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Résumés des communications particulières S277 expérience d’ostéosynthèse percutanée du rachis en traumato- logie, nous avons voulu développer une procédure percutanée d’ostéosynthèse pour traiter les lésions instables de l’anneau pel- vien. Patients et méthode.— Six spécimens, dont 3 femmes, ont été utilisés. La procédure démarre par 2 incisions en région supra acé- tabulaire pour l’introduction sous contrôle scopique de 2 trocards de biopsie au travers desquels 2 broches guides sont insérées. Puis on met en place un taraud canulé qui prépare le trajet des vis rachi- diennes définitives. Ensuite, après mise en place d’un connecteur multiaxial nous insérons la barre d’ostéosynthèse rachidienne, cin- trée manuellement, en sous-cutané par tunnélisation afin de fixer le bassin. Un contrôle radiographique du bassin est réalisé pour vérifier le positionnement des implants. Résultats.— La durée moyenne de la procédure est de 15 minutes pour la visée supra-acétabulaire bilatérale et de 20 minutes pour la mise en place des vis et de la barre d’union. La taille des incisions cutanées est de 2,5 cm en moyenne. La durée moyenne de scopie est de 30 secondes. Le positionnement des vis semble optimal. Discussion.— À ce jour la mise en place d’un fixateur externe de bassin peut être réalisée à ciel ouvert ou en percutané avec des fiches supra-acétabulaires. Le principal risque est l’infection des fiches surtout dans un contexte de polytraumatisme avec séjour en réanimation. Nous proposons la mise en place d’un fixateur interne sous-cutané, (tige et vis pédiculaires) afin de diminuer le taux de sepsis et d’améliorer le confort et la mobilisation du patient. Conclusion.— Cette procédure percutanée de fixation antérieure du bassin nous semble réalisable dans une durée acceptable sur cadavre et devrait être applicable en pratique clinique y compris en urgence pour les fractures de type Tile B ou C. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.019 47 Patients polytraumatisés au bloc opératoire : time is money Sophie Abrassart , Robin Peter , Pierre Hoffmeyer HUG, 4, rue Gabrielle-Perret-Gentil, 1211 Genève 4, Suisse Auteur correspondant. Introduction.— Nous avons voulu analyser la durée du temps opéra- toire chez les polytraumatisés sur une durée de un an. Patients et méthodes.— Cent cinquante patients ont été inclus dans notre étude selon la définition du polytraumatisé (une ou plusieurs lésions graves) et ayant un ISS supérieur à 1 ou égal à 16. Notre projet a été approuvé par le comité d’éthique. Nous avons séparé les patients en 2 groupes : purement orthopédique et mixte (pathologie viscérale ou neurologique associée) Les temps opératoire ont été calculé entre le moment de l’intubation et le réveil. Les durées des différentes opérations successives ont étés additionnées. Résultats.— Le meilleur temps opératoire est celui des patients ayant uniquement des lésions du des membres inférieurs (temps moyen 4 h 50) presque autant que les traumatismes rachidiens (5 h 22). Les patients ayant des lésions du membre supérieur ont bénéficié d’un temps opératoire plus long (sutures nerveuses ou artérielle) (temps moyen 10 h 14). Les patients essentiellement « orthopédiques » ont occupé le bloc pendant 10 heures en moyenne (9 h 51) Les patients ayant d’autres lésions associées y compris les V.A.C.ont majoritairement occupé le terrain avec en moyenne 20 heures d’opérations (20 h 21 min). Conclusions.— Toutes les lésions ont été traitées en urgence avec un suivi à 12 mois. Ceci nous a permis de confirmer que le patient polytraumatisé est un patient coûteux. D’autre part les pansements répétés sous anesthésie et l’utilisation grandissante du V.A.C mul- tiplie par 2 la durée au bloc opératoire. Par ailleurs, dans notre observation, nous avons remarqué que les polytraumatisés graves étaient le plus souvent des « tentamens » avec un taux important de récidive. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.020 48 Quel abord dans la prothèse intermédiaire de hanche pour fracture du col du fémur ? Jérôme Delambre , Jean Langlois , Bruno Faivre , Shahnaz Klouche , Philippe Hardy 9, avenue Charles-de-Gaulle, 92104 Boulogne-Billancourt, France Auteur correspondant. Introduction.— La voie d’abord antérieure de hanche sur table orthopédique permet la mise en place d’une prothèse de hanche sans léser la musculature périprothétique. Selon la littérature, son intérêt potentiel réside essentiellement dans un taux de luxation plus faible et une durée d’hospitalisation plus courte du fait d’un temps de réhabilitation diminué. L’objectif principal de cette étude était de rechercher une supériorité de la voie d’abord antérieure de Hueter (AH) sur la voie postérolatérale (PL) dans les prothèses intermédiaires de hache (PIH) implantées suite à une fracture du col du fémur, en terme de résultat fonctionnel précoce. Patients et méthodes.— Une étude prospective menée de 2011 à 2012 a inclus l’ensemble des patients présentant une fracture du col fémoral pour laquelle l’indication d’une PIH était posée. Ils rece- vaient tous la même PIH non cimentée (Tornier). La voie d’abord était tirée au sort le matin de l’intervention. La voie d’abord anté- rieure était réalisée en décubitus dorsal sur table orthopédique. Le critère de jugement principal était l’évaluation du Time Get Up and Go Test (TUGT) à 6semaines postopératoires. Les critères de jugement secondaires étaient le temps opératoire, le volume du saignement, le taux de luxation précoce et la capacité à la marche à 6 semaines. L’étude a rec ¸u l’accord d’un comité d’éthique et tous les patients ont donné leur consentement éclairé. Résultats.— Quatre-vingt-deux patients ont été inclus, 38 voies antérieures et 44 voies postéro-externes. Les deux groupes étaient comparables à l’inclusion : dans le groupe PL une moyenne d’âge de 85 ± 1,3 ans, un IMC moyen de 23 ± 0,6 et un score ASA de 2,2 ± 0,1 et dans le groupe AH un âge moyen de 86 ± 1,5 ans, un IMC moyen de 21 ± 0,7 et un score ASA de 2,4 ± 0,1, p > 0,05. Il n’a pas été mis en évidence de différence significative sur le TGUT (p = 0,86) entre les deux groupes. Aucune différence significative n’a été retrouvée sur la déglobulisation postopératoire immédiate (4,2 ± 0,8 g/dL vs 3,5 ± 0,7 g/dL, p = 0,55). La durée d’intervention était significativement plus longue en cas de voie d’abord antérieure (64 ± 2 min vs 55 ± 3 min, p = 0,04). Aucune fracture fémorale n’a été mise en évidence. Le risque de luxation pré- coce était significativement plus élevé pour la voie postérolatérale (9/44 soit 20,4 %) comparée à la voie antérieure (1/38 soit 2,6 %), p < 0,05. Conclusion.— L’arthroplastie intermédiaire par voie antérieure pour fracture du col fémoral est une voie d’abord fiable diminuant signifi- cativement le risque de luxation mais sans amélioration significative des résultats fonctionnels. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.021 49 Épidémiologie des fractures fémorales sur implant. Résultats préliminaires Matthieu Ehlinger , Jarek Czekaj , David Bahlau , Philippe Adam , Franc ¸ois Bonnomet CHU Hautepierre, 1, avenue Molière, 67098 Strasbourg, France Auteur correspondant.

Épidémiologie des fractures fémorales sur implant. Résultats préliminaires

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Résumés des communications particulières S277

expérience d’ostéosynthèse percutanée du rachis en traumato-logie, nous avons voulu développer une procédure percutanéed’ostéosynthèse pour traiter les lésions instables de l’anneau pel-vien.Patients et méthode.— Six spécimens, dont 3 femmes, ont étéutilisés. La procédure démarre par 2 incisions en région supra acé-tabulaire pour l’introduction sous contrôle scopique de 2 trocardsde biopsie au travers desquels 2 broches guides sont insérées. Puison met en place un taraud canulé qui prépare le trajet des vis rachi-diennes définitives. Ensuite, après mise en place d’un connecteurmultiaxial nous insérons la barre d’ostéosynthèse rachidienne, cin-trée manuellement, en sous-cutané par tunnélisation afin de fixer lebassin. Un contrôle radiographique du bassin est réalisé pour vérifierle positionnement des implants.Résultats.— La durée moyenne de la procédure est de 15 minutespour la visée supra-acétabulaire bilatérale et de 20 minutes pourla mise en place des vis et de la barre d’union. La taille desincisions cutanées est de 2,5 cm en moyenne. La durée moyennede scopie est de 30 secondes. Le positionnement des vis sembleoptimal.Discussion.— À ce jour la mise en place d’un fixateur externe debassin peut être réalisée à ciel ouvert ou en percutané avec desfiches supra-acétabulaires. Le principal risque est l’infection desfiches surtout dans un contexte de polytraumatisme avec séjouren réanimation. Nous proposons la mise en place d’un fixateurinterne sous-cutané, (tige et vis pédiculaires) afin de diminuerle taux de sepsis et d’améliorer le confort et la mobilisation dupatient.Conclusion.— Cette procédure percutanée de fixation antérieuredu bassin nous semble réalisable dans une durée acceptable surcadavre et devrait être applicable en pratique clinique y comprisen urgence pour les fractures de type Tile B ou C.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.019

47Patients polytraumatisés au blocopératoire : time is moneySophie Abrassart ∗, Robin Peter ,Pierre HoffmeyerHUG, 4, rue Gabrielle-Perret-Gentil, 1211 Genève 4, Suisse∗Auteur correspondant.

Introduction.— Nous avons voulu analyser la durée du temps opéra-toire chez les polytraumatisés sur une durée de un an.Patients et méthodes.— Cent cinquante patients ont été inclus dansnotre étude selon la définition du polytraumatisé (une ou plusieurslésions graves) et ayant un ISS supérieur à 1 ou égal à 16. Notreprojet a été approuvé par le comité d’éthique. Nous avons séparé lespatients en 2 groupes : purement orthopédique et mixte (pathologieviscérale ou neurologique associée) Les temps opératoire ont étécalculé entre le moment de l’intubation et le réveil. Les durées desdifférentes opérations successives ont étés additionnées.Résultats.— Le meilleur temps opératoire est celui des patientsayant uniquement des lésions du des membres inférieurs (tempsmoyen 4 h 50) presque autant que les traumatismes rachidiens(5 h 22). Les patients ayant des lésions du membre supérieur ontbénéficié d’un temps opératoire plus long (sutures nerveuses ouartérielle) (temps moyen 10 h 14). Les patients essentiellement« orthopédiques » ont occupé le bloc pendant 10 heures en moyenne(9 h 51) Les patients ayant d’autres lésions associées y comprisles V.A.C.ont majoritairement occupé le terrain avec en moyenne20 heures d’opérations (20 h 21 min).Conclusions.— Toutes les lésions ont été traitées en urgence avecun suivi à 12 mois. Ceci nous a permis de confirmer que le patientpolytraumatisé est un patient coûteux. D’autre part les pansementsrépétés sous anesthésie et l’utilisation grandissante du V.A.C mul-tiplie par 2 la durée au bloc opératoire. Par ailleurs, dans notre

observation, nous avons remarqué que les polytraumatisés gravesétaient le plus souvent des « tentamens » avec un taux importantde récidive.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.020

48Quel abord dans la prothèseintermédiaire de hanche pourfracture du col du fémur ?Jérôme Delambre ∗, Jean Langlois , Bruno Faivre ,Shahnaz Klouche , Philippe Hardy9, avenue Charles-de-Gaulle, 92104 Boulogne-Billancourt, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La voie d’abord antérieure de hanche sur tableorthopédique permet la mise en place d’une prothèse de hanchesans léser la musculature périprothétique. Selon la littérature, sonintérêt potentiel réside essentiellement dans un taux de luxationplus faible et une durée d’hospitalisation plus courte du fait d’untemps de réhabilitation diminué. L’objectif principal de cette étudeétait de rechercher une supériorité de la voie d’abord antérieurede Hueter (AH) sur la voie postérolatérale (PL) dans les prothèsesintermédiaires de hache (PIH) implantées suite à une fracture ducol du fémur, en terme de résultat fonctionnel précoce.Patients et méthodes.— Une étude prospective menée de 2011 à2012 a inclus l’ensemble des patients présentant une fracture du colfémoral pour laquelle l’indication d’une PIH était posée. Ils rece-vaient tous la même PIH non cimentée (Tornier). La voie d’abordétait tirée au sort le matin de l’intervention. La voie d’abord anté-rieure était réalisée en décubitus dorsal sur table orthopédique.Le critère de jugement principal était l’évaluation du Time Get Upand Go Test (TUGT) à 6 semaines postopératoires. Les critères dejugement secondaires étaient le temps opératoire, le volume dusaignement, le taux de luxation précoce et la capacité à la marcheà 6 semaines. L’étude a recu l’accord d’un comité d’éthique et tousles patients ont donné leur consentement éclairé.Résultats.— Quatre-vingt-deux patients ont été inclus, 38 voiesantérieures et 44 voies postéro-externes. Les deux groupes étaientcomparables à l’inclusion : dans le groupe PL une moyenne d’âgede 85 ± 1,3 ans, un IMC moyen de 23 ± 0,6 et un score ASA de2,2 ± 0,1 et dans le groupe AH un âge moyen de 86 ± 1,5 ans, unIMC moyen de 21 ± 0,7 et un score ASA de 2,4 ± 0,1, p > 0,05. Il n’apas été mis en évidence de différence significative sur le TGUT(p = 0,86) entre les deux groupes. Aucune différence significativen’a été retrouvée sur la déglobulisation postopératoire immédiate(4,2 ± 0,8 g/dL vs 3,5 ± 0,7 g/dL, p = 0,55). La durée d’interventionétait significativement plus longue en cas de voie d’abordantérieure (64 ± 2 min vs 55 ± 3 min, p = 0,04). Aucune fracturefémorale n’a été mise en évidence. Le risque de luxation pré-coce était significativement plus élevé pour la voie postérolatérale(9/44 soit 20,4 %) comparée à la voie antérieure (1/38 soit 2,6 %),p < 0,05.Conclusion.— L’arthroplastie intermédiaire par voie antérieure pourfracture du col fémoral est une voie d’abord fiable diminuant signifi-cativement le risque de luxation mais sans amélioration significativedes résultats fonctionnels.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.021

49Épidémiologie des fractures fémoralessur implant. Résultats préliminairesMatthieu Ehlinger ∗, Jarek Czekaj , David Bahlau ,Philippe Adam , Francois BonnometCHU Hautepierre, 1, avenue Molière, 67098 Strasbourg, France∗Auteur correspondant.

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S278 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

Introduction.— Il est admis que les fractures fémorales sur implantssont en augmentation constante compte-tenu du vieillissement dela population, de l’augmentation des fractures fémorales et desarthroplasties. Le patient type défini en 2005 lors du symposium dela SOFCOT sur les fractures périprothétiques était une femme âgéede plus de 75 ans porteuse d’une prothèse de hanche. Nous avonsvoulu actualiser et préciser les caractéristiques de cette populationainsi que la fréquence de ces fractures en considérant l’ensembledes fractures sur implant.Patients et méthode.— L’ensemble des fractures fémorales surimplant (prothèse ou ostéosynthèse) a été colligé sur une périodeprospective de 6 mois. Outre les données épidémiologiques clas-siques étaient notés le niveau d’autonomie (Parker, Devane), le lieude vie et de dépendance (Katz). Le type d’implant, de fracture, sonniveau, le délai entre la pose de l’implant et la fracture, l’état duscellement des prothèses étaient relevés.Résultats.— La série comportait 35 patients (29F, 6H) d’âge moyen82,7 ans (52-98) dont 22 habitaient à domicile. Le score moyen deParker était de 4,3, le score de Devane moyen de 1,6 et le score deKatz moyen de 4,3 (0,5—6). Il s’agissait de 4,6 % (35/761) des admis-sions en urgence. Il était noté 13 fractures sur PTH, 11 sur PTG,1 inter-prothétique, 2 fractures entre PTG et ostéosynthèse (vis-sage cervical, clou trochantérien) et 8 fractures sur ostéosynthèses(1 vissage, 5 clous trochantériens (4 clous courts), 1 vis plaque àcompression, 1 plaque fémorale). Le délai entre la PTH et la frac-ture était de 14,3 ans, de 8,3 ans pour les PTG et 2,2 ans pourles ostéosynthèses, la différence étant statistiquement significa-tive entre ostéosynthèse et PTH (p = 0,001). La fracture était située14 fois au tiers proximal, 16 fois au tiers distal et était spiroïde17 fois. Vingt-deux fois elle était située sur l’implant. Une PTH étaitdescellée 3 fois (2 B2, 1 C2) et une PTG 2 fois (1 B2, 1 B3).Discussion/Conclusion.— Le patient type a évolué : s’il s’agit tou-jours d’une femme, elle a aujourd’hui plus de 85 ans, présentantune fracture du fémur proximal ou du fémur distal sur une prothèse.Dans cette expérience récente, le nombre de fractures sur PTG voi-sine le nombre de fractures sur PTH. À notre connaissance il s’agit dupremier rapport épidémiologique incluant les fractures sur matérield’ostéosynthèse. Ces fractures sur implants sont fréquentes.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.022

50La « pénétration cervicodiaphysaire »dans les fractures instables du massiftrochantérien : technique et résultatsMohamed Béchir Karray ∗, Zied Belcadhi ,Ghassen Drissi , Mohamed Bouabdellah ,Ramzi Bouzidi , Hamadi Lebib , Mondher KooliService d’orthopédie, hôpital Charles-Nicolle, boulevard 9 avril,1006 Tunis, Tunisie∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les fractures du massif trochantérien est une patho-logie quotidienne en traumatologie gériatrique. Le traitementchirurgical des fractures instables pose un problème de choixd’implants. Le but de ce travail était d’évaluer une technique chi-rurgicale particulière, de rapporter ses résultats dans le traitementdes fractures instables du massif trochantérien et de discuter saplace face aux autres méthodes thérapeutiques actuelles.Matériels.— Nous avons retenu pour cette étude toutes lesfractures instables du massif trochantérien. Les fractures sous-trochantériennes ou des fractures pathologiques sur lésion tumoraleprimitive ou secondaire étaient exclues. Il n’y avait pas eu de sélec-tion des patients selon leurs âges, leurs tares ou leurs autonomies.Méthodes.— Il s’agissait d’une étude prospective de 21 fracturesdu massif trochantérien déplacées, instables opérées par un mêmechirurgien avec une technique particulière simple de pénétrationcervicodiaphysaire et une ostéosynthèse par un clou plaque à 130◦.

Le résultat anatomique était évalué à 6 semaines, 3 mois et au recul.L’évaluation fonctionnelle a fait appel au score d’autonomie deParker et au score de Postel-Merle-d’Aubigné. L’ostéoporose étaitévaluée selon les grades de Singh.Résultats.— L’âge moyen était de 77 ans. Il y avait 9 patientsostéoporotiques et 12 ostéopéniques. 42 % des patients avaient uneautonomie limitée avant la chirurgie. La durée d’intervention étaitde 113 min, la durée d’hospitalisation était de sept jours. Au reculde 4 ans de l’étude, il y avait 14 décès. Le délai de consolidationétait de 10 semaines. Il y avait une seule protrusion du clou néces-sitant une reprise chirurgicale sans morbidité associée. Le scored’autonomie de Parker était > 6 dans 4 cas, entre 3 et 6 dans 16 caset < 3 dans un cas. Le score PMA retrouvait 28 % de résultats excel-lents, 20 % bons, 40 % passables et 12 % médiocres.Discussion.— Notre technique trouve sa place par sa fiabilité, sasimplicité par rapport à la technique originale décrite par Biga, sonfaible coût et sa faible morbidité. En excluant les fractures A3 et enla réservant seulement aux types A1 et A2 de la classification AO lafiabilité de notre technique serait de 100 %.Conclusion.— Cette technique décrite dans le traitement desfractures du massif trochantérien constitue une alternative inté-ressante, fiable et moins coûteuse par rapport aux autres implants.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.023

Séance du mardi 12 novembre 8 h 00—10 h 00, salle342Hanche — Modérateurs : Jérôme Allain (Créteil),Thierry Musset (Lorient)

52Densité minérale osseuse du colfémoral après resurfacagemétal/métal de la hanche : étuderandomisée comparant unecomposante fémorale avec ciment vssans cimentPaul Beaulé ∗, Paul Kim , Laurent DinhDivision of Orthopaedics, Ottawa Hospital, K1H8L6 Ottawa,Canada∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le rétrécissement du col fémoral demeure une pré-occupation importante en tant que facteur de risques pour fractureset descellements de la composante fémorale après resurfacage dela hanche métal/métal (RSH). Certains centres ont rapporte uneincidence de 30 % de rétrécissement du col fémoral avec fixationsans ciment de la composante fémoral. Le but de cette étude étaitde quantifier la densité minérale osseuse (DMO) au niveau du colfémoral après resurfacage de la hanche métal/métal comparantdeux groupes : l’un avec une composante fémoral avec ciment, etl’autre avec une composante sans ciment.Méthodes.— Cent-vingt patients (60 par groupe : avec ciment-Conserve Plus, sans ciment-CORIN) ont été recrutés : 105 hommes,15 femmes ; âge moyen de 49,4 ans (étendu : 20 à 67), indice demasse corporelle moyenne de 28,9 (étendu : 20,3 à 42,1). La DMO aété mesurée dans 6 zones du col fémoral de la jambe opéré et dans5 zones du côté controlatérale. Pour l’analyse nous nous sommesservis de la DMO de la hanche controlatérale comme covariable. Lesscores fonctionnelles ainsi que les complications et ré-opérationsont étés documentés.Résultats.— Comparé au groupe avec ciment, celui sans ciment a euune plus grande augmentation de DMO dans les zones 1 (p = 0,03),2 (p = 0,04), 4 (p < 0,001) et 5 (p = 0,02) à 6 mois postopératives, et