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de ASSOCIATION RÉGIONALE D’INFORMATION DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES de La revue des élu.e.s et des collectivités de Bretagne Juillet / Août 2018 n° 268 La lettre PAGES 4 à 11 DOSSIER Ma vie d’élu.e.bzh “JE N’AI JAMAIS ÉTÉ DÉÇU” Il y a autant d’élu.e.s que de façons d’exercer son mandat. A Langon (35), Michel Renoul, le maire, mène sa barque en ne perdant pas de vue les règles qu’il s’est fixées depuis qu’il est élu et qu’il partage avec ses co- listiers une charte qui renforce la cohésion de l’équipe. p. 14 “LA BALANCE PENCHE LARGEMENT DU CÔTÉ POSITIF” Sylvie Hourmand, maire-adjointe et déléguée Aric pour la com- mune de Beignon (1800 habitants dans le Morbihan), nous a confié ses impressions sur cette première partie de mandat. Témoignage. p. 16 UN CAFÉ ASSOCIATIF REDONNE VIE À LA COMMUNE Marpiré (35) petite commune rurale n’avait que pour seul com- merce une épicerie multiservices. En créant, en 2015, un café asso- ciatif, l’équipe municipale et un collectif d’habitants ont souhaité favoriser la mixité sociale et renforcer les liens intergénérationnels. p. 15

et des collectivités de Bretagne La lettre de n°268... · Lorient (56) 140 € 210 ... gestion transversale des dossiers, rapidité de traitement, travail collaboratif, réduction

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de

A S S O C I A T I O N R É G I O N A L E D ’ I N F O R M A T I O N D E S C O L L E C T I V I T É S T E R R I T O R I A L E S

de

La revue des élu.e.s et des collectivités de BretagneJuillet / Août 2018

n° 268

La lettre

P A G E S 4 à 11

D O S S I E R

Ma vie d’élu.e.bzh

“JE N’AI JAMAIS ÉTÉ DÉÇU”Il y a autant d’élu.e.s que de façons d’exercer son mandat. A Langon (35),Michel Renoul, le maire, mène sa barque en ne perdant pas de vue les règles qu’il s’est fixées depuis qu’il est élu et qu’il partage avec ses co-listiers une charte qui renforce la cohésion de l’équipe.

p. 14

“LA BALANCE PENCHE LARGEMENT DU CÔTÉ POSITIF” Sylvie Hourmand, maire-adjointe et déléguée Aric pour la com-mune de Beignon (1800 habitants dans le Morbihan), nous a confié ses impressions sur cette première partie de mandat. Témoignage.

p. 16

UN CAFÉ ASSOCIATIF REDONNE VIE À LA COMMUNE Marpiré (35) petite commune rurale n’avait que pour seul com-merce une épicerie multiservices. En créant, en 2015, un café asso-ciatif, l’équipe municipale et un collectif d’habitants ont souhaité favoriser la mixité sociale et renforcer les liens intergénérationnels.

p. 15

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La Lettre de l’Aric • Juillet / Août 2018 • n° 26822

Modules de formation Dates Durée LieuAdhérent Non-adhérent

(+ 20 € de restauration / jour)

Prendre la parole en publicVéronique Trüb

Vendredi 21 septembre

Une journée

Lorient (56) 140 € 210 €

L’économie collaborative peut être une chance pour les territoiresAmandine Piron

Mercredi 3 octobre

Une journée

Cesson-Sévigné (35)

140 € 210 €

La laïcité : mieux comprendre pour mieux gérer les situations dans ma collectivitéOlivier Bobineau

Jeudi 11 octobre

Une journée

Plérin (22) 140 € 210 €

Découvrir les usages des réseaux sociauxYvonig Le Mer

Mercredi 17 octobre

Une journée

Cesson-Sévigné (35)

140 € 210 €

Définir sa stratégie de communication sur les réseaux sociauxYvonig Le Mer

Mardi 6 novembre

Une journée

Lorient (56) 140 € 210 €

Dynamiser son centre-bourg maintenantSylvain Coquerel

Mercredi 14 novembre

Une journée

Plérin (22) 140 € 210 €

Mieux gérer des situations difficiles : élu.e.s, “pour le meilleur et le pire”Laëticia Rouxel et Catherine Goument

Lundi19 novembre

Une journée

Plérin (22) 140 € 210 €

L’analyse financière : outils et enjeuxJohann Legendre

Jeudi 22 novembre et vendredi

23 novembre

Deux journées

Cesson-Sévigné (35)

180 € 420 €

Territoires durables (citoyens acteurs, économie circulaire) : outils et méthodesSylvain Coquerel

Vendredi 30 novembre

Une journée

Lorient (56) 140 € 210 €

Communiquer en fin de mandat sur son bilanVéronique Trüb

Mardi 4 décembre

Une journée

Plérin (22) 140 € 210 €

Créez votre oasis dans le désert médicalEstelle Auguin

Lundi 10 décembre

Une journée

Lorient (56) 140 € 210 €

Découvrir la Civic-tech, nouvel outil numérique pour un engagement citoyenYvonig Le Mer

Mercredi 19 décembre

Une journée

Cesson-Sévigné (35)

140 € 210 €

Calendrier 2018 des formations (de septembre à décembre)

* pour les élus du 22, le tarif adhérent est appliqué pour les formations en partenariat avec le CDG 22

Situer les lieux de formation : Cesson-Sévigné : Brit Hôtel Atalante Beaulieu 1 Ter, route de fougères - 35510 CESSON-SEVIGNEPlérin : Centre de Gestion des Côtes d’Armor Centre Eleusis, 1 rue Pierre et Marie Curie - 22194 PLERINLorient : Cité de la Voile Eric Tabarly, Rue Morillot – 56100 LORIENT

Organisme agréé pour la formation des élus locaux, par le ministère de l’Intérieur

NIV

EAUX

1, 2

et

3

Inscriptions en ligne sur www.formationdeselus.bzh

(ou, merci de nous retourner par mail, votre bulletin d’inscription cacheté et signé par votre collectivité)

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DOSSIERMa vie d’élu.e.bzhL’usage d’Internet parles communes bretonnes .............................page 5

La partage de l’information, clé de la cohésion d’une équipe municipale .................................................................................page 6

Une tablette tactilepour chaque élu.e .......................................................page 7

Plourin, une “cybercommune”qui fait du lien entre élu.e.s et habitants .............................................................................page 8

“Une Opération Libre” pour partager son territoire .......................................page 9

“Donner la possibilité aux citoyensd’accéder facilement à un certainnombre d’informations” .............................page 10

Le Conseil régional soutientles usages numériques ..................................page 11

RÉGIONÉnergies marines renouvelables : la Région installe Bretagne Ocean Power ........................................... pages 12 et 13

LA V IE DES COLLECTIV ITÉS“Je n’ai jamais été déçu” ............................. page 14

À L’ARICUn café associatif redonne vie à la commune ...................page 15

DU CÔTÉ DES ADHÉRENTS“La balance penche largement du côté positif” ..............................................................page 16

FORMATIONSe former avec l’Aric ................................................... page 17

Le prochain numéro de La lettre de l’Aric sera le n° 269 Restaurer le patrimoine bâti

pour faire vivre l’histoire locale.

La lettre de

3La Lettre de l’Aric • Juillet / Août 2018 • n° 268

É D I T O S O M M A I R E

La lettre de l’Aric, la revue des collectivités territoriales de Bretagne (6 n° dont 1 dématérialisé + supplément)Site internet : www. aric. asso. fr - e mail : [email protected] rédaction : 13 place des Marelles - BP 27 305 - 35 573 Chantepie Cedex. Tél. 02 99 41 50 07. Fax 02 99 41 51 33. directeur de publication : Christian Urvoy. rédactrice en chef : Valérie Autissier. comité de rédaction : Yaman Froz, Valérie Autissier, Bernard Serrand, Marcel Monnier, Paul Coulon, Jérôme Guesdon, Michel Morin, Annie Pivette, Paul Pabeuf, Odile Miel-Giresse, Philippe Caffin. abonnement annuel : 46 euros. conception et réaliSation : bayard Service Ouest et Centre - BP 97 257 - 35 772 Vern-sur-Seiche - Tél. 02 99 77 36 36 - [email protected] - www.bayard-service.com. Secrétaire général de rédaction : Marc Daunay. miSe en page : Jean-Marc Volant crédit photo de couverture : liffré-cormier communauté

imprimerie : Atimco (35-Combourg). ISSN : 0292 4730

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“Rester en contact direct”

La société vit une profonde mutation : la transformation digitale. Tous les secteurs de notre société sont concernés et les collectivités locales n’y échappent pas. L’élu voit lui aussi ses pratiques évoluer. Ce n’est pas

seulement une mutation technologique, mais une transformation sociétale et culturelle. L’élu local doit s’adapter sans pour autant tomber dans les dérives ou les excès du “tout dématérialisé”.Les citoyens se sont habitués à échanger avec leurs collectivités depuis leur domicile et le nombre d’usages dématérialisés pour faciliter leur quotidien se sont multipliés (inscriptions et réservations en ligne, accueil unique, mails…). La “ville intelligente” prend son essor en France et nous pouvons nous en réjouir. Les français sont demandeurs et les villes inventives. Les élus suivent cette tendance et adaptent non seulement leurs équipe-ments, mais aussi leurs pratiques pour profiter de cette dynamique de fond : tablettes numériques individuelles, intranet des élus, ou encore plate-forme collaborative dédiée à leurs échanges. L’utilisation de ces supports est positive sur bien des plans : plus de transparence, gestion transversale des dossiers, rapidité de traitement, travail collaboratif, réduction du nombre de réunions, travail en mobilité, relation directe avec le citoyen, etc… Le numérique pour tous est un choix fort de notre pays. Cependant, les élus comme tout usager subissent les effets pervers de la digitalisation : la fracture numérique concerne toute une génération d’élus, peu à l’aise avec les outils et les usages, voire même réfractaires. Par ailleurs, l’“élu 2.0” reste malgré tout un élu de proximité avec qui le citoyen souhaite pouvoir rester en contact direct.Pour chaque usage numérique nouveau, quel qu’en soit l’utilisateur final, la question doit rester : quelle est la plus-value pour l’utilisa-teur ? A quoi cela sert-il ? Est-ce source d’amélioration ? De progrès ? Le numérique est une opportunité formidable dont l’élu local doit profiter tout en gardant la main sur sa dimension : un outil et non une fin en soi.

Anne Le Hénanff, maire-adjointe en charge du numérique, de la communication et des systèmes d’informations de la ville de Vannes, Vice-Présidente de l’association nationale Villes-Internet

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D O S S I E R

MA VIE D’ÉLU.E.BZH

Les outils numériques ont progressivement investi tous les champs de la

société. Les collectivités locales ne sont pas en reste. La fin du papier et son

remplacement par des fichiers numériques est une tendance forte dans les mairies

et intercommunalités. Mais, plus que la simple dématérialisation, le développement

des nouvelles technologies apparait comme un atout, permettant de faciliter

les échanges entres élu.e.s et de rapprocher l’usager des services publics.

Autrement dit, une formidable opportunité pour moderniser l’action publique

locale. Le numérique est donc un outil pour repenser l’animation, la gouvernance et

le développement des territoires.

Aux élu.e.s de s’en saisir !

La Lettre de l’Aric • Juillet / Août 2018 • n° 268

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La Lettre de l’Aric • Juillet / Août 2018 • n° 268

D O S S I E R

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Pierre Le Bras, ingénieur statisticien

du GIS M@rsouin

Forte croissance de la présence des communes sur les réseaux sociaux

La présence en ligne des communes (existence d’un site web) demeure constante depuis 2013. 78 % des communes bretonnes disposent aujourd’hui de leur propre site Internet contre 76 % en 2013. Cette sta-bilité contraste avec la forte croissance de la présence des communes sur les réseaux sociaux. En effet, en l’espace de cinq ans le nombre de communes disposant d’un compte sur les réseaux sociaux a été multiplié par trois (12 % en 2013 contre 36 % en 2018). La fréquence de publication y est plus forte que sur les sites “classiques”, aux contenus en général plus figés : 86 % des communes présentes sur les réseaux sociaux y publient au moins une fois par semaine. L’essor de l’utilisation de ces canaux de communication crée de nouveaux besoins, des compétences spécifiques au sein des mairies. Ainsi, une commune sur cinq inscrite sur les réseaux sociaux emploie au moins un.e agent.e à temps plein pour leur animation. Ce chiffre monte à 40 % pour les communes de plus de 5 000 habitants.

des agent.e.es de plus en plus à l’aise avec l’outil numérique

Semblablement à la dernière enquête réalisée par le GIS M@rsouin en 2013, il ressort une nette part de communes ne disposant d’aucune ressource humaine

en informatique au sein même de la mairie, soit quatre communes sur dix (beaucoup plus marqué pour les plus petites). De ce fait, seules 6 % des communes comptent dans leur personnel une personne diplômée en informatique (32 % parmi les communes de plus de 5000 habitants) et la même proportion dispose d’un service informatique dédié au sein de la mairie.Par conséquent, une part importante de communes fait appel à des prestataires extérieurs pour l’accom-plissement des tâches nécessitant des connaissances spécifiques. Les tâches du quotidien sont en géné-ral assurées et/ou encadrées par un.e (ou plusieurs) agent.e.s non diplômé.e.s en informatique mais ayant une affinité et une certaine aisance dans l’utilisation des outils numériques (38 %). Ce dernier aspect met en évidence la capacité croissante d’appropriation des TIC par les agent.e.s, tacitement liée à la politique de formation aux outils numériques de plus en plus adoptée au sein des communes bretonnes : 65 % d’entre elles sont disposées à former leurs agent.e.s et/ou élu.e.s au numérique en 2018 (dont 9 % de manière systématique), contre 42 % en 2013. ●

Pierre Le Bras, ingénieur statisticien du GIS M@rsouin

L’usage d’Internet par les communes bretonnesL’Observatoire M@rsouin du numérique et de l’innovation (OMNI), soutenu par la Région Bretagne, a mené une enquête par questionnaire auprès de 560 communes représentatives du territoire breton, entre mai et juin 2018. L’objectif : obtenir une image fiable de leur degré d’appropriation des technologies de l’information et de la communication. Les données collectées permettent de suivre l’évolution des pratiques numériques des communes grâce à des comparaisons avec les données de l’enquête réalisée en 2013.

L’auteur

> Contact :“GIS-M@rsouinIMT Atlantique

Bretagne-Pays de la Loire”Campus de Brest

Technopôle Brest IroiseCS 83 818

29 238 BREST Cedex 03www.marsouin.org

Les résultats de l’enquête seront disponibles dans leur intégralité sur le site du GIS M@rsouin dès septembre 2018, de même ces données seront accessibles en téléchargement libre sur la plateforme open data et de visualisation Shiny M@rsouin.

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Le groupement d’intérêt scientifique du Môle armori-cain de recherche sur la société de l’information et les usages d’Internet (M@rsouin) fédère la recherche en sciences humaines et sociales en régions Bretagne et Pays-de-la-Loire. Il regroupe des chercheurs des sept uni-versités bretonnes et ligériennes (Rennes 1, Rennes 2, UBO, UBS, Nantes, Angers, Maine) et trois grandes écoles (IMT Atlantique, Sciences Po Rennes et ENSAI) de Bretagne. Son observatoire, OMNI, effectue régulièrement des études sur l’usage des TIC en Bretagne-Pays de la Loire. Il est soutenu par la Région Bretagne.

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D O S S I E R

> Contact :Mairie de Betton

Place Charles de Gaulle35 830 Betton

Tél. 02 99 55 81 01www.betton.fr

“Dès le début du mandat, en 2008, j’ai été surpris de la manière dont les informations circulaient entre les élu.e.s et les services. Les dossiers

et documents étaient envoyés dans la boite mail personnelle de chacun. Et à chaque conseil, ça ne manquait pas, quelqu’un disait : tel document je ne l’ai pas eu… ce qui était toujours difficile à véri-fier…Et la réponse était toujours : il est disponible à la mairie ! Or les élu.e.s ne peuvent passer tous les jours à la mairie !” Son passé professionnel dans le numérique l’a amené à proposer dès le début du mandat, la mise en place d’un intranet des élu.e.s… ouvert aux services, qui l’alimentent. “C’est, dit-il, un site sécurisé, une base de connaissances référencée par mots clés et par thématiques…Quelque chose de très simple et souple.” Du coup tous les élu.e.s - y compris ceux de la minorité - ont accès à l’informa-tion (agenda, ordres du jour et comptes rendus des commissions et des réunions publiques, préparation et comptes rendus des conseils et autres instances, mais également à la revue de presse. Chaque élu.e a signé une charte de l’usage de l’extranet, l’accès étant bien sûr sécurisé et sous la responsabilité de chacun.

“aller plus loin dans l’échange et le débat entre élu.e.s”

Christophe Danlos prend les devants en répondant à l’inévitable question de l’usage : “Tout le monde s’en est emparé. Pour certains cela a été un peu plus difficile, il a fallu les convaincre et leur montrer que cela fonctionnait bien chez eux, sur leur PC personnel, ce qui est l’objectif”. L’information disponible chez soi est une avancée considérable en particulier pour les élu.e.s qui ne peuvent se rendre suffisamment dis-ponibles. Certes il a fallu une impulsion du maire et du directeur général des services pour aller jusqu’au bout et pour que tout le monde joue le jeu. Les convo-cations et documents du conseil municipal ne sont plus adressés que sur l’intranet… mais ce dernier en garde la trace ! Le délégué aux nouvelles technologies est plutôt surpris - et ravi - de l’engouement géné-ral. Il est convaincu que l’outil est important pour la participation de chacun et la cohésion du groupe…et qu’on pourrait aller plus loin en particulier dans l’échange et le débat entre élu.e.s… la fonction forum est encore trop peu utilisée à son goût.

Propos recueillis par Philippe Caffin

La partage de l’information, clé de la cohésion d’une équipe municipaleChristophe Danlos est conseiller municipal délégué aux Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) dans l’équipe municipale de Betton (35) depuis 2008. Sa délégation concerne l’équipement des services, les outils internes à la ville mais aussi les outils à destination des associations et des citoyens. Sans oublier les élu.e.s. Et il ne les a pas oublié.e.s !

Christophe Danlos,conseiller municipal délégué aux Nouvelles technologies

de l’information et de la communication

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La Lettre de l’Aric • Juillet / Août 2018 • n° 2686

“Les convocations et documents du conseil municipal ne sont plus adressés que sur l’intranet.”

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La Lettre de l’Aric • Juillet / Août 2018 • n° 268

D O S S I E R

Quelles sont les raisons qui ont amené Liffré-Cormier Communauté à décider de doter l'ensemble des élu.e.s, de ses communes membres, d'une tablette numérique ?Avec le développement des NTIC et pour faciliter les relations et la diffusion des données et docu-ments, nous avons décidé de fa-voriser la dématérialisation de nos échanges entre services et élu.e.s. Nous avons donc proposé à tous les élu.e.s municipaux du terri-toire une tablette numérique pour leur permettre d’accéder numé-riquement à tous les documents liés à leurs mandats (invitations et documents des commissions, groupes de travail, bureaux, conseils, etc.).En amont de cette décision, nous avons évalué le coût que repré-sentait cet investissement et nous l’avons comparé à celui lié aux frais de reprographie, d’envois papier et de temps passé par les services. Il s’est avéré que la so-lution de dotation des tablettes était, sur la durée du mandat bien moins coûteuse. Seul.e.s les élu.e.s qui l’ont souhaité sont passés au “tout numérique” via les tablettes mises à disposition ou leurs propres outils. Certains, sans doute peu à l’aise avec les NTIC, ont préféré rester dans le schéma “papier” classique.

Quels en sont les usages, et des formations ont-elles été dispensées ?Toutes les invitations aux réu-nions sont désormais adressées par mail ou invitations dans les calendriers numériques et tous les documents liés à ces réunions (commissions, conseils, bureaux,

etc.) sont adressées par voie nu-mérique. Nous y avons gagné une plus grande réactivité et plus de facilité dans les échanges de documents, leur mise à disposi-tion des élu.e.s et la gestion des calendriers des uns et des autres.Afin de permettre à tous d’être opérationnels avec ces nouveaux outils, nous avons mis en place, lors de la dotation des tablettes, des formations. Ces formations ont été dispensées par l’un des agents d’une commune membre de l’EPCI, expert dans le domaine des NTIC et très pédagogue. Le retour des élus après ces forma-tions nous a montré la pertinence et la qualité de ces formations.

Est-il possible de dresser un bilan de cette utilisation, et quelles sont les perspectives ?Le bilan est positif. Il suffit de venir assister au conseil com-munautaire ou à une réunion

du bureau pour voir combien les élus ont adopté ces tablettes. Cela n’a pas pris très longtemps pour que quasiment tous s’approprient ces outils. Et c’est sans parler du gain de poids que ces tablettes offrent quand on compare avec les piles de dossiers que les élus transportaient auparavant dans leurs cartables.Il serait présomptueux de s’en-gager pour le mandat prochain mais le retour d’expérience étant très bénéfique, il est probable que cette expérience soit reconduite. Elle apporte du confort et de la souplesse à tous (élu.e.s et ser-vices) et a un coût moindre que la gestion “papier” classique. Elle a donc tout pour elle.

Propos recueillis par Michel Morin

Une tablette tactile pour chaque élu.eLiffré-Cormier Communauté (35), a équipé l’ensemble des élu.e.s de son territoire en tablettes numériques. Pourquoi faire ? Pour quels résultats ? Ronan Salaün, vice-président a accepté de nous en dire un peu plus.

> Contact :Liffré-Cormier Communauté

28 rue la Fontaine35 340 Liffré

Tél. 02 99 68 31 31www.liffre-cormier.fr

Ronan Salaün, vice-président de

Liffré-Cormier Communauté

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“Afin de permettre à tous d’être

opérationnels avec ces nouveaux outils, nous

avons mis en place, lors de la dotation

des tablettes, des formations.”

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La Lettre de l’Aric • Juillet / Août 2018 • n° 268

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Pourquoi et comment avez-vous décidé d’engager votre commune à faire la promotion des nouveaux outils numériques ?Cela remonte à 1996 quand le Conseil régional et l’État ont encouragé la création de services appelés “cyber-communes”. Nous avons fonctionné 5 à 6 années avec des emplois-jeunes et tout le monde a constaté l’intérêt de ce “service”. Nous souhaitions poursuivre et nous avons cherché une association qui prenne le relais. Mais cela n’a pas pu aboutir. Alors, compte tenu des inves-tissements réalisés et de l’adhésion des habitants, nous l’avons pris en régie directe malgré l’impact financier que cela représentait.

Comment est organisé le service et que fait-il ?Aujourd’hui, le service est mis en œuvre par deux agents. Tous deux sont des spécialistes et ils assurent, tant auprès des habitants de la commune que ceux du territoire, information, conseil et aide. En effet, de nombreuses personnes sont équipées de PC, de tablettes et de smartphones, les modalités d’accès aux démarches administratives évoluent et les citoyens ont besoin d’être accompagnés. Les actions de forma-tion, de vulgarisation, de conseil et de soutien sont nombreuses et concernent à la fois les habitants de la commune et ceux des communes voisines.Pour ces derniers, il suffit d’adhérer au service pour pouvoir en bénéficier.

Quelles sont les autres actions menées au plan communal ?L’ensemble des classes sont équipées de tableaux nu-

mériques et les formalités administratives d’accès au restaurant scolaire sont dématérialisées afin de per-mettre une plus grande anticipation et fluidité pour les usagers. De la même manière, les agents municipaux sont équipés d’outils facilitant les échanges d’infor-mations. Bien sûr, nous exportons notre savoir-faire et nos compétences aux communes voisines.

Cela vous permet-il de faire du lien entre les élu.e.s et les habitants ?Depuis plusieurs années, bien que le bulletin municipal soit toujours diffusé aussi sous forme papier, de nom-breux habitants ayant une adresse mail le reçoivent, à leur demande, sous forme numérique. L’évolution est somme toute assez rapide.

Et demain ?Demain, nous prolongerons ce que nous faisons déjà. Grâce à la fibre optique et aux nouveaux réseaux nous allons gagner du temps. Ce que nous espérons par-dessus-tout c’est la mise en place d’un schéma direc-teur qui optimise l’accès et favorise la circulation de l’information locale, le dialogue et la consultation. Tout cela sera possible grâce à la mutualisation. Autant d’éléments qui vont nous aider à faire vivre la démo-cratie locale.

Propos recueillis par Paul Coulon

Plourin, une “cybercommune” qui fait du lien entre élu.e.s et habitants

“Développer l’accès aux Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), cela se fait depuis 1996 dans notre commune.” Antoine Corolleur, maire de Plourin (29), répond à nos questions.

> Contact :Mairie de Plourin2 Place an Ti Kéar

29 830 PlourinTél. 02 98 04 31 57

www.plourin.fr

Antoine Corolleur, maire de Plourin

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L’équipe Minecraft cyberespace de Plourin.

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D O S S I E R

La Lettre de l’Aric • Juillet / Août 2018 • n° 268

Marketing territorial, communication institutionnelle, Web touristique sont au cœur des nouvelles stratégies de développement territorial. Dans un

monde d’abondance numérique il est difficile d’exister, de se démarquer et montrer non pas ce qui se fait sur le territoire mais bien ce qu’est le territoire, son ADN ce qui va le différencier de son voisin…

une opération libre c’est quoi ?

Comme l’écrit une participante, une OPL c’est “une manifestation étrange dont on se demande par avance ce qui va s’y passer ! Et puis on découvre assez vite que c’est surtout un événement sur un week-end associant des habitants et des personnes issus de projets collaboratifs tels que Wikipédia, OpenStreetMap, Tela-Botanica, Regards Citoyens, etc. L’objectif commun est de libérer numériquement le territoire sur lequel on habite ! “

la première bretonne à peillac-les Fougerêts

Avec l’aide du Conseil de développement et de l’association Tiriad, les communes ont accueilli

près de 200 personnes pendant deux jours. Des habitants et des “libristes” du grand ouest jusqu’à Paris sont venus pour échanger, partager et produire des données sur Internet. Les uns ont apporté documents, témoignages, collectes de terrain et les autres les initiaient aux outils web. Ils ont co-produits : tous les toponymes locaux dans OpenStreetMap, un inventaire de la végétation, des pages Wikipedia étoffées, des savoir-faire inventoriés, plusieurs milliers d’images (dont drone) pour une visite immersive, un patrimoine photographié et cartographié sans compter de belles rencontres et de nou-velles passions !

et depuis…

Une vingtaine d’habitants continue l’aventure. Ce petit réseau embryonnaire s’appuie désormais sur un Wiki de territoire pour partager tous les contenus produits pendant l’OPL et désormais dans les animations organisées régulièrement sur tout le territoire. Nous sommes au début de ces nouvelles expérimentations collaboratives sans contraintes et par les habitants. Habitants devenant des “e-ambassadeurs” de leur territoire. Et si vous le tentiez chez vous ? ●

“Une Opération Libre” pour partager son territoireDe nouvelles formes d’engagements citoyens sont possibles via des plateformes numériques partagées et ouvertes pour rendre visible l’invisible au plus grand nombre. Elles permettent aux habitants de partager et promouvoir collectivement les qualités de leur lieu de vie. Le Conseil de développement de Redon-Bretagne Sud s’est lancé dans l’aventure en organisant une “Opération Libre “à l’automne 2017 et désormais en co-animant un wiki de territoire.

> Contact : Association Tiriad -

Libérez vos territoires !18 rue Sévigné

29 200 BrestTél. 06 58 79 80 56

http://tiriad.org/spip/[email protected]

Louis-Julien de la Bouëre,

Association Tiriad

L’auteur

liens :- Opérations libres : http://operation-libre.org/- Une vidéo de présentation de l’Opération Libre à Chéméré (44) : https ://youtu.be/yAd3jt6O3dU- Wiki du Pays de Redon : http://wiki-pays-redon.fr- Association Tiriad : http://tiriad.org

“Une vingtaine d’habitants continue l’aventure. Ce petit réseau embryonnaire s’appuie désormais sur un Wiki de territoire.”

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D O S S I E R

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Fabien Canévet, conseiller municipal

délégué à la politique numérique à Lannion.

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Pourquoi avoir fait le choix de rendre des données municipales accessibles à tous ?La ville de Lannion a décidé depuis plusieurs années de libérer un certain nombre de données, et ce, avant même la loi NOTRe de 2015, qui a rendu obligatoire la publication de données pour les collectivités de plus de 3500 habitants. Nous souhaitions ainsi donner la possibilité aux citoyens d’accéder facilement à un certain nombre d’informations, ceci dans un souci de transparence de la vie publique ; il s’agissait aussi de faciliter la réutilisation de ces données.

Comment peut-on consulter ces informations ?Ces jeux de données étaient dans un premier temps disponibles sur le site Internet de la ville de Lannion ; ils sont désormais accessibles sur la plate-forme datarmor, mise en place depuis 2014 par le Conseil départemental des Côtes-d’Armor, et qui permet de centraliser les données libérées par les collectivités costarmoricaines, et leur donner plus de visibilité.

Quels types de données sont consultables ?Nous avons publié plusieurs jeux de données, et notamment les subventions aux associations, les emplacements des équipements sportifs et des lieux culturels, les emplacements des parkings… Lannion Trégor Communauté a également publié plusieurs jeux de données sur Datarmor, notamment le PLU et les points de location des vélos électriques.Depuis 2015, nous avons surtout mis l’accent sur la mise en ligne de données géographiques en par-ticipant au projet de cartographie mondiale libre “OpenStreetMap”. Il s’agit d’une carte numérique, en ligne et donc accessible à tous, que chacun d’entre nous peut compléter, modifier, enrichir ; OpenStreetMap (OSM) est en quelque sorte l’équi-valent de Wikipédia pour la cartographie.Auparavant, la carte de Lannion sur le site de notre ville était une solution payante ; ce n’est plus le cas aujourd’hui. Mais la gratuité n’est pas le seul, ni même le principal avantage d’OpenStreetMap : nous partageons complètement la philosophie de cette solution libre - c’est-à-dire appartenant à tout le monde -, ouverte et participative. Elle est en outre

intégrée dans des logiciels métiers de la ville et de la communauté d’agglomération.

Quel retour avez-vous des habitants/utilisateurs ?À l’occasion de la “fête du libre”, qui se tient chaque année en mars et qui cherche à promouvoir le logiciel et le matériel libres, la ville de Lannion coorganise, avec Lannion Trégor Communauté, un concours de cartographie sur OSM : chacun peut y participer, il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances techniques ou géographiques poussées. Cette an-née, le thème du concours était : “les cheminements doux”. L’objectif que nous poursuivons est bien sûr d’enrichir la carte OSM de Lannion et du Trégor, de mieux connaître et faire connaître notre territoire. Il s’agit également d’inciter le plus grand nombre de personnes à se mettre à la cartographie et donc à s’approprier son territoire et à y jeter un regard plus attentif. Dans certains cas, le numérique permet donc de rapprocher les gens de leur territoire.

Propos recueillis par Odile Miel-Giresse

open data

“Donner la possibilité aux citoyens d’accéder facilement à un certain nombre d’informations”La ville de Lannion (22) a fait le choix de libérer des données publiques afin de mettre en valeur son patrimoine immatériel. Fabien Canévet, conseiller municipal délégué à la politique numérique, nous explique ce choix.

> Contact :Ville de Lannion

Place du Général Leclerc22 303 Lannion

Tél. 02 96 46 64 22www.lannion.bzh

www.datarmor-cotesdarmor.fr

“À l’occasion de la “fête du libre”, qui se tient chaque année en mars et qui cherche à promouvoir le logiciel et le matériel libres, la ville de Lannion coorganise, avec Lannion Trégor Communauté, un concours de cartographie sur OSM.”

La Lettre de l’Aric • Juillet / Août 2018 • n° 268

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“Il ne faut pas laisser des habitants au bord de la route : le numérique est aujourd’hui incontour-

nable. A tous les moments de la vie quotidienne, on nous demande de faire des démarches en ligne. Cette capacité à utiliser les ou-tils constitue une vraie compé-tence. La Région doit jouer un rôle pour un accès au numérique pour tous.” déclare en préambule Bernard Pouliquen.

collaborer avec les opérateurs du numérique

En partenariat avec les dépar-tements, des associations ou des opérateurs privés, le Conseil régional de Bretagne, assure une coordination générale pour ren-forcer l’usage du numérique. “Le rôle de la Région n’est pas de se substituer aux talents, nombreux en Bretagne, pour diffuser les contenus, mais de coordonner les actions, tout en veillant à un équilibre du territoire” rappelle Bernard Pouliquen. La Poste, par exemple, est un partenaire privi-légié qui possède de nombreux points relais, les facteurs sillonnent toute la Bretagne. Elle peut jouer un rôle dans l’apprentissage du numérique pour les personnes les plus éloignées de cet usage.”

Éducation et numérique

“Ce n’est pas forcement en four-nissant une tablette à tous les

élèves de lycées ou de collègue mais plutôt en réfléchissant numérique et apprentissages fondamentaux que le numérique acquerra toute sa place dans les processus pédagogiques.”L’académie de Rennes est chef de fil sur ce projet. Dans chaque dé-partement, un lycée et un collège sont établissements référents, et testent des outils pour améliorer les relations enseignants/parents/ élèves, grâce au numérique.

l’innovation comme outil de maintien à domicile

Comment favoriser la méde-cine prédictive, favoriser la vie du patient et du médecin grâce à l’intelligence artificielle ? Des questions sur lesquelles des chercheurs bretons travaillent. Le Conseil régional soutient la chaire Maintien@Domicile qui étudie des solutions innovantes pour les personnes dépendantes. Des écoles d’ingénieur en lien

avec le centre de rééducation de Kerpape à Lorient(56) font des propositions pour améliorer l’accès aux soins.

sécuriser les pme contre la cybercriminalité

“Beaucoup d’entreprises notam-ment les PME, restent mal pré-parées aux enjeux de cybersécu-rité” rappelle Bernard Pouliquen. Pour y remédier et promouvoir la filière, la Région va élaborer plusieurs plans d’actions afin d’ajuster les compétences des spécialistes et assurer la montée en compétences des cadres en collaboration avec l’État, le pôle d’excellence cyber et Bretagne Développement Innovation (BDI).

Propos recueillis par Jérôme Guesdon

une bretagne numérique pour tous

Le Conseil régional soutient les usages numériquesA côté du volet infrastructure-réseau confié, notamment à Mégalis, la Région Bretagne travaille sur les usages d’Internet. Bernard Pouliquen vice-président chargé de la transition numérique rappelle l’importance du partenariat dans ce domaine en Bretagne et l’appui de la région pour renforcer certains usages du numérique (santé, éducation et cyber sécurité) lors d’un entretien accordé à l’Aric.

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Bernard Pouliquen,vice-président chargé

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D O S S I E R

“Le Conseil régional de Bretagne, assure une coordination générale pour renforcer l’usage du numérique.”“À l’occasion de la “fête du libre”, qui se tient

chaque année en mars et qui cherche à promouvoir le logiciel et le matériel libres, la ville de Lannion coorganise, avec Lannion Trégor Communauté, un concours de cartographie sur OSM.”

La Lettre de l’Aric • Juillet / Août 2018 • n° 268 11

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R É G I O N

La Région Bretagne a fait du développement des Énergies marines renouvelables (EMR) une priorité. En créant l’association Bretagne Ocean Power, elle se dote d’un outil unique et opérationnel pour coordonner l’action de tous les acteurs économiques bretons liés aux EMR et accélérer ainsi le développement industriel de la filière. Explications.

Énergies marines renouvelables :la Région installe Bretagne Ocean Power

L’ambition de l’association Bretagne Ocean Power est de rassembler et mobiliser tout l’écosystème bre-ton dédié aux énergies marines.

“Il nous faut avancer en rang serré, af-firme Loïg Chesnais-Girard, président du Conseil régional de Bretagne, et fournir aux donneurs d’ordre une réponse indus-trielle coordonnée qui mette en avant les compétences des entreprises et positionne la Bretagne comme une terre d’accueil de référence pour les énergies marines.” À l’avenir, Bretagne Ocean Power sera la porte d’entrée et le premier point de contact pour les porteurs de projet, qu’ils soient développeurs, énergéticiens ou industriels de premier rang. Philippe Thieffry, chef de mission dédié, les gui-dera ensuite vers les acteurs bretons (plus de 100 entreprises dont de nombreuses PME) susceptibles de répondre à leurs besoins. Parallèlement, et avec l’appui de ses partenaires, Bretagne Ocean Power ac-

compagnera les acteurs bretons sur trois grands champs :> l’innovation, afin d’améliorer la performance des produits et services via, notamment,

l’implication dans des projets financés par l’Europe,

> le développement industriel proprement dit, pour adapter les outils de production aux besoins des EMR (certification, process…) comme le fait actuellement la Société Nouvelle Le Béon Manufacturing sur son site de Plouay.

> l’international, afin d’assurer collectivement la promotion du savoir-faire breton, sous la bannière Bretagne Ocean Power et via la participation à des événements ciblés (Seanergy, FWP, salons à l’étranger…).

Les partenaires de Bretagne Ocean Power

> CCI Bretagne> Pôle Mer Bretagne Atlantique> Association des 7 technopôles,> Cluster Breizh EMR,> Bretagne Développement Innovation> Bretagne Commerce International

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Concrètement, la Région s’est enga-gée à soutenir la filière en investis-sant dans ses propres infrastruc-tures, en particulier sur le port de

commerce de Brest où l’aménagement du polder existant et son extension permettront d’accueillir, d’ici à 2020, nombre d’activités liées aux EMR. 1,5 GW sur l’éolien offshore flottant, 500 MW sur l’hydrolien : ce sont les objectifs chiffrés que la Région s’est fixés dans sa feuille de route. Elle s’y engage aussi à intervenir à différents niveaux : identification des zones propices aux EMR, aménagement industriel des ports situés à proximité, ac-compagnement des projets via ses dispositifs d’ingénierie financière, ou encore promotion des acteurs à l’international.

contribuer à une meilleure lisibilité

La Région accompagne tous les projets portés par les industriels, en lien avec les territoires. Pour aboutir à des productions d’envergure commerciale, une bonne visibilité des objectifset des calendriers à l’échelle nationale est nécessaire. C’est pourquoi le président Chesnais-Girard reste très attentif aux rené-gociations engagées par le Gouvernement sur les tarifs d’achat de l’énergie produite par les premiers parcs d’éoliennes posées au large des côtes françaises (en Bretagne, Ailes Marines en Baie de Saint-Brieuc). La Région souhaite en effet s’assurer que les retombées économiques locales autour de ce projet de longue date seront au rendez-vous.

Zones propices, accueil d’industriels

C’est en conférence régionale “Mer et Littoral” que l’État et la Région ont défi-nit, avec les parties prenantes, de nou-velles zones propices à l’implantation des EMR. S’agissant de l’installation et de la maintenance des fermes commerciales, les

industriels s’établissent en priorité à proxi-mité des sites, mais les donneurs d’ordre ont aussi besoin de points d’appui pour installer leurs unités industrielles. C’est là tout l’intérêt du futur terminal EMR dans lequel la Région investit 220 M€ sur le port de Brest. La collectivité a fait le pari d’offrir aux industriels, dans les deux ans à venir, un espace d’accueil sans équivalent où pourront être assemblés et chargés des “colis lourds” (plus de 2 000 tonnes). Au-delà du foncier portuaire disponible (40 ha de polder et quai EMR dédié), l’enjeu est de proposer une large offre de services, en mobilisant l’écosystème industriel breton (recherche, formation, clusters…).

Ancrer les EMR dans les territoiresLa volonté de la Région de faire des EMR une filière économiquement forte et porteuse d’emplois s’est traduite, en juin 2016, par l’adoption d’une feuille de route ambitieuse, conciliant deux enjeux prioritaires : d’une part, l’impérieuse nécessité d’une transition énergétique et climatique, via l’essor des énergies renouvelables, et d’autre part, l’opportunité offerte par les EMR de créer une véritable filière industrielle dédiée, s’appuyant sur les atouts maritimes et le potentiel énergétique (vent, courant, houle) de la Bretagne.

La Lettre de l’Aric • Juillet / Août 2018 • n° 268 1 3La Lettre de l’Aric • Juillet / Août 2018 • n° 268

Les principaux projets réalisés ou en cours

> Éolien flottant : la ferme pilote de Groix-Belle-Ile (appel à projets ADEME 2016). La mise en service, entre Groix et Belle-Ile, de quatre éoliennes flottantes (pour une puissance globale de 24 MW) est prévue pour 2019- 2020. Le projet porté par EOLFI Offshore France fédère les acteurs majeurs du sec-teur : Naval Energies, Vinci, GE et Valemo. Cette expérience permettra d’envisager les premières fermes commerciales en France et/ou à l’étranger après 2020.

> Éolien posé : la ferme de pro-duction Ailes Marines en Baie de Saint-Brieuc. Retenu au terme d’un appel à projets national en 2012, le projet développé principalement par l’espagnol Iberdrola porte sur une puissance de 496 MW (62 éoliennes de 8 MW chacune, implantées à 16 km des côtes).

> Hydrolien : les fermes pilotes de Paimpol-Bréhat (EDF/Naval Energies-Openhydro) et de Ouessant (Sabella D10).

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L A V I E D E S C O L L E C T I V I T É S

Il y a autant d’élu.e.s que de façons d’exercer son mandat. A Langon (35), Michel Renoul, le maire, mène sa barque en ne perdant pas de vue les règles qu’il s’est fixées depuis qu’il est élu et qu’il partage avec ses co-listiers une charte qui renforce la cohésion de l’équipe.

de la transparence

“On ne cache rien à la population. Quand on est arrivés à la mairie, en 2005, suite à une défaillance de l’équipe précédente, les finances de la commune étaient dans le rouge, il manquait 1/3 du budget ; il a fallu tout remettre en ordre. On n’a pas promis la lune. On a expliqué la situation, dit ce qu’on pouvait faire, réalisé ce qu’on avait prévu, petit à petit. Au sein de notre équipe, les conseillers sont au courant de ce qui se passe à la mairie, assistent aux commissions et sont intégrés au processus de décision. Important : ne jamais mettre à l’ordre du jour du conseil une question dont ils ne sont pas informés. Si un point est ajouté, je les appelle avant la séance pour les prévenir. Et je fais la même chose pour l’opposition.”

du respect

“On respecte l’opposition, on respecte les citoyens. Même si on est critiqué, agressé verbalement, on reste calme, on ne répond pas à la violence par la violence. Il faut savoir être pédagogue. Quand on explique ce qu’on fait, pourquoi on le fait, qu’on est clair, ça se passe généralement bien.”

un intérêt général

“En 2005, on a monté une liste dans l’urgence, en huit jours, avec des personnes qui voulaient œuvrer pour l’intérêt général. La couleur politique des uns et des autres n’a pas été évoquée à l’époque, et ne l’est toujours pas. Je savais que je pouvais compter sur elles, et je n’ai jamais été déçu.”

de la conFiance

“Elle découle de la transparence. Mes co-listiers me font confiance, j’ai une équipe soudée, des adjoints sur lesquels je peux compter, un Dgs sur lequel je peux m’appuyer. La population nous fait confiance parce qu’on réalise ce qu’on a annoncé, qu’on a un budget solide. Et qu’on est droits : les élus doivent être exemplaires, et savoir être fermes avec leurs administrés quant au respect des règles. “

une mixité

“Nous n’avons pas attendu la loi pour appliquer la mixité. En 2005, notre liste comptait 8 femmes et 7 hommes ; en 2014, 7 femmes et 8 hommes. C’est important d’avoir des sensibilités différentes dans une équipe. La mixité, elle existe aussi au travers des tranches d’âges des élus (5 ont entre 25 et 35 ans, 5 entre 35 et 50, 5 plus de 50), dans les professions exercées (agriculteurs, chefs d’entreprise, infirmière, enseignant, ouvrier, retraités, agent de maîtrise…) et même dans leurs lieux d’habitation : nous avons maillé la commune, pour que les habitants aient tous un conseiller près de chez eux.”

une transmission

”Je ne me représenterai pas. Je suis élu depuis 1995, maire depuis treize ans, j’ai assez donné. Et puis c’est bien pour la démocratie de ne pas rester trop longtemps. Pour autant, je ne dis pas “après moi le déluge” ! J’ai préparé ma succession : mon premier adjoint a la compétence, la rigueur qu’il faut, il est à l’écoute des gens. Après, bien sûr, ce sont les citoyens qui décideront. Moi, j’irai faire de la voile, je voyage-rai. J’aurai la satisfaction d’avoir fait, à mon sens, de la politique au sens noble du terme.”

Béatrice Ercksen

“Je n’ai jamais été déçu”

> Contact :Mairie de Langon

2 rue de la Brûlerie35 660 Langon

Tél. 02 99 08 76 55www.langon35.bzh

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Michel Renoul, maire de Langon.

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“La couleur politique des uns et des autres n’a pas été évoquée à l’époque, et ne l’est toujours pas.”

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La Lettre de l’Aric • Juillet / Août 2018 • n° 268 1 5

Lorsque le dernier café de la commune a fermé, la mai-rie a racheté les locaux et la licence pour maintenir

un commerce. Après le passage de deux commerçants succes-sifs, l’établissement a fermé en 2012 et n’a pas trouvé de repre-neurs. Suite au renouvellement de l’équipe municipale en 2014, une réunion publique a été orga-nisée pour inviter les habitants à réfléchir à la création d’un café associatif. À cette occasion, des membres du café associatif du “Bardac” de Saint-Aubin-du-Cormier sont venus apporter leur expérience. Plusieurs rencontres se sont enchaînées et l’associa-tion “Marpiractions” a vu le jour en 2015. Deux semaines plus tard ouvrait le café associatif Le P’ty Bistrot…Pensé par et pour les citoyens, c’est un lieu où l’on peut se retrouver autour d’un verre, prendre le temps de discuter dans un cadre convivial et agréable. Nous voulions ouvrir ce café à tous pour rompre l’isolement, et favoriser les échanges entre les habitants de la commune.

une animation par mois

Au sein de l’équipe, deux membres ont passé le permis d’exploiter, pour pouvoir ouvrir le débit de boisson. Une dou-

zaine de bénévoles se relayent pour assurer les permanences, les animations et la gestion cou-rante du café (approvisionne-ment, ménage, programmation, travaux…). Le P’ty Bistrot ouvre le vendredi et le samedi de 18 h à 20 h et le dimanche de 9 h à 12 h 30. Il propose en moyenne une animation par mois (concert, veillée chantée, bourse aux plantes, soirée jeux…). Chaque année, une balade gourmande est organisée pour fêter l’anni-versaire de la création de ce lieu…En juin dernier, plus d’une

centaine de marcheurs gour-mands étaient présents ! A noter que nous favoriserons les approvisionnements locaux tout en choisissant des produits qui respectent l’environnement et si possible issus du commerce équitable.

Frédéric Lejas, conseiller municipal à Marpiré et les membres de l’association

Marpiractions

Un café associatif redonne vie à la communeMarpiré (35) petite commune rurale de 1 100 habitants n’avait, il y a quelques années, que pour seul commerce une épicerie multiservices. En créant, en 2015, un café associatif, l’équipe municipale et un collectif d’habitants ont souhaité favoriser la mixité sociale et renforcer les liens intergénérationnels.

> Contact :Mairie de Marpiré1 rue de la Mairie

35 220 MarpiréTél. 02 99 49 80 44

www.marpire.fr

Association [email protected]

Le pôle Economie Sociale et Solidaire du Pays de Vitré a soutenu la création du P’ty Bistrot et s’y réunit occasionnellement. Pour en savoir plus : contactez l’assocation Marpiractions : [email protected] retrouvez le P’ty Bistrot sur le web la page facebook : https ://www.facebook.com/lePtybistrot et la page Youtube : https ://youtu.be/qfw-Ve5zBlU

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Pourquoi se présenter en 2014 ?A la faveur d’une élection partielle j’ai été élue conseillère municipale en 2010. J’y ai pris goût, je me suis représentée en 2014. Depuis mes dix ans, mon père est élu, il est maire aujourd’hui. J’ai baigné dans le milieu des collectivités. S’investir pour l’intérêt général, c’était important pour moi. Il s’agissait aussi d’un bon moyen pour s’intégrer dans la commune de Beignon dans laquelle je vis depuis six ans.

Quelle représentation aviez-vous de la fonction d’élu.e ?A mon avis un.e élu.e doit avoir une approche globale de la collectivité, être proche de la population mais aussi acquérir certaines connaissances techniques d’où l’impor-tance de la formation des élu.e.s. Dès qu’une formation qui m’intéresse se déroule le samedi, j’essaie toujours de m’inscrire. Nous sommes confrontés en permanence à des évolutions, il faut se tenir au courant pour garder le cap, tenir son rôle d’élu.e.

Quelles sont vos fonctions aujourd’hui Adjointe à la jeunesse et à l’enfance, je suis, dans le même temps, directrice d’école dans une autre commune. J’ai donc l’avantage de maîtriser le sujet. Même si j’avoue qu’il est parfois difficile d’être toujours objective, chacun doit rester à sa place. Mon expérience de directrice m’a beaucoup servi, lors de la mise en place des Tap dans la commune. Même si nous revenons à la semaine des quatre jours l’année prochaine, je ne regrette pas tout le travail réalisé pour mettre en place ces temps périsco-

laires. Je “manage” une équipe périscolaire de treize agents en lien avec l’équipe enseignante de douze instituteurs. J’ai été pendant deux ans déléguée communautaire à Guer Communauté. Je ne le suis plus aujourd’hui dans la nou-velle configuration de l’Oust à Brocéliande Communauté.

Comment avez-vous vécu ces quatre années ?Passionnantes ! J’ai beaucoup appris sur moi-même, le travail en équipe. Le fait de ne plus être déléguée commu-nautaire a été une vraie frustration, l’intercommunalité est incontournable. La fonction d’élue est très chronophage quand on s’investit. Je participe au minimum à deux réunions par semaine. Mes enfants ont grandi, c’est plus facile aujourd’hui de ce côté-là et j’ai la chance d’avoir un conjoint qui est derrière moi à 100 %. Je regrette seulement que le statut de l’élu ne soit pas plus abouti. La balance penche largement du côté positif. Quelle satisfaction personnelle quand les dossiers sont menés et aboutissent. Je suis notamment contente du terrain multisport, c’est devenu le lieu privilégié de rencontres des jeunes.

Quel est votre message aux futurs élu.e.s ?“Allez-y avec votre envie, n’ayez pas peur de vous engager, il ne faut pas avoir de complexes, notamment quand on est une femme, si on veut avancer.”

Propos recueillis par Jérôme Guesdon

“La balance penche largement du côté positif”Sylvie Hourmand, maire-adjointe et déléguée Aric pour la commune de Beignon (1800 habitants dans le Morbihan), nous a confié ses impressions sur cette première partie de mandat. Témoignage.

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Sylvie Hourmand, maire-adjointe et

déléguée Aric pour la commune de Beignon.

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> Contact :Mairie de Beignon

Rue Saint-Cyr Coëtquidan56 380 Beignon

Tel. 02 97 75 73 55www.beignon-porte-sud-

broceliande.fr

La cérémonie de remise des dictionnaires aux futurs collégiens de la commune.

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La Lettre de l’Aric • Juillet / Août 2018 • n° 268 1 71 7

F O R M A T I O N S

Se former avec l’AricChaque année, l’Aric forme près de 2000 élu.e.s breton.ne.s. Le comité de rédaction a souhaité , cette année encore, vous faire partager leur expérience en les invitant à prendre la plume. Témoignages.

THÈME DE LA FORMATION : “CONSTRUIRE UN PROJET SOCIAL SUR SON TERRITOIRE” - Avril 2018 à PlérinFormatrice : Marie-Madeleine Rubeillon

“Siégeant au CCAS de ma commune, j’étais désireuse “d’aller au-delà” des thématiques récurrentes abordées lors des com-

missions municipales. La formation que j’ai suivie à l’Aric, a tout à fait répondu à mes attentes. Outre les qualités de la formatrice qui a su nous expliquer avec pédagogie et simplicité les différentes étapes à conduire pour mener à bien un projet social sur notre territoire, j’ai pu apprécier nos échanges entre élus. Nos expériences de terrain, très diverses, ont illustré le contenu de la formation, de manière très conviviale.” Christine Coudrais, conseillère municipale à Betton (35)

THÈME DE LA FORMATION : “PRISE DE PAROLE EN PUBLIC” Avril 2018 à Plérin - Formatrice : Véronique Trüb“Après la création de la commune nouvelle de Dinan, le 1er jan-vier 2018, nous sommes passés à une autre dimension avec

une commune de 15 000 habitants. Ce nouveau contexte m’a conduite dans mes fonctions de première adjointe au maire de Dinan

et de conseillère communautaire au sein de Dinan Agglomération à des prises de parole plus fréquentes et plus diversifiées. Je souhaitais aussi gagner en assurance et la formation proposée par l’Aric avec l’intervenante Mme Trüb a été riche en conseils, rythmée et conviviale. Chaque élu.e a pu participer à une prise de parole devant ses pairs et bénéficier de conseils personnalisés permettant de déceler nos atouts et nos points d’amélioration. Un temps de formation très profitable !”

Stéphanie Méal, première adjointe à Dinan, conseillère communautaire de Dinan Agglomération.

THÈME DE LA FORMATION : “COMMUNES/COMMUNAUTÉ : COMMENT MIEUX S’ARTICULER ?”Avril 2018 à Noyal-sur-Vilaine - Formateur : Olivier Dulucq

“Formation vraiment très intéressante qui, après nous avoir rap-pelé (ou appris…) l’histoire des intercommunalités nous éclaire sur

leur positionnement ainsi que celui des communes dans le mille feuille français. L’analyse des aspects démographiques et économiques nous permet de bien prendre conscience de l’importance grandissante et du rôle des intercommu-nalités dans notre paysage national. Cette formation nous aide à mieux cerner l’importance de notre rôle d’élu.e dans ces intercommunalités et à expliquer leur rôle stratégique et quasiment incontournable à nos concitoyens. Je recom-mande vivement cette formation à l’ensemble des élus, qu’ils soient ou non élus communautaires. Elle nous permet de prendre de la hauteur par rapport à notre quotidien et de mieux comprendre l’ensemble des enjeux territoriaux”

Thierry Schuffenecker, adjoint au sport, commune nouvelle de Châteaugiron (35)

La Lettre de l’Aric • Juillet / Août 2018 • n° 268

Même en fin de mandat, continuez à vous former

avec l’Aric ! Découvrez toutes nos formations et inscrivez-vous en ligne sur www.formationdeselus.bzh

Les formations à venir (Vous pouvez encore vous inscrire)

Prendre la parole en public“Savoir s’exprimer en conseil municipal, faire passer ses idées, gérer ses émotions sont un enjeu majeur pour tout.e élu.e. En outre, présenter un projet à la population lors d’une réunion publique nécessite de connaître quelques techniques de base. Cette formation peut aussi servir à bâtir un discours.”Lieu : Cité de la Voile Eric Tabarly, rue Morillot - Lorient (56)Date : Vendredi 21 septembre 2018

La laïcité : mieux comprendre pour mieux gérer la situation“L’actualité nationale et internationale est venue brutale-ment interroger notre conception de la laïcité. Les élu.e.s, confronté.e.s à la fois aux revendications de certains croyants, aux réactions des citoyens, au malaise de certains agents publics, ont la nécessité de réagir en respectant les lois et règlements de la République française. Une situation qui amène chaque élu.e à se questionner sur la laïcité et le fait religieux pour mieux gérer les situations délicates.”Lieu : Centre de Gestion des Côtes d’Armor, 1 rue Pierre et Marie Curie - Plérin (22)Date : Jeudi 11 octobre 2018

Inscription par mail à [email protected] ou par tél au 02 99 41 50 07

Erratum : une erreur s’est glissée dans la précédente Lettre de l’Aric. Les photos de Christine Coudrais et Stéphanie Méal ont été inversées. Veuillez nous excuser de cet impair. Nous avons souhaité remettre leurs témoignages en bonne et due forme dans ce numéro.

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