ENSEIGNER LES DANSES TRADITIONNELLES

AUJOURD’HUIPrendre - Apprendre - Comprendre

Surprendre - Approfondir Sensibiliser - Transmettre

Faisons  quelques  pas…  

 

Au fil des pages qui suivent, quelques mots sans prétention, résultat simplement de réflexions, de questionnement, de choix, de lectures, d’expériences, de tâtonnements, d’essais, d’erreurs, d’immenses doutes, prenez-les comme une incitation à réfléchir, à inventer, à s’ouvrir.

Ces notions ponctuent les ateliers comme une chanson.

Il n’y a pas de vérité. Il y a toujours à travailler.

Surtout restons nous mêmes.

Geneviève Chuzel Janvier 2016

1ère partie Quelques repères historiques et culturels

2ème partie Le danseur, le mouvement, la danse

3ème partie Les dispositifs de danse

4ème partie Quelques éléments musicaux pour comprendre comment ça marche

5ème partie Essais de définition de termes ambigus

6ème partie Petite bibliographie de poche

1ère partie - Quelques repères historiques et culturels 1 – Le Moyen Age S’étend du Ve au XVe s. Les historiens distinguent 3 périodes : - le Haut Moyen Age (VIe –Xe) - le Moyen Age central (XIe – XIIIe) - le Moyen Age tardif (XIVe – XVe) Dans l'Europe médiévale, la société dominée par l'Église chrétienne, désapprouve la danse. On ne sait rien des pratiques populaires. Les romans courtois font allusion à des scènes de danse. Ils évoquent la carole, ronde chantée qui progresse à gauche. - XIVe - La guerre de 100 ans ravage la France 2 – Les Temps Modernes Période historique 1492-1789, qui couvre la fin du Moyen Age jusqu'à la fin de l'Ancien Régime (la Révolution). Fin XVe et XVIe siècle – LA RENAISSANCE : courant artistique et renouveau d’idées qui arrive d’Italie traverse les règnes de Louis XII, François 1er, Henri II, Henri III, Henri IV. François 1er fait venir des maîtres à danser italiens pour éduquer la noblesse à l’art de la danse. Catherine De Médicis organise des spectacles pour divertir la Cour. Premiers documents sur la Basse Danse. C’est une danse de la noblesse. Deux traités de danse : 1520 – Antoine Arena «A mes compagnons » vit en Avignon, s’intéresse à la Basse Danse. 1589 – Thoinot Arbeau, chanoine à Langres publie l’Orchesographie. C’est un manuel présentant une trentaine de danses dont un grand nombre de branles. Arbeau et Arena évoquent le répertoire de l'aristocratie dont ils sont issus. Ils donnent des renseignements sur l’univers de la danse, la manière de danser. Dans le courant du XVIe la danse en couple ouvert émerge avec basse danse, gaillarde, pavane, arrivées d’Italie. Ce sont des de la bourgeoisie. On trouve toujours des caroles. Le branle domine la seconde moitié du XVIe. Il prend le relais des caroles du Moyen Age. Le mot désigne une danse collective en ronde ouverte ou fermée, pour un nombre indéterminé de participants, comportant des pas, exécutés d’un côté et de l’autre.

Le monde culturel et artistique de l’époque - Nombreux recueils de danceries, musiciens, éditeurs, imprimeurs : Pierre Attaignant, Jacques Moderne, Tilman Susato, Pierre Phalèse, Claude Gervaise, Jean d’Estrée, Guillaume de Machaut, Gilles Binchois, Guillaume Dufay, Josquin Des Prés, Jean d’Angoulême - les poètes : Clément Marot, Pierre de Ronsard, Du Bellay, - Rabelais écrit ses œuvres majeures : Pantagruel (1532), Gargantua (1534) - XVe - émigration vers l’Espagne des Auvergnats Fin XVIe – attestation des contredanses en Angleterre. 1533 – 1603 : Elisabeth 1ere reine d’Angleterre dansait la contredanse XVIIe siècle Les branles ouvrent le bal à la Cour. Le répertoire se complique. La société change. Le ballet de Cour (Henri IV, Louis XIII, Louis XIV) se développe de la fin du XVIe jusque vers 1670. C’est un spectacle privé que la Cour se donne à elle-même. Parmi les danseurs : le roi et autres grands noms de la noblesse. Les mises en scènes, les costumes sont splendides. Durant la seconde moitié du XVIIe, la culture française est à son apogée. La danse jusqu’à présent récréative, devient un art savant qu’on enseigne, montre et met en scène. C’est l’époque de la Belle Danse, la danse officielle dansée par Louis XIV à la Cour de Versailles. Il danse seul ou avec la Reine. Les pas et les figures sont accompagnés de mouvements de bras. Le monde culturel et artistique de l’époque - René Descartes, Pierre Corneille, Boileau, Racine, Molière - Philippe de Champaigne, Nicolas Poussin - Lully, Charpentier, François et Louis Couperin, Marin Marais - Maîtres à danser/chorégraphes : Louis Pecourt, Pierre Beauchamp, Pierre Rameau, Le maître à danser (ou maître de danse) est un professionnel qui, enseigne la danse, sa technique, ses attitudes, le maintien, les « bonnes manières », la révérence. 1651 – John Playford éditeur de musique et maître à danser publie un recueil de 104 contredanses intitulé “The English Dancing Master”. Il y aura 17 éditions jusqu'en 1728. Ces recueils contiennent la musique et les instructions pour danser les contredanses. La contredanse : danse à figures dansée en couples disposés sur deux fronts de danse (une ligne d’hommes face à une ligne de femmes) ou en carré. 1685 - André Lorin, académicien du Roi, se rend en Angleterre pour se former à la contredanse. Il rapporte une centaine de contredanses qui soulèvent à la Cour peu d’enthousiasme.

1689 - Jacques II roi d’Angleterre, exilé à Saint Germain en Laye encourage la pratique de la contredanse. 1661 - Une ordonnance royale crée l’Académie de Danse 1669 - Charles Louis Pierre Beauchamp, maître à danser de Louis XIV, définit les 5 positions fondamentales des pieds. 1669 - Académie de musique 1672 - Académie royale de musique et de danse (ancêtre de l’Opéra de Paris) 1700 - Raoul Auger Feuillet, maître de danse, publie « L’art de décrire la danse » Aucune mention de la pratique de la danse au même moment dans le peuple. XVIIIe siècle : le siècle des Lumières La "Country Dance" venue d’Angleterre supplante la Belle Danse. Emprunt de la Cour de France à la Cour d’Angleterre, la contredanse s’impose partout, les codes ne sont plus les mêmes. Louis XIV à la fin de son règne finit par l’admettre. La contredanse est une danse sociale à figures. Chaque couple, à son tour, est initiateur d’un ensemble de figures. La contredanse permet la rencontre et le jeu avec les différents partenaires. Elle peut revêtir des formes variées : longways (double front de danseurs), carrés pour 4 et 8 danseurs… Le monde culturel et artistique de l’époque : - Denis Diderot, Jean-Jacques Rousseau, Madame de Staël, - Chedeville, Michel Corrette, Rameau, Vivaldi, Haendel, Bach, Telemann - Danseurs célèbres Louis Dupré, Marie Sallé 1715 – Mort de Louis XIV – La Régence 1715-1774 - Sous Louis XV les arts se portent vers plus de spontanéité, et moins de faste. 1725 – Pierre Rameau publie l’ « Abrégé de la nouvelle méthode dans l’art d’écrire et de tracer toutes sortes de danses », inspiré de la « Chorégraphie » de Raoul Auger Feuillet 1735 – Naissance de l’opéra ballet : Jean-Philippe Rameau «Les Indes Galantes». 1740 -1760 – Naissance à la contredanse française. Transformée et améliorée par les Maîtres de Danse Français la contredanse devient une danse en carré avec de multiples agencements. Les figures sont habillées des pas savants de la Belle Danse. C’est une explosion de virtuosité. 1769-1821 – Napoléon 1er – La danse est obligatoire pour tous les hommes de troupe. C’est sous la Révolution, que la société affecte à la danse des espaces publics. De nombreuses salles voient le jour à Paris : Le Colisée, Les Champs-­‐Élysées, par exemple. Après la terreur (1793-1794), les salles de bal, sont fréquentées par les gens du peuple

3 - XIXe siècle : La période contemporaine Vers le milieu du XIXe cette dansomanie retombe, pas et déplacements de la contredanse française s’appauvrissent. Un enchaînement type va s’imposer : le quadrille français Apparition de la danse pour couple fermé : polka mazurka, scottish, valse sont très vite adoptées par la bourgeoisie. Sous le second empire (1852-1870) c’est l’apothéose du ballet romantique : « Giselle », « la Sylphide », « La belle au bois dormant », « Casse-noisette », « Le lac des cygnes » Fin XIXe - Le cancan, voit le jour avec des danseuses professionnelles dans des établissements tels que le Moulin Rouge. (La Goulue) Le monde culturel et artistique de l’époque - Victor Hugo, Alfred de Musset, Emile Zola, Verlaine, George Sand - Delacroix, Renoir, Monet, Cézanne, Caillebotte, Odilon Redon, - Berlioz, Bizet, Debussy Découverte des cultures paysannes. 1852 – Décret Fortoul (Napoléon III) : inaugure l’ère des grandes collectes en milieu rural. Les lettrés sont invités à rassembler des informations sur la vie quotidienne, l’organisation, les répertoires (littérature orale, contes, légendes, devinettes, chansons, danses, musiques). A l’instar, des frères Grimm en Allemagne, ce mouvement est relayé par Gérard de Nerval et George Sand La recherche découvre l’importance de la danse dans la vie sociale du paysan. Dans la France rurale du début du XIXe, on pratique la ronde collective aux chansons, héritée des branles de la Renaissance. Vers 1860 de profondes mutations économiques, politiques, sociales bouleversent les mentalités (scolarisation, réseau routier et de chemin de fer, le vélo, commerce, mécanisation de l’agriculture). Face à ces mutations, le monde paysan s’adapte, sur les modes de la ville. Les mentalités changent. La société rurale se transforme. C’est la fin de la société communautaire. Le regard est davantage tourné vers l’extérieur. La ronde évolue en chaîne ouverte avec un meneur, accompagnée aux instruments. La chaîne longue se découpe en petites chaînes de quatre danseurs, pour se réduire au cortège de couples. La contredanse par l’intermédiaire des milieux citadins se répand en milieu rural. La danse à figures renouvelle le répertoire. Moulin, dos à dos, tour de main, chaîne, croisement, s’adaptent à la forme et au pas de la danse locale (bourrées, congos, rigodons, avant deux) A partir de la fin du XIXe les danses de couples arrivent dans les campagnes. 1850 – Fin de l'émigration auvergnate vers Espagne 1850 – Travaux Hausmann à Paris : besoin énorme de main d'œuvre. Arrivée des italiens 1870 – Les villages se dépeuplent. Emigration des auvergnats vers Paris. Crise agricole. 1880 – Bals à Paris dans les arrières salles des cafés charbons

Fin XIXe - début XXe - Apparition des groupes folkloriques Important mouvement ce chercheurs : Cécil Sharp (Angleterre), Bela Bartok, Zoltan Kodaly (Hongrie), Constantin Braïlou (Roumanie), Arnold Van Gennep, Vincent d’Indy, Patrice Coirault, Julien Tiersot, Achille Millien, Paul Delarue, Félix Arnaudin, Pierre Panis, Jean-Michel Guilcher (France). On leur doit les fondements de l’ethnologie. Leurs recherches donnent des informations sur la vie quotidienne, les coutumes, les croyances. Ils soulignent la richesse de la danse et de la musique. XXe siècle La période de la Grande Guerre marque la fin du milieu traditionnel. Il n’y a plus de pratique vivante, même s’il subsiste quelques souvenirs de répertoires dans certains milieux ou villages isolés. 1905 – Rencontre Bouscatel et les frères Péguri, chez Bouscatel, rue de Lappe. 1914 – En Bretagne fin de la danse en ronde chantée. Arrivée des instruments 1914 –Les jeunes se déplacent en vélo pour aller danser dans des salles de bal 1920 – Premiers jazz band américains en France. Carlos Gardel à Paris Arrivée des danses américaines ; fox trot, charleston, boston, rumba, one step, madison On pratique aussi paso, marche, java, tango 1936 – Bals musettes (bal à Jo) 1939 – 40 – 41 : interdiction des bals. Les anciens retrouvent un rôle dans les bals clandestins. 1940 – Les bals musette deviennent des dancings 1944 – Le Be bop 1945 – Mort d’Antoine Bouscatel 1954 - Naissance du rock’n’roll, Bill Haley en est la star. 1958 – 1960 : Loeiz Ropars - premiers fest noz dans les fermes en Bretagne 1950 – cha cha cha – Années 60 - Surf, twist, jerk Années 1960 – On se déplace en voiture, en moto pour aller danser 1968 – Pop music, la contestation, la mini jupe, les cheveux longs 1968 - 1970 - La mouvance folk. Naissance des bals folk 1975 – Renaissance du tango (Astor Piazzolla, Quarteto Cedron) des danses de salon - naissance de la danse moderne puis de la danse contemporaine, du jazz, du hip hop. - La tap dance : les claquettes (Fred Astaire, Gene Kelly, Ginger Rogers, les Nicholas Brothers) - La Théâtre Dance : les comédies musicales (West Side story) Le monde culturel et artistique de l’époque - Vaslav Nijinski, Serge Lifar, Roland Petit, Maurice Béjart, Carolyn Carlson - Yves Klein, Matisse,

2è  partie  -­  Le  danseur  dans  la  danse  

Si loin que vous alliez, Si haut que vous montiez, Il faut commencer par un simple pas…... - Shitao (poète chinois)                 ….  Pour  aller  encore  plus  loin   1 – Les acteurs de la danse Le partenaire : personne avec qui l’on danse, fille se trouve à droite du garçon. Le contre partenaire : il se trouve vis à vis dans une quadrette, à côté sur un cercle Le meneur : il conduit la danse, la chaine Le corner/coin : la personne qui se trouve dans la ligne d’en face, mais en diagonale, droite ou gauche, on dit corner droit, ou corner gauche Les autres danseurs : de la quadrette, de la ronde, de la chaine, les autres couples La musique, les musiciens : les complices du danseur 2 - La qualité du mouvement : les mots magiques – à compléter… Fluidité, légèreté, souplesse, amorti, coulé, harmonieux Calme, tranquille, naturel, détendu Rigueur, précision, subtilité, finesse Notion d’équilibre, de stabilité, genoux souples Beau geste, belle danse, Suspension : élasticité et ressort. Rebondi. Flexion. Extension 3 - Le mouvement dans tous ses états - à compléter… Saut : décoller du sol Talonné : devant, côté, derrière, en diagonale, croisé Balancé Brossé Frappé Pointé : devant, côté, derrière, en diagonale, croisé Lancé Glissé

4 - Tenue du couple dans la danse - face à face : tenue ou pas par les deux mains, ou seulement une seule main - position danse moderne, couple fermé : garçon pose main droite dans le dos de sa

partenaire, main gauche tient la main droite de la fille. La fille pose main droite sur épaule droite du garçon, sa main droite est dans main gauche du garçon.

- couple ouvert : côte à côte sans se tenir, ou se tenant mains intérieures, ou main droite/main droite

- couple ouvert : garçon tient sa partenaire par la taille main droite, la fille posant main gauche sur épaule droite du garçon

- couple ouvert : mains en tresse (mains des deux partenaires croisées devant, main droites dans mains droites, mains gauches dans mains gauches)

- position allemande (garçon derrière partenaire, légèrement décalé, on se donne les mains à hauteur des épaules)

5 - Tenue des mains - mains en bas, hauteur des épaules, sur les épaules,

- danseurs accrochés les uns aux autres en se tenant par le petit doigt, - tenue par les mains bras droit par dessus bras gauche comme en Basse Bretagne, - tenue par les mains bras gauche dessus bras droit comme dans les pays des Balkans - rondes à tresse vers l’intérieur ou l’extérieur des Balkans.

6 – Les directions de la danse

- à droite, siam (sens inverse des aiguilles d’une montre) ; - à gauche, sam (sens des aiguilles d’une montre) - avancer, reculer - diagonale 7 – Quelques figures de la danse … - Chaîne anglaise ou grande chaine - Chaîne à quatre/right and left - Chaîne américaine - Dos à dos : par la droite ou par la gauche - Gipsy eyes - hey, réel ou « 8 » à 3, à 4 - Moulin : à partir de quatre danseurs. Ils joignent leurs mains droites ou gauches. - Pastourelle - Promenade - Tour main droite ou main gauche par couple - Tour à deux mains - Traversée/cross : avec la personne en face ou dans la diagonale si l’on est 4, 6, ou 8 - Turn, tour sur soi à droite ou à gauche

4è   partie   -­   Quelques   éléments   musicaux   pour  comprendre  comment  ça  marche     Les instruments du danseur ce sont ses oreilles, son corps, sa présence, ses pieds. Nous apprenons et comprenons la musique en dansant, et en nous imprégnant de toutes sortes de musiques (jazz, classique, ancienne, lyrique..). Phrase musicale : comme la phrase parlée, la phrase musicale raconte une histoire, elle a un début, un développement, une fin, une ponctuation, une respiration, souvent un bis. Repérer la structure de la phrase musicale : la carrure, son découpage en motifs, son dessin mélodique : elle monte, elle descend, ses nuances, ses accents. Pulsation : chaque temps que l’on peut marquer par des pas ou frapper dans ses mains. Temps forts - temps faibles : Ce sont les accents du langage parlé. Le temps fort marque une accentuation. L’accentuation de la seconde partie du temps, c’est le contretemps (swing, jazz). Tempo : c’est la vitesse de jeu d’une mélodie. Il peut être lent, modéré, rapide. Mesure incomplète : l’anacrouse : notes situées avant le temps fort de la mesure suivante (mazurka, bourrée du Berry). Pour nous danseurs c’est un élan, une respiration, pas un tombé. « La Truite » Schubert - Binaire – le temps est divisé en 2 2 = 2 noires mesure 4 = 4 noires mesure 3 = 3 noires mesure 4 4 4 Ternaire – le temps est divisé en 3 6 = 6 croches mesure 9 = 9 croches mesure 12 = 12 croches mesure 8 8 8 1 – En guise de préambule Dans les traditions populaires, il n’y a pas de nom pour désigner les pas d’une danse. Ils ne sont pas analysés contrairement à la danse classique, la Belle Danse, la danse Renaissance, les sauts du Pays Basque et du Béarn, la danse provençale. Dans une société traditionnelle, la transmission d’une génération à une autre se fait par imprégnation dans un milieu. Il n’y a pas d’enseignement. Nos contemporains se sont dotés d’un vocabulaire commun pour s’y retrouver. Tous les pas décrits ci-après s’exécutent en avant, en arrière, latéralement d’un côté et de l’autre, sur place, en tournant d’un côté et de l’autre. Pour tous, les pas restent près du sol. Sautillé, cloche-pied, galop, pas de quatre, permettent de se déplacer beaucoup Légendes des appuis Lettre minuscule : le pied ne touche pas le sol Lettre majuscule : le pied d’appui au sol Appui maintenu : G d d

5è  partie  –  Essais  de  définition  de  termes  ambigus Traditionnel “Traditionnel” qualifie un mode de vie assorti d’une culture qui, dans un groupe humain, se transmet spontanément d’une génération à l’autre, sans enseignement organisé. La civilisation paysanne dont nous nous avons recueilli des pratiques était constituée de petites communautés qui, à l’intérieur d’un système social, ont élaboré leur propre culture en partageant une vie quotidienne, un savoir faire, un savoir être, à l’intérieur d’un bourg, d’un quartier, d’un village. Les sociétés traditionnelles sont en voie de disparition dès la fin du XIXe. Ont survécu, jusqu'au milieu du XXe, par endroits et dans quelques milieux, des façons de vivre, de parler, des répertoires de musiques, de chansons, des danses, des contes, encore pratiqués par une génération de transition qui aujourd’hui n’existe plus. Folklore Le folklore rassemble tout ce qui concerne la vie quotidienne (mobilier, costume) et les traditions orales (croyances, superstitions, coutumes, musiques, danses, contes, récits) des sociétés traditionnelles. Le folklore met en représentation ce qui est emblématique d’une province dans la vie de tous les jours. C’est devenu un objet marchand (groupes folkloriques, poupées régionales en costumes..). Synonyme de pas sérieux, pittoresque : c’est folklo. Au terme de “folklore” on a préféré celui d’ethnologie”. Populaire Populaire : ce qui est apprécié, et de ce fait réclamé, par la communauté humaine, qui a du succès, qui est “en vogue”. Polkas, scottishs, mazurkas sont des danses “populaires” : elles sont extérieures à la civilisation rurale. Ce sont des danses de la bourgeoisie qui se sont répandues dans les campagnes à partir de la fin du XIXe. Aujourd’hui, les danses populaires à la mode ce sont : le tango, le rock, la salsa, le hip hop. Elles sont communes à un grand nombre de personnes, pratiquées par toutes les classes sociales (ouvriers, paysans, employés, professions libérales), sans distinction de territoire. Revival : c’est nous les pratiquants de la fin du XXe Nous nous approprions les répertoires traditionnels, pour les pratiquer aujourd’hui, hors de la société qui les a élaborés. Nous connaissons un grand nombre de danses qui sont enseignées dans le cadre de nos loisirs sous la forme d’ateliers spécifiques, de stages, de bals.

6è partie – Petite bibliographie de poche –

Histoire – Ethnologie - Danse - Musique –

Le Folklore – Arnold Van Gennep – Stock – 1924

La danse traditionnelle en France, d'une ancienne civilisation paysanne à un loisir revivaliste - Yves Guilcher - Collection Modal- 1998

Danse traditionnelle et anciens milieux ruraux français – Jean Michel Guilcher – l’Harmattan 2009

Ethnologie de la France – Jean Cuisenier Martine Segalen – Que sais-je – Presses Universitaires de France 1986

Les traditions populaires – André et Marthe Varagnac – Que sais-je - Presses Universitaires de France 1978

La contredanse et les renouvellements de la danse française - Jean Michel Guilcher - Mouton – 1969

La tradition populaire de danse en Basse Bretagne - Jean Michel Guilcher -Mouton – 1963

Musique Bretonne – Histoire des sonneurs de tradition – Le Chasse Marée / Ar Men – 1995

Bals clandestins pendant la seconde guerre mondiale - Alain Quillévéré - Skol Vreizh 2014

Loeiz Roparz : le renovateur du fest noz (recueil d’hommages et témoignages)- Emgleo Breiz 2011

La tradition de danse en Béarn et Pays Basque français – Jean Michel Guilcher -Maison des sciences de l’Homme – 1984

La fin des terroirs - la modernisation de la France rurale – Eugène Weber Fayard 1983

La fin des paysans - Henri Mendras Paris Babel 1992

Guinguettes et Lorettes - François Gasnault Cité de la musique - 1986

Pétition pour des villageois que l’on empêche de danser – Paul-Louis Courier – 1822 – L’insomniaque 2007

Ouvrages anciens

Ad suos compagnones studiantes - Antonius Arena - vers 1520 - ADP 1990

Orchésographie - Thoinot Arbeau 1596 réimpression Minkoff 1972

The English Dancing Master – Londres, Harper, 1651

Très signalé - Travaux de Laurent Aubert (musicien et ethnomusicologue) - Travaux de Félix Arnaudin, Tiersot, Barbillat Touraine,Bouillet - Romans de George Sand parmi eux : « Le meunier d’Angibault », « La petite fadette », « Les maitres sonneurs »

Revues

Trad mag, le magazine des musiques et danses traditionnelles, notamment pour ses rubriques :

- Orchésograffiti : chaque chronique traite d’un sujet portant sur la danse, la musique, l’histoire. Ils sont signés par Yves Guilcher. On peut citer parmi les thèmes abordés : le rondeau, le congo, la dans tro, la pavane, la Basse danse

- Pattes de mouches et rats d'archives de Maxou Heintzen. Reprend et commente des archives sur les petites histoires de la musique et de la danse traditionnelle.