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ÉPITAPHE GRECQUE MÉTRIQUE Author(s): François Lenormant Source: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 9 (Janvier à Juin 1864), pp. 282-283 Published by: Presses Universitaires de France Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41734379 . Accessed: 21/05/2014 12:43 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Revue Archéologique. http://www.jstor.org This content downloaded from 193.104.110.48 on Wed, 21 May 2014 12:43:45 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

ÉPITAPHE GRECQUE MÉTRIQUE

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Page 1: ÉPITAPHE GRECQUE MÉTRIQUE

ÉPITAPHE GRECQUE MÉTRIQUEAuthor(s): François LenormantSource: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 9 (Janvier à Juin 1864), pp. 282-283Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/41734379 .

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ÉPITAPHE GRECQUE MÉTRIQUE

J'ai copié l'inscription suivante dans l'église d'Haghios Théodoros située sur la roule de Corinthe à Mégare, sur l'emplacement de l'an- tique Crommyon. Elle n'a encore été, que je sache, relevée par aucun voyageur :

..AOCTPATABeBHKAIIHrACelCeMAC

.einOYCAAeCMONw^YCICCYNelXeMe elIITOICAeKArAPTeCCAPAeKIIAHCACeTH IleMnTwTOCwMAKATAAEAOïnAPOeNOC AnAlCANïM4>OCHI@eOCOT<oAePwC ZwHCeNeGTINAOÖONwCrHPAGKeTw

C'est une épigramme funèbre fort élégante et digne de l'Antho- logie, conçue en vers iambiques, ce qui y donne une véritable impor- tance, car l'emploi de cette forme de vers est on ne saurait plus rare dans les inscriptions. Sur les sept cent quarante épigrammes funéraires de l'Anthologie, il en est à peine douze ou treize où on la retrouve.

Il n'y a que trois lettres à y restituer, deux au commencement du premier vers et une au second.

OtJXoetpaTa ße&)xa eiç luA;, AJsi-oïïaa Ss5[xòv <j> cp'jaiç mver/é as. 'Etc' toïç Séxa fkp Tsaaapa cxT^r'naa' ïvt', né(jwtT(¡) to (Twtxa xaxa^éXoiTia TrapOÉvo;, "Aitatç, avu|j.cpo;, t/iOeoç. "OtciJ S' ipuç Zwriî ĚvesTiv, ãtpOúvMÇ

« Moi, Philostrala, je suis retournée vers la source d'où j'étais « sortie, quittant le lieu dans lequel la nature m'avait enchaînée;

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INSCRIPTION GRECQUE M¿TRtQtlE. Ž83 « ayant en effet accompli quatorze ans, dans la quinzièmej'ai aban- « donné mon corps, vierge, sans enfant, sans époux, dans la fleur de t l'adolescence. Que celui qui a l'amour dela vie vieillisse aussi lon- « guement qu'il voudra. »

Le sentiment qui inspire ces vers ne se rencontre pas d'ordinaire dans les épitaphes antiques; elles offrent plutôt l'expression de plaintes sur la cruauté du sort et la brièveté de la vie. Ici non-seule- ment les idées, mais les termes mêmes dans lesquels elles sont ren- dues, sortent des données ordinaires du paganisme. Rien cependant n'est assez formel pour faire considérer notre inscription comme po- sitivement chrétienne ; mais c'est du moins le monument d'une épo- que où les idées et les espérances nouvelles apportées par le christia- nisme avaient, par une infiltration lente, pénétré dans tous les rangs de la société et au milieu des polythéistes eux-mêmes.

L'épilaphe de Philostrata est conçue dans une forme de caractères allongés et déjà presque byzantins, propre à certains textes épigra- phiques en vers de la ville de Mégare ou de ses environs immédiats, comme l'épilaphe des guerriers morts dans la lutte contre les Per- ses (1), celle de l'athlète Orsippus (2), celles de Nicocrate (3), de Plutarque (4) et de Phosphorius (5).

Les deux premières, parmi les inscriptions que nous venons de citer, sont des monuments restitués. L'épitaphe des guerriers tués dans la guerre médique porte le nom de son auteur, le grand-prêtre Helladius, qui répara une partie des monuments de Mégare dans les derniers temps du paganisme. Celle d'Orsippus doit également avoir été relevée par lui. Peut-être a-t-on le droit de conjecturer que, de même que le pape saint Damase fit composer un caractère particu- lier pour les inscriptions qu'il mit aux tombeaux des martyrs, le grand-prêtre Helladius avait imaginé une nouvelle forme graphique pour ses restitutions des souvenirs de la ville où il exerçait le sacer- doce d'Apollon. Ce caractère ayant paru élégant, tous les Mégariens de son temps se seraient empressé de l'employer à leur tour pour les épitaphes de leurs proches.

François Lenormant.

(i) Corp, inscr. grcec.¡ n° 1051. (2) Ibid., n° 1050. (3) Corp. inscr. grœc ., n0s 1066 et 1067. - Le Bas, Voyage en Grèce , Inscriptions,

part. II, sect. 1, Mégare, n° 67« (4) Le Bas, loc. cit.y n° 59. (5) Ibid n° 61.

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