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Depuis le début de l’ère industrielle, la terre a initié un accroissement radical et exponentiel de son peuplement. Le phénomène est extrêmement brutal et constitue assurément une transition vers un autre état du monde. Forme désormais dominante des établissements humains, la concentration apparait comme le nouveau visage d’une terre qui bascule vers un état de peuplement massif. Au cours de ce basculement récent, les conditions terrestres ancestrales ( atmosphère, croûte terrestre, ressources, risques ) ont changé profondément et rapidement. La transformation de ces conditions correspond à une transformation de la terre ellemême, qui peut maintenant être vue comme une architecture. TVK propose d’investir la première saison de la Plateforme de la Création Architecturale avec un programme pluriel et ouvert ( installation, master classes, invitations, lectures et projections ) qui a pour objet de questionner et d’explorer l’architecture comme nouvel environnement.
TVK investit la Plateforme de la création architecturale
cité de l'architecture & du Patrimoine
22 octobre 2015— 10 janvier 2016
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invitationsEntréE librE
dans la limitE dEs placEs disponiblEs
installation
cité de l’architecture & du Patrimoine7, av. albert de mun75116 Parism° iéna / trocadéroentrée libreaccès par le Pavillon d’abouttous les jours 11h–19hnocturne jeudi 11h–21h
citechaillot.frtvk.fr c
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TVK invite quatre personnalités
(un architecte, un philosophe, un cinéaste,
un écrivain) à explorer librement le thème de la
programmation. Le format qui leur est
proposé est inhabituel, les invités se livrant
soit à des lectures soit à des projections.
l a c i t é d e l’a r c h i t e c t u r e & d u Pat r i m o i n e i n v i t e
TVK + RAAAF Jeu. 22 oct.
18h30vernissage de la Plateforme de la création architecturale. débat inaugural avec sophie trelcat, critique.
t v K i n v i t e
JoAchim LepAsTieR
Réalisme RéalitismeJeu. 29 oct.
19hQue ce soit au sortir de la seconde guerre mondiale ( avec le néoréa-lisme italien ) ou aujourd’hui ( avec les films de jia Zhang-Ke ), le ciné-ma s’est toujours avéré un outil précieux pour enregistrer des mutations urbaines en cours. ce cinéma tire sa force et sa perti-nence de son acuité documen-taire, doublée d’un devoir d’in-tégrité face au réel placé devant sa caméra. mais que se passe- t-il quand d’autres cinéastes intro-duisent subrepticement quelques savantes distorsions dans un envi-ronnement a priori réaliste ? contre toute attente, ces entorses à l’on-tologie du réel nous entraînent dans une zone intermédiaire, aux confins du réalisme et du merveil-leux, qui continue à dire beaucoup de vérités sur l’urbanité contem-poraine. en examinant quelques exemples d’hier ( The swimmer de frank Perry, 1968 ) et d’aujourd’hui ( Journey to the West de tsai ming-liang, Réalité de Quentin dupieux ), nous partirons à la découverte de ce registre en forme de mot-valise ( là encore emprunté à Quentin dupieux ) : le réalitisme, soit la col-lision de la « réalité » et du « rela-tivisme ».
après des études d’architecture et de cinéma, joachim lepastier écrit pour Les Cahiers du Cinéma depuis 2009. il intervient aussi régulière-ment auprès des lycéens ou des enseignants du secondaire pour le dispositif « lycéens et apprentis au cinéma ».
t v K i n v i t e
AuRéLien BeLLAngeR
Les bords relevés du monde
Jeu. 26 nov. 19h
sans atteindre tout à fait les normes scientifiques de l’histoire contre-factuelle, L’aménagement du territoire imagine une version alter-native de la révolution néolithique, en déplaçant la naissance de nos civilisations agricoles et urbaines du croissant fertile aux rivages de l’atlantique – rivage où sont d’ail-leurs conservés les plus anciens vestiges architecturaux connus ; sans aller jusqu’à proposer une nouvelle théorie sur l’origine des mégalithes, L’aménagement du territoire tente d’imaginer ce qu’a pu représenter, pour les tribus nomadisantes des anciens âges du monde, la découverte brutale de ce que la terre était finie, et leur réaction possible, qui serait comme un transfert au temps de ce que l’espace ne pouvait plus offrir, un relèvement des bords du monde, l’inven tion de l’histoire. aurélien bellanger est né en 1980. il est l’auteur d’un essai sur houellebecq et de deux romans, La théorie de l’information et L’aménagement du territoire, qui sont tous les deux parus aux édi-tions gallimard.
t v K i n v i t e
séBAsTien mARoT
‘The Story of the Pool’ 40 ans aprèsJeu. 17 déc.
19hen 1978 rem Koolhaas publie son livre new york délire, manifeste du sururbanisme contemporain. le livre s’achève par une conclusion fiction, composée de quelques pro-jets idéaux d’oma censés illustrer une relance du « manhattanisme ». le dernier de ces projets, le plus
allégorique, est purement narra-tif : il nous compte le voyage tran-satlantique, en piscine flottante, d’une escouade d’architectes constructivistes russes qui, par-tis de moscou dans les années 30, seraient parvenus à manhattan dans les années 70, et leur ultime déception au spectacle d’une métropole qui aurait entre temps oublié son génie. aujourd’hui, qua-rante ans plus tard, il est temps de se demander ce que ces maîtres- nageurs, et leur piscine, sont deve-nus. il s’agira donc de relire cette fable… et d’imaginer la suite. sébastien marot est philo-sophe, critique et théoricien. ses recherches et ses publications ont porté sur la généalogie des théo-ries et des pratiques contempo-raines de l’architecture, de l’ur-banisme et de l’architecture de paysage, et en particulier sur la mise en scène de l’épaisseur his-torique des situations construites par ces différentes disciplines.
t v K i n v i t e
éRic LApieRRe
Banal vs. ordinaire : conversation entre
Auguste Perret et Robert Venturi
Jeu. 7 janv. 19h
auguste Perret, robert venturi : le chantre de la banalité vs. le héraut de l’ordinaire. culture classique vs. culture pop. ordinaire vs. banal, le plus souvent indifféremment uti-lisés par les architectes, ces deux termes recouvrent pourtant des réalités, des rapports au temps, des conceptions de l’architecture et, in fine, des conceptions de la ville, différents jusqu’à l’antago-nisme. c’est à ce partage des eaux sémantique que sera consacrée cette soirée de lecture. éric lapierre est architecte à Paris ( éric lapierre experience ) et enseignant à l’ensa mlv, à la Ku leuven à gand et à l’accademia di architectura di mendrisio. il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Guide d’architecture de Paris 1900–2008, Le Point du Jour une architecture concrète, et Identification d’une Ville.
P r o j e c t i o n
24 heures sur placeiLA BêKA eT
Louise Lemoine( 2 014 , 9 0 ’ )
date à préciserParis, Place de la république, 40 ans après le film de louis malle et juste un an après le grand chan-tier de rénovation par l’agence d’ar-chitecture et d’urbanisme tvK qui a transformé le carrefour vrombis-sant bien connu des automobi-listes en une nouvelle oasis pour le piéton parisien. dans le sillage de louis malle, ce film est un instan-tané de l’est parisien en un jour de juin 2014. Politique, amour, travail, peines, inquiétudes ou espoirs, le carrousel des portraits qui se succèdent nous donne la tempé-rature de la capitale. 24 heures sur place est un film performance. aux pieds de marianne, ila bêka et louise lemoine se sont postés sur la place d’une aube à l’autre pour récolter tout ce qui peut adve-nir dans les rapports étroits entre l’espace d’une place et le temps d’une journée. flux, reflux, vides et pleins, lumières et atmosphères redessinent les contours de la place au gré des heures du jour et de la nuit.
Projections
mar. 17 nov.P r o j e c t i o n d e d e u x f i l m s
s u r l a P l a c e d e l a r é P u b l i Q u e
18hPlace
de la RépubliqueLouis mALLe
(1974 , 9 0 ’ )
en 1974, le cinéaste louis malle part avec une équipe réduite sur la Place de la république et interroge les passants, et eux seuls, caméra à l’épaule. il en livre un documen-taire social très riche, véritable témoignage d’une époque.
20h3024 heures sur place
iLA BêKA eT Louise Lemoine
( 2 014 , 9 0 ’ )
en 2014, les cinéastes et artistes ila bêka et louise lemoine, ins-pirés par louis malle, passent 24 heures sur la Place de la république transformée et réa-lisent un film performance sur les rapports étroits entre l’espace d’une place et le temps d’une journée.Le silencio142, rue montmartre, 75002 Paris
EntréE librE dans la limitE dEs placEs
disponiblEs
sUr résErVationdans la limitE dEs placEs
master classessUr inscription
résErVation limitéE à 20 [email protected]
Les master classes sont des sessions d’échange
restreintes menées par pierre Alain Trévelo et Antoine Viger-Kohler, ainsi que des membres
ou des partenaires de TVK, sur des grands
thèmes de travail propres à l’agence.
sur un mode personnel et ouvert, le groupe se retrouve autour
de quatre fondamentaux.
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Infra structuresam. 7 nov.
11hla tracele planla permanencele cheminla routele ferl’autoroutele réseaule sitele programme
le tempsla vitessel’étenduela rupturela continuitéle péri phériquela super surfacele point faiblel’inachevé
m c 2
Scénarisationsam. 21 nov.
11hle tempsla duréel’inattendula robustessela planifi cationla prospectivele scénariola rétro spectivele processus
l’image finiele cheminla sériela saisonl’invariantl’opportunitél’évolution
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Typesam. 5 déc.
11hla con structionle modèlele changementl’histoirele tempsla traditionl’ordinaire
l’extraordinairele monumentle pittoresquel’ordrela distributionl’édificel’espace publicle lieu
m c 4
Avalanchesam. 19 déc.
11hla quantitéla conditionle naturell’artificiella ressourcela limitel’exponentiella qualité
la taillele chocl’effondrementle tempsl’accélérationla transitionle basculementl’environ nement
Avec yannick beltrando et Alessandro delli Ponti.
Plateforme hors-les-murs
le silencio invite tvK
