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LE JOURNAL DE JETRO PARIS - N O 91 / 2 E TRIMESTRE 2016 SOMMAIRE 1/ TRIBUNE 1/ LES BRÈVES 2/ ÉCONOMIE Un regard sur la quatrième révolution industrielle : l’internet des objets au service des entreprises 4/ LINTERVIEW Yoshio Toukaku, Bureau de Paris de la JAXA 5/ FOCUS Cinq ans après le tsunami, le renouveau de la culture du coton au Japon 6/ INVESTIR Bilan encourageant des investissements directs étrangers : le Japon retrouve son attractivité 7/ À VOS AGENDAS 8/ HORIZONS JAPON Forum écono- mique Japon-Pays arabes / Le guide du « Paris Style » LES BREVES TRIBUNE Mon récent déplacement professionnel en Côte d’Ivoire et au Nigeria le mois dernier m’a rappelé la situation dans les pays du Sud-Est asiatique il y a quinze ans. Dès la douane, on m’avait mis en garde contre les demandes de bakchich. Mais à aucun moment je n’ai été sollicité. Certes, les habitations privées haute- ment protégées par des vigiles rappellent le climat d’insécurité. Enormes em- bouteillages (impossible de ne pas remarquer le nombre impressionnant de voitures japonaises !) et routes défoncées : le besoin en infrastructures fiables est immédiatement palpable. Pourtant, partout on sent une énergie bouillon- nante et les regards sont emplis d’une détermination farouche de réussir. Dans le même temps, j’ai visité à Abidjan un nouveau centre commercial où j’ai pu observer l’émergence d’une population qui se réjouit de ces meilleures occa- sions de consommer, et à Lagos, dans un supermarché de luxe, j’ai été surpris par les prix exorbitants des produits importés. Depuis longtemps, nous escomptons une croissance économique en Afrique, surtout subsaharienne, en tant que « dernière frontière ». Entre-temps, l’Asie du Sud-Est est devenue aujourd’hui le centre de la croissance mondiale. Grâce au développement de l’industrie (25 à 35 % de l’économie), la montée en puissance de la classe moyenne a encouragé la demande de consom- mation : ce cercle vertueux a abouti à la croissance. Quant au chômage, il se maintient à des taux bas. Dans les pays subsahariens, l’industrie manufacturière occupe environ 10 % du PIB, à peine. De plus, le taux d'alphabétisation reste faible (40 % à 50 %) ; on ne peut pas encore parler d’essor de la classe moyenne. L’augmentation de la po- pulation mérite une attention particulière, puisque les moins de 15 ans repré- sentent 40 % de la population dans ces deux pays. Cette jeune génération va-t-elle générer une nouvelle croissance ? Tout dépend de la capacité de ces pays à offrir à ces jeunes une place idoine pour qu’ils mettent pleinement leurs compétences au service du pays. [Akio Ikemori, Directeur général] Un service de livraison à domicile utilisant des drones est en cours d’expérimentation dans la ville de Chiba. Les colis sont pris en charge dans un entrepôt situé dans la baie de Tokyo pour être livrés à Mihama, dix kilomètres plus loin. Une expérience similaire a été testée en février dernier dans la ville de Naka (préfecture de Tokushima), dans une zone dépeuplée. Si les tests sont concluants, la livraison par drones pourrait être mise en service d’ici 2020. ////// Fin février 2016, le nombre total de véhicules électriques et hydrides vendus au Japon était approximati- vement de 140 000. L’objectif est d’atteindre 1 million de véhicules d’ici 2020. ////// Un nouveau système de pictogrammes multilingues va être mis en place dans les magasins afin de faciliter la compréhension des clients étrangers, dans la double perspective de l’accroissement des investissements directs et du développement du tourisme. ////// LE JAPON a la page

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LE JOURNAL DE JETROPARIS - NO91 / 2E TRIMESTRE 2016

SOMMAIRE

1/ TRIBUNE 1/ LES BRÈVES2/ ÉCONOMIE Un regard sur la quatrième révolution industrielle :l’internet des objets au service des entreprises

4/ L’INTERVIEW Yoshio Toukaku, Bureau de Paris de la JAXA

5/ FOCUS Cinq ans après le tsunami,le renouveau de la culture du coton au Japon

6/ INVESTIR Bilan encourageant desinvestissements directs étrangers : le Japon retrouve son attractivité

7/ À VOS AGENDAS8/ HORIZONS JAPON Forum écono-mique Japon-Pays arabes / Le guide du « Paris Style »

LES BREVES

TRIBUNEMon récent déplacement professionnel en Côte d’Ivoire et au Nigeria le moisdernier m’a rappelé la situation dans les pays du Sud-Est asiatique il y a quinzeans. Dès la douane, on m’avait mis en garde contre les demandes de bakchich.Mais à aucun moment je n’ai été sollicité. Certes, les habitations privées haute-ment protégées par des vigiles rappellent le climat d’insécurité. Enormes em-bouteillages (impossible de ne pas remarquer le nombre impressionnant devoitures japonaises !) et routes défoncées : le besoin en infrastructures fiablesest immédiatement palpable. Pourtant, partout on sent une énergie bouillon-nante et les regards sont emplis d’une détermination farouche de réussir. Dansle même temps, j’ai visité à Abidjan un nouveau centre commercial où j’ai puobserver l’émergence d’une population qui se réjouit de ces meilleures occa-sions de consommer, et à Lagos, dans un supermarché de luxe, j’ai été surprispar les prix exorbitants des produits importés. Depuis longtemps, nous escomptons une croissance économique en Afrique,surtout subsaharienne, en tant que « dernière frontière ». Entre-temps, l’Asie du Sud-Est est devenue aujourd’hui le centre de la croissancemondiale. Grâce au développement de l’industrie (25 à 35 % de l’économie), lamontée en puissance de la classe moyenne a encouragé la demande de consom-mation : ce cercle vertueux a abouti à la croissance. Quant au chômage, il semaintient à des taux bas. Dans les pays subsahariens, l’industrie manufacturière occupe environ 10 % duPIB, à peine. De plus, le taux d'alphabétisation reste faible (40 % à 50 %) ; on nepeut pas encore parler d’essor de la classe moyenne. L’augmentation de la po-pulation mérite une attention particulière, puisque les moins de 15 ans repré-sentent 40 % de la population dans ces deux pays. Cette jeune générationva-t-elle générer une nouvelle croissance ? Tout dépend de la capacité de cespays à offrir à ces jeunes une place idoine pour qu’ils mettent pleinement leurscompétences au service du pays. [Akio Ikemori, Directeur général]

Un s erv ic e de l ivra is o n à do mic i le ut i l i s an t des dro n es es t en c o urs d ’ex pér imen t at io n dan s la v i l le de C h iba. Les c o l is s o n t pr is en c h argedan s un en t repô t s i t ué dan s la baie de To kyo po ur êt re l ivrés à Mih ama,dix k i lo mèt res p lus lo in . Un e ex pér ien c e s imi la i re a ét é t es t ée en févr ierdern ier dan s la v i l le de N aka (préfec t ure de To kus h ima), dan s un e z o n edépeuplée. S i les t es t s s o n t c o n c luan t s , la l ivra is o n par dro n es po urraitêt r e mis e en s erv ic e d ’ ic i 2020. / / / / / / F in févr ier 201 6 , le n o mbre t o t alde véh ic ules é lec t r iq ues et h ydr ides ven dus au Japo n ét ait appro x imat i-vemen t de 1 40 000. L’o bj ec t i f es t d ’at t e in dre 1 mi l l io n de véh ic ules d ’ ic i2020. / / / / / / Un n o uveau s ys t ème de pic t o grammes mult i l in gues va êt remis en p lac e dan s les magas in s af in de fac i l i t er la c o mpréh en s io n desc l ien t s ét ran gers , dan s la do uble pers pec t ive de l ’acc ro is s emen t des in ves t is s emen t s d i rec t s et du dévelo ppemen t du t o ur is me. / / / / / /

LE JAPON a la page

Le journal de Jetro Paris / 2e trimestre 2016

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É C O N O M I E

UN REGARD SUR LA QUATRIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE :L’INTERNET DES OBJETS AU SERVICE DES ENTREPRISES

Transformation numérique, usine du futur, industrie 4.0 : l’industrie entame sa quatrième révolution.Pour maintenir la compétitivité de leur secteur manufacturier, les Etats-Unis, l’Allemagne, la France etle Japon sont aux avant-postes de la conception et du développement de processus de fabricationplus modernes et connectés. Le Japon et la France partagent un intérêt commun pour l’internet desobjets (IoT), qui a un impact tant sur les systèmes de production que sur la chaîne logistique et sur lesproduits eux-mêmes. A Hannover Messe, un séminaire franco-japonais a braqué les projecteurs surquelques innovations qui équipent déjà des « usines intelligentes ».

Au Japon, le poids de l’industrie manufacturièrereprésente près de 20 % du PIB (valeur ajoutée),contre 22 % en Allemagne et 11 % en France, maiscomme dans d’autres pays, cette proportion tend

à décroître. Pour maintenir la compétitivité de l’industrie ma-nufacturière, des mesures sont mises en œuvre en vue d’unetransition vers une industrie « nouvelle génération ». L’Alle-magne a initié Industrie 4.0 et la France le projet Industrie duFutur. Au Japon, l’internet des objets (IoT) et la révolution ro-botique font partie des principales directions explorées.

190 000 visiteurs en cinq joursLa foire de Hanovre - Hannover Messe 2016, le plus grandsalon mondial de la technologie industrielle, s’est tenue enAllemagne du 25 au 29 avril derniers. Alors que tous les re-gards se tournent vers les technologies de pointe soutenuespar Industrie 4.0, projet clé de la stratégie du gouvernementfédéral allemand en matière d’innovation technologique,Jetro a saisi l’occasion de cette manifestation dédiée aux tech-nologies industrielles pour organiser le 27 avril un séminairepour mettre sur le devant de la scène les efforts engagés parles entreprises françaises et japonaises dans le domaine del’internet des objets (IoT).Cette année, plus de cinq mille sociétés venant d’une centainede pays ont participé à la foire de Hanovre, attirant un nombrerecord de visiteurs - près de 190 000. Du Japon, cinquante-huit entreprises, dont certaines déjà basées en Europe, ontpris part à cet événement. La forte présence des Etats-Unis, pays partenaire du saloncette année, a été marquée par la visite du président améri-cain Barack Obama venu assister à la cérémonie d’inaugura-tion. Le pavillon américain, consacré à la recherche et latechnologie, regroupait une vingtaine d’université et de cen-tres de recherche comme Virginia Tech ou l’université de Ca-lifornie, qui exposaient le résultat de leurs recherchesprincipalement sur le climat et l’énergie.

Technologies de pointe de l’industrie 4.0Comme l’année dernière, Hannover Messe a braqué les projec-teurs sur le projet Industrie 4.0 encouragé par le gouvernement

fédéral allemand. Souhaitant mettre en lumière les innova-tions d’entreprises françaises et japonaises, Jetro a pour sapart organisé un séminaire consacré à l’internet des objets. Atravers des présentations d’entreprises, cet événement a misle focus sur des solutions concrètes développées et mises enœuvre par et pour les industriels, dans l’optique d’une transi-tion vers l’industrie du futur. Les produits présentés par les entreprises françaises, déve-loppés en s’appuyant sur des technologies de pointe, illus-trent trois thématiques distinctes : - « l’usine virtuelle » : Implantée au Japon depuis 1992, ESIGroup, une entreprise de prototypage spécialisée dans la phy-sique des matériaux, a présenté une application qui permetde simuler l’assemblage automobile assisté par technologievirtuelle en 3D, tout en réduisant le temps et les coûts de dé-veloppement et de fabrication. Des lunettes équipées d’uncapteur spécial permettent en outre de visualiser le produiten assemblage final, de l’intérieur et de l’extérieur.- « l’usine personnalisée » : BA Systèmes, spécialisée dans lamanutention et le stockage automatiques, a présenté un cha-riot automatique sans conducteur (ou Automated Guided Ve-hicle (AGV), dont les facultés de repérage et de guidage luipermettent de suivre une trajectoire dans une usine. En met-tant en œuvre l’ensemble de leurs systèmes, BA Systèmessouhaite accélérer l’automatisation des usines, encouragerles économies d’énergie et ainsi démocratiser le conceptd’usines intelligentes (smart factories) qui est un des objectifsde l’industrie 4.0.- « l’usine verte » : Enertime, qui propose des solutions éner-gétiques innovantes, a développé un module grâce auquel lescoûts d’électricité sont réduits de 30 % en valorisant l’énergiedégagée par le traitement de déchets. Une usine respec-tueuse de l’environnement et qui consomme le moins d’éner-gie possible : un tel concept répond tout à fait aux objectifsactuels de la société.

Du fabricant de pièces détachées au fournisseur de produits et systèmes à haute valeur ajoutéeLes entreprises japonaises ont également exposé leurs der-nières innovations, notamment dans deux secteurs clés,

Le journal de Jetro Paris / 2e trimestre 2016

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les circuits intégrés et la robotique industrielle, afin d’illustrerles orientations envisagées au Japon en vue de la transforma-tion des technologies de production.Leader mondial sur le marché des circuits intégrés avec desproduits phares tels que des circuits LSI d’intégration à trèsgrande échelle, des semi-conducteurs et des modules, Rohmproduit et commercialise des composants électroniques.Agissant majoritairement comme fournisseur de pièces dé-tachées, Rohm tirait relativement peu de valeur ajoutée deses produits en tant que tels. C’est pourquoi, afin de générerdavantage de valeur ajoutée, et de profits, la société cherchedésormais à commercialiser ses produits sous sa propremarque. Dans le cadre de la foire de Hanovre, Rohm a exposéune application de contrôle de la température ambiante. Lepoint fort pour les utilisateurs est que cette nouvelle appli-cation est facile à utiliser et qu’elle nécessite peu de frais carelle s’appuie sur une technologie de transfert de donnéessans fil déjà commercialisée. Un des responsables de Rohma expliqué : « Dorénavant nous voulons nous efforcer d’amé-liorer notre capacité d’analyse dans le Big Data. Pour cela, nousétudions la possibilité de collaborer avec des entreprises euro-péennes. »

Des bras et des yeux robotisésL’usine intelligente assurera une production individualisée, engrande série, à des coûts raisonnables et en utilisant un mini-mum de ressources. Les robots, qui s’intègrent d’ores et déjàdans cette démarche, vont jouer un rôle majeur dans l’indus-trie du futur. En matière de robotique industrielle, l’expertisedu Japon est reconnue dans le monde entier et la présentationfaite par Yaskawa au cours du séminaire est une illustrationdes récentes innovations dans ce domaine.

Acteur majeur de la fabrication de robots industriels, Yaskawaa créé sa filiale française en 1981 à Nantes. Une autre antennea été ouverte en banlieue parisienne en 2012 et l’implantationd’une base lyonnaise est envisagée courant 2016. Leurs robotssont capables d’accomplir des opérations sensibles de lamême façon que si elles l’étaient par des bras et des doigtshumains : depuis des opérations mécaniques telles que l’as-semblage, le soudage ou l’ébavurage très minutieux de pe-tites pièces détachées jusqu’à l’élaboration de préparationspharmaceutiques. Equipée de capteurs d’images en 3D, unecaméra remplace les yeux humains. Le robot peut ainsi vérifierchaque produit et éliminer ceux qui sont défectueux. Ainsi quel’a conclu le responsable de Yaskawa lors de son exposé, « larobotique qui jusqu’à aujourd’hui étaient un des éléments cléspour une production flexible et efficace jouera un rôle essentieldans le cadre de l’industrie 4.0 ». [Koichiro nagaya]

+ D’InFos : lIrE lE résuMé Du lIbrE blAnc 2015 Du METI sur lEs InDus-TrIEs MAnuFAcTurIèrEs : www.meti.go.jp/english/press/2015/pdf/0609_01a.pdf

Le Japon et l’Allemagne ayant en commun une industrie manufacturière forte, que les deux

pays cherchent à travailler ensemble dans l’objectif de mettre en place la révolution industrielle

du futur apparaît comme une évidence. Leur volonté de collaborer sur cette thématique a été

annoncée dès le 9 mars 2015 et, afin de concrétiser cette annonce, le 28 avril dernier, le Meti

(ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie) et son homologue allemand, le minis-

tère fédéral de l'Economie et de l'Energie, ont signé une déclaration conjointe de partenariat

consacrée aux applications de l’internet des objets (IoT) /industrie 4.0 dans l’industrie manu-

facturière. Un autre accord a été signé le même jour entre le Robot Revolution Initiative du Japon et Plattform Industrie 4.0, asso-

ciations professionnelles qui ont été fondées respectivement dans chacun des deux pays en 2015.

Suite à la signature de ces déclarations, les gouvernements, ainsi que les acteurs du secteur privé concernés, prévoient de se réunir

chaque année autour de sujets tels que la cybersécurité dans l’industrie, la normalisation internationale, les réformes réglementaires,

les PME, la formation à la R&D. L’objectif est de renforcer leur collaboration et ainsi d’accroitre la compétitivité des secteurs indus-

triels du Japon et de l’Allemagne. [Etsuko Fukui-Meersseman]

En sAvoIr + : www.meti.go.jp/english/press/2016/0428_04.html

IOT/INDUSTRIE 4.0 : DÉCLARATION CONJOINTEENTRE LE JAPON ET L’ALLEMAGNE

Industrie 4.0

Photo : Jetro Paris

Le journal de Jetro Paris / 2e trimestre 2016

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L ’ I N T E R V I E W

Yoshio ToukakuDirecteur du bureau de ParisJapan Aerospace Exploration Agency (JAXA)

Photo : JAXA

Qu’est-ce que la JAXA ?Fondée en 2003, l'agence d'explora-tion aérospatiale japonaise (JAXA)est née de la fusion de trois organi-sations chargées du développementspatial, des sciences spatiales et de l’aéronautique. Ses activités couvrent donc tous ces domaines, depuis les recherches fondamentalesjusqu’aux applications, notammentdans les lanceurs spatiaux, lessatellites d’observation, lessciences spatiales (sondes, ob-servation astronomique, etc.),ainsi que les programmes spa-tiaux habités (station spatialeinternationale) et la rechercheen aéronautique.

Quel est le rôle du bureau parisien de la JAXA ?JAXA Paris est chargé des activités de la JAXA dans toutel’Europe. Plusieurs pays, nonseulement la France et l’Allemagnemais aussi l’Italie et la Grande-Bretagne, sont dotés d’une organi-sation aérospatiale, sans compterque le siège de l’agence spatiale européenne (ESA) qui regroupevingt-deux pays membres se trouveà Paris. C’est pourquoi la JAXA achoisi d’y installer une antenne.Notre rôle est de coordonner les collaborations avec nos homologues,de suivre les politiques spatiales etl’actualité de l’industrie spatiale etd’apporter notre soutien lors departicipation à des conférences internationales ou à des salons aéro-nautiques organisés en Europe.

Sur quels projets travaille la JAXA ?Le développement spatial japonais a suivi les traces des programmesaméricains et russes, mais aujourd’hui, le Japon est devenuune puissance spatiale à part entièregrâce à ses capacités technologiquesde niveau international et à des

conceptions uniques. Ainsi, avec 34 lancements réussis sur les 35 effectués, nos lanceurs H-IIA/H-IIB présentent un taux de réussite trèsélevé et cette fiabilité leur permetd’obtenir des contrats commer-ciaux pour le lancement de satellites.Un projet de lanceur de nouvelle génération H3 est aussi en cours dedéveloppement.

En ce qui concerne les satellites artificiels, la JAXA se consacre aux technologies facilitant la vie quoti-dienne : télécommunications, télévi-sion par satellite et prévisionsmétéorologiques. Nous contribuonségalement à la protection future dela planète grâce à nos programmesd’observation pour la détection descatastrophes naturelles et des changements climatiques. Dans les sciences spatiales, nouscollaborons avec plusieurs paysdans l’observation astronomique. La mission de la sonde Hayabusa qui a réussi à rapporter pour la première fois des échantillons d’astéroïde sur Terre a été une pre-mière mondiale. Nos activités sur les vols habitésconcernent la construction et la gestion de la station spatiale inter-nationale ISS, en collaboration avecquinze pays. Nous y menons notam-ment des expériences en impesan-teur et des expérimentations pour

la découverte de médicaments encollaboration avec des laboratoirespharmaceutiques.En aéronautique, nous participons àdes recherches sur des technologiessupersoniques ou de réduction dubruit, et également pour le contrôlesécurisé de la circulation aérienne.

Qu’en est-il des collaborations avecla France et les pays européens ? La France est un des leaders mon-diaux de l’aérospatial et l’industrieeuropéenne est très active. AuxEtats-Unis, des entreprises des TICdéveloppent leurs propres activitésspatiales ; la Chine et l’Inde intensi-fient leurs activités et en Asie et auMoyen-Orient des pays en voie dedéveloppement se lancent dans lespatial. Dans cet environnement enpleine mutation, le Japon a définitrois axes importants : la sécuriténationale en utilisant le spatial, lerenforcement de la présence du secteur privé et la promotion de l’industrie spatiale.La JAXA travaille sur des missionscommunes avec l’ESA et les agencesfrançaise et allemande. Ainsi, lasonde spatiale Hayabusa 2 disposed’un atterrisseur franco-allemand ;BepiColombo, la mission d’explora-tion vers Mercure, et le programmeEarthCare, satellite d’observation de l’atmosphère terrestre, sontmenés conjointement par l’ESA et la JAXA. Dans le cadre de l’ISS, noussommes un des partenaires d’unprojet de future sonde spatiale habi-tée actuellement à l’étude.Dans l’avenir, en collaboration avecles organisations concernées et avecdes entreprises privées, nous souhaitons poursuivre la conceptionde nouvelles applications spatiales,et aussi élargir nos activités par descollaborations mutuelles dans l’industrie spatiale. [Propos recueillis

par Kotaro Kodama]

La sonde Hayabusa 2 (Photo : JAXA)

Le journal de Jetro Paris / 2e trimestre 2016

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FOCUS

CINQ ANS APRÈS LE TSUNAMI, LE RENOUVEAU DE LA CULTURE DU COTON

Cinq ans après le séisme qui a ravagé en mars 2011 la région duTôhoku au Nord-Est du Japon, la reconstruction se poursuit etde nombreuses initiatives ont vu le jour, dont le projet TôhokuCotton Project.La genèse de Tôhoku Cotton Project a été inspirée par un dis-cours prononcé en mai 2011, à l’occasion d’un symposium na-tional sur le coton, par Kenichi Kondo au nom de TaishobosekiIndustries, société textile établie depuis de très nombreusesannées à Osaka. Ainsi a germé l’idée que les industries du tex-tile et de l’habillement soutiennent la région dévastée ensubstituant la culture du coton - plante très résistante à la sa-linité - aux rizières saturées de sel, désormais inadaptées à lariziculture. Cela permettrait de stabiliser des opportunitésd’emplois pour les fermiers de la région. Plus de soixante-dixentreprises et organisations sont aujourd’hui impliquées dansce projet. Celles-ci achètent d’ailleurs les récoltes de coton àun prix plus élevé que celui du marché. Dans le cadre du pro-jet, les cultivateurs locaux se voient proposer des graines etdes conseils techniques sur la culture du coton et peuventaussi avoir accès aux aides gouvernementales en faveur dudéveloppement de l’agro-industrie. Yukihide Nakano, un photographe très impliqué dans le pro-jet, témoigne de l’avancée de l’initiative au cours des cinqannées écoulées. « Dans l’industrie de l’habillement, on connaîtbien la beauté et les sensations apportées par le coton », ex-plique-t-il. « C’est de cet amour pour le coton si duveteux et dudésir d’aider les fermiers de la région que l’idée a germé de leurfaire cultiver cette merveilleuse plante. Au fur et à mesure del’avancée du projet, nous avons réalisé qu’en plus d’un proces-sus de production nécessitant beaucoup de soins, cultiver ducoton dans des régions où les températures sont assez fraîchesrelevait du défi. » continue Yukihide Nakano. « La premièreannée, nous avons ensemencé trop tard, alors la récolte a étémince. Nous avons récolté chaque plant un à un et utilisé lecoton pour fabriquer des serviettes de toilette et d’articles endenim, mais en petites quantités. »Au cours des cinquante dernières années, le coton a été uneculture quasiment inexistante au Japon. Freinée par les dom-mages causés par l’eau et les parasites, la culture expérimentalede coton a subi toute une série de difficultés. Mais après les ra-vages du tsunami, la façon dont le coton continuait vaillammentà pousser dans des sols abîmés par le sel a redonné confiance. « Nous n’avons pas baissé les bras et avons beaucoup appris »poursuit Yukihide Nakano. « Nous avons vu les cultivateurs etles volontaires travailler ensemble pour faire pousser le coton,et ceux qui avaient perdu espoir après avoir perdu leur fermenous ont dit avoir maintenant retrouvé leur enthousiasme àl’idée d’exploiter de nouveau leurs terres. »

Les efforts ont payé. En 2015, les champs se sont couverts decoton mûr pour la première fois – preuve éclatante de la réus-site de leurs tentatives. « Dans la région, la reconstruction pro-gresse bien et dans plusieurs zones, on cultive de nouveau duriz » ajoute le photographe. « Mais pour nous, l’objectif depuisle démarrage du projet est un soutien durable à la reconstruc-tion de la région. Nous avons limité le projet aux entreprisesprêtes à s’engager sur une aide à long terme, et les fermiers avecqui nous travaillons sont enthousiastes à l’idée de produire ducoton. C’est pour cela que Tôhoku Cotton Project va aller ens’amplifiant. »Plusieurs sociétés extérieures à l’industrie textile se sont éga-lement impliquées, par exemple Japan Airlines (JAL) qui a nonseulement envoyé du personnel volontaire au moment dessemences et de la récolte, mais a aussi lié certaines de ses offresde fidélité (programmes de mileage) au coton du Tôhoku. Deson côté, Takashimaya cultive du coton sur le toit de songrand magasin et organise des expositions de photos afinde promouvoir le projet, mobilisant ses propres ressourcespour accroître la notoriété des produits en coton. « Nousavons l’intention d’étendre les cultures et de nouer des partena-riats dans la région du Tôhoku pour améliorer nos produits etinnover » explique Yukihide Nakano. « Le coton du Tôhokupousse sur des jachères. En ce sens, il est un symbole de force etde reconstruction. Nous voulons transmettre l’idée que porter etutiliser du coton de Tôhoku est un symbole de ce courage. » Planter du coton dans des sols dévastés par le tsunami pouren faire des champs couverts de duvet blanc touche vérita-blement les sensibilités créatives de l’industrie du vêtement.Associé à l’offre de soutien de diverses entreprises en termesd’image de marque, le projet va sans aucun doute continuerà porter ses fruits. [Traduction : Isabelle comtet]

En sAvoIr Plus : www.tohokucotton.com/en/sourcE : www.gov-online.go.jp/eng/publicity/book/index.html.Traduction de l’article publié en mars 2016 dans HighlightingJapan, vol. 96 : « Fallow Fields No Longer » par Rieko Suzuki.Le titre et le chapeau sont de la rédaction.

Photo : DR

Le journal de Jetro Paris / 2e trimestre 2016

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I N V E S T I R

BILAN ENCOURAGEANT DES INVESTISSEMENTS DIRECTSÉTRANGERS : LE JAPON RETROUVE SON ATTRACTIVITÉ

Le Japon attire de nouveau les investisseurs. Après cinq années de stagnation, le stock des investis-sements directs étrangers (IDE) entrants est reparti à la hausse et le flux des IDE entrants a lui aussienregistré trois années positives. Les investissements en provenance d’Asie ont connu une fortecroissance, mais l’Europe conserve sa position de premier investisseur au Japon. La France est letroisième pays investisseur, avec 12 % des stocks fin 2014.

Premier rapport annuel de Jetro consacré aux investisse-ments directs étrangers, « JETRO Invest Japan Report2015 » brosse le tableau d’un archipel dynamique où lestock des investissements entrants a enregistré une forte

croissance après cinq années de stagnation.

une attractivité retrouvée

L’année 2014 a été très active et, en fin d’année, le stock des investis-sements directs étrangers (IDE) a atteint un record avec plus23 300 milliards de yens, dépassant pour la première fois les 20 000milliards. Cette progression, de plus de 19 % par rapport à l’année pré-cédente, s’explique en grande partie par l’effet positif de la repriseéconomique. Le Japon s’affirme de nouveau comme un pays attractifpour les entreprises étrangères en raison notamment du taux dechange favorable, de l’avancée des réformes de la réglementation -en particulier dans les domaines de l’électricité, des produits pharma-ceutiques et des équipements médicaux - et de la revitalisation desactivités liées au secteur touristique.Avec un taux de 4,8 % en 2014 - contre 25,6 % en France, 31,1 % auxEtats-Unis et même 56,5 % au Royaume-Uni, le ratio des investisse-ments directs étrangers dans le PIB nominal reste encore faible auJapon, surtout en comparaison de la taille du marché et de sa matu-rité. Il est toutefois reparti à la hausse après avoir stagné plusieursannées autour de 4 %.

l’Europe, premier investisseur au Japon

Avec 46,8 % du stock des IDE du Japon, l’Europe affirme sa place pré-pondérante en tant que premier investisseur étranger (10 924 milliardsde yens). Les Pays-Bas sont en première position (3 000 milliards deyens), devant la France (2 797 milliards de yens) et le Royaume-Uni(1 798 milliards de yens). En 2014, le solde des investissements despays européens a considérablement augmenté : + 70 % pour la France,l’Espagne, la Belgique et le Luxembourg, contre environ 10 % pour lesautres régions et pour l’Amérique du Nord. Cependant, les Etats-Unis sont de loin le pays le plus présent auJapon, totalisant 6 688 milliards de yens de stocks d’IDE, en majoritédans les secteurs de la finance et de l’assurance, dans la distributionet la communication. Les pays européens sont davantage actifs dansles équipements et machines de transport et pour l’électricité.

Des flux d’IDE en net positif

En termes de flux annuels, les investissements directs entrants ontété en 2014 supérieurs aux sortants pour la troisième année consé-cutive. Les Etats-Unis se placent toujours en pole position, maisconsidérés dans leur globalité, les investissements asiatiques ont re-présenté 60,4 % du total des flux d’IDE en 2014 (avec 576 milliards deyens). Ils ont connu une croissance significative, marquée par ladeuxième place de Hong Kong, suivi de Singapour et de Taïwan. Cette même année, les opérations de fusions-acquisitions se sontaccrues (+ 31,3 %), en particulier dans l’industrie chimique et l’immo-bilier. La plus grosse opération a été l’acquisition de Panasonic

STOCK D’IDE ENTRANTS AU JAPON : TOP 10 PAR PAYS (FIN 2014)

Source : « Balance of Payments » (Ministère des Finances du Japon)

TOKYO ONE-STOP BUSINESSESTABLISHMENT CENTERDepuis avril 2015, un guichet unique d’accompagnement des en-

treprises ayant un projet d’implantation dans la métropole to-

kyoïte est opérationnel au sein du siège de Jetro à Tokyo.

Baptisée Tokyo one-stop business Establishment center, cette

structure, gérée conjointement par le gouvernement japonais et

la métropole de Tokyo, permet un traitement centralisé et simpli-

fié des procédures de création d’une entreprise dans la capitale.

Depuis octobre, l’ensemble des formalités d’enregistrement

d’une société, des procédures fiscales nationales et locales, des

dossiers liés aux assurances (maladie, chômage, etc.), ainsi que

les démarches d’immigration peuvent être effectuées sur place.

+ D’InFos : www.jetro.go.jp/en/invest/ibsc/one-stop/

Etats-Unis 6 688 28,7 %

Pays-Bas 3 054 13,1 %

France 2 798 12,0 %

Royaume-Uni 1 798 7,7 %

Singapour 1 724 7,4 %

Suisse 1 099 4,7 %

Allemagne 1 065 4,6 %

Iles Caïman 1 053 4,5 %

Hong Kong 880 3,8 %

Luxembourg 628 2,7 %

Pays Stock d’IDE % du total(en milliards de yens)

Le journal de Jetro Paris / 2e trimestre 2016

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Healthcare par l’américain Kohlberg Kravis Roberts pour environ165 milliards de yens.

Plus de 1 200 succès accompagnés par Jetro

Sur dix ans, entre 2003 et 2014, Jetro a apporté son soutien à plus de12 000 projets d’investissements. 1 245 entreprises se sont installéesavec succès, ou ont élargi leurs investissements, en bénéficiant desservices d’accompagnement de Jetro, dont des bureaux gratuits etdes consultations individuelles prodiguées par des experts dans desdomaines aussi variés que le corporate, la fiscalité, le juridique, lesressources humaines ou encore certains secteurs cibles (retail, TIC,etc.). Soixante-quatre entreprises françaises ont été soutenues parJetro Paris. Ainsi, Pierre Fabre (dermo-cosmétique), implanté au

Japon depuis trente ans, a établi à Tokyo son premier centre de R&Dhors de France. Energy Pool Développement (groupe Schneider Elec-tric) a installé une filiale au Japon en juin 2015 afin de proposer auxindustriels ses solutions d’effacement de consommation électriqueet dans un secteur totalement différent, Epice, une marque d’étoleshaut de gamme vient d’ouvrir son premier point de vente au Japon.Citons également Edenred qui depuis le mois d’avril propose sesTicket Restaurant® sous la forme d’une carte rechargeable en ligne,acceptée par les principales chaînes de restaurants et conveniencestores. [Isabelle comtet]

En sAvoIr + : www.jetro.go.jp/ext_images/_Invest/pdf/refe/jetro_invest_japan_report_20150318en.pdf

A VOS AGENDAS

24 JUIN 2016

Business France organise à Paris, en parte-nariat avec Jetro, le premier Forum ExportInvest Japon, consacré aux opportunités et àla pratique des affaires au Japon.+ D’InFos : http://events-export.businessfrance.fr/japon-2016/

DU 30 SEPTEMBRE AU 3 OCTOBRE 2016

Jetro soutient la participation de créateursjaponais aux salons Première classe(accessoires) Tranoï Femme et Paris surMode (prêt- à porter).conTAcT : [email protected]

DU 5 AU 10 OCTOBRE 2016

La Foire exposition de Monaco aura pourthème le Japon, rendant hommage à lacélébration des dix ans de l’établissementdes liens diplomatiques entre le Japon et laPrincipauté de Monaco.+ D’InFos : www.foire-expo-monaco.com/

Le centre uE-Japon pour la coopération industrielle, fondé par la Commission européenneet le Meti avec le soutien de Jetro, propose des programmes de formation au Japon,destinés aux cadres de l'industrie.

Prochaine formation : < IcT MIssIon to Japan > du 14 au 18 novembre 2016 (date limitede candidature : jeudi 30 juin 2016) Dans le cadre de la mission du Centre de promouvoir etde soutenir la coopération UE-Japon entre clusters, le Centre organise une mission de 5jours au Japon pour les managers de clusters européens et leurs PME membres. La mission,ciblant le secteur des technologies de l’information (http://www.jasa.or.jp ), sera organiséeen marge du salon Embedded Technology and Internet of Things Japan 2016 à Yokohama. + D’InFos : www.eu-japan.eu/events/ict-cluster-sme-mission

Appel à candidatures pour entreprises d’accueil « vulcanus en Europe »Les sociétés industrielles européennes ont une occasion unique d’accueillir un étudiantjaponais pendant 8 mois (stage d’août à mars). Le stagiaire est sélectionné selon lesbesoins et desiderata de la société d’accueil, parmi les meilleurs étudiants (master ou post-master) dans les disciplines suivantes : sciences (biologie, chimie, biotechnologie, physique,science des matériaux, nanotechnologie), TIC, applications satellitaires, ingénierie(ingénieur civil, mécanique, électrique, électronique, nucléaire etc.) et architecture. Prochaine session : août 2017–mars 2018 - Date limite de candidature : 23 septembre 2016+ D’InFos : www.eu-japan.eu/events/vulcanus-europe-training-programme-japanese-students

OPPORTUNITÉS DE FORMATION

LES PROJETS D’INVESTISSEMENTS SOUTENUS PAR JETRO PAR SECTEUR

Source : Jetro

STOCK D’IDE ENTRANTS AU JAPON : TOP 10 PAR INDUSTRIE (FIN 2014)

Source : « Balance of Payments » (Ministère des Finances du Japon)

Finance & Assurance 7 738 37,9%

Equipements de transport 2 781 13,6 %

Machines électriques 2 309 11,3 %

Vente en gros et détail 1 646 8,1 %

Pdts chimiques et pharma. 1 121 5,5 %

Services 671 3,3 %

Communications 644 3,2 %

Machines 445 2,2 %

Verre et céramiques 362 1,8 %

Immobilier 355 1,7 %

Industrie Stock d’IDE % du total(en milliards de yens)

TIC- Informatique 293 24 %Equipements électriques, 232 19 %électroniques et de précisionServices 216 17 %Véhicules et pièces 79 6 %Habillement 62 5 %Secteur médical et 55 4 %dispositifs médicauxProduits alimentaires 42 3 %Energie 21 2 %Tourisme 20 2 %Finance 17 1 %

Secteur industriel Nombre d’entreprises % du total

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HORIZONS JAPON

Forum économique Japon-Pays arabesCréé en 2009, le Forum économique Japon-Pays arabes estdevenu le cadre d’un dialogue entre hauts représentants dessecteurs public et privé des pays partici-pants, dans l’objectif de renforcer les re-lations économiques avec le Japon par lebiais de coopérations dans des domainesaussi divers que le commerce internatio-nal, l’investissement, l’énergie, lessciences et technologies et le développe-ment des ressources humaines. Les 4 et5 mai derniers, le quatrième forum s’esttenu à Casablanca au Maroc, avec à l’or-dre du jour des sessions plénières les pro-blématiques de la diversification desrelations économiques, les opportunitésd’investissements au Maroc, ainsi que lesquestions de l’énergie, de l’environne-ment et des infrastructures. En marge de cet événement, Jetro a organisé Japan Arab Busi-ness Fair 2016, un salon d’affaires qui a permis aux douze en-treprises japonaises exposantes d’accroître leur visibilité auprèsdes visiteurs non seulement marocains, mais également des

pays arabes présents à l’occasion du forum. Sur son proprestand, Jetro représentait par ailleurs neuf entreprises agroa-

limentaires. Les dégustations de leurs pro-duits ont suscité un intérêt marqué auprès desparticipants, dont le ministre marocain de l’In-dustrie, du Commerce, de l’Investissement etde l’Economie numérique, Moulay Hafid Ela-lamy, ainsi que le ministre japonais de l’Econo-mie, du Commerce et de l’Industrie, MotooHayashi.Modérateur de la première séance du forum,Yasushi Akahoshi, vice-président de Jetro, aégalement eu une série d’entretiens avec despersonnalités économiques marocaines et desreprésentants des pays arabes. Deux proto-coles d’entente ont par ailleurs été signés parJetro, l’un avec le ministère marocain de l’In-dustrie, l’autre avec la Confédération générale

des entreprises du Maroc, dans le cadre du développementdes relations économiques et des collaborations industriellesentre les deux pays. [Tomoko Watanabe]

En sAvoIr + : www.jccme.or.jp/english/index.html

Directeur de la publication : Akio Ikemori. Rédacteur en chef : Kôtaro Kodama. Rédaction/publication : Isabelle Comtet ([email protected]). Les

articles expriment les opinions des rédacteurs et ne reflètent pas nécessairement l’opinion du Jetro. Dépôt légal : 2e trimestre 2016. N° ISSN : 1254-6666.

Publication Jetro Paris - Organisation japonaise du commerce extérieur 27, rue de Berri 75008 Paris. Tél. : 01 42 61 27 27. E-mail : [email protected]

Internet : http://www.jetro.go.jp/france - Toute reproduction totale ou partielle des articles en vue de leur publication ou de leur diffusion par quelque moyen et

sous quelque forme que ce soit, même à titre gratuit, est strictement interdite sans autorisation écrite préalable.

(photo : Jetro Paris)

Le guide du « Paris Style »Jetro vient de publier « Paris Style », un ouvrage en japonais entièrement consacré aumode de vie dans la capitale française. Ce guide très complet, de près de soixante-dixpages, ne s’adresse pas uniquement aux Japonais vivant à Paris, mais aussi aux entreprisesjaponaises qui souhaitent y développer leurs affaires. Les différents chapitres passent enrevue les diverses tendances de la consommation (mode, alimentation, beauté, restaura-tion, etc.), ainsi que les habitudes de vie des Parisiens : leur logement, les quartiers com-merçants qu’ils fréquentent, comment ils passent leurs vacances, les moyens de transportutilisés, ou encore le développement du commerce électronique, la mode de la J-pop etd’innombrables autres facettes du style de vie à Paris. Des informations pratiques com-plètent ce panorama en présentant les systèmes français d’éducation et de soins, les for-malités de création d’une société, celles nécessaires à l’obtention d’un visa ou encore laréglementation sur les importations. Une véritable mine d’informations ! [I. c.]

TéléchArgEr « PArIs sTYlE » (grATuITEMEnT) :www.jetro.go.jp/ext_images/_Reports/02/2016/e3f493a92cc951e8/5_all.pdf