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Étant venue au château de Bras où elle a été élevée dès sa tendre enfance, elle a eu la douleur de le trouver en ruines, ainsi que ses dépendances et maisons adjacentes… elle ne veut pas que l’on en démembre les maisons contiguës. LOUISE PROHANE, DAME DE BRAS, 1502 . La communauté de communes Provence d’Argens en Verdon Située dans le département du Var, créée en 2001, elle réunit 9 communes et compte 11 000 habitants. La Provence Verte appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire Le ministère de la Culture et de la Communication, direction de l’Architecture et du Patrimoine, attribue l’appellation Ville et Pays d’art et d’histoire aux collectivités territoriales qui valorisent leur patrimoine. Il garantit la compétence de l’animateur de l’architecture et du patrimoine et des guides conférenciers, et la qualité de leurs actions. Des vestiges antiques à l’architecture du XXI e siècle, les villes et pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui, un réseau de 137 villes et pays vous offre son savoir- faire sur toute la France. À proximité Fréjus, Grasse, Menton, Briançon, Arles et le Pays du Comtat Venaissin bénéficient de l’appellation Villes ou Pays d’art et d’histoire. RENSEIGNEMENTS Maison du Tourisme de la Provence Verte Carrefour de l’Europe – 83170 Brignoles Tél. : 04 94 72 04 21 – Site internet : www.provenceverte.fr Office de Tourisme de la Provence Verte à Barjols Boulevard Grisolle – 83670 Barjols Tél. : 04 94 77 20 01 – Site internet : ot-barjols.provenceverte.fr Communauté de communes Provence d’Argens en Verdon 58 avenue de Tavernes – 83670 Barjols Tél. : 04 94 77 18 53 – Site internet : www.cc-pav.fr Mairie de Bras Tél. : 04 94 37 23 40 Conception / réalisation : communauté de communes Provence d’Argens en Verdon, Pays d’art et d’histoire de la Provence Verte Maquette : Autrement Dit Communication - 04 92 33 15 33. Selon la charte graphique conçue par LM communiquer. Imprimerie Zimmermann. Crédit photographique : CCPAV, Provence Verte, PAH PV, Robert Callier, fonds privés Document gratuit. Ne peut être vendu. Mai 2009. En couverture : un extrait de la carte de Cassini (XVIII e s.) montrant le village de Bras et le quartier templier de l’Hôpital, et une vue de Bras.

Étant venue au château de Bras où elle a été élevée … · La Provence Verte appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire Le ministère de la Culture

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Page 1: Étant venue au château de Bras où elle a été élevée … · La Provence Verte appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire Le ministère de la Culture

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La communauté de communes Provence d’Argensen VerdonSituée dans le département du Var, créée en 2001, elle réunit9 communes et compte 11 000 habitants.

La Provence Verte appartient au réseau nationaldes Villes et Pays d’art et d’histoire

Le ministère de la Culture et de la Communication, direction del’Architecture et du Patrimoine, attribue l’appellation Ville et Paysd’art et d’histoire aux collectivités territoriales qui valorisent leurpatrimoine. Il garantit la compétence de l’animateur de l’architectureet du patrimoine et des guides conférenciers, et la qualité de leursactions.Des vestiges antiques à l’architecture du XXIe siècle, les villes etpays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité.Aujourd’hui, un réseau de 137 villes et pays vous offre son savoir-faire sur toute la France.

À proximité

Fréjus, Grasse, Menton, Briançon, Arles et le Pays du ComtatVenaissin bénéficient de l’appellation Villes ou Pays d’art et d’histoire.

RENSEIGNEMENTS

Maison du Tourisme de la Provence Verte

Carrefour de l’Europe – 83170 BrignolesTél. : 04 94 72 04 21 – Site internet : www.provenceverte.frOffice de Tourisme de la Provence Verte à Barjols

Boulevard Grisolle – 83670 BarjolsTél. : 04 94 77 20 01 – Site internet : ot-barjols.provenceverte.frCommunauté de communes Provence d’Argens en Verdon

58 avenue de Tavernes – 83670 BarjolsTél. : 04 94 77 18 53 – Site internet : www.cc-pav.frMairie de Bras

Tél. : 04 94 37 23 40

Conception / réalisation : communauté de communes Provence d’Argens en Verdon,Pays d’art et d’histoire de la Provence VerteMaquette : Autrement Dit Communication - 04 92 33 15 33. Selon la charte graphique conçue par LM communiquer. Imprimerie Zimmermann.Crédit photographique : CCPAV, Provence Verte, PAH PV, Robert Callier, fonds privésDocument gratuit. Ne peut être vendu.

Mai 2009.

En couverture : un extrait de la carte de Cassini (XVIIIe s.) montrant le village de Bras et le quartiertemplier de l’Hôpital, et une vue de Bras.

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laissez-vous conter

Villes et Pays d’art et d’histoireLe pays de la Provence Verte

Bras

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Environné de collines boisées et traversépar le Cauron, le village de Bras a mêléson histoire à celle des légendairesTempliers. L’un d’eux sera votre guidedans cette visite.

Les huit autres villages de la communautéde communes méritent eux aussile détour… Visitez Barjols, Brue-Auriac,Esparron-de-Pallières, Saint-Martin-de-Pallières, Seillons Source d’Argens,Pontevès, Tavernes et Varages avecles circuits de village et leurs guides.

La communauté de communesProvence d’Argens en Verdon

Le Templier.

Au fil de la visiteLa communauté de communes Provence d’Argens en Verdonet le Pays d’art et d’histoire de la Provence Verte voussouhaitent la bienvenue à Bras. Ils se proposent de vousaccompagner au cours de votre visite et vous invitentà prendre le temps de découvrir son histoire et son patrimoine.

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Les conseils de visite du Templier

Temps estimé de la visite :1h15L’ensemble se fait à pied.

Découvrez avec moi l’histoire,le patrimoine et les curiosités de Bras ensuivant le circuit proposé, composé depanneaux numérotés, ou en lisant ceux

que vous croiserez au hasard des rues.Ces panneaux sont fixés au sol ou surles murs. Ce guide a été réalisé afin deles compléter.

Lors de votre balade, prenez le tempsd’observer autour de vous les détailsqui font la richesse du patrimoine etn’hésitez pas à sortir de l’itinéraire balisé.

La Solaire Le château Les Allées Le Cauron Le pigeonnier La Commanderie* La chapelle Notre-Dame de Bethléem* Le Cellier des Templiers* Les Farraïouns L’eau au village L’église Notre-Dame des Agrenas*

* Les panneaux suivis d’un astérisque

ont des explications complémentaires

dans cette brochure.

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D’un lieu à l’autreEntouré de collines et traversé du sud au nordpar le Cauron, le village de Bras va se développeren parallèle d’une propriété templière.

Le village au fil des sièclesC’est sur la colline Saint-Pierre que Brasse développe au XIe siècle.Un Pons de Bras est souvent cité dansles chartes de donation et ses descendantssont toujours propriétaires d’une partde la seigneurie en 1294. Le castrum,habitat fortifié autour du château et del’église, compte 128 feux* en 1304.Au XIIIe siècle, les Templiers, présentsdepuis un certain temps, mènent unepolitique d’acquisition de biens afind’arrondir leur domaine. Ils sontinstallés à proximité du village dans desbâtiments dont le centre est constituépar la chapelle Notre-Dame de Bethléem.Leurs successeurs, les Hospitaliers, lorsde l’enquête de 1338, déclarent qu’ilspossèdent la moitié du castrum et quele nombre total de feux s’élève àenviron 140. Ils précisent le privilègetrès particulier qu’ont les habitants depouvoir changer de seigneur quand ilsle veulent.Ce droit peut expliquer en partiel’importance de la dépopulation quesubit le village au cours des crises desXIVe et XVe siècles. Comme l’ensemble dela région, Bras est frappé par les fléauxqui s’abattent alors : la Grande Peste etles retours réguliers de l’épidémie, lepassage des gens de guerre avec leurspillages. L’effectif des Hospitaliers passede seize à huit entre 1338 et 1373.Des soldats ravagent le terroir en 1389.Les habitants vont chercher refuge dansdes agglomérations mieux protégées,comme Brignoles.

Si bien qu’en 1425, les religieuses deLa Celle (près de Brignoles) cherchent àvendre un des droits qu’elles possèdentà Bras parce que le castrum est trèsdépeuplé et risque d’être entièrementdéserté. Lors de l’enquête de 1471,le commissaire ne dénombre que douzefoyers. Et quand en 1502, LouiseProhane, dame de Bras, revient auchâteau où elle a été élevée dès sa tendreenfance, elle a la douleur de le trouveren ruines, ainsi que ses dépendances etque les maisons voisines. Elle faitconsigner par un notaire l’interdictionde démolir les maisons contiguës.Mais le mal est fait, et la colline Saint-Pierre ne reste habitée que dans sapériphérie sud. Les matériaux sontrécupérés pour construire de nouvelleshabitations au pied de la colline Saint-Ferréol et le long des routes vers Saint-Maximin et Barjols.Une nouvelle enquête a lieu en 1518.Bras compte alors 124 maisons. Leredressement démographique a été iciplus spectaculaire qu’ailleurs. En moinsde cinquante ans, la population adécuplé. Les six travées de l’église,construite à la fin du XVIe siècle,témoignent également de cetaccroissement.

La progression est continue durant leXVIIIe siècle, comme l’atteste le nombrede maisons qui passe de 152 en 1698 à167 en 1728 et à 194 en 1765. Lapopulation avoisine les mille habitantsau siècle des Lumières avant d’atteindre1520 habitants en 1841. La partieagglomérée du village a pratiquementacquis alors l’extension encore visibleactuellement et rejoint le siège del’ancienne commanderie.

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Vestiges du castrum sur la colline Saint-Pierre.

* feux

unité de compte fiscal du Moyen Âge

correspondant à un foyer

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Un village « templier »L’histoire de Bras est intimement liéeà celle de l’ordre des Chevaliers duTemple. En effet, parallèlement audéveloppement du premier castrum quiapparaît dès le XIe siècle sur les hauteursdu village actuel, au XIIIe siècle,les Templiers, importants propriétairesfonciers de Bras, s’établissent sur leursterres et participent à la croissance dubourg.

La naissance de l’ordredes TempliersSuite à la prise de Jérusalem par lesCroisés en 1099, Hugues de Payns etGeoffroy de Saint-Omer décidentd’assurer la sécurité des pèlerins serendant en Terre Sainte. C’est ainsi quel’ordre des Pauvres Chevaliers duChrist voit le jour. Le roi de Jérusalem,Baudoin II, leur octroie alors unepartie de son palais à l’emplacementdu temple de Salomon : les membresde l’ordre deviennent les Chevaliersdu Temple ou Templiers.

L’agriculture à Bras à l’époquedes TempliersEn 1258, plus de 80 parcelles de vigne,représentant une soixantaine d’hectares,sont cultivées à Bras. Les plus richestenanciers cultivent entre 2000 et8000 m2, les plus modestes 400 ou800 m2. Leurs terres sont souventdispersées sur le territoire. Les paysansqui veulent des vignes passent avec leurseigneur des contrats de « complant ».Ils restent alors maîtres des vignes qu’ilsont plantées pendant cinq ans, puisle terrain est partagé entre le seigneur etle paysan qui doit payer chaque annéeune redevance.En 1338, la Commanderie exploitedirectement près de cinq hectaresde vignes et cent hectares de terres.Cependant sa production de vin nesuffit pas à répondre à ses besoins.Les membres de la Commanderie(le commandeur, les dix frères, six donatshébergés, deux serviteurs, le chapelain,le boulanger, le cuisinier et le forgeron)consomment le double de ce qui estproduit.

Des chevaliers de Saint-Jeande Jérusalem à l’ordre de MalteL’ordre de Saint-Jean de Jérusalem naîtaux environs de 1050 dans la ville dumême nom. Chargés de soigner et deprotéger les malades et les pèlerins, ceschevaliers sont nommés Hospitaliersou Chevaliers de Saint-Jean deJérusalem. En 1312, les biens desTempliers leur sont transmis aprèsla dissolution du Temple par le roiPhilippe le Bel.Lors de la conquête de l’île de Rhodesen 1310, les Hospitaliers deviennentChevaliers de Rhodes. Enfin, en 1530,l’Empereur Charles Quint leur cèdel’île de Malte : ils prennent alors le nomde Chevaliers de Malte.

La Commanderie

Le Cellier des Templiers

Fresque de la chapelle

templière de Cressac,

près d’Angoulême (XIIe s.).

Sceau du précepteur des Templiers

de Provence (1269) conservé au

conservatoire du Larzac.

Plus de cinq siècles après

les Templiers : les Aires et

leur rouleau à dépiquer.

La croix de l’ordre de Malte.

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La chapelle des Templiers.

La chapelle des Pénitents blancs.

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La chapelle Notre-Dame de Bethléem

L’église Notre-Dame des Agrenas

Une chapelle romaneSuite à un litige en 1220 entre lecommandeur de Bras et le prieur local,ce dernier s’oppose à la construction dela chapelle de la Commanderie.L’évêque de Fréjus arbitre l’affaire :la célébration des baptêmes, mariageset sépultures se fait à l’église paroissiale.L’oratoire des Templiers est réservéà leur strict usage. Il n’est pas autoriséà avoir plus de deux cloches.Cette chapelle est construite au coeurdes bâtiments de la Commanderie deBras et sert donc de lieu de culte à sesmembres. Des croix templières sontencore visibles sur les parois intérieuresde l’édifice. Cette croix pattée rouge estoctroyée à l’Ordre par le pape en 1147 ;elle est alors cousue sur l’épaule gauchedes vêtements des chevaliers et vadevenir leur insigne.

La chapelle des Pénitents blancsVers le milieu du XVIe siècle, soitquelques dizaines d’années avant laconstruction de l’église paroissiale, unechapelle – Notre-Dame de Piété – estédifiée à l’angle des rues Jean-Jaurès(ancienne rue Notre-Dame) et Émile Combes, sur la route de Barjols.Les deux édifices religieux coexisterontjusqu’au début du XXe siècle.Aujourd’hui détruite, la chapelle Notre-Dame de Piété était le lieu de réunionde la confrérie des Pénitents blancs.Ce sont dans les villes des côtesprovençales et les cités de Provence

occidentale qu’apparaissent, au débutdu XVIe siècle, les confréries dePénitents. Elles expriment, par rapportaux confréries présentes antérieurement,une exigence spirituelle renforcée.Les précédentes étaient fondées sur laconvivialité et l’entraide. Placées sousl’égide d’un saint, elles avaient perdu deleur vigueur spirituelle. Les confrériesde Pénitents réunissaient également deshommes, laïcs, célibataires ou mariés.Leurs pratiques étaient centrées sur laméditation et l’imitation de la Passiondu Christ, sur l’Eucharistie et sur uneforte volonté de repentance.Les Pénitents tiennent leur qualificatifde la couleur de leur costume : ici, unhabit blanc en toile grossière et une

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L’église Notre-Dame des Agrenas

vue depuis la colline Saint-Pierre.

cagoule de même couleur. On trouvemention ailleurs de Pénitents gris,Pénitents noirs ou bleus. Leur costume,leurs rites un peu à part, leurs chapellesparticulières, leur donnaient une forteidentification. À la fin de l’AncienRégime, sur le territoire actuel dudépartement du Var, on recense prèsde cent communautés d’habitants danslesquelles existaient des confréries dePénitents. Bien que peu fréquentées parles couches populaires, elles sont deslieux de brassage social. Négociants,paysans et artisans aisés, bourgeois,y côtoient quelques membres de lanoblesse. Ces liens tissés ont préparél’émergence des loges maçonniques ethabitué les esprits aux concepts defraternité et d’égalité, développésensuite par la Révolution.De nombreux Brassois firent partie decette confrérie : de 1743 à 1838, on encomptait 216. Parmi eux, quelquesnoms illustres ressortent, tel celui deJean-Baptiste Hyacinthe, chevalier deBellon Sainte-Marguerite, contre-amiralhonoraire de France, mort à Barjolsen 1825.Le 5 décembre 1912, le conseilmunicipal demanda que la chapelle,où le culte n’avait pas été célébré depuis1906, soit rasée pour créer une placepublique.

Pour les premières communions,les enfants étaient rassemblés àla chapelle et les Pénitents les accompagnaient jusqu’à l’église. Le chant rituel disait : « Allons ! Troupe choisie, mangez la vraie chair de l’Agneau ! »

Une tradition populairePour la fête de la Trinité, le dimanchequi suit la Pentecôte, monsieur le curéallumait un grand feu de joie.La jeunesse du pays organisait pourl’alimenter une collecte de sarments devigne, les gavéu en provençal, au cri de :« Dounas nous d’autres gaveù ! Un,dous, tres. Tant que pourès. Per la santoTrinita 1. »

1. «Donnez-nous d’autres sarments ! Un, deux,trois. Tant que vous pourrez. Pour la sainteTrinité.»