7
ENTRAINEMENT A L’EXAMEN 2/ Mondialisation, de nouveaux défis

ENTRAINEMENT A L’EXAMEN 2/ Mondialisation, de nouveaux défis · La crise économique et financière de 2008/2009 a exacerbé un certain nombre de déséquilibres et de conflits

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: ENTRAINEMENT A L’EXAMEN 2/ Mondialisation, de nouveaux défis · La crise économique et financière de 2008/2009 a exacerbé un certain nombre de déséquilibres et de conflits

ENTRAINEMENT A L’EXAMEN 2/ Mondialisation, de nouveaux défis

Page 2: ENTRAINEMENT A L’EXAMEN 2/ Mondialisation, de nouveaux défis · La crise économique et financière de 2008/2009 a exacerbé un certain nombre de déséquilibres et de conflits
Page 3: ENTRAINEMENT A L’EXAMEN 2/ Mondialisation, de nouveaux défis · La crise économique et financière de 2008/2009 a exacerbé un certain nombre de déséquilibres et de conflits
Page 4: ENTRAINEMENT A L’EXAMEN 2/ Mondialisation, de nouveaux défis · La crise économique et financière de 2008/2009 a exacerbé un certain nombre de déséquilibres et de conflits
Page 5: ENTRAINEMENT A L’EXAMEN 2/ Mondialisation, de nouveaux défis · La crise économique et financière de 2008/2009 a exacerbé un certain nombre de déséquilibres et de conflits

I. Questions à traiter

1. Quelle a été la réaction de la plupart des pays face à la crise économique et quelles ont été leurs conséquences sur les échanges mondiaux ? La récession économique mondiale de 2008/2009 fondée sur un effondrement de la demande globale en Europe et en Amérique du Nord s’est traduite par un recul brutal du commerce de marchandises de plus de 10 % en 2009. Ce recul a été amplifié par les politiques commerciales de la plupart des pays et notamment de ceux du G20, qui ont soit durci les conditions d’importation de biens et services, soit favorisé leurs productions nationales ; ainsi plusieurs pays, particulièrement les pays industrialisés ont, dès le début de la crise, relevé les droits de douane ou les barrières non tarifaires, puis réintroduit des mécanismes de subventions à l’exportation et d’aide publique à certains secteurs manufacturiers. C’est le cas en particulier dans de nombreux pays des aides au secteur de l’automobile et au secteur bancaire.

2. Expliquez la relation qui existe entre les taux de change et les soldes des balances courantes. Quelle est, à cet égard, la position chinoise ? Les taux de change peuvent être utilisés comme un instrument de politique commerciale : en effet, la dépréciation du taux de change d’une devise par rapport à une autre constitue une aide déguisée à l’exportation des produits nationaux, ceux-ci devenant moins chers dans le pays partenaire ; à l’inverse, les produits de ce pays deviennent relativement plus chers dans le pays dont la monnaie s’est dépréciée freinant ainsi les courants d’importation. L’exemple de la Chine est de ce point de vue significatif ; ainsi si l’on regarde le taux de change yuan-dollar, on constate que l’appréciation du yuan entre 2005 et 2009 de près de 20 % s’est traduite par une réduction du déficit de la balance courante des Etats-Unis de près de 3 points de PIB. En revanche, dès août 2008 et face à la crise, les autorités chinoises ont décidé de revenir à une parité fixe du yuan face au dollar, interrompant ainsi la réévaluation de leur monnaie. La conséquence en a été une forte dépréciation du yuan en 2009 vis-à-vis de l’euro (17 %) et vis-à-vis du yen (12 %), accompagnant celle du dollar vis-à-vis de ces deux monnaies, et favorisant davantage encore les exportations de produits chinois vers ces deux zones. Les autorités chinoises envisagent de réévaluer le yuan lorsque la demande mondiale progressera à nouveau. 3. Analysez l’impact des changements climatiques sur les relations commerciales internationales et sur le développement économique. Les changements climatiques peuvent avoir des conséquences sur la structure géographique de la production et des échanges commerciaux internationaux ; par exemple, la hausse du coût des matières premières et des carburants peut influencer la chaîne d’approvisionnement en renchérissant le coût des produits et des composants fabriqués dans des pays lointains. De même, les facteurs climatiques peuvent favoriser les entreprises et les pays qui ont investi davantage dans les énergies vertes ou dans des productions plus économes en énergie ou moins émettrices de gaz à effet de serre. Ainsi, le facteur climatique peut être à l’origine de nouveaux avantages comparatifs. Par ailleurs, des tensions commerciales pourraient également apparaître entre des pays souhaitant contrebalancer la perte de compétitivité de leurs industries dans ce contexte, ou au contraire sanctionner des pays peu enclins à développer des stratégies environnementales. La mise en place, depuis quelques années, des marchés des « droits à polluer » et l’échange de tonnes de CO2 va dans ce sens.

Page 6: ENTRAINEMENT A L’EXAMEN 2/ Mondialisation, de nouveaux défis · La crise économique et financière de 2008/2009 a exacerbé un certain nombre de déséquilibres et de conflits

II. Rédaction d'une synthèse structurée et argumentée (1 à 2 pages maximum)

A partir des documents et de vos connaissances personnelles, vous montrerez quels sont les défis que l’économie mondiale doit relever dans les prochaines décennies et en quoi une nouvelle gouvernance mondiale est devenue nécessaire. Introduction Les évolutions récentes liées à la mondialisation (environnement macroéconomique, prix des matières premières, taux de change, facteurs climatiques) ont mis en évidence un certain nombre de défis à relever pour l’économie mondiale, qui rendent nécessaire la recherche d’une nouvelle gouvernance à l’échelle mondiale. I. Les défis que l’économie mondiale doit relever

a. Les déséquilibres commerciaux et le protectionnisme

La crise de 2008/2009, en réduisant fortement la demande mondiale, a renforcé les tensions commerciales internationales au travers de mesures protectionnistes ou de subventions à l’exportation ;

L’évolution des taux de change, notamment du dollar et du yuan, contribue à l’accroissement des déséquilibres commerciaux et financiers mondiaux.

b. Le développement

La mondialisation accroît le PIB moyen par habitant de la planète ; elle est un facteur de développement pour les pays émergents qui ont choisi des spécialisations porteuses en tirant bénéfice de leurs avantages comparatifs (Asie par exemple) ;

Cependant, de nombreux pays ne profitent pas de la mondialisation, du fait de leur hyperspécialisation dans des secteurs liés aux cours mondiaux des matières premières (produits agricoles en Afrique par exemple) ou au contraire à leur trop grande dépendance vis-à-vis de ces cours ;

Enfin, la mondialisation est créatrice d’inégalités à l’intérieur des pays en développement entre la population qui profite de l’ouverture et de la libéralisation de l’économie et celle qui la subit.

c. L’environnement

Les changements climatiques peuvent avoir des conséquences sur la structure géographique de la production et des échanges commerciaux internationaux en faisant évoluer les avantages comparatifs ;

Le développement industriel et social des grands pays émergents (BRIC) s’accompagne d’une forte augmentat ion de la consommation d’énergie et d’eau et d’une dégradation de l’environnement (exemple de la consommation de charbon et de l’augmentation du nombre de véhicules en Chine) ; de plus la protection de l’environnement n’est pas la priorité actuelle de ces pays.

II. La nécessité d’une nouvelle gouvernance mondiale

a. Dans le cadre de l’OMC

En 2010, l’objectif de l’OMC est de boucler les négociations sur le programme de développement de Doha, lancé en 2001 et confronté aux difficultés de trouver des compromis dans les domaines agricoles et des services, dans un contexte où le bilatéralisme et les accords de zones de libre échange se développent ;

Le renforcement des politiques protectionnistes et de soutien aux économies nationales de nombreux états suite à la récession de 2009 rend encore plus difficiles ces négociations.

Le 2 décembre 2009, les ministres des membres de l’OMC ont mis fin à leur conférence à Genève en déclarant qu’ils voulaient essayer de conclure les négociations du Cycle de Doha avant la fin de 2010 et ont programmé la prochaine conférence ministérielle en 2011.

Page 7: ENTRAINEMENT A L’EXAMEN 2/ Mondialisation, de nouveaux défis · La crise économique et financière de 2008/2009 a exacerbé un certain nombre de déséquilibres et de conflits

b. Dans le cadre du G20

La crise financière et économique de 2008/2009 a mis en évidence l’insuffisante régulation des marchés financiers à l’échelle internationale et la nécessité de mettre en place des règles limitant les pratiques des banques et des institutions financières à l’origine de la crise ;

Les variations des taux de change et les pratiques de certains pays qui utilisent l’arme monétaire pour favoriser leurs exportations (dépréciation ou sous-évaluation de la monnaie) sont un sujet de négociation du G20, dans le but de réduire les déséquilibres commerciaux ;

L’aide au développement a également souffert de la crise et les objectifs dans ce domaine sont rarement atteints.

Le sommet de Pittsburgh des 24 et 25 septembre 2009 a arrêté les points suivants : réforme du FMI et de la Banque mondiale en augmentant la représentation des pays émergents ; régulation du système financier : encadrement des bonus des traders et durcissement des normes bancaires ; rééquilibrage de la croissance mondiale et des courants d’échange, notamment par augmentation de la demande

des grands pays exportateurs ; confirmation du rôle du G20, aux dépens du G8, en ce qui concerne la coopération économique internationale.

c. Le renouvellement du protocole de Kyoto :

La nécessité de renouveler les engagements du protocole de Kyoto face à l’urgence climatique : objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre trop modestes, date de référence (1990) pas toujours respectée, absence d’engagement de certains pays ;

L’échec relatif du sommet de Copenhague : insuffisance des moyens financiers débloqués par les pays riches ; pas d’engagements chiffrés des principaux pays pollueurs ; pas de mise en place d’organismes de régulation mondiale.

Conclusion La crise économique et financière de 2008/2009 a exacerbé un certain nombre de déséquilibres et de conflits à l’échelle mondiale qu’il est urgent de régler pour atténuer les effets négatifs de la mondialisation. Il est impératif que tous les pays et notamment les plus riches, dépassent la défense de leurs intérêts nationaux pour mettre en place une gouvernance mondiale véritablement efficace.