24
etc. n° 23 // juillet 2013 // bulletin d’information de la Communauté de communes de la Montagne Thiernoise // www.ccmt.fr AMéNAGEMENT DU TERRITOIRE UNE JOURNéE à L’ESPACE ENFANCE JEUNESSE TOURISME SUPPLéMENT ECONOMIE Construire demain durablement Y’a de la vie ! Promenons-nous… Grand Angle n°12 Angle Angle ctualité mique tagne noise 013 grand ! entre terre & couteaux

etc. - ccmt.fr 23.pdf · Ehpad Les Chatilles Passerelle sociale 20 tourisme ... signalétique fleurit sur le territoire. Objectif: ... Pratique En ligne depuis plusieurs mois sur

Embed Size (px)

Citation preview

etc.n° 23 // juillet 2013 // bulletin d’information de la Communauté de communes de la Montagne Thiernoise // www.ccmt.fr

AménAgement du territoire

une journée à l’espAce enfAnce jeunesse

tourisme

supplément economie

Construire demain durablement

Y’a de la vie !

Promenons-nous…

Grand Angle n°12

rapid

o

> entrepreneurs

Angle

Pépinière Dubost

Romain Saint-Joanis,

l’homme presséOriginaire de la Monnerie-

le-Montel, Romain Saint-

Joanis s’était exilé du côté

d’Ambert pour travailler

comme acheteur de bois

pour une scierie. Alors

quand il a entendu parler

du projet de vente de la

pépinière Dubost, il s’est

précipité pour en savoir

plus. « J’ai toujours eu envie

de me mettre à mon compte

alors après 7 ans passés en

scierie, je me sentais prêt »,

explique le nouveau patron.

« Je suis venu voir et on a

fait affaire très vite. » Une

visite en octobre, un marché

conclu en novembre pour

L’été est propice à la célébration de fêtes, à l’instar de la fête du bois.

En Montagne Thiernoise, la richesse de la matière première est là, à

portée de main. Pendant que les élus multiplient les initiatives pour

valoriser la fi lière, les professionnels exploitent le bois, en amont et en

aval. Rencontres.

journal édité

par la communauté de communes

de la montagne thiernoise

directeur de la publication :

Paul Rodier, Président

rédaction :

Jérôme Kornprobst

[email protected]

conception :

www.oxygene-graphisme.com

Anglel’actualité

économique

de la montagne thiernoise

> n° 12 - juillet 2013

grand

>>>

Valoriser la fi lière bois

Entreprenants !

Ce nouveau numéro de Grand

Angle prend le contrepied de

la morosité ambiante. Tout

n’est pas rose bien sûr, mais des

entrepreneurs qui osent et croient

en notre territoire, cela me donne

du baume au coeur.

D’autant que la fi lière bois, que

j’estime si importante pour notre

Communauté de communes, est

particulièrement bien représentée.

C’est l’autre motif de satisfaction !

Dans ce billet, j’ai surtout envie de

partager une petite analyse livrée

par Les Leslie Botue : «mon secret,

c’est que rien n’est impossible et

que le commerce en campagne,

c’est possible !» La clé est là : y croire

et battre sur son terrain. Le succès

sourit aux audacieux et profi te aux

courageux.

Christian Genest,Vice-Président

< I

Le 1er janvier dernier, la

pépinière Dubost a changé

de tête. C’est Romain

Saint-Joanis, 29 ans, qui a

racheté l’entreprise de Guy

Dubost, aux affaires depuis

le début des années 70.

entre terre & couteaux

entre terre & couteaux n°23 // juillet 2013

2 // sommAire

L’actu en bref 4AménAgement du territoire

Construire demain durablement 7

économie

Grand Angle, l’actualité économique en montagne thiernoise I-IVprès de chez vous

Une journée à l’espace enfance jeunesseY’a de la vie ! 15

forêt

Réglementation des boisements « Un bel outil » 19sociAl

Ehpad Les Chatilles Passerelle sociale 20tourisme

Balades accompagnées Promenons-nous… 22

sommaire

7

15 20

4ra

pid

o

> entrepreneurs

Angle

Pépinière Dubost

Romain Saint-Joanis,

l’homme presséOriginaire de la Monnerie-

le-Montel, Romain Saint-

Joanis s’était exilé du côté

d’Ambert pour travailler

comme acheteur de bois

pour une scierie. Alors

quand il a entendu parler

du projet de vente de la

pépinière Dubost, il s’est

précipité pour en savoir

plus. « J’ai toujours eu envie

de me mettre à mon compte

alors après 7 ans passés en

scierie, je me sentais prêt »,

explique le nouveau patron.

« Je suis venu voir et on a

fait affaire très vite. » Une

visite en octobre, un marché

conclu en novembre pour

L’été est propice à la célébration de fêtes, à l’instar de la fête du bois.

En Montagne Thiernoise, la richesse de la matière première est là, à

portée de main. Pendant que les élus multiplient les initiatives pour

valoriser la fi lière, les professionnels exploitent le bois, en amont et en

aval. Rencontres.

journal édité

par la communauté de communes

de la montagne thiernoise

directeur de la publication :

Paul Rodier, Président

rédaction :

Jérôme Kornprobst

[email protected]

conception :

www.oxygene-graphisme.com

Anglel’actualité

économique

de la montagne thiernoise

> n° 12 - juillet 2013

grand

>>>

Valoriser la fi lière bois

Entreprenants !

Ce nouveau numéro de Grand

Angle prend le contrepied de

la morosité ambiante. Tout

n’est pas rose bien sûr, mais des

entrepreneurs qui osent et croient

en notre territoire, cela me donne

du baume au coeur.

D’autant que la fi lière bois, que

j’estime si importante pour notre

Communauté de communes, est

particulièrement bien représentée.

C’est l’autre motif de satisfaction !

Dans ce billet, j’ai surtout envie de

partager une petite analyse livrée

par Les Leslie Botue : «mon secret,

c’est que rien n’est impossible et

que le commerce en campagne,

c’est possible !» La clé est là : y croire

et battre sur son terrain. Le succès

sourit aux audacieux et profi te aux

courageux.

Christian Genest,Vice-Président

< I

Le 1er janvier dernier, la

pépinière Dubost a changé

de tête. C’est Romain

Saint-Joanis, 29 ans, qui a

racheté l’entreprise de Guy

Dubost, aux affaires depuis

le début des années 70. I-IV

19

juillet 2013 // entre terre & couteaux n°23

Au siège administratifchristophe castanié, directeur général des services.marie-france chalencon, comptable.carole sarry, assistante comptable.emmanuelle chevalerias, accueil et secrétariat.

estelle chambon, responsable tourisme, culture et communication.maléka fournier, responsable habitat et politiques sociales.julien lacroix, responsable de l’économie et de l’emploi.romain mailhot, directeur du service enfance-jeunesse.pierre-emmanuel mulot, responsable environnement et gestion forestière.

martine nollet, agent d’entretien.

à l’accueil de loisirs sans hébergement la sourceélodie roger, directrice.céline guédon, directrice-adjointe.florence georges, animatrice.

Au pôle enfance-jeunesse et tourismeisabelle ravalomanda, directrice.marlène emerard, directrice adjointe.sandra chambriard, auxiliaire de puériculture.stéphanie mélon, auxiliaire de puériculture.séverine sozedde, agent des écoles maternelles.

noëlle dielen, animatrice du Relais Assistantes Maternelles.stéphane Brossard, animateur de l’espace jeunesse.marion chastaing, accueil et animation de l’espace touristique.

Brigitte rouchon, agent d’entretien.

édito // 3

Vive la jeunesse !

Alors que la Communauté de Communes de la Montagne Thiernoise avance dans sa vingtième année, nous mesurons le chemin parcouru et combien nous avons eu raison de persévérer.

Le premier constat est que, loin de porter atteinte à l’existence des communes, la communauté leur a permis de conserver, de conforter même une réelle autonomie. Mieux, en tissant des liens entre élus, personnel des communes, associations, elle a pu viser juste pour équiper le territoire de services efficaces.

C’est ainsi que tour à tour, nous avons travaillé pour des projets dont les difficultés, loin de diviser les élus, les ont rassemblés pour atteindre l’excellence. La réhabilitation de Racine, l’accueil de personnes âgées, l’amélioration de l’habitat et du cadre de vie, le tourisme, la culture, l’agriculture et la forêt, autant de sujets sur lesquels nous avons suivi le même cheminement : analyse, réflexion- échanges-concertation, décision, recherche des financements, réalisation et surtout, animation tout au long de notre parcours.

Nous avons osé, osé par exemple expérimenter le bois dans la construction et pour le chauffage.

Qui aurait imaginé que nous soyons à ce point capables de concilier l’intérêt général et les intérêts particuliers pour insuffler ces dynamiques ?

Qui doutera aujourd’hui que nous ne soyons sur la bonne voie avec l’enfance et la jeunesse ?

Depuis un semestre, le pôle Enfance Jeunesse et Tourisme vit au rythme des allées et venues des enfants et de leurs parents qui n’ont pas tardé à démontrer, si cela était encore nécessaire, combien la création de cette nouvelle « maison » constituait une réponse à leurs attentes. Ce pourrait être un aboutissement pour la politique menée par la Communauté de communes. Mais ce n’est qu’une étape : en témoigne la montée en puissance du budget Enfance – Jeunesse : 809 958,63 € de fonctionnement et 1 933 000 € d’investissement en 2013 ! Le chantier de l’accueil de loisirs à Arconsat explique le montant de l’investissement. Pour le fonctionnement ce sont le multi-accueil, le RAM ou le centre de loisirs, le développement du pôle destiné aux adolescents, qui atteint progressivement sa vitesse de croisière, et l’aménagement des rythmes scolaires enfin, qui s’appliqueront sur notre territoire dès la rentrée scolaire 2013. Ce sont 6 écoles publiques, 2 écoles privées, 35 classes, 35 professeurs des écoles, une quinzaine d’animateurs, 600 élèves qui seront concernés. Ce sont les élus, l’Inspecteur de l’Éducation Nationale de Thiers, les enseignants, les membres de la commission déjà responsables du Projet Éducatif Territorial qui ont défini le cadre. La Communauté de Communes coordonne par son responsable du service et finance l’animation des temps d’activités périscolaires prévus dans les nouvelles grilles d’emploi du temps. Et Monsieur le Préfet, en visite à Celles-sur-Durolle, a salué notre manière comme un « modèle ».

Nous ne bouderons pas notre plaisir pour accepter le compliment, mais cela impose que nous fassions tous les efforts nécessaires à la réussite de ce dispositif pour mériter encore d’être cités en exemple.

Entre Terre & CouteauxPont de Celles63250 Celles-sur-DurolleDirecteur de Publication : Paul RodierRédaction : Agence k’ - Clermont-FdConception graphique, PAO :www.oxygene-graphisme.comCrédit photo couvertures : © Jérôme KornprobstCrédits photos : Agence K’, CCMT.Impression : Color TeamN° ISSN : 1635-3730 dépôt légal 2012

édito

paul rodierprésident de la Communauté de communes de la Montagne Thiernoise

Communauté de Communes de la

MONTAGNE THIERNOISE

entre terre & couteaux n° 22 // janvier 2013

4 // l’Actu en Bref

CovoiturageAfin de désengorger le parking poids lourds

de la zone de Racine de plus en plus utilisé par les véhicules légers, la CCMT a financé, en partenariat avec le Conseil général du Puy-de-Dôme, la construction d’un parking

de covoiturage de 17 places, en face de l’entreprise Setforge Gauvin à proximité de l’échangeur de l’A89.

Rando pour tous

Dans le cadre des journées nationales Tourisme & Handicap, le Gîte étape Rochemulet (labellisé quatre handicaps) et l’association Handi Cap Evasion ont proposé une sortie en moyenne montagne dimanche 7 avril. Après une démonstration technique du montage des Joëlettes (fauteuil tout-terrain mono roue), une randonnée pas comme les autres est ainsi partie du Gîte étape Rochemulet à l’assaut du Grun de Chignore. Après l’effort de la montée, la troupe a pique-niqué à la croix dans un paysage givré de toute beauté. Un moment de partage joyeux et amical. Ou comment démontrer que la randonnée est accessible à tous, même aux personnes qui n’ont pas la faculté de marcher… www.giteetaperochemulet.fr

À l’eauLa CCMT

s’était clairement positionnée pour faire l’acquisition du rouet de Boulary et en assurer la réhabilitation. Muséographie, conservation d’outils, transmission de savoir-faire, démonstrations, valorisation de produits… les objectifs étaient multiples. Suite à des réunions avec les services de l’état, il est clairement apparu que la localisation du site de Boulary en zone rouge du Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI) du bassin de la Dore et de la Durolle ne permettait aucune possibilité d’aménagements susceptibles d’accueillir du public. Le projet tombe à l’eau.

Desserte forestière

Le chantier d’aménagement de la piste forestière allant des Vernières (Viscomtat) jusqu’au Issards (Chabreloche) en passant par le plan de Bourret, ainsi que la piste menant des Vernières en direction de Montsude (Celles-sur-Durolle) s’est achevé au mois de mai. La gestion forestière d’un massif de plus de 200 ha est ainsi facilitée par un réseau de dessertes accessible aux camions grumiers.

Bien vuDepuis la mi-juin, une nouvelle

signalétique fleurit sur le territoire. Objectif : éradiquer la signalisation « sauvage » et donc la pollution visuelle, gagner en cohérence et renforcer l’information locale. Ainsi, 500 lames posées sur 170 bi-mâts et 22 mono-mats aideront à localiser entreprises (celles qui reçoivent du public notamment), prestataires touristiques (hôtels-restaurants, gîtes d’étapes, chambres d’hôtes, prestataires de loisirs) et équipement communaux (mairies, stades, cimetières…). Coût de cette opération entièrement financée par la CCMT : 114 000 €.

En coursLe chantier de l’ALSH (Accueil de

Loisirs Sans Hébergement à Arconsat) a subi les intempéries de plein fouet. Conséquence : un retard de deux mois environ. Toutefois, le gros œuvre est bien avancé et les réseaux sous dalles (électricité et chauffage) sont réalisés.

l’Actu en Bref // 5

SuccèsLes ateliers

«  Découverte de la cire d’abeille et fabrication de bougies », proposés au jeune public par Alain et Mariette Benoit à la Guillaume, apiculteurs de la Cité de l’Abeille de

Viscomtat dans le cadre de l’exposition photographique « Balade pour un hexagone d’abeilles », ont connu un vif succès. Les nombreux enfants présents, accompagnés de leurs parents et des animatrices des centres de loisirs, ont pu visiter l’exposition et découvrir l’univers des abeilles et de la cire, de la momie à la bougie, avant de manipuler eux-mêmes ce matériau. À l’instar des Égyptiens, des Grecs et des Romains, chacun a pu inscrire son nom dans la cire avant de réaliser trois bougies. Une production parfumée que les enfants ont pu ramener chez eux.

AidesLe dispositif d’aides à l’amélioration de l’habitat

pour les propriétaires occupants se poursuit jusqu’en décembre. Vous pouvez bénéficier, selon vos revenus, de subventions pour vos travaux d’adaptation du logement au handicap et au vieillissement, d’amélioration de la consommation énergétique (isolation, chauffage…) ou pour des travaux lourds dans le cas d’habitat dégradé. Profitez-en ! Des permanences ont lieu deux fois par mois sur le territoire. Renseignements : Emmanuelle Chevalerias - 04 73 51 89 93 et Maléka Fournier 04 73 51 88 26.

RAMNoëlle Dielen

est la nouvelle responsable du Relais Assistantes Maternelles

(RAM). Chargée d’animer le RAM, Noëlle compte proposer de nombreuses initiatives artistiques faisant notamment la part belle à la liberté de création.

ForumLa commune de Palladuc

accueillera le 2e Forum des associations de la Montagne Thiernoise le 7 septembre de 10h à 17h (stade, salle de l’amicale

laïque et salle des fêtes). Au programme : stands d’associations, expositions, ateliers d’initiation et de démonstrations… Une matinée tripes-bifteck-pieds de cochon sera proposée par l’Association des Parents d’élèves et la buvette sera tenue par le Comité des Fêtes de Palladuc. Une belle journée pour découvrir toute la richesse associative du territoire. Entrée libre et gratuite. Renseignements : Espace Touristique de la Montagne Thiernoise - 04 63 62 30 00 – [email protected].

PratiqueEn ligne depuis

plusieurs mois sur le site internet de la CCMT, le Système d’Information Géographique (SIG) est accessible aussi depuis les mairies de chaque commune. Vous voulez connaître

la superficie d’une parcelle à vendre ou d’une parcelle boisée, savoir si votre parcelle est en zone inondable, obtenir une vue aérienne… ? « Le SIG permet de localiser et visualiser des parcelles cadastrales par section et d’accéder à de nombreuses informations », explique Christelle Sablonnière à la mairie de Chabreloche. Réglementation des boisements, PLU ou POS, PPRI de la Durolle, espaces boisés classés, Natura 2 000… Tout est référencé ! « On peut même déterminer la superficie d’une parcelle grâce à la vectorisation. C’est un jeu de superposition de calques, très pratique pour avoir des réponses indicatives rapides. » Par souci du respect des réglementations en vigueur, aucune information d’ordre privée n’est toutefois communiquée. « Pour un document officiel, il faut toujours s’adresser au cadastre, ou aller sur le site www.cadastre.gouv.fr. ».

CoutellerieLe salon Au Fil des Lames se

tiendra du 27 au 29 septembre à la Maison des sports de La Monnerie-le-Montel. Placé sous le signe « Sabatier, référence du couteau de cuisine », ce rendez-vous proposera des expositions, animations, démonstrations et concours de coutellerie avec la présence d’artisans couteliers et couteliers d’art. Un repas sera organisé par les traiteurs de la région thiernoise. Le 27 de 12h à 19h, le 28 de 9h à 21h et le 29 de 9h à 16h. Entrée : 2 €. Renseignements : Au Fil des Lames - 04 73 51 44 91.

juillet 2013 // entre terre & couteaux n° 23

entre terre & couteaux n° 23 // juillet 2013

ExposJusqu’au 14 septembre,

l’Espace touristique vous propose l’exposition « Pop et Vintage » présentée par Nokat, plasticienne clermontoise. Peinture acrylique, arts numériques, collages et volumes… cette exposition entre dans le cadre de l’opération « Plasticiens en territoires »

initiée par le Conseil général. à travers les icônes des années 50 et 60, des séries télévisées et de la variété française, Nokat propose un art prêt à consommer, humoristique et plein de vie. Au programme de cette exposition : des portraits vintages, des volumes surchargés de collages fun et disco… Paillettes et fausse fourrure garanties ! Entrée libre.

Pendant tout l’été et jusqu’au mois de novembre, l’exposition « De Fer et Dore » vous invite à découvrir les sculptures monumentales d’Yves Guérin installées dans tout le Pays de la Vallée de la Dore. En Montagne Thiernoise, c’est à l’entrée de La Monnerie-le-Montel que cela se passe, rue de la Roulière. Accès libre

Renseignements : Espace Touristique de la Montagne Thiernoise - 04 63 62 30 00 – [email protected].

BudgettAux inchAngé pour les tAxes

Lors du conseil communautaire du 28 mars, le budget 2013 a été adopté à l’unanimité. Parmi les informations à retenir, un budget de fonctionnement en hausse (4 467 234,11 €) et un budget d’investissement de 7 390 340,94 € soit près de deux fois plus qu’en 2012 dû à

la construction de l’EHPAD. Un signe fort de la communauté de communes quant à sa volonté de poursuivre les actions entreprises malgré un contexte difficile. Autre point marquant, la montée en puissance du budget enfance et jeunesse en raison du fort développement de ce secteur (rythme scolaire, pôle adolescent et multi-accueil) et de l’investissement lié à la construction du centre de loisirs. Ce budget présente une section de fonctionnement de 809 958,63 € et un investissement de 1 933 000 €.

Enfin, concernant la vie quotidienne du contribuable, l’essentiel repose sur les taux inchangés des taxes, recalculées dans le cadre de la réforme : - 21,53 % pour la contribution foncière des entreprises. - 8,96 % correspondant à la fraction du taux lié au transfert de la taxe d’habitation. - 3,97 % correspondant à la fraction du taux lié au transfert de la taxe foncière sur le non bâti (TNFB). - 14,50 % pour la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.

6 // l’Actu en Bref

Réforme des rythmes scolaires

Les municipalités de la Communauté de communes de la Montagne Thiernoise ont décidé de s’engager dès la rentrée 2013 dans une nouvelle organisation du temps scolaire pour les élèves des 8 écoles primaires du territoire, conformément au récent décret du 24 janvier 2013.

En clair, c’est le retour à la semaine de 4 jours et demi d’enseignement et de l’école le mercredi matin sur le territoire. Toutefois, les 24 heures d’enseignement hebdomadaire sont maintenues mais réparties sur 9 demi-journées (au lieu de 8 actuellement). Le temps d’enseignement sera donc moindre chaque jour.

Aussi, un nouveau temps d’activités périscolaires (TAP) d’1 h 15, intégré à la journée d’école, sera organisé deux jours par semaine. Il s’agit d’un temps durant lequel des activités de détente diversifiées seront organisées et encadrées par des animateurs qualifiés afin de permettre aux enfants de vivre un temps de loisirs éducatifs.

Ces activités de découverte et d’initiation accessibles à tous (ludiques, sportives, culturelles, artistiques notamment) répondront aux besoins de garde des familles.

Ces temps, non obligatoires mais soumis à inscription, seront organisés et financés par la Communauté de communes de la Montagne Thiernoise dans le cadre de son projet éducatif territorial et sans incidence financière pour les familles. Ceci afin que tous les élèves du territoire aient accès aux mêmes types d’activités déterminés au regard d’objectifs éducatifs communs.

juillet 2013 // entre terre & couteaux n° 23

hABitAt et urBAnisme // 7

AménAgement du territoire

Construire demain durablementdepuis plusieurs années, les élus de la montagne thiernoise œuvrent minutieusement pour la construction d’un territoire durable. Atouts majeurs dans cette stratégie où chaque pièce du puzzle compte : l’urbanisme et l’habitat.

entre terre & couteaux n°23 // juillet 2013

8 // hABitAt et urBAnisme

D’abord il y a eu les prémices avec l’OPAH (Opération programmée de l’amélioration de

l’habitat) puis le PIG (Programme d’intérêt général de cohésion sociale). Au fil du temps, alors que ces actions de partenariat avec l’ANAH (Agence nationale de l’habitat), le PACT Puy-de-Dôme et le Conseil général ont permis de mener de nombreuses réhabilitations de logements notamment, l’idée de se lancer dans la création d’un PLH1 a fait son chemin. Mieux que cela, en deux ans, les phases de diagnostic2 et d’orientations ont été menées à leur terme. « L’orientation phare se concrétisera par une intervention sur le bâti ancien. En effet, nous comptons sur une stabilité de la population, le besoin en logements est donc faible ; d’où le choix de privilégier l’existant en insistant sur la qualité paysagère et environnementale, qui garantie l’attractivité d’un territoire », avance Philippe Goumy, directeur régional du cabinet Urbanis, animateur de ce PLH. Pourtant, s’il apparaît plus simple pour un jeune ménage d’investir dans un terrain à bâtir, Philippe Goumy

est catégorique : « Les élus ont bien compris l’intérêt de réinvestir le parc ancien. Le neuf engendre toujours des coûts supplémentaires difficilement maîtrisables comme les dessertes communales, l’assainissement ou même la tournée du facteur. Il faut donc créer un cadre technique et juridique pour accompagner les jeunes ménages qui feraient l’acquisition d’un logement ancien à rénover. » Concrètement, le programme d’action adopté va devoir anticiper les besoins de logements sur le territoire pour les six prochaines années. « Dépenser et investir l’argent public de manière optimale pour les

logements et la population », insiste Philippe Goumy. « Les habitants seront directement touchés par des aides liées par exemple à l’amélioration énergétique ou l’isolation mais surtout, nous travaillons pour les habitants futurs. Un PLH se bâtit sur le long terme. » Si les communes gardent bien la main sur leur territoire, elles pourront compter sur l’appui sans faille de la CCMT grâce au PLH. « Il permet véritablement d’avoir une cohérence dans l’action des communes, de cadrer les initiatives grâce à une vision globale. » Désormais validé par les élus, ce programme d’action devra

les grAndes Actions du plhEn 6 ans, un million d’euros sera investi par la Communauté de communes dans le cadre de la mise en place du PLH. Parmi les nombreuses actions, on peut notamment retenir :- Une aide à la production de logements sociaux et adaptés en opération groupée sur des sites stratégiques- Des subventions pour la démolition d’immeubles dans le cadre du traitement de l’habitat dégradé- Des incitations financières à destination des ménages pour l’installation d’une chaudière bois (plaquette ou granulé) ou le raccordement à un réseau de chaleur et pour l’installation d’un chauffe-eau solaire individuel - Une aide à la primo-accession de logements anciens vacants en centre-ville, centre bourg et hameaux d’importance équivalente au centre bourg (avec critères de ressources et de performance énergétique) - Un PIG renouvelé (précarité énergétique, adaptation, habitat indigne) - La mise en place d’une taxe d’habitation sur les logements vacants - La mise en place d’une harmonisation fiscale sur le territoire - Le suivi de l’offre immobilière et les besoins de la population

juillet 2013 // entre terre & couteaux n°23

hABitAt et urBAnisme // 9

être approuvé en comité régional de l’habitat d’ici à décembre 2013. La CCMT deviendra alors le principal animateur de son PLH pour les six prochaines années.

créAtion de l’Atelier d’urBAnisme en livrAdois-forez

Pour une cohérence renforcée, le PLH a été pensé à l’échelle de quatre communautés de communes. En parallèle, le Parc naturel régional du Livradois-Forez a créé un Atelier d’urbanisme, collectif composé des CAUE du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire (Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement), de la DDT (Direction départementale des territoires) du Puy-de-Dôme, de la Loire et de la Haute-Loire, de l’Adhume, et de 13 communautés de communes adhérentes (bientôt 14). « Toutes les compétences sont regroupées en amont pour aider les communes à mieux identifier leurs besoins, les contraintes et les enjeux de leurs projets », plaide Juliane Court, chargée de mission architecture et urbanisme au Parc. « Grâce à ses spécialistes, l’Atelier accompagne les communes dans tous leurs projets, même de dimension modeste. Le service d’appui technique pour l’aménagement, l’urbanisme et le paysage est un outil mutualisé pour aider les collectivités à aller dans le sens du projet de territoire développé dans la charte du Parc (horizon 2023) ». Cet Atelier d’urbanisme propose ainsi une ingénierie de haut

niveau qui pourrait bien booster l’économie. « C’est aussi un label de qualité. Nous sommes là pour démontrer que la qualité ne coûte pas nécessairement plus cher et qu’un lotissement peut aussi être paysagé, piéton, convivial », souligne Juliane Court.

À Chabreloche, les opérations d’aménagement du territoire ont été anticipées avec la création de son écoquartier du Renard. Quarante-sept logements sont prévus en deux phases avec pour objectif de maintenir la population, donc l’économie de proximité : « Le travail a porté sur la diminution des parcelles, ce qui favorise des économies d’énergies mais aussi d’urbanisation. Les terrains sont orientés plein sud et les maisons devront répondre à la norme RT2012 en matière d’isolation, soit une consommation de 50 kW/h par mètre carré », insiste Juliane Court. Avec une mixité de rigueur (accession sociale à la propriété), une conception architecturale sans vis-à-vis, un ensoleillement « garanti » et la proximité de l’école et du centre bourg, l’écoquartier du Renard ne manque pas d’atouts. « C’est une nouvelle manière de faire de l’urbanisme. Privilégier l’humain à la technique, avec l’Atelier d’urbanisme en Livradois-Forez en appui ! »

lA monnerie vAlorise son centre Bourg

Avec des espaces publics pas toujours conviviaux et des logements

vacants en mauvais état, la commune de La Monnerie-Le-Montel est entrée dans une réflexion pour amener le paysage dans le village en associant la population dans une démarche participative. Trois ateliers animés par l’Atelier de bourg (architectes, paysagistes, urbanistes, sociologue… coordonnés par le cabinet Yes architectes) ont ainsi fait émerger quatre grandes propositions : conforter l’espace public autour de la traverse en sécurisant les piétons, densifier le centre bourg là où se trouvent des « dents creuses » et lutter contre la vacance des logements, favoriser le regroupement des commerces et ouvrir une halte ferroviaire sur la ligne du TER. « Le renouvellement de l’habitat demeure une priorité. Mais tout l’enjeu repose sur la bonne prise en compte de la dimension socioculturelle et sur la maîtrise de l’étalement urbain », argumente Cynthia Durand-Lasserve, chef de mission habitat/centre bourg au Parc. « Les centres bourgs souffrent d’une image négative, il faut donc réussir à lever les freins culturels et économiques. Dans ce dossier, la CCMT est un appui essentiel avec une implication très forte ; elle fait le lien avec le PLH en cours. Grâce au programme “Centre bourg”, les élus du Parc vont pouvoir identifier des pistes d’actions pour redynamiser ces lieux de vie indispensables et souvent délaissés. » Pour le maire Jean-Louis Gadoux, cette étude a eu le mérite de poser les premières bases. « Pas facile d’écrire sur une page blanche ! Mais

entre terre & couteaux n°23 // juillet 2013

10 // hABitAt et urBAnisme

QuelQues pistes pour lA monnerie-le-montella traverse - Lutter contre les dents creuses, renforcer le front bâti existant, création d’un passage entre rue de la mairie et rue de la gare, construction de logements neufs. - Rénover et valoriser les grands espaces.- Déconstruire.

Bas du coteau – franges du parc- Rendre lisible un 2e front bâti, rue de la mairie et rue neuve.- Création de passages et d’espaces publics.

développement du parc des ris, espace de loisirs à dimension intercommunale. - Connexion du Vallon des Ris avec celui du Coteau. - Réouverture de la gare.- Valorisation du patrimoine industriel.- Transformation de la maison des associations en centre culturel.- Construction d’une halle pour regrouper les commerces.- Végétalisation des espaces publics, création d’une esplanade.- Rénovation et construction de logements.- Déconstruction.

une strAtégie d’exemplAritéDéjà récompensée avec le prix national de la construction bois pour la réhabilitation du domaine de La Planche, la Communauté de Communes de la Montagne Thiernoise se veut exemplaire dans les projets qu’elle pilote : circuits courts, valorisation de la filière bois, utilisation des ressources locales pour l’énergie… Dans ce domaine, l’Adhume a d’ailleurs rendu une étude en février dernier sur l’évolution des consommations énergétiques des bâtiments communautaires entre 2009 et 2011 (siège de la CCMT, Pôle Enfance Jeunesse et Tourisme, Centre artistique La Montférie, La Planche). S’il reste encore des progrès à faire — un schéma directeur d’intervention pour préparer les futures actions à mener sur le patrimoine de la collectivité en matière de maîtrise des coûts énergétiques est en cours d’élaboration — la CCMT a déjà, grâce à ses choix, réalisé des économies substantielles.

L’étude de l’Adhume disponible sur www.ccmt.fr

ça nous donne une idée de ce que sera le centre bourg dans une quinzaine d’années, même si l’on sait que tout ne se fera pas du jour au lendemain. Ce qui est intéressant, c’est que pour la première fois, la population a pu donner son avis. Peu à peu, les langues se sont déliées, les ateliers ont été très instructifs. Les résultats vont d’ailleurs dans le sens de ce que l’on imaginait avec la révision de notre PLU. » Un bourg plus attrayant, plus aéré, fleuri et un habitat rénové… « Changer cette image de la traverse !

Il faut gagner en attrait et donner envie d’aller plus loin. Mais le plus important, c’est de ne pas s’arrêter là et d’entreprendre les premières actions au plus vite. » Adopté à l’unanimité par le conseil municipal, le projet, rendu publiquement le 31 mai dernier, a déjà permis l’acquisition d’un bâtiment par la municipalité, ce qui facilitera l’aménagement de l’espace public. La Monnerie-le-Montel amorce sa mue.

1 « Le programme local de l’habitat définit, pour une durée de six ans, les objectifs et les principes d’une politique visant à répondre aux besoins en logements et en hébergement, à favoriser le renouvellement urbain et la mixité sociale et à améliorer l’accessibilité du cadre bâti aux personnes handicapées en assurant entre les communes et entre les quartiers d’une même commune une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre de logements » 2 lire Entre terre & couteaux n° 21.

rapid

o

> entrepreneurs

Angle

Pépinière DubostRomain Saint-Joanis, l’homme pressé

Originaire de la Monnerie-

le-Montel, Romain Saint-

Joanis s’était exilé du côté

d’Ambert pour travailler

comme acheteur de bois

pour une scierie. Alors

quand il a entendu parler

du projet de vente de la

pépinière Dubost, il s’est

précipité pour en savoir

plus. « J’ai toujours eu envie

de me mettre à mon compte

alors après 7 ans passés en

scierie, je me sentais prêt »,

explique le nouveau patron.

« Je suis venu voir et on a

fait affaire très vite. » Une

visite en octobre, un marché

conclu en novembre pour

L’été est propice à la célébration de fêtes, à l’instar de la fête du bois. En Montagne Thiernoise, la richesse de la matière première est là, à portée de main. Pendant que les élus multiplient les initiatives pour valoriser la fi lière, les professionnels exploitent le bois, en amont et en aval. Rencontres.

journal édité par la communauté de communes

de la montagne thiernoise

directeur de la publication : Paul Rodier, Président

rédaction : Jérôme Kornprobst

[email protected]

conception : www.oxygene-graphisme.com

Anglel’actualité

économiquede la montagne

thiernoise

> n° 12 - juillet 2013

grand

>>>

Valoriser la fi lière bois

Entreprenants !Ce nouveau numéro de Grand Angle prend le contrepied de la morosité ambiante. Tout n’est pas rose bien sûr, mais des entrepreneurs qui osent et croient en notre territoire, cela me donne du baume au coeur.D’autant que la fi lière bois, que j’estime si importante pour notre Communauté de communes, est particulièrement bien représentée. C’est l’autre motif de satisfaction ! Dans ce billet, j’ai surtout envie de partager une petite analyse livrée par Les Leslie Botue : «mon secret, c’est que rien n’est impossible et que le commerce en campagne, c’est possible !» La clé est là : y croire et battre sur son terrain. Le succès sourit aux audacieux et profi te aux courageux.

Christian Genest,Vice-Président

< I

Le 1er janvier dernier, la

pépinière Dubost a changé

de tête. C’est Romain

Saint-Joanis, 29 ans, qui a

racheté l’entreprise de Guy

Dubost, aux affaires depuis

le début des années 70.

démarrer quelques semaines

plus tard, Romain est heureux

de pouvoir compter sur l’aide

précieuse de Guy Dubost qui

assure la transition. « Son

accompagnement est essentiel

pour bien connaître le métier,

les clients… » En ce début de

printemps, malgré une météo

maussade, on ne chôme pas :

« c’est la période où l’activité est

la plus dense. Les particuliers

viennent chercher leurs plants

pour reboiser. » Comme ce

client venu récupérer 200

plants de douglas qu’il

replantera à la pioche le

1er mai en respectant 1 000

pieds par hectare. « Le bois

est intéressant fi scalement,

je prépare un capital à

transmettre. » Parce qu’il faut

savoir être patient… 70 ans

environ !

Double activitéRomain Saint-Joanis le

reconnaît, il est heureux

d’avoir sauté le pas même s’il

sait que le challenge est de

taille. « Mon père était à son

compte, je sais que c’est lourd.

Mon objectif est de pérenniser

puis de développer un peu,

de mécaniser. » Chez Dubost,

l’activité est double : pépinière

et travaux forestiers. « On peut

faire le reboisement à la place

du propriétaire ainsi que tout le

suivi : nettoyage, dépressage…

Bref, on cultive la forêt. »

Après avoir semé en graine,

il trie les semis puis les

repique à la machine ; là,

les jeunes pousses passent

encore deux ans en terre.

« La souleveuse permet de

couper la racine principale des

plants de 3 ans pour favoriser

la multiplication des petites

racines. Le taux de reprise est

meilleur. Ensuite, on plante à

la pioche. » Un autre client

vient charger 400 plants, il

règne une douce odeur de

citronnelle, caractéristique

du douglas. Romain fait un

peu de prévention. « Attention,

s’il y a des épicéas sur votre

Sciage des Bois noirs

Les artisans du boisCréée en 2001 par Xavier Mondière, la petite scierie d’Arconsat s’est renforcée avec l’arrivée de Nicolas Chambon en 2012. Et a changé de nom par la même occasion.

parcelle, il faut traiter contre

l’hylobe qui va attaquer dès les

premières chaleurs. » L’accueil

est convivial, le ton assuré.

« J’aime le contact avec les gens,

j’aime travailler dehors malgré

la pluie. »

Romain Saint-Joanis le sait,

c’est la nature qui dicte ses

conditions pour replanter.

« En temps normal, le particulier

a trois ou quatre jours pour

planter. Quand les bourgeons

ont éclaté, nous prenons la

relève mais là, il faut planter

dans les 24 heures. »

Parti avec un bac +3

environnement, un BTS de

gestion forestière en poche et

7 années d’expérience dans

le secteur forestier, le jeune

chef d’entreprise a pu compter

sur l’appui de Créa-Thiers

avec un prêt à taux zéro.

« Un gros investissement, sans

subvention. Pour bénéfi cier des

aides, ce sont des dossiers à

n’en plus fi nir, un boulot à plein

temps pendant 6 mois. » Mais le

garçon est solide, l’optimisme

de rigueur : « C’est un défi . »

Autre pic d’activité, la

période qui précèdera Noël.

Car ici, on cultive aussi les

futurs sapins de Noël, des

nordman. « Là, il faut compter

dix ans et une période très

courte de commercialisation.

Entre le printemps et Noël, on

prend davantage le temps de

travailler. » Pour les plants

forestiers, 50 % de son chiffre

d’affaires est réalisé en

l’espace de deux mois. Romain

Saint-Joanis n’a pas fi ni de

courir.

> Pépinière DubostLe Pradal, Celles-sur-DurolleTél. : 04 73 51 50 37 et 06 84 23 81 86.

>>>

« C’est un défi ! »

que des essences locales et

nous approvisionnons dans un

rayon de 50 km maximum. Cela

nous paraît une évidence. On

nous bassine avec l’écologie et

le plus souvent, on fait venir le

bois d’Allemagne ou des pays

nordiques. Alors que la matière

première est là. »

Comme un jeu de constructionCôté organisation, les deux

associés ne se posent pas trop

de questions. « Nous sommes

vraiment complices », avoue

Nicolas. Après avoir acheté

des grumes à des négociants

ou des coopératives, il faut

stocker les billes, à l’air libre.

Plus aguerri, c’est Xavier

qui passe le plus de temps à

scier ; Nicolas lui, intervient

davantage lors de la phase

menuiserie. « Pour le sciage, je

dois encore progresser, prendre

le coup de main. Mais en réalité,

on travaille le plus souvent en

binôme. » Avant de rejoindre

l’atelier de menuiserie, les

billes sont équarries. « La

croûte est utilisée pour le

charbon de bois, on extrait une

volige sur chaque face. Puis

on les scie pour obtenir des

planches identiques, on litelle

puis on fait sécher. » À l’atelier

de menuiserie, machines

à parquet ou à lambris,

déligneuse et autre raboteuse

Les journées peuvent débuter

très tôt et s’achever fort

tard car, comme dans de

nombreuses activités, tous

les clients se manifestent

en même temps. La petite

scierie Sciage des Bois noirs

n’échappe pas à la règle.

Entré dans le capital voilà

un an, Nicolas Chambon

a rejoint son beau-frère,

Xavier Mondière, créateur

de l’entreprise il y a 12 ans

déjà. « La charge de travail était

devenue trop importante pour

un seul homme. Moi j’étais dans

l’industrie plastique et j’avais

envie de faire autre chose. Le

bois, c’est intéressant. » Xavier

Mondière fabriquait beaucoup

de charpente traditionnelle,

en douglas. Désormais, avec

l’arrivée de Nicolas, la petite

entreprise propose aussi bon

nombre de produits fi nis,

enregistrant une hausse de

son chiffre d’affaires de

l’ordre de 20 % en un an. « À

deux, on peut travailler pour

trois. Seul, on ne fait pas le

boulot de deux », sourit Xavier

Mondière.

Dans cette petite scierie, la

matière première est locale.

« Nous utilisons le mélèze

pour nos gammes de bardage,

lames de terrasse, abris de

voiture en kit…, le douglas pour

les charpentes ou les belles

pièces d’intérieur comme les

poutres. Nous ne travaillons

II >

démarrer quelques semaines

plus tard, Romain est heureux

de pouvoir compter sur l’aide

précieuse de Guy Dubost qui

assure la transition. « Son

accompagnement est essentiel

pour bien connaître le métier,

les clients… » En ce début de

printemps, malgré une météo

maussade, on ne chôme pas :

« c’est la période où l’activité est

la plus dense. Les particuliers

viennent chercher leurs plants

pour reboiser. » Comme ce

client venu récupérer 200

plants de douglas qu’il

replantera à la pioche le

1er mai en respectant 1 000

pieds par hectare. « Le bois

est intéressant fi scalement,

je prépare un capital à

transmettre. » Parce qu’il faut

savoir être patient… 70 ans

environ !

Double activitéRomain Saint-Joanis le

reconnaît, il est heureux

d’avoir sauté le pas même s’il

sait que le challenge est de

taille. « Mon père était à son

compte, je sais que c’est lourd.

Mon objectif est de pérenniser

puis de développer un peu,

de mécaniser. » Chez Dubost,

l’activité est double : pépinière

et travaux forestiers. « On peut

faire le reboisement à la place

du propriétaire ainsi que tout le

suivi : nettoyage, dépressage…

Bref, on cultive la forêt. »

Après avoir semé en graine,

il trie les semis puis les

repique à la machine ; là,

les jeunes pousses passent

encore deux ans en terre.

« La souleveuse permet de

couper la racine principale des

plants de 3 ans pour favoriser

la multiplication des petites

racines. Le taux de reprise est

meilleur. Ensuite, on plante à

la pioche. » Un autre client

vient charger 400 plants, il

règne une douce odeur de

citronnelle, caractéristique

du douglas. Romain fait un

peu de prévention. « Attention,

s’il y a des épicéas sur votre

Sciage des Bois noirs

Les artisans du boisCréée en 2001 par Xavier Mondière, la petite scierie d’Arconsat s’est renforcée avec l’arrivée de Nicolas Chambon en 2012. Et a changé de nom par la même occasion.

parcelle, il faut traiter contre

l’hylobe qui va attaquer dès les

premières chaleurs. » L’accueil

est convivial, le ton assuré.

« J’aime le contact avec les gens,

j’aime travailler dehors malgré

la pluie. »

Romain Saint-Joanis le sait,

c’est la nature qui dicte ses

conditions pour replanter.

« En temps normal, le particulier

a trois ou quatre jours pour

planter. Quand les bourgeons

ont éclaté, nous prenons la

relève mais là, il faut planter

dans les 24 heures. »

Parti avec un bac +3

environnement, un BTS de

gestion forestière en poche et

7 années d’expérience dans

le secteur forestier, le jeune

chef d’entreprise a pu compter

sur l’appui de Créa-Thiers

avec un prêt à taux zéro.

« Un gros investissement, sans

subvention. Pour bénéfi cier des

aides, ce sont des dossiers à

n’en plus fi nir, un boulot à plein

temps pendant 6 mois. » Mais le

garçon est solide, l’optimisme

de rigueur : « C’est un défi . »

Autre pic d’activité, la

période qui précèdera Noël.

Car ici, on cultive aussi les

futurs sapins de Noël, des

nordman. « Là, il faut compter

dix ans et une période très

courte de commercialisation.

Entre le printemps et Noël, on

prend davantage le temps de

travailler. » Pour les plants

forestiers, 50 % de son chiffre

d’affaires est réalisé en

l’espace de deux mois. Romain

Saint-Joanis n’a pas fi ni de

courir.

> Pépinière DubostLe Pradal, Celles-sur-DurolleTél. : 04 73 51 50 37 et 06 84 23 81 86.

>>>

« C’est un défi ! »

que des essences locales et

nous approvisionnons dans un

rayon de 50 km maximum. Cela

nous paraît une évidence. On

nous bassine avec l’écologie et

le plus souvent, on fait venir le

bois d’Allemagne ou des pays

nordiques. Alors que la matière

première est là. »

Comme un jeu de constructionCôté organisation, les deux

associés ne se posent pas trop

de questions. « Nous sommes

vraiment complices », avoue

Nicolas. Après avoir acheté

des grumes à des négociants

ou des coopératives, il faut

stocker les billes, à l’air libre.

Plus aguerri, c’est Xavier

qui passe le plus de temps à

scier ; Nicolas lui, intervient

davantage lors de la phase

menuiserie. « Pour le sciage, je

dois encore progresser, prendre

le coup de main. Mais en réalité,

on travaille le plus souvent en

binôme. » Avant de rejoindre

l’atelier de menuiserie, les

billes sont équarries. « La

croûte est utilisée pour le

charbon de bois, on extrait une

volige sur chaque face. Puis

on les scie pour obtenir des

planches identiques, on litelle

puis on fait sécher. » À l’atelier

de menuiserie, machines

à parquet ou à lambris,

déligneuse et autre raboteuse

Les journées peuvent débuter

très tôt et s’achever fort

tard car, comme dans de

nombreuses activités, tous

les clients se manifestent

en même temps. La petite

scierie Sciage des Bois noirs

n’échappe pas à la règle.

Entré dans le capital voilà

un an, Nicolas Chambon

a rejoint son beau-frère,

Xavier Mondière, créateur

de l’entreprise il y a 12 ans

déjà. « La charge de travail était

devenue trop importante pour

un seul homme. Moi j’étais dans

l’industrie plastique et j’avais

envie de faire autre chose. Le

bois, c’est intéressant. » Xavier

Mondière fabriquait beaucoup

de charpente traditionnelle,

en douglas. Désormais, avec

l’arrivée de Nicolas, la petite

entreprise propose aussi bon

nombre de produits fi nis,

enregistrant une hausse de

son chiffre d’affaires de

l’ordre de 20 % en un an. « À

deux, on peut travailler pour

trois. Seul, on ne fait pas le

boulot de deux », sourit Xavier

Mondière.

Dans cette petite scierie, la

matière première est locale.

« Nous utilisons le mélèze

pour nos gammes de bardage,

lames de terrasse, abris de

voiture en kit…, le douglas pour

les charpentes ou les belles

pièces d’intérieur comme les

poutres. Nous ne travaillons

II >

entrent en action.

La force de la Scierie des

Bois noirs, c’est de pouvoir

répondre à la demande des

particuliers avec du sur-

mesure. « On choisit les bois

par rapport au futur produit

fi ni. Pour les terrasses, en ce

moment, c’est de la folie. On

trie, on coupe, on fabrique

et on livre le client avec une

notice de montage. Les pièces

sont numérotées, il n’y a plus

qu’à assembler, comme un

Lego. » Avec un marché en

pleine expansion pour les

lames de terrasse (lisses ou

striées), Xavier Mondière et

Nicolas Chambon doivent

déjà envisager l’avenir.

« Nous arrivons à un stade

où c’est la machine qui nous

ralentit », plaisante Nicolas.

« Nous avons donc décidé

d’investir dans du matériel plus

performant qui ne devrait plus

tarder à arriver. Nous comptons

aussi nous développer dans le

département de la Loire. Des

petites scieries comme nous, ça

devient rare. Nous sommes des

artisans du bois. »

Natifs de Thiers et La

Monnerie-le-Montel, vivant

à Chabreloche et Arconsat,

ces deux locaux pur jus

valorisent la matière première

jusqu’au bout : « Même les

copeaux ! On les vend aux

agriculteurs pour les litières

des troupeaux. » Ils sont dans

le vrai.

> Sciage des Bois Noirs, ArconsatXavier Mondière : 06 67 38 27 02Nicolas Chambon : 06 15 84 09 41

Plaquettes forestières et bois déchiqueté

François Déchelette veut montrer la voieAgriculteur-éleveur à La Vialle à Celles-sur-Durolle, François Déchelette a ajouté une corde à son arc avec la fabrication de plaquettes forestières. Au-delà du chiffre d’affaires réalisé (5 à 10 % de son CA total), le fournisseur de la CCMT veut surtout sensibiliser et initier la fi lière.

sont principalement installées chez des agriculteurs

ou des scieurs qui peuvent s’approvisionner

facilement en bois. La CCMT a sauté le pas avec le

Pôle enfance jeunesse et tourisme et le siège, et

je pense que c’est un bel exemple. Les élus sont

à l’écoute, il faut faire beaucoup de pédagogie et

réussir à réaliser un maillage du territoire pour

privilégier des circuits très courts. Il faut plus de

chaudières à bois et plus de vendeurs de plaquettes.

Je ne me vois pas livrer du bois déchiqueté à 50 km,

cela n’aurait pas de sens. L’enjeu, c’est que chacun

se pose les bonnes questions au moment de changer

sa chaudière. Il y a une réfl exion personnelle à

mener, un investissement à faire. Mais en 7 ans, il

est amorti.

En Montagne thiernoise, ce ne sont pas les

ressources en bois qui manquent !

On a la ressource et la technique ! Ce qui est

exceptionnel avec le bois, c’est que tout est

utilisable : l’écorce, les branches, les souches…

Le challenge serait de parvenir à utiliser 10 % du

bois qui pourrit sur le territoire. Cela ferait un tas

énorme.

Et chez vous, vous avez chaud ?

C’est la question que l’on me pose le plus souvent.

La réponse est oui, mais je paie moins cher à la fi n !

1 Coopérative d’utilisation de matériel agricole.

> + d’infos : François Déchelette au 06 14 68 89 49.

Comment est née l’idée de

fabriquer des plaquettes

forestières ?

C’était juste après la tempête de

1999. Plutôt que de laisser pourrir

du bois sans valeur, je me suis

demandé comment le valoriser et

après des recherches, j’ai trouvé

l’idée du bois déchiqueté.

Le cheminement semble avoir

été long ?

En 2005 avec la CUMA1 de la

Durolle, nous avons organisé

une journée de démonstration à

laquelle participaient la CCMT,

le Parc, le CRPF, la Fédération

départementale des CUMA du

Puy-de-Dôme… Nous avons

étudié les coûts, testé des déchiqueteuses… On

s’est aperçu que nous étions trop petits pour lancer

un tel projet. Nous nous sommes alors rapprochés

de la Fédération départementale des CUMA

de la Haute-Loire qui avait la même volonté et

rencontrait les mêmes diffi cultés.

La solution ?

Nous avons uni nos efforts. La CUMA des Deux-

Rochers (Haute-Loire) a été désignée comme

porteuse du projet et grâce au Pôle d’excellence

rurale d’Yssingeaux, nous avons pu acquérir une

déchiqueteuse performante avec un chauffeur. Une

solution mutualisée entre les deux départements :

deux tournées par an pour faire plein de bois

déchiqueté.

Le marché de la plaquette forestière est un gros

complément sur le plan économique ?

Non, pour moi, c’est très modeste mais la démarche

n’est pas là. Je pense que localement, nous devons

créer une dynamique. Je trouve dommage d’avoir

du bois d’éclaircie qui parte à Tarascon ou je ne

sais où pour faire du bois de papeterie et que nous

soyons contraints d’acheter du pétrole à prix fort.

Quand on sait que 1 m3 de plaquettes représente

80 l de fi oul sur le plan calorifi que… Aujourd’hui,

techniquement, tout est possible. C’est une histoire

d’organisation, de mobilisation. Fédérer, c’est ça le

plus dur.

Quel est votre objectif ?

Montrer la voie ! Aujourd’hui, les chaudières à bois

< III

rapid

o

l’actualité économique

de la montagne thiernoise

> n° 12 - juillet 2013

> brèves> commerce

À peine 30 ans, de l’énergie et des idées à revendre ! Leslie Botue a créé à Chabreloche LB Star, une boutique de mode dont le succès ne cesse de grandir. L’effet d’une tornade.

Communauté de Communes de la Montagne thiernoise

Pont de Celles 63250 Celles-sur-Durolle

Tél. : 04 73 51 89 93Fax : 04 73 51 89 00

www.ccmt.fr

> JPOELa 4e édition des Journées Portes Ouvertes en Entreprises aura lieu les 4 et 5 octobre prochains. Objectifs : valoriser les savoir-faire et les métiers des entreprises du bassin thiernois auprès du public, scolaire en particulier.Vous êtes une entreprise basée en Montagne Thiernoise, vous sou-haitez participer ? Contactez Julien Lacroix au 04 73 51 88 22.

> CTPCédric Caillot a créé CTP, entreprise de travaux publics au service du particulier et des entreprises. Terrassement, assainissement, agencement, dessouchage… Vous pouvez prendre contact avec CTP au 04 73 51 93 02 ou au 06 32 05 90 19. La Trève, Viscomtat.

> Taxis VincentVincent Fayet a repris l’entreprise de taxis de Monsieur Theuil à Chabreloche. Vous pouvez désor-mais contacter les taxis Vincent au 04 73 94 40 58.

> Au bon Bœuf

De l’élevage au steak dans votre assiette, le Gaec Au bon Bœuf maîtrise l’ensemble de sa fi lière de production (lire Grand Angle n°8). Désormais, vous trouverez aussi bœuf, veau, porc et produits fer-miers dans la nouvelle boutique de vente de Pierre Seychal, située au Pont-de-Celles.Ouvert les lundi, mercredi et samedi matin ainsi que le vendredi toute la journée.Tél. : 04 73 80 33 05.

Après avoir grandi à Vaulx-

en Velin (69), elle a posé ses

valises à… Chabreloche. Une

envie de rupture, de laisser

derrière elle le pénible souvenir

de ses parents disparus.

Comme une nouvelle vie qui

démarre. « J’ai été très bien

accueillie. Devant la pénurie de

travail, j’ai décidé de monter

une première boutique à

Noirétable. » L’esprit « fashion à

la parisienne » séduit, l’énergie

de Leslie fait le reste.

« Je cherchais à ouvrir une

deuxième boutique. Quand j’ai

visité ici, j’ai craqué. » Depuis

décembre dernier, LB Star a

donc ouvert ses portes dans

l’ancienne épicerie Papot,

fermée depuis plus de 25 ans !

« Cette boutique a une âme. J’ai

conservé des traces du passé et

aujourd’hui, les mamies poussent

leur petite fi lle à venir ici. Elles

leur racontent l’histoire, leurs

souvenirs. »

En rayon, de la mode, rien

que de la mode ! Chez Leslie,

les clients, femmes, hommes

et enfants, sont certains de

dénicher leur bonheur, unique,

probablement introuvable

ailleurs sur le territoire. « J’aime

Mode

L’effet Leslie

les vêtements. Dans le coin, les

boutiques étaient un peu trop

classiques à mon goût ; moi je

propose des articles plus décalés

comme ces baskets léopard. »

(rires).

Les Petites Bombes, Kaporal,

jeans Levis à prix cassé… Les

clients viennent parfois même

de Clermont pour farfouiller

dans cette véritable caverne

d’Ali Baba. Autre atout de la

jeune femme, elle se lance

dans la création de ses propres

modèles : « Je crée, je conçois

les modèles, ma couturière les

réalise et les concrétise car moi

je ne sais même pas coudre un

bouton ! » Derrière la bonne

humeur, facile de constater

que Leslie Botue a surtout la

tête bien posée sur les épaules.

« Je peux être très “poulette”

mais je peux aussi aller traire les

vaches en tenue de combat s’il

le faut », assure-t-elle dans un

éclat de rire.

Succès sur Facebook, site web marchandLeslie Botue, c’est le remède

à la morosité ambiante.

Les clients entrent pour

discuter, boire un café tout

en farfouillant dans les

rayons. C’est un peu l’auberge

espagnole ou plutôt ivoirienne

comme ses origines. Et comme

elle ne veut pas laisser

retomber le souffl é, Leslie met

son imagination au service

de sa promotion. « Nous avons

lancé une page Facebook qui

cartonne. On habille nos clients,

on les prend en photo et on

publie. Celui qui reçoit le plus de

J’aime, gagne un bon d’achat de

250 G ou un voyage. En cumulé,

plus de 4 500 personnes ont

déjà rejoint la page ! » Avec ses

deux boutiques, beaucoup

l’ont jugée folle mais le succès

est bien là. La recette ? « J’ai

juste envie de travailler ! Je suis

ouverte du lundi au dimanche,

même les jours fériés. Alors

mon secret, c’est que rien n’est

impossible et que le commerce

en campagne, c’est possible ! »

Deux sociétés, quatre salariées

(bientôt cinq) et un site web

désormais marchand pour

développer encore un peu plus

sa clientèle, Leslie Botue ne

craint pas la concurrence, bien

au contraire. « J’aimerais, ça

boosterait encore plus. Ensuite,

il faut juste savoir séduire le

client et le fi déliser. » On lui fait

confi ance.

> LB Star, Chabrelochewww.lbstar.fr et sur Facebook, LB Star.

Communauté de Communes de la

MONTAGNE THIERNOISE

IV >

juillet 2013 // entre terre & couteaux n°23

près de chez vous // 15

une journée à l’espAce petite enfAnce

Y’a de la vie !inauguré en novembre dernier, le pôle enfance jeunesse et tourisme vient de connaître son premier semestre d’activité. un concentré de vie réparti entre l’espace petite enfance, l’espace jeunesse et l’espace touristique de la montagne thiernoise. journée type.

Il est 7 h 15. Au multi-accueil, Stéphanie Mélon et Marlène Emerard sont déjà prêtes à accueillir les douze enfants inscrits. Le binôme constitue ce jour-là l’équipe du matin. À 7 h 50, c’est Nina dans son joli pyjama rose qui ouvre le bal des arrivées des enfants.

« Ils arrivent par petites vagues selon les besoins des parents. Vers 9 h 30, c’est le rituel, nous les réunissons en chanson avant que chacun ne rejoigne son espace », raconte Stéphanie Mélon, la directrice adjointe du multi-accueil. Les bébés (de 10 semaines à 12-15 mois) d’un côté, les grands (entre 2 et 3 ans) de l’autre et au milieu, les déballeurs ! « Ils ont entre 15 et 18 mois et sont plein d’énergie. Ils

« Le bien-être de l’enfant prime. »

entre terre & couteaux n° 23 // juillet 2013

16 // près de chez vous

courent, ils grimpent et ont besoin en même temps d’être accompagnés. Les plus grands, eux, sont plus calmes et jouent de manière plus autonome », explique Marlène Emerard. Autre rituel, celui de Soan qui fait coucou à son papa par la large baie vitrée en serrant ses deux doudous contre lui. La matinée se passe selon les besoins des enfants et leur intérêt du jour : lectures, histoires, jeux extérieurs, petite collation… Les journées se suivent mais ne se ressemblent jamais ! Tout en berçant Raphaël qui préfère dormir dehors dans son landau, Stéphanie exprime son plaisir d’être là : « On ne remplace pas les mamans, mais notre rôle est d’apporter du bien-être aux bébés séparés de leurs parents le temps d’une journée. La séparation ne doit pas être traumatisante, c’est la raison pour laquelle nous effectuons un gros travail sur l’adaptation progressive. Aujourd’hui, c’est Gabriel et sa maman qui vont passer un moment avec nous. » Cette auxiliaire de puériculture le reconnaît, elle aime particulièrement son groupe de bébés : « C’est le démarrage du développement de l’enfant, il va à son rythme et on l’accompagne doucement vers l’autonomie. » A 10 h 30, la directrice Isabelle Ravalomanda démarre sa journée administrative avant de prendre le relais avec Sandra Chambriard pour l’après-midi. « Je gère les dossiers des familles, les inscriptions, les plannings pour les adaptations, les plannings des équipes, la facturation… Chaque binôme est organisé de façon bien précise avec un référent bébé et un référent « grand » et chacune d’entre nous a un rôle bien spécifique : Stéphanie pour les bébés dès leur séjour d’adaptation, Sandra supervise la partie diététique, Marlène les animations et spectacles… Moi je coordonne tout cela en gardant à l’esprit que ce qui prime avant tout, c’est le bien être de l’enfant, la prise en compte de ses besoins selon son âge et son développement. »

Il est 11h15, Sandra a rejoint l’équipe qui va compter

quatre personnes à ce moment-là de la journée grâce au renfort ponctuel de Marie-Hélène Bayle ou Séverine Sozedde. 2 h 30 au cours desquelles l’équipe du matin va transmettre toutes les informations à l’équipe de l’après-midi qui s’active dans la biberonnerie pour préparer le déjeuner. Aussi diététicienne, Sandra a établi le plan alimentaire et les menus commandés au Carré Vert chargé de les cuisiner et de les livrer. « Chaque jour, il y a une protéine (viande, poisson, œuf), un féculent, une cuidité ou une crudité et un produit laitier. Aujourd’hui, c’est escalope, haricots-carottes, faisselle et salade de fruits. » Dans la biberonnerie, un tableau indique les régimes de chacun : les quantités pour les biberons, pas de lait liquide pour Fanny, pas d’agrumes pour Yoline… La vigilance est de mise.

Pendant que Marlène change la couche d’Evan dont la girafe n’est jamais bien loin, à quelques mètres de là, au RAM, Noëlle accueille les assistantes maternelles et leurs petits protégés pour un atelier créatif autour de la marionnette. « Chaque mardi et vendredi, je veux proposer des moments éducatifs pour les enfants. Les assistantes maternelles proposent déjà beaucoup de choses, je compte donc aller sur un terrain complémentaire en mettant l’accent sur la libre expression. » Marionnettes, peinture à la main, peinture sur soi… La bonne humeur est de rigueur !

un véritABle relAis

Au multi-accueil, Marlène et Stéphanie sont quant à elles en plein repas. Il est 11 h 45… Pendant que Stéphanie donne le biberon, Marlène fait déjeuner les plus grands, Sandra les déballeurs… « Ceux qui ont des difficultés à manger en groupe sont isolés pour déjeuner tranquillement », rassure Marlène. Ensuite, c’est le temps de la sieste, enfin un peu de répit ! Le temps pour toute l’équipe d’avaler son déjeuner et de faire un dernier point. L’équipe du matin

juillet 2013 // entre terre & couteaux n° 23

près de chez vous // 17

tire sa révérence et laisse le binôme Isabelle et Sandra aux commandes. « Certes il y a deux équipes, mais nous faisons beaucoup de choses en commun car tout le projet repose sur le bien-être de l’enfant, donc sur la bonne cohésion de l’équipe. C’est un véritable relais entre nous », assure la directrice.

Nettoyage de la biberonnerie et de la salle de change… le duo est prêt à passer un après-midi avec tous les enfants. Cela tombe bien, le soleil est de la partie. Les tricycles et voiturettes sont de sortie. À l’étage du dessus, côté rue, Marion Chastaing accueille les premiers curieux de la saison à l’espace touristique. Après avoir jeté un œil attentif à l’exposition dédiée au petit monde des abeilles, ils prendront la direction de Thiers pour une visite du musée de la coutellerie. Au rez-de-jardin, Sandra fait visiter la structure à une maman soucieuse d’en savoir plus tandis qu’Isabelle berce Raphaël qui, décidément, apprécie la sieste en extérieur. Les premiers parents viennent chercher leurs bambins et à vrai dire, on ne sait pas vraiment lesquels, entre parents et enfants, sont les plus heureux. Un à un,

prometteur

Après six mois d’existence, le multi-accueil du pôle Enfance Jeunesse et Tourisme avance d’excellents résultats. Selon Isabelle Ravalomanda, « nous avons déjà atteint, certains jours de la semaine, le seuil de 12 enfants simultanément autorisés par notre agrément. Nous avons une trentaine d’enfants inscrits. Seuls les mercredis et vendredis après-midi sont un peu plus calmes. On essaie d’harmoniser la semaine au mieux pour répondre aux besoins des familles et surtout à l’intérêt de l’enfant ». Avec un créneau d’ouverture très large (7 h 15-18 h 15), deux types d’accueils (réguliers et occasionnels) et des tarifs adaptés à chaque foyer (de 0,37 € à 4 € de l’heure selon les revenus et pour un enfant), le multi-accueil favorise la mixité des publics. Renseignements au 04 63 62 30 04.

Nina, Raphaël, Evan, Elohan, Gabriel, Soan et les autres vont regagner leurs pénates.

« Les enfants partent progressivement à partir de 17h. Il me reste à entrer soigneusement les heures réelles d’arrivée et de départ de chaque enfant dans le logiciel Petite Enfance pour que ma journée soit bouclée ». Il est 18 h 30, tous les enfants sont partis, l’équipe de l’après-midi aussi. Le calme est revenu. Seule Brigitte Rouchon est encore là pour faire place nette. Elle bouclera les lieux à 19 h 30. Demain est un autre jour.

entre terre & couteaux n° 23 // juillet 2013

18 // près de chez vous

à l’espAce jeunes

Tout est possible !

Animateur de l’espace jeunesse depuis moins d’un an, Stéphane Brossard profite de la pause déjeuner pour rejoindre le collège de La Durolle. Là, il retrouve Florence Pompier, professeure de français, Chloé, Clément, Daniela, Gaëlle, July, Mélanie, Miguel et Ryan, collégiens. Tous participent à l’atelier multimédia proposé par Stéphane. « On fait des choses… On prend des photos de théâtre puis on fait comme une BD sur l’ordinateur. En fait, on raconte ce qu’il se passe à l’atelier de théâtre, on raconte les pièces grâce à nos photos. » Le volume sonore est élevé, les remarques fusent à un rythme de messagerie instantanée. « ça me semblait intéressant d’utiliser l’image pour relater ce qu’il se passe ailleurs », argumente Stéphane Brossard. « Utiliser l’image comme vecteur pour que ces jeunes découvrent mieux leur territoire. Moi je suis là pour les aider à construire leur propre projet. La difficulté avec les ados, c’est qu’il faut s’adapter à leur rythme et non l’inverse. Mais quand ils adhèrent à un projet, ils deviennent un vrai moteur, une dynamique incroyable. » Stéphane n’est pas leur éducateur, encore moins leur grand frère. Un

confident parfois mais surtout, il symbolise un maillon souvent manquant, celui qui accompagne, ne porte pas de jugement. « Je les aide un peu à grandir, à comprendre ce qu’il se passe autour d’eux, à prendre confiance… Je pense qu’il est plus dur d’être jeune aujourd’hui qu’il y a 10 ans. Tout va très vite, trop vite… Je leur apprends à tirer le frein à main pour mieux prendre le temps. Mon boulot c’est de créer les bonnes conditions pour qu’ils aient envie de faire. »

L’Espace jeunes, c’est un peu le refuge de ces ados de 12-17 ans. Beaucoup de filles – « elles prennent plus de risques, osent plus » – des objets insolites comme cette fusée à eau destinée à susciter la curiosité, un baby-foot, des poufs très accueillants, un espace documentation qui aborde les questions de santé ou de sexualité… « Ils savent qu’avec moi tout est possible mais que le chemin peut être plus ou moins long et difficile ».

juillet 2013 // entre terre & couteaux n° 23

forêt // 19

réglementAtions des Boisements

« Un bel outil »

à la demande des communes et de la ccmt, les réglementations des boisements ont été révisées. celles d’Arconsat, chabreloche, la-monnerie-le-montel, palladuc, sainte-Agathe et viscomtat ont été approuvées et rendues applicable lors de la commission permanente du conseil général du puy-de-dôme du 4 février dernier. celle de celles-sur-durolle ne devrait pas tarder à suivre.

Les réglementations des boisements, c’est quoi exactement ? Simplement un règlement et un zonage cohérent qui permet

d’identifier les parcelles dont le boisement est libre, réglementé, ou interdit, dans l’objectif de protéger les abords des villages ou les parcelles agricoles. « Cette réglementation est une bonne chose. Il faut préserver des paysages ouverts et favoriser la reconquête agricole même si on se demande s’il y aura encore des agriculteurs demain », se réjouit Guy Guédon, président du Groupement des sylviculteurs de la Montagne Thiernoise. « Le plus important à mon sens est de lutter contre les parcelles boisées “timbre-poste”. » Pour Jacques Chazalet, ancien président de la chambre régionale d’agriculture, cette action de réglementation menée sur le plan intercommunal doit être saluée. « Les élus sont les gestionnaires du territoire, ils ont des leviers. L’aménagement du foncier est une action essentielle même si chez nous, on le sait, le sujet est sensible, complexe. La propriété est bien plus que du patrimoine. La terre, c’est tout. »

Boisement libre, interdit ou réglementé, parcelles à reconquérir pour l’agricole… Cette réglementation a le mérite d’encadrer plus que de réprimer. « Ce n’est pas que de l’interdit, c’est de la construction », positive Jacques Chazalet. « C’est une bonne nouvelle pour le monde agricole, il y a une prise de conscience collective, des élus et de la population

tout entière. Qu’il soit agriculteur ou forestier, un propriétaire ne doit pas pouvoir faire n’importe quoi. Cet intérêt général se heurte parfois à quelques intérêts particuliers mais nous avons tous à y gagner. » Guy Guédon va dans le même sens : « On a besoin de tout le monde, chasseurs, forestiers, agriculteurs, promeneurs, quads, motos… Pas question de tout interdire. Au groupement des sylviculteurs, nous ne sommes contre rien sans discussion. Il ne faut pas tirer la couverture à soi. »

une Bonne chose, mAis…

Si agriculteurs et sylviculteurs admettent de concert que cette réglementation est un bel outil, ils vont plus loin. Jacques Chazalet se dit un peu rêveur en imaginant « un PLU intercommunal, la mise en place d’échanges de parcelles boisables et non boisables. » Guy Guédon regrette quant à lui le seul aspect dissuasif de cette réglementation. « On devrait l’appeler “Incitation” car en réalité, on ne peut pas obliger un propriétaire à couper. Des décisions ont été prises en commission mais c’est ensuite au bon vouloir des propriétaires. » Et quand on évoque la piste du dialogue, il s’enflamme : « Pardonnez-moi l’expression mais ça, c’est de la littérature ! Avec les boisements très gênants, il faudrait pouvoir être plus autoritaires car certains, c’est sûr même s’ils sont minoritaires, replanteront après une coupe rase. »

Toutefois, l’ancien menuisier-charpentier et l’éleveur de brebis

en conviennent : « Bien gérer ses parcelles, forestières ou agricoles, est d’abord un état d’esprit. Ce zonage intercommunal est un bon outil, dont il faut se servir. »

+ d’infosLa réglementation des boisements de votre commune est disponible dans votre mairie ou sur www.ccmt.fr, rubrique forêt.

20 // sociAl

ehpAd les chAtilles

Passerelle socialeAvec une phase de gros œuvre (presque) achevée, le chantier de l’ehpad des chatilles a désormais atteint son rythme de croisière. et si l’établissement a bien une vocation médicale et sociale, son chantier a une autre particularité : il fait appel à des personnes en insertion.

À 7 h 20, il rejoint les baraquements du chantier de l’Ehpad des Chatilles à La Monnerie-le-Montel. Mansour Bararma,

19 ans, est un ouvrier du bâtiment comme les autres. Ou presque. « Dans son cahier des charges, la CCMT a mis une clause d’insertion dans le marché des travaux. Nous avons été missionnés pour recruter une personne réunissant les critères pour le compte de l’entreprise Merle, chargée du gros œuvre », explique Cécile Baral, chargée de développement et d’insertion à Passerelle, association thiernoise. « Nous sommes des déclencheurs de parcours et ce type de clause sociale dans un marché public, c’est une belle carte à jouer pour l’insertion. » Après un entretien de 45 minutes, c’est donc Mansour Bararma qui a été retenu. « Je travaille sur les planchers : pré-dalle, ferraillage, coulage béton… Ici, je suis content, je suis bien encadré, l’ambiance est bonne, j’apprends plein de choses », raconte le jeune homme qui reconnaît avoir arrêté l’école trop tôt. « J’ai stoppé mon CAP avant la fin, j’ai trouvé un boulot en maçonnerie et je pensais que ça suffirait. Mes parents avaient raison, les diplômes, c’est important ». Chez Merle, Sébastien Alizert souligne que ce type de clause est finalement assez rare. « Pour recruter du personnel local en insertion, il nous semblait logique de passer par une association comme Passerelle qui connaît le tissu économique. Pour remplir les 420h de contrat en insertion sociale, nous avons opté pour une personne chargée de l’entretien de la base de vie (2h par semaine) et une sur le chantier. Je voulais quelqu’un de motivé et disponible,

Mansour fait partie intégrante de l’équipe. » Sur le chantier, Bastien Denys est le conducteur des travaux et supervise avec Patrice Gautier (le chef de chantier) les 25 ouvriers présents. « Mansour est un bel exemple d’intégration, on est vraiment content de lui, c’est bien que l’on forme quelqu’un. Le chef d’équipe lui transmet un savoir-faire et c’est le genre de personne que l’on pourrait rappeler plus tard en cas de besoin. » Car s’il est parfaitement intégré à l’équipe, Mansour en a bien conscience, il ne restera pas au-delà de son contrat d’insertion. « Après, ce sera à nouveau le chômage. C’est long, on s’ennuie… Mais je suis en train de passer le permis et ensuite, je serai plus mobile pour trouver du travail. Je n’ai pas peur d’aller loin. » Courageux, consciencieux, motivé, à l’écoute… Mansour Bararma apparaît vraiment comme un candidat idéal.

résolument sociAl

À Passerelle, Cécile Baral passe ses journées à nouer des relations avec les entreprises du bassin économique thiernois. « Notre but est de trouver un maximum de missions pour proposer et favoriser un accompagnement socioprofessionnel. Nous sommes un lien entre les employeurs et le tissu économique. Comme une agence d’intérim, avec le volet social en plus, des partenariats avec la mission locale ou Pôle Emploi. Nous sommes une marche vers des emplois durables. » Concernant Mansour Bararma, Cécile Baral se veut optimiste : « Cette mission est une bonne expérience pour la suite. Il pourra faire une formation pour valider son expérience et essayer peut-être ensuite de trouver un contrat en alternance. Il est sur le

bon chemin. » Avec une équipe de six permanents, Passerelle a permis de trouver un poste en CDI ou CDD de plus de six mois à 12 candidats, un CDD ou contrat d’intérim de moins de 6 mois à 13 personnes et de proposer 3 stagiaires en formation.

Outre la dimension sociale du chantier — après la phase du gros œuvre, les lots charpente bois/bardage bois, menuiseries intérieures, plomberie/sanitaires et chauffage/ventilation auront l’obligation de recourir aux contrats d’insertion pour 530h —, l’Ehpad des Chatilles avance d’autres atouts. Avec une chaufferie au bois et une démarche Haute Qualité Environnementale, le bâtiment sera classé BBC (Bâtiment Basse Consommation). Avec 54 lits dont 10 réservés aux personnes atteintes de la maladie d’Alzeihmer, il permettra de différencier les modes de prise en charge des patients selon leurs besoins spécifiques : soins médico-techniques, accompagnement médico-social. Avec son pôle Alzeihmer et deux places d’hébergement temporaire, l’Ehpad des Chatilles offrira aux résidents et à leur famille des conditions d’accueil optimales avec, de surcroît, la possibilité de bénéficier de l’Allocation Personnalisée au Logement (APL). Résolument social ! La fin des travaux est prévue pour l’automne 2014 avec une mise en service au début de l’année 2015.

entre terre & couteaux n° 23 // juillet 2013

juillet 2013 // entre terre & couteaux n° 23

sociAl // 21

« Je suis bien encadré, j’apprends plein de choses. »

entre terre & couteaux n° 23 // juillet 2013

22 // tourisme

BAlAdes AccompAgnées

Promenons-nous…

dans le cadre des balades accompagnées « nature & patrimoine » initiées par le parc naturel régional livradois-forez, la communauté de communes de la montagne thiernoise vous propose dix occasions de découvrir le territoire sous un autre jour : sous la lune, en compagnie des papillons ou sur les traces de la truite fario…

Cet été, Valérie Dupic vous attend de pied ferme avec filet à papillons et boîte-loupe pour mieux observer les lépidoptères rencontrés. « Le papillon est un excellent moyen d’appréhender la diversité de la flore. À l’instar de l’abeille,

il joue un grand rôle dans la pollinisation et sa présence est signe d’un milieu préservé », souligne cette guide animatrice nature. Une marche courte et facile (3 km) qui a pour objectif de sensibiliser les participants à la biodiversité. « Quand il manque un maillon de la chaîne, c’est tout l’écosystème qui est en danger. Sans avoir la prétention de tout voir en 2 h 30, nous cherchons à identifier les plantes

hôtes des différentes espèces. Et inversement ! »

Si vous dénichez de la cardamine des prés, il y a fort à parier que vous êtes à proximité d’une zone humide peuplée d’aurores, ce papillon blanc aux ailes ponctuées d’orange. « Un papillon, c’est beau. Je profite donc de la fin de la séance pour expliquer le cycle depuis la chenille jusqu’au papillon, comment les attirer dans son jardin, comment les observer et bien les protéger. »

Grâce à la convention passée entre CPIE Clermont-Dômes (Centre permanent d’initiatives

juillet 2013 // entre terre & couteaux n° 23

tourisme // 23

pour l’environnement pour lequel elle travaille) et la Communauté de communes de la Montagne thiernoise, Valérie Dupic intervient aussi en milieu scolaire et auprès des centres de loisirs. Pour cette habitante de Celles-sur-Durolle, « il est important de faire découvrir les spécificités du territoire aux touristes mais aussi à la population. » Comme avec cette petite randonnée autour de Rochemulet, « un village magnifique qui renaît. J’ai envie de partager la beauté du lieu. Nous laissons les voitures au col du Pertuis puis cheminons jusqu’au hameau en traversant une superbe hêtraie. » Après quelques kilomètres, les vieilles maisons se dévoilent. « Si l’on observe bien, la position des maisons du village permet d’en savoir plus sur le climat. Nous irons aussi à la rencontre d’un habitant qui est à l’origine de la renaissance du lieu. » Le panorama de la plaine de la Limagne à la Chaîne des Puys est l’autre atout de cette promenade sans difficulté.

développer l’oBservAtion

La nuit, tout est différent, les sensations ne sont plus les mêmes. C’est ce qu’apprécie particulièrement Guillaume Masson qui accompagne cette balade nocturne et contée. « Les circonstances sont idéales pour faire voyager, créer de l’imaginaire, du fantastique même parfois. On apprécie le milieu naturel d’une autre façon et c’est aux participants de faire la différence entre réel et imaginaire. » Responsable des animations pour l’association Brin d’Air (Vollore-Montagne), Guillaume Masson en profitera pour vous conter de belles histoires : « je choisis des contes adaptés au site. C’est l’occasion aussi de délivrer des messages sur l’environnement, la culture… De découvrir les villes et villages éclairés… » Le site de la Pierre Pamole comme vous ne l’avez jamais vu.

Intervenant lui aussi en milieu scolaire et lors de journées pédagogiques, Guillaume Masson ne boude

pas son plaisir de partir sur la piste d’animaux avec le jeune public (6-13 ans). « On développe l’observation. On cherche un trou de pic, un poil accroché à un barbelé, on apprend à différencier une trace de chevreuil de celle d’un sanglier… » Les enfants pourront même, en cas de découverte d’empreintes, réaliser des moulages en plâtre pour les rapporter chez eux. Et en cas de mauvaise météo, tout est prévu : « si la pluie s’invite, nous proposons un atelier artistique sur la thématique animalière et naturelle avec des jeux adaptés à l’environnement. »

Enfin, les pieds (presque) dans l’eau, vous pourrez partir à la découverte de Margault, la truite fario, la plus belle et la plus farouche habitante du ruisseau La Credogne. Accompagné par Alain Tarrason, vous tenterez de percer ses secrets et son univers grâce à ce sentier pédagogique de 5 km. Sapinière, ruisseaux, faune, flore, barrages, villages… Rien ne laisse Margault indifférente.

5 thématiques, 10 baladesmystère & papillons3 km (2 h 30) – FacileLes 4 juillet et 1er août.Départ à 14 h 30, stade de Glay à Viscomtat.Gratuit.

à la découverte du monde aquatique de margault, la truite fario5 km (3h) – FacileLes 11 juillet, 8 août et 21 septembre.Départ à 14 h 30, Lieu-Dit Redevis à Palladuc.Tarif : 3 € par adulte, 1 € pour les enfants de moins de 12 ans.

pierre, passion & paysages autour de rochemulet6 km (3h) – Facile.Les 18 juillet et 15 août.Départ à 14 h 30, parking du col du Pertuis à Vollore-Montagne. Gratuit.

contes de pamole sous la pleine lune…4 km (2h) – Bonnes chaussures recommandées. Les 25 juillet et 21 août. Départ à 21h en juillet et 20 h 30 en août, parking du col du Pertuis à Vollore-Montagne. Gratuit.

promenons-nous dans les bois (jeune public 6-13 ans)4 km (2 h 30) – Très facileLe 23 octobre.Départ à 14h, Domaine de la Planche à Viscomtat.Gratuit.

Renseignements et inscriptions à l’Espace touristique de la Montagne Thiernoise au 04 63 62 30 00 ou [email protected]

Retrouvez toute l’actu de la ccmt

sur www.ccmt.fr

nouvelle version :

+ réactif

+ fonctionnel

+ simple

+ d’actu

+ vivant

etc.n° 23 // juillet 2013 // bulletin d’information de la Communauté de communes de la Montagne Thiernoise // www.ccmt.fr

entre terre & couteaux