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Comprendre> Les fondements de la politique étrangère américaine (Dossier Sept.2004)

Les héritages fondamentaux : la Destinée Manifeste et la mission des Etats-Unis

Les héritages fondamentaux : la Destinée Manifeste et la missiondes Etats-Unis Aux fondements de la politique étrangère américaine se trouve le concept de « destinée

manifeste », qui contient un fort héritage religieux. Ilfaut se souvenir que la fondation des Etats-Unis estremonte à un groupe de « pères pèlerins »protestants qui quittèrent la « vieille Europe » pourmettre en place un mode de gouvernement « idéal,pur et parfait » sur les territoires du nouveaumonde, considéré comme « la Terre promise »(vers 1620). Dès le départ, le souci de créer un étatnouveau poussa les fondateurs des États-Unis àlimiter les contacts avec les états européens

considérés comme décadents. Ainsi, George Washington l’exprima dans son"Testament" (discours d'adieu) en 1796 : c'est la doctrine du « non-entanglement »(non-engagement), qui fut reprise par Jefferson (Président de 1801 à 1809) puis parMonroe, qui s'inspira de ce discours pour sa fameuse doctrine. La doctrine du« non-entanglement » demeure une référence pour les tenants de l’isolationnismeaméricain :

« Notre Grande règle de conduite envers les nations étrangères estd'étendre nos relations commerciales afin de n'avoir avec ellesqu'aussi peu de liens politiques qu'il est possible. Autant que nousavons déjà formé des engagements remplissons-les, avec uneparfaite bonne foi. Et tenons-nous en là.L'Europe a un ensemble d'intérêts primordiaux, qui avec nous n'ontaucun rapport, ou alors très lointain. Par conséquent elle estengagée dans de fréquentes polémiques, dont les causes sont

essentiellement étrangères à nos soucis. Par conséquent donc il est imprudent pournous de s'impliquer, à cause de liens artificiels, dans les vicissitudes ordinaires de sapolitique, ou les combinaisons et les conflits ordinaires de ses amitiés ou de sesinimitiés.[…] Pourquoi renoncer aux avantages d'une situation si particulière ? Pourquoiquitter notre propre sol pour se tenir sur une terre étrangère ? Pourquoi, enentrelaçant notre destin avec celui d'une quelconque part de l'Europe, empêtrer notrepaix et notre prospérité dans les labeurs des ambitions, rivalités, intérêts, humeurs oucaprices européens ?C'est notre politique véritable d'avancer exempt d'Alliances permanentes avecn'importe quelle partie du Monde étranger - Aussi loin, veux-je dire, que noussommes maintenant capables de le faire - ne me croyez pas capable derecommander d'être infidèle aux engagements existants, (je soutiens la maxime nonmoins applicable aux affaires publiques que privées, que l'honnêteté est toujours la

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meilleur politique) - Je le répète donc, continuez à appliquer ces engagements dansleur sens véritable. Mais à mon avis, il est inutile et serait imprudent de les étendre. »(Extrait du "Testament", ou discours d’adieu de George Washington, le 19 septembre1796)

« J’ai toujours considéré commefondamental pour les Etats-Unisde ne jamais prendre part auxquerelles européennes. Leursintérêts politiques sontentièrement différents des nôtres.Leurs jalousies mutuelles, leur

équilibre des puissances (forces), leurs alliancescompliquées, leurs principes et formes degouvernement, ils nous sont tous étrangers. Cesont des nations condamnées à la guerreéternelle. Toutes leurs énergies sont dévolues àla destruction du travail, de la propriété et desvies de leurs peuples. »(Thomas Jefferson à James Monroe, 1823)

« Rien n’est plus important quel’Amérique reste séparée dessystèmes européens, et enétablisse un original. Notresituation, nos objectifs, nosintérêts sont différents. Il doit enêtre de même pour les principesde notre politique. Toutengagement avec ce région dumonde doit être évitée si nousvoulons que la paix et la justicesoient les (objectifs,caractéristiques) de la sociétéaméricaine. »(Thomas Jefferson à J. Correa deSerra, 1820)

Dans la même lignée, en 1823, le Président Monroe (1817-1825) formulasa doctrine de « l’Amérique aux Américains » : Les Etats-Unispromettaient de ne pas s'engager dans les affaires européennes, alorsqu'ils regardaient toute intervention des Etats européens sur le continentaméricain comme une agression. (cette clause était prévue pour protégerles états indépendants d’Amérique Latine des visées coloniales des étatseuropéens).Jefferson comme Monroe se firent ainsi les fondateurs et défenseurs de l’isolationnismeaméricain, véritable courant de pensée défendu jusqu’à aujourd’hui en matière depolitique étrangère américaine

Cette conception « d’exceptionnalisme » américain, qui représenterait le gouvernementle plus abouti et le plus parfait, justifiait l’idée d’une « destinée manifeste » desEtats-Unis, consistant à diffuser son système de valeurs et de gouvernement à travers lemonde, afin de le faire progresser à son image.

L’idée d’une mission civilisatrice des Etats-Unis, justifiée par leur modèle dedéveloppement infaillible basé sur la démocratie libérale et la foi chrétienne, se formaautour des années 1845, avec la création du concept de Destinées Manifeste : l’auteurde la formule, le publiciste John O’Sullivan, directeur de la Democratic Review, enformulait ainsi les implications : « Notre Destinée Manifeste [consiste] à nous étendre surtout le continent que nous a alloué la Providence pour le libre développement de nosmillions d’habitants qui se multiplient chaque année »(Cité p. 23 de Nouailhat Yves-Henri, Les Etats-Unis et le monde, de 1898 à nos jours(Voir bibliographie))

Pour le géopoliticien Yves Lacoste, la « manifest destiny », c’est : « [le] destin, [le] rôleque Dieu aurait manifestement confié à l’Amérique de développer les valeurs de liberté,de justice et de progrès, de les étendre le plus possible et de les défendre contre toutetyrannie »(Yves Lacoste, « Les Etats-Unis et le reste du monde », in Hérodote, p.5).

Vers 1890, les frontières étasuniennes étant fixées, les Etats-Unisétendirent au-delà de celles-ci leur « mission civilisatrice ». Pourtant, entant qu’ancienne colonie britannique qui avait combattu pour son

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indépendance, les Etats-Unis ne pouvaient adopter la forme decolonialisme des états européens. C’est pourquoi, à part quelques cas

(Philippines, 1898), le mode d’impérialisme américain fut fondé sur l’exportation devaleurs, aussi bien marchandes que culturelles, et ne provoqua pas une perte desouveraineté des pays. Les Etats-Unis, contrairement aux états européens pratiquèrentun expansionnisme économique, commercial et culturel, qui ne reposa pas sur lafondation de colonies (c’est à dire la confiscation de la souveraineté d’un Etat pour lecontrôler). La mission des Etats-Unis devait être de « civiliser » le monde, le rendre àson image, pour faire littéralement le bonheur des autres états malgré eux.

Ce principe de « destinée manifeste » se conjugua de façon différente selon les deuxgrandes orientations - réalistes ou idéalistes - qui allèrent former le socle de la politiqueétrangère américaine. Table des matièresIntroduction >>>Les héritages fondamentaux : la Destinée Manifeste et la mission des Etats-Unis>>>Les héritages fondamentaux : réalisme et idéalisme en matière de politiqueétrangère >>>Pratiques et évolution de la politique étrangère (années 1920 à 1948) >>>Pratiques et évolution de la politique étrangère : la Guerre Froide (1947-1991) >>>Pratiques et évolution de la politique étrangère : 1991-2004, un Nouvel OrdreMondial ? >>>La politique étrangère de George W. Bush : rupture ou continuité dans l’histoireaméricaine ? >>>Définitions >>>Chronologie >>>Webographie >>>Cartes et schémas >>>Bibliographies >>>

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Comprendre> Les fondements de la politique étrangère américaine (Dossier Sept.2004)

Les héritages fondamentaux : réalisme et idéalisme en matière de politique étrangère

Les héritages fondamentaux : réalisme et idéalisme en matièrede politique étrangère Les grands spécialistes de la politique étrangère des Etats-Unis s’accordent pourdistinguer deux grands héritages fondamentaux : le réalisme représenté par ThéodoreRoosevelt (Président de 1901 à 1909), et l’idéalisme du Président Woodrow Wilson(Président de 1913 à 1921). Le réalisme de Roosevelt (1901-1909)Le 10ème président des Etats-Unis, Théodore Roosevelt, avait une vision dite réaliste(c’est-à-dire : voir les choses telles qu’elles sont) des relations internationales : ilconsidérait que les états étaient des entités égoïstes défendant avant tout leurs intérêts,par la force si besoin. Th. Roosevelt reprenait le concept de « destinée manifeste » afinde justifier l’expansionnisme et l’interventionnisme des Etats-Unis hors de ses frontières.Ainsi, en 1904, par ce qu’on appelle le corollaire Roosevelt à la doctrine Monroe, ilaffirmait le devoir des Etats-Unis à intervenir dans la zone des Caraïbes et de l’AmériqueLatine quand leurs intérêts seraient menacés :

« L’injustice chronique ou l’impuissance qui résulte d’unrelâchement général des règles de la société civiliséepeut exiger, en fin de compte, en Amérique ou ailleurs,l’intervention d’une nation civilisée et, dans l’hémisphèreoccidental, l’adhésion des Etats-Unis à la doctrine deMonroe peut forcer les Etats-Unis, même à contrecœur,dans des cas flagrants d’injustice et d’impuissance, à

exercer un pouvoir de police international »(Message au Congrès du 6 décembre 1904).

Roosevelt tenait un discours reposant sur l’idée de puissance, évoquant un « pouvoir depolice internationale » pour réprimer les déviances, mais non pour propager le modèleaméricain. Jusqu’à nos jours, les réalistes ont toujours réclamé le statu-quo international(l’équilibre des forces), ne cherchant pas à changer l’ordre du monde à leurprofit.Théodore Roosevelt pratiqua une politique d'investissements (la « diplomatie dudollar », surtout utilisée par son successeur : William H. Taft) et de menaces (« Big Stick») pour faire triompher les intérêts américains dans leur zone d’influence (Caraïbes etAmérique Latine). L’idéalisme de Wilson (1913-1921)

« La présidence de Woodrow Wilson, présidence qui, de toutel’histoire des Etats-Unis, constitue probablement son moment leplus idéologisé » (G.Chaliand, A. Blin, America is back, Bayard,2003). Le Président W. Wilson avait une vision idéaliste desrelations internationales (voir les choses telles qu’elles devraientêtre, telles que l’on souhaiterait qu’elles soient). En effet, pour lui,

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les relations internationales devraient être harmonieuses etpacifiques grâce à l’obéissance des états à des règles de droitinternational et à un ordre garanti par des organisationssupranationales : « Il doit y avoir, non pas un équilibre despuissances, mais une communauté des puissances ; non pas desrivalités organisées, mais une paix commune organisée »(Discours du 22 janvier 1917 au Sénat, Wilson). Wilson remettait

en cause la diplomatie européenne traditionnelle, reposant notamment sur le secret.Internationaliste convaincu, il croyait en la coopération des états, au multilatéralisme : lesprises de décision en matière d’action extérieure devraient être prises en consultationavec la communauté internationale et/ou reposer sur une action commune. « C’estprincipalement l’idéalisme wilsonien qui a imprimé son rythme à la politique américainedepuis sa présidence historique, et qui l’inspire aujourd’hui encore » (Henry Kissinger,Diplomatie, Fayard, 1996).

Faisant sien le concept de « Destinée Manifeste » pour affirmer la mission quasi-divinedes Etats-Unis de démocratiser le monde, il affirmait notamment :

« Je crois que Dieu a présidé à la naissance de cette nation et que noussommes choisis pour montrer la voie aux nations du monde dans leur marchesur les sentiers de la liberté »(Ronald Steel, Mr Fix-it, in New York Review of Books, 5 octobre 2001, pp.19-21).

Contrairement aux réalistes, les idéalistes tiennent un discours fondé sur la morale,revendiquant un changement du monde à leur image, afin de le faire progresser.L’Amérique est perçue comme le meilleur modèle démocratique du monde, ladémocratie libérale, qui s’appuie sur les libertés publiques, mais aussi l’économie demarché.A la même époque (années 1920-1930), l’Union Soviétique naissante se construisait surune idéologie à vocation universelle dont les valeurs étaient fondamentalementdifférentes et opposées à celles des Etats-Unis : athéisme, démocratie populaire,communisme, et rejet de l’économie de marché.Cette opposition idéologique sur la vision du monde de l’URSS et des USA estessentielle à une bonne compréhension de la vision du monde des Etats-Unis durant laGuerre Froide, de 1947 à 1991.

Enfin, pour affirmer ses positions, Wilson reprenait les théories deKant, selon lesquelles les démocraties ne se font pas la guerre. Lemodèle démocratique américain était donc considéré comme leplus vertueux, garant de liberté, prospérité et sécurité :« L’Amérique est la seule nation idéale dans le monde […]L’Amérique a eu l’infini privilège de respecter sa destinée et desauver le monde […] Nous sommes venus pour racheter le mondeen lui donnant liberté et justice. »(Citation extraite de Bernard VINCENT, La Destinée Manifeste,Messène, Paris, 1999).

Les fameux « 14 points » de Wilson, qui servirent de base à la paixde 1918 et à la création de la Société des Nations, ancêtre des

Nations-Unies, constituent une synthèse parfaite de la pensée du président américain.Pourtant, celui-ci fut désavoué par le Sénat en 1920, qui refusa de signer le Traité deVersailles que Wilson avait pourtant négocié : les tendances isolationnistes avaientrepris le pouvoir ; elles restèrent prépondérantes durant les années 1920-1930. Table des matièresIntroduction >>>

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Pratiques et évolution de la politique étrangère (années 1920 à 1948)

Pratiques et évolution de la politique étrangère (années 1920 à1948) L’isolationnisme relatif des années 1920-1930Après la Première guerre mondiale, l’opinion publique américaine désire profiter de lapaix retrouvée, de la prospérité du pays, et se protéger de tout engagement avec les

européens qui pourraient à nouveau les conduire à la guerre. Lerépublicain Warren G. Harding est élu à la Présidence en 1921 aveccomme slogan le « retour à la normale ». Mais le retrait américain desaffaires européennes ne fut que relatif : les Etats-Unis s’occupèrent eneffet activement des questions des remboursements des prêts que lesétats européens avaient contracté pendant la guerre, ainsi que de laquestion des importantes réparations que l’Allemagne tardait à payer.Les Plans Dawes (1924) et Young (1929) permirent de réduire les

réparations et initièrent les prêts américains à l’Allemagne. Les Etats-Unis s’engagèrentégalement pour le désarmement naval (1924 : traité des neuf puissances). Enfin, en1928, le pacifisme américain s’exprima par le Pacte Briand-Kellog (des noms desresponsables des politiques étrangères française et américaine) qui mettait la guerrehors la loi mais restait d’une valeur symbolique.

Avec la crise économique de 1929 et la profonde dépression quifrappa les Etats-Unis puis le monde, la politique étrangère futmise de côté. Franklin Delano Roosevelt (président de 1933 à1945) fut en effet élu sur un programme de redressementéconomique, la Nouvelle Donne (New Deal). Une vagued’isolationnisme déferla sur l’Amérique alors que les crisesinternationales se multipliaient (invasion de la Mandchourie par leJapon en 1931, arrivée de Hitler au pouvoir en Allemagne en1933, invasion de l’Ethiopie par l’Italie en 1935). Des lois deNeutralité furent votées en 1935, 1936 et 1937, interdisantd’exporter des armes vers des états belligérants, ou de leur accorder des prêts etcrédits). Cependant, ces lois furent progressivement révisées lorsque les évènementsconduisant à la guerre s’accélèrent dès 1938 (Anschluss, puis début du second conflitmondial en Europe). Roosevelt, la seconde guerre mondiale et l’après-guerre : l’application desprincipes wilsoniens dans un contexte international favorable (1941-1948)

C’est au nom de la défense de la démocratie que Rooseveltengagea progressivement son pays dans la guerre, enconsentant un prêt-bail d’armes aux Anglais : « Nous devonsêtre le grand arsenal de la démocratie » (conférence de presse,le 17 décembre 1940). Après l’attaque de Pearl Harbor le 7décembre 1941, les Etats-Unis entraient en guerre contre lesfascismes.

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Roosevelt s’inspira alors largement de Wilson lors de sonengagement dans la Seconde Guerre Mondiale : il désirait fairetriompher la civilisation dont l’Amérique se devait d’être lehéraut ; la guerre était perçue comme la lutte entre les forces duBien (les démocraties alliées) et celles du Mal (les fascismes del’Axe). La victoire assurée, les Etats-Unis, seule puissanceencore prospère, présida à la reconstruction du mondenouveau.

L’influence des conceptions wilsoniennes fut patente lors de la conception des grandesinstitutions internationales – ONU) qui projetaient au niveau mondial les valeursaméricaines : respect de la démocratie et des droits de l’homme, libéralismeéconomique et de marché, règlement pacifique des différends... Les Etats-Unisexpérimentaient même l’exportation de leur modèle grandeur nature au Japon, qu’ilsoccupèrent durant sept ans, et dont ils changèrent radicalement les structures.Pourtant l'idéalisme wilsonien ne fut pas triomphant.Suite à la faillite de la Société des Nations (1920-1946), Roosevelt est aussi l'hommeréaliste qui institue le Conseil de Sécurité au sein des Nations Unies, qui regroupent les"cinq gendarmes" (Etats-Unis, Grande Bretagne, France, Chine, URSS)responsables del'ordre mondial.

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Pratiques et évolution de la politique étrangère : la Guerre Froide (1947-1991)

Pratiques et évolution de la politique étrangère : la Guerre Froide(1947-1991) Un contexte international contraignant : la Guerre Froide et ses doctrinesLe contexte international particulier que fut celui de la « Guerre Froide » contraignitfortement la politique étrangère américaine. En effet, l’URSS et l’idéologie communistereprésentaient le pendant du modèle américain. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale,l’URSS émergea comme seconde grande puissance après les Etats-Unis. Elle profitades bouleversements de l’après-guerre pour imposer son modèle en Europe orientale eten Asie. L’animosité et l’affrontement étaient inévitables entre les deux puissances quijouèrent de leurs moyens militaires et financiers pour faire avancer leurs pions.

La théorie de politique étrangère qui domina et déclenchala Guerre Froide était la politique dite de « l’endiguement »,ou « Containment ». Elle fut formulée ainsi par GeorgeKennan en 1947, dans un article publié dans ForeignAffairs : « Le principal élément de toute politique desEtats-Unis vis-à-vis de l’URSS doit être un endiguementdes tendances expansives de la Russie, à long terme,avec patience, mais fermeté et vigilance ». Cette politique

fut appliquée par le président Truman (1945-1953) qui devait assurer la transition d’unepolitique wilsonienne à une politique réaliste. Le plan Marshall, prévoyant une aideéconomique importante pour les pays exsangues d’Europe occidentale, en fut l’outil leplus important : en effet, il permit de conserver dans le giron des démocraties libéralesces pays sans ressources suite à la guerre. Lorsque les moyens financiers ne suffisaientpas à trancher, les deux puissances s’affrontèrent militairement, comme ce fut le casdurant la guerre de Corée de 1950-1953.Dans ce contexte, les réalistes furent prépondérants et développèrent des théoriessolides sur lesquelles devait reposer l’action politique, comme celle que formulaMorgenthau en 1948 : une vision réaliste doit impliquer que la stabilité internationalerepose sur l’équilibre des forces, toute tentation de recourir à la violence devant êtredésamorcée par la menace crédible d’une contre-violence. La diplomatie mise en œuvrefut donc celle de la dissuasion. Les démocrates wilsoniens dans la guerre froideRapidement, l’acquisition par l’URSS de l’arme atomique rendit improbable unaffrontement frontal, car un tel conflit aurait mené à une destruction mutuelle desbelligérants. C’est l’équilibre de la terreur qui contraignit les présidents américains àpratiquer une politique étrangère pragmatique (def) :

- John F. Kennedy (1961-1963), démocrate wilsonien, créa les «Peace corps », corps de volontaires pour le développement, lapréservation de la paix et la diffusion des valeurs américaines.Mais confronté à la crise des fusées de Cuba en 1962, il appliquaune « realpolitik » face à l’URSS. De plus, face à l’avancée du

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communisme au Vietnam, il y envoya les premières troupesaméricaines.- Son successeur, Lyndon Johnson (1963-1969), mena une politique libérale au planintérieur (abolition de la ségrégation raciale en 1964), mais s’enfonça maladroitement auVietnam en engageant de plus en plus de troupes.

La guerre de Vietnam initie une nouvelle ligne de partage des politiques : les « faucons», partisans du prolongement de l’engagement américain, et les « colombes » quisouhaitent la paix. La rupture néo-réaliste du tandem Nixon-Kissinger (1969-1974)

« L'équilibre des puissances et nonla paix est l'objectif de tout hommed'Etat qui doit être pragmatique etréaliste et prêt au compromis enévitant des objectifs idéologiques ».Henry Kissinger, Diplomatie.

Lors de son arrivée au pouvoir en 1969, le républicain Nixon appela l’expert en politiqueétrangère Henry Kissinger au poste d’assistant pour les affaires de sécurité nationale.Ce duo mena la politique la plus réaliste (et la moins idéologique) de l’histoire desEtats-Unis. Kissinger renouait avec le réalisme traditionnel de Roosevelt en lemodernisant, Nixon partageant cette vision du monde : le duo poursuivit certes lapolitique d’endiguement vis à vis de l’URSS, mais il porta un regard froid sur cette lutte

en refusant de prendre en compte le facteur idéologique.Nixon et Kissinger considérèrent la Guerre Froide comme unaffrontement entre deux grandes puissances dont les intérêts étaientconcurrents. La mise en sourdine de la lutte idéologique permit à Nixonde se retirer du Vietnam en 1973 et de fonder une alliance stratégiqueavec l’autre grand pays communiste qu’était la Chine. Ce revirementinattendu constitua un véritable « coup de poker » du duo qui se révélaêtre un grand succès diplomatique, menant à la « détente » (accordsavec l’URSS sur la limitation des armes stratégiques, SALT I en 1972et SALT II en 1974).Pourtant les Etats-Unis se fourvoyaient dans des alliances avec desétats autoritaires, participant au renversement de Salvador Allende parle Général Pinochet au Chili, en 1973. Après la démission de Nixonsuite au scandale du Watergate, Gerald Ford (1974-1977) reprit leflambeau présidentiel en conservant Kissinger à la tête de la politique

étrangère du pays. La continuation de la politique précédente aboutit à la signature desaccords d’Helsinki en 1975, fondant la CSCE (Conférence sur la Sécurité et lacoopération en Europe, avec participation de l’URSS et des USA).Nixon et Kissinger, en pratiquant un réalisme poussé qui n’avait pas été repris depuisThéodore Roosevelt, bouleversèrent les données de la politique étrangère américainepour une courte durée. En effet, dès 1977, le démocrate Carter, renoua avec la traditionaméricaine mêlant morale et politique. Carter et le retour de la morale (1977-1981)

En 1977, après les présidences républicaines de Nixon etFord, le démocrate Carter ré-instaura la morale et le droitdans la politique américaine, par la promotion et la défensedes droits de l’homme dans le monde. Ce nouveau chevalde bataille lui permit de continuer à s’opposer à l’URSS surce point tout en nouant des alliances plus morales et moinsopportunistes. Cela permit pour un temps de redonner une« virginité idéologique » aux USA, qui s’étaient compromisavec des régimes autoritaires durant les années 1970. Le

meilleur exemple en est sans aucun doute le travail que fit Jimmy Carter pour

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qu’israéliens et égyptiens signent un accord de paix. La rencontre de Camp David entreAnouar el-Sadate, président égyptien, et Menahem Begin, premier ministre israélien en1979, fut l’un des faits marquants de la présidence de Carter. Cependant, l’idée de lasupériorité et de l’exception américaines étaient toujours présents : « Nous avons notreforme de gouvernement démocratique que nous pensons être la meilleure. Dans tout ceque je fais concernant la politique intérieure ou extérieure, j’essaie de faire en sorte queles gens réalisent que notre système fonctionne […] et que cela puisse servir d’exempleà d’autres. » (Carter, Discours du 2 mai 1977).Souhaitant se rallier d’autres partenaires, les Etats-Unis pratiquèrent une politiqued’ouverture, de séduction et de « coexistence pacifique » avec l’Union Soviétiquenotamment. Pourtant, l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS en 1979 marqua la fin decette politique et le retour à la politique de Containment. La synthèse reaganienne (1981-1989)Selon plusieurs auteurs, le président Ronald Reagan a incarné une synthèse presqueparfaite des courants réalistes et idéalistes de la politique étrangère américaine.

- D’un côté, il entraîna l’URSS dans la « Guerre desétoiles », projet titanesque qui contribua en grandepartie à grever les finances déjà vacillantes de l’UnionSoviétique, il fit financer et armer les opposants aucommunisme dans plusieurs pays (antisandinistes duNicaragua, combattants afghans et surtout islamistes enAfghanistan…), et gagna l’opinion publique à sa politiqueen la présentant en des termes manichéens, désignantl’URSS comme « l’Empire du mal », et s’attaquant déjà à « la confédération des Etatsterroristes » , visant essentiellement l’Iran et la Libye. (Discours sur l’état de l’Unionde 1985).- D’autre part, Reagan se fit le fer de lance de la lutte pour la diffusion de ladémocratie dans le monde. S’appuyant sur une théorie formulée par JeanneKirkpatrick selon laquelle les dictatures de droite, contrairement à celle de gauche(communisme) sont capables de s’auto-réformer au point de se transformer endémocraties libérales, il élargit de façon conséquente les territoire d’application de ladémocratisation et justifiait l’importance des moyens qu’il désirait consacrer à cettecause : « Autour du monde aujourd’hui, la révolution démocratique gagne en force[…]. Nous devons être fermes dans notre conviction que la liberté n’est pasuniquement la prérogative de quelques privilégiés mais un droit inaliénable etuniversel pour tous les êtres humains » (Discours du 8 juin 1982).

Mêlant dans ses discours des idées de puissance et de morale,Reagan réussit ainsi à construire une véritable « morale stratégique» américaine : combattre pour la démocratie dans le monde devaitpermettre la préservation des intérêts américains en tant quepremière démocratie.Agissant selon des pratiques réalistes, il désirait cependantrenverser le statu-quo au profit des Etats-Unis, et non plusmaintenir l’équilibre, comme le fit Nixon. Il utilisait la démocratie non

seulement comme fin, mais également comme moyen pour arriver à des fins pluspragmatiques : la chute de l’URSS. Vers la fin du multilatéralisme ?Contrairement aux wilsoniens qui favorisaient le multilatéralisme, Reagan n’eut aucunscrupule à agir seul, unilatéralement, dédaignant des institutions internationales quiavaient intégré depuis les années 1960-1970 de nombreux pays du Tiers-Monde, peufavorables aux USA.Ce dédain à l’égard des institutions internationales allait s’amplifier durant les années1990 et suivantes…

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Comprendre> Les fondements de la politique étrangère américaine (Dossier Sept.2004)

Pratiques et évolution de la politique étrangère : 1991-2004, un Nouvel Ordre Mondial ?

Pratiques et évolution de la politique étrangère : 1991-2004, unNouvel Ordre Mondial ? George Bush (1989-1993) : créer l’après-guerre froideGeorge Bush eut la charge difficile d’être le premier président américain depuis près de

50 ans à faire passer le monde de l’ancien systèmeinternational bipolaire de la Guerre Froide à un nouveaucontexte mondial dans lequel les Etats-Unis avaient lestatut d’unique grande puissance. Le président, quiappartenait à la branche « réaliste » et gestionnaire desreaganiens s’attacha, dans un contexte international trèsinstable, à créer de nouveaux liens avec l’ancien ennemirusse et ses satellites qui proclamaient alors tour à tour

leur indépendance. Décider des nouveaux objectifs de politique étrangère desEtats-Unis dans le monde de l’après Guerre Froide, il lança, avec ses conseillers, leconcept de « Nouvel Ordre Mondial », éminemment wilsonien, puisqu’il se basait sur lerespect du droit international et des grandes institutions de coopération : « Nous nousdevons aujourd’hui, en tant que peuple, d’avoir uneintention de rendre meilleure la face de la nation et plusdouce la face du monde » (George Bush, CurrentDocuments, 1989, p. 4).C’est en partie au nom de ce nouvel ordre mondial que lesEtats-Unis s’opposèrent militairement à l’invasion du Koweïtpar l’Irak en 1990-1991, et ce dans le cadre d’une politiquemultilatéraliste, puisque la coalition dirigée par lesEtats-Unis s’était constituée dans le cadre officiel desNations Unies. Cependant, cette guerre, dite « Guerre du Golfe », allait avoir desconséquences désastreuses dans les années 1990 et le début du XXIème siècle : laprésence américaine sur les lieux saints de l’islam et l’évidente hégémonie économiqueet militaire des Etats-Unis révélèrent au monde entier que l’on était bien passé à uneautre ère de l’histoire des relations internationales… Les Etats-Unis allaient-ils devenirles « gendarmes du monde », voire imposer au monde entier leur système de valeurs ? Clinton : le retour des démocrates (1992-2000)L’originalité de Bill Clinton a été d’étendre à la sphère économique le concept de sécuriténationale américaine. « Wilsonien pragmatique », il a lié le libéralisme économique aumodèle démocratique. Bill Clinton a ainsi conduit une politique de soutien aux pays lesplus prometteurs dans ces deux domaines, afin de rendre le monde plus sûr pour lesdémocraties et les Etats-Unis.

« Notre stratégie de sécurité nationale est donc fondée surl’objectif d’élargir la communauté des démocraties de marchétout en dissuadant et en limitant la gamme des menaces quipèsent sur notre nation, nos alliés et nos intérêts. Plus la

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démocratie et la libéralisation politique et économiques’imposeront dans le monde, notamment dans les paysd’importance stratégique pour nous, plus notre nation sera en

sécurité et plus notre peuple sera susceptible de prospérer ».Extrait du document Stratégie de sécurité nationale présenté par le Conseil desécurité Nationale de l’administration Clinton (1994 et 1996)

Contrairement aux réalistes, Clinton a favorisé le Soft power (Pouvoir attractif) aux

dépens du Hard power (pouvoir coercitif, notamment lesmoyens militaires). Ce concept de Soft power, qui est « lacapacité d’arriver à ses fin par un pouvoir de séduction etd’attirance, plutôt que par la menace ou la marchandage. », aété défini par Joseph S. Nye, secrétaire adjoint à la Défensede 1994 à 1995. Il s’appuyait notamment sur la coopérationinternationale et donc le multilatéralisme. Cependant, la

politique étrangère de Clinton devint de plus en plus unilatéraliste sous l’influence duCongrès très conservateur. Bill Clinton enregistra des demi-succès : Accords Rabin-Arafat en 1993 et accords de Wye Plantation en 1998, mais remise en cause de cesprogrès en 2001 ; intervention et victoire de l’OTAN en 1999 au Kosovo, maispersistance des conflits dans la région, entre autres. George W. Bush : les néoconservateurs et l’hyper-terrorisme (2000- …)Comme plusieurs ouvrages (America is back, Washington et le monde…) etdocumentaires (Fahrenheit 9/11, le monde selon Bush) le notent, il convient d’abord desouligner a quel point le nouveau président Bush estapparu en novembre 2000 comme peu intéressé par lesquestions de politique étrangère, laissant envisager unisolationnisme modéré (projet du bouclier antimissile ).Mais le poids de l’entourage du président etl’accélération des événements suite aux attaques-attentats du 11 septembre 2001 ont provoqué un grandchangement de stratégie internationale des Etats-Unis.Dans l’équipe présidentielle composée essentiellement de néo-conservateurs (v.def)d’obédience reaganienne, les modérés, des gestionnaires réalistes (Colin Powell,Secrétaire d’Etat, Condoleezza Rice, secrétaire à la Sécurité Nationale), s’effacentderrière le poids des extrémistes (Donald Rumsfeld, Ministre de la Défense, PaulWolfowitz, son conseiller, et John Ashcroft, ministre de la justice), qui font partie deswilsoniens réalistes.

Ces néo-conservateurs (V. annexe explicative) cherchent à façonner le monde selon lesvaleurs américaines, comme désirait le faire le président Wilson au début du XXèmesiècle, comme le montrent nombre d’interventions du président Bush, dont celle du 12septembre 2001 : « nous avons trouvé notre mission ». Mais, comme Roosevelt, ilsemploient des moyens « musclés » (menaces et coercition militaire) pour arriver à leurfins, et non l’instauration et le respect de règles internationales. C’est pourquoi PierreHassner, spécialiste des Etats-Unis, qualifie leur politique de « wilsonisme botté ».

Les attaques-attentats du 11 septembre, enprovoquant un choc psychologique important, ontainsi constitué une véritable opportunité à une partiede l’équipe présidentielle de George W. Bush. Eneffet, les « faucons » de l’administration Bush, formésdans le contexte de la Guerre froide, recherchaient unmoyen de conserver une marge de supériorité et la

puissance étasunienne, qui ne se justifiait plus dans le contexte desannées 1990.

Le 11-septembre a été le déclencheur d’une nouvelle forme de conflit, celle d’unegigantesque puissance contre ce que George W. Bush a nommé « l’axe du Mal »… Mais

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quel est cet « axe du Mal » ? Des Etats aussi différents et sans relations comme laCorée du Nord et l’Iran ? Des Etats autoritaires ? La civilisation et la religionmusulmanes ? Le terrorisme ? Mais peut-on faire la guerre contre le terrorisme, alorsque ce terme ne désigne qu’un moyen de faire la guerre, et non une idéologie, unsystème économique, une religion, une culture ou une civilisation, et encore moins unEtat ?

Table des matièresIntroduction >>>Les héritages fondamentaux : la Destinée Manifeste et la mission des Etats-Unis>>>Les héritages fondamentaux : réalisme et idéalisme en matière de politiqueétrangère >>>Pratiques et évolution de la politique étrangère (années 1920 à 1948) >>>Pratiques et évolution de la politique étrangère : la Guerre Froide (1947-1991) >>>Pratiques et évolution de la politique étrangère : 1991-2004, un Nouvel OrdreMondial ? >>>La politique étrangère de George W. Bush : rupture ou continuité dans l’histoireaméricaine ? >>>Définitions >>>Chronologie >>>Webographie >>>Cartes et schémas >>>Bibliographies >>>

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Comprendre> Les fondements de la politique étrangère américaine (Dossier Sept.2004)

La politique étrangère de George W. Bush : rupture ou continuité dans l’histoire américaine ?

La politique étrangère de George W. Bush : rupture ou continuitédans l’histoire américaine ?

Revenons à la réflexion de Kerry pour examiner la politique de l’équipeBush : « tout simplement, l’administration Bush a poursuivi lapolitique étrangère la plus inepte, la plus arrogante et la plusidéologique dans l’histoire moderne ». (Discours au Council onForeign Relations le 3 décembre 2003)

La politique étrangère de l’équipe Bush est certainement l’une des plus«idéologiques» de l’histoire des Etats-Unis.

Elles s’appuie sur un événement fondateur (le 11 septembre)constitutif d’une doctrine claire (la lutte contre toute forme deterrorisme et de menaces), servie par des formules percutanteset simples telle que « L’axe du mal ». Cette doctrine est miseen œuvre à travers une argumentation très wilsonienne, seréférant à la mission divine des Etats-Unis de rendre le mondemeilleur. Elle a en outre l’avantage d’être assez polymorphepour légitimer toute intervention, même injustifiée, sous la forme de « guerre préemptive», que l’équipe Bush a élevée au rang de stratégie (comme l’invasion de l’Irak et lerenversement de Saddam Hussein).

La référence à « l’arrogance » de la politique étrangère de Bush constituevraisemblablement une critique de l’unilatéralisme dont fait preuve l’équipeprésidentielle. En effet, John Kerry, démocrate dans la lignée de Bill Clinton, condamnel’attitude de l’équipe Bush qui, après un recours opportuniste au multilatéralisme(formation d’une coalition internationale contre le terrorisme), intervient en Irak contrel’avis général de l' opinion internationale, appliquant la formule : « multilatéraliste sipossible, unilatéraliste quand nécessaire ». L’équipe Bush a ainsi l’ « arrogance » deprofiter pleinement du statut de grande puissance des Etats-Unis, qui leur permet derefuser l’implication dans les accords internationaux et de faire cavalier seul (refus defaire ratifier et appliquer le Protocole de Kyoto de 1997, refus de reconnaître la CourInternationale de Justice, …).

Ainsi, appliquant une idéologie forte, l’administration Bush ne constitue pas réellementune rupture dans la pratique de politique étrangère américaine. Au regard de l’Histoire,les Etats-Unis ont toujours associé de manière traditionnelle la moralité à la puissance.L’administration Bush marque seulement l’application d’une nouvelle obédienceidéologique, « néo-conservatrice », qui allie la moralité wilsonienne, aux moyensréalistes de Roosevelt. « […] pour la première fois, le wilsonisme serait réaliste puisqu’ilne s’affirmerait plus par l’intermédiaire d’une organisation internationale impuissante oususpecte, mais par celui d’un empire irrésistible et bienveillant » (Entretien avec PierreHassner et Justin Vaisse, Questions Internationales, p. 55).

En revanche, la pratique très unilatéraliste de la politique étrangère de l’administration

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Bush et son mépris apparent des institutions et des règles internationales marque untournant dans l’attitude des Etats-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale,alors que c’est ce même pays qui avait présidé à la naissance de ces institutionsmondiales.

« Les Etats-Unis s’efforceront constamment d’attirer le soutien de lacommunauté internationale, mais n’hésiteront pas à agir seuls, si nécessaire,afin d’exercer leur droit à la défense, en agissant de façon préventive contreles terroristes, dans le but de les empêcher de causer des dommages aupeuple américain et au pays ».(Stratégie de Sécurité Nationale de l’administration Bush en 2002)

L’équipe Bush ne constitue donc pas une rupture dans les fins, mais bien sur lesmoyens, l’unilatéralisme et la généralisation du concept de guerre préventive (v. def)s’opposant au pragmatisme de la pratique américaine de la politique étrangère.

Ainsi, même si le candidat Kerry s’oppose farouchement à la politique étrangère menéepar George W. Bush, il n’a pas présenté, sur le fond, une alternative si dissemblable. Ilfonde sa différence en priorité sur le retour au multilatéralisme (un multilatéralisme «musclé »…) et propose une « nouvelle ère d’alliances ».A suivre… Table des matièresIntroduction >>>Les héritages fondamentaux : la Destinée Manifeste et la mission des Etats-Unis>>>Les héritages fondamentaux : réalisme et idéalisme en matière de politiqueétrangère >>>Pratiques et évolution de la politique étrangère (années 1920 à 1948) >>>Pratiques et évolution de la politique étrangère : la Guerre Froide (1947-1991) >>>Pratiques et évolution de la politique étrangère : 1991-2004, un Nouvel OrdreMondial ? >>>La politique étrangère de George W. Bush : rupture ou continuité dans l’histoireaméricaine ? >>>Définitions >>>Chronologie >>>Webographie >>>Cartes et schémas >>>Bibliographies >>>

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Comprendre> Les fondements de la politique étrangère américaine (Dossier Sept.2004)

Cartes et schémas

Politique étrangère américaine : CARTES et SCHEMAS La politique étrangère amériaine des Etats-Unis d'Amérique en cartes et schémas.L'association Thucydide remercie le service cartographie de Science-po pour nous avoirautorisés à reproduire ici certaines de ses cartes. Vous pouvez visiter le servicecartographie de Sciences-po en cliquant ici : >>>

CARTE - Mac Donald's dans le monde SCHEMA - Prise de décision...Un exemple de "softpower" :les restaurants Mac Donald'sdans le monde (carte del'année 2000 - Sciences-Po

cartographie).Cliquez ici

Prise de décision en politiqueétrangère, les principauxacteurs. Un schéma extrait dela revue Question

Internationales, n°3, Sept-Oct 2003.Cliquez ici

CARTE - Le monde vu des Etats-Unis SCHEMA - Grands courants de lapolitique étrangère...

Le monde vu des Etats-Unis(2003 - Sciences-Pocartographie)Cliquez ici

Schéma des lignes departage des grands courantsde la politique étrangère desEtats-Unis d’Amérique et

tentative de catégorisation desprésidents américains depuis F.D.Roosevelt (1933). Cliquez ici

CARTES - Cinq victoiresimportantes... CARTES - Présence américaine dans

le mondeLe dessous des cartes (Arte) :pour éclairer la place actuelledes Etats-Unis dans le monde,Le Dessous des Cartes

rappelle cinq "victoires" importantes del’histoire de ce pays. (émission de l'année1999). Cliquez ici

Le dessous des cartes (Arte): présence et influence desÉtats-Unis dans le monde(émission de l'année 1999).

Cliquez ici

Table des matièresIntroduction >>>Les héritages fondamentaux : la Destinée Manifeste et la mission des Etats-Unis>>>Les héritages fondamentaux : réalisme et idéalisme en matière de politiqueétrangère >>>

Webographie politique étrangère US : sites web sur la politiqu... http://www.thucydide.com/realisations/comprendre/usa/usacar...

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Chronologie

Politique étrangère américaine : CHRONOLOGIE

4 juillet 1776 Déclaration et guerre d'indépendance des Etats-Unis

1812-1814 Guerre contre le Royaume-Uni

2 déc. 1823 Formulation de la doctrine Monroe

1861-1865 Guerre de Secession

1898 Guerre contre l'Espagne et acquisition par les Etats-Unside Guam, Porto-Rico et les Philippines (occupées).Indépendance de Cuba, après un temps d'occupationaméricaine

1903 Acquisition de droits permanents sur le canal de Panama(la souveraineté du canal est revenue au Panama en1999)

06 avril 1917 Entrée des Etats-Unis dans la Première Guerre Mondiale

08 janvier 1918 Programme en 14 points du Président Wilson

1919-1920 Rejet par le Sénat américain du traité de Versailles et de laSociété des Nations, à laquelle les Etats-Unis neparticipent pas

1928 Signature du pacte Briand-Kellog mettant la guerre "hors-la-loi"

1935-1939 Adoption par le Congrès de quatre lois de neutralité

7 déc. 1941 Attaque japonaise à Pearl-Harbor

26 juin 1945 Signature de la charte des Nations Unies à SanFranscisco

6 et 9 août 1945 Bombes atomiques contre le Japon à Hiroshima etNagasaki

1947 Doctrine Truman (endiguement de l'expansion soviétique)et lancement du plan Marshall d'aide aux pays européens,début de la Guerre Froide

1948-1949 Blocus de Berlin par l'URSS, pont aérien occidental pour leravitaillement de la ville

4 avril 1949 Signature du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) entre lesEtats-Unis et les pays d'Europe Occidentale

1950-1953 Guerre de Corée : les troupes de la Corée du Nordfranchissent le 38è parallèle le 25 juin 1950

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1952 Explosion de la première bombre thermonucléaireaméricaine (Bombe H)

1954 Adoption de la doctrine des "représailles massives"

1955 Entrée de la République Fédérale d'Allemagne dansl'OTAN.Signature du Pacte de Varsovie entre Moscou et ses payssatellites

1957 Le lancement du premier staellite Spoutnik par l'URSSconstitue un véritable défi technologique et politique pourles USA

1er oct. 1962 Crise des missiles de Cuba

1963 Traité d'interdiction des essais nucléaires dansl'atmosphère

1964-1973 Intervention américaine au Vietnam

1er janvier 1968 Guerre du Vitetnam : offensive du Têt

1971 Nixon met un terme au système monétaire de BrettonWoods (fin de la convertibilité du Dollar en or et del'étalon-or)

1er février 1972 Voyage du président Richard Nixon en Chine. Ouverturesur Pékin et détente avec Moscou (Signature des traitésABM et SALT I - limitation des armements)

Janvier 1973 Accords de Paris : retrait total des américains du Vietnam

11 sept. 1973 Soutien des Etats-Unis au général Pinochet qui renversele gouvernement socialiste chilien de Salvador Allende,démocratiquement élu

5-17 sept. 1978 Négociations de Camp David sous l'égide du présidentaméricain Jimmy Carter (normalisation des rapports entreIsraël et l'Egypte)

1er janvier 1979 Relations diplomatiques avec la Chine populaire

04 novembre1979

Prise de l'ambassade américaine à Téhéran : 62 puis 53diplomates américains sont retenus en otages

Décembre 1979 Invasion de l'Afghanistan par l'URSS : les Etats-Unisdécrètent l'embargo sur les céréales à destination del'URSS, l'arrêt des négociations SALT II et le boycott desJeux Olympiques de Moscou

1980 Doctrine Carter pour la défense du golfe Persique (la routedu pétrole vers le Moyen-Orient est un intérêt nationalvital)

Années 80 La CIA entraîne et soutient les moudjahidin afghans luttantcontre les Soviétiques en Afghanistan. Parmi eux,Oussama Ben Laden

1981-1984 Politique de réarmement de la présidence Reagan

1982 Des Marines américains sont envoyés à Beyrouth au Libandans le cadre d'une mission de l'ONU en faveur de la paix.Repli en octobre 1983 à la suite d'un attentat coûtant la vieà 241 personnes

1985 Les Etats-Unis deviennent un pays débiteur

1985 Embargo commercial des Etats-Unis contre le Nicaragua

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1986 Scandale de " l'Irangate " : vente illégale d'armes à l'Iranpour financer les Contras (groupes contre-révolutionnairesnicaraguayens)

1986 Bombardements de Tripoli (Libye) par les forcesaméricaines en représailles d'actes terroristes. MouamarKhadafi, président Libyen, est blessé

27 juin 1986 Arrêt de la Cour Internationale de Justice qui juge illégalescertaines activités des Etats-Unis au Nicaragua

1987 Signature du traité INF (Intermediate-Range NuclearForces) entre les présidents américain et soviétiques,Ronald Reagan et Mikhael Gorbatchev, abolissant leseuromissiles

1987 Blocus économique américain contre le Panama : legénéral-président panaméen, Noriega, pourtant mis enplace par la CIA, est accusé d'être un narco-trafiquant.

1989 Le général panaméen Noriega est arrêté à l'initiative desEtats-Unis pour y être jugé

9 nov. 1989 Chute du Mur de Berlin

3 oct. 1990 Réunification de l'Allemagne

1990 Région de la péninsule arabe : suite à l'invasion du Koweïtpar les troupes irakiennes, l'ONU autorise une coalitioninternationale à intervenir. Les Etats-Unis mettent en placel'opération "Desert Shield" (Bouclier du Désert) del'automne 1990 à janvier 1991

15 janvier 1991 Péninsule arabe : passage de la phase "Desert Shield" àla phase "Desert Storm" (Tempête du Désert); la coalitionmenée par les Etats-Unis commence le bombardement del'Irak le 17 janvier. La guerre se termine le 28 février 1991.Le Koweït est libéré à cette date.

3 avril 1991 Adoption par l'ONU de la résolution 687 fixant lesconditions d'un cssez-le-feu

25 juin 1991 Début de la dislocation de la Yougoslavie

1991-1993 Accords START 1 et 2 pour la réduction des missilesnucléaires

9 déc. 1992 Début de l'opération "Restore Hope" : 28 000 soldatsaméricains participent à la mission de l'ONU pour lapacification de la Somalie

1992 Loi Toricelli renforçant le blocus de Cuba, suivie en 1996de la loi Helms-Burton durcissant notamment les sanctionsà l'égard des pays commerçant avec Cuba

9 déc. 1992 Opération "Restore Hope" (Restaurer l'espoir) : en raisonde la guerre civile et de la famine en Somalie, les troupesaméricaines débarquent sur les côtes somaliennes dans lanuit du 9 au 10 décembre 1992 sous les caméras dumonde entier.

17 déc. 1992 Naissance de la zone de libre-échange de l'Amérique duNord (ALENA) entre les Etats-Unis, le Canada et leMexique

26 février 1993 Attentat terroriste au World Trade Center à New Yorkattribué au réseau d'Oussama Ben Laden

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13 sept. 1993 Signature des accords d'Oslo entre Yasser Arafat et ItzhakRabin sous l'égide du président américain Bill Clinton

3 octobre 1993 18 soldats américains sont tués en Somalie lors d'un raidcontre les forces du général Mohammed Aïdi. Retraitannoncé de tous les soldats américains

14 déc. 1995 Signature des accords de Dayton pour un règlement duconflit en Yougoslavie. Les Etats-Unis fournissent 20.000des 60.000 hommes de l'IFOR qui doit veiller à la mise enplace des accords

Mars 1996 La flotte américaine protège Taïwan lors de manœuvresnavales de la Chine populaire

5 août 1996 Adoption de la loi d'Amato sanctionnant les pays " voyous" soutenant le terrorisme international ainsi que toutinvestissement supérieur à 20 millions de dollars par an,américain ou non, effectué dans le secteur énergétique enIran et en Libye

20 août 1998 Bombardements sur le Soudan et l'Afghanistan enréponse au double attentat contre les ambassades deNairobi et Dar es-Salaam le 7 août, dont la responsabilitéest attribuée à Oussama Ben Laden

16 au 20 déc.1998

Opération américano-britannique contre l'Irak, à la suite duretrait des inspecteurs de l'ONU sur le désarmement.

1998 Sanctions contre l'Inde et le Pakistan pour leurs essaisnucléaires

23 juillet 1999 Adoption du programme de défense anti-missile (NMD)

25 juillet 1999 Accords commerciaux Etats-Unis-Vietnam marquant lanormalisation des relations entre les deux pays

13 octobre 1999 Le Sénat américain rejette la ratification du traitéd'interdiction complète des essais nucléaires

15 nov. 1999 Accord avec la Chine sur son entrée à l'OMC (organisationmondiale du commerce).

Octobre 2000 Octobre: levée partielle de l'embargo contre Cuba

13 mars 2001 Rejet du protocole de Kyoto (contre le réchauffementplanétaire) par le Président George W. Bush

11 septembre2001

Attaques-attentats terroristes du réseau d'Oussama BenLaden sur le World Trade Center et le Pentagone

7 octobre 2001 Intervention militaire avec américano-britannique enAfghanistan

20 sept. 2002 Adoption d'une nouvelle Stratégie de Sécurité Nationale

11 octobre 2002 Le Congrès autorise le recours à la force armée contrel'Irak

20 mars 2003 Opérations militaires américano-britanniques contre l'Irak

4 juin 2003 Lancement officiel du plan de paix international au Proche-Orient (la "feuille de route") par les Etats-Unis, Israël, etl'autorité palestinienne

Février-Mars2004

Les Etats-Unis interviennent à Haïti et écartent lePrésident Aristide du pouvoir

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7 septembre2004

Millème soldat américain tué en Irak alors que lesEtats-Unis occupent le pays dans des conditions de plusen plus difficiles

16 septembre2004

Kofi Annan, Secrétaire Général des Nations-Unies, qualified'"illégale" la guerre lancée par les Etats-Unis en Irak

Table des matièresIntroduction >>>Les héritages fondamentaux : la Destinée Manifeste et la mission des Etats-Unis>>>Les héritages fondamentaux : réalisme et idéalisme en matière de politiqueétrangère >>>Pratiques et évolution de la politique étrangère (années 1920 à 1948) >>>Pratiques et évolution de la politique étrangère : la Guerre Froide (1947-1991) >>>Pratiques et évolution de la politique étrangère : 1991-2004, un Nouvel OrdreMondial ? >>>La politique étrangère de George W. Bush : rupture ou continuité dans l’histoireaméricaine ? >>>Définitions >>>Chronologie >>>Webographie >>>Cartes et schémas >>>Bibliographies >>>

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Comprendre> Les fondements de la politique étrangère américaine (Dossier Sept.2004)

Définitions

Politique étrangère américaine : DEFINITIONS Certaines définitions ont été reprises ou inspirées de la revue Questions Internationales,n°3, septembre-octobre 2003, pp. 28-29. (Dans ce cas, la mention QuestionsInternationales est apposée à la fin de chaque définition).

ABM (Traité ABM - Anti-Ballistic Missile Treaty)Traité sur la limitation des systèmes anti-missiles balistiques, signé en 1972entre l’Union Soviétique et les Etats-Unis. Il interdit aux Parties de construireun système global de défense contre les attaques de missiles stratégiques etlimite fortement le développement et le déploiement des missiles. LesEtats-Unis se retirent de ce traité en décembre 2001, afin de permettre ledéploiement d’un système de protection du territoire américain (NMD).(Questions Internationales)

Communauté internationaleAucun texte normatif à vocation universel ne définit ce vocable. Ainsi, lesdéfinitions sont multiples selon le point de vue de l’auteur. Généralement, onpeut dire que la notion de « communauté internationale […] met l'accent sur lasolidarité mondiale et sur un dépassement des États par une ou des forme(s)d'organisation susceptible(s), sinon d'imposer une politique aux États, dumoins d'exercer une influence sur celle-ci. En conséquence, proclamer agir aunom de la "communauté internationale", c'est en effet affirmer que l'on agit demanière légitime, en dépassant des intérêts particuliers pour se fonder surceux de l'humanité. » (Barthez Alain, « La communauté internationale »,Questions Internationales, n°8, juillet-août 2004). Pourtant, de façon pratique,il est souvent difficile d’identifier une réelle « communauté internationale », etceci pour deux raisons principales : 1. Les Etats peuvent à leur gré sesoustraire aux règles de droit international en ne s’engageant pas ou en sesoustrayant aux traités. 2. Les institutions internationales, comme l’ONU,sensées représenter la communauté internationale, sont loin d’être desorganismes démocratiques. Ainsi, la puissance économique, financière etmilitaire d’un pays détermine souvent les possibilités pour cet Etat de fairevaloir son avis au niveau international. Il est dès lors possible de critiquer la «légitimité » d’une communauté internationale inégalitaire, qui s’adresse et estdominée par les pays puissants.

Conseil national de sécurité (National Security council, NSC)Le NSC, institution qui regroupe des acteurs de plusieurs ministères recueilleet synthétise diverses informations de nature politique ou militaire afin deconseiller le Président sur les affaires de politique étrangère et de sécurité. Sacomposition et son influence sont variables selon les gouvernements, mais ilconstitue toujours un filtre entre le Président et les autres servicesgouvernementaux. (Inspiré par Questions Internationales)

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Containment-EndiguementPolitique étrangère d’ « endiguement », annoncée en 1947 par le présidentTruman. Elle tend à enrayer l’expansion soviétique dans le monde par unepolitique de fermeté et par une aide économique accordée aux pays menacéspar le communisme.(Questions Internationales)

Corollaire Roosevelt à la doctrine MonroeTransformation dans un sens interventionniste de la Doctrine Monroe, formulépar le Président Théodore Roosevelt en 1904. Il affirme le devoir desEtats-Unis à intervenir dans la zone des Caraïbes et de l’Amérique latinequand les intérêts nationaux sont menacés.

Département national pour la sécurité intérieure (Department ofHomeland Security, DHS)Créé en 2002 par George W. Bush pour prévenir d’autres attaques terroristessimilaires au 11 septembre 2001. Il rassemble plusieurs agences fédéraleschargées de la protection des frontières : les gardes-côtes, les douanes, lesservices d’immigration, la nouvelle agence de sécurité du transport aérien. Ilcentralise aussi les informations sur le terrorisme recueillies par la CIA(Central Intelligence Agency) et le FBI (Federal Bureau of Investigation).(Questions Internationales)

Destinée manifesteL’idée d’une mission civilisatrice des Etats-Unis, justifiée par leur modèle dedéveloppement infaillible basé sur la démocratie libérale et la foi chrétienne seformant autour des années 1845.

Dissuasion (Deterrence)Selon la théorie de la dissuasion, si un Etat est suffisamment puissant sur leplan militaire, aucune autre puissance ne sera tentée de l’attaquer par craintedes représailles possibles. (Questions Internationales)

Doctrine des représailles massivesDoctrine stratégique américaine établie en 1954, prévoyant une ripostenucléaire immédiate contre tout pays agresseur des Etats-Unis ou d’un paysallié. (Questions Internationales)

Doctrine MonroeDoctrine de l’ «Amérique aux américains ». Les Etats-Unis promettent de nepas s'engager dans les affaires européennes, alors qu'ils regardent touteintervention des Etats européens sur le continent américain comme uneagression.

Doctrine NixonDès 1969, Nixon annonça sa volonté de réduire l’engagement militaireaméricain dans le monde. Les pays victimes d’une agression pouvaientcompter sur un appui financier et matériel des Etats-Unis mais non plus surun engagement direct de l’armée américaine.

Endiguement (Containment)Politique étrangère d’ « endiguement », annoncée en 1947 par le présidentTruman. Elle tend à enrayer l’expansion soviétique dans le monde par unepolitique de fermeté et par une aide économique accordée aux pays menacéspar le communisme.(Questions Internationales)

ExpansionnismeAttitude politique d’un Etat qui vise à étendre son pouvoir sur des territoiresd’autres Etats.

« Guerre des étoiles » ou Initiative de Défense Stratégique (IDS)SDI (Strategic Defense initiative). Programme présenté par le PrésidentReagan le 23 mars 1983, visant à développer un système global de protection

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antimissile, pouvant conduire au déploiement d’armes dans l’espace extra-atmosphérique. Sa réalisation, qui n’est pas intervenue en pratique, auraitsupposé la sortie du Traité ABM (1972).(Questions Internationales)

Guerre FroidePériode historique (1947-1989) qui voit un état de tension et d’hostilité entreles deux grandes puissances de l’époque : les Etats-Unis et l’URSS. Elle secaractérise par un affrontement dans tous les domaines (idéologique,commercial, économique), excepté le domaine militaire, puisque unaffrontement frontal aurait conduit à une destruction mutuelle (équilibre de laterreur).

Hard powerC’et le pouvoir coercitif d’un Etat. Il est basé sur des facteurs objectifs : leterritoire, la population, les capacités militaires et la vitalité économique.(Amaya Bloch-Lainé, « Les instruments de la puissance américaine »,Questions internationales)

Idéalisme (dans les relations internationales)Voir les choses telles qu’elles devraient être. Par extension, mener unepolitique extérieure morale et marquée par une idéologie.

Idéalisme wilsonienLe Président américain Woodrow Wilson (1913-1921) a une image idéalistedes relations internationales qui seraient harmonieuses et pacifiques, grâce àl’obéissance des Etats à des règles de droit international et un ordre garantipar des organisations supranationales . Mais il conduit aussi une politiquemorale, basée sur la croyance en une mission des Etats-Unis pour faireprogresser le monde à son image.

Interventionnisme (dans les relations internationales)Tendance d’un Etat à intervenir (économiquement, mais surtout politiquementet militairement) dans les affaires d’un autre Etat et/ou dans le cadre d’unconflit. Cette notion n’est pas le contraire de l’isolationnisme puisque ce typed’ « engagement » dans les affaires internationales sous-entend une pratiqued’ingérence (non-respect de la souveraineté d’un autre Etat) et non d’unengagement vertueux dans le fonctionnement de la communautéinternationale.

IsolationnismeTendance d’un Etat à éviter tout engagement dans les affaires mondiales.S’entend davantage de la coopération et la participation politique et militaire,plus qu’économique et commercial.

JacksoniensDe Andrew Jackson, un des premiers présidents américains (1829-1837). Il adonné son nom à un ensemble de pratiques isolationnistes. Ce courant estaussi caractérisé par l’unilatéralisme ne cas d’intervention à l’extérieur.

MultilatéralismeDécision d’agir prise en consultation avec la communauté internationale et/ouaction menée en commun.

National Missile Defense (NMD)Programme de défense des Etats-Unis contre les tirs de missiles balistiqueslimités ou non autorisés en provenance d’Etats nucléaires ou disposantd’armes de destruction massive. Lancé par Bill Clinton an 1999 sous le nomde NMD et réformé par l’administration Bush qui l’a rebaptisé MD. Ce dernierapparaît comme un système plus complexe et global qui doit non seulementprotéger le territoire national, mais également les pays alliés et amis ainsi queles force déployées, en interceptant le missile dans toutes les phases de satrajectoire. (Questions Internationales)

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NéoconservateursCourant intellectuel remontant aux années 1970, le néo-conservatisme estdevenu une véritable école de pensée qui est prépondérante dans l’entouragede George Bush sur la politique étrangère. Ils trouvent leur origine leraidissement d’une partie des universitaires et intellectuels face à « une crisede l’ordre moral et politique de la société américaine » et émergent avec lapratique reaganienne de la politique étrangère (ils reprennent sa pratique «wilsonienne »). Les néoconservateurs, comme les wilsoniens, croient en lasupériorité du modèle américain et militent pour un « prosélytismedémocratique dans le monde ». Mais cette mission se combine avec l’idée depuissance : la puissance militaire américaine doit assurer sa domination et sapérennité.

Non-engagement (Non-entanglement)A l’origine d’une des traditions isolationniste des Etats-Unis. Leur positiongéographique et leur morale éloignées de celles du continent européenjustifieraient le fait qu’ils restent à l’écart des affaires du monde.

PragmatismeLes dirigeants américains, indépendamment de leur tendances politiques ouleur idées sur la politique étrangère, ont tendance à mener une politiqueétrangère pragmatique, c'est-à-dire, qui se forme et s’adapte aux réalités ducontexte international.

Préemption (guerre préemptive)« La notion de préemption est classiquement distinguée de celle de guerrepréventive, par l’imminence et la certitude de l’attaque adverse.L’administration Bush l’utilise de manière beaucoup plus générale pour desmenaces indirectes ou ambiguës qui relèveraient normalement de la guerrepréventive ». (Vaïsse, Hassner, Washington et le monde : dilemmes d'unesuperpuissance, Editions Autrement, Paris, 2003, p. 112).« Ce concept de menace imminente doit être adapté aux capacités et auxobjectifs de nos adversaires d’aujourd’hui. » The National Security Strategy,sept. 2002.

Réalisme (dans les relations internationales)Voir les choses telles qu’elles sont. Par extension, pratiquer une politique depuissance et de défense des intérêts du pays par tous les moyens.

SALT (Strategic Arms Limitation Talks)Négociations ouvertes en 1969 entre Moscou et Washington destinées àlimiter la course aux armements stratégiques. Les accords SALT I ont étésignés en 1972 et SALT II en 1979, mais ces derniers n’ont pas été ratifiés parles Etats-Unis.(Questions Internationales).

Start (Strategic Arms Reduction Treaty)Traité américano-soviétique (Start I, signé en 1991 et entré en vigueurdécembre 1994) et américano-russe (Start II, 1993, entré en vigueur en 2000)sur la réduction des vecteurs d’armes nucléaires stratégiques terrestres etsous-marines.(Questions Internationales)

Soft powerC’est le pouvoir attractif d’un Etat, c'est-à-dire « sa capacité à modeler lesrègles de fonctionnement du système international et à diffuser ses conceptsde part le monde ». (Pierre Mélandri).C’est « la capacité d’arriver à ses fins par un pouvoir de séduction etd’attirance, plutôt que par la menace ou la marchandage. »; « Il s’agit deconvaincre plutôt que de contraindre » Joseph S. Nye, l’inventeur du concept.

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TICE (Traité d’interdiction complète des essais nucléaires) Ou CTBT(Comprehensive Test Ban treaty).Signé le 24 septembre 1996, il interdit toute explosion nucléaire, quelle quesoit sa nature, et tout encouragement ou participation à la préparation d’unessai nucléaire à des fins militaires ou autres. A ce jour, il a été signé par 165Etats et ratifiés par 93. Les Etats-Unis l’ont signé, mais pas ratifié, ils ne sontdonc pas liés par ce traité. (Questions Internationales)

TNP (Traité de Non-prolifération des armes nucléaires)Signé le 1er juillet 1968, le TNP interdit l’acquisition d’armes nucléaires par lespays qui n’en disposent pas à cette date, promeut un processus dedésarmement pour ceux qui en sont dotés, et garantit à tous l’accès auxtechniques nucléaires civiles.(Questions Internationales)

UnilatéralismeTendance à prendre des décisions et agir seul, sans consultation ni soutien dela communauté internationale.

War Powers ActAdoptée en 1973 à la suite de l’intervention au Vietnam, cette loi sur lespouvoirs de guerre dispose que le Président doit consulter, au préalable etdans la mesure du possible, le Congrès en cas d’engagement des troupes ;informer ce dernier dans les 48 heures suivant un engagement des forcessans déclaration de guerre ; retirer les troupes dans les 60 jours (90 en cas decirconstances particulières) si le Congrès n’a pas déclaré la guerre, oueffectuer une déclaration conjointe approuvant l’action en question.(Questions Internationales)

Table des matièresIntroduction >>>Les héritages fondamentaux : la Destinée Manifeste et la mission des Etats-Unis>>>Les héritages fondamentaux : réalisme et idéalisme en matière de politiqueétrangère >>>Pratiques et évolution de la politique étrangère (années 1920 à 1948) >>>Pratiques et évolution de la politique étrangère : la Guerre Froide (1947-1991) >>>Pratiques et évolution de la politique étrangère : 1991-2004, un Nouvel OrdreMondial ? >>>La politique étrangère de George W. Bush : rupture ou continuité dans l’histoireaméricaine ? >>>Définitions >>>Chronologie >>>Webographie >>>Cartes et schémas >>>Bibliographies >>>

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