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SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 248–249 249
peuvent provoquer des hépatites aiguës plus sévères dans un contexte d’obésité.C’est le cas par exemple du thioacétamide, du tétrachlorure de carbone et demédicaments (halothane, paracétamol) [1,2]. Un mécanisme qui semble impor-tant dans cette situation est l’induction préexistante de l’activité du CYP2E1hépatique fréquemment observée au cours de l’obésité [2,3]. Un autre méca-nisme pourrait être la réduction préexistante des stocks de glutathion et d’ATPliée à la présence d’une NASH [1].
Déclaration d’intérêts L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflitsd’intérêts.Références[1] Fromenty B. J Hepatol 2013;58:824–6.[2] Michaut A, et al. Liver Int 2014 [in press].[3] Aubert J, et al. Clin Res Hepatol Gastroenterol 2011;35:630–7.
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.865
II-04
Études structurales et fonctionnelles desinteractions entre récepteurs nucléaires etperturbateurs endocriniensV. Delfosse a, M. Grimaldi b, A. Boulahtouf a, W. Bourguet a,P. Balaguer (Dr) b,∗a CBS, Montpellier, Franceb INSERM U896 IRCM, Montpellier, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (P. Balaguer)
De nombreuses molécules environnementales agissent comme des perturbateursendocriniens (PE) pouvant altérer le fonctionnement du système hormonal etainsi avoir des effets néfastes sur la santé humaine. La plupart de ces composés,largement disséminés dans notre environnement, sont des produits de synthèsetels que les bisphénols, les phtalates, les parabènes ou encore les pesticides.Les PE ont pour cibles principales les récepteurs nucléaires d’hormones (RN),des facteurs de transcription qui en réponse à la liaison de petites moléculesendogènes jouent un rôle essentiel toutes les fonctions métaboliques et phy-siologiques chez les métazoaires. Les PE sont ainsi susceptibles de perturberde nombreux processus de régulation et peuvent être à l’origine de troubles dela reproduction, du métabolisme ou même de cancers. Dans ce contexte, nousdéveloppons un projet visant à décrire l’action des polluants environnementauxsur les RN à l’échelle moléculaire. Pour cela nous utilisons une combinaisond’approches biochimique, cristallographique, biophysique et cellulaire. Ces dif-férentes approches nous ont permis de mettre en évidence des modes de liaisonsoriginaux des PEs qui peuvent beaucoup différer de ceux des ligands naturels oupharmaceutiques. Nos études devraient ainsi permettre d’orienter la rechercheet la synthèse de nouveaux composés industriels dépourvus de propriétés hor-monales.
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.Pour en savoir plusLe Maire. EMBO J 2009.Riu. Environ Health Perspect 2011.Delfosse. Proc Natl Acad Sci USA 2012.Delfosse. Environ Health Perspect 2014.
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.866
II-05
Enjeux différés de la perturbationneuroendocrinienne périnataleJ.P. Bourguignon (Pr) ∗, D. Franssen , A. Gerard , A.S. Parent (Dr)Université de Liège, Liege∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (J.P. Bourguignon)
Conformément au concept de l’origine développementale de la santé et desmaladies, différents évènements de la vie sont influencés par les conditions
environnementales auxquelles l’organisme est soumis précocement. Le timingpubertaire en fonction de l’exposition néonatale aux perturbateurs endocriniensfait l’objet de nos recherches. L’exposition néonatale au diethylstilbestrol (1 ou10 �g/kg/j) cause des effets opposés (retard ou avancée pubertaire) chez la rateavec des changements cohérents de la sécrétion pulsatile de GnRH (Reprod Tox2014, 64:43). Le bisphénol A (BPA), un contaminant ubiquitaire des plastiqueset conserves, est considéré comme inoffensif à des doses de l’ordre du �g/kg.Nous avons comparé l’effet de 25 ng/kg/jr avec 5 mg/kg/j de la naissance au 5e
ou 15e jour postnatal (JPN). Après 15 jours d’exposition néonatale à la faibledose, l’ouverture vaginale est retardée (JPN 35,3 ± 0,7 vs 33,5 ± 0,5 chez lestémoins) alors qu’elle est avancée (32,1 ± 0,6) après 5 mg/kg.jr. Ces change-ments du timing pubertaire sont associés respectivement à un ralentissement etune accélération de la sécrétion de GnRH étudiée ex vivo au 20e JPN. À cemême âge, une étude RNAseq de l’hypothalamus montre une différence signi-ficative d’expression de 14 gènes (25 ng/kg vs témoins), 472 gènes (5 mg/kg vstémoins) et 1407 gènes (25 ng vs 5 mg/kg). Une analyse bioinformatique révèleque la neurotransmission GABAergique est affectée de manière opposée parles deux doses. En conclusion, le système neuroendocrinien est extrêmement etprécocement sensible au BPA, à un niveau très faible d’exposition et avec deseffets opposés selon la dose.
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.867
II-06
Impact d’une exposition chronique à unmélange de contaminants alimentairesfaiblement dosés ; mise en évidence d’effetsdépendants du sexe dans un modèle de sourisobèsesB. Le Magueresse (Dr) ∗, H. Vidal (Dr) , D. Naville (Dr)Laboratoire de Recherche en Cardiovasculaire, Métabolisme, Diabétologie etNutrition CarMeN, Inserm U1060/UMR Inra 1397/Université Lyon1, Lyon,France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (B. Le Magueresse)
Des preuves expérimentales et épidémiologiques étayent l’hypothèse d’un rôledes polluants dans l’épidémie d’obésité et des maladies métaboliques associées.Or, nous sommes contaminés toute notre vie par une myriade de polluants dontde nombreux perturbateurs endocriniens. S’il n’est pas envisageable d’estimerles risques pour l’ensemble des scénarios, il est en revanche possible d’identifierdes populations vulnérables, des fenêtres d’exposition hautement sensibles, ainsique des combinaisons de polluants particulièrement à risque. Au laboratoire,nous avons développé un modèle expérimental d’exposition chronique à uncocktail de 4 polluants (dioxine, PCB153, BPA et DEHP) très faiblement dosés,individuellement capables de perturbations endocriniennes, largement présentsdans l’alimentation et à large spectre d’action. Ce cocktail est introduit dans unealimentation riche en gras et le traitement est initié chez la mère 5 semainesavant accouplement et se poursuit jusqu’au stade adulte de la descendance. Nosrésultats révèlent chez la descendance, des perturbations métaboliques qui dif-fèrent selon le sexe et l’âge de l’animal. En particulier les femelles adultesmontrent une aggravation de l’intolérance au glucose associées à l’obésité ainsiqu’une altération hépatique de la signalisation estrogénique. Chez les mâlesune altération du métabolisme du cholestérol est décrite. Cette étude consti-tue donc une preuve de concept que de faibles doses de polluants de l’ordredes doses considérées sans effet pour l’homme ne sont en fait pas sans effetlorsque l’exposition est chronique et que les polluants sont administrés enmélange dans un contexte d’obésité provoquée par une alimentation enrichie encalories.
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.868