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INFORMATIONS STATISTIQUES N° 12 – MARS 2012 ENQUÊTE SUISSE SUR LA STRUCTURE DES SALAIRES À GENÈVE, RÉSULTATS 2010 03 – VIE ACTIVE, EMPLOI ET RÉMUNÉRATION DU TRAVAIL En 2010, le salaire mensuel brut médian versé par les entreprises privées dans le canton de Genève est de 6 775 francs pour 40 heures de travail par semaine. Il est en très légère baisse par rapport à 2008 (- 0,4 % en termes nominaux), après plusieurs années consécutives de hausse. Ce léger repli reflète la contraction de l’économie gene- voise en 2009. A l’échelon suisse, le salaire mensuel brut standardisé médian dans le secteur privé progresse de 2,6 % par rap- port à 2008 et atteint 5 928 francs. Le recul du salaire brut médian standardisé à Genève est dû principalement à une baisse des paiements spéciaux (souvent assimilés aux bonus); sans ceux-ci le salaire brut médian standardisé resterait stable entre 2008 et 2010. Dispersion du salaire mensuel brut standardisé, G - 01 de 2000 à 2010 En franc Secteur privé - Canton de Genève Source : Office fédéral de la statistique - Enquête sur la structure des salaires 2000 2002 2004 2006 2008 2010 0 3 000 6 000 9 000 12 000 15 000 D1 Q1 M Q3 D9 10 % 90 % 75 % 50 % 25 % 50 %

Enquête suisse sur la structure des salaires à Genève, résultats 2010 · 2012. 3. 16. · (travaux les plus exigeants et tâches les plus difficiles; 9,2 %). Entre 2008 et 2010,

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Page 1: Enquête suisse sur la structure des salaires à Genève, résultats 2010 · 2012. 3. 16. · (travaux les plus exigeants et tâches les plus difficiles; 9,2 %). Entre 2008 et 2010,

INFORMATIONS STATISTIQUES

N° 12 – MARS 2012

ENQUÊTE SUISSE SUR LA STRUCTURE DES SALAIRES À GENÈVE, RÉSULTATS 2010

03 – VIE ACTIVE, EMPLOI ET RÉMUNÉRATION DU TRAVAIL

En 2010, le salaire mensuel brut médian versé par les entreprises privées dans le canton de Genève est de 6 775 francs pour 40 heures de travail par semaine. Il est en très légère baisse par rapport à 2008 (- 0,4 % en termes nominaux), après plusieurs années consécutives de hausse.

Ce léger repli reflète la contraction de l’économie gene-voise en 2009.

A l’échelon suisse, le salaire mensuel brut standardisé médian dans le secteur privé progresse de 2,6 % par rap-port à 2008 et atteint 5 928 francs.

Le recul du salaire brut médian standardisé à Genève est dû principalement à une baisse des paiements spéciaux (souvent assimilés aux bonus); sans ceux-ci le salaire brut médian standardisé resterait stable entre 2008 et 2010.

Dispersion du salaire mensuel brut standardisé, G - 01de 2000 à 2010En franc Secteur privé - Canton de Genève

Source : Office fédéral de la statistique - Enquête sur la structure des salaires

2000

2002

2004

2006

2008

2010

0 3 000 6 000 9 000 12 000 15 000

D1 Q1 M Q3 D9

10 % 90 %75 %50 %25 %

50 %

Page 2: Enquête suisse sur la structure des salaires à Genève, résultats 2010 · 2012. 3. 16. · (travaux les plus exigeants et tâches les plus difficiles; 9,2 %). Entre 2008 et 2010,

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ENQUÊTE SUISSE SUR LA STRUCTURE DES SALAIRES À GENÈVE,

RÉSULTATS 2010

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Le salaire mensuel comprend le salaire brut du mois d’octobre, y compris les cotisations sociales à la charge du salarié, un douzième de l’éventuel treizième salaire et un douzième des paiements spéciaux annuels irrégu-liers (bonus). En revanche, il ne comprend pas la rétribu-tion des heures supplémentaires.

Les salaires mensuels sont standardisés, c’est-à-dire qu’ils sont recalculés sur la base d’un équivalent plein temps à 40 heures de travail hebdomadaire afin de comparer les niveaux des salaires indépendamment du nombre d’heures de travail effectuées.

La médiane (M) est l’indicateur de référence pour esti-mer le niveau général des rémunérations : la moitié des salaires lui sont inférieurs, l’autre moitié supérieurs.

Les quartiles partagent la distribution en quatre parties d’effectifs égaux. Le premier quartile (Q1) est la valeur qui sépare des autres les 25 % des salariés avec les rémunérations les plus basses. Le troisième quar-tile (Q3) est la limite qui sépare des autres les 25 % des salariés avec les rémunérations les plus élevées. Le deuxième quartile est la médiane.

Les déciles partagent la distribution en dix parties d’ef-fectifs égaux. Le premier décile (D1) est la valeur qui sépare des autres les 10 % des salariés les moins ré-tribués. Le neuvième décile (D9) est la limite entre les 10 % des salariés disposant des rémunérations les plus élevées et les autres 90 %. Le cinquième décile est la médiane.

Comment lire les graphiques de dispersion ?

Les graphiques de dispersion appelés « boîtes à mous-taches » permettent de visualiser les cinq quantiles principaux. L’écart entre les salaires (la dispersion, en termes statistiques) des revenus est représenté par la « longueur » de la moustache. Plus les moustaches sont longues, plus la distribution est dispersée, ce qui implique de grands écarts entre les salaires.

L’enquête sur la structure des salaires 2010

Les données sur les salaires proviennent de l’enquête suisse sur la structure des salaires (LSE), effectuée tous les deux ans par l’Office fédéral de la statistique (OFS). Depuis 2000, l’échantillon est élargi pour le canton de Genève et des résultats détaillés sont disponibles. Les résultats pour Genève ne concernent pour l’instant que le secteur privé, mais des résultats sur le secteur public seront prochainement disponibles.

DÉFINITIONS

En 2010, les salaires mensuels bruts standardisés médians (ci-après dénommés simplement « salaires médians ») les plus élevés sont versés par les entreprises actives dans les télécommunications (11 783 francs), les services financiers et activités auxiliaires de ser-vices financiers (11 000 francs) et la recherche et développement scientifique (10 116 francs). Dans l’industrie, le salaire médian le plus élevé est ver-sé par la branche fabrication de produits informa-tiques, électroniques, optiques et horlogerie, dont les emplois se situent majoritairement dans l’horlogerie (7 614 francs).

A l’autre extrême, le salaire médian des autres services personnels (blanchisseries et teintureries, salons de coif-fure, instituts de beauté, services funéraires, solariums et fitness) se situe au-dessous de 4 000 francs (3 660

francs). Viennent ensuite les activités de poste et de courrier (3 813 francs), l’hébergement et la restauration (4 361 francs) et les industries alimentaires et fabrication de boissons (4 410 francs).

La variation du niveau des salaires, entre deux périodes, pour l’ensemble des salariés ou pour une catégorie d’entre eux dépend de deux facteurs. Premièrement, l’évolution individuelle des salaires; le même salarié voit-il son salaire augmenter entre deux enquêtes ? Deuxième facteur, la modification dans la structure de la composi-tion de la main-d’œuvre en termes de branche d’activité, de niveau de formation, de degré de qualification, etc.; par exemple, si une branche accroît la part des emplois occupés par des personnes très qualifiées, le salaire mé-dian de cette branche augmentera.

LE SALAIRE MÉDIAN PAR BRANCHE ÉCONOMIQUE

D1 Q1 M Q3 D9

10 % 90 %75 %50 %25 %

50 %

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N° 12 – MARS 2012

ENQUÊTE SUISSE SUR LA STRUCTURE DES SALAIRES À GENÈVE,

RÉSULTATS 2010

Salaire médian brut standardisé, selon l’activité économique, G - 02en 2008 et 2010

En franc Secteur privé - Canton de Genève

Autres services personnels

Industrie du textile et de l’habillement

Hébergement et restauration

Industries alimentaires; fabr. de boissons

Commerce de détail, à l’exception des automobiles et des motocycles

Activités de services administratifs (sans activités liées à l’emploi)

Prod. et distrib. d’eau; assainissement, gestion des déchets, dépollution

Industries du caoutchouc et du plastique

Industries du bois et du papier; imprimerie

Construction

Arts, spectacles et activités récréatives

Fabr. de meubles; autres ind. manufact.; rép. et install. machines

Transp. terrestres, par eau, aériens; entreposage

Activités liées à l’emploi

Edition, audiovisuel et diffusion

Métallurgie; fabr. de produits métalliques

Assurance

Santé humaine et action sociale

Ensemble

Fabrication de machines et équipements n.c.a.

Fabrication d’équipements électriques

Activités immobilières

Industrie pharmaceutique

Autres activités spécialisées, scientifiques et techniques

Enseignement

Fabr. de produits informatiques, électroniques et optiques; horlogerie

Activ. des organisations associatives et religieuses; répar. biens pers.

Activités juridiques,comptables, de gestion, architecture, ingénierie

Commerce de gros et réparation d’automobiles et de motocycles

Activités informatiques et services d’information

Cokéfaction; industrie chimique

Recherche−développement scientifique

Services financiers; activ. auxiliaires de services fin. et assur.

Télécommunications

0 3 000 6 000 9 000 12 000 15 000

médiane 2008médiane 2010Source : Office fédéral de la statistique - Enquête sur la structure des salaires

En 2010, les paiements spéciaux, souvent assimilés aux bonus, représentent 7,1 % de la masse salariale (8,9 % en 2008). Pour ceux qui en touchent, le montant annuel médian des paiements spéciaux baisse de 6,4 % entre 2008 et 2010, passant de 6 000 à 5 616 francs. La branche dans laquelle la proportion des paiements spéciaux dans la masse salariale est la plus élevée reste les services financiers et activités auxiliaires de services financiers (16,1 %). Cette proportion a cependant sen-siblement baissé depuis 2008, où elle était de 19,6 %. La valeur médiane des paiements spéciaux dans la finance passe de 15 000 francs en 2008 à 13 500 francs en 2010, et 60,5 % des employés de cette branche touchent

des paiements spéciaux en 2010, contre 62,5 % en 2008. Il en est de même pour la branche commerce de gros et réparation d’automobiles et de motocycles, dont les emplois sont en fait majoritairement concentrés dans le commerce de gros, lequel couvre l’activité de négoce et comprend plusieurs multinationales étrangères. Dans cette branche, la proportion des paiements spéciaux dans la masse salariale passe de 13,8 % en 2008 à 11,4 % en 2010, et la valeur médiane de ces paiements de 13 200 francs à 12 504 francs. La proportion d’employés dans le commerce de gros touchant des paiements spé-ciaux est de 30,2 % (35,0 % en 2008).

ÉVOLUTION DES PAIEMENTS SPÉCIAUX

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ENQUÊTE SUISSE SUR LA STRUCTURE DES SALAIRES À GENÈVE,

RÉSULTATS 2010

Toutes branches confondues, le salaire médian oscille entre 5 875 francs pour les personnes sans fonction d’en-cadrement (61,2 % des salariés) et 13 200 francs pour les cadres supérieurs (7,0 % des salariés).

En 2008, le salaire médian des cadres supérieurs était 2,5 fois plus élevé que le salaire médian des personnes sans fonction d’encadrement. En 2010, ce rapport passe à 2,2, en raison à la fois d’une baisse du salaire médian

des cadres supérieurs (- 7,4 % par rapport à 2008) et d’une hausse du salaire médian des personnes sans fonction d’encadrement (+ 1,5 % par rapport à 2008).

La baisse du salaire médian des cadres supérieurs s’ex-plique en partie par une diminution conjointe de la propor-tion de ceux qui touchent des paiements spéciaux (6,8 % en 2010 contre 8,0 % en 2008) et du montant médian de ces paiements (de 55 800 francs en 2008 à 40 000 francs en 2010).

Dispersion du salaire mensuel brut standardisé, G - 03selon la position professionnelle, en 2010En franc Secteur privé - Canton de Genève

Source : Office fédéral de la statistique - Enquête sur la structure des salaires

D1 Q1 M Q3 D9

10 % 90 %75 %50 %25 %

50 %

Ensemble

Cadresupérieur

Cadre moyen

Cadreinférieur

Responsablede l’exécution

de travaux

Sans fonctiond’encadrement

0 10 000 20 000 30 000 40 000

POSITION PROFESSIONNELLE, NIVEAU DE QUALIFICATION ET NIVEAU DE FORMATION

Les écarts entre les deux extrêmes sont plus élevés selon le niveau des qualifications requises pour le poste que selon la position professionnelle : de 5 016 francs pour le niveau le plus bas (activités simples et répétitives; 27,5 % des salariés) à 14 912 francs pour le plus élevé (travaux les plus exigeants et tâches les plus difficiles; 9,2 %). Entre 2008 et 2010, l’écart se creuse du fait que le salaire médian pour les travaux les plus exigeants et tâches les plus difficiles augmente de 18,8 %, tandis que celui correspondant aux qualifications les plus basses stagne (- 0,3 %). En 2010, le salaire médian est ainsi 3,0 fois plus haut pour le niveau de qualification le plus élevé que pour le niveau de qualification le plus bas, contre 2,5 en 2008.

Sous l’angle de la formation, l’écart entre les deux niveaux extrêmes est moins important que celui me-suré sous l’angle des qualifications : 4 740 francs pour les personnes sans formation professionnelle complète (11,0 % de la population salariée) et 10 932 francs pour les universitaires (15,1 %). Pour les salariés ayant achevé un apprentissage, qui est le niveau de formation le plus courant (32,0 % des salariés), le salaire médian s’établit à 6 060 francs par mois. Le rapport entre le salaire pour les personnes avec une formation universitaire et celles sans formation complète est de 2,3 en 2010, identique à celui de 2008.

Dispersion du salaire mensuel brut standardisé, G - 04selon le niveau de qualification, en 2010En franc Secteur privé - Canton de Genève

Niveaux des qualifications requises pour le poste de travail :1 = Travaux les plus exigeants et tâches les plus difficiles;2 = Travail indépendant très qualifié;3 = Connaissances professionnelles spécialisées;4 = Activités simples et répétitives.Source : Office fédéral de la statistique - Enquête sur la structure des salaires

D1 Q1 M Q3 D9

10 % 90 %75 %50 %25 %

50 %

Ensemble

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

0 10 000 20 000 30 000 40 000

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N° 12 – MARS 2012

ENQUÊTE SUISSE SUR LA STRUCTURE DES SALAIRES À GENÈVE,

RÉSULTATS 2010

Le rapport interdécile, qui est le rapport entre le montant qui sépare les 10 % des salaires les plus élevés et celui qui sépare les 10 % les plus bas, respectivement 14 417 francs et 4 132 francs, est de 3,49 en 2010. Il est inférieur à celui de 2008 (3,57) mais reste plus élevé que les rap-ports interdéciles observés de 2000 à 2006, qui oscillent entre 3,08 et 3,27. En revanche, le rapport interquartile, qui est le rapport entre les 25 % des salaires les plus élevés et les 25 % des salaires les moins élevés, respec-tivement 9 636 francs et 5 159 francs, reste stable : 1,87 en 2010, 1,85 en 2008.

Le graphique G - 05 représente la répartition de la masse salariale. La masse salariale correspond à la somme des salaires bruts, des primes de pénibilité et des heures supplémentaires versées au mois d’octobre, ainsi qu’un douzième des treizièmes salaires et un douzième des paiements annuels spéciaux. Les salaires ainsi calculés ne sont pas standardisés en fonction du taux d’activité. Les 10 % des salariés les moins payés se partagent envi-ron 1 % de la masse salariale, tandis que les 10 % les mieux payés se partagent 30 % de la masse salariale. Les 50 % des salariés les moins payés se répartissent 25 % de la masse salariale.

LES HAUTS ET LES BAS SALAIRES

Un emploi est considéré « à bas salaire » lorsque le sa-laire mensuel brut standardisé correspondant est égal ou inférieur à un seuil. Deux types de seuil existent : le seuil fixe, dont la valeur est choisie indépendamment du niveau des salaires, et le seuil relatif, qui est fixé en fonc-tion de la distribution des salaires.

En plaçant un seuil fixe de bas salaire à 4 000 francs pour 40 heures de travail par semaine, la proportion d’emplois « à bas salaire » s’établit en 2010 à 10,7 % contre 11,1 % en 2008. Avec un seuil à 3 500 francs, la proportion d’em-

plois « à bas salaire » est de 5,6 % en 2010, alors qu’elle était de 4,9 % en 2008. La proportion d’emplois à très bas salaire est donc en hausse.

Parmi les seuils relatifs, le seuil de deux tiers du salaire médian est le plus utilisé aux niveaux suisse et interna-tional. Dans le secteur privé genevois, le salaire médian étant de 6 775 francs en 2010, ce seuil de bas salaire se fixe à 4 517 francs. La proportion d’emplois à « bas salaire » s’établit à 18,5 %, un chiffre proche de celui en-registré en 2008 (18,2 %), année caractérisée par une rupture d’avec les exercices antérieurs, où la proportion de bas salaires variait entre 15,1 % et 15,9 %.

0 %

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Proportion des salariés

10 % des salariés les mieux payés se répartissent un peu plus de 30 %de la masse salariale.

50 % de la masse salariale au 24 % des salariés

les mieux payés.revient

salariés les moins payés se répartissent 25 % de la masse salariale.

50 % des

10 % des salariés les moins payés se répartissent 1 % de la masse salariale.

Répartition de la masse salariale parmi les salariés, G - 05en 2010

En % Secteur privé - Canton de Genève

Source : Office fédéral de la statistique - Enquête sur la structure des salaires

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Département des financesOffice cantonal de la statistique (OCSTAT) • Case postale 1735 • 1211 Genève 26Tél. +41 22 388 75 00 • [email protected] • www.ge.ch/statistiqueResponsable de la publication : Dominique Frei Dans la conduite de ses activités, l’OCSTAT s’est engagéà respecter la Charte de la statistique publique de la Suisse © OCSTAT, Genève 2012. Utilisation des résultats autorisée avec mention de la source

INFORMATIONS STATISTIQUES N° 12 – MARS 2012

06.03.2012

COMPLÉMENTS D’INFORMATIONLes informations sur les salaires constituent un sous-domaine du domaine 3 Vie active, emploi et rémunération du travail. Les tableaux, cartes, graphiques ainsi que la méthodologie sont accessibles à l’adresse Internet : http://www.ge.ch/statistique/domaines/03/03_04/apercu.asp

LE SALAIRE MÉDIAN SELON LE SEXE

Le salaire médian genevois s’établit à 7 035 francs pour les hommes et 6 478 francs pour les femmes. Par rapport à 2008, le salaire médian des hommes a baissé (- 1,1 %) tandis que celui des femmes a augmenté (+ 0,8 %). En 2010, le salaire médian des femmes est inférieur de 7,9 % à celui des hommes, une différence moins impor-tante qu’en 2008 (- 9,6 %) et qui rejoint celle de 2006 (- 7,8 %).

La différence de rémunération entre hommes et femmes s’explique en partie par des différences entre le pro-fil professionnel des hommes et celui des femmes. Par exemple, les femmes occupent moins de poste à respon-sabilité et/ou demandant un niveau de qualification élevé. En outre, elles sont plus nombreuses dans les branches moins rémunératrices. Ces différences dites « structu-relles » n’expliquent cependant pas la totalité de l’écart salarial, dont une partie peut refléter une forme de discri-mination salariale.

En 2010, parmi les salariés du secteur privé genevois, plus de la moitié sont étrangers (53,5 %). Parmi les étran-gers, les titulaires d’un permis frontalier (G) sont les plus nombreux (23,2 % de l’ensemble des salariés), devant les permis d’établissement (C ; 16,4 %), les permis de séjour (B; 9,8 %) et les autres types de permis (4,0 %).

Le salaire médian des salariés suisses se fixe à 7 262 francs (- 3,2 %), tandis que celui des salariés étrangers est de 6 429 francs (+ 2,3 %). L’écart entre ces deux sa-laires se réduit ; il était de 1 217 francs en 2008, contre 833 francs en 2010. La plus grande partie de l’écart s’ex-plique par des différences de profil socioprofessionnel. Le salaire médian des détenteurs de permis G s’élève en 2010 à 6 521 francs, celui des permis B à 6 504 francs

et celui des permis C à 6 262 francs. Pour ces trois types de permis, les salaires médians sont stables par rapport à 2008.

Les titulaires d’un permis de courte durée (L), qui repré-sentent 2,4 % des salariés étrangers, affichent le salaire médian le plus élevé (8 507 francs) ; ce salaire a aug-menté très fortement depuis 2008 (+ 66,1 %). Les titu-laires de ce type de permis travaillent en majorité dans le commerce de gros et commerce et réparation d’auto-mobiles (58,4 %) et sont 57,0 % à être porteurs d’un titre universitaire. Rappelons que le commerce de gros couvre les activités de négoce ainsi que les activités de gestion d’entreprise menées par des multinationales étrangères. Le salaire médian élevé de cette branche d’activité explique en partie le salaire médian élevé pour ce type de permis.

LE SALAIRE MÉDIAN SELON L’ORIGINE OU LE TYPE DE PERMIS

Les nombreux tableaux, couvrant les enquêtes 2000 à 2010, détaillent le niveau des salaires en fonction de diverses caractéristiques : sexe, branche économique, niveau des qualifications requises pour le poste, position hiérarchique, niveau de formation, origine ou permis de travail, domaine d’activité. Des tableaux sont également disponibles sur les composantes du salaire ainsi que sur la distribution des salaires et la proportion d’emplois à bas salaire, sans oublier les comparaisons régionales.

Dispersion du salaire mensuel brut standardisé, G - 06selon l’origine ou le permis de travail, en 2010En franc Secteur privé - Canton de Genève

Source : Office fédéral de la statistique - Enquête sur la structure des salaires

D1 Q1 M Q3 D9

10 % 90 %75 %50 %25 %

50 %

Ensemble

Suisses

Etrangers

Permis L

Permis B

Permis C

Permis G

Autrespermis

0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000