équipements publics Espaces collectifsélectrique chaleur/froid électrique

éclairage chauffage éclairage publicventilation climatisation signalétique

bureautique eau chaude sanitaire arrosage automatiquechauffage process (chaud) gestion des friches*

eau chaude sanitaire process (froid) revente réseauprocess (froid, chaud)

climatisationéclairage extérieur

signalétiqueenseignes

arrosage automatique, pompagerevente au réseau

* cela correspond au seul usage des biocarburants (colza) produits sur un Parc d’activité économique

Usages possibles

Usages non satisfaits par la technique utilisée

2�

Produire de l’ électricité à partir de l’eau F iche te chnique 3

2�

Fich

e t

ech

niq

ue

3

Données techniques

Principe de baseUtilisation de l’énergie potentielle de l’eau qui coule entre deux niveaux (alti-tudes) d’une conduite (d’eaux potables, usées ou épurées). Le brise-charge est remplacé par une turbine produisant de l’électricité.

Ressource énergétique et disponibilitéLa ressource est disponible ponctuelle-ment. Elle est fonction du dénivelé (H), du débit (Q) et de sa régularité. La puis-sance (P, exprimée en kW) peut s’estimer dans un premier temps par la formule P = 7 Q H / 1000.

UtilisationPour de la production d’électricité, en autoconsommation, ou en revente au réseau.

Technique et maturité La filière est mature. Les turbines ne demandent que peu d’entretien.

ProductivitéSelon la taille de la conduite, le dénivelé et le débit, à partir de quelques dizaines de Watts. 1 kW produit en moyenne 7,884 MWh par an pour un fonctionnement de 90 % du temps.

Entretien et durée de vieLa maintenance est très faible sur ce type d’installation. La durée de vie de l’installation est de plusieurs dizaines d’années.

Coût d’investissementLe coût d’1 kW est d’environ 915 €.

Coût d’exploitationFaible à très faible. Le coût de production du kWh est de l’ordre de 0,03 €/kWh (valeur de la fiche hydraulique).

Tarif de rachatTarif de rachat : (arrêté du 25 juin 2001) le tarif de rachat est de 5,49 à 6,1 Cts€/kWh selon la puissance, avec une prime comprise entre 0 et 1,52 Cts€/kWh en hiver selon la régularité de la production (données pour l’hydraulique classique).

Durée des contratsL’arrêté du 25 juin 2001 fixe la durée des contrats de rachat d’électricité à 20 ans (données pour l’hydraulique classique).

FreinsL’absence de dénivelé ou un faible débit sont des facteurs défavorables.

Facteurs favorisantsNormalement, il n’y a pas besoin d’autori-sation. L’absence d’impact écologique sur la faune et la flore, l’absence d’émission de gaz à effet de serre et de production de déchets nucléaires sont des arguments en faveur de la production d’électricité via le turbinage sur conduite.

2�

F iche te chnique 4

La géothermie

2�

Fich

e t

ech

niq

ue

4

La production d’énergie grâce au sous-sol est possible si les conditions de ressources, de réseaux et de besoins sont réunies.

Repères

En 1996, le Comité régional de géother-mie d’Ile-de-France a été créé par l’ADEME et l’ARENE Ile-de-France, pour constituer un lieu d’échange et de réfl exion pour les différents acteurs de la fi lière et pour travailler sur les aspects techniques. Un plan de relance de la géothermie est actuellement mis en oeuvre, par l’ARENE, l’ADEME et le BRGM. Ce plan comprend des études du sous-sol, pour préciser la cartographie de la ressource, un plan de sensibilisa-tion et d’information (avec l’édition d’un bulletin sur la géothermie deux fois par an), un vade-mecum pour le développe-ment et les conditions de développe-ment (fi nancières et juridiques) de la géothermie par les collectivités territo-riales. Les conventions ont été signées mi 2003 et les études sont en cours de réalisat ion. Le site Internet www.geothermie-perspectives.fr informe de l’avancement de ce plan.

EnjeuxLimiter les émissions de gaz à effet de serre et la production de déchets nucléai-res, utiliser une ressource renouvelable locale.

UsagesLe tableau ci-après repère les usages possibles dans un Parc d’activité économique.

Données opérationnelles

Intérêt pour un Parc d’activité économiqueL’image, l’autonomie

La gestionLes entreprises ou activités du Parc d’activité économique ont sans doute intérêt à être clients du gestionnaire de l’équipement, qui leur vend de la chaleur, sous forme de MWh. Les communes en charge du Parc d’activité économique peu-vent aussi être en charge de l’installation géothermique. Les collectivités ont joué un rôle important dans le développement des opérations en Ile-de-France, elles ont souvent été maître d’ouvrage, elles ont pris aussi un rôle dans la gestion des exploitations. Les formes juridiques retenues sont variables (commune seule, syndicat intercommunal ou mixte, société

d’économie mixte). Quelques sociétés de droit privé sont également concessionnaires (délégation de service public) ou proprié-taires d’installations.

En l’Ile-de-France, l’AGEMO (association des maîtres d’ouvrage en géothermie) a pour objet d’étudier les problèmes communs aux maîtres d’ouvrage publics, pour la géothermie, et de développer toutes les actions susceptibles de résou-dre ces problèmes. Elle permet l’échange d’informations, l’analyse des problèmes techniques, réglementaires, fi nanciers, ainsi que l’organisation d’actions commu-nes (appels d’offres, expositions, vidéo...) et la promotion de la géothermie.

Quand et comment ?Le tableau ci-après présente les phases de vie d’un Parc d’activité économique pendant lesquelles les énergies renouve-lables peuvent être utilisées.

Parcelle / équipements publics Espaces collectifsélectrique chaleur/froid électrique

éclairage chauffage éclairage publicventilation climatisation signalétique

bureautique eau chaude sanitaire arrosage automatiquechauffage process (chaud) gestion des friches*

eau chaude sanitaire process (froid) revente réseauprocess (froid, chaud)

climatisationéclairage extérieur

signalétiqueenseignes

arrosage automatique, pompagerevente au réseau

* cela correspond au seul usage des biocarburants (colza) produits sur un Parc d’activité économique

Usages possibles

Usages non satisfaits par la technique utilisée

2�

La géothermie F iche te chnique 4

�0

Fich

e t

ech

niq

ue

4

Programmation du ParcEtudes d’aménagementRéhabilitation du Parc

Pour un Parc d’activité économique neuf, la phase de diagnostic des études préa-lables identif iera et qualif iera les ressources disponibles sur ou à proximité du site, et en particulier les ressources géothermales : distance au réseau exis-tant, possibilités de densifier ce réseau, coût de l’énergie vendue, etc. Ensuite l’investisseur aménageur décide, lors des études d’aménagement, des VRD. C’est donc à ce moment-là qu’il doit décider de doter ou pas la zone d’un réseau de chaleur, si une ressource proche a été identif iée. Le règlement de la ZAC confirmera ce choix, par une incitation de raccordement au réseau de chauffage géothermique.

Il faut noter qu’un réseau de chaleur peut être créé dans une zone déjà urbanisée.Aussi un Parc d’activité économique peut être relié à un réseau de chaleur n’importe quand dans son existence, mais le rac-cordement à la conception permet de limiter les frais.

AidesNota : informations basées sur -   le document de synthèse « Les aides 

régionales pour des projets contribuant à la réduction d’émissions de gaz à effet de serre », réalisé par la délégation régionale Ile-de-France de l’ADEME, l’ARENE Ile-de-France et la Région Ile-de-France (1/12/2003), 

-   les aides de la Région seront révisées et élargies en 2006,

-   les informations disponibles sur le site de l’ADEME (18/10/2005). 

Il faut bien noter que ces programmes d’aides sont susceptibles d’évoluer, et que leur attribution est décidée au cas par cas, après l’instruction technique des demandes.

Taux maximum d’aide

Extension de réseaux de chaleur

AidesRégion Ile-de-France

ADEME

Bâti ancien

Aides aux opérations

de diffusion (sur le coût

HT des travaux)

20 % (avec

plafond d’aide

200 €/tC évitée)

40 % (avec

plafond d’aide

400 €/tC évitée)

Bâti neuf

Aides aux opérations

de diffusion (sur le coût

HT des travaux)

20 % 40 %

tC = tonne de Carbonne

La Région Ile-de-France aide les opéra-tions de diffusion pour le bâti ancien à hauteur de 20 % (avec un plafond d’aide de 200 €/tC évitée). Pour le bâti neuf, l’aide aux opérations de démonstration est de 20 %, sur le coût HT des travaux, aux collectivités locales et aux autres organismes parapublic s (société d’économie mixte de construction, d’amé-nagement et de services, dans le cadre d’une délégation de service public, d’une convention de mandat ou d’une conces-sion d’aménagement d’une ZAC, d’établissements publics d’aménage-ment, etc.). Les aides de l’ADEME, pour l’extension des réseaux de chaleur existants sont les aides à la diffusion de 40 %, pour le grand public, les collectivités locales et le tertiaire, plafonnées à 400 €/tC évi-tée.

Données techniques

Principe de baseLa géothermie repose sur le principe de l’exploitation de la chaleur de la Terre. L’accroisse-ment de la température dans le sous-sol est en moyenne de 3°C par 100 m (gradient géo-thermal), mais dans les zones instables (les frontières des plaques lithosphériques) et même dans certaines zones stables ce gradient peut atteindre des valeurs bien plus élevées (jusqu’à 50°C). L’énergie est utilisée en réseaux de chaleur, pour le chauffage de bâtiments, de serres, de l’eau chaude sanitaire, ou pour produire de l’électricité.

Ressource énergétique et disponibilitéLa ressource géothermale se caractérise par sa température :- La géothermie haute température (ou

haute énergie), produisant des fluides à des températures supérieures à 150°C (sous forme de vapeur ou de mélange eau-vapeur), utilisée généralement pour la production d’électricité,

- La géothermie moyenne température (ou moyenne enthalpie), produisant des flui-des à une température entre 90 et 150°C.La production d’électricité est possible, par l’intermédiaire d’un fluide organi-que,

- La géothermie basse température (ou basse enthalpie), produisant des fluides à une température inférieure à 90°C. La production d’électricité n’est pas pos-sible et les usages thermiques (produc-tion de chaud ou de froid) constituent la forme d’exploitation de cette ressource.

La ressource est disponible ponctuelle-ment, dans les régions volcaniques ou de magmatisme récent, les bassins sédimen-taires contenant un fluide géothermal plus ou moins chaud (50 à 10°C, entre 1 000 et 2 000 m de profondeur, comme pour le bassin parisien), des régions plissées ou faillées, des zones de socle cristallin avec des roches chaudes sèches. Dans la suite de cette fiche, nous ne parlerons que de géothermie basse température.

En Ile-de-France, la géothermie concerne prioritairement les départements de Seine-et-Marne (77), de l’Essonne (91) et du Val-de-Marne (94). La nappe du Dogger alimente une quarantaine d’installations géothermiques de chauffage urbain, pour des logements ou des bâtiments tertiaires (29 sites dans le Dogger ont produit 105 ktep en 2003 pour 137 000 logements). L’eau de la nappe est corrosive et doit être réinjectée dans le sous-sol. C’est une res-source basse température (de 50 à 85°C). À court terme, il n’est pas attendu de nou-velles installations mais l’optimisation des installations existantes, soit un développe-ment pour 30 000 équivalent-logements ou 25 ktep annuelles.

�1

La géothermie F iche te chnique 4

�2

Fich

e t

ech

niq

ue

4

UtilisationDans le cas d’une ressource à basse tem-pérature (< 90°C), comme en Ile-de- France, un puits de production capte l’eau chaude (le fluide primaire) dans le sous-sol, qui soit remonte naturellement soit est pompée en surface où son pas-sage dans un échangeur permet de réchauffer un fluide secondaire. Celui-ci est distribué pour le chauffage (ou l’eau chaude sanitaire) ou transmet lui-même sa chaleur à un troisième fluide. Si le fluide primaire est trop salin pour que l’eau soit rejetée en surface ou utilisée, un puits de ré-injection le rejette en sous-sol. Dans le cas d’une ressource à haute température (> 90 °C, ce qui n’est pas le cas de l’Ile-de-France), il est pos-sible de produire de l’électricité. Les collectivités ont joué un rôle important dans le développement des opérations en Ile-de-France ; elles ont souvent été maîtres d’ouvrage, elles ont pris aussi un rôle dans la gestion des exploitations.

En Ile-de-France, l’utilisation est donc la production de chaleur, grâce à un réseau de chaleur, pour le chauffage, l’eau chau-de sanitaire, les process.

La présence d’une ressource à proximité ou d’un réseau doit amener les déve-loppeurs du Parc d’activité économique à s’interroger sur l’intérêt de son utilisation. La réalisation d’une installation de géo-thermie sera facilitée si un réseau distri-buant la chaleur d’origine géothermique existe à proximité de la zone, si le nombre d’utilisateurs à raccorder est élevé.

Technique et maturité C’est une technique mature, ayant fait ses preuves en Ile-de-France.

ProductivitéLe débit pompé est calculé en fonction du nombre d’équivalents logements à chauffer.

Entretien et durée de vieL’entretien des puits d’Ile-de-France a été un souci au début des installations, car l’eau est corrosive. Cette difficulté a été levée avec l’injection d’inhibiteurs de corrosion dans les puits. Les puits instal-lés en Ile-de-France fonctionnent depuis plus de 40 ans.

Coût d’investissementLe coût d’investissement élevé (les deux puits, le réseau de chaleur) rend l’inves-tissement difficile, en dehors d’aides signif icatives des pouvoirs publics. Le coût d’un doublet de forage en Ile-de-France est estimé en moyenne à 3,05 M€, le coût de la chaufferie est en moyenne de 0,21 M€/MW (pour une chaudière fuel, il est de 0,11 M€/MW). La création d’un réseau de chaleur revient en moyenne de 457 à 915 €/ml, selon la puissance installée13.

Coût d’exploitationLes données ci-dessous sont des exem-ples pour l’Ile-de-France. Le coût moyen du MWh géothermique (sortie échangeur) est de 12,00 €/MWh (le gaz naturel en appoint revient à 26,07 €/MWh, le fioul domestique à 33,84 €/MWh). Un exemple de prix de revient du MWh géothermique distribué est 25,08 €/MWh.

Tarif de rachatLa tarification de la chaleur à l’utilisateur tient compte de la consommation d’éner-gie et de la puissance souscrite. (Nota : pour la production d’électricité, le tarif de rachat (arrêté du 13 mars 2002) est de 7,62 Cts€/kWh, avec une prime à l’effica-cité énergétique comprise entre 0 et 0,3 Cts€/kWh).

Durée des contratsL’arrêté du 13 mars 2002 fixe la durée des contrats de rachat d’électricité à 15 ans.

FreinsLe coût d’investissement élevé (qui néces-site de disposer d’un réseau de chaleur pour bien amortir l’investissement), le coût des emprunts, et ses variations, peuvent créer de réelles difficultés aux installations.

Facteurs favorisantL’Ile-de-France bénéficie d’un retour sur expérience.

Sources•  Potentiel de développement régional de la maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables, ARENE, Mai 2000

•  La géothermie une énergie d’avenir, une réalité en Ile-de-France, ARENE, ADEME, BRGM,  mai 1998

13-  Qualité environnementale des bâtiments, manuel à l’usage de la maîtrise d’ouvrage et des acteurs du bâtiment, Tribu, pour l’ADEME, juin 2003,

��

F iche te chnique 5

La biomasse

��

Fich

e t

ech

niq

ue

5

La présence de ressources en biomasse, d’un réseau de chaleur ou de besoins de chaleur sont autant de facteurs favorables pour étudierla production d’énergie à partir de la biomasse. On distingue le bois et les déchets de bois, la méthanisation, la paille et les biocarburants.

UsagesLe tableau ci-dessous repère les usages possibles dans un Parc d’activité.

Données opérationnelles

Intérêt pour un Parc d’activité économiqueLe coût du combustible bois livré en chauf-ferie est 2 à 3 fois inférieur aux combusti-bles fossiles, il présente sur le long terme une réelle stabilité, que n’ont pas les combustibles fossiles. Une chaufferie bois permet de valoriser certains déchets (de l’industrie du bois, d’emballage, de palet-tes, des déchets d’élagage, sous-produits de l’exploitation forestière par exemple).

La présence d’une ressource à proximité (en particulier de déchets) doit amener les développeurs du Parc d’activité économi-que à s’interroger sur l’intérêt et les moyens de son utilisation. L’utilisation du bois peut être laissée au choix de chaque entreprise ou organisée dés la conception du Parc d’activité économique, grâce à un

de réseau de chaleur, concernant toutes les entreprises, ou seulement quelques-unes. La phase de diagnostic (études préalables) ou les phases d’aménagement sont les phases les plus adaptées au choix d’un réseau de chauffage bois, lors de l’implantation des VRD et de la disposition des bâtiments. Cette phase-là peut être celle du choix des entreprises qui vont s’installer sur la zone : l’installation d’en-treprises avec des process industriels demandant de la chaleur régulièrement sur l’année doit amener à s’interroger sur l’intérêt d’une cogénération ( production d’électricité et de chaleur), si possible au bois.

Des cas d’installation de chaufferie bois dans une zone déjà commercialisée exis-tent aussi, comme la chaufferie bois de la zone industrielle de Bressuire qui alimente 8 entreprises et s’est installée sur une zone déjà occupée. Un bâtiment spécifi -

Bois et déchets de boisEnjeuxLes enjeux liés à la biomasse sont nom-breux : les émissions de CO2 résultant de sa combustion sont nulles, car elles cor-respondent au carbone capté lors de la croissance des végétaux. En substitution à des combustibles fossiles, le bois per-met d’éviter le rejet d’environ une tonne de CO2 par tonne de bois consommée. On peut également noter la valorisation des déchets de bois, la diminution du coût d’élimination des déchets de bois, l’entretien de la forêt, la création d’em-plois locaux.

Parcelle / équipements publics Espaces collectifsélectrique chaleur/froid électrique

éclairage chauffage éclairage publicventilation climatisation signalétique

bureautique eau chaude sanitaire arrosage automatiquechauffage process (chaud) gestion des friches*

eau chaude sanitaire process (froid) revente réseauprocess (froid, chaud)

climatisationéclairage extérieur

signalétiqueenseignes

arrosage automatique, pompagerevente au réseau

* cela correspond au seul usage des biocarburants (colza) produits sur un Parc d’activité économique

Usages possibles

Usages non satisfaits par la technique utilisée

��

La biomasse F iche te chnique 5

��

Fich

e t

ech

niq

ue

5

que doit être prévu pour la chaufferie, ainsi que pour le stockage.

La gestionLa collectivité ou l’aménageur peuvent être maîtres d’ouvrages, mais le projet peut se développer de manière privée. La gestion de l’installation peut être assurée par le maître d’ouvrage, s’il dispose d’un service technique, ou sous-traitée à une entreprise spécialisée. Son coût doit être intégré dans le coût du kWh.

Quand et comment ?Le tableau ci-après présente les phases de vie d’un Parc d’activité économique pendant lesquelles les énergies renouve-lables peuvent être utilisées.

Programmation du ParcEtudes d’aménagementEtudes de bâtimentRéhabilitation du Parc

La phase d’études préalables, avec le diagnostic du site, et la phase des étu-des d’aménagement sont les plus propi-ces au choix d’un réseau de chaleur au bois, d’une installation de cogénération : elles permettent de localiser la chaufferie dans son environnement, par rapport aux futurs bâtiments à desservir, de minimi-ser les coûts liés au VRD, aux canalisa-tions, de prévoir les accès des camions pour livrer le combustible, etc.

Pour le chauffage au bois d’un bâtiment, à partir d’une chaufferie centrale, la pha-se programme est celle où le maître d’ouvrage peut étudier ou demander une chaufferie bois.

Mais une chaufferie bois, un réseau ou un mini-réseau de chaleur au bois, une cogénération peuvent s’installer en rem-placement d’une chaufferie existante, sur une zone déjà équipée, moyennant des travaux de VRD, génie civil et réseaux, le raccordement de bâtiments sur le réseau. Ce n’est pas évidemment le cas idéal, mais ce n’est pas non plus rédhibitoire. On peut considérer que le coût sera sen-siblement celui d’une chaufferie neuve (cf. supra), la surface nécessaire pour une chaufferie bois et pour le stockage du combustible demandant souvent de reconstruire la chaufferie existante.

AidesNota : informations basées sur -  le document de synthèse « Les aides régionales pour des projets contribuant à la réduction d’émissions de gaz à effet de serre », réalisé par la délégation régionale Ile-de-France de l’ADEME, l’ARENE Ile-de-France et la Région Ile-de-France (1/12/2003), 

-  les aides de la Région seront révisées et élargies en 2006,

-  les informations disponibles sur le site de l’ADEME (18/10/2005). 

Il faut bien noter que ces programmes d’aides sont susceptibles d’évoluer, et que leur attribution est décidée au cas par cas, après l’instruction technique des demandes.

La Région Ile-de-France accorde une aide sur le coût HT des travaux, aux collectivités locales et aux organismes parapublics (société d’économie mixte de construction, d’aménagement et de services, dans le cadre d’une délégation de service public, d’une convention de mandat ou d’une concession d’aménagement d’une ZAC, éta-blissements publics d’aménagement, etc.). L’ARENE, en partenariat avec l’ADEME, pro-pose, outre l’accompagnement des maîtres d’ouvrage à la mise en œuvre des projets, le « Conseil Energie Bois », pour les bâti-ments existants ou neufs de plus de 1 000 m2, alimentés par une chaufferie centralisée. Cet outil présente au maître d’ouvrage l’utilisation du bois en chauffe-ries automatisées, et évalue, pour un site donné, l’intérêt économique et environne-mental d’une chaufferie bois.

Données techniques

Principe de baseL’énergie du bois et des déchets de bois est récupérée pr incipalement par combustion, pour des usages de chaleur (et la production d’électricité par cogéné-ration), la récupération par gazéification est aussi envisageable à terme, le gaz produit alimentant ensuite une turbine à

gaz ou un moteur pour production d’électricité et de chaleur.

Ressource énergétique et disponibilitéLe bois et les déchets de bois sont des ressources, qui se stockent, pouvant être transportées sur le lieu de production d’énergie. La ressource en bois est en croissance en France. Sa mise à disposi-tion peut prendre différentes formes, bûches, plaquettes, granulés (sciure compactée), broyats de bois de rebut, sciures, écorces...

UtilisationProduction de chaleur (et/ou de vapeur) en combustion sous chaudière, production combinée chaleur-électricité en cogénéra-tion. Dans un Parc d’activité économique, la production sera plutôt collective qu’individuelle : une chaufferie centrale pour un bâtiment ou un ensemble de bâti-ments, reliés entre eux par un (mini) réseau.

Technique et maturité La filière est mature et largement diffusée pour la production de chaleur et de vapeur chez les industriels. Quelques industriels utilisent également la cogénération, qui est peu diffusée hors industrie.

Taux maximum d’aide

Aides Région Ile-de-France ADEME

Chaufferie et réseaux de chaleur

Aides aux opérations de diffusion (sur le coût HT des travaux)

20%30% (avec plafond d’assiette selon

le bois consommé)

Extension de réseaux de chaleur existants

Aides aux opérations de diffusion (sur le coût HT des travaux)

20%(plafond d’aide

de 200 €/tC évitée)

40% (plafond d’aide de 400 €/tC évitée)

tC = tonne de Carbonne

��

La biomasse F iche te chnique 5

��

Fich

e t

ech

niq

ue

5

ProductivitéLe PCI (pouvoir calorifi que inférieur, en MWh/tonne) est variable : • de 4,4 à 4,7 MWh/t pour les granulés

(humidité de 5 à 10 %), • 3,3 à 3,9 pour les plaquettes forestières

sèches (20 à 30 % d’humidité), • 2,8 à 3,3 pour les plaquettes forestières

vertes ou plaquettes de bois d’élagage (40 à 50 % d’humidité),

• 2,2 à 3,3 pour les plaquettes de scierie type palette et bois d’emballage (15 à 20 % d’humidité),

• 3,3 à 3,9 pour le broyat de bois de rebut (20 à 40 % d’humidité),

• 1,6 à 2,8 pour les sciures de scierie et les écorces broyées (40 à 60 % d’humi-dité)14.

Entretien et durée de vieEn général, un contrat de maintenance est souscrit pour les installations collec-tives. La durée de vie pour les chaudiè-res, les installations de cogénération, est de 15 ans minimum.

Coût d’investissementL’investissement (incluant le génie civil) dépend de la puissance de la chauffe-rie15 : • de 100 à 500 kW, de 380 à 535 €HT/kW

installé, • de 500 kW à 1 MW, de 275 à 425 €HT/kW, • 1 MW, de 230 à 305 €HT/kW. • Le coût des réseaux de chaleur varie de

150 à 300 €HT le mètre linéaire (hors raccordement chez les abonnés).

Coût d’exploitationLe coût du combustible est compétitif : la plaquette forestière a un coût moyen de 1,5 à 2 Cts€/kWh, les granulés de bois de 2 à 3,5 Cts€/kWh, le bois d’élagage, les écorces sont très compétitives, ce bois a un coût moyen de 1 Cts€/kWh. Pour l’habitat individuel, la DGEMP retient un coût de 1,75 Cts€/kWh. Identi-fi er précisément des coûts de P2 (entre-tien maintenance) et P3 (renouvellement gros entretien) est plus diffi cile et doit être réalisé projet par projet. Au global, le coût du kWh utile bois est inférieur d’environ 10 % au kWh utile gaz ou fi oul (amortissement des aides à l’investisse-ment compris).

Tarif de rachatLe tarif de rachat allemand du kWh élec-trique bois en cogénération est de 10 Cts€/kWh. En France, l’arrêté du 16 avril 2002 assure un tarif de rachat de 4,9 Cts€/kWh, avec une prime à l’effi ca-cité énergétique comprise entre 0 et1,2 Cts€/kWh. Pour la chaleur, le coût de vente dépend de chaque chaufferie.

Durée des contratsLes contrats peuvent atteindre des durées de 12 ou 15 ans, à la fois pour l’approvisionnement et la revente de chaleur. Pour la vente d’électricité, l’arrêté du 16 avril 2002 fi xe la durée des contrats de rachat d’électricité à 15 ans. Mais la valo-risation économique de la cogénération dépend des débouchés pour la chaleur,

aussi il est important de réaliser des ins-tallations de cogénération sur des réseaux de chaleur ou auprès d’industriels ayant des besoins de chaleur toute l’année.

FreinsL’énergie bois souffre d’une image de technologie rétrograde alors que ces ins-tallations sont entièrement automatisée, de la complexité de l’approvisionnement avec le nécessaire transport du combusti-ble, d’investissements plus lourds que les énergies fossiles. Le manque de culture de l’utilisation de l’énergie bois, une trop faible structuration de la fi lière bois et une concurrence sans pitié, voire déloyale des énergies de réseau (f ioul et gaz, qui n’hésitent pas à aider fortement les investissements dans leurs systèmes de chauffage, ce que ne peuvent pas faire f inancièrement les constructeurs de chaufferies bois).Au-dessus de 2 MW une chaufferie est soumise à déclaration, au-dessus de 10 MW à autorisation.

Facteurs favorisantsL’énergie bois présente un bilan en CO2

nul : le CO2 émis à la combustion est celui capté lors de la croissance. L’obligation de traiter les déchets non ultimes est un argument favorisant la valorisation éner-gétique des déchets de bois. Trop souvent encore, les déchets de bois sont brûlés à l’air en générant pollutions et CO2 (sans récupération d’énergie). L’utilisation de l’énergie bois participe également à la gestion des espaces (elle évite la ferme-ture des espaces naturels et la diminution de la biodiversité). Une tep (tonne équiva-lent pétrole) consommée crée 2 à 4 fois plus d’emplois que le gaz ou le fi oul.

14-  Le bois d’élagage ou de forêt a une humidité de 45 %, le bois forestier stocké plus d’un an, une humidité de 20 %, de même que le bois de rebut issu de palette. Source : données Rhonalpénergie-Environnement, communication AERE. 

15-  Qualité environnementale des bâtiments, manuel à l’usage de la maîtrise d’ouvrage et des acteurs du bâtiments, ADEME, réalisé par TRIBU, 2003

Sources•  Potentiel de développement régional de la maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables, documentation interne ARENE, mai 2000

•  Proposition de Programme Régional Bois Energie, ARENE, mars 2000

Repères

La ressource est connue grâce aux études de l’ARENE. Le gisement de bois de rebut (emballage, déchets de chantiers, élagage, sous-produits de l’industrie du bois), mobilisa-ble immédiatement ou à moyen terme, était évalué à 350 kt/an en 1995, 50 kt sont effectivement utilisées, 300 000 ton-nes sont donc disponibles soit l’équiva-lent de 105 ktep.

Le gisement en bois issu de forêts non exploitées est de 150 ktep/an, le gisement en sous-produits d’exploitation forestière de 13,3 ktep. Cette ressource concerne la grande couronne (77-Seine-et-Marne prin-cipalement avec plus de 133 000 hectares boisés, 91-Essonne, 78-Yvelines, une par-tie du 95-Val-d’Oise, qui totalise à peu près autant de surfaces boisées que le 77). Le potentiel des cultures ligno-cellulosi-ques sur les surfaces en jachère d’Ile-de-France est estimé à 235 ktep.

��

La biomasse F iche te chnique 5

�0

Fich

e t

ech

niq

ue

5

Données opérationnelles

Intérêt pour un Parc d’activité économiqueLa valorisation de déchets et la produc-tion de biogaz, la promotion d’une image « verte ».La présence d’une ressource en déchets organiques à proximité du Parc d’activité économique, ou d’un industriel produisant des effl uents chargés en matières organi-ques, doit amener les développeurs du Parc d’activité économique à s’interroger sur l’intérêt de leur valorisation. Dans le cas d’un Parc d’activité économique en création, si les entreprises susceptibles de s’installer produisent des déchets métha-nisables, il faut prévoir cette possibilité dés la phase d’études préalables dans le règlement de ZAC (zone d’aménagement concerté). Dans tous les cas, il est important de s’in-téresser au devenir de ces déchets (valo-risation locale) ou traitement sur plate-forme de méthanisation, compostage exis-tante.

La gestionGénéralement, une société devra gérer l’installation de méthanisation. Une instal-lation de capacité de traitement de 20 000 à 35 000 tonnes emploie généralement de 5 à 7 personnes.

Quand et comment ?Le tableau ci-après présente les phases de vie d’un Parc d’activité économique pendant lesquelles les énergies renouve-lables peuvent être utilisées.

Programmation du ParcEtudes d’aménagementEtudes de bâtimentRéhabilitation du Parc

AidesNota : informations basées sur -  le document de synthèse « Les aides régionales pour des projets contribuant à la réduction d’émissions de gaz à effet de serre », réalisé par la délégation régionale Ile-de-France de l’ADEME, l’ARENE Ile-de-France et la Région Ile-de-France (1/12/2003), 

-  les aides de la Région seront révisées et élargies en 2006,-  les informations disponibles sur le site de l’ADEME (18/10/2005). 

Il faut bien noter que ces programmes d’aides sont susceptibles d’évoluer, et que leur attribution est décidée au cas par cas, après l’instruction technique des demandes.

Méthanisation

RepèresEn Ile-de-France, 20 usines d’incinéra-tion des ordures ménagères valorisent de l’énergie (10 en cogénération, 3 en chaleur pour des réseaux de chauffage urbain, 5 en électricité), 5 centres d’en-fouissement technique (CET) font l’objet d’une valorisation partielle ou totale du biogaz à hauteur de 60 ktep (électrique ou thermique). 10 à 15 ktep supplémen-taires pourraient être valorisées sur 10 sites de production (CET). Le potentiel de méthanisation des déchets ménagers est estimé à 25 ktep à court terme (5 à 7 ans), 100 à 250 ktep à moyen terme (5 à 20 ans).

Sources : étude ARENE/ADEME/Gaz de France et étude ARENE/ORDIF

EnjeuxLa méthanisation est avant tout un pro-cédé de traitement des déchets. Un de ses sous-produits, le biogaz, constitue une énergie renouvelable dont la com-bustion (et la transformation du méthane qu’il contient en CO2) est neutre pour la production de CO2. En effet, le CO2 pro-vient de carbone stocké par photosyn-thèse par la matière organique. La métha-nisation permet de recycler et de resti-tuer aux sols la matière organique (via le digestat) qu’utilisent les cultures, en évi-tant les gaz à effet de serre produits par le compostage ou la décharge.

UsagesLe tableau ci-dessous repère les usages possibles dans un Parc d’activité écono-mique.

Parcelle / équipements publics Espaces collectifsélectrique chaleur/froid électrique

éclairage chauffage éclairage publicventilation climatisation signalétique

bureautique eau chaude sanitaire arrosage automatiquechauffage process (chaud) gestion des friches*

eau chaude sanitaire process (froid) revente réseauprocess (froid, chaud)

climatisationéclairage extérieur

signalétiqueenseignes

arrosage automatique, pompagerevente au réseau

* cela correspond au seul usage des biocarburants (colza) produits sur un Parc d’activité économique

Usages possibles

Usages non satisfaits par la technique utilisée

�1

La biomasse F iche te chnique 5

�2

Fich

e t

ech

niq

ue

5

Taux maximum d’aide

Aides (sur le coût HT des travaux)

Région Ile-de-France ADEME

Production électrique seule

Opération de démonstration exemplaire

20 %Complément éventuel aux

incitations tarifaires

Energie thermique

Opération de démonstration exemplaire

20 % A voir au cas par cas

CogénérationOpération de démonstration

exemplaire20 %

Complément éventuel aux incitations tarifaires

La Région Ile-de-France aide les opéra-tions de démonstration de valorisation énergétique du biogaz, en méthanisation et en centre d’enfouissement, à hauteur de 20 % sur le coût HT des travaux, pour les collectivités locales et les organismes parapublics (syndicats mixtes de produc-tion de chaleur, syndicats de traitement des ordures ménagères, établissements publics d’aménagement, etc.).

L’ADEME aide à l’investissement plus spécifiquement certains secteurs, comme l’agro-alimentaire, pour la valorisation énergétique du biogaz : -20 à 30 % pour les opérations exem-

plaires, -30 % (40 %) pour les PMI pour les

opérations de démonstration.

Données techniques

Principe de baseLa méthanisation (ou digestion ou encore fermentation anaérobie) est un procédé biologique de dégradation de la matière organique en l’absence d’oxygène par des micro-organismes, dans un digesteur ou méthaniseur, qui produit du biogaz. Le biogaz comprend environ 35 % de CO2 et 60 % de méthane, qui peut ensuite être utilisé comme du gaz naturel : en production d’électricité (turbine à gaz), en production de chaleur (chaudière), pour une utilisation en carburant (biogaz carburant). La matière organique dégra-dée peut être issue de déjections anima-les, de boues de station d’épuration des eaux, d’effluents industriels, de déchets ménagers et assimilés, etc. Selon sa pro-venance et sa composition, la matière organique digérée peut être valorisée comme fertilisant. Des normes existantes ou en cours d’élaboration permettent de classer les différents niveaux de com-post.

Ressource énergétique et disponibilitéLa ressource est disponible ponctuelle-ment, mais elle peut être transportée sur le lieu de production d’énergie. On peut distinguer trois types de ressources biogaz en fonction du mode de traitement : - biogaz issu de décharges, qui émettent

du méthane, qui doit être capté (arrêté du 9 septembre 1997 relatif aux déchar-ges existantes),

- biogaz issu de la partie organique (c’est-à-dire fermentescible) des déchets ména-gers et assimilés, industriels et commer-ciaux, traité en digesteur,

- biogaz issu du traitement anaérobie des effluents d’assainissement ou industriels en station d’épuration.

UtilisationElectricité et/ou chaleur, biogaz carburant, réinjection dans le réseau gaz naturel (la ré-injection est à l’étude en France, quel-ques expériences ont été réalisées aux Pays-Bas et en Suisse).

Technique et maturité La filière est mature depuis plusieurs années (plus de 80 unités de méthanisa-tion des déchets ménagers et assimilés sont en fonctionnement à ce jour), même si la dif fusion pour certains déchets (résidus agricoles) est encore limitée.

��

La biomasse F iche te chnique 5

��

Fich

e t

ech

niq

ue

5

ProductivitéLa méthanisation d’une tonne de déchets fermentescibles fournit en moyenne 75 m3 de méthane, ou encore 132 m3 de biogaz/t, soit 830 kWhPCS*/t16. Le biogaz présente un PCI (pouvoir calorif ique inférieur) variant de 4 à 5 kWh/Nm3 s’il est issu d’un centre d’enfouissement technique à 7 kWh/Nm3 s’il vient d’une station d’épuration (PCI de 6 kWh/Nm3 pour un gaz d’un digesteur d’ordures ménagères ou assimilé, 6,8 kWh/Nm3 pour un biogaz de distillerie). * PCS (Pouvoir Calorifique Supérieur)

Entretien et durée de vieLa maintenance doit être assurée par un personnel spécifiquement formé (diffé-remment selon que l’on est dans une décharge ou une installation de méthani-sation). La durée de vie de l’installation est au minimum de 15 à 20 ans.

Coût d’investissementIls sont spécifiques à chaque type d’ex-ploitation, selon les variantes techniques retenues. L’étude ARENE/ORDIF (Quelle place pour la méthanisation des déchets organiques en Ile-de-France ? ) retient, à partir de l’analyse d’une vingtaine d’ins-tallations principalement allemandes, un coût de 7 M€ pour une capacité de 20 000 tonnes à 25 M€ pour une capa-cité de 120 000 tonnes par an. Les coûts sont très dispersés autour de ces valeurs moyennes.

Coût d’exploitationDe même, les coûts d’exploitation sont spécifiques à chaque site : l’étude ARENE/ORDIF (Quelle place pour la méthanisa-tion des déchets organiques en Ile-de-France ? ) retient un coût d’exploitation (compris les amortissements, non com-pris la collecte sélective, la gestion des refus de tri et les recettes), un coût de 70 €/t pour une unité de 20 000 t et 55 € pour une unité de 120 000 t.

L’usine de méthanisation de boues d’épuration de Seine-Aval, qui produit de l’électricité à partir de biogaz, fournit un kWh à 0,0107 € (hors investissement). La production d’électricité sur le CET (centre d’enfouissement technique) de Soignolles-en-Brie a un temps de retour de 4 ans.

Tarif de rachatTarif de rachat de l’électricité : (arrêté du 16 avril 2002), le tarif de rachat est de 4,6 Cts€/kWh avec une prime de 0 à 1,2 Cts€/kWh selon l’efficacité énergéti-que, pour la méthanisation ; de 4,5 à 5 Cts€/kWh avec une prime à l’efficacité énergétique comprise entre 0 et 0,3 Cts€/kWh, pour les déchets ména-gers (excepté le biogaz de décharge).

Durée des contratsL’arrêté du 16 avril 2002 fixe la durée des contrats de rachat d’électricité à 15 ans (pour la méthanisation, les déchets ménagers et le biogaz de décharge).

FreinsSelon les déchets méthanisés, les produits de la méthanisation peuvent comporter des métaux lourds (dans le cas des boues de station d’épuration, par exemple).Il faut bien conduire l’installation de méthanisation, pour que son processus biochimique ne soit pas altéré par la natu-re des déchets, une température froide ou une atmosphère sèche.Il faut développer une source de valorisa-tion locale, car l’injection dans le réseau gaz n’est pour l’instant pas encore possi-ble, les décrets d’application n’étant pas paru17.

Facteurs favorisantsLa méthanisation permet de valoriser des déchets qui, contenant ou produisant du méthane, ont un fort potentiel de gaz à effet de serre (le potentiel de réchauffe-ment du méthane est 21 fois supérieur à celui du CO2). Elle permet de produire une énergie locale et renouvelable. Elle permet de diminuer de 40% la quantité de matière organique à traiter : la méthanisation peut s’insérer dans un pro-cessus complet de traitement.

Sources•  Potentiel de développement régional de la maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables, ARENE, Mai 2000

•  La méthanisation des déchets ménagers et  assimilés, Solagro, ARENE Ile-de-France, Gaz de France et ADEME, 2000

•  La digestion des boues urbaines en Ile-de-France, état des lieux, Solagro, ARENE Ile-de-France, ADEME, Gaz de France et Agence de l’eau Seine-Normandie, 2002

•  La digestion anaérobie des boues urbaines, Solagro, Agence de l’eau Adour-Garonne, 2001

•  Quelle place pour la méthanisation des déchets organiques en Ile-de-France ?, Solagro pour l’ARENE Ile-de-France / l’ORDIF (Observatoire Régional des Déchets d’Ile-de-France), juillet 2003

•  Evaluation du gisement de bois de rebut mobilisable à des fins énergétiques en région Ile-de-France, Forêt énergie France et Planétude pour ARENE/ADEME/CPCU, 1996

•  Biomasse, déchets, environnement en Ile-de-France : éléments d’aide à la décision pour la mise en place d’une politique à l’horizon 2015, INRA, pour l’ARENE, 1997

17-  La Loi n°2003-8 du 3 janvier 2003, relative aux marchés du gaz et de l’électricité et au service public de l’énergie, s’applique « à tous les types de gaz qui peuvent être injectés et transportés de manière sûre dans les réseaux de gaz naturel », donc y compris le biogaz. L’injection de biogaz dans le réseau de gaz naturel est donc bien prévu législativement, mais son cadre réglementaire n’est pas défini. De même, la directive 2003/55/CE  (concernant  des  règles  communes pour  le marché  intérieur  du gaz  naturel  et  abrogeant  la directive 98/30/CE) s’applique « également au biogaz et au gaz issu de la biomasse ou à d’autres types de gaz, dans la mesure où il est techniquement possible de les injecter et de les transporter en toute sécurité dans le réseau de gaz naturel ».16-   La méthanisation des déchets ménagers et assimilés, Solagro, ARENE et ADEME Ile-de-France, GDF, 2000

��

La biomasse F iche te chnique 5

��

Fich

e t

ech

niq

ue

5

Données opérationnelles

Intérêt pour un Parc d’activité économiqueLe kWh issu de la combustion de la paille est compétitif avec les autres énergies : par exemple, le coût du combustible (25 €TTC/MWh19, incluant l’appoint gaz) permet 10 % d’économie sur une solution tout gaz.

Comparée à un chauffage traditionnel (au gaz par exemple), une installation de chauffage (ou de cogénération) à la paille demande de prévoir, sur le Parc d’activité économique :• un espace suffi sant pour les manœuvres

des camions livrant la paille (générale-ment un camion livre 20 t de paille)20,

• un hangar de stockage de la paille, qui doit être dimensionné en fonction de l’autonomie de fonctionnement souhai-tée en hiver et du nombre de livraisons (journalière, 2 ou 3 par semaine, etc.). Le stockage est généralement dimen-sionné sur 4 jours d’autonomie (2 jours de week-end sans livraison et 2 jours où des impondérables empêchent toute livraison). Un bâtiment de 6 X 5 m (sur 2,5 m de haut) permet de stocker 20 t de paille. La paille étant très isolante, elle ne se mouille pas sous les intempé-ries, le hangar de stockage peut être conçu avec un toit sur quatre piliers, éventuellement complété d’un mur du côté des vents dominants.

• Par ailleurs, 20 tonnes de paille fournis-sent 73 MWh, soit le chauffage de 770 m2 de bureaux (ou 600 m2 de commerce) pendant un an.

La gestionLa collectivité, l’aménageur peuvent être maître d’ouvrage, mais le projet peut aussi se développer de manière privée pour une entreprise. L’entreprise (ou les entreprises concernées), ou le gestionnaire de la zone s’il existe, peut gérer lui-même l’installa-tion, sous-traiter ou déléguer.

Quand et comment ?Le tableau ci-après présente les phases de vie d’un Parc d’activité économique pendant lesquelles les énergies renouve-lables peuvent être utilisées.

Programmation du ParcEtudes d’aménagementEtudes de bâtimentRéhabilitation du Parc

Une chaufferie à la paille, un réseau ou un mini-réseau de chaleur à la paille, une cogénération vont imposer des contrain-tes, par exemple pour les camions livrant la paille. Ces contraintes doivent être prises en compte, si possible, aux niveaux des études préalables et d’aménagement, les choix de l’aménageur repris dans le règlement du Parc d’activité économique (en demandant un pourcentage de production d’énergie d’origine renouvela-ble ou le raccordement à un (mini) réseau par exemple). Sinon, le cahier de cession des terrains peut lui aussi inciter, par exemple dans le cahier des charges environnemental, à la production et la consommation d’un pourcentage de pro-duction d’énergie d’origine renouvelable. Enfi n, pour un bâtiment donné, le maître d’ouvrage, s’il n’est pas contraint par le règlement de ZAC (zone d’aménagement

18-  Faisabilité écologique de la valorisation énergétique de la paille en Ile-de-France, Solagro, avec l’Inra, l’ITCF et l’AGPB, pour l’ADEME et l’ARENE Ile-de-France, août 2001

Paille

Repères

L’offi ce public départemental d’HLM de Seine-et-Marne chauffe 250 logements par une chaudière paille de 1,6 MW. L’autonomie, assurée par le stockage, est de 8 jours en plein hiver. L’approvi-sionnement a été contracté (sur une base annuelle) avec un fournisseur local, Paille Service.

EnjeuxLa paille n’émet pas de CO2 à sa combus-tion, tout comme le bois : ce qui est rejeté correspond à ce qui a été stocké lors de la croissance des céréales. Com-paré au gaz naturel ou au fi oul, la paille permet d’éviter l’émission de 0,5 à 1,3 t CO2/t paille utilisée18. Les cendres sont utilisables en amendement agricole.

UsagesLe tableau ci-dessous repère les usages possibles dans un Parc d’activité écono-mique.

19-  Fiche ARENE « 250 logements chauffés à la paille - Villeparisis »20-  M. Guy Coudert, du syndicat des négociants de la paille et du fourrage, considère que la voirie nécessaire 

pour acheminer les pièces de la chaufferie sera suffi sante pour acheminer les camions de paille.

Parcelle / équipements publics Espaces collectifsélectrique chaleur/froid électrique

éclairage chauffage éclairage publicventilation climatisation signalétique

bureautique eau chaude sanitaire arrosage automatiquechauffage process (chaud) gestion des friches*

eau chaude sanitaire process (froid) revente réseauprocess (froid, chaud)

climatisationéclairage extérieur

signalétiqueenseignes

arrosage automatique, pompagerevente au réseau

* cela correspond au seul usage des biocarburants (colza) produits sur un Parc d’activité économique

Usages possibles

Usages non satisfaits par la technique utilisée

��

La biomasse F iche te chnique 5

��

Fich

e t

ech

niq

ue

5

concerté) et le cahier de cession des terrains, peut demander une chaudière fonctionnant à la paille. Pour une chaufferie collective, il faut prévoir le bâtiment correspondant, donc le foncier correspondant, dés le début du projet.

Une chaufferie à la paille, un réseau ou un mini-réseau de chaleur à la paille, une cogénération peuvent s’installer en remplacement d’une chaufferie existante, mais le coût sera moindre si l’installation est conçue dés le début du projet.

AidesNota : informations basées sur -  le document de synthèse « Les aides régionales pour des projets contribuant à la réduction d’émissions de gaz à effet de serre », réalisé par la délégation régionale Ile-de-France de l’ADEME, l’ARENE Ile-de-France et la Région Ile-de-France (1/12/2003), -  les aides de la Région seront révisées et élargies en 2006, -  les informations disponibles sur le site de l’ADEME (18/10/2005). Il faut bien noter que ces programmes d’aides sont susceptibles d’évoluer, et que leur attribution est décidée au cas par cas, après l’instruction technique des demandes.

Taux maximum d’aide

Aucune aide spécifique à la paille n’a été identifiée, mais la paille faisant partie de la biomasse, nous présentons les aides générales pour le bois énergie.

Aides (sur le coût HT des

travaux)

Région Ile-de-France ADEME

Chaufferies et réseaux de chaleur

Aides aux opérations de diffusion

20 %30 % (avec plafond

d’assiette selon le bois consommé)

Extension de réseaux de chaleur existants

Aides aux opérations de diffusion

20 % (plafond d’aide de 200 €/tC évitée)

40 % (plafond d’aide 400 €/tC évitée)

Equipement de collecte, stockage et

conditionnement du bois

Aides aux opérations de démonstration

25 % 30 %

tC = tonne de Carbonne

La Région Ile-de-France accorde une aide sur le coût HT des travaux, aux collectivi-tés locales et aux organismes parapublics (société d’économie mixte de construc-tion, d’aménagement et de services, dans le cadre d’une délégation de service public, d’une convention de mandat ou d’une concession d’aménagement d’une ZAC, établissements publics d’aménage-ment, etc.).

Données techniques

Principe de baseCombustion de la paille pour la production de chaleur.

Ressource énergétique et disponibilitéLa ressource, qui se stocke sous forme de balles de 300, 330 ou 500 kg, est dispo-nible ponctuellement dans les zones céréalières, mais elle est généralement transportée sur le lieu de production d’énergie. 60 % des pailles sont utilisées en Ile-de-France (fourrage, litière, substrats, énergie), 40 % des pailles ne sont pas récoltées et donc enfouies21. Elles représentent 400 000 tonnes/an soit une valorisation énergétique de 140 ktep. D’autres estimations, qui conditionnent le prélèvement de la paille au maintien des taux de matières organiques des sols fran-ciliens, concluent à un potentiel plus fai-ble, de l’ordre de 35 ktep22. Le potentiel est de toute façon suffisant pour structu-rer une filière « paille-énergie ».

UtilisationUtilisation de la paille en chaudière pour la production de chaleur, de vapeur, la cogénération est également possible

Technique et maturité La filière est surtout développée au Dane-mark23 : en 1999, plus de 900 000 tonnes de paille ont été utilisées à des fins éner-gétiques, sous 4 utilisations principales : • plus de 10 000 chaudières « à la ferme »,

typiquement de 50 à 300 kW,• 61 installations de chauffage collectif

alimentant des réseaux de chaleur, d’une puissance moyenne de 3,7 MW,

• 6 centrales de cogénération connectées à des réseaux de chaleur, d’une puis-sance électrique de 2,3 à 28 MWe,

• une centrale électrique de 40 MWe (consommant 120 000 tonnes de paille par an).

En France, en 1992, la paille a produit 24,7 ktep24.

Les acteurs de la f ilière, dont l’AGPB (assemblée générale des producteurs de blé) ont monté un GIE (groupement d’in-térêt économique) entre les filières oléagi-neuses et céréalières, pour la valorisation des produits ligno-cellulosiques, GIE qui propose des diagnostics de disponibilité de la ressource pour les entreprises intéressées par la paille-énergie.

21-  Potentiel de développement régional de la maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables, ARENE, mai 2000, d’après l’étude de l’INRA de 1997 pour l’ARENE, Biomasse, déchets, environnement en Ile-de-France : éléments d’aide à la décision pour la mise en place d’une politique à l’horizon 2015

22-  Etude ARENE/ADEME, par SOLAGRO – INRA – ITCF - AGPB23-  Source Fiche ARENE, Utilisation de la paille pour le chauffage collectif de 250 logements, ARENE Ile-de-

France, décembre 199924-  Les chiffres clés, l’énergie, DGEMP, 1994. Cette information n’apparaît plus dans les publications plus 

récentes des chiffres clés. 

��

La biomasse F iche te chnique 5

�0

Fich

e t

ech

niq

ue

5

ProductivitéPCI (pouvoir calorifi que inférieur) de 0,33 tep/tonne (soit 3,6 MWh/tonne). Un hectare produit en moyenne 3,5 t de paille récoltable. Une balle, comme celles livrées pour le chauffage de 250 loge-ments HLM de Villeparisis, représente 300 kg, soit 1 100 kWh. La paille fournit 6 à 8 fois l’énergie nécessaire à sa pro-duction, ce qui est un très bon ratio (il est de 2 pour le diester).

Entretien et durée de vieUn contrat d’entretien doit être souscrit pour les chaudières pailles. La durée de vie de la chaudière est de 15 ans minimum.

Coût d’investissementLe nombre d’installations étant très faible en France, il est diffi cile d’évaluer un coût du kW installé. Au Danemark, l’investisse-ment (en M€) est estimé ainsi25 : • En chaufferie, investissement de 0,69

(fois) puissance thermique (en MW) exposant 0,67

• En cogénération, investissement de 4,1 (fois) puissance électrique (en MW) exposant 0,85

Coût d’exploitationIl est estimé, pour le P2 (conduite et entretien des équipements) à partir de l’expérience danoise, à 5 % de l’investis-sement26.

A Villeparisis, le coût du kWh de la paille entrée chaudière est de 1,746 Cts€HT (y compris l’enlèvement des cendres).

Tarif de rachatLe tarif de revente de la chaleur est fi xé pour chaque installation par chaque exploitant.

Durée des contratsElle est variable et se négocie au cas par cas.

FreinsLa fi lière n’est pas structurée en France.

Facteurs favorisantsLa ressource est volumineuse (une balle de 300 kg occupe environ 1,1 m3, pour 1,1 MWh). La fi lière paille énergie est créatrice de 3 à 4 fois plus d’emplois locaux que les énergies fossiles, soit 3 à 4 emplois pour 1 000 tep d’énergie consommée.

Sources•  Potentiel de développement régional de la maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables, ARENE, mai 2000 et diverses documentations ARENE (exemples)

CFBT, 1998•  Les chiffres clés, l’énergie, DGEMP, 1994 (publication annuelle)

•  Faisabilité écologique de la valorisation énergétique de la paille en Ile-de-France, Solagro, avec l’Inra, l’ITCF et l’AGPB, pour l’ADEME et l’ARENE Ile-de-France, août 2001

25-  Faisabilité écologique de la valorisation énergétique de la paille en Ile-de-France, Solagro, avec l’Inra, l’ITCF et l’AGPB, pour l’ADEME et l’ARENE Ile-de-France, août 2001

26- Idem

Biocarburants

Repères

Le potentiel identifi é par l’ARENE, en pre-mière approche en 1997, sur les 79 000 hectares actuellement en jachère, est de :- 75 000 tep/an de diester, - ou 96 500 tep/an d’éthanol.

EnjeuxL’enjeu restreint aux Parcs d’activité économique n’a pas été évalué en termes énergétiques. Les biocarburants peuvent contribuer au maintien d’emplois agricoles en Ile-de-France.

Les biocarburants sont considérés comme neutres du point de vue des émissions de CO2 : comme pour le bois, les émissions rejetées correspondent à ce qui a été stoc-ké lors de la croissance des plantes. Par ailleurs, l’utilisation de biocarburants supprime les émissions de soufre, diminue celles de composés organiques volatiles, d’hydrocarbures et de CO.

UsagesLe tableau ci-dessous repère les usages possibles dans un Parc d’activité économi-que.

Parcelle / équipements publics Espaces collectifsélectrique chaleur/froid électrique

éclairage chauffage éclairage publicventilation climatisation signalétique

bureautique eau chaude sanitaire arrosage automatiquechauffage process (chaud) gestion des friches*

eau chaude sanitaire process (froid) revente réseauprocess (froid, chaud) carburant véhicules

climatisationéclairage extérieur

signalétiqueenseignes

arrosage automatique, pompagerevente au réseau

* cela correspond au seul usage des biocarburants (colza) produits sur un Parc d’activité économique

Usages possibles

Usages non satisfaits par la technique utilisée

�1

La biomasse F iche te chnique 5

�2

Fich

e t

ech

niq

ue

5

la production peut être sous-traité à un agriculteur.

- En utilisation de biocarburants, n’impor-te quelle entreprise, avec une flotte de véhicules, peut décider de substituer des produits pétroliers par des biocarbu-rants. Certaines flottes captives (voitures d’entreprises publiques) ont l’autorisation de mélanger le biodiesel jusqu’à 30 % dans le gazole.

Aides Nota : informations basées sur -  le document de synthèse « Les aides régionales pour des projets contribuant à la réduction d’émissions de gaz à effet de serre », réalisé par la délégation régionale Ile-de-France de l’ADEME, l’ARENE Ile-de-France et la Région Ile-de-France (1/12/2003), 

-  les aides de la Région seront révisées et élargies en 2006,

-  les informations disponibles sur le site de l’ADEME (18/10/2005). 

Il faut bien noter que ces programmes d’aides sont susceptibles d’évoluer, et que leur attribution est décidée au cas par cas, après l’instruction technique des demandes.

La Région Ile-de-France n’a pas mis en place aujourd’hui d’aides pour la production ou l’utilisation des biocarbu-rants. Cette situation peut évoluer en fonction des demandes émergentes. Ces aides pourraient aussi porter sur la struc-turation de la filière. De même, l’ADEME ne proposant pas d’aides spécifiques pour les biocarburants, les aides sont à demander au cas par cas à la délégation régionale de l’ADEME.

Données techniques

Principe de baseLes biocarburants sont des végétaux utili-sés comme carburants dans les véhicules, en filière courte (pressés) ou longue (« dis-tillés »). Ils peuvent être utilisés purs (le choix du Brésil, de l’Allemagne) ou en additifs aux carburants classiques (le choix de la France). Les deux principa-les filières industrielles sont : - l’éthanol, produit en France à partir de 70 % de betterave et 30 % de céréales,

Le développement de biocarburants sur des parcelles non encore équipées et commercialisées, en friche, peut être une solution d’attente, de production d’éner-gie, pour des filières courtes (limitant ainsi l’investissement), permettant de garder un aspect « propre » à la zone, de l’entretenir et de valoriser économique-ment l’espace. La production de biocarburants concernera principalement les départements agricoles d’Ile-de-Fran-ce, la Seine-et-Marne (77), l’Essonne (91), les Yvelines (78) et le Val d’Oise (95).

Données opérationnelles

Intérêt pour un Parc d’activité économiqueEntretien et valorisation économique de l’espace.

La production de biocarburants peut per-mettre d’assurer une couverture végétale, -à des espaces verts, destinés à rester

en espaces verts, -à des zones non encore aménagées, encore en f r iche, en attente de commercialisation.

Cette production peut alors constituer un revenu pour la collectivité ou l’aména-geur. La filière d’utilisation doit être de préférence une filière courte (comme le colza en moteur diesel), pour limiter les investissements. L’exploitation peut se faire par un agriculteur proche de la zone, équipé d’une presse pour fabriquer de l’huile.

La gestionA priori le gestionnaire ou la collectivité (si c’est elle qui a en charge les voiries, elle peut aussi entretenir les espaces verts) peuvent être maître d’ouvrage et gestionnaire de parcelles cultivés avec des biocarburants.

Quand et comment ?Le tableau ci-après présente les phases de vie d’un Parc d’activité économique pendant lesquelles les énergies renouve-lables peuvent être utilisées.

Programmation du ParcEtudes d’aménagement

Gestion du Parc

Réhabilitation du Parc

Lors des phases préliminaires d’aména-gement et de vente des parcelles, lors de la phase « d’exploitation » des Parcs d’activité économique. La mise en culture de parcelles de biocarburants peut se décider lors de la phase de commerciali-sation du Parc d’activité économique (pour occuper les zones non encore amé-nagées) mais aussi lors de la phase d’exploitation du Parc. Les biocarburants peuvent constituer une énerg ie renouvelable développée temporairement sur une zone (pour quelques années), le temps de la commercialisation. Leur ges-tion pratique (planter, entretenir, récol-ter) peut être confiée à des agriculteurs.

- En production de biocarburant sur le Parc d’activité économique, l’aména-geur, la collectivité ou le gestionnaire semblent être les acteurs les mieux placés pour décider la plantation (et éventuellement la production en filière courte) de biocarburants. L’ensemble de

��

La biomasse F iche te chnique 5

��

Fich

e t

ech

niq

ue

5

FreinsMême si la France est le premier producteur de biocarburants en Europe, la diffusion des techniques de production et l’utilisa-tion, en particulier en filière courte, restent limitées à quelques sites de production, à cause du manque d’expérience et du coût de revient de la production des biocarburants.

Facteurs favorisantsLeur contribution pour limiter les émis-sions de gaz à effet de serre. La directive européenne 2003/30/CE sur la promotion des biocarburants, qui prévoit un pourcentage minimal de biocarburants dans les carburants (avec comme valeurs de référence : 2% PCI en 2005 et 5,75% PCI en 2010).

Sources•  Biomasse, déchets, environnement en Ile de-France : éléments d’aide à la décision pour la mise en place d’une politique à l’horizon 2015, INRA pour l’ARENE, 1997.

qui peut être additionné tel quel dans de l’essence, ou mélangé à 53 % d’isobuty-lène (un dérivé du pétrole) pour donner l’ETBE ;- et le biodiesel, connu en France sous le nom commercial de Diester, produit à partir de graines oléagineuses (colza, tournesol). Par pressage et raffinage, on produit de l’huile, mélangée à 10 % de méthanol, pour donner le biodiesel (ainsi que 10 % de glycérine).

La mise en culture des surfaces de jachè-re d’Ile-de-France (soit pour 79 000 ha, valeur de 1994) permettrait la production de 75 000 tep/an de diester ou de 95 600 tep/an d’éthanol.

Ressource énergétique et disponibilitéLa ressource, qui se stocke, est disponi-ble dans les zones céréalières, puis transportée sur le lieu de production d’énergie.

UtilisationEn incorporant de l’éthanol dans les car-burants des véhicules. En produisant des huiles brutes, comme celle de colza (filiè-re courte), l’intégration des biocarburants est possible à des taux élevés dans des moteurs diesels ou dans des moteurs de tronçonneuses, etc.

Technique et maturité Les filières sont matures. Le biodiesel est produit dans quatre usines (près de Rouen, Compiègne et Toulouse, par la société Diester Industrie, près de Verdun, par la société Novaol-France). L’éthanol est produit près de Feyzin, par la société Total, près du Havre et de Dunkerque, par un groupement entre Total, les

producteurs d’alcools et les agriculteurs. Les productions pour une utilisation directe (pur et non en mélange) dans un moteur, essentiellement réalisées dans le milieu agricole, ne sont pas recensées.

ProductivitéElle est fonction des filières et des plan-tes utilisées. En première approche on peut retenir les valeurs suivantes.

CultureProduction

d’éthanol ou de diester

Production (tep)

1 ha betterave 700 l 0,35

1 ha pomme de terre

450 l 0,22

1 ha maïs 225 l 0,11

1 ha colza 140 l (diester) 1

Entretien et durée de vieLa production se réalise sur une année, comme une culture céréalière.

Coût d’investissementEn filière courte (utilisation d’huiles bru-tes), les coûts d’investissements sont faibles.

Tarif de rachatLes biocarburants en filière courte sont rentables, en filière longue (production d’éthanol), ils sont rentables car détaxés partiellement de la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers).

��

F iche te chnique 6

La conception climatique des bâtiments

��

La conception climatique des bâtiments

Fich

e t

ech

niq

ue

6

UsagesLe tableau ci-dessous repère les usages possibles dans ue Parc d’activité économique.

Données opérationnelles

Intérêt pour un Parc d’activité économiqueL’image, l’économie d’énergie, la qualité des ambiances intérieures.

Sur un petit Parc d’activité économique (de l’ordre d’une trentaine de petites entreprises), ou sur des Parcs thématiques (par exemple les biotechnologies, le paramédical), l’émulation entre entrepri-ses peut jouer comme un catalyseur pour inciter d’autres entreprises à envisager la démarche climatique si une première entreprise a fait le premier pas.

Quand et comment ?Le tableau ci-après présente les phases de vie d’un Parc d’activité économique pendant lesquelles les énergies renouve-lables peuvent être utilisées.

Programmation du ParcEtudes d’aménagementEtudes de bâtiment

Le maître d’ouvrage sollicité par la maî-trise d’œuvre doit préciser au mieux sa demande (usage du bâtiment, objectifs d’économie, confort souhaité) de manière à ce que l’architecte et le bureau d’études, formant nécessairement une équipe soudée, conçoivent un bâtiment répon-dant aux attentes tout en étant soucieux de l’environnement.

Parcelle / équipements publics Espaces collectifsélectrique chaleur/froid électrique

éclairage chauffage éclairage public

ventilation climatisation signalétique

bureautique eau chaude sanitaire arrosage automatique

chauffage process (chaud) gestion des friches*

eau chaude sanitaire process (froid) revente réseau

process (froid, chaud)

climatisation

éclairage extérieur

signalétique

enseignes

arrosage automatique, pompage

revente au réseau

* cela correspond au seul usage des biocarburants (colza) produits sur un Parc d’activité économique

Usages possibles

Usages non satisfaits par la technique utilisée

Quand l’architecture prend en compte les caractéristiques climatiques du site, elle participe de façon marquante au confort thermique toute l’année, au confort visuel et aux économies d’énergie. L’architecture dite « climatique » a revisité et actualisé ce savoir-faire d’un temps où les systèmes de ventila-tion, de chauffage, de climatisation n’existaient pas encore pour compenser, comme souvent actuellement, les carences d’une architecture ne se souciant

que de forme ou de coût d’investissement minimal.

EnjeuxLe climat francilien, océanique teinté d’une nuance continentale, n’engendre aucune caractéristique marquante. La démarche climatique est toujours possible et s’imprègne surtout des spé-cifi cités du site :- directions et vitesses des vents- présence de végétations ou de

bâtiments voisins- terrain (confi guration, nature)- vues

L’architecture climatique permet de réduire les besoins de chauffage, d’éclai-rage, de climatisation (si elle est impo-sée), tout en créant des espaces et des ambiances thermiques et lumineuses agréables.

��

La conception climatique des bâtiments F iche te chnique 6

��

La conception climatique des bâtiments

Fich

e t

ech

niq

ue

6

ratures intérieures durant la période estivale et concevoir l’architecture pour que le bâtiment limite naturellement les risques de surchauffes d’été.

Il est vain de demander à une paroi vitrée d’optimiser les apports solaires en hiver, tout en les minimisant en été et en appor-tant toute l’année de la lumière sans éblouir ! L’architecture climatique différen-cie ces fonctions et peut être amenée à dédier certains vitrages pour le chauffage, d’autres pour l’éclairage, d’autres encore pour la vue vers l’extérieur. Ces trois fonc-tions peuvent être rassemblées sur la même façade sans être confondues.

Le ventL’architecture climatique traite forcément de la ventilation, élément essentiel à la qualité de l’air intérieur, au confort thermique en hiver et en été, et paramètre parfois prépondérant dans les consomma-tions de chauffage. Un bâtiment peut être ventilé sans le recours permanent à des ventilateurs, économisant ainsi de précieux kWh électriques.

Deux effets combinés permettent à l’air extérieur de s’introduire dans les locaux puis d’en être extrait :- L’effet du vent : l’air extérieur s’introduit

par des prises d’air dans les façades, éventuellement acheminé via des espa-ces stabilisant la pression jusqu’à l’am-biance intérieure, puis évacué par des conduits verticaux équipés à leur som-met d’extracteurs statiques ou mobiles mus par le vent.

- Le tirage thermique : en période de chauffage, l’air intérieur a tendance à s’élever. L’effet « cheminée » peut être amplifié par la présence des conduits

verticaux dont la taille sera déterminée par les débits à extraire.

Les aménagements d’entrées et d’évacua-t ions d’air imprègnent for tement l’architecture. Le choix de la ventilation naturelle est donc un préalable pour tout projet tant les conséquences seront visi-bles et même magnifiées.

Le terrain Des conduites enterrées à environ 2 m de profondeur peuvent préchauffer l’air exté-rieur en hiver avant son introduction dans le bâtiment, et le rafraîchir en été. Ce sys-tème très simple appelé « puits canadien » ou « puits provençal » exploite l’inertie du terrain qui, à cette profondeur, est à une température quasi constante toute l’année (de 10 à 13°C selon les sites). Pour cette même raison, il peut être intéressant d’en-terrer en partie certains locaux quand la configuration et la nature du terrain s’y prêtent.

La végétationL’architecture climatique est aussi l’utilisa-tion d’éléments extérieurs existants ou non, qui permettent d’améliorer les ambiances aux abords du bâtiment. La végétation est naturellement un moyen, par exemple de se protéger d’un vent au sol indésirable, ou de réguler les apports solaires sur une façade avec des essences à feuilles caduques (apports solaires en hiver, protection en été).

La végétation s’utilise également dans la technique de toiture végétalisée, moyen très eff icace de protection contre les apports solaires d’été sur des parois hori-zontales ou inclinées.

La maîtrise d’œuvre travaillera par étape :- analyse préalable du site- confrontation des besoins et des carac-

téristiques locales- élaboration du plan masse- organisation des espaces et pré-définition

des options de l’enveloppe du bâtiment (système constructif, niveau et type d’isolation, caractérisation des parties vitrées, ventilation…)

- évaluation par calculs des options pré-établies et recherche d’un optimal.

AidesAucun système de soutien ne concerne la démarche climatique. Mais celle-ci peut engendrer des réductions de coûts de construction et d’exploitation (évaluées en coût global) supérieures au néces-saire surcoût d’études.

Données techniques

Principe de baseLes énergies renouvelables sont naturel-lement utilisées dans la démarche climatique. En premier lieu, l’énergie solaire, puis, quand cela est possible ou pertinent, le vent. Le terrain peut être aussi utilisé comme source de chaud ou de froid et la végétation présente sur la parcelle ou autour de celle-ci peut fournir une protection solaire ou contre le vent.

Energie solaireLes apports solaires d’hiver et de mi-sai-son sont recherchés pour participer au mieux à la couverture des besoins de chauffage et d’éclairage. Les apports d’été seront uniquement utilisés pour l’éclairage. Ce qui signifie que le bâti-ment doit à la fois capter le maximum d’énergie en hiver et le minimum en été, tout en apportant le maximum de lumiè-re du jour toute l’année. Le captage s’effectue de manière « passive », c’est-à-dire, si possible, sans le recours à des auxiliaires (pompes, ventilateurs…).

Le capteur le plus efficace et le plus naturel est la paroi vitrée. Pour répondre aux objectifs visés, la maîtrise d’œuvre déterminera pour chaque partie vitrée, sa taille, sa nature, son orientation, son inclinaison, sa situation par rapport à la façade, la présence et la nature d’une occultation fixe ou mobile. Les parois vitrées sont, soit des parties transparen-tes de l’enveloppe, soit celles d’espace de transition - atrium, véranda - entre l’intérieur et l’extérieur, soit celle de murs-capteurs.

Une partie de l’énergie solaire captée est absorbée par la structure qui joue le rôle d’inertie thermique caractérisée par le système constructif, le type et la position de l’isolation thermique (l’isolation par l’extérieur est souvent préférable), la nature des revêtements des murs et des sols, la présence de murs-capteurs.

La partie des apports solaires stockée est restituée après quelques heures. Ce déphasage est en partie prévisible par calcul. On peut ainsi déterminer le rôle de l’inertie dans l’écrêtement des tempé-

��

La conception climatique des bâtiments F iche te chnique 6

�0

La conception climatique des bâtiments

Fich

e t

ech

niq

ue

6

Coût d’exploitationLe soleil, le vent, l’utilisation des atouts du site sont gratuits.Les coûts d’exploitation visés sont toujours faibles par définition. Aucun chiffre ne peut être avancé pour les raisons déjà évoquées.

FreinsLe nécessaire dialogue en amont entre le maître d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre n’est pas courant dans le monde du bâtiment. De même, les échanges entre l’architecte et l’ingénierie dès le stade de l’esquisse restent encore l’exception.

Facteurs favorisantsLe développement de la démarche HQE® conduit un nombre croissant d’acteurs à devenir sensibles à la « cible » Energie et à l’usage des énergies renouvelables. La conception climatique est une évi-dence dans la démarche HQE®. Aussi, les exemples fleurissent et donnent une image forte, parfois spectaculaire, d’une conception soucieuse de l’environne-ment et des occupants.

Les bâtiments très vitrés

Si des maîtres d’ouvrage ou des architec-tes visent des bâtiments très « transpa-rents », il faut rappeler un principe simple et évident, mais pourtant souvent oublié et menant à des catastrophes : pas de vitrages horizontaux ou très inclinés, sur-tout vers l’ouest sans aménagements sérieux de protections solaires. Le mieux est d’éviter cette configuration.

ProductivitéL’estimation des économies engendrées par l’architecture climatique dépend trop de cette dernière et du site pour avancer des valeurs élémentaires pour tel ou tel système.Cependant, quelques ordres de grandeur peuvent être avancés :

-par rapport à un bâtiment classique, les apports solaires supplémentaires peuvent réduirent d’au moins 20 % les besoins de chauffage.

-par rapport à un bâtiment classique, les apports de lumière naturelle peu-vent réduire les consommations d’éclairage de l’ordre de 40 % pour les locaux situés en périphérie équi-pés d’un système de gestion de l’éclairage artificiel adapté (exemple : détection de présence couplée à une cellule photo-électrique).

-une ventilation naturelle assistée per-met de réduire le temps de fonction-nement des ventilateurs (prévus en cas d’absence de vent et de tirage thermique). Une réduction de ce temps par 2 permet d’envisager des écono-mies de l’ordre de 1,5 kWh/m2.an en habitat et 1 kWh/m2.an en locaux d’activité.

Si la ventilation peut assurer seule le renouvellement d’air, l’économie est multipliée par 2.

-la recherche d’un confort d’été « natu-rel » grâce aux dispositions sur les parties vitrées, l’inertie, l’organisation des espaces et le rafraîchissement de l’air neuf par un puits canadien peut conduire à se passer de climatisa-tion…

Mais attention, la démarche climatique ne peut pas assurer l’obtention d’une température intérieure fixe quelles que soient les conditions extérieures d’été.La demande du maître d’ouvrage doit à ce propos être claire.

Entretien et durée de vieL’entretien d’un bâtiment climatique ne diffère en rien de celui d’un bâtiment classique. Néanmoins, la présence de systèmes spécif iques, comme des commandes automatiques ou manuelles de protections solaires, de ventilateurs d’appoint, de clapets d’ouverture/ferme-ture de murs capteurs… nécessitent un entretien particulier pour assurer la pérennité des performances.

Coût d’investissementLe caractère « cas par cas » de l’architec-ture climatique rend difficile l’estimation de coûts supplémentaires ou inférieurs à ceux d’un bâtiment comparable mais de conception « ordinaire ». La conception plus poussée engendre des surcoûts d’études. Mais ceux-ci peuvent être largement rentabilisés sur les coûts de construction et d’exploitation (car l’archi-tecture climatique permet des économies d’exploitation, en chauffage et climatisa-tion). Par ailleurs, le critère de coût d’investissement caractérise mal cette démarche qui intègre les économies futures (coûts d’exploitation, de mainte-nance, de réparation). Il est préférable d’analyser le bien-fondé d’une démarche climatique avec le coût global… sans compter l’impact environnemental.

exemple 1

Origine : pourquoi, comment ?

Projet réalisé par des investisseurs privés, avec des aides publiques (à l’investissement et au fonctionnement), dans le cadre d’Eole 2005, sur un site bien venté : la vitesse moyenne du vent est de 6,7 m/s à 50 m de hauteur.

Conditions de développement du projet

10 sites ont été étudiés dans la vallée du Rhône, entre Orange et Montélimar. Le site de Donzère a été retenu pour différentes raisons : le terrain est bien venté, il n’y a pas de zone naturelle protégée, pas d’habitation à proximité, le réseau électrique était déjà proche de la zone. Les études ont commencé en 1993, le dépôt du projet à Eole 2005 a eu lieu en 1997, les éoliennes fonctionnent depuis 1999. Les 5 éoliennes étaient en terrain agricole, 3 sont toujours en terrain agricole, les autres sont en zone industrielle, le terrain utilisé en vigne ayant été déclassé.

Aides financières ou techniques

L’investissement total a été d’environ 3,5 M€, répartis ainsi : • fonds propres de SINERG (maître d’ouvrage) 9 %• emprunt 77 %• subventions de la Région 14 %Le projet bénéficie des tarifs de rachat du programme Eole 2005.

Acteurs clésSINERG - Commune de Donzère pour la viabilisation et l’aménagement des terrains sinon projet privé

Niveau d’implication des entreprises

Aucune, les éoliennes se sont décidées en marge de la ZAC.

Mode de mise en oeuvre

L’exploitant est le maître d’ouvrage (société SINERG).

Fonctionnement retenuDans le cadre d’Eole 2005, le contrat d’achat du courant est de 15 ans, à un prix garanti.

Bilan économique Les coûts annuels d’exploitation sont d’environ 122 000 €.

Potentiels social et environnemental

Les éoliennes évitent l’émission de 3 500 tonnes de CO2 dans l’atmosphère (comparé à une centrale électrique au gaz naturel), soit la consommation électrique annuelle de 2 900 personnes (hors chauffage).

Bilan critique

Les éoliennes ont été décidées et réalisées en marge du Parc d’activité économique, elles ne profitent pas directement aux entreprises, même si elles leur donnent une image particulière et si le nom du Parc y fait référence. La cohabitation éoliennes-entreprises ne pose pas de problème.

Actions d’améliorationLa zone doit s’agrandir en incorporant un ancien verger, trois nouvelles éoliennes sont prévues (permis de construire déposé en septembre 2003), dont une sur le terrain d’une entreprise.

Image / Retour pour les entreprises

Les éoliennes constituent aujourd’hui un signe bien visible pour les entreprises, par rapport à leurs clients et fournisseurs.

Sources bibliographiques

Site Internet : www.donzere.fr

Descriptif du Parc d’activité économique• zone artisanale de 33 ha, 40 ha supplémentaires pourront être aménagés

à la demande.• La zone est située à proximité de moyens de transports majeurs.

Elle est entre l’autoroute A7 (600 m de façade sur l’A7, à 2 km de l’échangeur le plus proche), la nationale N7 (elle la longe sur 300 m et l’accès est direct via un giratoire), elle est visible de la ligne TGV sud-est.

• 6 entreprises implantées (en 2004) sur la zone d’activité des éoliennes : - une entreprise de travaux publics - une entreprise spécialisée dans la fabrication de produits béton pour

l’environnement de la maison - un centre de tri - une entreprise spécialisée dans la fabrication et la commercialisation

d’engrais organo-minéraux - une entreprise spécialisée dans l’emballage industriel bois, plastique - un centre logistique de préparation de commandes.

Contexte local

La commune de Donzère est redevenue l’aménageur de la ZAC en 1996 (c’était une société d’économie mixte qui l’assurait jusque-là), assistée des organismes départementaux et d’état. En parallèle, l’implantation des éoliennes a été étudiée puis décidée. L’action dynamique de la commune pour commercialiser la ZAC a bénéficié de l’implantation des éoliennes : en un an, la zone a été occupée. Le département de la Drôme a créé un GIE (groupement d’intérêt économique) en 1991, l’AGEPAR (Agence d’Etude pour l’Aménagement et le Développement des Pays et Agglomération du Rhône Moyen) pour l’aménagement du territoire et la réflexion stratégique, le développement économique et l’implantation d’entreprises. L’AGEPAR assure des missions d’observations, d’études prospectives et stratégiques en aménagement, urbanisme et économique ainsi que des études pré-opérationnelles.

Descriptif des énergies renouvelables

3 MW éolien (5 éoliennes Nordex de 600 kW) sont en service depuis juillet 1999. Elles fournissent 7 GWh électriques revendus au réseau. L’implantation des éoliennes a donné une étiquette verte à la zone, qui s’appelle depuis la zone des éoliennes. Les entreprises sont venues s’implanter ensuite, les éoliennes ayant un impact publicitaire certain, en plus des attraits de la zone (proximité de la desserte, politique de la commune).

AdresseMairie de DonzèreTél. : 04 75 49 70 30 - fax : 04 75 51 55 38

Maître d’ouvrage

Commune de Donzère (pour le Parc d’activité économique), SINERG pour les éoliennes (maître d’ouvrage exploitant)

Aménageur Commune de Donzère

Gestionnaire Commune de Donzère

Exemple 1 Zone d’aménagement concerté des éoliennes

EX

em

pl

e 1

Descriptif du Parc d’activité économiqueLe SMVL a la compétence déchets sur 60 communes, il gère 12 déchetteries.Il cherchait un débouché pour les gisements de bois des déchetteries (qui comprend des palettes). Une proposition a été faite par l’ADEME, ainsi qu’une étude d’impact pour évaluer l’intérêt d’un réseau de chaleur au bois. La déchetterie retenue a été celle de Bressuire : il y avait un gisement suffisant et 8 entreprises qui pouvaient acheter la chaleur.

Descriptif des énergies renouvelables

Réseau de chaleur au bois utilisant du bois déchiqueté de la déchetterie de la zone industrielle. Le réseau de chaleur dessert 8 entreprises sur la zone et les bureaux du syndicat mixte. La chaudière a une puissance de 750 kW en filière humide, 1 MW en filière sèche, elle fonctionne depuis l’hiver 1998.

Origine : pourquoi, comment ?

Il s’agissait de trouver un débouché aux déchets de bois autre que l’enfouissement.

Conditions de développement du projet

Il n’y a pas eu de difficultés particulières, le plus long a sans doute été la négociation des prix de vente de l’énergie aux industriels. Les industriels fournis sont un transporteur, des bureaux d’études, un carrossier, la Générale des Eaux.

Aides financières ou techniques

Aides financières de l’ADEME, de l’Union européenne (fonds Feder), du conseil général.

Acteurs clés Syndicat mixte du Val de Loire (SMVL)

Niveau d’implication des entreprises

Le SMVL a impulsé le projet, sans implication particulière des entreprises, qui ont été démarchées pour acheter de la chaleur. Les entreprises se sont occupé des équipements de leurs propres bâtiments.

Fonctionnement retenuLe responsable énergie du SMVL assure l’entretien et la maintenance courante, soit entre 15 et 20 h/an. Il n’y a pas de contrat de maintenance.

Bilan économiqueLa facture énergétique de certaines entreprises a été divisée par deux. Le kWh a un prix un peu plus faible que celui du fioul (entre 1,5 et 2,3 cts€/kWh).

ImageEn termes d’image, le retour est intéressant. Il y a beaucoup de visites, de scolaires, de techniciens, mais aussi d’élus.

Retour entreprises A priori faible coût de l’énergie.

Sources bibliographiques

Du syndicat mixte du Val-de-Loire : « chaufferie industrielle au bois déchiqueté du syndicat du Val-de-Loire à Bressuire, rapport saison 2001/2002 », janvier 2003, plaquette de présentation du « Syvalor, l’efficacité d’un site industriel au service de l’environnement », SMVL

AdresseSyndicat mixte du Val de Loire (SMVL) Bressuire (79300)

Maître d’ouvrage

Syndicat mixte du Val de Loire (SMVL)

Gestionnaire SMVL

Exemple 2 La zone industrielle de Bressuire (France) exemple 2

Ex

em

pl

e 2

Origine : pourquoi, comment ?

Le parc est situé dans une région d’Autriche où les énergies renouvelables, et plus particulièrement le bois, bénéficient d’une forte dynamique. C’est le service de « planification environnementale » de la compagnie publique d’électricité et d’énergie (Stadtwerke Hartberg), compagnie appartenant à la ville de Hartberg, qui a initié et accompagné le développement du parc. Le parc est partiellement situé sur l’ancienne décharge de la ville de Hartberg et sur des terrains à usage commercial.

Aides financières

ou techniques

Le parc s’est développé en combinant financement public et privé : la construction a été financée par la Stadtwerke d’Hartberg, en tant que propriétaire du terrain et principale partenaire du développement du parc. Deux (dans le futur peut-être trois) banques sont aussi très impliquées. Des fonds publics nationaux et régionaux ont aussi été utilisés.

Niveau d’implication des entreprises

Deux organismes majeurs pour la recherche en Autriche, « Arsenal » et « Joanneum Research » ont accepté d’implanter des établissements sur L’Ecopark d’Hartberg, et de travailler avec les entreprises pour la recherche et le développement.

Mode de mise en œuvre

La compagnie publique d’électricité et d’énergie (Stadtwerke Hartberg) et deux (dans le futur peut-être trois) banques coordonnent et financent les besoins de construction, louent les bâtiments aux entreprises intéressées, coordonnent les contacts avec les organismes de recherche et les autres intervenants.

Fonctionnement retenuDepuis son ouverture au public, les coûts de maintenance doivent être couverts par les loyers et les entrées aux expositions.

Bilan économique À terme, 100 à 150 emplois nouveaux devraient être créés.

Sources bibliographiquesThe European Network of Environmentaly-Friendly Business/Industrial Parks, data Sheets.

Exemple 3 Hartberg Ecopark, Autriche exemple 3

Adresse

Stadtwerke Hartberg - GartengasseÀ 8230 HartbergTél. : 43 3332 622 50 10 fax : 43 3332 622 50 20www.oekopark.at, [email protected]

Descriptif du Parc d’activité économique

• 15 ha dans la région de Teiermatkl, 8 ha supplémentaires pourront compléter le parc

• Réservé à des organismes travaillant dans le domaine de L’environnement ou ayant intégré une approche environnementale.

• Les objectifs sont de démontrer la viabilité des techniques environnementales et de les promouvoir. L’Ecopark est basé sur 3 approches interconnectées :

- un parc pour un « éco-business » : c�est un espace d’accueil pour des organismes dans le secteur de L’environnement, de préférence des entreprises qui souhaitent et sont capables de développer des synergies avec les autres organismes du parc

- un parc d’exposition : c’est une exposition permanente sur des thèmes fondamentaux tels que l’eau, les déchets, l’énergie, ouverte aux écoles et au public

- un centre de recherche appliquée qui propose aussi des formations pour améliorer la R&D et, de ce fait, pour aider à la mise en place d’innovations.

Démarche de qualité environnementale

Le parc a été pensé dès le début dans une approche environnementale : - conception des bâtiments pour limiter la consommation d’énergie grise

et en phase d’utilisation, pour rechercher L’autonomie énergétique du parc,

- production indépendante d’énergie, par du biogaz (pour le chauffage du parc et une zone résidentielle voisine), du photovoltaïque et de l’éolien, visant à l’autonomie du parc et de la zone résidentielle voisine,

- traitement sur le parc de l’eau et des déchetsLes organismes du parc développent des synergies (selon le principe de l’écologie industrielle) : par exemple, du papier est recyclé et utilisé par une entreprise qui fabrique des matériaux d’isolation.

Descriptif des énergies renouvelables

Production indépendante d’énergie, par du biogaz (pour le chauffage du parc et une zone résidentielle voisine), du photovoltaïque sur les bâtiments ainsi que par une éolienne, implantée à 100 km du parc, pour profiter d’une zone ventée (ce qui n’est pas le cas du parc). Un soin particulier a été porté aux techniques de construction et de chauffage des bâtiments.

EX

em

pl

e 3

Origine : pourquoi, comment ?

Ce projet cherche à développer l’écologie industrielle, avec des échanges de matières de nature diverse entre les entreprises.

Conditions de développement du projet

Alimentation de 4 500 logements par le réseau de chaleur de Asnaes. L’entreprise Noveren I/S collecte les déchets des autres entreprises, contre des matières premières. La récupération du gaz de décharge permet une production d’électricité, revendue aux autres entreprises. 56 000 tonnes annuelles de déchets permettent de chauffer et de fournir en électricité environ 6 500 logements. L’analyse du projet démontre que certaines conditions doivent être satisfaites pour que l’écologie industrielle devienne une réalité : - la nature et la diversité des entreprises sont importantes, pour que les déchets d’une entreprise puissent devenir les matières premières d’une autre,

- la distance physique entre les entreprises est un paramètre primordial, les entreprises doivent être le plus près possible, ce paramètre est le plus important en cas d’échange d’énergie, les autres co-produits pouvant être transportés sur des distances plus importantes,

- les entreprises doivent être ouvertes, elles doivent se faire mutuellement confiance pour travailler ensemble.

Acteurs clésLes entreprises, la municipalité. Les municipalités au Danemark ont des pouvoirs beaucoup plus étendus qu’en France, en particulier concernant le chauffage urbain.

Niveau d’implication des entreprises

Les entreprises de Kalundborg échangent entre elles : plus de 20 projets d’échanges ont aujourd’hui vu le jour.

Fonctionnement retenu L’échange de matière, de chaleur, de vapeur, se fait sur une base commerciale.

Potentiels social et environnemental

La production en cogénération pour le réseau de chaleur de Kalundborg permet une économie de 30 %, comparée à une production séparée de chaleur et d’électricité. La substitution de pétrole est de 20 000 tonnes par an, correspondant à 380 t de SO2 par an.

Sources bibliographiquesThe European Network of Environmentaly-Friendly Business/Industrial Parks, Data Sheets.

Contexte local (descriptif du Parc d’activité économique)

Le « Symbiosis Institute » est basé sur un réseau de synergies entre : - six entreprises d’industrie lourde, une centrale thermique (Asnaes

Power Station), une raffinerie (Statoil A/S), une entreprise pharmaceutique (Novo Nordisk A/S), un producteur d’enzymes (Novozymes A/S), une entreprise de biotechnologie (A.S Bioteknisk Jordrens) et un fabricant de plâtre (BPB Gyproc A/S),

- et une entreprise municipale de gestion des déchets (Noveren I/S), la municipalité de Kalundborg et le conseil de développement industriel de la région de Kalundborg.

Démarche de qualité environnementale

Les entreprises développent des synergies et des actions environnementales entre elles, par exemple : - Vapeur et chaleur : une entreprise produit de la chaleur pour la ville

et de la vapeur pour 3 autres entreprises du parc - Eau : les entreprises réutilisent le plus possible l’eau utilisée dans

leurs process - Gaz de raffinerie (entreprise Statoil) : réutilisation en interne et

vente du surplus du gaz à une entreprise du parc qui l’utilise comme carburant à la place du pétrole ou du charbon. De plus Statoil fournit du butane à une 3e entreprise du parc

- Economie du gypse naturel, produit dans le process d’une entreprise et revendu à une autre

Descriptif des énergies renouvelables

Il s’agit d’une meilleure utilisation des ressources énergétiques, via la production en cogénération à partir de déchets (combustibles industriels et ménagers) pour le réseau de chaleur municipal. La centrale d’Asnaes Power Station de 1 037 MW produit de l’électricité et de chaleur en cogénération. La production en cogénération permet un gain de 30 % par rapport à une production séparée. Elle produit de : - la chaleur pour la ville pour 4 500 logements, soit l’équivalent de

3 500 chaudières individuelles, - et de la vapeur pour trois entreprises : • pour la raffinerie, cette production représente 15 % de ces

besoins, pour le chauffage de tanks, de conduites ; • pour l’entreprise pharmaceutique et pour le producteur

d’enzymes pour le chauffage et la stérilisation dans leur process de fabrication,

- elle réchauffe également l’eau d’une pisciculture.

Exemple 4 Kalundborg, Danemark exemple 4

Adresse

The Symbiosis InstitutePO BOX 25Casa Danica CenterHareskovvej 19Tél. : 45 5955 005, fax : 45 5951 2255www.symbiosis.dk, www.kalundborg.dk

Ex

em

pl

e 4

Origine : pourquoi, comment ?

Pour l’entreprise, la première raison du projet de bâtiments HQE® était la conviction du gérant, très sensible aux questions environnementales et « bio ». Ensuite, cela a permis de valoriser l’image de produits naturels (pour lesquels la publicité est très encadrée), via la construction d’un bâtiment HQE. Les énergies renouvelables sont un des éléments du projet, le développement de l’énergie solaire a été choisi car il s’intégrait bien dans le projet et son environnement.

Conditions de développement du projet

Le terrain a été acheté à la ville. Il n’y a pas eu de difficulté de la part de L’aménageur pour accepter le projet.

Aides financières ou techniques

Des aides financières ont été reçues de l’Union européenne (via L’association Phébus, pour l’installation photovoltaïque connectée au réseau), de la Région, du département, de la ville de Valence et de l’ADEME.

Acteurs clésChef d’entreprise pour ses propres convictions et pour l’image de son entreprise

Niveau d’implication des entreprises

L’entreprise a été le maître d’ouvrage.

Mode de mise en oeuvre

Des aides techniques ont été apportées par des associations (ADIL 26 et HESPUL) et des entreprises (CLIPSOL), pour les aspects HQE® et pour le développement des systèmes solaires. Le projet a bénéficié de la culture technique régionale existante pour le solaire PV et les PSD. Les difficultés ont été : - de trouver un architecte sachant répondre à la demande du maître d’ouvrage pour concevoir un bâtiment HQE® avec des installations solaires,

- de trouver des artisans sachant les construire et les entretenir.

Fonctionnement retenu L’entreprise gère son installation.

Bilan économiqueLe bilan économique n’a pas été fait, un peu d’électricité est revendue à EDF. Le bâtiment de 556 m2 a un coût total de 550 002 €HT.

Bilan critique

Les conditions de travail sont jugées très satisfaisantes par les salariés. Les autres entreprises sur la zone n’ont pas copié la réalisation (tous les bâtiments ont été construits plus ou moins en même temps). L’installation est le résultat d’une action isolée et pas d’une volonté à L’échelle d’un Parc d’activité économique

Image / Retour pour l’entreprise

Il s’agit pour L’entreprise de renforcer son image sur le marché des produits naturels. La publicité sur les produits qu’elle commercialise étant très surveillée, ses bâtiments lui fournissent un bon support publicitaire. L’entreprise Bional a été lauréate du concours « Habitat solaire ».

Sources bibliographiques Site Internet : www.bionalfrance.fr

Adresse

Industriel ZA Bional19, cours Borodine BP 49 26 902 Valence cedex 09Tél. : 04 75 82 87 01 fax : 04 75 55 41 21

Contexte local (descriptif du Parc d’activité économique)

Il s’agit de la démarche individuelle d’une seule entreprise située sur la zone d’activité Mozart 1. Cette entreprise fait du négoce de compléments alimentaires à base de plantes médicinales, de vitamines et de minéraux.

Démarche de qualité environnementale

Construction de son bâtiment selon une démarche HQE®.

Descriptif des énergies renouvelables

Mise en place d’un plancher solaire direct (PSD)

- de 23 m2, qui assure à la fois du chauffage et de l’eau chaude sanitaire. Les besoins sont couverts à 50 %, le complément est assuré par une chaudière gaz.

Installation de capteurs photovoltaïques- 100 m2 de modules photovoltaïques assurent l’autonomie électrique du site, avec une production de 13 MWh/an.

- L’installation est connectée au réseau.

Exemple 5 Entreprise Bional (France) exemple 5

Ex

em

pl

e 5

ADEME - Agence de L’environnement et de la maîtrise de L’énergie27, rue Louis Vicat 75015 ParisTél. : 01 47 65 20 00 Fax : 01 46 45 52 36www.ademe.fr

ADEME - délégation régionale Ile-de-France6-8, rue Jean Jaurès92807 Puteaux cedexTél. : 01 49 01 45 47Fax : 01 49 00 06 84www.ademe.fr/ile-de-france

AGEMO - Association des maîtres d’ouvrage en géothermie2B, rue Jules Ferry93100 MontreuilTél. : 01 55 86 80 00Fax : 01 55 86 80 [email protected]

AGPB - Assemblée Générale des Producteurs de BléBureau commun des pailles et fourrages23-25, avenue de Neuilly75116 ParisTél. : 01 44 31 10 04Fax : 01 47 20 44 03www.agpb.com

AMORCE10, quai Sarrail69006 LyonTél. : 04 72 74 09 77Fax : 04 72 74 03 32www.amorce.asso.fr

ARENE - Agence Régionale de L’Environnement et des Nouvelles Energies94 bis, avenue de Suffren75015 ParisTél. : 01 53 85 61 75Fax : 01 40 65 90 41www.areneidf.org

ARVALIS - Institut du végétal3, rue Joseph et Marie Hackin75116 ParisTél. : 01 44 31 10 00Fax : 01 44 31 10 10www.arvalisinstitutduvegetal.fr

Association 4D Adresse postale : 150-154, rue du Faubourg Saint-Martin 75010 ParisAdresse des bureaux : 24-30 rue des Récollets 75010 Paris Tél. : 01 44 64 74 94 Fax : 01 44 64 72 76www.association4d.org

Association HQE4, avenue du Recteur Poincaré 75016 ParisTél. : 01 40 47 02 82Fax : 01 40 47 04 88www.association.hqe.free.fr

BRGM - Bureau de Recherches Géologiques et MinièresCITEG (Centre d’Information technique sur l’Energie Géothermique) 3, Avenue Claude Guillemin BP 600945060 Orléans cedex 02Tél : 02 38 64 38 28Fax : 02 38 64 33 33 www.brgm.fr

Caisse des Dépôts et Consignations56, rue de Lille75356 Paris 07 SPTél. : 01 58 50 00 00

CLER - Comité de Liaison des Energies Renouvelables2B, rue Jules Ferry93100 MontreuilTél. : 01 55 86 80 00Fax : 01 55 86 80 01www.cler.org

Club biogaz ATEE - Association Technique Energie Environnement47, avenue Laplace94117 Arcueil cedexTél. : 01 46 56 91 43Fax : 01 49 85 06 27www.atee.fr - www.energie-plus.com

Comité 21 - Comité français pour l’environnement et le développement durable132, rue de Rivoli75001 ParisTél. : 01 55 34 75 21Fax : 01 55 34 75 20www.comite21.org

CRIF - Conseil Régional Ile-de-FranceDirection de l’environnement et du cadre de vie35, bd des Invalides75007 ParisTél. : 01 53 85 53 85Fax : 01 53 85 56 29www.iledefrance.fr

DIREN - Direction régionale de L’environnement Ile-de-France Bassin Seine-Normandie18, avenue Carnot 94234 Cachan cedexTél. : 01 41 24 18 00 Fax : 01 41 24 18 55www.ile-de-france.environnement.gouv.fr

EAF - Électricité Autonome FrançaiseCentre d’affaires la Boursidière BP 4892357 Le Plessis-RobinsonTél. : 01 46 30 28 28e.mail : [email protected]

Enerplan - Association professionnelle des énergies renouvelables80, boulevard de Stalingrad 83500 La Seyne sur mer Tél. : 04 94 32 70 08Fax : 04 94 32 71 40www.enerplan.asso.fr

ETD - Association nationale pour le développement des territoires5, rue Sextius Michel 75015 ParisTél. : 01 43 92 67 67 Fax : 01 45 79 54 98www.projetdeterritoire.comwww.etd.asso.fr

France Energie Eolienne330, rue du Mourelet - ZI de Courtine 84000 AvignonTél. : 04 32 76 03 10Fax : 04 32 76 03 28www.fee.asso.fr

HESPUL (ex-Phébus association)114, boulevard du 11 novembre69100 VilleurbanneTél. : 04 37 47 80 90Fax : 04 37 47 80 99http://perso.wanadoo.fr/hespul

ICEB - Institut pour la Conception Environnementale du Bâtiment111, rue Molière 94200 Ivry/SeineTél. : 01 45 15 51 11Fax : 01 45 15 61 11www.associationiceb.org

INES - Institut National de l’Energie Solaire, association pour la Création de l’INESParc Technologique de Savoie Technolac16, avenue du Lac du BourgetBP 25873375 Le Bourget-du-Lac Tél. : 33 04 79 25 36 40 - Fax : 33 04 79 25 36 90www.ines-solaire.com

ITEBE - Institut Technique Européen du Bois Energie28, boulevard Gambetta BP 149 39004 Lons-le-Saunier CedexTél. : 03 84 47 81 00Fax : 03 84 47 81 19www.itebe.org

Observ’er - Observatoire des énergies renouvelables146, rue de L’Université75007 ParisTél. : 01 44 18 00 80Fax : 01 55 86 80 01www.observ-er.org

OREE42, rue du Faubourg Poissonnière75010 ParisTél. : 01 48 24 04 00Fax : 01 48 24 08 63www.oree.org

PALMEGarromanche BP 3962230 Outreau Tél. : 03 21 80 40 20 Fax : 03 21 80 42 80www.palme.asso.fr

SER – Syndicat des Energies Renouvelables37, rue la Fayette75009 ParisTél. : 01 48 78 05 60Fax : 01 48 78 09 07www.ser-fra.com

Sinerg (exploitation de parcs éoliens et maître d’œuvre)10, rue Alain Gerbault 35000 RennesTél. : 02 23 42 04 94

SOLAGRO75, voie du Toec 31076 Toulouse Cedex 3Tél. : 05 67 69 69 69Fax : 05 67 69 69 00www.solagro.org

TEDDIF - Territoire, Environnement, Développement Durable en Ile-de-France94 bis, avenue de Suffren75015 ParisTél. : 01 53 85 61 75Fax : 01 40 65 90 41www.teddif.org

Via SEVA - Association de promotion des réseaux de chaleur et de froid185, rue de Bercy75012 Paris cedex 12Tél. : 01 44 68 66 19Fax : 01 44 68 68 38www.viasava.com

Annexe : coordonnées et sites Internet des organismes cités

Les énergies renouvelables dans les parcs d’activité économique. Guide de mise en œuvre

EditionArene Ile-de-France94, bis avenue de Suffren75015 ParisTél. : 01 53 85 61 75Fax : 01 40 65 90 41www.areneidf.org

Coordination techniqueIsabelle GAUSSON et Philippe SALVIArene Ile-de-France

Coordination de la publicationIsabelle GAUSSON et Muriel LABROUSSEArene Ile-de-France

Réalisation de l’étudeTRIBU – Techniques Recherches Innovations pour le Bâti et l’Urbain

TRIBU Energie19, rue Frédérik Lemaitre75020 ParisTél. : 01 43 49 55 75 / 01 43 15 00 06Fax : 01 43 49 57 07 / 01 43 15 01 80www.tributribu.com

AERE – Alternatives pour l’énergie, les énergies renouvelables et l’environnement18, rue Georges Guynemer73100 Aix-les-BainsTél./fax : 04 79 54 87 23www.aere.fr

Crédit photosAERE, ARENE, EED, Observ’er, TRIBU, SIVOM de l’Yerres et des Senarts

ImprimeurLerévérend

Création graphiquewww.bleu-citron.fr

Avertissement au lecteur

Ce document a été réalisé en novembre 2005. Il ne prend donc pas en compte :• la Loi de finances 2006, • différents communiqués gouvernementaux (sur les tarifs de rachat du biogaz,

de l’électricité photovoltaïque, de l’énergie produite à partir du bois), qui annoncent des modifications au tarif de rachat, pour favoriser l’émergence de ces filières,

• les éventuelles évolutions des subventions de l’ADEME (pour le solaire thermique dans le secteur tertiaire par exemple),

• d’une nouvelle délibération énergie du Conseil régional d’Ile-de-France (prévue en 2006) dont l’objectif est de renforcer et d’élargir les modalités d’aides aux acteurs franciliens pour des actions dans le domaine de l’efficacité énergétique et du développement des énergies renouvelables.

Imprimé sur papier recyclé - Édité en juin 2006

ADEME - Agence de L’environnement et de la maîtrise de L’énergie27, rue Louis Vicat 75015 ParisTél. : 01 47 65 20 00 Fax : 01 46 45 52 36www.ademe.fr

ADEME - délégation régionale Ile-de-France6-8, rue Jean Jaurès92807 Puteaux cedexTél. : 01 49 01 45 47Fax : 01 49 00 06 84www.ademe.fr/ile-de-france

AGEMO - Association des maîtres d’ouvrage en géothermie2B, rue Jules Ferry93100 MontreuilTél. : 01 55 86 80 00Fax : 01 55 86 80 [email protected]

AGPB - Assemblée Générale des Producteurs de BléBureau commun des pailles et fourrages23-25, avenue de Neuilly75116 ParisTél. : 01 44 31 10 04Fax : 01 47 20 44 03www.agpb.com

AMORCE10, quai Sarrail69006 LyonTél. : 04 72 74 09 77Fax : 04 72 74 03 32www.amorce.asso.fr

ARENE - Agence Régionale de L’Environnement et des Nouvelles Energies94 bis, avenue de Suffren75015 ParisTél. : 01 53 85 61 75Fax : 01 40 65 90 41www.areneidf.org

ARVALIS - Institut du végétal3, rue Joseph et Marie Hackin75116 ParisTél. : 01 44 31 10 00Fax : 01 44 31 10 10www.arvalisinstitutduvegetal.fr

Association 4D Adresse postale : 150-154, rue du Faubourg Saint-Martin 75010 ParisAdresse des bureaux : 24-30 rue des Récollets 75010 Paris Tél. : 01 44 64 74 94 Fax : 01 44 64 72 76www.association4d.org

Association HQE4, avenue du Recteur Poincaré 75016 ParisTél. : 01 40 47 02 82Fax : 01 40 47 04 88www.association.hqe.free.fr

BRGM - Bureau de Recherches Géologiques et MinièresCITEG (Centre d’Information technique sur l’Energie Géothermique) 3, Avenue Claude Guillemin BP 600945060 Orléans cedex 02Tél : 02 38 64 38 28Fax : 02 38 64 33 33 www.brgm.fr

Caisse des Dépôts et Consignations56, rue de Lille75356 Paris 07 SPTél. : 01 58 50 00 00

CLER - Comité de Liaison des Energies Renouvelables2B, rue Jules Ferry93100 MontreuilTél. : 01 55 86 80 00Fax : 01 55 86 80 01www.cler.org

Club biogaz ATEE - Association Technique Energie Environnement47, avenue Laplace94117 Arcueil cedexTél. : 01 46 56 91 43Fax : 01 49 85 06 27www.atee.fr - www.energie-plus.com

Comité 21 - Comité français pour l’environnement et le développement durable132, rue de Rivoli75001 ParisTél. : 01 55 34 75 21Fax : 01 55 34 75 20www.comite21.org

CRIF - Conseil Régional Ile-de-FranceDirection de l’environnement et du cadre de vie35, bd des Invalides75007 ParisTél. : 01 53 85 53 85Fax : 01 53 85 56 29www.iledefrance.fr

DIREN - Direction régionale de L’environnement Ile-de-France Bassin Seine-Normandie18, avenue Carnot 94234 Cachan cedexTél. : 01 41 24 18 00 Fax : 01 41 24 18 55www.ile-de-france.environnement.gouv.fr

EAF - Électricité Autonome FrançaiseCentre d’affaires la Boursidière BP 4892357 Le Plessis-RobinsonTél. : 01 46 30 28 28e.mail : [email protected]

Enerplan - Association professionnelle des énergies renouvelables80, boulevard de Stalingrad 83500 La Seyne sur mer Tél. : 04 94 32 70 08Fax : 04 94 32 71 40www.enerplan.asso.fr

ETD - Association nationale pour le développement des territoires5, rue Sextius Michel 75015 ParisTél. : 01 43 92 67 67 Fax : 01 45 79 54 98www.projetdeterritoire.comwww.etd.asso.fr

France Energie Eolienne330, rue du Mourelet - ZI de Courtine 84000 AvignonTél. : 04 32 76 03 10Fax : 04 32 76 03 28www.fee.asso.fr

HESPUL (ex-Phébus association)114, boulevard du 11 novembre69100 VilleurbanneTél. : 04 37 47 80 90Fax : 04 37 47 80 99http://perso.wanadoo.fr/hespul

ICEB - Institut pour la Conception Environnementale du Bâtiment111, rue Molière 94200 Ivry/SeineTél. : 01 45 15 51 11Fax : 01 45 15 61 11www.associationiceb.org

INES - Institut National de l’Energie Solaire, association pour la Création de l’INESParc Technologique de Savoie Technolac16, avenue du Lac du BourgetBP 25873375 Le Bourget-du-Lac Tél. : 33 04 79 25 36 40 - Fax : 33 04 79 25 36 90www.ines-solaire.com

ITEBE - Institut Technique Européen du Bois Energie28, boulevard Gambetta BP 149 39004 Lons-le-Saunier CedexTél. : 03 84 47 81 00Fax : 03 84 47 81 19www.itebe.org

Observ’er - Observatoire des énergies renouvelables146, rue de L’Université75007 ParisTél. : 01 44 18 00 80Fax : 01 55 86 80 01www.observ-er.org

OREE42, rue du Faubourg Poissonnière75010 ParisTél. : 01 48 24 04 00Fax : 01 48 24 08 63www.oree.org

PALMEGarromanche BP 3962230 Outreau Tél. : 03 21 80 40 20 Fax : 03 21 80 42 80www.palme.asso.fr

SER – Syndicat des Energies Renouvelables37, rue la Fayette75009 ParisTél. : 01 48 78 05 60Fax : 01 48 78 09 07www.ser-fra.com

Sinerg (exploitation de parcs éoliens et maître d’œuvre)10, rue Alain Gerbault 35000 RennesTél. : 02 23 42 04 94

SOLAGRO75, voie du Toec 31076 Toulouse Cedex 3Tél. : 05 67 69 69 69Fax : 05 67 69 69 00www.solagro.org

TEDDIF - Territoire, Environnement, Développement Durable en Ile-de-France94 bis, avenue de Suffren75015 ParisTél. : 01 53 85 61 75Fax : 01 40 65 90 41www.teddif.org

Via SEVA - Association de promotion des réseaux de chaleur et de froid185, rue de Bercy75012 Paris cedex 12Tél. : 01 44 68 66 19Fax : 01 44 68 68 38www.viasava.com

Annexe : coordonnées et sites Internet des organismes cités

Les énergies renouvelables dans les parcs d’activité économique. Guide de mise en œuvre

EditionArene Ile-de-France94, bis avenue de Suffren75015 ParisTél. : 01 53 85 61 75Fax : 01 40 65 90 41www.areneidf.org

Coordination techniqueIsabelle GAUSSON et Philippe SALVIArene Ile-de-France

Coordination de la publicationIsabelle GAUSSON et Muriel LABROUSSEArene Ile-de-France

Réalisation de l’étudeTRIBU – Techniques Recherches Innovations pour le Bâti et l’Urbain

TRIBU Energie19, rue Frédérik Lemaitre75020 ParisTél. : 01 43 49 55 75 / 01 43 15 00 06Fax : 01 43 49 57 07 / 01 43 15 01 80www.tributribu.com

AERE – Alternatives pour l’énergie, les énergies renouvelables et l’environnement18, rue Georges Guynemer73100 Aix-les-BainsTél./fax : 04 79 54 87 23www.aere.fr

Crédit photosAERE, ARENE, EED, Observ’er, TRIBU, SIVOM de l’Yerres et des Senarts

ImprimeurLerévérend

Création graphiquewww.bleu-citron.fr

Avertissement au lecteur

Ce document a été réalisé en novembre 2005. Il ne prend donc pas en compte :• la Loi de finances 2006, • différents communiqués gouvernementaux (sur les tarifs de rachat du biogaz,

de l’électricité photovoltaïque, de l’énergie produite à partir du bois), qui annoncent des modifications au tarif de rachat, pour favoriser l’émergence de ces filières,

• les éventuelles évolutions des subventions de l’ADEME (pour le solaire thermique dans le secteur tertiaire par exemple),

• d’une nouvelle délibération énergie du Conseil régional d’Ile-de-France (prévue en 2006) dont l’objectif est de renforcer et d’élargir les modalités d’aides aux acteurs franciliens pour des actions dans le domaine de l’efficacité énergétique et du développement des énergies renouvelables.

Imprimé sur papier recyclé - Édité en juin 2006

( Guide de mise en œuvre en Ile-de-France

Les

éner

gies

reno

uvel

able

s da

ns le

s Pa

rcs

d’ac

tivi

té é

cono

miq

ue G

uide

de

mis

e en

œuv

re e

n Il

e-de

-Fra

nce

Agence régionale de l’environnement et des nouvelles énergies - Site : www.areneidf.org

Arene 94 bis, avenue de Suffren tél. : 01 53 85 61 75 e-mail : [email protected]

94 bis, avenue de Suffren

Les énergies renouvelables dans

les Parcs d’activité économique

Ce guide pratique, d’aide à la décision pour les acteurs des territoires, est destiné à faciliter la mise en œuvre et le développement des énergies renouvelables sur les Parcs d’activité économique.

Il comprend quatre parties :

Les exemples de Parcs d’activité économique et d’entreprises ayant développé des énergies renouvelables

(sous les 2 livrets).

Les f iches techniques regroupées par familles d’énergies renouvelables,

Les cas favorables au développement des énergies renouvelables. (Ils renvoient aux fi ches techniques et aux exemples)

Annexe Coordonnées et sites Internet des organismes cités (à la suite des exemples)