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etc.n° 23 // juillet 2013 // bulletin d’information de la Communauté de communes de la Montagne Thiernoise // www.ccmt.fr
AménAgement du territoire
une journée à l’espAce enfAnce jeunesse
tourisme
supplément economie
Construire demain durablement
Y’a de la vie !
Promenons-nous…
Grand Angle n°12
rapid
o
> entrepreneurs
Angle
Pépinière Dubost
Romain Saint-Joanis,
l’homme presséOriginaire de la Monnerie-
le-Montel, Romain Saint-
Joanis s’était exilé du côté
d’Ambert pour travailler
comme acheteur de bois
pour une scierie. Alors
quand il a entendu parler
du projet de vente de la
pépinière Dubost, il s’est
précipité pour en savoir
plus. « J’ai toujours eu envie
de me mettre à mon compte
alors après 7 ans passés en
scierie, je me sentais prêt »,
explique le nouveau patron.
« Je suis venu voir et on a
fait affaire très vite. » Une
visite en octobre, un marché
conclu en novembre pour
L’été est propice à la célébration de fêtes, à l’instar de la fête du bois.
En Montagne Thiernoise, la richesse de la matière première est là, à
portée de main. Pendant que les élus multiplient les initiatives pour
valoriser la fi lière, les professionnels exploitent le bois, en amont et en
aval. Rencontres.
journal édité
par la communauté de communes
de la montagne thiernoise
directeur de la publication :
Paul Rodier, Président
rédaction :
Jérôme Kornprobst
conception :
www.oxygene-graphisme.com
Anglel’actualité
économique
de la montagne thiernoise
> n° 12 - juillet 2013
grand
>>>
Valoriser la fi lière bois
Entreprenants !
Ce nouveau numéro de Grand
Angle prend le contrepied de
la morosité ambiante. Tout
n’est pas rose bien sûr, mais des
entrepreneurs qui osent et croient
en notre territoire, cela me donne
du baume au coeur.
D’autant que la fi lière bois, que
j’estime si importante pour notre
Communauté de communes, est
particulièrement bien représentée.
C’est l’autre motif de satisfaction !
Dans ce billet, j’ai surtout envie de
partager une petite analyse livrée
par Les Leslie Botue : «mon secret,
c’est que rien n’est impossible et
que le commerce en campagne,
c’est possible !» La clé est là : y croire
et battre sur son terrain. Le succès
sourit aux audacieux et profi te aux
courageux.
Christian Genest,Vice-Président
< I
Le 1er janvier dernier, la
pépinière Dubost a changé
de tête. C’est Romain
Saint-Joanis, 29 ans, qui a
racheté l’entreprise de Guy
Dubost, aux affaires depuis
le début des années 70.
entre terre & couteaux
entre terre & couteaux n°23 // juillet 2013
2 // sommAire
L’actu en bref 4AménAgement du territoire
Construire demain durablement 7
économie
Grand Angle, l’actualité économique en montagne thiernoise I-IVprès de chez vous
Une journée à l’espace enfance jeunesseY’a de la vie ! 15
forêt
Réglementation des boisements « Un bel outil » 19sociAl
Ehpad Les Chatilles Passerelle sociale 20tourisme
Balades accompagnées Promenons-nous… 22
sommaire
7
15 20
4ra
pid
o
> entrepreneurs
Angle
Pépinière Dubost
Romain Saint-Joanis,
l’homme presséOriginaire de la Monnerie-
le-Montel, Romain Saint-
Joanis s’était exilé du côté
d’Ambert pour travailler
comme acheteur de bois
pour une scierie. Alors
quand il a entendu parler
du projet de vente de la
pépinière Dubost, il s’est
précipité pour en savoir
plus. « J’ai toujours eu envie
de me mettre à mon compte
alors après 7 ans passés en
scierie, je me sentais prêt »,
explique le nouveau patron.
« Je suis venu voir et on a
fait affaire très vite. » Une
visite en octobre, un marché
conclu en novembre pour
L’été est propice à la célébration de fêtes, à l’instar de la fête du bois.
En Montagne Thiernoise, la richesse de la matière première est là, à
portée de main. Pendant que les élus multiplient les initiatives pour
valoriser la fi lière, les professionnels exploitent le bois, en amont et en
aval. Rencontres.
journal édité
par la communauté de communes
de la montagne thiernoise
directeur de la publication :
Paul Rodier, Président
rédaction :
Jérôme Kornprobst
conception :
www.oxygene-graphisme.com
Anglel’actualité
économique
de la montagne thiernoise
> n° 12 - juillet 2013
grand
>>>
Valoriser la fi lière bois
Entreprenants !
Ce nouveau numéro de Grand
Angle prend le contrepied de
la morosité ambiante. Tout
n’est pas rose bien sûr, mais des
entrepreneurs qui osent et croient
en notre territoire, cela me donne
du baume au coeur.
D’autant que la fi lière bois, que
j’estime si importante pour notre
Communauté de communes, est
particulièrement bien représentée.
C’est l’autre motif de satisfaction !
Dans ce billet, j’ai surtout envie de
partager une petite analyse livrée
par Les Leslie Botue : «mon secret,
c’est que rien n’est impossible et
que le commerce en campagne,
c’est possible !» La clé est là : y croire
et battre sur son terrain. Le succès
sourit aux audacieux et profi te aux
courageux.
Christian Genest,Vice-Président
< I
Le 1er janvier dernier, la
pépinière Dubost a changé
de tête. C’est Romain
Saint-Joanis, 29 ans, qui a
racheté l’entreprise de Guy
Dubost, aux affaires depuis
le début des années 70. I-IV
19
juillet 2013 // entre terre & couteaux n°23
Au siège administratifchristophe castanié, directeur général des services.marie-france chalencon, comptable.carole sarry, assistante comptable.emmanuelle chevalerias, accueil et secrétariat.
estelle chambon, responsable tourisme, culture et communication.maléka fournier, responsable habitat et politiques sociales.julien lacroix, responsable de l’économie et de l’emploi.romain mailhot, directeur du service enfance-jeunesse.pierre-emmanuel mulot, responsable environnement et gestion forestière.
martine nollet, agent d’entretien.
à l’accueil de loisirs sans hébergement la sourceélodie roger, directrice.céline guédon, directrice-adjointe.florence georges, animatrice.
Au pôle enfance-jeunesse et tourismeisabelle ravalomanda, directrice.marlène emerard, directrice adjointe.sandra chambriard, auxiliaire de puériculture.stéphanie mélon, auxiliaire de puériculture.séverine sozedde, agent des écoles maternelles.
noëlle dielen, animatrice du Relais Assistantes Maternelles.stéphane Brossard, animateur de l’espace jeunesse.marion chastaing, accueil et animation de l’espace touristique.
Brigitte rouchon, agent d’entretien.
édito // 3
Vive la jeunesse !
Alors que la Communauté de Communes de la Montagne Thiernoise avance dans sa vingtième année, nous mesurons le chemin parcouru et combien nous avons eu raison de persévérer.
Le premier constat est que, loin de porter atteinte à l’existence des communes, la communauté leur a permis de conserver, de conforter même une réelle autonomie. Mieux, en tissant des liens entre élus, personnel des communes, associations, elle a pu viser juste pour équiper le territoire de services efficaces.
C’est ainsi que tour à tour, nous avons travaillé pour des projets dont les difficultés, loin de diviser les élus, les ont rassemblés pour atteindre l’excellence. La réhabilitation de Racine, l’accueil de personnes âgées, l’amélioration de l’habitat et du cadre de vie, le tourisme, la culture, l’agriculture et la forêt, autant de sujets sur lesquels nous avons suivi le même cheminement : analyse, réflexion- échanges-concertation, décision, recherche des financements, réalisation et surtout, animation tout au long de notre parcours.
Nous avons osé, osé par exemple expérimenter le bois dans la construction et pour le chauffage.
Qui aurait imaginé que nous soyons à ce point capables de concilier l’intérêt général et les intérêts particuliers pour insuffler ces dynamiques ?
Qui doutera aujourd’hui que nous ne soyons sur la bonne voie avec l’enfance et la jeunesse ?
Depuis un semestre, le pôle Enfance Jeunesse et Tourisme vit au rythme des allées et venues des enfants et de leurs parents qui n’ont pas tardé à démontrer, si cela était encore nécessaire, combien la création de cette nouvelle « maison » constituait une réponse à leurs attentes. Ce pourrait être un aboutissement pour la politique menée par la Communauté de communes. Mais ce n’est qu’une étape : en témoigne la montée en puissance du budget Enfance – Jeunesse : 809 958,63 € de fonctionnement et 1 933 000 € d’investissement en 2013 ! Le chantier de l’accueil de loisirs à Arconsat explique le montant de l’investissement. Pour le fonctionnement ce sont le multi-accueil, le RAM ou le centre de loisirs, le développement du pôle destiné aux adolescents, qui atteint progressivement sa vitesse de croisière, et l’aménagement des rythmes scolaires enfin, qui s’appliqueront sur notre territoire dès la rentrée scolaire 2013. Ce sont 6 écoles publiques, 2 écoles privées, 35 classes, 35 professeurs des écoles, une quinzaine d’animateurs, 600 élèves qui seront concernés. Ce sont les élus, l’Inspecteur de l’Éducation Nationale de Thiers, les enseignants, les membres de la commission déjà responsables du Projet Éducatif Territorial qui ont défini le cadre. La Communauté de Communes coordonne par son responsable du service et finance l’animation des temps d’activités périscolaires prévus dans les nouvelles grilles d’emploi du temps. Et Monsieur le Préfet, en visite à Celles-sur-Durolle, a salué notre manière comme un « modèle ».
Nous ne bouderons pas notre plaisir pour accepter le compliment, mais cela impose que nous fassions tous les efforts nécessaires à la réussite de ce dispositif pour mériter encore d’être cités en exemple.
Entre Terre & CouteauxPont de Celles63250 Celles-sur-DurolleDirecteur de Publication : Paul RodierRédaction : Agence k’ - Clermont-FdConception graphique, PAO :www.oxygene-graphisme.comCrédit photo couvertures : © Jérôme KornprobstCrédits photos : Agence K’, CCMT.Impression : Color TeamN° ISSN : 1635-3730 dépôt légal 2012
édito
paul rodierprésident de la Communauté de communes de la Montagne Thiernoise
Communauté de Communes de la
MONTAGNE THIERNOISE
entre terre & couteaux n° 22 // janvier 2013
4 // l’Actu en Bref
CovoiturageAfin de désengorger le parking poids lourds
de la zone de Racine de plus en plus utilisé par les véhicules légers, la CCMT a financé, en partenariat avec le Conseil général du Puy-de-Dôme, la construction d’un parking
de covoiturage de 17 places, en face de l’entreprise Setforge Gauvin à proximité de l’échangeur de l’A89.
Rando pour tous
Dans le cadre des journées nationales Tourisme & Handicap, le Gîte étape Rochemulet (labellisé quatre handicaps) et l’association Handi Cap Evasion ont proposé une sortie en moyenne montagne dimanche 7 avril. Après une démonstration technique du montage des Joëlettes (fauteuil tout-terrain mono roue), une randonnée pas comme les autres est ainsi partie du Gîte étape Rochemulet à l’assaut du Grun de Chignore. Après l’effort de la montée, la troupe a pique-niqué à la croix dans un paysage givré de toute beauté. Un moment de partage joyeux et amical. Ou comment démontrer que la randonnée est accessible à tous, même aux personnes qui n’ont pas la faculté de marcher… www.giteetaperochemulet.fr
À l’eauLa CCMT
s’était clairement positionnée pour faire l’acquisition du rouet de Boulary et en assurer la réhabilitation. Muséographie, conservation d’outils, transmission de savoir-faire, démonstrations, valorisation de produits… les objectifs étaient multiples. Suite à des réunions avec les services de l’état, il est clairement apparu que la localisation du site de Boulary en zone rouge du Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI) du bassin de la Dore et de la Durolle ne permettait aucune possibilité d’aménagements susceptibles d’accueillir du public. Le projet tombe à l’eau.
Desserte forestière
Le chantier d’aménagement de la piste forestière allant des Vernières (Viscomtat) jusqu’au Issards (Chabreloche) en passant par le plan de Bourret, ainsi que la piste menant des Vernières en direction de Montsude (Celles-sur-Durolle) s’est achevé au mois de mai. La gestion forestière d’un massif de plus de 200 ha est ainsi facilitée par un réseau de dessertes accessible aux camions grumiers.
Bien vuDepuis la mi-juin, une nouvelle
signalétique fleurit sur le territoire. Objectif : éradiquer la signalisation « sauvage » et donc la pollution visuelle, gagner en cohérence et renforcer l’information locale. Ainsi, 500 lames posées sur 170 bi-mâts et 22 mono-mats aideront à localiser entreprises (celles qui reçoivent du public notamment), prestataires touristiques (hôtels-restaurants, gîtes d’étapes, chambres d’hôtes, prestataires de loisirs) et équipement communaux (mairies, stades, cimetières…). Coût de cette opération entièrement financée par la CCMT : 114 000 €.
En coursLe chantier de l’ALSH (Accueil de
Loisirs Sans Hébergement à Arconsat) a subi les intempéries de plein fouet. Conséquence : un retard de deux mois environ. Toutefois, le gros œuvre est bien avancé et les réseaux sous dalles (électricité et chauffage) sont réalisés.
l’Actu en Bref // 5
SuccèsLes ateliers
« Découverte de la cire d’abeille et fabrication de bougies », proposés au jeune public par Alain et Mariette Benoit à la Guillaume, apiculteurs de la Cité de l’Abeille de
Viscomtat dans le cadre de l’exposition photographique « Balade pour un hexagone d’abeilles », ont connu un vif succès. Les nombreux enfants présents, accompagnés de leurs parents et des animatrices des centres de loisirs, ont pu visiter l’exposition et découvrir l’univers des abeilles et de la cire, de la momie à la bougie, avant de manipuler eux-mêmes ce matériau. À l’instar des Égyptiens, des Grecs et des Romains, chacun a pu inscrire son nom dans la cire avant de réaliser trois bougies. Une production parfumée que les enfants ont pu ramener chez eux.
AidesLe dispositif d’aides à l’amélioration de l’habitat
pour les propriétaires occupants se poursuit jusqu’en décembre. Vous pouvez bénéficier, selon vos revenus, de subventions pour vos travaux d’adaptation du logement au handicap et au vieillissement, d’amélioration de la consommation énergétique (isolation, chauffage…) ou pour des travaux lourds dans le cas d’habitat dégradé. Profitez-en ! Des permanences ont lieu deux fois par mois sur le territoire. Renseignements : Emmanuelle Chevalerias - 04 73 51 89 93 et Maléka Fournier 04 73 51 88 26.
RAMNoëlle Dielen
est la nouvelle responsable du Relais Assistantes Maternelles
(RAM). Chargée d’animer le RAM, Noëlle compte proposer de nombreuses initiatives artistiques faisant notamment la part belle à la liberté de création.
ForumLa commune de Palladuc
accueillera le 2e Forum des associations de la Montagne Thiernoise le 7 septembre de 10h à 17h (stade, salle de l’amicale
laïque et salle des fêtes). Au programme : stands d’associations, expositions, ateliers d’initiation et de démonstrations… Une matinée tripes-bifteck-pieds de cochon sera proposée par l’Association des Parents d’élèves et la buvette sera tenue par le Comité des Fêtes de Palladuc. Une belle journée pour découvrir toute la richesse associative du territoire. Entrée libre et gratuite. Renseignements : Espace Touristique de la Montagne Thiernoise - 04 63 62 30 00 – [email protected].
PratiqueEn ligne depuis
plusieurs mois sur le site internet de la CCMT, le Système d’Information Géographique (SIG) est accessible aussi depuis les mairies de chaque commune. Vous voulez connaître
la superficie d’une parcelle à vendre ou d’une parcelle boisée, savoir si votre parcelle est en zone inondable, obtenir une vue aérienne… ? « Le SIG permet de localiser et visualiser des parcelles cadastrales par section et d’accéder à de nombreuses informations », explique Christelle Sablonnière à la mairie de Chabreloche. Réglementation des boisements, PLU ou POS, PPRI de la Durolle, espaces boisés classés, Natura 2 000… Tout est référencé ! « On peut même déterminer la superficie d’une parcelle grâce à la vectorisation. C’est un jeu de superposition de calques, très pratique pour avoir des réponses indicatives rapides. » Par souci du respect des réglementations en vigueur, aucune information d’ordre privée n’est toutefois communiquée. « Pour un document officiel, il faut toujours s’adresser au cadastre, ou aller sur le site www.cadastre.gouv.fr. ».
CoutellerieLe salon Au Fil des Lames se
tiendra du 27 au 29 septembre à la Maison des sports de La Monnerie-le-Montel. Placé sous le signe « Sabatier, référence du couteau de cuisine », ce rendez-vous proposera des expositions, animations, démonstrations et concours de coutellerie avec la présence d’artisans couteliers et couteliers d’art. Un repas sera organisé par les traiteurs de la région thiernoise. Le 27 de 12h à 19h, le 28 de 9h à 21h et le 29 de 9h à 16h. Entrée : 2 €. Renseignements : Au Fil des Lames - 04 73 51 44 91.
juillet 2013 // entre terre & couteaux n° 23
entre terre & couteaux n° 23 // juillet 2013
ExposJusqu’au 14 septembre,
l’Espace touristique vous propose l’exposition « Pop et Vintage » présentée par Nokat, plasticienne clermontoise. Peinture acrylique, arts numériques, collages et volumes… cette exposition entre dans le cadre de l’opération « Plasticiens en territoires »
initiée par le Conseil général. à travers les icônes des années 50 et 60, des séries télévisées et de la variété française, Nokat propose un art prêt à consommer, humoristique et plein de vie. Au programme de cette exposition : des portraits vintages, des volumes surchargés de collages fun et disco… Paillettes et fausse fourrure garanties ! Entrée libre.
Pendant tout l’été et jusqu’au mois de novembre, l’exposition « De Fer et Dore » vous invite à découvrir les sculptures monumentales d’Yves Guérin installées dans tout le Pays de la Vallée de la Dore. En Montagne Thiernoise, c’est à l’entrée de La Monnerie-le-Montel que cela se passe, rue de la Roulière. Accès libre
Renseignements : Espace Touristique de la Montagne Thiernoise - 04 63 62 30 00 – [email protected].
BudgettAux inchAngé pour les tAxes
Lors du conseil communautaire du 28 mars, le budget 2013 a été adopté à l’unanimité. Parmi les informations à retenir, un budget de fonctionnement en hausse (4 467 234,11 €) et un budget d’investissement de 7 390 340,94 € soit près de deux fois plus qu’en 2012 dû à
la construction de l’EHPAD. Un signe fort de la communauté de communes quant à sa volonté de poursuivre les actions entreprises malgré un contexte difficile. Autre point marquant, la montée en puissance du budget enfance et jeunesse en raison du fort développement de ce secteur (rythme scolaire, pôle adolescent et multi-accueil) et de l’investissement lié à la construction du centre de loisirs. Ce budget présente une section de fonctionnement de 809 958,63 € et un investissement de 1 933 000 €.
Enfin, concernant la vie quotidienne du contribuable, l’essentiel repose sur les taux inchangés des taxes, recalculées dans le cadre de la réforme : - 21,53 % pour la contribution foncière des entreprises. - 8,96 % correspondant à la fraction du taux lié au transfert de la taxe d’habitation. - 3,97 % correspondant à la fraction du taux lié au transfert de la taxe foncière sur le non bâti (TNFB). - 14,50 % pour la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
6 // l’Actu en Bref
Réforme des rythmes scolaires
Les municipalités de la Communauté de communes de la Montagne Thiernoise ont décidé de s’engager dès la rentrée 2013 dans une nouvelle organisation du temps scolaire pour les élèves des 8 écoles primaires du territoire, conformément au récent décret du 24 janvier 2013.
En clair, c’est le retour à la semaine de 4 jours et demi d’enseignement et de l’école le mercredi matin sur le territoire. Toutefois, les 24 heures d’enseignement hebdomadaire sont maintenues mais réparties sur 9 demi-journées (au lieu de 8 actuellement). Le temps d’enseignement sera donc moindre chaque jour.
Aussi, un nouveau temps d’activités périscolaires (TAP) d’1 h 15, intégré à la journée d’école, sera organisé deux jours par semaine. Il s’agit d’un temps durant lequel des activités de détente diversifiées seront organisées et encadrées par des animateurs qualifiés afin de permettre aux enfants de vivre un temps de loisirs éducatifs.
Ces activités de découverte et d’initiation accessibles à tous (ludiques, sportives, culturelles, artistiques notamment) répondront aux besoins de garde des familles.
Ces temps, non obligatoires mais soumis à inscription, seront organisés et financés par la Communauté de communes de la Montagne Thiernoise dans le cadre de son projet éducatif territorial et sans incidence financière pour les familles. Ceci afin que tous les élèves du territoire aient accès aux mêmes types d’activités déterminés au regard d’objectifs éducatifs communs.
juillet 2013 // entre terre & couteaux n° 23
hABitAt et urBAnisme // 7
AménAgement du territoire
Construire demain durablementdepuis plusieurs années, les élus de la montagne thiernoise œuvrent minutieusement pour la construction d’un territoire durable. Atouts majeurs dans cette stratégie où chaque pièce du puzzle compte : l’urbanisme et l’habitat.
entre terre & couteaux n°23 // juillet 2013
8 // hABitAt et urBAnisme
D’abord il y a eu les prémices avec l’OPAH (Opération programmée de l’amélioration de
l’habitat) puis le PIG (Programme d’intérêt général de cohésion sociale). Au fil du temps, alors que ces actions de partenariat avec l’ANAH (Agence nationale de l’habitat), le PACT Puy-de-Dôme et le Conseil général ont permis de mener de nombreuses réhabilitations de logements notamment, l’idée de se lancer dans la création d’un PLH1 a fait son chemin. Mieux que cela, en deux ans, les phases de diagnostic2 et d’orientations ont été menées à leur terme. « L’orientation phare se concrétisera par une intervention sur le bâti ancien. En effet, nous comptons sur une stabilité de la population, le besoin en logements est donc faible ; d’où le choix de privilégier l’existant en insistant sur la qualité paysagère et environnementale, qui garantie l’attractivité d’un territoire », avance Philippe Goumy, directeur régional du cabinet Urbanis, animateur de ce PLH. Pourtant, s’il apparaît plus simple pour un jeune ménage d’investir dans un terrain à bâtir, Philippe Goumy
est catégorique : « Les élus ont bien compris l’intérêt de réinvestir le parc ancien. Le neuf engendre toujours des coûts supplémentaires difficilement maîtrisables comme les dessertes communales, l’assainissement ou même la tournée du facteur. Il faut donc créer un cadre technique et juridique pour accompagner les jeunes ménages qui feraient l’acquisition d’un logement ancien à rénover. » Concrètement, le programme d’action adopté va devoir anticiper les besoins de logements sur le territoire pour les six prochaines années. « Dépenser et investir l’argent public de manière optimale pour les
logements et la population », insiste Philippe Goumy. « Les habitants seront directement touchés par des aides liées par exemple à l’amélioration énergétique ou l’isolation mais surtout, nous travaillons pour les habitants futurs. Un PLH se bâtit sur le long terme. » Si les communes gardent bien la main sur leur territoire, elles pourront compter sur l’appui sans faille de la CCMT grâce au PLH. « Il permet véritablement d’avoir une cohérence dans l’action des communes, de cadrer les initiatives grâce à une vision globale. » Désormais validé par les élus, ce programme d’action devra
les grAndes Actions du plhEn 6 ans, un million d’euros sera investi par la Communauté de communes dans le cadre de la mise en place du PLH. Parmi les nombreuses actions, on peut notamment retenir :- Une aide à la production de logements sociaux et adaptés en opération groupée sur des sites stratégiques- Des subventions pour la démolition d’immeubles dans le cadre du traitement de l’habitat dégradé- Des incitations financières à destination des ménages pour l’installation d’une chaudière bois (plaquette ou granulé) ou le raccordement à un réseau de chaleur et pour l’installation d’un chauffe-eau solaire individuel - Une aide à la primo-accession de logements anciens vacants en centre-ville, centre bourg et hameaux d’importance équivalente au centre bourg (avec critères de ressources et de performance énergétique) - Un PIG renouvelé (précarité énergétique, adaptation, habitat indigne) - La mise en place d’une taxe d’habitation sur les logements vacants - La mise en place d’une harmonisation fiscale sur le territoire - Le suivi de l’offre immobilière et les besoins de la population
juillet 2013 // entre terre & couteaux n°23
hABitAt et urBAnisme // 9
être approuvé en comité régional de l’habitat d’ici à décembre 2013. La CCMT deviendra alors le principal animateur de son PLH pour les six prochaines années.
créAtion de l’Atelier d’urBAnisme en livrAdois-forez
Pour une cohérence renforcée, le PLH a été pensé à l’échelle de quatre communautés de communes. En parallèle, le Parc naturel régional du Livradois-Forez a créé un Atelier d’urbanisme, collectif composé des CAUE du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire (Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement), de la DDT (Direction départementale des territoires) du Puy-de-Dôme, de la Loire et de la Haute-Loire, de l’Adhume, et de 13 communautés de communes adhérentes (bientôt 14). « Toutes les compétences sont regroupées en amont pour aider les communes à mieux identifier leurs besoins, les contraintes et les enjeux de leurs projets », plaide Juliane Court, chargée de mission architecture et urbanisme au Parc. « Grâce à ses spécialistes, l’Atelier accompagne les communes dans tous leurs projets, même de dimension modeste. Le service d’appui technique pour l’aménagement, l’urbanisme et le paysage est un outil mutualisé pour aider les collectivités à aller dans le sens du projet de territoire développé dans la charte du Parc (horizon 2023) ». Cet Atelier d’urbanisme propose ainsi une ingénierie de haut
niveau qui pourrait bien booster l’économie. « C’est aussi un label de qualité. Nous sommes là pour démontrer que la qualité ne coûte pas nécessairement plus cher et qu’un lotissement peut aussi être paysagé, piéton, convivial », souligne Juliane Court.
À Chabreloche, les opérations d’aménagement du territoire ont été anticipées avec la création de son écoquartier du Renard. Quarante-sept logements sont prévus en deux phases avec pour objectif de maintenir la population, donc l’économie de proximité : « Le travail a porté sur la diminution des parcelles, ce qui favorise des économies d’énergies mais aussi d’urbanisation. Les terrains sont orientés plein sud et les maisons devront répondre à la norme RT2012 en matière d’isolation, soit une consommation de 50 kW/h par mètre carré », insiste Juliane Court. Avec une mixité de rigueur (accession sociale à la propriété), une conception architecturale sans vis-à-vis, un ensoleillement « garanti » et la proximité de l’école et du centre bourg, l’écoquartier du Renard ne manque pas d’atouts. « C’est une nouvelle manière de faire de l’urbanisme. Privilégier l’humain à la technique, avec l’Atelier d’urbanisme en Livradois-Forez en appui ! »
lA monnerie vAlorise son centre Bourg
Avec des espaces publics pas toujours conviviaux et des logements
vacants en mauvais état, la commune de La Monnerie-Le-Montel est entrée dans une réflexion pour amener le paysage dans le village en associant la population dans une démarche participative. Trois ateliers animés par l’Atelier de bourg (architectes, paysagistes, urbanistes, sociologue… coordonnés par le cabinet Yes architectes) ont ainsi fait émerger quatre grandes propositions : conforter l’espace public autour de la traverse en sécurisant les piétons, densifier le centre bourg là où se trouvent des « dents creuses » et lutter contre la vacance des logements, favoriser le regroupement des commerces et ouvrir une halte ferroviaire sur la ligne du TER. « Le renouvellement de l’habitat demeure une priorité. Mais tout l’enjeu repose sur la bonne prise en compte de la dimension socioculturelle et sur la maîtrise de l’étalement urbain », argumente Cynthia Durand-Lasserve, chef de mission habitat/centre bourg au Parc. « Les centres bourgs souffrent d’une image négative, il faut donc réussir à lever les freins culturels et économiques. Dans ce dossier, la CCMT est un appui essentiel avec une implication très forte ; elle fait le lien avec le PLH en cours. Grâce au programme “Centre bourg”, les élus du Parc vont pouvoir identifier des pistes d’actions pour redynamiser ces lieux de vie indispensables et souvent délaissés. » Pour le maire Jean-Louis Gadoux, cette étude a eu le mérite de poser les premières bases. « Pas facile d’écrire sur une page blanche ! Mais
entre terre & couteaux n°23 // juillet 2013
10 // hABitAt et urBAnisme
QuelQues pistes pour lA monnerie-le-montella traverse - Lutter contre les dents creuses, renforcer le front bâti existant, création d’un passage entre rue de la mairie et rue de la gare, construction de logements neufs. - Rénover et valoriser les grands espaces.- Déconstruire.
Bas du coteau – franges du parc- Rendre lisible un 2e front bâti, rue de la mairie et rue neuve.- Création de passages et d’espaces publics.
développement du parc des ris, espace de loisirs à dimension intercommunale. - Connexion du Vallon des Ris avec celui du Coteau. - Réouverture de la gare.- Valorisation du patrimoine industriel.- Transformation de la maison des associations en centre culturel.- Construction d’une halle pour regrouper les commerces.- Végétalisation des espaces publics, création d’une esplanade.- Rénovation et construction de logements.- Déconstruction.
une strAtégie d’exemplAritéDéjà récompensée avec le prix national de la construction bois pour la réhabilitation du domaine de La Planche, la Communauté de Communes de la Montagne Thiernoise se veut exemplaire dans les projets qu’elle pilote : circuits courts, valorisation de la filière bois, utilisation des ressources locales pour l’énergie… Dans ce domaine, l’Adhume a d’ailleurs rendu une étude en février dernier sur l’évolution des consommations énergétiques des bâtiments communautaires entre 2009 et 2011 (siège de la CCMT, Pôle Enfance Jeunesse et Tourisme, Centre artistique La Montférie, La Planche). S’il reste encore des progrès à faire — un schéma directeur d’intervention pour préparer les futures actions à mener sur le patrimoine de la collectivité en matière de maîtrise des coûts énergétiques est en cours d’élaboration — la CCMT a déjà, grâce à ses choix, réalisé des économies substantielles.
L’étude de l’Adhume disponible sur www.ccmt.fr
ça nous donne une idée de ce que sera le centre bourg dans une quinzaine d’années, même si l’on sait que tout ne se fera pas du jour au lendemain. Ce qui est intéressant, c’est que pour la première fois, la population a pu donner son avis. Peu à peu, les langues se sont déliées, les ateliers ont été très instructifs. Les résultats vont d’ailleurs dans le sens de ce que l’on imaginait avec la révision de notre PLU. » Un bourg plus attrayant, plus aéré, fleuri et un habitat rénové… « Changer cette image de la traverse !
Il faut gagner en attrait et donner envie d’aller plus loin. Mais le plus important, c’est de ne pas s’arrêter là et d’entreprendre les premières actions au plus vite. » Adopté à l’unanimité par le conseil municipal, le projet, rendu publiquement le 31 mai dernier, a déjà permis l’acquisition d’un bâtiment par la municipalité, ce qui facilitera l’aménagement de l’espace public. La Monnerie-le-Montel amorce sa mue.
1 « Le programme local de l’habitat définit, pour une durée de six ans, les objectifs et les principes d’une politique visant à répondre aux besoins en logements et en hébergement, à favoriser le renouvellement urbain et la mixité sociale et à améliorer l’accessibilité du cadre bâti aux personnes handicapées en assurant entre les communes et entre les quartiers d’une même commune une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre de logements » 2 lire Entre terre & couteaux n° 21.
rapid
o
> entrepreneurs
Angle
Pépinière DubostRomain Saint-Joanis, l’homme pressé
Originaire de la Monnerie-
le-Montel, Romain Saint-
Joanis s’était exilé du côté
d’Ambert pour travailler
comme acheteur de bois
pour une scierie. Alors
quand il a entendu parler
du projet de vente de la
pépinière Dubost, il s’est
précipité pour en savoir
plus. « J’ai toujours eu envie
de me mettre à mon compte
alors après 7 ans passés en
scierie, je me sentais prêt »,
explique le nouveau patron.
« Je suis venu voir et on a
fait affaire très vite. » Une
visite en octobre, un marché
conclu en novembre pour
L’été est propice à la célébration de fêtes, à l’instar de la fête du bois. En Montagne Thiernoise, la richesse de la matière première est là, à portée de main. Pendant que les élus multiplient les initiatives pour valoriser la fi lière, les professionnels exploitent le bois, en amont et en aval. Rencontres.
journal édité par la communauté de communes
de la montagne thiernoise
directeur de la publication : Paul Rodier, Président
rédaction : Jérôme Kornprobst
conception : www.oxygene-graphisme.com
Anglel’actualité
économiquede la montagne
thiernoise
> n° 12 - juillet 2013
grand
>>>
Valoriser la fi lière bois
Entreprenants !Ce nouveau numéro de Grand Angle prend le contrepied de la morosité ambiante. Tout n’est pas rose bien sûr, mais des entrepreneurs qui osent et croient en notre territoire, cela me donne du baume au coeur.D’autant que la fi lière bois, que j’estime si importante pour notre Communauté de communes, est particulièrement bien représentée. C’est l’autre motif de satisfaction ! Dans ce billet, j’ai surtout envie de partager une petite analyse livrée par Les Leslie Botue : «mon secret, c’est que rien n’est impossible et que le commerce en campagne, c’est possible !» La clé est là : y croire et battre sur son terrain. Le succès sourit aux audacieux et profi te aux courageux.
Christian Genest,Vice-Président
< I
Le 1er janvier dernier, la
pépinière Dubost a changé
de tête. C’est Romain
Saint-Joanis, 29 ans, qui a
racheté l’entreprise de Guy
Dubost, aux affaires depuis
le début des années 70.
démarrer quelques semaines
plus tard, Romain est heureux
de pouvoir compter sur l’aide
précieuse de Guy Dubost qui
assure la transition. « Son
accompagnement est essentiel
pour bien connaître le métier,
les clients… » En ce début de
printemps, malgré une météo
maussade, on ne chôme pas :
« c’est la période où l’activité est
la plus dense. Les particuliers
viennent chercher leurs plants
pour reboiser. » Comme ce
client venu récupérer 200
plants de douglas qu’il
replantera à la pioche le
1er mai en respectant 1 000
pieds par hectare. « Le bois
est intéressant fi scalement,
je prépare un capital à
transmettre. » Parce qu’il faut
savoir être patient… 70 ans
environ !
Double activitéRomain Saint-Joanis le
reconnaît, il est heureux
d’avoir sauté le pas même s’il
sait que le challenge est de
taille. « Mon père était à son
compte, je sais que c’est lourd.
Mon objectif est de pérenniser
puis de développer un peu,
de mécaniser. » Chez Dubost,
l’activité est double : pépinière
et travaux forestiers. « On peut
faire le reboisement à la place
du propriétaire ainsi que tout le
suivi : nettoyage, dépressage…
Bref, on cultive la forêt. »
Après avoir semé en graine,
il trie les semis puis les
repique à la machine ; là,
les jeunes pousses passent
encore deux ans en terre.
« La souleveuse permet de
couper la racine principale des
plants de 3 ans pour favoriser
la multiplication des petites
racines. Le taux de reprise est
meilleur. Ensuite, on plante à
la pioche. » Un autre client
vient charger 400 plants, il
règne une douce odeur de
citronnelle, caractéristique
du douglas. Romain fait un
peu de prévention. « Attention,
s’il y a des épicéas sur votre
Sciage des Bois noirs
Les artisans du boisCréée en 2001 par Xavier Mondière, la petite scierie d’Arconsat s’est renforcée avec l’arrivée de Nicolas Chambon en 2012. Et a changé de nom par la même occasion.
parcelle, il faut traiter contre
l’hylobe qui va attaquer dès les
premières chaleurs. » L’accueil
est convivial, le ton assuré.
« J’aime le contact avec les gens,
j’aime travailler dehors malgré
la pluie. »
Romain Saint-Joanis le sait,
c’est la nature qui dicte ses
conditions pour replanter.
« En temps normal, le particulier
a trois ou quatre jours pour
planter. Quand les bourgeons
ont éclaté, nous prenons la
relève mais là, il faut planter
dans les 24 heures. »
Parti avec un bac +3
environnement, un BTS de
gestion forestière en poche et
7 années d’expérience dans
le secteur forestier, le jeune
chef d’entreprise a pu compter
sur l’appui de Créa-Thiers
avec un prêt à taux zéro.
« Un gros investissement, sans
subvention. Pour bénéfi cier des
aides, ce sont des dossiers à
n’en plus fi nir, un boulot à plein
temps pendant 6 mois. » Mais le
garçon est solide, l’optimisme
de rigueur : « C’est un défi . »
Autre pic d’activité, la
période qui précèdera Noël.
Car ici, on cultive aussi les
futurs sapins de Noël, des
nordman. « Là, il faut compter
dix ans et une période très
courte de commercialisation.
Entre le printemps et Noël, on
prend davantage le temps de
travailler. » Pour les plants
forestiers, 50 % de son chiffre
d’affaires est réalisé en
l’espace de deux mois. Romain
Saint-Joanis n’a pas fi ni de
courir.
> Pépinière DubostLe Pradal, Celles-sur-DurolleTél. : 04 73 51 50 37 et 06 84 23 81 86.
>>>
« C’est un défi ! »
que des essences locales et
nous approvisionnons dans un
rayon de 50 km maximum. Cela
nous paraît une évidence. On
nous bassine avec l’écologie et
le plus souvent, on fait venir le
bois d’Allemagne ou des pays
nordiques. Alors que la matière
première est là. »
Comme un jeu de constructionCôté organisation, les deux
associés ne se posent pas trop
de questions. « Nous sommes
vraiment complices », avoue
Nicolas. Après avoir acheté
des grumes à des négociants
ou des coopératives, il faut
stocker les billes, à l’air libre.
Plus aguerri, c’est Xavier
qui passe le plus de temps à
scier ; Nicolas lui, intervient
davantage lors de la phase
menuiserie. « Pour le sciage, je
dois encore progresser, prendre
le coup de main. Mais en réalité,
on travaille le plus souvent en
binôme. » Avant de rejoindre
l’atelier de menuiserie, les
billes sont équarries. « La
croûte est utilisée pour le
charbon de bois, on extrait une
volige sur chaque face. Puis
on les scie pour obtenir des
planches identiques, on litelle
puis on fait sécher. » À l’atelier
de menuiserie, machines
à parquet ou à lambris,
déligneuse et autre raboteuse
Les journées peuvent débuter
très tôt et s’achever fort
tard car, comme dans de
nombreuses activités, tous
les clients se manifestent
en même temps. La petite
scierie Sciage des Bois noirs
n’échappe pas à la règle.
Entré dans le capital voilà
un an, Nicolas Chambon
a rejoint son beau-frère,
Xavier Mondière, créateur
de l’entreprise il y a 12 ans
déjà. « La charge de travail était
devenue trop importante pour
un seul homme. Moi j’étais dans
l’industrie plastique et j’avais
envie de faire autre chose. Le
bois, c’est intéressant. » Xavier
Mondière fabriquait beaucoup
de charpente traditionnelle,
en douglas. Désormais, avec
l’arrivée de Nicolas, la petite
entreprise propose aussi bon
nombre de produits fi nis,
enregistrant une hausse de
son chiffre d’affaires de
l’ordre de 20 % en un an. « À
deux, on peut travailler pour
trois. Seul, on ne fait pas le
boulot de deux », sourit Xavier
Mondière.
Dans cette petite scierie, la
matière première est locale.
« Nous utilisons le mélèze
pour nos gammes de bardage,
lames de terrasse, abris de
voiture en kit…, le douglas pour
les charpentes ou les belles
pièces d’intérieur comme les
poutres. Nous ne travaillons
II >
démarrer quelques semaines
plus tard, Romain est heureux
de pouvoir compter sur l’aide
précieuse de Guy Dubost qui
assure la transition. « Son
accompagnement est essentiel
pour bien connaître le métier,
les clients… » En ce début de
printemps, malgré une météo
maussade, on ne chôme pas :
« c’est la période où l’activité est
la plus dense. Les particuliers
viennent chercher leurs plants
pour reboiser. » Comme ce
client venu récupérer 200
plants de douglas qu’il
replantera à la pioche le
1er mai en respectant 1 000
pieds par hectare. « Le bois
est intéressant fi scalement,
je prépare un capital à
transmettre. » Parce qu’il faut
savoir être patient… 70 ans
environ !
Double activitéRomain Saint-Joanis le
reconnaît, il est heureux
d’avoir sauté le pas même s’il
sait que le challenge est de
taille. « Mon père était à son
compte, je sais que c’est lourd.
Mon objectif est de pérenniser
puis de développer un peu,
de mécaniser. » Chez Dubost,
l’activité est double : pépinière
et travaux forestiers. « On peut
faire le reboisement à la place
du propriétaire ainsi que tout le
suivi : nettoyage, dépressage…
Bref, on cultive la forêt. »
Après avoir semé en graine,
il trie les semis puis les
repique à la machine ; là,
les jeunes pousses passent
encore deux ans en terre.
« La souleveuse permet de
couper la racine principale des
plants de 3 ans pour favoriser
la multiplication des petites
racines. Le taux de reprise est
meilleur. Ensuite, on plante à
la pioche. » Un autre client
vient charger 400 plants, il
règne une douce odeur de
citronnelle, caractéristique
du douglas. Romain fait un
peu de prévention. « Attention,
s’il y a des épicéas sur votre
Sciage des Bois noirs
Les artisans du boisCréée en 2001 par Xavier Mondière, la petite scierie d’Arconsat s’est renforcée avec l’arrivée de Nicolas Chambon en 2012. Et a changé de nom par la même occasion.
parcelle, il faut traiter contre
l’hylobe qui va attaquer dès les
premières chaleurs. » L’accueil
est convivial, le ton assuré.
« J’aime le contact avec les gens,
j’aime travailler dehors malgré
la pluie. »
Romain Saint-Joanis le sait,
c’est la nature qui dicte ses
conditions pour replanter.
« En temps normal, le particulier
a trois ou quatre jours pour
planter. Quand les bourgeons
ont éclaté, nous prenons la
relève mais là, il faut planter
dans les 24 heures. »
Parti avec un bac +3
environnement, un BTS de
gestion forestière en poche et
7 années d’expérience dans
le secteur forestier, le jeune
chef d’entreprise a pu compter
sur l’appui de Créa-Thiers
avec un prêt à taux zéro.
« Un gros investissement, sans
subvention. Pour bénéfi cier des
aides, ce sont des dossiers à
n’en plus fi nir, un boulot à plein
temps pendant 6 mois. » Mais le
garçon est solide, l’optimisme
de rigueur : « C’est un défi . »
Autre pic d’activité, la
période qui précèdera Noël.
Car ici, on cultive aussi les
futurs sapins de Noël, des
nordman. « Là, il faut compter
dix ans et une période très
courte de commercialisation.
Entre le printemps et Noël, on
prend davantage le temps de
travailler. » Pour les plants
forestiers, 50 % de son chiffre
d’affaires est réalisé en
l’espace de deux mois. Romain
Saint-Joanis n’a pas fi ni de
courir.
> Pépinière DubostLe Pradal, Celles-sur-DurolleTél. : 04 73 51 50 37 et 06 84 23 81 86.
>>>
« C’est un défi ! »
que des essences locales et
nous approvisionnons dans un
rayon de 50 km maximum. Cela
nous paraît une évidence. On
nous bassine avec l’écologie et
le plus souvent, on fait venir le
bois d’Allemagne ou des pays
nordiques. Alors que la matière
première est là. »
Comme un jeu de constructionCôté organisation, les deux
associés ne se posent pas trop
de questions. « Nous sommes
vraiment complices », avoue
Nicolas. Après avoir acheté
des grumes à des négociants
ou des coopératives, il faut
stocker les billes, à l’air libre.
Plus aguerri, c’est Xavier
qui passe le plus de temps à
scier ; Nicolas lui, intervient
davantage lors de la phase
menuiserie. « Pour le sciage, je
dois encore progresser, prendre
le coup de main. Mais en réalité,
on travaille le plus souvent en
binôme. » Avant de rejoindre
l’atelier de menuiserie, les
billes sont équarries. « La
croûte est utilisée pour le
charbon de bois, on extrait une
volige sur chaque face. Puis
on les scie pour obtenir des
planches identiques, on litelle
puis on fait sécher. » À l’atelier
de menuiserie, machines
à parquet ou à lambris,
déligneuse et autre raboteuse
Les journées peuvent débuter
très tôt et s’achever fort
tard car, comme dans de
nombreuses activités, tous
les clients se manifestent
en même temps. La petite
scierie Sciage des Bois noirs
n’échappe pas à la règle.
Entré dans le capital voilà
un an, Nicolas Chambon
a rejoint son beau-frère,
Xavier Mondière, créateur
de l’entreprise il y a 12 ans
déjà. « La charge de travail était
devenue trop importante pour
un seul homme. Moi j’étais dans
l’industrie plastique et j’avais
envie de faire autre chose. Le
bois, c’est intéressant. » Xavier
Mondière fabriquait beaucoup
de charpente traditionnelle,
en douglas. Désormais, avec
l’arrivée de Nicolas, la petite
entreprise propose aussi bon
nombre de produits fi nis,
enregistrant une hausse de
son chiffre d’affaires de
l’ordre de 20 % en un an. « À
deux, on peut travailler pour
trois. Seul, on ne fait pas le
boulot de deux », sourit Xavier
Mondière.
Dans cette petite scierie, la
matière première est locale.
« Nous utilisons le mélèze
pour nos gammes de bardage,
lames de terrasse, abris de
voiture en kit…, le douglas pour
les charpentes ou les belles
pièces d’intérieur comme les
poutres. Nous ne travaillons
II >
entrent en action.
La force de la Scierie des
Bois noirs, c’est de pouvoir
répondre à la demande des
particuliers avec du sur-
mesure. « On choisit les bois
par rapport au futur produit
fi ni. Pour les terrasses, en ce
moment, c’est de la folie. On
trie, on coupe, on fabrique
et on livre le client avec une
notice de montage. Les pièces
sont numérotées, il n’y a plus
qu’à assembler, comme un
Lego. » Avec un marché en
pleine expansion pour les
lames de terrasse (lisses ou
striées), Xavier Mondière et
Nicolas Chambon doivent
déjà envisager l’avenir.
« Nous arrivons à un stade
où c’est la machine qui nous
ralentit », plaisante Nicolas.
« Nous avons donc décidé
d’investir dans du matériel plus
performant qui ne devrait plus
tarder à arriver. Nous comptons
aussi nous développer dans le
département de la Loire. Des
petites scieries comme nous, ça
devient rare. Nous sommes des
artisans du bois. »
Natifs de Thiers et La
Monnerie-le-Montel, vivant
à Chabreloche et Arconsat,
ces deux locaux pur jus
valorisent la matière première
jusqu’au bout : « Même les
copeaux ! On les vend aux
agriculteurs pour les litières
des troupeaux. » Ils sont dans
le vrai.
> Sciage des Bois Noirs, ArconsatXavier Mondière : 06 67 38 27 02Nicolas Chambon : 06 15 84 09 41
Plaquettes forestières et bois déchiqueté
François Déchelette veut montrer la voieAgriculteur-éleveur à La Vialle à Celles-sur-Durolle, François Déchelette a ajouté une corde à son arc avec la fabrication de plaquettes forestières. Au-delà du chiffre d’affaires réalisé (5 à 10 % de son CA total), le fournisseur de la CCMT veut surtout sensibiliser et initier la fi lière.
sont principalement installées chez des agriculteurs
ou des scieurs qui peuvent s’approvisionner
facilement en bois. La CCMT a sauté le pas avec le
Pôle enfance jeunesse et tourisme et le siège, et
je pense que c’est un bel exemple. Les élus sont
à l’écoute, il faut faire beaucoup de pédagogie et
réussir à réaliser un maillage du territoire pour
privilégier des circuits très courts. Il faut plus de
chaudières à bois et plus de vendeurs de plaquettes.
Je ne me vois pas livrer du bois déchiqueté à 50 km,
cela n’aurait pas de sens. L’enjeu, c’est que chacun
se pose les bonnes questions au moment de changer
sa chaudière. Il y a une réfl exion personnelle à
mener, un investissement à faire. Mais en 7 ans, il
est amorti.
En Montagne thiernoise, ce ne sont pas les
ressources en bois qui manquent !
On a la ressource et la technique ! Ce qui est
exceptionnel avec le bois, c’est que tout est
utilisable : l’écorce, les branches, les souches…
Le challenge serait de parvenir à utiliser 10 % du
bois qui pourrit sur le territoire. Cela ferait un tas
énorme.
Et chez vous, vous avez chaud ?
C’est la question que l’on me pose le plus souvent.
La réponse est oui, mais je paie moins cher à la fi n !
1 Coopérative d’utilisation de matériel agricole.
> + d’infos : François Déchelette au 06 14 68 89 49.
Comment est née l’idée de
fabriquer des plaquettes
forestières ?
C’était juste après la tempête de
1999. Plutôt que de laisser pourrir
du bois sans valeur, je me suis
demandé comment le valoriser et
après des recherches, j’ai trouvé
l’idée du bois déchiqueté.
Le cheminement semble avoir
été long ?
En 2005 avec la CUMA1 de la
Durolle, nous avons organisé
une journée de démonstration à
laquelle participaient la CCMT,
le Parc, le CRPF, la Fédération
départementale des CUMA du
Puy-de-Dôme… Nous avons
étudié les coûts, testé des déchiqueteuses… On
s’est aperçu que nous étions trop petits pour lancer
un tel projet. Nous nous sommes alors rapprochés
de la Fédération départementale des CUMA
de la Haute-Loire qui avait la même volonté et
rencontrait les mêmes diffi cultés.
La solution ?
Nous avons uni nos efforts. La CUMA des Deux-
Rochers (Haute-Loire) a été désignée comme
porteuse du projet et grâce au Pôle d’excellence
rurale d’Yssingeaux, nous avons pu acquérir une
déchiqueteuse performante avec un chauffeur. Une
solution mutualisée entre les deux départements :
deux tournées par an pour faire plein de bois
déchiqueté.
Le marché de la plaquette forestière est un gros
complément sur le plan économique ?
Non, pour moi, c’est très modeste mais la démarche
n’est pas là. Je pense que localement, nous devons
créer une dynamique. Je trouve dommage d’avoir
du bois d’éclaircie qui parte à Tarascon ou je ne
sais où pour faire du bois de papeterie et que nous
soyons contraints d’acheter du pétrole à prix fort.
Quand on sait que 1 m3 de plaquettes représente
80 l de fi oul sur le plan calorifi que… Aujourd’hui,
techniquement, tout est possible. C’est une histoire
d’organisation, de mobilisation. Fédérer, c’est ça le
plus dur.
Quel est votre objectif ?
Montrer la voie ! Aujourd’hui, les chaudières à bois
< III
rapid
o
l’actualité économique
de la montagne thiernoise
> n° 12 - juillet 2013
> brèves> commerce
À peine 30 ans, de l’énergie et des idées à revendre ! Leslie Botue a créé à Chabreloche LB Star, une boutique de mode dont le succès ne cesse de grandir. L’effet d’une tornade.
Communauté de Communes de la Montagne thiernoise
Pont de Celles 63250 Celles-sur-Durolle
Tél. : 04 73 51 89 93Fax : 04 73 51 89 00
www.ccmt.fr
> JPOELa 4e édition des Journées Portes Ouvertes en Entreprises aura lieu les 4 et 5 octobre prochains. Objectifs : valoriser les savoir-faire et les métiers des entreprises du bassin thiernois auprès du public, scolaire en particulier.Vous êtes une entreprise basée en Montagne Thiernoise, vous sou-haitez participer ? Contactez Julien Lacroix au 04 73 51 88 22.
> CTPCédric Caillot a créé CTP, entreprise de travaux publics au service du particulier et des entreprises. Terrassement, assainissement, agencement, dessouchage… Vous pouvez prendre contact avec CTP au 04 73 51 93 02 ou au 06 32 05 90 19. La Trève, Viscomtat.
> Taxis VincentVincent Fayet a repris l’entreprise de taxis de Monsieur Theuil à Chabreloche. Vous pouvez désor-mais contacter les taxis Vincent au 04 73 94 40 58.
> Au bon Bœuf
De l’élevage au steak dans votre assiette, le Gaec Au bon Bœuf maîtrise l’ensemble de sa fi lière de production (lire Grand Angle n°8). Désormais, vous trouverez aussi bœuf, veau, porc et produits fer-miers dans la nouvelle boutique de vente de Pierre Seychal, située au Pont-de-Celles.Ouvert les lundi, mercredi et samedi matin ainsi que le vendredi toute la journée.Tél. : 04 73 80 33 05.
Après avoir grandi à Vaulx-
en Velin (69), elle a posé ses
valises à… Chabreloche. Une
envie de rupture, de laisser
derrière elle le pénible souvenir
de ses parents disparus.
Comme une nouvelle vie qui
démarre. « J’ai été très bien
accueillie. Devant la pénurie de
travail, j’ai décidé de monter
une première boutique à
Noirétable. » L’esprit « fashion à
la parisienne » séduit, l’énergie
de Leslie fait le reste.
« Je cherchais à ouvrir une
deuxième boutique. Quand j’ai
visité ici, j’ai craqué. » Depuis
décembre dernier, LB Star a
donc ouvert ses portes dans
l’ancienne épicerie Papot,
fermée depuis plus de 25 ans !
« Cette boutique a une âme. J’ai
conservé des traces du passé et
aujourd’hui, les mamies poussent
leur petite fi lle à venir ici. Elles
leur racontent l’histoire, leurs
souvenirs. »
En rayon, de la mode, rien
que de la mode ! Chez Leslie,
les clients, femmes, hommes
et enfants, sont certains de
dénicher leur bonheur, unique,
probablement introuvable
ailleurs sur le territoire. « J’aime
Mode
L’effet Leslie
les vêtements. Dans le coin, les
boutiques étaient un peu trop
classiques à mon goût ; moi je
propose des articles plus décalés
comme ces baskets léopard. »
(rires).
Les Petites Bombes, Kaporal,
jeans Levis à prix cassé… Les
clients viennent parfois même
de Clermont pour farfouiller
dans cette véritable caverne
d’Ali Baba. Autre atout de la
jeune femme, elle se lance
dans la création de ses propres
modèles : « Je crée, je conçois
les modèles, ma couturière les
réalise et les concrétise car moi
je ne sais même pas coudre un
bouton ! » Derrière la bonne
humeur, facile de constater
que Leslie Botue a surtout la
tête bien posée sur les épaules.
« Je peux être très “poulette”
mais je peux aussi aller traire les
vaches en tenue de combat s’il
le faut », assure-t-elle dans un
éclat de rire.
Succès sur Facebook, site web marchandLeslie Botue, c’est le remède
à la morosité ambiante.
Les clients entrent pour
discuter, boire un café tout
en farfouillant dans les
rayons. C’est un peu l’auberge
espagnole ou plutôt ivoirienne
comme ses origines. Et comme
elle ne veut pas laisser
retomber le souffl é, Leslie met
son imagination au service
de sa promotion. « Nous avons
lancé une page Facebook qui
cartonne. On habille nos clients,
on les prend en photo et on
publie. Celui qui reçoit le plus de
J’aime, gagne un bon d’achat de
250 G ou un voyage. En cumulé,
plus de 4 500 personnes ont
déjà rejoint la page ! » Avec ses
deux boutiques, beaucoup
l’ont jugée folle mais le succès
est bien là. La recette ? « J’ai
juste envie de travailler ! Je suis
ouverte du lundi au dimanche,
même les jours fériés. Alors
mon secret, c’est que rien n’est
impossible et que le commerce
en campagne, c’est possible ! »
Deux sociétés, quatre salariées
(bientôt cinq) et un site web
désormais marchand pour
développer encore un peu plus
sa clientèle, Leslie Botue ne
craint pas la concurrence, bien
au contraire. « J’aimerais, ça
boosterait encore plus. Ensuite,
il faut juste savoir séduire le
client et le fi déliser. » On lui fait
confi ance.
> LB Star, Chabrelochewww.lbstar.fr et sur Facebook, LB Star.
Communauté de Communes de la
MONTAGNE THIERNOISE
IV >
juillet 2013 // entre terre & couteaux n°23
près de chez vous // 15
une journée à l’espAce petite enfAnce
Y’a de la vie !inauguré en novembre dernier, le pôle enfance jeunesse et tourisme vient de connaître son premier semestre d’activité. un concentré de vie réparti entre l’espace petite enfance, l’espace jeunesse et l’espace touristique de la montagne thiernoise. journée type.
Il est 7 h 15. Au multi-accueil, Stéphanie Mélon et Marlène Emerard sont déjà prêtes à accueillir les douze enfants inscrits. Le binôme constitue ce jour-là l’équipe du matin. À 7 h 50, c’est Nina dans son joli pyjama rose qui ouvre le bal des arrivées des enfants.
« Ils arrivent par petites vagues selon les besoins des parents. Vers 9 h 30, c’est le rituel, nous les réunissons en chanson avant que chacun ne rejoigne son espace », raconte Stéphanie Mélon, la directrice adjointe du multi-accueil. Les bébés (de 10 semaines à 12-15 mois) d’un côté, les grands (entre 2 et 3 ans) de l’autre et au milieu, les déballeurs ! « Ils ont entre 15 et 18 mois et sont plein d’énergie. Ils
« Le bien-être de l’enfant prime. »
entre terre & couteaux n° 23 // juillet 2013
16 // près de chez vous
courent, ils grimpent et ont besoin en même temps d’être accompagnés. Les plus grands, eux, sont plus calmes et jouent de manière plus autonome », explique Marlène Emerard. Autre rituel, celui de Soan qui fait coucou à son papa par la large baie vitrée en serrant ses deux doudous contre lui. La matinée se passe selon les besoins des enfants et leur intérêt du jour : lectures, histoires, jeux extérieurs, petite collation… Les journées se suivent mais ne se ressemblent jamais ! Tout en berçant Raphaël qui préfère dormir dehors dans son landau, Stéphanie exprime son plaisir d’être là : « On ne remplace pas les mamans, mais notre rôle est d’apporter du bien-être aux bébés séparés de leurs parents le temps d’une journée. La séparation ne doit pas être traumatisante, c’est la raison pour laquelle nous effectuons un gros travail sur l’adaptation progressive. Aujourd’hui, c’est Gabriel et sa maman qui vont passer un moment avec nous. » Cette auxiliaire de puériculture le reconnaît, elle aime particulièrement son groupe de bébés : « C’est le démarrage du développement de l’enfant, il va à son rythme et on l’accompagne doucement vers l’autonomie. » A 10 h 30, la directrice Isabelle Ravalomanda démarre sa journée administrative avant de prendre le relais avec Sandra Chambriard pour l’après-midi. « Je gère les dossiers des familles, les inscriptions, les plannings pour les adaptations, les plannings des équipes, la facturation… Chaque binôme est organisé de façon bien précise avec un référent bébé et un référent « grand » et chacune d’entre nous a un rôle bien spécifique : Stéphanie pour les bébés dès leur séjour d’adaptation, Sandra supervise la partie diététique, Marlène les animations et spectacles… Moi je coordonne tout cela en gardant à l’esprit que ce qui prime avant tout, c’est le bien être de l’enfant, la prise en compte de ses besoins selon son âge et son développement. »
Il est 11h15, Sandra a rejoint l’équipe qui va compter
quatre personnes à ce moment-là de la journée grâce au renfort ponctuel de Marie-Hélène Bayle ou Séverine Sozedde. 2 h 30 au cours desquelles l’équipe du matin va transmettre toutes les informations à l’équipe de l’après-midi qui s’active dans la biberonnerie pour préparer le déjeuner. Aussi diététicienne, Sandra a établi le plan alimentaire et les menus commandés au Carré Vert chargé de les cuisiner et de les livrer. « Chaque jour, il y a une protéine (viande, poisson, œuf), un féculent, une cuidité ou une crudité et un produit laitier. Aujourd’hui, c’est escalope, haricots-carottes, faisselle et salade de fruits. » Dans la biberonnerie, un tableau indique les régimes de chacun : les quantités pour les biberons, pas de lait liquide pour Fanny, pas d’agrumes pour Yoline… La vigilance est de mise.
Pendant que Marlène change la couche d’Evan dont la girafe n’est jamais bien loin, à quelques mètres de là, au RAM, Noëlle accueille les assistantes maternelles et leurs petits protégés pour un atelier créatif autour de la marionnette. « Chaque mardi et vendredi, je veux proposer des moments éducatifs pour les enfants. Les assistantes maternelles proposent déjà beaucoup de choses, je compte donc aller sur un terrain complémentaire en mettant l’accent sur la libre expression. » Marionnettes, peinture à la main, peinture sur soi… La bonne humeur est de rigueur !
un véritABle relAis
Au multi-accueil, Marlène et Stéphanie sont quant à elles en plein repas. Il est 11 h 45… Pendant que Stéphanie donne le biberon, Marlène fait déjeuner les plus grands, Sandra les déballeurs… « Ceux qui ont des difficultés à manger en groupe sont isolés pour déjeuner tranquillement », rassure Marlène. Ensuite, c’est le temps de la sieste, enfin un peu de répit ! Le temps pour toute l’équipe d’avaler son déjeuner et de faire un dernier point. L’équipe du matin
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tire sa révérence et laisse le binôme Isabelle et Sandra aux commandes. « Certes il y a deux équipes, mais nous faisons beaucoup de choses en commun car tout le projet repose sur le bien-être de l’enfant, donc sur la bonne cohésion de l’équipe. C’est un véritable relais entre nous », assure la directrice.
Nettoyage de la biberonnerie et de la salle de change… le duo est prêt à passer un après-midi avec tous les enfants. Cela tombe bien, le soleil est de la partie. Les tricycles et voiturettes sont de sortie. À l’étage du dessus, côté rue, Marion Chastaing accueille les premiers curieux de la saison à l’espace touristique. Après avoir jeté un œil attentif à l’exposition dédiée au petit monde des abeilles, ils prendront la direction de Thiers pour une visite du musée de la coutellerie. Au rez-de-jardin, Sandra fait visiter la structure à une maman soucieuse d’en savoir plus tandis qu’Isabelle berce Raphaël qui, décidément, apprécie la sieste en extérieur. Les premiers parents viennent chercher leurs bambins et à vrai dire, on ne sait pas vraiment lesquels, entre parents et enfants, sont les plus heureux. Un à un,
prometteur
Après six mois d’existence, le multi-accueil du pôle Enfance Jeunesse et Tourisme avance d’excellents résultats. Selon Isabelle Ravalomanda, « nous avons déjà atteint, certains jours de la semaine, le seuil de 12 enfants simultanément autorisés par notre agrément. Nous avons une trentaine d’enfants inscrits. Seuls les mercredis et vendredis après-midi sont un peu plus calmes. On essaie d’harmoniser la semaine au mieux pour répondre aux besoins des familles et surtout à l’intérêt de l’enfant ». Avec un créneau d’ouverture très large (7 h 15-18 h 15), deux types d’accueils (réguliers et occasionnels) et des tarifs adaptés à chaque foyer (de 0,37 € à 4 € de l’heure selon les revenus et pour un enfant), le multi-accueil favorise la mixité des publics. Renseignements au 04 63 62 30 04.
Nina, Raphaël, Evan, Elohan, Gabriel, Soan et les autres vont regagner leurs pénates.
« Les enfants partent progressivement à partir de 17h. Il me reste à entrer soigneusement les heures réelles d’arrivée et de départ de chaque enfant dans le logiciel Petite Enfance pour que ma journée soit bouclée ». Il est 18 h 30, tous les enfants sont partis, l’équipe de l’après-midi aussi. Le calme est revenu. Seule Brigitte Rouchon est encore là pour faire place nette. Elle bouclera les lieux à 19 h 30. Demain est un autre jour.
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à l’espAce jeunes
Tout est possible !
Animateur de l’espace jeunesse depuis moins d’un an, Stéphane Brossard profite de la pause déjeuner pour rejoindre le collège de La Durolle. Là, il retrouve Florence Pompier, professeure de français, Chloé, Clément, Daniela, Gaëlle, July, Mélanie, Miguel et Ryan, collégiens. Tous participent à l’atelier multimédia proposé par Stéphane. « On fait des choses… On prend des photos de théâtre puis on fait comme une BD sur l’ordinateur. En fait, on raconte ce qu’il se passe à l’atelier de théâtre, on raconte les pièces grâce à nos photos. » Le volume sonore est élevé, les remarques fusent à un rythme de messagerie instantanée. « ça me semblait intéressant d’utiliser l’image pour relater ce qu’il se passe ailleurs », argumente Stéphane Brossard. « Utiliser l’image comme vecteur pour que ces jeunes découvrent mieux leur territoire. Moi je suis là pour les aider à construire leur propre projet. La difficulté avec les ados, c’est qu’il faut s’adapter à leur rythme et non l’inverse. Mais quand ils adhèrent à un projet, ils deviennent un vrai moteur, une dynamique incroyable. » Stéphane n’est pas leur éducateur, encore moins leur grand frère. Un
confident parfois mais surtout, il symbolise un maillon souvent manquant, celui qui accompagne, ne porte pas de jugement. « Je les aide un peu à grandir, à comprendre ce qu’il se passe autour d’eux, à prendre confiance… Je pense qu’il est plus dur d’être jeune aujourd’hui qu’il y a 10 ans. Tout va très vite, trop vite… Je leur apprends à tirer le frein à main pour mieux prendre le temps. Mon boulot c’est de créer les bonnes conditions pour qu’ils aient envie de faire. »
L’Espace jeunes, c’est un peu le refuge de ces ados de 12-17 ans. Beaucoup de filles – « elles prennent plus de risques, osent plus » – des objets insolites comme cette fusée à eau destinée à susciter la curiosité, un baby-foot, des poufs très accueillants, un espace documentation qui aborde les questions de santé ou de sexualité… « Ils savent qu’avec moi tout est possible mais que le chemin peut être plus ou moins long et difficile ».
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forêt // 19
réglementAtions des Boisements
« Un bel outil »
à la demande des communes et de la ccmt, les réglementations des boisements ont été révisées. celles d’Arconsat, chabreloche, la-monnerie-le-montel, palladuc, sainte-Agathe et viscomtat ont été approuvées et rendues applicable lors de la commission permanente du conseil général du puy-de-dôme du 4 février dernier. celle de celles-sur-durolle ne devrait pas tarder à suivre.
Les réglementations des boisements, c’est quoi exactement ? Simplement un règlement et un zonage cohérent qui permet
d’identifier les parcelles dont le boisement est libre, réglementé, ou interdit, dans l’objectif de protéger les abords des villages ou les parcelles agricoles. « Cette réglementation est une bonne chose. Il faut préserver des paysages ouverts et favoriser la reconquête agricole même si on se demande s’il y aura encore des agriculteurs demain », se réjouit Guy Guédon, président du Groupement des sylviculteurs de la Montagne Thiernoise. « Le plus important à mon sens est de lutter contre les parcelles boisées “timbre-poste”. » Pour Jacques Chazalet, ancien président de la chambre régionale d’agriculture, cette action de réglementation menée sur le plan intercommunal doit être saluée. « Les élus sont les gestionnaires du territoire, ils ont des leviers. L’aménagement du foncier est une action essentielle même si chez nous, on le sait, le sujet est sensible, complexe. La propriété est bien plus que du patrimoine. La terre, c’est tout. »
Boisement libre, interdit ou réglementé, parcelles à reconquérir pour l’agricole… Cette réglementation a le mérite d’encadrer plus que de réprimer. « Ce n’est pas que de l’interdit, c’est de la construction », positive Jacques Chazalet. « C’est une bonne nouvelle pour le monde agricole, il y a une prise de conscience collective, des élus et de la population
tout entière. Qu’il soit agriculteur ou forestier, un propriétaire ne doit pas pouvoir faire n’importe quoi. Cet intérêt général se heurte parfois à quelques intérêts particuliers mais nous avons tous à y gagner. » Guy Guédon va dans le même sens : « On a besoin de tout le monde, chasseurs, forestiers, agriculteurs, promeneurs, quads, motos… Pas question de tout interdire. Au groupement des sylviculteurs, nous ne sommes contre rien sans discussion. Il ne faut pas tirer la couverture à soi. »
une Bonne chose, mAis…
Si agriculteurs et sylviculteurs admettent de concert que cette réglementation est un bel outil, ils vont plus loin. Jacques Chazalet se dit un peu rêveur en imaginant « un PLU intercommunal, la mise en place d’échanges de parcelles boisables et non boisables. » Guy Guédon regrette quant à lui le seul aspect dissuasif de cette réglementation. « On devrait l’appeler “Incitation” car en réalité, on ne peut pas obliger un propriétaire à couper. Des décisions ont été prises en commission mais c’est ensuite au bon vouloir des propriétaires. » Et quand on évoque la piste du dialogue, il s’enflamme : « Pardonnez-moi l’expression mais ça, c’est de la littérature ! Avec les boisements très gênants, il faudrait pouvoir être plus autoritaires car certains, c’est sûr même s’ils sont minoritaires, replanteront après une coupe rase. »
Toutefois, l’ancien menuisier-charpentier et l’éleveur de brebis
en conviennent : « Bien gérer ses parcelles, forestières ou agricoles, est d’abord un état d’esprit. Ce zonage intercommunal est un bon outil, dont il faut se servir. »
+ d’infosLa réglementation des boisements de votre commune est disponible dans votre mairie ou sur www.ccmt.fr, rubrique forêt.
20 // sociAl
ehpAd les chAtilles
Passerelle socialeAvec une phase de gros œuvre (presque) achevée, le chantier de l’ehpad des chatilles a désormais atteint son rythme de croisière. et si l’établissement a bien une vocation médicale et sociale, son chantier a une autre particularité : il fait appel à des personnes en insertion.
À 7 h 20, il rejoint les baraquements du chantier de l’Ehpad des Chatilles à La Monnerie-le-Montel. Mansour Bararma,
19 ans, est un ouvrier du bâtiment comme les autres. Ou presque. « Dans son cahier des charges, la CCMT a mis une clause d’insertion dans le marché des travaux. Nous avons été missionnés pour recruter une personne réunissant les critères pour le compte de l’entreprise Merle, chargée du gros œuvre », explique Cécile Baral, chargée de développement et d’insertion à Passerelle, association thiernoise. « Nous sommes des déclencheurs de parcours et ce type de clause sociale dans un marché public, c’est une belle carte à jouer pour l’insertion. » Après un entretien de 45 minutes, c’est donc Mansour Bararma qui a été retenu. « Je travaille sur les planchers : pré-dalle, ferraillage, coulage béton… Ici, je suis content, je suis bien encadré, l’ambiance est bonne, j’apprends plein de choses », raconte le jeune homme qui reconnaît avoir arrêté l’école trop tôt. « J’ai stoppé mon CAP avant la fin, j’ai trouvé un boulot en maçonnerie et je pensais que ça suffirait. Mes parents avaient raison, les diplômes, c’est important ». Chez Merle, Sébastien Alizert souligne que ce type de clause est finalement assez rare. « Pour recruter du personnel local en insertion, il nous semblait logique de passer par une association comme Passerelle qui connaît le tissu économique. Pour remplir les 420h de contrat en insertion sociale, nous avons opté pour une personne chargée de l’entretien de la base de vie (2h par semaine) et une sur le chantier. Je voulais quelqu’un de motivé et disponible,
Mansour fait partie intégrante de l’équipe. » Sur le chantier, Bastien Denys est le conducteur des travaux et supervise avec Patrice Gautier (le chef de chantier) les 25 ouvriers présents. « Mansour est un bel exemple d’intégration, on est vraiment content de lui, c’est bien que l’on forme quelqu’un. Le chef d’équipe lui transmet un savoir-faire et c’est le genre de personne que l’on pourrait rappeler plus tard en cas de besoin. » Car s’il est parfaitement intégré à l’équipe, Mansour en a bien conscience, il ne restera pas au-delà de son contrat d’insertion. « Après, ce sera à nouveau le chômage. C’est long, on s’ennuie… Mais je suis en train de passer le permis et ensuite, je serai plus mobile pour trouver du travail. Je n’ai pas peur d’aller loin. » Courageux, consciencieux, motivé, à l’écoute… Mansour Bararma apparaît vraiment comme un candidat idéal.
résolument sociAl
À Passerelle, Cécile Baral passe ses journées à nouer des relations avec les entreprises du bassin économique thiernois. « Notre but est de trouver un maximum de missions pour proposer et favoriser un accompagnement socioprofessionnel. Nous sommes un lien entre les employeurs et le tissu économique. Comme une agence d’intérim, avec le volet social en plus, des partenariats avec la mission locale ou Pôle Emploi. Nous sommes une marche vers des emplois durables. » Concernant Mansour Bararma, Cécile Baral se veut optimiste : « Cette mission est une bonne expérience pour la suite. Il pourra faire une formation pour valider son expérience et essayer peut-être ensuite de trouver un contrat en alternance. Il est sur le
bon chemin. » Avec une équipe de six permanents, Passerelle a permis de trouver un poste en CDI ou CDD de plus de six mois à 12 candidats, un CDD ou contrat d’intérim de moins de 6 mois à 13 personnes et de proposer 3 stagiaires en formation.
Outre la dimension sociale du chantier — après la phase du gros œuvre, les lots charpente bois/bardage bois, menuiseries intérieures, plomberie/sanitaires et chauffage/ventilation auront l’obligation de recourir aux contrats d’insertion pour 530h —, l’Ehpad des Chatilles avance d’autres atouts. Avec une chaufferie au bois et une démarche Haute Qualité Environnementale, le bâtiment sera classé BBC (Bâtiment Basse Consommation). Avec 54 lits dont 10 réservés aux personnes atteintes de la maladie d’Alzeihmer, il permettra de différencier les modes de prise en charge des patients selon leurs besoins spécifiques : soins médico-techniques, accompagnement médico-social. Avec son pôle Alzeihmer et deux places d’hébergement temporaire, l’Ehpad des Chatilles offrira aux résidents et à leur famille des conditions d’accueil optimales avec, de surcroît, la possibilité de bénéficier de l’Allocation Personnalisée au Logement (APL). Résolument social ! La fin des travaux est prévue pour l’automne 2014 avec une mise en service au début de l’année 2015.
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« Je suis bien encadré, j’apprends plein de choses. »
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BAlAdes AccompAgnées
Promenons-nous…
dans le cadre des balades accompagnées « nature & patrimoine » initiées par le parc naturel régional livradois-forez, la communauté de communes de la montagne thiernoise vous propose dix occasions de découvrir le territoire sous un autre jour : sous la lune, en compagnie des papillons ou sur les traces de la truite fario…
Cet été, Valérie Dupic vous attend de pied ferme avec filet à papillons et boîte-loupe pour mieux observer les lépidoptères rencontrés. « Le papillon est un excellent moyen d’appréhender la diversité de la flore. À l’instar de l’abeille,
il joue un grand rôle dans la pollinisation et sa présence est signe d’un milieu préservé », souligne cette guide animatrice nature. Une marche courte et facile (3 km) qui a pour objectif de sensibiliser les participants à la biodiversité. « Quand il manque un maillon de la chaîne, c’est tout l’écosystème qui est en danger. Sans avoir la prétention de tout voir en 2 h 30, nous cherchons à identifier les plantes
hôtes des différentes espèces. Et inversement ! »
Si vous dénichez de la cardamine des prés, il y a fort à parier que vous êtes à proximité d’une zone humide peuplée d’aurores, ce papillon blanc aux ailes ponctuées d’orange. « Un papillon, c’est beau. Je profite donc de la fin de la séance pour expliquer le cycle depuis la chenille jusqu’au papillon, comment les attirer dans son jardin, comment les observer et bien les protéger. »
Grâce à la convention passée entre CPIE Clermont-Dômes (Centre permanent d’initiatives
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pour l’environnement pour lequel elle travaille) et la Communauté de communes de la Montagne thiernoise, Valérie Dupic intervient aussi en milieu scolaire et auprès des centres de loisirs. Pour cette habitante de Celles-sur-Durolle, « il est important de faire découvrir les spécificités du territoire aux touristes mais aussi à la population. » Comme avec cette petite randonnée autour de Rochemulet, « un village magnifique qui renaît. J’ai envie de partager la beauté du lieu. Nous laissons les voitures au col du Pertuis puis cheminons jusqu’au hameau en traversant une superbe hêtraie. » Après quelques kilomètres, les vieilles maisons se dévoilent. « Si l’on observe bien, la position des maisons du village permet d’en savoir plus sur le climat. Nous irons aussi à la rencontre d’un habitant qui est à l’origine de la renaissance du lieu. » Le panorama de la plaine de la Limagne à la Chaîne des Puys est l’autre atout de cette promenade sans difficulté.
développer l’oBservAtion
La nuit, tout est différent, les sensations ne sont plus les mêmes. C’est ce qu’apprécie particulièrement Guillaume Masson qui accompagne cette balade nocturne et contée. « Les circonstances sont idéales pour faire voyager, créer de l’imaginaire, du fantastique même parfois. On apprécie le milieu naturel d’une autre façon et c’est aux participants de faire la différence entre réel et imaginaire. » Responsable des animations pour l’association Brin d’Air (Vollore-Montagne), Guillaume Masson en profitera pour vous conter de belles histoires : « je choisis des contes adaptés au site. C’est l’occasion aussi de délivrer des messages sur l’environnement, la culture… De découvrir les villes et villages éclairés… » Le site de la Pierre Pamole comme vous ne l’avez jamais vu.
Intervenant lui aussi en milieu scolaire et lors de journées pédagogiques, Guillaume Masson ne boude
pas son plaisir de partir sur la piste d’animaux avec le jeune public (6-13 ans). « On développe l’observation. On cherche un trou de pic, un poil accroché à un barbelé, on apprend à différencier une trace de chevreuil de celle d’un sanglier… » Les enfants pourront même, en cas de découverte d’empreintes, réaliser des moulages en plâtre pour les rapporter chez eux. Et en cas de mauvaise météo, tout est prévu : « si la pluie s’invite, nous proposons un atelier artistique sur la thématique animalière et naturelle avec des jeux adaptés à l’environnement. »
Enfin, les pieds (presque) dans l’eau, vous pourrez partir à la découverte de Margault, la truite fario, la plus belle et la plus farouche habitante du ruisseau La Credogne. Accompagné par Alain Tarrason, vous tenterez de percer ses secrets et son univers grâce à ce sentier pédagogique de 5 km. Sapinière, ruisseaux, faune, flore, barrages, villages… Rien ne laisse Margault indifférente.
5 thématiques, 10 baladesmystère & papillons3 km (2 h 30) – FacileLes 4 juillet et 1er août.Départ à 14 h 30, stade de Glay à Viscomtat.Gratuit.
à la découverte du monde aquatique de margault, la truite fario5 km (3h) – FacileLes 11 juillet, 8 août et 21 septembre.Départ à 14 h 30, Lieu-Dit Redevis à Palladuc.Tarif : 3 € par adulte, 1 € pour les enfants de moins de 12 ans.
pierre, passion & paysages autour de rochemulet6 km (3h) – Facile.Les 18 juillet et 15 août.Départ à 14 h 30, parking du col du Pertuis à Vollore-Montagne. Gratuit.
contes de pamole sous la pleine lune…4 km (2h) – Bonnes chaussures recommandées. Les 25 juillet et 21 août. Départ à 21h en juillet et 20 h 30 en août, parking du col du Pertuis à Vollore-Montagne. Gratuit.
promenons-nous dans les bois (jeune public 6-13 ans)4 km (2 h 30) – Très facileLe 23 octobre.Départ à 14h, Domaine de la Planche à Viscomtat.Gratuit.
Renseignements et inscriptions à l’Espace touristique de la Montagne Thiernoise au 04 63 62 30 00 ou [email protected]