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Enquêtes de couverture Programme de traitement communautaire de la
malnutrition aiguë sévère
Zones de santé de Masimanimba et Vanga
Province de Bandundu République Démocratique du Congo
Financée par
Février 2012
ACF Enquête de couverture sur les zones de santé de Masimanimba et Vanga – RDC –Février 2012 2 / 29
REMERCIEMENT
Cette enquête a été réalisée par le Département Nutrition d’ACF‐USA en RDC, et financée par le PNUD (Pooled Fund). ACF‐USA souhaite envoyer ses remerciements:
Aux autorités sanitaires des zones de santé de Masimanimba et Vanga pour leur soutien dans nos activités au quotidien, et dans la réalisation de ces enquêtes en particulier.
Aux chefs de village qui nous ont accueillis et ont guidé nos équipes dans leurs communautés.
Aux agents communautaires qui nous ont assistés dans la réalisation des enquêtes sur le terrain.
Aux familles qui nous ont reçus et ont patiemment accepté de nous laisser peser et mesurer leurs enfants, et de nous fournir les informations nécessaires à cette enquête.
ACRONYMES ET ABREVIATIONS
ACF CISP CPIA CI CS ET HGR IT OMS PB PCIMA PAM PNLP PNLTHA PRONANUT P/T UNICEF UNT UNTA UNTI WASH ZS
Action contre la Faim Comitato Internazionale Perlo Sviluppo Dei Popoli Comité Provincial Inter Agence Intervalle de Confiance Centre de Santé Ecart Type Hôpital Général de Référence Infirmier Titulaire Organisation Mondiale de la santé Périmètre Brachial Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aiguë Programme Alimentaire Mondial Programme National de Lutte contre le Paludisme Programme National de Lutte contre la Trypanosomiase Programme national de Nutrition Poids pour Taille United Nations Children and Education Funds Unité Nutritionnelle Thérapeutique Unité Nutritionnelle Thérapeutique Ambulatoire Unité Nutritionnelle Thérapeutique Intensive Water Sanitation and Hygiene Zone de Santé
ACF Enquête de couverture sur les zones de santé de Masimanimba et Vanga – RDC –Février 2012 3 / 29
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENT ................................................................................................................................................... 2 TABLE DES MATIERES ........................................................................................................................................... 3 ACRONYMES ET ABREVIATIONS ............................................................................................................................ 2 .I. INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 4 .II. OBJECTIFS ....................................................................................................................................................... 9 .III. METHODOLOGIE ............................................................................................................................................. 9
III.1. Définition de la zone théorique de couverture............................................................................................. 9
III.2. Définition du concept de malnutrition aiguë sévère ..................................................................................... 9
III.3. Collecte des données................................................................................................................................. 9
.IV. ANALYSE DES DONNEES ................................................................................................................................ 11
.V. RESULTATS .................................................................................................................................................... 11 V.1. Taux de couverture .................................................................................................................................. 11
V.2. Raisons de la non‐participation au programme .......................................................................................... 17
.VI. DISCUSSION ................................................................................................................................................. 20
.VII. RECOMMANDATION ................................................................................................................................... 21 ANNEXE 1: La carte utilisée pour définir la zone de couverture de la zone de santé Masimanimba. ....................... 22 ANNEXE 2: La carte utilisée pour définir la zone de couverture de la zone de santé de Vanga. ............................... 23 ANNEXE 3: Découpage de la zone en carré, numérotation des axes est‐ouest et sud‐ nord, numérotation et tirage aléatoire de 30 carrés dans la zone couverture par le programme nutritionnel, zone de santé de Masimanimba. ................................................................................................................................................... 24 ANNEXE 4: Découpage de la zone en carré, numérotation des axes est‐ouest et sud‐ nord, numérotation et tirage aléatoire de 30 carrés dans la zone couverture par le programme nutritionnel, zone de santé de Vanga. .... 25 ANNEXE 6: Liste des carrés sélectionnés zone de santé de Vanga.......................................................................... 27 ANNEXE 7: Photos de cas typiques de kwashiorkor et de marasme utilisées par les enquêteurs............................. 28 ANNEXE 8: Questionnaire d’enquête de couverture ............................................................................................. 28 ANNEXE 9 : Feuille d’échec de couverture ........................................................................................................... 29
ACF Enquête de couverture sur les zones de santé de Masimanimba et Vanga – RDC –Février 2012 4 / 29
.I. INTRODUCTION
I.1. Contexte
Données géographiques et démographiques
Les zones de santé de Masimanimba et Vanga sont situées respectivement dans le territoire de Masimanimba et Bulungu, district sanitaire de Kwilu, dans la province de Bandundu. Elles sont limitées :
- Au nord par la zone de santé rurale de Yasa Bonga pour Masimanimba, Djuma pour Vanga;
- Au sud par la zone de santé rurale de Moanza pour Masimanimba et Mosango pour Vanga ;
- A l’est par la zone de santé rurale de Mosango pour Masimanimba et Bulungu pour Vanga;
- A l’ouest par les zones de santé rurale de Kenge et Kimbao pour Masimanimba et Yasa Bonga pour Vanga ;
Figure 1 : Localisation des ZS de Masimanimba et Vanga dans la Province de Bandundu
Ces deux zones s’étendent sur une superficie de 2.840km² pour Masimanimba et 2.600km² pour Vanga. Leurs populations s’élèvent à 177.600 habitants pour Masimanimba et 264.785 habitants pour Vanga, soit des densités de 63 et 102 habitants au km² respectivement.
Ces zones de santé connaissent un climat tropical humide avec trois saisons : la saison des pluies de mi‐août à mi‐mai, intercalée par une petite saison sèche en janvier et février, et la saison sèche de mi‐mai à mi‐août. Le relief est constitué de plaines, de collines et de vallées sur un sol argilo sablonneux avec une végétation de savane herbeuse.
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Situation socio‐économique et sécurité alimentaire
L’agriculture est l’activité principale de la population dans les deux zones. Elle est secondée par l’élevage de petit bétail et de volaille, le petit commerce, la pêche artisanale et quelques activités saisonnières (cueillette des champignons et fougères). La pisciculture est pratiquée dans la zone de santé de Masimanimba ; cette activité a été promue dans la zone par le programme PPF du Corps de la paix vers les années 1980.
Les cultures vivrières les plus importantes sont le manioc, le maïs, l’arachide, la courge et le niébé. La production de manioc est essentiellement consommée par la population locale, alors que les autres cultures sont destinées en grande partie à la vente ou troquées contre des produits manufacturés (vêtements, produits d’hygiène, etc.). Le maïs, lui, est utilisé le plus souvent dans la fabrication de la boisson alcoolisée « Lotoko ».
L’activité de pêche est périodique et artisanale. Elle se fait surtout dans les rivières lukula et Kwilu. Les produits d’élevage par contre sont utilisés comme capitaux pour faire face à divers coûts tels que les frais de scolarité, soins médicaux, la dot, règlement des conflits entre clans ou individus. Ils sont donc rarement destinés à la consommation des ménages.
Le manioc, aliment de base dans ces deux zones, est consommé sous forme de pâte, accompagné de légumes feuilles. Les protéines sont rares dans le régime alimentaire de la plupart des ménages, car disponibles de façon saisonnière et en grande partie destinées à la vente. Elles proviennent, en général, des arachides, de la courge et des produits de pêche.
Ces zones connaissent deux périodes de soudure (d’août à novembre et mars), lors desquelles la sécurité alimentaire des ménages est la plus vulnérable. Durant cette période, les activités préparatoires des champs sont en cours (défrichage, abattage, incinération, semi, etc.) et la plupart des ménages consomment alors un seul repas par jour.
Notons que ces enquêtes de couverture ont été réalisées pendant la période post récolte de maïs, d’arachide, de courge et niébé.
Situation sanitaire et nutritionnelle
Ces zones de santé comptent au total 20 aires de santé pour Masimanimba et 38 pour Vanga, toutes fonctionnelles. Elles fonctionnent avec les structures sanitaires ci‐après :
Tableau 1 : Structures par zone de santé, février 2012.
Zone de santé Structure
Masimanimba 1 Hôpital général de référence, 2 hôpitaux secondaires, 20 centres de santé dont 1 centre de santé de référence, 46 postes de santé, 15 UNTA et 1UNTI.
Vanga 1 Hôpital général de référence, 2 hôpitaux secondaires, 3 centres de santé de référence, 33 centres de santé, 15 postes de santé, 16 UNTA et 1UNTI.
Il existe un Institut des techniques médicales dans chacune de ces zones de santé, qui forme les Infirmiers du niveau secondaire (A2) et un institut supérieur des techniques médicales pour la formation des infirmiers A1.
Selon les statistiques de deux zones de santé, le paludisme, les infections respiratoires aiguës (IRA), les maladies diarrhéiques, la malnutrition et l’anémie sont les pathologies les plus fréquentes1.
En ce qui concerne l’eau, hygiène et assainissement, la REGIDESO existe dans la zone de santé de Masimanimba mais dessert seulement la cité. L’ONG CISP intervient dans l’aménagement des sources, sensibilisation pour l’hygiène des ménages, distribution des dalles pour les latrines dans 18 villages. La zone compte 36 sources aménagées sur 430 prévues. Au total, 27% de la population est desservie en eau potable.
Dans le programme villages assainis appuyé par l’UNICEF, 6 villages sur 425 prévus, sont assainis, soit 1,4%.
1 Source : rapport SNIS 4ème trimestre 2011.
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Dans la zone de santé de Vanga, la REGIDESO n’est pas présente. Néanmoins, quelques sources ont été aménagées et certains forages construits au niveau de la zone. Selon le BCZS, 56% de la population est desservie en eau potable. 12 villages sur 324 prévus sont assainis et 5 écoles assainies, dans le programme Wash appuyé par l’UNICEF.
Pour les deux zones de santé, la couverture reste insuffisante, et la population a recours à l’eau de pluie, de sources non aménagées et de rivières, ce qui peut entraîner des maladies diarrhéiques.
I.2. Situation humanitaire
Les appuis à ces zones de santé sont rapportés dans le tableau ci‐après :
Tableau 2 : Interventions par zone de santé, février 2012.
Zone de santé
Organisation Domaine d’intervention
Masimanimba
ACF/USA Appui la prise en charge de la malnutrition aiguë dans 15 UNTA et 1 UNTI ainsi que la sécurité alimentaire.
UNICEF et OMS Appui ponctuel dans la lutte contre les épidémies et la vaccination.
UNICEF Appui en eau, hygiène et assainissement dans le programme des villages et écoles assainis.
ISCO Appui à la sécurité alimentaire.
CISP Appui en eau, hygiène et assainissement : aménagement des sources, sensibilisation pour l’hygiène des ménages, distribution des dalles pour les latrines dans 18 villages.
PNLTHA Appui au programme national de lutte contre la trypanosomiase.
PNLP Appui au programme national de lutte contre le paludisme
Action Damien Appui à la lutte contre la lèpre et la tuberculose.
Vanga
ACF/USA Appui la prise en charge de la malnutrition aiguë dans 16 UNTA et 1 UNTI
UNICEF et OMS Appui dans la lutte contre les épidémies et la vaccination.
UNICEF Appui en eau hygiène et assainissement dans le programme des villages et écoles assainis.
PNLTHA Appui au programme national de lutte contre la trypanosomiase.
PNLP Appui au programme national de lutte contre le paludisme
Action Damien Appui à la lutte contre la lèpre et la tuberculose.
I.3. Le programme nutritionnel soutenu par ACF‐USA
En octobre 2008, une enquête nutritionnelle a été réalisée par ACF, dans la zone de santé de Masimanimba, révélant un taux de malnutrition supérieur au seuil d’urgence défini par la politique nationale de nutrition en RDC (>10%, en Z‐ scores selon OMS).
ACF a alors déclenché une intervention d’urgence, qui a été relayée par un programme régulier de support aux activités nutritionnelles de la zone de santé en juillet 2009. De novembre 2008 à octobre 2009, 704 cas de malnutrition aiguë sévère ont été admis et traités dans les 3 UNTI et 10 UNTA appuyées par ACF.
En octobre 2009, ACF a réalisé une seconde enquête s’inscrivant dans les activités prévues par le programme de nutrition en vue de suivre l’évolution de la situation nutritionnelle dans la zone et pour actualiser les données nutritionnelles. Cette enquête a révélé un taux inférieur au seuil d’urgence (<10%, en Z‐ scores selon OMS), significativement inférieur au taux relevé par l’enquête précédente et confirmant une amélioration de la situation nutritionnelle au niveau de la zone.
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En décembre 2010, le PRONANUT a réalisé une enquête nutritionnelle dans le territoire de Masimanimba financée par l’UNICEF et le PAM, visant à documenter la situation nutritionnelle dans les différents territoires au niveau national, dans le cadre de la surveillance nutritionnelle. Les résultats des enquêtes réalisées sont présentés dans le tableau suivant :
Tableau 3: Résultats des enquêtes réalisées dans la zone de santé de Masimanimba.
Indicateur (exprimé en Z‐scores, références OMS)
Oct. 2008, ACF Oct. 2009, ACF Déc. 2010, enquête territoriale PRONANUT
Malnutrition Aiguë Globale P/T< ‐2 z‐scores et/ou œdèmes
10,7%[7,2% ‐ 14,3%]
8,2%[6,0% ‐ 10,5%]
13,9%[10,6%‐18,0%]
Malnutrition Aiguë Sévère P/T< ‐3 z‐scores et/ou œdèmes
4,6%[2,9% ‐ 6,3%]
2,0%[0,7% ‐ 3,3%]
3,7%[2,4%‐5,7%]
Pour ce qui concerne la zone de santé de Vanga, située dans le territoire de Bulungu, plusieurs alertes ont été lancées. Les structures sanitaires enregistraient de plus en plus des cas de malnutrition aiguë sévère et n’arrivaient plus à assurer la prise en charge de ces derniers avec les moyens limités de routine, la zone n’était pas suffisamment couverte avec seulement 5 UNTA et le nouveau protocole de la prise en charge de la malnutrition aiguë n’était pas encore mis en application.
Les deux territoires, plus précisément les zones de santé de Masimanimba et Vanga ont été classés comme prioritaires par le CPIA de la province de Bandundu pour les choix des zones pouvant bénéficier le financement Pooled Fund, première allocation des fonds.
En août 2011 ACF s’est engagé dans le renforcement des capacités techniques et opérationnelles du programme nutritionnel thérapeutique selon l’approche PCIMA avec 15 UNTA et 1 UNTI à Masimanimba, 16 UNTA et 1 UNTI à Vanga pour étendre la couverture des activités nutritionnelles. Les structures de santé suivantes abritent les UNT soutenues par ACF dans les deux zones de santé:
Tableau 4 : structures abritant les UNT, février 2012.
Zone de santé Structure
Masimanimba HGR Masimanimba CS Lumbi, CS Kifunga, CS Kitsamanga, CS Lunga, CS Kinzenga, CS Mudingongo, CS Lukula, CS Kiwawa, CS Masamuna, CS Kizefo, CS Nzombi, CS Bimbembo, CS Bibamba, CS Kangamiesi, CS Yoshi.
Vanga HGR Vanga CS Terre jaune, CS Zaba Luniungu, CS Kikongo Tangu, CS Mukinzi, CS Belemiese, CS Mupulu, CS Mobu, CS Kiyoko, CS Kilunda, CS Vanga, CS Nganga, CS Mbamba, CS Zaba Kilunda, CS Nsalu, CS Mayoko, CS Kibongo
Les admissions sont présentées dans les figures suivantes, par mois, par groupe d’âge et sexe, d'août 2011 à janvier 2012. Au total, 2.139 et 2.312 admissions ont été enregistrées sur cette période respectivement dans la zone de santé de Masimanimba et Vanga.
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0
100
200
300
400
500
600
Août Sept. Oct. Nov. Déc. Janv.
H> 18 ans
F> 18 ans
H 5 ‐ 18 ans
F 5 ‐ 18 ans
H< 5 ans
F< 5ans
Figure 2: Evolution des admissions, ZS Masimanimba, ACF, août 2011 ‐ janvier 2012
0
100
200
300
400
500
600
700
Août Sept. Oct. Nov. Déc. Janv.
H> 18 ans
F> 18 ans
H 5 ‐ 18 ans
F 5 ‐ 18 ans
H< 5 ans
F< 5ans
Figure 3: Evolution des admissions, ZS de Vanga, ACF, août 2011 ‐ janvier 2012
La participation communautaire, essentielle pour le fonctionnement de cette approche, a été mise en place au moyen de 2 acteurs clés des activités de santé en RDC :
Les centres de santé, en charge du dépistage passif des enfants qui se rendent en consultation de routine dans les centres de santé primaire.
Les Relais Communautaires (ReCo), qui sont des volontaires élus par leur communauté, et dont le rôle est de véhiculer des messages de santé dans les ménages qui leur sont alloués, et de veiller à ce que les recommandations (en termes de vaccination, prévention pour la malaria, etc.) y soient appliquées.
Les infirmiers des centres de santé et un grand nombre de relais communautaires des zones de santé de Masimanimba et Vanga ont été formés et équipés pour pouvoir évaluer l’état nutritionnel des enfants.
Les présentes enquêtes proposent de mesurer la couverture du programme nutritionnel thérapeutique.
ACF Enquête de couverture sur les zones de santé de Masimanimba et Vanga – RDC –Février 2012 9 / 29
.II. OBJECTIFS
Les objectifs de l’enquête de couverture sont les suivants:
Mesurer le taux de couverture du programme de traitement communautaire de la malnutrition sévère supporté par ACF‐USA dans les zones de santé de Masimanimba et Vanga.
Identifier pour quelles raisons des enfants malnutris sévères ne font pas partie du programme de traitement.
Émettre des recommandations pour améliorer la couverture et l’acceptabilité du programme nutritionnel.
.III. METHODOLOGIE
La méthodologie de CSAS (Centric Systematic Area Sample, soit méthode de l’échantillon en zone centrique systématique) a été utilisée.
III.1. Définition de la zone théorique de couverture
Dans un premier temps, il faut choisir les cartes les plus détaillées possibles des zones de santé où se trouve le programme; dans ce cas, les zones de santé de Masimanimba et Vanga.
Ensuite, il faut placer les unités nutritionnelles sur les cartes, et appliquer sur ces cartes un quadrillage composé de carrés de 15 kilomètres de côté pour les deux zones de santé tout en maximisant la surface de la zone couverte par les carrés avec le plus petit nombre de carrés possible (annexe 3 et 4).
Un carré est considéré comme valide pour l’enquête si au moins 50% de sa surface est comprise dans la zone de couverture théorique du programme.
Ensuite, il faut attribuer à chacun de ces carrés un code selon un axe ouest ‐ est (axe des ordonnées) et sud ‐nord (axe des abscisses) (annexe 3 et 4). Pour ces enquêtes, 64 carrés ont été obtenus pour la zone de santé de Masimanimba et 70 pour Vanga.
III.2. Définition du concept de malnutrition aiguë sévère
Le terme local retenu pour désigner la malnutrition dans les zones de santé de Masimanimba et Vanga est «Kibuba», qui désigne en langue Kikongo aussi bien le kwashiorkor que le marasme. Des photos de cas type ont été montrées pour illustrer le concept (annexe7).
Dans cette enquête, on ne cherche que les cas de malnutrition, que parmi les enfants de moins de 5 ans, cette tranche d’âge étant la plus vulnérable et la plus touchée par cette pathologie. Néanmoins, tous les cas de malnutrition rencontrés sont considérés, quel que soit leur âge, dans les résultats de l’enquête, vu que le programme nutritionnel thérapeutique est ouvert à tous les groupes d’âge.
III.3. Collecte des données
a) Sélection des carrés
30 carrés à enquêter sont sélectionnés au hasard, grâce au logiciel ENA. Les coordonnées des 30 carrés de l’enquête sont disponibles (annexes 3 et 4).
b) Sélection des villages dans chaque carré
Le principe de l’enquête de couverture selon la méthodologie CSAS est d’enquêter le village le plus proche du centre de chaque carré sélectionné. Une fois que la collecte des données est terminée dans ce village, l’équipe se rend dans le village le plus proche, puis le plus proche encore, et ainsi de suite jusqu'à ce que l’échantillon soit complet pour ce carré.
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La taille de l’échantillon est en fait définie par le nombre d’enfants que l’équipe d’enquête est capable d’enquêter dans chaque carré, selon des critères précis, dans une journée de travail. Le travail de collecte de données par carré s’arrête donc lorsque la journée de travail s’achève.
c) Sélection des enfants dans les villages
Identification du/des guide(s)
Au niveau des villages, la première étape consiste en l’identification d’individus ayant la capacité de guider l’équipe vers tous les enfants malnutris aigus sévères du village et uniquement ces derniers. Après s’être présentée au chef du village et lui avoir expliqué le but de la visite, l’équipe demande à être présentée à des guides potentiels.
Il est essentiel de cibler des personnes ayant une très bonne connaissance du village sur les plans médicaux et sociaux. Ces personnes sont, le plus souvent, les relais communautaires, les membres des Comités de Santé, les accoucheuses traditionnelles, les médecins traditionnels, etc.
Une fois ces guides identifiés et rencontrés, l’équipe leur explique ce qu’elle recherche, en décrivant les enfants malnutris sévères à l’aide de photos ainsi qu’en utilisant les termes locaux utilisés pour décrire la malnutrition aiguë, et globalement tous ce que la communauté associe à cette pathologie, tels que définis lors de la phase de préparation.
La question suivante est posée :
"Pourriez‐vous nous conduire auprès des enfants malades, maigres, qui perdent du poids, qui ont des œdèmes dans les deux pieds, qui sont dans les programmes de traitement de la malnutrition, ou auprès de familles qui ont un fort risque d’avoir des enfants connaissant ces conditions ?"
Il s’agit, bien sûr, davantage d’une discussion que d’une simple question posée aux guides, cette dernière n’ayant pour but que de résumer les besoins de l’équipe.
Récolte des données
Les mesures anthropométriques de chaque enfant proposé par le(s) guide(s) ont été prises et enregistrées sur une feuille dont le format est présenté en annexe 8.
La définition des cas de malnutrition aiguë sévère s’est faite selon les critères suivants, identiques à ceux pratiqués dans les centres UNTA et UNTI:
Périmètre Brachial (PB) < 115 mm (pour les enfants d’une taille supérieure à 65 cm) ET / OU
Z‐scores < ‐3 ET selon les standards de référence OMS ET / OU
Œdèmes bilatéraux, quel que soit leur grade
La définition du statut de l’enfant sur cette feuille répond aux définitions suivantes:
Cas sévères: Enfants de 6 à 59 mois répondant aux critères de la malnutrition aiguë sévère tels que définis ci‐dessus.
Cas sévères dans le programme UNTA/UNTI : Tous les cas sévères de 6 à 59 mois en cours de traitement dans un centre UNTA ou UNTI.
Tous les cas dans le programme UNTA/UNTI : Tous les enfants de 6 à 59 mois en cours de traitement dans un centre UNTA ou UNTI, quel que soit leur statut nutritionnel.
A partir des données collectées sur le terrain, les taux de couverture ponctuelle et « périodique » ont été calculés en utilisant les formules suivantes :
(Enfants touchés par la malnutrition et admis dans un programme) x 100 Couverture ponctuelle = ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐
(Total des enfants malnourris)
ACF Enquête de couverture sur les zones de santé de Masimanimba et Vanga – RDC –Février 2012 11 / 29
(Enfants enrôlés dans un programme nutritionnel, malnourris ou pas) x 100
Couverture périodique =‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ (Enfants enrôlés dans un programme + enfants malnourris mais non enrôlés)
Un questionnaire identique à celui présenté en annexe 9 est rempli pour chaque cas sévère non couvert par le programme. Les mamans de ces cas se voient ainsi demander si elles savent que leur enfant est malnutri sévère puis, en cas de réponse affirmative, si elles ont connaissance d’un programme destiné à traiter leur enfant.
Si la maman répond par l’affirmative à ces deux questions préalables, il lui est demandé pourquoi elle n’a pas amené son enfant dans un centre nutritionnel pour le faire traiter.
Les réponses fournies sont ensuite cochées dans la liste des réponses définie dans la feuille d’échec de couverture. Cette information permet de comprendre pourquoi certains enfants malnutris sévères ne sont pas dans le programme, et offre des pistes d’amélioration pour l’acceptabilité et la couverture du programme.
.IV. ANALYSE DES DONNEES
L’analyse des données collectées sur la feuille de l’enquête de couverture est conduite grâce au logiciel “OpenCSAS”2. Les autres données ont été analysées grâce au logiciel Excel.
.V. RESULTATS
V.1. Taux de couverture
5 équipes constituées de 3 personnes, dont par équipe 1 chef d’équipe et 2 peseurs mesureurs, ont réalisé l’enquête sur le terrain. Ils ont tous été recrutés parmi les relais communautaires, les infirmiers, ou d’autres membres de la communauté des zones de santé.
Une formation a eu lieu du 10 au 12 février 2012 ; pour la zone de santé de Masimanimba et du 15 au 17 février pour la zone de santé de Vanga. Elle portait sur la définition de la couverture, les objectifs d’une enquête de couverture, le principe de la méthodologie, les critères de malnutrition aiguë et la prise de mesures anthropométriques, de façon théorique et pratique.
L’enquête de couverture proprement dite a été réalisée, respectivement du 13 au 17 et du 18 au 22 février 2012 dans les zones de santé de Masimanimba et Vanga.
232 enfants dans la zone de santé de Masimanimba et 214 de Vanga désignés par la communauté comme «Kibuba» ont été mesurés par les équipes dans les villages visités. Au total, 30 carrés sélectionnés aléatoirement par zone ont été enquêtés.
56 et 59 d’entre eux présentaient les critères de malnutrition aiguë sévère, 27 et 22 d’entre eux étaient admis dans le programme thérapeutique, au jour de l’enquête respectivement pour Masimanimba et Vanga.
86 et 68 d’entre eux étaient enrôlés dans le programme thérapeutique le jour de l’enquête, respectivement dans les zones de santé de Masimanimba et Vanga.
Après analyse des données, les résultats de l’enquête de couverture sont les suivants:
2 Disponible sur le site: www.brixtonhealth.com/software.html
ACF Enquête de couverture sur les zones de santé de Masimanimba et Vanga – RDC –Février 2012 12 / 29
Zone de santé de Masimanimba.
Couverture ponctuelle : 48,2% (95% CI = 34,7% ‐ 62,0%)
Zone de santé de Vanga.
Couverture ponctuelle : 37,3% (95% CI = 25,0% ‐ 50,9%)
Cette couverture représente, au moment de l’enquête, la proportion de cas malnourris qui sont dans le programme, par rapport à tous les cas malnourris sévères rencontrés.
Dans ces enquêtes, sur 56 et 59 enfants malnutris sévères rencontrés, seulement 27 et 22 étaient enrôlés dans le programme thérapeutique au jour de l’enquête, respectivement dans les zones de santé de Masimamba et Vanga.
Les tailles de l’échantillon sur lequel est fait le calcul induit des intervalles de confiance importants (34,7% à 62,0%) et (25,0 à 50,9), pour les deux zones de santé.
Ces chiffres ne sont pas satisfaisants, surtout pour la zone de Vanga, car un grand nombre d’enfants malnutris n’est pas dans le programme malgré le nombre des UNTA dans les deux zones de santé.
Zone de santé de Masimanimba.
Couverture périodique : 74,8% (95% CI = 65,8% ‐ 82,4%)
Zone de santé de Vanga.
Couverture périodique : 64,8% (95% CI = 54,8% ‐ 73,8%)
La couverture périodique représente la proportion d’enfants enrôlés dans le programme thérapeutique par rapport à tous les enfants enrôlés + les cas de malnutrition sévère. Elle est différente de la couverture ponctuelle, car les enfants enrôlés dans le programme ne présentent plus, au bout de quelques jours ou semaines, les critères de malnutrition, même s’ils n’ont pas encore atteint les critères de décharge. Cet indicateur donne une idée de la couverture du programme sur une période plus longue que la période de l’enquête seule.
Dans ces enquêtes, 86 et 68 enfants parmi les 232 et 214 enquêtés étaient enrôlés dans le programme thérapeutique le jour de l’enquête, respectivement dans les zones de santé de Masimanimba et Vanga. 59 et 46 d’entre eux ne présentaient plus les critères d’admission, dans les deux zones de santé. Les nombres d’enfants enrôlés dans le programme sont supérieurs aux nombres d’enfants malnourris sévères trouvés dans les deux zones, ce qui est encourageant.
Les résultats détaillés de l’enquête sont représentés ci‐dessous au travers des outils suivants:
- Les cartes de la couverture périodique et ponctuelle (figures 4, 5,6 et 7).
- Les tableaux résumant les résultats par carré (tableaux 5 et 6)
- Les graphiques résumant les raisons pour lesquelles les enfants sévèrement malnourris non couverts par le programme ne participent pas au programme.
ACF Enquête de couverture sur les zones de santé de Masimanimba et Vanga – RDC –Février 2012 13 / 29
Le rectangle représente la couverture périodique. Le niveau de remplissage représente le taux de cette couverture, sur une échelle de 0 à 100 %. La ligne centrale dans les rectangles représente le seuil des 50%. Le petit carré blanc remplace les rectangles dans les carrés où aucune donnée n’est disponible pour analyse (pas de cas sévères ni de cas enrôlés trouvés)
Figures 4 et 5 : Cartes de la couverture ponctuelle et périodique du programme nutritionnel thérapeutique, ZS
Masimanimba, février 2012
Le fait que la couverture est meilleure dans la partie Sud de la zone de santé de Masimanimba est due au fait que cette partie est plus rurale que le nord. D’après les informations reçues sur terrain, les accompagnants de la partie sud s’impliquent beaucoup dans la prise en charge nutritionnelle de leurs enfants.
Dans la partie nord, nous avons noté beaucoup de cas de négligences des parents (des fois ce sont les relais communautaires qui viennent prendre les bénéficiaires pour les amener dans les structures nutritionnelles les jours de distribution), la honte des parents, la rechute après sortie du programme, l’absence du personnel soignant, etc.
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Figures 6 et 7: Cartes de la couverture ponctuelle et périodique du programme nutritionnel thérapeutique, ZS Vanga, février
2012
En ce qui concerne la zone de santé de Vanga, la couverture du programme est médiocre dans la grande partie de la zone (sud, est, nord, etc.), elle est seulement assez bonne au centre de la zone de santé. Plusieurs raisons ont été invoquées par l’équipe sur terrain, à savoir le manque de bon circuit de suivi entre les infirmiers titulaires et les relais communautaires, manque de dépistage actif régulier permettant d’identifier d’autres cas admis avec le critère PB seul , etc.
Pour les deux zones de santé, la disposition des UNTA et leur distance par rapport aux villages, et donc le temps de transport pour les bénéficiaires et leurs accompagnants, qui peut devenir un facteur limitant. Ainsi, quelques carrés des aires de santé qui sont à plus ou moins 15 km des structures de prise en charge ont des résultats qui ne sont pas satisfaisants en termes de couverture.
Toutefois, la proximité d'un centre de santé n'est pas une garantie de bonne couverture, comme le montrent les résultats.
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Tableau 5: Tableau de résumé des résultats de l’enquête de couverture, ZS Masimanimba, février 2012
Carré distance
d’UNTA/UNTI
Nombre d'enfants visités
Cas sévères
Cas sévères dans le
programme
Tous les cas dans le programme
Couverture ponctuelle
Couverture périodique
2,5 8 20 10 10 12 100.0% 100.0%
2,7 10 12 1 1 10 100.0% 100.0%
2,9 10 4 1 1 2 100.0% 100.0%
3,4 17 6 2 2 2 100.0% 100.0%
3,7 4 6 1 1 4 100.0% 100.0%
4,4 15 11 6 4 5 66.7% 71.4%
4,6 9 9 1 0 6 0.0% 85.7%
4,9 1 2 1 1 2 100.0% 100.0%
4,10 2 1 0 0 1 NA 100.0%
5,3 13 9 3 3 6 100.0% 100.0%
5,5 8 4 1 1 3 100.0% 100.0%
5,8 15 20 3 0 1 0.0% 25.0%
5,9 6 0 0 0 0 NA NA
6,3 10 8 1 0 2 0.0% 66.7%
8,4 2 6 2 0 0 0.0% 0.0%
8,5 11 9 0 0 0 NA NA
8,9 16 11 5 1 4 20.0% 50.0%
9,4 0 3 0 0 1 NA 100.0%
9,6 7 5 1 0 0 0.0% 0.0%
9,7 9 7 3 0 0 0.0% 0.0%
9,9 11 2 1 0 0 0.0% 0.0%
9,10 4 13 3 1 9 33.3% 81.8%
10,3 7 11 1 0 2 0.0% 66.7%
10,6 7 11 1 0 2 0.0% 66.7%
10,7 1 2 1 0 1 0.0% 50.0%
10,8 0 2 0 0 0 NA NA
11,3 13 15 2 0 3 0.0% 60.0%
11,4 0 8 3 1 2 33.3% 50.0%
11,6 9 10 1 0 3 0.0% 75.0%
11,9 7 5 1 0 3 0.0% 75.0%
TOTAL 232 56 27 86 48.2% 74.8%
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Tableau 6: Tableau de résumé des résultats de l’enquête de couverture, ZS Vanga, février 2012
Carré Distance
d’UNTA/UNTI (km)
Nombre d'enfants visités
Cas sévères
Cas sévères dans le
programme
Tous les cas dans le programme
Couverture ponctuelle
Couverture périodique
2,4 10 8 2 0 3 0.0% 60.0%
2,5 13 4 1 0 0 0.0% 0.0%
2,7 9 5 3 0 1 0.0% 25.0%
3,4 12 7 0 0 0 NA NA
5,3 7 3 2 0 1 0.0% 33.3%
5,5 9 10 3 3 9 100.0% 100.0%
6,3 10 9 2 1 2 50.0% 66.7%
6,4 0,5 5 3 2 4 66.7% 80.0%
6,5 4 6 1 0 3 0.0% 75.0%
6,7 15 7 2 1 2 50.0% 66.7%
7,4 8 10 4 4 8 100.0% 100.0%
7,5 1 5 2 1 1 50.0% 50.0%
8,6 8 2 0 0 1 NA 100.0%
8,7 6 1 0 0 0 NA NA
9,3 8 7 1 0 3 0.0% 75.0%
9,4 6 10 2 2 8 100.0% 100.0%
9,6 13 23 5 2 8 40.0% 72.7%
9,11 7 10 4 0 0 0.0% 0.0%
9,12 11 18 3 0 0 0.0% 0.0%
10,4 6 3 1 0 0 0.0% 0.0%
10,6 0 4 2 0 0 0.0% 0.0%
10,11 4 4 1 0 0 0.0% 0.0%
10,12 2 5 2 0 0 0.0% 0.0%
11,7 8 25 7 6 14 85.7% 93.3%
11,8 9 6 0 0 0 NA NA
12,3 7 8 3 0 0 0.0% 0.0%
12,4 3 2 0 0 0 NA NA
12,6 7 2 0 0 0 NA NA
13,3 10 5 3 0 0 0.0% 0.0%
13,5 6 0 0 0 0 NA NA
TOTAL 214 59 22 68 37,3% 64,8%
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V.2. Raisons de la non‐participation au programme
La 2ème partie de l’enquête vise à identifier les raisons pour lesquelles les cas sévères ne font pas partie du programme.
Sur 29 et 37 cas sévères non couverts respectivement dans les zones de santé de Masimanimba et Vanga par le programme :
10 accompagnants pour Masimanimba et 3 pour Vanga ont répondu négativement à une ou deux premières questions : 7 cas pour Masimanimba (soit 70% des cas non couverts) et 2 cas pour Vanga (soit 66,7% des cas non couverts) dont les accompagnants ne savent pas que leurs enfants sont malnourris, et 3 cas (soit 30% de cas non couverts) et 1 cas (soit 33,3% de cas non couverts) respectivement pour Masimanimba et Vanga, dont les accompagnants savent que leurs enfants sont malnourris, mais ne savent pas qu’il y a un programme de prise en charge gratuite ou même où aller pour les faire soigner.
Il est à noter que sans le dépistage actif, il est difficile aux accompagnants de savoir que leurs enfants sont malnourris sévères avec le seul critère de PB< 115mm, comme repris ci haut. La plupart d’enfants dont les mères ignoraient qu’ils étaient malnourris, ont été admis avec le critère PB< 115mm.
19 accompagnants pour Masimanimba et 34 pour Vanga ont répondu positivement aux questions: «savez‐vous que votre enfant est malnourri ?» et « Connaissez‐vous un programme où votre enfant pourrait être traité? ». Il leur a été demandé pour quel(les) raison(s) l’enfant ne faisait pas partie du programme thérapeutique. Leurs réponses sont présentées par fréquence dans les figures ci‐dessous.
Figure 8 : Raisons données par les accompagnants des enfants malnourris sévères non couverts par le programme, ZS Masimanimba, février 2012.
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1
1
1
1
2
3
4
7
7
6
4
4
2
1
1
1
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Entendu que le plumpynut provoque la diarrhée
Pense que le traitement est payant
Personnel demande de l'argent
Rejet d'autres enfants par le programmeauparavant
Personnel du programme est impoli ou difficile
besoin de référence pour participer au programme
Ne sait pas où aller
Enfant déchargé guéri du programme
Distance du programme
Abandon suite à la distance du programme,manque de temps et négligeance des parents.
Pas le temps d'aller au centre nutritionnel( travailde champ, la mère vient d'accoucher)
Parents paresseux/négligeants, pas assez denourriture distribuée
Honte d'aller au centre
Temps d'attente trop long
Accompagnant est malade
Mon mari ne me laissera pas partir
Figure 9: Raisons données par les accompagnants des enfants malnourris sévères non couverts par le programme, ZS Vanga, février 2012.
Ces réponses font partie de 2 grands groupes et la plus part d’elles sont reprises dans les deux zones mais à différentes fréquences, comme en témoignent les deux graphiques ci haut:
a) les contraintes personnelles de participation au programme :
Réponses communes pour les deux zones :
«Pas de temps de faire soigner l'enfant (travail aux champs)» : certains parents sont occupés aux travaux des champs ou à d’autres taches (mère vient d’accoucher) et ne peuvent se rendre disponibles pour participer aux distributions. il faudrait voir si une autre personne de la famille ou du village qui participe à la distribution pourrait se rendre avec l’enfant au centre.
«Le programme est trop loin » : La distance à parcourir empêche certains accompagnants à participer au programme.
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« Abandon du programme suite à la distance et au manque de temps » : le traitement de la malnutrition est empêché par les occupations des parents. Cette contrainte et similaire aux 2 autres énumérées ci‐dessus.
« La négligence ou la paresse des parents/ pas assez de nourriture distribuée» : ils minimisent la prise en charge en termes de quantité. il est possible que certaines personnes de la communauté pensent que le traitement nutritionnel implique une grande quantité de nourriture, pour l’enfant et pour le reste de la famille. Il est donc important d’expliquer que le Plumpynut suffit pour traiter l’enfant malnourri, et que ce programme est au bénéfice des personnes malnourries, exclusivement.
«Honte d’amener l’enfant à la structure nutritionnelle » : La malnutrition peut être perçue comme une maladie de « pauvres », d’«irresponsables ». L’accompagnant cache son enfant aux yeux de la communauté, de peur que les gens ne se moquent de lui. Il est important d’encourager l’accompagnant et lui expliquer que c’est une maladie comme toute autre, et qui nécessite les soins appropriés.
« Temps d’attente est trop long ».
Cas particuliers pour la zone de santé de Masimanimba :
« Refus du mari » : Dans les familles africaines, surtout en milieu rural, la prise de décision au sein de la famille appartient souvent à l’homme. Bien que la femme soit généralement celle qui prend soin des enfants, la décision d’aller faire soigner les enfants dans une structure sanitaire doit en général être approuvée par l’homme. Certaines femmes n’oseront pas emmener leurs enfants au centre de santé si leur mari s’y oppose. C’est un problème encore dû à la perception de la malnutrition (honte), ou au manque de confiance dans l’efficacité du traitement. Il faut donc encourager l’accompagnant.
«Mère/accompagnant malade »: L'enfant doit pouvoir être accompagné pour venir au centre. Voir aussi si une autre personne de la famille ou du village qui participe à la distribution pourrait se rendre avec l’enfant au centre.
Pour la zone de santé de Vanga :
« Abandon du programme pour le traitement indigène » : Certains parents pensent que la malnutrition est le fruit de la sorcellerie, et préfèrent amener les enfants chez les tradipraticiens/guérisseurs plutôt que dans les centres de santé. Cette pratique met en danger la vie des enfants présentant une pathologie sévère, telle que la malnutrition, car ils les tiennent à l’écart d’une prise en charge adéquate.
b) une mauvaise compréhension du programme
Réponses communes pour les deux zones :
« Besoin de référence pour participer au programme/ ne sait pas où aller » : ce problème est lié à un manque d’information sur le programme (la localisation des centres, les modalités d’admission). Les enfants qui se présentent spontanément dans les centres sont dépistés, et admis le cas échéant. Il n’y a pas besoin d’être référé pour cela.
«Enfant déchargé guéri du programme (rechute) »: L’accompagnant n’ose pas revenir dans le programme, il pense que le programme ne peut pas recevoir son enfant une deuxième fois. il faut que les relais communautaires et les autres prestataires fassent une sensibilisation dans la population.
«Cas ou connaissance refusés dans le programme auparavant » il est encore difficile aux accompagnants de comprendre qu’il y a des critères pour qu’un enfant soit admis dans le programme alors s’il vient une fois au centre et l’enfant ne répond pas aux critères, ils ne font pas un effort de lui retourner un autre jour même si la situation s’aggrave.
«Le personnel demande de l’argent/ le traitement est payant » : certains infirmiers osent exiger le payement de traitement systématique des bénéficiaires dans les UNTA et certains parents croient qu’il leur sera demandé une participation financière, ce que certains ne peuvent se permettre. Le traitement nutritionnel thérapeutique est gratuit dans son entièreté.
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Cas particulier pour la zone de santé de Masimanimba :
« Abandon suite à l’absence du personnel soignant » : Cas observé dans l’aire de santé de Lunga, où le personnel soignant, surtout l’IT est souvent absent du centre de santé.
Pour la zone de santé de Vanga :
« Le personnel impoli/ difficile » : ce comportement décourage souvent les accompagnants de participer au programme. Il faudrait que le personnel soignant soit courtois même si le traitement thérapeutique est gratuit.
« Le PlumpyNut provoque la diarrhée » : mauvais témoignage sur le PlumpyNut, l’intrant de traitement de la malnutrition aiguë sévère.
.VI. DISCUSSION
L’objectif en termes de couverture pour un programme de type PCIMA en milieu rural est > 50%, et > 70% en milieu urbain, selon les standards Sphère. Pour le programme thérapeutique de Masimanimba et Vanga, les taux de couverture ponctuelle s’avèrent bas, soient 48,2% et 37,3%, alors que les taux de couverture périodique sont satisfaisants, avec 74,8% et 64,8%, respectivement.
Seule, la couverture périodique de programme est donc satisfaisante sur les deux zones.
Il est toutefois important de comprendre pourquoi certains cas trouvés n’étaient pas admis dans le programme: les raisons pour lesquelles certains accompagnants refusent ou sont dans l’incapacité d’enregistrer leurs enfants dans le programme sont importantes, car elles nous aident à identifier les aspects à améliorer pour augmenter la couverture du programme.
La connaissance des signes de la malnutrition par les mères/accompagnants ainsi que la connaissance de l’existence du programme et des structures qui offrent le traitement de la malnutrition dans les deux zones de santé sont satisfaisantes: 19 sur 29 mères/accompagnants (soit 65,5%) pour la zone de santé de Masimanimba et 34 sur 37(soit 91,9%) pour la zone de santé de Vanga , qui n’avaient pas accompagné leur enfant au programme savaient que leur enfant était malnourri et ont affirmé qu’ils savaient où aller pour le faire soigner. Ces résultats, sont assez encourageants et dénotent une certaine connaissance par la communauté de la malnutrition et de l’existence du programme de prise en charge dans les aires de santé de deux zones où il y a les structures de prise en charge nutritionnelle.
Une grande partie des raisons données par les accompagnants de ces zones pour ne pas participer au programme sont des contraintes familiales. Pour cette raison, il est important que le programme nutritionnel soit disponible dans le plus grand nombre possible de structures de santé, afin de donner l'opportunité à tous d'y faire soigner leur enfant, indépendamment de leur lieu de résidence. A part ça, les autres raisons liées au programme lui‐même sont l’absence du personnel soignant dans l’aire de santé de Lunga, à Masimanimba, le mauvais comportement des agents envers les accompagnants : agent impoli ou difficile à Vanga et le système de faire payer le traitement systématique des bénéficiaires dans certaines aires de santé de ces deux zones.
Une série de raisons reflètent les contraintes de la vie quotidienne auxquelles les femmes font face. La femme est celle qui est chargée des nombreuses tâches domestiques et souvent des travaux des champs. Sensibiliser les hommes est donc essentiel, pour leurs permettre soit d’amener leur enfant au centre de santé eux‐mêmes si leurs femmes n’ont pas le temps, soit en déchargeant leurs femmes de certaines tâches. Il s’agit d’un processus à long terme, nous ne pouvons que l’encourager dans nos activités de sensibilisation. On voit d’autres raisons dues toujours à l’accompagnant : la honte signalée à Masimanimba comme à Vanga, le refus du mari signalé à Vanga, la paresse ou négligence signalé dans les deux zones, la préférence du traitement indigène, cas de Vanga, etc.)
D’autres raisons invoquées par les accompagnants font partie de l’incompréhension des principes du programme (gratuité des soins, besoin de référence, cas de rechute et cas ou connaissances refusés auparavant dans les deux zones de santé, pas assez de nourritures distribuées signalé seulement à Vanga, etc.).
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Il est donc essentiel de sensibiliser la population sur les principes du programme afin que les critères de référence et d’admission, la nécessité de réadmission en cas de rechute de l’enfant soit bien compris et dé‐stigmatiser la malnutrition et son traitement. Il est important de sensibiliser la population pour faire passer les messages, faire comprendre les principes du traitement.
.VII. RECOMMANDATION
A partir des résultats de ces enquêtes, nos recommandations sont les suivantes:
Continuer les activités de prise en charge nutritionnelle dans les zones de santé de Masimanimba et Vanga, et élargir les unités nutritionnelles dans d’autres aires de santé pour agrandir la couverture.
Continuer la surveillance nutritionnelle dans ces deux zones de santé et surtout dans les aires de santé où il n y a pas d'activités nutritionnelles, en raison de la persistance des facteurs aggravants.
Renforcer le système de surveillance nutritionnelle par un dépistage actif mensuel au PB, en s’assurant que les cas dépistés arrivent effectivement aux structures nutritionnelles.
Renforcer la sensibilisation dans les communautés avec comme objectif :
- d’améliorer la connaissance des communautés sur les signes de la malnutrition et sur la continuité du programme de prise en charge dans les deux zones de santé malgré le désengagement d’ACF.
- d’étendre la sensibilisation à toutes les aires de santé de deux zones, compris les aires de santé qui n’ont pas des structures de prise en charge nutritionnelle.
Sensibiliser les accompagnants sur la nécessité de faire soigner leurs enfants malnourris dans les structures de santé plutôt que d’avoir recours au traitement indigène. Il sera aussi important dans les messages de sensibilisation à la communauté de démystifier la maladie, et d’en éliminer les tabous (la malnutrition est une maladie comme toute autre); si possible, impliquer tous les acteurs (chefs des villages, chefs religieux, etc.).
Encourager les hommes au changement de mentalité dans la communauté, soit en amenant les enfants malades au centre de santé ou en allégeant les tâches des femmes au sein de la famille même, pendant la période de maladie des enfants, si cela semble difficile en temps normal.
Encourager le personnel soignant au changement de comportement envers les accompagnants.
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ANNEXE 1: La carte utilisée pour définir la zone de couverture de la zone de santé Masimanimba.
ACF Enquête de couverture sur les zones de santé de Masimanimba et Vanga – RDC –Février 2012 23 / 29
ANNEXE 2: La carte utilisée pour définir la zone de couverture de la zone de santé de Vanga.
ACF Enquête de couverture sur les zones de santé de Masimanimba et Vanga – RDC –Février 2012 24 / 29
ANNEXE 3: Découpage de la zone en carré, numérotation des axes est‐ouest et sud‐ nord, numérotation et tirage aléatoire de 30 carrés dans la zone couverture par le programme nutritionnel, zone de santé de Masimanimba.
Carré couvert par le programme : Carré non couvert par le programme :
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ANNEXE 4: Découpage de la zone en carré, numérotation des axes est‐ouest et sud‐ nord, numérotation et tirage aléatoire de 30 carrés dans la zone couverture par le programme nutritionnel, zone de santé de Vanga.
Carré couvert par le programme : Carré non couvert par le programme :
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ANNEXE 5: Liste des carrés sélectionnés zone de santé de Masimanimba
Coordonnées du carré
Villages dans le carré Aire de santé qui contient ces villages
Structure nutritionnelle qui
dessert la population de ces villages
2,5 Kamenga centre et village,Kifunga centre et village et Kilombo Kifunga UNTA
2,7 Kinakapole, Kimwenza, Kikanza I et II, Kimwela, Kikongongunga Kitsamanga UNTA
2,9 Kisumba, Mukumbi, kipalanga Kitsamanga
3,4 Mulashi, Kimwana Kifunga
3,7 Mfumundende, Kimbembo, Kasetuka Yoshi UNTA
4,4 Kotawamba, kingonzi, Mingembo Kinzenga UNTA
4,6 Bibamba centre et village, Mbamba, Kipepe zenga makambo, Kingombe I et II Bibamba UNTA
4,9 Lumbi Kikengi, Lumbi Kimbulu, Lumbi Daniel Lumbi mission UNTA
4,10 Lumbi Mushima, Chicago Lumbi mission
5,3 Kitsimba, Mulungu Mfinda, Mulungu Nseke Kinzenga
5,5 Kipembenene Kinzenga
5,8 Kimbanzi, Kimofu village, Makanga, Lumbi mission Lumbi CS UNTA
5,9 Kimofu importé Lumbi CS
6,3 Kimpata village, Kimpata mission. Kinzenga
8,4 Quartier 1, quartier 4 Masamuna UNTA
8,5 Kalonda beech, kalonda village, kalonda base Masamuna
8,9 Madibu, Mwanangombe, kyamfu, Mikwati, Kimeso Mudingongo UNTA
9,4 Quartier 3 Masamuna
9,6 Katika I et II, kimbanda, Munzabala Nzombi UNTA
9,7 Kimbembo I, kimbembo II, Kikobo Nzombi
9,9 Kumbi I, Kumbi II, Kaboba Lunga UNTA
9,10 Lunga, kiko, Kazamba Lunga
10,3 Lunza, Promac Kizefo UNTA
10,6 Kiwawa village, Mbeko Kiwawa UNTA
10,7 Quartier Manzonzi, kangamiesi Kangamiesi UNTA
10,8 Mingongo, bibodi HGR UNTI
11,3 Tchad, kimwela, Kikuti Huwa Kizefo
11,4 Kizefo Kizefo
11,5 Kimbelenge Kiwawa
11,9 Yama, Kingundu, Mikambo Bimbembo UNTA
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ANNEXE 6: Liste des carrés sélectionnés zone de santé de Vanga
Coordonnées du carré
Villages dans le carré Aire de santé
qui contient ces villages
Structure nutritionnelle qui
dessert la population de ces
villages 2,4 Belemiese centre, Kikosi, Kinzanza, Musuku, kingulu Belemiese UNTA 2,5 Simba, Mundonda, Kikumbi, Mukinzi camp Mukinzi UNTA 2,7 Kisamba, Kikusu Mukinzi 3,4 Belemiesi village, Mudiambu, Yungu Kisala, kisala, Kinzambi Belemiese 5,3 Mukoko village Mupulu UNTA 5,5 Kisia, kinimi, Mbanza Mobu UNTA 6,3 Lemfu, Mungenga, Mobu Bahungana Mupulu 6,4 Mupulu centre et Mupulu village Mupulu 6,5 Mobu Basongo, Musongo Mobu 6,7 Zaba centre, Milundu, Kimwenge, Kingulu, Wamba Zaba Luniungu UNTA 7,4 Kilusu , Mandundu,Mulembe, Kilusu II Kiyoko UNTA 7,5 Kiyoko centre, Kiyoko village, Kisapembe Kiyoko 8,6 Lute, camp Milundu, Lungama, Poste Milundu Kikongo UNTA 8,7 Kikongo Tangu, Kapimbi Kikongo 9,3 Kilunda Sangi, Luano, Lutala Kilunda UNTA 9,4 Kilunda centre, Bangongo, Kipwanga, Manye Kingangu Kilunda 9,6 Kikwit II, Vanga village, Kimbulu, Songo, Kikosi, Kingala,
Kikwit Mimvala, Milundu village, Vanga UNTA/UNTI 9,11 Nkatere, Fatima centre Kibongo UNTA 9,12 Lukori, Mitimiti, Mampaya. Kbongo 10,4 Lukala, Pombo Kilunda 10,6 Nganga, Bisangi, Ngamba, Luboma, Mutanga, Bilili, Ndumbu Nganga UNTA 10,11 Kihula Kibongo 10,12 Kibongo Kibongo 11,7 Mayoko village, Mosango, Lunga Mayoko UNTA 11,8 Nganga, Mbemi, Mukilu, Kitsindi Mayoko 12,3 Gapour, Mosango, Kingwaya I, Kingwaya II Zaba Kilunda UNTA 12,4 Woka Zaba Kilunda 12,6 Mbelo Ndungu Nsalu UNTA 13,3 Kimponzi, Kisala I, Kisala II, camp Zaba, Zaba village Zaba kilunda 13,5 Nsalu centre, Nsalu village, Ngwemi, Lubembo, Pangu Nsalu
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ANNEXE 7: Photos de cas typiques de kwashiorkor et de marasme utilisées par les enquêteurs.
ANNEXE 8: Questionnaire d’enquête de couverture
Carré UNTI/UNTA: ____________________ Village enquêté: __________________ Distance de l’UNTI/UNTA (km): _________ Date de l’enquête: ___________ Equipe: ______
Nom de l’enfant Cas sévère?
0/1
Cas sévère dans le programme UNTA/UNTI?
0/1
Tous les cas dans le programme UNTA/UNTI?
0/1
Remarques
Remplir le format « échec de couverture » pour tous les cas sévères qui ne sont pas pris en charge (nb : pas en UNTA/UNTI).
Tous les cas sévères qui ne sont pas pris en charge doivent recevoir une carte de référence et recevoir les explications de quand et où amener l’enfant.
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ANNEXE 9 : Feuille d’échec de couverture
Questions adressées à l’accompagnant pour les cas de malnutris sévères non couverts dans le programme nutritionnel Numéro du carré: ___________________ village enquêté: ____________________ Nom de l’enfant: _____________________________________________ Pensez‐vous que l’enfant est mal nourri? OUI |__| NON |__| Si NON alors ARRÊTE! Connaissez‐vous un programme où votre enfant pourrait être traité?
OUI |__| NON |__| Si NON alors ARRÊTE! Pourquoi l’enfant n’est pas traité pour la malnutrition? Ne pas lire les réponses au répondant. Après chaque réponse donnée demandez s’il y a “d’autres raisons?” Cocher la case appropriée pour chaque réponse donnée. Plus d’une case peut être cochée.
Réponses Remarques
J’ai fait soigner mon enfant chez le guérisseur/féticheur/médecine traditionnelle
J’ai fait soigner mon enfant dans une chambre de prière
Mère /accompagnant malade
J’ai honte d’aller au centre
Il n’y a personne pour référer mon enfant au centre de santé
Je ne sais pas où aller
Le programme est trop loin du domicile
Ce programme est pour les déplacés et non les résidents
La route est dangereuse pour arriver au centre
Mon mari ou ma famille ne me laissera pas y aller
Le personnel du centre de santé demande de l’argent (précisez si la personne l’a entendu ou la expérimenté?)
Le personnel du centre de santé est impoli ou difficile
Je n’ai pas le temps d’y aller (travail au champ par exemple)
Le temps d’attente est trop long
Le programme est souvent en rupture de nourriture
Il n’y a pas assez de nourriture distribuée
Enfant (ou fratrie ou autre enfant) a été refusé auparavant
L’enfant était dans l’UNTI /UNTA et a été transféré vers l’UNTI /UNTA mais j’ai refusé le transfert (précisez la raison du refus de transfert)
Enfant (ou fratrie) était dans un programme et a abandonné (raison?)
Noter toute autre raison donnée qui n’est pas dans la liste ci‐dessus: __________________________________________________________________