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S240 VI e Congrès International d’Épidémiologie / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 62S (2014) S213–S254 P8-3 Enquête Jeunes – La santé bucco-dentaire chez les jeunes de 6 e primaire, 2 e secondaire et 4 e secondaire en province de Luxembourg, Belgique C.-H. Boeur Observatoire de la santé de la Province de Luxembourg, Marloie, Belgique Introduction Avant 2010, en province de Luxembourg, il existait très peu de données spécifiques sur la santé des jeunes. Pour pallier cette problématique, l’Observatoire de la santé a décidé de mettre sur pied le projet « Enquête Jeunes ». L’enquête s’articule autour d’un suivi global et d’une thématique spécifique à savoir, en 2010–2012, la santé bucco-dentaire. Pour traiter cette thématique, l’OSL a collaboré avec la Fondation pour la santé dentaire (FSD). Méthodes Un échantillon a été constitué de manière aléatoire selon la méthode en grappe, stratifié sur base de la taille de la population par arron- dissement, l’année, la filière et le réseau d’enseignement. Au total, 1672 élèves issus de 72 écoles différentes et de 105 classes de 6 e primaire, de 2 e secondaire et 4 e secondaire ont été interrogés. Parmi ceux-ci, 1547 ont été examinés par 10 dentistes de la FSD. Les élèves ont été regroupés en trois groupes d’âge : 10 à 12 ans (groupe d’âge 11 ans) ; 13 à 14 ans (groupe d’âge 13 ans) et 15 à 17 ans (groupe d’âge 16 ans). Résultats L’indice CAOD moyen chez les jeunes de 12 ans est de 0,92 ; 46,6 % des jeunes ont une bouche indemne de carie (CAOF = 0). Ce sont les premières molaires (dents de 6 ans) puis les secondes molaires (dents de 12 ans) qui sont particulièrement atteintes ; 93,8 % des jeunes ont déclaré s’être déjà rendus chez le dentiste, 11,4 % des jeunes des groupes d’âge 13 et 16 ans ont des gencives parfaitement saines. La moitié des jeunes est consciente qu’une consommation de sodas light peut être mauvaise pour la santé des dents tandis que 11,0 % le nient et 39,7 % n’en ont aucune idée. Discussion/Conclusion Cette étude nous éclaire sur la santé bucco-dentaire des jeunes en Province de Luxembourg. Même si les jeunes suivent l’évolution encourageante de la santé bucco-dentaire constatée de manière générale, les pro- blèmes restent globalement présents. L’étude confirme le constat des inégalités de santé. La santé bucco-dentaire doit rester plus que jamais une priorité majeure en termes de santé publique. Mots clés Santé bucco-dentaire ; Jeunes ; Province de Luxembourg Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.222 P8-4 Quantification des besoins de prises en charge des troubles du comportement de l’enfant par les établissements médico-sociaux des Alpes Maritimes et corrélation avec l’équipement du département C. Bourdais-Mannone , J. Camalet , P. Staccini Département d’information médicale, CHU de Nice, Nice, France Introduction Un recueil d’informations médico-administratives a été réalisé à partir des données disponibles à l’ex-commission départementale d’éducation spéciale des Alpes Maritimes. Méthodes L’analyse des délais de prises en charge des enfants présentant des troubles du comportement a été réalisée en utilisant une modélisation statistique non paramétrique de Kaplan Meier. Ces informations ont été corrélées au taux d’équipement. Résultats L’analyse de 136 dossiers d’orientation examinés pour la première fois du 1 er septembre 2000 au 31 août 2003 montre qu’en moyenne chaque année 17 enfants sur 45, soient 38 %, n’ont pas bénéficié d’une prise en charge médico-sociale sur le département des Alpes-Maritimes. Les enfants n’ayant pas bénéficié d’une prise en charge dans l’année suivant leur orientation ont peu de chances d’être placé ultérieurement. La médiane de placement globale est de 14 mois. Les délais de prise en charge par les services d’éducation spéciale et de soins à domicile sont significativement plus élevés que ceux en institut de rééducation en internat et semi-internat (27 versus 18 et 4 mois ; p = 0,03). Para- doxalement, les taux de demandes de prise en charge en internat sont plus élevés qu’en services d’éducation spéciale et de soins à domicile ou en semi-internat. On note une demande de placement pour 5 places agrées en internat, une pour 7 places agrées en services d’éducation spéciale et de soins à domicile, et une pour 10 agrées en semi-internat. Conclusion Cette analyse cependant ne tient pas compte, des réponses alter- natives du secteur libéral, ou sanitaire en pédopsychiatrie. Mots clés Trouble du comportement de l’enfant ; Handicap ; Adaptation sociale Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.223 P8-5 La prise en charge des personnes âgées dépendantes par les médecins généralistes des Pays de la Loire J.-F. Buyck a , F. Lelièvre a , M.-C. Bournot a , A. Tallec a , T. Hérault b , F. Tuffreau a a Observatoire régional de la santé (ORS) des Pays de la Loire, Nantes, France b Union régionale des professionnels de santé - médecins libéraux (URPS-ml) des Pays de la Loire, Nantes, France Introduction Les médecins généralistes sont régulièrement confrontés à la prise en charge de personnes âgées dépendantes (PAD). Peu d’études se sont intéressées à leur implication et leurs perceptions dans ce domaine. Méthodes Les données proviennent d’un panel de médecins généralistes libéraux composé d’un échantillon national et de trois échantillons régionaux représentatifs (Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bourgogne), interrogés au printemps 2012sur le suivi des PAD. Les données des méde- cins des Pays de la Loire (n = 383) ont fait l’objet d’analyses descriptives visant notamment à comparer les résultats régionaux aux moyennes nationales. Des régressions logistiques ont étudié les facteurs associés à certaines pratiques médicales. Résultats La grande majorité des médecins généralistes des Pays de la Loire suivent au moins une PAD vivant à domicile (94 %) ou en institution (84 %). Ce suivi nécessite fréquemment le déplacement des médecins sur le lieu de vie des PAD, et des temps de consultation longs. Certaines pratiques (utilisation d’outils d’évaluation et de prévention, continuité des soins, implication dans la mise en œuvre d’aides, déplacements en Ehpad) diffèrent entre les médecins des Pays de la Loire et l’échantillon national. Ces écarts sont liés aux caractéristiques propres aux PAD et aux médecins, mais peuvent aussi être rapprochés de parti- cularités territoriales (accessibilité aux professionnels du secteur médicosocial, équipement en Ehpad...). Discussion Cette étude détaille la complexité des modes d’intervention aux- quels les médecins généralistes peuvent faire appel dans le domaine de la dépendance, ainsi que les difficultés rencontrées par ces praticiens dans leurs missions de coordination sanitaire et sociale. Mots clés Médecin généraliste ; Pratiques médicales ; Personne âgée ; Dépendance ; Vieillissement Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.224 P8-6 Évaluation en médecine d’urgence de la stratégie du risque thrombo-embolique veineux en Basse-Normandie V. Chatel , C. Demoor , L. Toubiana Inserm LIMICS, Paris, France Objectifs Les études sur la prophylaxie de la maladie thrombo-embolique veineuse (MTEV) réalisées principalement en milieu hospitalier montrent une sous-anticoagulation des patients à risque en service de médecine. L’Afssaps a publié les premières Recommandations de bonnes pratiques (RBP) en 2009 sur

Enquête Jeunes – La santé bucco-dentaire chez les jeunes de 6e primaire, 2e secondaire et 4e secondaire en province de Luxembourg, Belgique

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Page 1: Enquête Jeunes – La santé bucco-dentaire chez les jeunes de 6e primaire, 2e secondaire et 4e secondaire en province de Luxembourg, Belgique

S240 VIe Congrès International d’Épidémiologie / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 62S (2014) S213–S254

P8-3

Enquête Jeunes – La santé bucco-dentairechez les jeunes de 6e primaire, 2e secondaireet 4e secondaire en province de Luxembourg,BelgiqueC.-H. BoeurObservatoire de la santé de la Province de Luxembourg, Marloie, Belgique

Introduction Avant 2010, en province de Luxembourg, il existait très peu dedonnées spécifiques sur la santé des jeunes. Pour pallier cette problématique,l’Observatoire de la santé a décidé de mettre sur pied le projet « Enquête Jeunes ».L’enquête s’articule autour d’un suivi global et d’une thématique spécifique àsavoir, en 2010–2012, la santé bucco-dentaire. Pour traiter cette thématique,l’OSL a collaboré avec la Fondation pour la santé dentaire (FSD).Méthodes Un échantillon a été constitué de manière aléatoire selon laméthode en grappe, stratifié sur base de la taille de la population par arron-dissement, l’année, la filière et le réseau d’enseignement. Au total, 1672 élèvesissus de 72 écoles différentes et de 105 classes de 6e primaire, de 2e secondaireet 4e secondaire ont été interrogés. Parmi ceux-ci, 1547 ont été examinés par10 dentistes de la FSD. Les élèves ont été regroupés en trois groupes d’âge : 10 à12 ans (groupe d’âge 11 ans) ; 13 à 14 ans (groupe d’âge 13 ans) et 15 à 17 ans(groupe d’âge 16 ans).Résultats L’indice CAOD moyen chez les jeunes de 12 ans est de 0,92 ; 46,6 %des jeunes ont une bouche indemne de carie (CAOF = 0). Ce sont les premièresmolaires (dents de 6 ans) puis les secondes molaires (dents de 12 ans) qui sontparticulièrement atteintes ; 93,8 % des jeunes ont déclaré s’être déjà rendus chezle dentiste, 11,4 % des jeunes des groupes d’âge 13 et 16 ans ont des gencivesparfaitement saines. La moitié des jeunes est consciente qu’une consommationde sodas light peut être mauvaise pour la santé des dents tandis que 11,0 % lenient et 39,7 % n’en ont aucune idée.Discussion/Conclusion Cette étude nous éclaire sur la santé bucco-dentairedes jeunes en Province de Luxembourg. Même si les jeunes suivent l’évolutionencourageante de la santé bucco-dentaire constatée de manière générale, les pro-blèmes restent globalement présents. L’étude confirme le constat des inégalitésde santé. La santé bucco-dentaire doit rester plus que jamais une priorité majeureen termes de santé publique.Mots clés Santé bucco-dentaire ; Jeunes ; Province de Luxembourg

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.222

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Quantification des besoins de prises encharge des troubles du comportement del’enfant par les établissementsmédico-sociaux des Alpes Maritimes etcorrélation avec l’équipement dudépartementC. Bourdais-Mannone , J. Camalet , P. StacciniDépartement d’information médicale, CHU de Nice, Nice, France

Introduction Un recueil d’informations médico-administratives a été réaliséà partir des données disponibles à l’ex-commission départementale d’éducationspéciale des Alpes Maritimes.Méthodes L’analyse des délais de prises en charge des enfants présentant destroubles du comportement a été réalisée en utilisant une modélisation statistiquenon paramétrique de Kaplan Meier. Ces informations ont été corrélées au tauxd’équipement.Résultats L’analyse de 136 dossiers d’orientation examinés pour la premièrefois du 1er septembre 2000 au 31 août 2003 montre qu’en moyenne chaqueannée 17 enfants sur 45, soient 38 %, n’ont pas bénéficié d’une prise en chargemédico-sociale sur le département des Alpes-Maritimes. Les enfants n’ayantpas bénéficié d’une prise en charge dans l’année suivant leur orientation ont peude chances d’être placé ultérieurement. La médiane de placement globale est de14 mois. Les délais de prise en charge par les services d’éducation spéciale etde soins à domicile sont significativement plus élevés que ceux en institut de

rééducation en internat et semi-internat (27 versus 18 et 4 mois ; p = 0,03). Para-doxalement, les taux de demandes de prise en charge en internat sont plus élevésqu’en services d’éducation spéciale et de soins à domicile ou en semi-internat.On note une demande de placement pour 5 places agrées en internat, une pour7 places agrées en services d’éducation spéciale et de soins à domicile, et unepour 10 agrées en semi-internat.Conclusion Cette analyse cependant ne tient pas compte, des réponses alter-natives du secteur libéral, ou sanitaire en pédopsychiatrie.Mots clés Trouble du comportement de l’enfant ; Handicap ; Adaptationsociale

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.223

P8-5

La prise en charge des personnes âgéesdépendantes par les médecins généralistesdes Pays de la LoireJ.-F. Buyck a, F. Lelièvre a, M.-C. Bournot a, A. Tallec a, T. Hérault b,F. Tuffreau a

a Observatoire régional de la santé (ORS) des Pays de la Loire, Nantes, Franceb Union régionale des professionnels de santé - médecins libéraux (URPS-ml)des Pays de la Loire, Nantes, France

Introduction Les médecins généralistes sont régulièrement confrontés à laprise en charge de personnes âgées dépendantes (PAD). Peu d’études se sontintéressées à leur implication et leurs perceptions dans ce domaine.Méthodes Les données proviennent d’un panel de médecins généralisteslibéraux composé d’un échantillon national et de trois échantillons régionauxreprésentatifs (Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bourgogne),interrogés au printemps 2012 sur le suivi des PAD. Les données des méde-cins des Pays de la Loire (n = 383) ont fait l’objet d’analyses descriptives visantnotamment à comparer les résultats régionaux aux moyennes nationales. Desrégressions logistiques ont étudié les facteurs associés à certaines pratiquesmédicales.Résultats La grande majorité des médecins généralistes des Pays de la Loiresuivent au moins une PAD vivant à domicile (94 %) ou en institution (84 %). Cesuivi nécessite fréquemment le déplacement des médecins sur le lieu de vie desPAD, et des temps de consultation longs. Certaines pratiques (utilisation d’outilsd’évaluation et de prévention, continuité des soins, implication dans la mise enœuvre d’aides, déplacements en Ehpad) diffèrent entre les médecins des Paysde la Loire et l’échantillon national. Ces écarts sont liés aux caractéristiquespropres aux PAD et aux médecins, mais peuvent aussi être rapprochés de parti-cularités territoriales (accessibilité aux professionnels du secteur médicosocial,équipement en Ehpad. . .).Discussion Cette étude détaille la complexité des modes d’intervention aux-quels les médecins généralistes peuvent faire appel dans le domaine de ladépendance, ainsi que les difficultés rencontrées par ces praticiens dans leursmissions de coordination sanitaire et sociale.Mots clés Médecin généraliste ; Pratiques médicales ; Personne âgée ;Dépendance ; Vieillissement

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2014.06.224

P8-6

Évaluation en médecine d’urgence de lastratégie du risque thrombo-emboliqueveineux en Basse-NormandieV. Chatel , C. Demoor , L. ToubianaInserm LIMICS, Paris, France

Objectifs Les études sur la prophylaxie de la maladie thrombo-emboliqueveineuse (MTEV) réalisées principalement en milieu hospitalier montrent unesous-anticoagulation des patients à risque en service de médecine. L’Afssaps apublié les premières Recommandations de bonnes pratiques (RBP) en 2009 sur